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DE PHILOLOGIE
CLASSIQUE
3C9. — PARIS, IMPRIMERIE A. LA HURE
9, Hue de Fleurus, 9
MANUEL
DE PHILOLOGIE
CLASSIQUE
SALOMON REINACH
AGRÉGÉ DE L'UNIVERSITÉ
ANCIKN MEMBRE PE L'ÉCOLE FRANÇAISE Ii'aTMÈ.NES
TOME SECOND
APPENDICE
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cif
T 9 , BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 19
1884
Tous droits réserves.
TA
13
\ir>
MEMORIAE AETERNAE
FRANCISCI LENORMANTII
SACRVM
PRÉFACE
Le manuscrit de ce livre était déjà terminé au mois de novem-
bre 1885, à l'époque où l'on achevait d'imprimer le premier volume
du Manuel. Des circonstances plus fortes que ma volonté en ont retard:1
la publication. Chargé d'une mission archéologique en Tunisie et de
fouilles sur l'emplacement de Carthage, je n'ai pu retourner en France
qu'au mois de mai 1884. Pendant les cinq mois que j'employais à ces
recherches, la science marchait à grands pas sans que je pusse en ob-
server les progrès. Il me fallut reprendre mon travail pour le mettre
au courant, après m'ètre remis au courant moi-même. Peut-être l'en-
semble de mon œuvre n'a-t-il rien perdu à ce retard, puisqu'il m'a
permis d'y consigner, au cours même de l'impression, les résultats
nouveaux obtenus depuis un an. Bien qu'un répertoire comme celui-ci
soit forcément incomplet au moment où il sort de la presse, je
crois qu'on y trouvera la mention de tous les travaux de quelque
importance publiés jusqu'au mois de septembre de cette année. Je
compte du reste tenir le Manuel au courant, en attendant qu'une
troisième édition devienne nécessaire, au moyen de suppléments concis
qui paraîtront à des intervalles peu éloignés.
La disposition de cet appendice est très simple : c'est celle d'un
commentaire perpétuel au texte et aux notes du premier volume. Les
chiffres des pages et des alinéas, placés en lemmes et répétés dans les
titres, permettent de se reporter immédiatement aux passages du pre-
KUL DE PHILOLOGIE. — APPE\D.
i TRÉFACE.
mier volume que j'ai cru devoir développer dans le second. Ces déve-
loppements nouveaux sont de deux sortes : les uns sont de simples
notes ou notices, portant sur la bibliographie ou quelque point se-
condaire ; les autres sont de véritables retractaiiones, de petits traités,
où j'ai repris sous un aspect différent, et avec tout le détail désirable,
les sujets de haute importance qui n'ont pu être qu'effleurés dans
le Manuel. De ce nombre sont la bibliographie des recueils pério-
diques et des catalogues de collections, l'épigraphie grecque et la-
tine, l'histoire de l'art antique presque en entier, la géographie an-
cienne, l'administration du Bas-Empire romain et la mythologie figu-
rée. Je me suis efforcé d'éviter les redites et tout ce qui pouvait faire
double emploi avec le premier volume ; mais on comprendra que la
clarté du livre aurait souffert si j'avais exigé ce principe en règle
absolue. Comme Y Appendice s'adresse aux érudits de profession, ou
plutôt aux étudiants qui veulent devenir des érudits, et que la con-
naissance de l'anglais, de l'italien et de l'allemand est aujourd'hui in-
dispensable à l'érudition, j'ai indiqué généralement les titres des livres
dans la langue où ils ont été écrits. Quoique l'index n'ait pas reçu
les mêmes développements que celui du premier volume, je pense
qu'il peut suffire amplement à tous les besoins des lecteurs. On n'y
trouvera pas — ce qui n'est guère à regretter — les noms de tous
les savants dont j'ai cité les livres et les mémoires, mais les sujets
traités ou même seulement indiqués ont toujours été l'objet d'un
renvoi. Si j'avais voulu, dans l'espèce, procéder autrement, l'index
serait devenu, sans utilité appréciable, presque aussi volumineux que
l'ouvrage lui-même.
Ceux qui m'ont donné le conseil de fondre ensemble le premier vo-
lume et le second, reconnaîtront, je l'espère, que j'ai bien fait de ne
point m'y conformer. Le Manuel est un livre d'enseignement; V Ap-
pendice est un guide en matière d'érudition. L'enseignement doit
s'inspirer de l'érudition sans s'y absorber ; l'érudition doit pénétrer
l'enseignement sans l'envahir. 11 est à désirer que la fusion des deux
volumes se fasse dans un nombre toujours croissant d'esprits stu-
dieux, mais je l'eusse peut-être rendue impossible en tentant de l'opé-
rer moi-même. S'il m'était permis ^d'emprunter une comparaison à
PRÉFACE.
la physiologie, je représenterais que les divers aliments nécessaires à
l'économie humaine ne doivent pas être ingérés tous à la ibis : un
cuisinier, si habile qu'on le suppose, ne peut pas se substituer aux
sucs gastriques, non plus qu'un écrivain à la réflexion de ses lecteurs.
L'idée qui a présidé à la rédaction de ce volume est la même qui
m'a fait entreprendre, il y a cinq ans, le Manuel de philologie clas-
sique dont il est le complément et la fin. J'ai voulu mettre à la portée
de tous, condensé dans un petit nombre de pages, le fruit de plusieurs
années de travail, dans l'espoir que ceux qui viendront après moi béné-
ficieront de mon labeur et s'épargneront une partie de la peine que la
composition de ce Manuel m a coûtée. Aujourd'hui que mon œuvre est
terminée, je puis dire en vérité comme le poète : « Ce livre est toute
ma jeunesse a ; mais je ne puis ajouter avec lui : « Je l'ai fait sans
presque y songer. » Voilà sept ans que je n'ai pas lu un livre ni une
revue savante sans me demander quel profit je pourrais tirer de ma
lecture, soit pour compléter le Manuel, soit pour en préciser quelques
données incertaines; et dans cette chasse ininterrompue aux documents
sur le vaste champ de la philologie, la conscience du service que je
pouvais rendre m'a seule préservé du découragement et de la fatigue.
Par instants, je l'avoue, l'immensité de l'espace à parcourir m'a
effrayé, et le succumbam oneri de Tite Live m'est revenu sur les
lèvres. J'ai pu craindre, et je crains encore, d'avoir accepté une tâche
supérieure à mes forces. Mais qu'importe, si l'imperfection du résultat
ne doit nuire qu'à la considération de l'auteur, sans porter atteinte à
l'utilité du livre? Quand un philologue prend le parti de céder inté-
gralement au public tout l'arsenal défaits qu'il a péniblement rassem-
blés, il peut sans regrets ajouter à ce don gratuit le sacrifice de son
amour-propre. Dans le présent volume, comme dans celui qui l'a
précédé, la critique relèvera sans doute bien des inexactitudes et
bien des lacunes. Ces taches, si nombreuses qu'elles soient, n'emè-
cheront pas que le plus humble des étudiants ne puisse désormais
savoir en six mois ce dont ses aînés, dans les circonstances les plus
favorables, ont eu mille peines à s'informer en six ans. N'est-ce pas
autant d'années dont il fera l'économie et qui s'ajouteront à son ex,V
,v PRÉFACE.
tence intellectuelle, pour être employées au défrichement du domaine
dont les abords lui seront devenus faciles?
Si ce n'est pas là ce que j'ai fait, c'est du moins ce que j'ai voulu
faire. Si l'on juge que je n'ai pas réussi, qu'un autre l'essaye après
moi et soit plus heureux. Car ce livre, tel que je l'ai conçu, — je ne
dis pas, tel que je l'ai exécuté, — répond à un des besoins les plus
impérieux de notre temps. C'est ce qu'il me reste à faire comprendre
en peu de mots.
Tous les grands savants ont eu des élèves : il n'en est pas qui ait eu
des héritiers. Quand un Otfried Mûller et un François Lenormant sont
morts, ils ont laissé au monde l'exemple de leur génie et l'apport des
vérités nouvelles établies dans leurs ouvrages; mais toute cette lente
élaboration du passé qui a précédé leurs découvertes, cette vaste co-
qnillo cognili qui leur a permis de s'attaquer à l'inconnu, ce sont là
des richesses personnelles qui se sont évanouies avec eux. Ceux qui les
ont suivis ont dû s'enrichir de même, commencer là où ils avaient com-
mencé, pour se former à leur tour ce trésor de connaissances préli-
minaires sans lesquelles la recherche philologique n'est qu'une spécula-
tion aventureuse. Et comme la vie humaine n'augmente pas de durée,
alors que le passé, « l'arriéré humain », comme disait Sainte-Beuve,
élève sans cesse derrière nous sa pyramide menaçante qu'exhausse dé-
mesurément chaque génie qui passe, il en résulte que la philologie res-
semble à l'empire d'Alexandre, où les successeurs d'un grand esprit,
qui n'ont pas reçu l'anneau du maître, se retranchent après lui clans
des provinces étroites et rivales. Or, dès qu'elle n'est plus l'intelli-
gence d'un tout, la philologie perd son idée directrice et la haute por-
tée philosophique qui en est la force, parce qu'elle en fait l'unité.
Nous ne sommes pas de ceux qui souhaitent qu'un nouvel Omar,
portant la torche dans les arsenaux de la science, permette à l'esprit
humain « de faire banqueroute à son passé ». Nous acceptons pour lui,
sans récriminations inutiles, les nécessités fatales du progrès. Mais nous
croyons que les difficultés qu'elles comportent, cette apparence d'en-
combrement dont on s'effraye, doivent nous contraindre et nous ap-
prendre à les surmonter. A mesure que le cognilum augmente, il faut
que des méthodes nouvelles, analogues aux machines dans l'industrie,
PRÉFACE. v
rendent la cognitio pins rapide et plus facile. L'avenir de la philologie
est à ce prix, et il y a longtemps, du reste, qu'elle est entrée dans cette
voie. Ainsi, pour ne citer qu'un exemple, nous possédons aujourd'hui
dix fois plus d'inscriptions grecques et latines qu'on n'en connaissait
en 1820, avant la publication des Corpus : et cependant l'étude de ce
vaste trésor épigraphique est infiniment plus aisée de nos jours qu'elle
ne l'était il y a cinquante ans. C'est que l'on a rassemblé dans des vo-
lumes imposants ce qui était dispersé dans cinq cents ouvrages, et que
ceux qui ont réuni à grand'peine ces documents épars n'ont pas
seulement travaillé pour la science, mais pour les savants.
L'enseignement secondaire, en France, comme à l'étranger, se
heurte aujourd'hui aux mêmes difficultés que l'érudition. Ce que les
pédagogues d'outre-Rhin appellent YVeberbiïrdungsfrage, la surcharge
inévitable des programmes scolaires, est un mal nécessaire que l'on
dénonce à l'envi en proposant parfois, pour l'atténuer, des re-
mèdes qui équivaudraient à la banqueroute. Plusieurs sont d'avis
qu'il faut réduire le nombre des connaissances exigées des élèves, en
sacrifiant telle ou telle branche du savoir que l'on déclare superflue;
comme si l'on pouvait mutiler l'esprit moderne, dont la curiosité en-
cyclopédique n'est que l'instinct de ses devoirs envers lui-même ! On
a été jusqu'à dire que l'étude de l'antiquité grecque et latine était un
luxe, que l'on devait rompre sans retour avec ce culte d'un passé en-
seveli, et substituer les littératures modernes aux lettres anciennes
dans le rôle d'éducatrices de la jeunesse. Si de pareilles idées ve-
naient à triompher en France, c'en serait fait de la civilisation fran-
çaise, qui s'altérerait ou s'étiolerait misérablement dès qu'elle sera;t
privée de ses deux nourrices naturelles, la Grèce et Rome. Ne vaut-il
pas mieux accepter courageusement l'héritage de nos ancêtres, aug-
menté de l'héritage de nos pères, quitte à demander aux méthodes
nouvelles, aux progrès de la pédagogie, le secret d'apprendre davantage
en apprenant plus vile? Ce que l'on a fait jusqu'à présent dans ce *ens
est insignifiant : ce qui reste à faire est immense. Les esprits les moins
respectueux du passé semblent avoir un culte pour ce qu'il y a de
moins respectable, sa routine et ses méthodes surannées. Dans ce
siècle de chemins de fer, la pédagogie a conservé ses vieilles dili-
ti PRÉFACE.
gences. Avec dos procédés d'enseignement plus exp'éditifs, une sévère
économie d'efforts stériles, on apprendrait le grec en trois ans et le
latin en deux : on met quatre ans à ne pas apprendre l'un et six ans
à mal apprendre l'autre. Eu érudition comme en pédagogie, la solu-
tion du problème est identique : il Tant perfectionner l'outillage de la
transmission du savoir, accroître le rendement sans exagérer l'effort,
augmenter le travail utile par la suppression des frottements qui le
gaspillent. L'esprit humain, qui est la plus souple des machines, se
prête admirablement à ces transformations de méthodes, quand il est
entre les mains d'ingénieurs qui connaissent ses aptitudes et ses résis-
tâmes. Le jour où la pédagogie, qui n'est encore qu'un art, sera de-
venue une science positive, le problème de la surcharge des pror
grammes n'alarmera plus que les timides et les indolents.
De ce be oin d'économiser le travail humain, d'améliorer et d'éten-
dre, dans le. champ du connaissable qui s'étend sans cesse, ce que
.M. <i;i-.loii Paris appelait naguère « le réseau des communications in-
tellectuelles », sont nés et naissent sous nos yeux ces Corpus, ces
comptes rendus annuels, ces répertoires de tout genre, dont l'Europe
savante se partage l'honneur et le fardeau. C'est au sentiment de a
besoin, qui m'a pénétré au seuil même de mes éludes et qui en est
devenu la préoccupation dominante, que le Manuel doit son existence,
son caractère et sans doute aussi la faveur qui l'a accueilli. C'est de
là, enfin, (jue me vient la confiance avec laquelle je présente au public
le second voiume d'une oeuvre austère, d'aspect peu séduisant, dé-
bordant de choses, et moins faite pour lui plaire que pour le s:rvir.
S. FI.
ïj août 1XS4.
TABLE DES MATIÈRES
LIVRE PREMIER
OBJET ET HISTOIRE DE LA PHILOLOGIE.
La philologie et renseignement. — Utilité de la « considération encyclopé-
dique. » — Recueils biographiques. — Etudes philologiques dans l'anti-
quité. — Pétrarque et Cicéron. — Annius de Vilerbe. — Caractères de la phi-
lologie de la Renaissance. — Les humanistes. — Savants grecs fugitifs en
Occident. — Élude du grec avant la Renaissance. — Ecole des philologues.
— Les Jésuites. — Casaubon. — Les Bénédictins. — Montfaucon. — Peiresc.
— Gruler. — Philologues anglais. — Société des Dileltanli. — Philologues
français. — Philologie contemporaine en Allemagne. — La philologie réelle
et la philologie formelle. — Rœckh et Ilcrmann. — Lobeck. — L'runn. —
Overbeck. — Brugman. — Stephani. — Philologie contemporaine en Angle-
terre. — Philologie hollandaise, italienne, grecque, espagnole. — Philologie
contemporaine en France. — Le duc de Luyncs. — Thurol. — François Le-
normant. pages 1-14
LIVRE II
BIBLIOGRAPHIE DE LA BIBLIOGRAPHIE.
Bibliothèques dans l'antiquité. — Catalogues des bibliothèques italiennes,
françaises, anglaises, espagnoles, allemandes, russes, turques et grecques.
— Le mont Athos. — Catalogues des cabinets de médailles. — Éditions
principes. — Musées grecs et turcs. — Musées italiens. — Musées français.
— Collections particulières. — Musées anglais et allemands. — Musées espa-
gnols, russes, danois, belges, hollandais, suisses. — Répertoires bibliogra-
phiques. — Encyclopédies. — Dictionnaires spéciaux. — Tables des revues
et publications périodiques. — Le culte de l'imprimé. — Revues et publi-
cations d'académies contemporaines pages 15-31
LIVRE III
ÉPIGRAPIIIE, PALÉOGRAPHIE, CRITIQUE DES TEXTES.
Histoire du Corpus inscriptionum Latinarum. — Recueils d'épigraphie
latine. — Anciens recueils. — Fouilles et découvertes en Orient. — Recueils
vin TABLE DES MATIÈRES.
d'inscriptions grecques. — L'alphabet grec. — Inscriptions chypriotes et
asianiques. — L'alphabet latin. — Recherches sur la grammaire grecque
d'après les inscriptions. — Gravure des inscriptions grecques. — Stèles.
— Lapicides. — Abréviations et sigles. — Critériums d'antiquité tirés de la
forme des lettres. — Archaïsme factice dans l'épigraphie grecque. — Étude
des formules dans l'épigraphie attique. — Timbres d'amphores. — Lettres
d'assemblage. — Classification des inscriptions grecques. — Textes épigra-
phiques grecs importants pour l'histoire : lois, traités, arbitrages, lettres de
rois, comptes publics, religion et culte, ex-voto, rituels, didascalies, ins-
criptions honorifiques, épitaphes, hymnes, signatures d'artistes. — En-téte
des décrets. — Plombs attiques et byzantins. — Versification des épitaphes
métriques. — Classification des inscriptions latines : épitaphes, dédicaces,
inscriptions honorifiques, pierres milliaires, inslrumcntum , lois, traités,
tessères d'hospitalité, plébiscites, décrets, lettres d'empereurs et de magis-
trats, lois religieuses, calendriers, Actes des Arvales, graffites de Pompéi,
diptyques. — Balles de fronde d'Ascoli. — Paléographie grecque. — Vo-
lumina d'Herculanum. — Papyrus. — Plumes. — Stichomélrie. — Ta-
chygraphie. — Manuscrits en onciale, en cursive, en capitale. — Critique
verbale. — Herméneutique. — Application de la critique à l'épigraphie. —
Recensions des grammairiens. — Gloses. — Confusion de lettres. — In-
fluence de la prononciation. — Critique appliquée aux monuments figurés.
— Systèmes de traduction pages 31-53
LIVRE IV
l'art antique et son histoire.
Alphabet de l'art : architecture. — Matériaux de construction. — Colonnes.
— Origine des ordres grecs. — Chapiteaux historiés. — Portes. — Tem-
ples hypèthres. — Frontons. — Courbes de l'architecture grecque. — Loi des
rapports simples. — Voûte et plein-cintre. — Polychromie. — Antéfixes
coloriées. — Théâtres. — Monuments choragiques. — Odéons. — Stades.
— Cirques. — Amphithéâtres. — Thermes. — Basiliques. — Agoras. —
Monuments civils. — Construction des villes. — Maisons grecques et ro-
maines. — Villas d'Horace. — Arc de triomphe. — Trésors. — Pyramides.
— Autels. — Tombeaux. — Sarcophages. — Matériaux de la plastique. —
Fonte des métaux. — Coroplastie. — Figurines en terre cuite. — Polychro-
mie de la sculpture. — Nudité des œuvres de la plastique. — Draperies.
— Exégèse des monuments figurés. — Genèse des types de la sculpture.
— Type grec. — Proportions des statues. — Portraits. — Ronde bosse et
reliefs. — Reliefs funéraires : banquets funéraires, scènes de famille, cava-
liers thraces. — Interprétation des figurines en terre cuite trouvées dans les
tombeaux. — Types de fantaisie. — Figures ailées. — Personnifications. —
Caricatures. — Œuvres de genre. — Évolution des types. — Rapports entre
la littérature et l'ait. — Histoire de l'art antique. — bibliographie. — Esthé-
tique des anciens. — Critique d'art dans l'antiquité. — Pausanias. — Dac-
TABLE DES MATIÈRES. ,x
tyles et Telchines. — Origines de l'art grec. — Influences égyptiennes,
assyriennes, phéniciennes, hittites. — Epoque dite préhistorique. — Age du
bronze. — Découvertes d'IIissarlik. — Découvertes de Mycènes. — Hypogées
de Spata. — Art chypriote. — Santorin. — Rhodes. — Ménidi. — Orchomène.
— Tirynthe. — Trésor d'Atrée. — Monuments de Mycènes. — Coffret de
Cypsèle. — École de Naxos. — Marbres primitifs de l'Archipel. — Garde-
robes des déesses. — Xoana. — Le Palladium. — Influences Cretoises. —
Canachus. — Agéladas. — Gitiadas. — Trône d'Amyclée. — Groupe des
Tyrannicides. — Influence de la tapisserie. — Monuments de l'architecture
archaïque. — Temples d'Olympie, Argos, Samos, Éphèse, Sparte, Syracuse,
Agrigente, Sélinonte, Ségeste, Paestum, Métaponte, Assos, Cadacchio, Del-
phes, Athènes, Corinthe, Égine, Rhainnus. — Monuments primitifs de l'Asie
Mineure. — Tombeaux lyciens. — Monuments de la statuaire archaïque. —
Apollon de Ténéa. — Soldat de Marathon. — Stèle d'Orchomène. — Fron-
tons d'Égine. — Tombeau des Harpves. — Artémis de Délos. — Junon de
Samos. — Reliefs de Thasos et de Pharsale. — Métopes de Sélinonte. —
Tètes d'Eleusis et de l'Acropole. — Frise d'Assos. — Statues des Bran-
chides. — Vesta Giustiniani. — Bas-relief de Triptolèine. — Cuirasse
d'Olympie. — Stèle du Discobole. — Œuvres archaïsanles. — Phidias. — Ca-
lamis. — Pythagore de Rhégium. — Polyclète. — Myron. — Polygnote. —
Agatharchos de Samos. — Alcamène. — Péonius. — Colotes. — Praxias. —
Thrasymède. — Crésilas. — Styppax. — Strongylion. — Callimaque. — Nau-
cyde d'Argos. — Dédale le jeune. — La Vénus de Vienne. — Monuments de
l'architecture a l'époque de la perfection. — Théséion. — Parthénon. —
Propylées. — Temple de la Victoire aptère. — Érechthéion. — Fouilles
d'Olympie. — Monuments de la plastique. — Victoire de Paeonios. — Ju-
piter d'Olympie. — Œuvres de Myron et de Polyclète connues par des ré-
pliques. — Scopas. — Passage de l'ancienne école altique à la nouvelle. —
Céphisodote. — Praxitèle. — Déméter de Cnide. — Vénus de Cnide. — Éros
de Thespies. — Hermès d'Olympie. — Niobé et les Niobides. — Mars Borghèse.
— Vénus de Milo. — Léocharès. — Bryaxis. — Lysippe. — Lysislrate. — Eu-
thycrate. — Eutychides. — Damophon. — Aristodème. — Boethos. — Histoire
de la peinture. — Apollodore d'Athènes. — Zeuxis. — Eupompos. — Pausias.
— Kicomaque. — Euphranor. — L7o du Palatin. — Apelles. — Protogène. —
Antiphile. — Gryllus. — Théon de Samos. — Méléna. — Peiraiikos. — Rhyparo-
graphie. — Monuments de l'architecture. — Caractères de l'art hellénistique. —
Bûcher d'Héphestion. — Vaisseaux-palais. — Constructions d'Alexandrie et de
Syracuse. — Temples d'ordre ionique. — Temples d'ordre dorique. — Temples
d'ordre corinthien. — Tégée. — Némée. — Eleusis. — Délos. — Paestum.
— Milet. — Magnésie. — Cnide. — Aphrodisias. — Aizani. — Haliearnasse. —
Ephèse. — Athènes. — Stralonicée. — Pergame. — Cyzique. — Samothrace.
— Mausolée d'Halicarnasse. — Monument des Néréides àXanthos. — Mausolée
de Gôl-Bagtché. — Lion de Chéronée. — Monument de Lysicrate. — Théâtre
deBacchus. — Monuments de la plastique. — Tireur d'épine. — Joueuse d'os-
selets. — Faune Barberini. — Portraits. — Stèles funéraires du Céramique.
— Bas-reliefs de l'Asclépiéion. — Aristonidas. — Ecole de Rhodes. — Ex-
x TABLE DES MATIERES.
voto d'Attaleà Pergame; la Gigantomachie. — Les slalues de Gaulois. — Le
Laocoon. — Alexandre mourant. — Taureau Farnèse. — Apollon du Belvé-
dère.— Diane de Versailles. — Victoire de Samolhrace. — Le Rémouleur. —
rhésée et le Minolaure. — Vénus d'Arles. — Métope d'Ilion. — Méduse Ron-
danini. — Flore Farnèse. — Psyché de Naples. — Hermaphrodite Borghèse.
— Bacchante d'Athènes. — Peinture hellénistique. — Timomaque. — Paysa-
gistes. — Démétrius et Sérapion. — Architecture étrusque. — Murs cyclo-
péèns. — Tombeaux de Sardaigne. — Cucumella. — Tombeaux étrusques.
— Peinture étrusque. — Caere. — Tarquinies. — Corneto. — Plastique
étrusque. — Ciste de Ficoroni. — Art paléo-italique. — Chimère d'Arezzo.
— Sarcophages étrusques. — Louve du Capitule. — Statue d'Aulus Melellus.
— Urnes cinéraires. — Monuments de l'architecture romaine antérieurs a.
l'empire. — Roma quadrata. — Murs de Servius. — Sarcophages des Sci—
pions. — Temple de la Fortune Virile. — Temples de Cori et de Tivoli.
— Ai'.ciiitecture impériale. — Revue des monuments classés par genres.
— Maison carrée de IN'imes. — Panthéon. — Basiliques. — Forums. —
Aqueducs. — Fortifications. — Théâtres. — Amphithéâtres. — Thermes.
— Aies de triomphe. — Colonnes. — Tombeaux. — Palais. — Monu-
ments grecs de l'époque romaine. — Sculpture gréco-romaine. — Torse
du belvédère. — Hercule Mastaï — Vénus de Médicis. — Vénus du Capi-
tule. — Types plastiques de Vénus à l'époque romaine. — Pallas Ludovisi. —
Lutteur d'Agasias. — Apothéose d'Homère. — Tables iliaques. — Arcésilas. —
Stéphanos. — Ménélaos. — École archaïsanle. — Néron de Zénodore. —
Centaures d'Aristias et Papias. — Portraits et statues d'Antinous. — Nil du
Vatican. — Pallas de Velletri. — Melpomène du Louvre. — Muses de Saint-
Pétersbourg. — Faunes Borghèse. — Groupes milhraïques. — Statues pan-
thées. — Bas-reliefs historiques : colonnes et arcs de triomphe. — Portraits
d'empereurs et autres. — Portraits de barbares. — Sarcophages gréco-ro-
mains. — Peinture gréco-romaine. — Restes de peintures trouvés en Crimée,
à Suniuin, à Ilerculanum. — Muse de Cortone. — Encaustique. — Peintures
de Rome et de ses environs. — Peintures du Palatin. — Peintures campa-
nieunes. — Miniatures des manuscrits. — Mosaïques. — Céramique gréco-
romaine. — Bibliographie. — Vases de style primitif et oriental. — Depas
amphikypelîon. — Usage des appliques d'ivoire sur les vases de bronze-.
— Polychromie des vases. — Dorure des vases. — Technique de la fabrica-
tion des vases. — Fabriques locales. — Sujets funéraires. — Poterie étrusque.
— Amphores pauathénaïques. — Archaïsme factice. — Vases trouvés dans les
tombeaux. — Lécythes blancs. — Vases de Cumes. — Oenochoé de Bérénice
Vases eu forme de statuettes et de bustes. — Signatures de céramistes. —
Graftites. — Poterie vernissée. — Émail. — Rhytons. — Vases murrhins.
— Classification des vases peints. — Principaux céramistes. — Verrerie. —
Vases d'or, d'argent et de bronze. — Trésor d'Hildesheim. — Trésor de Ber-
nay. — Vases de marbre. — Vases d'albâtre. — Glyptique. — Intailles de
l'Archipel. — Dioscuride. —Faussaires. — Grylles. — Pierres basilidiennes.
— Camées célèbres. — Coupe des Ptolémées. — Glyptique bjzantine. —
Coroi'LAStie. — Bibliographie des terres cuites. — Lampes. — Petits objets
TADLE DES MATIÈRES. xr
en métal. — Agrafes, fibules, strigiles. — Armes et armures. — Casques.
— Boucliers. — l'ointes de flèches et de lances. — Instruments de chirurgie
et de toilette. — Cuillers. — Candélabres. — Disques et phalères. — Miroirs et
coupes gravés. — Appliques en métal. — Bracelets, broches, colliers, pendelo-
ques. — Bijoux. — Granulé étrusque. — Boucles d'oreilles. — Diadèmes. —
Couronnes d'or. — Mains votives. — Bagues. — Bractées. — Electre. —
Ambre. — Ivoire. — Tapisserie. — Influence des tapis d'Orient. — Plafond
d'Orchomènc. — Destin des œuvres d'art. — Le christianisme. — Les
Cioisades. — Le vandalisme contemporain pages 5-4-135
LIVRE V
NUMISMATIQUE ET MÉTROLOGIE.
Utilité de la numismatique ancienne. — Rapports entre les types des mon-
naies et les écoles de sculpture. — Bibliographie de la numismatique. — Col-
lections numismatiques dans l'antiquité. — Médaillons romains. — Médaillons
contorniates. — Koina. — ■ Monnaies moulées et frappées. — Surcharges des
monnaies. — Types de face et de profil. — Symboles. — Tilulature des sou-
verains. — Vœux publics. — Monnaies relatives aux légions. — Monnaies
coloniales. — Monnaies restituées. — Dates inscrites sur les monnaies. —
Ères mentionnées sur les monnaies. — Titres donnés aux villes. — Cités néo-
cores. — Plombs et jetons. — Métrologie. — Système de Boeckh. — Mesures
antiques. — Sécômata. — Bibliographie de la métrologie. . pages 154-162
LIVRE VI
GRAMMAIRE COMPARÉE.
Phénomènes généraux. — Altérations diverses du langage. — Emphase. —
Analogie. — Histoire delà grammaire. — Grammaire grecque. — Décadence
des langues. — Le bas-latin. — La grammaire comparée. — L'étymologie dans
l'antiquité. — Polyglottie et linguistique. — Les néo-grammairiens. — Brng-
man, Osthoff, Saussure. — Unité indo-européenne. — Langues touraniennes.
— Théorie des trois phases. — Racines composées et dissyllabiques. — Idole
des centres primitifs du langage. — Racines des langues sémitiques. — Com-
position des mots. — Dérivation des mots. — Dialectes grecs. — Béotien.
— Arcadien. — Eolien. — Langue d'Homère. — Éléen. — Tbessalien. — La-
conien. — Locrien. — Ionien. — Dialecte attique. — Atticistes. — Macédo-
nien. — Illyrien. — Dialecte gréco-égyptien. — Grec de l'Évangile. — Pro-
nonciation du grec. — Dialectes latins. — Le ines:-apique. — Accent latin.
— Phonétique indo-européenne. — Loi de Grimm. — Vocalisme indo-eu-
ropéen. — Découvertes de Brugman, Saussure et Ascoli. — Système des
consonnes. — Le digamma. — Bhotacisme. — Contraction. — Renforcement.
— Allongement compensatif. — Aspiration des voyelles et des consonnes. —
Consonnes finales en grec. — Le N éphelkystique. — Distinction des genres
et des nombres. — Flexion et dérivation. — Théorie de l'adaptation. — Cas
forts et cas faibles. — Théorie comparée de la déclinaison. — Confusion des
xii TABLE DES MATIÈRES.
degrés de comparaison. — Noms propres. — Noms de nombres. — Pronoms.
— Infinitifs. — Participes. — Gérondifs. — Le verbe. — Désinences verba-
les. — Augmcnt. — Redoublement. — Flexion verbale, — Passif et moyen.
— Optatif. — Aoriste. — Futur. — Parfait grec en %%. — Imparfait et futur en
latin. — Syntaxe comparée. — Infinitif historique. — Subjonctif et optatif. —
Sémantique ou sémasiologie. — Exemples de changements du sens des mots.
— Idées latentes du langage. — Ordre des mots pages 163-189
LIVRE VII
GÉOGRAPHIE ANCIENNE.
Anciens géographes, — Atlas et cartes modernes. — Ouvrages généraux sur
la géographie ancienne. — Monographies et voyages. — Voyages dans le Le-
vant. — Voyages en Asie Mineure. — Topographie spéciale de l'Asie Mineure.
— Bosphore Cimmérien. — Iles de l'Archipel. — Grèce continentale. — Topo-
graphie d'Athènes. — Egypte. — Cyrénaïque. — Afrique du nord : Tunisie,
Algérie, Maroc. — Topographie de Carthage. — Europe occidentale. — Es-
pagne et Portugal. — Sardaigne. — Sicile. — Italie. — Germanie. — Gaule.
— Suisse. — Bretagne pages 190-204
LIVRE VIII
MUSIQUE ET ORCHESTIQL'E «es anciens.
Bibliographie de la musique ancienne. — Instruments de musique. —
Musique byzantine. — Modes dans la musique. — Danses grecques et ro-
maines pages 205-207
LIVRE IX
MÉTRIQUE.
Bibliographie de la métrique. — L'hexamètre après Homère. — Nonnus
et Musée. — La césure. — Métrique comparée. — La rime. — Vers poli-
tiques. — Métrique des chœurs dans le théâtre grec. — Le refrain. —
Métrique des comiques latins pages 208-210
LIVRE X
LES ANTIQUITÉS DE LA GRECE.
La cité antique. — L'inscription de Naupacte. — La tyrannie. — Le cosmo-
politisme. — Chronologie. — Travaux de Scaliger et de Boeckh. — Chro-
nique de Paros. — Listes de magistrats éponymes. — Cadrans solaires. —
Calendriers. — Chronologie d'Olympie. — La Grèce homérique. — Vie privée
à l'époque d'Homère. — Royauté homérique. — Les états doriens. — Syvap-
7_îat. — Ephores. — Nomophylaques. — Constitution d'Athènes. — Dèmes et
familles attiques. — Bibliographie des antiquités politiques de la Grèce. —
Travaux des anciens sur l'histoire des institutions. — Sénat athénien. — Se-
TABLE DES MATIÈRES. sm
crétaires de l'assemblée. — Aréopage. — Archonte éponyrae, — Nomophy-
laques. — Stratèges. — Héliastes. — Finances d'Athènes. — Organisation
militaire. — La marine. — Les colonies. — Droit international. — Proxénie.
— Ambassades. — Clérouques. — Amphictyons. — Droit attique. — Textes
de lois. — Condition des femmes. — L'éphébie. — Instruction primaire.
Gymnastique. — Esclaves. — Population de la Grèce. — Arts et métiers. —
Vêtements des Grecs. — Banquets. — Agriculture grecque. — Travaux pu-
blics. — Occupations et jeux. — Commerce et banque. — Hospitalité. — La
médecine. — Stèles d'Epidaure. — Sépultures. — Antiquités religieuses. —
Administration financière des temples. — Droit d'asile. — Sacrifices. — Sub-
stitution des victimes. — Prières. — Jeux scéniques. — Mystères. — Opinion
de Boeckh et d'O. Millier sur la critique de Lobeck. — Associations religieuses.
— Fêtes publiques. — Les prêtres. — La divination. — Les oracles. — L'in-
terprétation des songes. — La magie. — Apollonius de Tyane. pages 21 1-227
LIVRE XI
ANTIQUITÉS ROMAINES.
Bibliographie des antiquités romaines. — Mesure nu temps, calendrier. —
Fastes des fêtes romaines. — Date de la naissance de Jésus-Christ. — L'ère
de la fondation de Rome et les autres ères. — Indictions. — Droit public ro-
main. — Origine de Rome. — Tribus, curies, centuries. — La gens. — Pa-
triciens et plébéiens. — Le Roi et l'Interroi. — Le Sénat. — Le parricide. —
Clientèle et Plèbe. — Réforme de Servius. — Responsabilité des magistrats.
— Consuls. — Fastes consulaires. — Elections et brigue. — Édit perpétuel.
— Préteurs. — Censeurs. — Tribuns du peuple. — Édiles. — Questeurs. —
Dictateurs. — Décemvirs. — Justitium et étal de siège. — Comices à l'épo-
que républicaine. — Sénalus-consultes. — Pouvoir impérial. — - Crime de
majesté. — Culte de Rome et d'Auguste. — Auguslales. — Apothéoses pu-
bliques et privées. — Candidats de l'empereur. — Adlectio. — Consilium
printipis. — Nouvelles fonctions équestres. — Le sénat sous l'Empire. —
Chevaliers romains. — [Administration du Bas-Empire. — Le pouvoir impé-
rial. — L'administration centrale. — Les fonctionnaires. — Les titres officiels.
— Les bureaux. — Les lois. — Consistorium principis. — Maison civile de
l'empereur. — Gardes du corps. — Administration des capitales. — An-
ciennes magistratures. — Ordre sénatorial. — Préfectures, diocèses, provinces.
— Armée. — Finances. — Justice. — Classes de la société. — Inégalité. —
Latins, pérégrins, barbares.] — Colonat. — Municipes et colonies. — Lois
agraires. — Condition des provinces. — La liste de Vérone. — Le jus Itali-
cum. — Le syndic et le patron. — Romanisation des provinces occidentales
de l'Empire. — Organisation municipale. — Assemblées provinciales. — Sa-
cerdoces provinciaux. — Antiquités privées. — Esclaves et affranchis. — In-
fluence des doctrines stoïciennes. — Le colonat et la table de Souk el Khmis.
— Loi Julia municipalis. — Droit de propriété. — Postliminium. — Loi Julia
Aorbana. — Condition des étrangers. — Ilistoire du droit romain. — Leyes
xiv T.VDLE DES MATIERES.
regiae. — Le mariage. — Questions perpétuelles. — Loi Pappia Poppaea. —
Écrits juridiques Je la fin de l'antiquité et du commencement du moyen âge.
— Finances romaines. — Mines. — Cadastre de l'Empire. — Organisation
militaire. — Travaux publics, routes, ponts et aqueducs. — Instruction pu-
blique. — Agriculture, — Ministres du culte. — Augures, Féciaux, Ar-
vales. . . pages 228-252
LIVRE XII
MYTHOLOGIE.
Bibliographie de l'histoire des religions. — La religion dans l'antiquité. —
Ouvrages sur la mythologie gréco-romaine. — Livres de vulgarisation sur
le même sujet. — Généalogies des dieux et des héros. — Monographies des
DIEUX ET DES HÉROS ET MYTHOLOGIE FIGURÉE DE LA GfiÈCE ET DE l'ItàLIË. —
Théogonies. — Dieux et déesses. — Héros et héroïnes. — Les animaux dans la
religion et dans l'art. — Exégèse mythologique. — Théorie de l'importation
orientale des mythes grecs. — L'évhémérisme dans l'exégèse moderne. —
L'allégorie. — Lutte de Creuzer et de Lobeck. — Boeckli et Otfried Millier.
— Monothéisme primitif. — Théorie des eaux. — Dieux et mythes du sacri-
fice. — Nombres de signification cosmique. — L'exégèse mythologique. —
Système de Clermont-Ganneau. — Héros éponymes. — Cosmogonies aryennes.
— Épilhètes transformées en personnages mythiques. — ■ Influence de l'éty-
mologie populaire sur la naissance des mythes. — Système de Max Millier.
— Le fétichisme. — Mythologie hébraïque. — Epoques de l'histoire reli-
gieuse de la Grèce. — Mythologie pélasgique et poly démonisme. — Mytho-
logie d'Homère et d'Hésiode. — Etymologie du nom d'Ulysse. — Dispari lion
du paganisme. — Résistances de l'instinct populaire. — Attaches du Chris-
tianisme avec le Judaïsme et le Paganisme pages 253-206
ADDENDA ET CORRIGENDA
I. Lôwe. — Schàfer. — Lepsius. — Muret. — Tissot. — Laitier. — Du-
mont. — II. Mélusine. — Bullettino archcologico Sardo. — 4h?.GXvyui» Mou-
GEÏiv. — III. Épigraphie latine. — Lapicides romains. — Papyrus d'FJ-Favoum.
— IV. Influences orientales. — Fouilles deTirynthe. — Époque préhistorique.
— Statues archaïques. — Vénus de Milo. — Miroirs gravés. — V. Ères. —
Tessères. — VI. Dialecte chypriote. — Redoublement. — Sémantique. —
VII. Athènes. — Corinlhe. — Messénie. — Palestine. — Agrigente. —
Sardaigne. — Sanxay. — Corse. — Germanie. — Suppléments à l'histoire po-
litique, à l'histoire littéraire et à l'histoire des sciences de l'antiquité. —
VIII-XU. — Indications complémentaires pages 267-284
Index générai pages 285-310
FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES.
TABLEAU DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
EMPLOYEES DANS I.E MANUEL
Acad. inscr. = Comptes rendus des
séances de l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres.
Acad. se. mor. = Comptes rendus
de l'Académie des sciences morales
et politiques.
Ak. Abh.= Akademische Abhand-
lungen (de Gerhard.
Alterthumsic . = Alterlhumswissen-
schafl.
Ant. = Antiquités.
Âlig. = Allgemeine.
Ann. = Annali delV lnstiluto.
ArcJi. Aufs. = Archaeologische Auf-
saetze.
Arcli. epig. Mittli. = Ârehaeologi-
sclic epigraphische Miltheilungen
(Revue autrichienne).
Assoc. Et. gr. = Annuaire de l'As-
sociation pour l'encouragement des
études grecques.
Ausspr. = Aussprache (de Corssen).
A. Z. = Archaeologische Zeitung.
Bainc. = Bauuesen.
B. C. H. = Bulletin de Correspon-
dance Hellénique.
Beitr. = Beitraegc.
Bem. = Bem(alle).
B. M. I. = Brilish Muséum Inscrip-
tions.
Bull. = Bullellino dcll' lnstiluto.
C. I. 4.= Corpus inscriplionum
Allicarum.
C. I. G. = Corpus inscriplionum
Graecarum.
C. I. L. = Corpus inscriplionum La-
tinarum.
C. R. = Comptes rendus de la com-
mission impériale archéologique de
Saint-Pétersbourg (par Stephani),
ou simplement Comptes Rendus
d'une société savante indiquée.
Crit. = Critique.
Edinb. Rcv. = Edinburgh Review.
f. = fur.
G. B.-A. = Gazette des Beaux-Arts.
Gef. = Gefaesse.
Ges. = Gesellschafl.
Gesch. = Geschichte.
Gr. = Grec, Gricchisch, Greek.
Griech. = Griechisch.
Grundr. = Grundriss.
Grundz. = Grundzuge (de FÉlymc-
logie grecque, par Curtius).
Handb. = Handbuch.
H. N.= Histoire naturelle (de
Pline).
/. A. = Inscriplioncs antiquissimae
(de Roehl).
I. E. = Indo-Européen.
TABLEAU DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS.
I. G. = Indo-Germanique.
Jahrb. = .l(dirbiichcr fur Philologie
und Pâdugogik.
Jalncsb. = Jahresbericht (do Bur-
sian).
Journ. Bell. Soc. = Journal of the
Hellcnic Society.
kl. = klein ou kleine.
krit. = kritisch.
K. G. =Geschichle der Griechischen
Kûnsller (de Brunn).
K. Z. = Ktihn's Zeilschri/t.
Lai. = latin ou Laleinisch.
lith. ■==. lithuanien.
L. L. = De liiujua Latina (deVarron) .
M. A. A. = Monuments de l'art an-
tique (de Ray et).
M. I. = Monumenli inedili.
Mitth. = Mittheilungen (des Deul-
schen Inslitules in Athcn).
Mon. ou Monum. = Monumenti ine-
dili.
M. P. C. = Museo Piu Clemenlino
(de Viseonti).
ms. = manuscrit.
M. V. = Morphologische l'ntersuch-
ungen (de Brugman et Oslhoff).
Nachtr. = Nachtrâge.
P. = Personne (grammaticale).
Part. = Participe.
Philol. = Philologus (revue).
Phil. Woch.=Philologische Wo-
chetischrift (revue).
pi. = pluriel.
R. C. = Revue critique.
R. D. M. = Revue des Deux Mon-
des.
Rcv. = Revue.
Rhein. Mus. — Rheinisches Muséum
(revue).
R. R. = Revue des Revues (appen-
dice de la Revue de Philologie).
s. = série.
scr. = sanscrit.
sg. ou sing. = singulier.
u. = und.
v. = von.
Ver. = Verein.
Yiisenb. = Vasenbilder.
W. ou Wilm. = Wilmanns (recueil
d'inscriptions latines de).
;. = zu.
Z.ou Zeit. = Zeitung ou Zeitschrift.
MANUEL
DE PHILOLOGIE
APPENDICE1
LITRE PREMIER
OBJET ET HISTOIRE DE LA THILOLOGIE.
Page 2, note 1. — Thurot, Rev. de PhiloL, 1881. 18G, sur la philologie considérée
comme préparation aux fonctions de renseignement. Si l'on néglige cette étude, « le
sentiment littéraire peut s'égarer et l'on court le risque d'admirer des contresens et
même des non-sens ». Thurot cite comme exemple suntlacrymae rerum, qui signifie
simplement s il y a des larmes pour le malheur » et où l'on a souvent cru découvrir
le pleur silencieux des choses. D'autre part, il y a un danger réel à « sacrifier
l'esprit de finesse à l'esprit de géométrie ». — Lange, Ueber dos Verhaellniss des
Studiums der klass. PhiloL zu dem Berufe des Gymnasiallehrers, 1879.
P. '2, n. ô. — Boeckh. Encyclop. und Méthodologie, p. 804 : « Le jugement,
la finesse, l'esprit philosophique, nécessaires à tous pour arriver à des résultats im-
portants, se formeut surtout par la considération encyclopédique... Elle protège aussi
contre les illusions. Car plus on sait, plus on distingue clairement les limites du
savoir et de l'ignorance. En général, ceux-là seulement dont le savoir est étroite-
ment horné se font une idée trop haute de ce qu'ils savent ; celui qui sait beaucoup,
se rend mieux compte de ce qu'il ne sait pas. C'est pourquoi la pénétration mutuelle
du savoir encyclopédique et du savoir spécial produit aussi une sorte de moralité dans
la pratique scientifique, un esprit affranchi de l'égoïsme, de l'ambition cl de la
cupidité qui détourneut bien des hommes de la voie de la vérité. » — Cette « culture
encyclopédique » que recommande Doeckh est l'équivalent, dans un ordre de con-
naissances élevées, des « clartés de tout >; dont parle Molière. Elle n'a rien de com-
mun avec la vaine pohjmathie raillée par Malebranche (Rech. Vér., IV. 7).
1. Les chiffres renvoient aux pages, au^ paragraphes et aux notes du Manuel. L'indica-
tion p. 86, note, 2, signifie : § 2 de la note non numérotée de la p. 86 (note à cheval sur
deux pages). P. S6, 2 signifie p. 86, 2' alinéa.
MAS. DE PHILOLOGIE. APPE.ND. 1
2 HISTOIRE DE LA PHILOLOGIE (3-5).
P. 5, n. 1. — Welcker, Ueber die Bedeutung der Philologie, 1811 (Kl.
Schrift., t. IV); G. Curtius. Ueber die Gesch. untl Aufç/abe der Philologie, 1802;
E. Curlius. Alterthum und Gegemoart, 1882, t. I ; Luc. Huiler, Gedanken liber das
Stwliuni iler r/ass. phi/ol., supplément à sa biographie de Ritsclil, 1878; Ritschl.
Kleinc philol. Schriflen, t. V; B. Selunidt. Ueber Wesen und Stellung der c/ass.
Philologie, 1878; Heerdegen, Die Idée der Philologie, 1879 (critique de la con-
ception encyclopédique de Boeckli).
P. 4. n. 3. — Recueils biographiques : Bayle, Dict. historique, édit. Beuchot,
1820-24; Joecher, AUgemeines Gelehrtenlexicon, 1750, continué par Adelung et
Rotermund: Saxios, Onomasticon liltcrarium, 1775-1803; Meusel, Gclehrles
Deutschland, continué par Ersch et Lindner, 1796-1854 (25 vol.) ; Tiraboschi. Hisl.
de In littér. italienne, édit. de Milan. 1822-20; Gubernatis, Dizionario biogrofico
degli scrittori contemporanei, 1879; Allgemcine dcutsclte Biographie, 15e vol.
en 1882; Wurzbach, Biogr. Lexicon des Kaiserthums Oesterreicli, 45° partie en
1882; Stephen, Biographia Britnnnicn, 1882 et suiv.; Creuzer, Zur Geschichtc
des clnssischen Philologie, in Biogr. Skizzen, 1854. On trouvera dans Pokcl,
Phi/ol. Schriftstellerlexicon, 1885,- l'indication d'autres ouvrages. L'histoire de
l'archéologie est très bien faite par Stark, Hnndbuch der Archneologie, 1880.
P. 5, n. 1 et 2. — Egger, Étude du latin chez les Grecs, Hém. d'Hist. anc. 18G5,
p. 259: Sakellaropoulo, même sujet, 1879 (en grec moderne) ; Études à Rome, dans
le Grundriss de Bernhardy ; Egger, Ilist. de la critique chez les Grecs, 1819; la
Bibliographie dans l'antiquité, Assoc. El. grecques, 1870. — Sur les savants byzan-
tins, Engelmann-Preuss, Biblioth. script, clussicorum, donnera la bibliographie
nécessaire sous les différents noms; cf. Krausc, Die Bgzautïner des Mittelalters ,
1N09, et Paparrigopoulo, Civilisation hellénique, 1878. [Il conteste (p. 287) que Jus-
tinien ait supprimé les écoles d'Athènes. Égidius, médecin grec qui vivait à Paris au
\u° siècle, avait étudié à Athènes. Sathas [Assoc. Et. grecques, 1875, p. 188) nie
que les Byzantins aient détruit Ménandrc et beaucoup de classiques grecs, malgré
l'affirmation souvent répétée d'Alcyonius [Medices legalus, Venise, 1522 '). Philé-
nion et Ménandrc auraient existé à Constantinople en 1570. Dans le catalogue des
niss grecs de Constantinople en 1570 (auj. à Vienne), on voit Philémou, Ménandrc
avec un commentaire de Psellus, et la note : Eistant quaedam sed non omnia-.}
Sur la question de Pétrarque et de la correspondance de Cicéron: Hortis, Cicé-
rone nelle opère del Petrarca c delBoccaccio, 1879. Il paraît prouvé (Voigt. Acad.
de Saxe, 1880) que Salutato (Coluccio) et non Pétrarque a découvert les lettres ad
l'amiliares. Pétrarque n'a découvert à Vérone que le ms. des autres lettres de
1 Cicéron. Cf. Xeue Jahrb., 1880, 4e livr.
P. 5. n. 4. — Scaligeriana, p. 6 : « Annius Viterbensis a été vu par un homme
qui me l'a dit, il était fou, et talis habebatur. Dédit falsum Berosum et volcbal per-
1. « Sappho et reliqui lyrici ante durentos annos fuerunt combusti, Gonstantinopoli tt
Roraae tempore Crogorii VII. Nihil fuit erga Louas litteras injuriosius veteribus chris-
tianis; si v duissent, liaberemus ta m praeclara ! » (Scaligeriana, p. 29i.)
2. Philologie au moyen âge en Occident : Werner, Beau und sein 3ahrh.und.ert, 1875;
Alcuin und sein Jahrhundert, 1876; Thurot, Enseignement dans l'Université de Paris au
1 moyen âge, 1850; Bursian, Beitraege. z. Gesch. der cluss. Studieh im Mittelalter, Aca I
de Bavière, 1873. Au moyen âge, on se défia toujours des anciens : au ix° et au x° siècle
Alcuin, Odon et Mniolu- de Cluny, l'abbé Notker de Suint-Gall, s'élèvent énergiquement
contre les Fulmine genlilium et la Luxuriae facundia de Virgile. A l'époque de la Renais-
sance, Lefèvre d'Elaples à Paris, Wimphelinget son école en Allemagne, expriment leur
horreur pour les poètes païens. Toutefois, pendant tout le moyeu âge, on explique dans les
écoles d îs églises >'t des couvents Cicéron, Sullu?te, Térence, Virgile, Horace et Ovide.
mais "n les explique sans les comprendre. — Citons entre autres Spach, Eludes sur
l'abbaye de Wissembourg, IS71 (ail.); Welzel, l.e couvent de Saint-Gall au a.' et au
V siècle, IH" (ail.). Cf Bursian, Gesch. der Philol., 1883, p. 8-90.
LES HUMANISTES (6). ô
suadere de marmore quod jusserat sculpi et effodi, sed fuit deprehensum esse
supposilitium. » Yoy. Giambelli. Sulle falsificazioni Anniane, 1882.
p. ot i. — L'admiration de l'antiquité en a précédé l'étude; les humanistes ont
paru avant les philologues. La plupart des représentants illustres de l'humanisme
sont italiens; la philologie est surtout française. Les humanistes se contentent géné-
ralement de publier le premier ms. venu, en donnant la préférence au plus com-
plet (Graux, Escurial, p. 1 et suiv.). — Les humanistes de la Renaissance ont peu
cherché à pénétrer dans la pensée des anciens, à saisir le génie de l'antiquité. Pour
la plupart d'entre eux, il ne s'est agi que de la forme, c'est-à-dire des mots. Pleins
de dédain pour les langues vulgaires, ils ont voulu refaire du latin la langue univer-
selle ; ils ont regretté qu'on ne pût pas donner aux enfants des nourrices latines.
A cet effet, dans les écoles, ils ont expliqué surtout Plaute et Térence, ils ont écrit des
comédies pour les faire jouer par leurs élèves, ils ont publié des colloques sur les
choses ordinaires de la vie. Parler et écrire comme les Romains, tel a été leur idéal.
De là les Colloques de Mosellanus. Schottenius. Barland, Virés. Salazar, Cordier
(Cf. Massebieau. les Colloques scolaires du xvie siècle, 1878). En vérité, il y a là
quelque chose de légitime, car le latin était encore la langue des savants, et comme
il s'était fort corrompu au moyen âge. il était urgent de l'épurer (Thurot, /;. C,
1878,2, 531).
Sur Poinponius Laetus, Mommsen. Musée Rhénan, VI, p. 628. Sur Sadolet, Joly,
1845 (Caën).
Sur la Renaissance et l'esprit qui l'animait, voy. les livres de Gebhardt. la Ile-
naissance en Italie. 1878 ; Voigt, die Wicder/ebung des Allertli., 2" éd. 1 S 8 1 ;
Symonds, 1881; Janitschek, 1880; Burckhardt, 5e éd. revue par Geiger, 1878 ;
>" isard. Renaissance et Réforme, nouv. éd. 1878 : Mûntz, les Précurseurs de la
Renaissance. 1884 ; Jahn, Cours d'études d'un savant allemand à la fin du xve siè-
cle, dans ses Mélanges, 1808 (ail.); Hettncr, Boccaccio und Pelrarca als Be-
grùnder der ital. îlcnaissancebildung (dans Bcutsclte Bundsc/iau, janvier-mars.
1875 - ; Bursian, Gesch. derPhilol., p. 91.
P. 0, ô. — Savants grecs fugitifs en Occident : Martin Crusius, Germano-grae-
cia, 1585: Roeruer. Be doctis hominibus litterarum gr. in Ita/ia instauratori-
bus, 1750: Hody, De Graecis iUustribus, 17 12 \ Au x\r siècle, beaucoup d'aven-
1. Ajoutez à la liste des philologues : J. de Rave.nne Giovanni de' Malpaghini), f 1420 (?'(,
philologue errant qui fut le maître de Bruni, Pogge, etc. Connus Salitatcs, f 1 LU6, ami
de Pétrarque et de Bjccace, lit copier les lettres ad Familiares. Ambr. Traversâmes,
f 1439, général des Camaldules, recueillit des mss anciens (cf. Menus, Vita Traversarii,
1749). YicroRiNns de Feltre, 1447, f professeur à Padoue (cf. Benoit, Victorin de Feltre,
1853). Curist. Laxdints, f 1504, commentateur d'Horace et de Virgile. Hermolais Babbargs,
j 1493, traduisit un partie d'Aristote en latin. — Pour la connaissance des éditions prin-
cipes, très importante parce qu'elles équivalent parfois à des mss perdus, v. Maittaire,
Annales typographici, 1719-25, et Panzer, Annales typographici, 1792-1803, ouvrage
classique. Sur Aide Hanuce, v. Schûck, Aldus et ses contemporains, 1801 ail.). — Flavio
Biondo. f ' t'->ô, s'est occupé de la topographie de Borne (Masius, 1878;. Sur Cyii.ique d'An-
cône, cf. Sc.ilamentius, Vita Kgriaci, dans Colucci, Antichilà Picene, 15, 505; Villoison,
Prolegg. in Hom., p. 52; Moramsen, C. /. L., III, p. XXII; Kaihel, Ephem. epigr., Il,
i - 1 : Henzeu, Acad. de Berlin, 1866, p. 758: Riemann, Bull. corr. hell., I, 15. Bo-si
prépare depuis longtemps une publication sur Cyriaque.
2. Koerting, Boccaccios L/ben und Werke, IS>0 : Yriarte, les Humanistes dans Florence,
1881; Zingerlé, De carminibus latinis saecli xv et xvi, 1880.
5. Argyropilos, f 1486, traduisit des ouvrages d'Aristote. Zach. Kaluergos, Cretois, publia
à Venise, après 1500, beaucoup d'auteurs classiques (Rilschl, Praef. Thomae Magistri,
p. XVIII). Darmarios, d'Epidaure, copiste île m~s jncs au service d'Ant. Augustin iGraus,
Escurial, chap. VIII). Axt. Eparque, de Corfou, copiste et vova_'eur (Graux, Escurial. p. 110.
Foerster, Xeue Jahrb. 1880, p. 59).
4 SAVANTS DE LA RENAISSANCE (6-8).
turicrs grecs vinrent professer, vendre ou copier des mss eu Occident (Paranikas,
Sylloguc de Constantinople, t. tx, sur Vasilikos Gt Diasorinos1).
P. 6, n. 7. — Cf. Nolhac, Me'l. de Rome, 1883 (bibliotli. de Muret2). Sur Lilio
Giraldi, Scaligeriana, p. 157 (Optimus locorum coaeervalor et judiciosus],
p. g, n. 8. — Cuissard, l'Étude du grec à Orléans, 1879 (Cf. R. C, 1880, 2. 17);
Tougard, Études grecques en France au moyen âge, Assoc. Et. grecq. 18793. Ce
dernier a nommé beaucoup de saints, même une sainte (Radegonde), qui savaient
plus ou moins le grec. On a des lexiques grecs -latins du temps de Charles Le Chauve.
Scot Erigène savait bien le grec, Raban Maur avait lu Josèphe et Philon. Dans la
chronique normande de Fontenelle, écrite vers 834, les mots grecs abondent. Ce qui
n'empêche pas que les copistes de grec étaient rares au point que l'on écrivait
parfois, comme les Chioles de nos jours, le grec en lettres latines. Les traductions
qui se répandirent au xue siècle encouragèrent les savants à ne pas s'occuper du
tcc. Scaliger se plaignit plus tard qu'on eût tout tourné et que la connaissance du
grec parût peu utile : « mais pour sçavoir la naïveté, le genius, il faut bien étudier,
et peu de gens l'entendent. » (Scaligeriana, p. 55.)
p. 7. — « Tlieodorus Gaza était très docte ; sa grammaire est bonne. Il l'a tournée
des mieux du grec en latin. » (Scaligeriana, p. 151.)
Sur Jean Lascaris, v. la thèse latine de Yast, 1878; sur Constantin L., la biographie
Didot et Yogel dans le Serapeum. Le Lascaris de Villcmain, 1825, est un roman
historique. — Sur Agricola, Rossert, 1865.
Robert Eslienne appartient déjà à l'école des Philologues, dont on a pu considérer
comme le manifeste la préface en tête de l'éd. princeps de Dion Cassius, 1548 (Graux.
Escurial, p. 6). — Sur Turnèbe, Legay, 1878 (Caën). — Wiubalo Pirkheiher, -J- 1550,
ami de Durer, a été le centre d'un cercle d'humanistes (Campe, 1828).
Ramls, -J- 1572, est un des derniers humanistes : il cherche à réconcilier l'huma-
nisme avec le christianisme4.
P. 7, n. 6. — L'existence romanesque d'un autre philologue errant, le bohémien
Bruschius, f 1557, a été racontée par Ilorawitz, 1874.
P. 7, n. 7. — « LJudé a été le plus grand Grec de l'Europe. » (Scaligeriana, p. 55.)
P. 8, n. 1. — Sur Vives : Namèche, 1841. Parmi les autres savants espagnols, ci-
tons les deux Nunez5, Paez de Castro, Laguna, Cardona, Mendoza6 (cf. Graux,
Escurial, 1880). Sur Agostino, v. Graux, op. land., p. 15. En général, v. Apraiz,
Hisloria de los studios hellenicos en Espana, 1870.
P. 8, n. 2. — Il y eut déjà à l'époque des humanistes, alors que commençait le
déclin de L'humanisme, de véritables philologues, comme Robert Estienne. Les
divisions de Boeckh que nous avons adoptées sont commodes pour l'étude, mais
nécessairement un peu factices. Fernan Nunez de Valladolid (Nonius Pincianus),
Conrad Gesner de Zurich, Ârlcnius de Bois-le-Duc 7, Pietro Yetlori de Florence,
1. Scaligeriana, p. 122: « Graeci valde magni nebulones, pejores sunl Turcis suis
tlominis, melius habet nunc Graecia sub Turca, quam cum Graeci qui aniiquissinii sunt
potirentur. » Il y a là quelque rancune de savant. « Tous les Grecs qui viennent ici sont dos
trompeurs » (p. 240).
2. Scaligeriana, p. 225 : « Muretus tain bene scripsit quam ullus vclerum. Voluii
Italos imitari, ut multis verbis diceret pauca. »
ô. Renan a écrite ce sujet un mémoire couronné (1847), mais encore inédit.
4. Travaux sur Aristote cl Platon, Grammaire grecque, etc. Waddington^Castus, 1855;
Desmaz::s, 1x64.
5. Fernan Nunez de Gusman, dit le Commandeur grec; Pierre Nunez de Valence, édi-
teur de Phrynichus (cf. la préf. du Pbryniclius de Lobeck).
li. Célèbre diplomate du temps de Charles-Quint, mais aussi collectionneur de inss et
helléniste.
7. Il organisa la Bibliothèque de Mendoza (Graux, Escurial, p. 185).
PHILOLOGUES FRANÇAIS (8-9;. 5
méritent d'être considérés comme les précurseurs de la philologie (Graux, Escurial,
p. 8). Les philologues reprennent en sous-œuvre le travail des humanistes, en obéis-
sant à un sentiment tout différent. « Ils y cherchaient non point une inspiration
ni seulement une pure jouissance de goût, mais la connaissance de l'antiquité
même et de sa civilisation. Surtout ils prirent pour devise avec le vieil Èpu-harme :
]S'Sys zut //.é/xvaa' àTttjTsîv (sobriété et méfiance!)1. » Sur l'Université de Paris,
v. Thurot, l'Enseignement dans l'Université de Paris au moyen âge, 1850 ; J. Havet,
Maître Fernand de Cordone et PUniv. de Paris au xv" siècle, 1883 ; Grevier, l'Uni-
versité depuis son origine, 1761 ; Jourdain, l'Univ. de Paris aux xvnc et xvm° siècles,
1863, continuation de du Doulay, Hist. de l'Univ. de Paris, 1673.
Lettres inédites de Scaliger, publiées par T. de Larroque, 1881 ; Scaliyeviana,
1619 (par Jean Yassan de Cbampagne, huguenot, suivant Guy Patin).
P. 8, 5. — Sur Pilhou, v. Jalin, Acad. de Saxe, IV, p. 278. Bosgars, f 1612,
édit. de Justin, savant médiéviste (Hagcn, 1874).
P. 8, 5. — « Passerat était fort ignorant, vi.v oelo legerat libros, bene insti-
luebat juventutem, duo verba lalini sciebat. omnes reprehendebat. » [Scalige-
riana, p. 249.)
P. 8, n. 2. — Les jésuites ont été d'habiles pédagogues, mais ils n'ont jamais
formé que des humanistes (Cf. Zirngiebel, Hist. pédag. de la Cie de Jésus, 1870,
ail.) -. Pour Alvarez, jésuite portugais, auteur d'une grammaire latine imprimée
en 1572, le but à atteindre est d'écrire en latin : « Assuescant pueri potius emen-
dale loqui et scribere quam barbare disputare. » A la critique, à la discussion
sévère, les jésuites ont substitué les exercices d'imitation ; dans leurs commentaires
des classiques, ils trouvent moyen de tourner toutes les dilficultés, grâce à une
espèce de probabilisme grammatical qui se contente de l'apparence d'un sens. Ce qui
a toujours été extraordinaire chez eux, c'est l'application des méthodes pédago-
giques propres à épargner de la peine aux étudiants : <i Jesuitarum cum intueor
induslriam solertiamque, tara in doctrlna colenda quant in moribus infor-
mandis, occurritîllud Agesilai de Pharnabazo : Talis quum sis, tiiinam noster
esses! « (Bacon, De Augm., I, 617). « Ad paedagogicam quod attinci... consiTle
scholas jesuitarum ; nihil enim quod in usum venit, his melius. » (Ibid., VI,
§4.) Cf. Lckstein, Lateinischer Unterricht, 1882, 531.
P. 8, n. 10. — Casaubon à Montpellier, dans Germain, la Fac. de Montpellier,
1882. « Praeter Casaubonum hodie nullus doctus apud Calvinistas... C'est le plus
grand homme que nous ayons en grec, je lui cède, est doctissimus omnium qui
hodie vivunt. » (Scaligeriana, 62-64.)
P. 9, 1. — Lettres inéd. de Saumaise, dans T. de Larroque, Corresp. de Peiresc,
5° série, 1882. Sur Guyet, v. l'article du Diclionn. crit. de Bayle. La bibliothèque
de l'Institut possède un Plaute avec un commentaire de Guyet en marge3. Cf.
Eichstaedt, Paradoxa Horatiana, 1857, et liitsclil, Op use ula. J acqiies Spo.\, -{- 1685,
archéologue de Lyon, parcourut la Grèce et l'Asie Mineure et en rapporta des col-
lections importantes 4. Expulsé de France par ledit de Nantes, il mourut à l'hôpital
1. Graux, Escurial, p. o.
2. Thurot a donné un remarquable compte rendu de ce livre, R. C, IV, lo, qui se ter-
mine par une phrase bonne à méditer : « La fécondité ou la stérilité intellectuelle des peu-
ples tiennent à bien d'autres causes que l'instruction publique. Les jésuites de la fin du
règne de Louis XIV ont élevé Voltaire, et l'École normale de notre temps a formé
plusieurs jésuites. »
3. Benoist, Le Plaute de Guyet, Mélanges Graux, I88i. Thèse d'Ori (annoncée en ISS-l).
i. Miscellanea eruditae antiquitatis, 167!}; Recherches curieuses d'antiquité, 1685;
Voyage d'Italie, de Oalmatie, de Grèce et du Levant, 1678 (avec Wheler). Stark, Eandbuch,
p. 137 ; Monfalcon, Notice sur la vie de Spou, dans l'édit. de ses lîech. des antiquités,
Lyon, 1858.
6 SAVANTS HOLLANDAIS (9-10).
de Vevey. — Les travaux des Bénédictins portent en partie sur l'antiquité classique.
Y. l'histoire littéraire de la congrégation_de Saint-Maur, et Dantier, Lettres inéd. de
Habillera, Montl'aucon, d'Achery et autres bénédictins, Arch. des Miss., 5e série, VI,
l>. 509 (cf. Tamizevde Larroquo, lier, de Gascogne, 1879, 29 lettres de Mont faucon).
Montfaucon a pressenti les grandes découvertes d'Olympie (Correspondance, III,
p. 213; cf. Stark, Uandbuch, p. 144). Son Antiquité' expliquée, 1719, contient
1200 gravures et 40 000 dessins au trait d'après des monuments dont un grand
nombre ont disparu. Le succès en fut tel qu'en deux mois 1800 exemplaires étaient
rendus. ."> vol. de suppléments parurent en 1724 '.
Peiresc : T. de Larroque, les Correspondants de Peiresc, 1881 et suiv. ; sur ses
mss. qui sont très nombreux, v. Musée archéol., 1877, p. 1 ; Gaz. Beaux-Arts.
1878, t. XYll. p. 122. Cf., sur sa correspondance, Larroque, R. C, 1884, 16.
p. 9] -_>. _ Biographies de Grotius par Luden, 1806, et H. de Vnes, 1827. Sur
la philosophie du droit dans Grotius. v. Hartenstein, Acad. de Saxe, II. 11 a donné
une admirable traduction en vers latins de l'Anthologie grecque. Merula (Paul),
qu'il ne faut pas confondre avec l'Italien Merula (llarliani), \ 1607, publia les
Annales d'Ennius [nimium indulgens ingénia, Yahlen). Hoeschel, ~ 1017. hellé-
niste. (« Il est bien pédant, mais bon homme. H. non est magnus Graecus.scd dili-
gentissimus. s Scaligeriana, p. 155). Riiodomaxnus, 7 1606, helléniste (Perscbmann,
1864). Schott,-J- 1629, publia beaucoup d'auteurs grecs (Baguet, Acad. de Belgique,
1848). Por-MA (Ausonius), f 1613, édit. de Varron, Caton, etc. (Richter, 1746).
Scr.ivEiuis, -J- 1660, é 1. do Martial, Yégècc, et des tragiques latins. Perizomus, y 1715,
éd. d'Élien, Val. Maxime, etc. (art. d'Eckstein dans Ersch et Gruber). — « Heinsus
quia doctus est, in illum Jesuitae convicia agunt. Crimen est hodie aliquid scire. »
[Scaligeriana, p. 146.) — « Proeope. O le bel historien que c'est! Velcanius m'a
gardé le mien 5 ou 6 ans, et me le demandant pleurait, parce que je ne lui voulais
pas donner. » (Ibid., p. 268.)
p. 9, ô. — Bans son recueil d'inscriptions (éd. originale en 1 vol. 1601, 2 vol.
dans la réimpression de Grsevius, 1707) -, Gruter a eu le tort de se trop servir des
schede de Ligorio, architecte et faussaire, 7 1580 (cf. Stark, Handbuch, p. 103 ;
Henzen, G. I. L., VI, 1, p. 51). Le livre trop peu connu Gruteri lanipas sive fax
artium liberalium, 1602, est un trésor de critique et d'érudition et renferme des
renseignements sur beaucoup de manuscrits aujourd'hui perdus (cf. Châtelain, II. G.,
t. XVI, 131). Beatls rhenanus, f 1547, éditeur de Vellcius,Tertullien, Proeope, etc.3.
Eobahus Hesscs, y 1540, humaniste (Krauss, 1878).
P. 9, n. 7. — « Lipsius est cause qu'on ne fait guère état deCicéron ; lorsqu'on en
faisait état, il y avait plus de grands hommes en éloquence que maintenant. »
(Scaligeriana, p. 198.)
P. 10, 1. — Sur Gruter, v. Scaligeriana, p. 127*. D. Yecuneiï, \ 1632, auteur
du livre remarquable Eellenolexia s. parallelismus Graeco-latinus, 1610.
H. Lindenbrog, y 1042, éd. de Censorin. F. Lixdexbrog, -J- 1648, éd. de Térence et
Stace. C. BARTn, -j- 1658, éd. de Stace et Claudien. T. Reinesuts, f 1667, auteur
d'un Syntagma inscr. antiq., 1682. L. Holsenus. \ 1661, éd. de Porphyre et du
de Vénal ione d'Arrien 5. M. Gomcs, f 1689, éd. iVAntiquae inscriptiones, 1731.
1. «Montfaucon, qui le premier a tracé un admirable programme de l'archéologie, n'a
pas sa place parmi les sommité» de celle science, parce que, en fait de critique monu-
mentale, il n'avait pas assez de lumières. » (De Witte, Acad. de Belgique, 15 niai 1870.)
2. Les vingt-qaatre index sont de Scaliger, qui les fit en dix mois. Cf. Scaligeriana,
|i. 183 : ■ Il y a bien de l'industrie en ce> indices; c'est un bon commentaire. » Scaliger
est trop modeste : c'est un chef-d'œuvre.
ô. Maehly, 18o7; Ilorawitz, 1S7"2 ; Bnrsian, Gesch. (1er Philol., p. 1 -4ÎJ.
4. » Non carat uirum charta si t cala modo libres mullos excudat. »
5. Ses lettres ont été publiées par Boissonade, 1817. Wilkeus, 1723.
TÉRIODE ANGLO-NÉERLANDAISE (10-12). 7
C. Cellarius, 7 1707. latiniste et géographe '. J. Dose, f 1074, éd. de Xepos.
J. Staff, f 1097, éd. de Polira, Élien et Pausanias.
P. 10. 2. — Cf. Fabroni, Yitae Italorum, 1778-1805. Allatius est le meilleur
poète grec du dix-septième siècle-.
P. 10,5. — La collection d'Arundel, comprenant la Chronique de Paros [C. I.
(,., II, 2374), est aujourd'hui à Oxford. Cf. Y Enajclopaedia Britannica, s. v. Tu.
(îataker. 7 1654, éd. de Marc Aurèle et d.î Miscel/anca critica remarquables.
Tu. Gale, 7 1702. éd. de Jamblique. J. IIcdsox, 7 1719. éd. de Josèphe et des Geo-
graph. minores. H. Dodwell, y 1711, chronologiste r\ Tu. Creech. 7 1700, éd. de
Lucrèce. \Y. Baxter. — 172". éd. d'Anacréon et d'Horace. L'Angleterre a eu, dès
le seizième siècle, un humaniste éminent, Roger Ascham 1513-1568), auquel Katlcr-
feld a consacré une étude, 1879.
P. 10, 5. — Bcnthii Adecrsaria inedita, éd. Sclirœder et Zangemeister, 1881;
cf. Ilhein. Mus., t. XXXIII. p. 402; Monatsb. Akad. Berlin, 1860. S. Clarke,
j 1729, éd. d'Homère et César (Winston. 1 750' 4. J. Dames, t 1752, éd. de Maxime
de Tyr et César. J. YVasse, j 1758. éd. de Thucydide avec Dcker. R. Daves, gram-
mairien érudit, mais trop systématique5. J. Tatlor, 7 1700, éd. des orateurs
attiques.
■En 1755, s'était formée la société des Dilettanti, ayant pour programme l'explo-
ration de l'Orient grec; elle a rendu d'immenses services6. Stdart, \ 1788. et
Iîevett, 7 1804. publièrent à ses frais en 1701 l'ouvrage capital Antiquilies of
Athcns (trad. en français par Hittoiif . Rob. Wood explora Balbeck et Palmyre et
leur consacra d'admirables monographies (1755 et 1757 .
P. 11. 2. — L. Rester, 7 1710, excellent helléniste. C-A. Durer. 7 1752, éd.
de Thucydide et d'Aristophane. J. Schrader, 7 1785, éd. de Musée. F.-L. Abresii.
7 1782. éd. d'Eschyle. Aristénète, etc. J. Piersox, 7 1759, éd. de Mœris. D. van
Lenxep, 7 1711, auteur de Leçons sur la grammaire grecque publiées par Scheid,
1790. L. van Santex, 7 1798, éd. de Propercc et de Terentianus Maurus (cette
dernière éd. achevé par Lennep).
P. 11, 5. — C.-G. Sciiwarz. 7 17 51, archéologue et paléographe. S. Bergler.
éd. d'Alciphron et de remarques sur Aristophane. J.-Ch. Wolf, f 1759, éd. de
Libanius. J.-M. I1eisinger7 1751, éd. de Julien, Ésope, etc. G. Kortte, 7 1751, éd.
de Salluste et de I.ucain. Cn.-T. Damm, 7 1778, auteur d'un Lexicon Homericum et
Pindaricum. Sur Gesner, Ernesti, 1702; Sauppe, 1850. J. -F. Christ, j 1750, ar-
chéologue. J.-A. Bach, 7 1756, auteur d'une célèbre Histoire de la Jurisprudence
romaine, 1754. F.-W. Reiz. 7 1790, éd. d'Hérodote et de Perse. F. Mores, j 1792,
éd. d Isocrate, Longin, etc. ".
P. 11, 11. 8. — Sur Zoëga, voy. Jorgenssen, 1881.
P. 12, I. — Mattiiaet. 1811, professeur à Hoscon, helléniste; il découvrit l'hymne
homérique à Cérès. Mattiiiae, 7 1855, auteur d'une Grammaire grecque célèbre.
1. Grammatica lalina, éd. Gosner, 17 iO : Notifia orbis antiqui, 1701.
2. Voy. Mullach, Grammaire hislor. du grec moderne, 1865 (ail.), p. 61. Un artiste, P. S.
Bartoi.i, f 1700, a gravé de beaux recueils de monuments et publié avec Beixori la colonn i
Antonine.
ô. De vet. Grâce. Romnnor unique cijclis, 1701. Brokesby, 1715.
4. Dawssianus ille mos regulis omnia comprehendendi (Hermann ad Viger.,
Dawes se vantait d'avoir corrigé 2000 passage* d'Aristophane. V. la préface à la trad. de la
Grair.m. gr. de Mattiiiae par Longueville et Gail; Poppo, De elocul. Thucydidis, p. 156.
5. V. Stark, Handbuch, p. 186.
6. Goethe écrivait : « Sauf les Anglais, aucune des nations européennes ne possède
aujourd'hui cet enttnusiasmc des ruines antiques, qui n'épargne ni les dépenses ni la
peine pour leur rendre le plus possible tout leur éclat. * (Œuvres, t. XXX11I, p. 21.)
7. Reichel, 1797. Morus est surtout connu- comme théologien.
8 PÉRIODE ALLEMANDE (12-15).
HiiSCHKB, y IS28, éd. lit' Tibulle. K.-D. Ilgex, éd. des Hymnes d'Homère et des
Scolias. Carmina convivialia Graecorum.
P. 12. 2. — Sur Fréret, cf. Champollion, 1825; sur Séguier, Huissier, R. D. M.,
i*« avril 1871. Bei.in de Ballu, -j- 1815, écrivit l'histoire de l'éloquence chez les
Grecs, 1813, et traduisit Lucien et Oppius. Chardon de la Hochette, -f* 1814, hellé-
niste distingué. P.-L. Courier, -j- 1825, publia Daphnis et Chioe, 1810, le traité
de la Cavalerie de Xénophon, des notes sur The'agcne et Chariclée et l'Ane de
Lucien. 11 savait et écrivait parfaitement le grec1. — Sur Choiseul-Gouflier, v. la
notice de Dacier en tète du Voyage Pittoresque, éd. de 1842, et Féletz, Débals,
2 juillet 1817. Barbie du Bocage, -J- 1825, a dressé les cartes du Voyage Pitto-
resque et du Voyage d'Aiiacharsis. C'est le meilleur élève de d'Anville. Sur Gib-
bon, voy. Colter Morison. dans Engli&h men of lellers, 1878 -.
P. 12, 5. — Ficorom, f 1747, archéologue, célèbre par la publication de la ciste
prénestine qui porte son nom. A. -S. Mazzochi, archéologue, -j- 1771, commenta les
tables d'Héraclée (1754). 0. Corsim, -f 1765, auteur des excellents ouvrages De
notis Graecorum, 174'.», et l'asti attici, 1744-56. G. Garatom, f 1817, éd. de
Cicéron, excellent critique. Paciaudi, f 1785, archéologue3.
P. 12, n. 2. — Madvig {Emendat. Livianae, Ie édit., p. 41) dit de Crevier :
« Eodem fere tempore (Drakcnborchii) minori mole apparatuque Livium Creve-
rius edidil, recti elegant isque judicii homo, qui non ila pauca acide emenda-
vil. ■<
P. 15, 2. — Outre le Corpus inscr. Lalinarum, encore inachevé, et la refonte
du Corpus inscr. Graecorum, dont les volumes relatifs à l'Atlique et les Inscript.
anliquissimae ont seuls paru, on exécute ou l'on prépare en ce moment des recueils
de terres cuites, de sarcophages, de miroirs gravés, une collection iconographique
sur le modèle de celle de Visconti (Bernonilli), celle des bas-reliefs funéraires atti-
ques (Académie de Vienne) 4, etc. Le Handbuch der roemischen Atlerthumcr de
Becker et Marquardt (7 1882) a été refondu ; Hug, Blûmner et d'autres rééditent
le Handbuch der griech. Alterthiïmcr de Hermann ; Duncker vient d'achever une
édition nouvelle de son admirable Geschichte des Allerthums. Ces travaux sont
absolument nécessaires, car les matériaux se sont accumulés à tel point que la phi-
lologie risquerait de mourir, étouffée par ses propres richesses, si des hommes dévoués
ne s'appliquaient pas à la lâche ingrate de résumer de temps en temps les résultats
acquis. Le trop grand nombre des recueils savants eu Europe est un fléau qu'atté-
nuent, mais jusqu'à un certain point seulement, le Jahrcsbericht de Bursian et
noire Revue des Revues. Deux travaux gigantesques s'imposent aujourd'hui, mais ne
peuvent être entrepris que par un gouvernement 0:1 une académie disposant de
fonds considérables : c'est un Corpus des monuments ligures, comprenant les rcié-
dailles, et une refonte des Thesauri linguae graecae et latinae, où l'on ferait
entrer les matériaux immenses fournis par les découvertes épigraphiques.
P. 15, n. 5. — Ce n'est pas seulement la philologie formelle qui s'est développée
en France depuis vingt ans ; c'est surtout l'archéologie figurée, où nous sommes
peut-être supérieurs aux Allemands, parce que nous exécutons nos livres avec plus
1. Sainte-Beuve, Lundis, VI; Baupt, 1865; Wachler, Raumers Hist. Taschenbuch, I, 257.
2. Sur Oberlin, v. Spach, Biogr. alsaciennes, 1866. Pellemn, collectionneur et numis-
mate, vendit à Louis XVI pour 300 000 lianes un médaillier de 52 500 pièces qu'il publia avec
commentaires (10 vol. 1762-68); ila introduit la méthode historique dans la classification
des médailles. Le P. de la Boe, fl72j, a donné une éd. de Virgile, 1675, dont le texte
explicatif est excellent.
3. Uonumenta Peloponnesiaca, 1761; sa corresp. a été publiée par Cb. Nisard, 1877.
•i. WoelfUin annonce un Thésaurus de la langue latine. L'Onomasiicon de de Vil avance
lentement, mais rend déjà d'immenses services. Michaëlis élabore, pour l'Académie de
Berlin, un inventaire des monuments ligures.
HERMANN ET BOECIUI (14). 9
de goût. L'Allemagne n'a rien de comparable à l'Histoire de l'art antique de
Perrot et Chipiez, ni aux Monuments de Rayet, ni au Dictionnaire des Antiquités
de Saglio. L'influence de la Revue critique1, très considérable autrefois, a diminué
en même temps que les défauts qu'elle combattait avec tant de vigueur ; des revues
spéciales sont nées d'elles et sont restées imbues de ses principes. Les Écoles de
Home - et d'Athènes 3, par la publication de leurs périodiques spéciaux, ont pris une
grande importance scientifique, et rendraient encore plus de services si l'ensei-
gnement de l'École normale, qui recrute en grande partie ces écoles, faisait une
place à l'archéologie et à l'épigraphie. Le malheur de la philologie en France, c'est
qu'il n'y a pis d'écoles proprement dites et que les travailleurs restent le plus sou-
vent isolés les uns des autres. C'est pourquoi l'Académie de Berlin a publié le recueil
des inscriptions d'Afrique et achève celui des inscriptions de la Gaule, alors que ces
deux travaux auraient dû être exécutés par des savants français4. Les publications
de notre Académie des Inscriptions, qui visî à une perfection de forme excessive,
progressent avec une lenteur extraordinaire, et cependant les exemples donnés
par Migne et Larousse, sans parler d'Ambroise-Firmin Uidot, prouvent qu'il y a
suffisamment d'hommes en France pour achever en peu de temps d'immenses
travaux. A aucune époque la France n'a possédé autant de jeunes philologues qu'à
l'heure actuelle ; il s'agirait de réunir en faisceau ces intelligences et ces bonnes
volontés.
P. 14, I. — Sur iïumboldt : Schlesicr, 1843-40; Hayms, 1856; Steinthal, 1867.
Sur Sclileiermacher : Dilthey, 1867: Schenkel, 1868; Zeller, Vortraege, 1865. Sur
Hermann : Jahn, 1849; Kocchly, 1874. Sa correspondance avec Yolkmann a été pu-
bliée en 188 2. L. F. Heindorp, -j- 1816, éd. de Platon et des satires d'Horace. Sur
A'iebuhr : Classen, 1876; AYiukworth [Life and letters), 1852. Sur Thiersch :
II. Thiersch. 1866. Il a joué un rôle important dans le réveil de l'archéologie en
Grèce sous le roi Othon5. Mais celui qui a fait le plus pour la Grèce moderne est
L. Ross, -j- 1850 6, directeur général des antiquités helléniques, auteur de voyages
en Grèce et dans l'Archipel qui ont fourni une riche moisson d'inscriptions et de
monuments7. Roeckii : « Un durable honneur s'attache au nom de Roeckh pour avoir,
eu fidèle continuateur de W'oU, compris l'antiquité comme un large ensemble de faits
et de doctrines dont les parties sont vraiment inséparables et doivent s'éclairer mu-
tuellement. C'est là l'esprit même de l'ancienne critique française, si bien représenté
dès le xviii0 siècle par Frérets. »
P. 14, n. 6. — Fécondes assurément, mais pas toujours courtoises : « Unwis-
1. Dans la préface de la R. C. do 1872, Bréal parlait encore des « habitudes de camara-
derie qui, sous les dehors d'une haute et universelle bienveillance, avaient effacé chez le
plus grand nombre jusqu'à la notion de la science »; de « l'infatuation qui, pour taire passer
des œuvres malsaines ou ehétives, inventait les noms d'école française ou de science fran-
çaise, espérant dissimuler sous ce pavillon la médiocrité ou la fausseté de la marchandise ».
Les préfaces des années 1877 et 1878 sont d'un grand intérêt: les progrès accomplis y
sont célébrés comme par un chant de victoire. — Une histoire de la Revue critique,
de ses luttes et de son succès final, serait nue histoire de la philologie française contem-
poraine.
2. V. Perrot, Rev. polit., 20 mai 1882; Geffroy, R. D. .1/., juill. 1SS5 et à part, ISSi;
Comte, Nouv. Revue, 15 février 1883.
ô. Lévùque, Journ. des Sau., 1879 et 1880; Ceuleneer, Rev. de Vlnstr. publ. behje, 1880.
4. Cf. Reinach, Rev. polit, 1S août 1883, p. 215.
5. Cf. Stark, Handbuck, p. 550; Bursian, Gesch. der l'hilol., p. 755.
6. Jahn, 1863: Stark, Ilandb., 552.
7. Reiscn in Griechenland, 1841; Griechische Tnselreisen, 1840-1852 ;'E -jy.-; tSiov -?,-
îïTofia; T.ôv te/>3v, 1841 ; Inscript, ineditae, lSôi-i'i; Aufsâtze, lSoi-01.
8. Egger, Journ des sav., 1871, p. 172. Cf. Curtius, Alterth. u. Geqenwart, II; Bursian,
Gesch. der Philol,, p. 066-703; Allg. deutsche Biographie, 11, p. 770.
10 LOBECK ET GERHARD (14-17).
senheit und Dummheit, ûnd Lug und Trug sirid die Grundfeste âcr ereuzeri-
scken Symbolik. » (Yoss, Antisymbolik, I, p. 85.) Lodeck représente, comme Hcr-
inann, l'opposition de la grammaire classique à la grammaire comparée. « Non Oç/y-
giam linguam tractare institui, sed Graecam, quae per se ipsa salis superque
negotia facessit. Mezzofantis istis, qui consultis lexicis et compendiis manua-
libus sibi graece scire videntur et jam missis habenîs per centum linguas
vag'antur, non invideo.... Simplex vitae spatium vix unius linguae cognitiont
suppetit '. » Krûger dit de même : « Celui qui s'occupe avec ardeur d'études lin-
guistiques est perdu pour le grec. »
P. 15, 1. — Meineke a donné en outre des notes sur Athénée, un choix de
VAnthologie grecque, des éd. des Geographi minores, de Strahon, Horace, Stohée,
Athénée, etc. C'est un des plus grands hellénistes de ce siècle (Ranke, 1871)-
K. W. Goettlixg, \ 1830, a publié Hésiode, la l'o/ilique et l'Economique d'Aristote
et l'histoire de la constitution romaine sous la République2. F. H. Osann, •J-4858,
a publié un recueil d'inscriptions grecques et latines, qui a rendu des services malgré
l'extravagance de l'auteur. Gerhard, comme son contemporain I'anofka, "J- 1858 3,
n'est pas affranchi du symbolisme et du mysticisme de l'école de Creuzcr; aussi,
malgré tout son mérite, peut-on dire que ses publications4 ont prématurément
vieilli. Mais personne aujourd'hui, si ce n'est Stcphani, ne connaît autant de monu-
ments figurés que n'en connaissait Gerhard, et aucun savant, depuis Montfaucon,
n'en a publié un aussi grand nombre 5 [Antik. Bildw. 140 pi. ; vases, 550; miroirs,
430; Arch. Zeitung, 300). Sur Stackeleerg, archéologue, voy. II. V. Stark, 1882.
— La correspondance de Boeckh et d'O. Mueller a paru en 1885; elle est d'un haut
intérêt et jette un nouveau lustre sur ces grands hommes qui furent d'excellents
amis. Voy. encore Curtius, Allerth. u. Gegenwart, II, 247.
P. 10, 1. — Fr. Haase, \ 1807, édit. de Thucydide, Sénèquc et Tacite, auteur
de remarquables leçons sur la grammaire latine, publiées par Eckstcin, 1874.
Km. Braun, -J- 1850, archéologue, rédacteur du Bullrltino et des Annali, auteur
d'un grand ouvrage sur les ruines et les musées de Rome. Il manque souvent de
jugement et même de sens commun, mais les services qu'il a rendus sont incontes-
tables. Sur Haupt6, voy. une importante monographie de Belger, 1878. Éloge de
IIalm par Woelfflin, 1885.
P. 17. 1. — M. J. Hertz, né en 1818, a donné de bons travaux sur la littéra-
ture latine. J. Rernays, -J- 1881, auteur de travaux très distingués sur Lucien,
Phocion, Aristote, Lucrèce, etc.7. A. Kuiin, -}- 1880, fondateur delà mythologie
1. Pathol. eletn., I, p. vin, Cf. Paralip. gramm. gr ., p. 127 : «Si natura nobis conce-
deret vs»uç &\ç elvai v.>/\ -riv,;-.^.; 7.j t.'/.).:;, duplicata vitae spatia, quoniam simplex vix
unius linguae cognitiont suppetit, (Initièrent utrisque, » Curtius, Erlrt. z. Schulgr.,
2" éd., p. 158, fait un bel éloge de Lobeck. Connue mythologue, il a fait preu. de critique,
mais non pas d'élévation d'esprit; c'était un philistin érudit.
2. Lotbholz, 187G (programme] ; Bursian, Gesch. (1er Philol., p. 761.
5. De Witte, 1859; Gerhard, Ausgb. allg. Zeit., 15 juill. 1838; Ch. Lenormant, l'Union,
20 août 1858. 11 y a de quoi s'instruire, mais aussi de quoi sourire, dans les nombreux
ouvrages de Panolka dont de Witte a donné la liste.
4. Principalement celles, qui ont irait aux mystères d'Eleusis.
5. 1)1--. sa jeunesse, Gerhard perdit presque la vue. En 1856, condamné par ses médecins
à ne plus liie ni écrire, il j>iil pour secrétaires Ileydemann et Kékulé. Le 1" août 18G5, il
célébra le cinquantième anniversaire de son doctorat. Bocckli, qui l'avait fait passer, vint
le féliciter (cf. Arch. Anzeiger, oct. 1805, p. 07). — Les mss de Gerhard sont à Cassel et
^es objets d'art au musée de Berlin.
6. Haupt était gendre et élève de C.od. Hermann, dont il continua les traditions. (Kirch-
hoff, Acad. de Berlin, 1877.)
7. Momnrscn faisait le plus grand cas de ce philologue, que sa race (il était juif) a tenu
à l'écart des grandes chaires. Cf. Bursian, Gei>ch. der Philol., p. 8i4.
SAVANTS ALLEMANDS CONTEMPORAINS (18). 11
comparée, directeur de la Zeitschrift fur vergl. Sprachforschung *. C. Ritter,
+ 1859, illustre géographe, le seul qui ait encore donné un travail d'ensemble
approfondi sur l'Asie Mineure2. G. Semper, -J- 1880, architecte, a publié un savant
et ingénieux ouvrage Der Stil 3. B. Stark, 4/ 1879, a laissé le premier volume d'un
manuel d'archéologie, 1880, et un volume sur Niobé et les Kiobides, 18G5. Vischer
(de Bàle), 4/ 1874, archéologue et écrivain distingué4.
P. 18. — Les philologues suivants, cités dans la note 3, doivent être parti-
culièrement signalés : II. Brunn, le plus grand historien de l'art en Allemagne, né
en 1822, auteur de l'admirable Histoire des artistes grecs, 1859, et d'une foule de
petits travaux qui sont presque autant de découvertes. Uu autre historien de l'art,
J. Overbeck, né en 1826, donne l'exemple d'une infatigable activité, mais reste loin
de Brunn pour l'originalité de ses travaux5. J. Vahlex, né en 1850, éd. d'En-
nius, de Naevius et de la Portique d'Aristote. Stephani, illustre archéologue, pro-
fesseur à Saint-Pétersbourg, sans égal en Europe pour la connaissance des monu-
ments6. Aug. Nauck, professeur à Saint-Pétersbourg, un des premiers hellénistes du
siècle, non moins célèbre par ses querelles avec Curtius7 que par ses éd. de So-
phocle, d'Homère, des fragments des tragiques grecs, etc. K. Zaxgemeister, né
en 1837, éditeur des inscr. de Pompéi (C. /. L., t. IV) et paléographe. \V. Studejiuxd,
auteur d'excellents travaux sur Plaute, Tite Livc et Gaïus. II. Steintual, né eu 1823,
linguiste original et savant s, chef reconnu de l'école dite des Junggrammatiher
(Brugman, Osthoff, Saussure, etc.), qui, reprenant en sous-œuvre le travail de Bopp,
a renouvelé eu partie la linguistique. G. Hexze.n, né en 1816, secrétaire de l'Ins-
titut de Rome, collaborateur du recueil d'Orelli et du C. I. L., éditeur des Actes
des Arvalcs, 1874. Em. Huebxer, né en 183 i, collaborateur du C. I. L. et biblio-
graphe très distingué. Tu. Bexfey, 4/ 1881, illustre sanscritiste, auteur du Diction-
naire des racines grecques, 1842. Otto Benxdorf, né en 1858, directeur du musée
de Vienne, excellent archéologue et céramographe. Conze, conservateur du musée
de Berlin, auteur de travaux remarquables sur l'art grec9. — IIelbig, Mao, Belocii,
IIolm, explorateurs et historiens de l'Italie 10. Sur les savants allemands contempo-
rains, il faut consulter les Nekrologe de Bursian (dans le Jahresbericht) et le sup-
plément annuel de l'Encyclopédie de Meyer. Le Philologisches Schriftstellerlexicù.n
de Pockel, 1883, omet les noms des archéologues11. Pour les savants russes, Kon-
dakof, Stroganof, Sekeloff, Latischcw, Nitkin, etc., consultez l'index.
1. Nécrologie par J. Selimidt, t. XXVI (1881) de la Zeitschrift.
2. Kramer, 1876 (al).); Bursian, Gesch. der l'hilol., p. 1127 (élèves de Ritleij.
3. Bingr. par H. Semper, 1880; Lipsius, 1880.
4. Biogr. dans le 2" vol. des Kleine Schriften, 1874.
5. Pompéi, i< éd. ,1884; Antike Schriftquellcn %ur Gesch. der Kunst, 1868; Gesch.
der griech. Plastik, 5" éd. 18S2; Griechische Kunslmythologie, colossal ouvrage ina-
chevé, 1872 et suiv.
6. Theseusund der Minotaur, 1843; Der ausruhende Herakles, 1836; Comptes rendus
de la Commission impériale de Saint-Pétersbourg, 1859 et suiv.; Catalogue des vases de
l'Ermitage, etc. Le goût et la mesure manquent à son immense érudition.
7. Cf. Mélanges gréco-romains, t. IV, et Curtius, Studien, VIII, p. 326. Tournicr a appelé
Nauck «le Woll'de la critique verbale ». (Revue des Revues, 7, 79.)
8. Die Classification der Sprachen, 1850; Ursprung der Sprache, 1851 ; Gesch. der
Sprachwissenschaft, 1803; Abriss der Sprachwissenschaft, t. I, 1871, etc.
9. Dans ces dernières années, il s'est formé tout un groupe de jeunes archéologues très
remarquables, dont plusieurs ont dirigé les fouilles d'Olympie et de Perganie : Furt-
waenglcr, Loesclike, Robert, Bormann, Koerte, Fabricius, Duliu, Conrad Lange, Djerpfcld,
Milchhoefer, Dressel, Bohn, Luckenbacli, Purgold, Joli. Sclimidt, etc.
10. Sur IIelbig, voy. Perrot, Journ. des sav., juillet 1880.
11. Dans YAllgemeine deutsche Riographie de Libenkron et Wegele, 1875 et suiv., les
articles consacrés aux philologues sont très soignés. V. aussi Bornmuller, Biogr. Schrift-
slellcr-Lexicon der Gegenwart, 1882. Sur E. Curtius, v. Girard, R. U. M., 13 juillet 1885.
12 SAVANTS ANGLAIS ET ITALIENS (18-19).
P. 18, 2 et 5. — Souvent encore les livres anglais ne sont que des paraphrases
bien écrites et liien imprimées des plus récents ouvrages allemands : The altitude
xo often characterislic of English scholarship, vis. catching ai and reprodu-
cing the latest views of the latent Germon writer1. Mais, depuis quelques
années, un progrès marqué s'est accompli- : des linguistes comme Sayce et Sweet,
des archéologues comme Newton, Gardner, Ramsay, des philologues comme EUis,
Jlunro "'. etc., ne sont ni des traducteurs ni des imitateurs. De tout temps, l'étude
de la géographie ancienne a été cultivée avec succès: Leake*, Pashley (l'explora-
teur de la Crète), Ainsworth, llamilton, Kcllows, Spratt et Forbes, Smith et Porcher,
Deanis, Pullan (Téos, Priène, etc.), YVilson, Bunbury, sans parler des explorateurs
de l'Assyrie, Layard, Loftus et Bassani, forment une chaîne continue de géographes
et topographes distingués. Les fouilles de Newton à Calymna, Cnide, Ilaliearnassc,
comptent parmi les plus fructueuses de ce siècle. D'un autre côté, l'histoire litté-
raire est brillamment représentée par Capes, Nettlcship, Sellar, Crutwell, Jebb, etc.
Enfin, depuis que les exercices d'imitation ont été proscrits en France, l'Angleterre
est le dernier refuge de l'humanisme en Europe, le dernier asile des muses
grecques et latines.
P. 18, n. 5. — La liste des travaux de Corn wall Lewis, -f- 1805, est donnée par Queux
Saint-Ililaire, Assoc. Et. greerj., 1876, p. 273. C'est en faisant son droit, de 1828-51,
qu'il a traduit les Doriens et la Littér. gr. d'Otfried Mueller, ainsi que l'Economie
politique de Boeckh. « Cette vie serait supportable, disait-il, si l'on en supprimait les
plaisirs. » IIadley, -J- 1872, Américain, auteur d'une très bonne grammaire grecque
et d'un important essai sur l'accent. Wy.ndiiam, -J- 1876, enseigna aussi le grec en
Amérique5.
P. 19, 2. — J. de Bosch. -J- 1811, éditeur de Y Anthologie grecque, dont Len-
nep donna le 5° vol. (1795-1822). P. W. van Heusde, ■}• 1839, auteur de travaux
importants sur Platon. Janus Bake, -J- 1864, publia avec Gcel, Hamaker et Peerlkamp
la Bibliotheca critica nova (5 vol. 1825-1851). Sur Cobet, v. Gompcrz, Cobct's
neueste hriti.se/ie Manier, 1878 (attaque assez acerbe); cf. Perrot, fier, archéol.
1878, p. 205 G; Weil, /,'. C-, XXXII, 120; Bursian, Geschichte der Philologie,?. 928.
Cubet a donné une biographie de Pluygers, Mnemosyne, 1880. Six, numismate
d'Amsterdam.
P. 19, 5. — Guattanï, -J- 1850, archéologue et topographe7. C. Fot.lasetto,
7 1848, savant antiquaire, procura la 5'' éd. de Forcellini. Vallauri, né en 1805,
latiniste éminent8. Morcelli, \ 1821, épigraphiste, auteur de ïAfrica chrisliana,
18 IX. Sur Cavedoni, notice par de YVilte, 1867. Micali, \ 1844, historien des anciens
peuples de l'Italie, publia beaucoup de monuments inédits. Gcftïoy (II. D. M.,
15 janv. 1882, p. 55) appelle de Rossi « le roi incontesté de la Rome souterraine,
Sur Bursian : Richter, 1881. L'Allemagne a récemment perdu Schoell (A.), un des compa-
pagnons d'il. Mueller, f 1882 ; Kinkel, -;- 1882 ; Schaefer [&..), f 1883; Friadlaender (J.),| 1884.
1. Papillon, Comparative Philology, p. VIII.
2. Cf. Sayce, Principles of comparative Philology, 1875, p. 65.
3. Jowett, Kennedy, Wickham, Campbell, Blaydes, etc.
4. Voy. Cuitius, Alterth. u. Gegenwart, t. 11, p. 505.
5. Queux Saint-Ililaire, Assoc. Et. grecq., 187G, p. 2IÏ0.
6. « La postérité choisira parmi les corrections et les conjectures du premier humaniste
de notre temps; mais ce qui fait le charme et l'originalité de sa critique, c'est que, dans
ce siècle de compilateurs, cette critique s'est inspirée directement de l'antiquité joyeuse-
ment embrassée par une vive intelligence, qui ne voulait pas d'intermédiaire entre elle et
l'objet de son culte. » (Perrot.)
7. Roma antica, 1705; Memorie romane, 7 vol. 1800-19.
8. Historia critica liti. Latinarum, 1849; Collezione degli scrittori lalini, 1850;
beaucoup d'éditions, d'insciiptions, etc. C'est un ciccronien étranger aux méthodes mo-
dernes et tout à fait isolé dans notre siècle.
SAVANTS FRANÇAIS (19-20). 13
plus sûr que le héros de la Fable de renouveler toujours ses forces en invoquant la
terre. » Voy. le résumé des travaux de Iîossi sur les catacombes dans Paul Allard,
Home souterraine, 1872.
Brczza (t 1884), Brizio, Cavallart, Castellani (•}- 1883), Visconti, la comtesse
Ersilh Lovatelli, Gherardinï, Milano, Viola, archéologues. L'Italie possède un très
grand nombre d'archéologues locaux pour lesquels nous renvoyons au Dictionnaire
des Contemporains de Gubernatis.
P. 20, 3. — La Grèce moderne est de tous les pays celui où l'on trouve le moins
d'hellénistes; le meilleur, Gondos, est élève de Cobet '.
Les études philologiques se relèvent en Espagne2. On cite le latiniste Pelayo,
traducteur de Cicéron, les hellénistes Salvatierra et Baraibar, l'archéologue F. Guerra,
les linguistes Gubino, Ayuso, etc.
P. 20, 4, et suiv. — C.-B. Hase, né à Suiza, enseigna à Paris et fut un des
collaborateurs du Thésaurus de Didot. Il a très peu produit, désirant échapper à la
critique"'. T.-E. Mionnet, •}• 1842, auteur de l'immense ouvrage Description de
me'd. ant. grecq. et rom., 0 vol. et 9 de suppléments, 1806-1857, répertoire,
devenu incomplet, de la science numismatique4. Blacas (duc de), -J- 18G63, et
Bompois, •}• 1881 6, numismates distingués. Cm. Blanc, -J- 1882, n'appartient à la
philologie que par quelques chapitres de sa Grammaire des arts du dessin. Il a fondé
et dirigé la Gazelle des Beaux-Arts. Chasles (Michel), -J- 1880, illustre géomètre,
adonné d'admirables travaux sur Boëce, Archimède et Euclide7. Amateur passionné
de mss, il fut dupe du célèbre faussaire Lucas Vrain. Chavée, -J- 1877, a donné
son autobiographie dans un vol. posthume , Idéologie lexicologique des langues
indo-européennes, 1878. Il a eu pour élèves Soury et Girard de Rialle. Cohen,
-j- 1880, « le Mionnet de la numismatique romaine. » (Froehners). Corpet, + 1869,
traducteur d'Ausone et de Silius9. Courtaud-Diverneresse, •}- 1878 10. Dcchalais,
•J" 1854, et Dupré, -j- 1866, numismates11. Gide, 1832-1880, un des meilleurs juris-
consultes français. Giraud, -J- 1881, auteur de beaux travaux sur le droit romain. Gre-
nier, -J- 1881, a publié quelques essais sur Homère et saint Grégoire ■-. Sur Hittorff
(ou Hittorf), il y a des notices par Normand et Donaldson, 1867 ; éloge par Beulé,
Acad. des beaux-arts, déc. 1868. Ladarte, -j- 1880, auteur de monographies sur le
|>alais de Constantinople et la peinture sur émail dans l'antiquité. Delaroude (Alexan-
dre), -J- 1842, archéologue. J.-V. Leclerc En 1814, Delalain publia Lysis, « poème
trouvé par un jeune Grec sous les ruines du Parthénon et traduit en vers français par
l'éditeur J.-V. Leclerc. » Littué. Un professeur allemand, Laubert, donnant d'après
Sainte-Beuve une biographie de Littré, remarque que « le caractère et l'image qui
1. Le premier Grec qui se soit occupé sérieusement, sinon avec compétence, des antiquités
de son pays, est Pittakis. Voir un joli portrait de ce savant par Beulé, ta;. B.-Arts, 1872,
p. 277; cf. A. Proust, Tour du monde, 1802, I, 55.
2. Le premier ouvrage de linguistique publié en Espagne est celui d'Ayuso, El estudio
de la filologia en su relacion cou el sanskrit, 1871 (cf. Jolly, Ccntrulblatt, 1872,
n° 52).
5. Guigniaut, 1867; Bréal, R. D. M., 15 mars 1883.
i. Lenormant, Acad. Inscr., 1850, t. XVI.
5. Notice pjr de Witte, en tète de la trad. de l'Histoire de la monnaie romaine de Momm-
sen par Blacas.
6. Médailles grecques de Cyrénaïque, 186J ; Types monétaires de la guerre Sociale, 1873
7. Livres de Porismes d'Euclide, 1X60; Méthodes eu géomètre, 1837. Voy, Boudin, \86'J,
et le Jahresbericht de 1881.
8. Voy. la notice de Froehner dans le Jahresbericht, 1881.
9. Perrot, Reu. arehéol., 1869, p. 511.
10. Gidel, Assoc. Et. gr., 1879, p. LVII ; Miller, Journ. dessav., fév. 1878.
11. De Witte, Hev. numism., n. s., XII, 186.
12. Idées nouvelles sur Homère, 1863; Vie et poésies d» saint Gréyoire de Nazianze, 1858.
li FRANÇOIS LENORMANT (22).
rcssortent de cette vie diffèrent essentiellement de l'idée que le pulilic allemand se
t'ait habituellement d'un Français1. » Sur Longpérier, voy. encore Iîayet, Gaz. B.-
A., 1882, 25. Luynes. Cousin l'a appelé « le dernier des grands seigneurs ». Qui
cheiut (Jules), -J- 1882, éminent médiéviste, s'est activement mêle à la polémique
au sujet d'Alésia. Texier dessinait admirablement, mais il travaillait a la légère ; Per-
POt a dit de lui qu'il avait a le génie de l'inexactitude-. » Tudot, \ 1862, conser-
vateur du musée de Houlias, a étudié la céramique gallo-romaine. Yalextix, ~ 1883,
épigraphiste, fonda le Bulletin épigraphique de la Gaule. Vixet, f 1878, archéo-
logue et critique d'art d'un grand talent5. Sur Vitet, v. Gonse, Gaz. B.-Arts, 1873,
vin, p. 122; sur Thurot, Boissier, Rev.polit., I88i, n° 2. Th.-H. Martin, 1813-1884,
autour de beaux travaux sur les sciences dans l'antiquité. François Lenormant, fils
de Charles L., 1837-83, le plus universel des archéologues contemporains *. Par
l'étonnante variété de ses connaissances, par son insatiable curiosité, comme aussi
par les erreurs et les faiblesses de son génie, Lenormant rappelle les grands savants
do la Renaissance5 plutôt que les philologues de l'école de YYolf. Il n'est guère de
domaine qu'il n'ait parcouru, et il a laissé dans tous une trace lumineuse. C'est
l'Eratosthènes de la philologie moderne, dont les détracteurs ont vérifié le mot de
Cicéron {Bru tics, 21) : Mos est hominum ut nolint eumdem pluribus rébus
excellere 6 .
P. 22. — Autres philologues belges : Devaux, y 1880 7, Rivier, Motte, de Block,
Hari.ez, Troisfoxtaixes, Delbœuf, Thomas, Michel (de Liège), Gellens-Wilford,
Schuermaxs, Ceiile.neer, etc. Sur la philologie en Belgique, voy. Pltil. Wochen-
schrift, 1882, 1490.
1. Cf. fi. C, XVI, il.
2. Preuves à l'appui : Clarke, Assos, 18S"2, p. 10; Perrol, Ttullelino, août 18.;0.
5. L'art et l'archéologie, 1874; Bibliographie des beaux-arts (inachevée), 1874; Esquisse
d'une histoire de l'architecture classique, 1875.
4. Sayce, Academy, 8 mars 18Si ; Lasteyrie et île Witte, Gaz. archéol., 1883. 361
Rayet, Gaz. B.-Arts, 1884, 146.
.L Mruie Annius de Viterbe. Voy. Hernies. XVII, 'fâsc. ô, 1882. Lenormant, répondant dans
['Academy (5 juin 1882). ne s'est justifié que sur un seul point. Cf. Kochler, C. I. A., II,
1. n" 221,301, 328 (homo sollers nescioquo malo genio instinctus).
ti. Essai sur la classification des monnaies 'lc~ Lagides (écrit à dix-neuf ans); la mon
naie ilans l'antiquité: Histoire ancienne de l'Orient; Voyage en Grande-Grèce; l'Âpulie et
la Lucanie; Recherches à Eleusis; nombreux articles dans le Dict. de Saglio et la Gazette
archéologique qu'il fonda avec de Witte et où il signa aussi de Chanot, Mansell, Trivier
Y. etc : Histoire de l'alphabet phénicien, etc. .Nous omettons ici ses travaux sur l'histoire
l'arcl logie et la philologie sémitiques.
7. Mémoire sur les guerres médiques; Principaux événements de l'histoire romaine, etc.
25 mai 1884.
BIBLIOTHÈQUES (23-24). 15
LIVRE II
BIBLIOGRAPHIE DE LA BIBLIOGRAPHIE.
I. Bibliothèques1.
Page 23, 1. — Sur les bibliothèques clans l'antiquité, voy. Axton, Exlent o/
ancient libraries, dans les Transactions de 1874, p. 583; Egger, Bibliographie
dans l'antiquité, Assoc. Et. grecq. 1870; Juste Lipse, De Bibliothecis syntagma,
t. III de ses Œuvres ; Petit-Radel. Bibliotk. anc. et mod., 1819; Parthey, Das
Alexandr. Muséum, 1858 ; Ritschl, Die Alexandr. Bibliotk., 1858 -; Giraud, Les
livres dans l'antiq., 1840 ; lésait. Bibliotheca dans Smith, Pauly, Saglio ; Biblto-
thèque par Diderot dans Y Encyclopédie- (très intéressant) 3.
P. 23, 2. — Labbeus, Nova bibliotk. mss, 1855 ; Vogel, Lilcralur europaïscher
Bibliotheken, 18i0 ; Migne, Dictionn. des mss, 1855; Edwards, Memoirs of libra-
ries, 1858; Valentinelli, Dci cataloghi di codici, 1871.
P. 25, 3. — Ajoutez pour l'Italie : Valentinelli, Cataloghi di cod. mss. délie
Bibliotk. italiane, 1871 ; Ncigcbauer, Sérapeum, t. 18, 19, 20,27; Hontfaucon,
Diarium Italicum, 1792; Blume. Bibliotk. libr. mss. italien, 1854. — Cesena :
Muccioli, 1780 4. Padoue : Minciotti, 1841. Palerme : Rossi, 1870. Pistoie : Zaccaria.
1752. Rome5 : Assemanus. Bibl. oriental is Clemenlina Valicana, 1719; Schow.
Descr. codd., 1702 ; Dudik, lier Bomanum, 1855. Bibl. de la Sapienza : Narducci,
1877. Sur les mss latins de Rome, Reiffcrscheid, pie roem. Bibliotk. Âcad. de
Vienne, 1805-68 6. Turin : Pasinus, 1749 ; Peyron, 1820. Ve.nise : Mss grecs du fond;.
Nani, auj. à la Marciana, Hingarelli, 1784. Vérone : Masotti, 1788; Goeschen, Acad.
de Berlin. 1817. Malte : Vasallo, 1850". Mont Cassin : Bibliotheca Casinensis, t. IV.
1882. Trepano (en Sicile) : Nuove effemer. sicitiane, t. XII.
P. 24. 5. — France (Mss précieux dans les collections d'Aumale et Rothschild).
Paris: Montfaucon, liibtioth. Cois/iniaua olim Segueriana, 1715; Delisle, Bibliotk.
Bigotiana, 1877 s. Cf. Franklin, Les anc. Bibliotk. de Paris, 1807. Tours : Dorangc,
1. Gardlhausen, Griechische Palaeographie, p. 130.
2. Lefort, Lu Bibliotk. à? Alexandrie et sa destruction, 187G; Chastel, Rev. histor.,
1, 4SI, même snj.; Couat, Annales de la Fac. de Bordeaux, I.
5. Au moyeu âge: Montfaucon, Pal, Graeca, p. XV; Bembardy, Grundriss der gr.
liter.. I, p. 7 1 -2 : Wattenbacli, Gesch. der Schriftwesens, 2' éd., chap. vu : A. Kirchholï,
Die Handschriftenhaendler der Mittelalters, 1853.
4. Cf. A. Martin, Mélanges de Home, avril 1882.
5. Le Catalogue de la Valicane (mss grecs) est confié à Rossi et Stevenson (Voy. J.-B.
Hossi, Aurora, 13 fév. I8S0 '.. Pour le moment, on se sert de Duchesne, De codd. mss,
Grœcis PU H, 1880, et du vieu\ mais indispensable Montfaucon.
6. Anciens catalogues conservés dans différents ni>s, Gardlhausen, Palaeographie,
p. 434; Vogel, Sérapeum, 1841, 1843, 1830.
7. Cf. \V. v. Goethe, Verzeichniss italien. Bibliotk. und Kirchenschâlze der Mittelal-
ters, 1" vol. 1876.
8. Liste des mss acquis depuis 1874 par la Biblioth. nationale, par U. Robert, le Cabi-
16 FRANCE, ANGLETERRE (24).
[876. Yalenciennes : Mangeart, 1 8(>0. Orléans : Septier, 1820. Montpellier : cnt. dans
le 1 ' vol. des Bib/iolh. des départ., 1849 et suiv. Lyon : Dclandine, 1832 '.
Rordeaux : 1er vol. du catal. 1881. Carpentras : Lambert, 1802. En général, U. Ro-
bert, Etat des Cat. des mss des bibl. de Freinée, 1877 (Cabinet historique,
XXIII) ; Léop. Delisle. Le cabin. des met, étude sur la formation de ce dépôt, 1868-
7i: l'. Robert, Inventaire sommaire des mss des biblioth. de France dont les
catal. n'ont pas été imprimes, 1879 et suiv. — Histoires delà Ribl. nationale par
Franklin, 2° éd. 1875; Moi-treuil, 1879. Oniont, Inventaire des mss grecs de la
Mazarine, de l'Arsenal et de Sainte-Geneviève, Mélanges Graux, 1884.
P. 24, 4. — La collection Ashburnhani, provenant en grande partie des vols de
I.ibri- (Delisle, Acad. Inscr., mars 1885), doit être dispersée prochainement. Les ca-
talogues sont de 1853 et 1882 ; il y a des catal. de la coll. Libri, 1859 et 1862.
Catal. 7iiss. in. bibl. Ang/iae, 1833-39: Remardo, Calai, codd. Ang/iae et
Iliberniae, 1097. Cambridge : Calai. 1850-07. Le legs Parker a été catalogué par Nas-
mith, 1727. Caxtehtjury : Catal. 1743. Londres r\ Voy. Zangcmeisler, Acad. de
Vienne, 1877. Catal. Planta [Cotlonian 7nss.) ; Nares (Ilarleian mss.) ; Casley (OUI
royal mss. et Landsdowne mss.) ; Ellis (Hargrave mss.); Forsball (Annule/ et
liurney mss.) ; Ayscough (S/oanc et Birch mss.). Un nouveau catal. des mss grecs
a paru en 1882 (avec photographies). Sur les catal. mss et autres, voy. Gardlhausen
p. 435. Oxford : Catal. 1852 ; de la Bodléienne, 1853 (coll. d'Orville, Clarke, etc.) ;
de Corpus Chrisli Collège, par Kitchin. 1807 4.
Pour les Pays-Bas, voy. U. Robert, Élat des Calai, de viss des Bibl. de BeUj.
et de Hollande, 1878.
P. 24, 5. — Yalcntinelli, Belle Bibl. délia Spagna, Acad. de Vienne, 1860.
Salamanquk : Catal. 1855. Cf. sur les autres bibl. : Serapeum. VII, VIII ; Philo-
logue, XIII et XIV; Arch. des miss., t. III et V. Notes sur les mss latins à Tolède,
Valence, Madrid, etc., par Fierville, Arch, mss. 5e sér., V, 1C9. La Bibl. nacional
de Madrid et l'Escurial possèdent seuls des inventaires imprimés de leurs mss5.
P. 24, 6. — Allemagne et Suisse6. — Augsboirg : Mctzger, 1842; Bamberg :
Jaeck, 1855; Bale : Serapeum, 1850; Berne : Sinner, 1762; Hagen, 1875; Bonn:
Catal. 1858-76; Bresi.au (bibl. Rbediger) : Wachler, 1828; Carlsruhe : 1870; Cues :
Serapeum. 1804; Dresde : Falkenstein, 1839; Schnorr, 1882 ; Erlangen : Irmischer,
1852; Francfort : Kelchner, 1800; Saint-Gai.l : Scherer. 1875; Genève : Senebicr,
1779; Giessen : Adrian, 1840; Gotha : 1714; Hanovre : 1807 ; Leipzig : Feller, 1080;
Naumann. 1878; Munich : Hardt, 1806; Nuremberg : Murr, 1786; Hongrie : Catal. de
Pesth, 1881"; Vienne : Lambecius (éd. Kollar), 1766, supplém. 1790; Nessel (mss
Lrrecs , 1090; Cracovie : 1881 ; Wolfenbuttel (bibl. Guelferbylana) : 1827; Zeitz :
Wegener, 1876.
net historique, 1882; Oniont, Inventaire sommaire des mss du supplément grec de la
Bibl. nat.: Inv. somm. des mss gr. dans les Ribl. de Paris autres que la Nationale;
lui eut. somm. des mss grecs des bibliotli. des départements, 1885.
1. Cf. Niepce, /e.s- Biblioth. une. et mod. de Lyon, 1S76.
2. Sur ce bibliophile peu scrupuleux, voy. l'article <lu Diciionn. de Larousse; Sliàttesi,
Commentario, etc., 2" éd., 1879 (apologie). Cf. l'hil. Woch., 1885, 035.
5. Le catalogue des imprimé? du Brilish Muséum, que l'on va mettre sous presse, cou-
lera 2 millions à établir et l'exemplaire se vendra 5000 francs {B. C, 1881, 2, 98).
4. Dnm l'itra, les Biblioth. d'Angleterre, dans Arch. des Miss., I, p. 527; cf. Paul
Ueyer, même recueil, III, 24s.
5. L'Escurial contient auj. 585 mss. La collection fut commencée par Philippe II, en
1565, et brûlée en partie en 1671.
6. Iienseij:nements empruntés à Gardlhausen, Palaeographie, p. 456.
7. Abdul Bamid 11 a restitué à Pesth les mss de Mutinas Cor vin. (Bibl. de l'Ecole des
Chartes, 1877, p. 402.)
BIBLIOTHÈQUES GBECQUES (24). 17
P. -24, n. 7. — Danemark. Le catalogue des 'mss grecs de Copenhague a été fait
par Graux, 1879.
P. 24, 7. — Vater. Zur Kitnde gr. Bandschr. in P,ussland, mArchivf. Philol.,
9, 5-49: Moscou-: Mattlisei. 1776; Pétersbourg : Murait. 18 40 et 18G4 fmss grecs ;
sur les mss latins (fonds Zaluski et Dubrowski), v. Keùes Archiv der Gesellsch. f.
altère deutsche Geschiehlskunde, 1880, 2e livraison.
Turquie et Grèce : Coxe, Report lo H. M. government on the Greek mss. in
the libraries of the Levant. 1858 non dans le commerce) ; voyages de Walpole,
Clarke, Curzon, Zacharise. Miller, Areh. des Miss., 2e sér. 1865; Villoison, Polices et
extraits des mss, VIII, p. 5 ; Pervanoglu, N. Jahrb., t. XCVIII. p. 466.
Athos : Bibliogr. dans Neyrat et Chifilet, l'Atlios, 1870 mauvais) ; Langlois, Géogr.
de Plo/éme'e, 1867*; Satlias, Veecuuvun\ peêiio0rjx>j, I, p. 269; Duchesne et Bayet,
Mission au mont Al/tos. 1876; Lambros, Bibliot/t. der Klôster des Athos, trad.
allem. de Boltz, 1881 i. Le Caire : Bibl. patriarcale, Schneider, 1874. Coxstantinople :
Bibl. du sérail"'. Mordtmann, Phi/o/ogus, IX, p. 582; Fôrster, De antiquit. et
libris mss Constantinopolitanis. 1877: sur les autres bibliuthèq., Sathas. Mec,
pcSleoô., 1,285 (couvent du Saint-Sépulcre), et Acta conciliorum, t. III, 1060 D
(patriarcat). Piiocée et Smyrne : Papadopoulos Kerameus. 1876 et 1877. Pathos : Gué-
rin, 1856. Un catal. ms. complet a éié rédigé par Sakkélion dès 1865: j'ai vaine-
ment essayé de le décidera le publier4. Sisaï : Kondakoff, 1881 (avec photogr. ;
cf. Omont, Bibl. de l'École des Chartes, t. XLIII) : Gardthausen. 1883.
P. 24, 9. — La Description des médailles de Mionnet comprend tout ce que le
Cabinet de Paris possédait à cette époqae 3. Le Catal. du musée Britauuique, sous
la direction de Poole, paraît depuis 1875 6. Friedlaender et Sallet ont donné un
catal. sommaire de la coll. de Berlin (contenant celle de Prokescb d'Osten). Postolakka
un inventaire de celle d'Athènes, I. Blumer ceux des médailles grecques de La Haye
(1876) ' et de sa coll. (1885;. Catal. des médailles de Naples, 1870; Turin, 1870s.
Les mss d'après lesquels ou a fait les éditions principes sont souvent perdus, ce
qui donne à ces éditions une grande importance. Voy. Brunet. Manuel du libraire,
1860-65; Maittaire, Annales typographici, 1719 9, supplément par M. Denis, 1789;
1. Le fameux Ptoléraée de l'Atlios a été photographié par Sewasiianof. qui a pris des cli-
chés d'après les objets les plus curieux de la Montagne Sainte (non dans le commerce).
Sur les découvertes récentes de Lambros, voy. VLa.qva.aahc, oet. 18S0; Athenaeum, 11 déc.
1880. Dès 1513, Men.loza envoya Sopitianos au mont Athos pour chercher des mss. Graux,
Escurial, p. 171. Beaucoup ont été volés, débités par fragments ou détruits; en lss-2, le
c.uvent de Yatopédi a été brûlé.
2. Lambros. Ein Besuch auf detn Athos, ir.iduii et augmenté par Rickenbach, 1881.
3. Elle n'a été étudiée en détail que par Miller, Mel . de litt. grecque, 1N6S. Oa trou-
vera là aussi des renseignements sur les bibliothèques de Trébizonde et des Météores de
The^-salie : ces dernières, qui étaient mises au pillage Messager d'Athènes, avril 1885), ont
été en partie transférée* à Athènes (1883).
i. Cf. Bull. Corr. Hellén., 1878, p. 10-2: Rev. de philol., 1. 1, p. 18-1 : Philologus, XXYI,
167.
5. Cf. sur cette collection, Dauban, Gaz. B.-Arts, 1861, p. 81.
6. Cf. la notice de Head, Guide to the sélect coins eihibited in electrotype, 1S80.
7. Les collections particulières de médailles anciennes soat très nombreuses ; en France,
les plus importantes ;ont celles de Waddington, Vogué, Robert, d'Amécourt, Dutuit, Réca-
mier, Queleu, Schlumberçer, Hirscta, Rollin, Hoffmann, etc. Voy. Ponton d'Amécourt, Coll.
de méd. appartenant à des particuliers, dans l'Annuaire de la Soc. franc, de Numism.
et d'Archéol., 1867; Villefosse, Les coll. de monn. auc. au Trocadéro, Annuaire delà
Soc. de Numism., 18S0. Parmi les anciennes collections dispersées, on peut citer Haute-
roche, catal. 1829 Dumersan) ; Emery, catal. 1788; Kotschoubey, catal. 1837 (Koehnej;
Meynaerls, catal. 1832: Moustier, catal. 1872; Gréau, catal. 1869; Rehr, catal. 1839 (Lenor-
maut) ; Dupré, calai. 1807 : Greppo, 1836 (de Witte) ; Racine, 1877 ; Jarry, 187S ; Bompois, 1880.
8. Vienne (Eckhel), 1879. Le cabinet de Melbourne a son catalogue depuis 1*77.
9. Le Murbacensis, d'après lequel Beatus Rhenauus a édité Velleius Paterculus en 1520,
MAN. DE PHILOLOGIE. APPEND. 2
18 MUSÉES (25).
Bandini, De Florentina Junlarum typographia, 1791; Panzer, Annales typogra-
phici, 1803 (Je l'origine à 1535); Dibdin, Biblioth. Spenceriana, coll. de livres
du quinzième siècle, 1 S 15 ; Renoiiard, Annales de l'impr. des Estienne, 1858; An»,
de l'impr. des Aide, 1S25; Willems, Les Elsevier, 1880.
II. Musées1.
\\ '_>5. — On ferait an volume en énumérant les catalogues dont les musées et
collections privées de l'Europe ont été l'objet. La bibliographie antérieure à 1830 est
donnée dans le Manuel d'OUVied Mûller; le 1er vol. de la refonte de Stark (1878)
fournit quelques indications complémentaires, mais l'auteur n'a pas assez vécu pour
écrire le chapitre de la Muséographie. Les renseignements que nous présentons ici,
fruit de recherches personnelles nécessairement hâtives, sont sans doute incomplets
à beaucoup d'égards.
Pour la nomenclature des anciens travaux, qu'il a fallu fort abréger, nous ren-
voyons au Haiidbuch d'O. Millier (t. Ie' de la trad. Nicard).
On peut recommander les collections des guides Joanne, Murray, Baedeeker et
Meyer à ceux qui ne peuvent se procurer des catalogues détaillés. Le Cicérone de
Burekhardt- est d'un grand secours pour les collections italiennes. L'antiquité est
très négligée dans Yiardot, Les musées de l'Europe, 1 859-00.
P. 25, 1. — État des musées d'Athènes en 1883, Reinach, /{. D. M., 1er mars
1883; histoire de la formation des musées grecs, Stark, Handbuch, p. 526. Les
coll. de vases (catal. Collignon), de terres cuites (catal. Marina) et de bronzes (catal.
Pottier, encore inéd.), appartenant à la Société archéologique, ont été transportées
en 1882 du Varvakéion au musée central de Patissia. Les musées du Péloponnèse ont
été catalogués par Dresse! et Milchhoefer, 1878 ; ceux de Béotie par Kôrte, Mitlhei-
lungen, III, 501. Mykonos possède les marbres et les inscr. trouvés par l'école fran-
çaise à Délos. Pour Olympie, bons catal. sommaires dans le Reiscbuch de Meyer
et le guide de Baedeeker; catal. des bronzes par Furlwaengler, 18793.
Le musée de Constantînople (Tchinlikiosk) a été catalogué par Dumont, 18G8,
Goold, 1809, Reinach, 1882. Papadopoulos Kcrameus a inventorié les bronzes du
Musée de l'École évangélique de Smyrne, 1878*. Un nouveau catalogue du musée de
Boulaq au Caire par Maspéro (beaucoup d'objets gréco-romains) a paru en 1884.
Les collections particulières en Orient passent sans cesse de mains en mains, les
collectionneurs étant presque tous marchands. D'ailleurs, les lois grecques et turques
qui interdisent l'exportation des œuvres d'art empêchent de les cataloguer et même
de les énumérer sans indiscrétion5.
a péri depuis, et il n'existe pas d'autre ms. de cet auteur. Il en est de même pour Teren-
tianus Maurus, Julius Obsequens, etc.
1. Sur le rôle des collections d'art et leur histoire en général, voy. Curtius, Alterlliuui
u. Gefjenwfirt, I, 'Ji.
2. On en prépare une traduction française. Dans la nouvelle édition, 1882, tout ce qui a
rapport à l'antiquité forme un petit volume distinct.
5. Il existe, dit-on (je ne l'ai jamais vu), un calai, du petit musée du Tirée, par Gaede-
chens. Les anciens catalogues des maibres d'Athènes par Kékulé, 1861), et Ueydemaun,
187i, ne peuvent plus guère servir. Schocnc, Griech. Reliefs nus Athen. Sammlungen,
1872, est une excellente collection de gravures au trait.
i. Sur ce uiu:>ée, voy. Ceuleneer, Athen. belge, l" juillet 1880.
5. A Athènes, coll. Carapanos (Dodone, publiée en 1878), Lambros, Itusopulos, Mêlas,
Philémon, etc. L'admirable collection formée à Alexandrie par Giovanni di Dimilrio a élé
donnée par lui, en 1881, à la Grèce et se trouve au Polytechnikon (cat. des médailles par
Feuardenl, 186.»; des antiquités par l'oslolakka, 1880; cf. Mittheil., 1882, 8). Les coll. des
COLLECTIONS ITALIENNES (25). 19
P. 25, 2. — Cit. du Latran profane par Benndorf et Sclioene, 18(57 (le Latran
chrétien par Garrucoi, 1802); l'inventaire de Matz ci Duhn, ."vol. 1882, comprend
presque toutes les coll. sauf le Vatican, pour lequel on se sert des anciens ouvrages,
Visconti, Mitseo Pio-CIcmentino (7 vol. avec gravures, 1782-1807) ; Pistolesi, Il
Vaticano illustruto, 1829 ; Bottari et Foggini, Mus. Gapilolinum, 1748-55 (le
même, par Mori, Armellini, etc.) ; Visconti et Guattani, Mus. Chiaramonti, 1808-57.
Mus. Gregor. Elrusci monumenta, 1842. Le musée Kirchcr sert auj. à recevoir
les nouvelles découvertes et acquisitions: catal. Ruggicro, 1879 (Bonn.mi, Mus.
Kirchcr, 1709; Contucci, ibid. 1703-65). On a ouvert en 1880 le Museo
Teverino, à la Lungara, pour recevoir les objets trouvés dans le Tibre [Acad. inscr.,
lOjanv. 1880).
La plupart des anciennes collections privées sont dispersées ou très réduites
Ludorisi. Cat. par Sclireibcr, 1879 (Capranesi, Sculpt. ant. de la villa Lud., 18421-
Albctni. L'anc. collection (Fea, 1805) est en partie à Paris, le re>lc à Munich; la
coll. actuelle appartient à Torlonia. Borghèse. Presque toute la coll. est à Paris
(Nibby, Monum. scelti Borghesiani, 1852, et Visconti, 1857). Torlonia. Collection
extrêmement riche, dans un palais à la Lungara, difficilement accessible1. Médio-
cre catal. par P. E. Visconti2, 1875; bonne étude par Sclireibcr, Arch. Zcit. 1870.
p. 05 5. Castellani, -J* 1883, marchand d'antiquités et colleciiormeur célèbre 4; les
marchands Basseggio et Capranesi occupaient, vers le milieu de ce siècle, une situa-
tion analogue à Rome, ainsi queBaronc à Naples. — Coll. Baracco. Lenormant. Gaz.
Arckéol. 1877, p. 248 ; etc., etc.
P. 25, 3. Le Masco Borbonico, avec gravures et texte, est une mauvaise publi-
cation. Gerhard et Panofka, Neapcls anlilcc liildwcrhc, n'a eu qu'un vol., 1828.
Les catal. des armes, monnaies, bronzes :i, etc., ont paru à Naples, 1807 et suiv. G.
De 1801-1872, les nouvelles trouvailles ont été décrites par Fiorelli dans Gli Scavi
di Pompci, après celte date dans les Atti de l'Acad. des Lincei à Florence. Terres
cuites de Pompéi dessinées et décrites par Otto et Rhoden, 1880. Minervini, Terre
cotte dcl musco Campano, 1879.
P. 25, 4. — Diïtschkc, Antike Bildw. in Oberitalien, 1874 et suiv., remplace
avec avantage, quant au texte, les travaux plus anciens, Benvenuti, Zannoni, etc.
l'icnle Gallcria di Firenze, 1812 ; Wicar et Mongez, Gai. de F/or. et palais Pil/i,
1789. Pour Venise, il y a surtout les deux catalogues de Zanetti, 1740-5, et du
musée Nani formé en partie d'œuvres grecques du Péloponnèse, 1815, acquis, depuis,
médailles de Cabouli et Soubhi à Constantinople ont été vendues: celle de Whittall à
Smyrnc (5U00IJ pièces) vient d'être dispersée. Coll. Feuely-bey à Constantinople, calai.
1S7S. Péreiié, à lieyrouth, j 1881, a cédé beaucoup de bronzes au musée du Louvre et
une collection unique de bijoux syriens à Clereq (Paris). A Jaffa, collection Ustiuow (Acad.
inscr., 9 juill. 1SS0). Parmi les anciens amateurs de Smyrne, il faut citer le numismate
Borrell (coll. à Londres et chez Waddingtonj, Spiegellhal (Gerhard, Arch. Zeit., 1N.'>7, ,i
Gonzenbach (au musée de l'Ecole évangélique, Mouo-eïov, 1873-75).
1. Beaucoup de marbres sont très restaurés, mais il y a dans le nombre des chefs-d'œu-
vre, notamment ceux do l'anc. coll. Giu-tiniani.
2. Il y a plusieurs Visconti qu'il ne faut pas confondre : Ennio Quirinio, « le Winckel-
mauii italien », lit* de G. Battista ; Filippo Aurelio, frère d'Ennio; l'ielro Enuio, sou neveu;
Lodovico Tollio, son Mis, architecte du Louvre; enfin Carlo Lodovieo.
5. Cf. Ceuleneer, Athen. belge, 1" mai 1879; Alhenaeum, 24 juill. 1880.
4. Différentes coll. Castellani : de Witte, Vases peints de la coll. Castellani, 1863; Gerhard,
Arch. Zeit., 1866; Lenormant, «a;. B.-A., 1800, 20, 215; Newton, The Castellani Cuil.',
photographies, 1874. En 1884 a eu lieu, à Rome et à Paris, la vente de l'admirable collec-
tion laissée par Castellani (catalogues illustrés).
5. Ceci, Piccoli brunii, 1864, est illustré.
6. Daloè, Naples et ses curiosités, 1853, et beaucoup d'ouvrages analogues. (Cf. Furch
heim, Bibliolh. Pompeiana, bibliographie, d'ailleurs incomplète, de 3U0 ouvrage-, L880.]
Cf. chap. du liv. IV relatifs à Pompéi et à !a peinture antique.
20 MUSÉES DE FRANCE (25-26).
par l'Ermitage1. Maffei, Mus. Veronense, 1749 ; Labus, Mus. de Brescia, 1834 (du
même, Mus. de Mantoue); Brizio et Zaunoni, Mus. Bolognesc, 1871; Bianchi, Marmi
Crc7>wncsi, 1791 ; Fabretti, Mus. di Torino, 1873; Salinas, Mus. nazion. di Pa-
lermo, 1874; Gabrielli, // palazzo d'Ascoli Piceno, 1879 (vases) ; 11. Schoene, Le
Antichitii ciel mus. Bocclii di Adria, 1878. Les petits musées de province sont en
très grand nombre et presque tous catalogués -.
Après les collections privées de Rome, la puis riche de l'Italie est celle de Jatla à
Ruvo, « la plus nombreuse collection de vases peints qui ait jamais été rassemblée par
l'initiative privée3 ». La coll. Biscari à Païenne est en grande partie vendue (Cat.
Sestini. 1787) *.
Sur l'histoire de la formation des collections italiennes, il y a beaucoup de docu-
ments dans Mùntz, L'art à la cour des papes, 1878 et suiv., et un résumé dans le
Handbuch de Stark. Cf. Fiorelli, Document i inedili per servire alla storia dei
inusei italici, 1880 et suiv. Sur l'exportation des œuvres d'art depuis le xviJ siècle,
Quatremère, Lettres sur le déplacement des monuments de l'art de l Italie, 18i5;
Archivio slorico, 187G. 5e fasc.
P. 25, 5. — Outre le catalogue déjà aucien de Clarac, 1830', le Louvre pos-
sède le 1er vol. d'un catalogue de la sculpture et uu catalogue des inscriptions
grecques par Froebncr6, des catalogues de? bronzes par Longpérier, 1808, et des
terres cuites par Heuzey. 1883, sqq. Il y n'a que 29 livraisons et 39 planches du musée
Napoléon III, par Longpérier 7. Les vases ne sont pas inventoriés. L'acquisition de
la collection Campanas a fait du Louvre le plus riebe musée du monde pour la céra-
mique.— Le cabinet des médailles possède une admirable collection de terres cuites,
de bijoux, de vases et de bronzes (catal. Chabouillet), comprenant en tout ou en
partie les coll. d'Orléans, Foucault, Caylus, Luynes, Torlonia, Oppermann, Blacas,
Janzé, le trésor de Bernay, celui de Tarse, etc.
P. 2G, 1. — Sur les très nombreuses œuvres d'art dans le reste de la France,
vov. Milliu. Voyage dans les départements du midi de la France, 1807-1811 :
Mérimée, Notes d'un voyageur dans le midi de la France, 1855 ; Maffei, Galliae
antiquitates, 1755; Heuzey, Sculpt. grecque en Gaule, 1876; Clément de Ris,
Les musées de province, 1859; Froehner, Les mus. de France, recueil de monu-
ments antiques, 1875. Voici l'indication de quelques catalogues ou notices de musée? :
1. Diagi, Monumenta Graeca et Lnt. ex mus. Nanii, 1783-87; Yalentinelli, Marmi
scolpiti, 1S72.
2. V. encore, sur le mus. deCapoue, Gaz. B.-A., 1880, "21, 114; sur l'exposition d'oeuvres
antiques à Caserte. le calai, de Minervini, 1N79, etc.
5. Lenormant, Gaz. archéol., 1880, p. lit!: catal. par Minervini, 1816. A Orvieto, vases
do la coll. du comte Faina (Gaz. archéol., 1879, p. 110).
i. Les marchands et collectionneurs liarone et Pacilco, ù iNaples, avaient autrefois de
belles collections, décrites en partie dans VArchaeol. Zeilung, 184-2 et suiv.
5. Le grand ouvrage à planches de Clarac, Musée de sculpture, 1823-41 , texte 1841-55,
n'a pas encore été remplacé.
6. F. et Ch. Ravaisson préparent un catalogue complet de la sculpture : le 1"' vol. et-t
achevé en manuscrit (mars 1885). Le cat. des inscr. lat. par Villefosse paraîtra en 1884.
7. Catalogue des bijoux du mus. Napoléon III, par Clément, Bruno et Ca&tellani, 1862.
8. Cette acquisition a soulevé de nombreuses polémiques : ou a prétendu que la France
était dupe, parce que Guédéonoff avait prélevé pour le compte de la Russie le vase de
dîmes et 70 marbres médiocres. Campaua avait publié lui-même ses terres cuites, 1851, et
d'Escamps les marbres de sa collection, 1850; il y a un médiocre catalogue d'ensemble
italien, 1858. Cf. Gaz.B.-Arts, 18G1, 10, 74; 1859, 1, 142; 1862, 12, 489; ibid., 15, 1;
15. 159; 15, 193; Runstblatt, 1815, n» 18; Rev. archéol., 1862, p. 268; Taigny, Mélanges,
1869, p. 207; Archaeologische Zeitung, 1862; E. Desjardins, Notice sur le mus. ffap. III,
1862; Vitel, /(. D. M., 1" sept. 1862. Beaucoup d'objets de la coll. Campana étaient res-
taurés ou sans aucune valeur; mais l'ensemble de la collection est admirable, et l'opposi-
tion sous le second Empire a été malavisée en la décriant.
COLLECTIONS PARTICULI RES (26). 21
Rouen (Cochet, 1868; ideline, 1882); Rennes (André, 1868); Vienne (Schneyder,
1828, Dclorme. 1815) ; Lyon (Martin-Daussigny, 1878 ; Comarmond, antiq. de Lyon,
1855); Marseille, château Borély (Penon, 1875), cat. de Froeliner sous presse1;
Angers (Godard, 1868); Deaunc (Auberlin, 1880); Dijon (Fétu, 1865); Grenoble
(Champollion-Figeac, Antiq. de G., 1807); Narbonne (Tournai, 1864); Mines (Peïet,
1875; Clérisseau, Hist. des antiq. de Mme», 1829) ; Sèvres (Brongniart et Riocreux,
1880; cf. Gaz. B.-A., 1879, 20, 77;: Saiut-Germaiu-eu-Laye, musée Gallo-Bomam -
(Mortillet, 18C9; Saulcy, Journ. des Sar., janv. 1880; Guégan, 1878; Céramique
du musée par Mazard, 1875 ; Boissier, R. D. M., 1881 et séparément ; Alger (Ber-
brugger, 1861, mieux par Villefosse, Arch. des miss., 5e sér., II, 577) 3 ; Constan-
tine (Cherbonncau. Album du musée de Const., 1862) ; Philippeville (Roger, 1860j.
Les célèbres collections particulières de Blacas (cat. Panofka, 1855; en partie à
Londres) ; Pourtalès-Gorgier 'Panofka, 1834; catal. de vente en 1865; Lenormaut,
Gaz. B.-A., 1864, 17, 475, presque toute à Londres)4; Magnoncourt (cat. de YVitte,
1859; cat. des médailles par Longpérier, 1840); Révil (cat. Roussel, 1845); Du-
rand (cat. de YVitte, 1836) 3; Beugnot (cat. de Wittc, J840) ; Denon (cat. Dubois,
1826); Jauzé (cat. de YVitte, 1857); Behr (cat. Lenormaut, 1857); Grcppo (cat. de
Witte, 1856 : Baifé (cat. Leuormant, 1867 : Fould (cat. Chabouillet, IcOl ; prince
Napoléon vases, publication de luxe par Froeliner, 1870 6 ; Piot cat. Leuormant,
1870); Barre (cat. Froeliner, 1878 : Sabattini cat. Hoffmann, 1877 : Bayet cat.
Rayet, 1879 ; Charvet verres antiques, cat. Froeliner. 1879 ; lîammeville 'cat. 1881 ;
Gobineau cat. 1881 ; Bompois cat. 1882 : Paravcy cat. 1881 ; Lécuyer (cat.
Froeliner, 1885; publ. de luxe par Cartault, 1882), etc., sont aujourd'hui disper-
sées 7. Celle du duc de Luynes a passé au Cabinet des médailles. Voy.. sur les collec-
tions privées en 1835, Waagcn, Kunstwerke in England und Paris, 1858-59.
11 existe encore, surtout à Paris, de riches collections qu'on a pu étudier pour la
plus grande partie en 1878, à l'Exposition rétrospective du Trocadéros. C'est en
France, dans les musées des particuliers, que sont les plus belles terres cuites tana-
gréennes de l'Europe. Coll. de terres cuites Gréau9, Belon, Piot, Hirsch, Rothschild,
Aumale "'. Basîlewsky, Rollin et Feuardent, Hoffmann. Schlumberger ; de bijoux an-
tiques : Clercq, la première de l'Europe: d'intaillcs et camées: Montigny, T\s-
kieviez, Danicourt, Boger, etc. La collection Duluit [de Bouen a été publiée avec luxe
eu 1878.
Sur les anciennes collections françaises, voy. Dumcsnil, Hist. des Amateur*,
1855-60: Bonnaffé, Gaz. des B.-A., 1878, 17, 414.
1. Cf. Gaz. Fl.-A.. 1860, 6, Ijo; Grosson, Monum. marseillais, 1773.
2. Sur le musée gallo-romain de Dornach, formé par Engel-Dollfus. voy. Rev. celtique,
1880. Le musée gallo-romain le plus riche, avec celui de Saint-Germain, est le musée
de Mayence publications de Lindenscbmidl).
ô. 11 décrit aussi le musée de Gherchell, le plus riche de l'Afrique. On organise mainte-
nant (1884) un musée à Tunis. Celui de St-Louis, à Cartilage, a été fondé par le P. Delattre
(catal. des lampes chrétiennes, 1880'.
4. Cette collection comprenait toute la partie de celle de Fauvel qui n'avait pas été
détruite pendant la guerre de l'Indépendance à Athènes.
o. Toute la collection Durand, qui devait être vendue le 23 avril 1S"G, fut acquise par
le Louvre et forma le noyau de la coll. étrusque.
6. Une partie de ces vases a été acquise par Paravey.
7. Il est triste d'être obligé d'avouer que les objets les plus précieui ont passé à
l'étranger. — Citons encore les catalogues de Dubois, coll. Choiseul-Gouluer, 1818 ,
Dufoumy, 1819.
8. Voy. L'art antique au Trocadéro, dans la Gaz. des B. -Arts de 1878.
y. Sa coll. de méd. grecques a été publiée par Coben. 1847.
10. La collection de gemmes du duc d'Orléans, publiée en 1780, est en partie à Saint-
fétershourg (Ermitage), en partie à la Bibliothèque .Nationale.
22 COLLECTIONS ANGLAISES (20).
En 1802, la reine de N ;i | > 1 e s offrit à Joséphine Bonaparte 125 antiquités de choix,
vases, peintures, bronzes et bijoux campaniens. Les plus beaux vases furent soustraits
avant le départ et remplacés par d'autres. MiUin décrivit ceux qui arrivèrent à la
Malniaison [Magasin encyclop., 1802, III, p. 550). En 1814, Joséphine donna à
Alexandre le camée de Philadelphc et Arsinoé et celui d'Alexandre. Après la mort de
cette princesse (1814), Durand acheta toute sa collection, vendit à Charles X les pein-
tures, les vases et quelques bronzes (1824) et à Pourtalès les marbres, 14 bronzes et
tous les bijoux. (Voy. la préface du catal. Pourtalès, 1805.)
P. 20. 2. — Taylor Combe, Ancient marbles of the Brit. Mus., 1812-59 ';
Millingcn, Ancient unedited monuments, 1822-20; Ancient Terracoltas in the
Bii'lish Muséum. 1810. Les acquisitions plus récentes sont publiées en partie dans
les ouvrages de Fellows (Lycic), Newton (llalicarnassc, Cnide), Smith et Porcher
(Cyrénaïquc), Wood (Ephèse), Salzmann (Nécropole de Camiros) -. Il y a un ancien
Catalogue dos vases par Ilawkins, 1857. Les petits catalogues partiels vendus dans le
musée sont des chefs-d'œuvre dans leur genre et bien tenus au courant. Une collec-
tion de photographies d'après 5000 objets du musée a été faite par Harrison en 1872,
et se vend 1000 francs (série grecque par Birch, 175 planches ; Élrurie et Rome
par le même, 97 planches).
Pour les autres collections5, voy. Michaclis, Ane. marbles in Gréa t Brilain, 1882.
Celle d'Edimbourg s'est enrichie en 1884 de la coll. Ruthven (Winton Castle; 500
vases grecs). Il existe des monographies sur les coll. privées de Lord Pembrokc
à Wilton (Kennedy et Richardsou, Newton), Blundell à Ince Hall, Bedford, Hope,
Worsley (Mus. Worsleyanum de Yisconti, 1794), Cauterbury (Brent, 1875), Guil-
ford, Nurlhampton, etc. (plusieurs sont aujourd'hui dispersées) 4. Les coll.de pierres
gravées de Marlborough (cat. Bartolozzi, 1845, et Ncvil, 1870) et du duc de Dcvon-
shire sont célèbres.
P. 20, 5. — Liilzow, Miincli. Antikcn, 1809 (gravures au trait). Les plus beaux
vases ont été republiés par Lau, Vasenbilder, 1879 s. Sur l'histoire de la coll., voy. la
préface du catal. de Brunn et Christ, Acad. de Bavière, 1804,
1. Cf. en général Perrot, Le Mus. britannique, in R.D.M., nov.-déc. 1873.
2. Presque toute la collection Fegervary et Pul>ky (bronzes catalogues en 1S68) est au
Brilish Muséum, qui possède aussi une partie des coll. Castellani.
3. Mon uni. Kempiana, 1720; Middletonianae anliq. 1745; Musc-uni Meadianutn,
1758; Aedes Pembrokianae, 1788; Muséum Disnejanum, 1847; Marmora oxoniensia,
1703; Clarke, Greek marbles of the mus. of Cambridge, etc. Lps collections suivantes
sont dispersées : Cogliill (vases), cat. par Millingcn, 1817; Englelield (vases), publ. par
Moses, 1848; Leake (Arch. ZeiL, 1846, p. 206); Pembrokc (vases), catal. 1839, etc.
llamilton, ambassadeur à Naples, 1764-1800, avait formé deux collections de vases :
1° Publiée en 4 vol. fol., 1766, rééditée à Paris en 3 vol., 1783. anj. au Musée Britannique.
2" Publiée par Tiscbbein, 4 vol., 1791, 1801) et 1803, texte par Ilalinski et Fontana. Cette
deuxième coll. péiit en partie dans un naufrage, le reste fut acquis par Th. Hope, dont la
coll. fut vendue, en 1849. Cf. Arch. Anseiger, 1849, p. 97.
4. Michaclis a décrit les collections Battlesden, Birmingham, Boynton, Broom Hall,
Clumber Paik, Dunrobin Castle, Easton Neston, lckworth, Crichlon (à Londres), Marley,
Hellknigh, Stanmore llill, Drury, Tumbridge Wells, Wimbledon, Winton, Bignor Park,
Deepdene, Edimbourg, llamilton Palace, Castle Howard, Ketteringbam Hall, Atkiuson
(Londres), Lowther Castle, Petworth, Pippbrook, Blcnheim Palace, Broadlands, Cambridge
(Fitzwilliaoi Mus., Trinity Collège, S. John's Collège), Canterbury, Holkham, Knole,
Liverpool, Apsley Bouse (Londres), Soane Muséum, South Kensington Muséum, Slalïord
House, Oxford, Osborne, Âshmolean Muséum, Warwick Castle (brûlé en 1871), Wentworth,
Brocklesby Paik, Ince Blundell Bail, Landsdowne Bouse, Lowther Castle, Marbury Bail,
Margam, Newby Hall, Ricbmond, Wilton IIousc, Woburn Abbey.
5. Ils proviennent en partie de la collection Bonaparte-Canino, transportée à Francfort
on 1841 ; voy. Réserve étrusque du prince de Canino, 1838 ; de Wilte, Cotai, des vases
provenant des fouilles île l'Elrurie, 1837; Calai, des vases du prince de Canino, par
Dubois, 1834, 1840, 1843, et par Panofka, 1828. (Cf. Gerhard, BulletL, 1829.)
COLLECTIONS ALLEMANDES (26). 23
P. 20, 4. — Coll. fie Dresde : Beeker, YAugusleum (gravures), 1804; II. Hettuer,
Das K. Muséum, 1872. — Wicseler a catalogué le Musée de Goelliugue (1858),
Ulriehs celui de Wûrzbourg (1805), Kékulé celui de Bonn (1872). Il y a quelques
très beaux vases à Carlsruhe (catal. Frochner, 1860) et à Francfort, et des marbres
importants dans la coll. Erbacli1. Sur la coll. de Cassel [Fredericianum), voy. Vôl-
kel, Welckers Zeitschrift, t. I, fasc. I; Catal. par Stolz, 1836; Lenz, 1866 : Pin-
der, 1871. — Hosaiis, Wôiliher Anliken, 1873 (Gerlach, 1863). Sur l'ancienne
coll. desFugger à Nuremberg, voy. Bursian, Acad. de Bavière, 1874 — Coll. Hertz :
Gerhard, Arch. Zeit., 1851. La coll. de Gerhard lui-même est au musée de Berlin
(cat. dans Fricderichs, Baustcine, 1868). Crcuzer a donné lui-même le cat. de sa
collection, 1843. Coll. de vases Lindcuau (à Altenburg) : Gerhard, Arch. Zeit.,
1854: coll. Tliicrsch, ibid., 1860 -.
P. 26, 4. — Le musée de Berlin3 est devenu l'un des plus riches du monde par le
don de la collection troyeune de Schliemanu (llios, 1881) et l'acquisition des marbres
de Pergame. Berlin possède aussi une coll. sans pareille de moulages. Gerhard, Ber-
fins antike Bildw., 1836; Friederichs, même titre (Bausteine, 1868), catal. très
précieux d'originaux et de moulages, formant une véritable histuirc de l'art. Conze,
Katal. der Gypsabgûsse, 1880. Tœlken, Verzeichniss (1er antiken vertieften
Steine (gemmes, entre autres celles de Stosch, avec 28 000 empreintes, cat. Schlichte-
groll, 1792-1805), 1835; Gerhard, Trinkschalen, 1848; Yasenbilder, 1843 et 1845.
Coll. de Vienne4 (Belvédère et Cabinet des antiques) : Arueth, Antike gold und
silber Monumcntc, 1850; Sacken, Die antiken Sculpturen, 1873; Kenner, Die
antiken Thonlampen, 1858. Cf. YYaagcn, Die vornehmsten Kunstdenkm. in Wien,
1866 et suiv. — Musées à Pesth, Tricste, Salzbourg, Laibach, etc.
Les musées de Vienne et de Berlin publient des comptes rendus annuels très
détaillés de leurs acquisitions. Le Louvre devrait en faire autant.
Espagne : llùbucr, Die anliken Bildw. in Madrid (avec appen lice sur le reste
de l'Espagne et le Portugal), 1802; sur les derniers progrès de ce musée: Hiibner,
Acad. de Berlin, lOjanv. 1885; Mclida, Vases de Madrid, 1882 \ Un catal. du
musée archéologique a été commencé par Guttierez, 1883.
Parmi les musées du Nord, celui de Saint-Pétersbourg, l'Ermitage 6, occupe le
premier rang par la quantité de vases7, terres cuites, bijoux, etc. provenant des
1. Arch. Zeit., 1X56; Anx., n- 92, 93.
2. L'importante collection de verrerie antique de Discli a été vendue en 1881 (Aus'm
Werth, Jahrb. des Vereins... im Rheinlande, 1882).
5. Parmi les coll. qui ont enrichi le musée de Berlin, celle de Bartholdy a été cata-
loguée par Pànofka, 1827; les deux coll. de vases de Koller et Jugenheim étaient à
,\aples en 1830. Cf. Schoene, Zur Gesch. des kon. Muséums, 1 880 ; Michel, H. D. M.,
13 janv. 1882; Hayet, Gaz. B.-A., 1882, 26, 22t.
4. Le musée s'est enrichi récemment de la collection des marbres et terres cuites de
Hillosicz (catal. dans ArchaeoL epigr. Miith. ans Oeslerreich, 1877) et des admirables
bas-reliefs du mausolée de Gol-Ûagtsché en Lycie (1882). Vienne possède en partie les
vases du comte de Lamberg, catalogués par Delaborde, 1813. Les pierres gravées ont été
publiées par Eekhel, 1797. Coll. particulières de Vienne (très riches) décrites par Gurlit,
Arch. epigr. Mitth. aus Oe.ster., 1879 et 1880.
5. Collections Despuig à Miuorque, Loulé au Portugal.
6. Les antiques de l'Ermitage, par Rayet, Gaz. B.-A, 1881, 2i, 46S (très surfaites, beau-
coup de restaurations; la fameuse Vénus de l'Ermitage est une médiocre réplique de la
Vénus de Hédicis); Catal. par Gdle, 1860; autre en 1864 (avec histoire du musée dans la
préface), etc. Pierre le Grand acheta, à Rome, en 1719, la Vénus Tauriqite; Catherine acquit
d'autres statues pour les palais de Tsarkoé-Sélo et de Tauride. Nicolas acheta, en 1830, les
marbres trouvés en Italie par Démidoff (1819-25), en 1831 une partie des collections de
Laval, Nani, Richetti, Rolta. Alexandre acheta, en 1839, la Vénus de l'Ermitage; en
1861, 78 sculptures de la coll. Campana; en 1863, la prétendue Muse d'Anaphé.
7. Sur 3791 vases de la coll. Campana, Guédéonoff en a acquis 370, parmi lesquels le
24 ENCYCLOPEDIES (26-27).
tombeaux de Crimée. Gâtai, des sculptures par Guédéonoff, des vases par Stephani,
1809 (Cf. Gille, Antiq. du Bosphore Cimméricn, 1854; Atlas du Compte Rendu
de la Connu, impériale, 1859 et suiv.). Il y a des musées locaux à Odessa, Kertch,
Kiew (catal. Funduklei), Moscou (cat. Helbig, coll. Galilzin), Varsovie, etc. Nom-
breuses coll. particulières1 : Ouvaroff (objets de Crimée et de Chypre, Helbig, Bul-
lettino, 1880), Stroganoff, Sabouroff s, etc.
Copenhague [Gaz. B.-4..1875, 12, 405) et Stockholm (Gerhard, Arch.Zeit., 1855)
possèdent quelques objets remarquables, mais surtout de la période du bronze étran-
gère à l'art gréco-romain (catal. Worsae, 1859; Madsen, 1809-75).
La Belgique et la Hollande sont assez riches en antiquités. Schucrmans, Coll.
belges d' antiq., 1871 ; Jannsen, Catal. du mus. de Leyde, 1848 3 (cf. Gerhard,
Intelligenzblait, n° 10) ; Roulez, Vases peints du mus. de Leyde, 1854; coll.
Heester de Ravestein, catal. 1875.
Râle a une coll. cataloguée par Bcrnouilli, 1881 (cf. Vischer, Kleine Schriften,
t. Il) ; Genève a le musée YYaller Fol, catal. 1875 (cf. Gaz. B.-A. 1875, II, 507).
Catalogue de Zurich (moulages) par Rhimner, 1882 4.
III. Répertoires, Revues, Index.
P. 27, 1. — Pour des indications plus détaillées, voy. Cat. of books of référence
in the Brit. Mus., 1871 ; Hand-list of bibliographies, etc., in the Brit. Muséum,
1881 ; Calai, des ouvrages mis à la disposition des lecteurs dans la salle de
travailà la Bib/.Nat., 1879; Klincksieck, Liste des périodiques qui se trouvent
à la Bibl. de la Sorbonne, 1885; Petzhold, Neuer Anzeiger f. Bibliographie,
1N7N et suiv. La Bibliographie des bibliographies de Vallée, 1885, est à peu près
nulle pour l'antiquité.
P. 27, 5. — L'Angleterre possède un très grand nombre d'Encyclopédies, où il y a
de bons articles d histoire: Chambers Cyclopacdia, 1874 ; British Cyclop., 1855 et
suiv. ; Encycl. Perthensis, 1810 ; London Encycl., 1829 ; Encycl. Melropolitana,
1845; Rrewster, Edinb. Encyclop., 1859; Becs Encyclop., 1829; Oxford En-
cyclop., 1828 ; Penny Cyclop., 1855; Wilkcs, Encycl. Londinoisis, 1810 5. — En
Amérique, The American Cyclop., 1875. L'Italie possède une encyclopédie immense,
d'une valeur très inégale, mais dont on a tort de ne point faire usage : Gactano
Moroni, Dizionario di erudizione storico ecclesiastica da S. Pielro a nostri
giorni, Venise, 1840-1801, 105 vol. et 6 vol. d'index, 1878-79. — L'Encijclop.
des sciences religieuses de Lichtenbcrgcr n'a pas rendu inutile la Beal-Encycl.
f. Theol. de Hcrzog, 22 vol., 1854-1808 (uouv. éd. en publication).
P. 27, 4. — On peut citer comme d'un usage commode : Peter, Lexikon der
Gesch. des Alterth. u. der ait. Geogr., 1882; Seyffert, Lcx. der klass. Alter-
thumskunde, 1882. Dans la nouvelle éd. du Dict. de Dézobry (à paraître en 1885),
la rédaction de la partie grecque m'a été conliée ; j'espère qu'elle rendra service.
fameux vase de Cumes. Le musée possède les gemmes du duc d'Orléans (publ. en 1780j
et les tanagres de la coll. Sabouroff.
1. Formée à Athènes, où Sabouroff était ministre, puis transporte à Berlin, cette col-
lection a été dispersée en 1884 (terres cuites à l'Ermitage, marbres et vases à Berlin).
Furtwaenglcr en a commencé la publication illustrée (1882).
2. Les marlire> de l'ancienne collection Montferrand ont été catalogués par Koehne, 1851.
5. Lu même. Reliefs grecs et étrusques du mus. de Leyde, 1851-54.
4. Les directeurs de musées et les possesseurs des collections particulières nous oblige-
ront en nous communiquant des rectifications à la liste qui précède.
5. En mars 1883, la 9" éd. de V Encycl. Britannica était à la fin de la lettre L. C'est
incontestablement la meilleure encyclopédie encore publiée, mais elle est très coûteuse.
RÉPERTOIRES (28-29). 25
Liibkcr, Reallexik. des klass. Allert/nims, nouv. éd. 1880 (par Erler), n'est ni
complet ni bieu informé. La nouvelle éd. du Kùnstlerlexicon de Meyer avance trop
lentement pour être jamais au courant1.
P. 2S, 1. — Tables des vingt premières années de YBistor. Zeitschrift de Svbel
par Vairenstrasse, 1870; des Mittkeilungen de Petermann (géographie), 18J5-74;
de Y Annuaire de l'Assoc. des et. grecq., 1877 2 ; des Versammlungen der deut-
schen Philologen, par Bindseil, 1869 ; de la Zeitschrift fur bild. Kutist, 1868-1881 ;
du Correspondant, 1874 ; de la Revue Britannique, 1881 , des Mittkeilungen des
d. Inst. in Athcn, 1882, etc. Tour les archéologues, les Tables du Rii/tetlinoet des
Annali sont de première importance. On annonce les tables du Jahresbericht de
Bursian 3 (1875-85).
P. 28, 2. — Papadopoulo-Vreto, Nsosi^/jvtx^ ■jùohyix, livres publiés en grec mo-
derne, 1854-57 ; D. Coromilns, Catal. des livres publiés de 1868 à 1877; 1878.
P. 29, 2. — Le culte de l'imprimé s'allie généralement à l'esprit de plagiat et
à celte habitude du travail de seconde main qui est une des formes de la paresse
active. 11 est si commode et si tentant d'emprunter leur appareil érudit à d'anciens
ouvrages pour le transporter, à peu près sans changement, au bas des pages du sien !
Cette supercherie est fort à la mode, et les travaux des vrais érudits, comme Stephani ,
sont journellement dépouillés et découpés par ceux qui voudraient paraître savants.
La Revue des Revues, tout utile qu'elle est, ne laisse pas d'encourager ce genre
d'industrie, qui est la négation du progrès scientifique. « L'habitude se perd, dit
Pcrrot (Rev. arrhc'ol., 1878- p. 201), de finir même par où l'on devrait commencer,
de lire l'antiquité dans ses monuments authentiques avant de chercher à savoir
comment tel ou tel l'a comprise. » La véritable méthode consiste à travailler sur les
textes, à se former un jugement personnel avant même d'ouvrir un livre de seconde
main ; mais il faut du courage pour procéder ainsi, et du talent pour réussir.
P. 29, 5. — Voici la liste de la plupart des périodiques et publications d'acadé-
mies paraissant en 1882-844; nous omettons ceux qui ne traitent de philologie que par
accident : 1° Allemagne. — Abhandlungcn der h. Gesellscli. der Wiss. in Goettin-
gen, depuis 1845 3; Acta seminarii Erlangensis. t. 2; Arcliaeologische Zeitung,
59e année6; Bezzenbergcrs Beitr. zur Kunde der indogerm. Sprac/ieu, t. (V;
Blaetter fur d as bayer. Gymnasialw., t. 17 ; Berichte itber die Yerhandl. der
saechs. Gesellscli. der Wiss. zu Leipzig, 1 846 et suiv. ' ; Bertiner Studien (1885);
Commentât, p/iilol. Jenenses, t. 1 s ; Corrcspondenzbl. des gesammt. Ver. der
deutschen Geschichts- und Alterthumsvereine, 29e année; Coi'resjwndcnzbl. f. die
1. Pour la numismatique: Lipsius, Bibliolh. nummaria, 1801 ; Leitzmann, Biblioth.
num., 1867 (bibliogr. de 1800-1S6G).
2. 11 y a des tables des travaux de l'Acad. des inscriptions par de Roziéres et de ceux de
l'Acad. des sciences morales par Vergé.
5. Index de la Revue archéologique, I8G0, 1869, 1883; de la Revue de l'art chrétien ,
1859-81; de la Fortnightly Contemporary, A7.V'h Centura, û- Rundschau, par Griswold,
1882-3; de la Rev. historique, par Béinoiu, 1881; des Bull, de l'Acad. de Belgique (1832
cl suiv.), 1883-
i. Le chiffre du vol. indiqué est celui de 1882 ; mais nous signalons aussi les publica-
tions qui ont commencé depuis.
o. Commentarii Soc. reg. Golting., 12 vol. 1751-78; Commenlationes, 16 vol. 1778-
1808; Comment, recentiores, 8 vol. 1811-1841.
6. Elle publiait, du temps de Gcrbard, un compte rendu archéologique général sous le
titre de Archaeologischer Anxeiger. Gerhard fonda ce recueil en 1843. Dès 1835, avec
l'aide de Morilz Meier, il avait rattaché une feuille archéologique à la Gazette littéraire de
Halle, sous le titre Archaeolog. Intelligenzblatt, 1833-1857.
7. Abhandlungen de celte académie, 1850 et suiv.
8. Anciens recueils : Walch, Acta societ. Latin. Jenensis, 5 vol. 1752-56; Eichstadt, Acta
-nova, 1806.
20 PÉRIODIQUES ALLEMANDS (29).
Gelekrtenschulen Wwtembergs, t. 28; Deutsche Literaturxeitung,l,1\ Dissert,
philol. Argentoratenses, t. 2; Gœttingische gelehrte Anzeigen (depuis 1753)';
Hermès, t. 10 ; lli.slori.si-/ic Zeitschrift, t. 9 ; Jahrb. des Vereins von Alter-
thumsfreunden im Rheinlande, t. 09; Jahresbericht fur Geschichtswissenschaft,
t. 2 ; Jahresber. des Philol. Vereins zu Berlin, 7e année; Jahresber. ïibcr die
Fortschritte der class. Alterthumswissensch. de Bursian et I. Millier, depuis
1873 [pan iil avec un désordre incroyable); Leipziger Studien nivelas*. Phi/o-
logie, t. 4 (anciens Studien sur griech. u. lat. Gramm. de Gurtius2) ; hilera-
risches Centralblalt, 1850-82; Mittheil. nus der /tislor. Lileratur, 9" année ;
Milllieilungen von Petermann, t. 27 (géographie); Monatsber. et Abhandlungen
der Akad. der Wiss. ni Berlin, depuis 1850 s ; Nachrichten von der K. Gescllsch.
der Wissensch. zu Gôttingen1; Neue Jahrbùcher fur Philol. u, Paedagogik,
t. 124 (12° Supplementband des Jahrbùcher, conlenant des travaux plus étendus)5;
Neuer Anzeigerfùr Bibliographie; Neues Archiv der Gesellsch. fur... Geschickts-
kunde, vol. 0 ; Philologische Rundschau, t. 1 ; Philologische Wochenschrifl,
t. I, devenue Berliner Wochenschrift, 1884; Wochenschrifl f. class. Philol.,
1884; Philologus, t. 40 6; Philologischer Anzeiger,t. 10; Rheinisches Muséum,
t. ."0 ; Sitzungsberichte der Akad.- zu Miinchen, depuis 1860 7; Yerhandlung.
der Gesellschaft fur Erdkunde zu Berlin, t. 8 ; Verhandl, der Zb.Versamfnlung
deutscher Philologen ; Zeitschrift der Savigny-Stiftung /'. Rechtsgesch., t. 2 ;
Zeitschr.f.das Gymnasialwesen, depuis 1851 ; Zeitschrift f. deutsches Alterlhum,
t. 55; Zeitschr. /'. vergl. Sprachforschung, t. 20 (fondée par Kuhn) ; Internat.
Zeitschrift f. Sprachwiss., 1884; Zeitschrift fur Voelkerpsychol.und Sprachwis-
senschaft., t. 13 (Lazarus et Steinthal) ; Zeitschrift fur Xunt ismatik, t. 8 (Sallct 8) ;
Num. sphragistischer Anzeiger; Jahrbuch der k. Preuss. Kunstsammlungen,
par Dohine, 1880 et suiv.
Cette quantité de Revues est la peste de la philologie allemande. Encore faut-il
ajouter les Revues philosophiques [Zeitschrift f. Philosophie, de Fichtc et Ulrici ;
Vierteljahrschrift f. Philosophie, d'Avcnarius); la Zeitschr. f. bildende Kunst
avec l'annexe Kunstchronik9, 18130 et suiv.; la Theologische Literaturzeitung ,
et d'autres du même genre ; des revues de vulgarisation comme la Deutsche Rund-
1. 513 vol. jusqu'en 187G.
2. Ce recueil s'est Lndu en 1876 avec les Acta Societalis philol. Lipsiensis de Ritsch!.
ô. En 1871 a paru l'index des Abhandlungen der preuss. Akad. der Wissenschaften,
1710-1870. Depuis 1SS3, les Monalsberichte s'appellent Sitzungsberichte. L'académie de
Iierlin a publié la Byzantine, Aristote et ses scholiastes, les Corpora insçr. Graecarum,
Latinarum et Atticarum, des recueils de terres cuites, de miroirs, etc.
i. Unies depuis 1815 aux Goetling. gelehrt. Anzeigen,
5. Cette publication a passé par des phases diverses : Jahrb. f. Philol., publiés par Jabn,
Il vol. 1826-1830, avec Miscellanea crilica de Friedemann et Seebode, 2 vol. 1822-2-1;
Seebode, Archiv f. Philol. unà Paedagogik, 1824-23; Neues Archiv, 1826-50; les
Neue Jahrhb. publiés par Seebode et Jabn commentent en 1831, avec 19 vol. de suppléai,
intitules Archiv f. Philol, u. Pâdag., 1831-1858. Depuis 1855, la partie pbilologique
(Fleckei?en) et la partie pédagogique (Masius) paraissent séparément, quoique faisant partie
du même recueil.
6. Ce recueil publie un Bulletin bibliographique remarquable par le dépouillement des
périodiques et des volumes de mélanges.
7. Abhandlungen de cette académie, 1763-1825, 1853 et suiv. Les Miinehener gelehrte
Anzeigen ont eu 50 vol., 1835-60.
8. Leitzmann a publié à Weissensee, de 1831-1874, la Numismatische Zeitung, recueil
précieux et très rare. Les Berliner Blàtlerf. M'ùnz- Siegel- und Wappenkunde ont disparu.
9. De 1830-58 ont paru 9 vol. du Deutsches Kunstblatt, par Kugler, Passavant,
Schnaase, etc. La Zeitschrift actuelle, de Liitzow, a été précédée par le Journa l der bildende
Kûnste, 1753, et le Kunstblatt de Schorn et Toelken. L'Arch.f. zeichnende Kùnstet paru
de 1855-1871. La Zeitschrift fur Bauwesen d'Erbkam (nombreux travaux sur l'architecture
PÉRIODIQUES DES PAYS-BAS (29). 27
schau (tables par Griswold, 1882) ; les Preus&isehe Jahrbùcher, der Ausland, Eos,
Xord und Sud, Unsere Zeit, Z. f. Gesch. und Kiuist (jusqu'à 1882 = Pick's
Monatschrift, depuis 188 4 avec un liorrespondenzblall archéologique), qui pu-
blient souvent des articles sur l'antiquité.
La Jener Literatwazeitung (genre Revue critique) a cessé de paraître le 27
sept. 1879. Le Serapeum, Zeitschrift fur Bibliothekenwissenschaft, Hand-
schriften Kunde, etc., a eu 51 vol. de 1840-1870 '. Les anciennes collections de la
Zeitschrift fur Alterthumswissenschaft (1804-1854), du Kunstblatt , de la
Biblioth. der alten Lit. und Kunsl, 1786-91, de la Zeitschrift fur Gesch. der
Kunst, etc., contiennent des travaux intéressants, mais qui sont comme perdus pour
la science, faute d'un index général des périodiques allemands*.
2° Autriche-Hongrie3. — Abhandl. des archaeol. epigr. Seminars der Vniv,
Wien., t. 1 ; Arch. epigr. Mil! h. aus Oesterreich, t. 5: Listy filologickè a
paedagogickè, 8° année ; Mitth. der geogr. Gesellsch. in Wien, t. 29; Numism.
Zeitschrift, t. 12; Sitzungsb. der Akad. der Wissenschaften, t. 97 4; Wiener
Studien, t. 5; Zeitschrift f. d. oeslcrr. Gymnasien, 52" année; Egyetemes Phi-
Mogiai Koezloeny, 6e année; Jahrb. derôsterr. Kunslsammlungen, 1882 etsuiv.;
Oesterr. Rundschau, depuis 1885. — L' Archcografo Triestino parait irréguliè-
rement depuis 1829. 11 y a beaucoup d'autres revues de sociétés locales, où le phi-
lologue trouve quelquefois à glaner3.
5° Belgique6. — Annuaire de la Soc. archéol. deNamur, t. 15; Atlienaeum belge,
1877-84 [a disparu); Bullct. de l'Acad. royale, depuis 1830" ; Bulle t. des commis-
sions royales d'art et d'archéol., 20- année ; Bévue belge de numismatique, 57" année :
Bev. de Belgique; Rev. de l'instr. publ., t. 24; Muséon (de Harlez) depuis 1882.
Cf. sur ces publications. Phi/. Woch., 1882, 1499.
4° Hollande. — Mnémosyne (en latin, journal de Cobct, s'occupe presque exclusi-
vement de critique verbale, 1852-(i2; 1875 et suiv.); Siéra, de l'Acad. des sciences de
la Haye, 1818 et suiv. [Biblioth. critica, de Wyttenbach, 1779-1809; Bibliotheek
deTen Brink, 1808, 1826 ; Biblioth. ait. nova de Bake, Gcel, llamaker, Peerlkamp,
1825-50 ; Symbolae litterariae d'Amsterdam, 1857-48 ; Miscell. philol. et paedag .
1849-54].
antique) a paru de 1851-S1 (table en 1882 des 50 premiers vol.). Au vol. 51, le titre change :
Z. f. Bauw., publiée par le ministère des travaux publics. — Le Repertorium f. Kunslwis-
senschaft, par Scbestag, Janilschek, etc. (1875 et suiv.) tient au courant pour les travaux
sur l'art, mais s'occupe surtout d'art moderne*
1. Bibliothek der allai Litteratur u. Kunst, 1786-91; Berliner Jahrbùcher, 1827-46
travaux de Boeckb) ; Muséum der Alterlhumswiss., 1807-180L» (Wolf et Butlmann) ; Atlie-
naeum, 1S1G-1S: Eus, 1854-66; Allgemeine Literalurzeit., 1785-1843; Jaiaische allg.
Literaturz., 1804-16, 1842-48; Heidelb. Jahrb., 1808-72; Abhandl. der Ges. in Breslau,
1858; Mùnchener gel. Anzeigen, 1855-60 (50 vol.); Philol. hist. Studien auf de m
Gymnas. zu Bamburg, 1852; Muséum de Grauert, 18U-49.
2. Le deutscher Zeitschr. Katalog., 2' éd., 1871, est d'un faible secours pour s'orienter
dans ces collections. Pour les anciens recueils, voy. Reuss, Repertorium commentationum
a Societ. litterariis edit., 1G vol. 1801-21; Koner, Repertorium iiber die vom Jahre
1800 bis 1850 auf dem Gebiete der Geschichte erschienenen Aufsalze, 1852-56. Pour les
programme?, thèses de doctorat, etc , Ascherson et Seelmann, Deutscher Universitaetska-
lendcr, 1873 et suiv. La liste des publications philol. des universités (Symbola philol.
lionnaisium, Acta Societ. Jaiensis, Dissert. Râleuses, Acta Societ. Lipsiensis, etc.) est
donnée par Hûbner, Grundriss z. Vorl. iib. die Gesch. der class. Philol., p. (J0.
3. Gutscher, Verzeichn. des oesterr. Programme, 1850-67, 186:).
4. Denkschriflen de celte académie, depuis 1850. Elle publie un Corpus scriptorum
ecclesiasticoriim Latinorum.
5. AUgem. Bauzeitung de Fôrster, 1836 etsuiv. (32 vol.).
6. Namur, Bibliogr. Académ. belge, 185S (index des publications de l'Académie).
7. Mémoires de l'Acad. depuis 1818. — Mémoires couronnés, depuis 1818
28 PÉRIODIQUES FRANÇAIS (29).
5° Danemark. — Nordisk Tidskrifl for Filologi, depuis 1860, Oversigt over
Forhandlinger (Acad. de Copenhague), depuis 1842; Afhandlinger, depuis 1823 l.
6° Espagne et Portugal. — En 1880. paraissaient les Bulletins des acad. de Madrid,
Barcelone, Séville, Lisbonne; la Revista de Ciencias tiistoricas, la Revista de
Espaha ; en 1870, a paru le t. 10 du Museo Espanol de Antiguedades. \Ln Razon,
1860-61 ; Revista iberica, 1801-05; Memor. numism. espahol, 1806-68-74; An-
nales da Sociedade lusit., 1850-51-56-61.]
7° États-Unis. — American Journal ofPhilology, t. 2',Transact ofthe Ameri-
can philol. association ; John Eopkins University papers. Il y a souvent îles
articles d'archéologie dans The Century - et The Nation (tables par Griswold).
Harvard Collège, à Boston, publie depuis 1882 des travaux d'archéologie (fouilles
d'Assos).
8° France. — Annales des Fac. des lettres de Bordeaux et Toulouse, 3° année5:
Annuaire de l'Assoc. pour l'Encourag. des études grecques, 15e année, publiant en
supplém. les Monuments grecs ; Annuaire de la Soc. franc, de numism. et d'archéol.,
2e sér., t. I4; Archives des Missions, 5 s., t. IX; Biblioth. de l'École des Chartes,
t. XLII ; Bullet. critique de littérature, d'histoire et de théologie, lre année 5 ; Polybi-
bhon; l'Instruction publique6; le Bulletin pédagogique: la Revue de l'enseignement
supérieur; Comptes Rendus des séances et Mémoires de l'Acad. des inscriptions7 et de
F Acad. des sciences morales (les le,s paraissant aussi dans la Rev. crit.) ; Bullet.
et mémoires de la Soc. nation, des antiquaires, depuis 1817 ; Bulletin épigraphique
de la Gaule ; Bulletin monumental (commencé par Caumont en 1854) ; Bullet. de
la Soc. de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France; Congres archéol. de France,
47e session ; Revue archéologique (depuis 1844) ; Revue épigraphique du midi de la
France ; Rev. des soc. savantes des départements (résumé des travaux des sociétés
locales, remplacée en 1885 par le iUdlct. du Comité des travaux historiques) ;
Gazette archéologique, depuis 1875 (s'est ouverte à l'archéologie moderne en 1885);
Gazelle des Beaux-Arts (depuis 1859, avec la Chronique de l'Art) ; l'Art, 9e année
en 1883, avec le Courrier de l'Art; Revue de numismatique (fondée en 1845, reparaît
en 1885 après une courte interruption); Revue de l'archit. et des travaux publics8 :
Moniteur des architectes; Encycl. d'architecture mensuelle; Gazette des architectes;
l'Architecte; Bulletin de la Soc. centrale des architectes (travaux de Desjardins, etc.)9;
Nouv. Revue histor. du droit; Rev. crit. de législation; Journal des savants, 1665-
1772 (00 vol.) el 1810 sqq. ; Mém. et Bulletin de la Soc. de linguistique, depuis
1808; Bévue des Deux Mondes, depuis 1851 10; Rev. des questions historiques,
depuis 1866; Revue historique, depuis 1876; Revue philosophique; Rev. de
philos, positive ; Rev. de l'hist. des religions; la Critique religieuse; Annales du
Musée Guimet; Revue des éludes juives (quelques travaux touchant à l'antiquité
classique) ; Répertoire des travaux historiques.
1. Miscell. Hafniensia, 1818-24.
2. Avant ISs'i, cette revue s'appelait Scribners Monthly (22 vol.).
5. Les Facultés de Lyon et de Poiliers ont lancé des publications analogues en 1SS2.
■1. Fait double emploi avec d'autres revues du même genre.
5. Imitation de la Revue critique, mais dans un esprit orthodoxe.
6. Une excellente Revue de l'instr. publ. a cessé de paraître en 1870.
7. Comptes rendus depuis 1856; Mémoires depuis 1717, avec interruptions. Depuis 1844,
paraissent les Mémoires présentes par divers savants. L'Académie a aussi publié 26 vol.
de Notices et extraits des mss.
8. Publiée par Daly, avec de nombreux travaux d'archéologie.
9. Il a encore deux autres revues d'architecture.
10. Du même genre : Rev. polit et littéraire; Correspondant; .Nouvelle Revue, etc. La
Revue contemporaine, la Rev. européenne, la Rev. germanique, la Rev. de Paris, surtout
l'ancien Magasin encyclopédique, qui ont disparu, n'ont pas été sans importance pour la
philologie.
PÉRIODIQUES ANGLAIS (29). 29
Parmi les Revues disparues, il faut citer encore : l'Hermès classique, 1819-20; la
Revue de Philologie (lre série), 1845-47 ; le Bullet. archéol. de l'Alhenaeum français
(Longpérier, de Witte), 1852-56; la Revue de linguistique, 1800-75; le Musée ar-
chéologique, 1877-79; la Revue univ. des arts (de Lacroix), 1855-60.
La liste précédente, qui est encore incomplète, aitcste la dispersion du travail
philologique en Fiance, dispersion ayant pour conséquence l'impossibilité où se
trouvent les spécialistes de recevoir les publications nécessaires à leurs travaux et le
peu de prospérité des différentes Revues, qui n'ont souvent qu'un nombre d'abonnés
dérisoire. Dans la seule Afrique française, Constantine, OraD, Alger, Roue publient
des revues et des bulletins qui se disputent les textes épigraphiques l.
Cet état de choses, né de l'esprit de colorie, qui ne correspond pas à une décen-
tralisation véritable, est éminemment préjudiciable à la science; il dépendrait du
ministère d'y mettre fin, en retirant toute subvention aux Revues nouvelles qui font
double emploi avec une Revue plus ancienne-. Trois ou quatre grands périodiques
pouvant payer leurs rédacteurs vaudraient mieux que cinquante Revues qui vivent
d'expédients et ne payent pas toujours ceux qui les impriment.
9° Ghahbb-Bretagxe \ — The Academy, depuis 180!» ; Archaeologia i ; The Athe-
naeum; Journal of Hellenic studios (depuis 1880!. publiant des planches hors
texte; Journal of Philology, depuis 1808; Numismatic chronicle, depuis 1839;
Palaeographical Society (recueil de fac-similé de mss), depuis 1875 ; Transac-
tions of the Cambridge philol. Society ; Transact. of Ihe Oxford philol. Society ;
The Builder, etc.
Le Times5 et les nombreuses Revues, notamment Edinburgh Review6, Quar-
terly R.~ , Contemporary R., Blackwoods Magazine8, Nineteenth century, Satur-
day Rev., Gentleman' 8 Magazine, Westminster Reciew, Dublin Review, etc., pu-
blient souvent des articles relatifs à l'archéologie 9. Poole. Index to periodical
literature, 5e éd. 1883, est un guide précieux pour la littérature périodique anglo-
américaine.
10° Grèce. — VAthe'naion. après dix ans d'activité, a suspendu sa publication en
1882 10. L'Ephcmeris archaiologikè ne vient que de reparaître après treize ans d'in-
1. Voy. Jullian, Temps du 9 juin 1883. En 1881 a paru la table des 20 premiers vol. des
Mémoires de la Soc. archéol. de Constantine. A Oran, Bulletin trimestriel des antiq.
africaines, depuis 18S2: à Aleer, Bull, de correspondance africaine, depuis I88S;àBone,
Bulletin de t'Acad. (THippone, 1882.
2. La même dispersion existe dans le haut enseignement à Paris. Voy. les justes observa-
lions de la Revue critique, 1S82, 2, p. 490. au sujet de l'inutile école du Louvre, fondée en
1882.
5. Poole, An index to periodical literature, 1883; Griswold, Index des articles con-
tenus dans des recueils d'Essais, 1883.
4. Publié par la Soc. des antiquaires de Londres. 44 vol. de 1779-1875. Il y a des index.
— VArchaelogical journal index des vol. 1-25, en 1879) et le Journal of the British
archaeel. Association (vol. 1-50, 1873 s'occupent presque exclusivement du moyen âge.
La Société royale de Londres publie des volumes de ses Transactions à intervalle»
éloignés depuis 1827. Il y a souvent des art. d'archéologie classique dans les publications
de la Society ofbiblical archaeoloqy .
5. Index, 1863-80 et suiv.
6. Index en 1815, 1832, 1830,1862, 1876.
7. Index en 1820, 1831, 1859, 1850, 1858, 1867, 1876.
8. Index des vol. 1-50, 1833.
9. Classical journal, 40 vol. 1809-29: Muséum criiieum de Cambridge, 1814 et 1826;
Philol. mus. de Cambridge, 1832-55; Proceed. and transact. of the philol. society,
52 vol. de 1842-75; Classical muséum, 7 vol. 1841-50; Uns. of class. antiq., 2 vol.
1851-53; Journ. of class. and sacred philol., I vol. 1831-57; Hermathena, 1872 et suiv.
10. Condos, un élève de Cobet, avait entrepris en 1876 une publication en grec ancien.
consacrée à la critique verbale : \i-y.'.; E?m; aàxtVV-V^ r'-'°' ''.•'•''-• Elle n'a pas vécu. Ce
devait être la suite du A-ifto; 'Erxr.- (3 vol. 18J6-67 et suiv.) publié à Leyde par Condos
50 PÉRIODIQUES GRECS (29).
lerruplion '. Restent, outre \"Eptp.*pii zp%x.toloyr/.i\ (rtouv. série en 1883), les revues
Pamaasos, Bettia, Platon, et les feuilles quotidiennes (notamment la Palingénésia
et YAion) qui donnent quelquefois des inscriptions-. La Société archéologique public
des comptes rendus de ses travaux et acquisitions (Practica) "'. Depuis 1877,
l'École française public le Bulletin de correspondance hellénique et l'Institut
allemand les Mittheilungen des deutschen Instituts in Athcn, deux publications
qui donnent annuellement plus d'inscriptions grecques inédites que toutes les autres
Revues de l'Europe ensemble 4.
11° Eu Tobqoie, le Syllogue de Constantinople 8 publie des IIpaxTtxa depuis 1863.
L'École évangélique de Smyrne a donné, depuis 1875, beaucoup d'inscriptions dans
le Mo-Jîîfov /.où $ifikioBr\xr) rr,; Evxyy ô.i/.r,z S#o).v;ç. Les journaux quotidiens de
Constantinople et de Smyrne, comme le NeoWyos et t"Au,ôX8eiai ainsi que la revue
mensuelle de Smyrne "Ouypoî (1875-78), ont publié des inscriptions que l'on cher-
cherait vainement ailleurs'"'.
12° Italie. — Vlnstititlo di coii'ispondenza archaeologica (Institut impérial alle-
mand depuis 1871) " publie : Annal i de/1' Instiluto, depuis 1829 \Bullelt. de/1' Insti-
tuto; Monumenti (in-folio)8; Ephemeris epigraphica (supplément du Corpus inser.
Latinarum), où sont reproduites et commentées les nouvelles inscriptions latines
que l'on découvre 9. L'École française de Rome publie depuis 1881 des Mélanges10.
Outre les nombreux recueils locaux de l'Italie, où les académies sont en tri' s
grand nombre, il faut citer : Archivio délia Société roman a di storia patria ;
Archivio stonco italiano; Archivio storico lombardo; Archivio storico sici-
liano; Archivio storico per le provincie napolitane; Archivio veucto; Atti
délia r. Accademia dei Lincei (contenant des rapports annuels sur toutes les de-
couvertes) u; Bullett. delta Connnissione archeol. communale di Roma;Museo
avec la collaboiation de Cobet. Sur la Pandore 1830-1870), <roy. Beaudouin, Bull. Corr.
Hell., 2. p. 4SI (matériaux pour l'étude des dialectes néo-grecs).
1 Ede a duré, avec quelques interruptions, de 1857-1870 et publié 5000 inscriptions. De
1861-62 ont paru i vol. du Philistor. L'Ephéméris ton PhilomathÔn existait encore
en 1882.
2. Voy. Queux Saint-Hilaire, /(/ Presse dans la Grèce moderne jusqu'en 1S7I, in Assoc.
et. grecq., 1873, U7 ; Egger, Jauni, des sur., déc. 1871.
3. Voy. Caslorchis, Exposé des travaux de la Soc. Archéol. d'Athènes depuis sa fondation
1837) jusqu'en 1870, ÎSSO (en grec). La série des FI ?ax:ixâ commence en 1871.
4. La section athénienne de l'Institut allemand n'est fondée que depuis 1871 L'école
française date de 1846 (création de Salvandy). Ou-tre le bulletin de Corr. hellén. et les
Mélanges, les écoles françaises publient des mémoires développes dans la Bibliothèque des
écoles d'Athènes et de Home (série iii-8" et série in-i"). 11 y a une école américaine à
Athènes depuis 1882 et une mi-siou russe depuis 1880. — Sur l'Ecole française d'Athènes,
cujuspars parva fui, voy. Lévêque, Journ. des sav., 1879.
5. Qujux Saint-Hilaire, les Sijllogues en Orient, in Assoc. des et. grecq., 1X77; Chas-
siotis, l'inslr. publ. chez les Grecs, 1878-79.
6. Les collections de ces journaux existent seulement à la bibliothèque de la Chambre
des députés à Athènes, admirable création de Philémon.
7. Vlnstituto est né de la Société des h'yperboréens-romains (Stackelberg, Gerhard,
Kestner, Panofka), réunis à Borne vers 1823 et dont il reste deux vol. Ai mémoires (1832,
1n.j2 . 11 fut fonde, grâce à Gerhard et au duc de Luynes, sous le patronage du prince
de I'russe, 21 avril 1829. Les Français l'ont quitté en 1S70. Voy. Michaëlis, Gcschichlc
des archaeol. Instit., 1870; Weizsâcker, Seue Jah rb., a' livr., 1879.
8. Index de toutes ces publications en 1837, 1817, 1857, 1861, 1874.
9. Les autres publications de Vlnstituto, Memorie} (1832, 1863), Nouvelles annales de
la section française l*">7, 1813), Monuments inédits, lx',6, n'ont pas duré. La section
française s'était détachée de 1857 à 1840.
10. Sur Y Ecole fr. de Hume, fondée par Duiuont en 1872, voy. plus haut p. 9, note 2.
11. Giaiubelli, lhst.de l'AcaJ. dei Lincei depuis sa fondation en l'JJj, Nuova Antô-
logia, 1" mars 1879.
PÉRIODIQUES ITALIENS (29). 51
ilatiano di antichità (annoncé en 1882) ; BuIIet. di archeol. cristiana (de
Rossi), depuis 1863; Nuova Antologia; Nuove effemeride siciliane ; La cultura;
Rivista di fi/ologia e d'i&truzione classica, depuis 1873; Studi e documenti di
ttoria e diritto, etc. *.
Parmi les publications qui ont cessé de paraître, il faut signaler le journal de
Pompéi par Fiorelli [Scavi di Pompej, 1 850-5 1 ; 1861-63; Î868-75), les disserta-
tions de l'Académie d'Herculanum 1757-1792 ; 1822-1862), surtout le Bullett.
archeo/ogico Napo/itano (1™ série par Avellino, 1843-1848; 2e série par Garrucci
et Hincrviiii, 1853-1860)-. Les Alti delta r. Accad. de Naples ont eu 5 volumes.
1865-71. Le Giornale Arcadico (Rome) a paru 1819-68.
15° Russie. — Bulletin de l'Acad. des sciences de Saint-Pétersbourg. 1844et suiv. 3 ;
Journal de l'Instr. publique (en russe); Revue de Philologie; Compte rendu de la
Commission archéologique, depuis 1859 (en français et en allemand)4; Journal du
l'Université de Kiev (en russe). La Revue critique russe n'a eu qu'une courte
existence.
14° Slèi e. — Nordisk Tidskrift ; Actes de ['Université de Lund. depuis 1866 ; Actes
de l'Université d'Upsal, depuis 1875 (tous trois en suédois' : Christiania Yidens-
kabs Selskabet Forhandlinger, depuis 1870.
15° S lisse. — Indicateur d'antiquités suisses ; Mi.sée neufchâtelois ; Bibliolh. uni-
verselle ou Revue suisse ; le Musée Fol, 1874-70. Le Journal de Genève a publié
plusieurs fois, en supplément, des travaux relatifs à la philologie5.
1. La Rassejna setlimanale a cessé de paraître en 1882.
2. 11 a reparu en 1862 sous le titre de Bullettino archeol. ilaliano, mais n'a pas duré. —
Ilissert. de II' Accad. roniana di Archeologia (Antinori, Fea, Guatlani, Nibby, Niebubr,
Biondi, etc.), t. 1-9, avec planches, 1821-1842; Alti délia pont. Accad. di Archeol.
15 vol. 1821-61; Alti delta r. Accad. in Milano, 1805-1846; Alti deW Accad. in
Ravenna, 1850-1872; Atli dell' Accad. di Bologna, 1727-1X76 et suiv.; Atti delta
Soc. di Torino, 1874 et suiv.: r.ullett. délia Commiss. d. Antich. in Sicilia, 1864-
1875; Rull. archeol. sardo (Caglian), 1855-64.
3. La 7" série des Mémoires de cette Acad. a paru en 21 vol., 1859-74. Mélanges
gréco-romains tirés du Bulletin de l'Acad. des sciences. 3 vol. 1849-74 (travaux de
Nauck, Stephatii, etc.).
4. Publie aussi un atlas in-fol. dont l'exécution est supérieure à celle de tous le?
ouvrages analogues.
5. Neues schtceizer. Muséum, 1861-66 (Ribbeck); Miltheil. der antiq. Gesellschaft eu
/.ùrich, 1841-66.
24 mai 1884.
ÉPIGRAPHIE (31
LIVRE III
ÉPIGRAPHIE, PALÉOGRAPHIE, CRITIQUE DES TEXTES.
l'âge 51, note 1,6. — L'histoire des travaux préparatoires d'où est sorti le
('.. I. L. ' se trouve dans les Monatsb. de l'Acad. de Berlin, 1854 et suiv. (cf.
Eggcr, Rapporta l'Acad., 50 août 1845; Rénier, art. Inscriptions, dans l'Encycl .
moderne). L'idée première en est due à Kellermann et Sarti, 1832, qui pensaient
se joindre à Borghcsi. Ce dernier y opposa plus tard une grande force d'inertie. Des
Vergers fut envoyé plusieurs fois à Borghesi pour solliciter sa collaboration, mais
l'épigraphiste de Saint-Marin trouvait l'entreprise prématurée. Il écrivait en février
1845 (Opère, VII, 511) : Furie francese anche in questo, per cui mi aspetto
poco di buono. L'Académie ayant abandonné le projet, Didot proposa d'éditer le
Corpus & ses frais : on y renonça au bout d'un an. L'Académie de Berlin terminait
alors le C. /. G. et pensa qu'elle pouvait faire le même travail pour les inscr. latines.
Beaucoup désiraient cependant que l'on disposât les inscr. d'après les sujets, comme
dans le recueil Orelli-Henzen. Mommsen déclara que cet ordre était factice - et de-
manda la disposition par pays et provinces. Zumpt le combattit sur ce point comme
sur tous les autres, et l'Académie ne fut convaincue que par la publication des in-
scriptions du royaume de Naples, réunies par Mommsen en 1852 à litre de spécimen.
Il fut décidé que l'on adopterait le plan de Mommsen, mais seulement pour l'Empire ;
les inscr. républicaines devaient être publiées en un volume, qui a paru en 1803.
Le t. II (Espagne), par Hiibner, est de 1809; t. III, Asie, Grèce, Illyrie, par Mommsen,
1875 ; t. IV, Inscr. parietariae Pompeianae, par Zangemcistcr, 1871 ; t. V, Inscr.
Galliae Cisalpinae, etc., par Mommsen, 1872-77 ; t. VI, Inscr. urbis Romac, par
llcnzen(lre et 2e parties, 1877-81) 3 ; t. VII, Inscr. Britanniae, par Hubner, 1873;
t. V11I, Inscr. Africae, par Wilmanns et Mommsen, 1881 4; t. IX, X, Italia
inferior, par Mommsen, 1885-84; plus à paraître: t. XI, Italia superior, par
Bormaun ; t. XII, Gallia Narbonensis, par llirscbl'eld ; t. XIII, Galliae et Germa-
niae; t. XIV, Italia média, par Dessau ; t. XV, index généraux.
Autres recueils partiels : Brambach, Corpus inscr. R/ten., 1865 5 ; Bruce, Lapi-
darium septentrionale (Angleterre), 1870-75 ; Allmer, Inscr. de Vienne, 1875;
Henzen, Acla fratrum Arvalium, 1874; J. Iîecker, Die rôm. Inschr. in Mainz,
1875; Grotefend, Stempel der rôm. Augenârzte, 1807 ; Yillefosse et Thédenat,
1. Un projet analogue avait déjà été formé par Maffei eu 1752. Cf.Mowat, R. C, 1884, 7"
Jusqu'en 1884, il a paru 10 vol. du C. /. L., en la tomes, contenant 72 000 articles et
21 cartes. La moitié est due à Mommsen lui-même.
2. Beaucoup d'inscr. se rapportent à un grand nombre de sujets différents, d'où des ré-
pétitions inévitables si l'on suit le système d'Orclli.
3. Supplément par Lanciani, Bullet. délia Comm. municip., janv. 1880.
i. L. Rénier n'a pas cru devoir fournir au C. I. L. les recueils commencés par lui des
inscr. d'Afrique et de la Gaule (C. /. L., VIII, 1, p. XXIX, col. 2).
5. Steiner, Corl. imcr.Roman. Rheni, 1857-51; Cod. inscr. Roman. Banub. et Rhcni,
1851-62; Rappenegger, Die rôm. ïnschrift. in Raden, 1815; Mommsen, Inscr. conf. llet-
velicae, 1354 ; Torremuzza, Siciliae inscr. nov. cuil., 1784.
RECUEILS EPIGRAPHIQUES (31). 53
Cachets d 'oculistes romains, 1881 ; Rénier, Mélanges d'épigr., 1854, et Diplômes
militaires, 1876; Dcscemet, Marques de briques de la gens Domitia, 1880;
Poggi, Sigilli Romani, 1876 ; Ritschl, Tesserae gladiatoriae, 1864 (cf. Hiibner,
Rev. arc/t. 1868, 40^) ; Zwietaieff, Sy/loge inscr. Oscarum, 1878 ; Maggiuli e Cas-
tromediano, Le iscriz. Messapiche, 1871. Gamurrini a publié un appendice au re-
cueil de Fabretti et à son supplément, 1880.
Inscriptions chrétiennes : Rossi, Inscr. Christ, urbis Romae septimo saeculo
antiquiores, 1857 ; Roma sotterranea, 1861-1877 (voy. aussi le Ru/letlino di
archeol. crist. 1865 et suiv.) ' ; Le Blant, Inscr. chrét. de la Gaule antérieures
au viie siècle, 1857-65; Guilhermy, Inscr. de la France du v° siècle au xviii0, 1875-
79 ; Hiibner, Inscr. Hispaniae Christianae, 1871; Hiibner, Inscr. Britanniae
Christ, avec Appendice aux Inscr. Hispan., 1876.
Ettore de Pais est chargé de rédiger le supplément au C. I. L. de l'Italie et de
publier les inscriptions sardes. Le supplément du Ve vol. (Ligurie, Emilie, Vénétie,
Lombardic) est sous presse, ainsi que celui du VIII8 (Afrique).
P. 51, n. 1. — Cf. Henzen, Ueber die Aufnahme der in den ae/testen Sy/logen
enthaltenen Inschriflen, dans les Monatsber. de l'Acad. de Berlin, 1860, p. 221 2;
1868, p. 569; Rossi, Le prime raccolle dant. iscr., 1852, et Bullett. dell. Instit.
1871, p. 1; Becker, Handbuch, 1, 515; Préf. des tomes V, VI, XI du C. I. L.
Les moines voyageurs copiaient les inscr. parce qu'ils les croyaient toutes chrétiennes.
Les premières collections imprimées d'inscr. latines sont celles de Spreti, Inscr. de
Ravenne, 1489; Peutinger (Augsbourg, 1508) ; Hutten (Mayence, 1520); Fruncesco
degli Aibertini (Rome, 1521). Corpus ifApianus, 1534; Smelius, publ. en 1588;
Gruter, avec index de Scaliger, 1605 et 1707 ; Gudius, publ. en 1731 ; Rcinesius,
1682; Fabretti, 1699; Gori, 1726; Doni, 1751; Muratori, 1739; Maffei, 1749;
Donati, 1765-75 3.
P. 51, n. 5. — Signalons surtout les fouilles de Newton à Halicarnasse et à Cnide,
l'exploration de la Galatie pur Perrot, de la Macédoine et de l'Acaruanie par Heuzey,
de Delphes et du Péloponnèse par Foucart ; les fouilles du gouvernement allemand
à Olympie et à Pergame, de l'Autriche à Samothrace et Gôl-Baglché, de Wood à
Éphèse, de Lenormant à Eleusis, de Rayet à Milet, d'Homolle à Délos, de Carapanos
à Dodone, de la Soc. archéologique sur l'Acropole, des Etats-Unis à Assos ; les voya-
ges de Waddinglon, Hirschfeld, Ramsay, Humanu en Asie Mineure, etc. Voy. \eBull.
de Corr. Hellén. et le* Mittheilungen d'Athènes, le Journal of He/lenic Studies,
la Rev. archéol., le MojtîIov de l'école Évangélique de Smyrne, les rapports de
G. Curtius et de Roehl dans le Jahresbericht de Bursian, 1874 et suiv.
P. 51, n. 4. — Ross, Arch. Aufs.. 1855-61, et Inscripliones ineditae, 1842-45 ;
Ke'A, Analecta epigr. et onomatotogica, 1842; Spécimen onomatol. Graeci, 1810;
Boeckh, Urkunden zum Seewesen, 1840; Le Bas, Inscr. gr. etlat. recueillies par
la comm. de Morée, 1851-58 ; Bailic, Fasc. inscr. Graecar., 1844-46; Wcschcr et
Foucart, Inscr. recueillies à Delphes, 1863; Waddington, Fastes des prov. asia-
tiques, 1872; C- Curtius, Studien u. Urkunden z.Gesch. von Samos, 1877; Fou-
cart, Des Assoc. religieuses, 1875; Lûders, Die Diongs. Kùnstler; Tissot, Proxé-
nie, 1865; Roehl, Schedae epigr.. 1876 ; Puchstein, Graeca in Acgypto rcp., 1880 ;
Miller, Mélanges, 1878; Urlichs, Dergamcnische Inschriften, 1883. Outre le
Bulletin de Corr. hellén. et les Mittheilungen, les recueils qui publient le plus
d'inscrip. grecques sont le Movy-ïo-i de Smyrne, V'Efn/J-spt-i d'Athènes, le SiMo/o;
1. Northcote, Christ. Inscript, in Rome during the first four centuries, 1878.
2. L'anonyme d'Einsiedehi a été publié par Haenel, Jahu's Archiv, 5, p. '15.
3. L'ère de la critique appliquée à l'épigr. latine, dit Hùbner, est ouverte par Marini, Atli
dei Fratelli Arvali, 1795.
MAN. DE rilILOLOGIE. APPEND. 3
ôi ALPHABETS ANCIENS (32-53).
île Constantinople, l'Hermès de Berlin, V Archaeologische Zeitung, les Epigr.
Mittheil. de Vienne et le Journal of Hellenic studics. Il est très difficile aujour-
d'hui <le savoir si une inscription (non attique) est inédite ou publiée; cela est à peu
près impossible pour les ioscr. d'Egypte, île Smyrne, Je Syrie, etc. Il n'y a pas
grand mal, du reste, à publier une inscription deux fois, pourvu que la seconde pu-
blication ne soit pas plus incorrecte que la première.
P. 52, n. 1. — Lepsius, Zwei sprackvergl. Abhandl., 1837; Palaeographie
als Mille/ f. die Sprachforsch. 2* éd., 1842; Olshauseu, Kieler Studien, 1841;
Steinthal, Die Entwiekel. der Schrift, 1852; Âlzheimer, Die Buchstabenschrift,
1860;Wuttke, Gesch der Schrift, 1872; Bougé, Me'm. sur l'orig. égypt. de l'alph.
phén., 1874': Faulmann, lllustr. Gesch. der Schrift, 1880; Ganneau. Mélanges
Graux, 1884 ; Schmidt, Benennung der griech. Buchst. dans Zeitschr. f. Gymn.,
1851,427; Taylor, The Alphabet, 1883; Mommsen, Die Unlerit. Dial., 1850;
Ritschl, Gesch. des lat. Alphab., in Rhein. Mus., 1869, 152; Wattenbach, Anleit.
:. lat. l'alacogr., ô° éd., 1878; Fabretti, Osserv. paleogr. e grammatiche, 1874.
L'alphabet grec le plus proche du phénicien que l'on ait encore rencontré est celui
du vase Chigi, trouvé près de Yeïes : xSyS-: vav, sain... -, tsade, qof, etc. Cf.
Bréal, Acad. inscr., 24 mars 1882', et Me'/, de Rome, 1881; Mommsen, Bullet.,
1882,91. Autres alphabets archaïques, Brit. Mus. Inscr., 323.
P. 32, n. 2. — Sur l'origine sémitique de l'alphabet hindou, Halévy, Acad. inscr.,
9 avril 1884. — Sénart, Les Inscr. de Piyadasi, t. Ier, 1881; voy. un résumé des
travaux de Prinsep, Burgess, Cunningham dans VEncijcl. Britannica, art. Inscrip-
tions [Indian). Les inscr. d'Açoka datent de 250 environ av. J.-C, celles de Piyadasi
de 250. Sur les inscriptions de lTudo-Chine (Aymonnier), voy. Darmesteler, Essais
Orientaux, 1885, p. 95.
P. 52 n. 5. — Sur les inscr. chypriotes : Brandis, Monalsb. de l'Acad. de Berlin,
1875, p. 645; M. Schmidt, ibid., 1874. p. 614; Dcecke, Der Vrsprung der hypr.
Sylbenschrift, 1877 (Deecke la croit d'origine cunéiforme, Saycc d'origine hittite;
cf. Savce dans Ilios, 1881); M. Schmidt, Die Inschr. in Ida/ion u. das Kypr,
Syllabar, 1874 ; Samml. Kypr. Inschriften, 1876; Deecke, Griechische Dialekt-
Inschriften, fasc. I, 1885; Deecke et Sicgismund, Studien de Curtius, 7, 218 ;
9,89; et les Comptes rendus de Deecke sur le chypriote, le lycien et le pamphilien -
dans le Jahresber. de Bursian. — La tentative de Savelsberg pour expliquer le
lycien comme iranien est manquée; cf. Savelsberg, Deitraege z. Erkl. der lyk.
Spr., 1878 (55 inscr.). — M. Schmidt, Corpus of Lycian inscriptions, 1868 (cf.
Beitr. s. vergl. Sprachforsch., 5, 257). On trouvera des indications complémen-
taires sur les inscr. lyciennes, cariennes, lydiennes, phrygiennes, pampliylicime-,
hittites, etc.. dans l'appendice écrit par Saycc pour la trad. française de ses Prin-
cipe, 1884, p. 285.
P. 55, 4. f- pour 2 (très souvent = X) s'est trouvé dans une inscr. de Larissa,
Mittheil., 1882, 79.
P. 33, 5. — Après l'expulsion des Trente, le peuple athénien rendu à la liberté
choisit, sous l'archontat d'Euclidc, des àvuypz-fSïs rtûv vo'/*«v, chargés d'examiner
les anciennes lois de Dracon et de Solon et de les transcrire sur marbre à l'aide de
l'alphabet ionien, selon un amendement proposé par Archine (Suidas, s. v. Za/ttwv
o èvjuo; ; Franz, Elem., p. 148).
Sur l'introduction des lettres complémentaires^, <?, y. w, cf. Kirchhoff. op. laud..
et les vues nouvelles de Clermont-Ganneau, Acad. Inscr., 9-16 février 1885 et
Me/anges Graux, 1884.
P. 53, n. 7. — Une histoire des changements paléographiques de l'alphabet latin
1. Cf. Lauth, Silz. bayer. Akad., 1867, p. 84.
2. Ramsay, Joum. of Hellen. sludies, t. I (inscr. de Syllion).
CLASSIFICATION DES INSCRIPTIONS GRECQUES (34-55). 55
reste à écrire (cf. Bone, Einleilung, 1880). En général, à l'époque archaïque, les
lettres sont anguleuses; plus tard elles s'arrondi*sent et s'allongent. F et I dépassent
souvent les autres lettres en hauteur; avant la seconde guerre Punique, la barre de
i'V est parallèle à l'un des longs côtés. D et S, à la même époque, ont à peu près
les mêmes formes que les lettres grecques. Les voyelles doubles paraissent au pre-
mier siècle av. J.-C., Yapex à la fin de la République jusqu'à Marc Aurèle. Lesici-
licus (') indique quelquefois le redoublement d'une consonne.
P. ~>i, 1. — « Es médailles et inscriptions, il y a tant de choses que nous ne
savons ce que c'est; si nous les savions, les belles choses que nous découvririons! »
(Scaligeriana, p. 212.) Cf. Cagnat, l'Épigrapliie [Douai, 1884).
Depuis le travail de Wecklein, Curae Epigraphicae, 1868, on a fait contribuer
efficacement les inscr. à la connaissance de l'orthographe et de la morphologie atta-
ques. Voy. surtout Cauer, De (lia/, attica vetust. quaest. epigraph. dans les Stu-
dien, VIII, 225 et 401 : Bambcrg, Zeitschrift f. Gymn., 1877 ; Riemann, Xenoph.,
p. 71; Herwerden, Lapidum de dial. allie, testim., 1880; Riemann, fier, de
PhiloL, 1880, p. 14") ; G. Heyer, Griech. Gramtn., 1880 *. Les témoignages dos
inscr. pour les autres dialectes ont été recueillis en partie dans les monogra-
phies îles Si adieu de Curtius et très bien coordonnés par Mcister, Griech. Dialekte,
t. I, 1882 (textes dans les recueils de Cauer, Larfeld et Collitz).
Cobet. Mnémos., 1880, p. 274, dit qu'il faut éviter l'excès en consultant les inscr.
pour connaître le dialecte attique, à cause de l'ignorance et de l'inexactitude des
copistes (p. ex. C. /. A., I, 108 .
P. 5i, n. 2. — Cosmas Indicopleustes, qui écrivit une topographie chrétienne en
grec. 545, y introduisit plusieurs inscriptions, entre autres la célèbre inscr. grecque
d'Adulis relative aux conquêtes de Ptoléméc Évergète en Asie (CI. G.. 5127, 5128 .
Les écrivains de l'époque classique citent parfois les inscr. à titre de documents
(Eurip.. Suppl., 1202; Déni., Fa/s. /eg., 428: Esch., in Cfes.,§75; Hérod., 4, 88,
90, 91 ; 5, 58 ; 7, 228; 9, 81; Thuc, 1, 152: 5. 18, 2">, 47, 77 ; G, 54, 59. Polybe
et Josèphc les citent aussi (Hicks, Encycl. Drit., 9e éd., art. Inscriptions). Sur
l'art d'estamper, malheureusement trop peu connu (un bon estampage est préféra-
ble à dix copies', voy. Hûbner, Ueb. mechan. Copien v. Inschri/ïen, 1881.
P. 55, I. — Vu le prix élevé du papier, on a parfois, surtout en Egypte, gravé
des abécédaires et des quittances sur poterie commune, ostraka. Ihmiont, Arch.
Miss., 2° sér., 6. p. 49.) Inscr. sur bronze : Traité entre Elis et les Héréens (C. I.
G., il) ; autres semblables, Arch.Zeit., 1877, p. 190 : Rangabé, Ant. Hcllén., 5566;
Arch. Zeit. 1878, p. 71-. — Les inscriptions sur marbre étaient non seulement
gravées, mais peintes en rouge ou en bleu ; quelquefois les ornements dos stèles
étaient dorés. Ces traces de couleur et de dorure se retrouvent souvent. Thucydide
(6, 54), citant l'épigramme de Pisistrate le Jeune, dit qu'on peut encore la lire
à/iuopof; ypipp.cc.ai, ce qui ne peut se rapporter qu'à la disparition de la couleur,
puisque l'inscription a été retrouvée en 1877 (C. /. .4., 1 suppl.. p. 41), gravée en
caractères parfaitement distincts 5.
P. 35. — Stèles4. Dans les actes du sénat et du peuple, les décrets des asso-
1. Muchau, Obserc. de sermone inscr. attic. saee., V, 188-2; Schmolling, JJeber den
Gebr. einiger Pronumina auf attisch. Inschriften, 1882 (cf. Philol. Anzeiger, 1882,
l>. 613> ; Keck, Ueber den Dual, 1882; Wagner, Quaest. de epigramm. Greac. gramma-
ticae, 1883; Maasscn, de -, paragpgica, 1881.
2. Sur les colliers d'esclaves fou de chiens), voy. Acad. inscr., 28 août 1879; Catal.
Castellani, 188i, n° 516; Saglio, art. Collare.
3. Stèles peintes du Pirée, R. D. M., 15 mai 1837; de Sidon, Gaz. archéol., 1877, 102
•4. Les lois de Solon furent d'abord écrites sur des tablettes de bois (âçovt;, xûp6ï-.;) ; Plu
turque et Pausunù s les virent encore au Prytanée. L'usage des tablettes de bois îXtjxw^aT»,
56 DÉCRETS (55).
dations et des collèges, il est très souvent spécifié que les décrets seront inscrits 1*
a-crih, sh arjhr» ItBivw, Ïsux6),i0o-j, etc. L'airain était beaucoup moins employé en
Grèce (traité des Éléeus et des Héréens, C. /. G., 11 ; tables d'Héraclée, C. /. G.,
5775, etc.) *. Quand les grandes cités Taisaient un traité, une copie h <ttvj).ï7 x^Ô
devait être déposée à Olympie, dans l'Isthme, à Delphes et à Néniée (Thuc, 5, 18), ou à
Olvmpie seulement (Thuc, 5, 47 ; cf. Paus., 5, 25, 5) 2. Tous les actes étaient exposés
èv rrt\).xii aux yeux du public, principalement à l'Acropole 3 et généralement, à ce qu'il
semble, en plein air (èv ttoAsi iza.p 'A9/)v5, Thuc, 5, 25 ; cf. Thuc, 5, 47 ; Paus., 5, 25,
5 ; èv àx/îoirôisi izpévOzv toO kyil/itroq, devant la statue d'Alhéné Polias, Mittheil.,
2, p. 159 ; derrière le Parthénon, C. I. G., 86, 87). On plaçait aussi les inscr. dans
les périboles ou à l'intérieur d'un très grand nombre d'autres temples, dans le Pry-
tanée. le Boule utérion, au Gymnase, etc., èv t>5 ayopZ, èv rû iirtnopivrirta -r/j;
TtÔvlîOOJ TÎTT'j), £V TÛ IKirfX'lZlTizU TOTIW, ■KUpX TOV (3coUOV T/Ji aVp.pOplXi, EV zfi
àyopx tùv Srj/xor&v, etc. Parfois, on laisse le magistrat libre de choisir le lieu de
l'exposition : 071-/7 xa So/-ô Tipopov\ois y.y.lûi ïx-lv> °^ ™> ^0XV Èv xoiki.tttt& slvcci.
11 arrive que deux ou plusieurs exemplaires du décret doivent être déposés en
différents lieux, l'un èv yu/ivas/», l'autre èv t<3 InifxvzatXTtà tvïs xyopxc, totzw, zlç
to |3ou).£iit>§,oiov, eli rb iepbv, etc. Cf. ce que dit Dém., in Lept., p. 468, 9, sur les
copies de stèles, <rrvj>ai àvriypafoi. Ces copies étaient souvent faites sur papyrus,
et on les envoyait aux intéressés. Les autographes des actes publics [xirhypoLfat.) res-
taient aux archives.
Les secrétaires 4 faisaient graver les décrets par les lapicides (C. 1. G., 112, 125-87,
1052, 5048, 1689 b), qui, par suite, avaient pour modèles des autographes sur
papier. Ces copies s'appelaient oLvrlypxox (Andoc, de Myst., 56). Les archives publi-
ques, à Athènes, étaient au Métroon, dont l'épisiate gardait les clefs (Paus., 1, 5, 4 ;
Dém., de Fais, leg., p. 581).
Les décrets de proscription sont gravés è; crrvjJ.a; ^aizâj (Déni., p. 121, 21 ; 428, 1 ;
Lyc, c. Lsocr., 220), ou è; trojAaî iiôîvas (Corn. ISep., Alcib.,4), d'où le nom de
gtïi'àïtixi (Dém.. 122, 24 ; lsocr., nzp. Zeôy., 549). Les décrets de proxénie sont sou-
vent gravés elç ■//■>!*■& p-'j-tx, afin que les bénéficiaires puissent plus facilement les
emporter, ou pour être fixés sur les murs d'un temple [C. I. G., 2550, 2555) 5.
Les lapicides6, dont le nom grec n'est pas connu (yAuyeû;;), formaient à Rome
des corporations [quadratarii, lapicidinae). Leurs erreurs sont instrudives pour
connaître la prononciation vulgaire (cf. Blass, Ausspr. des Griech., 5e éd.
wiiii;) se retrouve aussi plus tard (Andoc. de Myst., 40; Dém., 707, 12; Esch., 579, 412).
Avant de se servir de stèles, on employa de petites colonnes mobiles autour d'un pivot (C.
/. 6'., 2058; Cuuer, Delectus, 38).
1. Beaucoup d'inscr. sur bronze ont été trouvées récemment à Olympie et à Dodone. On
les nettoie au moyen d'acide chlorhydrique étendu d'eau ou d'acide citrique.
2. Grâce à l'usage de placer en divers endroits les copies d'un même document de earac-
lère international, on a pu restituer le texte du marbre d'Ancyre et celui de l'édit deDio-
clétien sur le maximum.
5. In arec Athenarum magnum quasi vallum inscr. fuit (Franz, p. 515).
4. D'autres magistrats sont nommés comme chargés de faire graver les décrets: Svijj.açyo;
(C. I. G., 68, 100), ï-:;,.O.r-*: (21 il. tantaç (93), SpxovTe? (1811), ««notai (2671, 2678), Oetipoi
(2161), icpo<rtaToi (72), w«i*ov<J(io« (1570), «f4fx*« (106), etc. Ailleurs il est dit: êvfya Si ïki-
*(ai, Saris Imp.û.rfâotta.t t?;; avalas?;; (2483, 3065, etc.).
5. Après les inscr. funéraires, ce sont les décrets de proxénie qu'on trouve en plus grand
nombre. Ils sont plus verbeux à l'époque alexandrine qu'auparavant et l'on n'en rencontre
presque plus à l'époque impériale.
6. Egger, Journal des sav., 1871, p. 725; Seidel, Observ. epigr. cap. II. 1880: Le Blant,
Sur les graveurs des inscr. antiques, 1859 (Revue de l'art chrétien); Lysias, adv. Nico-
maehum. Le lapicide s'est peut-être appelé XtOoBpyô; (Ross, Inscr. ined., 1. 75;; à l'époque
romaine, on trouve [naçjiapdspiot (ibid., p. 20).
ORTHOGRAPHE DES INSCRIPTIONS (55). 57
1882) ' : ils se corrigent souvent eux-mêmes au-dessus de la ligne (C. /. .4., II, 17)
ou en renvoyant à la marge. Les Grecs attachaient une grande importance à la
transcription correcte des actes officiels (cf. Rangabé, Antiq. hellén., 425 i, 450).
Les comptes de lErechlhéion étaient en triple exemplaire, sur tablettes de bois3,
sur papier (^âptijs) et sur marbre. L'ne inscript, de Lébadée [Athénaion, IV. p. 570)
mentionne un lapicide payé 4 drachmes pour mille lettres. En ce qui touche la cor-
rection, il faut distinguer les scribes des documents publics, conservateurs des
vieilles formes, et ceux des pièces privées, qui écrivent souvent comme ils pro-
noncent et dont l'orthographe est capricieuse.
Abréviations et sigles*. Les inscr. grecques de la bonne époque en présentent
très peu : ils deviennent nombreux sous l'Empire. On trouve aussi, à cette époque,
des lettres liées (Franz, p. 555, et C. /. G., t. IV , plus tard même des accents [Huit.
Corr. Hellén., 6, p. 209; Franz, p. 576). Les sigles représentant des nombres
(nolae numérales) sont donnés par Franz, p. 540; cf. Bull. Corr. Hellén., G,
p. 0-54, comptes des Hicropes de Délos.
P. 55, 2. — Orthographe. La question desdiplithongues ou et et est très difficile;
voy. Cauer, Stud., VIII, p. 249; Dietrich, Kuhn's Zeitschrift, 14 (1864 ; Rrugman,
Stud., IV, p. 84. Dietrich pense qu'à Athènes on trouve partout, jusqu'en 581, o au
lieu de ou là où ou résulte de la contraction ou d'un allongement compensateur.
E avant Euclide est peur =, y, ou et adulterinum \ allongé', après Euclide pour s
seulement. Eî; et 1$, su«t et rcvat sont également fréquents. Il y a quelques exemples
de H = o avant Euclide. H esprit rude est très souvent omis (Cauer, p. 252, 255).
L'inscription C. I. A., I, 524 est particulièrement remplie de fautes d'esprits, qui
montrent que le lapicide parlait une langue où les esprits commençaient à dispa-
raître le grec moderne les ignore 3.
Le redoublement de la consonne 2 est fréquent à toutes les époques, surtout dans
les inscr. non officielles, les vases, etc. Cf. Franz, C. I. G., IV, p. îv, b.
P. 55, 2. — Les critériums tirés de la forme des lettres ne paraissent pas com-
porter une très grande précision. Cf. Koelder, C. 1. A., Il, Praef.: « Quolidie video
hommes qui aut nullos aul paucos lapides viderunt, ex literarum .-pecie aetalem
titulorum confidenter definire. Nolim hoc ita fieri r.ec auctor esse velim ut etiam
magis fiât. Aetas titulorum ex literatura ab eis solis definiri potest qui diuturno
lapidum itsu literaiurae quae aetati cuique propria fuit certain quamdam iniagi-
nem animo sibi finxei'unt. Neque enim la m de literarum singularum formis quam
1. Comme les lapicides copiaient des textes écrits en cursive, ces erreurs renseignent
aussi sur les abréviations et les confusions de l'écriture d'alors. Dans une inscr. d'Olbia
(Rec. des Rev., 188:2, p. 196) neyaÀr.y est gravé au lieu de \LtxaXkaf-r\-i ; des erreurs analogues
sur les prépositions, qui étaient écrites eu abréiré, se trouvent dans les mss. (Rev. de
Philo!., 1882, p. 59.)
2. E-e'.5ï; o à'.ayjaiîj; K '//.'/. [.yvj-iir,: xa/.ô; xa't •Stxa'w; eT:'.;ji = jjLr/.r,-:a'. -ri;; àvayfa;r; :ùv ;fa;j.-
JJLCtTtuv x. t. X.
3. Un polyplique de o feuillets, en bois de sycomore, a été trouvé à Memphis (But.
archéul. ,1852. p. 401 et 471. Il date de l'époque des Ptolémées et porte les notes d'un entre-
preneur nommé Paphnuthius. (Chabouillet, Catal.des camées, 5491.)
4. Corsini, Sotae Graecorum, 1708; Franz, Elementa, p. 555. Voici quelques sigles bons
à connaître : A. E. (&i|taç /_•.«?;,- tÇoucria;). E. 0. (sûWa Gsûv). 6. E. (OsoT; Isrçoiptoi;). 0. H.
(8eoï4 SjçsMjtv). 0. K. (Osoïç xa-za/ 8ovîot;). 0 Y. (t)-j-;i-r,?). K. B. (wXeû<r|ta-u pouXft. K. II. (xù.ej-
«HaTt r.iïiu;}. K. X. (xoevoï? gf^patriv). M. X. 'jivrir; />?•.-/). II. II. (,-a-r,i ■xançi&oç) . Z. E.
[n-j--x~>.-r-.vj j'jyjtri:;). T. A. B. K. A. E. (-Ç SffJJiaTl ftouXlfc xa\ $v;;i.'j--. lv.vj.r,ii?.;l . Y. B.
(uno(i.vTi(i.a PouIt-;). ~ï~ B. [tyr,aia[um ivj'i.f,: . Les démotiques sont souvent abrégés (àvaçAu =
àva;).Ù5-t.0;, etc.), ainsi que les noms des fonctionnaires et magistrats [yj = ffti^f.a.xziç, C.
I. G., 270, 1256; mu = Tfann<«o<pttaÊ, C. /. G.. 1249, 1304, etc.).
5. Cf. Cauer, Slud. 8, p. 256; Curtius, Grundz., p. 654; Kirchboff. Stud. zurGesch. des
Alph., p. 218. Hérodien et ses élèves durent dresser des listes des mots aspirés et donner
des règles artificielles.
58 MANIÈRE DE DATER (55).
de loto literatttrae habitu agitur, qui nec verbis describi nec typis reddi potest. »
Voici l'indication de quelques caractères généraux1. — Epoque archaïque (avant
Péridès : disposition eu colonnes, rétrograde ou boustropbèdc ; grandeur et irrégula-
rité deslettres. — Epoque classique (vQet ive siècles) : disposition uroty^Sov, lettres
espacées, mais petites, emploi du signe de séparation j , ténuité de la gravure.
A l'époque de Lycurgue, lettres petites, serrées, régulières. — Epoque alexandrine :
emploi de lettres monumentales2 sur les bases et architraves, ornements en liaut et
en bas des jambages verticaux, petitesse relative des lettres O et Q. — Epoque ro-
maine : Abréviations, apices, emprunts à l'écriture cursive5, emploi d'une feuille
comme signe de séparation. — Epoque byzantine : abréviations, ligatures, accents,
lettres cursives, irrégularité de la gravure, fioritures.
Les règles qui s'appliquent aux inscr. sur marbre ne s'appliquent pas aux autres.
Ainsi le sigma lunaire parait sur les bronzes et les vases dès l'époque alexandrine4.
Dans certaines régions, comme la Macédoine et la Thrace, l'épigraphie se corrompt
plus lût qu'ailleurs. A l'époque alexandrine et à l'époque romaine, différentes formes
d'une même lettre, surtout du S, se trouvent simultanément dans une même inscr. 5.
Il faut surtout remarquer les formes des lettres A, H et S. A n'a pas la barre
brisée avant l'époque alexandrine; il n'a pas le second jambage en saillie sur le pre-
mier avant l'époque romaine, n a généralement les deux branches inégales (la se-
conde étant plus courte) jusqu'à l'époque romaine. S a trois branches jusqu'à l'ol. 85,
les branches extrêmes divergentes6 au iv° et au me siècle, la forme de nos caractères
d'impression à l'époque alexandrine ; à l'époque romaine, il est régulier, lunaire,
carré7, retourné, etc.
La distribution géographique des alphabets grecs est d'une grande importance :
elle est résumée dans les tableaux placés à la suite de Kirchboff, Stud. zur Gesch.
des griech. Alphabets, 5e éd., 1877. On y trouvera les formes archaïques de toutes
les lettres dans l'épigraphie des différentes villes. Nous nous contentons d'y renvoyer,
ne pouvant les reproduire ici s.
P. 55, 5. — Archaïsme factice. Les Grecs ont de bonne heure aimé l'archaïsme
dans l'épigraphie comme dans l'art (C. /. G., n° 25; Franz, Elem., p. 75; Paus., 1,
2, 4). L'archaïsme se perpétue volontiers dans les formules officielles. A0E sur les
monnaies d'Athènes, ArA0EITTXEI en tête des décrets, se lisent longtemps après
la réforme d'Ëuclide. En 561, dans un traité entre Athènes et les Thessaliens [Athé-
naion, V, p. 424 on'trouve presque toujours o pour eu. Pausanias (5, 25, 5) cite un
exemple d'écriture boustrophède d'époque peu ancienne. Dans les inscr. archaïques
d'Ulympie, le rhotacisme éléen est irrégulier, parce qu'il est sincère : il devient
constant dans les textes postérieurs, parce qu'il est factice (cf. Curlius9, Stud., X,
219; Bcaudouin, Ann. Fac. Bordeaux, oct.-déc. 1881).
1. Ces caractères peuvent être réunis ou isolés.
2. Droysen, Hermès, 1880, 3° livr.
5. Les formes C, €, U) trahissent l'époque d'Hadrien ; niais ou les trouve isolément dès le
i" siècle av. J.-C. (C. /. A., II, 481).
4. Cf. de Ville, Elite des monum. céramogr., III, p. 17-2, note 2; Gaz. archéol., 1877,
p. 215; Calai. Castellani, p. 14, noie 1. Il se. tiouve sur le vase de Cucuzza, qui est du
iv siècle, sur des médailles de Rhodes du temps d'Alexandre, dans la signature du graveur
ispasius sur une pierre gravée (Eckhel, Choix, pi. 18). Berger (Gaz. archéol., 18"6, p. 117),
signale un epsilon lunaire sur une inscr. de bronze de Carlliage antérieure à 150. Lu même
forme se trouve, dès 29 J, sur bronze, dès 300 sur papyrus.
o. Bull. Corr. Hellén., V, p. 93 ; Arch. Zeit., 1844, p. 243; 1846. p. 216, elc.
6. Le passage à estte forme se fait dans les catalogues des tributs d'01. 84,1.
7. Cette forme se trouve aussi pour le digamma à une époque ancienne (Paciaudi,
Monum. Pelop., I, p. 5i; Houzey, Olympe, p. 181 ; Jfi«heii.,1882, 77).
8. Voy. aussi Roelil, Imagines inscr. Graecorum in usum schol-, 1S83.
9. L'explication qu'en donne Curtius me parait erronée:
FORMULES (55). 59
P. 55, n. 2. — Voy. l'art. Inscriptiones dans Pauly ; Newton, Ensaijson art and
archaeology, 1880, p. 95 {on Greek inscriptions) : paraîtra prochainement en
fiançais; Egger, Journ. des Sav., 1871, 1874, 1876; Rit ter, De titulis Graecis
Ckristianis, 1880 (Cf. T/ieol. Litteraturzeit., dée. 1880): Bayet, De titulis Atticae
Christianis antiquissimis, 1878; Eugholm, De epitaphiis Atheniensium, 1872.
Les recueils de textes donnés par Hicks et Dittenljerger sont de bons manuels.
P. 55, n. 5. — Écriture ïTot^r,odv : Sehol. DenysleTlirace, Anecd., Bekk., p. 755;
Fabricius, Biblioth. graec, I, p. 219-221 (Harless) ; Egger, Journ. des Sav., 1874,
p. 722. Les mots sont souvent coupés à la lin des lignes sans aucun souci de leur
organisme grammatical. C'est cette préoccupation qui a fait renoncer au iv" siècle
à ce genre de gravure.
P. 55, n. 0. — Les inscr. en pointillé sur plaques de métal sont assez fréquentes;
beaucoup de tombeaux de la nécropole de Myrina en contenaient de semblables avec
le nom du mort et deux œillets pour passer une ficelle. Cf. Cbabouillet, Cotai., 2829 ;
lier, archéol., 186S, 408 ; C. I. G., 2278, 8570 b ; Benndorf, Gesichts/iehne, pi. 10.
P. 55, n. 8. — L'étude des formules est très compliquée ; elle a été bicu l'aile
pour Athènes par Harlel, Studien ùber attisc'ics Staatrecht und Urkundenwesen,
1878. Après s£o£s t>j (îouJ.fjxal tù> S/;y.o>, on trouve parfois IxxJuada, ixxAqst'a xvpix,
lxx).vj(7t« l* Uiipyizï (C. 112), (3ou)./; la $ov\evr/ipiu (71), etc. La formule complète,
citée p. 50, note 1 du Manuel, se lit C. I- G., 105. La protase commence par STrîto/j,
l'apodose est osoô/Qxi-r, ;3ou/v? xx'nôt S/iy.o>, faisant pléonasme avec ioo\vi au com-
mencement. A une même époque, ces formules sont assez régulières pour qu'on ait
pu démontrer la fausseté des décrets insérés dans le de Corona (Franz, p. 521) et de
quelques inscriptions atliques publiées par un illustre savant contemporain (C /.
A., II, 221, 501, 528). — Reddition des comptes par les trésoriers de Minerve : Txàz
TZKpèSoaxv al zizzapi^ xp%x\, ai ISiooTa-j tov /ôyov ïx. UxvxQyjxiwv £tj Ux-jy/Jr,-
vaia (cf. les comptes des Hiéropes de Délos, la plus grande inscr. connue, publiés
par Homolle, Bull. Corr. liellén., 1882). Sur les très nombreux magistrats men-
tionnés en tète d'autres décrets dans les différentes villes grecques, cf. Franz, p. 522 ;
le décret commence quelquefois par yy&Sjuq itp\jzâ-j-arr, KpozzazC», trepa-nr/iàv, oz-
xxicpâTuv, etc. — Inscriptions honorifiques (le nom du dedicans au nominatif et
souvent à la fin, C. I., 128) : b Ssïvx y\jp.v»7iapxitjaotç «ylOijxev, b Ssï-jx xjopxjou.vj-
a-a; 'Epfifj, b oiîva toù; itttu/.où; jTïcpâvo'j; 'AirôAAww UjOlu, b oeeva tov o-Xvx tzx-
zipx QîoZ; (Aiovûo-w, 'Hpax.XsX x. r. )..), b g/;uo; tov osïvx izij/.r^z ypxjiioi zTz-jxvut,
-po-Spix Iv xytâot, %x/xix slxbvi, slxôvc ypxtny. Considérants : «périls ïvexsv,
insiSr,... àyaôo; &jv oixzù.-X nipi T£ tô Upô-j xxl Xéyuv xyxObj ozi àv Q;jrr-xt /.ai
Tzpârrorj x. r. ).. Le verbe mefavoï est quelquefois omis (C. /., 555't)1. — Actions
de grâces : b oîï-jx sb%i/j.svoi zv'/ji'' «iréôïjxev &i'7t, ûnlp zoï/ S-ïvo; [àvsOqxe]- ex-voto :
xxtx Tzpoeruy p.x [Bull. Corr. liellén., 1882, p. 525 et souvent), xxzx xéAeUTiv
1. C. Curtius, Inschr. u.Stud. z. Gesch. v. Samos, p. 27 : "E£o;e Ttj pouXîj xa; -.c> oquip,
MoXtcoç. .. x'/A A|Hfî£oxa;... sT-av ÉiceiSî).'.. euvou; x».': -jo!bv.o; "■/ Scste'Xei t<~< oSj|u>i ti~j Eautuv
•<o;'! lofa toT; EVTvy/àvouTi twv roXixûSv /ov.ti^ov ÉauTÔv naçsîyETo... xa't rcoôBuuov lauxôv iraos'^exat
tf; xe T'y; xoO oNquou XÇeta; xïl Bu £•» ti,- to(a x3n koXixSv £eo;jie"/o; tov t j/r,, it^'y/1)'/.: -r ,"ivj>.r l-a:-
v£ff4K ^.iv A/uas/ov KjETr,; 'e'vexî xa'i -ooQ'j;j.''a;, r^v È'^wv $iaxe/Vet ~jô; xbv $^(jlov tov SacuûtiiV... :Tvai
oaixSS ■«': ÉipoSov lict xîjv pouXjjv xal xbv S^|tov âv xoo Séiixat,* -ooWw |*exôt xa tsoa, SeaViaiai 5'kjtôî
xa\ 7coX:TEÎav xa'i lyrovoiç... ETvai 5'aùxbv xa't EvEj';E'Tr(v xa: ttçoeevov toj ^uo», iictxXviguarai 8' aiixbv
xa\ It:\ çvXr(v xa\ Exaxoirxdv xa\ Y£voî xa8ÔTt xa\ toj; a/.7.oj; -a;j.io'j;, t^; £è... &vaYsaof(ç Lici(Jt.e/ài)6j[vat
tôv YÇav.;j.aTi'a Trjç SouAr,; tc iÎè i])VJçt(r|UE to£e àvay^àyat e'; vxvjXi)v Xi9tvT|V xa\ a•T■?>a•. e'; t;j Iejov
Tr; "Uf7..;. Les privilèges conférés par les décrets de proxéuie sont d'autant plus considéra-
bles que les cités le sont moins : on trouve l'exemption d'impôls. l'atélie, l'isotélie, la pro-
édrie, l'entrée et la sortie du port (eWXouv x-/.': é'x-Xow), etc. Décrets de proxénie en l'hon-
neur de médecins, réunis B. il. /., 143, 258, 36i. Décrets archaïques: B. M. /., Hj6 ; Arch.
Zeil., 1876, 117 et 184; Bull. Corr. Hell., 1877, p. 503.
40 INSCRIPTIONS HISTORIQUES (36).
Oeoû, y.«Tx /xavzslav. vxkp uhzov ùviQsjjLct y.a.T £vxr,v (Moo<7- 1875, 85), 'AvovêtSt
vixkp Bxcù iasr,i (il>id., 84), etc. On trouve parfois l'indication ht twv iStwnpoaôSuv,
rots ïûiot; àvaltô/xccat, x. t. 1. — Ternes, bornes : 3pos t£//évou; 'Aôrçvat'xjç, ôpoç, %u-
piov upoxj, vjavi'ozwv roTzoi (C. I-, 2456). — Inscriptions funéraires : Ajovûato; Ato-
vvgîov x^^t y.F''^1 Xatf £> vJvne ru eÛtu^e XarPs> ''-p^Z X<*ïp£, izapoSïra. xc/.ïpe, %atXpe
xal au, ivOâ.ôi xeïfiou, 6eoïç zara^Coviotç, b êeïvc tû SsX-n 'jzir,)rlv àvéOvjze, Ç^aa; lr>7 0',
/Ut^vej 7', rlijipct.i Ç', ô 5cîv« Çwv rb p.vr4/j.Eïov zaTeaxsûaaev Ikutw xaî Tj5 "/uvatxl xaï
T0Î5 TÉ/votç. Plus lard, surtout à Smyrne et en Macédoine, l'inscription fixe une
amende payable tw raftieita pour celui qui aura violé une sépulture : Kai pySevl
e|ôv eÎvki T.tù)àjeKi, //vjtî e|«).ioT/siws«t " £i #£ Ttj 7iapà raÛTa 7COije-se, à7toTïi«i, etc.
(Mouffsîov, 1875, p. 111). Sur la fixation des amendes, cf. Rayet, Arch. Miss.,
5e sér., 5, 218; Reinach, Bcv. des Études juives, 1884, 161. Lorsque le tombeau
a été élevé du vivant de ses possesseurs, l'inscription se termine par Çfiaw, Ç»J. —
Œuvres d'art (signature de l'artiste ou indication du possesseur) : Tpey.iov eî/aï,
QetSivç Xa.p/xiSov vlbi AÔvjvato; y.' IîtÔïjgs (ipyâzaro, fypatye, bpYifoi.oyyi<7£v,x. t. )..),
Mijvoyi/ou (signature de nombreuses terres cuites de Myrina, cf. Bull. Corr. Jleff.,
1885). Sur les vases et les pierres gravées gnostiques, il y a souvent des inscriptions
fictives, suite de lettres sans aucun sens employées soit comme décoration, soit avec
une idée mystique qui nous échappe. Les inscriptions sur pierres gravées sont parfois
des formules médicales (Le Blant, Rev. archéol., 1885, 506).
P. 56, 1, 11°. — L'étude des timbres d'amphores1, qu'on trouve en grande
quantité dans tout le monde antique, peut servira l'histoire du commerce2; les
anses de Cnide et de Rhodes sont les plus nombreuses et se rencontrent presque par-
tout. A Alexandrie, Stoddart a recueilli 15 anses de Rhodes pour une de Cnide; en
Altique, la proportion est inverse en faveur de Cnide (cf. Athénée, 1, 50). Dumont
a démontré que ces timbres étaient une garantie de la contenance légale des vases
(op. cit., p. 42). A en juger par les erreurs des inscr. céramiques, elles étaient
souvent gravées avec des caractères mobiles ; mais on a trouvé récemment un
moule à timbrer les vases (Gaz. arehe'ol., 1870, p. 45). Cf. sur la question des
matrices typographiques, Desccmet, Marques de briques, 1880; Fcrnique, R. G.,
1880, 2, 66.
Lettres d'assemblage sur les pierres d'un édifice, dans des carrières, etc.; voy.
Bruzza, Annali, 1870 et 1876; Ramsay, Mél. de Rome, 1882.
P. 56, 1. — Nous réunissons ici quelques textes importants pour l'histoire
grecque, connus parl'épigraphie3 : — 1° Lois. Loi deDracon (C. LA., I, 61) ; tributs
des alliés d'Athènes en 425 (Koehler, Urkunden und Unters. zur Gescli. des
delisch. ait. Blindes, 1870, p. 65 ; C. I. A., I, 37) ; loi des Amphictyons de Delphes
en 580 (C. I. A., II, 545) ; loi concernant les poids et mesures d'Athènes (G. I. G.,
125) ; ordonnance d'Eleusis pour la consécration des prémices des récoltes aux
Déesses (Bull. Corr. Hellén., 1880, p. 225) ; édil de Dioclétien sur le maximum,
nombreuses copies en latin ou en grec (Waddington, Édit de Diocl., 1864 ; C. 1. L., III,
2, 801) 4. Il y a plusieurs sénatus-consultes importants, comme ceux de Thisbé
/ Foucai t, 1872, et Mommsen, Ephem. epigr., I, 278), d'Adramyttium (Homolle, Bull.
1. Dumont, Arch. des miss., 2° sér., 6, p. 40;Becker, Jahrb. f. class. Philol., supplém.,
1878 ; Schuermans, Sigles figulins, 1867 ; Stoddart, Transactions, 1847 (voir aussi deux
autres recueils de Beckcr, 1862 et 1803).
2. On lui doit aussi la connaissance de quelques calendriers locaux, de noms de magis-
trats, etc. Les évêques de Cnrinthe et les empereurs Comnènes continuèrent à légaliser la
contenance des vases en y faisant estampiller leurs noms.
5. En partie, d'après Hicks, Encycl. Iirilann.,9' édit., art. Inscriptions, elle Manual
of Creek historien l inscriptions, du même ,1882.
4. Cf. Mitlheil., 1882, 20.
EX-VOTO, RITUELS (36). 41
Corr. Hell., 1878, p. 128), de Narthakion [Bull. Corr. Hell., 1882, p. 563). Cf. en
général le travail de Foucart sur le SG de Thisbé et Schmidt, Mittheil., 4, 235.
2° Traités (cf. la note sur p. 55, 1) ; entre Athènes et Chalcis, 445 av. J.-C. (C. /.,
A., I, suppl., 27 a) ; entre Athènes et Rhégium, 433 (C. /. A., I, 53) ; Athènes et les
Léontins, 433 (C. /. A., I, suppl., 53 a) ; Athènes et la Béotie, 595 (C. /. A., II, C) ;
Athènes et Chalcis, 578 (ibid., p. 398); Athènes et Sparte, 271 (C. /. A., II, 552) ;
Hermias d'Atarnée et Erythrae, 550 (Le Bas-Wadd. Voy. arch. III, 1556 a) ; traités
entre des villes Cretoises, au ihc siècle (C. I. G., 2554-6; Rangabé, Ant. hell., 2478,
stèle à 4 faces au musée de Constantinople; Hermès, IV, 266). Cf. Egger, Traités
jniblics chez les Grecs et les Romains, 1866.
5° Arbitrages, jugements entre deux villes portés par une troisième, îv.yïr-os
nà'j.ti ; Rhodes arbitre entre Samos et Priène [Voyage arche'ol., III, 189) ; Milet
entre Messène et Sparte [Arch. Zeit., 1876, p. 128 ; cf. Tac, Ami., 4, 45). Décrets
en l'honneur des arbitres : C. I. G., 2549 b.
4° Lettres de rois : Lysimaque aux Samiens (C. /. G., 2254 ; Anligone Ior ordon-
nant le transfert de la population de Lébédos à Téos (Le Bas-Wadd., Voy. arch., III,
86; Rev. hist., XXIII, 166); Philippe aux habitants d'Abae (Bilco, Bull. Corr.
Hell., 1882, p. 171) ; Philippe aux Larisséens [Mittheil., 1882, 64); Antiochus aux
Érythréens (Mous7., 1875, 99) ; Antigone au peuple de Téos (Le Bas-Wadd., p. 45, etc.).
Lettres d'empereurs : C. /. G., 5175, 5176, 5178, 5854; Bull. Corr. Hell., 1881,
452 ; 1885, 405, etc. Édit d'un gouverneur romain adressé aux habitants de
Magnésie à l'occasion d'une grève de boulangers (Bull. Corr. Hell., 1885, 505).
5° Comptes publics : Trésoriers du Parthénon lioeekh, Staatshausl/alt., II);
comptes des hiéropes de Délos Homolle, Bull. Corr. Hell., 1882) ; comptes de la
marine athénienne Boeckh, Secivesen), etc. Cf. la thèse d'ilomolle sur l'adminis-
tration du temple de Délos, 1884. Devis de la construction de l'arsenal de Philon au
Pirée(fi. CET., 1882, p. 540 ; Choisy, 1885); de l'Erechthéion [C. I. G., 100;Choisy,
1884), des Longs Murs (0. Millier, 1856, Choisy, 1885], etc. Tarif douanier de
Palmyre (Vogué, Jour», asial., févr.-sept. 1885;Cagnat, Bcv. dephilol., 1884, 155).
6° Inscr. ex l'honneur de rois ; ex-voto l : Monum. Adulitanum, relatant les
exploits de Ptolémée Évergète I [C. I. G., 5127); inscr. du roi éthiopien Silco
(Letronne, Journ. des Sac, 1825 ; Lepsius, Hermès, X, 129) ; monum. d'Ancyre
(Mommsen, Res gestae divi Augusti (2" éd. 1885) : Ex-voto d'Hiéron à Olympie [C.L G.,
16) ; trépied de Delphes voué par les Platécns et transporté à Constantinople par
Théodose (Déthier et Mordtmann, Epigr. v. Byzantin//, 1864;. Hache consacrée à
Junon par un bouchi r (/. Ant., 543, catal. Castellani, 1884, n° 511). Cf. /. Ant.,
585 (lièvre de bronze consacré à Apollon) ; B. M. /., 158 (roue de bronze).
7° Religion- et culte : a) Fêtes et rituels : inscr. d'Andanie (Sauppe, 1860; Le Bas-
Foucart, Inscr. du Péloponnèse, p. 161) ; Wood, Épln'se, VI, I; C. I. G.. 1845, 2560,
2715, 5059, 5599, 5641 b ; Mittheil., VII. p. 71. — ,3) Fonctions des prêtres (cf. Mar-
tba, Sacerdoces athéniens, 1882) : C. I. G., 2656; Staatshaush., II. p. 121. —
•/) Calendrier des sacrifices trouvé à Myconos, 'A9r,v«[ov, II, 257. — S) Baux de terri-
toires sacrés : C. I. G., 105, 104, 2695 d, 2694 ; Le Bas-Wadd., III, 415. — e) Impré-
cations : Franz, Elem., p. 108 ; Newton, Cnidus, pi. 7, 15 ; Carapanos, Dodoi/e, 1878.
Cf. p. 56, note 4. — Ç) Oracles : C. 1. G., II, p. 1091 ; 2717 ; Kaibel, 1035-1041 ;
Bull. Corr. Hell., 1880, p. 471 : Carapanos, Dodone, t. I. — ij] Affranchissements
d'esclaves sous forme de vente à la divinité, nombreuse série à Delphes Foucart,
1. Cf. C. /. G, 5126, l'inscr. d'Abusimbul, noms de mercenaires grecs écrits sur la jambe
d'un des colosses de ce temple : BurriUu; èXddvTo; lç 'EXeçavtbav VemaT^ou (Psammétichus I,
6oi-G17, ou Psam. II, 594-589; cette dernière date est plus probable). Cf. Abel, Wiener
Studien, 1881, ICI.
42 ÉPITAPHES, SIGNATURES (36).
Sur l'affranchies, des esclaves, 1867 ; Bull, Corr. Hell., 1884, p. 53; Brit.
'In ter., Mus. 506 et suiv.).
8" Inscriptions relatives au théâtre, didascalies [Tlepizlrj; ïyopr,yei Aliyû)oç î$C-
03.7/s-j, Le Bas, Attique, 502); cf. Koehler. Mitlheilungen, III, 104; ïoueart, De
Coltcgiis scorie, artif., 1875; Lùdcrs, Die dionys. Kûnstler, 1874.
9° Parmi les inscr. importantes pour l'histoire, il faut citer la chronique de Paros,
C. I. G., 2574, manuel de chronologie gravé sur les murs d'une école. L'inscr. de
Rosette (Letronne, Inscr. de l'Egypte, I, n° 251 a permis de commencer le déchif-
frement des hiéroglyphes. Les tables d'IIéraclée (C. /. G., 5775, 5774) fixent la déli-
mitation et les couditions d'exploitation d'un territoire consacré à Bacchus près de
Tarente (Nissen, Pompeian. Studien, 1877). Voy. aussi l'inscr. de Tauroménium,
capitale pour la constitution de cette ville [Mél. de Borne, I, et Bormann, 1881) ;
l'inscr. de Cyzique, C. /. G., 5665 ; celle d'Érésos à Le=bos (Hicks, n° 125), etc.
10" Inscriptions honobifiqi'f.s relatives aux éphèbes d'Athènes [C. I. A., II et III ;
Dumont, Essai sur l'Ephébie, 1874). Sur l'éphébie hors d'Athènes, Collignon,
thèse latine, 1878. Catalogues ngonistiques et éphébiques, C. I. G., I, 211 et suiv.:
11. M. /.,540; Catalogue d'une bibliothèque de gymnase athénien, Arch. Zeit., VI,
105; Catalogues de vainqueurs aux jeux, de soldats, etc., B. M. /., 162, 158 a, 207 ;
listes de souscriptions, Ross, I. ined., 274 ; C. I. G., 5140-44, 3148; B.M. /., 298.
11° Inscriptions funéraires. Athéniens tués en 458 (C. /. G-, 165) ' ; morts à
Potidée (C. /. A., I, 442) ; testament d'Epicteta (C. /. G , 2448) ; tombeau de Dexi-
léos au Céramique (Koumanoudes, '£7:17/5. 'ETrtrû/xê., 540); consécration, par Antio-
clius Ier de Commagène, d'un autel et de statues aux dieux et à ses ancêtres (inscr.
du mausolée do Nimroud-Dagh (227 lignes), publiée parPuchstein [Sitzungsberichle
de l'Acad. de Berlin, 1885, p. 450).
12° Hymnes à Esculape (Kaibcl, 1027), à Isis [ibtd., 1028), à Anoubis (ibid., 1029).
15° Signature? d'artistes (Hirscbfeld, Titit/i statuariorum, 1871, incomplet auj.) 2.
Cf. les signatures de Pythagoras de Rhegium [Arch. Zeit., 1878, p. 82), Poly-
clète le jeune (ibid., p. 12), Paeonius de ilende (Arch. Zeit., 1875, p. 178), Praxi-
tèle (fausses pour la plupart, Bull. Corr. Hell., 1878, p. 418), Archermos et Mic-
ciadès (Bull. Corr. Hell., 1883, p. 254).
P. 36,n.l. — En-têlesde décrets atliques3 :Q;oi. — 2\>u.jxy.yix Botwrcûv /.at'Aô/;-
vaîav. — 'IsoTS/cta. — UoJnsix. — Upo^svia /.ai evspyetrla., avec les noms des béné-
ficiaires, surtout au datif (C. /. A., II, 69, 70; 111,133, 198), trois fois au génitif (I, 62 ;
II, 183, 197). On nomme à la fois celui qui est honoré et celui qui a demandé l'hon-
neur, ou simplemeut l'honoré ; soit au datif (II, 262), soit au génitif (I, 40; II, 5,
21, 29, etc.), soit au nominatif (I, 16, 176 a). On trouve en tète le nom de l'archonte
(II, 57 b) ou le nom du secrétaire avec celui de l'archonte et îypxitpAreMzv
1, 59; II, 17, 17 b). Les symproèdres paraissent en 320.
Autres en-têtes : Qi'o; ~uyv.. Zsùs iXsuOéptos. Aïoexàpot. &soç. &so\ (sur ce nomi-
natif, cf. Bernhardy, Synt. ling. Gr.. p. 66). 0-ô; ruyàv (se. Soîyi). 0îôs ruye/v
uyxdà-J. Qibi sc/a9ô; ctyxOxt rùyai xseï ini a(ùvrjpiçe.t. 'Ayzdtj ivxy- Es0$ cûjtiw . &îoiî
lltixopioiç. Qsoïi z'jyr, (C. L, 281). 'Ayaôf? rii-yy. 'Ayxd/i Tvyr, (Cf. Qeoi et ©cotj).
P. 56, n. 2. — Engel a publié 225 plombs altiques, B. C. Hell., 184 i, 1. Beaucoup
sont des cachets de particuliers, Six/.piTi/.à è-Kitmpx. — Les sceaux de plomb byzan-
tins, portant des noms de fonctionnaires, de princes, d'évêques, etc., sont d'une
1. Marbre ilii de Noinlel, au Louvre. Un document analogue a été publié dans la dernière
livraison de VAihénaion, 18S2.
2. Beaucoup d'autres, trouvées à Olympie et à Délos, sout données dans Y Arch. Zeit.,iH'Q
et suiv. ; Bull. Cure. Eellén., 1S7S et suiv.; Monuments grecs, 1S79.
5. Hille, Leipz. Slu(l.,lS:H, p. -215.
INSCRIPTIONS LATINES (37). 45
haute importance pour la connaissance de la hiérarchie byzantine. Hordtmann à
Conslantinople et Schlnmberger à Paris en ont publié un grand nombre. Cf. comme
spécimens ceux qu'a publiés Sehlumberger, Bull. Corr. Hel/., 1883, p. 108 ', et
Mus. ArehéoL, t. II.
P. 50. n. 5. — Contrats de fermage en Attique, C. I. G., 95, 105, 104; Hermès.
II, 109: Keuhauer, Pachturkunde ans 01., 120, 1 1S74. Contrat pignoratif,
B. M. /., II, 150. Contrat de louage, Hennés, 1885. 514. Stèles hypothécaires,
Bull. Corr.HelL, I. 255.
P. 50, n. 0. — Les libertés métriques sont surtout très grandes dans l'emploi des
noms propres Mittheil., 1, 44 : Ross. Arch. Aufs., 2, p. 547, 075, 078 a. Quelque-
fois il n'y a que des fragments de vers mêlés à de la prose. Cf. le compte rendu
du recueil de Kaibel par Foucart, B. C, 1879. I, p. 25 5 : Egger, Jouin. des Sue..
1882, et B. C. H.. 2. 27 ; Puchstein, Epigr. Graeca in Aegypto reperla, 1880 ; Block.
Etude sur des inscr. sépulcrales des Grecs, in Bev. inslr. jnibl. belge, t. XXV,
5e livr.; Vidal-Lablache, De lilulis funebribus Graecis in Asia Minore. 1871. Le
ton philosophique et résigné d'un grand nombre de ces inscriptions Q-s.p-m. r'V.'ô
olSzi; xQivzro;, poipZç hpzrièola ooy/Mtra /.. t. j- fournirait la matière d'une
curieuse étude.
P. 57, 1. — Les points de séparation manquent souvent à partir du ne siècle. Il
y a trois points ( \ ) dans quelques très amiens textes comme celui de Pisauruni. le
point en forme de feuille de lierre est fréquent à pailir du ne siècle. Si le punit
est en bas et non au milieu de la ligne, l'inscription est fausse. — Noms mar-
telés dès l'antiquité [erasae litlerae, surtout sur des dédicaces portant le nom d'un
empereur damnatae memoriae), Wilm., 985, 991, 1480, 2424, 2452, etc.
P. 57, 2. — L'indication d'ancêtres ou de patrons est toujours en abrégé :
G. F. = Gai filius; M. L. = Marci libertus. S pour servus est rare. Le féminin
est quelquefois indiqué par le renversement des lettres : 3. 1. ou ||. 1. (Gaiae =
mulieris libertus.) ^ et fj = filia, pupilla. Le nom de la tribu est toujours en
abrégé : OVF. = Oufentina tribu. Depuis le 111e siècle, on trouve les pluriels
Augg., Caess., coss., dd. nn. [domini nostri).
P. 57, 5. — Nous donnons ici, principalement d'après Hûbner (art. Inscriptions
de ÏEncycl. Britannica . une classification des inscriptions latines avec les exem-
ples les plus remarquables4.
1° Les plus fréquentes sont les titlli sepii.ceales, à l'origine très brefs (sepul-
cretum de Préneste, Wilm. 155), avec le nom des morts au nominatif; plus tard il
se met au génitif. La forme simple et ancienne reste en usage jusqu'à l'époque chré-
tienne (tombeau de Caecilia Hcteila, C. 0, 1274; co/u?>ibariade l'époque impériale,
C. 6, p. 2). Quand le tombeau doit recevoir plusieurs personnes, le nom des vivants
est suivi de v [vivit; C. 1. 1020, 1195. 1271); le nom des morts est quelquefois
accompagné de 0 (Wil. 158 = Sscvovres). Sarcophages des Turpleii et Fourii à
Tusculum [C. 1, 05-72 . des Scipions. avec inscr. peintes au 'minium (C. 1, 29).
1. Es., p. 174 : Kûjte Bot,6e! -~. aB •?-,:'/..;, BeaSâfif y'i.r,',:y<~, -rf,; firfàiï|« 'Ey*i.t,i:v.;. La lecture
de ces plombs demande une grande habitude'. — Cf. Jtêv. arch., 18JS, 13, 1 ; 1877, 1. 289
et 2. 47; la collection de Schlumberjrer sera publiée par lui en 1884.
î. On imite parfois une pièce de vers connue en changeant seulement lesnoms propres ;
d'où les irrégularités de mesure et les vers hypermètres. Cf. Kaibel, BitUett. 1875, -247.
ô. Les pièces vont en s'allongeant. Les tombeau* étant sur le bord des routes, ce fut au
passant qu'on s'adressa : on faisait appel à sa pitié, on sollicitait son attention, parfois 011
supposait que c'était lui qui désirait savoir à qui appartenait le tombeau, etc. Quand on
essaye de restituer des épiirrainmes incomplètes, le danger n'est pas de trouver plus mal.
mais mieux que l'auteur Foucart).
4. Nous renvoyons plus souvent au recueil de Wilmanns, qui est peu coûteux, qu'à la
collection du C. /. L.. qui vaut aujourd'hui 1200 francs.
44 EPITAPHES, DEDICACES. STATUES (37).
Ollae contenant les restes de pauvres avec leurs noms au nom. ou au gén. (Wil. 176,
sepulcretum de la Porte Capène). A l'époque des Gracques, dans la société helléni-
sante, paraissent les épi grammes, en saturnins d'abord (C. 1, 1000), en ïambes (C. 1,
1007-10), en hexamètres (1011; Annali, t. 57, 508). L'imitation de la Grèce se
marque par d'autres innovations: dialogues avec le passant (Wil. 180), indication de
la profession exercée (margaritarius de Sacra via, C. 1, 1027, etc.), formules comme
ossa hic sila sunl, heic cubât, heic situs est (plus tard écrites en abrégé). A
l'époque d'Auguste, on commence à indiquer les dimensions du tombeau [locus patet
iti /'route pedes tôt, in agro (via, rétro, etc.) pedes tôt (C. /. L., I, 1021;
Wil. 188). Vers la même époque, on indique généralement combien d'années le
mort a vécu (beaucoup de centenaires en Afrique). La mention des dei Mânes ne se
trouve pas avant la fin de la République (C. 1, 1410; Wil. 218); alors le tiiulus
sepulcralis prend la forme d'une dédicace Deis Manibus (inferis, parentum;
Wilm. 217-28). D. M. ne paraît qu'après la République. Plus tard, le titulus
sepulcralis emprunte des éléments au titulus lionorarius, indiquant le cursus
honorum (Wil. 1105; pyramide de Cestius, C. 6, 1574; cf. Wil. 1145), ou aux
tituli operum publicorum (monumentum fecit, sibi et suis, etc.). Testament de
Dasumius, 109 ap. J.-C. (C. 6, 10229), T. Flavius Synlrophus (C. 6, 10259); oraison
funèbre de Turia, femme de Vespillo, consul en 19 (C. 6, 1527), de Murdia (C. 6,
10 250), de Matidia (Mommsen, Abhandl. de l'Acad. de Berlin, 1863, p. 485). Indi-
cations pour assurer la conservation des tombes et leur appartenance à la famille
(Wilm. 287-290), d'où la formule h(nc) m(onumentum) li[eredem) n(on)s[equetur)\
célébration des parentalia (Wil. 305, suiv.), défense de violer les sépultures
(Wil. 267; C. 5, 5955; C. 2, 2703; C. 6, 2557; Wil. 271-73). Nom du graveur
(Wil. 2490), de l'auteur du titulus (Wil. 1285, 2490). La formule très difficile à
expliquer sub ascia dedicare se trouve surtout à Lyon et en Gaule (une hache,
ascia, est figurée sur ces tombeaux; cf. Jlazzochi, 1785, et l'art. Ascia dans Saglio).
2° Dédicaces (tituli sacri). Les plus anciennes sont peintes sur des vases, qu'ils
consacrent à une divinité (Wil. 2827 a-i : Saturni pocolom, Belonai pocolom).
Aillcurson indique le nom du possesseur. Les anciens autels de Pisaurum (Wil. 1-14)
donnent les noms des divinités (Apolenei, Junone), ou aussi du dedicans (matrona
Pisaure[n)se(s) et les formules dono dedrot, do)iu(m) dat. Bientôt la formule
s'allonge: dono dedet lub(en)s mereto (C. 1. 185, 190), avec laetus, volum solvit,
voto condemnatus dédit (Caîulle, 51, 4 ; C. 1, 1175 ; 2, 1044). A l'époque d'Auguste
parait la formule abrégée, très fréquente depuis : v. s. I . ni. ou v. s. I. I. m. (libens
laetus merito). On trouve aussi le nom de la divinité au datif suivi de sacrum
(Wil. 52. 55, a, b), d'où la formule Dis Manibvs sacrum [sacrum avec le génitif,
Orel. 1824 ; Wil. 54]. Dédicaces résultant de vœux (Mummius, Wil. 27; les mar-
chands Yertuleii frères, Wil. 142 ; des soldats dédient la dime de praedad,
Wil. 18; cf. Wil. 24, 43). Les survivants construisent un monument voué par le
testateur, comme le propylée d'Eleusis commencé par Appius Claudius Puleher
| Wil. 51 ). Un affranchi accomplit un vœu qu'il avait fait étant esclave (Wil. 51 : servos
vovit, liberlus solvit). On trouve, avec des nuances différentes, les verbes dare,
dedicare, consecrare ; la source de l'offrande [ex reditu pecuniae, expatrimonio), le
motif (ex jusso, ex visu, ex oraculo, somnio adnwnitus, etc.), la personne ou l'objet
pour qui était faite l'offrande (pro poplod, pro se, pro salute, in honorent do mus
divinac), la décision en vertu de laquelle elle était faite, etc. [de senati sentenfia,
decurionum decreto). L'objet dédié n'est nommé que plus tard (basim donum
dant, C. 1, 1167 ; aram, ibid., 1468, etc.). Dédicaces en vers (Wil. 142-151).
5° Statues honorifiques. Cette coutume grecque ne paraît qu'assez tard (C. 1, 535,
de 193 av. J.-C.: Ilalicei L. Corne/ium Scipionem honoris causa). Dès la fin du
vc siècle de Rome, les Scipions avaient introduit les elogia, sur le modèle des
ÉLOGES, CURSUS, MILIAIRES (45 . 45
anciens carmina triumphalia en saturnins (C. 1, 29; Wil. 537 sq.) La colonne
roslrale de Duilius (C. 1, 195; selon Bûcheler, copie du temps de Claude; mais
Edon, Prononc. du latin. 1882, la croit antique) est un éloge du même genre.
Elogia inscrits sur la base de monuments publics, comme YArcus Fabianus
(C. 1, 606, 607) et beaucoup d'autres sur des bases de statues ou des bustes
(Wil. 611-613, 618-621). Cet usa<rc, dit Hûbner. paraît avoir été repris par
Auguste dans uue intention politique et patriotique louée par Horace [Od. 4,
8, 13) ; il orna son forum de statues de Romains illustres (Wil. 625-32), et d'autres
villes lirent comme lui (Wil. 622, 623-25. 629-53). Les colonies élevèrent des
statues à leurs fondateurs ou à des grands bommes (Wil. 650, 651). Le nom est
partout un nominatif.
A côté de cette forme primitive du titulus honorarius, une forme voisine de
celle des dédicaces, avec le nom au datif, commence à prévaloir du temps de Sylla
(Wil. 1102. a. b, c . Cette forme fut adoptée dans les provinces grecques (W. 1104).
Avec César, les bonneurs divins commencent à être rendus au pr inceps ; d'autres
personnages, comme Scipion à Sagonte (W. 655), Marcellus à Xola (Mommsen,
/. -V.. 1984). Marius à Cercatae Marianae (W. 654), sont bonorés par la postérité
comme protecteurs ou patrons. Le plus ancien exemple d'une statue élevée à un
particulier par un municipe est celui de Popilius Flaccus à Ferentinum (W. 655).
Les empereurs permirent d'élever des statues dans les forums aux trionipbateurs
(W. 65i-640); on trouve encore à la lin de l'Empire des statues de Symmaque
(W. 641), Claudien (W. 642), Stilicon W. 648). A cette classe appartiennent les
innombrables dédicaces aux empereurs et à leurs familles. Le plus ancien exemple
d'un titulus honorarius en forme à'elogium avec le cursus honorum au complet
est une inscr. bilingue d'Athènes du temps d'Auguste (W. 1122] ; les bonneurs sont
énumérés dans l'ordre chronologique en plaçant en tête le plus élevé (cf. Bor-
ghesi. Œuvres, t. 4, 103, mém. sur le consul Burbuleius). Dans les plus anciennes
inscr., on ajoute à la fin honoris causa ou virtutis ergo (Hermès, VI, p. 6). Il y a
beaucoup d'inscr. en l'honneur à'aurigae, d'histrions et de gladiateurs C. 6,
10044-210).
Celui qui élève un monument, construit une route, un aqueduc, etc., inscrit son
nom sur son œuvre et est honoré par la communauté intéressée. Par là, les titu/i
operum publicorum rentrent dans la classe des tituli honorarii. Le plus ancien
exemple commémore la restauration du temple de Jupiter au Capitole par Sylla et
Lutatius Catulus W. 700 : de senati sentenlia faciundum coeravit eidemqne
probavit . Dans un texte (W. 787} la somme dépensée est mentionnée. Le caractère
<\e\'etogium est particulièrement marqué dans les inscr. sur des arcs de triomphe,
comme celui d'Auguste à Suse (C. 5, 7231, 7817 ; 6, 920, 921). Pompée inscrivit sur
son théâtre, dédié comme temple à Vénus Yietrix, son nom suivi de cos. ter t. fecit
(Gell., N. A., 10,1). Le Panthéon d'Àgrippa porte : M. Agrippa L. f. cos tertium
fecit iW. 731). [Pour d'autres exemples, W. 69 9, 730, 1899-1901; 706, 746.] Les
ouvrages militaires exécutés par des soldats en Afrique, en Germanie, sur le
Danube, etc., donnent ainsi des informations précieuses pour l'histoire des légions.
Cf. W. 803, et l'inscr. du pont d'Alcantara, W. 804 (municipia provinciae Lusita-
niae stipe conlata quae opus pontis perfecerunt). Les mesures sont quelquefois
indiquées (temple de Ferentinum, W. 708).
4° Les pierres miliaires nomment le constructeur de la route et indiquent les dis-
tances, souvent avec e/ogium et cursus honorum du constructeur (mi/iarium Popi-
lianum, W. 797). Auguste inscrivit sur toutes les pierres miliaires dans sa route à
travers l'Espagne : a Baete et Jano Augusto ad Oceanum (C. 2, 470,1 : W. 852).
Les pierres miliaires, d'une extrême importance pour la topographie et le contrôle
des Itinéraires, sont classées dans le C. L L. sous la rubrique Viae publicae.
46 ISS T RU M EX TU M (57).
Les plus anciennes inscr. sur aqueducs * sont de l'époque d'Auguste. Inscr. des
Âquae Mania, Tepula el Julia à Rome, W. 765, 764 et 763, semblables à des tituli
honorarii : les cïppi terminales, marquant le terrain qui appartient aux aque-
ducs, sont analogues aux pierres miliaires (W. 775-79). Les pierres terminales {cippi
terminales) se trouvent dès avant les guerres Puniques (cippes de Yenouse, W. 863;
cippi Gracehani, par lesquels G. Gracchus et ses deux collègues, eu qualité de
lllviri agris judicandis adsignandis, divisèrent Yager Campanus (W. 859-61);
cippes de démarcation entre Fanum et Pisaurum (W. 861). Il faut ajouter, à Rome,
les termini ripae Tiberis (C. /., 608-14), les termini pomoerii, du collegium au-
gurant ("W. 843, 844). Ailleurs, Yager publicus est distingué de Yager privatus
[\S. 852), le pratum d'une légion du territoire d'un niunicipe [W. 871). A cette
classe peuvent se joindre les inscr. sur les degrés de cirques, théâtres, etc. (Hûbner,
Annali, 1856, p. 52, et 1859, p. 122), comme au Colisée (Lanciani, Dullelt. muni-
cipale, MSI).
5° Instrcmentum. Les inscr. de cotte classe sont placées à la fin de chaque vol. du
Cor/ms. Elle comprend des documents d'ordre très divers : — 1° Inscr. sur puids et
mesures (sur les objets du trésor d'Hildesheim, flermè«,'1868,p. 469). — 2° Tessères,
en bronze, os, ivoire, argile, dont les plus intéressantes sont les tesserae gladia-
toriae, portant des dates consulaires (Iliibncr, Rev. archéol. 1868, p. 460). D'autres,
en ivoire ou en os, avec des inscr. quelquefois bilingues, doivent se rapporter aux
ludi scenici (Henzen, Ann., 1848, p. 275 ; 1850, p. 557), mais l'usage de la plupart
reste incertain. — 5° Marques d'assemblage sur des marbres dans les carrières (Bruzza,
Annali, 1870, p. 106). — 4° Inscr. frappées ou gravées sur argent, bronze ou plomb,
trouvées dans les mines d'Angleterre et d'Espagne (llubner, Rhein. Mus., 1857,
p. 347; C. 7, 220; Way, Arch. Journal, 1859 et 1866). —5° Nom du possesseur
gravé sur des armes (Hûbner, Arch. Epigr. Mitth. ans Oes/rrr. 1878, p. 105; umbo
d'un légionnaire trouvé dans la Tyne près de South-Shields, C. 7, 495 ; épée de
Tibère trouvée à Mayence, Donner Winckelmannsprogr., 1848). A cette classe
appartiennent les glandes missiles (C /., 642 sq. ; cf. p. 39, notel). Sceaux en cuir
trouvés en Angleterre seulement (Ephem. epigr., 3, 144, 518 ; 4, 209). — 6° Briques
avec dates consulaires, signées du nom de légions et employées dans leurs con-
structions militaires. Des particuliers, plus tard les empereurs et leurs familles, pos-
sédaient des figulinae qui répandaient leurs produits sur tout l'empire (cf. Froeh-
ner, Inscr. terrae eoctae vasorum, 1858; Descemet, Marques de briques, 1881;
Scbuennans, Sigles figulins, 1867). Inscr. sur des lampes romaines (Schuermans,
op. cit. ; Kenner, Die Antiken Thonlanipen au cabinet de Vienne, 1858). C'est au
monte Testaccio à Rome que l'on trouve le plus grand nombre de ces fragments
(Dressel, Annali, 1878, p. 118). Inscr. peintes sur des dolia (dates consulaires,
G. 4, p. 171), estampillées, écrites à la pointe, etc. Les poteries portent les noms des
fabricants et des possesseurs et seront fort intéressantes à cet égard quand on en aura
fait le recueil. — 7° Beaucoup d'autres objets, bagues, cuillers, verres, etc., portent des
inscr. Sur les cistes de toilette de Préneste, on trouve le nom de l'artiste, celui du
donateur, ceux des personnages mythologiques représentés (C. 1, 54-60, 1500, 1501 :
Fernique, Pre'nesle, 1879 ; Jordan, Krit. Reitràge, 1879). Gobelets de Vicarello,
avec itinéraires a Gades (sic) usque Domam (Henzen, 5210; cf. un itinéraire en
Angleterre sur une coupe à Alnwick Castle, C. 7, 1291. Inscr. sur verres (Deville,
Hist. de l'art de la verrerie, 1875 ; Froehner, Descr. de la coll. C/iarvet, 1879 ;
Garrucci, Yetri ornati di figure in oro Irovati nci cimiteri dei cristiani, 1858).
— 8° Timbres et moules en bronze; à celte classe on rattache les cachets d'oculistes
(Villefosse et Thédenat, 1882), gravés sur stéitite ou des pierres de ce genre et in-
1. Cf. Lanciani, Commenlari di Frontino intorno l" acque, J 880.
LOIS. PLEBISCITES, DÉCRETS (37). 47
diquant des remèdes contre les ophtlialmies, qui devaient être estampillés sur les
coupes de verre dans lesquelles ces remèdes étaient vendus).
6° Lois, sur bronze ou sur marbre (cf. Bruns. Fontes juris Romani antiqui,
4e éd. 1879 . Ce sont les plus importants de tous les textes épigraphiques.
a. Traités de paix ou d'alliance, foedera. Les historiens mentionnent les traités
faits par les rois Tullus avec les Sabins (Denys, 5, 53), Servius avec les Latins
(Denys, 4, 2G), Tarquin le Superbe avec Gabier (Denys, 4. 58). Puis viennent les
traités avec Cartilage (Polybe, III. 22), celui de Sp. Cassius Yecellinusavec les Latins
en 495, que Cicéron vit au Forum sur une colonne de bronze [pro Bnlbo. 23, 55).
le foedas Ardealinuin de 444 T. Live. 4, 7). Il reste un fragment de foedus relatif
à Dantia (C. 1, 197), datant de 155 et 125. D'autres traités sont conservés en grec,
comme celui avec les Juifs en 160 (Josèphe, Ant. Jud., 12, 6, 10 ; cf. 13, 5, 6 et
7, 8). On peut compter parmi les foedera le serment prêté à Caligula lors de son
accès.- ion au trône par les citoyens d'un oppidum lusitanien Wil. 2859).
3. A la même classe appartiennent les foedera entre communautés et particuliers,
labulae palronatus et hospitii, tesserae hospitales Gazzera, Acad. de Turin.
1851 : Homnisen, Rom. Forsch., p. 541). La testera Fundana (W. 2849 , la plus
ancienne lonnue, est un pacte d'hospitalité entre la cité de Fundi et un nommé
Ti. Claudius ; elle a la forme d'un poisson en bronze. Cf. aussi la tabula du pagus
Gurzemium en Afrique, conférant le patronat à l'aïeul de Néron. Aheiiubarbus.
C. I. L., 8, 68 ; les nombreuses tables trouvées à Rome dans le palais de Q. Aradius
Valerius Proculus, émanant de diverses cités africaines et exécutées en 521 et
522 apr. J.-C. (Orelli. 1079. 5058).
-/. Lois et plébiscites. Voici, dans l'ordre. les plus anciens de ces documents : Le.r
Acilia repetundarum, de 122, sur une table de bronze (90 lignes de 200-240 lettre-
chacune, C. 1, 198) ; Lex agraria de 111, sur le revers de la précédente (C. 1.
200) ; lex Corne fia de viginti quaesloribus, loi de Sylla (C. 1, 202) ; plebiscitum
de Thermensibus, de 72, bronze (C. 1, 204) ; lex Rubria de civilate Galliae Ci-
salpinae de 49 av. J. C. (C. 1, 205) ; lexjulia municipalis, aussi appelée Tabulae
Heracleenses-, écrite sur le revers dune loi grecque de la même ville (C. 1, 206). A
l'époque impériale, on trouve les sénalus-consultes et les décrets impériaux. A l'avè-
nement des empereurs, la lex de imperio était promulguée sous forme de SC (lex
de imperio Vespasiani, sur bronze, C. 6. 950). On continua à appeler leges les
constitutions donnée* par les empereurs aux civitates, p. ex. la lex coloniue Ju-
liae Genetivae (Osuna, loi donnée par César en 44 et gravée du temps de Yespasien.
Fphem. epigr., II, p. 150 et 221 j ; la lex Salpensana et la lex Ma/acitana, don-
nées à ces municipes par Domitien (C. 2,19 65-64 : Hommsen, Acad. de Saxe. 1857,
p. 565) ; la lex metalli Vipascensis. constitution donnée par un des Flaviens à un
district minier du Portugal (Hûbner, E/j/iem. epigr., III. 165, et Deutsche Rund-
schau, 1877, p. 196).
S. Décrets du sénat de Rome, des sénats locaux, des collegia et des sodalicia
organisés à leur exemple. Les plus anciens sont conservés en grec (cf. plus haut,
p. 40 ; Josèphe en donne plusieurs. Ant. Jud.. 13, 9, 2; 14, 8, 5 et 10, 9). Les
deux plus anciens SC écrits en latin sont reproduits par Aulu-Gelle, 15, 11, 1 (de
philosophie et rheloribu.s, 161 av. J.-C.) et 4, 6,2 (de hastis Martiis, 99 av. J.-C .
Les auteurs en ont conservé une vingtaine d'autres, et il en existe des fragments
épigraphiques ^C. 1. 205: 6, 877, 911, 912). Les deux SC Hosidianum et Votu-
sianum, de 45 et 56, contenant des règlements pour la démolition et la recon-
struction de maisons à Rome, ont été trouvés sur une plaque de bronze à Herculanum
(Mommsen, Acad. de Saxe, 1852, p. 272 . Le SC Ca.s-sianum ou fionianum de 158
ap. J.-C. contient un règlement pour le marché du saltus Beguensis en Afrique, où
on l'a retrouvé (W. 2858). Parmi les décrets municipaux, on peut citer : la lex Pu-
48 LOIS RELIGIEUSES, LETTRES (37).
teolana <h- parieti faciundo de 105 (Wil. 007) ; les deux décréta en l'honneur des
petit-lils d'Auguste, Lucius et Gaius (Wil. 8S3) ; le decretum Lanuvtnum de 133
ap. J.-C, avec le règlement d'un collegium funeraticium appelé collegiuth salu-
tare Dianae et Antinoi (W. 319). Les décréta collegiorum sont également très
nombreux (W. 320, 321, etc.).
6. Décrets ou lettres de magistrats et d'empereurs, généralement sur bronze. Le
plus ancien document de ce genre est un décret de Paul Emile, préteur en Détique
en 189 av. J. C. (W. 2837); puis viennent Yepistola consulum (dite à tort senatus
consultent) ad Teuranos de Bacchanalibus, de 18G (G. 1, 196); la sentence des
deux Minucii, délégués dn sénat, d;ms une querelle de limites entre les Genuates et
les Viturii, en 117 (C. I, 199); la lettre du préteur L. Cornélius ad Tiburtes en 78
(C. 1, 201). A l'époque impériale, ces documents sont très nombreux; un des plus
importants est le décret de Commode au sujet du Saltus Burunitanus, récemment
trouvé eu Afrique (Mommsen, Hermès, 1880, p. 558, et C. 8, 10 570). Du même
genre que ledit de Dioclélien de preliis rerum venalium, contenant une longue
liste de prix pour différentes denrées (C. 5, 801), est la /ex portus de Cirta, en 202
(AV. 2758), un règlement sur l'importation des vins à Rome (W. 2759), etc. Les
diplomata militaria sont aussi des décrets impériaux; le Corpus (III, p. 842) en
contient env. 70, de Claude à Dioclétien1. [Discours de Claude à Lyon, Tac, Ann.
11, 25; Boissieu, Inscr. de Lyon, p. 152; Caillem:r, Congrès de Vienne, 1879,
219.] Un très grand nombre de décrets sur divers sujets émanent des fonctionnaires
des empereurs : tels sont le décret du proconsul L. Helvius Agrippa, de 08, sur les
limites de quelques populations de la Sardaigne (W. 872, a); celui du légat de
Trajan, C. Avidius Quietus, ami de Plutarque, retrouvé à Delphes en grec et en latin
( W. 874) : la sentence d'Alfenius Senecio, subpraefectus de la flotte de Misènc (Momm-
sen, I. N., 2646). Toute une collection de lettres de hauts fonctionnaires romains se
trouve sur le monument de Thorîgny (Renier, Mém. Soc. Antiquaires, t. XXII). Il
faut ranger dans la même classe les tabulae alimenlariae, comme celle des Ligures
Bébiens (W. 2844) et de Yeleia (W. 2845). Pour d'autres instrumenta plus rares
(libellas, interlocutiones), cf. WiL 2840, 100.
Ç. Lois religieuses. La plus ancienne lex templi était le règlement de Scrvius
Tullius pour le temple de Diane surl'Avcntin, mentionné W. 104, 165 (cf. la lex Fani
du temple de Jupiter Liber à Furfo, de 58, W. 105; Jordan, Hermès, 1872, p. 201).
— Listes d'objets appartenant à des sanctuaires ou à la parure de statues (de la
Diana Nemorensis à Nemi (Hermès, 1871, p. 8); d'une lsis en Espagne (Hermès,
1866, p. 545; cf. W. 210, 2756-57).— Sortes émanant de divinités (W. 2822). —
Sur les nombreux Augustea élevés à Auguste et à la déesse Rome, Auguste fit placer
des copies de son testament politique, Index rerum a se gestarum, en latin seule-
ment ou en grec et en latin suivant les lieux. Le meilleur exemplaire, dont un moulage
est au musée de Berlin depuis 1882, se trouve à Ancyre (éd. de Mommsen, 1865-85,
et Bergk, 1875). — Nombreux fragments de calendriers romains (C. 1, p. 295;
Ephem. epigr., 1, p. 55; 2, p. 95^; 5, p. 5, 85; 4, p. 1 et C 6, 2294-2306) ; ca-
lendriers locaux et municipaux (feriale Cumanum, C. 1, p. 310; Capuanum,
I.N., 5571).— Fasti consulares (C. 1, p. 295; Ephem. epigr., I, p. 154; 2, p. 210,
285; 5, p. 11; Hermès, III, p. 93, 267; les fasti sacerdotum , publicorum populi
Romani avec la tabula feriarum latinarum sont donnés dans le VIe vol. du Corpus,
p. 441 ; cf. Hermès, 1870, p. 579). Des documents du même genre, comme X album
ordinis Thamugadensis en Afrique {Ephem. epigr., III, p. 77), et beaucoup de listes
militaires (lalercula, C. 6, p. 651), se trouvent sur des monuments honorifiques,
surtout de Lambèse (C. 8, p. 283 et suiv.). — Actes des frères Arvales, étu-
1. Le 71°, trouvé près de Liège, a été publié par Ceuleneer en 1881.
PALÉOGRAPHIE (39). 49
diés d'aborJ par Marini (1795), et publics complètement par Uenzen (1874).
vj. Documents privés, p. ex. des testaments (W'il. 514, 515, 096), des donations
(de T. Flavius Syntrophus, W. 513; de F. Flavius Artemidorus, W. 310; cf. W. 511,
518;; partant fiduciae, sur bronze, trouve en Espagne (C. 2, 5042); tabulae
ceratae trouvées dans un district minier de Dacic (C. 5, p. 291), à I'ompéi en 1875
[Hermès, 1877, p. 88) ] ; defixiones, en grec, latin ou osque (li/ieia. Mas., 1865,
p. 559; Ballclt. 1806, p. 252; Schiller, Jahresber. [de Bursian] sur l'iiist.
romaine, 1882; Hermès, 1880, p. 588). Ces documents sont généralement sur bronze.
0. Enfin, les inscripliones parietariae Ponipeianae (C. 4; AV. 1951, sq.), et les
diplycha coiisularia, tablettes en ivoire sculptées de la fin de l'Empire, qui parais-
sent avoir été des invitations aux fêtes et jeux donnés lors de l'entrée en fonctions de
magistrats supérieurs (ils contiennent, avec des représentations de jeux du cirque et
de l'amphithéâtre, les noms et souvent les portraits de fonctionnaires). La collection
de Gori, 1759, estauj. incomplète (cf. Jullian, /?. C. 1881, 1, 554, à propos de
W. Meyer, Zwei antike Elfcnbeiatafeln âer Biblioth. in Miinchen, 1879) -. Il
faut distinguer : — 1° Les diptyques consulaires, nés de la coutume que s'imposaient
les consuls, à leur entrée en charge, de distribuer des présents à leurs amis (cf. Code
T/ic'od., 15, 9, 1). — 2° Les diptyques de magistrats. — 5° Les diptyques privés,
généralement à sujets mythologiques.
P. 57, n. 1. — Les Grecs laissent bavarder la pierre, tandis que le génie mâle
et précis des Romains se peint dans leurs textes épigraphiques. Ce qu'on appelle
en langage d'école le trait se rencontre seulement dans les inscr. romaines.
P. 57, n. 2. — Donc, Einleitung zum Lara, Ergaenzen and Datiren roetn.
lnschriflen, 1881. Il existe un bon manuel de Le Blant pour l'épigraphic chrétienne
(1809), auquel sont empruntés en partie les art. Inscriptions dans Martigny et
Smith-Chatham (t. I. p. 841). Les anciens ouvrages de Brisson, De formulis, 1583 3';
Maffei, Ars critica, 1705; Zaccaria, Instituzione antiquario- lapidaria, 1795,
peuvent encore servir. Mais Morcelli, Lexicon epigraphicum, 1819, est surtout fait
en vue de la composition d'inscr. latines par les modernes.
P. 59, n. 1. — Zangemeister avait d'abord reconnu leur authenticité. Voy. sur toute
cette polémique, qui a été fort grossière, Journal des Débats, 0 juin 1870; Aead.
inscr., 11 août 1877; Mommsen, Acad. de Berlin [Monatsbcr.), 1875, p. 405;
Zangemeister, ibid., 1876, p. G5 ; Bullett., 1877, p. 172; 1879, p. 190: Bergk,
Bonner Jahrb., 1875, p. 1. Longpérier a déclaré que si les glandes étaient apo-
cryphes, il ne comprenait pas comment on les avait fabriquées.
§ II. — Paléographie.
P. 59, n. 7. — Sur le livre de Gardthauscn, où les fac-similés font défaut, voy. les
excellents articles de Graux, Journal des Sav., 1881. « Tour avoir sous la main les
éléments strictement nécessaires de la science des mss grecs, il faut, à l'heure présente,
posséder cinqouvrages, outre celuide Gardthausen, à savoir les Exemp/acodd. Graec.
litt. minusc. script, de Wattenbach et Yelsen, 1878), les Schrifltafeln et YAnlci-
tung de Wattenbach 1807), les Abkûrzungen de Lelnnann (1880)4et le vieux mais
toujours indispensable Monlfaucon. » — Supplém. à Gardthausen par Omont.Bibl. de
1. Cf. Caillemer, Rev. hist. du droit, juillet 1877; Boissier, Prom. archéol, 298.
2. Ce travail se termine par la liste des inscr. relevées sur les diptyques. Voy. encore Vil-
lefosse, Gaz. archéol., 1881, p. 117.
5. « Il était docte et a bien écrit; formulas non omnes collegit, relient omnes collegi
et edi selectiores. Brissonius in suo minière capiebat utraque manu. » [Scaliger., 51).
■â. Cf. /î. C, 1880, 2, 40i;Giltbauer, Ueberreste der gricch. Tachygraphie, 1880; Rucss,
Ueb. griech. Tachygr., 1882.
MA.N. DE PHILOLOGIE. APPEND. 4
50 PAPYRUS (41).
l'École des Charles, 1881 ; Vollgraff, Studia palaeographica, 1871 ; Astle, The ori-
a'ni and progrès* of writiug, 1870 ; {fond et Thompson, Facsimiles ofanc. mss.
edited for the Palacographical Society, 1875 et suiv.; Sabas, Specimina cod.
Graec. bibl. Mosouensis, 1803; Tischendorf, Vorwortz. Ausg. des rod. Sinaiti-
cus, 1802, et Anecdota sacra et profana, 1803 ; Zungemeister et Walletibach.
Exempta codd. Latin, litter. majusc. script., 1870-80; Recueil de 100 fac-
similé à l'usage de l'Ecole des Chartes, 1881 (héliogravures avec texte); Léop.
Delisle, Le Cabinet des mss. à la Bibl. Itnpér., 1808-74 ; Vitelli et Paoli, Collez,
forenlina di fac-sim. palcogr. gr.-lal., 1884, sqq. ; Wattenbach, Das Schriflwe-
ten im Mittelalter, 2e éd., 1875; le même, Script. Graec. specimina in usum
scholarum, 1884. Un glossaire des termes paléographiques (français et latin) a été
donné par Jacob, Bev. arch.. 1883, 208 et suiv.
P. 40, n . 4. — Sur les Yolumina d'Hcrculanum, voy. Gardthausen, p. 57, 153, 172 ;
Volumina Herculanensia, 11 vol., Naples, 1793-1855 (t. VII manque); 2 vol.
Oxford, 1824-25; 11 vol., Naples, 1802-76 (pour l'indication des textes de ces
23 volumes, presque toujours mutilés au point d'être inintelligibles, voy. Engelmann-
Preuss, Biblioth. class., I, p. 45) ; Gomperz, Die Herculan. Rollen. dans Zeitschr.
f. d. ôsterr. Gymn., 1865, 1866, 1872; Humpbry Davy, Philos. Transact., 1821,
p. 191 (méthode chimique, peu heureuse d'ailleurs, pour dérouler les volumes) ;
Comparetti, Papiri Ercolanensi, 1880. — Les papyrus des bibliothèques publiques
ont été décrits ou reproduits par Schmidt, 1842, et Parthey, 1849 (Berlin) ; Reu-
vens, 1830, et Leemans, 1842 (Leyde) ; Forshal, 1839, et Peyron, 1841 (Londres);
Lclronne, 1838, Champollion, 1839, Notices et extraits, t. XVIII (Paris)1; Mai,
1825 (Rome); Peyron, 1827, Lumbroso, 1869 (Turin); Petrettini, 1826. Peyron,
1828 (Vienne). Cf. Gardthausen, p. 36; Acad. inscr., 26 mai 1882 (papyrus de
Médinet el-Faris avec la Parabase des Oiseaux); Hermès, 1880, 3e livr. (papyrus
d'un historien (Aristote?) à Berlin); Hermès, 1882 (papyrus avec un lexique de Dé-
mosthène, à Berlin); Wiener Slud., 1883. 1 ; Philologus, t. XLI, 4e livr.; Hhein.
Mus., 1880 (fragments d'Euripide, de Sappho, de la MsIxvîizxyi êss/iûTH, à Rerlin) ;
Karabacek, Der Papyrusfund von El-Fayum, 1882 (à Berlin depuis 1877 ; Si~
tiungsb. Berl. Akad., 1882, p. 897 ; Philologus, 1884, 107 ; Phil. Woch., 1884, 377,
668. L'archiduc Rénier a récemment acheté un papyrus de Fayum avec un fragment
de Thucydide) ; Wessely, Prolegom. ad papyr. Grâce, novam co/lect. edendam,
1883; Cesare Paoli, Il papiro, Inst. de Florence, II2.
P. 41, n. 1. — Cf. Birt, Das antike Buchwesen, 1882 (excellent).
P. 41, n. 2. — Voy. aussi Massmann, Monatsb. de l'Acad. de Berlin, 1850 (ms.
de Vienne à l'encre d'or). En 1880, Gebhardt et Harnack ont découvert à Rossano
en Calabre un ms. grec de l'Evangile écrit à l'encre d'argent sur parchemin pourpre,
orné de 78 scènes du Nouveau Testament et de 40 portraits de prophètes (ve siècle ?) .
Suivant Harnack, les peintures sont antérieures aux mosaïques de Ravenne et à la
Genèse de Vienne. Un fac-similé a paru en 1880.
P. 41, 5. — Une plume en métal à bec fendu a été trouvée dans un tombeau de
Myrina; cf. aussi Bullettino, avril et juin 1880, et Perse, Sat., 3, 10 (Dilutas
queritur geminet quod fistula guttas).
P. 41,6. — Les paléographes appellent les mss, suivant leur forme, oblongu-s,
quadratus. « Les mss de forme carrée sunt bonae notae. » [Scaligeriana.)
1. Admirable publication, avec fac-similé de Th. Dévéria (texte par B. de Presles et Egger).
t. Sur les papyrus d'Homère, voy. J. La Roche, Die llomerischc Textkritik, 186(5, el
V Iliade de Pierron, 2* éd., Préf., p. lu. Ce sont : 1° Trois papyrus du Louvre (Drovelti,
Batissier 1. Batissier 2); 2° Le papyrus de Baukes, le plus grand et le plus beau des
papyrus connus; a" Le papyrus de Barris.
MANUSCRITS EN ONCIALE (41-44). 51
P. 41, n. 8. — Cf. Diels, Hermès, 1822, 377 ; Schanz, Hermès, 1881, 309; Harris,
American Journ. of Philo/., juill. 1883, p. 133. Cobet, Mnémosyne, 1882, a si-
gnalé un passage de Galien (5, p. 655) d'après lequel le uri'^o; se comptait non
par les lettres, mais par les syllabes. Scbanz a émis l'idée que les sti/oi étaient
aussi indiqués pour permettre de retrouver les citations.
P. 43, 2. — Sur les subscriptiones des ms% ci', les remarques très justes de
Scaliger, Scaligeriana, p. 112. a C'étaient des grammairiens qui corrigeaient un
livre, et là-dessus on le copiait. »
P. 45, n. 2. — Sur la tachygrapbie grecque, ouvrages cités p. 49, n. 2 de Leh-
mann, Gillbauer, Piuess; tachygraphie latine par Sclunitz, 34e réunion des philo), alle-
mands (deux systèmes : 1° Sigles ; 2DTacbygr. tironienne, inventée (? ) par Ennius
et développée par Tiron) ; Schmilz, Monum. tachygraph. cod. Parisiens. Latini
2718, 1882; YAessely et Krall, Papyrus tachygraphiques de Vienne, Paris et
Leyde (Wiener Sludieii, 1881,1). Sur la cryptograpbie et les abréviations grecques,
voy. Gardthausen, p. 251 et suiv.
P. 44, 4. — Mss sur parchemin en onciale : 1" Fragment de Ylliade de Milau,
vie siècle (publié par Mai, 1819). 2" Fragment d'un matbématicieu grec (Mai, éd. du
palimpseste d'Ulfilas, 1819). 3° Palimpseste syriaque d'Homère, au Mus. Britannique
(Cureton, h'ragm. of the I/iad, 1851). 4° Dion Cas?ius du Vatican, n° 1288
(Tiscbendorf, Cod. Sinaït., pi. 20). 5U Dioscoride * de Vienne, avec très belles mi-
niatures (Silvestre, Pal. unir., 210). 6" Fronton palimpseste de Milan, avec mois grecs
eu onciale. — Tablettes de cire en onciale au Mus. Britannique (Watlenbacb, Grieeh.
Pafaeogr., p. 8), au cabinet des médailles à Paris, a" 491 (F. Lenormaut, Rev.
archéol., 1852, 8, p. 461), de Pompéi (Mommsen, Hermès, 1877, 88), etc.
P. 44, 5. — Papyrus en cursive, de 160-104 av. J.-C. (Papyrus de Paris, Not. cl
extr., t. XVIII, pi. 54, pi. 17, pi. 18, pi. 39, pi. 12 ; Peyron, Mem. de/la r. Accad.
di Torino, 1827 et 1829; Bocckb, Abhandl. der Akad. in Berlin, 1821). Posté-
rieurs à J.-C. : Papyrus de Paris, pi. 21, 22, 45; Young, Hieroglyphics, pi. 46;
Sehmidt, Grieeh. Papyr. in Berlin, 1842. Cf. Freund, Triennium, t. I, p. 226, et
l'appendice à la p. 40, note 4.
P. 44, n. 8. — Capitale latine : Poème d'Actium [Vol. Hercul., H); Mai, Auclo-
res classici ecodd. Yaticanis, I— I II ; Plauli fragm. ined., 1815; C. G. Millier, De
codd. Vergilii, 1841 ; Pcrtz, Abhandl. de l'Aead. de Berlin, 1847 (fragments pâ-
li mps. de Salluste) ; Abhandl. 1863 (Virgile dit Augusteus).
P. 44, n. 9. — Onciale latine depuis le iv° siècle : Actes du concile d'Aquilée
en 381 (YYaitz, Ueber das Leben des U/fi/a, 18401 ; Tite Live, palimpseste de Vé-
rone (Mommsen, Abhandl. de Berl. Akad., 1868) ; Cicéron, de Bep., palimpseste;
palimps. de Fronton, Gains; Pandecles de Florence; Saint Augustin, sur papyrus
(Champollion, Chartes et mss sur papyrus, 1840).
I\ 44, n. 10. — La cursive, déjà développée, se trouve au n8 et au me siècle sui-
des tablettes de cire, découvertes dans les mines de Transsylvanie (Massmann, Libel-
las aurarius, 1840; Detlefsen, Acad. de Vienne, t. XXII et XXVII) -. En 590, notes
marginales de l'évêque Maximus aux actes du concile d'Aquilée. Au V siècle, papy-
rus de Ravenne (Marini, Papiri diploniatici, pi. 2 ; Mabillon, Diplomatique, suppl.:
Massmann, Gothische Urkunden in Neapel it. Arezzo, 1858). Elle se conserva en
1. « A part l'Écriture, il n'est pas de texte ancien dont il soit parvenu jusqu'à nous plus
de copies en onciale que celui de Dioscoride. La Bibliothèque de Vienne en possède deux
remontant au w* siècle. La conservation de ces vénérables livres s'explique par ce fait que
Dioscoride servit de Codex aux droguistes de Byzance pendant toute la durée du moyen
âge. » (Graux, Escurial, p. 98.)
2. Cf. l'inscription du Moissonneur trouvée à Zama (Arch. miss., 1884, 4* rapport).
52 CRITIQUE VERBALE (45-51).
Italie jusqu'au temps de Frédéric II, — Sur la cursive lombarde, Wailly, Paléogr.,
p. 650.
P. 45, 1. — Sur récriture visigothique, en usage jusqu'au commencement du
xuc siècle, voy. Mérinos, Escuela paleographica, 1780; Ewald et Loewc, Exempta
script. Visigothicae XL lab. expressa, 1883.
p_ 47 j i. — Egger, à propos îles Adversaria critica de Madvig el des Collccla-
nea critica de Cobet, a fait l'histoire de la paléographie et de la critique, Journ.
des Sav., fév. 1880.
P. 47, n. 1. — Robortellus, De arte seu ratione corrigendi antiquorum libros,
1557 (dans Gruter, Lampas, 1747, t. II); G. Scioppius, De arte critica, 1 503 ;
J. Scaliger, De art. crit., 1619; J. Clericus, Ars critica, 1097; Ast, Grundlinien
dergramm. Hermeneut. und liritik, 1808 ; Schleicrmacher, Acad. de Berlin, 1850;
Sauppe, Epist. crit. ad G. Hermannum, 1841; Bûcheler, Philol. Kritik, 1878;
Boeckh, Ueberdie lait. Behandlung der pindar. Gedichte, in Acad. de Berlin
(Àbhandl.), 1865.
p 4gt 2. — « La critique et l'herméneutique sont deux sciences inséparables.
On s'expose à bien mal traduire les auteurs anciens, si l'on n'entend rien à la cri-
tique. On ne peut taire que de médiocre critique et donner que des éditions fautives,
si l'on ne cherche pas à comprendre à fond les textes que l'on publie » (Graux,
R. C, 1880, 2, 184).
P. 48, n. 5. — Application de la critique à l'épigraphie. Muratori avait imprimé :
Vwx[onsuti) V\ïToy\[iinoruni). Orclli (n° 5855) corrigea: Proc(o««m/ï) D(m") An-
ton (t'm'). Mommsen a retrouvé, par un artifice analogue, le texte du monument
de Rimini dont l'original a disparu et qui ne subsistait que dans une copie du moine
d'Einsicdeln. Boeckh etKoehler ont dû restituer ainsi bien des copies défectueuses de
Pocockc, Chandler, Pittakis, etc.
P. 49, n. 0. — Cobet approuve la sentence de Scaliger : Codiccs esse sterqui-
linia. Mais alors peut-on espérer les corriger avec certitude?
P. T>0, n. 1. — Cobet, Mnémosyne, 1880, développe le principe suivant : Lec-
tiones codicum pendent ab opinionibns gramniaticontm. Par suite, ce n'est pas
la forme la plus fréquente qui serait toujours la vraie, mais souvent une forme
isolée qu'un réviseur aura respectée en la laissant inaperçue. Il est certain que les
«rammairiens anciens, éditeurs et réviseurs des textes, n'étaient pas moins systé-
matiques que les éditeurs modernes. — Cardona, philologue espagnol, écrivait au
xvie siècle : « Multos libros videmus manu quidem recenti descriptos, multo tamen
aliis puriores et integriores, quod suit exempla priorum et probatissimorum, unde
quasi e fontibus emanarint. » Wolf dira de même dans ses Prolégomènes : « ]Novilas
codd. non majus vitium est quam hominum adolcscentia ; etiam bis non semper aetas
sapientiam affert; ut quisque antiquum et bonum auctorem bene sequitur, ita bonus
est. » Quant aux bonnes leçons des mauvais mss, ce ne sont généralement que
les conjectures habiles d'anciens réviseurs, qui peuvent cependant avoir consulté une
source aujourd'hui perdue.
p 5l; 1. — La découverte des lois stiehomythiques a permis à Weil d'affirmer
qu'il y a dans Eschyle des transpositions nombreuses, mais presque pas d'interpola-
tions. Les gloses explicatives, dans les poètes, se reconnaissent la plupart du temps
parce que la mesure est rompue. Dans les prosateurs, elles sont certainement très
nombreuses. Le traité inséré par Thucydide, 5, 47, a été retrouvé en partie sur l'Acro-
pole en 1876 (G. I. A., \-, suppl. 46, b) : à la ligne 18, la pierre porte: lùv py xTz^xii
êoxr,, tandis que le texte de Thucydide donne : ■?,•■> no cn.izisa.ii ëoxy (rat; 7ro7£ijtv) l.
1. Sur l'introduc tion des gloses, vey. Heimsoctli, Wiederhersleltung (1er aeschyl. Dra-
men, 1861.
HERMÉNEUTIQUE (51-52). 53
I'. 51, n. 3. — Delatouchc faisait dire à André Chénier : Pauvres chiens et mou-
tons, toute la bergerie, etc. Weil (Jourii. de l'instr. publ., 4 mai 1801) a corrigé :
pitres, chiens et moutons, conjecture que le ras. a confirmée. De même, dans les
éd. de la Fontaine, le vers : On ne guérissait pas la fièvre, on la laissait, a été cor-
rigé avec évidence par la substitution de lassait à laissait (Marty-Lavcaux).
P. 51, n. 5. — Une confusion célèbre de lettres, prises pour des signes numé-
riques, a été corrigée par Ritschl. Suétone dit de Térence : Q. Cosconius redeuntem
e Graecia périsse in mari dicit cum fabulis convertis a Menand.ro. Les mss et les
éditions portaient: cu.h CVIII fabulis. CVIII est une dittographie de CVM =
C VII I; de là cette légende encore souvent reproduite des 108 comédies de Térence.
Dans Sénèque le Rhéteur (Suas., II, 5), au lieu de : Hercule gloriamur D E ope-
ribus caelum merito (de ainsi employé n'est pas latin), Ritschl a corrigé D C ope-
ribus = sexcentis operibus. Cet emploi de sexcenli ne me satisfait qu'à moitié. Je
crois qu'il faut corriger D 1 1, D étant employé avec la valeur numérique du A grec'1 :
duodecim operibus caelum merito.
P. 52, n. 1. — La prononciation aussi doit être considérée. Exemple d'une erreur
d'écriture compliquée d'une erreur de prononciation, vjoîcoj pour é;ia>; [Iph. Au/.,
1596).
P. 52, n. 2. — Rursian (Archaeol. Kritik und Hermeneutik, in Verhandl. der
l'/ulol. Versamml. zu Augsburg, 1802) a bien montré comment les règles de la cri-
tique et de l'herméneutique s'appliquent aussi bien aux monuments figurés qu'aux
monuments littéraires. En comparant entre elles les répliques anciennes d'une même
œuvre d'art, on arrive, comme par la comparaison des mss, à reconnaître les res-
taurations modernes (interpolations), l'aspect primitif de l'œuvre et les diverses
familles de copies. C'est ainsi que l'on a prouvé, à l'aide de l'Apollon Stroganoff, que
l'Apollon du Belvédère tenait dans la main gauche non pas un arc (restauration de
Montorsoli), mais une tête de Méduse. Toutefois, si nous savons comment on copiait
les mss, nous ne savons pas comment on copiait les œuvres d'art ni quelles libertés
les copistes prenaient avec leurs modèles. Si, dans les mss, les erreurs mécaniques ou
involontaires sont nombreuses, tandis que les gloses et les interpolations sont relati-
vement rares, il en est tout autrement dans les copies des monuments figurés où les
modifications volontaires tiennent la plus grande place et échappent naturellement à
l'analyse. Il faut donc montrer beaucoup de réserve dans l'application du précepte
de Brunn : L'archeologo deve guardare le copie délie scullure grec/te col mede-
simo occhio corne il fi/ologo i codici di un autore (Cf. ce que j'ai dit à ce sujet
li. C, 1883, 1,507).
P. 52, 2. — Il y a deux systèmes de traduction : ou bien l'on calque le texte trait
pour trait ^Tacite de Rurnouf, Homère de Leconte de Lisle), ou bien l'on s'attache à
en reproduire la physionomie plutôt que les mots (tra.l. du xvir* et du xvme siècle).
Le premier système, qui défigure souvent les auteurs et donne des entorses à la langue
française, n'est préférable que là où l'on publie en regard le texte original et la tra-
duction. Une traduction littérale, ne pouvant être une traduction littéraire, est
presque toujours une caricature. Yoy. Eggcr, Me'm. du Congrès d'Amiens, 1807 -.
1. A 1 1 = 12, Franz, Elcnt., p. 547.
2. Fortunat vient d'être traduit par Ricquier et Ch. Nisard.
20 mai 1884.
LIVRE IV
L'ART ASTIQUE ET SOK HISTOIRE.
§ I. — Alphabet de l'art.
Page 55, 1. — Cf. Rayet, Gaz. B.-A. 1877, 16, 198. L'existence el la place de
différents membres de l'ordre sont seules déterminées par les nécessités construc-
tives ; la forme a pu varier selon les modèles que l'artiste avait sous les yeux et sa
propre imagination.
P. 55, 2. — Influence des matériaux sur le caractère des œuvres d'art : Perrot,
Assoc. et. grecq., 1879, p. 55; Ilnussmann, Acad. de Goeltingue, 1858; Soldi, La
sculpture égyptienne, 1876.
P. 55, n. 1 l. — Stieglitz, Gesch. der Baukunst der Alton, 1792; Arc/iaeol. der
Baukunst, 1801 ; Gesch. der Bank., 1856; Le Brun, Théorie de l'archit. grecque
et rom. 1807 ; Hirt, Die Baukunst nach den Grunds. der Alten, 1809 ; Gesch.
der Baukunst, 1821-27 (source principale d'O. Millier); Canina, YArchit. antica,
1844; Lohde, Die Archit. der Hellenen, 1862 (résumé commode de Bottiehcr) ;
Krell, Gesch. des dor. Styls, 1870; Penrose, Investig. of the principles of Athen.
archit. 1851 : Kugler, Gesch. der Baukunst, 1854-75 ; Reber, Gesch. der Bau-
kunst, 1866; Fergusson, Historyof archit., 1875 ; Ramée, Hist de l'archit., 1868;
Wagner et Kachel, Grundjormen der antiken klass. Baukunst, 1869; Bûhlmann,
Die Archit. des Alterth. u. der Renaissance, 1875; Smith et Slater, Classic.
Archit. (manuel) 1882; Beulé, Hist. de l'archit. au siècle de Pisistrate (Rev. de
l'Archit. et des trav. publ., 1857 et 1858); Adamy, Architektonik der Hellenen,
1882 ; Arch. der Borner, 1885 ; Donaldson, Architectura numismatica, 1859
('monuments reproduits par les monnaies) ; Bosc, Dict. raisonné d'architecture,
1877 ; Swilt, Encyclop. of archit. revised by Papwoith, 1876; Chipiez, Histoire
critique des origines des ordres grecs, 1876 ; Choisy, L'art de bâlir chez les
Romains, 1876 ; Fergusson, Ancient and mod. archit., 1875 ; Semper, Yorlcs.
iïber Archit., 1859; A. Hauser, Sly/lehre der archilccl. Formen des Alterthums
1. Il y a une 6" éd. de Mauch, Die archit. Ordnungen der Griechen, par Lohde, 1875.
L'ouvrage de Doetticlier, arrivé à sa 3" éd., est célèbre en Allemagne, mais d'une obscu-
rité dérourageante et encombré de métaphysique. Il repousse complètement le système li-
gneux et essaye d'expliquer les formes décoratives des ordres grecs par l'expression de
chaque partie de la construction. Ainsi les cannelures sont destinées à marquer la résis-
tance de la colonne de haut en bas, l'échiné est la réconciliation de l'abaque et du fût, etc.
Chaque élément architectonique a une forme mécanique et une forme artistique, la pre-
mière nécessitée par la statique, la seconde destinée à manifester la fonction de la forme
mécanique. D'où il suit que les formes artistiques ne sont pas des ornements, mais des
signes, qui ne peuvent occuper arbitrairement une place ou uneaulre. Cf. Kavvadias. "E'/./.r,-,.
xaXkntxvl*, 1883, p. 32. A vrai dire, les idées exposées par Boetlicher ne diffèrent pas essen-
tiellement de cdles qu'expose Ch. Blanc dans la Grammaire des arts du dessin, si ce n'est
que Blanc maintient avec force l'origine ligneuse de la construction grecque, théorie qui a
pour elle toute la tradition antique (Paus., 5, 16, 1 ; .ï, 20, 6 ; 6, 24, 9 et Vitruve) et la grande
autorité d'Hittorff (temple d'Empédocle).
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION (53-55). 55
(bon manuel), 1882 l. Voy. aussi les art. d'architecture dans le Dict. de l'Acad. des
Beaux- Arts, 1808 et suiv. (inachevé) et dans le Dict. de Saglio (par Chipiez)2.
Sur l'ornement, voy. Zahn, Ornamente aller Mas». Kunslepochcn. 1809-71 ; An-
tonini, Manuale di varj ornamenti, 1877-81 ; I't'nor, Ornementation de tontes
les époques, 1809 ; Owcn Jones, Gramm. de l'ornement, 1865 ; Ch. Blanc, Gramm.
des arts décoratifs, 1876 ; Racine t, l'Ornement polychrome (peu de choses pour
f'antiq.), 1869; Gerhard, Orna m. Mass. Kunstepochen et Auscrlesene Vcrxie-
rungen, 1843 ; Petrina, Polychrome Ornamentik des k/ass. A/terlhums, 1881;
Hogg, Transactions, 18 i 7 , 179 (origine des ornements floraux) ; Bourgoin, Théorie
de l'ornement, 1873. Sur l'ornementation des vases grecs (géométrique ou florale) :
Milchhoefer, Anfânge der Kunsl, 1883: Dumont et Chaplain, Céramique de la
Grèce, 1883; Hclbig, Anna/i, 1875 p. 221 ; Gardner, Quarlerly rev. 1878, p. 79;
Lenormant, Gaz. archéol., 1879, p. 205 ; Rirch, Man. of ancien! /><>//mj, 1874'
p. 505, 540 ; Gerhard, Bullcttino, 1845 (intorno l'origine délia palmclla) : Conze,
Anfaenge der grieeft. Kunst, in Açad. de Vienne, 64, 505.
P. 53, n 3. — Caryophilus, De anttquis marmoribus, 1743 ; Corsi, Trattalo
délie piètre antiche, 1833; Bclli, Cata/ogo di piètre, 1842. Spécimens des mar-
bres grecs, V.xpc'd . de Morée, Atlas, 2e sér., pi. 8 et suiv. Les statues grecques
archaïques sont en marbre de Paros (Pline, H. N. 56, 14 ; Overbeck, Schriftque//en,
522). En Attique, du temps de Périclcs, le pentélique le remplaça. Le marbre de
Numidie était le plus recherché à Rome, où Lepidus l'importa en 676 U. c. (Cf. sur
les marbres d'Afrique, Delatlre et Villef'o^se, Rev. archéol., niai etjuill. 1881;
Tissot, l'Afrique romaine, t. I, p. 259).
P. 54, 1. Chabat, La brique et la terre cuite, étude historique, 1878—79.
P. 54, n. 1. — Depuis l'époque des Atlales, on trouve souvent, sur une même
rangée, l'alternance de pierres plus grandes et plus petites. Sur les murs grecs :
Gell, Probcstiickc von Stàdtemauern des ait. Griech., 1831 \ Gailhabaud, Mo-
numents, t. I ; Bunbury, C/assical mus., 1845 ; Gerhard. Anna/i, 1829 et 1831 ;
Dodwell, Cyclop. remains, 1834 ; Petit Radel, Rech. sur les monum. Cyclop., 1841
(modèles en liège à la bibl. Mazarine). Sous le nom d'appareil pélasgique on confond
généralement trois modes distincts : 1" appareil cyclopéen ; pierres irrégulières, inter-
stices bouchés par des pierres plus petites (Tirynthe); 2° appareil pélasgique ; gros
blocs taillés de manière à obtenir une surface unie Mycènes) ; 3° système polygonal ;
blocs quadrangulaires, mais non disposés suivant des assises horizontales murs de
l'acropole de Mycènes, près de la Porte des Lions).
P. 54, n. 4. — On trouve le ciment employé dans les soubassements depuis
l'époque des Attales (lumulus d'Attale à Pergame). — Il faut faire attention aux
scellements en plomb des marlires : lorsque le scellement a la l'orme d'un double T,
c'est généralement l'indice d'une bonne époque et d'un travail soigné. — Plombs
employés pour le scellement dans la construction du temple de Milet, au Louvre,
salle Rothschild-Rayet.
P. 55, 1. — Aurès, Etude et compar. des chapiteaux antiques, 1860.
1. Terminologie de i'arçhit. en Grèce (d'après les inscriptions) : Fahricius, I)e archit.
Craeca comment, epigraphic., 1881 ; Der Baukonlràkt nus Delos {Hermès. XVI, 1); Choisy,
T Arsenal de Philon, 1883; les Murs d'Athènes, 1885: V Ërechihéion, 1884. Cf. V,'. 1. (f.,
160 et les commentaires de Bœckfa ; Darc>te, Entreprise de travaux publics chez les
Grecs, 1875. Condition des architectes: Fahricius, op. L Architectes attachés d'une manière
permanente à des édilices, Le Bas et Foucart, Inscr. du Pélop., 163", 168!, 194* ; xii '/=/■-
itxTova Tbv &.O. w»9«rrà|«voM (C. /. .4., II, 525); àfr.iKXTUV a l-\ zà. tsçâ [C. I. A., Il, 405).
2. Le véritable trésor de l'architecture antique est la collection des restaurations, presque
toutes inédites, laites par les pensionnaires de l'Acad. de France à Rome depuis 17S3. Elle
existe à la Bibl. des Beaux-Arts (cataloguée par Vinet, dans le catal. de cette bibliothèque,
n- 1405, Jf. N,, p. 150, jusqu'en 1871). "
56 ORDRES GRECS (55-50).
P. 55, 5. — Sur la signification primitive des triglyphes, Auer, Zeilschrift f.
bild. Kunst, 1880.
P. 55, n. 2. — La hauteur des colonnes ou leur nombre de modules (rapport de la
hauteur du lût au demi-diamètre), la relation entre la hauteur des colonnes et celle
de l'architrave, l'écartement des colonnes ou entre-colonnement, le prolil du cha-
piteau, etc., sont autant d'éléments pour reconnaître l'antiquité d'une construction.
Dans les plus anciens temples de Sélinonle et le temple d'Artémis à Syracuse, le
rapport de l'architrave à la colonne est de 1/2, à Ségeste et à Égine il est de 2/5,
à l'époque attique 1,3, au Parthénon 4/13, à Phigalie 6/19 ; ainsi les proportions
deviennent de plus en plus élancées. (Sur la norme de Semper, qui rend ces pro-
portions sensibles par une construction géométrique, voy. Semper, Der Styl, I, 406 ;
Lubke, Gesch. (1er Arch., 1875, p. 130). — Modules (rapport de la haut, au demi-dia-
mètre] des colonnes doriques : Parthénon, 12 ; Délos, 12 ; Agrigentc (temple de Jupi-
ter), 9 ; Égine, 10 1/2 ; Assos, 10 1/2 ; Théséon, 1 1 ; Phigalie, 11 1/5 ; Némée, 13 ;
Corinthe, 9 ; Pacstum, 10; Sélinonle (grand temple), 10 ; Tlioricus, 11. Les colonnes
de l'arsenal de Philon sont des piliers carrés à très petit chapiteau, ayant 2'2 modu-
les de hauteur. — Entre-colonnements doriques : Cadacchio, 2 1/3 diam. : Parthé-
non, 1 1/5 ; Théséion, 1 1/2; Phigalie, 1 2/5 ; Némée, 1 1/3. — Le prolil du chapi-
teau dorique, lourd et écrasé à l'époque archaïque, se redresse au siècle de Périclès ;
l'échiné, aplatie à Sélmonte, est aussi haute que le tailloir au Parthénon.
P. 55, n. 3. — Prétendue origine égyptienne de l'ordre dorique : Lipsius.
Armait, 9, p. 65 ; Falkener, Mus. ofclass. antiq. 1, p. 87 ; cf. Arch. Zeit. 1863,
p. 143 ; Perrot et Chipiez, Hist. de l'art, t. I, p. 255. La meilleure preuve qu'une
l'orme aussi simple que celle de la colonne dorique peut avoir été trouvée indépen-
damment en des pays divers, est la colonne de style dorique signalée au Mexique à
Tula [Tour du monde, 1881, 2, 296). lleuzey dit très justement, en parlant d'ana-
logies de ce genre entre l'art péruvien et l'art égyptien : « Ces rencontres relèvent
de la psychologie plutôt que de l'histoire; elles ont leur source dans une condition
commune aux peuples des deux continents, celle d être homme... L'unité de la
nature humaine ne se montre nulle part mieux que dans les imaginations du pre-
mier âge, de même que toutes les langues se confondent dans les premiers sons que
prononce instinctivement l'enfant qui s'exerce à parler. » Gai-. B.-A., 1870, 4, 127.)
P. 55, n. 5. — Semper. Der Styl, II, 405, ne voit dans le passage d'Euripide qu'une
fiction théâtrale. Cependant il paraît bien établi que les métopes (le nom l'indique)
ont servi à l'origine de lucarnes.
P. 53, n. 7. — A l'époque romaine, le chapiteau est défiguré par une échine en
quart de cercle souvent décorée d'oves et de flèches. Une astragale saillante termine
la gorge. L'origine des triglyphes est méconnue à tel point qu'on les place même au-
dessus de l'axe d'une colonne, de sorte que l'angle dune façade est formé par une
demi-métope. Les métopes sont souvent remplies par des rosaces. — Des chapiteaux
métalliques sont mentionnés dans une inscription d'IIéliopolis (Waddinglon, n" 1881) :
Capita columnarum duo aerea auro inluminata.
P. 56, 1 et 2. — La base ronde est dite spira ; la scotic s'appelle aussi trochile.
Des astragales servent de traits-d'union entre la scotic et les tores, le tore et le fût.
L'entasis et l'évasement sont moindres que dans la colonne dorique. Nous' savons
par l'inscr. C. I. G., 160, que les volutes étaient peintes et l'œil de la volute doré.
11 y a 24 cannelures contre 20 dans le dorique. — Le coussinet (cymation de Vitruve),
orné de tresses et d'oves, est uni au fût par une astragale composée de perles. Entre
l'abaque et la volute se trouve généralement une fleur. L'abaque est surmontée d'un
petit cou>sinet orné de feuilles. Dans les monuments attiques, abaques et volutes
sont plus hauts que dans les monuments ioniens. 11 n'y a ni mutules ni gouttes,
mais le larmier est souvent orné de deuticules (I'riène) : l'art attique ne les con-
COLOSSES, CHAPITEAUX (56). 57
naît pas. — L'architecture ionique décora avec un soin particulier les antesetles
pilastres, qui reçurent de véritables chapiteaux. Les ornements, d'abord peints,
lurent ensuite sculptés : il est remarquable qu'avec le progrès de Tordre ionique le
champ de la sculpture s'étend, tandis que celui de la peinture diminue.
P. 50, 1. — « La colonne ionique est un support auquel les volutes donnent
l'apparence d'être écrasé par l'architrave. On l'a opposée comme un sup,><iri pa?si/'
ou féminin au support dorique, actif ou mâle, s l.iibke, Gesc/i. (1er Archit., '875,
p L25.
En Asie Apollon Didyméen , il y a deux trochiles très accusés, séparés par une
astragale proéminente et unis au fût par un gros tore. Dans l'fléraion de Samos. il
n'y a qu'un seul trochile, mais d'une grande hauteur : cette exception, qui est la
règle en Âttique, ne reparaît pas dans d'autres temples ioniens. Le tore est souvent
cannelé horizontalement iPriène, Erechthéion . A l'époque postérieure, il reçoit des
ornements divers bandeaux croisés, feuilles, etc.).
Le côté faible du chapiteau ionique, c'est qu'il est désagréable à voir de côté et
l'ait mauvais effet au coin d'une colonuade. Aussi modifie-t-on le chapiteau faisant
angle en lui donnant à l'extérieur deux face», qui, toutefois, en se coupant à l'angle
intérieur, produisent l'apparence déplaisante de deux demi-volutes. Il est probable
que la colonne ionique était réservée, à l'origine, aux temples in antis et prostyles.
Par contre, l'avantage de Tordre ionique sur Tordre dorique, c'est que la sculpture
n'est pas resserrée dans l'espace étroit des métopes, mais peut s'étendre librement
sur toute la frise.
P. 5G, n. -i. — o. Deux architectes asiatiques firent, dans l'ordonnance des temples
ioniques, une véritable révolution. Hermogène supprimait, à Téos et à Magnésie du
Méandre, la rangée intérieure ou double péristyle, doublait presque la largeur des
entre-colonneinenls, substituait aux caissons de marbre les plafonds de bois, enfin
donnait à la base des colonnes un proûl nouveau. Thargélios ('? remplaçait, dans
TAsclépiéon de Tralles, les oves et les volutes du chapiteau ionique par les feuilles
d'acanthe de Callimaque qui. jusqu'à ce jour, n'avaient été adoptées que pour Tordre
extérieur du temple. Scopas. Ainsi se constitua une nouvelle école dont les archi-
tectes romains se firent les adeptes et dont les théories *e retrouvent dans Vitruve. »
Rayet. .Gaz. des B.-A., 1875,15,501.; Cf., sur l'histoire de Tordre ionique en
Asie, le dernier volume publié par la Société des Dilettanti vTéos, Priène, 1881;;
Fcrgusson, Ionian Antiquities, t. IV1; Rayet et Thomas, Mi/et et le golfe
Latmique, 1878 et suiv.
Mélange des ordres grecs dans THéroon d'Empédocle à Sélinonte, le sarcophage
de Scipion, le temple dit de la Paix à Paestum, Tare de triomphe d'Aoste Gaz. B.-A.,
1862, 15, 266 .
P. 56, 5. — L'ordre corinthien est déjà un composite, un style éclectique, puis-
qu'il admet indifféremment l'entablement dorique ou ionique [Vitruve, 4, 1, 2,.
Callimaque, auquel Vitruve en attribue l'invention (c'est-à-dire la généralisation .
était célèbre comme toreuticien ; il est probable qu'on employait depuis longtemps
le type du eh.ipiteau corinthien dans les petits ouvrages ciselés et dans les terres
1. J. Lange, Dct ioniske Kapilels. etc., 1877, pense que le chapiteau io:iique procède d'une
forme égyptienne, non pas des monuments d'architecture, mais des ornements de certains
objets exportés en Grèce, tels que couteaux et miroirs. Les chapiteaux dits proto-ioniques
de Persépolis sont probablement des imitations des œuvres grecques de la côte d'Asie. Ii
nous semble que le chapiteau ionique s'explique pir une conception rationnelle, sans qu'on
ait besoin de recourir à l'hypothèse d'une imitation de la nature : les volutes représentent
l'affaissement du marbre sous le poids de Tarchiteclrave, tandis que l'échiné dorique s'élar-
git pour supporter la corniche, mais ne s'affaisse pas sous elle
58 FRONTONS (57-58).
cuites '. Voy. des exemples du corinlhion à Rome dans Lûbke, Gesch. der Archit.,
Ijg. 183 et suiv.
P. 57, 3. — Chapiteaux historiés: à Eleusis (lions ailés, Gaz. B.-A., 1X02, 13, 275) ,
à Pi«e (Cas. arch., 1877, pi. 29 el 30) ; à Vienne [ihicL, 18X0, pi. 35 et 5G; ; à Salo
nique [Texier et Pullan, Archit. byzantine, p. 140 . Dans le chapiteau historié, les
figures se substituent aux feuillages : cette décoration parait dès l'époque grecque sur
les chapiteaux (Tantes (Milet), et devient très fréquente dans l'architecture byzantine.
P. 57, 5. — Ajustement des tuiles de marbre sur les toits des temples grecs :
Penrose, Principles, p. 17, ch. vi ; Cockerell, Temples of Aegina and Bassae, pi. 7.
P. 57, n. 5. — Portes cyclopécnnes de Tyrintbe ; autres semblables à Samothrace
(Gonze, Heine auf den Insein, pi. 14), Arpinum (Gell, pi. 40). Porte des lions à
Mycènes2. Ramsay en a découvert une semblable en Pbrygie, Journ. Hellen. Stud.,
1882. Entrée de la caverne du Cynlhe à Rélos (Lebègue, Recherches sur Dé/os,
1876). La plus belle porte de l'époque classique est celle de l'Erechlhéion à Athènes5.
P. 58, 2. — Les fouilles d'Olympie nous ont révélé trois nouvelles compositions
de frontons. La comparaison montre les progrès de l'art de la composition en Grèce,
le passage de la symétrie rigoureuse ou symétrie de fait à la symétrie d'effet, qui
admet une liberté plus grande. Voy. Boettiger, Olympia, 1883; Curtius, Abhandl.
de l'Acad. de Rerlin, 1878 (deux frontons de Tanagre, en terre cuite); Curtius,
l'/u/n/. Wôchenschrift, 1881, p. 212; Potticr, Léeythes blancs, 1883, p. 120. Sur la
symétrie, voy. Ch. Blanc, Gramm. des arts décoratifs; Gaz. arch., 1879, p. 246;
Guéioult, Gaz. B.-A., 1881, 23, 541 (explique ingénieusement le besoin de symé-
trie par celui de l'économie des forces); Curtius, Ueber ]Yappensty/ (lions de Mycè-
nes, aigles et sphinx affrontés, etc.), 1874.
P. 58, 5. — Boelticher, der Bypaethraltempel, 1847 ; Tektonik, p. 361 ; Fal-
kener, Ou the Bypaethron, 1801 ; Fergusson, The Parlhenon, 1883* ; Reber, Die
Eypaethralfrage dans Beperlorium /'. Kunstwissenschaft, 1879 et 1880; Breton,
Formes des temples anciens, 1843.
P. 58, 4. Additions. Courbes. — Pcnnethorne, Penrose, Paccard et Burnouf ont
prouvé, suitout par l'étude du Parlhenon, que les temples grecs du temps de Péri-
clès affectaient la forme de pyramides tronquées et que les lignes horizontales étaient
légèrement courbes. Les architectes paraissent avoir cherché à corriger ainsi ce que
les horizontales et les verticales, que l'on ne rencontre pas dans la nature, ont de
lorcément dur et sec. Vitruve recommande de garder une certaine proportion entre
les courbes de la base et celles du sommet d'un monument (3, 4, 95: 5, 5, 8)5.
Loi des rapports simples. — Les anciens, sous l'influence de théories pythagori-
ciennes, établissaient des rapports simples entre les dimensions d'un édilice ; mais,
pour éviter les cotes fractionnaires, ils substituaient à celles-ci les cotes entières les
I. Le plus ancien exemple en marbre du corinthien grec a été retrouvé par les Allemands
dans la palestre d'Olympie; cf. le chapiteau corinthien découvert dans le naos dePhigalieet
publié par l'Expéd. de Horée.
■I. Sclili.'mann, Mycènes, éd. fr., p. 85.
5. Portes monumentales de la Grèce et de l'Italie par Leverton et Donald>nn, 2P pi. —
Porte de tombeau, K.rp. de Morée, 3, pi. 16. — Marteau de porle en bronze trouvé à Capoue,
auj. à la Bibl. .Nation, {Gaz. arch. 1875, pi. 17). — Autre semblable orné d'un buste de
bacchante, Gaz. B.-A. 1839, 2, 110; Catal. Bévil, n°513.
4. Cet ouvrage développe ce que le même auteur a écrit en 1877 : On the temples of
Diana at Ephesus. . . as illustrating the Hypaethrum.
5. Penrose, Principles of Athenian archit., 1851; burnouf, /tei>.'/c l'archit. etdestrav.
publ., 1875; Choisy, Acad. inscr., 24 nov. 18f>5; César Iloma, Courbes du Parlhenon,
Athènes, 18G8; Ilauck, Die subjektive Perspektiv in den horiz. Curvaturen des dor.
Stilfi, 1880. Boelticher (auquel Ziller a répondu) pensait que les courbes sont dues à l'af-
Eussemeot du sol. Ou ne peut contesler maintenant qu elles ne soient voulues.
POLYCHROMIE (58-59). 59
plus voisines. Par exemple, dans l'arsenal de Philon, le développement de la façade
étant de 400 p., la hauteur, 27 p., correspond au quinzième de telle longueur, c'est-
à-dire à 20,666 et, par correction, 27. En outre, ils s'attachaient à rendre les dimen-
sions exprimables par des nombres carrés ou des puissances des nombres (56, 27,
9, etc.). Enfin ils aimaient certains rapports, comme celui de 3 à 4, qui, attribués
aux côtés d'un triangle rectangle, donnent une hypoténuse commensurable = 5. Ces
résultats curieux sont dus à Aurès1.
P. 58, 5. — Les anciens attribuaient à Démocrite l'invention de la voûte* (Sén.,
Ep. 90: Democritus dicitur invenis.se fornicem ut lapidum curvatwa paulatim
inclinatorum medio saxo 'clef de voûte) alligaretur.) L'originalité de l'art romain a
consisté dans la combinaison des colonnes avec les voûtes, mais les premiers exemples
de cette combinaison avaient sans doute été donnés à l'époque alexandrine. Les
Étrusques ont connu la construction en voûte et la construction en colonnade; mais
ils n'ont pas cherché à les réunir. A l'imitation des Étrusques3, les Romains ont
augmenté l'importance Au pronaos (temple de la Fortune virile à Rome), qui devient
souvent une sorte de portique placé devant le temple.
P. 58, n. 7. — On peut poser en principe que la couleur, dans l'art antique, est
le succédané du modelé : ces deux éléments varient en raison inverse. — Cf. encore
sur cette question Kugler, Rleine Sehrifl., t. I, 1853; Semper, Der Styl, 18784.
Boellicher pense que tous les chapiteaux doriques étaient peints, l'abaque portant
des méandres et l'échiné des feuilles renversées. Il a découvert des traces de ces
feuilles sur les chapiteaux du Théséion [Un ter s. auf d. Akropolis, 1863 . — Sur les
stèles funéraires ornées de couleurs, voy. Koumanoudes, "E-iys. Iîtitv/iS.j 1871, pré-
face. — Dans la décoration polychrome, le bleu est du silicate de cuivre (bleu
d'Alexandrie de Yitruve), dont la fabrication fut introduite à Pouzzoles par le ban-
quier Yestorius, ami de Cicéron 3. Le rouge est du cinabre.
Il existe un grand nombre d'antéfixes étrusques coloriées au Louvre, à Pérouse et
Naplcs. Dans les maisons étrusques et romaines, les imbrices et 1rs gouttières
sont terminées par des antéfixes. On a trouvé à Olympie (trésor de Gela) une col-
lection très remarquable de ces ornements polychromes en terre cuite; d'autres du
même genre se sont rencontrés à Athènes et en Sicile. Yoy. Uebcr die Verwendung
von Terracotlen am Geison und Dache griech. Bauwerke, par Dôrpfeld, Grâber,
Bôrmann et Siebold, 1884 ,;.
P. 59, 1. — Boetticher (Tektonik et Philologus, t. XYII et XVIII) s'est efforcé
d'établir une différence entre : 1° les grands temples hypèthres, sans autel, avec une
1. Aurès, Étude du grand temple de J'aestum : Choisy, L'Arsenal rie Philon. Prou a
signalé récemment l'application d'idées analogues dans le tracé des engins de guerre. (La
rhirobaliste d'Héron, .Notices et Extraits des mss, t. XXVI . Cf. Hultsch, Dimensions de
l'Héraion de Samos et du temple de Phigalie, iu Ârcli. Zeit., 1881, 2e livr.
2. L'arc aigu (ogive) se rencontre àNinive, en Silicie, en Inde, à Tirynthe, Thoricos,
Arpinum, Tusculum, Albe; l'arc en plein cintre à Assos, Œuéa en Acarnanie. etc., Voy.
l'art. Arc dans le Dict. de l'Acad. d. B -A.; A. van Lockeren, De l'existence de l'ogive dans
les monum. des temps les plus reculés, G;md, 1839.
3. Sur le temple étrusque, voy. Yitruve, 4, 7, et les restaurations de Semper, Deutsches
Kunstblatt, 1S55, p. 75.
4. Semper est un polychromisle à outrance, Kugler le combat. — Kaoul Rochelle,
Journ desSav., 1836, p. 667; Joncs, An apology for the colouring ofthe Greel; court in
the Cristal Palace, lS.'ii; Petrina, Polychrome Ornamcntik des klass. Allerth., 1881;
Treu, Sollen wir unsre Staluen bemalen? 1881.
5. Ou a trouvé à Pompéi et à Camiros des pains de bleu d'Alexandrie. Cf. Rayet, Gaz.
B.-A., 1870, 14, 258.
6. Anlélixes en terre cuite, Terres cuites de la coll. Campnna, pi. VI et suiv.; Gaz. ar-
chéol., 1883, pi. 31: Gaz. B.-A., 18^0. 21, 227 (600 anlélixes au musée de Capoue); Acin-
court, Hist. de l'art, archit., pi. 22; Mazois, Pompéi, t. I; moule d'Arezzo pour une antéûse,
Gaz. arth.iSIS, pi. 12.
00 THÉÂTRES (59).
image chryséléphantine du dieu, lieux de réunion du peuple dans les fêtes, trésors
et archives des villes (le Parthénon, par exemple), qu'il appelle Agonal-Tcmpel;
2U les temples ordinaires qui sont la demeure du dieu et où la foule n'entre pas,
Cultus-Tempel. Mais celte distinction a été combattue par Julius, Ueb. den Ago-
naltempel, 1874, en ce qu'elle refuse aux premiers le caractère proprement reli-
gieux qu'elle attribue exclusivement aux autres.
P. 59, n. 1. — On a remarqué qu'il y a une différence de quelques degrés entre
l'orientation du Parthénon ditruit par les Perses et celle du Parthénon de Périclès,
différence dont Burnouf a essayé de rendre compte par des considérations astrono-
miques {La légende athénienne, 1871 ; le Parthénon, 1877). — Sur l'installation
djs oracles, voy. Rayetj Milet et le golfe Latmique, 1876 et suiv.
P. 59, 3. — Théâtres. K muegiesser, Die a! te komische Bùhne, 1817 (cf.
Boeckb, Klein. Schrift., V,G7); Witschel, Die tragische Bùhne in Athen, 1847;
Schônborn, Skene der Hellenen, 1858 ; Lohde, Skene de)- Allen, 1860 ; Schneider,
Das attische Theaterwesen (coll. de textes), 1S55 ; Genelli, Das Theater zu Athen,
1818 ; Hoffmann, Die Akustik im Theater der Gricchcn, 1882; Geppert, Altgriech.
Bùhne, 1845;Strack, Griech. Theater, 1&43; Wieseler, art. Griech. Theater, dans
Ersch et Gruber ; Cavvadias, 'Aw/.pxyxl h xû Osxzpu tâî 'Ett^kj/jou, 1881 ;
Benndorf, Beitraegc z. Kentniss des ait. Thcalers, 1875; Sommerbrodt, Scaenica,
1876 ; Breton, Théâtres grecs et romains, 1842 [cf. Koehlcr, Mittheil., 5, 10i{; 5,
135; 3, 229). Les théâtres grecs les mieux conservés sont ceux d'Argos, Sparte,
Mantinée, Mégalopolis, Épidaure (fouillé par Cavvadias), Athènes (fouillé par Strack),
le Pirée, Délos (fouillé par moi), Sieyone, Mélos ; en Asie Mineure, ceux d'fassos, Tel-
mi^sits, Assos, Patara, Téos, Aizani, Pessinunte, Troie; en Sicile, ceux de Syracuse,
Taorminc, Ségeste ; en Italie, ceux de Pompéi, Vérone, etc. '. Théâtres représentés
sur différents monuments, en particulier sur des vases, Gaz-, archéol., 1877, p. 67.
Les théâtres étaient généralement adossés à une colline et en sorte que les specta-
teurs fussent tournés vers la mer. La partie réservée aux spectateurs (xoïlov)
forme en Grèce un fer à cheval. Chaque tribu occupe tour à tour un segment du
cercle formé par les gradins {xsp/.i§ii, ennei). On appelle praccinctioncs, 5taÇ'/)-
lj.cx.zx, les corridors qui subdivisent la co.vea en étages. La thymélé, qui désignait
l'autel de Bacchus à l'époque des chœurs dithyrambiques, parait avoir signifié plus
tard une large estrade et enfin un plancher élevé au-dessus de l'orchestre. Le chœur
entrait par les couloirs (xâpoSot) à droite et à gauche de la scène. La scène était un
édifice rectangulaire avec deux ailes en retour; elle est soutenue, au théâtre de
Bacchus à Athènes, par un mur décoré de sculptures, et deux satyres agenouillés
portent le proscenium. Deux escaliers conduisaient de la scène à l'orchestre2.
Le théâtre romain diffère du théâtre grec en ce que la scène est plus profonde et
que l'orchestre (il n'y a pas de chœur) est occupé par des sièges réservés ; la scène
est ainsi immédiatement contiguë au public. Le théâtre avait pour annexes de
grands portiques, dont la destination était la même que celle de nos foyers . Les
Romains plaçaient souvent leurs théâtres sur un niveau horizontal et non sur le
1. Vitet, Gaz. B.-A., 1861, 11,297, donne la liste des villes où existent des théâtres antiques.
Elle s'est beaucoup accrue depuis par les découvertes des voyageurs.
2. Les acteurs parlent sur le Xoyiïov; le fond est un mur percé, dj trois portes. Sur les
ailes sont deux autres portes censées donner l'une sur Ytigora, l'autre sur la campagne. Les
décors étaient les uns architecturaux, les autres peints. Les machines étaient renfermées
dans un souterrain, Snomnjvtov, très bien conservé à Délos. — Le proscenium était protégé
par un toit faisant saillie entre les ailes latérales (théâtre d'Aspendos, vases peints). Pour
changer les décors, on tournait des sortes de prismes triangulaires dont chaque face por-
tait une représentation particulière (j'ai retrouvé à Délos les pivots de ces prismes). A
l'époque post-classique, ou protège les spectateurs contre les intempéries en tendant un vode
par-dessus le théâtre.
CIRQUES, THERMES (59-60). (il
penchant d'une colline : de là la nécessité d'étayer par d'énormes voûtes les rangs
supérieurs des gradins. (Spécimens des théâtres d'époque romaine : théâtres de Mar-
cellus à Rome, de Pompéi, d'Herculanum, d'Orange, de Catane, de Taormina
[530 pieds de diamètre], de Sessa, de Vérone, de Patara, Aspendos, Myra, etc. ').
Bien que l'art dramatique soit venu à Rome par les Étrusques, les ruines de théâtres
en Étrurie (Faléries, Ferento, Fésulcs) sont probablement d'époque romaine.
[Pour les détails des costumes et de l'exécution, voy. l'appendice à la p. 264].
Monuments choragiques. Ce sont des édicules où le chotège vainqueur consacrait
au nom de sa tribu le trépied en bronze qu'il recevait en prix. Il reste à Athènes,
dans la rue des Trépieds, le monument de Lysicrate, rotonde construite en 554,
le premier exemple d'ordre corinthien, et le monument de Thrasylle construit eu
320, où le trépied était placé sur une colonne2.
P. 59, 4. — L'Odéon construit à Athènes par Périclès a péri, mais il reste celui
de Régilla, construit par Hérode Atticus3. Il y en a d'autres à Acrae et à Catane
en Sicile, à Corinthe et à Pompéi. L'Odéon n'a ni orchestre ni thymélé.
P. 59, 5. — Stades de Messène (avec colonnades) 4, d'Athènes (construit par Ly-
curgue et orné par Hérode Atticus, fouillé par Ziller, 1868), d'Olympie, d'Éphèse,
de Cibyra, de Magnésie, Trallcs, Pergame, Sardes, etc. A l'époque impériale, les sta-
des ont quelquefois servi d'amphitéâtres.
P. 59, 6. — Cirques. Le cirque se distingue essentiellement de l'amphithéâtre
en ce que l'arène y est beaucoup plus longue que large. La sptna était ornée de
bas-reliefs, d'obélisques, etc. L'arène se terminait à une extrémité par un demi-
cercle dont le milieu était un portique élevé sous les gradins par où sortaient les vain-
queurs [porta triumphalis). A l'extrémité opposée, par laquelle entraient les con-
currents, se trouvaient les carceres. Une place d'honneur, pulvinar, était réservée
à l'empereur au milieu du grand côté de droite; vis-à-vis siégeait le préteur qui
donnait le signal (cirque de Maxence, cirque Maxime à Rome). — Bianconi, Dcs-
crïzione dei circhi, 1789.
P. 60, 2. —Art. Amphithéâtre dans le Diet. des Ant. de Saglio ; Maffei, Degli
amfiteatri, 1728.
Amphithéâtres à Rome (Colisée), à Capoue, Pouzzoles, Vérone, Pompéi, Po!a, Nî-
mes, Trêve, Pergame. On pouvait inonder l'arène pour les naumachies.
P. 60, 4. — Thermes5. Le bain jouait un grand rôle dans la vie romaine cf. l'ait.
Balneum dans Saglio) et les thermes étaient installés comme des rendez-vous publics,
avec des portiques, des galeries, des salles pour le jeu de balle, des bibliothèques, même
des galeries de tableaux [Casinos des villes d'eaux modernes). Les parties essentielles
sont: 1° L'apodyterium, où les baigneurs se déshabillent; 2° le caldarium, bain
de vapeur ; 3° le tcpidariwit, bain d'eau tiède ; 4° le frigidarium ou natatio, grande
piscine; 5° Yelaeotherium, salle pour les frictions avec l'huile. Sous Constantin,
Rome possédait 15 thermes (d' Agrippa, de Titus, de Caracalla, de Dioclétien, etc.).
Basiliques. On appela ainsi à Rome une colonnade couverte et ouverte, annexée
au Forum ; c'était le rendez-vous des gens d'affaires et des oisifs et le siège d'un
tribunal. La plus ancienne basilique de Rome iPorcia) fut construite par Caton en
184 av. J.-C. (Plut., Cato »i. 19, 1). La plus célèbre est la basilique Ulpienne de
1. Arnold, Die altrom. Tlieatergebaiide, 1873; Kastorcliis, le Théâtre romain, 'Aôv-vatov, [881.
2. Voy. l'art. Choregia par Krebs, dans Saglio.
3. Restauration par Daurnet, à l'École des lieaux-Arls (fouilles en 1858) ; Tuckermann,
D'as Odeum des Herodes, 18(58.
-I. Expéd. de Morée, pi. 24.
5. Palladio, les Thermes des Romains, puhl. par Houx; Romanis (A. de). Le Terme di
Tito, 1822; Brulloff, Thermes de Pompéi, 1829; Leibnilz, Iitvm. lîdder bei Badenweiler,
1856; Gaillard, Balnéaire de Lillebonne, 1854. Scènes de bains sur les monuments figures
(vases, miroirs), Saglio, t. I, p. 649.
c-2 basiliques, maisons (co-ci).
Trajan. La Bourse de Paris, alors qu'elle était aussi tribunal de commerce, donnait
nue idée assez exacte des basiliques romaines. Les basiliques chrétiennes sont des
églises construites sur un modèle analogue, mais qui ont en outre subi l'influence
des temples hypètlires, et surtout des maisons d habitation romaines où la commu-
nauté primitive s'assemblait ' (Saint-Clément de Rome, ex. de basilique primitive).
La basilique serait nie du développement de l'atrium, d'où l'abside et l'éclairage par
le haut [Acad. de Uni in, 1882.)
P. C0, 4. — Agoras. C'étaient de grandes places, souvent carrées, ornées de co-
lonnades et de statues (Agora à Héraclée du Latmos : Rayct, Mi/et et le golfe Lat-
mique; Agora de Cuide: Newton, Halicarnassus, p. 3(50, pi. 50; A. d'Antiphellos :
Texicr, Asie Mineure, t. III, pi. 191 ; de Délos, D. C. H., 1884, p. 75). Les agoras
romaines ou Fora étaient entourées de portiques. Les boutiques s'élevaient au milieu.
Curtius, Griech. Miirkte, dans Arch. Zeit., 1848 ; Saglioet le Dict. de F Acad, des
li.-A., s. v. Agora; Nichols, The Forum, 1877 ; Michclet, Forum Romànum, 1877.
Monuments civils. Nous connaissons, d'après de nombreux vestiges, la construc-
tion des ports, des quais, des jetées, des digues, des fortifications, etc. Un monu-
ment militaire d'une grande importance, l'arsenal de Philon au Pirée, élevé
vers 346 et détruit par Sylla, a pu être entièrement reconstitué d'après une inscrip-
tion qui en donne le devis (Bull. Corr. Hellén., 1882, p. 541 ; Clioisy, l'Arsenal de
Philon, 1885; Fabncius, Hermès, 1882, 551; Keil, Hermès, 1884, 149; Cohn,
Centrabl. f. Bauwesen, 11,295; Dôrpfeld, Mittheil., VIII, 147). La construction ré-
gulière des villes commence avec Hippodamos de Milet (Erdmann, Phi/ologus, 1882,
2' Hvr.), qui transforma le Pirée en une ville magnifique, divisa Thurium en grandes
rues (ol. 83, 5) et (?) bâtit Rhodes en forme de théâtre (ol. 93, 1). Cf. Millier, Hand-
buch, § 112. Sur les égouls, routes, aqueducs, etc., voy. le livre XI.
P. GO, 5. — AVinckler, Die Wohnhàuser der Hel/enen, 1868; W. Lange, Das
antike griech. rôm. Wohnhaus, 1878; Viollet-le-Duc, Hist. de l'habitation hu-
maine, 1875. Palais de l'époque macédonienne à Pala'litza, Heuzey et Daumet,
Miss, de Macédoine, p. 221. Sur la maison romaine en général, voy. Mazois, Habita-
tions des Romains, 1812 etsuiv., et les nombreux livres relatifs à Pompéi.
P. 61, 1. — Sur la villa d'Horace, il y a trois vol. de Chaupy, 1787, qui traitent
de la villa et d'autres chose (cf. Gerhard, Arch, Zeit. 1858 ; Jullian, Mc'l. de Rome,
1883; Boissier, R. D. M., 15 juin 1883.) Sur celles de Pline, Félibien, 1707 ; Hau-
debourg, 1838 ; sur la villa d'Hadrien à Tivoli, Conlini, 1668 ; BoL-sier, Promenades
archéol.,1878, etc. Cf. Albert, de Villis Tiburlinis, 1883.
P. 61, 3. — L'origine des arcs de triomphe est probablement l'usage d'orner les
portes des villes lorsque le vainqueur y faisait son entrée. Les arcs, généralement
décorés de bas-reliefs et de statues, sont particuliers aux Romains. Le plus beau est
celui de Titus à Rome, 70 ap. J.-C. (Kniglit, 1882). Il y en a d'autres à Rome
même, à l'ola, Bénévent (Rossi, 1816), Ancône, Suse, Rimini, Aosle, Orange, Reims,
Alcautara, Tbéveste, etc. Il reste quelques ruines de l'arc des Fabiens, de l'époque
républicaine [Annal i, 1859, p. 507;. Arc de triomphe surmonté de statues équestres
et d'un quadrige, terres cuites Campana, pi. 89. Cf. Ad. PhOippi, Ueber die rôm.
Triumjihal reliefs u. ihre Sle/lung in der Kunslgesch., in Acad. de Saxe, 1872.
P. fil. 4. — Trésors. On appelle encore de ce nom, d'après une tradition erronée,
les tombeaux en forme de Tholos d'une époque très ancienne2, dont le plus célèbre
1. Guadel. art. Basilique dans Saglio; Bunsen, Basiliken des christl. Roms, 1843, avec
allas de Gutiensohn et Knapp itrad. Ramée, 1872); Zestermaon, Die antik. u. die christ.
Basiliken, 1817; restauration de la basilique Ulpienne par Lesueur, 1877.
->. Ce sont des voûtes construites en encerbell ment, de* tombeaux à coupole. Il y avait
peut-être des colonnes à l'intérieur. Voy. Adler, Arch. Gesellsch. in Berlin, G févr. 1883
(Phil. Woch. 1883, 310j.
TRÉSORS, AUTELS (61). 03
est le trésor d'Atrée à Mycènes {Mittheil.. 4, 177) ». Le trésor de Henidi en Atttque
a été exploré récemment par les Allemands {Bas Kuppetgrab bei Menidi. 1881
On en a découvert d'autres en Laconie près d'Amyclée, à Pharsale, à Orchomène
(trésor des Minyens : Schliemann. Orchomenos, 1882 , à Argos près de Méraiou
{Mittheil.. III. p. 271), de. Ils sont analogues aux tumulus de la Lydie et de l'Étrurie
et probablement l'œuvre d'une même race.
Pyramides. Pausanias en décrit une près d'Argos (2, 25, 7). et il en reste
encore deux dans l'Argolide9 (à Ligourio et à Cenchrées; cl'. Curtius, Pelopon-
nesos, 516) et une en Laconie à Elapbonisi (Curtius, 566). L'existence de ces mo-
nument- en Argolide paraît confirmer la tradition relative à Danaûs, bien que la
bautc antiijuité de ces restes ne puisse être démontrée.
Autels. Le plus célèbre est l'autel des Douze-Dieux au Louvre, publié par
Froelmer, 1870 cf. l'y], 1857). Autel eu forme de deux pyramides se touchant par
le sommet, sur le cantbare de Bernay (Chabouillet, Catal , p. 455). Petits autels en
terre cuite avec reliefs trouvés à l'Esquilin (Dresse!, Aimait, 1880). Curtius, Das
A/lar in Olympia, 1882. Autels antiques à Sienne {Gaz. Arch., 1878, pi. 5 . ;'t
Rhénée (Expéd. de Morée, t. III). Cf. Dict. de l'Acad. des B.-A., pi. 15. Les autels
sont souvent ornés de tètes de béliers, bucrànes, griffons, etc.
P. 61, 4. — Tombeaux. Les tombeaux3 ont affecté des formes très diverses, pré-
cieuses à connaître pour l'histoire de l'art et l'ethnographie autant que pour l'étude
des idées religieuses des anciens4. Tantôt ce sont des cercueils creusés dans le roc
ou le tuf. ou des sarcophages"' enfouis sous le sol ; tantôt ce sont des monument*
funéraires, depuis la simple stèle qui, placée verticalement sur la tombe, indique
le nom du mort, jusqu'au tumulus et au mausolée6. — 1° Chambres voûtées où se
trouvent pratiquées des niches qui reçoivent soit des urnes funéraires {cohunbaria).
soit des cercueils. — 2° Cavernes ornées à l'extérieur d'un portique, comme les tom-
beaux lyciens d'Antiphellos, Telmissos, Myra7, etc., ou sans façade. — 5° Stèles
(rectangulaires ou en forme de colonnes), quelquefois peintes et dorées, placées
verticalement au-dessus du cercueil, portant le nom du mort, des couronnes, des
bas-reliefs funéraires. En Attique, on trouve souvent un vase de forme élancée sculpté
sur la stèles ou même, en guise de stèle, un vase en marbre plein avec inscription
et bas-relief. Les stèles attiques sont surmontées de palmettes avec ornements végé-
taux et décorées de deux rosaces aux deux tiers de la hauteur. Ailleurs les stèles
1. Schliemann en a déblayé un second au même endroit.
2. Expéd. de Morée, II, pi. 55.
3. Dulphi. Tractatus tic seputturis, 1611; Ross, Arch. Aufs. 1855 il, p. 11); Faydeau,
Histoire des usages funèbres, 1856; L'rlichs, Graeber der Allen, 1861 ; Bindsail, Graeb
der Etrusker, 1881 ; Slackelberg, Graeber der Bellenen, 1856; Friedlaeuder, ilonum.
sepulcr. Graec., 1847; Koumanoudes, 'E--.-;z. l--.-J-x?., 1871, préface ; Bacliofeu, Graeber-
tymbolik der Alten, ISo'J; Sacken, Grabfeld bei Hallstadt, 1868 (modèle d'une explora-
tion systématique de nécropole ancienne). Cf. llermaon, Privai alterth., p. 57".t. 383.
4. Les tombeaux des temps héroïques ou pélasgiques sont des voûtes souterraine;' tom-
beaux de Mycènes ou iestumuli [xoXSvok; cf. Aihén. 12, p. 625, sur les tombeaux Phry-
giens; Plut.. Thés., 26. sur les tombeaux des Amazones). Les labyrinthes (Nauplie, Cnosse.
Lemnos) sont aussi des nécropoles (?).
5. Les sarcophages sont en pierre, en marbre, en terre cuite, en briques, en plomb {sur-
tout en Syne .
6. Simples huttes de terre, tombeaux d'Alyalte (Hérod. 1, 93), de Patrocle |/«ade,23,25a,
Cf. Bull. Corr. Hell., 1882, p. 596. Tombeaux communs ou Polyandria, comme celui des
ïhermopyles, Hermano, Lehrbuch d. prit). Alt., § 40.
7. Fellows, Discoveries in Lycia. 1841.
8. Les vases de ce genre ont été trouvés en grand nombre à Marathon, d'où leur nom vul-
gaire de vases de Marathon. Un passage de Démosth., c. Léochar., 18 et 30. l'ait penser que
l'hydrie était placée sur la tombe de personnes non mariées ikoumanoudes, E-. =-:-.. p. 15 .
04 TOMBEAUX (61).
sont des rectangles avec ou sans fronton, de petites colonnes avec un chapiteau très
simple, etc. — 4" Les monuments funéraires ont les formes de pyramides (tombeau
de Ceslius à Rome), de tours (tombeau d'Adrien, auj. château Saint-Ange; tombeau
de Cuecilia Metella), de terrasses (tombeau d'Auguste, à l'imitation d'un hûcher), de
mausolées (tombeau de Mausole à Halicarnassc1). Les twtnuli* se trouvent en grand
nombre dans tout le monde antique, surtout en Lydie, en Et ru rie et en Crimée. A
l'intérieur sont une ou plusieurs grandes chambres sépulcrales dans lesquelles on
pénètre par une porte très étroite dissimulée sous la terre et souvent difficile à
trouver5* De ce genre sont les tiunuli de Sardes [bût le'pé— 1000 collines), ceux des
Attales dans la plaine de Pergame, de Philippopoli, de Kertch, d'Étrurie, etc.
Tue admirable série de tombeaux altiques a été découverte en 1800 au Céramique
à Athènes (Salinas, Monum. sepolcr., 1863; Curtius, Arch. Zeit. de 1872), près de
la porte Dipyle. Tombeau de Tantale près de Smyrne, en forme de mausolée, Weber,
L'Ane. Smyrne, 1880. Les tombeaux de Pétra, en Arabie, sont pour la plupart posté-
rieurs àTrajan (Luynes, Explor. de la mer Morte, I, 285; Renan, Miss, de Phénicic,
p. 793) 4. Tombeaux étrusques (Tarquinii, Voici, Caere, Clusium, etc., cf. Dennis,
Cities of Etruria, 1878, et des Vergers, L'Étrurie, 1862), la plupart du temps
chambres creusées dans le roc, avec ou sans ornementation extérieure : le toit
repose sur des piliers quadrangulaires et les murs sont couverts de peintures comme
les hvpo"ées de l'Egypte. A la Cucumella et ailleurs, le centre du tumulus est occupé
par une tour maçonnée. Les tombes étrusques, lors même qu'il y a une superstruc-
ture, sont toujours placées au-dessous du niveau du sol; il n'en est pas de même
dans le monde grec. Sur les tombeaux de Cyrénaïque, voy. Smith ei Porcher, Trav.
1. La forme du mausolée (pyramide sur soubassement cubique) est très fréquente en
Syrie. Le monument d'Héphestion (itujà, Diod. 17, 115) était un immense bûcher, comn.e
les royi des Césars sur les monnaies.
2. vûua-ca, xoVSvai, amas de terre recouverts de gazon, en forme de cônes.
5. L'entrée du grand tumulus nommé Kul-obn, près de Kertch, ne fut découverte qu'en
1830- on en retira 00 kilogr. d'or. Celle du tumulus d'Altin-oba n'a été découverte qu'en
1832 après de nombreuses tentatives. On n'a pu encore trouver celle de la Cucumella,
près de Vulci, malgré les recherches de Lucien Bonaparte et de Torlonia.
4. Les tombeaux creusés daûs le roc, si fréquents en Orient, ont une grande importance
à cause des caractères architecloniques qu'ils présentent ; mais la difficulté consiste sou-
vent à savoir si telle hypogée à façade dorique dérive du dorique grec ou en est un proto-
type. Pollier (Bull. Corr. Helt., IV, 197) a étudié à ce point de vue beaucoup de tombeaux
archaïques. 11 distingue trois séries : 1° Type archaïque, sans ornementation empruntée
à l'emploi du bois ni du métal, porte trapue et ouverture en cheminée (Délikli-Tasch,
dans la vallée du Rhyndacus; Perrot, Galatie, p. 5 et 6); Doganlu (tombeau de Midas,
Perrot, ibirl., p. 1 1-2); monum. des rois de l'hrygie dans la vallée de IS'acoleia (Texier, p. 58,
59). 2° Formes architecturales imitées de la charpente, généralement orientales : tombeaux
de Telmissos (Texier, pi. 175-76), des Beni-Hassan (Gailbabaud, I), Gébeil (Renan, pi. 27),
Doganlu en Phrygie (Perrot, pi. 146; Texier, pi. 57). Les tombeaux de Kumbet en Phrygie
(Perrot, pi. 7) et d'Aladja en Ctippadoce (Perrot, pi. 35) paraissent avoir subi l'influence du-
dorique grec. 5° Monuments dont le type est emprunté aux formes grecques et gréco-
romaines, la plupart du temps imitations maladroites, car les triglypbes et les chapiteaux
sont découpés dans le roc comme des appliques et ne sont plus des membres portés ou por-
tants : Hypogées de Nca-Paphos, du v" siècle (Potlier, /. ci; Délikli-Tasch à Urgub en Cap-
padoce (Tevier, pi. '.12;; Aiitiplullos (Texier, pi. 197); Gherdek-Kaïn-si en Pbryge (Texier,
pi. 60, 61); tombeau d'Amyntas à Telmissos (Texier, pi. 169); Myra en Lycie (Texier, pi. 225);
Amasia dans le Pont (Perrot, p. 72-80); Aladja (Perrot, p. 12); Manaschka en Phénicie (Renan,
pi. 51); Pétra (Luynes, Voy. Expl. à la mer Morte, pi. il, 47, 48). Dans les hypogées doriques
de iSea-Paphos, Ross (Reis. nach Cyprus, p. 187) voyait un prototype du dorique, Chipiez
(Orig. des ordres grecs, p. 119) un type phénicien du dorique primitif; Cesnola (Cyprus,
p. 223) leur a restitué leur caractère d'imitation. — Tombeaux creusés dans le roc en Grèce,
à Nauplie ("Ad^vatov, 7, 183, et 8, 515), à Spata (ibirl., 6, 167). Tombeaux pclar-giques à
Santorin et à Eleusis (Gaz. archéol., 1885, 220 et 248). Tombeau à Matrensa près de
Syracuse semblable à ceux de Menidi et de Mycènes (Annali, 1877, tav. E).
MATÉRIAUX DE LA PLASTIQUE (01,5). 05
n Cyren., 18041; sur ceux de la Chersonnèse et du Bosphore Cimmérien, Neuroann,
Die Hellencii Un Scythenlande et le Compte rendu de la commission impériale
archéol. de Saint-Pétersb., 1859 et suiv. Tombeaux deTanagre: Lûders, Bullet-
tino, 1874; Martha, Catal. des Terres cuites, préface, 1880; Haussouillier. thèse la-
tine, 1884. Tombeau de Symé, Ross, Arch. Zeit. 1850, 130; de Mégare, Lcnormant,
Gaz. archéol., 1879, p. 51 ; de Sanlorin et d'Eleusis, ibid.. 1885,220, 248. Tombeaux
de Myrina en Éolide : Pottieret Reinach, Bull. Corr. Hellen., 1882, p. 588 et suiv. ;
de Camiros à Rhodes, Loeschke, Mittheilungen d. d. Inst., 1881; des rois du Pont
en Galatie, Perrot, p. 567-71, 581-85. Autres monuments funéraires en Phrygie dé-
crits par Ramsay, Jauni, of Hellen. Stud. 1881 et suiv. -.
A l'époque romaine, sarcophages ornés de bas-reliefs (moins nombreux à l'époque
grecque, cf. Hatz, Arch. Zeit. 1873) 3, tombeaux en forme de temples, pyramides,
tours, mausolées 4, etc. Voie des tombeaux à Ponipéi, colombairc des affranchis
d'Auguste sur la voie Appienne5.
P. 61, 5. — Plastique. Les matériaux de la sculpture sont la pierre et ses va-
riétés, le bois, l'ivoire, les métaux, l'argile, le stuc, la cire. Le bois servit à faire les
plus anciennes statues, plus tard celles des dieux champêtres. L'ivoire fut employé à
l'époque classique en combinaison avec l'or dans les statues dites chrysélépharUines,
dont l'intérieur était en bois6. Les races syriennes employaient l'ivoire comme élé-
ment architectural. Le plomb et le fer sont rares [Ficoroni, Piombî anticlii. 1740.
statues en fer de Tbéod. de Samos (Pans.. 5. 12} j de Tisagoras (Pans., 10, 18); cf.
Pline, 54, 49]. Le plâtre s'employait pour mouler, la cire surtout pour la fabrication
des jouets (voy. l'art. Cera dans Saglio ; Blondel, Gaz. B.-A., 1882. 25, 495).
Le bois servit à faire les plus anciennes statues grecques ( xoana ) et des
ouvrages ciselés comme le coffret de Cypsèle. On lit plus tard des statues en bois
précieux, surtout en cèdre. Les images de Bacchus étaient souvent en bois de
figuier. — L'ivoire a surtout été employé avec l'or dans la sculpture chryséléphan-
tine ; mais on a trouvé un buste en ivoire dans les très anciens tombeaux de Spata
(Bull. Corr. Hellen., II, pi. 18), et les statuettes d'ivoire sont assez fréquentes ù
1. Pacho, Voyage dans la Marmariquc, 1829, pi. 12, 30. etc.
2. Cochet, La Normandie souterraine, 1857; Th. Wright, Anglo-Saxon antiquities (fouilles
de Fausset dans 500 cimetières anslo-romaius. do 17)7-1776), 1858 ; Smith, Inventorium
sépulcrale, 1856; Gerhard, Varietà sepolcrali délia Magna Grecia. bullet. 1829; Schuer-
mans. Sépultures romaines eu Belgique, 1872; Sacken. das Grabfeld von Halls tait, 1868;
Virchow, das Grabfeld von Koban. 1883 ; Undset, das erste Auftrelen des Eisens in Nord-
Europa, 1882 /nécropoles de Villanova, Marzabotto, la Certosa, Hallstatt, Mariarast, etc.);
Hochstetter, die Graeberfunde von Watsch u. St-Margarethen, 1883; Zannoni, Gli
scaii délia Certosa di Bologna, 1871 : Gozzadini, Marzabotto, 1865-71 : Villanova,
[870; terrains Amodiât, 1876; voy. d'autres indications dans l'ouvr. cité d'Undset.
5. L'Institut de Rome avait conlié à Matz (f 1874) la préparation d'un Corpus des sarco-
phages, dont Conze et Robert sont aujourd'hui chargés. — Le Blant, sarcophages chrétiens
d'Arles, 1880 /cf. Cahier et Martin, Nouv. Mélanges, 1875:. Sarcophages eu terre cuite peints
de style grec archaïque, trouvés à Rhodes et à Clazomène (Reinach, fief, arch., 18S5,
I, 248 1 ; Dormis, Journ. of llell. Stud., IV. 1; cf. Atlas du Compte Rendu, 1878, pi. 4 .
Ornements en ivoire d'un sarcophage en bois [ibid. 1867, pi. 1 et 2; cf. Compte Rendu, At-
las, 1866, pi. 6: Antiq. du Bosphore, pi. 81; Chabouillet, Calai. , 5492). Sur les sarcophages
étrusques, Milchhoefer, Annali, 1880.
i. Tombeau de saint Rémy, près d'Arles ; monument des Secundini à Igel. près de Trêves;
pyramide de Cestius à Rome; tombeaux des Plautii à Tivoli, de Cécilia Métella, d'Adrien ;
mausolée de Mylasa (Antiq. Ion., t. Ht; tombeau de Théron à Agrigente.
5. Bianchini, Caméra ed iscriz. sepolcr... scoperte nella via Appia Vanna 1726. 1727.
6. On appelle acrolithe une statue dont les extrémités seules sont en marbre, le reste
(généralement en bois, étant recouvert d'une draperie (Paus. 2, i, 1 ; 6, 24, o), p. ex.
l'Athéné des Platéens par Phidias /Paus., 9, i, 1). Lorsque le coq>s est d'un autre marbre que
les extrémités {Adorante Borghèsc au Louvre), la statue est pseudo-acrolithe.
«AS, LE PHILOLOGIE. — APPEMi. 5
66 MARBRE ET METAL (61,5).
l'époque romaine1. On connaît aussi beaucoup de petits reliefs en ivoire ayant servi
d'appliques sur métal on sur bois 2.
2. Le travail du marbre se faisait comme aujourd'hui : les saillies indiquant la
mise au point sont encore visibles sur plusieurs statues. Si le marbre manquait, on
pratiquait une section plane suivant laquelle on adaptait un morceau complémentaire
(voy. de pareilles sections dans la tête de la Psyclic de Naples, la tête de femme
d'Apollonia en Épire au Louvre, etc. 5). Les Romains employèrent surtout les marbres
de couleur dans les parties rapportées (cuirasses, vêtements) : la polychromie deve-
nait polylithie (rosso antico, nero antico, basalte, granit, syénite). Le poli du marbre
s'obtenait avec la pierre ponce, la pierre schisteuse de Naxos, et quelquefois par un
enduit de cire fondue (y.aûsiç), d'où peut-être la patine inimitable des statues
antiques. Gratter les marbres grecs est un acte de vandalisme.
5. La fonte des métaux est d'origine phrygienne; de là elle passa en Crète, et
fleurit surtout à Egine, Délos et Corinthe*. L'invention de la soudure, xôfàqetç,
ferruminatio, attribuée au Chiote Glaucus, est certainement lydo-phrygienne5. Les
grandes statues étaient fondues par morceaux. Le bronze antique contient générale-
ment de l'étain, souvent aussi du zinc et du plomb. Les statues en bronze sont tantôt
massives6, tantôt creuses, le bronze étant coulé sur une forme en argile (Xt'ySo»,
X«vos). Très souvent, le bronze était doré (chevaux de Venise, Marc Aurèle à Rome,
Hercule dit Mastai)1.
4. Les statues massives en or sont asiatiques et barbares; le plus souvent ce métal
été employé en plaques très minces, coulées, martelées ou repoussées (bijoux
1. Statuette en ivoire d'un acteur tragique, Annali, 1881, Monument}, IX, pi. 15; cf. Gaz.
B.-A., 1806, 182; Chabouillet, catalogue, 5205 et suiv., 5517; l'ulszky, Catalogue of the
ivories in the Mus. ofjos. Mayer, 1850; Encycl. Britann., art. Ivory; cat. Castcllani,
1884, n°» 225-80 ; Gaz. archéol., 1885,117.
2. Annali, 1880. Dufour a découvert à Cuiculum en 1877 l'atelier d'un fabricant d'objets
eu ivoire [Gaz. archéol., 1879, p. 261).
5. Gaz. archéol.. 1877, p. 101; 1879, p. 258; Heuzcy, Rech. sur les fig. de femmes voilées,
p. 9; Bull. Corr. Hellén., 1883, 571. Ces sections ont pu aussi être faites dans l'antiquité
pour rendre une restauration plus facile. — Restaurations faites dès l'antiquité : au Torso,
Friederichs, Bausteine, n°676; d'un groupe de Léda, Hermitage, 548; très nombreuses dans
les vases (Gaz. archéol., 1878, 141); coll. Castellani, 14. — D'autre part, Mérimée remarque
(Gaz. B.-A., 1859, p. 71) que la tète de Mausole (d'Halicarnasse) a été faite à part, et qu'une
statue de 520 av. J.-C, rapportée à Londres par Elgin, garde encore le goujon destiné à re-
cevoir la tête. Cet usage de souder après coup la tète sur le torse devint général à l'époque
romaine.
A.L'airain de Corinthe, mêlai plus précieux que l'or, passait pour avoir été formé en
146, lors de l'incendie de cette ville, par la fusion et le mélange de statues d'or, d'argent
et de bronze (Saglio, ait. Acs).
5. Voy. dans Saglio, art. Caelatura, le peu que l'on sait sur la technique du bronze,
cf. Rochas, Trempe du bronze (fiée, scientif., 1883, 2, 575). Les procédés des anciens étaient
tenus secrets, et Pline, qui les divulgue (53, 29, 50), n'est ni explicite ni clair. La soudure
la plus employée parait avoir été un mélange de plomb et d'étain ; quelquefois on soudait
es métaux avec un alliage de ces métaux mêmes. — Le travail de l'or a été porté à une
grande perfection en Lydie et surtout en Étrurie. Le procédé du granulé étrusque (spé-
cimens au Louvre, salle des bijoux) n'a été retrouvé que de nos jours par Castellani.
6. Statuette d'Apollon trouvée à Taiente, taillée et non coulée en bronze (de Witle, Bull.
Soc. des Antiq., 5° livr., 1880).
7. Cf. plus bas, Polychromie (61, 5, n° 6). D'après l'ausanias, on ne commença à fondre
des statues de bronze en Grèce que vers 516. Ces statues se multiplièrent tellement que
Pline en comptait 3000 à Athènes et autant à Olympie et à Delphes. Beaucoup de nos statues
de marbre sont évidemment des copies d'originaux en bronze, ce qui se reconnaît au tra-
vail des cheveux et des draperies. Sur les bronzes d'art antiques : Guillaume, La sculpt. en
bronze, 1868; Dicl. des B.-A., art. Bronze; Gaz. des B.-A-, 1866,20, 177; 1878,18, 601. Le
bronze d'Egypte est inattaquable à l'oxyde (Catal. I'ourlalès, 565).
TERRE CUITE (01,5). 07
funéraires, objets en or tle Mycèncs). Sur l'origine asiatique des métaux précieux,
voy. Auruni, Argentin», dans Saglîo.
5. Coroplastie. Les figurines en terre cuite, œuvres des coroplastes, sont tantôt
faites à la main (seulement les plus grossières) et complétées par des appliques, tantôt
formées de deux parties rapprochées, une face et un revers, préparées dans des
moules différents1. L'intérieur est généralement creux, et sur le revers est pratique
un trou d'évent (carré en Grèce, généralement circulaire en Asie, bouché après coup
à Smyrne), pour faciliter l'évaporation. Dans les figurines soignées, les membres en
saillie, la tête, les ornements, sont des appliques postérieures : les détails sont
ajoutés à l'ébauchoir. Le socle (manquant dans les figurines en mouvement, qui sont
faites pour être suspendues) est une simple plinthe très mince à Tanagrè. On trouve
des séries de figurines semblables mais de grandeur inégale : cela provient de ce qu'une
figurine plus grande a fourni le moule d'où une autre, nécessairement plus petite,
est sortie (Martha, Catal. des Terres cuites, 1880, préface ; Bliimncr, Terminol. uiicl
Technol. der Gewerbe, I, 112) 2.
Plaques de terre cuite avec bas-reliefs, de l'époque grecque archaïque et de l'épo-
que romaine, quelquefois appliquées comme ornements sur les vases [Bull. Corr.
Ilellén., 1879, 520) ou décorant les murs des appartements3. — Jouets en terre
cuite, figurines avec bras et jambes mobiles4. Imitations (en terre cuite dorée ou
peinte) de bronzes (terres cuites de Smyrne; cf. Reinach, Mél. Graux, 1884), de
fruits, de bijoux, etc. Ces objets étaient destinés à meubler les tombes eu se
substituant aux objets métalliques précieux appartenant aux défunts et que les
survivants voulaient garder. Les bijoux en terre cuite dorée attestent le même esprit
d'économie et de formalisme qui a fait fabriquer tant de bijoux funéraires en plaques
d'or, si minces qu'ils n'ont jamais pu servir à des vivants. L'ombre du mort était
accompagnée, dans la tombe, par l'ombre de ses bijoux.
G. Polychromie 5. Les statues en marbre, en terre cuite et en bois étaient pein-
tes, surtout sur les vêtements et les cheveux. La dorure était employée pour rehausser
les détails de la parure 6 ; l'or s'appliquait sur une couche de minium (traces de mi-
nium et de dorure sur les bandelettes de la sandale de l'Hermès de Praxitèle). Les
statues de bronze étaient souvent dorées entièrement7. A l'état massif, l'or et l'ar-
gent fournissent des ornements (broches, couronnes, fibules, etc.) insérés dans la
matière de la statue s. L'or et le bronze pouvaient recevoir des teintes diverses au
1. Moules de terres cuites, Tudot, Fig. en argile, 1860, pi. 3, 4 et suiv.; Gas. archéol,,
1878, pi. 12; 1881-82, 25; 1883, 7, 69.
2. Bull. Corr. Hellén., 1882, p. 560.
3. Plaques votives trouvées sur l'Acrocorinthe (12 au Louvre, 100 à Berlin); Ravet, Gaz.
archéol. 1880, 101; Gazette B.-A . 1S82, 26, 240; Collignon, Annales de Bordeaux, 1882.
4. Tudot, Coll. de fig. en argile, 1860, pi. 19, 73; Atlas du Compte Rendu, 1877, pi. 6,
n°12; Bull. Corr. Hellén., 1882, pi. 19. Cf. Magnin, Ilist. des marionnettes, 1852; Prou, Les
théâtres d'automates, 1881 ; Gaz. B.-A., 1860,7,185.
5. Boeckler, Die Polychr. in der antik. Sculpt., progr. d'Asclicrsleben, 1882; Treu,
Sollen wir unsre Statue» bemalen? 1884. Couleurs vives sur les statues des frontons
d'Égine, Brunn, Glyptotek, p. 72. Statuette archaïstique entièrement peinte trouvée à
Pompéi (Bullett. 1875, p. 254). Découvertes semblables à Athènes (Rev. archéol.. fév. 1883,
p. 247; 'E^vi^f.,-, 1883, 93). Cf. Arch. Zeit. 1881, 2° livr.
6. Les anciens, aimant les cheveux d'un blond très vif, doraient souvent la chevelure
d'Apollon. Les filles de Balhus avaient les cheveux dorés; la Vénus de SIédicis les avait
rouges. On a trouvé des traces de rouge sur les boucles de la Victoire à la Sandale : ce
rouge servait probablement de base à la dorure. Cf. Bculé, Acropole. I. 257.
7. Vilruve, 3, 2; Pline, 30,8, 19; Dict.de> B.-A., t. 1.385; Schubart, Rhein. Mus.. 15. 91;
Mém. Soc. Antiq.,îG, 98; Uiibner, Hennés, I, 349; Catal. Raifé, 874; bronzes du Louvre,
n° 71; de Witte, Annali, 1868, 208. Les terres cuites de Smyrne sont entièrement
dorées à l'imitation des bronzes (Reinach, Mél. Graux, 1884). Ce sont << les bronzes du
pauvre ».
8. L'argent est souvent incrusté dans le bronze pour distinguer par la couleur les yeux
68 POLYCHROMIE DE LA SCULPTURE (01,5).
moyen de divers alliages ; Plutarque (De aud. poet., 5) parle de la Jocastc en bronze
de Silanion, dont le visage, d'une pâleur mortelle, était coloré par un mélange
argentifère (Cf. 0. Mûller, Handbuch, § 509, 5; Milchhoefer, Anfaengeder Kunst,
p. 140). Les statuettes de terre cuite, surtout de Tanagre, sont généralement
peintes, en rouge et en bleu principalement (Lucien, Lexiph. '22). Les couleurs
sont appliquées sur une couche de lait de chaux servant d'enduit. On a trouvé dans
un tombeau de femme au Pirée quinze coquilles contenant la plupart des couleurs
employées par les coroplastcs (Rayel, Gaz. B.-A., 1875, p. 501); Catal. Rayet,n° 191) ».
Les bas-reliefs en marbre ou en pierre étaient peints 2. Ce qui distingue ces
œuvres de peintures proprement dites, c'est que les tons sont employés purs et que
les ombres ne sont indiquées que par le relief. Le fond était généralement bleu
(Bull. Corr. llell., 1878, p. 92 ; cf. Eurip.. Hypsip., fragni. 2 : ypxmoi tùtioi)-
L'usage de peindre les statues n'a disparu qu'à la Renaissance ; mais, dans l'anti-
quité même, la peinture joue un rôle de plus en plus restreint dans la statuaire à
mesure que la science du modelé et la peinture proprement dite se perfectionnent 3.
7. Nudité des œuvres de la plastique. Draperies. L'art oriental officiel ne pré-
sente guère de personnages nus ; l'art grec archaïque n'admit d'abord la nudité que
dans les statues d'athlètes4, dont le type devint celui d'Apollon et des personnages
virils héroïsés. Les femmes ne sont représentées nues qu'après Périclès ; certaines
divinités, comme Junon, Minerve, Cérès, n'ont jamais été figurées ainsi. Lorsque
Praxitèle représenta le premier une femme nue, il crut devoir placer un vase à
côté d'elle (Vénus de Cnide) pour expliquer et justifier sa nudité par l'idée du bain.
Cette idée fit fortune 5, on se passa bientôt de l'accessoire du vase, et Vénus, les
Grâces, les Bacchantes, sont généralement nues à l'époque romaine 6.
Les draperies 7 sont d'abord raides et conventionnelles, à la façon des draperies
et les dents (de Yv'itte, Bull.Acad. Belg., t. XI, n" 1 ; catal. Pourtalès, 535, 610; Chabouillct,
catal. des camées, 2948; de Witte, catal. Grcppo, n° 216 ; etc., etc.). Les figurines d'argent
ont été quelquefois dorées (calai. Pourtalès, n" 631). Dans les épées incrustées d'or de Mycè-
nes (Mittheil. d. d. Inst. 1882), l'or présente des teintes différentes qui confirment la des-
cription d'Homère, //. 18, 548. — Une tête d'athlète en bronze à Munich a les lèvres do-
rées; un lampadéphore archaïque a les lèvres et les sourcils argentés (O. Mûller, Manuel,
§ 310, 5). Cf. Longpérier, bronzes du Louvre, n0' 10, 11, 60, 69, 93, 237, etc.
1. Blùmner, Technologie, t. II, p. 128.
2. Bas-reliefs coloriés tenant lieu de fresques, Schreiber, Arch. Zeit., 3° livr., 1880.
3. Persistance de la polychromie dans la statuaire d'époque romaine : Minerve du
Varvakéion [Mittheil., 1881); Bull. comm. di Borna, 1877, 148 et 155; Arch. epigr. Mitth.
ausOEslcrr.,\, 72; III, 29; Benndorf et Schoene, Later.Mus., 523; Arch. Zeit., 1881, pi. 7;
lletlner, Bas rom. Trier, p. 27.
4. Les portraits d'athlètes apprirent aux Grecs l'anatomie : ils furent la raison principale
de la grande connaissance que les sculpteurs eurent du nu, et secondèrent les progrès de
l'art en l'obligeant à l'étude de la nature (Duinont, Mou. grecs, 1878, p. 9; Waldstein.
Joiim. of Hellen. Stud., t. 1; cf. Pausanias, 6, 18, 7).
5. On parle de modèles pour les figures de femmes, mais non pour les figures viriles; les
anciens n'en avaient pas besoin, car ils pouvaient étudier le nu dans les gymnases. (Per-
rot, Mélanges d'archéol., 1875.) Les études anatomiques devaient être difficiles, puisque
les premières dissections ne datent que de l'époque des Ptolémées. — Beaucoup de statues
de femmes nues sont appelées à tort des Vénus : ce sont des portraits de courtisanes.
Cf. Gaz. archcol.,\Wn, p. 142; Élite des monum.,4, pi. 12; Chabouillet, Catalogue, 5495.
6. Les anciens artistes, comme Socrate, représentaient les Grâces vêtues (Paus., Baeol.
35). Pour les Grâces comme pour Vénus, le passage de la draperie au nu se fit par l'inter-
médiaire de draperies mouillées. La Vénus que Praxitèle fit pour Cos était probablement
drapée ainsi : c'est également le vêtement de la Vénus Génitrix, qui remonte, croyons-
nous, à un original d'Alcamène.
7. « La draperie est le seul vêtement des peintures héroïques. Le grand art n'admet que
es figures drapées et non les figures costumées. » (Ch. Blanc, Gaz. B.-A., 1863. 14, 18).
Dans l'art grec archaïque, la draperie est subordonnée au corps; le contraire a lieu dans
EXÉGÈSE (61,5). 09
égyptiennes ; la perfection apparaît dans les figures de femmes des frontons du Par-
thénon (surtout le groupe de Cérès et Proserpinc)1. A partir du quatrième siècle,
on trouve les draperies en linge mouillé, accusant toutes les formes du corps, et
où la multiplicité des plis dégénère en manière2. Les draperies romaines sont sou-
vent raides, surchargées de plis arbitraires : le bas du chiton, dans les statues de
femmes, est strié verticalement et semble tuyauté"'. Dans les figures viriles, la dra-
perie ne se compose généralement que d'un vêtement de dessus. A l'époque romaine,
les artistes ont étudié minutieusement les détails des armures, en particulier des
cuirasses des- empereurs.
8. Exégèse4. Il est beaucoup plus difficile d'interpréter un monument figuré
qu'un texte écrit, parce que l'on écrit toujours pour dire quelque chose, tandis que
l'on peut créer des images sans autre bat que cette création même. En outre, l'art
antique a longtemps reproduit, en les perfectionnant et en les enrichissant de détails
nouveaux, des types plastiques très anciens dont le sens était devenu obscur ; de là,
tant de représentations énigmatiques, surtout dans les produits des arts secondaires,
qu'il est chimérique de vouloir expliquer complètement. La genèse des types
favoris de la sculpture est une des tâches les plus difficiles, mais aussi les plus
utiles de l'archéologie comparée. Ainsi Curtius parait avoir montré que le type de
la Vénus pudique, symbole de chasteté et de grâce, dérive d'un type phénicien
représentant la déesse Astarté qui indique, par un geste analogue, les seins et les
flancs dont la fécondité remplit le monde. L'esprit grec a modifié ce type naturaliste
et en a épuré à la fois la forme et l'inspiration.
Dans les œuvres du grand art, les Grecs ont généralement mis en harmonie l'ex-
pression et les détails avec la nature de la figure représentée. Une tête avec les
oreilles gonflées par les coups est une tête d'athlète s ; ce critérium permet toujours de
distinguer un athlète d'un Apollon. Les vêtements sont souvent présentés sous une
forme symbolique et abrégée : le casque tient lieu de l'armure entière (Mars Bor-
ghèse) et un morceau de chlamyde de l'habillement complet d'un éphèbe6.
9. Type grec 7. Le type grec, tel que le font connaître les œuvres de style, est
l'art assyrien. Là où la draperie s'éloigne du corps, dans l'art archaïque, elle est raide et
sans souplesse (Gherardini, Bull. Commiss. municip., 1881).
1. Outre la sobriété, les draperies de l'époque classique ont le grand mérite de révéler
les formes qu'elles recouvrent : Goethe les a appelées spirituellement l'écho multiple des
formes du corps. Cf. Achille Tatius, 1, 1. Iféiizo toï <riina-co; xkzot.-cqov 6 /îxuv.
2. Les draperies collantes (vestes lucidae), très fréquentes sur les vases, sont bien décrites
dans Sophocle, Trachin., 765. Lu mode en commençait de son temps (Victoires de la balus-
trade du temple de Niké Aptéros).
5. Les draperies des statues archaïques (Minerve du fronton d'Egine, Vesta Giustiniani,
Cérès du bas-relief de Triptolème) présentent aussi des plis droits et raides, mais ils sont
beaucoup moins nombreux.
4. La seule méthode sûre, quoique lente, pour interpréter les œuvres d'art, consiste à les
considérer dans la série naturelle dont elles font partie. Cette méthode a été recommandée
et praliquée par Brunn, Gerhard, Longpérier, Dumont, etc. Gerhard écrivait en tête d'un
de ses travaux (Annali, 1851, p. 111) : Monumentorum artis qui unum vidit, nullum
vidit; qui milita vidit, unum vidit. Cf. Dumont, Rev. arch. , 1869, 245; Arch. Miss.,
2" sér., 6, 58.
5. Winckelmann, Mon. inéd., n°62; Rayet, Catalogue do sa collection, n° 1.
6. Sur les différents attributs mythologiques, voy. Otfr. Millier, Manuel, § 548. Dans les pe-
tites figurines eu terre cuite, 'il est souvent impossible de reconnaître si un personnage e?t
un homme ou un dieu : la nuance devait être difficile à saisir pour les Grecs eux-mêmes, qui
représentaient volontiers des personnages héroïsés. Il est probable, comme l'a vu Ross, que
beaucoup de statues rapportées à Apollon ou à Bermès sont en réalité des statues funéraires
cela a même été soutenu pour l'Apollon de Ténéa (Milchhoefer). Cf. Conze, Reisc, p. 19 ;
Stephani, Bull. Acad. Imp., IX, 250 ; Becker, Augusteum, pi. 54 ; Ross, liiselreisen, II, 17
(Mercure d'Andros, à Athènes;.
7. Le texte littéraire le plus important est Adamantius, Physion., c. II. (Mûller, Manuel,
70 PROPORTIONS DES STATUES (61,5).
caractérisé par la presque continuité de la ligne du nez et du (Vont (assez court),
pur le renfoncement des yeux, la saillie du sourcil, la petitesse de la bouche
entr'ouverte, surtout de la lèvre supérieure, la rentrée vive et le méplat presque rec-
tilignedu menton '. Praxitèle et Lysippe accusèrent beaucoup la dépression frontale
(Hermès d'Olympie, Jupiter d'Otricoli) 2. Les pupilles ne sont pas creusées, comme
dans la statuaire des Romains et la nôtre; cela était inutile, puisque l'intérieur de
l'œil était peint ou exécuté avec une substance vitreuse appliquée dans la cavité
ménagée par le sculpteur3. Les cheveux, traités avec une symétrie rigoureuse dans
les œuvres archaïques (rangées de boucles en spirales) 4, indiqués avec liberté et
élégance dans les chefs-d'œuvre, détaillés par Lysippe et son école, présentent à
l'époque romaine beaucoup de complication et de raideur. Les femmes surtout por-
tent des coiffures incroyables qui rappellent les extravagances de notre temps 5.
(liiez les Grecs, les athlètes et les éphèbes seuls portent les cheveux courts : Apollon
les porte toujours longs. Il faut noter encore que, dans le pied, le second orteil
dépasse toujours le premier.
Les œuvres de genre, comme celles de la coroplastie, sont beaucoup plus libres
d'allures ; on trouve déjà, parmi les terres cuites de Tanagre et d'Asie Mineure, des
types tout à fait modernes, au nez retroussé6, aux lèvres sensuelles, aux chevelures
maniérées et capricieuses. Ces « Praxitèle de vitrine » font souvent songer à Clodion
et à Carpeaux.
La hauteur des ligures varie entre 7 et 8 longueurs de tête. On rencontre dans
l'art archaïque, comme à l'époque de la décadence, des figures courtes jusqu'à la
lourdeur ou allongées jusqu'à la gracilité. L'Achille Borghèse, le Sauroctone, le
Faune du Capitole, l'Hermès d'Olympie ont plus de sept tètes ; une des Niobidcs en a
plus de huit. L'Hercule Farnèse et le Laocoon, faits d'après le canon de Lysippe, ont
l'un et l'autre plus de huit tètes7. Ch. Blanc paraît avoir démontré que le canon
égyptien, ou unité de longueur à laquelle on rapportait les autres proportions, est le
doigt médius, contenu 19 fois dans le corps. Les Grecs prenaient pour unité le pied,
contenu 6 ou 7 fois dans la longueur totale s.
§ 555, 2). La beauté n'était pas plus fréquente en Grèce que chez nous (Cic, JV. D., 1, 28,
79 : Alhenis cum essem, e gregibus epheborum vie singuli [fortriosï] reperiebantur).
Cf. Hermann-Blûmner, Privatalierthûmer, p. 51 et suiv.
\. Le type archaïque (frontons d'Égine, Apollous de Ténéa et de Délos) est caractérisé par
les yeux en amande, obliques et à fleur de tète, le nez long et pointu, les coins de la bouche
tirés, le» pommettes très saillantes, le menton pointu, le torse très long, la taille fine et les
hanches fortes, les muscles des jambes trop indiqués. Les têtes sourient d'un sourire stéréo-
typé qui a quelque chose de dur et de moqueur. L'oreille est souvent placée trop haut,
particularité qui se constate aussi dans les têtes égyptiennes.
2. Cf. de Witte, Annali, 1868, p. 208; Arch. Zeit. 1865, p. 15 (Hercule Mastaï, Apoxyomène,
Méléagre, Hermès du Vatican, Mars Ludovisi); Atlas du Compte Rendu, 1875, pi. 7.
ô. Les statues chryséléphautines avaient des yeux en pierres précieuses rapportées.
4. Je remarque la même disposition dans une tête de Bouddha des environs d'Angkor (Tour
du monde, 1871, 79). Hayet (Gaz. arch., 1885, 88) a raison de voir l'origine de cette dispo-
sition dans le travail du marbre à la virole.
5. Krause, Plotina uder die Hnarlrachl, 1858; lioltiger. Sabina, t. I, 158 ; art. Coma
dans Saglio, par I'ottier, Saglio et Albert.
6. Le nez<n;j.i; caractérise les enfants et les satyres (Arist., Probl.,Zi; Physion., p. 125).
Le T.o'j/iù.ov, qui accompagne d'ordinaire le fftpôv, est opposé aux xtlXti 7>eitTà.
7. Vilruve, 5, l, donne un canon dérivé de celui do Lysippe et admet 8 têtes comme lon-
gueur normale du corps.
8. Sehadow, Polyklet oder von clen Maassen, 5° édil. 1877 (50 pi., cf. Guillaume, étude
sur le Doryphore, dans les Monuments de Kayet, 1882); Hochet, Hé m. sur les proportions du
corps humain (dans l'art grec), 1876; Salvage, Anatomie du gladiateur combattant (hoplito-
drome du Louvre), 1812; Audran, Proportions du corps humain, 16*5; Clarac, Mus. de
sculpt., p. 194 (il donne les proportions de i2 statues;: Mathias Duval, Anatomie artistique,
ISSi; Marshall, Anatomy for arlisls, 1878; Harless, Lehrb. der plast. Anatomie, 1876. Des
BAS-RELIEFS (61,5). 71
Le portrait, où la 'beauté est sacrifiée à la ressemblance, ne devint familier aux
artistes grecs qu'à l'époque alexandrine. Les anciens lui demandaient surtout d'être
expressif [Si bonus es pictor, miseri suspiria pinge, Antbol., I, 23, Hiese).
Le plus ancien portrait est la 7e figure assise des Bninchides (Cbarès roi de Tei-
chioussa). On ne peut dénommer les nombreux portraits qui nous restent (entre
autres des Janus, c'est-à-dire deux bustes accolés, comme ceux d'Epicure et de
Métrodore) qu'au moyen des inscriptions, qui sont rares, et des monnaies, qui sont
peu distinctes; aussi l'iconographie est-elle une science des plus difficiles, où le pro-
grès consiste surtout aujourd'hui à se débarrasser d'attributions faites à la légère1.
10. Ronde-bosse et Reliefs2. Les œuvres en marbre se divisent en deux clas-
ses : les statues en ronde-bosse et les bas-reliefs 3. Il n'y a pas de bas-reliefs en creux
(koilanaglypha) comme en Egypte, mais on a trouvé quelques dessins à la pointe
ou graffiti 4. La saillie des bas-reliefs est beaucoup plus accusée que dans les œuvres
similaires de l'Orient ; le relief très peu accusé trahit la bonne époque altique
(Triptolème et les deux déesses à Athènes). Dans les bas-reliefs votifs, la figure est
souvent placée sous un édicule (en particulier Cybèlc ; stèles de Marseille, Arch.
Zeit., 1806, p. 297).
11. Bas-reliefs funéraires. Ces bas-reliefs sont extrêmement nombreux dans tout
le monde grec : l'Académie de Vienne publiera ceux de l'Attique 5. Il y a trois types
présentant des détails très variés : — I. Le banquet funéraire13 (plus de 30*0 exemples),
scène fréquente dans le nord de la Grèce. Un homme couché sur un lit, tenant une
coupe levée ou une couronne; une femme assise sur le lit à côté de lui; devant
archéologues contemporains, notamment Conze, ont voulu, par des mesures exactes, établir
des critères pour l'attribution des statues à telle ou telle école; il ne semble pas que cet
essai soit heureux (Michaëlis, Parthéuon, IX).
1. La grande Iconographie gr. et rom. de Visconti et Mongez (1817-18-29) est auj. presque
hors d'usage. Bernouilli, Rom. Iconogr., I" vol. 1883 (photographies); Foerster, Portrait in
(1er gr. Plastïk, 1882; Schuster, Portr. (1er griech. Philos., 1876; Imhoof Blumer, Por-
traitkôpfe aufrôm. Mûnzen, 1879; Froehner, Médaillons de l'Emp. romain, 1878.
2. Conz.', Ueber dus Relief beiden Grieclwn, Acad. de Berlin, 1882 [Phil. Woch. 1882,
791). Bas-reliefs athéniens datés par les inscr. qu'ils portent, liull. Corr. Hell., H, 56i; 3,
125. Schœne, Griechische Reliefs, 1872.
3. La distinction entre les bas-reliefs et les liants-reliefs, Èxiuira et itMiT-jx». (Athén.,5, 199,
Pline, 25, 45), n'a rien de précis. Le principe à l'époque classique est de représenter toute
partie du corps aussi ronde et pleine que possible : on tient cependant quelque compte de
la perspective, mais sans y sacrifier, dans le dessein de produire l'illusion, la beauté de la
forme et l'eurhythmie. Dans les ligures du Parthénon, les raccourcis trop durs sont évités ; par
contre, il y en a de très sensibles dans les bas-reliefs de Phigalie. Il n'y a presque jamais de
second et de troisième plan, comme dans V Alexandre et Diogène de Puget.
4. Girard, Bull. Corr. Hell., 1880,591 (= Monum. grecs, 1880. p. 15): Lebègue. Hech. sur
Délos, 1876. J'ai moi-même trouvé au théâtre de Délos un Hermès couvert de graffiti spiri-
tuels qui paraîtront dans le Bull. Corr. Ilellén. de 1885.
5. Beriehte provisoires de Conze. Acad. de Vienne, 1874, 1875; Friedlaendcr, de Oper.
anagl., 1847 ; Bavai:,son, Rev. de l'Hist. des Religions, 1880, 2, 5; Benndorf, Mitlheil., 1879,
p. 183; Curtius, Arch. Zeit., 1845, p. 146; lenaer Lileralurz. 1842, n° 246; Schœne,
Griechische Reliefs, 1872.
6. Pervanoglu, Familienmahl nuf Gmbsleinen, 1865; Hollaender. de Anaglyphis qui
cœnamrepraes. dicuntur, 1865;Heuzcy, Gaz. B.-Arls, 1875, 7,511 (image de l'éternel ban-
quet où doivent se retrouver les adorateurs de Bacchus ['?]; Le Bas, Expéd. do Morée, II,
p. 109;\Velcker, Alt. Denkm., II, p. 232; Girard, Bull. Corr. Ilellén.. 1878, p. 75; Stephani,
Mém. de Pétersb., 1S55, t. VIII ; Friinkel, Arch. Zeit. 1875, p. 148. Un mémoire inédit de
Dumont sur ces banquets a été analysé par lui-même, Arch. îles miss., 2" s., t. V, 478; Rev.
archéol., 1869, 254; Bavaisson,.tc<if/. inscr., avril 1875; Mitlheil., IV, 164; Froehner, Terres
cuites de l'Asie Mineure, 1880, p. 13; Pottier, Lécythes blancs, p. 70. Banquets funèbres
dans l'art étrusque, Conestabile, allas du t. IV des Monum. Etrusch.; dans l'art chrétien,
Gaz. archéol., 1880, p. 85: un exemplaire en Grande-Grèce, Gaz. archéol., 1883, 215. Sur le
cheval, Rev. archéol., 1846, p. 214, 545; ibid., p. 84; ibid., 1848, p. 555; Friedlaender, de
Oper. anagl., p. 93.
72 BANQUETS FUNÉRAIRES (01,5).
l'homme couché, une table chargée de mets (où l'on distingue de petits gâteaux de
forme conique semblables aux cônes en terre cuite que l'on trouve dans les tombeaux) ;
de petits serviteurs et de petites servantes portant des vases ou autres objets ; souvent,
dans un coin en haut, une tète de cheval passant à travers la lucarne1. L'origine de
ces représentations est probablement l'usage des nekusia ou banquets funéraires ;
mais la scène a-t-elle lieu sur terre ou aux champs Elysées, ou enfin (c*cst notre
opinion) tantôt ici, tantôt là, tantôt nulle part2? Ces bas-reliefs sont les prototypes
d'autres banquets, où figurent le cheval et le serpent (agathodémon)fet qui sont des
ex-voto à Esculape et à Hygie, représentés comme assis à la table sacrée servie par
les suppliants (Girard, l'Asclépiéon, 1882) 3. La présence du cheval a été expliquée :
1° Par la grande place que tient le cheval dans la vie antique ; 2° Par l'usage ancien
des sacrifices de chevaux ; 3° Par l'hypothèse que le cheval doit transporter le mort
aux champs Elysées. Milchhoefer [Anfaenge derKunst, 1883, p. 55) ayant démontré
que la Harpyc primitive était figurée avec une tête de cheval, on pourrait rapprocher
tes reliefs du monument lycien où l'on voit des harpycs enlever des enfants morts.
Mais la question n'est nullement résolue. 11 est certain d'ailleurs que les reliefs en
question sont des ex-voto aux morts (à Nice, banquet avec l'inscr. "Hàuio; owiOw.z
Ebxolu), EûxoAo; étant une épithète souvent appliquée à Hermès, Arch. Zeit., VIII,
48; Jahresb., 1877, 268). — II. Scènes dites par les uns de séparation, par d'autres
(Ravaisson) de réunion élyséenne, plus vaguement (et plus prudemment) scènes de
famille. A cette classe appartiennent les beaux reliefs funéraires trouvés à Athènes.
Les sujets varient beaucoup : un enfant est présenté à sa mère par une servante ;
une femme assise reçoit d'une servante debout une cassette de bijoux ; un homme
debout donne la main à une femme assise, ou réciproquement *. La distinction des
vivants et des morts est très difficile à établir ; en général, le mort héroïsé est d'une
taille supérieure, et, si c'est un éphèbe, il paraît souvent avec la nudité héroïque.
Suivant l'opinion de Ravaisson, ces scènes se passent aux Champs Elysées, où la fa-
mille entière se trouve réunie par la mort 5. Nous pensons que le lieu de la scène
1. Le cheval est figuré tout entier, p. ex. Zoëga, Bassirelievi, t. I, pi. 11 ; Montfaucon,
Antiq. expliquée, t. III, p. 284.
2. A priori, une même explication ne peut convenir à une longue série de monuments
qui se répètent à travers les siècles ; car les œuvres d'art se perpétuent par la copie, tandis
que l'idée qui les a inspirées se transforme. Prenez un des nombreux tableaux modernes
représentant la Vierge sous un baldaquin entourée de saints et d'archanges, et dites si la
scène se passe sur terre ou au ciel? C'est comme dans la tragédie classique : il n'y a pas
unité, il y a nullité de lieu.
5. Sur la table d'Esculape, les textes principaux sont Marinus^'oc/us, 32; C. I. A., II,
575 b, 1. 18; Stephani, C. R,, 1875, inscr. 5. Cf. Sallet, Asklepios u. Hijgiea, 1878 (Bursian,
Centralblutt, 21 juillet 1879); Weil, Zeitschrift /". Numism., 1880. On a prétendu que.
dans les banquets funéraires, les grands personnages sont Hadès et Perséphone, ou (selon
Birch), Esculape et Hygie (Arch. Zeit., avril-mai 18-49).
4. Souvent aussi une femme, un enfant jouent avec un oiseau, un chien ou quelque autre
animal familier. Cf. Sybel, Sculpturen zuAlhen, 1880, p. IX, X, XI; Lenormant, Gaz.B.-A.,
1867, 22, 26; Curtius, Arch. Zeit., 1845, 146; Jenaer Li/eraturzeit., 1842, n° 246;Reinach,
Mus. de Constantinople, 1882, n"' 175 et suiv. [Attributs (miroir, peigne, cassette, etc.) dans
le champ de ces bas-reliefs : Creuzer-Guigniaut, 491 b; Clarac, pi. 159; Mus. Veron., pi. 47,
49 ; Couze, Reisen; p. 56, note 1 ; Friedlaender, de Op. anagl., p. 27 ; mains supines sur les
stèles funéraires : Raoul-Rochette, Mon. inéd., p. 152; Berger, Gaz. archéol., 1876, p. 118.
Dans les vases, pour remplir les vides, de Witte, Rev. archéol., 1868; calai, l'ourtalès, 265;
Allas de la Comm. Iinp., 1863, 5; 1865, 6.]
5. Ravaisson expliquait le vase de Myrrhine (vase attique en marbre, publié par F. R.,
1876) en admettant que Mercure Psychopompe y conduit Myrrhine vers trois personnages,
dont l'un élève la main avec un geste de joie. Benndorf a combattu cette interprétation en
citant Hégésippe, AnlhoL, 7, 545. Ailleurs, Ravaisson étudie les bas-reliefs représentant un
homme assis sur des rochers au bord de la mer; auprès du rivage est uu navire. On y a vu
des monuments de naufragés. Ravaisson pense que le rivage est l'île des Bienheureux où va
FIGURINES DE TERRE CUITE (61,5). 75
est tantôt la terre, tantôt l'autre monde, le plus souvent indéterminé. — III. Cava-
liers. Un homme à cheval s'élance contre un sanglier, en arrêt au bas d'un arbre
autour duquel s'enroule un serpent. C'est une scène de chasse très fréquente en Ma-
cédoine ; on a supposé que ces reliefs étaient placés sur les tombes des membres
de confréries de chasseurs. Si la scène se passe dans l'autre monde, on peut l'expli-
quer par les chasses élyséennes mentionnées dans l'Odyssée (11, 572) l. Ces reliefs
ressemblent, d'autre part, à des ex-voto au dieu-cavalier thrace, qui n'ont rien de
funéraire, et ont peut-être servi de prototypes aux autres comme les ex-voto à Es-
culape aux banquets.
12. Cette difficulté de préciser le lieu de la scène, et par suite la nature des per-
sonnages, est encore plus grande en ce qui concerne les terres cuites trouvées dans
les tombeaux-. Faut-il y voir des images substituées aux anciennes victimes hu-
maines (Rayet), des objets d'étagère placés dans les tombeaux comme le sont les
va^es et les bijoux de mort (Lùders), des représentations de la vie élyséenne (Ra-
vaisson'j, des ex-voto indifféremment dédiés aux divinités, aux Pénates et aux morts
(Poltier, 5'.' Doit-on penser, avec Rayet, que ce sont des figures de genre, ou, avec
Heuzey, qu'elles représentent le plus souvent des divinités, en particulier Cérès et
Proserpinc? Les jeunes filles jouant avec des osselets, par exemple, doivent-elles
être expliquées comme des mortes se livrant, dans les champs Elysées, aux jeux de
leur âge-' (Heuzey, Acad. inscr., fév. 1877). L'opinion moyenne qu'adopte mainte-
nant Heuzey (préf. du Catal. des terres cuites du Louvre, 1885) 4 se rapproche
beaucoup de la nôtre. Il nous semble que les anciens n'avaient d'autre idée que de
peupler la solitude de la tombe par des images rappelant ce que le mort voyait
autour de lui ; ces images étaient celles de divinités ou de mortels, sans que l'on
puisse donner aucune règle fixe à cet égard, et la sphère où elles se meuvent n'est
pas nettement déterminée. Nous pensons, d'ailleurs, que la plupart des terres cuites
ont été fabriquées spécialement en vue de meubler les tombeaux; les vivants en
possédaient les prototypes, sous forme de bronzes ou de statues diverses, et les pro-
ductions des coroplastes sont à ces œuvres d'art ce que les bijoux funéraires en or très
mince ou en terre cuite dorée sont aux bijoux véritables dont se paraient les vi-
se rendre le mort. De même Achille et Patrocle sont représentés jouant aux dés sous un
palmier de l'Elysée; des Génies ailés emportent un jeune homme vers l'autre monde, etc.
[Acad. inscr.. mai 76 et avril 77). Cette interprétation toute spiritualiste d'un très grand
nombre de motifs de l'art grec a pour elle le passage où Virgile (£n., 6, 640) nous montre
les morts jouissant dans l'Elysée d'une vie conforme à leurs goûts et presque divine.
1. Lorsque le christianisme se répandit en Grèce, les cavaliers thraces furent confondus
avec les saints destructeurs de monstres, saint Georges et saint Démétrius. La piété popu-
laire adressa ses hommages à des représentations païennes dont elle altérait le sens. En
1867, dans l'église arménienne de Plulippopoli, on brûlait des cierges devant un relief de
ce genre (Dumont). De même, Orphée attirant les animaux et les divinités criophores sont
devenus; suivant quelques archéologues, les types chrétiens du Bon Pasteur.
2. Biardot, Explication du symbolisme des terres cuites, l)<7i<ganz toll, aurait dit Boeckh);
Heuzey, Mon. Grecs, 1875-76; Gaz. B.-A., sept. 1875; Lûders, Ballet., 1874; Rayet, Gaz. des
B.-A , avril, juin, jui 11. 1875, août, sept. 1876 ; Froehner, Terres cuites d'Asie Min., p. 21,41,
55; Rayet, Mon. de l'art antique; Cartault, coll. Lécuyer ; Bull. Corr. Hellcn., 1882, 569. La
thèse latine d'E. Pottier traite ce sujet avec beaucoup d'originalité (1883 .
5. Le mort est une divinité à laquelle on fait des offrandes. Le caractère religieux n'est
pas dans l'objet qu'on offre, mais dans la volonté pieuse de celui qui fait l'offrande (fi. C,
1884, 252). Une autre manière de voir, qui assimile ces ligurines aux doubles ou répon-
dants des tombes égyptiennes, ne paraît pas admissihle pour la Grèce (cf. Perrot et Chipiez,
Hist. de l'Art, t. I, p. 24 et suiv.; Perrot, fi. D. il., 5 levr. 1881).
4. Cf. Acad. inscr., 17 nov. 1882 : « Suspendues entre le inonde idéal et le monde réel,
beaucoup de ces ligures restent dans une indécision qui fait une partie de leur grâce. Plus
que personne, je suis d'avis que ce sont choses fragiles et délicates, que la science ne doit
pas loucher d'une main trop dure, de peur de les voir se briser entre ses doigts. »
74 PERSONNIFICATIONS (61,5).
vants. Mais, de même qu'on trouve quelquefois dans les tombes des bijoux véritables,
il n'est pas impossible qu'on y ait placé quelquefois des terres cuites d'une valeur
artistique qui avaient figuré sur les étagères du mort, ou décoré les murailles de sa
demeure terrestre.
13. Tïpes de fantaisie. L'art grec primitif (pélasgique) a reproduit quelques
types mythologiques hideux ou grotesques, comme la Gorgone, les Harpyes (à tète
de cheval?), la Déméter Mélaïua de Phigalie (à tète de cheval), les Centaures1, etc.
Mais l'art grec développé, après l'entrée en scène des Ioniens et des Doriens, a
épuré et humanisé, avec un goût exquis, les créations plastiques qu'il ne pouvait
entièrement bannir de ses œuvres. Les Centaures et les Centauresses sont devenus
dos monstres pleins de grâce, le masque de la Gorgone a pris une beauté sévère
(comparez la Méduse des métopes de Séliuonte avec la Méduse Rondanini à Mu-
nich), les Harpyes ont été figurées comme de belles jeunes filles. Le type charmant
d'Hermès psychopompe correspond, dans les Védas, au chien funèbre Saramêya.
Tour les poètes, Io est une vache, Actéon un cerf : l'art a réduit au minimum leur
nature animale et s;est contenté de représenter, sur des figures humaines, les bois
du cerf et les cornes de la vache. Heuzey parle avec raison de « l'esprit d'euphé-
misme » de l'art grec (Acad. inscr., 17 nov. 1882) ; à cela s'ajoute l'habitude d'in-
diquer plutôt que de développer, de glisser sans appuyer partout où la beauté souf-
frirait d'une insistance indiscrète2.
14. Figures ailées. Archermos représenta le premier la Victoire avec des ailes
(Schol. Arist., Aves, 574). Ces attributs deviennent très fréquents à l'époque clas-
sique et indiquent souvent une pensée religieuse. Les génies ailés se rencontrent
surtout sur les vases à sujets funèbres (eîSoùx des lécythes, symboles de l'âme?) et
dans la série des terres cuites de Grande-Grèce et d'Asie 5. On trouve même dans les
tombeaux de Myrina des quantités d'ailes dorées et travaillées avec soin, posées à
part avec d'autres offrandes. Yoss [Mythol. Briefe, 2) voit avec raison dans les
ailes tantôt la marque de l'agilité corporelle, tantôt de la légèreté morale, tantôt de
l'élan de l'âme vers l'au-delà. Il faut ajouter cependant que dans bien des cas elles
peuvent s'expliquer comme des motifs d'ornementation auxquels il est inutile de
chercher un sens spiritualiste ou religieux.
15. Personnifications. L'allégorie paraît assez tard dans l'art grec (statue de
l'Occasion, Katpôs, par Lysippe) 4 : mais les personnifications de villes, demagislra-
1. Milehhoefer, Die Anfaenge der Kunst in Griechenl., 1885(voy. le chapitre relatif aux
gemmes archaïques). Suivant Schliemann, la liera Boôpis aurait été à l'origine une idole à
tété de bœuf, comme Athéna Glaukôpis une idole à tète de chouette (Schliemann, Ilios,
p. 518-29; Burnouf, Hev. archéol., 1875, p. 406; 1871), p. 429; Lenormant, Gaz. archéol.,
III, 155; Longpérier, Acad. inscr., I" mai 1874; Max Millier, Academy, 10 janv. 1874).
Exemples d'oeuvres d'art grecques avec des figures humaines à têtes d'animaux, Lenormant,
Gaz. £.-A.,1875, 12, 514.
2. La manière dont les Grecs ont traité le pelvis, comparée à ce que l'on voit dans l'art
oriental et étrusque (voy. les miroirs gravés) est singulièrement instructive; nous ne
pouvons que l'indiquer ici.
5. Benndorf, Gr. und sicil. Vasenbilder ; Stackelherg, Graeber der Hellenen ; Bull. Corr.
Ilellén., VI, 578. Ames représentées par des Génies ailés dans une nfoOso-iç, Benndorf, pi. 14,
">; cf. Stackelherg, pi. 48; Polder, Lécythes blancs, pi. 2 (authentique?) et 4. Calchas ailé
(Amh. Zeit. 1845, 155); trépied ailé (Micali, pi. 94); Bacchus ailé (Braun, Gefliigelter Dio-
nysos, 1859); ArtémiS ailée (Froehner, vases du prince Napoléon, 1). Cf. Gerhard, Uebev
die Fliigelgeslalten, 185'J (i\iké. etc.; réimprimé Akad. Abhandl. I, 157); influence asia-
tique sur la représentation d'Eros avec des ailes, Gerhard, Akad. Abh., 2, 67, 87; Lang-
behn, Fliigelgestalten des altgr. Kunst, 1X82 ; cf. Gaz. arch., 1SS0, p. 11 ; Bull. Corr. Hell.
(Artémis ailée ou Victoire), 5, 595. Fig. ailées de fantaisie : Chenavard, Voy. en Orient,
pi. 26; atlasdela Comra. Imp. 1867, 2,50; Gerhard, Akad. Abh., pi. 9 (ailes recroquevillées).
4. Overbeck, Gesch. der Plastik, 1882, t. 2, 107. Sur l'emploi de l'allégorie dans l'art,
Hugo Blumner, Laukooii-Studien, 1881.
CARICATURES (61,5). "35
tures, etc., sont fréquentes dans l'art attique, et l'art hellénistique produisit en grand
nombre des personnifications de cités sous la forme de femmes lourrelées (p. ex.
l'Antioche d'Eutychide) . A l'époque romaine, la Concorde, l'Abondance, la Fortune,
Spes, sont très souvent représentées par la statuaire. Eùvouta, 7raiot'a, eùoac/zov'a
personnifiées, Stackelberg, Graeb. der Hel/enen, pi. 29; Démos et Eutaxia, sur
des bas-reliefs attiques. Le Bas, n0î 57 et suiv.; cf. Paus., 1, 5, 2 ; 1, 1, 5, et Pline,
55, 69 (Démos) ; Mionnet, 4, p. 516 ; Scboene, Griech. Reliefs, n° 52, 94 (Démos et
Boulé); Arch. Zeit., 1845, pi. 55, p. 129. Personnification de rs'j-rr,, Exp. de
Morée, pi. 90; personnification d'îùoai(uovtx, Tzcwounix, ûyt'eia, Gaz. arch., 1870,
p. 21 ; Lenormant et de Witte, Élite des monum., 4, 84. L'hpù. o^yxir/ros figure sur
les monnaies de la province d'Asie. Cf. Miiller, Bandbuch, p. 405, 4. Personnifica-
tions de villes sous la forme île leurs divinités protectrices, Lenormant, Gaz. arch.,
1875, p. 54 ; 1877, p. 82 * ; personnifications géograpbiques, ibid., 1876, p. 55. Saint
Jérôme (t. III, p. 418, éd. de 1704) dit que Rome est adorée dans plusieurs mai-
sons sous la forme d'une statue de Tutcla ; cf. Robert, le Culte de Tutela, Mém. de
la Soc. arche'ol. de Bordeaux, t. IV, 1-8 : Gaz. arch., 1879, p. 211. La tète de Rome
se trouve sur les anciennes monnaies de la Rép. ; on commença à élever en Asie
Mineure, au u" siècle av. J.-C, des statues à la déesse Rome. Cf. en général Wes-
termann, Acta Soc. Graecae, I, 161 ; Engelhard, De Personnificationibus in
pocsi atijuc arte Roman., 1882 -. Un travail d'ensemble sur les personnifications dans
l'art reste à faire ; cf. Gerber, Naturpersonnifieation in Poésie und Kunst, 1885.
16. Caricatures, genre. 'VYieseler, Theatergebânde , 1851: Annali, 1855»
p. 51 ; 1871, 97; Panofka, Acad. de Berlin. 1851 ; Lenormant et de Witte, Monum.
cérarnogr., I, 95 ; Cbamplleury, Essai sur la caricature antique. 1867 ; Gebhardt,
Essai sur la peinture de genre, 1809 ; Wright, Ilist. de la caricature, trad. Sachot,
1878 (superficiel) ; Parton, Carie, in ail tintes, New-York, 1877. Perrot (Monum.
grecs) pense que de même que les figures en marbre ont pour origine les œuvres
d'Homère et des Tragiques (Hérod., 2, 55), les caricatures dérivent de la comédie
et du drame satirique. On en trouve le germe dans la description qu'Homère fait de
Thersite [IL, 2, 216; cf. Dôderlein, Verh. der Philo/. Vers., zujena, 1846, 62).
Les statues dites de Thersite [Arch. Zeit., 1855, 49; 1866, 155; 1870, 57) etd'Ésope
(Visconti, Iconogr., pi. 12, 1) sont de véritables caricatures. On a trouvé à Pompéi,
en 1882, une caricature du jugement de Salomon : on connaît la caricature du Christ
au Palatin (Manuel, p. 59, n. 5j5.
Sur les œuvres de genre dans l'art antique, cf. encore Heydemann, Eeroisirte
Genrebilder auf bemalten Vasen, dans les Comment, in hon. Mommsenii, p. 165
(cf. Gaz. archéoL, 1879, 156) ;Jahn, Acad. de Saxe, 1848: Stephani, Compte rendu,
1865, 56, et la bibliogr. relative aux terres cuites grecques (en particulier Bull.
Corr. Hellén., 1882 et suiv.).
17. Évolution des types. Il s'agirait de savoir : 1° comment les anciens ont modifié
les types antérieurs en les reproduisant (Dumout. Rev. arche'ol., 1870. 282; Ste-
phani, Compte rendu. 1864, 185); 2° comment ils ont copié les œuvres de la sta-
tuaire sur les médailles et les gemmes (Lenormant. Gaz. arch., 1880. 81) : 5° si les
peintres et sculpteurs se sont conformés aux récits des poètes, ou plutôt, comme le
dit Stephani contre Welcker, à des traditions populaires que les poètes modifiaient
t. Chabouillet, Catal. des camées, 2917, 2918, 5052, 3055; Caylus, Recueil, 2, pi. Hl et
113; Gaz. archèol., 187S, p. 85.
2. Provinces vaincues personnifiées. Arch. Zeit., 1846,78.
5. Une classe distincte et très nombreuse est celle des figurines licencieuses, dont beau-
coup s'expliquent par la corruption des mœurs, mais dont un grand nombre aussi avaient
pour but de détourner le mauvais œil, le reXoToyet l'â-coxov passant pour des inoxfônaia (pro-
phylactères). Cf. Pollux, Onom., 7, 108; Stephani, Compte rendu, 1865, p. 195; Gaz.
archéoL, 1879, p. 140; Jahn, Acad. de Saxe, 1855 (sur le mauvais œil).
76 HISTOIRE DE L'ART ANTIQUE (61,5).
plus librement (Stephani, Compte rendu, 1864, p. 206) *. Ces questions sont de celles
auxquelles on ne peut encore répondre définitivement. L'ancien art grec s'est beau-
coup inspiré de l'Odyssée (Boite, De monum. ad Odijss. pertinent., 1881), peu de
Y Iliade. Les vases à figures noires reproduisent des légendes dont les textes litté-
raires ne l'ont pas mention. L'opinion de Stephani s'appuie sur cet argument fort
juste « que les poètes ont plus de liberté que les artistes, lesquels peuvent craindre
de n'être plus compris dès qu'ils modifient la tradition populaire. » Sur la transfor-
mation des types par imitation, il y a des remarques justes de Milchboefer dans le
Parnassos de 1880 (Bacchante couchée, prototype de l'Hermaphrodite Borghèsc). De
même, les plus anciennes statues criophores paraissent représenter des sacrificateurs.
Non seulement les Grecs n'ont pas toujours compris les œuvres d'art venues de
l'étranger (cf. Heuzcy, Acad. inscr., 17 nov. 1882, qui considère la Vénus funé-
raire des Grecs comme l'imitation d'une statuette virile égyptienne mal comprise),
— mais ils ont souvent interprété à faux, en s'attachant plus à la forme qu'à l'es-
prit, les productions de leur propre art antique (cf. Clermont-Ganneau, Mythologie
iconologique, 1880; Milchboefer, An fange der Kunst, 1883).
§ II. — Histoire de l'art antique.
P. 61, n. 5. — Pour les recueils de monuments, nous renvoyons au liv. II et à
l'app. où il est traité des musées. La bibliogr. de l'architecture a été donuée plus
haut (p. 54). — Archéologie de l'art en général (cf. l'app. à la p.52,n.2)2: Jahn,
Ueberdas Wesen... der arch. Studien, 1848; Overbeck, Uebcr System, der Arch.
Kunst, 1855; Gerhard, Ueber Arch. Samml. und Stud., 1860; Conze, Ueb. die
Bedeut. der klass. Archéol., 1869; Slark, Kunst u. Kunslirissensch. aufdeut-
schen Universit., 1875; Delaborde, Arch. et art, R. D. M., mars 1875; Dumont,
Rev. archéol., 1874, 57; Newton, Essays, p. 1; Marina, l'Archéologie, 1880;
Ch. Lenormant, Article Archéologie dans YEncyl. du xixe siècle ; Michaëlis, Ueb.
die Entwickel. der Archâol. in unsrem Jahrh., 1881.
Recueils de monuments : Caylus, Recueil d'antiquités, 1752-1767; W'inckcl-
mann, Monum. antichi ined., 1767; Millin, Monum. ant. inédits, 1802-6; Galerie
mythol., 1818; Hirt, Archâol. Bilçlerbuch, 1805-16; Yisconti-Mongez, Icon. gr. et
rom., 1817-24; Raoul-Rochette, Monum. inéd., 1828; Conze, Yorlegcblâtter f.
archâol. Uebungen, 1869; Benndorf, même titre, 1879; Seemann, Hist. de l'art
en tableaux, 1880 (bon marché) ; Launitz, Wandtafeln zur Veranschaulichung
der ant. Kunst, 1881 et suiv.; Welcker, Alte Denkmaeler, 1849-64 5.
Ouvrages sur l archéol. de l'art : Winckelmann, Gesch. der Kunst des Alterth.
1764 (Irad. italienne augmentée) 4 ; Heyne, Ahad. Vorlesung. iib. die Archâol., 1822 ;
1. Cf. Panofka, Dichterstellen und Bildwerke, Acad. de Berlin, 1856; Spence, Polyme-
tis, 171" ; Blûmner, éd. du Laocoon de Lesslng, 1876.
2. « Expliquer les monuments par les textes et les textes par les monuments, tels sont à
la fois la vraie méthode et l'objet de l'archéologie. » (Lenormant, Gaz. arch., 1878, p. 22.)
L'archéologie de l'art est l'étude du beau dans l'antiquité; comme le beau est l'âme même
de la civilisation grecque, l'archéologie de l'art ancien se confond presque avec l'archéo-
logie proprement dite.
3. Ouvrages plus rares : L. Vaccari, Antiq. statuarum icônes, 1577; Adam, Recueil de
sculpt. gr. et rom., 1754; Barbiellini, Elegantiores statuae antiquae, 1776; Denon, Monum.
des ans du dessin, 1829 ; Perrier, Raccolta rfi statue, 1658-53; De la Chausse, le Grand
Cabinet romain, 1706; Moses, A collect. of ant. vases, altars, potery, tripods, etc., 1814;
Cavaceppi, Raccolta d'antiche statue, 176S-82 ; Guattani, Mon. ined., 1784-89; Venuti, Ve-
tera monum. Matlliaeiana, 1788;Grivaud de la Vincelle, Arts et métiers des anciens, 1819;
Mongez, Ant. de l'Encyclopédie, 1804 (."80 planches); Gerhard, Antika Bildw., 1829-39.
4. Voy. l'éd. allem. en 2 vol. avec notes de Foa, 1839-45.
RECUEILS DE MONUMENTS (61,5). 77
Millin, Introd. à l'étude des mon. ant., 1790; Siebenkees, Handb. der ArchûoL,
1800; Bottiger, Andcut. zu 24 Vorles. iib. die Arch., 1806; Ideen z. Arch. dcr
Malerei, 1811 ; Beck, Grundr. der Archâol., 1816; Thiersch, Ueber die Epocken
der bild. Kunst bei den Griech., 1829 (encore important); Meyer, Geseh. dcr
bildend. Kûnste bei den Griech. und Rômern, 1824-36 (sculpture seule) ; Raoul
Rochette, Cours d'archéol., 1829 ; Petersen, Alhj. Einl. in das Stud. der Archâol.,
trad. du danois, 1829 ; Stark, Archâol. Stud. zu einer Revision v. Milliers Handb.,
1852; Ross, 'EyxstpïSiav rfjç «p^aiol. twv tc^vïjv, 1841 * ; Gerhard, Grundr. der
Archâol., 1853; Schnaase, Gesch. der bild. Kunst, 2° éd., 1866 (les 2 premiers
vol., sur l'art antique, ont été revus par Lùtzow ; ils sont insuffisants) ; llettner,
Die Kunst der Griechen, 1848; Stahr, Torso, Kunst, Kùnstler im Alterth., 1854 ;
Braun, Gesch. der Kunst, 1858 (veut dériver tout l'art grec de l'Orient) ; 0 ver beck,
Kunstarchaol. Vorlesungen, 1853; Lùbke, Grundr. der Kunstgesch.,la édit.,
1876 (bon); Gesch. der Plastik, 5° édit., 1880 (trad. en anglais) ; Bursian, art.
Griech. Kunst. dans Ersch et Gruber, 1864 (excellent; à compléter avec les rapports
de Stark, 1875, et Froehner-Preuner, 1885, dans \aJahresb. de Bursian); Rangabé,
'Apxato/oyta, 1865; Carrière, Hellas und Rom, 3° édit., 1877; Beulé, l'Art grec
avant Périclès, 1868; Ménard, llist. des Beaux-Arts, 5e édit., 1878 (les dernières
éd. sont meilleures) ; Reber, Kunstgesch. des Alterth., 1871 (trad. angl.) ; Yiardot,
la Sculpture, 1869; Schnatter, Synchronist. Gesch. des bild. Kiïnste, 1870;
Doliler, Entsteh. der relig. Kunst bei den Griech., 1874; Demmiu, Encycl. des
B.-A. plastiques, 1874 (peu de chose) ; Riegel, Grundr. der bild. Kùnste, 1875;
Collignon, Manuel d'archéol., 1882; Cavvadias, 'lszopiu T7fc 'E/Ayjv. /.a/.lvzîy-nas,
1883; Menge, Einfûhr. in d. alte Kunst, 1880; I. Gentile, Elementi d'archcul.
dclV arte, 1882 2.
Sur la sculpture en particulier'' :Lanzi, Notiz. délia seul t. degli antichi, 1789 ;
Hirt, Gesch. der bild. Kûnste bei den Alten, 1855 ; Feuerbach, Gesch. der Griech.
Plastik, 1855; Beulé, Hist. de la sculpt. avant Phidias, 1874. — Zoëga, Rassii-el.
antichi, 1807 ; L. et R. Ménard, de la Sculpt. anc. et mod., 1867; Conze, Reilr.
z. Gesch. der gr. Plastik, 1869 (tines analyses) ; Murray, History of Greek sculp-
ture, 1880 sqq ; miss Mitchell, History of anc ient sculpture, 1884; l'Art ant. à
l'expos. de 1878 (par divers), 1879; Kuhnert, de cura staluarum apud Graecos
[Rcrl. Stud., I, 281-536).
Sur la peinture en particulier : Hirt, Mém. franc, de l'Acad. de Berlin, 1798-
1805 ; Grund, die Malerei der Griechen, 181 1 ; John, die Malerei der Alten, 1836;
^Yieg^lann, ibid., 1856 (avec préf. d'O. Miïller); G. Hermann, de Yet. Grâce,
pictura parietum, 1834; R. Rochette, De la peinture sur mur, 1855; Letronnc,
Append. aux lettres d'un antiq. à un artiste, 1837 (polémique contre Rochette);
Cros et Henry, l'Encaustique, 1884; Scholer, Ueb. die Malerei der Griechen, 1842;
Donner, Essai sur la technique de la peinture murale, dans Helbig, Wandgem. Cani-
panietis, 1868; Gebhardt, Peint, de genre dans l'antiq., 1869; Woermann, die
Landschaft in der Kunst ait. Vôlk., 1876; Urlichs, Die Malerei in Rom., 1876.
Sur l'art industriel : Bûcher, Gesch. der techn. Kûnste, 1875; Blùmner, Ter-
minologie und Technologie der Kûnste, 1878.
Recueils d'écrits divers : Winckelmann's Werke, éd. de 1859-45 (avec noies de
1. Westropp, Handb. ofarchaeology, 1867, n'a quelque valeur que pour la glyptique.
Les livres de Westmacott, Handb. of sculpt., et Wornum, Epochs of painting, ne sont
cités ici qu'à cause de leur réputation en Angleterre.
2. Outre les Dict. d'archéol. de l'auly, Smith, Rich, Saglio, Liiliker, citons Bosc, Dict.
général de Parchéol. et des anliq., 1880, dont les gravure» peuvent servir.
5. Bôtticher, Erklâr. Verzeichn. der Atnjiisse autik. Werke in Berlin, IS72 (petit cata-
ogue de la même collection par Conze, 1882).
78 LA CRITIQUE D'ART (61-63).
Fea);lleync, Sammt. antiq. Aufs., 1778; Zoega, Abhandlungen, 1817; Raou
Rochette, Dissert, sur dil'f. suj. d'archéol., 1821; Gurlitt, Arch. Schriften, 1831 ;
VSlkel, Arch. Nachlass, 1831; Feuerbach, Der Vatic. Apollo, 1855; Bôttiger,
Kteine Schriften, 1857 ; Gerhard, Muller, Panofka, Hyperb. rôm. Studien, 1853,
1852; Ross, Hellenika, 1 846 ; Arch. Aufs., 1855 et 1861 ; K. 0. Muller, Kleine
Schriften, 1847; Kunstarchâol. Werke, 1875; YYelcker, Allé Denkm., 1849-64;
Jalin, Arch. Aufs., 1845; Arch. Beilr., 1847; Aus der Aller tkumswiss., 1868;
Kôhlcr, Gcsanun. Schriften, publ. p. Stephani, 1850-55 (très important pour la
glyptique); Borghesi, Œuvres, 1862-79; Gerhard, Gesammelte Akad. Abh., 1867
(1 vol. de planches) ; Boeckh, Kleine Schriften, 1858-74 ; Vinet, L'art et l'archéol.,
1874; Boulé, Fouilles et découv., 1874; Kinkel, Mosai/c z. Kunstrjesch., 1875;
Newton, Essays on Art and Archaeol., 1879 ; Curtius, Aller th. u. Gegenw., 1881 ;
Falkener, Mus. of class. Antiq., nouv. éd., 1860. Une liste détaillée des Revues
archéologiques a été donnée dans l'appendice du livre II (p. 25-51).
Histoire des artistes: Junius, Catal. archit. pict. statuai'., 1694; Sillig,
Cul al. artific., 1827 ; Schorn, Uebcr die Stud.dergr. Kùnsllcr, 1818; Brunn,
Arlific. librrae Graeciae tempora, 1845; Clarac, Catal. des artistes de l'antiq.,
1844; R. Rochette, Lettre à M. Schorn, supplém. au Catal. des artistes de l'antiq.,
1845 (Supplém., 1846); J. Meyer, AUgemeines Kùnsllerlcxicon, 1873 et suiv.
(refonte de Nagler) ; Bazin, De la condition des artistes dans l'antiquité grecq.,
1866; Ilirschteld, Tituli statuariorum1, 1871; Sallet, Kûnstlerinschriften auf
griech. Mùnzen, 1871; Decharnie, de Thebanis artificibus, 1869.
P. 61, n. 6. — Sur l'Esthétique des anciens, voy. Ed. Muller (frère d'Olfried), Gesch.
der Theor. der Kunst bei den A/ten, 1854-57 ; Zimmermann, Gcsch. der Aesthetik,
1858; Schasler, Krit. Gesch. der Aesthet., 1871 2. — Esthétique en général : Ra-
vaisson, art. Art et Dessin du Dict. de pédagogie; Sutter, Esthét. générale et appli-
quée, 1865 ; Byk, Die Physiol. des Schônen, 1878; Bouëdron, La métaph. du beau,
1879; Séailles, le génie dans l'art, 1884*.
P. 61, 5. — Nous ne citerons que ces mots de l'illustre Blouet : « Si nous admet-
tons que toutes les époques peuvent offrir de bons motifs d'étude, nous pensons néan-
moins que les productions des beaux temps de la Grèce, par leurs formes si correctes,
si simples, si faciles à comprendre, et par conséquent si faciles à expliquer, seront
toujours le type et la source véritable des meilleurs principes à suivre. » (Préf. du
5e vol. de l'Expéd. de Morée.)
P. 62, 2 et n. 4. — Benndorf, De anlhol. graec. epigr. quae ad art. spectant,
1862; Friederichs, Die Philostrat. IHlder, 1860; Brunn, même suj., 1861 (Matz,
même suj., 1868; Brunn, Jahrb., 1871; Matz, Philo/., 1872; Stephani, Compte
rendu, 18G2, p. 119). — Jahn, Ueb. die Kunsturtheile bei Plinius, 1850; Brunn,
De auctorum indicibus Plinianis, 1856 (Cf. Urlichs, Jahrb., 1857, 356; Detlefscn,
Philol., 1869, 701); Brieger, De font, librorum 33-36 A*. H., 1857 ; Schreiber,
Rhein. Mus., 1876, p. 219 ; Brunn, Acad. de Munich, 1875, 1, p. 511 ; Furtwaengler,
Plinius u. seine Quellen. 1877 4; Urlichs, Die Quellenrcgistcr z. Plinius, 1878.
1. E. Locwy, de Vienne, a entrepris de refaire le travail de Hirschfeld (1883).
2. Grucker, Ilist. des doctrines littéraires et esthétiques en Ail em., 1883 (Gesch. der
Aesth. inDeutschl. par l.otze, 1869).
5. Sur l'esprit de l'art en Grèce : Laocoon, éd. Blûmner, 187G (trad. Balberg) ; Briefe
antiq. Inhalts., 1768; Griineisen, Ueb. rias Sittliche der bild. Kunst bei den <•>•., 1834;
Petersen, Znr Gesch. der Relig. u. Kunst, 1845; Treodelenburg, isiolie, 1840 ; Pyl, Ueb.
die symb. Darstellung der Gri ecken, 1855; Gebhart, Ilist. du sentim. poétique de la
nature dans l'antiq. ri-., 1860; même sujet traité par Secrétan [antiq. roui.], 1860; Hoscher,
1880; Shairp, 1876; ISiese, 1882; Motz, Ueb. die Empfind. der Naturschônheit, 1805;
Friedlaender, Entsteh. des Gefûhls f. dns Romantische in der Natur, 1875 ; Planck, Geselz
der neuercn Kunstenlwickl. im Verijlcich mil der Alten, 1870.
4. Les sources de Pline seraient Népos pour la peinture, Pasitèle pour les descriptions
ORIGINES DE L'ART GREC (63). 79
— Le premier qui ait soutenu que Pausanias n'a pas vu ce qu'il décrit est 'Wilamowilz-
Môllendorff (Hermès, 12, 334) ; Hirt, De Fontib. Paiisah. in Eliacis, 1878 (contre :
Schoell, Hermès, 13,456 ; Schubart, .Y. Jahrb., 1883. 469). Hirschfeld, A. Z. 1882,
2e livr., soutient que Pausanias décrit une Olympie qui n'a jamais existé, en mêlant
les renseignements de toutes les époques. Pausanias a pu néanmoins aller à Olympie,
mais écrire d'après des livres plutôt que d'après ses souvenirs. — Bliïmner, Arch.
Stud. z. Lucian, 1867; Purgold. Arch. Berner k. su Ctaudian u. Sidonius. 187S.
P. 62, n. 2. — Yoy. le livre I (Histoire de la Philologie), la préface de l'Histoire
de l'art de Perrot et surtout Slark, Arch. der Kunst, 1880, qui tient lieu de tous
les autres ouvrages à ce sujet. La géograph te artistique n'a jamais été laite; nous
en donnerons une esquisse dans l'append. du livre VII.
P. 65. 2. — Dactyles et Telchines : Lobeck, Aglaophamus, p. 1156 et 1181;
Ilôck, Kreta, 1, 260, 545; Welcker, Aesc/i. Trilogie, 174, 182; Overbeck,
Schriftq., 27 et suiv. — Dédale : Klein, Arch. epigr. Mitth. aus Oesterr., 1881 ;
WaWstein, Dédale et l'ArtémisdeDélos (serait unecopie d'après Dédale), Rev. arch.,
déc. 1881. Le récit de son séjour à Cumes (Aen., 6. 14) est emprunté aux histoires
de Salluste (Leutsch, Philùl., 2e livr. 1880). Dédalides considérés comme ouvriers
en métaux, Hilchhoefer, Au fange, 145, 166. — Art dans Homère : Brunn, Acad.
de Bavière, 1868; Buchholtz, Die homer. Realien, 1875-81: Rossignol, Des ar-
tistes homériques, 1861.
P. 65, n. 1. — Rayet a donné (1885) une histoire de l'art byzantin dans la coll.
Quantin, et Kondakoff en promet une autre dans la coll. Rouam. La peinture byzan-
tine parait dériver de l'école égypto-syrienne dont nous avons les œuvres sur les
momies. — Les sources relatives à l'archit. byzantine ont été réunies par Ungcr,
Quellen dcrbgzant. Kutistgesch. , 1878. Sur l'art chrétien, voy. Garrucci, Sturia deW
arte cristiana net primi otto seco/i (550 pi. et 6 vol. de texte), 1871. Une bibliogr.
complète nous ferait sortir de notre sujet.
P. 65, n. 2. — Jardins, opus topiarium. Cf. Humboldt, Cosmos, t. II; Koehler,
Mitth., 8, 5 (jardins assyriens et égyptiens): llertnann, Privatalterth., 106, n. 2.
P. 65, n. 5. — Pour YVinckelmaim, Heyer, 0. Millier, l'art grec est à peu près
aborigène (proies sine matre creata) ; son origine orientale a été soutenue par
Thiersch, Ross, Braun, Feuerbach, Curtius, Perrot, Longpérier, Maspéro, etc., avec
plus ou moins de réserves. Milchhoefer (Anfaenge der Kunst, 1885) essaie de ré-
duire au minimum la part d'influence sémitique : lorsqu'il faut céder à l'évidence,
il admet plutôt une importation directe qu'une imitation. Nous pensons que ni les
Egyptiens, ni les Assyriens n'ont été les maîtres immédiats de l'art grec naissant,
mais que les Lydophrygiens et Hittites d'une part, les Phéniciens de l'autre, ont
répandu parmi les Grecs d'Asie et des iles des formes et des modèles, influencés
eux-mêmes par les arts de l'Assyrie et de l'Egypte. Ce sont les objets portatifs,
coupes en métal, gemmes, tapisseries *, etc., qui ont initié les Grecs aux types orien-
taux et leur ont donné les premières leçons. Or l'art des Hittites et Lydophrygiens 2
d'œuvres d'art, Mucien pour les écoles de Rhodes et d'Asie Mineure. Cf. Jenaer Litcra-
tuneitung, 5 avr. 1879.
1. Le plafond d'Orchomène découvert par Scbliemann est, comme des reliefs assyriens
en albâtre, fait à l'imitation d'une tapisserie babylonienne.
2. Les Hittites (khétas des textes égyptiens, distincts, selon Lenormant, des Ilittim bibli-
ques) appartiennent peut-être à une race anaryenne du Caucase : les quelques inscriptions
qu'ils ont laissées f pierres de Hainatbà Constantinople, plaque d'argent bilingue de Tarkon-
démos, etc.) sont des hiéroglyphes d'une espèce particulière encore inexpliqués. Ils occu-
paient le pays d'Alep et d'Hamatb et avaient pour capitale Qadech sur l'Ûronte. Après avoir
soutenu de longues luttes contre les Égyptiens et les Assyriens, et dominé sur toute la
partie occidentale de l'Asie, ils furent vaincus et dispersés au vm" siècle. Sayce a démontré
que les figures taillées dans le roc près de Smyrne, qu'Hérodote prenait pour Sésostris ou
78 INFLUENCES ORIENTALES (63).
était un an mixte, comme le témoigne le pseitdo-Sc'sostris de Nymphi, et les
Phéniciens n'ont jamais été que les imitateurs de l'Assyrie ou de l'Egypte,. plus
souvent de l'une et de l'autre à la fois1. D'autre part, il s'est produit de lionne
heure une espèce de choc en retour et l'art grec a inspiré l'art oriental, comme Ra-
phaël son maître le Pérugin. Cela est surtout sensible à Chypre. Quant aux formes
de l'architecture et aux ordres grecs, nous croyons qu'on n'a pas bien établi leur
origine orientale. Tout ce que l'on peut dire, c'est que l'architecture grecque res-
semble plutôt à celle de l'Egypte, tandis que sa sculpture primitive (école ionienne)
rappelle davantage la sculpture de i'Assytie. Les premiers sculpteurs grecs, les Io-
niens, étaient en effet voisins des Hittites, dont l'art est plutôt assyrien qu'égyptien ;
et l'architecture assyrieune, ne disposant que de briques, ne pouvait admettre la
Memnon (Texier, Asie Mineure, II, p. 152), la Niobé du Sipyle (Weber, le Sipyle. pi. 1),
les grands bas-reliefs d'Eiouk en Cappadoce (Texier, I, p. 224), de Bogaz-Keui (Ptériuni)
en Galatie (pi. 75-9), de Giaour-Kalessi près d'Angora (Perrot, Rev. arch., 1865, 2) et
d'autres encore qu'on a découverts depuis, sont l'œuvre des Hittites; plusieurs d'entre eux
portent des caractères hiéroglyphiques identiques à ceux qu'on a rencontrés dans les
fouilles de Carcheraish, à Alep, Merash, Juris et Bor. Les figures hittites sont trapues et lour-
des; les guerriers portent des bonnets-coniqueset des chaussures à poulaine; ces dernières
se retrouvent dans les monuments étrusques (Junon Lanuvina). Kiepert écrivait dès 1843
(A. Zeil.,i>. 41): « Prenez garde aux grands bonnets coniques, et n'oubliez pas surtout
le passage dans lequel Hérodote signale les tiares terminées en pointes, xu^SaTia; ïç, ô;ù
à-tYn=va; ôo9à;, que portaient les Saces ou Scythes Cimmériens, car cette race domina en
Asie jusqu'au temps d'Alyatte et de Cyaxare ». (Cf. Vinet, Gaz. B.-A., 1865, 14, 58, qui appelle
l'art eappadoeien, révélé par Texier et Perrot, « une branche de l'art assyrien, un peu ru-
gueuse, voilà tout»}. Tout ce que Perrot a dit de l'importance de l'art lydo-phrygien comme
intermédiaire entre l'art assyrien et l'Ionie (Mélanges d'archéol., 1875) est parfaitement
vrai de l'art hittite. Le fait que la Niobé du Sipyle est en réalité une Cybèle et qu'elle porte
un cartouche hittite prouve que le culte de la Grande Déesse appartient originairement
à celle race; Sayce pense que toutes les villes de la côte dont on attribue la fondation aux
Amazones, comme Smyrne, Myrine, Cymé, Éphèse, sont des établissements hittites. Voy. Sayce,
Hittite monuments, 1881 (extraits lies Transactions of bibl.archaeol., t. 7); Hev.archéol.,
1S73, -226; American Palestine exploration fund, n° 1 ; Palest. e.rplor. fund, oct.
71, avril 72, ocU 72, janv. 73; Journ. asiat, avril 73; Rev. arch., 1876, 5t, 525 (figure taillée
dans le roc près de Smyrne, auj. à Londres); Academy, 21 août; 28 août, 14 et 25 sept.,
27 nov. 1880 ; Perrot, Sceaux hittites de la coll. Schlumherger, Rev. arch., oct. 1882, pi. 24;
Lenormant, Gaz. archéol., 1885, 121 (stèle de Roum-Kaleln ; Journ. des Sac, juin 1883.
Le= inscr. hittites ont été publiées par Rylands, t. VII des Transact. of the Soc. for bihlic.
archaeol. (recueil qui contient aussi la plupart des publications de Sayce) et par Wright,
The Hittites, 18S4. — Sur les pseudo-Sésostris des environs de Smyrne, voy. A. Zeit., ISio,
53, 155; 1846, 271; Texier, 11,502, pi. 152; Moustier, Tour du Monde, 9, 266; Perrot,
Rev. arch., 1868; Weber, le Sipyle, 1880; Academu, 15 nov. 1879. — Le musée de Berlin
possède des moulages des grands bas-reliefs de Ptériuni ; ils sont publiés dans Perrot et
Guillaume, Explor. delà Galatie, 1862-72. — Sur la Niobé, voy. l'appendice à la p. 65, note 7.
1. Cf. Ganneau, Acad. inscr., 7 juill. 1882; Soury, R. D. M., 1875; Renan, Gaz. B.-A.,
1875, 7, 577; Gerhard, Veber die Kuns der Phonizicr, dans ses Akad. Ahhandl.. 2. 1 ;
Helbig, Sopra farte fenicia, Annati, t. 48, p. 197. On a justement fait valoir l'influence
des terres cuites phéniciennes (Heuzey, Calai, des t. c. du Louvre, 1885) et celle des coupes
en métal gravées par zones, présentant des histoires en images, réduction des grands bas-
reliefs assyriens et phéniciens (Ganneau, la Coupe de Palestrina, 1880). Ces coupes, dont
les modèles se sont trouvés à Ninive, ont été portées par les Phéniciens partout où ils se
sont établis : on en a trouvé à Chypre (Cesnola, Cyprus, 1877 ; Ceccaldi, Monum. de Chypre,
1882 , à Caere, à Palcstriue en Italie, etc. Les dessins sont en général moitié assyriens et
moitié égyptiens. S'il n'est pas probable, comme on l'a dit, que ces coupes soient le mo-
dèle du bouclier décrit par Homère, il est du moins certain qu'elles ont été les véhicules
de l'art et des mythes asiatiques en Occident. Gannea,u a montré comment des légendes
grecques ont pu naître des explications que suggéraient ces images. Cf. Gaz. archéol., 1877,
18 ; Bullett., 18"6, 117 : Notiz. de/jli scavi, 1876 ; Monumenti, IX, 44 ; X, 51 ; Mus. gregar.,
1, pi. 65-66; Longpérier, Mus. Napol. III, pi. 10 et 11; les coupes du trésor de Curium
dans Cesnola, Cyrus, 1877. Sur l'art phénicien en général, Pienan, Mission de Phénicie,
1864-74 Soury, R. D. M., 15 déc. 1875; Perrot-Chipiez, t. III.
ÉPOQUE DITE PRÉHISTORIQUE (65). NI
colonne ou soutien libre qui est le trait caractéristique de la construction grecque.
On a beaucoup abusé des petites analogies de détail, qui s'expliquent la plupart
du temps par l'analogie des matériaux ou même par l'unité de l'esprit humain. Les
civilisations commençantes, non moins que les enfants, obéissent à certaines tendances
générales qui se retrouvent partout l. Ce qu'il faut maintenir en tous les cas, c'est
que, si la Grèce a pu emprunter en partie Y alphabet de l'art, son art n'appartient
qu'à elle, parce qu'il est l'image la plus fidèle de son génie propre i.
Les influences orientales subies par l'art grec ont été bien résumées parCollignon.
t'Archêol. grecque, p. 21. Cf. Perrot. L'art égyptien et assyrien comme préparation
à l'étude de l'art grec [Assoc. et. grecq., 1879. 15), et les deux premiers vol. de son
Histoire de l'art. Il ne faut pas perdre de vue que l'Egypte n'a été ouverte aux
Grecs qu'au vne siècle. Mais les Phéniciens avaient le monopole du commerce dans
ce pays et ont répandu en Grèce des objets de fabrication égyptienne. C'est par eux
que l'ornement de l'Assyrie et de l'Egypte a pénétré dans l'art grec. Si les vases
grecs archaïques offrent les mêmes animaux fantastiques que les bas-reliefs de
N'inive. c'est principalement aux tapisseries babyloniennes, exportées et copiées par
les Phéniciens, qu'il faut attribuer cette transmission de types. (Cf. Aristote. de
Mirab. Anse, 99; Hérod., I, 701)
P. 63, n. 5. — Sôava. Diodore, 4. 76: Artémis de Délos, Bull. Cor r.Hell.. 1879.
pi. 1 : dans des terres cuites de Tégée, Gaz. arch., 1878, 46. Xoanon consacré à
Jupiter Cynthien au i" siècle av. J.-C. iLebègue, Rech. sur Délos. p. 160, inscr. 14).
P. 65, 2. — Nous ne nous occupons pas de l'époque dite préhistorique (résumé
des faits acquis et des hypothèses dans Mortillet, le Préhistorique, 1882; de Raye,
l'Archéol. préhist., 1880). Sur cette époque en Grèce : Finlay, 1869; Dumont, Rev.
arch., 1867, 141 et 556 5. Pour l'Italie : Helbig, Die Italiker in'der Poebene, 1879
(cf. Perrot, Journ. desSav., juill. 80); Bullet., 25 janv. 1879; Coppi, Scavi di
Terramara, 1874. Le mot préhistorique a donné lieu à de grands abus: il désigne
une phase de civilisation, et non pas une époque, et la préhistoire d'une région
peut être contemporaine de Yhisloire d'une autre. Auj. encore, en certains pays, on
se sert de silex taillés. Longpérier s'est élevé avec raison (Acad. inscr.. juill. 75) contre
l'épithète de préhistorique appliquée par Rurnouf aux vases de Santorin, qui sont
figurés dans les tombes de Rekhmara à Thèbes au xvme siècle av. J.-C. A plus forte
raison ne doit-on pas appeler préhistoriques les objets trouvés dans les nécropoles
du Caucase, du Danube, de l'Italie du Nord, du Tyrol, de la Carniole, e.c., monuments
d'un art probablement aryen et caractérisé par l'usage simultané du bronze et du
fer. A cette période, dite paléoitalique, la technique du bronze avait atteint une
grande perfection, comme le prouvent les découvertes récentes, notamment celles de>
situlae de Matrei. \Vatsch, Hallstatt, Saint-Marein, la Certosa, etc. L'art grec et l'art
étrusque ne sont peut-être que des rejeton' précoces et mieux doués de cet art de
l'Europe du Nord parti du Caucase et qui a pénétré en Europe par les pays danubiens.
J'ai exposé la question en détail dans la Rev. arch., 1885, 2, p. 265; cf. Bertrand,
ibid ., 1884, 1, p. 102. On trouvera d'amples matériaux pour ces études d'archéologie
indo-européenne aux musées de Saint-Germain. Mayence et Copenhague. Cf. Ber-
trand, Mélanges d'archéologie celtique, 1876 ; la Gaule avant les Gaulois, 1884 ;
Undset, Das erste Auftreten des Eisensin Nord-Europa, 1882; Virchow, Das Grab-
feld von Koban, 1885; Hochstetter. Die Graeberfunde von Watsch und St-Mar-
1. Cf. Jacquemart, Gaz. B.-A.. 1867, 93, 75, et plus haut p. 06.
2. Renan, Gaz. B.-A., 1873, 8, 19 : « La Grèce, à l'origine, a beaucoup emprunte ; mais
seule elle a inventé l'idéal. Voilà pourquoi, malgré tous les emprunts possibles, pour expli-
quer la Grèce, il ne faut que la raison. »
3. Cf. Dumont, les Céramiques, 1881, p. 11: Kerameus, Atôîvr ;--./> b -y, [iixpa Aiî,
Athènes, 1873.
■AN. DE PHILOLOGIE. — APPENU. 6
82 TROIE, MYCÈNES (63-64).
garethen, 1883; Gozzadini, Scavidi Bologna. 1877; Zannoni, La Certosa diBolo-
^na, 1876 sq. ; Furtwaengler, Die Broncefunde von Olympia, 1879; Giovanelli, An-
tichilà scopcrtc presso Matrei, 1845; A. Mûller, Emona, 1S78; Lindenschmidt,
Alterthâmer unsrer heidn. Vorzeit, 1859 sq. ; Chantre, Matériaux pour servir à
l'histoire primitive de l'homme, 1882; Études paléo-ethnologiques dans le bassin du
Rhône, 1880; S. Mùller, Die nordischc Broncezeit, 1878; Madsen, l'Age du bronze,
1876; Gozzadini, la nécropole de Villanova, 1870; Worsae, NordiskeOldsager, 1859,
et beaucoup d'autres publications du même archéologue (en danois et en anglais). —
Des discussions, provoquées par le paradoxe de Paley (Manuel, p. 109, n. 4), se sont
récemment élevées en Angleterre sur l'âge de l'introduction des métaux en Grèce ;
Sayce [Academy, 1885, p. 260) prétend que le fer n'a pénétré en Grèce qu'au milieu
du vie siècle; Leaf [Academy, 15 oct. 1883) soutient le contraire. Selon Schrader,
Sprachvergl. und Urgeschichte, 1883, les premiers Aryens ne connaissaient pas les
métaux. Homère n'a pas de mot général pour métal.
P. 03, n. 0. — Troie. L'identilication d'Hissarlik avec la Troie d'Homère, du
trésor découvert avec celui de Priam, etc., sont autant d'hypothèses ou d'aberrations1.
Rayet remarque justement que l'art de Troie est un art barbare, rappelant celui de
la nécropole .paléoitalique d'Hallstatt (Sacken, 1868). Les poteries rappellent celles
de Santorin et de l'ancien Latium. — Cf. encore sur les fouilles d'Hissarlik et la
Troade: Dumont, Céramiques, 1881,5; Lawton, ^4ssos,1881, 142; Stillmann, Nation,
5 mai 1881 ; Nicolaïdes, Topogr. de l'Iliade, 2e édit. 1882; Schliemann, Reise in der
Troas, 1881; Troja, 1883 (en ail. et en anglais) ; Hahn, Ausgrab. aufPergamos,
1805 (fouilles sans grands résultats à Bounarbachi) ; Christ, Topogr. dertroj. Ebene,
in Acad. de Bav., 1874, 185 ; Vivien de Saint-Martin, Acad. inscr., juin 1879; Vidal-
Lablache, Rev crit., 17, 365; Sayce, Academy, 8 nov. 79; le même, Die Inschrift.
v. Hissarlik, à la fin d'Ilios, p. 706 (alphabet d'où dériverait le chypriote); de
Witte, Acad. de Belgique, 28 juin 1874 ; Virchow, Acad. de Berlin, 1880 ; Linden-
schmidt, Schl. Ausgrab., 1880 ; Perrot, Rev. polit., mars81 ; Rayet, Gaz. B.-A., 1874,
9, 480; 0. Keller, Die Entdeck. liions, 1877 ; Reinach, Répiibl. française, 20 oct.
1882; Hardy, Schl. u. seine Entdeck., 1882. Sur la dernière campagne de Schlie-
mann en 1882, voy. 'Ecr-ria, juill. 1882; Phil. Woch., 1882, p. 1051, 1105; Times,
25 janv. 1885. Il était assisté de Dôrpfeld. — Sur les vases glaukôpis, voy-, plus haut,
p. 74, n. 1. Sur les fusaïolcs et cônes : Lenormant, Gaz. B.-A., 1875, 12, 540; Sa-
cken, Hallstatt, pi. 180; Birch, Ane. pottery, p. 18, 129; Schliemann, Troja,
p. 131 ; Dumont, Arch. miss., 2° série, VI, 50(seraient desimitations de gâteaux comme
celles qu'on voit dans les banquets funèbres), qui donne la bibliogr. antérieure.
P. 64, 1. — Mycènes. Milchhoefer (Anf. der Kunst, 1883) distingue parmi les
trouvailles de Mycènes un petit nombre d'objets importés (style assyrien, notam-
ment le temple d'Istar avec les colombes) et maintient que les autres sont pélasgi-
ques, probablement de fabrique Cretoise. Suivant une indication de Newton, il a
rapproché les gemmes et les reliefs de Mycènes des pierres gravées archaïques
trouvées surtout dans l'Archipel et en Crète, et a essayé de montrer que les repré-
sentations de ces objets n'avaient rien d'assyrien ni d'égyptien. Par contre, d'autres
ont insisté sur le caractère égyptien des trouvailles de Mycènes, notamment des
masques en or. Koehler, rappelant que les Cariens, selon Thucydide (1, 8), s'ense-
velissaient avec leurs armes, a attribué les tombes de Mycènes aux Cariens, opinion
tout à fait plausible ; Stephani, Schultze, Westropp, ont soutenu l'hypothèse singu-
lière que ces tombes étaient celles de chefs hérules et contenaient un mélange d'ob-
jets du Uosphore Cimméricn et de bijoux volés à Argos. Le système d'ornementation
1. Curtius se hâte un peu lorsqu'il dit, à propos des découvertes de Schliemann: Auch
die Vorzeit int zur Geschichte geworden (Wiuckelraannsfest, 1881).
SPATA, CHYPRE (64). 85
mycénien csl 1res particulier et se retrouve sur les poteries faites au tour découvertes
dans les tombeaux (spirales, cercles concentriques, courbes diverses, feuillage de
plantes aquatiques, imitations d'insectes et d'animaux marins, telsquc poulpes, médu-
ses, astéries); c'est le style végétal par opposition au style géométrique, qui semble
prévaloir dans les œuvres grecques primitives. J'ajoute comme bibliographie :
Furtwaengler et Loescbke, Myken. Thonge fasse, 1879; Dumont, les Céramiques,
p. 47 (étude sur les vases de Mycènes) ' ; Schulze, Kril. Unters. der Schl. Alterth.,
1880 (réfuté, ainsi que Stephani, par Perey Gardner, Journ. of Hellen. Stud., 1) ;
Lcnormant, Gaz. R.-A., 1879, 19, 105 ; Murray, Nineteenth Century, janv. 79
(croit que l'acropole de Mycènes a été occupée temporairement par une population
barbare venue du Nord); Benndorf, D. Lileraturz., 20 nov. 80 (réfute Schulze) ;
Westropp, Athenaeum, 18 sept. 80 (défend Stephani); Brizio, Nnov. Antologia,
1er janv. 79 ; Schliemann, Acad. inscr., 5 juill. 78; Contêmporary Review, janv.
78; Sayce, Academg, 10 juill. 80; Lang, D. Rundschau, 1877. Sur les fouilles
faites par Slamatakis après le départ de Schliemann (6e et 7e tombeaux), Times.
5févr., 1878; Rev. arch., 1878, 197. Athanase Koumanoudès, en nettoyant Iesépées
en 1880, a découvert d'admirables incrustations en or représentant des scènes de
chasse, qui donnent une idée exacte du bouclier d'Achille; une épée analogue trouvée
à Théra est à Copenhague. Cf. Mitth., 7, 241 (pi. 8); Milchhoel'er, Anfaenge, 145.
Koehler les croit égyptisantes, mais fabriquées dans les îles, et les attribue, comme
le reste des trouvailles, à la fin du xu° siècle. Un vase d'argent de même style et
mycénien également a été publié par Koehler, Mitthei/., 8, 1. — Sur les masques
d'or (analogues en Egypte, en Bibylonie, en Phénieic), voy. Benndorf, Antik. Ge-
sichtshelme u. Sepidcralmasken, 1879; Lenormant, Gaz. B.-A., 1879, 19, 120;
Stephani, Compte rendu, 1878.
P. 64, 1. — Spata (hypogées explorés en 1877, catal. général par Haussouillier,
Bidl.Coir.HelL, 11,184): Lévèque, Journ. des Sau.,déc. 77; Koehler, Mitth.,111, 1;
Milchhoel'er, ibid., I, 508; 11,82; 11,201, et An f auge, 1885 ; Newton, Times,
20 avr. 1877 2 ; Dumont, Céramiques, 1881 ; 'A9rjv«iov, t. VI; Gaz. arcliéol., 1879,
201 ; Rev. archéol., XXXIV, 549; Schliemann, Mycènes, p. 59, 5.
Chypre5. — Catalogues du musée de New-York, par Ccsnola; des objets chypriotes
1. Cf. Lenormant, Gaz. archéol., 1879, 2(10.
2. Il remarque, comme Koehler, qu'à Spata et à Mycènes beaucoup d'objets représentent
des animaux de la mer. Or les iles de l'Archipel, où l'on a trouvé beaucoup d'iutailles pri-
mitives (cf. Milchbocfer, Anfânge, p. 39), ont été peuplées par les Cariens, dont Minos est
le Dagobert. A Mycènes, on a trouvé la hache double du Jupiter Carien de Mylasa (Hérod.,
1, 171). Cf. Sayce, dans Troja, 18Si, p. 24.
3. Les fouilles de Chypre ont été laites depuis 1864 par Lang, Cecealdi, les deux Cesnola,
Ohnefalsch-Richter, etc., principalement à Larnaca, Dali, Golgoi, Amathus et Cmium.
L'art chypriote a été soumis tour à tour aux influeures de l'art égyptien, assyrien et »rec,
qui réagit sur l'art chypriote après s'être inspiré de lui. Les statues sont en calcaire et peu-
vent se classer ainsi : — 1° Statuettes informes de l'art aborigène ; — 2° Période égypto-phé •
nicienne (costume égyptien, klaft, pschc?it,schenli ou pagne échancré); — 5° Période assy-
rienne, due à la conquête de l'île par Sargon au vn° siècle ; — 4° Deuxième .styleégvplisantau
vi" siècle, après la conquête de l'île par Amasis; ce style s'allie à des imitations assyriennes
lors de la domination persane. A l'époque d'Eschyle, style chypriote est synonyme de style
égyptisant; — 5" A partir du ve siècle et des campagnes de Cimon, le style chypriote n'est plus
qu'un reflet de l'art grec et gréco-romain, sur lesquels du reste il ne cesse de retarder. Les
divinités représentées sont Hercule Melquarth (colosse haut de 4 m. trouvé à Amathus, en
1873, au mus. de Constantinople, Gaz. archéol., V, 250, pi. 51, tenant un lion, semblable
à l'izdoubar assyrien), Aphrodite Astarté (tenant une fleur ou une colombe), Démêler (assise
et tenant un enfant. Mais le plus grand nombre des statues, dont la tête est généralement
ceinte de feuillage, représentent des prêtres ondes auteurs de sacrifices faits à la divinité.
Cf. Renan, Rev. arch., juin 1879; Lenormant, Gaz. arch., 1S78, 198 [Hérod., 2, 143]. Les
coupes gravées (patères de Dali, Larnaca, etc.) sont publiées dans les ouvrages de Cesnola
et de Cecealdi. Cf. p. 80, n. 1, et Perrot-Chipiez, t. 111.
81 SANTORIN, RHODES, T1RYNT11E (64-65).
du mus. de Conslautitiople par Reinacli (n°' 572 et suiv.) ; trad. allem. très augmentée
(par Stern) de Cesnola, Cxjprus, 1879; Doell, Die Samml. Cesnola, 1873; Gaz.
archëol. , 5, 117; 4, 195; 5, 188; Geslin, Mus. archéol., 1877 ; Rev. areh., 1869,
253; 1872, 222; 1873. pi. I: Froehner, Catal. Cesnola, 4870; Keller, Cyvrisch.
Altrrlh., 1881; Hirschfeld, D. Rundschau, 1880; Alex. Palm, di Cesnola, Sala-
mis, avec préf. de Rirch, 1882; Antiq. of Cyprus, photogr. de Thompson, texte de
Newton et Colvin, 1873 (capital) ; Baird, Methodist. Quarterly Rev., juill. 79 ; Mus.
espaiwt de Antiyuedades, 1879 (vases rapportés à Madrid par une commission
espagnole en 1871) ; Mitlheil., 1881, 191 ; Hellenic. Stud., 4, 1, 5 ; Lang, Tran-
sactions of the Roy. Soc, 11, 55 (vases) ; F. v. Lôher, Cyprus, 1878. Des accusa-
tions graves ont été portées par G. Feuardent, Stillmann et autres contre la collection
de New-York, qui a évidemment subi des restaurations arbitraires [The Century,
août 1882). Pour l'histoire de Chypre, le livre d'Engel, Kypros, n'a pas été surpassé.
Santorix. Gorceix et Mamet, Bull, de l'école française, 1870; Acad. des sciences,
t. LXX1II, 476 ; Mamet, De insula Thcra, 1874. Le chapitre de Dumont, Cérami-
que de la Grèce, 1882, annu'e les publications antérieures.
Rhodes (Camiros, Ialysos, la plupart des objets au Mus. Brit., 1™ salle des vases) :
Dumont, Céramiques, p. 45 ; Salzmahn, la Nécrop. de Camiros, 1871 (planches non
numérotées); Rev. archëol., 1861. 467; 1863, 1 ; Journal des fouilles (1858-65),
1875; Miltheil., 1881, 1. Cf. sur Rhodes, Guérin, 1880; Biliotti, 1881 (une partie
de la coll. Biliotli est à Londres, l'autre à Berlin et à Vienne). Les objets archaïques
de Bhodes (scarabées, bijoux, verreries) portent souvent un cachet égyptien très
prononcé. Figures en pierre calcaire trouvées au nombre de 21 à Camiros, Brit. Mus.
Sec. vase room, table H.
Menidi en Attique. Tombeau-coupole appartenant à la classe des trésors, fouillé
en 1880 par l'Institut allemand ; il avait été violé antérieurement, mais on a ren-
contré quelques objets analogues à ceux deSpata. Cf. la public. del'Inslit. allem., Das
Kuppelgrab in Menidi, 1880, et Ceuleneer, Bull, de l'acad. de Belg., t. XLVIII.
Ohchomène. Le trésor de Minyas a été exploré par Schliemann en 1880 ; il a
découvert surtout le plafond d'un thalamos décoré d'ornements qui paraissent copiés
sur une tapisserie babylonienne. Yoy. Schliemann, Journ. Hellen. Soc, II, 1, 122 ;
*EîTia, 23 nov. 1880; Phil. Woch., 1882, 192; Schliemann, Orchomenos, 1881.
Le trésor a été violé à l'époque macédonienne. Sur l'acropole, Schliemann a découvert
des terres cuites (têtes de vaches) et des fragments de vases du style de Mycènes.
Tirïntiie. En 1884, Schliemann a découvert sur l'acropole du Tirynthe un palais
avec des peintures murales qui rappelleraient le plafond d'Orchomène, un chapiteau
dorique de très ancien style et des poteries primitives [Berliner Wochenschr.,
10 mai 1884).
P. 65, 1, 5°. — Trésor d'Atrée. Blouot, Exp. de More'e, 2, pi. 66. Fragments de
demi-colonnes à l'entrée, Lubke, Gesch. der Archit., fig. 86, 87. Même après la
naissance des deux ordres, on trouve un exemple d'une construction analogue, le
trésor de Myron de Sicyone à Olympie (vers 650), avec deux salles revêtues de
plaques de bronze, l'une dorique et l'autre ionique (Paus., 6, 19, 2), et le temple
d'Athéna Chalcioikos à Sparte^ œuvre de Gitiadas (Paus., 3, 17).
P. 65, 1,6°. — Un temple sur le mont Ocha à Carystos, deux sur le mont Kliosi à
Styra; constructions quadrangulaires en appareil irrégulier avec toit horizontal. Les
ordres n'y paraissent pas encore, bien qu'à la même époque ils servissent déjà dans
les constructions en bois (Héraion d'Ulympie).
P. 65,1. — Monuments de Mycènes. Gerhard, Akad. Abhandl., II, 514; Expéd.
de Morée, II, pi. 65 -Jour du monde, 1877, 2, 577 et 579. — Tirynthe : Exp. de
Moréc, H, pi. 72; Arch. Zeit., 1845, 18; Tour du monde, 1877, 2, 585. — Laby-
rinthes : Quatremère a essayé une restitution de celui de Porsenna, Mon. restitués,
SCULPTURE ARCHAÏQUE (65-6G). 85
1826. — Nwbé(cL p. 79-80, n. 2) : Saycc. Transaet. of the Oxf. phi loi. Soc,
14 nov. 79; Mém. Soc. L/h^.,1881 ; Simpson, Acadennj, 14 mai 81; Weber, Le
Sipyle, 1880; Arch. Zeit., 1843. 140; le cartouche avec iriser, hittite a été dé-
couvert par Dennisen 18801. Ramsay, Journ. ofAsiat. Soc, t. XV, 1, a parlé d'une
niche analogue taillée dans le roc et portant l'inscr. phrygienne : Matar Kubile.
P. 65, n. 8. — Sur les palais d'Homère, voy. liv. X, ch. vm; Gardner, Journ.
Hell. Stud., 3, 2, 264; Schliemann, Troja, p. 94.
P. 66, 2. — Ladé de Cypsèle : Overbeck, Acad. de Saxe, IV, 591 ; Wclcker,
Zeitschrift f. alte Kunst, 1,270; Lôscbke, Progr.de Dorpat, 1879; Pantazidès,
'Aôr)vaiov, IX. La date de 730 indiquée par Pausanias (p. 17, 2) parait d'un siècle
trop ancienne.
P. 66,4. — SurRhœcus, Théodore et Téléklès, dont la généalogie est très confuse,
voy. Brunn, Kùnstler-Ge&chiehte , I, p. 50; II, p. 380; Urlichs, Rhein. Mus., X, 1 ;
Bursian, Jahrbb., 75, 509.
Cypsèle consacra à Olympie un Jupiter colossal en or battu (Strab., 8, p. 355). Le
Jupiter en airain de Cléarque de Rhégium, à Sparte, était formé de morceaux de
métal battus et rivés (Paus., 5. 17, -. Mais la soudure était connue en Orient depuis
quatre siècles au moins.
P. 66, 5. — Le principal représentant de l'école de Naxos est Byzès (Paus., 5, 10, 5) ,
qui substitua, dans la décoration des temples, le marbre à la terre cuite. Il existe dans
les musées, notamment au British Mus. et au Louvre, des figures en marbre presque
informes, têtes ou petites femmes nues, qui ont été trouvées dans l'Archipel et sont
les premiers essais (cariens ?)de la sculpture en marbre. Voy. Brit. Mus., Second vase
Room, table H; Ross, Arch. Aufs., I, 52; Walpole, Memoirs, p. 541, pi. 2;
Lenormant, Gaz. R.-A., 1875, 15, 450. Le centre delà fabrication de ces figurines
(Vénus?) a dû être Paros, Oliaros ou Naxos.
Sur Dipoinos et Scyllis, Klein, Arch. Epigr. Mitth., .">, 9{.
P. 66, n. 5. — Sur les vêtements des statues et les garde-robes des déesses, cf.
Quatremère, Jup. Olymp., p. 8 ; C. /. G-, 155 (Diane Brauronia à Athènes); Curlius,
Stud. z. Gesch. Sa?nos, 1877, p. 50 (garde-robe de la Junon de Samos) ; Foucart,
Inscr. du Péloponn., commentaire, p, 215 ; cf. Paus., 2, 11, 6. Au temps des derniers
empereurs romains, les statues portaient encore des manteaux de pourpre (Vopisc,
Probus, 10; Saturnin, 9). Le 25 thargélion, on fêtait à Athènes les Plynteria, où
l'on blanchissait les vêtements de Minerve.
Sur lesA'oa«ff, cf. p. 81 . On les copia longtemps, surtout dans les colonies (Strab.,
6, p. 179). Une statue en bois de Démêler Mélaina à Phigalie (à tête de cheval)
fut brûlée au temps d'Onatas ; l'artiste dut la refaire identiquement en bronze
(Paus., 8, 42). Les caractères des Xoana ont été bien indiqués par les anciens : ay.ilr,
ffuu.êcSr,y.ÔTa, <rju.iroôa (Apollod., 2, 2, 2); -/£'PE? 7tapaT£Tau.Évou (Diod., 1,98,
quand elles portent un attribut); y.aOîiixivat -/.où xaïç 7r/£upaîç xExoXX^alvai
(Diod., 4, 76); ô'u.p.aTa u.Eu.-jxoxa (à peine ouverts, Diod., ibid.) Les Xoana étaient
parfois considérés comme des ouvrages risibles (\thén., 14, 614; Apollod., 2, 2, 2).
La forme de la gaine, sur laquelle étaient rivées les plaques de métal (Saglio, fig. 951)
est conservée dans les Hermès. Le plus célèbre îjôavov, le palladium des Troyens
(Apollod., 5. 12, 5), a été souvent reproduit (Raoul Rochette., Mon. inéd., pi. 60).
Xoana sur les monnaies, Mûller-VYieseler, Denkm., 1, pi. 2, n° 10-14.
P. 66, n. 6. — L'importance de la Crète pour l'histoire de l'art a été exposée avec
lucidité par MLlchhoefer, Anfacnge, 1885. Les légendes en font, du temps de Minus,
1. Dennis et Sayee, Academy, 28 août 80 et 28 juillet 85: Gollob, Wiener Stud.,1' livr
2. Cette statue fut laite vers 490, ce qui prouve que l'ancien procédé ne fut pas aban-
donné d'un coup.
S6 PREMIERS SCULPTEURS (66-08 .
]e cenlre de l'Archipel, en même temps qu'elles témoignent de ses rapports avec la
Phrygie (berceau du travail des métaux), la Phénicio et l'Egypte. Selon Milchhoel'er,
les gemmes archaïques de l'Archipel, les trouvailles de Mycènes, le procédé des
appliques {emblemata) métalliques, ainsi que les plus anciens vases de la Cyrénaï-
que, seraient dus en grande partie à l'art crélois (gréco-pélasgique et phrygien).
P. 66, n. 7. — Il est probable que les Phéniciens ont enseigné la technique du
bronze aux Cretois et que ceux-ci l'ont transmise aux Doriens; d'ailleurs, les Phé-
niciens eux-mêmes ont eu des établissements dans le Péloponnèse.
P. 67, 1. — Tectaios et Àngélion (vers 560) sculptèrent l'Apollon de Délos, tenant
dans sa main le groupe des Grâces; il est reproduit sur quelques monnaies et une
pierre gravée (Paus., 9, 35, l)1. Dorycléida<, Théoclès, Médon, exécutèrent des statues
chryséléphantines. Périllus (560?) est le fondeur du taureau de Phalaris.
P. 67, 2. — Canachus eut pour frère le fondeur Aristoclès. Parmi les artistes
sortis de l'Ecole de Sicyone, on cite Anténor d'Athènes, Synnoon d'Égine, Cléarque
de Rhégium, Glaucias d'Égine, Ascorus de Tlièbes, etc., qui llorissaient vers 490.
Aristomédon exécuta en bronze le trophée des Phocéens à Delphes (495). Vingt ans
après, les fondeurs Glaucus et Dionysios font des statues pour Delphes et Ulympie.
Gallon d'Egine était élève de Tectaios et Angélion; son plus célèbre successeur
est Smilis, qui fit les Heures chryséléphantines du temple de Junon à Olympie.
Les anciens ont reproché aux artistes de celte époque de la sécheresse et de la
dureté. Les monuments qui nous sont parvenus confirment ces jugements (Quint.,
12, 10; Cic, Brut., 18, 70; Lucien, Praecept. Rhet.; Pline, 35, 55).
Sur Agéladas, voy. Rrunn, Kùnstlergesch., 1, p. 63; Rhein. Mus., 22, 127. Le
Zeus Iihomaios qu'il exécuta pour les réfugiés de Naupacte (Paus., 4, 33, 2) est
reproduit sur des monnaies ; le Jupiter lançant la foudre, de Lyon (Gaz. archéol.,
ISôO, pi. 11), en serait une réduction (Lenormant; contesté par Brunn et Overbcck).
P. 67, n. 1. — Gitiadas fut l'architecte du temple de Minerve Chalcioekos à
Spaile. L'art de la fonte y brilla d'un vif éclat, et Sparte put envoyer à Crésus un
chaudron orné de reliefs que décrit Hérodote, 1, 70. Thèbes eut deux sculpteurs en
marbre vers 480, Aristomède et Socrale; à Crotone, on nomme le fondeur Dameas,
qui lit pour Olympie la statue du géant Milon (vers 520).
Sur le trône d'Amyclée, voy. encore Heyne, Antiq. Aufs., I, i ; Welcker, Zeit.
f. Gesch. der Kunst, p. 280; Brunn, Rhein. Mus., V, 325 ; Py\,Arch. Zeiï.,1852,
n° 43 ; Bôtticher, ibid., 1853, n" 59 ; Ruhl, ibid., 1854, n° 70.
P. 67, n. 3. — Minerve d'Endoeus2, Le Bas, Mon. fig., II, 1 ; Collignon, l'Archéol.
grecque, fig. 38. Le groupe d'Ânténor, enlevé par Xerxès, fut remplacé par un autre
dû à Critios et Nésiotès, qui est reproduit sur quelques tétradrachmes; Brunn a re-
connu qu'il en existe une copie en marbre au musée de Naples [Mus. Borb., VIII, 8).
Voy. Friederichs, Arck. Zeit., 1859; Michaëlis, ibid., 1865; Benndorf, ib., 1869;
Overbcck, Kieler PliilologenversammL, 1869, 37; Curtius, Hermès, 1880; Pe-
tersen, Arch. epigr. Mitth., 1879, 2e livr. (même sujet sur des lécythes).
P. 67, 3. — In'luence de la tapisserie sur les commencements de la peinture en
Grèce: Bôttiger, Arch. der Malerei, 1811; Semper, Der Slyl,l, 275. Selon Brunn,
Ciuion de Cléoné aurait 1 premier rompu avec la tradition archaïque (aussi égyptienne
et assyrienne) consistant à dessiner les yeux de face dans les figures de profil.
P. 68, 1. — Monuments de i/architecture3. Temple de Junon à Olympie (Paus.,
5, 16, 1); dans le temple retrouvé en 1876, les colonnes doriques diffèrent toutes
entre elles, parce qu'elles ont remplacé au fur et à mesure les colonnes en bois
1. Millin, Gai. mythol., 53, 174; Beulé, Monnaies d'Athènes, p. 164; Saglio, fig. 374.
2. Signature de cet artiste, 6'. /. A., 1, 477.
5. Liinke. Gesch. der Archit., p. 138-145: Cavvadias, Àp^ato/iT/ta, p. 92 et suiv.
COMMENCEMENTS DE L'ORDRE DORIQUE (68). 87
qui pourrissaient. — Temple de Junon à Argos (Vitruve, 4, 1, 5). Temple de Junon
à Sanws (colonnes ioniques à grosse basse convexe, Liibke, fig. 1 12) * ; Théodore
lui avait consacré une monographie, comme Chersiphron à l'Artémisiou d'Éphèse*.
Skias de Sparte, par Théodore de Samos (pour les concours musicaux des Carnies ?) 3.
— Sicile : [Les noms donnés aux temples sont conventionnels, excepté ceux du
temple de Jupiter à Syracuse et de Neptune à Paestum] 4. Plus de 20 temples do-
riques en pierre calcaire recouverte de stuc, remarquables par leur longueur et
l'étroitessc relative de la cella. * — Syracuse : T. d'Artémis, le plus lourd des monu-
ments doriques 3; T. dit de Minerve (colonnes avec architrave et frise dans la Cathé-
drale); deux colonnes d'un T. de Jupiter sur l'Anapus. — Agrigente6 : T. de la
Concorde, de Junon Lacinia, de Proserpine, de Jupiter Olympien (le plus grand de Si-
cile) 7, de Castor et Pollux (postérieur aux autres). deVulcain. Ils appartiennent à la
belle époque de l'ordre dorique. — Sëlinonte : 7 temples, 4 sur l'Acropole, 5 sur
une colline à l'est, présentant tout le développement de l'ancien dorique. Le plus
récent est un petit temple in antis (dit temple d'Empédode) 8 avec restes de colora-
tion; le plus ancien, au milieu de l'Acropole, dont on a retrouvé quelques métopes,
paraît antérieur à 600 9. — Ségeste : temple inachevé. — Grande-Grèce : T. de
Neptune à Paestum 10 : périptère hypèthre, le seul monument antique où la rangée su-
périeure de colonnes à l'intérieur de la cella se soit conservée11. Deux temples dori-
ques à Me'taponte (dits Tavola de' paladini et Chiesa di Sansone). — Grèce. Temple
dorique d'A«*os 12, en tuf grisâtre, avec reliefs sur l'architrave (vne siècle). Six co-
lonnes doriques kCadacchio (Corcyre) 13, avec entre-colonnement considérable (2 1/3).
Le temple d'Apollon à Delphes ii, reconstruit en marbre de Paros v. 550 par les
AIcméonides, n'a pas encore été déblayé ; à la même époque on commença le temple
de Jupiter à Athènes, terminé par Hadrien dans le style corinthien. On voit dans le
mur 0. de l'Acropole quelques tambours de colonnes et fragments d'architrave du
Parthe'non détruit par les Perses 13. Restes du temple de Corinthe 16, très lourds,
en calcaire. Temple de Pallas (autrefois dit de Jupiter) 17 à Égine, v. 470; périptère
hypèthre de 6x 12 colonnes, style de transition. Du même genre, temple de Né-
1. lonian antiq., I, 5; Girard, Bull. Corr. Hellén., 1880, 383.
2. Vitruve entend probablement par là des devis détaillés comme celui de l'arsenal de
Philon (Bull. Corr. Bell., juill. 1882).
3. Urhchs, Rhein. Mus., 10, 19.
4. Serradifalco, Antich. délia Sicilia, 1834-42; Hitlorf et Znnth, Archit. antiq. de la
Sicile, 1872 ; Hoffweiler, Sicilien in Wort und Bild, 1869 ; Lenormant, La Grande-
Grèce, 1881; Viollet-le-Uuc, Lettres sur la Sicile, 1860.
5. Entre-colonnement inférieur au diamètre des colonnes, qui ont 4 1/2 diam. de haut et
16 cannelures. Vers 600 av. J.-C? Cf. Tour du Monde, 1866, 1, 409.
6. Dict. des Beaux-Arts, pi. 38; Tour du Monde, 1866, 1, 416.
7. Klenze, 1821.
8. Hittorff, Restit. du temple d'Empédocle, 1831.
9. Le plus grand, au nord de la ville, est inachevé, sans doute parce que la prise de Séli-
nonte par les Carthaginois, en 409, en interrompit la construction.
10. Stai'k, Vortràge. 1880; Lagardette, an VIII; Labrouste, 1877. Peut-être un temple de
Cérès (Gaz. B.-A., 1880, 21, 223).
11. La prétendue basilique (temple de Cérès) est postérieure.
12. J. T. Clarke, Assos, 1882. La description deTexier, II, pi. 112, est tout à fait inexacte
(une colonne avec chapiteau au Louvre).
15. Riemann, Les Iles ioniennes, 1878.
14. Foucart. Ruines de Delphes, 1863 ; de Witte, Acad. de Belg., 1841 ; Beulé, Fouilles, I,
85; Chenavard, Voy. en Grèce, pi. 33 et suiv.
15. Strak, Arch. Zeit., 1862, pi. 160-1. L'ancien temple n'avait pas d'opisthodome et était
orienté différemment (Burnouf, Légende athénienne, 1871).
16. Exp. de Moiée, III, 76 ; Tour du Monde, 1877, 2, 365.
17. Ross, Arch. Aufs., I, 241. Cf. appendice à la p. 68, n. 5.
88 APOLLON DE TÉNÉA (68).
mésis à li/tamnus, avec des murs d'appareil polygonal où l'on croit voir les restes
d'un temple plus ancien détruit par les Perses.
D'autres monuments de l'Asie Mineure (Phrygie, Lycie) ont pu inspirer l'archi-
tecture grecque, mais ne lui appartiennent pas. — Murs d'appareil polygonal à Ca-
lynda. Iassus, etc. ; tombeau de Tantale et Hiéron de CyLèle (? ), près de Smyrne ' ;
tombeau d'Alyatte à Sardes-, de Midas à Doganlu* (la façade est ornée d'une
décoration qui rappelle le travail du bois). Les tombeaux de Lycie 4 sont de deux
espèces : 1° Monuments isolés, sortes de chapelles surmontant un sarcophage, où
l'imitation de la construction en bois est frappante (Antiphellos) ; 2° Tombeaux creu-
sés dans le roc avec façades où se manifeste la même imitation (Myra, Telmissos, Xan-
thos, Phellos, etc.). A une époque postérieure appartiennent les façades dites ionico-
lyciennes, qui témoignent de l'influence des constructions grecques de la côte ; les
colonnes ou piliers, soutenant une architrave et un fronton, se rattachent à l'ordre
ionique primitif et sont généralement tous cannelés (Limyra, Telmissos, Antiphel-
los, Kyaneâjaghu). A Myra, le fronton d'un tombeau est orné d'un bas-relief repré-
sentant un lion qui dévore un taureau, motif qui trahit rinlluence delà Perse à côté
de celle de l'Ionie. Sur le monument.de Xanthos, voy. l'append. à la p. 80, 2.
P. 68, 2. — L'Apollon de Ténéa (Annali, 1847, 305) n'est que le meilleur
exemplaire d'une série assez nombreuse de figures viriles archaïques, représentées
nues, debout, les bras collés au corps. On a voulu y voir récemment des statues
funéraires3; cela est possible, mais des fragments analogues trouvés à Délos prou-
vent que le type primitif est celui d'Apollon. Cf. Annali, 1849, 159; Bullett.,
1850, 85; 1869, 54 ; Mon. ined., IV, pi. 44. — Soldat de Marathon 6 : les muscles
des jambes, très accusés, donnent à cette œuvre un air assyrien. L'auteur, nommé
par l'inscr., est Aristoclès. Traces de couleur (liev.arch., 1844, pi. 1 ; Arch. Zeit.,
1860, pi. 155). Il existe auThéséion une autre stèle analogue avec des couleurs très
vives, mais mutilée (Conze, Arch. Zeit., 1860, pi. 155). — Stèle d'Orchomène
[Annali, 1861, 81 et suiv.) signée d'Alxénor (ou Thelxénor?) le Naxien, d'un
art déjà excellent; elle représente un homme barbu offrant une sauterelle à un
chien (vers 485 av. J.-C). Une stèle analogue (archaïsante?) se voit au mus. de
Napies (Raoul Rochette, Mon ined., I, p. 251 ; Rayet, Mon. Ant., 6e livr.).
P. 68, 3. — Frontons d'Egine, 1res bien gravés dans l'Expéd. de Morée, t. III,
pi. 58. La question de la composition, reprise par Prachov (Annali, 1875) et Lange
(Die Composition der Aegineten, 1878) T, n'est pas encore définitivement résolue;
il punît cependant que la symétrie était encore plus parfaite qu'on ne pensait et
que chaque scène comprenait 14 figures au lieu de 11. — Brunn, Acad. de Bavière,
1867, p. 405 et 1868, p. 448 ; Gerhard, Drei Vorlesungen, 1844 ; Fortoul, R. D. M.,
15 sept. 1839 ; Collignon, dans les Monuments de Rayet, 1882.
P. 68, 4. — Tombeau des Harpyes : Rayet, Mon. Art ant., 5e livr. ; Panofka,
Arch. Zeit., 1845, 50; Fellows, Xanthian marbles, 1845 ; Braun, Annali, XVI,
155; Curtius, Arch. Zeit., 1855, 1, et 1868, 10; Friederichs, Bausteine,!, 57;
Gerhard, Arch. Zeit., 1845; Prachov, Xanthiaca, 1870; Lloyd, Xanthian marbles,
1844; Brunn, llarpyi nmonument, 1871. Les explications divergentes qu'on a pro-
1. Weber, le Sipylos, 1880.
2. Tour du Monde, 1864, 1, 262.
3. Milchhoefer, Anfaenge, 2i. Cf. Itamsay, Hellen. Stud., 1882-83.
4. Fellows, Discov. in Lycia, 1841 ; Spratt et Forbes, Trav. in Lycin, 1847.
5. Milchhoefer, Arch. Zeit., 1881. Cf. Furtwaengler, Arch. Zeit., 1882, l" livr. (statue
au British Muséum, analogue à l'Apollon de Théra).
G. B'après le lieu do la découverte, on l'appelle aussi stèle de Vélanidéza.
7. Réponse de Julius à Lange, Keue Jahrb.X" liv. 1880: de Lange à Julius. Arch.
Zeit., 5* liv., 1880. Cf. Lflbke, fiastik. lig. 76.
SCULPTURES ARCHAÏQUES (C8-69). 89
posées sont toutes peu satisfaisantes. Les contours des figures sont délicats, les dra-
peries gracieuses, le type n'est pas éginétique. — Bas-relief Albani, selon Panolka
(Annali, IV, 17), naissance de Junon; j'y verrais plutôt avec 0. Mûller la présenta-
tion d'un enfant à une déesse z.ovporpéyoî. Peut-être n'est-ce qu'une imitation de
l'ancien style (Zoëga, Bassir., I, 41).
P. 68, d. 7. — Les Harpyes d'Homère avaient peut-être des têtes de chevaux
(Milchhoefer, Anfaenge der Kutist, 1885, 57).
P.C9, 1. — l°ArtémisA'oa/iOH, trouvée par HomolleàDélosen 1878(#. Corr.Hell.,
1879, 97), presque intacte; l'inscr. boustrophède qu'elle porte atteste que c'est une
œuvre de Naxos (école de Byzès). Peut-être faut-il y voir la statue votive d'une
prêtresse d'Artémis; Waldslein {Journ. of Hellen. Stiul., 1881) pense que c'est
une copie du Xoanon de Dédale que l'on croyait posséder à Délos (Paus., 9, 40, 5 ;
Plut., Thés., 21 : Callim., Del., 507) l. Homolle a trouvé au même endroit d'autres
fragments de statues d'Artémis d'un art archaïque, mais plus libre (6. C. H., 1879,
108, 594; 1880, 52)-. — Némésis de Rhamnus, fragment, Uned. Antiq. of Atlica,
ch. 7. pi. 2. — Junon de Samos, publiée par Girard, B. C. H., 1880, 485, ex-voto
représentant peut-être la Jtino iiubens (Lact., 1, 17, 8). Le travail en est très lin
(520 av. J.-C.'.') 5. — 2" Victoire de Délos. trouvée par Homolle (B. C. H., 1879,
395 ; 1880, 29; 1881, 277; 1883, 254). Les ailes sont brisées. La position presque
agenouillée est une manière naïve de montrer la rapidité de la marche (Curlius,
Kniende Fig. in der altgr. Kunsl, 1880). L'inscription de la base, dont j'ai décou-
vert un nouveau fragment en 1882, nomme Mikkiadès et Archermos4. Je signalerai
encore, parmi les statues archaïques trouvées à Délos, une tête d'Apollon, une tète
d'Artémis (B. C. H., 1880, 51), la tête et le torse d'un Apollon (inédits). — 5° Relief
de Samothrace, peut-être d'un siège de magistrat (Stackelberg, Annali, I, 220 :
Clarac, pi. 116: Millingen, Mon. inéd., pi. 26.) — 4° Reliefs de Thasos, trouvés
par Miller en 1864. [Un grand bas-relief analogue, trouvé près du même endroit
[Acad. inscr., 1866, 524), a disparu depuis; mais j'en possède un dessin.] Monum.
de l'art antique, lra livr. ; Miller, Rev. archéol., 1865, 2, pi. 24, 25; Arch. des
Miss., 2e sér., 2, 512 ; Beulé, Fouilles et découv., I, 157. Les femmes ressemblent
à celles du monument des Harpyes. Dans la même salle, au Louvre, stèle funéraire
archaïque d'un très beau travail, rapportée par Miller5. — 5° Rapporté de Pharsale
par Heuzey. Rayet pense que l'une des déesses ne tient pas une fleur, mais un
sachet, et que c'est simplement une scène funéraire représentant deux sœurs (cf.
Overbeck, I, 156 ; Heuzey, Journ. des Sav., 1868, 580 ; Brunn, Acad. de Bavière,
1876, 528: Rayet, Monum., 4e livr.). Rayet, qui place ce relief vers 500, y voit un
spécimen de l'art ionien d'où procède l'art de la Grèce du îs'ord. A la fin du
vie siècle, les Aleuades de Larisse appelèrent le sculpteur Téléphane de Phocée. —
Métopes de Sélinonte, trouvées en 1825 par Harris : Hittorf, Arch. Ant. de la Sicile,
pi. 24, 25: Raoul Rochette, Journ. des Sav., 1829, 587; Benndorf, Metopen aus
Selinunt, 1875. En tuf calcaire, d'un très fort relief; figures trapues rappelant les
reliefs de Sparte (n° 15). — 7° Stèle de Tanagre (deux jeunes gens nus, d'un style
1. En tous les cas, l'artiste qui l'a sculpté était capable de faire mieux ; c'est déjà, à cet
égard, une œuvre archaïsante. Elle ne peul guère être antérieure à 590, mais le type est
d'un siècle au moins plus ancien.
2. Des ligures analogues ont été trouvées à Athènes, au-dessous du temple d'Artémis
Brauronia. Voy. la thèse latine d'Homolle (type d'Artémis), 1884.
3. Cf. des idoles en terre cuite semblables, mus. Napoléon III, pi. 26, et la description
par Pausanias du Xoanon de Sinilis à Samos (7, 4, i).
i. Archermos aurait le premier donné des ailes à la Victoire l'Schol. Aristoph., Aves
573). Cf. Reinach, dans les Monuments de Rayet, 5* livr. (bronzes de Dodone).
5. Stèle de Philis, Annali, 1872, tav. J.; Froehner, Mus. de France. 1872
90 SCULPTURES ARCHAÏQUES (69).
étrange et très allongé), Arch. Zeit., 1875, p. 152; Gaz. arckéol., 1878, pi. 29. Cf.
la stèle de Livadia, n° 9 du Catal. de Koerte. Stèle de Thespies, Mit/h., III, pi. 15. —
8° Bas-relief d'une grande élégance, où se voient déjà toutes les qualités du style
attique. Schôll, Miltheil. aus Griechenl., pi. 2, 1 ; Collignon, Manuel, p. 136. —
9° La première est auj. à Copenhague : Catal. Rayet, n° 1; Monum. grecs, 1877;
Gaz. B.-A., août 1878 ; Contemp. Rev., sept. 1878. La seconde, trouvée sur l'Acro-
pole (?), est peut-être celle d'un cocher de char. Photogr. dans Rayet, Monum. de
l'art antique; cf. Dumont, Mon. grecs, 1878; Collignon, p. loi. Trois têtes de
déesses, d'un travail très remarquable, ont élé découvertes récemment, l'une à
Eleusis et les deux autres sur l'Acropole : elles paraissent contemporaines de h
première guerre Médique (Philios, 'E-^riy-. àp^uio!., 1885 pi. 4. 5, 6). Les traces de
couleur y sont nombreuses ; le marbre portait des appliques en métal (diadèmes). On
a trouvé aussi sur l'Acropole un sphinx archaïque ('Efïj//.., 1885, p. 45) analogue
à celui de Spata (MitlheiL, IV, pi. 5) et une Aphrodite peinte tenant la colombe
('E-^ri^., 1885, 5e livr.). — 10° C'est probablement la statue d'un sacrificateur : Arch.
Zeit., 1864, pi. 187. On l'a rapprochée d'un bronze de Berlin (Friederichs, \Yin-
ckelmannsprogr., 1861) représentant un Criophore. — 11° Nouveaux fragm. de la
frise d'Asso s découverts par l'expéd. américaine (J. Clarke, Assos, 1882). Ces reliefs
sont d'une grossièreté extraordinaire (Tcxier, Asie Min., II, pi. 112; Monumenli, III,
pi. 34) et présentent de l'analogie avec un bronze repoussé trouvé à Pérouse (Saglio,
fîg. 950). Les motifs (lion déchirant un cerf, etc.) trahissent une influence asiatique
immédiate. Vers 600 av. J.-C ? — 12° Les statues viriles des Branchides rapportées
par Newton: autres analogues trouvées par Rayet sur l'Acropole de Milet (Newton,
Discov., pi. 74, 75) *. Probablement des ex-voto; style lourd etasiatique. La rondeur
des têtes contraste avec le caractère anguleux du style égénitique. Deux des statues
sont signées des noms de Terpsiclès et d'Eudémosf?). Il faut les rapprocher de
6 statuettes en pierre calcaire que j'ai trouvées en 1881 à Cymé, et qui représen-
tent Cybèle sous un édicule (à Constantinople, n0' 47 b, c, d, de mon catalogue).
Elles sont analogues elles-mêmes à des statuettes découvertes à Marseille en 1846 2 :
les unes comme les autres paraissent provenir de Phocée et dériver du type lydo-
phrygien de Cybèle. — 15° Même style rond et mou que les statues des Branchides
(têtes, figures drapées, etc.). Voy. Murray, Bist. of Greek sculpt., I, p. 111. Deux
lions archaïques trouvés à Éphèse sont d'un travail très supérieur. — 14" Celte tête,
en calcaire, est probablement celle de l'idole dans l'Héraion : Curtius l'a appelée « un
incunable de l'art ». (Ausgrabuiigen, 4, 16). — 15° Figures trapues, d'un style
rappelant celui du bois [Annali, 53, 54 ; cf. Milchhoefer, Aufaenge, p. 186; les
sujets ne sont nullement certains). — 16° Selon d'autres, Hadès et Perséphoué. Le
plus beau de ces reliefs était dans la coll. Sabouroff [Miltheil., t. II et VII; Arch.
Zeit., 1881, 293).
Sur l'Apollon de Canachus et ses répliques (Apollon de Piombino et bronze Payne-
Knight), Rayet, Gaz. B.-A., 1876, 14, 250; Milet et le golfe Latmique, pi. 29 ;
Longpérier, Notice des bronzes, n° 69 ; Mûller-Wieseler, Denkmaler, 61 5. Un torse
en marbre analogue, dit Apollon Strangford, est au Mus. Brit. [Monumenti, 9, 41);
une tête d'Apollon en bronze du même style est à Berlin (Brunn, Arch. Zeit., 1876,
p. 3 et 4); une autre en marbre à Paris (Chirac, pi. 276). — Sur l'Apollon de Choi-
seul-Goulfier (Murray, Greek sculpt., pi. 8), voy. Waldstein, Journ. of Hellen.
1. Cf. Rayet, Milet et le golfe latmique, pi. 21.
2. Archaeol. Zeit., 1866, 297; Barges, Rech. archéol., 1878; Ganneau, H. C, 1879, 2,
148 et 422; cf. Longpérier, Mus. Napoléon, pi. 24.
3. Autres Apollons archaïques en bronze : à l'Ermitage, avec la dédicace de Polycrate,
Panofka, Catal. Pourtalès, pi. 13 (catal. 546; cf. 517) ; bronze provenant de Grande-
Grèce, Gaz. arch., 1880, 78; Ermitage, 315 (coll. Nani).
SCULPTURES ARCHAÏQUES (69). 91
Slud., I, 160, qui le considère comme la copie d'une œuvre de Pythagore de Rhé-
giura. — Yesta Giustiniani, avec draperie cannelée, chef-d'œuvre do l'arl archaïque
sévère (Lùbke, Plaslik, figf. 78). — Bas-relief d'Eleusis, de l'art altique le plus pur ;
la tête de Triptolème rappelleles têtes d'éphèbesde Raphaël Lenormant, Gaz. B.-A.,
1860. 65; Welcker. Annali, 1860. 454; Monum., VI, 45; Stephani, C. R., 1859.
106, 2. Déméter remettant un épi à Triptolème?).
P. 69, note. — 1° Collignon, Manuel, fig. 5. — 2° Ausgrabungen, III, 22 : le
relief (funéraire suivant Michaelis) est à Ince Blundell Hall (Lancasliire), Arch. Zeit.,
1874, 1, 5. Probablement une œuvre ionienne. Une œuvre ionienne bien caractérisée
est l'Aphrodite à la colombe de Lyon, trouvée à Marseille, probablement du vie siècle
(Gaz. arche'ol., déc. 1876). 11 faut en rapprocher une tête trouvée à Rhodes (?) auj.
à Constantinople (Gaz. archéol., MM, p. 88.) — 5° Relief du plus haut intérêt, en
bronze repoussé, sans doute une applique Ausgrab., 5, 23 ; Curlius, Arch. Bronzere-
lief, 1880). Analogies avec les œuvres étrusques. — 4° Ausgrab., IV, 18 et 19 ; Treu,
Phil. Wochenschr., 1882, 981. — 5° Stillmann, Bull. Corr. hellén.. 1885, pi. 1.2,
5. Œuvre unique qui montre l'influence de la gravure sur les commencements de la
peinture des vases. — 6° Brunn, Mittheil., 1882, pi. 6. Style barbare. — 7° Rayet,
Monuments de l'art antique, 4e hvr. — 8° Michaelis. Annali. 1864, 253; Ross,
Reisen in den Insein, pi. à la p. 54. — 9° un marbre trouvé eu Crète, Murray, Greek
Sculpt.,6g. 40. — 10° Poltier, Bull. Coiv. hell., 1881, 256. La provenance Abdère
a déjà été indiquée par Conze, 1859. Brunu (Mittheil., 1885, 81) la rapproche de
4 autres fragments provenant de la Grèce du >"ord. Du même genre est la stèle du
Discobole, signée d'Aristion de Paros et représentant Xénophanlos ; style éginé-
tique très fin (Abhandl. de l'Acad. de Berlin, 183, 1573; Collignon, fig. 40; Tour
du Monde, 1877, 2, 554). Stèles archaïques analogues : Arch. Zeit., 1860, pi. 135 ;
'E?^. ~a.pxa.ioi., 1874, tuv. 71 A; Annali, 1875, 296; Koerle, Calai, des antiq.
de Béotie, 5, 6, 7. 8). Hommage à Déméter (?), bas-relief attique d'une élégance
presque exagérée, qui rappelle les œuvres florentines du xve siècle, Rayet, Bull. Corr.
hell., 1880, 540. — 11° Sur l'Apollon d'Orchomène, d'un travail maladroit qui se
ressent de celui du bois et procède par plans coupés, Collignon. Bull. Corr. hell.,
1881, 581 l. Les 2 Apollons (?) d'Actium sont au Louvre -. — Œuvres archaïsantes :
Overbeck, 1, 190 et suiv. ; Lùbke, Plaslik, fig. 80-84 3.
1. Apollon de Théra, Arch. Zeit., 18-15, 135; Apollon colossal de Mégare, Gaz. archéol.,
H79, 51; Gaz. B.-A., 1862, 12, 27. Vitet lui trouve un type indou ; cf. les observations de
Jlilchlioefer, Anfaenge, p. 100).
2. A tous convient la description de Pausauias (8, 40, 1) : Oi SuffTà<n jj.Iv *dÂu oî r.iài;,
xatetvtai Sk itafà tU-jçS «t yt-je; aZfi *•» £?!"•«.
5. J'indique quelques autres œuvres archaïques, à cause de l'extrême importance de
l'étude, encore peu avancée, des origines de l'art grec : Stèles peintes attiques (Mittheil.,
IV, pi. 1 et 2); sphinx et sirène attiques (ibid., IV, pi. 4 et 5); tête altique (ibid., pi. 6);
reliefs de Tégée, Sparte, Thespies (ibid., pi. 7-8); Froehner, n" 110, 111 (Athéné) ; Gaz.
arch., 1879, pi. 16 (Vénus) ; Bullett. délia Comm. munie, 1881 (statue de l'Aventin, ori-
ginal grec; dans le travail très sérieux qu'il lui a consacré, Gherardini a passé en revue
beaucoup d'oeuvres archaïques analogues, où il voit des statues de prêtresses) ; Catal.
Pourtalès, n' 92; Ermitage, n° 153 (vainqueur aux jeux, marbre du Péloponnèse) ; ibid.
281 (basalte noir); coll. Sabouroff, pi. 3 et 4 (tête d'Égine) ; Mittheil., 1883, pi. 16-18.
Ces œuvres sont faciles à reconnaître, non seulement à l'air « souriant et niais » des
têtes, mais à la « georaelrische Flâchenbehandlung » qui rappelle évidemment la plas-
tique en bois. Mais une certaine élégance austère ne leur fait pas défaut. Dumonl dit avec
raison (Gaz. arch., 1878, 161) que « l'originalité des œuvres grecques archaïques ren-
ferme déjà tous les principes vivants de la perfection de l'art grec ».
L'étude des œuvres archaïsantes, que Winckelmann appelait étrusques, que 0. Muller
confondait encore avec les œuvres archaïques, ne fait que commencer (Kékulé, Annali,
1865, 56; die Gruppe des Kiinstlers Menelaos, 1870 ; Flasch, Arch. Zeit., 1878,119; Belot,
Pasitèle et Colotès, Ann. de la Fac. de Lyon, 1883). 11 est certain que vers la fin de la Képu-
92 ŒUVRES ARCHAÏSANTES (60).
Parmi les œuvres de l'époque de transition antérieures à Phidias, citons encore :
Les deux métopes plus récentes de Sélinonte (Serra di Falco, Antich délia SiciL,
pi. 28-34\ de style éginétique ; Oreste vengeant son père, reliefs dans la collection
Despuig, à Majorque, provenant d'Aricie (Ovcrbeck, fig. 31) : le portrait dit de Phéié-
cydeau mus. de Madrid, provenant de Tivoli, d'un style admirable [ibid., fig. 42);
l'Amazone mourante, à Vienne [ibid. fig. 41). Un bas-relief de la collection Carapanos,
Hercule tirant de l'arc (Collignon, fig. 36), ne provient pas, comme on a cru, de Co-
rintbe, mais des environs de Tarente. Enfin, les musées et la collection Carapanos
(Dodone) possèdent un grand nombre de petits bronzes doriens, dont plusieurs rap-
pellent le type de l'Apollon de Ténéa (Overbeck. fig. 43 ; Mitth., III, pi. 1 : Carapanos,
Dodone, Atlas, pi. 9 et suiv., surtout un admirable Satyre) et des plaques de bronze
ayant servi d'appliques (Hercule et Mercure ou deux chasseurs (?) plaque de Crète,
Annali, 1880, p. 213, tav. T ; autres semblables, Gaz-, arcliéol., 1883. p. 67).
Statues archaïques du commencement de la belle époque 500-480; : Clarac, 2057,
2059; Brunn, Glyptot., 70 a, b; Stackelberg, Gràber, 72,4, 5; Arch. Zeit., 1880.
27-31 ; Panofka, Cat. Pourtalès, 4; Annali, 1867, pi. D, etc.
P. 69, n. 1. — Sur la tradition de la mort de Phidias, Muller-Striibing, Neue
Jahrb., 1882, p. 289; Loeschke, Der Tod des Phidias, dans Histor. Untersuch.
offertes à Arnold Schaefer (fait achever le Jupiter en ol. 83, commencer le Parthénon
en 447 et mourir Phidias en prison, 438). — O. Mùller, De Phidiae vita, 1827;
Preller, dans Ersch et Gruber ; Beulé, R. D. M., 1860, 1861, 1862 ; Acropole, 1,
49 ; Waldstein, Essays on the art of Pheidias, 1885.
P. 70, 1. — Calamis. 11 travaillait en 468 avec Onatas au quadrige d'airain voué
par Hiéron à Olympie. Il existe des répétitions de son Hermès Criophore ' à Ta-
blique et surtout sous Auguste on fit beaucoup de style archaïque, par réaction contre
la tendance décorative à outrance des écoles de Rhodes et de Pergame. et aussi par
l'esprit de pédantisme naturel aux époques raffinées. Du temps d'Adrien, l'imitation du
style égyptien (p. ex. Le Bas, Voy. arch., pi. 51) et assyrien, (p. ex. Perrot, Bull. Corr. hellén..
1881, pi. 1) devint préponJérante : Winckelmann n'a connu que le faux égyptien du temps
d'Adrien (voy. en général de Witte, Des imitations d'ancien style, Acad. de Belgique,
31 août 1873). Sous Adrien, les Propylées d'Eleusis furent copiées exactement sur celles
d'Athènes (Gaz. B.-A., 1862, 12, 25) ; les constructions de Tibur ne sont que des copies. Sous,
l'Empire, des sculpteurs signent Phidias, Praxitèle, même Boupalos (Friedlaender, Sitten-
geseh., 2,592; Froehner, n" 147, 151 ; Brunn, Kiinstteryesch., I, 621; Visconli, Op. var.
2, 4-4j. Beaucoup de statues romaines de Spes sont archaïsantes et imitées du type des Arté-
rnis de Délos. Voici une liste de quelques statues archaïsantes : l'archaïsme s'est maintenu
encore davantage dans les vases (surtout les amphores panathénaïques) et les terres cuites,
(surtout les bustes de Cybèle ou Proserpinej. Autel à Athènes IMittheil., IV, pi. 20); cf un
autre, ilonumenti, VI, 45 ; bas-reliet rappelant le putéal capilolin et celui de Corinlhe (Er-
mitage, n° 550) ; Hermès ou Bacchus dit Jupiter Talleyrand, au Louvre (Panofka, Arch.
Zeit., 1845, pi. lj ; Pan du Mus. Bnt. (Combe, Ane. Màrbles, II, 35); Spes, au Louvre (Cla-
rac, pi. 319) ; Minerve de Besançon, en bronze (Gaz. des B.-A., 1864, 17, 487) ; Buste de Junon
(Ermitage, n" 186; ; Vénus Albani (Annali, 1860, 104) ; torse de Vulci (Mus. Gregor., I,
pi. 98, 1; autre, ibid., pi. 98, 5); Schreiber, Catal. Ludovisi, 292; Bull. Comm. Munie.,
n* 3 ; Annali, 1869, 127; catal. Torlonia, n° 59; Beschreib. Roms, 5, 2, 599; Brunn,
Glyptot., 45; Clarac, pi. 760; Mus. Borbon., IV, 54; Clarac, pi. 632 c. Ces dernières sont
des marbres du type de Spes. Bronzes du même genre : Sacken, 18, 6; 18, 2, 20; Cha-
bouillet, 94,5049; Newton, Castellani Cotl.,l. II; Gerhard, Akad. Abh.,p\. 52, 5;Bullett.,
1875, 235; Zoega, Bassirelievi, II, pi. 100; Mus. Chiaram., 18, 21.
1. Veyries, Les Fiyures criophores, 1884 (posthume). Le type primitif du Criophore,
qui se retrouve dans celui du Bon Pasteur, e>t probablement celui d'un sacrificateur. Ré-
pétitions du Criophore de Calamis sur les monnaies de Tanagre et ailleurs : Lenormant, Gaz.
archéol.,l\,i(M, 563; Gherardini, Commiss. municip., 1881 (autel à Athènes); Gaz. B.-A.,
1875, 2, 570 (berger tenant un agneau, modification du type;; Rev. arch., 1876, 2, 297;
Mitth. ,11, 558; Gaz. B.-A., 1866, 21, 115; Conze, Annali, XXÎ, 547; Gaz. archéol., 1878,
17 et 1879, 210; Gerhard, A. Zeit., 1850; Clarac, pi. 726 ; De Vrille, Bev. numism.,\Ui, 24;
Stephani, Compte rendu, p. 1877. pi. 1; 1870-71, pi. 5; 1S69, p. 27 et suiv., Martigny,
POLYCLETE, MYRON (70). 93
nagre, notamment dans la collection Pembroke vClarac, pi. 05"). Esculape, Sosan-
dra à l'Acropole1, etc. Il était fondeur, sculpteur en marbre et toreuticien très
habile. Les anciens le célèbrent comme sculpteur de chevaux : Praxitèle refit Pau-
rige d'un de ses quadriges pour qu'il égalât en perfection les coursiers qu'il conduisait.
Pïthagore de Rhénium '-, contemporain de Calamis, fondeur de l'école dorienne,
paraît représenter un art plus réaliste. 11 fit principalement des statues d'athlètes
et un Philoctète boiteux connu par une gemme de Berlin 3. Son groupe d'Europe sur
le taureau, à Tarente.est peut-être reproduit dans un marbre du Musée Britannique
(Murray, Greek Sculpt., fig. 40).
P. 70, 2. — Polyclète. Analogie des médailles de Syracuse avec son style, Le-
normant, Gaz. B.-A., 1803, 13, 559 ; Bliimner, sur le nudus taio incedens de Poly-
clète, Pliil . Woc/i.. 1882, 1574. Sur les Amazones, dont on a cru retrouver diver-
ses répétitions (notamment l'Amazone dite de Crésilas au Capitole) : Klùgmann, Die
Amazonen, 1875; Jahn, Ueb. die Amazonenstatuen, Acnd. de Saxe, 1850; Muller,
Commentât io qua Mgrinae Amazonis in mus. Vaticano signum Phidiacum expli-
catur (Cf. le compte rendu de Gerhard, Bullelt., 1850) ; Gaz. B.-A., 1859, 129;
Dict. de l'Acad. d. B.-A.. pi. 1 ; Visconti, Mus. Pio-CL, II, pi. 38 ; Bottari, Mus. Ca-
pitol., H, pi. 40; Schlie, Die Berliner Amazonenstatue, 1877. — Sur le Diadu-
niène (la meilleure répét. est un marbre de Yaison, au Mus. Brit., publié par Ravet,
Mon. de l'art ant.) ; Sidney Colvin, Journ. of Hell. Soc., 2 (gemme) ; Conze, Bei-
trâge, 12(têteà Cassel) ; Clarac. 2189 A (réplique à Londres) ;Gaz. archëol., III, pi. 24
(bronze de la coll. Janzé, à la Bibl. Nat.). On a trouvé la même figure sur le cippe
funéraire de T. Octav. Diadumenus, à Vienne 4. Figures de femmes diadumènes ,
Gaz.arch., 1880, 19 ; 1880, 115 et 1877, 158 (Vénus dite de l'Esquilin). —Dory-
phore: Marbre d'Herculanum, Rayet, Monuments, 5e livr. ; réplique passée de la
galerie Pourtalès à Berlin (Frioderichs 1805) : tête trouvée en 1879 aux Thermes
de Garacalla 3.
P. 70, 5. — Mtron. On peut lui attribuer les métopes du Théséion. — Discobole :
Répétitions à Londres, à Munich, au palais Hassimi TVelcker, Alt. Benkm., I,
p. 417: Micbaëlis, Arch. Zcit., 1802,357; Clarac, pi. 800; Ficoroni, Gemme,
pi. 9). — Marsyas : bronze de Patras au Mus. Brit. [Gaz. arch., 1879, 241, pi. 54,
35) 6 ; statue auLatran (Brunn, Atviali, 1858) ; réplique delà tête du Satyre dans
la coll. Baracco à Rome. Gaz. arch., 1878, 248 ; Petersen, Arch. Zeit., 1880. — La
vache de Myron n'est connue que par les textes; cf. cependant Gaz. «rcA.,1885, pi. 11.
P. 70, 4. — Polygnote fut aidé par Onatas dans ses peintures à Platée. Sur la
Lesché, Goethe, Po/ygnot's Gemàlde. 18.05 ; Riepenhausen, Peint, de Polvguote,
1720 ; Jahn, même suj., 1841 ; YVelcker, Compos. der Polygnot. Gemàlde, 1848 ;
Gebhardt, même suj., 1872 7. Les peintures étrusques sur fond blanc et celles des
vases en style sévère peuvent nous en donner une idée 8.
Étude sur le Bon Pasteur, 1860; Gaz. B.-A., 1878. 18, 494 ; Durand, Le sarcophage de Sa-
lone, 1875, etc.
1. Preller explique la Sosandra de Calamis sur l'Acropole comme une Aphrodite, opposée
à r-Aî?o*iTr, àv^oio/o; des Thessaliens(An.7i. Zeit., 1846, 544; cf. llichaelis, ibid., 1864,
190). Friederichs, Praxiteles, p. 25, eu fait uue Héra.
2. Waldstcin, Hellen. Stud., 1, 2.
3. Milani, // mito di Filottete, 1880, et Annali, 1882, 249.
4. Autre répétition sur un bas-relief d'Argos, Mitth , 3, 287. On le trouve à côté du
Doryphore sur un vase de Canosa, au Louvre, encore inédit.
5. Un Polyclète plus jeune, fils de Naucyde, était contemporain de Lvsippe (Foucart, Rev.
archéol., 1875, 110).
6. Cf. Arch. Zeit., 1879, 91, pi. 8 et 9; Rayet, Mon. ant., 5' livr.
7. Roulez, Acad. de Belgique, Bullet., 2° sér.. 16, n° 7.
8. De Wiiti-, Acad. de Belgique, 51 août 1875 (il cite une grande amphore de Canino à
.Munich, où l'on voit la famille de Cécrops et l'enlèvement d'Orythie).
91 ALCAMENE, CRESILAS (71).
Agatharchosdc Samos peignit le premier des décors de théâtre : de là naquirent la
perspective et la peinture de paysage (Rrunn, Kunstlergesch., Il, 51 ; Woermann,
Die Landschaft, 1 62) . 11 avait aussi peint l'intérieur de la maison d'Alcibiade.
P. 71, 2. — Fôrster, Alkamenes, inRhein. Mus. 1885,421. Sur le fronton d'Olyni-
pie que Pausanias lui attribue, voy. p. 74. Je crois voir dans l'Aphrodite aux jar-
dins le prototype de la Vénus Genitrix (Chirac, pi. 539). Le caractère archaïque de
la tête dans la réplique du Louvre a fait penser qu'elle n'appartenait pas au corps ;
mais cette tête avec le môme caractère se retrouve dans une réplique en terre cuite
de Myrina, Bull. Corr. Iiellc'n., 1882, pi. 18. Gerhard avait déjà reconnuque la sta-
tue devait être drapée [Akad. Abhand/., 1, 260). — Alcamène paraît avoir créé le
type d'Esculape, dont il fit une statue célèbre àMantinée. La tête d'Esculape trouvée
à Milo (Coll. Blacas et Mus. Britannique) dérive peut-être de cet original1.
P. 71, 5. — Dimitsa, nepl t^s narpiSoi toO Ilat&m'ou, 1881 ; Cawadias,
Tlut'Jivtoi. 1880. Cf., plus bas, la littérature sur Olympie. La Victoire est très infé-
rieure à celle de Samothrace et d'un dessin vulgaire, quoique puissant. Cf. Rrunn
Acad. de Munich, 1876 et sniv.
P. 71, 4. — On confondait souvent ses œuvres avec celles de Phidias. Sur la
Némésis, voy. Walz, De Neniesi Grdecorum, 1852 ; Welcker, Griech. Goetterlehre,
5, 57. Son Jupiter-Hadès est peut-être reproduit sur une gemme.
P. 71, 4. — Autres sculpteurs de la même époque : Cololes (d'Héraclée ou de
Paros), élève de Phidias, collabora au Jupiter d'Olympie. Son Esculape à Cyllène a
pu contribuer à la création du type que reproduit la tête de Milo (Exp. de Morée,
3, 29). — Praxias d'Athènes se rattache à l'école de Calamis, mais paraît avoir
subi, comme Paeonios, l'inlluence de Phidias. Il est l'auteur des frontons du temple
de Delphes, représentant Apollon, Latone, Diane et les Muses d'un côté, le coucher
du soleil avec Dionysos et les Thyades de l'autre. Il mourut avant de les avoir ter-
minés, et leur achèvement fut confié à Androsthènes d'Athènes. On en retrouvera
certainement des fragments quand on fouillera Castri. — Thêocosme de Mégare fit
un Jupiter chryséléphantin pour le temple de cette ville, aidé, dit-on, de Phidias. —
Thrasymède de Paros fit un Esculape chryséléphantin pour Épidaure : il est figuré
sur les monnaies de cette ville et paraît avoir été une imitation du Jupiter Olym-
pien. — Lykios, fils et élève de Myron, florissait vers 420 ; il plaça à Apollonia en
Asie un groupe en bronze de 15 figures représentant les préparatifs du combat entre
Achille et Menmon. — Crésilas de Crète, plus jeune que Phidias, est l'auteur d'un
vulneratus deficiens. où l'on voyait avant Rrunn le prototype du Gaulois mourant
(Capitole) et d'une Amazone faite en concurrence avec Phidias, Polyclètc et Phrad-
mon, dont on croit avoir une répétition au Capitole (Lûbke, Plastik, fig. 97). On
vantait aussi son portrait de Périclès, dont Munich, Londres et le Vatican possèdent
des répliques2. — Styppax de Chypre est célèbre par une statue de genre, repré-
sentant un esclave soufflant à pleins poumons sur un brasier : Lykios avait fait une
statue d'enfant du même genre. — Strongy/ion sculpta surtout des animaux, notam-
ment une image en bronze du cheval de Troie, sur l'Acropole d'Athènes, dont la
base a été retrouvée en 1840; son Amazone était une des œuvres favorites de Né-
ron. Elle était peut-être à cheval, auquel cas l'Amazone d'Herculanum pourrait
en être une réplique. — Gallimaque, auquel on attribue l'invention du chapiteau
corinthien, était fameux par la minutie de son travail. — Démétriuê sculpta surtout
des portraits : Lucien, en décrivant sa statue du général Pellichos, paraît lui repro»
cher un réalisme qui surprend à celte époque (420).
1. Exp. de Morce, 5,59.
v2. Brunn, Catal. de la glyptot.. n" 157 (inédilp) ; Ancieni murblcs in the Brit. Mils., Il,
02; Arch. Zeit., L8G8, pi. 2.
NAUCYDE. DÉDALE (71). 95
Naucyde d'Argos fut peut-être élève de Polyclète : sa statue chryséléphantine
d'Hébé était placée à côté de la Junon de Polyclète. On a cru, sans motifs suffisants,
que le Discobole, du Vatican dérive d'une statue de cet artiste. Son porti ait d'Erinna
n'est connu que par les textes. — Polyclète le jeune est l'auteur du Zeus Philios
de Mégalopolis et sans doute aussi d'un Zeus Meilichios à Argos.
En 404. les Spartiates vouèrent à Delphes, en souvenir d'Aegos-Potamos, un groupe
de 580 statues en bronze, parmi lesquelles ^eptune couronnant Lysandre. Vers 568,
les Tégéates vouèrent à Delphes un groupe semblable à la suite d'une victoire sur les
Spartiates. Parmi les artistes qui travaillèrent à ces groupes, on nomme Antiphane,
Dédale de Sicyone, etc. Dédale était l'auteur d'une Vénus accroupie dont il y a de
nombreuses reproductions, notamment au Vatican et au Louvre. Une variante de ce
motif, Vénus accroupie portant l'Amour sur son dos, est surtout connue par l'admi-
rable Vénus de Vienne au Louvre, œuvre anatolienne du second siècle, aussi réaliste
dans la forme que raffinée dans l'exécution (Vénus de Vienne : Ravaisson, Acad.
inscr., 0 juin 1879 ; Gaz. archéol., 1878, pi. 15 ; Gaz. B.-A., 1879, 19, 401 ; Rayet,
Monuments, 46 livr. ; Desjardins, Congrès archéol. de France, 1879 ; Mérimée,
Kotes d'un Voyage dans le Midi, 1855-40. Autres Vénus accroupies : Clarac.pl. 545,
627, 051, 000," 050 ; Mus. Borbon., XIV, 20; Cavaceppi, Raccolta, II, pi. 60;
Mùller-Wieseler, 2, pi. 26, n° 280 ; Piranesi, Statue, pi. 28; Visconti, Mus. Pio-
Cletn., I, pi. 10 (répétition du Vatican signée Boupalosj ; Mus. Xap., I, pi. 58;
Mus. Roy.. II, pi. 15; Gaz. archéol.. 1877, 145 ; Gerhard, Ak. Abhandl.,j>\. 17;
Elite des monum., IV. pi. 12 : Bull. Corr. hellén., VI, 17). Beaucoup de Vénus accrou-
pies sont des portraits de courtisanes.
P. 71, 5. — Une composition tracée à l'intérieur d'une coupe acquise par le
Louvre semble offrir la reproduction d'un de ses tahleaux : Thésée soutenu par
Triton et sous la protection de Minerve, accueilli au sein des Ilots par Ampbitrite (de
Witte, Acad. de Belgique, 51 août 1875).
P. 71, G. — Sur Paoaenos, Eckstein, dans Ersch et Gruber, 5, 10, 260; Bôttiger,
Arch. der Malerei, p. 242.
P. 71, 7. — Monuments de l'architecture. Un des caractères des monuments grecs
de l'époque classique, caractère que présente déjà le temple d'Égine, c'est qu'on n'y
a pas recherché la grandeur des dimensions (comme dans les temples doriques de
Sicile et de Grande-Grèce), mais l'harmonie des proportions et la perfection du tra-
vail. On peut appliquer à ces édifices ce que Stace dit d'un Hercule de Lysippe :
Parvusque videri, sentirique ingens !
T/iése'ion (restauration de Paulin, 1877 '). Une partie des métopes était lisse ; il
n'est pas certain que les frontons fussent ornés de figures (à l'ouest seulement ?). On
n'a pas retrouvé l'enduit sur lequel étaient appliquées les peintures de Micon dans la
cella. Suivant Broun, Acad. de Bavière, 1874, la bataille de la frise est celle des
Athéniens sous Thésée contre Eurysthée.
Parthe'non. Propylées, temple de la Victoire aptère, Érechthéion. Acropole en
général : Beulé, 1861 : Burnouf. 1877 ; Michaëlis, Wandkarte der Akropolis, 1874;
Jahn-Michaelis, Dcscriptio arcis de Pausanias, 1881 ; Dict. des B.-A., pi. 25 ;
Proust. Tourdu Monde, 1802, 2. 54; Ronchaud, Gaz. B.-A., 1859, II, 05 ; Michaëlis,
Mitthcil., I. 276; II, 1 ; Koehler, ibid., II, 171 -. Anciens croquis faits à l'époque
turque, par Cyriaque, Verneda, etc., Gaz. archéol., 1875, pi. 8; Laborde, Athènes,
1. .Tulius Annali, 1877, 92 et 1878, 195: Curlius, Arch. Zeit., 1845, 100; Vitet, Gaz.
B.-A., 186-2, 12, 30; Dirichs, Annali, 1841, 74; Leake, Topogr. of Athens, I, 498. Sur la
question d'identification : Ross, -.h Qr^i •« *a\ ', *<ù>% toù 'Ajttu;, 1858 (Cf. Bursian, Arch.
Zeit., 1863, 52) ; Schultze, De Theseo, 1871, et les topogr. d'Athènes de Wachsmuth, Dyer,
Curtius, etc. Cf. un texte grec du moyen âge, Arch. Zeit., 1862, 579.
2. Boeiticher, Untersuch. auf der Akropolis, 1865, avec Ergàmungen, 1867.
96 ACROPOLE D'ATHÈNES (71).
1855, t. Il, p. 170 ; Burnouf, Acropole, p. 22 ; Arch. Zeit., 1882, pi. 10. — Fouilles
de 1870 (découverte de l'Asclépiéon, du portique reliant les deux théâtres etc.), Bull.
Corr. he/lén., 1877 et suiv. ; Girard, l'Asclépiéon, 1880. La tour des Acciauoli (aile
gauche des Propylées) a été démolie eu 1874 aux frais de Schliemanu.
Partuénon. Cf. p. 71, note 5. Laborde, Le Partliénon, 1848 (inach.) ; Burnouf,
/{. D. M., 1"' déc. 1817. Ussing et Dorpfeld {Mitlheil., 1881, 590) ont montré que le
Vestibule s'appelait 7rpov>jtOs. la Cella vaos ° txa.TÔy.ne8oi, la grande salle à l'ouest
Tia/sOsvwv, la salle répondant au pronaos à l'ouest, ontadôSofj.oi. Documents sur la
destruction dans Laborde etMichaëlis; cf. dell' Acqua Giusti, Ârchivio Veneto, t. XXVI
(les Vénitiens à Athènes). Ancien dessin, Gaz. arch., 1875, pi. 8. Modèle restauré par
Lucas au Mus. Brit. — Interprétation des sculptures : Quatremcre, Mon. restit., 1826;
Boetlicher, lier Zopkorus am Parthcnon, 1875 ; Rob. Schneider, Die Geburt
ron Alhena, 1880 (d'après un autel près de Madrid) ; Lôschke, Arch. Zeit., 1870 ;
Robert, Hermès, 1881 (d'après un vase de Saint-Pétersbourg) ; Aroza, Frises du Par-
thénon, 1878 (cf. d'admirables morceaux dans les monuments de Rayet) ; Ronchaud,
Rev archéol., sept. 1882 ; Catal. des sculpt. du Parthcnon au Mus. Brit., 1880 i ;
Gaz. archéol., 1875, pi. 1 (prétendue tête du fronton 0. à la Bibl. Nationale s). Brunn
reconnaît le' Mont Olympe dans le célèbre Thésée, où Visconti avait vu Hercule,
Brônsted Céphale, et d'autres Bacchùs. Les Parques ont été appelées Heures, grandes
Déesses. Aphrodite et Peitho, etc. La partie centrale du fronton E. était déjà dé-
truite du temps de Carrey 3. Fragments encore dispersés du Partliénon (peut-être
d'autres encore à Venise) : Academy, 20 oct. 1875 ; Gaz. B.-A., 1875, 8. 550. Sur les
frontons en général, Brizio, Nuova Antol., 1881.
La question de la restitution de la Minerve ebryséléphantine de Phidias est à peu
près résolue depuis la découverte de deux statuettes qui la reproduisent et des deux
fragments de bouclier (Strangford et Vatican) qui donnent tout au moins une idée
du sien. Les répliques sont énumérées par Schreiber, Athena Parthenos, 1883 ;
cf. mon compte rendu de ce livre, R. C, 1883, 1, 501 ; Newton, Journ. of Hellen.
Stud.,2; Lange, Mitlheil., 1880, 570. Le caractère archaïque de la réplique du
Varvakéion a été démontré par Kieseritzky, qui l'a rapprochée d'une bractée en or
très ancienne trouvée à Koul-Oba en 1850 [Mit th., 1884, 291). La restauration faite
en 1800 par Simart aux frais du duc de Luyncs n'a plus de valeur aujourd'hui4 (à
Dampierre). — La restitution delà Promachos (son nom même est contesté) est très
incertaine : Voy. Michaëlis, Mittheil., II, 87 (il établit que la statue n'avait pas plus
de 9 m. de haut) ; Lange, Arch. Zeit., 1881, 3e livr.
Proptléks. Dès 1818, Titeux avait deviné l'existence de l'escalier. Raoul Rochette,
Journ. des Sav., juin 1850; Guigniaut, Arch. desMiss., III, 207 ; Mitlheil., I, 217
(aile sud). Sur la pinacothèque (ornée de peintures placées sur des chevalets ?),
Kékulé, Arch. Zeit., 1865, 81 ; Jahn, Phi/ol., I, 47 ; Annali, XXX, 250.
Temple de la Victoire aptère. On a cru à tort pendant longtemps qu'il était anté-
rieur ?ux Propylées. Ross, Schaubert et Hansen, Tempel der Nike, 1836; Prestel,
1. Flasch, Zum Parthenonfries, 1877; Ronchaud, Gaz. B.-A., 1861, "9, U8; Gerhard,
torei Vorlesungen, 1844; Gardner, Journ. Ilell. Slud.. 111,2,244 (Athéné du fronton
ouest).
2. Une autre tête du fronton ouest, celle de la Victoire, appartient à Delaborde (Gaz-
B.-A., 1878, 18, 119). Le mus. du Louvre a acquis en 1K83 une tète de Lapithe des métopes
(Waldslein, Journ. Hell. Stud., lll, 2, 228).
3. Les dessins de Carrey sont publiés dans Laborde, Athènes aux xv, xvi' et xvn" siècles,
t. I". Cf. Starfc, Uandbuch, p. 107.
i. Schreiber a prétendu que la colonnette qui soutient la main gauche dans la réplique
d'Athènes (If ittheil., 1881, pi. 1) n'était qu'un expédient du copiste; mais Heydemann
(Hhein. Mus., 1883,511) parait avoir prouvé que la colonne existait dans l'original et
qu'elle portait la signature de Phidias.
RHAMNUS, SUiMUM, BÀSSAE (74). 97
ibid., 1873 ; Restauration de Dauniet, 1859 ; Bursian, Rhein. Mus., X, 511 ; Julius,
Mitth., 1, 216 ; Robert, Phil. Untersuch., I, 175; Boetticher, Die T/iymete der
A. .\., 1880 ; Bohn, Arch. Zeit., 1880, 28 livr. Sur l'image du sanctuaire (de Cala-
mis ?), Benndorf, Festschrift, 1879 ; la balustrade a été publiée par Kékulé
Lôschke, Bobn, 1881 (avec quelques nouveaux fragments découverts en 1880 *).
Erechtiiéion. Inwood, The Erechtheion, 1827 ; v. Quast, ibid., 1840 ; Tétaz, Rev-
archéol., t. VIII; Thiersch, Acad. de Bai'., 1857; Murrsiy, Journal of Hell. Soc,
1881 ; Bull. Corr. Hellén., 1877 (fouilles de Lambert) ; Fergusson, Das Erechtheion,
1880 ; Instit. ofBnt. Archit., 1870, et Hell. Soc, II, 1 ; Rangabé, Mittkeil., VII,
258; Borrmann, ibid., VI, 572 ; Rayet, Gaz. B.-A., 1875, 13, 498 * ; Michaëlis,
lenaer Literaiurz., 27 juill. 1878. Comptes de la construction de l'Éreehlhéion :
Scbône, Hermès, \%ïïd, 51 ; Choisy, Études. 1884; Hicks-Newton, Brit.Mus., 1,1,84.
Un petit temple près de l'I/issus, analogue à celui de la Victoire Aptère, existait
du temps de Stuart, mais a disparu depuis3. Le temple de Rhamnus, dans sa partie
plus récente, parait contemporain du Parthénon ; il est resté inachevé *. Portique
dorique à Thoricus, ressemblant à la prétendue Basilique de Paestum. Temple de
Minerve et propylées à Sunium5. Grand temple de Déméter à Eleusis 6, divisé en
5 nels par 4 rangées de 7 colonnes doriques. Vers 518, Démélrius de Phalère fit
ajouter par Pbilon un vestibule de 12 colonnes. Temple d'Apollon à Bassae, de 6 sur
15 colonnes7; l'exécution semble trahir quelque provincialisme. Temple de Jupiter
à Ohjmpie (voy. l'append. à la note 5, p. 8i). Temple de Junon à Argos&.
Construction de villes : Uippodamos rebâtit le Pirée9 ; villes nouvelles de Rhodes
en 408, de Mégalopolis après Lcuclres (571) l0, deMessèue (stade u, temple corinthien
d'Athéna Limnalis).
P. 74, n. 5. — Olympie. Une restauration de tous les monuments d'OIympie sera
prochainement publiée par Laloux. Cf. encore, sur les fouilles (1874-1881) et leurs
résultats: A usgrabungen, etc. (éd. de 1882, en 1 vol. et moins coûteuse); Curtius,
Alterthum und Gegenwart, 2, 129; 2, 157; 2, 185 ; Curtius, Die A/lare von Olym-
pia, 1882; R. Weil, Miltheilungen, t. III et suiv. ;Pielsch, Wallfahrt nach Olym-
pia, 1879; Rayet, Gaz. B.-A., 1880, 21, 408; Kaupert et Dorpfeld, Olymp. u.
Umgegend, 1882 (cartes); Bohn, Wandtafel von Olympia, 1884. Le plan publié
dans l'Exp. de Morée (pi. 56), la restauration du temple de Jupiter par Blouet (pi. 66\
sont, toujours utiles, et le rapport de Raoul Rochette sur les métopes (p. 62 et suiv.)
est un chef-d'œuvre de divination. Il a reconnu le caractère rude et provincial de
ces sculptures, comme un autre Français, Montfaucon, avait signalé le premier, en
1723, la nécessité de fouiller Olympie [Correspondance, 5, p. 215).
1. Il n'est pas impossible que la balustrade (Victoire sacrifiant un taureau, Victoire liant
ou déliant sa sandale, etc.) ait été placée là par Aleibiade après Cyzique.
2. Rayet dit que « l'Erechlhéion et le temple de la Victoire Aptère sont, dans l'histoire
de l'architecture ionique, des déviations, des escapades, des fredaines, que l'architecture ne
saurait se permettre sans danger». Ce serait le cas de dire: Félix culpa!
5. Anliquities of Alkens, pi. V.
4. Uned. antiq., ch. 6.
5. lonian antiq., II, ch. 5; Uned. antiq., ch. 3; Expéd. de Morée, III, pi. 35; Tour
du Monde, 1877, 2, 351.
6. Lenormant, Rech. à Eleusis, 18S2; lonian antiq., 19-21; njax-nxà tîJî àjy. é-taifta;,
1882 et suiv. (touilles de Philios) ; Rlavette, Bull. Corr. Hell., 1884, p. 254.
7. Stackelberg, 1826; Exp. de Morée, II, pi. 4; Tour du Monde, 1879, t, 427. Les ques-
tions relatives à la frise ont été résolues par K. Lange, Mém. de la Soc. arch. de Saxe,
1881) (la réplique, Mittheil., V, pi. 15, est moderne).
8. Rangabé, Tempel d. Hera, 1855: Bursian, Bullett., 1854, 2, p. 13.
9. Arist., Polit., 2; Hermann, de Hippodamo, 1841; Ermann, Philologtts, 1882.
II). Thé.Uie de M., le plus grand de la Grère. Exp. de Morée, II. pi. 39.
11. Exp. de Morée, 1, pi. 23.
M.VS. DE PHILOLOGIE. — ll'l'I.Mi. 7
OS TEMPLES D'OLYMPIE (74-75).
Les métopes du Louvre sont publiées et restaurées dans l'Expéd. de Morée ; celle
d'Hercule et du taureau a été photographiée dans les Monuments do Rayet. La
métope d'Atlas se trouve Ausgrab., I, pi. 20; Mittheil., I, pi. 11; Collision,
Archéol. grecque, p. 75.
Les frontons sont des œuvres essentiellement décoratives, très inégales d'ail-
leurs1; celui d'Alcamène (Rayet, Gaz. B.-A., 1881, 21, 408) est supérieur, bien qu'il
ne soit pas exempt de graves défauts. Treu a l'ait disposer les moulages de ces
groupes avec beaucoup d'habileté au musée de Berlin. Groupe de l'ouest (Alcamène) :
Apollon colossal (appelé Piritboûs par Pausanias) ; Centaure enlevant Déidamie (très
belle tète) ; Thésée. — Groupe de l'est (Paeonios) - : torse colossal de Jupiter (très beau) ;
Pélops; Oiuomaos; Ilippodamie ; éphèbe accroupi (d'un dessin très incorrect) ; che-
vaux; viedlard conduisant les chevaux à gauche (la plus belle figure du fronton). Le
caractère commun des frontons est la supéiiorilé des nus, la mauvaise exécution des
draperies, tantôt raides, tantôt flottantes au hasard. La composition du fronton est
presque enfantine.
La Victoire de Paeonios3, érigée par les colons messéniens de Naupacle, comme
l'atteste l'inscription de la base, présente quelques-uns des défauts du fronton est,
mais aussi des qualités de facture bien supérieures [Ausgrab., III, pi. 6-0). Rayet
(Gaz. B.-A., déc. 1877, p. 147) dit spirituellement de Paeonios : « C'était une
manière de paysan thrace, ignorant le décorum, soucieux avant tout d'être compris
de la foule et de frapper fort, fallût-il pour cela être parfois incorrect et presque
trivial. » Il y a du Michel-Ange dans Paeonios : ce qui domine chez l'un comme chez
1 autre, c'est le sentiment de la vie.
Trésor des Sicyoniens, Mit/h., VIII, 66; trésor des Mégariens (fronton), voy.
p. 58. Il sera parlé plus loin de l'Hermès de Praxitèle.
Autres statues trouvées à Olympie : tête colossale de Junon archaïque (cf. p. 00, 14°)
et lion archaïque en calcaire; tête de femme provenant (?) de la métope de Cerbère;
tête casquée du Clyliade Épéraslos (Paus., 6, 17, 6; hypothèse de Treu). Bronzes:
Hercule agenouillé tirant de l'arc, relief archaïque ; Artémis persique (cf. p. 01, 3°);
lête admirable d'un vainqueur au pugilat (oreilles gonflées) : tète barbue, chevelue,
d'une expression énergique et dure, un des plus beaux bronzes grecs du ive siècle;
tête archaïque de Jupiter (vie siècle?). — Tête peinte en terre cuite de Junon; une
quantité. de figurines votives, très grossières, trouvées à une grande profondeur dans
le voisinage des autels; ornements de patères, anses de vases, etc., parmi lesquelles
un bronze dont le pendant a été trouvé en Arménie et se voit à Constantinople
(Reinach, Catal., n°6l6; autres en Italie, Arch. Zet7., 1879, 180; Monumenti, 1870,
pi. 2, 10), des griffons, etc., 6000 petits animaux ayant servi d'ex-voto; armes, cas-
ques, etc. ; statues d'empereurs, plus de cent têtes de lion en marbre provenant de
la toiture du grand temple, etc.
P. 74, n. 3. — Brunu a de nouveau développé sa théorie sur l'art de la Grèce du
Nord, Miltheil., 1885, 82. Cf. Friedlander, Monatsb. der preuss. Ahad., 1878,
448; Heuzey, Bull. Corr. llellén., 1884, p. 331.
P. 75, n. 1. — Sur le Jupiter : Friedlander, Der Zeus von Phidias auf den
Mùnzen von Elis, Acad. de Berlin, 1874, 408 ; Rathgeber, Ersuh et Gruber, III, 5,
256; Preller, ibid.,111, 22, 186;Brunn, Annali, 1850, p. 108; Ovcrbeck, Symbol.
phil. Bonnens., p. 605 ; Acad.deSa.re, 1866, 173, surtout Kunstmytlwlogie, I, 115;
Callendreau, Bull, de la Soc. hist. et archéol. de la Charente, 1868. La plus cé-
1. Curtius, Arch. Gesellschafl, 5 juin etS juillet 188" (Phil. Woch.,i$S$, 827 et 1208);
Fôrster, Alkamcnes, Rhein. Mus., t. XXXVIII.
2. Treu, Arch. Zeit., 1882, 3" livr.
3. Cf. Curlilt, Zeitschr. fur bild. Kunsl,l. XII.
HYRON, SCOPAS 75). 00
lèbre des prétendues répliques, le Jupiter Yerospi du Vatican Clarac, pi. 507), a sans
doute subi l'influence de l'original de Phidias; mais c'est la condition commune de
toutes les statues du dieu dont le type fut fixé par cet arùste et modifié seulement
par Ly«ippe. Le fameux masque du Vatican, le Jupiter d'Otricoli, est bien plus près
de Lysippe que de Phidias (Lùbke, Plastik, fig. 05); cela est plus vrai encore de la
tète de l'Ermitage (Atlas du C. R., 1875, pi. 0), qui n'est peut-être même pas un
Jupiter. Le Jupiter trouvé au lac Albano, dans la même collection (d'Escamps, Mar-
bres Campana, pi. 2), est en grande partie moderne ; le Jupiter de Versailles (Clarac,
pi. 312) est tout à fait Lysippéen. La plus grande statue connue de Jupiter, trouvée
en 1879 à Gaza (Jupiter Marna? Catal. du Mas. de Constantinople, n° 27, inédite et
méritant de le rester), est sans doute la copie d'un de ces Jupiters syriens, parents
éloignés de celui de Phidias, qu'on trouve reproduits sur les monnaies des rois en
Syrie (Overbeck, Kunstmythol., p. 59, fig. 8). Je crois avoir montré (Mél. Graux,
1884) qu'une des répliques partielles les plus exactes du Jupiter est une tête de
terre cuite provenant de Smyrne que j'ai acquise dans celte ville pour le Louvre.
P. 75, 5. — Autres œuvres de la même époque. On rattache à l'école de Mvron
un dompteur de chevaux au Mus. Britannique, relief attique provenant de Tivoli
(Lûhke, Plastik, fig. 87). La Jeune Fille courant du Vatican, vêtue du chiton
dorien, reproduit probablement un bronze du Péloponnèse. Un bronze de Tubingue,
probablement aniélieur à Phidias, représente Balus retenant le quadrige d'Amphia-
raûs. Un bas-relief dont il y a des répliques à Naples, à la villa Albani et au
Louvre, représentant Orphée prenant congé d'Eurydice qu'emmène Mercure, est une
œuvre charmante qui rappelle l'art attique de l'Éreclithéion, mais pourrait bien être
une imitation habile née dsns l'école de Pasitélès. L'admirable buste de bronze
trouvé à Tarse et envoyé à Constantinople, représentant un jeune athlète (Reinach,
Catal. du mus. de Constantinople, n° 595 ; Ray et, Gaz. arche'ol., 1885, 85', parait être
un original (Myron?) de la même époque; le traitement des cheveux en boucles sv-
métiïques rappelle le travail du marbre à la virole |lète du Lapilhe d'Olympie, Ilar-
modiu^à Naplcs, Discobole de Myron au palais Massimi .
Parmi les statues d'.-lmazones dont les originaux peuvent remonter à ce temps-là,
il faut citer celle de Berlin (d'après Polyclèlc?), l'Amazone Mattei au Braccio Nuovo
du Vatican (d'après Crésilas?), un bronze de Florence semblable au marbre de
Berlin, etc. Le type féminin des Amazones eut, dans le développement de la plastique,
une importance analogue à celle du type viril des athlètes : il provoqua l'étude et
justifia la représentation du nu.
Conze Beitraege z. Gesch. cl. Griech. Plast., pi. 1) rapporte à Polyclèteune tête
en marbre de Bologne ; Brunn croit que l'admirable Junon de >*aples (Annal., 1864,
29; Uonum., VIII, l)dérive de la Junon d'Argos. La non moins belle Junon de la
villa Ludovisi a été considérée, bien à tort selon nous, comme une copie d Alcamène.
P. 75, 4. — Sur Scopas, excellente monographie d'ilrichs, 18(55; cf. Stark,
Philol., 21,415; Klein, Arch. epigr. Mitth., IV, 1. Fragments de Scopas au musée
de Piali : Treu, Arch. Zeit., 1880, 98; Millhei/., VI, 505 tètes de guerrier,
d'athlète et de sanglier;. La Hénade portant un faon déchiré a été répétée souvent :
Clarac, pi. 155 ; Z.jëga, II. pi. 85, 84, 106; Mûller-Wieseler, I, pi. 22, 140 ; Visconti,
Mus. Borghèse, II, pi. 14; Mus. Cliiaram., pi. 26 ; Mus. Florent., 5, pi. 56 l. Selon
Visconti [bail, délia Comm. Munie.. 1875, 16-28,, la médiocre Vénus de FEsquilin
serait une reproduction de l'Aphrodite de Scopas; nié avec raison par Lenoi niant.
Gaz. archéol., 1877, 159. — On a voulu reconnaître des copies de l'Arès de Scopas
dans une belle statue de la villa Ludovisi, représentant Mars assis, dans l'attitude
1. La plus belle réplique, malheureusement très mutilée, a été acquise en 187-i par le
musée de Berlin (Benndorf, Zeitschr. f. bild. Kunst, t. XIV).
100 CÉPHISODOTE (75-76).
de la rêverie (Lûbke, lig. 135) et' dans un bas-relief de l'are de triomphe de Constan-
tin, où il tient une Victoire sur la main gauche. — L'Apollon Musagète du Vatican (en—
tièrcment drapé, Lûbke, fig. 136) peut être une réplique de celui de Scopas, qu'Au-
guste lit placer sur le Palatin. On voyait à Rome, dans la région du cirque Fla-
ininien, un grand groupe de marbre représentant Tbétis remettant à Acbille les ar-
mes de Yulcain; Tbélis était accompagnée des Tritons et des Néréides. Celle œuvre
de Scopas est très probablement reproduite en partie dans un bas-relief de Munich
Jalui, Acad. de Saxe, 1854; Brunn, Catal., p. 145), trouvé non loin du temple où
était placé l'original de Scopas.
On traitait autrefois de table le récit de Pline, suivant lequel Scopas avait sculpté
plusieurs tambours de colonnes du temple d'Ephèse; l'admirable tambour qui a été
découvert par Wood pourrait, sans invraisemblance, être attribué à l'artiste lui-
même (Rayet, Monum., 6e livr.)
P. 75, 4. — Passage de l'ancienne école al tique à la nouvelle. Céphisodote
l'ancien, probablement père de Praxitèle et disciple (ou fils?) d'Alcamène, beau-
frère de Phocion. Il représenta surtout des dieux. On a voulu retrouver sur des
monnaies achéennes (Miiller, Denkm., II, 20) la statue de Jupiter par Céphisodote
au Pirée. En collaboration avec Xénophon, il fit un Jupiter sur son trône pour Mé-
galopolis (vers 570). Il existe sans doute des répliques partielles de son groupe des
neuf Muses sur l'Hélicon. Brunn a démontré que la belle statue de Munich, nommée
autrefois Leucothée, était une copie d'un groupe de Céphisodote, Eiréné et Ploittos
enfant, sur l'agora d'Athènes1. L'original était probablement en bronze. Cette statue
ressemble beaucoup à l'Hermès et Bacchus de Praxitèle que l'on a retrouvé à
Olympie (répétitions sur des monnaies atliques). Xénophon, de son côté, avait fait
pour Tbèbes un groupe de Tyché portant Ploutos. — Euctide à la même époque
(370) sculpta, pour Bura en Achaïe, un groupe de Déméter, Aphrodite et Bacchus où
Démêler seule était vêtue.
P. 76, 2. — Praxitèle. Grâce à l'Hermès d'Olympie, nous pouvons porter un
jugement sur Praxitèle2. C'est le plus grand des sculpteurs attiques, car Phidias, par
son éducation, appartient au Péloponnèse et, par son art, à l'hellénisme tout entier.
Personne ne l'a surpassé dans l'expression de la beauté féminine. Ses éphèbes onl
toute la grâce déjeunes filles, et l'on peut considérer comme très probable, avec Rayet,
qu'une jeune fille a posé pour l'Apollon Saurortone et même pour l'Hermès. De là le
goût pour les mouvements hanches qui est un des caractères des statues de Praxitèle;
de là aussi cette morbidesse, celte délicatesse exquise de la forme, qui font de l'Her-
mès et du Sauroctone d'inimitables chefs-d'œuvre. Nous ne savons presque rien sur
sa vie. Il appartenait aune époque troublée, où la Grèce conservait la grâce de la jeu-
nesse après en avoir perdu les illusions. On se plaît à deviner chez lui quelque chose
de celte mélancolie discrète, de ce raffinement presque douloureux de la sensibilité
qu'engendrent, chez les âmes élevées, la saliété des plaisirs faciles, le dédain d'une
foule grossière, la haute culture de l'intelligence et du cœur. Comme Phidias et Al-
camène, Praxitèle fut un sculpteur de dieux; mais tandis que ceux-là imprimaient
1. Brunn, Ueber die sor/en. Leukothea (alias Ce Kourotrophos), 1867. Fragment d'une
autre réplique à Athènes, Kôhler, Mitlheil., 1882, 562.
2. Friedenchs, Praxitèle» u. die Niobegruppe, 1855; Brunn, Rhein. Mus., XI, 161;
Ui'lichs, Observ. de arte Pruxitelis, 1838; Bursian, Jalirb., 77, 104; Gebhardt, Praxitèle,
1861. Praxitèle était (ils de Céphisodote et avait pour grand-père un autre sculpteur nommé
Praxitèle, contemporain ou élève de Phidias, auteur de trois statues de Démêler, Coré et
lacchos dans le temple de Déméter à Athènes (Pans., 1, 2, i ; cf. Benndorf, Goell. gelehrt.
Anzeigen, 1871, p. 610; Overbeck, Kunstmythol., Il, 425). Il y eut aussi un Praxitèle plus
jeune, petil-li's de l'auteur de l'Hermès. Sur cette généalogie, voy. Klein, Arch. epigr.
Mitlh nus Oeslerreich, IV, I.
PRAXITÈLE (76). 101
à leurs œuvres la majesté qui ins ire le respect. Praxitèle a donné aux siennes la
beauté, la grâce juvénile, le désir rêveur qui inspirent l'amour. Bacchus et Déméter
ont été transformés par lui : le dieu du vin. bruyant et désordonné, est devenu un
épltèbe souriant et calme; Déméter, la vieille déesse hiératique, s'est enveloppée
d'un voile de poésie et la Déméter de Cnide. sans doute un écho de son génie,
nous apparaît comme la Mater Dolorosa du paganisme. Praxitèle est assurément le.
plus moderne parmi les artistes de l'antiquité : mais on tombe dans le ridicule si l'on en
fait un Musset ou un Henri Heine Wnldstein), en le gratiliant de l'anémie morale
et du nervosisme dépravé qui distinguent les délicats de notre temps. la tristesse
qu'il a aimée dans la beauté n'est ni une révolte ni une défaillance; elle n'a rien
de commun — est-il besoin de le dire? — avec le Weltschmerz de Hartmann.
Œuvres. Les douze dieux dans le temple d'Artémis, à Mégare. Junon sur un trône
entre Minerve etHébé. au temple de Junon. àMantinée. Kora , Triplolème et Déméter
dans les jardins Serviliens, à Rome. Enlèvement de Proserpine et reddition de
Proserpine à Plulon par sa mère.
Heuzey a pensé que la Déméter Katagousa. attribuée par les anciens à Praxitèle,
représentait Déméter portant Proserpine sur ses épaules et la ramenant des enfers ; il
croit reconnaître ce motif dans des terres cuites [Gaz. B-A., 1875, 193 (une quin-
zaine d'exemplaires '■]. Rayet (Monuments, lro livr.) paraît avoir démontré, d'accord
avec Froehner1, que ces groupes ont trait au jeu de l'Èssô/siasuos, où la perdante
devait porter la gagnante. Sur la Karâyou^a, cf. encore Gerhard, Akad. Abhandl.,
II, ISO, 215, 575, 424. La Démêler de marbre trouvée à Cnide, auj. au musée
Britannique, paraît dériver d'un original de Praxitèle : c'est la plus belle représen-
tation de la tristesse dans l'antiquité (Overbeck, Atlas sur Kuns/mythol., pi. 14,
19 ; Rayet, Mon. ant.,. 5e livr.). Latone avec Apollon et Artémis, à Mégare et à Man-
tinée. Apollon et Neptune ; Bacchus. Staphylos et Méthé, à Rome. Peitbo, et Parégoros,
à Mégare. Agathodémon et Agathe Tyché. au Capitule. Exploits d Hercule, à Thèbes, etc.
Vénus drapée de Cos (sans doute une draperie transparente). On a voulu en voir
une copie dans la Vénus dénitrix (cf. p. 68, n. 6, et Phi/. 1Foc7?.,1882, 669). Un groupe
de Vénus drapée avec Éros, au Louvre, portait la signature (fausse) de Praxitèle
mais cette signature, qui a été effacée, était antique et il faudrait en tenir compte
(Froehner, r.° 151; Clarac, pi. 541, 1291).
Vénus de Cnide. Cf. Ant ho!. Pa/at.. 6, 159, et un index de Lucien. Médaille de Plau-
tilla, Arch. Zelt.. 1876, 149; Collignon, 194. Les deux meilleures répétitions sont à
Munich (Liïtzow. Mûnchn, Antik., pi. 41) et au Vatican (Overbeck, fig. 99 a). Cf. en
général, Bernouilli, Aphrodite, 1873, p. 206; Michaelis, Arch. Zeit.,\%U, 41 ; 1876,
145; Schreiber, Antik. in der villa Ladovisi, p. 118; Stepbani. C. B., 1875, 158
(croit que la main gauche devait couvrir le sein, comme dans la Vénus de Médicis, et
non retenir une draperie comme dans la statue de Munich et sur les monnaies).
Nous énumérerons plus bas les répliques de la Vénus de Médicis et de celle du
Capitole, qui dérivent de la Vénus de Cnide2.
Eros5 de Thespies, voué par Phryné : Héron fit dorer ses ailes. Bépétitions présu-
mées : le torse de Centocelle au Vatican (M. Pio-Clem., I, 12); l'Eros de Naples
(Clurac, pi. 649, 1457) ; du Louvre (Clarac, pi. 266, 1499) ; du Vatican (Gerhard. .4/*/.
Bildw., pi. 95. 2); de Londres (Ancient marbles , 9, 2, 51. Aucune de ces pré-
tendues répliques n'est satisfaisante, et le type original parait être encore à découvrir.
1. Cf. Cartault, Coll. Lécuyer, D : Bull. Corr. HelL, 1883, 88.
2. Genèse du lype de la Vénus de Cnide (Astaité, Anahita, Zarpanit): Lenoxmant, Fragra.
cosniog. de liérose, 1871; Curlius, Memorie, 1865; Peiroi, Hev. arch., 1872, 1Î5; de la
Berge, R. C, Vil, 222. Voy. plus haut, p. 69, 2.
5. Sur les Eros de Praxitèle, Stark, Acad. de Saxe, 1866, loo.
10J GROUPE DES NIOBIDES (76).
Éros de Parium, sans armes, tenant un dauphin et une fleur. Pas de réplique
certaine. Éros avec l'are, décrit par Callistrate. Répétition présumée à Dresde (Arch.
Zeit., 1879, pi. 14), suivant Overbeck la seule; peut-être aussi le n° 520 du Louvre
(Clarac, pi. 281, 1486).
Apollon Sauroclone. Deux belles répliques au Louvre et au Vatican; la tête et les
lianclies sont d'une jeune fille (Rayet, Monuments de l'art antique, 5° livr.). Cf.
Weleker, .4//. Denkm., 1, 406 ; Stephani, C. R., 1863, 166; Friederichs, Dausteine,
I, 264, où l'on trouvera indiquées les autres répétitions. — VApollino de la Tribune
de Florence et le prétendu Narcisse en bronze, trouvés à Pompéien 1865 [Annali,
XXXVIII, 107; Rayet, Monuments, 5e liv.) présentent un caraclère analogue.
Baccbus décrit par Callistrate, en bronze : buste de Bacchus au musée de Leyde,
provenant d'Asie Mineure [Monum., II, 41, 1) ; cf. Gaz. archéol., 1883, pi. 52. Selon
Ulriclis, d'après Scopas. Satyre Périboéthos (de la rue des Trépieds). Il existe un
très grand nombre de statues représentant un satyre appuyé sur un tronc d'arbre
la main gauche posée sur la hanche en saillie; elles paraissent remonter toutes à un
original de Praxitèle. Les principales sont : au Capitule (Visconti, M- Pio-Clem., II,
215), à l'Ermitage (n" 11. 159, 165, 316), à Moscou (Mus. Galitzin, Helhig, Bullelt.,
oct. 1880), au Louvre (Clarac, pi. 296, 167, et le beau torse trouvé sur le Palatin).
Merelrix galiciens. Répétition à Oxford (Lenormant, Élite, IV, 60j.
Hermès d'Olympie1. Il manque le bras droit de l'Hermès (qui tenait une grappe
de raisin selon les uns, selon Treu un thyrse), le bas des deux jambes, sauf le pied
droit (traces vives de couleur rouge servant de base à la dorure), le bras gauche
du petit Bacchus. L'enfant est trop petit et d'un travail médiocre; il appartient peut-
être à une restauration po>térieure. L'ensemble du groupe est fort analogue à Y Irène et
Ploutos de Céphisodote, père de Praxitèle (voy. plus haut, p. 100, 5). Cf. .sur l'Hermès :
Brunn, D. Rundschau, mai 1882 ; Smith et Waldstein, Journ. ofllell. Slud., t. III
(Waldstein, Transactions, 1880); Rumpf, Philu/oyus, 2e livr. 1881, qui indique
les autres travaux; Treu, Hermès mit don Dionysosknaben, 1878.
On a beaucoup abusé, dans l'antiquité, du nom de Piaxitèle (cf. p. 42, 15°). Des deux
colosses du Monte Cavallo, qui sont de l'école de Lysippe, l'un porte la signature de
Phidias et l'autre celle de Praxitèle; elles sont invraisemblables l'une et l'autre.
P. 76, 3. — Niobides. L'idée de Cockerell, qui considérait le groupe des Nio-
bules comme un fronton, est à peu près abandonnée aujourd'hui. Depuis le travail de
Stark, Niobe uud die Niobiden, 1863, on a fait entrer dans la composition primitive
un très grand nombre de figures qui n'y appartiennent certainement pas toutes. Le
groupe du Pédagogue et du ÎSiobide, découvert à Soissons, prouve cependant combien
les copies de cet ensemble s'étaient multipliées dans tout le monde romain. Treu
pense que le groupe est de Praxitèle \PhiI. Woch. 1882, 516,. La Niobide Chia-
ramonti {Gaz. archéol., 1877, pi. 27, p. 171) est peut-être la seule figure qui ail
appartenu au groupe original-.
1. Trèq grand nombre de gravures, de photographies et de moulages ; voy., p. ex., le frontis-
pice du 2" vol. d'Overbeck. Un modèle restauré e>t à Berlin, un autre au Mus. Britannique. —
Lorsde la découverte de l'Hermès, Hirschfeld (D.Rundsch., oct. 77) y a vu une copie romaine
de la statue mentionnée par Pausanias (5. 17, 5) : comme les termes dont Pausanias se sert,
tI/vt] Si Ittiv IIja;iTfA.o;j;, ne sont pas très précis et que Pline (34, 87) attribue une statue
semblable à Céphisodote, des doutes se sont élevés sur l'attribution de l'Hermès à Praxi-
tèle (Benndorf, Knnstehronik, 1878, 777; Rayet, Gaz. B.-A., 1880, 21, 408) Je ne crois pas
ces limites fondés : Praxitèle !e jeune n'a peut-être jamais été sculpteur; et des deux Cé-
phisodole, l'un était le père, l'autre le fils de Praxitèle, ce qui explique qu'ils aient pu
traiter le même sujet que lui. Groupe eu bronze trouvé à Roye, réplique libre de l'Hermès
de VYïiie, Acad. inscr., 27 juillet 1883).
2. Tète colossale de la Niobé, trouvée au Champ de Mars, Hermitage, n* 176; Niobé de
l' itras, ru Louvre, Eip. de Horée, III, pi 8P>. (Voy., pour les autres fig. en marbre, Overbeck et
LYSIPPE (76-78). 103
P. 70, n. 5. — Sur le beau Mars Borghèse du Louvre, dont Ravaisson pense que
le prototype était groupé avec la Vénus de Milo (gravé, Dict. de l'Acad. dus B.-A.,
pi. 17, 18), voy. JJénard, Gaz. B.-A., 1873, 7,450; l'histoire du couple d'Ares et
d'Aphrodite, tintant de l'époque alexandrine, a été faite par Tûmpel, Ares ttnd
Aphrodite, ll'supplém. aux Jahrbb., 1880 (avec é;ude sur la Venus de Milo, p. 675) *.
Celte statue passait autrefois pour un Achille à cause de l'anneau de la cheville ;
Tûmpel l'explique comme symbolisant un trionfo d'amore, ce qui est certainement
faux; il vaut mieux rappeler avec Ménard, /. c, les chaînes de l'Arès Enyalios
Spartiate (Pans., 3, 13, 5).
P. 77, '2. — A côté de Léocharès, on trouve parmi les contemporains de Scopas
Timothée et Bryaxis, qui travaillèrent avec lui au Mausolée. Bryaxis avait fait un
Pluton en métal précieux que Ptolémée lit placer sur la colline de Rhakôtis comme
Jupiter Sérapis. Les terres cuites de Smyrnc ont souvent reproduit ce type (Reinach,
Méi. Graux, 1884). — Léocharès2 fit, avec Sthennis d'Olynthe, les portraits d'une
famille athénienne et, avec Lysippe, le groupe en bronze de la cha«se d'Alexandre. Il
reste d'assez nombreuses imitations de son Ganymède5.
Praxitèle eut pour fils les sculpteurs Cépbisodote le jeune et Timarque. Céphisodote
élait l'auteur d'un Symplegma à Pergame, que l'on a reconnu dans le groupe des
lutteurs de la Tribune, bien que d'autres s'imaginent que le groupe en question fût
erotique. Il faudrait alors le chercher dans le Satyre et Hermaphrodite de Dresde
(Becker, Augusteum, pi. 95).
P. 77, 5. — Sur la Jocaste de Silanion, cf. p. 68 et Huiler, Handb., § 309, 5
Euphranor avait écrit sur la symétrie et les couleurs.
P. 77. 4 et 78, 1. — Lysippe. Il est très probable qu'un grand nombre des
statues de nos musées dérivent d'originaux de Lysippe : cet artiste fut aussi célèbre
après sa mort que de son vivant, et les types de la plupart des divinités furent modi-
fiés ou fixés par lui d'une manière durable. De petites copies en bronze ou en terre
cuite dorée multiplièrent à l'infini ses œuvres. Les statues qui reproduisent le plus
exactement sa minière se distinguent par leurs proportions élancées, le travail libre
des cheveux, la science du modelé, l'ovale du visage, la longueur et la finesse du nez.
Nous pensons avoir montré, après Rayet, que les terres cuites de Smyrnc (collection
Lawson au Louvre, cataloguée par nous dans les Me). Graux, 188i) sont faites à l'aide
de moulages de bronzes copiés presque uniquement sur les grands bronzes de Lysippe.
On y trouve des tètes d'Hercule à tous les âges et avec les expressions morales les
plus diverses, douloureuses, joyeuses ou placides *. Parmi les statues, le Jupiter d'Otri-
coli, l'Alexandre de Gabies (Louvre1, les bustes d'Alexandre du Louvre, du Mus.
Britannique, de la collection Erbach 3, le Neptune colossal de Milo à Athènes (encore
Lubke.) On a découvert en Tauride plusieurs groupes de Niobides en terre cuite (Compte
Rendu, 1S62, 1868, 1875). Les lutteurs d'après Céphisodote, à la Tribune, passaient autrefois
à tort pour des Niobides. Cf. encore Heydemann, C. R. de la Soc. Roy. de Saxe, 188^, 160.
1. Bas-relief représentant Esculape et Hvgie groupés de même, Ravaisson, Acad. inscr.,
5 oct. 1880.
2. Statue de Zeus Polieus sur l'Acropole, reconnue par Jahn sur des monnaies d'Athènes
[Nttove Memorie, I, 16, pi. 1 ; Overbeek, Kunstmgihol., I. 19). — Dans la 34" Philotorjen-
versammlung à Trêves, Duhn a décrit une statue de femme de la collection Torlonia,
trouvée en 1824 au cirque Maxence, qui serait une copie de la statue d'Olympias par Léo-
charès. à Olympie.
5. Clarac, pi. 407. 409; cf. Helbig, Annali, 1867, 538; Jahn, Arch. Beitr., 1847, p. 20 ,
Overbeek, Kunstmythol., I.
4. J'y ai signalé également une réplique de la statue d'Ésope (?) et d'un Alexandre à
cheval, malheureusement mutilé.
5. Voy. Stark, Alexanderkôpfe, 187U.
104 ZEUXIS (78).
nédit)1, l'Alexandre à cheval (bronze) d'Herculanum2, peut-être aussi l'Hermès au
repos de Naples et les Hermès (dits Jasons) de Munich et du Louvre3, oulre les statues
indiquées dans le Manuel, p. 78, 1 4, dérivent d'originaux lysippéens. Son Èros bandant
un arc, à Thespies (Paus. 9, 27), est connu par de nombreuses répliques : Visconti,
Mus. Vio-CIcm., VII, 93; Catal. Pourtalès, 37 ; Bottari, Mus. Capit.,24; Clarac,
pi. 650; d'Escamps, Marbres Campana, p.10; Clarac, pi. 281,282 ; Bidl.Corr. Hellén.,
1883, pi. 8 (terre cuite de Myrina). Les chevaux de bronze de la place Saint-Marc, à
Venise, sont peut-être des originaux deLysippe.
Lysislrate, frère de Lysippe, est le premier des réalistes : selon Pline, il aurait
imaginé de foire des moulages d'après le modèle vivant et de couler ces moulages en
cire pour les retoucher ensuite. Lubke voudrait rapporter à Lysislrate une tête de
bronze de Cyrène, d'un naturalisme minutieux, qui se voit au Musée Britannique ;
l'œuvre date bien plutôt de l'époque romaine (Smith et Porcher, pi. 76).
Parmi les élèves de Lysippe, son fils, Euthycrate, est célèbre par des statues
d'Hercule et d'Alexandre, par un groupe représentant un combat de cavalerie à
Thespies; un autre de ses fds, Daïppos, sculpta des athlètes; un troisième, Boëdas,
lit un enfant en prière qui n'est peut-être autre que l'admirable Adorant du musée
de Berlin5. Eutychidès est l'auteur d'un groupe représentant la ville d'Antioche,
un pied posé sur l'Oronte, groupe connu par une excellente répétition au Vatican6.
Charès de Lindos exécuta le colosse de Bhodes.
A Messine, on trouve Damopkon, sculpteur de dieux, représentant de la vieille
école, qui fut chargé de réparer le Jupiter de Phidias ; àThèbes7, Uypatodore et
Aristogiton.
Arislodème était l'auteur d'une statue d'Ésope, peut-être l'original de l'Ésope de
la villa Albani. Boctkos de Chalcédoinc, ciseleur et sculpteur, représenta des enfants,
notamment un enfant tenant une oie, dont une excellente réplique est au Louvre
(Gerhard, Arch. Zeit., 1836; Lûtzow, Miinch. Antik., 20).
P. 78, 2. — Apollodore d'Athènes, vers le commencement de la guerre du Pélo-
ponnèse, fonda la nouvelle école de peinture en l'affranchissant de l'architecture; il
lit des tableaux de chevalet proprement dits [tabulas) et perfectionna le rendu des
ombres (d'où son surnom de skiagraphe). Avec la guerre du Péloponnèse, l'école de
peinture atlique cesse d'être la seule ; on voit se développer successivement les
écoles ionienne, sicyonienne et thébano-atlique.
Zeuxis, à l'encontre de Polygnote, représente des situations' et non plus des
histoires entières (Brunn, Gesch. d. griech. Kùnstl., II, 75) 8. Pakrhasius se dis-
1. Le type de Neptune, avec une jambe levée et avancée, est une création de Lysippe. Les
pierres gravées, les monnaies et même les marbres l'ont reproduit fréquemment. Cf.
Overbeck, Kunstmylhol., 11. Même mouvement de jambe dans les prétendus Jasons et sur
beaucoup de vases à ligures rouges.
2. Selon Overbeck, d'après Euthycrate (2, fig. 120).
5. Lambeck, de Mercurii statua vulgo Jasonis habita, 1821 (travail de Lange sur les
mêmes ligures, 1878). Liïtzow, Miïnch. Ant., pi. 32. Le prétendu Antinous du Belvédère est
aussi un Mercure qui, comme le Mercure d'Atalauti à Athènes, présente tous les caractères
de l'art de Lysippe.
4. Voy. Weizsaecker, Élude sur l'Hercule Farnèse, in Arch. Zeit., 1882, 255.
5. Levezow, De Juvenis adoranth siguo, 18(i8 ; Gerhard, Berlin'* Ant. Dildw., I, 59;
Lict. de l'Acad. des B.-A., pi. 32; Bursian, Jahrbb., 1856, 513 (conteste l'identification).
6. Cf. Uichaëlis, Arch. Zeit., 1866, 255. Autre répétition à l'flennitage, n° 271.
7. Decharme, de Thebanis artificibus, 1869.
8. Tableau de Zeuxis reproduit sur un vase, Arch. Zeit., 1846, 290. L'Hercule étouffant
les serpents sur un vase de Yulci (C,n:.. arch., 1875, pi. 1 1) sérail une imitai ion du ta liteau de
Zeuxis (Pline, 55,9,36); cf. une peinture d'Herculanum, Mus. Borb.,l\, pi. 54; Heyde-
mann, Arch. Zeit., 1868, 53. Sur les répétitions du même sujet en marine, Lennrmnnt,
Gin. arch.. 1875, 120.
APELLES (79). 105
tingua de lui par une recherche plus grande de l'illusion et une certaine sensualité
(on l'avait surnommé HabroJiaitos). L'Iphigénie de Timanthe ne nons est connue
que par les textes; mais l'Agamemnon tout au moins est reproduit dans une peinture
de Pompéi (Helbig, JJntersuchungen, 05) et une mosaïque de Catalogne Ârch.
Zeit., 1869, pi. 14).
Eupompos est le Fondateur de l'école de Sicyone, dont son élève Pamphile consacra
la réputation. Les études, dans son atelier, duraient 12 ans et coûtaient 1 talent.
Il eut pour élève Apelles. Grâce à son influence, l'enseignement du dessin fut rendu
obligatoire dans toutes les écoles. Il perfectionna aussi l'encaustique et insista sur la
nécessité des connaissances mathématiques pour la peinture. Mélanlhios, son élève,
jouit d'une grande notoriété et produisit peu. Pausias excella dans les raccourcis et
dans le clair-obscur; il peignit à l'encaustique de petits tableaux, surtout des scènes
enfantines et de genre.
Sicyone était l'école de la correction académique et de la peinture savante : l'école
thébanc— attique (Thèbes, Corinilie, Athènes) développa des qualités de facilité et
d'expression nouvelles. Nicomachos, vers 350, élève de son père Aiistiaios, est
le premier grand peintre thébain : on le représente comme ayant travaillé très vite
et très correctement à la fois. Aristide, élève (lils ou frère?) de Nieomaque,
rechercha les sujets pathétiques et douloureux (sur son tableau d'une femme se
pendant par amour pour son frère, cf. Rhein. Mus., 1870, 151, 507; 1871. 285, 590):
on vantait sa bataille contre les Perses et son Bacchus, dont Attale offrit en vain
100 talents (un demi-million). Euphranor, élève d'Aristide, travailla à Corinlhe
(Thésée avec les personnifications de la Démocratie et du Démos, Ulysse feignant la
folie) ; suivant Pline, il aurait exprimé le premier la dignité des héros. Nîcias1, sorti
de l'école d'Euphranor, peignit les statues de Praxitèle, c'est-à-dire les enduisit d'un
ton de chair (?); ses peintures de batailles étaient célèbres, et il blâmait les
peintres qui traitaient de petits sujets. Ptolémée offrit en vain 00 talents de sa
Nekyia. L"Io du Palatin est peut-être une copie d'après Nieias (Helbig, Untersuch.,
141 ; Arch. Zeit., 1871, p. 57, pi. 50; Perrot, Mélanges, 1875, p. 85 .
P. 79, 2. — Sur Apelles : Brunn, Gesch. d. gr. KiinstL, II, 202, et dans le
Kùntllerlexicon de Heyor, II, 104; Wustmann, 1870, et Jahrbb.. 1870. 785; Ste-
phani, C. R., 1870-71 ; Benndorf, Mittheil., I, 51 ; Houssaye, Apelles, 1868: Beulé,
Causeries sur l'art, 1807. On a surtout discuté pour savoir comment il avait repré-
senté l'Anadyomène (Ant/iol. gr., I, 104, 41), si elle était encore dans l'onde ou
nue et debout sur le rivage2. Cette peinture parait avoir été très souvent imitée
par la statuaire, bien qu'il soit diflicde de distinguer le type de l'Anadyomène
d'Apelles de celui de Vénus se tordant les cheveux. Cf. Roux, Pompéi, VI, pi. 1 i bit :
Chirac, pi. 000; Atlas du C. R., 1809, 1, 14 ; 1870-71, 5, G; Gai. archéol., 1879,
pi. 19 : Chabouillel, Catal., n° 1549 ; O. Miiller, Handb., § 141, 5 ; Pottier et Rei-
nach. Bull. Corr. Bellén., 1885, 89. Slephani a donné la liste presque complète
des répliques.
P. 79. 3. — Stephani a voulu reconnaître dans quelques statues des copies du
Satyre au repos de Protogène. Cet artiste semble avoir exagéré le rendu de la
nature, puisque Pétrone (Satyr., 84) dit qu'il ne peut voir ses œuvres sine quodam
horrore. On s'explique qu'il ait peint si lentement et que, au jugement d'Apelles,
cette minutie dans le travail ait nui à la grâce de ses peintures.
L'école d'Apelles se développa surtout à Alexandrie. L'Égyptien Antiphile est
connu par de grandes compositions et une caricature d'un nommé Gryllos (d'où le
nom de grylles donné aux œuvres de ce genre)5. The'on de Samos chercha la dilli-
1. Panofka, Arch. Zeit., 1852.
2. Stephani ot Benndorf, toc. dict.; Schreiber, Arch. Zeit., 1875. 109.
r>. Ctesilochus, frère d'Apelles, avait peint un Jupiter parient, et Galaton un Homère
crachant (raillerie de l'exégèse alexamlriue?).
106 ARCHITECTURE HELLÉNISTIQUE (70).
culte pour elle-même, comme dans son guerrier vu de face qui semblait sortir du
tableau et qu'il ne montrait pas au public sans faire sonner les trompettes au moment
où il levait le rideau. Ou vantait surtout son Oreste en délire. On ne sait si Action,
auteur des Noces d'Alexandre et de Roxane et des Noces de Sémiramis (vantées par
Lucien) vivait à la même époque. — Vers la fin du règne d'Alexandre, Èéléna, fille
de Timon, peignit la bataille d'Issus (modèle de la mosaïque de Pompéi?) D'autres
peintres, Peiraiihos, Kalliklès, Kulatrs, excellèrent dans le genre et la nature
morte : le premier fut surnommé le rhyparographe, c'est-à-dire le peintre des
humiliora de la vie [tonstrinas... pinxit et asellos et obsonia).
P. 79, 4. — Monuments de l'architecture. Après la guerre du Péloponnèse, la style
grec perd sa pureté ; l'influence de l'Orient se fait sentir dans le goût croissant pour
la richesse et le colossal. L'ordre dorique tombe en désuétude, en même temps que
l'on voit disparaître ce soin minutieux dans le détail qui donnait son prix à la sim-
plicité attique. L'architecture s'emploie à des constructions d'une espèce nouvelle,
moins faites pour la durée que pour la jouissance d'un moment. Tels sont les palais
des successeurs d'Alexandre, les vaisseaux-palais à plusieurs étages des Ptolémées,
l'immense bûcher en forme d'une pyramide à degrés qu'Alexandre lit construire
pour Héphestion (Dindore, 17, 115), œuvre de Dinocrate, mais plus orientale que
grecque par le caractère1. Dinocrate dressa aussi le plan d'Alexandrie2, où l'on
trouve déjà la plupart des innovations généralement attribuées au génie pratique
des Romains (égouts, rues larges et régulières, constructions en voûtes etc.). Phare
de l'ilc de ce nom3 ; temple de Neptune; théâtre, stade, hippodrome, tribunal,
gymnase avec portiques. Palais royal, occupant un quart de la ville, avec le soma,
lemple-toir.beau d'Alexandre élevé par Ptolémée Soter ; le Musée et sa bibliothèque,
l'Académie. Toute la ville était dominée par le Panion, colline artificielle à la
manière des pyramides à étages des Assyriens. De tous ces monuments, il ne reste
que le souvenir. — Constructions d'Hiéron II à Syracuse ('205-215) : vaisseau à trois
étages construit par Archiinèdc, avec planchers en mosaïques (scènes de l'Iliade),
Allantes soutenant une galerie, gymnase et portiques, etc. Iliéron donna ce vaisseau
à Ptolémée Philadelphe. 11 reste quelques traces d'un autel colossal qu'il lit élever
à Syracuse.
Monuments d'ordre dorique. Temples de Minerve Aléa à Tégc'e*; de Jupiter
à Némr'e5, périplèrc de G X 15 colonnes (décadence du dorique) ; d'Artémis
Propylùia à Eleusis, devant les propylées du temple de Démêler ; propylées
extérieures A'Élfusis, copie de celles d'Athènes (150 av. J. C.) ; temples d'Apollon
et d'Artémis à Délos 6, portique d'Attale à Athènes "• , de Philippe à Délos s ; portique
des Taureaux à Délos (motif analogue à Persépolis et à Gol-Bagtché) 9; temple de
Déméter à Paeslum (dorique avec quelques éléments ioniques) ; Basilique (?) de
Paestum (peut-être du i" siècle av. J. C, peut-être beaucoup plus ancienne).
Monuments d'ordre ionique. Temple diptère d'Apollon à Milet, de 10 X 21
1. Stark, ArchneoJ. Slud., 29 ; Quatremère, Mon. resiit., II, 10.1.
2. Voy. les travaux de Lumbroso, Bullett. et Lincei, 1880; Wachsmuth, Rhein. Mus., 1880,
5* livr.; Cou.it, Annales de Bordeaux, 1879.
7>. Butler, Atkenaeuin, 9 oct. 1880.
4. Mitth., 1880, 52 ; 1880,274; n«.p*o9Ôî, 1879,696: Arch. Zeit., 1880, 4' livr. ; frag-
ments tle>. frontons de Scopas, Mitlh., L881, pi. 14, 15 (cf. p. 99, 5.).
5. Expéd. de Morée, III, pi. 71 ; Tour du Monde, 1877, 2. 375.
6. Restaur. de Nénol, 1884 's^ra publiée dans l'ouvrage d'Homolle, bcloxf.
7. Restauration d'Adler, 1872.
8. Evpéil. rie Marée, III, pi. 5.
9. Expéd. de Mirée, III, pi. 7 (restauration inexacte); cf. Nénot, Bull. Corr. Hell., 1881.
MILET, TÉOS; IIALICAR.NASSE (79-80). 107
colonnes (chapiteaux d'antes remarquables)1; temples de Bacchus ù Téos*, d'Ar-
témis à Magnésie par Hermogène (base attique unie à la plinthe ionique) ; temple de
Priène 3 ; portique de Cnide (colonnes non cannelée») ; temple d'Aphrodite à
Aphroditias *, pseudodiptère de 8 X 15 colonnes hautes de 9 1/4 diam. (les
colonnes du péribole étaient corinthiennes) ; temple de Jupiter à Aizani, pseudo-
diptère de 8 X 10 col. hautes de 10 diam., avec des détails singuliers5; mausolée
i'Halicarnasse (p. 79, 5) 6 ; temple «le Diane kÉphèse, diptère de 8 X'20 colonnes,
avec soubassement de 14 marches et bases de colonnes cannelées7.
Monuments d'ordre corinthien : Temple de Jupiter à Athènes, continué par
^architecte romain Cossntius ; monument de Lysicrate ; Tour des Vents8. — 11 faut
ajouter les temples d'Hécate à Stratonuée, dont il reste des fragments (Hewton,
Discoveries, pi. 77-80) ; celui d'Esculapc à Pei-game (Baumeister, Arch. Ans.
1854, 509); de Jupiter à Cysique (Perret, Explor. de la Galatie, 1862 et suiv. )9.
Sur le temple d'Athénée Pohas et l'autel de Pergame, voy. p. 80 et plus bas p. 110.
C'est à l'époque alexandrme que furent embellis ou élevés plusieurs temples et mo-
numents de Snmothrace, qui devint alors pour le nord de l'Archipel ce que Délos
était pour le sud. Voy. Conze, Ilauser, Niemann, 1873-70 (résultats de deux cam-
pagnes de fouilles aux frais de l'Autriche10).
P. 80, 1. — Il reste à peine le quart de la frise du Mausolée, représentant une
1. Fouilles de Ravet. 1871-73. Voy. Rayet, Rev. arch., 1874, 8; R. D. M., 1" juin 1878;
Rayet, Gaz. B.-A., 1875, 15, 497; 1876, 14, 233. C'est un temple oracle, avec 120 colonnes,
de 108 mètres sur 50. Haut, des colonnes 19'°, 40 (10 diam.), c'est-à-dire 1/3 de plus qu'à
la Madeleine. La hase des 10 col. de la façade présente dos ornements sculptés : traces de cou-
leur dans les caissons. Cella de 22 mètres sur 54 mètres avec 9x3 pilastres décorés d'un
fleuron séparant deux griffons et d'une touffe d'acanthe avec rinceaux rayonnants, ftayet a
rapporté au Louvre : des statues drapées du théâtre; des chapiteaux d'antes et de pilastres ;
la base d'une îles 10 colonnes de la façade : deux torses d'hommes du théâtre ; des statues
assises du genre de celles des Branchides; un grand lion de la nécropole; une collection de
bronzes et de plombs ayant servi à sceller les colonnes (salle Rothschild-Rayet).
2. Pullan et Newton, 1881 (Soc. des Dilettanti) ; Ilirschfeld, Arch. Zeit., 1S75, pi. 5;
Hermès, IX, 501. La frise est à Constantinoplc.
5. ton. antiq., I, ch. 2; liayet, Milet, 1878 et suiv. Restaur. de Thomas, 1879.
4. Trémaux, Asie Mineure, 1868, s. n°.
5. Sous la cella est une crypte en coupole à laquelle conduit un escalier de l'opisthodome.
Texier, Asie Mineure, I, pi. 27; Tour du Monde, 1864, 1, 259.
6. Newton, Discoveries, 1862; Beiilé, Fouilles, 2, 237; Mérimée, Gai. B.-A., 1859, 65
(très spirituelle analyse de la frise); Fergusson, The Mausoleum restored, 1862; Kinkel,
Mosaïk zur Kunstgesch., 1876; Peleis^n, Dos Mausoleum, 1866: Brunn, ^Icad. de Bavière,
1882, 2, 1 (sur la frise). Restauration (inédite) de Bernier, 1878.
7. Ephèse : Hippodrome, Thermes, Prison de saint Paul (?), ap. Chenavard, Voyage, pi. 04-
68; photogr. dans Trémaux; Wood. Ephesus, 1877; Beulé, Fouilles. 11,328; Newton,
Essaya, 210; Fergusson, Trattsact. of the R. Inst. of Brit. archit.. 1877, 83 (intérieur de
la cella en corinthien?) ; Curtius, Alterth. u. Gegenw., 2, 98; Choiseul-Gouflier, 1, 190.
Sur la base de la colonne sculptée (peut-être de Scopas), voy. Robert, Winckelmannsprogr.,
1879, 57; Curtius, Arch. Zeit., 1872, pi. 66. Rayet y voit îa plus belle œuvre de la sculp-
ture décorative après les frises du Partbénon (Monum., 6° livr.).
8. Antiq. of AI liens, V. 1. ch. 5.
9. Cf. Rev. archéol., IX, 350.
10. L'île avait été explorée antérieurement par Deville, Arch. miss., IV, 254. Sur l'histoire
des fouille» autrichiennes, voy. Bayet, Gaz. B.-A., 1875, 13, 590; Augsb. allg. Zeit., 1876.
Beilage 13; Perrot, Journ. des Sav., mai-juin, 1877 ; Aldcnhovcn, im Seueti fieich, 1876,
514; Jlalz et Dulin, Bidlett.,iH16, 106; Brizio, Rzvist. europ., 1877, S8S. etc. On a décou-
vert : un temple dorique archaïque ; un temple de la Victoire; un deuxième temple dori-
que en marbre construit vers 570 (fragments du fronton, notamment une femme mar-
chant, Conze, 1, pi. 55 et suiv.) ; une rotonde de 19 m. consacrée au culte des Cabires,
dorique à l'extérieur, corinthienne à l'intérieur. La face intérieure de l'architrave est
ionique. Toiture conique en bois (selon Niemaun). Construite vers 270 par Arsinoc.
108 MAGNÉSIE, XANTHOS (80).
bataille d'Amazones. Pour la vigueur et le mouvement, elle ne le cède à aucune
œuvre analogue, bien que l'exécution de certaines parties soit négligée et la ten
danee à l'effet partout très sensible 11 n'est pas possible d'y reconnaître la main
même de Scopas, mais le dessin de plusieurs groupes est assurément digne d'un très
grand maître. La seconde frise du mausolée (combat de Grecs et de Centaures) esl
extrêmement mutilée. Les statues colossales d'Artémise (?) et de Mausole \ les
fragments des cbevaux et des lions, sont des œuvres d'une haute importance,
probablement de Pytbis lui-même.
On peut nommer ici la bataille d'Amazones de la frise, du temple d'Artémis, à
Magnésie (auj. au Louvre; Clarac, pi. 117 B-J), bien que la brutalité de quelques-
uns des motifs et la lourdeur du travail l'aient fait attribuer par plusieurs critiques
à l'époque romaine. C'est la plus grande frise connue (80 m. de longueur). Nous la
croyons de l'époque alexandrine. — Il ne reste que des débris de la frise du temple.
de Priène (Ovcrbeek, fig. 116).
P. 80, 2. — Le monument de Xanthos presque entier (postérieur à 570) a été
transporté au Mus. Britannique2. C'est une cella entourée d'une colonnade ionique
qui s'élève sur un soubassement orné de reliefs. Les chapiteaux ont de l'analogie
avec ceux de l'Érechthéion (Liibke).
Les sculptures ont été très bien publiées par Michaèlis, Annali, 1874 et 1875.
Statues des Néréides, d'un admirable mouvement, rappelant par leur style les filles
de Niobé ; grande frise représentant un combat de fantassins et de cavaliers ;
seconde frise, bataille et siège d'une ville : ce dernier d'un caractère tout oriental
troisième frise (cella), banquets et sacrilices; quatrième (architrave extérieure)
scènes de chasse, vaincus apportant des présents à un satrape. Lûbke a parfaitement
montré [Plastik, 232-255) que les sujets, comme l'exécution, trahissent un mélange
de l'art oriental avec des imitations de l'art attique ; la même observation peut s'ap-
pliquer aux reliefs de Gôl-Baglché (cf. Manuel, p. 400. note). Dans l'architecture
aussi, l'imitation de l'Érechthéion esl sensible. Comme aucun motif ne semble em-
prunté au Mausolée, on pourrait placer ce monument vers 570 av. J.-C, ce que con-
firme d'ailleurs l'histoire de la conquête de Telmissos (cf. Verhandlunqen <lcr XIX
Philologen-Versammlung).
A la même époque et à la même école appartient le Mausolée de Gôl-Bagtché,
orné de bas-reliefs en calcaire représentant un combat de Centaures et de Lapitbes,
une lutte autour d'une ville, une chasse, les Sept contre Tbèbes, des épisodes de
ïOdyssée, etc., que Bcnndorf a rapportés en 1882 au musée de Vienne5.
P. 80, 5. — Le lion de Cliéronée a été réparé, en 1878-80, par la société archéo-
logique d'Athènes, et les fouilles ont l'ait découvrir \cPolyandrion avec les ossements
de la légion thébaine (Kastorchis, 'Advjvztov, VIII, 5e livr. ; Mitlheil., III, 285 ; Welc-
ker, Annali et Monutn., 1850).
Sur le temple d'Éphèse, le monument de Lysicrate et le théâtre de Bacchus à
Athènes, cf. pp. 107, Cl, 60. La frise du monument de Lysicrate (334) représente
le châtiment des pirates tyrrhéniens par Bacchus et ses compagnons ; les pirates,
changés en dauphins, se jettent à la mer. L'exécution en est gracieuse et spirituelle.
De la même époque sont les hauts reliefs qui ornent le devant de la scène du théâtre
1. « Pour le mélange de réalité et d'idéal, je ne vois dans l'antiquité que l'orateur étrusque
du musée de Florence qui approche de la statue de Mausole. » (Mérimée, G. B.-A., 1859, 68.)
2. Lluyd, the Nereid Monument, 1845; Braun, die Marmurwerke v. Xanthos; Fal-
kener, Mus. of class. anliq., I, 256; Prachov, Xanthiaca, 1871.
5. Ou ne peut pas attribuer à ces reliefs une date antérieure au ivc siècle. Le slylu, quel-
quefois oriental, est généralement très pur et rappelle celui de la frise du mausolée d'Ha-
licarnasse. Le monument a été découvert dès la46 par Schoenboru (lutter, Erdktivde,
XIX, p. 1 156 et suiv.). Voy. W&Tsberç,Homerische Landschaften,l88i, 55-85 (avec photogr.).
THEATRE DE BACCHUS (80) 109
rie Bacchus (Julius, Zeitschr. f. bdd. Kwist, 83, 103) : au milieu, un gigantesque
Silène accroupi, supportant l'entablement, à droite Thésée avec Eirène et Hestia, à
gauche le peuple attique rendant honneur à Bacchus, etc. On a prétendu à tort * que
les quatre grands Satyres-Atlantes de la villa Alhani (Louvre) provenaient du théâtre
de Bacchus; mais ils peuvent dater de la même époque et avoir fait paitie d'un
monument analogue. — Sur la construction de ce théâtre, cf. Clir. Kirchhoff, Neue
Messungen des Dionysios Theaters, 1883 ; mit Vitruv verglicken, 1882.
Autres sculptures. Admirable tête de bronze (Aphrodite '.') trouvée en Arménie
et auj. au Mus. Britannique ; style de Scopas s. — Groupe de Ménélas emportant
Patrocle blessé, à Florence ; style des Niobidcs3. — Statue de Bacchus du monument
choragique de Thrasylle (5'20), au Mus. Britannique, un des chefs-d'œuvre de l'art
grec, conçu sous l'influence de Praxitèle4. — Tête de Latone (?) et groupe de l'en-
lèvement de Proseipine (ou d'ilvlhie '?) trouvés pir Homolle à Délos, d'excellent tra-
vail attique3. — Poitrail d'Alexandre (dit à tort l'Inopus), au Louvre, provenant de
Délos6; un magnifique portrait de Ptolémée trouvé par Homulleest encore inédit. —
Torse de femme à Munich (Lûtzow, Miïnc/t. Antih., pi. 19). — Lion de Cnide, au
Mus. Brit., selon >"ewton monument de h victoire de Conon en 394. — Relief du
Latran, représentant Médée avec les fdles de Pélias, auprès du chaudron magique
(peut-être areliaïsant"). — Tireur d'épine, enfant assis sur un rocher s'arrachant
une épine de la plante du pied. Répétition en marbre au Capitule, au Mus. Britan-
nique et à Diano (Italie méridionale8); un admirable bronze représentant le même
sujet et trouvé à Spirte (?) a passé dans la collection Rothschild (Rayet, Monuments de
l'art antique, 1882 9). — Groupes de joueuses d'osselets, sujet fréquent en terre
cuite et en marbre, au pnlazzo Golonna, au Louvre, à Dresde, à Berlin (lleydemann.
Die Knôchelspielerin, 1877 i0). — Faune Barberini u, à Munich, trouvé dans les
fossés du château Saint-Ange, d'où. Bélisaire assiégé l'avait précipité sur les Goths
(337; ; un véritable chef-d'œuvre, mais très restauré, « l'image la plus spirituelle de
l'ivresse » (Schuaase). — Beaucoup d'excellents portraits1-, où l'idéal n'est pas
sacrifié à la ressemblance : bustes d'Homère à Naples, au Louvre, au Capitole ; le
Sophocle du Latran ; l'Eschine de Xaples (autrement dit Aristide) ; Euripide, Ménan-
dre, Posidippe au Vatican; Aristote au palais Spada ; Anacréon et Pindare de la
1. Piot, Bull, de l'École française, 1869, 85 ; Froelmer, n° 272-5. Une cinquième figure à
Stockholm (Clarac, pi. 721 ; cf! pi. 289).
2. Newton, Essays, 1879, p. 400; Engelmann, Arch. Zeit., 1878, 150, pi. 20; Ravel,
Mon. ant.j 5° livr. D'auires l'attribuent à Praxitèle.
5. La meilleure réplique, très mutilée, est le Pasquino (Méuélas) du palais Braschi ; il v
eu a d'antres à rlorence (loggia d<s" Lanzi et palais Pilli), au Vatican, etc. C'est l'image de
l'amitié héroïque. Clarac, pi. 825; Compte rendu, 1868, pi. 2, u* 4 (en terre cuite).
4. Mus. ilarbles, 9, 1.
o. r'uriwaengler, Acad.de Berlin, lOjanv. 1883, et Arch. Zeit., 1882,4' livr. Mes erreurs/;
Bull. Corr. Hell., 111, pi. 10 et suiv. La tête de Latone, ibid. III, pi. 16, rappelle Scopas.
6. Clarac, pi. 750.
7. Bru nn, Acnd. de Bavière, 1881; Lubke, Plastik, fig. 165.
8. Lenorman!, A travers l'Apulie, 2, 94.
9. Robert, Ilfanciullo délia spina, in Annalï, 1876, 124 ; Gaz. B.-A., 1861,17,38t. L'ori-
ginal appartenait peut-être à l'école de Myruu. Vénus tireuse d'épine, Lûtzow, Mûnch.
Aiilik... pi. 4.
10. Gaz., archéol., 1878, pi. 9; 1879,86; 1876, 95; Heuzey, Mon. grec*. 1876, 1S: Aca-
demy, 2 mais 1S78. l'olygnote, dans la Lesché, avait représenté des joueuses d'osselets
(image de la vie de l'enfance ou des hasards du destin?).
11. Piranesi, Raccolta, 2 ; Lubke, Plastik, lig. 174.
12. Cf. les iconographies de Visconti, Bernouilli, etc. (p. 71). Houssaye, Icon. d'Alcibiade,
Gaz. B -A., 1875, 8, 473; Micliaëlis, Bildnisse des Tluikydides, 1877; Guiz<>t, Ménandre,
1867, etc. Prétendu Sénèque, de style admirable, M. A. A., 5* livr.
110 GIGANTOMACHIE DE PERGAME (80).
villa Borghèse ; l'hocion ('.') et Démosthènc au Vatican, Thucydide à Holkham et à
Naples, etc. La statuette d'Euripide au Louvre est précieuse à cause de l'inscription
qui donne la liste de ses tragédies ; dans la grande statue de Démosthène assis, la
tête de l'orateur a été placée sur le corps d'un philosophe. Bustes accolés de Socrate et
Platon, d'Euripide et Métrodore, de Thucydide et Hérodote, etc.
La plus belle série de statues funéraires est celle du Céramique d'Athènes
(Satinas, Monum. sepolcrali scoperti presso la chiesa délia S. Trinità, 1805!
Curtius, Arch. Zeit. 1872; cf. p. 04, 71). Il faut signaler particulièrement le monu-
ment de Dexiléos (394) ; le tombeau de Démétria et Pamphile ; celui dllégéso, un des
chefs-d'œuvre de l'art atlique ; la stèle représentant un éphèbe nu, son petit
esclave et un vieillard, du style de Praxitèle l ; et beaucoup de scènes de famille
qui figureront dans le recueil préparé par Conze.
Citons aussi, à cause de l'élégance de la composition, les reliefs votifs trouvés
en 1870 sur la pente sud de l'Acropole à l'Asclépiéion (les meilleurs sont photogr. dans
Girard, l'Asclépiéion, 1880). On y voit Esculape et Hygie vers lesquels s'avancent
des processions de suppliants. Les bas-reliefs surmontant les décrets et les traités
(p. ex. l'alliance avec Corcyre en 375, avec des villes du Péloponnèse en 5(52) sont
d'un très grand intérêt parce qu'on peut les dater avec certitude (voy. Schone,
Griech. Iie/iefs, 1872, et Bull. Corr. Hellén., II, 564 ; III, 123).
Sur la série très nombreuse des terres-cuites de Tanngre et de Smyrnc, qui
appartiennent à cette époque, voy. p. 67, 73 et l'append. à la p. 98.
P. 80, 5. — Aristonidas, sculpteur de Rhodes, fit une statue d'Alhamas repentant:
comme Silauion dans sa Jocastc, il avait indiqué la rougeur du visage par un alliage
de fer (Pline). Cette anecdote suffirait à caractériser la tendance à l'effet de l'école
de Rhodes. L'île a fourni un nombre extraordinaire de bases de statues avec des
noms d'artistes, publiées par Ross et Eoucart (cf. Gaz. archéol., 1880, 188).
P. 80, 6*. — Les victoires d'Attale Ier sur les Gaulois sont de 259; elles curen
dans l'art grec un retentissement analogue à celui des victoires de Marathon et de
Salamine. Suivant Conze, Monatsb. Acad. Berl., 1882, Reifférscheid et Trendeleuburg,
l'autel a "été construit par Eumène II. La Gigantomachie de Pergamc est mention-
née dans un texte d'Ampélius, texte que l'on n'a signalé qu'après les premières
découvertes. L'autel reposait sur un soubassement carré de 55-38m de côté sur 15
de hauteur ; il était couronné d'une attique avec colonnades ioniques qui entouraient
l'autel proprement dit (voy. la restauration de Bohn dans les Monuments de Rayet,
4e livr.) La grande frise, du soubassement avait 2m,50 de haut et une longueur de
130m; c'est la Gigantomachie. Une seconde frise moitié moins haute entourait l'in-
térieur de l'aitique; sur la plate-forme étaient rangées des statues colossales. L'expli-
cation de la grande frise est facilitée par les noms des divinités qui sont gravés
sur le marbre. Plusieurs des statues colossales de la plate-forme sont arrivées à
Berlin, ainsi qu'une tête féminine de grande dimension et d'un style admirable
[Zeitschr. f. bild. Kunst, XV, 68 livr.). Une grande statue de Minerve, imitée
1. Tour du Monde, 1876, 2, 25; Iîavaisson, llev. arch., 1873, 1, 533, pi. 14; Brizio,
Annali, 1876,07, pi. II.
2. Tlira-ner, die Sierje der Pergamener, 1878; Humann, Verhandl. der Gesellsch. .
Erdk., 1880; Wagnon, la Frise de Pergame et le groupe de Laocoon, 1882; Conze, Goett.
gelehrt. Anzeitjen, 1882, 897 (travail intéressant sur tjute l'école <le Pergame); Rosen-
berg, Znilschr. f. bild. Kunst, 1880; Thiersch, die Kônigsburg v. Pergatuon, 1883; Per-
kins, lllustr. American art rev., lév. 1881; Trendeleuburg, Unsre Zeit., 1881, 1, 67;
Rayet, Gaz. fi.-A., 1882; Bohn, der Tempel der Alhene Polias zu Pergamon, 1881-2;
Farnell, Pergamen. Fricze, .1. Hell. Stud., 3, 2,501; Perry, Fortnightly lleview, 1881;
Milchhôfer, D. Rundschau, 1881, 214. Pour la campagne de fouilles de 1883, où l'on a
déblayé le théâtre et trouvé de nombreux fragments de la Gigantomachie, voy. mes Chro-
niques d'Orient dans la Rev. archéol., 1885-84; Phil. Woch., 1884, 186 et 284.
EX-VOTO D'ATTALE (81 . ill
librement de celle de Phidias, provient du temple d'Athéné Polias. On a signalé à
Wilton-House une réplique de la Gigantomachie [Arch. Zeit., 1881, 161). Les tro-
phées étaient sculptés sur le parapet du portique du temple d'Athéné Polias.
P. 81, 2. — Pline attribue les ex-voto d'Attale et d'Eumène après leurs victoires sur
les Gaulois à Isigone, Phyromaque, Stratoniee et Antigohe. Biunn [Kunstlergesch.,
I, 444) a le premier rapproché les fragments épars de ces ouvrages ou du moins
les copies qui en restent; mais là, comme pour les >"iobides, ou s'est laissé aller à
dts exagérations. Il est singulier qu'on n'ait encore retrouvé que les figures des
vaincus1. Il y a trois Gaulois au palais ducal à Venise, l'un blessé et appuyé sur le
genou gauche, l'autre au moment où il tombe à terre, le troisième étendu mort. Au
Louvre, un Gaulois blessé qui se détend; àNaples, un mourant, peut-être un Grec(?),
une Amazone, un Perse et un géant (?) morts; deux autres Perses au Vatican et
dans l'ancienne coll. Castellani : le Gaulois mourant du Capitolc ; le Gaulois mourant
et sa femme de la villa Ludovisi. Ces figures doivent reproduire des parties de plu-
sieurs groupes, disposés sur des soubassements (celui d'Athènes a été retrouvé),
plutôt à la façon de tableaux qu'à la manière des groupes d'un fronton. Les groupes
de Lysippe, Alexandre au Granique et la f.basse au lion, peuvent avoir servi de
modèles à ces compositions, où la perfection du travail s'allie à un certain réalisme
qui ne paraît pas dans les scènes de comliat de l'époque attique.
P. 81, 5. — La pierre gravée publiée par Millingen, représentant le co!o=se de
Rhodes les jambes écartées au-dessus du port (SûiQoyoâ de Constantiuople, 1880,
p. 59) est certainement fausse.
P. 81, 4. — 11 paraît établi que le Laocoon. n'est pas antérieur à la fin du second
siècle et qu'il est une imitation d'un groupe de la frise de Perganie1', où la tête et
l'attitude d'un géant sont identiques à celles du Laocoon. Les proportions défectueuses
des enfants sont très frappantes; en vérité, le' petit Dacchus du groupe de Praxitèle
prouve que la représentation des enfants n'a jamais été le côté fort de l'arc grec5.
Le beau buste dit d'Alexandre mourant aux Offices est probablement celui d'un
jeune géant, inspiré aussi de la frise de Pergame.
P. 81, 5. — Les restaurations sont de Giov. Batlista Bianchi de Milan. « Que les
deux frères se vengent sur Dircé par amour pour leur mère, la mythologie nous
l'apprend, mais non point le groupe lui-même, qui ne représente qu'une scène de
brutalité. » (Burckhardt.)
PI. 81,6. — Cf. Stephani, Apollo Boedromios, Bronzestatue des Gr. Stroganojf,
1860 ; Kieseritzky, Arch. Zeit., 1885, 1" livr. (maintient contre Furtwangler,
Arch. Zeit., 1882, 5e livr., que l'Apollon portait bien l'égide). Apollon tient l'égide
dans Homère, //., 15, 518, cf. Soph., (Ed. /?., 159. Le musée deBâle possède un
1. Lange, Bullett., 1882, 73, signale comme ayant pu en faire partie une amazone
tombant de cheval et un guerrière cheval à Naples.
2. Trendelenburg, Arch. Ges. su Berlin, 4 mars 1881 (et à part), soutient que le Lao-
coon est plus ancien que la frise dePt-rgame.
3. Lfibke, Plastik, p. 266, a très bien montré après Lessing que la compositiou du Lao-
coon e>l plus pilloresque que sculpturale et se trouve placée à la limite même de la plas-
tique et de la peinture. — Sur les rapports du Laocoon avec la frise de l'ergame, voy.
encore Wagnon, Rev. archéol., I8S2. — Kékulé. Zur Datirung u. Zeitbestimtmmg des Lao-
fcson, 1883; Hâckermann, Verhandl. der XVI Philologenvers., 1857; Henke, 1802 ; Ber-
nouilli, 1861; Bursian, Jahrb., 87, 92. La difficulté que présentait le texte de Pline de
consilii sententia a été résolue parHurray, Academy, 28 juillet IS83, qui a reconnu dans
ces mots une traduction de S6f\un.ii Bduï.51; (Manuel, p. 598, en note). Peintures de Poni|éi
et du Virgile du Vatican, presque sans rapport avec le groupe (Gaz. arch., 1878, 9; An-
nali, 1875, 273; Séroux d'Agincourt, 6, pi 22); lleuzey, Gaz. B.-A., 14, 4«2 ; Arch. Zeit.,
1843, 139; 1880, 189; Mollevaut, Mém. de VAcad. inscr., t. XV; tête d'un des fils au mu-
sée Fol (Gaz. arch., 1876, 100). Cf. pour d'autres indications. Berl. Phil. Woch., 1S84, 479.
H2 SCULPTURE HELLÉNISTIQUE (81-82)
buste d'Apollon trouvé à Home par Steinhàuser et qui serait une réplique plus an-
cienne de l'original si ce n'était — comme on l'a affirmé — l'œuvre d'un faussaire.
I'. 82, 2. — Diane de Versailles (dite à la biche) (répétition à Holkliam), d'une élé-
gance un pou grêle1. — La victoire de Samolhrace8 (Rayet, Monuments) a été ré-
cemment placée sur l'avant de trière qui lui servait de base, comme sur les monnaies
Ac Démétrius : style de Scopas. — Silène et Bacclms, répétitions à Munich et ailleurs.
Le Silène est d'un style analogue au Marsvas. Sur le Faune liarberini et les Lutteurs,
cf. supra p. 109 et 103. — Le Rémouleur (appelé autrefois l'esclave Vindex) n'est
autre que l'esclave scythe qui aiguise son couteau pour écorcher Marsyas en présence
d'Apollon. Cette scène, figurée déjà par Zeuxis, est reproduite par une peinture
d'Herculanum et des reliefs (cf. Michaëlis, Annali, 1858, 298). Kinkel et Burckh irdt
ont attribué le Rémouleur à Michel-Ange (cf. Kinkel, Mosaih z. Kunstgeschichte,
1876) 5. Le Marsyas de la même composition est connu par beaucoup de répliques,
à Paris, Berlin, Florence, la villa Albani,etc. 4. — Sur le groupe en bronze de Thésée
et le Mifotaure, trouvé en 1877 à Aphrodisias, cf. Conze, Winckelmann&progr.,
1878; on peut le rapprocher du Satyre en bronze trouvé à Pergame et publié par
Furtwaengler, 1879 (Der Satyr aus Pergamon).
Autres sculptures. Relief des huit Vents (Tour des Vents à Athènes), d'un
art médiocre (Stuart, Antiq. of Atliens, 1, ch. 3). — Vénus d'Arles au Louvre'.
— Admirable métope représentant Hélios sur son quadrige, provenant du temple de
Minerve à Ilion. Trouvée par Calvert, elle fut acquise par Schliemann, qui a décou-
vert en 1882 quelques autres fragments analogues (voy. Curtius, Arch. Zeit., 1872,
57, pi. 64). — Victoire colossale de la cour des Invalides, à Athènes, analogue à
celle de Paeonios (Purgold, Mittheil., VI, pi. 10, 11). — Méduse Rondanini, à
Munich, et Méduse Ludovisi, à Rome, l'une froide et sereine, l'autre mourante,
deux œuvres de premier ordre et intéressantes pour l'histoire du type de la
Gorgone6. — Flore Farnèse, à Naples, statue colossale trouvée aux Thermes de
Caracalla, plutôt une Heure ou une Spes (tète, bras, attributs et pieds modernes). —
Vénus Callipyge, à Naples, d'après un original de bronze (Athénée, 12, p. 554) ; la
tète est moderne et mauvaise, le reste est d'un art raffiné jusqu'à la licence. — La
Vénus de Capoue au même musée. — A Naples également, une tête et un torse d'un
admirable travail, dits Psyché ou Vénus. — Plusieurs Hermaphrodites (notamment
l'H. Borghèse du Louvre) dérivant peut-être de la célèbre statue de Polyclès 7 : une
1. Stephani, Compte rendu, 1868, 25; Waagen, Kunslw. in England, II, 500; catal.
Pourtalès, 553; Clarac, pi. 6; Raoul Rochelle, Mém. de numism. et d'anliq., p. 150; Le
bas, Itinéraire, 55; Gaz. archéol., 1880, 91 ; Le Bas, Monuments, pi. 109 ;Rayet, M. A. A.,
4e livr. (réplique en bronze de la tèle trouvée à Herculanum) ; Gaz. archéol., 1878, 12.
2. Ravaisson, Acad. inscr., 12 sept. 1879 ;Conzc et Niemanii, Samothrace, I, pi. 48 (étude
par Beniniorf, 2, 53) ; Champoiseau, Rev. arch., janv. 1880. Benudorf elCavvadias la croient
d'Eutychidès de Smyrne.
5. Histoire de la statue par Michaëlis. Arch. Zeit., 1880, 1" livr.; cf. sir Gardner
Wilkinson, Transactions, 1878, 263.
4. Sur un sarcophage du Louvre, Froehner, n° 85, Monumeuti, 6, 18; Clarac, pi. 513;
Le Bas, Monum., pi. 94; Hermilage, 518 ; Rullettiiio connu, munie, oct.-déc. 1880.
5. Copie d'un original plus ancien. Turin, la Vénus d'Arles, 1680; Bouillon, 3, 7, 1;
Clarac, pi. 542 ; Froehner, n° 137. Répétition, Taylor Combe, Ancicnt marbles, I, 8. Les
restaurations de Girardon sont lourdes et mauvaises.
6. Les ailes de la tète de la Méduse sont une transformation des cornes lunaires (?).
Levezow, Ueb. die Entwickelung des Gorgouenideals, Acad. de Berlin, t. XVI; Lolling, Du
Médusa, 1875 ; Lûtzow, Miïnch. Anlik., pi. 25; Jalin, Acad. de Saxe, 1854,47; Stephani,
C. R., 1865, 00.
7. Cf. Lenormant, Annali, 1833, 252; Gaz. archéol., 1876, 59, 66; 1878, 154; 1879, 62;
IWmitage, 519; Gerhard, Akad. Abh., 2, 71-90; Méuard, Gaz. R.-A ., 1S72, 6, 273.
ARCHITECTURE ÉTRUSQUE (82). 113
statue de Bacchante couchée à Athènes (Milchhoefer, n«pva??rf$, 1880) offre le même
motif qui est sans doute antérieur à Polyclès.
P. 82, n.2. — Peinture. La peinture hellénistique est 'caractérisée par la recher-
che de l'effet et de l'illusion en même temps que par la rapidité de l'exécution qui
devient surtout décorative1. Le plus grand peintre de cette école est Timomaquc,
auteur d'une Médée sur le point de tuer ses enfants qui nous esteonnue par une copie
dePompéi2, d'un Ajax se reposant après un accès de délire, d'une Iphigénie en
Tauride. Il emprunta surtout ses sujets à la Tragédie.
Vitruve nous apprend que le paysage, cet art raffiné qui s'adresse à une sensibilité
un peu rêveuse et vit des regrets qu'inspire le séjour des villes s, faisait le fond
de la peinture décorative à Alexandrie. Les paysages de Y Odyssée (Woermann, Odys-
seelandschaften, 1876) étaient surtout en laveur. On cite Démètrius et Sérapion
qui travaillaient l'un et l'autre à Rome. Cette école nous est assez bien connue par
les nombreux paysages de Pompéi et les paysages de YOdysse'e au Palatin.
P. 82, n. 5. — Monuments de l'architecture étrusque4. Murs cyclopéens
de C.osa (près d'Orbctcllo), d'Orbetello, Arpino, Ferentino; forteresses d'Alalri
(près de Frosinone) et Scan/', Porta delV arco à Volterra 5. Façades des tombeaux
de Castellaccio et Norckia, donnant une idée des temples étrusques; tombeaux de
Caere. — Les tombeaux de Sardaigne (Nuraghi) sont plutôt phéniciens qu'étrus-
ques6. — Voûtes et coupoles dans les tombeaux de Tarquinii et Vulci, le réservoir
de Tusculum, les portes d'Arpinum, Volterra, Pérouse; mais la coupole ne paraît
pas avoir été usitée dans les temples. Colonne dorique de la Cucumella1 , avec une
base très lourde et une échine aplatie. Fronton en terre cuite d'un temple élrusque
découvert à Luni, Milani, Museo italiano, 1884.
Les tombeaux sont tantôt creusés dans le roc, la toiture étant soutenue par quatre
piliers ; tantôt avec une façade très simple [Norchia et Castellaccio) ; tantôt, enfin,
ce sont des tumulus reposant sur un soubassement cylindrique {Cucumella, tombeau
dit de Porsenna à Clusium, tombeau dit des Horaces et Curiaces à Albano).
P. 82, n. 3, 4. — Peinture étrusque s. Les chambres funéraires étrusques sont
souvent révolues d'un stuc sur lequel sont peintes des scènes d'une couleur très
simple, mais d'un dessin généralement correct, témoignant d'une alliance ou plutôt
1. Pétrone, Satyr., 2 : Pictura quoque non alium exitum fecit, postquam /Egyptiorum
audacia tant tnagnae artis compendiarium invenit.CÎ. Boissier. Promenades archéol.,
1881, p. 527.
2. Panofka, Annali, 1829; Stephani, C. R., 1863, 183.
3. Toutefois, le paysage des anciens n'a jamais été sentimental et romantique, comme il
l'est chez Corot ou Daubigny. Cf. Michel, R. D. M., 15 juin 1884.
4. Dennis, Cities of Etruria, 1878; Micali, Italia avanti il dominio dei Romani, 1810 ;
Anticha storia dei pop. ital., 1832; Monum. ined., 1844; Noël des Vergers, l'Étrurie,
1862; Beulé, Touilles, I, 312; 0. Millier, Die Etrusker, éd. Deecke, 1876 ; Martha, Manuel'
1884.
5. Les piédroits et la clef de voûte sont surmontés de trois tètes (Micali, pi. 7).
6. De la Marmora, Voy. en Sardaigne, 1840; Smyth, Présent state of Sardinia, 1828;
Valéry, Voy. en Corse et en Sardaigne, 1838 ; Tyndale, Island of Sardinia, 1849 ; Gerhard,
Akad. Abh., II, 6; Bickenbach, Sardinien vor der Herrsch. der Rômer. 1882; Lenormant,
Gaz. archéol., 1877,36; Dove, De Sardinia insula, 1866; Bouillier, L'île de Sardaigne,
1865 (cf. Perrot, Mélanges, p. 26). Sur le temple de l'île de Gozzo près de Malte, La Mar-
mora, Nouv. Annales, 1836.
7. Noël des Vergers, Atlas, pi. 15; Ga:. arch., 1879, 109.
8. La découverte de la plupart de ces peintures date de notre siècle (Tarquinii, Caere,
Clusium, Vulci, Veii, Orvieto). Voy. surtout le Muséum Gregorianum, 1842; les Pitture
murali de Couestahile, 1863: les Cities and cimeteries de Dennis, 1878 ; les Dissertations
de Bruira et Helbig dans les Annali (1859, 1863, 1860, 1870, etc.), et l'excellent résumé de
Woermann, Gesch. der Malerei, 1878, p. 101 et suiv. Sur les fouilles récentes de Corneto,
cf. Helbig, Bullett., 1880 etsq. ; Boissier, R. D. M., 15 août 1882.
MAN". DE PHILOLOGIE. — APPEN'D. 8
114 PEINTURE ÉTRUSQUE (82).
d'une lutte entre le réalisme de l'art toscan et l'imitation de l'ait grec. De même,
au xv° siècle, l'art grec exhume et la rudesse native de la race se disputent les
artistes et les œuvres de la Toscane. — Après une période d'enfance, le style
étrusque devient sévère, puis dégénère en une décoration expéditive.
1° Période primitive (vie et ve siècles). Le style est étrusque et les sujets sont
empruntés à la vie et à la religion nationales. Grolla Campana, à Veïes, avant 500.
Peintures sur plaques de terre cuite, à Caere (Monum., VI, 50). Tombeau clef morto,
à Corneto [Mus. Gregor., I, 90). Grotta délie Iscrizioni (Mus. Gregor., I, 105);
Grotta del Baronc (ibid., I, 100). Tomba delVecchio (Monutn., IX, 14, 1). Tombeau
dei Vasi dipihti (Monum., IX, 15). Dans ces peintures (scènes de chasse, danses,
scènes funèbres) le dessin est dur; les couleurs, peu nombreuses, sont souvent arbi-
traires (rouge sur les arbres, grotta délie lscriz.). Les femmes sont d'un teint
plus clair que les hommes.
2° Pe'riode se'vèrc (iv° siècle). Le style se rapproche du style grec archaïque, mais
les sujets sont encore étrusques. La couleur cesse d'être arbitraire ; le fond est géné-
ralement blanc, les personnages portent parfois des couronnes (influence grecque).
A Corneto : grotte du Citharèdc (Monum., VI, 7, 79, scène de danse); grotte du Tri-
clinium (Monum., I, 52); grotte Querciola (ibid., 55); banquets funéraires, chasse
au sanglier; c'était la plus ancienne que connût 0. Millier; grotte del Corso délie
bighe (Mus. Gregor., I, 101). Les chevaux sont bleus, verls et rouges. — Cbiusi :
l'influence grecque y apparaît plus tôt qu'à Corneto. Tombeau dit de 1855, où l'œil,
pour la première fois, est dessiné exactement dans une tête de profil (cf. Monum. ;
1850, 5, 14-16, 55-54).
5g Période de la perfection (m0 siècle). Les types de la mythologie hellénique font
leur apparition, le dessin devient excellent et les couleurs justes. — Tombeau de
Vulci formé de neuf chambres, découvert par François (Monum., VI, 51-52). C'est
une scène grecque jouée par des personnages toscans, dont les noms sont écrits en
lettres étrusques : enlèvement de Cassandre, Étéocle et Polynice, Nestor et Phénix,
sacrifices humains offerts par Achille aux mânes de Patrocle, et autres scènes horri-
bles où des hommes nus percent leurs victimes à coups d'épée. Charon avec son mar-
teau est l'exécuteur. Ces peintures font penser aux scènes de martyre des tableaux
du xve siècle. — Tomba dell'Orco à Corneto (Monum., IX, 14-15), formée de trois
chambres décorées par des artistes différents : 1° Banquet, sacrifice, Charon ailé
tenant le marteau, d'une expression féroce. 2° Le monde infernal, d'un art excellent.
5° Ulysse aveuglant Polyphème (caricature '?). Plusieurs ligures rappellent la manière
sèche et précise de Mantegna.
4° Pe'riode de la décadence (Etruiie romaine). C'est la décoration rapide de Pom-
péi : les figures sont trop longues, avec une tendance au grotesque. Sujets généra-
lement étrusques et funèbres. — Grotte de Typhon (Mon., II, 4). Tombeau de Tar-
quinii ; des génies blancs et noirs, armés de marteaux, se disputent les morts (Mi-
cali, pi. 65). Les peintures d'une autre grotte (Inghirami, IV, 111-14) montrent des
damnés pendus, torturés parle feu et d'autres supplices.
P. 85, 5. — Cistes. La ciste de Ficoroni est peut-être un des chefs-d'œuvre du
dessin dans l'antiquité (Braun, Die Ficoronische Cista, 1848 ; 0. Jahn, ibid., 1852) '.
Des monuments du même genre ont été trouvés en grand nombre près de Préneste :
1. La gravure est évidemment de style grec, tandis que les figures du couvercle sont de
lourdes productions de l'art italien. — On connaît auj. plus de 70 cistes. Lettre de Piranesi à
Gustave III sur la ciste de Ficoroni, publiée p. Geffioy, Arch. des Miss., V, 449; Gerliard,
Etrusk. Spiegel.l, pi. 173; Brunn, Annali, XXXIV, 5-22; XXXVI, 556-76; Scliônc, Ibid.,
XXXVIII, 150; XL, 414; Jahn, Hermès, 1868, 317; Gerhard, Kl. Sclirift., 8; R. Rochelte,
Mon. inéd., pi. 20; Stephani, C. R., 1865, 160 (ciste trouvée en Crimée).
STATUAIRE ÉTRUSQUE (82-83). 115
ce sont des boîte? à bijoux (Schtine, Annali, 1866, 150; Fernique, Préneste, 1879).
Le Louvre en possède un assez grand nombre ; celles de la collection d'A. Castellani
ont été vendues en 1884 (catal.. n0i 355-566). On conserve, au mus. Kircher, un
buste en bronze de Méduse signé de C Ovius, dont le style trahit également
l'inllueuce grecque.
P. 83, note. — Sur l'origine et le caractère de l'art étrusque1 (mélange d'art
pélasgique et phrygien?), voy. 0. Millier, Die Etrusker, éd. de Deecke, 1876; Hilch-
hoefer, Anfaenge (1er Kunst, 1883. Il faut distinguer l'art proto-étrusque, qui
n'est que l'art du bronze commun à toute l'Europe centrale et qu'il vaut mieux
appeler art paleoita/iqiie (Sackcn, Halls tadt, 1868; Hochstetter, Watsch. u.
S. Margarethen, 1883; cf. p. 81), de l'art proprement étrusque qui naquit au
ve siècle en Italie sous l'influence de la Grèce et surtout de l'Orient. >"ous n'avons à
nous occuper que de ce dernier. L'influence phénicienne y est incontestable : la
célèbre coupe d'argent de Paleslrine Ganneau,1879 en est un témoignage. Les sarco-
phages et urnes étrusques sont décorés de reliefs analogues à ceux des stèles funéraires
grecques, dans un style lourd et asiatique poitrine de face et le reste du corps de
profil, comme en Egypte et en Assyrie . Les types ont de l'analogie avec ceux de
l'art égyptien'-. Ces sarcophages sont surtout nombreux à Pérouse et au musée Gré-
gorien3. — Animaux fantastiques en pierre sphinx, harpies, lions ailés, grillons
trouvés au tumulus de la Cucumella, près de Yulci. — Objets d'ivoire : relief de
style assyrien, avec deux lions combattant, trouvé à Préneste ; quatre plaques d'ivoire
de Corneto, avec traces de peinture et de dorure ^banquet, chasse, chevaux ailés
traînant un char ; on a rapproché ces derniers de la frise d'Assos Brunn, Annal/,
1860, pi. 46). — Fragments d'un char en bronze trouvé en 1822 à Pérouse, auj. à
Munich, assemblage de plaques en repoussé, ornées de reliefs de style oriental, rap-
pelant la frise d'Assos et les anciennes métopes de Sélinonte, avec des détails assyriens
et égyptiens4. — Chimère en bronze d'Arezzo, aux Offices, avec une crinière res-
semblant à des écailles. — La statuaire en terre cuite ne produisait pas seulement
de petits objets, mais des groupes pour les frontons (Milani, Museo italiano, 1884)
et des statues pour les sanctuaires des temples de même au temple de Jupiter
Capitolin à Rome). Objets archaïques en terre cuite découverts à Corneto : acro-
tères, ornements d'architecture de style égyptien, une Harpie emportant dans ses
bras une petite figure, etc., le tout orné de couleurs. Beaucoup d'objets semblables
au musée Grégorien et au Louvre. Reliefs peints de Yelletri, à Naples [Mus. Bor-
1. Martha, )Ian. d'archéol. étrusque et rom., 1884; Inghirami, Monum. etruschi, 1826;
Raoul Pochette, Journ. des sav., 1834, 1836 (résumé de Micali) ; Hicali, Italia avanti i'i
dominio dei Romani, 1810 ; Sioria degli ant. pop. italiani, avec atlas, 1832; Des Ver-
gers, l'Étrurie et les Étrusques, 1862; Muséum Gregorianum, 1842 : Hennis, Cities and
cimet. of Elruria, 18T8 ; Detlefsen, De arte Romanorum anliquissima, 1869; Gerhard
Etrush. Spiegel, 1856 (V* vol. en 1881) ; on prépare un Corpus des urnes à reliefs
étrusques. Ouvrages plus anciens: Dempster, De Etrur. regali, 1723 (Gg. de Buonarotti) ;
Giiii. Mus. Etrusc., 1737-43 ; Dissert. delV Acad. etrusc. di Cortona, 1742 et suiv.; Gori'
Ant.mon. etrusc., 1744 ; Mus. Cortonense, 1750 ; Guarnacci, Orig. italiche, 1717. Beau-
coup d'objets sout publiés dans Caylus, Montfaucon, les Monumenti etc.
2. Les pieds sont posés à plat sur le sol, les muscles accentués comme dans les reliefs
assyriens. — Jeune guerrier tenant une lance, à Florence, casa Buonaroiti ; autre semblant,
5 Vollerre ; un troisième d'un mouvement plus libre, à Pérouse, etc. Cf. 31icali Storià
degli ant.pop. ital., 111, pi. 14, t6, 17, 59 sq. —Statue de femme en tuf, très archaïque,
au Mus. Bril., Micali, Mon. ined., pi. 6, fig. 1.
3. Sarcophage de Chiusi publié p. Milchhrefer, Annali, 1880, avec une étude générale
sur les sarcophages; cf. l'art. Etruria de VEncycl. Britannica; Dennis, 1 22°7 ; Gai.
archéol., 1879, 158 (sarcophage de Chiusi).
4. Un buste de femme en bronze étrusque, composé de plaques de métal (sphyrelata)
unies par des clous, est au Mus. Britannique (Micali, Mon. ined., pi. 6, 2).
116 TOPOGRAPHIE DE ROME (82).
bon., X, pi. 9-12), avec scènes de la vie réelle. — Statue en terre cuite d'un
jeune Hercule, à Pérouse, signée du nom de Rupius ; reliefs du vase de Calenus
Canoleius de Vulci. — Grands sarcophages en terre cuite au musée Grégorien, au
Louvre et à Londres, entièrement peints (sur le sarcophage de Caere, dit tombeau
lydien, au Louvre, voy. Brunn, Monumenli, VI, pi. 59) l.
Statues de bronze : Chimère de Florence ; Louve du Capitole (295 av. J.-C.) ;
Spes (?) de Florence, très archaïque (Micali, pi. 15) ; statue d'homme du musée Kir-
cher, signée deC. Pompouius (Brunn, Gesch. cl. Kûnst., I, 555); Guerrier de Flo-
rence, marchant au combat, de style grec (Micali, pi. 14) ; deux Guerriers emportant
un compagnon blessé, à Florence, etc. Grande statue de l'orateur Aulus Metellus,
trouvée au lac de Trasimène, à Florence ; Enfant à l'oie de Leydc ; Guerrier (dit
Mars) de grandeur naturelle, trouvé à Todi, au Vatican [Mus. Gregor., pi. 44,45) 2.
Reliefs (d'époque tardive) de sarcophages et d'urnes cinéraires, d'argile, de pierre
ou d'albâtre, avec scènes d'adieux, d'ensevelissement ou de la vie ordinaire, sou-
vent aussi avec des sujets empruntés à la mythologie grecque3. L'exécution en est
généralement sèche, la composition surchargée. Il faut citer comme remarquables en
ce genre les deux sarcophages de Vulci [Monum., VIII, pi. 18-20 ; Annali, 18G5, 244).
Sur les miroirs et petits bronzes étrusques, cf., plus bas, append. à la p. 90.
P. 82, 5. — Monuments romains antériecrs a l'empire 4. Ajoutez : Restes des murs
1. Suivant Pline, Tarquin l'Ancien appela à Ruine Yolcanius de Veïes (et non Turianus
de Fregellae, mauvaise lecture) pour sculpter en terre cuite l'image de Jupiter Capitolin
et un quadrige destiné au fronton du Capitole.
2. Les bronzes étrusques étaient recherchés en Grèce dès le v" siècle (Phérécrate ap.
Athén., 15, p. 700 c). — Bronzes étrusques de San Hariano, près de Térouse, publiés par
Vermiglioli, 1813 ; Micali, Mon. ined., 1844, pi. 28-31.
3. Brunn, / relievi délie urne elrusche, 1870.
4. Sur l'architecture romaine, cf. p. 54 et spécialement Canina, Arch. antica, 1832-4 ;
Gli edif. di Roma, 1849-52. — Topographie artistique: de Rome (cf. p. 84, n. 1) : Flavio
Biondo, Roma inslaurata, 1416; Andréas Fulvius, De Urbis antiquit., 1527 (Cf. Beschr.
Roms, préf., p. 17) ; Marlianus, (/. R. topugraphia, 1554 ; Lucio Fauno, Antich. délia
città di Roma, 154S ; Onuphriûs Panvinus, Comment, rei p. Rom., 1558; Boissard, Topogr.
Rom. urb., 1597 (esquisses à la Bilil. Nat., fonds latin 12 509); Donatus, Roma vêtus et
recensi 1638; Nardini, Roma antica, 1668; Fabrctti, De aquaeductibus, 1680; Mont-
faucon, Diarium Italicum, 1702; Venuti, Descriz. topogr. délie antich. di Roma, 1763;
Ficoroni, Veslig. e rarità di Roma, 17 44; Lumisden, Remarks on the antiq. of Rome,
1797; Gualtani, Roma descritta, 1806; Nibby, Roma antica, 1838; Gell, Topogr. of
Rome, 2" éd. par Bunbury, 1846; Fea, Nuov. descr. di Roma, 1820; Hobhouse, llistor.
illustr. of Childe Harold, 1818; Burton, Antiq. of Rome, 1821; Burgess, Topogr. of
Rome, 1831 ; Sachse, Gesch. und Beschr. durait. Stadt Rom, 1824-8 (source d'O. Millier).
Après la Beschreibung, l'événement capital de l'histoire de la topogr. romaine est le
1" vol. du Handbuch de Becker, qui donna lieu à des polémiques violentes et fécondes
(voy. Smith, Dict. of Geogr., 2,854). Preller, Die Regionen der St. Rom., 1846; Bunbury,
Class. Mus., 1. 111, IV, V ; Piale, Dissert, diverses, 1820-35; Canina, Indic. topogr. di Rom.
antic, 1850; Burns, Rome and the Campagna, 1880; Parker, Archacol. of Rome, 1878
(du même, Walks in Rome, etc.); Parker, The architectural history of Rome, 1882;
Gilbert, Gesch. u. Topogr. der Stadt Rom im Alterthum, 1884; Dyer, The citij of Rome,
1884. L'art. Roma dans Smith, les Guides de Du Pays, Murray, Gsell-Fcls et le Cicérone
de Burkhardt (Ier vol. en 4° éd., 1879) sont très utiles ; voy. aussi Boissier, Promenades
archéol., 1881, et surtout les comptes rendus de Jordan dans le Jahresbericht. Les ouvrages
capitaux de Jordan, Beber, etc., ont été cilés dans le Manuel, p. 84, n. 1. — Vues de mo-
numents. Plan de Rome antique restaurée par Raphaël, auj. perdu, décrit dans les œu-
vres de Castiglione, lettre à Léon X, 1753 (Cf. Beschr., I, 266); Serlio, Architectura,
1544; Palladio, Libri IV dcU'Archit., 1570; Scamozzi, Discorsi, 1852; Fulvius Ursinus
et du Pérac, Plan de Rome restaurée, 1574; Vues de monumcnis publ. par du Pérac,
1573 (le forum de Nerva, le Septizoniiim, les trophées de Marins existaient encore) ; Pie-
troSanli Bartoli, Admiranda, 1693 ; Desgodelz (envoyé par Colbert), Edif. ant. de Rome,
1682 (excellent); Plan de Rome par Nolli, 1748; Piranesi, Antich. Romane, 1784; d'Over-
ARCHITECTURE IMPÉRIALE (83-84). 117
de Servius (vigna Barberini, Aventin); temple deJunon, bâti par Metellus en même
temps que celui de Jupiter Stator ; restes du Tabularium, contenant les archives,
construit au N.-O. du Forum par Q. Lutatius Catulus. Sarcophage en pépérin (tul)
de Scipion Barbatus (250 av. J.-C) au musée du Vatican, avec frise dorique et
triglyphes, les métopes occupées par des rosaces, deux volutes ioniques supportant
la corniche. — Restes de trois temples faisant partie auj. de l'église S. Nicole- in
Carccre (temple de la Piété, 291 (?). temple de Spes, 254 (?), temple deJunon Sospita,
167 (?), les deux premiers ioniques, le troisième dorique). — Temple ionique de la
Fortune virile (S. Maria Egiziaea), d'Hercule à Cori : le temple ionique dit de la
Sibylle à Tivoli ; le charmant temple rond corinthien de Vesta à Tivoli.
P. 83, n. 4. — Sur la Roma quartata, retrouvée par P. Rosa sur le Palatin, avec
les fondations du temple de Jupiter Stator, voy. Boissier, Promen. archéol., p. 52.
P. 84, 1. — Lucas, les temples de l'Honneur et de la Vertu, 1875.
B. 84, 5. — Architecture impériale. La décadence commence seulement avec
le iue siècle et se manifeste par la confusion des éléments architectoniques en même
temps que par l'invasion de formes baroques et la grossièreté de l'exécution. Le
principe que ['ornement ne doit manifester que la fonction mécanique est tout à
fait méconnu. La mode s'introduit d'unir les arcades aux colonnes (palais de Diocté-
tien , de les placer sur le tailloir du chapiteau, de donner une forme arquée à l'en-
tablement, etc. La corniche écrase l'entablement : on voit paraître les colonnes torses
et hélicoïdes1. Les édifices, moins nombreux à Rome depuis la division de l'empire,
continuèrent à se multiplier dans les provinces, surtout dans la capitale nouvelle,
à Constanlinople.
Revue des monuments classés par genres -. — Temples. Temple de Jupiter Capi-
tolin, bâti par Auguste et entièrement détruit3; de MarsUltor; des Dioscures ; d'An-
tonin et de Faustine (150 ap. J.-C), avec colonnes en cipollin et non cannelées; t. à
Assise 4 (S. Maria delta Minerva de l'époque d'Auguste; t. de Pouzzoles 'dans la
cathédrale', d'Auguste et de Rome à Pola 5, d'Hercule à Brescia (triple cella) ; t. de
Terracine (restes dans la cathédrale' ; Maison Carrée de Nîmes6 ; temple colossal du
Soleil construit par Aurélien en 270 'vulgairement frontispice de Néron). Parmi les
temples ronds, on cite ceux de Vesta à Rome7, de Sérapis àPouzzoles, tous deux
corinthiens; le modèle des temples à coupole est le Panthéon (restauration d'Adler.
becke, Restes de l'anc. Rome, 1675; Rossini, Anlich. Romane, 1822; Canina, Pianta di
Roma anticha, 1840-, Valadier et Visconti, Fabbriche di Roma anticha, 1810. Quelques-
unes des restaurations des pensionnaires de la villa Médicis ont été publiées (Villain, T.
de Marc Aurèle, 1881 ; Dubut, T. de la Pudicité, 1879; Coussin, T. de Vesta, 1879. Cf. le
eatal. de la Bibl. des B.-A. par Yinet). — Stevenson, Bull. comm. munie, 1881 (plans de
Rome au moyen âge); G. B. de Rossi, Plans de Rome antérieurs au xvi* siècle, 1873; Du-
chesne, Rev. des Quest. Ilist., 1882 (les plans de Rome publiés par Rossi); Jordan, Unters.
ûb. den capital. Plan, Acad. de Berlin, 1867, 526. Le plus important de ces plans est celui
du Capitole, exécuté au temps de Septime Sévère et retrouvé au xvi' siècle (cf. Nichols,
Forum, 26). Nouveau fragm. découvert en 1880, Phil. W'och., 1881. 510. Un grand plan ar-
chéologique de Rome sera prochainement publié par Lanciani. — Sur la destruction progres-
sive des antiquités de Rome au moyeu âge, voy. l'ouvr. cit. de Hobhouse, l'art, de Smith (par
Dyer) et les Hisl. de Rome par Reumont et Gregorovius; Gibbon, Décline and F ail, etc.;
Boissier. Promen. archéol., p. 99.
1. Cf. O. .Muller, Handbuch, § 195.
2. Lubke, Gesch. der Archit., 1875; Burkhardt, Cicérone, 4* éd., 1879.
5. Pour les détails sur le Capitole, je renvoie à l'art. Capitolium de Saglio, Diction-
naire des autiquités.
4. Antolini, Opère diverse, 1828-51.
5. Antiq. d'Athènes, IV, -45; Tour du Monde, 1875, 1, 228.
6. Clérisseau, Antiq. de la France, 1778 ; Besjardins, Rev. gén. de Varchit., 1880, et
Acad. inscr., 24 juin 1881.
7. Coussin, T. de Vesta, 1879.
H8 TEMPLES, BASILIQUES, THÉÂTRES (84).
1871) *. Plus tard, la coupole fut surtout employée dans les thermes (t. dit de
Minerve Mediea, t. dits de Diane, de Mercure et de Vénus à Ba'ies). L'alliance de la
coupole et de la construction rectiligne se voit dans le plus grand des temples
romains, celui de Vénus et Rome, construit en 135 par Hadrien (110 m. sur 55).
Basiliques2 (galeries terminées par une abside, à trois ou cinq nefs). Paul Emile
avait construit au N. du Forum les Basiliques Fulvia et Aemilia ; César commença la
B. Julia, que termina Auguste. B. Ulpia, à cinq nefs, œuvre d'Apollodorer\ II reste
une petite basilique à Pompéi, les ruines d'autres plus grandes à Aquino, Préneste,
Palmyre, Hiérapolis, Pergame, a Borne même (B. de Constantin ou de Maxence, aussi
nommée temple de la Paix). Basilique de Trêves (du temps de Constantin, auj. trans-
formée en église) *.
Forums5 de César, Auguste, Domitien, Nerva, Trajan à Rome (ce dernier embelli
encore par Hadrien) ; forum de Pompéi, bien conservé.
Aqueducs6 de Claude (Porta Maggiore), de Vulci, de Ségovie ; pont du Gard, à
Nimes, etc.
Fortifications7. Murs d'Aurélien (270), avec tours; porta Nigra de Trêves, du
i" siècle ap. J.-C. s ; portes d'Arroux à d'Autun.
Théâtres d'Herculanum, de Pompéi (les mieux conservés) ; à Rome, murs du
théâtre de Marcellus (palazzo Orsini) ; théâtres d'Orange9, Catane, Taormine10, Sessa,
Vérone11, Patara, Aspendus, Myra.
Amphithéâtres de Rome (Colisée, avec place pour S0000 spectateurs)12, de Capoue,
Pouzzoles, Pompéi, Vérone13, Pola14, Nimes15, Trêves, Pergame. Il ne reste presque
rien des cirques (c. Maximus, c. de Salluste, c. de Maxence à Rome) 16.
1. Suys, le Panthéon de Home, 1858 ("25 pi.) ; Dassin de l'intérieur par Raphaël, Gaz. B.-
A., 1869, 5, 81 ; gemme représentant le Panthéon après la restauration de Septimc
Sévère, Gaz. archéol., 1880, 92 (authentique?). Fergusson a prétendu que la rotonde est de
l'époque d'Aurélien, le portique seul du temps d'Auguste (cf. Westropp, Handbook, p. 42).
2. Dict. de l'Acad. des B.-A., s. v. ; Zestermann, Die antiken u. die christlichen Ba-
siliken, 1847. Cf. p. 61-62.
5. Lesueur, Restaur. de la basilique Ulpienne, 1877.
4. Sur les monuments de Trêves, voy. Perrot, R. D. M., 1" avril 1865 ; Tour du Monde,
1868, 1, 209 ; Hettner, 54' réunion des Philologues, 1880.
5. La topographie du forum romain a été l'objet d'innombrables travaux et de polé-
miques que les fouilles récentes ont en partie permis d'oublier. Voy. sur l'état actuel : Du-
tert, le Forum romain, 1880 (cf. Jahresb., 1876, p. 171) ; Nichols, The Roman Forum, 1877 ;
Parker, The Forum Romanum, 1876; Jordan, Capitol, Forum u. Sacra via, 1881 ; Dellef-
sen, Annali, 1880 (sur le Comitium) ; Boissier, Promen. archéol., 1881, p. 1. Le meilleur
ouvrage ancien est celui de Canina, 1845.
6. Ouvrage capital de Lanciani, commentaire sur le traité des aqueducs de Fronton, 1S80
(cf. Dareste, Journ. des Sav. ,1882, 114). On peut encore consulter Fabretti, de Aquaeduc-
tibus, 1680; Belgrand, Aqueducs romains, 1875.
7. Rochas d'Aiglun, Principes de la fortification antique, 1881 ; Quarenghi, le Mura di
Roma, 1880.
8. Hiibner, Acad. de Berlin, fév. 1861.
9. Caristie, Monuments d'Orange, 1856.
10. Tour du Monde, 1866, 1, 580.
11. Caroto, Antich. di Yerona, 1764; Maffei, Veron. illustr., 1752; Bennassuti, Del
teatro Yeronese, 1827.
12. Canina, Arch. Rom., pi. 117 ; Guadet, Étude sur la constr. du Colisée, 1874 ; Lanciani,
Bullet., 1881 (inscr. du Colisée, résultats nouveaux).
15. Maffei, Amphithéâtre de Vérone, 1728.
14. Stancovich, Amfilealro di Pola, 1822.
15. Clérisseau, Antiq. de Fiance, 1778. L'architecte fut T. Crispius Rcburrus (Rev. épigr.
du Midi, 1885, p. 574.)
k>. Bianconi, Descriz. dei Circhi, 1789, et l'art. Circus, dans Saglio.
THERMES, ARCS, COLONNES (84). 119
Thermes1. Dans ces constructions, d'une grande magnificence, la coupole était
associée à l'architecture rectiligne ; on a souvent pris pour des temples les salles
rondes qui en formaient le milieu-. Thermes de Titus5, Caracalla4, Dioclétien
(Santa Maria degli Angeli) à Rome ; le Panthéon avait pour annexe les thermes
d'Agrippa.
Arcs de triomphe3 'avec une ou trois portes', à Rome (Titus, Septime Sévère,
Constantin) 6, Bénévent, Ancône, Suse, Rimini, Aoste, Vérone, Alcantara, Pola,
Orange7, Reims, Saint-Rémy. etc. Les Jani Quadrifrontes sont des portes carrées
à quatre ouvertures, comme l'arc de triomphe de l'Étoile (à Rome, au forum Boa-
rium ; à Théveste, en Afrique.
Colonnes de Trnjans, Antonin, Marc Aurèle, Théodose9, Phokas (au Forum, enlevée
à un monument plus ancien).
Tombeadx 10. Colombaire des affranchis d'Auguste sur la voie Appienne ; trois
autres à Rome dans la vigna Codini ; voûtes sépulcrales décorées en stuc de la voie
Latine. Tombeaux en forme de temples sur la voie Latine dit temple du dcus redi-
culus), des Secundini à Igel, près de Trêves, deSaint-Rémy, prèsd'Arles ; tombeaux
en forme détours château Saint-Ange, t. dos Plautii, à Tivoli, de CaeciliaMetella) ;
le tombeau dit de Théron à Agrigente et celui de Mylasa u affectent une forme pyra-
midale à l'imitation du mausolée d'Halicarnasse. Le tombeau du Syrien Philopappos,
à Athènes, date du temps d'Hadrien '-. A Pompéi, on trouve des tombeaux de toutes
les formes, cippes, autels t. de C. Calventius Quietus), niches, etc.
Palais. Maison Dorée de Néron ; villa d'Hadrien à Tivoli, assemblage de palais de
tous les styles 13; palais des Césars sur le Palatin, où les fouilles de Rosa ont prouvé
qu'il fallait distinguer l'ancien palais de Tibère et Caligula (vers le Capitole et le
Vélabrej et le palais des Flaviens (du clivus Capitolinus au Circus Maximus, formant
comme un pont au-dessus de la vallée qui les séparait). On a découvert le tablinum
et le péristyle du palais Flavien, la salle àmanger, le nympkaeum, etc. l*. — Restes
d'une villa de chasse impériale à Fliessen, près de Trêves, d'une autre à Nennig;
palais impériaux à Trêves et surtout à Spalato, en Dalmatie (Salonc, palais de Dio-
1. Palladio, les Thermes des Romains, public p. Roux. Cf. p. 61.
2. Par exemple la coupole près de la Porta Maggiore, dite à tort Temple de Minerve medica.
5. Romanis, Terme di Tito, 1S22.
4. Restauration par Blouet; c'est là qu'on a trouvé le Taureau Farnèse, l'Hercule Glycon
et la Flore de ftaples.
5. Cf. plus haut p. 62.
6. Rohault de Fleury, Réf. areh., 1863, 245.
7. Caristie, 1856. Selon de Witte, Soc. Antiq., 20 déc. 1882, l'Arc d'Orange restitué par
Tibère rappelle la victoire de Fabius Maximus et de Domitius Ahenobarbus sur les Ar-
verneset les Allobroges en 121. Cf. Desjardins, Rev. de Varch.it. et des trav.pubbl., 1880.
8. Percier, Reslaur. de la colonne Trajane, 1877 (cf. Fabretti, 1683; Froehner, 1868; les
moulages au musée de Saint-Germain).
9. Yallet, Descr. de la colonne Tbéodosienne, 1702 (à Constantinople ; dessinée par
Gentile Bellini en 1480).
10. Cf. p. 63. liindseti.Dieantiken Graeber Italiens, 1880; Dulphi, Tractntus desepul-
turis, 1611: Bianchini, Caméra de' liberti, servi... di Angusto, 1727; Bellori e Bartoli,
Picturae ant. crijpt. Romanorum et sepulchri Xasonum, 1758. Sur les tombeaux des
empereurs de Byzance, cf. Rambaud, Constantin Porphyrogénète, p. 50 ; Brunet de Presle,
ïittopî, 1865 ; Déthier, Éludes, 1881.
11. Choiseul-Gout'fier, Voy. pittor., I, li-i.
13. Koehler, Mittheil., 1, 126.
13. Boissier, Promen. archéol., 1881, 179; Dict. de l'Acad. des B.-A., pi. 53; Contini,
1688; Blondel, Mélanges de Rome, 1881, 69 (restauration du prétendu théâtre maritime).
14. Boissier, Promen. archéol., 1881, 47; Visconti et Lanciani, Guide du Palatin, 1876;
Guattani, ilonumenti, année 1783; Dutert, Rev. archéol., 1873; Perrot, Peint, du Palatin,
1871; Ballanti, Il Palazzo dei Cesari, 1828; Schneider, Arch. epigr. Mitth., 1880.
120 TOPOGRAPHIE DE CONSTANTINOPLE (87-88).
clétien)1, dont une grande partie subsiste encore. Les palais de Constantinople ont
disparu presque complètement2.
P. 87, 1. — A l'époque romaine, des temples corinthiens s'élevèrent à Cnide.
Éplièse, Alabanda, un temple ionique à Aphrodisias, etc. Le temple du Soleil à
Palmyre3 est un périptère avec propylées, entouré de portiques qui se prolongent
à travers les rues de la ville, d'arcs de triomphe, etc. Des consoles étaient fixées aux
fûts des colonnes pour recevoir des statues (!). Le temple du Soleil à Balbeck4,
périptère avec propylées, a 50 m. sur 92; auprès de lui, un temple semblable, plus
petit, et un temple rond, des portiques grandioses, un escalier monumental, etc.
L'architecture affecte une exubérance qui rappelle le rococo moderne. Même carac-
tère dans les façades des immenses tombeaux creusés dans le roc, à Pétra5, où l'ac-
cumulation des ornements a quelque chose de barbare et de puéril.
Nous ne connaissons que par les historiens les immenses constructions d'Antioche
et de Daphné, l'Olympie de l'époque impériale G.
P. 88, 3. — Sculpture gréco-romaine. Sur le goût d'archaïsme à celte époque,
cf. p. 91 , note. Comme la littérature latine, la sculpture romaine se rattache à l'école
alexandrine ; elle en est la continuation et répond aux mêmes besoins de luxe plutôt
qu'à des besoins religieux ou nationaux.
L'art des portraits s'était déjà développé à l'époque des Diadoques, et celte époque
avait connu également l'habitude de reproduire, en les modifiant très peu, les
œuvres de sculpture plus anciennes. C'est grâce à ces nombreuses reproductions que
nous connaissons indirectement une partie des statues de l'époque grecque; mais,
d'autre part, les textes affirment que beaucoup d'originaux grecs furent transportés
à Rome, alors qu'on les remplaça en Grèce par des copies. Il ne faudrait donc pas
considérer a priori toute statue trouvée à Rome comme une copie et toute statue
découverte en Grèce comme un original. Cette erreur est toutefois très répandue.
Ce qu'on appelle la sculpture gréco-romaine" n'est que l'art hellénistique à
l'époque de la toute-puissance de Rome. Cet art conserve, pendant plusieurs siècles,
1. Adams, Ruins of the palace al Spalato, 1764 ; Cassas, Voy. pitt. de l'Istrie et de la
Dalmatie, 1802 ; Yriarte. la Dalmatie, Tour du Monde, 1875 et 1876.
2. Topographie de Constantinople : P. Gyllius, Conslantinopolens lopographia, 1562;
Hammer, Cpolis u. der Bosphorus, 1822; Dallaway, Cple anc. and modem, 1787;
Andréossy, Cple et le Bosphore, 1828 ; Carbognano, Descr. topogr. di Cpli, 1794- ; Banduri,
Imperium orientale, 1711; Du Cange, Cplis chrisliana et ses Commentaires à la descr.
de Cple par Bondelmonte (éd. Sinner, 1824, p. 225) ; Constautiniadès, Descr. de Con-
stantinople, 1S61 (introuvable; un exempt, a paru dans le calai. 100 de Baêr, n° 1158) ;
riaT-àTY];, Bj^avTiva-'. lielcxat Toxoyp. xai iffToj., 1877 (capital); le même, sur les Murs de
Cple, WXXofoç, 1864 et suiv. ; Choiseul-Gouffier, Voy. piltor., II, 455 ; Labai te, le Palais impé-
rial, Sainte-Sophie, le forum, l'hippodrome, 1861 jSchlumberger, les îles des Princes, 1884.
Sur le trépied de Delphes, offrande des Platcens : Vischer, Kl. Schrift., II, 296; Déthier
et Mordtmunn, Epigr. v. Byzanlion, 1861; Fiick.Acad. de Berlin, 1858; Curtius, ibid.,
1856; Uuger, Nackricht. der Ges. s. Gotting., 1876, n° 16; Reinach, Catal. du mus. de
Cple, n° 603. — Colonne de porphyre de Constantin : Déthier, SôUo-jo?, 1865, 22. Sur l'épo-
que des croisades, il y a beaucoup de documents dans les Archives de l'Orient latin publiées
par Riant, pour lequel Mordtmann achève (18S3) un plan de Constantinople.
3. Excellents gravures dans le Tour du Monde, 1877, 1, 161 et suiv.
i. Cf. Lortct, la Syrie d'auj., Tour du Monde, 1880 et 1882 ; Saulcy, Age des monuments
de Balbeck, Rev. archéol., 1877, 266. Restauration par Moyau,1865 (inédite).
5. Laborde et Leisant, Voyage dans l'Arabie Pétrée, 1850-33.
6. Aucune fouille n'a encore été faite sur ces deux emplacements. Voy. les textes dans
Otf. Mûller, Antiquilates Antiochenae, 1839.
7. Caractère général de l'art romain : Fillon, Gaz. B. -A., 1878, 18, 486; Fiiedlaender,
Ueber den Kunstsin/i der Ruiner, 1855; C. F. Hermann, même suj., 1855 (réplique de F.,
Jahrbb., 1855, 591) ; Volkel, Wegfùhr. der Kunstw. nach Rom., 1798; Sickler, même suj.
1803; Petersen, Einleit. in das Stud. der Archaeol., 1829, 19; Martha, Manuel, 1881.
SCULPTURE GRÉCO-ROMAINE (88). 121
des qualités techniques hors ligne, et si l'on s'en tient à l'exécution matérielle, on com-
prend que Visconti ait pu soutenir l'immobilité de l'art antique depuis Périclès jus-
qu'au temps d'Hadrien. [Cf. pourtant sur les différences dans le travail, ce que
nous avons dit p. G9.] Il a fallu, ne l'oublions pas, les découvertes d'Athènes et
d'Olympie pour que l'on cessât de considérer les ouvrages de ce temps comme les
chefs-d'œuvre de la sculpture antique.
11 est probable que Metellus appela à Rome Timarchide, qui lit un Apollon eitha-
rède pour le portique d'Octavie. Son fils Dionysios fit, avec Po/yr/ès d'Athènes, un
Jupiter chrysélépbantin pour un temple voisin. Ce Polyclès est l'auteur de l'Herma-
phrodite (p. 112).
P. 88, 4. — Michel-Auge se disait l'élève du Torse '. On a cru y voir une copie
de l'Hercule Epitrapezios de Lysippe, mais cela n'est pas admissible. Cf. Murray,
Journ. llell. Stiid., III, 2, 240.
P. 88, 5. — Nombreuses répétitions. Le grand Hercule en bronze doré trouvé à
Rome (Hercule Mastaï. Annali, 1807). celui du Louvre (Bronzi d'Ercolano, II, pi. 20
et l'Hercule marchant en bronze (1/2 nature) trouvé en Épire et auj. à Constan-
tinople (catal.n0 596 ;Monum., 1877, pi. 28; B. C. //., 1884, pi. 12) dérivent aussi,
suivant toute probabilité, d'originaux de Lysippe.
P. 88, C. — On a contesté à tort l'antiquité de la signature Cléomènc2. Les répé-
titions du même type sont extrêmement nombreuses (Cf. liernouilli, Aphrodite,
1875 3) : le plus ancien exemplaire est une ligure faisant partie d'un candélabre étrus-
que (Brit. Mus., Brome room). Vénus de l'Ermitage, trouvée en 1859 près de la Porta
l'ortese; Vénus dite Taurique, achetée par Pierre le Grand en 1719; Froebner.
n° 156(d'Eseamps, Mus.Campana, 7) et 157 ; ibid.AO't, 141, 142, 170 ; Mus. Marble*,
ll.pl. 34; Bull. Soc. des Antiq., 1880, lrelivr. (découverte dans un puits à El-Marsa,
auj. chez Tissot4); Vénus de l'Esquilin découverte en 1874 (combinaison du Diadu-
mène et de la Vénus de Cnide, selon Lenormant portrait de la courtisane Rhodopis).
Gaz. archéol., 1877, 138, pi. 23 ; Cléopâtre en Vénus de Médicis, Clarac, pi. 912 :
Stephani, C. R.,1875, p. 215 (étude du type); Chabouillet, Catal., 2982; Gaz. arch.,
1875, p. 54, pi. 129 (la tête trouvée dans le midi de la France). — Autres Vénus
du même style : accroupie au bain (cf. p. 95) ; déliant ses sandales ou les ratta-
chant, motif fréquent, même en terre cuite (Merklin, Aphrod. mit der Sanda/c,
1854) ; Gaz. archéol., 1875, pi. 15 ; Smith et Porcher, Cyrène, 9(i ; Clarac, pi. 022 A :
Spratt. Crète, 1, 72 ; au revers d'une monnaie d'Aphrodisias (Mionnet, III. 532. 109) ;
Mus. Marb/es, II, pi. 20; Annali. 1804, 545; Gerhard, Ak. Abh., pi. 55; Gaz.
archéol., 1875, 62; 1877,149; Stackelberg, Gracier, 71: Arch. Zeit., 1844, 511;
Lûtzow, Miinch. Anlik., pi. 4; Ant. d'Ercolano. VI. 14. — Vénus tenant sa cein-
ture élevée : Gerhard, Arch. Zcit., 1804 ; Clarac, 1590 B ; Antich. d'Ercolano, VI,
17, 5. — Vénus sortant d'une coquille bivalve : Catal. Pourtalès, 824 ; Cat. Durand.
1025-G; Magas. Encycl., 3: \gincoui t. Recueil de fragments, pi. 15, 2; coll. Barre,
442; l'anol'ka, Tcrrahotten. pi. 17 et 18 (Durand }. — Vénus montrant ses charmes
à Paris et tendant la main pour recevoir la pomme, Gaz. archéol., 1875, pi. 53 :
admirable torse de Vénus donné par Luynes à la Bibl. Nat., analogue au torse de
Richuiond, Amalthea, 3, pi. 2, et à celui du musée d'Alger.
1. Stephani, Der tmsruhende Herakles, 1854, 149; Ilaakh, Arch. Zeit., 1856, 239;
Michaêlis, Bullett., i960, 125; Bursian, Jahrb., 87, 100; Rayet, M. A. A., 5' livr. (art. de
Collignon).
2. Michaêlis Arch. Zeit., 1880, p. Il croit qu'elle est la copie d'une inscription antique
dont il subsistait des traces.
3. Cf. Wissowa, De Yeneris simulacris Romanis, 1882.
4. Terre cuite du même type trouvée près de Carthage (Jansscn, terres cuites du mus .
d'Oudbeden, pi. 5;.
122 GERMANICUS, LUTTEUR D'AGASIAS (80).
P. 89, 2. — Jugements très divers sur la valeur du Germanicus (Clarac, pi. 318 ;
la statue a été trouvée à Rome par Poussin) ; AYinckelmann, Wcrke, éd. de 1847,
2, 250; 0. Millier. Goett. gel. Anz., 1823, 2, 1326; Braun, Bulle 1 1., 1845, 18 ;
Brunn, A'. (',., 1, 544; cf. Rayet, Mon. Ant., 5" livr.
P. 89, 2. — Pallas Ludovisi, d'Antiochus d'Athènes; suivant Schrciber (Athenc
Parthenos, 1883, avec photogr.) la plus exacte reproduction de la Minerve de
Phidias, très mal restaurée. Autres copies d'œuvres altiques : Caryatide du Vatican
(crue autrefois une des caryatides faites par Diogène d'Athènes pour le Panthéon),
copiée sur celles de l'Érechthéion; autre, plus libre, par Criton et Nikolaos à la villa
Albani. Vase en marbre de Sosibios. à Paris, et de Salpion, à Naples, imitations archaï-
santes d'œuvres attiques. Les deux colosses domptant des chevaux du Monte Cavallo
(Castor et Pollux, avec les signatures de Phidias et de Praxitèle), sont certainement
des copies d'œuvres grecques.
P. 89, 3. — Photogr. du Lutteur et notice dans Rayet, Monum. de l'art antique '. —
La famille des Agasias nous est connue par les inscriptions 2. Le cousin de l'auteur
du Lutteur (A. fils de Dosithée) s'appelle Agasias fils de Ménopbile; il y avait plu-
sieurs statues de lui à Délos; j'ai retrouvé en 1882 un très beau lutteur, le genou
en terre, tout à fait dans le style du lutteur de Paris, et signé 'AyKTta; Mvjvoyilov
'EfÉçrto; (vers 90 av. J.-C., B. C.H., VIII, 179). D'après deux inscriptions de Délos (C
/. G., 2285 b; B. C. IL, Y, 402), un sculpteur AristandrosdeParosa?T/jff?'e(È7rs«£Ùx-
ï5v)les statues d'Agasias, sans doute après la dévastation de l'île par Mithridale (86).
Ilomolle a découvert à l'agora de Délos une statue colossale de Caïus Ofellius,
d'un excellent travail [Bull. Corr. Ilellén., Y, pi. 12, p. 390), signée Dionysios et
Polyclès (entre 190 et 167 av. J. C.). Je citerai encore une statue de la déesse
Rome, signée de Mclanos l'Athénien, que j'ai trouvée dans cette île au temple des
Posidoniastes de Rerytus (B. C H., VII, p. 465). La déesse est représentée dans une
attitude pacifique, et non en Minerve, comme elle l'est généralement plus tard.
P. 89, 4. — Le style de l'apothéose d'Homère est très froid 3. Elle appartient à
la (lasse des tables iliaques, qui servaient à l'enseignement. Cf. Inghirami, Gal-
leria omerica, 1838 ; Cliabouillet, Catal. des camées, 5518 et suiv. ; Arch. Zeit.
1843, 142.
P. 89, 5. — Revue des œuvres de la plastique gréco-romaine (Liïbke, P/astik,
p. 515 et suiv.). — Arcêsilas, auteur d'une statue de la Vénus Génitrix (crue
autrefois le prototype de celle du Louvre, cf. p. 68) pour le temple de cette déesse
voué par César en 46. Il lit une statue de la Félicitas pour Lucullus, une Lionne
de marbre domptée par des Amours, et beaucoup de terres cuites. — Pasitè/e tra-
vailla pour Pompée et Auguste dans l'ancien style (Bclot, Pasitèle et Colotès, Ami.
de la Fac. de Lyon, 1885 ; cf. p. 91, note) ; son élève Stephanos est l'auteur d'une
statue d'athlète à la villa Albani. De Menelaos, élève de Stephanos, la villa Ludo-
visi possède le beau groupe (copie d'un original grec?) représentant, selon Jahn,
Aepytos revenant auprès de Mérope, sujet traité par Euripide et Ennius*. L'Apollon
du Belvédère et la Diane de Versailles sont des copies de la même époque. — Ariane
endormie (autrefois dite Cléopàtre), du Vatican, chef-d'œuvre copié sur un original
grec très fréquemment reproduit dans les bas-reliefs et les peintures 5.
1. Cf. Salvage, Anatomie du Gladiateur combattant, 1812.
2. Ilomolle, Mon. grecs, 1S79; Rayet, M. A. A., 7>" livr., p. 11.
5. Kortigam, de Tabula Archelai, 1862; Schmidt, Annalï, 1849, 119; Helbig, Camp.
Wandgem., 26; Michaëlis, Griecli. Bildcrcluoniken, 1873.
i. A Naples, le groupe d'Orestc et Electre se rattache à la môme imitation de l'art
attique. Groupe analogue au Louvre représentant Oreste et I'ylade (voy. Kékulé, Gruppe des
Menelaos, 1870).
5. Raoul Rochettc, Mon. inéd., 28 ; Visconli , M. Y. C, Y, pi. 8; Millin, Gai. mylhol., XIII,
ANTINOUS (89). 123
Stattes (à l'exclusion des portraits). D'Auguste à Adrien. Pline se plaint de
la décadence de la sculpture en bronze : on trouve cependant des œuvres colos-
sales comme le Néron de Zénodore, haut de 115 pieds (le piédestal subsiste près du
Colisée), l'Hercule Hastaï, l'Apollon de Lillebonne, etc. *. Les grandes constructions
des douze Césars et des Flaviens encourageaient surtout la sculpture en marbre; on
produisit même des colosses chryséléplinntins. comme ceux qu'Adrien fit faire pour
l'Olympiéon et Ilérode Atticus pour le temple de Neptune dans l'Isthme. Il y eut
une brillante Renaissance de l'art à l'époque d'Hadrien, accompagnée d'un réveil de
goût archaïque : beaucoup de statues égyptisantes datent de ce temps (p. 91).
Au forum de Nerva, le temple de Minerve présente une statue de la déesse sur
l'attique et, sur la frise, Athéné Ergané enseignant les travaux féminins, œuvres mal
conservées, mais d'un très bon travail (Bartoli. Admiranda, 55-42).
Deux Centaures en marbre noir, d'Aristias et Papias d'Aphrodisias. au Capitole ;
répétitions de ces statues, avec un Eros sur le dos, à Paris (peut-être copies de
bronzes grecs; Clarac, pi. 277, 178"2>.
L'amitié passionnée d'Hadrien pour Antinous 2. mort victime d'une imprudence ou
d'un mystérieux dévouement, a laissé une trace brillante dans l'histoire de l'art :
il nous reste un grand nombre de statues et de bustes du jeune Bithynien. repré-
senté en Hercule, en Aristée. en pêcheur, en Egvplien, etc.. souvent sans aucun
attribut, mais bien reconnaissable à son front bas, à son expression rêveuse et triste,
à la largeur athlétique de ses épaules. Antinous est la dernière création idéale de
l'art antique. Hadrien l'avait élevé au rang des dieux et fait construire en son hon-
neur la ville d'Antinoeiaen Egypte (Besa). à l'endroit où il avait trouvé la mort. Yis-
conti a remarqué que parmi les bustes d'Antinous plusieurs sont creux à l'intérieur,
sans doute pour que l'empereur errant pût les transporter avec lui dans ses voyages.
— Statue provenant de la villa de Tibur au Latran ; autres au Vatican, au Capitole.
au Louvre, à Londres, à Eleusis. Admirable buste au Louvre villa Mondragone). Ces
œuvres font quelquefois penser à Praxitèle, bien que le travail froid et sans origi-
nalité de plusieurs se ressente de la décadence de l'art.
Nil du Vatican, avec 16 enfants spirituellement groupés autour du dieu : Tibre de
Paris, d'uu style analogue. Pallas de Yelletri au Louvre, statue colossale mal res-
taurée, réplique très libre de la Minerve de Phidias ; buste de Pallas à Munich ;
Pallas Giustiniani (dite Minerva Mcdica) au Vatican. Melpomène colossale à Paris,
dans un seul bloc de marbre3. Muses de Saint-Pétersbourg4. Groupe d'Eros et
Psyché B au Capitole, reproduisant un original d'époque grecque dont il y a des
211: Mus. Barbon., XIII, pi. 7: Mùller-'vYieseler, 2. pi. 36, -120 ; Arch. ZmÏ.,1880, pi. 13;
Gaz. arehéol., 1880, pi. 21; Clarac. pi. 127. 152, 689 ; Pline, H. .V.,35, 36 (tableau d'Aristide
vu par Pline dans le temple de Cérèsi. Cf. ma note au n" 137 du Musée de Constantinople.
1. Les bronzes célèbres de Pompéi et d'Herculauum, comme l'Hermès au repos (M. A. A.,
6" livr.j, le Faune endormi [ibid.), et le Faune ivre, le Faune dansant, une Arlémis, un
Apollon, un Hermaphrodite lyricine. les Danseuses (M. A. A., 5e livr.j, le Satyre et la Chè-
vre, etc., sont incontestablement des œuvres grecques.
2. Levezow, l'eber den Antinous, 1808; pi. 266; Dietrichson, Antinoos. 1881 (10 plan-
ches); Clarac, Louvre, 238, 512, 313, etc. ; Hermitage, 60 (buste colossal trouvé à la villa
de Tibur) et 71; Rev. arch., 1874, pi. 17 (Antinous d'Eleusis); calai. Pourtalès, 1104
(pierre gravée), etc. Cf. l'art, de Yiuet dans Saglio.
3. Yisconti, M. P. C, II, 26; Clarac, pi. 213.
4. Cette collection a été formée par Campana; il y a des séries analogues au Valican, à
Sainte-Ildefonse et au Louvre. Voy. Guédéonow, Groupe de muses antiques, 1872. — La célè-
bre Polymnie de Paris (Clarac, pi. 527) n'est presque tout entière qu'une restauration
d'Agostino Penna.
5. Collignon, après Jahn (Arch. Aufs., pi. 7j, a donné une étude sur les monuments
relatifs à Eros et Psyché, 1878. La plus ancienne représentation est sur une boite à miroir
grecque, Phil. Wochenschrift, 1883, 401.
124 RELIEFS HISTORIQUES (89).
répliques en terre cuite du icr siècle av. J.-C. (nécropole de Myrina). Silène portant
Bacchus entant (Vatican, Paris, Munich). Faunes dansants de la villa Borghèse, du
Louvre et de la Tribune; faune en rosso anlico du Capitole, trouvé à la villa de
Tibur avec les centaures d'Aristéas et Papias. Hercule enfant colossal, au Capitole.
en basalte vert.
D'Hadrien à la chute de l'empire d'Occident. — Le déclin de l'art a pour cause
le déclin général de la civilisation antique, dont les guerres civiles et les progrès des
Barbares sont les symptômes. L'influence croissante des cultes asiatiques privait l'art
de sa principale source d'inspiration et brisait le lien qui le rattachait au passé.
Nombreuses statues de Sérapis et d'Isis ' identifiée à N'émésis; prêtresses d'Isis
dans une attitude hiératique, avec le sistre (Capitole, Athènes). Bas-reliefs rnithria-
ques, fréquents depuis Commode (le plus célèbre, mais non le meilleur au Louvre,
Clarac, pi. 204, représentant le sacrifice d'un taureau par Mitlira ; autres à Carlsruhe
et ailleurs) 2. Cf. Lajard, Introd. à l'étude du culte de Mithra, 1847-07 ; Wimlisch-
mann, Mithra, 1857 ; Gaz. archéol., 1880, 43.
Statues panthe'es, réunissant divers attributs, nombreuses depuis l'époque des
Antonins (cf. Gaz. arch., 1878, 109) ; mains panthéas, Longpérier, Notice des bronzes
du Louvre, nos 502-505 ; Caylus, V, pi. 03.
Reliefs historiques3. C'est dans les reliefs historiques que paraît l'originalité
de l'art grec au service de Rome. A l'époque alexandrine, les statues des ex-voto
d'Altalc indiquent seulement, par un ou deux détails caractéristiques, la nationalité
des personnages, leur costume, leur armure : la colonne Trajanc, au contraire, se
complaît dans la reproduction des détails et devient ainsi un document historique
autant qu'un monument de l'art. C'est comme un retour à l'art historique et réaliste
de l'Assyrie. En outre, les figures sont groupées et accumulées comme dans des
peintures, au lieu d'être disposées comme dans les bas-reliefs grecs de manière à va-
loir chacune par elle-même.
Deux fragments d'un arc de Claude, à la villa Borghèse, avec marche triomphale.
— Deux grands reliefs à l'intérieur de l'arc de Titus (81): retour triomphal des
Romains portant le chandelier à sept branches et les vaisseaux sacrés du temple ;
Titus sur un quadrige conduit par la déesse Rome et couronné par la Victoire. Au
milieu de l'arc, l'empereur emporté par un aigle. Sur les deux façades, scènes de
sacrifices. — Les reliefs de l'arc de Constantin ont été enlevés à un arc de Trajan :
triomphe de l'Empereur, combat de cavalerie, statues de Barbares vaincus, triomphe
de Trajan sur les Daces, construction de la voie Appienne, chasses, sacrifices, etc. —
Colonne de Trajan (113) avec 100 compositions de 5000 figures se rapportant à la
guerre des Daces (moulages à Saint- Germain), d'un art réaliste et vigoureux. — Arc
de Trajan, à Bénévent : scènes de triomphe. — Reliefs de la base d'une colonne élevée
par Marc Aurèle et L. Verus à Antonin (dans les jardins du Vatican) : decursio
fum-bris, apothéose d'Antonin et de Faustine, d'un travail sec — Reliefs de la
colonne de M. Aurèle (guerre des Marcomans), faible imitation de la colonne Trajane.
— Au palais des Conservateurs, grands reliefs d'un arc de triomphe de M. Aurèle
avec l'apothéose de Faustine. — Reliefs de l'arc de Septime Sévère4 (201) et de l'arc
de Constantin (la plupart empruntés à un arc de Trajan), les uns et les autres très
grossiers. — Reliefs de la base de l'obélisque de Théodose, à Constantinople, sans
valeur.
1. Voy. la thèse de Lafaye sur les divinités égyptiennes à Rome, 188i.
2. Un monument mithriaque a récemment été découvert à Friedberg. En Gaule : Rev.
des Soc. sav., 1880. Cf. N. Muller, Uebersieht der mithr. Venkmàler, 1853.
3. Philippi, Ueber die rom. Triumphalreliefs, 1872.
i. Arcus Sept. Sev. anaglyph. cum explic. Sitaresii, 1670.
PORTRAITS (89). 125
Portraits1. Le portrait est le triomphe de l'art gréco-romain, en ce qu'il fait
parfaitement valoir les caractères individuels des physionomies. Reaucoup de sta-
tues d'empereurs sont remarquables par la perfection des détails sculptés sur les
cuirasses, les jambières, etc. Les statues impériales, surtout celles des impératrices,
sont souvent copiées sur des œuvres grecques représentant des divinités : les sou-
veraines sont figurées sous les traits de Junon, de Cérès, de Diane, de Vénus,
d'Isis, etc. C'est ainsi que le groupe de Céphisodote, Irène etPloutos, a servi de mo-
dèle au groupe du Louvre, Messaline et Brilannicus.
Slatuac togatae, dans une altitude pacifique et religieuse, la toge ramenée sur
la tète; statuât llioraratae, dans une attitude guerrière2; staluae Ac/u'lleae, plus
voisines des œuvres grecques, où les souverains sont représentés comme des dieux
et généralement nus3.
Statue colossale achilléenne de Pompée, au palais Spada 4 ; statue togata de César,
ta Berlin; statue d'Auguste trouvée en 1803 à la villa de Livie, auj. au Vatican
[Monum., VI, pi. 84; M. A. A., 6e livr.), datant env. de 17 av. J.-C. Auguste en toge
sacerdotale de la basilique d'Otricoli. au Vatican ; buste d'Auguste jeune, même col-
lection5. Série de statues colossales trouvées à Cervelri.au Latran, représentant Ger-
manicus, Agrippine, Drusus, Tibère. Caligula, Claude, Livie, Auguste. Auguste, Livie.
Tibère. Agrippa (?), en relief à S. Vitale de Ravenne, fragment de quelque monument
honorifique (Conze, Die Famille des Auguslus, 1867) °. Agrippine major, au Capitole,
assise, un des plus beaux portraits de femme que nous ayons. Une Matrone et deux
jeunes filles, plus grandes que nature, trouvées à Herculanum et auj. à Dresde.
Nombreux portraits provenant d'Herculanum et de Pompéi, au mus. de îsaples, en
marbre et en bronze; portrait d'Auguste (?) par Apollonius lils d'Archias; les sept
filles de la famille Balbus ; statues équestres des deux Balbi, d'un excellent travail "' .
Buste de Galba, au Capitole. Impératrice en Junon au même musée. Colosse d'Ha-
drien écrasant la Cyrénaïque. représentée par un enfant, au musée de Constanlinople
(Gaz. archéoL, V, pi. 6 ; catal. n° 65).
Nombreuses statues thoraeatae deTrajan, Hadrien s, Antonin, Marc Aurèle ; bustes
de Liicius Yerus (plusieurs au Louvre) d'un travail raffiné 9. Statue équestre colossale
en bronze doré de Marc Aurèle, sur la place du Capitole ; nombreux portraits ex-
pressifs de Caracalla10. A partir de ce moment, la décadence commence; les bustes
1. Voy. l'intéressante planche de spécimens dans Overbeek, II, fig. 154.
2. Souvent celle du général haranguant ses soldats. Statues équestres, sur des arcs de
triomphe, etc.
3. Le prototype de l'Achille Borghèse est aussi le prototype d'une partie de ces statues :
d'autres sont assises, le haut du corps nu, comme le Jupiter de Phidias. Voy. Otfried Millier,
Handbuck, § 201 et suiv.. encore auj. l'étude la plus complète sur les portraits romains.
4. Peut-être la statue de la curie aux pieds de laquelle fut tué César;?). On la trouva
en 1550 dans les fondations d'une maison du vicolo de' Leutari. Le torse était dans un
terrain, les jambes dans un autre : de là procès. Le* juges ordonnèrent de diviser la statue ;
mais Jules 11 acheta le tout 500 scudi et en lit présent au cardinal Capo di Ferro.
5. Belle statue d'Auguste à Paris, Mongez, pi. 23, 1 .
6. Agrippa colossal du palais Grimani, Visconti, pi. 8. Auguste et Claude d'Herculanum.
M. Borb., IV, 50, 57. Bustes d'Auguste à Munich et au Louvre. Mongez, pi. 18. Claude à
Madrid, Mongez, pi. 27, 5, 4. Tète colossale de Vitellius à Vienne (la plupart des Vitellius
datent de la Renaissance). Livie en prêtresse d'Auguste [M. Borb., II, 57), eu Cérès (Bouil-
lon, II, 54); Julie en Proserpine (Boni!., Il, 53).
7. Gerhard, Xeapels Anl. Bildw., 17 et suiv.
8. Toutes les villes grecques lui élevèrent des statues. C. /. G., 521 et suiv.
9. Louvre, 110. Marc Aurèle du Louvre, Chirac, pi. 314. Statues de Plautine, Marciana,
Malidie. — Buste de Commode, au Capitole, de Pertinax au Vatican; les bustes de Septime
Sévère sont les plus nombreux après ceux de L. Verus (Mongez, pi. 47, t, 2).
10. Mus. Borb., III, 25 ; Mongez. pi. 49, 1. Buste d'Héliogabale, Mongez, pi. 51, 1, 2. Images
à deux faces de Caracalla et d'Alexandre (Hérodien, 4, 8).
126 SARCOPHAGES (89).
deviennent plus nombreux que les statues, les têtes de femme portent d'immenses
coiffures mobiles, qui permettaient de suivre les vicissitudes de la mode l. Statue
guerrière de Constantin, au Capitole (très médiocre); statue togata de Julien (?),au
Louvre. Colosse en bronze de Théodose (?), à Barlelta [Arch. Zeit., XVIII, n° 136;
Lcnormant, Academy, 8 janv. 1880) 2.
Les portraits des particuliers, magistrats de municipes, proconsuls, etc., sont très
nombreux. Souvent le baut du busle est creux; les sculpteurs en avaient une pro-
vision en magasin, et ajustaient les portraits qu'on leur commandait sur des corps
d'un modèle uniforme. A la basse époque, ce devint un usage fréquent d'enlever la
tète d'une statue pour la remplacer par une autre.
L'art romain a reproduit les types des Barbares (captifs, provinces vaincues) avec
une extrême exactitude. Pompée avait fait placer dans un portique près de son
théâtre [portions ad nationes) quatorze statues de nations vaincues, œuvres de
Coponius3. « Nous reconnaissons dans ces statues, dit Lûbkc [Plastik, 518), la
continuation des statues de Gaulois créées par l'école de Pefgame. » — Statue de la
Loggia de' Lanzi, à Florence, dite Tkusnelda*. — Base d'une statue de Tibère, à
Naples, avec la représentation de quatorze villes asiatiques, provenant de Pouzzoles.
(Belley, Mém. Acad. inscr., XXIV, p. 128; Overbeck, II, fig. 153.)
Sarcophages (cf. p. 65) 5. C'est surtout depuis l'époque des Antonins que l'usage
des sarcophages à reliefs devint général. Ces monuments devaient être réunis par
Matz dans une publication d'ensemble; après la mort de cet archéologue, l'entreprise
a été confiée à Robert0. Les bas-reliefs qui les décorent sont le plus souvent des
scènes mythologiques, batailles d Amazones et de Centaures, Thésée abandonnant
Ariane, chasse de Calydon, histoire d'IIippolyte, etc. ; d'autres fois, des amours
portant des guirlandes, des aigles, des masques de théâtre, des sphinx et des
griffons, etc. Le couvercle est souvent surmonté (comme dans les sarcophages étrus-
ques) de l'image en ronde-bosse des morts, généralement à demi couchés7. Presque
toujours, la composition de ces scènes est supérieure à l'exécution. — Sarcophage
dit de Fitgger dans la collection Ambras, à Vienne, avec des batailles d'Amazones
d'un travail remarquable. — Sarcophage, aux Oflices, représentant dans une série de
scènes la vie entière d'un Bomains. — Sarcophage de Lyon avec une marche triom-
phale, Romulus et Rémus tétant la louve. — S. de FI. Val. Jovinus dans la cathé-
drale de Reims : chasse au lion et au sanglier. — S., au Capitole et au Campo-
Santo de Pise : batailles entre Romains et Barbares. — S., au Vatican, avec repré-
sentations des jeux du cirque. — S. du Capitole, de Naples, avec batailles d'Ama-
zones. — S. de Venise et du Vatican avec l'histoire des Niobides. — Néréides sur
1. Julia Domna, Soaemias, Mammaea, Plautilla, ont des perruques (gnleri, sutilin, tc.r-
tilia capillamenta). Cf. Nicolaî, L'eb. den Gebr. der falschen llaarc, 1801, trad. franc,
par Janssen, 1809, et l'art. Coma dans Saglio. Impératrices nues sous la figure de Vénus
(H. P. C, II, 51, 52); les deux Fnustines en Cércs et Proserpine (Annali, I, 147).
2. Constantin, à Saint-Jean de Latran, Mongez, pi. 62, 1-3 ; Julien (?), Mongez, pi. 65, 1-3.
3. Sur l'autel d'Auguste, à Lyon, étaient représentées 60 populations gauloises.
1. Au Louvre, trois princes barbares pseudacrolithes (villas Alliani et Borghèsc). Buste de
bronze d'un chef gaulois trouvé dans la Saône, Gaz. archéol., 1880, pi. 154, pi. 20.
5. Cf. Visconti, M. P. C, IV, 9; Gerhard, Beschr. Roms, 250: Pervanoglu, Grabsleine
1SG3: Matz, Arch. Zeit., 187-2, 11; Duhn, MiltheiL, 2, 152; Braan, Erkl. dues Sark. in
Trier, 1850; Rosini, Raccoltà di sarcof. del Campo Santo di Pisa, 1814.
6. La plupart des sarcophages sont en marbre : ceux en plomb sont rares. Cf. Tour du
Monde, 1881, 1, 50 et 32 ; Reinacb, Catal. de Constantinople, n" 622.
7. Cf. le grand sarcophage de Salonique au Louvre.
8. Cf. le sarcophage du Louvre représentant la vie d'un jeune poète (?), l'roelmer
n" 597 .
PEINTURE GRÉCO-ROMAINE (89). 127
des S. du palais Corsini, du Capitole, du Vatican (d'après Scopas?) — Histoire
d'Achille sur un S. du Capitole1, d'Hercule sur un S. de la villa Borghèse et à
Florence. Très nombreuses scènes du cycle dionysiaque (Capitole, V;itican, Campo
Santo, >"aples, Lyon), Séléné et Endymion (Vatican, Capitole) -. Enlèvement de Pro-
serpine (Amalii). Protésilas et Alceste (villa Albani, Santa Chiara à N'aples). Amour
et Psyché (Arles, Capitole). Ce dernier sarcophage représente, en trois groupes, les
forges de Yulcain, Amour et Psyché ; Promélhée formant le premier homme ; le
Génie de la mort abaissant sa torche sur un jeune homme étendu sans vie, tandis
qu'Hermès psychopompe emporte son âme aux enfers ; Promélhée délivré par Her-
cule; Adam et Eve sous un arbre ; Élie montant au ciel. C'est une œuvre de pre-
mier ordre, placée aux confins du paganisme et du christianisme3. — Les sarco-
phages à reliefs continuèrent à être en usage à l'époque chrétienne et reproduisirent
souvent les motifs des sarcophages païens4.
Les indications qui précèdent montrent que les sujets des sarcophages ne sont
pas arbitrairement choisis, mais symbolisent les luttes de la vie et les espérances
d'immortalité. De là le grand nombre de scènes empruntées aux cycles de Bacchus,
d'Ariane, de Prométhée, etc.
P. 89, G. — Restes de la peinture gréco-romaine 5 (à l'exclusion des vases et
des mosaïques). La plus ancienne peinture grecque, un buste de femme, a été
découverte dans un tombeau du ivc siècle en Crimée (Stephani, C. R., 1805, 15 et
Atlas). Une tablette de marbre provenant de Sunium, avec un buste de femme vue
de profil art archaïque), se trouvait à Paris en 1885 et paraîtra dans le Bull. Corr.
. Eellén. ; les couleurs en sont fines et bien conservées6. — Quatre plaques de marbre
d'Herculanum (Helbig, Wandgcmiildc, 170k, 1241, 1405, 1464) : la lre, signée
d'Alexandre d'Athènes, est un groupe inexpliqué de cinq femmes; la 2e représente
Thésée (?) combattant les Centaures; la 3e, un Silène sous un arbre avec des Bac-
chantes (?); la 4e, trois personnages masqués. Le dessin en est excellent7. — Pla-
que de marbre trouvée à Pompéi en 1872, représentant le châtiment de Niobé :
contours rouges avec traces de couleurs diverses à l'intérieur (Gaedechens, Giornale
1. Egalement sur un sarcophage do Musée Britannique.
2. Ariémis et Acléon sur un S. du Louvre, Clarae, pi. 113-115. Le musée de Constanti-
nople possède un très beau sarcophage du temps d'Adrien copie d'un original altique (?),
Robert, Mitlheil., 1882, pi. 1), où l'on voit Phèdre et Uippolyle, Ariane et Thésée ^Frick,
Arch. Zeit., 183"; Reinach, Catal. du musée de Conslantinople, n" 121). Autre sarcophage
avec l'histoire de Phèdre, Hermitage. n° 191; cf. Stephani, Compte rendu, p. 1864,44.
3. Lûhke, Plastik, Ûs. 219, -220.
4. Le Blant, Sarcophages chrétiens de la ville d'Arles, 1878: Cahier et Martin, Nouv. Mé-
langes, 1873; Gaz. archéol., 1875, pi. 19 ; 1877, pi. 25; 1878, pi. 15; 1880. pi. 12. Les sarco-
phages chrétiens ornés de figures, ditMûntz (R. C, 1879, 1,233), sont la dernière manifestation
de l'art symbolique tel qu'il s'offre à nous dans les Catacombes... On y trouve encore le
comb:it de Thésée et du Minotaurc, la personnification des saisons. A l'époque même des
luttes les plus ardentes, il y avait un domaine commun à l'ancien et au nouveau culte. Les
quatre saints couronnés obéissent au lieutenant de bioelétien. qui leur ordonne de repré-
senter des Victoires, des Eros, le Soleil sur son char, mais ils meurent plutôt que de faire
une statue d'Esculape Rossi, Roma soiterr., III, 379). — Cf. l'art. Iconographie chré-
tienne de Miintz dans l'Encyclopédie de Lichtenherger.
5. « Sou ombre même est douce à qui sait la chérir » fRouchaud). Les premières pein-
tures antiques qu'où ait connues sont les arabesques de la Maison Dorée, imitées par Raphaël
dans les Loges, et une fresque des Catacombes imitée dans la Tentation de la même série. —
l'rlichs, Die Materez in Rom vor Caesar's Diclatur, 1876: Philippi, Diegriech. Kûnstler
Damophilos u. Gorgasos in Rom, in Nette Jahrb., t. CVII, 1875, p. 205.
6. Sur les stèles peintes grecques, cf. p. 88, et Mitlheil., IV, pi. 1, 2; V, pi. 6, p. 164;
Ross, Arch. Aufs., I, 28. Sur une peinture d'un tombeau d'Égine, cf. Arch. Zeit., 1813, 138.
7. Semper IDer Stil, I, 470) y voit avec raison les restes de peintures dont les contours
en rouge ont seuls survécu.
128 MUSE DE CORTONE (89).
degli Scavi, 1872, pi. 9; Wocrmann, fig. 25). — Muse de Cortone, buste de femme
sur ardoise, d'un style raphaélesque, mais d'une authenticité contestée (Cavalleri,
Sopra ll>i, antica pittura, 1852; Lenormant (Gaz-, arch., 1877, 41) la croit authen-
tique et y reconnaît le seul spécimen d'encaustique ; cf. Cros et Henry, l'Encaus-
tique, 1884. — Sarcophage d'albâtre de Corneto, auj. à Florence [Moiium., 1875,
pi. GO; Annali, 1875, p. 2:9. Cf. un autre semblable, Bullett., 1874, 176). On y
voit des combats d'Amazones exécutés dans un style archaïque. Les inscriptions
sont étrusques, Pour les autres peintures de l'Étrurie, voy. p. 114.
Fragment de peinture grecque représentant .Minerve se détendant contre Vulcain,
coll. Fauvel (Panofka, Annali, 1829, 292; Brondstcd, Voyages, 2e livr., pi. 42 et 62,
p. 295-500). — Peintures d'un tombeau de Crimée représentant Anthestérios et sa
famille (Stephani, C. R., 1878 et 1879, Atlas, pi. 1). — Peintures d'un tombeau
grec trouvé près de Corinthe en 1882 : banquet funèbre, fruits et oiseaux (Athe-
naeum, 24 juin 1882 ; copies au musée de Patissia). — Peinture dans une grotte de
la nécropole de Cyrène (Pacho, Voyage, pi. 49, 50-54). — Peinture murale du
Ie' siècle a]). J.-C, à Vienne en France (Gai. arch., 1878, pi. 28, p. 156). — Pein-
tures à iS'izy-le-Cornto, dans l'Aisne (Gaz-, archéol., 1877, pi. 54-56, p. 197). —
Peintures murales à Carthagène (Museo Espahol de Antiguedades, 1879). — Des
peintures ont été découvertes à Trêves et en d'autres endroits de la Germanie (Bone,
Festschrift der XXII Versamml. der Philologen, 1877, 15).
Peintures de Rome et de ses environs1. Sur le caractère de la peinture romaine,
cf. Vitruve, 7, 5. Woermann (p. 109) distingue plusieurs phases : 1° le style sévère
et archaïque (paysages de l'Odyssée trouvés en 1848-1850 sur l'Esquilin); 2" le
style de transition (fresques de la maison de Livie au Palatin); 5° le style de la
décoration fantastique.
Compositions connues par des dessins seulement. Chasses du tombeau des Na-
sons (Bartoli, 1706); danseuse, joueuse de flûte, etc. de la pyramide de Cestius ;
scènes mythologiques des thermes de Titus (Ponce, 1787), de Trajan (Monum., III,
9-11, 21-22, d'après d'anciens dessins). Les peintures de la villa d'Hadrien furent
dessinées par Carloni (cf. Penna, 1826) ; ce sont six grandes compositions mytholo-
giques. Paysage de Paleslrine (Holstenius, Vêtus nymphaeum, 1676 ; Woermann,
Latidschaft,WlG, P- 516).
Peintures conservées. P. des tombeaux d'Ostie au Latran; fresques des Thermes
de Constantin et autres au palais Rospigliosi ; paysage trouvé sur la via Appia, à la
villa Albani ; p. de Tor Maraneia (les victimes de l'amour), au Vatican ; Noces Aldo-
brandincs (Bottigcr, 1810) ; six grands paysages de VOdysséc, au Vatican, trouvés
sur l'Esquilin, 1848-50 (en chromolilhogr. dans Woermann, Die ant. Odyssee-
Landsckaften, 1876). C'est toute une illustration des chants 10, 80 à 11,600 (Circé,
Nekya, les Lestrygons). — Fragments nombreux provenant des tombes de la Cam-
pagne romaine au Louvre (cf. Aphrodite et Myrtile, publié p. Lenormant, Gaz.
archéol., 1875, pi. 5).
Tombeau de la voie Latine (paysages), du temps des Anlonins (Petersen, Monum.,
VI, 49-55) ; columbarium de la villa Pamfili, esquisses rapides (Jahn, Acad. de
Bavière, 1858, 229) ; tombeau de la vigna Sassi, paysages (Woermann, Landschaft,
1. Depuis la Renaissance, on a découvert un grand nombre de peintures antiques qui ne
sont plus connues que par des gravures, souvent volontairement inexactes. Bartoli, Le
Pitture anliche dette grotte di Roma e ciel sepolcro de' Nasoni, 1706; Bartoli, Gli
antlchi sepolcri, 1727; Ponce, Coll. des tableaux et arabesques trouvés dans les thermes
de Titus, 1787 (dans des bains de Livie et de la villa Hadriennc, 1789); Penna, Viaggio
pittorico delta villa Adriana, 1826.
PEINTURES CAMPANIENNES (89). 129
533) ; salle de la villa ad Gallinas de Livie, avec la représentation d'un grand
jardin (Leipziger illuslr. Zeit., 50 nov. 1807), peut-être de Ludius.
Peintures du Palatin découvertes dans les fouilles de Napoléon III l (Yisconti et
Lanciani, Guide du Palatin, 1876; Rev. archéol., mai 1870; Renier et Perrot,
Peintures du Palatin, 1871 ; Boissier, Promenades arch., 1881, p. 47). Les plus im-
portantes sont dans la maison de Livie : Io délivrée par Mercure (peut-être d'après
Nicias) ; les amours de Polyphonie et de Galatée, qui s'éloigne sur un cheval marin;
une rue romaine; scènes de genre (dans le tablinum); paysages avec de petites
chapelles (triclinium) ; paysages dans une autre chambre.
Scènes mythologiques dans un tombeau de l'Esquilin (Bullelt., 1876, 5). —
Fresques découvertes en 1879 dans une maison voisine du Tibre (jardins de la
Farnésinc) : médaillons avec scènes de genre, joueuse de cithare, signés 2é)£vxos
iTrotsi [Acad. inscr., 18 avril 1879, 28 mai 1880; Academy, 26 juill. 1879;
Ruelle, Rev. et Gaz. musicale, mai 1879 ; Gaz. archéol., 1883, 98).
Peintures de la Campante et de l'Italie méridionale'2. Scènes guerrières
provenant de Paestum, au musée de Naples, de style grec [Monum., VIII, 21). Autres
de même provenance décrites dans Lenormant (A travers l'Apulie, 11,213). Les plus
belles fresques de Paestum (du ve siècle) ont péri (croquis dans Abeken et calques,
appartenant à Geslin. Lenormant, ifa'd., p.215; cf. Gaz. archéol., 1883, 555) : elles
représentaient des scènes guerrières.
Les peintures de Pompéi, Ilcrculanum et Stabies sont en partie restées en place,
en partie au musée de Naples. En 1867, le catalogue de Helbig comptait 2000 nos ;
il y en a beaucoup plus aujourd'hui3. Ces peintures produisent toujours une cer-
taine déception : il ne faut pas oublier qu'elles sont essentiellement décoratives et
qu'elles ont été faites, d'après de bons modèles, pour des villes et par des artistes
de province. Leur classification au point de vue du style est surtout due à Mau
(Giom.dei Scavi,1, 586-595; 459-456; Bullelt., 1874, 141). Cf. Helbig, Rhein.
Mus., 1870, 202. Sur la responsio des peintures dans une même salle, voy. Trende-
lenburg, Arch. Zeit., 1876, 1, 79.
On peut distinguer : 1° les peintures couvrant des murs entiers (paysages) ;
2° les peintures occupant des parties de mur, séparées par des pilastres (paysages,
marines, chasses, mythes); 5° les imitations de tableaux de chevalet, avec cadres (su-
jets mythologiques); 4° les décorations architecturales (vues, natures mortes, cari-
catures); 5° les peintures isolées sans cadre, les plus nombreuses (sujets de tout
genre).
Images mythologiques. Mercure est le plus fréquemment représenté. Lares, pé-
nates, génies (symbolisés quelquefois par des serpents près de l'autel). Les sujets
1. On a aussi découvert des peintures dans les baius (?) de Livie (Ponce, 1789), et, au
moment des fouilles de Rosa, daus le palais de Caligula.
2. Helbig, Die Wandgemàlde Campaniens, 1868; Helbig, Untersuch. ùber die camp.
Wandgemàlde, i81ô; Le au tickitàd'Ercolano, 1757-1792 (t. I, II, III, IV, VII); Zahn, Die
schônsten Ornamente und Gemâlde ans Pompci, etc. 1828-52 ;Ternite, Wandgemàlde ans
Herculanum, etc., 1858; Iïaoul-I'.ochette, Choix de peint, de. Pompéi, 1844; Mus. Bor-
bon., t. I et XVI; Gell, Pompeiana, 1S52 ; Niccolini, Le Case ed i monum. di Pompei,
1851-76 (1000 francs) ; Mazois, Gau et Labrouste, Antiq. de Pompéi, 1812 et suiv. ; Presuhn,
Pompeianische Wanddekorationen, 1877; Ronchaud, Gaz. B.-A., 1861, 11, 520; Boissier,
Promen. archéol., 1881 ; Mau, Gesch. der dekorativen Wandmalerei in Pompei, 1884
(capital). Cf. Manuel, p. 87, l'indication d'autres ouvrages. — La date des peintures de Pompé:
est entre "8 av. et 79 ap. J.-C; beaucoup ont dû être exécutées entre les deux destructions
de la ville, 65-79.
3. Paris, Berlin et d'autres collections possèdent également des peintures campaniennes.
Peintures de Pompéi vendues à Paris en 1860, Gaz. B.-A., 1860, 6, 119.
MAN. DE PHILOLOGIE. APPE.ND. 9
130 CLASSIFICATION DES PEINTURES DE POMI'ÉI (89).
île la mythologie grecque prédominent presque exclusivement (Seipiou et Sopho-
nisbe (?), Uelbig, n° 1385; cinq sujets seulement tirés de Y Enéide). — Mariage de
Jupiter (casa del poêla, in Mus. Borbon., II, 59). Dcméter sur son trône. Amours
île Jupiter et d'Apollon. Vénus avec Mars et Adonis, Anadyomène, etc. Innombrables
Éros (souvent figures de genre). Une peinture représente des personnages à demi
nus pressés autour d'un nid d'Éros que tient l'un d'eux. Bacchus et Ariane; Silène;
Satyres, Bacchantes, etc.; Séléné et Endymion ; Polypbème et Galatée. Beaucoup
d'Isis et de divinités égyptiennes.
Scènes héroïques. Jugement de Paris (Woermann, fig. 5G). Achille avec Chiron,
Achille à Scyros ; enlèvement de liriséis, sacrifice d'Ipbigénie. Laocoon. Exploits
d'Hercule. Sujets empruntés à la tragédie : Médée, Phèdre, Dircé, les Niobidcs,
Pbrixos, Narcisse.
Tableaux de genre. Helbig distingue un genre hellénistique et un genre campa»
nien. Les œuvres de cette dernière classe, d'un art plus grossier, représentent des
scènes de cabaret, d'amphithéâtre, de marché, d'industrie, des libidines. Le cos-
tume des personnages est celui des Campaniens d'alors. Les premières sont imitées
de modèles grecs et traitées avec plus d'idéalisme : la nudité héroïque y reparaît. Ce
sont des scènes de la vie des femmes-, des épbèbes et des enfants, des scènes de toi-
lette, d'amour, de théâtre, de concert, enfin des figures planant dans les airs.
Caricatures. Énéc portant Ancbise et tenant Ascagne par la main, fuyant devant
l'incendie de Troie, tous avec des têtes de singes (Woermann, fig. 58). Caricature
représentant le jugement de Salomon ; les figures sont des Pygmées (Phil. Woc/ien-
schrift, 1883, 512).
Paysages '. Ports, villas, parcs, forêts, pêcheries, villages, quelquefois des solitudes
peuplées de bêtes sauvages, le plus souvent des vues riantes et tranquilles (une
seule vue de Pompéi même). Paysages avec scènes mythologiques, tels que le Juge-
ment de Paris, Andromède, Icare, Dircé.
Natures mortes. Fruits, obsonia de tout genre, vases, fleurs, corbeilles, maté-
riaux pour écrire, masques, etc.
Pas un seul tableau n'est signé ; plusieurs sont des répétitions du même original
avec de légères variantes. Les paysages peuvent être en partie des copies d'œuvres
romaines et spécialement campaniennes.
Suivant Donner, la technique est presque exclusivement celle de la fresque,
appliquée sur une surface humide préparée à cet effet (et non à sec). D'autres
auteurs sont d'un avis différent et admettent que les procédés employés ont été
plus complexes.
[Nous n'avons pas à nous occuper ici des peintures des Catacombes; on en trou-
vera beaucoup de spécimens dans Northcotc et Bronwlow, Rome souterraine, trad.
Allait!, 1874, et dans Roller, Les Catacombes, 1881, ouvrages qui ont vulgarisé les
travaux de Rossi. Cf. Boissier, Promenades archéologiques, p. 110 et suiv.
Miniatures. Celles qui nous sont parvenues appartiennent à la fin de l'antiquité
et leur étude sortirait de notre cadre. Citons : 58 miniatures d'un ras. de l'Iliade
du ive siècle, à Milan (Mai, Homeri Iliados picturae, 1835) ; 50 miniatures du Vir-
gile 5225 du Vatican, avec beaucoup de paysages (Mai, Virgilii picturae, 1835 ' ; Bar-
toli, ibid., 1741); 16 autres du Virgile 5807, très faibles; Térencc du Vatican,
avec une miniature pour chaque comédie, peut-être copies faites au ixe siècle d'ori-
ginaux plus anciens (Besclncibung lloms, II, 2, 546) ; Térencc de Paris (Waagen,
Kunslw. in Paris, 200) et d'Oxford (Waagen, Treasures, III, 68); Nicandre, à Paris
(Gaz. archéol., 1875, pi. 18 cl 32 ; 1870, pi. 1 1 et 24) 3.
1. Woermann, Die Lamhchaft, etc., IH79; Michel, R. D. M., 18 juin 1884.
2. Pour les mss orientaux, cf. Kondakoff, llisi. de l'art byzantin d'après les miniatures des
MOSAÏQUES (90-91). 131
P. 90, 5. — Mosaïque. Sur la technique «le la mosaïque, Bûcher, Gesch. der tech-
nischen Kûnste, 1875, 1, 101. La mosaïque paraît dériver de la tapisserie (Miïntz
La Tapisserie, 1883) *. Les salles du vaisseau colossal d'Iliéron étaient pavées en
mosaïque; on y voyait des scènes delà guerre de Troie. Marcus Scaurus, le premier,
orna un mur de mosaïques (l'étage du milieu du mur de la scène dans son théâtre).
Il reste dans ce genre des niches à Oslie et à Baies, des colonnes à Pompéi.
Alexandre Sévère, selon Lampride, inventa Vopus Alexandrinum, mosaïque à deux
marbres, le porphyre et le vert antique (basilique de Saint-Alexandre).
Mosaïque d'Olympie, la plus ancienne mosaïque grecque connue, au temple de
Jupiter (Exp. de Morée, pi. 03), antérieure à Alexandre. Mosaïques à Délos, avec
inscriptions (Lebègue, Recherches, 1870, 139; Bull. Coït. Hc/le'n., 1883, 280; une
troisième trouvée par moi à l'Agora, ibid., 1884, 177). Grande mosaïque dans le
Jardin royal à Athènes.
P. 91, 1. — Répétitions de la mosaïque de Sosos en Algérie, sur l'Aventin (signée
Hcraclilos, auj. au Lalran). Bataille d'Alexandre : Welckèr, Kl. Schrift., III, 460 ;
Zahn, Die schônsten Omamente, pi. 91-93; Overbeck, Pompcii, H2, 2252. — La
plus grande mosaïque historiée est la mosaïque du Nil de Palestrine (6 : 5 m. ; Pie-
ralisi, 1858; Engclmann, Arcli. Zcit., 1875, 127-154), représentant un paysage
égyptien, avec nègres, bêles féroces, ville inondée, etc. 3. Autres paysages en mosaïque
trouvés à la villa d'Hadrien (Penna, Viaggio pillorico, 1826), la plupart au Vatican,
un à Berlin. Lever du soleil sur un paysage, Annali, 1858, pi. 0. Acteurs de Pompéi,
mosaïque signée Dioscuride de Samos. Génie bacchique sur une panthère, à Pompéi.
Mosaïques d'une villa romaine à Halicarnasse, au Mus. Brit. (Newton, Discoveries,
II, 1, 281). Mosaïques de Sardàigne, au Mus. de Turin.
Beaucoup de mosaïques en Afrique, parmi lesquelles des plaques tombales d'époque
chrétienne avec cubes d'émail (Leptis, Tabarca). Mosaïques de Cartilage au Mus. Brit.,
Archaeologia, XXXVIII, 202. Mosaïque des 4 saisons à Lambèse, Gaz. arch., 1879,
pi. 22, p. 144. Poséidon et Amphitrite, mosaïque de Constantine, au Louvre, Delamare,
Archéol. de l'Algérie, pi. 139-144. Mosaïque des bains de Pompeianus sur la route
de Sétif, Challamel, 1879. Mosaïque judéo-chrétienne d'Hammam el-Enf, Acad. inscr.,
21 mars 1883; Bev. arch., 1885, 157. Mosaïque des Luttes à Arzew, Bull, des antiq.
afric, 8° fasc. Très nombreuses en Gaule : Chàtel, Mos. de Lillebonne, 1873 ; mo-
saïque de Sens trouvée en 1876, où les parties rouges sont figurées par des cubes
de terre cuite, Gaz. B.-A., 1860, 21, 8. Artaud, Descript. d'une mosaïque repré-
sentant les jeux du cirque (trouvée à Lyon), 1806. Mosaïque d'Autun au musée de
Saint-Germain, etc. On en découvre sans cesse dans le midi de la Gaule; cf. Marnéjol,
la mosaïque d'Alceste, Nîmes 1884.
Même en Allemagne, on a découvert un assez grand nombre de mosaïques (Vilbel,
Nennig, Cologne [bustes de philosophes et de poètes], Salzbourg4, Varhély en Tran-
sylvanie [Jugement de Paris et Priam dans la tente d'Achille], etc. L'Angleterre aussi
en a fourni quelques-unes 5.
mss, 1878 (en russe). Nous laissons de côté les nombreux [Evangiles et Testaments ornés
de miniatures, parce que ces œuvres, comme les peintures des Catacombes, appartiennent
à l'art chrétien. Cf. Bordier, Descr. des peintures des mss de la Bibl. Nat., 1883.
1. D'après Visconti, Op. var., I, 168, et Lumbroso, Bullett., 1875, 134, toutes les mo-
saïques romaines sunt copiées sur des tapis d'Alexandrie. La mosaïque de Palestrine (Kircher)
parait confirmer cette opinion. Cf. Gaz. archéol., 1879, 80; 1880, 170, pi. 25.
2. Lorsque la mosaïque était complète, elle comprenait 1384 000 cubes de marbre.
3. Barthélémy, Mém. Acad. inscr., 1764, t. XXX; Gaz. archéol., 1879, 80. Elle a pro-
bablement été faite lors de la mode égyptisante du temps d'Hadrien. Une mosaïque du même
genre a été récemment (1884) découverte à Sousse (copie d'une tapisserie égyptienne ?),
4. Creuzer, Symbolik, pi. 55, 1.
5. Citons encore parmi les mosaïques italiennes : Hercule filant au Capitule (M. Cap., IV,
132 BIBLIOGRAPHIE CERAMIQUE (92).
Pour les mosaïques chrétiennes, voy. l'art. Mosaïque dans Martigny ; Wyatt, Spéci-
mens of the geometrical tnosaics of llie middle agcs, 1848; Barbet de Jouy, les
Mosaïques chi'ét. de Rome, 1857 (cf. Darcel, Gaz. D.-A., 1859, 1, 81); Ricliter, Die
Mosaïken in Ravenne, 1878; Vitet, Journ.des Sav., 1862, 1863; Labarte, Histoire
des arts industriels, 1866; Miintz, Hev. archc'ol., 1874-83; Ciampinns, Vêlera mo-
nimenta, 1690-99, et les grands ouvrages cités de De Rossi, Musaici crisliani, et
Garrucci, Storia dcll' arte crisliana, 1874 et suiv.
P. 92. — Bibliographie de la céramique (pour les catalogues des collections cérami-
ques, voy. p. 18 sqq. *). Hancarville, Antiq. étrusq. du caliinet Hamilton,1766 ; Tisch-
bein, Collect. of engravings front anc. vases, 1791-1803; Bôttiger, Griechische
Vasengemâlde , 1797-1800; Millin, Peint, de vases antiques, 1808-10; Millingen,
Peint, ant. et mod., 1813 ; Peint, ant. de la coll. Coghill, 1817 ; Painted Grcek vases,
1822 ; LaborJe, Coll. de vases de Lamberg, 1815, 1824 ; Ingbirami, Pitture di vasi
fittili, 1853; Campanari, Antichi vasi délia coll. Feoli, 1857 (auj.àWùrzbourg);
Cveuzer, Ausw. uned. Thongef. der Saniml. in Carlsruhe, iS39\ de Luynes, Descr.
de quelques vases, 1840 ; Gerhard, Auserlesene griech. Vasenbilder, 1840-1858 ;
Griech. undetrusk. Trinkschalen, 1840; Elrusk.u. Campan. Vasenbilder, 184?;
Apulische Vasenbilder, 1845; Trinkschalen u. Gefâsse, 1848-50; Conze, Melische
Thongcfàsse, 1862 ; Benndorf, Griech. u. sicil. Vasenbilder, 1869-70 ; Heyde-
mann, Griech. Vasenbilder, 1870; Furtwaengler et Loeschke, Myken. Thongc-
fâsse, 1879; Salzmann, Nécropole de, Camiros, 1870—71 (inachevé) ; Panofka, Die
griech. Trink/iôrner, 1850 [Acad.de Berlin); Brônsted, A descr. o/'32 anc. Grcek
vases lately found al Vulci, 1852 ; Panofka, Musco Barloldiano, 1827 ; Politi,
Esposizione di selle vasi greco-sicido-agrigentini, 1852 (Cf. Panofka, Bidlett.,
1832); Fabroni, Storia dei antichi vasi fittili, 1841 ; Kramer, Ueb. den Stil. u.
die Herkunft der bemalten Thongef., 1857 ; Panofka, Recherches sur les noms des
vases grecs, 1829; Letronne, Observations, etc. (réponse à Panofka), 1833 ; Krause,
Angeiologie, 1854 ; Thiersch, Ueber diehell. bem. Vascn, in Acad. de Bav.} 1844;
Ussing, De nomin. vasorum, 1844; Osann, Vrspung u. Herkunft der gem. Va-
sen, 1847 ; Ross, Ueber den Aller der Vasenmalerei (Arch. Aitfs., II), 1852 ; Lii-
tzow, Zur Gesch. des Omamenls auf den bem. Thongefàssen, 1858 ; Brunn, Pro-
blème zur Gesch. der Vasenmalerei, in Acad. de Bav., 1871 ; Fhsch, Die Po/gchio-
mie der griech. Vasenb., 1875 ; Stark, Die neueslc Litteratur der Vasenkundc,
1866-72 (Hcidelberger Jahrb., 1871, et Jahresbericht, 1873, '1525) ; Dumont,
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mik, 1885; Dumont et Chaplain, Céram. de la Grèce, 1881-85 et suiv. ; Poltier, Lécy-
thes blancs, 1884; Perrot, Céramique grecque [Journ.des Sav., 1883, 561).
Frôhner, Anthropologie des vases grecs, /{. D. M., lcrmars 1873 ; Duranty, Gaz. B.-
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la poterie dans l'antiquité, 1867; Lcnormant, la céramique peinte des Grecs, Muséon
de Louvain, t. I, n° 5 (important pour la technique); Ch. Blanc, De la forme des
vases, Gaz. B.-A., 1875, 11, 245 ; 15, 409 ; lieulé, Vases grecs et chinois (Causeries
sur l'art, 1867); Frœhner, Anatomic des vases antiques, 1876; Marcilly, Céram.
en Gaule pendant l'époque romaine, 1874 ; Du Cleuziou, de la Poterie gauloise, 1872.
19); Hercule délivrant Hésione, villa Albani (Winckelmann, Mon. ineâ., 66) ; Enlèvement
d'Europe de Préncste (Agincourt, Peint,, pi. 13, 8) ; mosaïque avec des scènes de théâtre au
Vatican (Millin, Descr. d'une mosaïque, 18111) ; la grande mosaïque d'Italica avec desjeuidc
cirque (Laborde, Mos. d'Italien, pi. 18), etc.
1. Premiers recueils de vases peints: La Chausse, dans le Muséum Roman um, 1690;
Beger, Thésaurus Brandenburgensis, t. III, 1701; Dcmpster, Etruria regalis, 1725 (avec
appendice de Buonarotti); Guarnacci, Ovin, italiche, 1767; Gori, Mus. Etrusch., 1737;
Passcri, Piclitrae Etrusc. in vacculis, 17G7.
CÉRAMIQUE PRIMITIVE (92). 135
Brongniart et Riocreux, Traité des arts céramiques, 1877 (beaucoup de détails sur
la technique et bel atlas); Jacquemart, Merveilles de la céramique, 1877 (mauvais
pour l'antiquité) ; Jaennike, Die gesammte keram. Literatur, 4881 ; Cliampfleury,
Bibliogr. céramique, 1881 ; Jaennike, Gj-undriss der Keramik, 1879 (sans valeur) ;
art. Céramique dans le Diet. de l'Acad. des Beaux-Arts. — Rayct prépare un manuel
de céramique grecque (1884).
L'étude des représentations mythologiques et autres sur les vases peints a sus-
cité un grand nombres d'études ; le compte rendu de Stephani, 1859-79, en contient
d'excellentes. Cf. Luckenbaeh, les rapports des fig. des vases grecs avec les poèmes du
cycle épique, supplément des Ja/trbiïcher, 1880 ; Kékulé, Hébé, 1807 ; Kapp, Niké,
1876; Milaui, PhiloctUe, 1880 ; Stephani, Theseus u. Minotauros, 1842; Kœrte,
PersonnificationenpsychologîscherAffekte, 1874 ; Gerhard, Flûgelgestalten, 1839 ;
Langbehn, même suj. dans l'art archaïque, 1882 ; Klugmann, Die Amazonen, 1875;
Colvin, Centaurs, in Jourii. of llcll. Stud., t. I; Zimmermann, De Proserpinae
raptu, 1882, et beaucoup d'autres travaux dans les œuvres de Panofka, Gerhard, de
Witle, Jahn, Welcker, Lenormant, Stephani, etc. Un index fort incomplet, mais utile,
des représentations mythologiques sur vases est donné dans Birch, Ancient Pot-
tery, 1874.
P. 92, 1. — L'Étrurie, la Campanie, la Sicile, la Cyrénaïque, la Grèce et les îles
sont les principaux pays où l'on a trouvé des vases peints ; plus rares sur la côte d'Asie
(Myrina, Pitane, Aegae, Smyrne1, etc.) , ils sont fréquents en Tauride (Panlieapée,
Phanagorie, etc.) ; le point le plus septentrional où l'on en ait rencontré est Kicvv (vase
du ni" siècle, C. R., 1865, pi. 6). On a trouvé des caractères étrusques sur des vases
de Hallstatt près de Vienne, des poteries étrusques en Belgique, en Suisse, au Hano-
vre, etc. (cf. Rev. arch., 1872, 171). Si les grands vases sont abondants en Italie
et rares en Grèce, cela tient peut-être à ce qu'en Italie il y a des chambres sépul-
crales et en Grèce des sépultures plus petites.
Sur les vases de style primitif, Conze, Zur Geschichle der Anfaenge, 1870;
Milchhôfer, Anfaenge, 1885 ; Dumont, Céramiques de la Grèce propre, 1882 et
suiv.2. Conze a émis, puis atténué l'idée que la décoration géométrique serait particu-
lière à la race aryenne 3. Les découvertes de Sarzec en Chaldée semblent indiquer
qu'elle est aussi sémitique. Cf. Dumont, Acad. inscr., 16 mars 1885 (Bull. Coït.
Hellén., 1885, 574) ; il croit que les décorations végétales sont plus anciennes que les
géométriques, supplantées à leur tour par le style asiatique. Le style géométrique com-
prend : 1° le type] pur des îles; 2° le type d'Athènes, avec figures humaines. —
Pour les vases dits égyptiens, phéniciens, de style asiatique et corinthiens, Lenor-
mant propose l'appellation de Vases d'imitation lydienne (Gaz. arch., 1879, 100;
Antiq. dé la Troade, p. 69); à cause des tapis lydiens exportés par Milet (Longpérier,
Journ. asiat., 1855; Birch, 1, 260 ; de Witte, Études, p. 59).
Époque homérique (aucune trace de vases peints) : Burgon, Transact., 1847, 258;
Helbig, Depasamphikypellon, in Annali, 1882, p. 221 ; Schliemann, T?-oja,p. 172.
L'origine de la peinture sur vases serait, suivant Milchhôfer (An fange der Kunst,
1885, 171), l'habitude de fixer des appliques de métal (sombres) sur un fond d'argile
(rouge). 11 peut y avoir quelque vérité dans cette idée ; la couleur blanche des figures
1. Vases peints trouvés en Asie Mineure : Bullett., 1832, 169 (cf. Conze, Zur Gesch. der
Anfaenge, 1870, 7) ; Rev. archéol., 1885, 1, 563. Cf. plus loin, p. 140, 2.
2. Collignon, Ann. de la Fac. de Bordeaux, 1881, p. 57 ; Waring, Ceramic art in remote
âges, 1854 (étude sur les symboles du cercle, de la croix, etc. ; cf. Mortillet, Signe de la
croix avant le christianisme, 1877), 1854.
5. Même système dans les vases de l'Europe du Nord. La tapisserie paraît avoir été connue
des Aryens avant la séparation et les avoir familiarises avec ces motifs (Piclct, Origines
indo-européennes, 1859, 11, 155).
134 POLYCHROMIE ET DORURE (92).
de femmes serait l'imitation des appliques d'ivoire. Cf. p. 86,1 ; 92, 1, et Gaz. arcli.,
1883,67.
L'influence de la tapisserie orientale à style héraldique est incontestable sur les
vases de style corinthien.
Polychromie. Flasch a supposé que les vases grecs| étaient, à l'origine, tous poly-
chromes et que le temps n'a épargné, en général, que la couverte rouge et noire {Poly-
chromie <lrr gr. Vasen, 1875). .C'est insoutenable. — Sur la poterie polychrome
romaine, voy. Froebner, Vases du prince Napoléon, 43; Fabroni, Vasi aretini, 1841 ;
Archaeol. Journ., VI, 60; Akernian, Excav. in New-Forcst, 1853.
Dorure des vases (de YVitte, Rev.arch., VII; Jabn, Ueber bemalte Vasen mit
Goldschmuk, 1865 ; Collignon, Vases à ornements dorés, Rev. archéol., 1875, 1 ').
A partir du ive siècle, on dore certaines parties du costume par l'application de
feuilles d'or battu sur de petits reliefs ou des bossettesde pâte argileuse ; la dorure
s'allie à des couleurs de retouche, le rouge, le vert, le bleu, etc. Péliké de Camiros,
au Mus. Brit., représentant l'enlèvement de Thétis par Pelée; Athéna couronnant
Pélops sur un aryballe du musée d'Athènes. Athènes, Corinthe, la Béotie et la Mé-
garide sont les principaux centres où ce procédé a été appliqué en Grèce.
Lorsque la fabrication des vases peints se ralentit, celle de la poterie d'Arezzo
(rouge à reliefs), dite poterie samienne, prit une grande extension : elle contribua à
faire disparaître les vases peints (iue siècle. On la trouve dans tout le monde antique,
jusqu'en Gaule et en Angleterre : la couleur est celle du corail, avec glaçure silico-
alcaline. Les reliefs sont des Heurs, des animaux, parfois des scènes historiques (frag-
ments de Vichy relatifs à Trajan, Gaz. archéol., 1875, pi. 25), des scènes mythologi-
ques, etc. Cf. Cochet, Sépultures gauloises, 1857, 103; Gaz. archéol., 1877, 172;
1880, 220 ; Froelmer, Mus. de France, pi. 14-16 ; Stephani, C. R., 1873, 68 ; Bron-
gniart, Atlas, pi. 50; Gaz. B.-A., 1866, 20, 220; Fabroni, Vasi aretini, 1841.
On a recueilli en Afrique des poteries marquées au nom de fabricants d'Arezzo
(Gaz. archéol., 1880, 220). L'équivalent de la poterie samienne dans la Grèce propre
est la poterie noire à relief dite de Mégare (Dumont, Gaz. B.-A., 1874, 9, 125).
P. 92, 2. — Technique2. Luynes, Annali, IV, 138; Brongniart, Traité des arts
céramiques, 1877 ; Van Bnstelaer, les Couvertes, Lustres, Vernis, etc. employéspar les
Romains, recherches chimiques, 1877 ; Benndorf, Étude sur la couleur blanche
dont on se servait pour remplir le sillon des graffiti, Arch. Zeit., lre livr., 1881 ;
Mazard, de la Glaçure plombifère, Mus. archéol., 1879, 573; cf. la bibliogr. de la
p. 152.55. — L'artiste trace les contours externes et internes à la pointe, entre la
première et la deuxième cuisson4 (les anses et le col sont rajustés après coup). Dans
les vases à fig. noires, le peintre remplit les figures avec unecouleur ayant pour base
l'oxyde de ter et fait reparaître à la pointe le modelé interne. Dans les vases à fig.
rouges, on isole l'esquisse en appliquant la couverte noire, et l'on dessine les détails
internes avec un pinceau fin. Les couleurs de retouche sont appliquées après. Dans
les lécythes blancs athéniens, les silhouettes des figures sont peintes en couleur rouge
ou brune sur une couverte blanche très polie.
1. Catal. Pourtalès, 151,152 (Panofka, pi. 53); Benndorf, Griech. und Sicil. Vasenb.,
pi. 31 et suiv. ; deWitte, Bull. Acad. Belg., XI, u" 1 ; Froeliner, Vases du prince Napoléon,
pi. 5; Stackelberg, Graeber, pi. 17; Coll.'Sabouroff, pi. 55, 62.
2. Cf. dans Hérodote l'hymne aux potiers attribué à Homère (Epiijr., 11). Dans les parties
primitives de la nécropole de Camiros, on a recueilli des polissoirs à main en porphyre qui
servaientà lisser les vases (Gaz. B.-A., 1875, 12, 456). Représentations antiques de la fabri-
cation romaine, par Jahn, Acad. de Saxe, 1854, 27 et 1861, 100; Blûmner, Termin. und
Technol., II, 46; Gaz. B.-A., 1864, 16, 56.
3. Jorio, Sul metodo degli antichi del dipingere i vasi, 1823 ; Blûmner, Termin. und
Technol., II, 40 ; John, Die Malerei der Allen, p. 166.
i Traces de cette esquisse, Collignon, Catalogue, 462 ; Bayet, Bull. Soc. nnliq., 1878, 47.
FABRIQUES LOCALES (92-93). 135
Stephani, C. R., 1803, 244, a décrit une série de vases de Rari (coll. Pizzati à
Saint-Pétersbourg] et des vases de la coll. Campana à l'Ermitage, où toute la sur-
face est vernie en noir et les peintures, même rouges, sont ajoutées ; les lignes à l'in-
térieur sont en rouge sombre, et l'ombre et la lumière sont indiquées dans les parties
rouges par des traits rouge clair et rouge noir.
Selon Salvetat (Leçons de céramique, II, 545), la glaçure noire (vernis) est un sili-
cate mêlé d'oxyde de fer et de chaux, sans plomb. Le noir est dû aux sulfures métal-
liques mis à l'abri du contact de l'air. Suivant que cette condition est plus ou
moins bien remplie, le noir est très foncé ou tire sur le brun.
P. 92,5. — Fabuiques locales i. La présence d'inscriptions en caractères corin-
thiens sur beaucoup de vases trouvés en Élrurie est une confirmation de la tradition
(Pline, 55, 12, 43) d'après laquelle le Corinthien Démarate émigra à Tarquinies,
amenant avec lui des artistes (nommés par Pline Eucheir et Eugrammos). Certaines
signatures d'artistes se lisent à la fois sur des vases trouvés en Grèce et en Italie.
Il y a donc eu des importations ; mais les différences du style suffiraient à prouver
l'existence de fabriques locales. Selon Gerhard, Welcker, Luynes, de Witte, Birch,
les deux Lenormant, etc., il y eut des centres de fabrication à Caere et Tarquinies
dès la fin du vne siècle, à Vulci au ve. Au nie siècle, les villes voisines du littoral,
Vulci, Volterre, Vetulonia, imitent les vases grecs avec une certaine maladresse; la
couverte est terne, le dessin incorrect.
P. 92,4. — On ne possède jusqu'ici qu'un seul exemple certain d'une peinture
antique répétée sur un vase. Une peinture céramique de Ruvo (Aniiali, 1840, pi. 4)
reproduit la composition d'une peinture à fresque d'un tombeau de la Campagna,
Vénus et Myrtile (Gaz. arch., 1876, 20, pi. 5 et 6).
P. 93, note 1. — La preuve que les sujets funéraires ne dominent point et sont
d'introduction relativement récente, c'est qu'on n'en a pas encore trouvé un seul
dans le Rosphore Cimmérien (Stephani, C. R., 1804, 205). Reaucoup d'entre eux
étant sans fond ou même non évidés, n'ont pu servir que d'ornements ou d'ex-voto.
Les vases de ISola et en général ceux d'un style très pur ne représentent que rare-
ment des scènes funèbres (Arch. Zeit., 1840, 510).
P. 95, 2. — La poterie étrusque proprement dite-, dont le Louvre possède une
immense collection (Campana), est évidemment faite à l'imitation du bronze3.
1. Sur l'histoire de cette question, voy. de Witte, Gaz. B.-A., 1862, 13, 528. Avant Win-
ckcliuaun, Mazzochi, Comment, in tab. llcracl., 175, p. 157 et 531, affirmait que des va-
ses trouvés en Sicile et en Grande-Grèce avaient été fabriqués par des Grecs. Jalin n'admet de
fabriques locales que pour les vases de la décadence qu'on trouve eu Apulie et en Lucanie et
pour les vases imités des Grecs par les Étrusques : les vases archaïques seraient doriens ou
corinthiens', tous les autres athéniens. Gerhard a combattu cette opinion, Arch. Zeit., 1844,
335; Annali, IX, 134, etc. Lenormant (Gaz. B.-A., 1880, 21, 112) a bien mis en lumière
l'influence du commerce : on ne rencontre pas seulement des vases d'Athènes en Étrurie et
en Campanie, mais des vases de Cumes à Athènes, de Nola à Vulci et de Vulci à JNola. Dans
la coll. Jalta, à Huvo, se trouvent des vases athéniens à ornements dorés.
2. Poterie italique du 1" âge de fer et des terramares de l'Emilie : Helbig, Die Italikci
in der Poebeue, 1879; Gaz. B.-A., 1880, 1, 108 ; Gaz. archêol., 1880, 1.
5. Gaz. arch., 1879, 41, 103 ; 1880, 173 ; de Witte, Études, 52 ; Helbig, Bulle lt., 1875, 97 ;
Micali, Mon. inecl., 156; Gamurrini, Gaz. arch., 1879, 40, qui distingue trois époques :
1", Jusqu'au ni* siècle, vases de terre noire; 2°, Poterie étrusco-campanienne à reliefs et
vernis noir, 290-150 ; 5", Vases arélins (rouge corail à glaçure silico-alcaline), jusqu'à
l'époque de Constantin. — Salzmann a prétendu avoir trouvé des vases étrusques de terre
noire à Camiros (de Witte, Études, 122; Helbig, Bullett., 1875, 98; ce sont peut-être de
importations). — Les poteries antérieures au bucchero nero sont répandues dans toute l'Ita-
lie : elles sont d'un brun noirâtre, lustrées seulement au polissoir, avec des décors géométri-
ques incisés. Lenormant, Gaz. B.-A., 1880, 21, 108, distingue six types : 1" étrusque (Chiusi);
2" latial (nécropoles des monts Albains) ; 5° picentin (Asculum) ; 4° sabin (Amiternum, Corti-
nium) ; 5° campanien (Suessula) ; 6° brullien.
136 AMPHORES PANATHÉNAÏQUES (93).
Lenormant et Gamurrini l'ont étudiée récemment. L'époque des terres noires à
reliefs imprimés concorde avec celle des vases peints lydiens ; les terres noires à
reliefs moulés sont contemporaines des vases à ligures noires. Mais le bucchero nero
s'immobilise alors que les vases peints progressent. Les vases noirs élruseo-campa-
niens, à vernis noir et à reliefs, sont intermédiaires entre les vases peints et les
vases samiens. Dans deux buccheri neri seulement on a pu reconnaître des sujets
grecs (Gaz. arch., 1879. pi. 18 ; Inghirami, Mus. Chiusino, pi. 33 et 34). Les reliefs
sont produits par la rotation d'un cylindre en terre cuite gravé en creux (Gaz.
arch., 1879, 108).
P. 93, 3. — Le vase du cap Collias,à Athènes (Conze. Aiuiafi, ISGi, etMonum., VIII)
est le chef-d'œuvre de la peinture noire; il représente une -apàds^ii.
P. 93, 3, III. — Sur les amphores panathénaïques, qui ont été trouvées en grand
nombre en Cyrénaïque (Beulé, Fouilles, 11,90), voy. Dennis, Transact., IX, 166 ; de
Witte, Ànnali, 1877, 508-26, et Monumenti, X, pi. 47 et suiv. ; Pottier, Bull.
Gorr. Hellén., VI, 168 (vase de 524 rapporté par moi au Louvre) ; Bull. Corr.
Helle'n., I, 174. Ces amphores ont un couvercle; la peinture du devant montre
Minerve dans l'attitude du combat ; de chaque côté est une colonne surmontée d'un
coq, d'une chouette, etc. Le long des colonnes, on lit d'une part râv 'A0>3v»j0=v
'".d'/civ, de l'autre le nom de l'archonte éponyme l. Au revers, scène représentant un
épisode des jeux pour lesquels le vainqueur a été couronné. Suivant de Witte, les
petites amphores du même genre seraient des seconds prix. On n'en a trouvé qu'une
seule entière à Athènes, le vase Burgon.
Boeckh pensait qu'on les avait imitées en Étrurie, d'où le Mus. Brit. a acquis
3 amphores panathénaïques ; de Witte croit qu'on les y a importées.
Arciiaïsue factice. Cf. p. 92, n. 4 et de Witte, Acacl. de Be/çj., 31 août 1873.
Brunn, contredit par de Witte, croit que les vases à fig. noires sur fond clair des
nécropoles étrusques sont en partie postérieurs à Alexandre. On reconnaît les vases
archaïsants aux yeux de profil : dans les peintures du ve siècle, ils sont toujours
de face. On possède des vases peints en rouge sur une face, en noir sur l'autre, et
des vases des deux manières portant les signatures des mêmes artistes.
P. 93, n. 4. — L'habitude de placer des vases dans les tombeaux s'étend bien au
delà du monde grec2. Chez les Pictons des Bocages de la Vendée, Fillon a recueilli
87 vases, dont 56 en verre, dans un seul tombeau gallo-romain. Le cimetière
de Terre-Nègre à Bordeaux a fourni 20 000 vases (Cochet, Sépultures, p. 541). Depuis
le xi* siècle jusqu'au xvme (Cochet, p. 351), on trouve dans les tombes chrétiennes
des vases destinés à contenir l'eau bénite et l'encens. L'ancienne appellation de la-
crymatoires a été défendue par Raoul-Rochette, Monum. inéd. , XLIII : il paraît cer-
ain que l'on a déposé dans les tombeaux des vases contenant des larmes. Cf. Namur,
De Lacrymaloriis, 1855. La croyance populaire, que tous les petits vases servaient à
contenir des larmes, se propagea au xv siècle ; elle fut niée par Schœpflin (Alsatia
îlluslr., I, 574), puis par Caylus(Rec. d'Ant., VII, 254). Cochet (Sépultures, p. 44)
la maintient en partie, avec l'assentiment, dit-il, de Creuzer et de Roulez 3.
1. La plus récente amphore panalhénaique csl de 313 : c'est, suivant de Witte [Acad. de
BeUj., 51 août 1S75), le dernier exemple certain d'une affectation d'archaïsme en céramique.
2. Vases à côté de crânes dans un tomlieau indien d'Atura. (Crevaux. T. du Monde, 1882,
1, 507.) — On peut trouver dans des sépultures relativement récentes des vases anciens con-
servés dans les ramilles. Dans le tombeau de Hausole (Discov., II, G18, pi. 7), Newton a dé-
couvert un alafiastron portant le nom de Xerxès, cadeau fait à un ancêtre deMausole.
5. Le sujet des vases est souvent en rapport avec le nom du personnage enseveli, de
même qu'au Céramique d'Athènes la tombe d'un nommé Denys est surmontée d'un taureau
dionysiaque. Le vase de Thétis et Pelée (coll. Pourtalès) a été trouvé à Bomarzo dans la
épulture d'un Étrusque nommé Télée. Cf. Leaormant, Caz. Ii.-A., XVII, E0O.
LÊCYTIIES BLANCS (05-94). 131
Lkcythes blancs. Cette classe de' vases, étudiée en détail par Pottier (1884), ne
s'est rencontrée qu'à Athènes et par exception dans quelques villes où les Athéniens
en ont porté. Les peintures polychromes à contours rouges sur la panse à couverte
blanche comptent parmi les chefs-d'œuvre de l'art antique (Cf. Benndorf, Griech. u.
Sic//. Vasenbilder, 1872 sqq.; Bull. Corr. Ilelléu., I. pi. 1 et 2, et les planches
de la thèse de Pottier} '. Les plus beaux sont à Athènes et au Louvre. La fabrication
parait avoir duré du ive siècle à la lin du me ; il n'est pas impossible qu'elle ait été
inspirée par la coutume des stèles peintes (Miichhoefer, Mittheil., V, 164). Les su-
jets sont généralement funéraires et l'on voit souvent dans le champ de petits s"ow).a,
figures ailées représentant l'âme du mort. Offrandes auprès de la stèle du mort et
lamentations [pvp6\oyix des Grecs modernes) ; toilette funèbre ; exposition du mort,
Ttpàôiïi;; déposition au tombeau (rare, mais un exemple admirable, Collignon,fig. 1 19);
Charon et la barque infernale ; l'Adieu ; le Cavalier ; quelquefois des divinités, etc.
Ravaisson (Acad. inscr., 4 mai 1877) se trompe en disant que, « les Grecs, afin
d'écarter toute idée sombre des funérailles [et les lamentations?] n'employaient
pour les vases de deuil que le blanc et le rouge. » Le rouge et le blanc sont sou-
vent restés seuls, mais les lécythes étaient polychromes.
P. 94, 1. — On a appelé le vase de dîmes - (coll. Campana, auj. à Saint Péters-
bourg) « la Vénus de Milo de la céramique grecque ». (Clém. de Ris. Gaz. B.-A.,
1879, 19, 189). Glaçure noire, fig. en relief dorées et peintes. Coré revient auprès
de Déméter à Eleusis et Euboulé leur offre un sacrifice en présence de 7 autres divi-
nités. Sur la panse, zone de figures avec 5 chiens. 4 lions. 2 griffons et 2 panthères.
(Ii. 0m,65). Le fond du vase est cannelé. — Analogue trouvé à Kerlsch (aryballe).
signé Xénophantos : chasse de Darius le jeune et de ses compagnons3. — Relief
combiné avec la peinture (cf. p. 143,5) dans un vase de Kertch représentant la dispute
de Minerve et de Neptune, imité du fronton ouest du Parthénon. — Œnochoé de
Cyrénaïque, portant en relief le portrait de Bérénice avec l'inscr. Bs/ssvïxtjs fia.?:'/ iaavn
àya6r,i tjy.ci (Beulé, Fouilles, II, 90). — Vase orné sur ses deux faces d'un relief
en terre cuite représentant Bellérophon et la Chimère (catal. Pourlalès, n° 865,
Bitliett., 1831, 80). —Scythe dansant ornant un vase, C. R., 1860.pl. 5; cf. Exp.
de Morée, III, 44; Micali, Mon. ined., pi. 15; Mittheil., VII, pi. 12 et 15 (Tana-
gre) ; catal. Pourtalès, n° 8C6.
Un grand nombre de vases ont la forme de statuettes et de bustes: cf. Treu,
Griech. Thongcflisse in Statuetten u. Bustcuformen, Winckelmannsprogr., 1875,
Cf. plus bas p. 158, 5. Sur les lampes à reliefs, voy. p. 146.
P. 94, note 2. — Signatures de céramistes. Inscriptions, gravites. C. I. G.. IV,
Praef. i-xvii, n° 7373etsuiv. ; deW'Me. Gaz. arch., 1878, 145; Bull. Corr. Hellen.,
2.544et7,228;Dumont, Peint, céramiques, 1874, 11 ; Weil, Ârch. Zeit., 1880; Brunn,
A'. G-, II. 654; Ritschl, De fictilibus litteratis Latinor. antiquissimis ; Benndorf,
Bullett., 1866. 241 : Mommsen, Ephem. epigr., I, 9 ; Garrucci, Syllogc, 498-505 ;
Gaz. archéol., 1879, 44; Tudot, Fig. en argile, 1860; Klein, Die griech. Vasen mit
1. Stackelberg, Graeber, pi. 44 et suiv. ; Catal. Sabattini, 51-65; R. P.ochette, Peint, ant.,
415; Dumont, Gaz. B.-A., 1874. 9. 126 (a tort de nier l'exportation, carSpinelli a trouvé un
lécythe blanc àSuessula, auj. à Madrid, Gaz.B.-A., 1880, 21. 111, et Lenormant en'a trouvé
un àlîhégium en 1882) ; Céramiques, 2" fa>c; Furiwaengler, Arch. Zeit., 1880, 3" livr. ; Gaz.
B.-A., 1866, 21, 117 ; Gaz. archéol., 1878, 181. Aristophane dit qu'un lécythe blanc se payait
une obole (15 centimes). Beaucoup de lécuhes des collections sont faux ou retouchés.
2. Slephani, Yasensammlung, n°525; C. R., 1862, pi. 5; Gaz.B.-A., 19, 180: (Stephani le
croit attique et du ive siècle, Rayet italien vers 280-260). Raoul-Rochette, Arch. Anzeig.,
1854, 434; Minervini, Bullett. Napol., III, pi. 6; Braun, Bullett., 1S55, 4. Cf. p. 20 et 23
la bibliogr. relative à l'Ermitage et à la coll. Campana.
5. Antiquités du Bosphore Cimmérien, pi. 45, 46.
158 POTERIE VERNISSÉE (94).
Meistersignaturen, Denkschriftcn de l'Acad. de Vienne, 1885 (cf. p. 40) *. On
trouve tantôt ènotyae (le fabricant), tantôt fypa^e (le peintre), souvent les deux à la
ibis. Quelquefois les fabricants étaient en même temps dessinateurs et signaient alterna-
tivement iwo&j« et iypeeps, iypeups /.cù ïtïoÎvjtc. Sur un seul vase à Munich (Jahn, 533),
il y a litoieiiv précédé de deux noms, Archiclès et Glaucytès (de YYitte, Gaz. arcli.,
1878, 143; Panofka, Annali, 1830) *. Les inscriptions sont tantôt les noms des per-
sonnages tantôt des formules d'offrandes (un tel donne à un tel), tantôt des excla-
mations (mat; xcdô;, etc.), enfin parfois de véritables dialogues (Froelmer, Vases du
prince Napoléon, pi. 7, 3, dialogue entre un coq et une oie; retour du pr intemps,
Collignon, Archéol. grecque, p. 296, Monument i, II, pi. 24).
Les graffiti tracés à la pointe sont généralement des noms des vases qui ne s'ap-
pliquent pas aux vases qui les portent : ce seraient donc des commandes inscrites
par les potiers sur la terre encore molle. Cf. C. /. G., IV, n" 8344 et suiv.; Birch, 529 ;
Letronne, Journ. des Sav., 1840, 427 : Noue. Annales, 1830, 497; lîev. arck., 1875,
1, 115; catal. Pourtalès, 355; Bull. Corr. Hellén., VII, 228.
P. 94, 2. — Poterie vernissée et émui.i.ée 3. On trouve dans tout le monde an-
tique, surtout à Rhodes et sur la côte d'Asie, de petits vases godronnés de couleurs
éclatantes, dits vases en porcelaine de Rliodes. A. Castellani y a reconnu un véritable
émail à base d'étatn. D'autre part, il y a des vases en argile recouverts d'une
glaçure silico-alcaline ou plombilère {Bull. Corr. Hellén., 1885, 78), qui ont l'appa-
rence de la porcelaine. J'ai rapporté de Smyrne au Louvre des fragments de vases
à reliefs de ce genre, dont l'étude n'est pas encore avancée. Il evi.4e aussi des vases
métalliques émail lés de l'époque romaine. Sackcn (Jahrb. der Kunstsammlungen
d'Autriche, 1883. 42) en donne la liste et public un magnifique spécimen trouvé à
Piquentum, p. 52. Cf. Gaz. archéol., 1884, pi. 18.
A Rhodes, Menidi, Mycènes (?), etc., on a trouvé des objets en porcelaine dite
égyptienne (faïence) ; ceux de Rhodes portent des hiéroglyphes de fantaisie et ont dû
être copiés. On voit au Mus. Brit. un dauphin avec le nom du dedicans, Pythès. La
collection Catnpana en possède une riche série. Cette fabrication ne paraît pas s'être
prolongée au delà du vie siècle et dénote l'imitation des produits égyptiens exportés
par les Phéniciens. La prétendue porcelaine égyptienne est une terre blanche à
texture sableuse, que recouvre une glaçure le plus souvent colorée de bleu (silicate
plombo-stannifère?).
P. 94, 2. — Rhyto.xs. Ces cornes à boire, généralement décorées de peintures
rouges et terminées par des têtes d'hommes ou d'animaux, sont une variété de la
classe des vases à reliefs. On connaît des rhytons en verre (Gaz. B.-A., 18G6, 20,
227), en argent (Chabouillet, Catal., p. 454; Ant. du Bosphore, pi. 56, 1), en or
(C. R., Allas, p. 1877, pi. 1, 5, 6, 7), etc. Cf. Panofka, Die griech. Trinkhbrner,
in Acad. de Berl., 1851 ; Treu, Griech. Ge fasse in Statuettenformen, 1875. La plus
1. En 1860, Longpérier possédait une liste de 3500 signatures de potiers romains (Gaz.
B.-A., 1860, 7, 186). Cf. Gamurrini, Iscrisioni d. vasi aretini, 1851.
2. Une dizaine de noms d'artistes se lisent à la l'ois sur des vases trouvés eu Italie et en
Grèce (liull. Corr Eellén., Il, 345).
5. Dressel, Bulle 1 1., 17 fév. 1882; Lolling, Kiippelgrab v. Menidi, pi. 3-5; Longpérier,
Mus. Napol., pi. 49 et suiv. ; Rev. archéol., 1861, 467 (Rhodes); Lcssing, Ueber Glasur,
Soc. arch. de Berlin, 1881 ; Scliliemann, Orchomenos, 1881 ; van Iîastelaer, les Couvertes,
Lustres, etc., Annales de l'Académie d'archéol. de Belgique, 3e s., III, 1; Gaz. archéol.,
1879, 7; Mus. arch toi., 1879, 583 (liste des terres cuites à glaçures plombifères, p. 406, par
Mazard) ; Ileuzey, Gaz. archéol., 1880, 150; Coll. Barre, 116; Coll. Sabaltini, 114; Coll. Révil
(Gaz. arch., 1878, 148) ; Stackelljerg, Graebér, pi. 55; Gaz. B.-A., 1866,20,224; Gaz. arch.,
1879, 51, 105; Keller, Die rothe romisclie Topferwaare, 1876; Blûmner, Terminologie
und Technologie, II, 88.
P.HYTONS, VASES MURRIIINS (94). 139
riche collection est au mus. Napoléon III (voy. la notice par de Wittc, p. 31 sq.) ; le
chef-d'œuvre est le vase à double tète d'Alphée et d'Aréthuse, puis un Silène, un-
double Bacchus, Pan cornu, Jlercule et Omphale, des nègres, un mulet, une biche,
un lion, une chouette, un âne, un pygmée, un crocodile, etc. Rhyton terminé par
la partie antérieure d'une biche sur un miroir à reliefs (Gaz. archéol., 1880, 71);
à tète de chien (Ilamilton, 1,49); de bélier (Catal. Révil, 498); en tète de Vénus
avec colombe et sphéra (ibid., 4911) ; de sanglier (en bronze), (catal. Pourtalès, 675) ;
de chèvre et de dauphin (en bronze) (ibid., 079, 081); de cheval (catal. Castellani,
57); (Gaz. archéol., 1876, pi. 50); de griffon (catal. Pourtalès, 381); de taureau
(Saglio, fig. 979; coll. Barre, 14, 15) ; rhyton d'Athènes avec une tète d'Éthiopien
(Collignon, Catal., 704) ; vase étrusque à tète humaine, les bras formant anses (Jli-
cali, pi. 14, 15).
Très nombreux vases en formes d'animaux, de lièvres, de colombes, de pieds
chaussés1; doubles coquilles2, trépieds (vases de Tanagre, Loeschke, Arch. Zcit.,
1881), bateaux (Saglio, art. Acatus), etc.
Vases archaïques ayant des formes humaines, notamment les vases dits à tète de
chouette d'IIissarlik (cf. p. 74, n. I)3. Petits vases de Camiros en forme de tète cas-
quée, datant de 600-570 av. J.-G. (Heuzcy, Gaz. archéoL, 1880, 145; Catal. du
musée de Constantinople, 030 bis).
Vases en forme de tête humaine en bronze : Longpérier, Bronzes du Louvre, 240,
257, 295, 626 et suiv.; catal. Pourtalès, 722, 723; coll. Dutuit (1879), pi. 12; catal.
de Constantinople, 598 Ois (vases de bain).
P. 94, 2. — Vases murrhins. Thierseh et Bozière y ont vu du spalhduor : Lenor-
mant (Rev. arch., 1872, 103), parlant d'un fragment de vase venant de Beyrouth et
donné par Saulcy au Cabinet des médailles, dit que l'Ecole des Mines ne connaît rien
d'analogue et propose d'y voir une substance sui generis. On croit avoir des irag-
ments de murra sur le devant de l'autel de la chiesa del Gesù, à Rome (YYestropp,
Handbook, 281). Trois prétendus vases murrhins ont passé dans la vente Louis Fould
(Gaz. B.-A., 1800, 6, 277).
Classification des vases peints (ancien style, peintures noires, peintures rouges)4.
I. 1° Type de Santorin (ornementation végétale; imitation de la forme humaine ;
cf. p. 84,2). — 2° Vases dits phéniciens des Cyclades B (Milo, Santorin, Rhodes 6, Chy-
pre; zones et chevrons en brun ou jaune). — 5° Vases à ornementation géométrique
Mycènes, Egine, Chypre, Attique); peintures brun-rouge, méandres, chevrons, rosa-
ces, etc., probablement à l'imitation de vases en métal (Conze, Anfânge, pi. vu)7.
Les animaux (chevaux, daims, cerfs, oiseaux) et les bonunes n'ont pas le type orien-
1. Catal. Greppo, 117; Saglio, 6g. 1034.
2. Catal. Barre, 558; catal. Pourtalès, 871. — Pincj de crabe, ibid., 117; jambe, ibid*,
436; truie, ibid., 445 ; colombe, ibid., 420 ;catal. Durand, 1322-25, 1719; canard, Tiscbbein,
ô, 59 ;œnochoé étrusque à tète de bœuf, Gaz. arch., 1879, pi. 18; mouflon, Pourtalès, 867 ;
lièvre, Pourtalès, 869.
3. Vases analogues trouvés à Berendt près de Dantzig (Ponitnerelische Gcsichtsurucn,
1872); d'autres en Champagne, à Chypre, Gaz. archéol., III, 155; Gaz. B.-A., 1874, 9, 4SI.
4. Collignon, Archéol. grecque, p. 270 et suiv.
5. Types analogues eu Crète, Haussouiller, Bull. Corr. Hellén., IV, 126; Rev. archéol. ,
déc. 1880. Vases peints de Chypre, Gaz. arch.. 1883, pi. Il, 23, 56, 54.
6. A lalysos ou a trouvé dans un tombeau, avec un scarabée au cartouche d'Aménhotep III
(18e dyn.), des vases semblables à ceux de Mycènes (Gaz. archéol., 1879, pi. 21 et 27; Newton,
Edinb. Rev., janv. 1878, 244; Gardner. Quarlerly Rev., janv. 1878 ; Lenormant, Gaz. H. -.t.,
avril 1879, el Gaz. arch., 1879, 202).
7. Hirschfeld, Vasi arcaici Ateniensi, in Annali, 1872, Monum. IX, 59-40. Les plus
beaux sont au ministère des cultes, à Athènes. Comparez les coupes de Corneto, Annali,[X,
pi. 10; Brongniart, I, 577, 586; Birch, I, 252-256; de Wilte, Études, 55; Lenormant, Pre-
ières civilis., II, 554. Vases analogues trouvés à Tarenle, Bullett., 1885, 106.
140 CLASSIFICATION DES VASES (94).
tal, mais le type proto-éginétique (convois funéraires sur les grands vases d'Athènes).
— 4" Vases de Milo (vinc-vne siècles) * : on y voit paraître les zones d'animaux de carac-
tère oriental et les sujets décoratifs propres à l'Asie (chimères affrontées, etc.)- —
5° Vases de style corinthien (se trouvent même en Étrurie) 2 : êtres fantastiques,
ornements assyriens copiés sur des tapis ou des coupes en métal. La terre est jaune
pâle, les ligures, entourées d'un trait profond, sont d'un brun pâle ou noires et relevées
de violet. L'archaïsme en a prolongé longtemps la fabrication. On distingue : a) les
vases à zones d'animaux; b) les vases à sujets mythologiques s'encadrant entre les
zones d'animaux; c) les sujets mythologiques avec inscriptions corinthiennes (pyxis
de Dodwell) 3. Les vases de ce style au Louvre proviennent surtout de Locres, où le
commerce les avait transportés en grand nombre (départ d'Hector, Collignon, lig. 110).
Us datent à peu près du vu0 siècle, et sont contemporains de la Ladé de Cypsèle,
dont ils rappellent les compositions.
On a trouvé en Asie quelques vases à décoration géométrique, notamment en
Lydie (Durgon, Transact., 2, 291 ; Olfers, Mém. Acad. de Berlin, 1858, 549), à
Smyrne (chez l'ahbé Desnoyers à Orléans, Lenormant, Gaz. archéol., 1879, 199), à
Myrina et à Cymé (inédits). Cf., plus haut, p. 133, n. 1.
Il existe des vases corinthiens où le blanc sert déjà pour distinguer les femmes,
les tuniques des auriges, etc. Ils forment la transition aux vases à figures noires.
II. La peinture noire commence à fleurir vers 53G. Les femmes sont blanches, ainsi
que les tuniques des cochers et les épisènies des boucliers*; des touches de rouge
violacé ont souvent été appliquées après coup. Les sujets religieux dominent. On
distingue les classes suivantes : — 1° Fond blanc ou jaune (coupe d'Arcésilas, roi de
Cyrénaïque vers 460, probablement fabriquée en Crète; le roi est entouré de servi-
teurs pesant le sylpkium)5. — 2° Vase François, jusqu'à présent unique pour la ri-
chesse du style6. — 3° Vases du style de Nicosthènes7 , reconnaissantes à des pal-
mettes formées de (leurs de lotus et d'entrelacs qui en ornent le col (cf. Collignon,
fîg. 111). Ces vases, très nombreux, se sont trouvés en Italie et en Attique. — 4° Vases
de style sévère, avec peu de couleurs de retouches, mais un grand souci du dessin
externe ou interne : le modelé et les détails du costume sont accusés à la pointe
sèche (vases de Timagoras. Amasis, Tléson, Hermogène; hydrie de Timagoras au
Louvre (Collignon, fig. 112), représentant la lutte d'Hercule contre Nérée) s. —
5° Amphores panathénaïques (cf. p. 136, 3), souvent archaïsantes. — 6° Produits
communs (types de Phalère, d'Athènes, de Locres, etc.); cf. Collignon, p. 290.
III. Des fragments de vases à fig. rouges ont été trouvés sous le vieux Parthénon,
brûlé en 48 i; mais ce genre de céramique ne prévalut qu'un siècle plus tard. Colli-
gnon distingue les classes suivantes: — 1° Style sévère, restes de la raideur archaï-
1. Conze, Melische Thongefâsse, 1862; de Witte, Rev. archéol., 1862, 401 (les place vers
670). Personnages mythologiques grecs, Conze, pi. 4.
2. Le Louvre eD possède un grand nombre venant d'Agylla ou Caere, vu" ou vi° siècle.
Strabon parle des vases que les colons romains trouvaient dans les tombeaux de Corinthe.
Cf. de Witte, Notice sur les vases du mus. Napoléon III, p. 17.
3. Sur ces vases on lit les plus anciennes signatures, Charès et Timonides de Corinthe.
4. Les yeux des hommes sont généralement indiqués en forme d'étoiles, ceux des femmes
allongés et taillés en amandes (de Wille, Acad. de Belij., 51 août 1875). — In enfant peint
en blanc serait un éromène, Gaz. arch., 1878, 156.
5. Sur les vases de Cyrénaïque, voy. Puchstein, Arch. Zeit., 1881, 249; Milchlioefer,
Anfaenge, 1SS5, 174 (les croit crétois à cause de la similitude de leurs dessins avec les
anciennes intailles de l'Archipel).
6. Panofka, Clilias, der Maler der François Vase, in Acad. de Berlin, 1857.
7. De Witte (Not. sur les vases du mus. Napoléon III, p. 26) pense que la fabrique de Nico-
sthènes a duré plusieurs siècles, l'an plia ios est peut-être élève de Nicosthènes.
8. Armement d'Achille par Thétis au mus. d'Athènes, Calai. Collignon, 251. Amphore du
cap Kollias (exposition d'un mort), Conze, Annali, 1851, etc.
VERRERIES (94). 141
que (style de Polygnote: Weleker a rapproché de la Lesc/ic une amphore de Munich
représentant l'enlèvement d'Orythiej. Les principaux artistes sont Ândocidês(i?ulle£l.,
1845), Epictète1 (quelquefois associé à Nicosthènes qui peint à la manière noire),
Sosias (coupe de Berlin] -. Euplironios 3 1 lutte d'Apollon et Tityos au Louvre), Cakhry-
lion, Panphaios, Douris4, Brygos (la dernière nuit de Troie)5. — 2" Au ive siècle,
le style plus libre de Zeuxis s'introduit dans la céramique : vases de >'ola. Au Louvre,
Linos instruisant Musée. Les sujets de la vie quotidienne paraissent (cf. Momim., II,
pi. 2i). — 5° Style attique pur. vases de faibles dimensions (pyxis, œnochoés, arybal-
les), d'une couverte noire brillante avec des peintures très lines. Bataille des Ama-
zones sur un aryballe de N'aples (Heydemann. 239). trouvé à dîmes, niais attique. Cf.
Collignon, Catalogue, n°" 406-499 (scènes de toilette, d'intérieur. Éros, etc.). — 4° Pro-
duits communs, souvent de grande dimension fiançailles, scènes d'intérieur ou de
toilette, sujets bachiques, fréquents sur les canthares béotiens). Ils ne sont pas
encore classés. — 5° Vases à ornements dorés. Cf., plus haut, p. 134. 5. — G" Vases à
figures eu relief. Cf. plus haut p. 137.5 (vase de Cumes) 6. — 7° Vases ornés de reliefs
produits à l'aide de timbres ou de moules(coupes noires de Mégare avec sujets diony-
siaques). — 8° Lécythes blancs d'Athènes. Cf., plus haut. p. 157. — 9° Vases de la
Grande-Grèce (Sauf Agata di Goti, Ruvo, Arrnento, etc.), de proportions souvent
colossales, d'une décoration très riche, niais sans goût. Le plus grand vase connu pro-
vient deRuvo,à >'aples (Heydemann. 2718). avec une bataille d'Amazones et de Grecs.
P. 94. 5. Verreries7. — Les petites fioles en verre se trouvent en grand nombre
dans les tombeaux antiques; on rencontre aussi de grandes urnes et divers objets de
verre, tels que bâtonnets8, loupes (?)9, imitations de pierres précieuses, etc.10. Le
verre des anciens était rarement incolore11. L'irisation paraît due au séjour sous
terre, qui a produit une sorte de désagrégation des lamelles où la lumière se joue
comme dans un prisme. Les verres sont quelquefois décorés de dessins à l'inté-
1. Panofka, Antiq. du cabinet Pourlalès. 118. pi. 41.
2. Mununi., I, pi. 24; Miiller-Wieseler, I, 210. Signatures sur un plateau portant l'image
d'un satyre. Gaz. arch., 1878, 142. De Witte pense (/. c.) que Sosias était uu Sicilien de .\axos
et vivait vers 450.
• 5. De Witte (Mon. grecs, I, a rapproché des peintures de Micon, au Théséion, un vase
d'Euphronios représentant les exploits de Thésée. Cf. Iïavct, Gaz. B.-A., 1881, 24, 472 ; Ko-
hert, Arch. Zeit., 1882, 1" livr.
4. Auteur de la merveilleuse coupe de Memnon et Eos (?) au Louvre (Froehner, Vases
du prince Napoléon, 11; cf. Meier, Arch. Zeit., 1885, 1" livr.).
5. Cf. une coupe de la coll. Bamnieville cl autres vases de Brvgos, Gaz. B.-A., 1878,
18, 120.
6. Vasesde Nola à figures moitié peintes, moitié en relief, catal. Pourtalès, 403. Sur les
vases étrusques à reliefs, cf. p. 136. On connaît (Catal. Barre, 491) un cylindre en pierre
tendre avec un rameau de lierre et decoryrabes gravé en creux servant à imprimeries reliefs.
— Vase de Corinthe avec Vénus et Adonis en relief (Rayet, Monum. de l'art, ant., 3' livr.).
7. Sauzay, la Verrerie, 1870; Drury et Forlmen, Glosa in the olil world, 1885; Buona-
rotti, O.sscrvazioni sopra alciini frammenti di vasi di vetro ornati ili figure, 1716;
Nesbitt, Glass, 1880; Froehner, Coll. Charvet, 1881: fi. Itochette, Peint, antiques, p. 384
(peinture sur verre); Rev. arch., 1874, 73 (teinture du verre); Mowat, Gravure antique
sur verre. lier, arch., nov. 1S82; Garrucci, Velri ornati di fiij. in oro (chrétiens), 1878.
8. Deville, Verrerie antique, pi. 80 (imitations de clous et de vis?).
9. Arehaeolog. epigr. Uitth., III, 2* livr. (art. de Sacken). .Nous en avons trouvé une sem-
blable à Myrina.
10. Pline, H. N., 37, 73; Tréb. Toll., Gallien, 12; Sén., Epixt. 90; Isidore, Orig., 16,
15, § 27. Ces pâtes de verre portent souvent des intailles.
11. Winckelmann dit que le verre était employé dans l'antiquité plus généralement
encore qu'aujourd'hui. Du temps de Pline (36, 66, 67) les coupes de verre avaient remplacé
les coupes en argent ou en or. Strabon dit (16, p. 738) qu'un verre à boire pouvait être
acheté à Rome pour un demi-as. Des carrés de verre ornaient les plafonds et les murs des
maisons (vitreae camerae,qnadraturae, Winckelmann, ch. 2, §21).
442 VASES DE MÉTAL (94).
rieur; d'autres fois leur surface porte des spirales de verre ou d'autres ornements
ajoutés par la cuisson '. Il y a des spécimens de la verrerie antique que les modernes
seraient incapables d'égaler ou même de copier. Sur le travail du verre, cf. Pline,
II. N.,56, GO : Aliudflatu figuratur, aliud torno teritur, aliud argenti modo cac-
lalur.
P. 94. 4. — Vases d'or, d'argent et de bronzf. L'excellent art. Caelalura dans
le Dict. deSagliome dispense d'entrer dans des détails. Sur les trouvailles d'Hissarlik
et de Mycènes, cf. p. 82. Sur celles du Bosphore Cimmérien2, voy. Gille, Antiq. du
Bosph. Cimm., 1854; l'Atlas du Compte rendu, 1850 et suiv. ; Newton, Essays,
1879; Beulé, Fouilles et découvertes, t. I. Coupes en bronze doré de même pro-
venance. — A l'époque classique , les artistes les plus célèbres sont Mys, Mentor,
Boëthos et Acragas. A l'époque des Diadoques, Diodore fit une coupe d'argent avec
un satyre dormant (Faune Barberini ?). Coupes d'argent de Parthénios vantées par
Jnvénal; coupes de Zopyre3, de Pythéas, de Teukros.
Patère de tiennes, en or, d'un admirable travail, à la Bibl. Nationale (Chabouillet,
Catal., n° 2557; Magasin pittoresque, 1851, p. 199).
Trésor d'IIildesheim (coupes d'argent avec reliefs, travail romain), trouvé en 1808
(Gaz-, B.-A., 1869, 2, 408, avec gravures; Wieseler. 1809). Trésor de Bernay trouvé
en 1830 à Berthouville (Leprévost, Mc'in. de la Soc. des Antiq. de Normandie,
6, 85; Chabouillet, Catalogue, 418 et suiv.; les œuvres ciselées seraient de Zéno-
dore l'Arverne)4. Découverte de quatorze vases d'argent à Pompéi dans la rue de
la Fortune en 1835 (Quaranti, Di qiialtuordieci vasi, 1857; Iiullelt., 1835, 58 et
1836, 161); vases d'argent trouvés à Ithaque, Stackelberg, Graeber, pi. 54; vases
d'argent de la coll. Sellièrcs, Gaz. arck., 1883, p. I5; rhyton d'argent, Saglio,
fig. 979.
On trouvera rénumération des principaux monuments d'argent connus dans
Arneth, Die antiken Gold-und Silbcrmonumenle, 1850. Lcnorniant [Gaz. B.-A.,
1809, 2, 410) a donné la liste des trésors d'argenterie découverts dans ce siècle.
Les vases eu bronze, nombreux en Étrurie et dans les tombeaux grecs, sont sou-
vent incrustés d'argent. Beaucoup sont intéressants par les appliques (cmblemata,
1. D'autres pensent qu'on l'obtenait artificiellement, l'n prêtre égyptien offre à Hadrien
deux coupes précieuses, calices allassontcs versicolorcs (Vopisc, Saturn., 8). Mais c'était
peut-être de l'émail.
2. Spécimens : Chabouillet, Calai., 5400, 5401; Stepluni, C. Iï., 1874, pi. 1, 9; Froehner,
Coll. Charvet, 1881; Longpérier, Mus. Napol. III, etc. Il y a au musée de .Naples plus de
2100 vertes de Pompéi et d'Uerculanum. En France, le musée Iiorelli à Marseille est le plus
riche [Rev. arch., 1874, 75). — Sur le vase dePortland, voy. Newton, Guide... of the Brit.
Mus., p. 154; W indus, A new elucidation, etc., 1845. Vase de verre décoré d'Amours,
trouvé à Pompéi (Marina, Archéol. roui., fig. 150). Les verres de Syrie à reliefs coulés
paraissent être de fabrique juive (Longpérier, Bull, de l'Athén. Franc., 1856, 4 et 15; Les
normant, Gaz. B.-A., mars 1866, 227. Marques de fabrique sur la verrerie romaine, Jahn,
Jahrb. des Vereins d. Alterthumsfreunde im Rheinl., XVII (1863), ii~I\Rev. archéol.,
1863, 215. Composition du verre romain, Bullctt., 19 mars 18S0.
5. Vase de Nicopol., C.R., 1861, pi. 1, 2; 11-15; Saglio, fig. 975; Viardot, Gaz. B.-A., 1868,
24, 232. Vase d'argent découpé à jour sur fond de verre, trouvé à Titlis en 1871, C. R.
1872, pi. 2, 1 et 2, p. U3.
4. Le vase Corsini, trouvé au siècle dernier à Porto d'Anzo (Saglio, fig. 976) serait, sui-
vant Winckelmann, une des deux coupes d'argent de Zopyre. Cf. Mithaclis, Corsinisches
Silbcryefàss, 1859.
5. Vase d'argent trouvé en Suisse en 1633 (Gaz. archéol., 1879, 1 et 2); vases de terre
cuite argentée par des laines de métal (coll. Castellani, 69, 70, 71); vase d'argent trouvé
à Ithaque (Stackelberg, Graeber, pi. 59, Saglio; fig. 978); vase d'argent du ciseleur Me-
damus, découvert dans les touilles d'Alésia et donné par Napoléon III au musée de Saint-
Germain ; vases d'argent trouvés en 1836 à Notre-Dame d'Alençon, au Louvre (Longpérier
Notice des bronzes, p. 121), etc.
VASES DE MARBRE (94). 143
cruslae) qu'ils portent et par le travail des anses^ sirènes, sphinx, atlantes, etc.).
Voy., sur deux vases de Myrina, Bull. Corr. Bellén., 1883.'p. 4i0 : anses analogues,
Gaz. archeol., 1876. pi. 36; Caylus, Recueil, Y, pi. 48; Gaz. B.-A., 1878," 18,
490; Longpérier, Notice des bronzes du Louvre. \v 507, 509. 510. 312, 317, etc.
Garniture en argent d'un coffret élrusqun, Marthe, fig. 10.
Pyxis en bronze de Vaison, incrustée d'argent, au Louvre (Gaz. archéot., 1878,
pi. 19 et 20, p. 110). Vases de bronzes à anses mobiles {Mus. Borbon., III, pi. 14;
Catal. de Coustantinople. 017. En général, Friedericlis, Bauslciiie, II. et le Musco
Borbonico fourniront une quantité de monuments.
Vases de marbre. Sur les vases dits de Marathon, cf. p. G" ; Louvre, n"' 705,
706, 708; Caylus, Recueil, VI, pi. 49, 50, 51, 5G, 57; catal. Pourtalès, 21; Sta-
ckelberg, Grâber, pi. 5 et suiv. ; Lenormant, Gaz. B.-A., 18G7, 22. 27 (explication
mystique insoutenable *; lovrpofôpoç, vase placé sur les tombeaux des célibataires?
(Déni., C. Léoch., 18, 50: Herz'og. Arch. Zeit., 1881, 258; 1882,131.)
Vase de Sosibios Mercure et Diane des deux côtés d'un aulcl. Bacchantes, Mars,
un Satyre, une Muse), archaïsant, Clarac. pi. 126. Semblable, au Mus. Brit., Chirac,
pi. 151: cf. Mus. Borbon., II, pi. 11: Piranesi. Vasi, XIII, pi. 55-57. — Vase de
Pergame donné par Mahmoud à la France, publié par Choiseul-Goulfier, Vovage, II,
285; Clarac, pi. 190 A (au Louvre ]. La plupart des cratères antiques en marbre sont
fortement restaurés.
Va>l> h'aldatre, dits alabastra, fréquents dans les tombeaux attiques. V«>v. Saglio,
Alabaslron, qui donne les principaux types.
P. 94, n. 7. — Gemmes. Ajoutez : Lippert, Daktyliotek, 1767; Raspe, Catal. des
empreintes de Tassie, 1792; Improntè gemmaric dell' Inslituto collection faite
par Gerhard à l'Institut de Rome, 1855; Eckhel, Choix des pierres gravées du
Cabinet impérial d'Autriche), 1788; TGlken. Erklâr. Verzeichniss der antiken ver-
tieflcn Steine Berlin), 1835; Wagner, Abbildungen geschuiltener S/eine, 1856;
Arneth, Monuinente de Vienne, Cameen, 1849: Soldi, Les arts méconnus, 1880
(du même, d'intéressants détails sur la technique des gemmes, dans l'Art, mai 1883
et suiv.); Chabouillet, Catal. des camées, etc., 1868; Demay, Pierres gravées
employées dans les sceaux du moyen âge, 1877 '-.
Sur les intailles archaïques de l'Archipel, cf. Gobineau, Bev. arch., 1874; Newton,
Edinb.. Bev., 1878, p. 241, et surtout Milchhôfer, Anfaenge der Kunst, 1885, qui
en a recueilli plus de 200. De très belles intailles ont élé trouvées à Curium et à Sala-
mine, en Chypre Cesnola, Cyprus, 1879; Gaz. archeol., 1878 ; Cesnola, Sa/ami-
ina, 1882 .
Peiresc fut le premier en France qui collectionna des gemmes. La plus riche
collection est celle de Florence ; puis Paris, Saint-Pétersbourg, Berlin, Vienne,
1. Les vases non évidés rappellent simplement parleur forme les urnes où l'on plaçait
les cendres des morts à Fépoque de la crémation.
2. Gori, Thésaurus Gemmarum, 1750; Baitoli, Mus. Odescalchum, 1751;Maffci, Gemme
anticlie, 1707; Bossi, Spiegazione di una racculta di Gemme, 1795; Belley, Pierres
grav. du duc d'Orléans, 17SU ; Winckelmann, Pierres travées delà coll. Stoscli. 1760;
Millin, Introd. à l'étude des pierres gravées, 1707 ; Mariette, Traité des pierres gravées
(le 2' vol. contient les pierres du Cabinet de France1. 1750; Liurent, Supra le piètre pre-
ziosi, Acad. de Cortone, 1751; Ficoroni, Gemmae antiquae litteratae, 1756; Dubois,
Pierres gravées de Grivaud de la Vincelle. 1822: Ramus. Von geschnittenen Sicilien,
1S06; Lenormant et de \Yitte. Trésor de numismatique et de glyptique, 1854-50; Calai,
de la coll. Odelli, 1868; Koehler, Gesamm. Schriflen, éd. Stephani, 185U-55; Blondel,
Hist. de la grav. en pierres line?, dans les derniers numéros de la Rev. dd l'art anc. et
mod.; W. Fol, Le mus. Fol, intailles et camées, 1875. Les anciennes collectionsde pierres
gravées (bibliogr. par de Murr, Bild. Dactyliographique] sont d'un usage très périlleux, à
cause de l'inexactitude des gravures et du grand nombre de pièces apocryphes qu'elles ont
accueillies.
144 INTAILLES ET CAMÉES (04).
Naples, le château Rosenberg à Copenhague, le musée Fol à Genève, etc. Coll. Slrozzi
et Ludovisi, à Home, Poniatowsky (dispersées, beaucoup étaient fausses), Devonshirc,
Marlborough (catal. Nevil, 1870), Besborough, Carlisle, Bedford, Tyskicwicz, Dani-
court et Roger à Paris, Biehler à Râle (Wieseler, Gott. Nachr., 1882, 205), etc.
Le dessin de beaucoup de bustes et de statues antiques nous a été conservé sur
des pierres gravées. Le grand avantage de ces monuments est de nous parvenir,
le plus souvent, dans un état parfait de conservation.
Lessing et Clarac ont affirmé que les anciens n'avaient jamais gravé les pierres pré-
cieuses proprement dites (les plus dures) ; on connaît quelques gemmes d'une authen-
ticité suspecte en rubis et en saphir, d'autres bien anciennes en émeraude. On a
même cité quelques exemples de diamants gravés, notamment une larve sur un dia-
mant retiré du Tibre [Mus. Odescalchi, p. 25); mais il faut être très défiant à cet
égard, la glyptique étant le domaine préféré de la fraude1.
Les Romains ont beaucoup employé le lapis-lazzuli (sapphirus), l'hématite, l'obsi-
dienne, la stéatite, la serpentine, la turquoise, surtout l'onyx, l'agate, la calcédoine,
la cornaline et le jaspe.
Faussaires. Dès l'antiquité, on fit des pâtes de verre à l'imitation des gemmes.
A la Renaissance, on imita les gemmes antiques en Italie, souvent sans intention de
fraude : Pichler a même signé quelques-unes de ces pierres, qui ont néanmoins passé
longtemps pour antiques (Rollet, Pichler, 1874). Outre Pichler, les faussaires les
plus habiles furent Sirleti et Natter; Pichler signait DIXAHP, les deux autres *TS cl
ÏAPOS [Nass, humide). Winckelmann crut à l'existence d'un graveur grec Hydros.
Un sardonyx, dit bague de Michel-Ange, porte en exergue un jeune homme qui pêche ;
on a longtemps douté si c'était le symbole d'un graveur grec AAA1QN (qui n'a jamais
existé) ou de Giov. Maria de Pescia, graveur célèbre, et ami de Michel-Ange.
Les gemmes portant des inscriptions sont d'un grand intérêt, mais ces inscr. sont
souvent fausses. Le nom A' Aldus a été employé par beaucoup de faussaires à cause
de la simplicité des caractères. Natter avoue qu'il a souvent signé ATAOÏ. En Italie,
on grava parfois sur les pierres antiques les noms de leurs possesseurs. Maffei fut long-
temps perplexe pour expliquer LAUR.MEI) sur des pierres ayant appartenu à Laurent
de Médicis. Cf. Panofka, Ueber Gemmen millnschr. in den Mus.zu Berlin, Haacj,
Gopenhagcn, London, Paris, Petcrsburg, ]]'ien, in Acad. de Berlin, 1851 ; Le-
tronne, Bullet., 1851 ; C. I. G-, IV, n° 7020 etsuiv. Les inscriptions sont: 1° Les noms
des personnages ; 2° ceux des artistes ; 5° ceux des possesseurs ; 4° des dédicaces, ins-
criptions amoureuses, etc. En général, on trouve sur les pierres étrusques le nom delà
personne représentée ; sur les grecques, celui de l'artiste ; sur les romaines, celui
du propriétaire ou de l'artiste. Quelques gemmes portent des noms de villes (Gaz.
arche'ol., 1875, 11G). Chabouillet a supposé que le nom désignait quelquefois l'auteur
de l'objet d'art reproduit sur la pierre gravée (Catal., n° 1815); cela est inadmissible.
Intailles signées Dioscuride : l'Io (coll. Poniatowsky), le Démosthène (coll. Piom-
bino), le Mercure Criophore (Devonshiro), la tête d'Auguste (coll. Piombino), Diomède
et le Palladium (Devonshire), Hercule et Cerbère (Berlin).
Diane au repos, d'Apollon ios (Naples) ; Jupiter luttant contre les Géants, d'Athé-
nion (Naples) ; Philoctète couché, de Boethus, coll. Beverley ; Cigogne ou grue, de
Dexamenos (C. R., 1802, pi. 0). Une Méduse, signée Solon, appartenait à Blacas ;
la tète de Pallas, signée Aspasius2 (à Vienne), reproduit librement la tête de la Minerve
1. Longpcrier disait plaisamment que, «sur dix pierres gravées, il y en a neuf de fausses
et que la dixième est moderne ».
2. Autre semblable signée d'Eutychès, fils de Dioscuride (coll. Avella, à Naples). Un autre
fils de Dioscuride, Hérophyle, a signé une pâle de verre du cabinet de Vienne (tète d'empereur
laurée). On a pensé aussi que le graveur Uyllos, dont le nom se lit sur plusieurs gemmes,
était lils de Dioscuride. Cf. Westropp, Haiiribook, p. 350 et suiv.
CAMEES CELEBRES (96). 145
de Phidias. Taureau couché, signé Apollonidou. A Paris, la Julie, fille de Titus, est
signée Evodc, l'Achille Citharède est signé Pamphile.
Il n'y a pas de camées étrusques, mais seulement des intailles et des scarabées. La
plupart de ces derniers ont été trouvés sur une colline deChinsi appelée Campo de-
gli orcfici.Ws sont plus grands et plus convexes que les scarabées égyptiens. Les re-
présentations les plus fréquentes sur les iutailles sont la Victoire, Némésis (casquée),
Vénus et les Amours, Minerve, la Fortune, Spes, Psyché, etc.
On appelle grylles (Chabouillet, 2145) des gemmes présentant un assemblage de
tètes ou de membres d'hommes et d'animaux adaptés les uns aux autres. Un exemple
curieux est gravé dans Ficoroni, Maschere sceniche, 1750, pi. 30.
A l'époque de la décadence, on trouve un grand nombre de gemmes avec des repré-
sentations mystiques, soit mithriaques (le sacrifice du taureau), soit gnostiques
(pierres basilidiennes, portant le nom d'Abraxas, dieu du Soleil, ainsi nommé parce
que la somme des lettres de son nom en chiffres est 565); on trouve aussi Setb,
avec une tête d'âne, Khnouphi, Sabaoth, etc. Les légendes de ces pierres sont généra-
lement inintelligibles (cf. la bibliogr. dans Saglio, art. Abraxas et Basilidiennes) ; spéci-
mens dans Chabouillet, Catal., p. 282 et suiv.: cf. Montfaucon, Antiq. cxpl-, liv. III, et
Caylus, t. VI; Stark, Zirci Mithraeti der Xlterthv.mssavn.ml. in Karlsruhe, 1865.
Il est établi que beaucoup de légendes sur des pierres gnostiques sont des formules
médicales, des conjurations, etc. (Le Blant, Rev. arche'oL, 1885, 506).
I'. 96, n. 1. — Camées célèbres. Ajoutez : V. Germanicus et Agrippine en Tripto-
lèine et Déméter, traînés par des serpents, à Paris. — VI. Camée de Vienne, analogue
au camée Gonzague, avec les portraits de Ptolérnée II et d'Arsinoé (Lûbke, Gcsch. der
l'iaslik, fig. 258). — VII. Camée de Bignor-Park, publié par Wieseler, Gôtt. gel.
Nachr., 1882, 700. — VIII. Tazza Farneze à Naples, sardonyx ayant près d'un pied
de diamètre (Apothéose du premier Ptolérnée?). — IX. Camée Zulian d'Éphèse, avec
la tète de Jupiter Egiocbos, à Venise, Visconti, Op. var., I, 191 (un autre semblable,
à Paris, chez Rollin, Gaz. arche'oL, 1877, pi. XIII.) — X. Cameo Garpagna, au Va-
tican, le plus grand sardonyx connu, triomphe de Baccbus et de Cérès. — XI. Camée
d'Athénion, Jupiter lançant la foudre contre les Géants, à Naples. — XII. Pélops
abreuvant ses chevaux (Collignon, fig. 152). — XIII. Vase en sardonyx de style
grec, du trésor de Saint-Maurice-en-Valois, représentant Achille à Scyros (Aubert,
Trésor de Saint-Maurice, 156 ; Gaz. archéol., 1875, 102). — XIV. Vase de sardonyx
oriental à trois couches, fragment admirable d'un Jupiter assis (catal. Pourtalès,
1255) l. — XV. Apothéose d'Hadrien sur un camée de la bibliothèque de Nancy (Bull,
înomim., t. XL1X, p. 458). — Cf. Brunn, Die Onyxge fasse in Braunschweig u.
Neapel, in Acad. de Bav., 1875, 327. Sur la Goupe des Ptolémees (du temps de
Néron, selon King ), Chabouillet, Catal., 270.
Au moyen âge, la glyptique fut abandonnée en Occident (Labarte, Gaz. />'.-.(.,
1871, 4, 582) -, mais continua à être cultivée àByzance. La Bibliolh. Nationale possède
un grand camée byzantin du temps de Constantin Porphyrogénètc (Catal., 267). Eu
Occident, on se servit des pierres anciennes : le sceau de Pépin portait un Baccbus,
celui de Charlemagne un Scrapis. Au xve siècle, l'art repassa de Byzance à la cour
des Médicis, où Giovanni et Domenico excellèrent au point d'être appelés le pre-
mier : Giovanni di Cornaline; le second : Domenico di Gamei'1.
P. 96, 2. — Terres cuites. Les questions relatives à leur fabrication et à l'exé-
1. Le sardonyx de Brunswick est un vase-alabastron, avec la représentation de Cérès ;'i
la recherche de Proserpine; il fut volé à la famille Gonzaga au sac de Manloue (1630), et
vendu parmi soldat au duc de Brunswick.
2. Une oies dernières picce-. du v" siècle e<t un camée de Paris (Chabouillet, Cal., 291).
5. L'origine du mot camée est inconnue (arah. chemeia, charme (?); cama, doublet ha^-
latin de gemma (?). On trouve, au xnr siècle, camahulum [crtmaeus dllus?),
MAX. DE PHILOLOGIE. — APPEND. 10
14G TERRES CUITES (96).
gèse ont été traitées p. 167 et 73. Une bibliographie complète du sujet jusqu'en 18X0
est donnée par Martha, Catal. du mus. de la Soc. Archéol. d'Athènes, 1881. Il faut si-
gnaler surtout (outre les recueils comme Y Arch. Zeitung, les publications de l'Insti-
tut de Rome, la lier, et la Gaz. archéol., le G. R. de Stephani) : d'Agineourt, Recueil
de fragm. en terre cuite, 1814; Campana, Antiche opère in plastica, 1845; Combe,
Descr. of anc. t. c. in the Hril. Mus., 1818; Griech. Terracotten ans Tanagra and
Ephesos, 1878; Beuzey, Calai, des fig. du Louvre, 1882 (planches dans le recueil du
même, Figurines antiques, 1878 et suiv.) ; Kékulé, Griech. Thon fig. ans Tana-
gra, 1878 ; Froehner, Les terres cuites d'Asie Mineure, 1880; Kondakoff, Les terres
cuites grecques (en russe), 1879 ; Panofka, T. G. des K. Mas. zu Berlin, 1842 ;
Rayet, Gaz. B.-A., 1875, 1878, et Catalogue de la coll. 0. R (ayet), 1879; Tudot,
Coll. de fig. en argile, 1860; Potlier et Reinach, Bull. Corr. Hellén., 1882 et suiv.
touilles de Myrina) ; Cartault et autres, Collection Lécuycr (photogr. et texte), 1882;
Rayet, Monum. de l'art antique, 1880 et suiv. Sur les terres cuites de Grande-Grèce.
Gaz. B.-A., 1866, 20, 183 ; Acadennj, 8 janv. 1880; Minervini, Terrccotte del
Mus. Campano, 1881 ; Heydemann, Terracotten ans dan Mai. nazion. zuNeapel,
1882; Lenormant, Gaz. B.-A., 1882, 25, 201 (figurines de Tarente; cf. Wolters,
Arch. Zcil., 1882, ¥ livr.) ; Salinas> Notiz. d. Scavi. août 1885 (600 t. c. de Séli-
nunte] ; Kékulé et Bolide, Die Terracotten v. Pompei, 1880 ; Terracotten von Si-
cilien ; Biardot, Les terres cuites grecques, 1862 (publie, avec un texte fantaisiste
150 t. c. italiennes). — Jouets d'enfants, poupées [ncuropasla) : Stephani, C. R.,
1863, 249; 1868, 57 ; 1872, pi. 5, 5 ; 1877, pi. 6, 12; Brit. mus. second Vase room.
table case K ; Birch, Anc. Poltery, 130 ; Tudot, pi. 19, 73 : Gaz. B.-A., 1860, 7, 183.
Sur les procédés de fabrication, voy., outre la préface de Martha, Blumner, Tertnin.
a. Technol., 1878. De bons spécimens soin gravés dans le Manuel de Collignon, lig.
75-85, et le Bull, de Corr. Hellén., t. III et suiv. Aux provenances citées p. 90,
note 4, on peut ajouter: Thèbes, Milo, Amorgos, Aslypalée. Egine, Anaphé, Théra,
Thasos, Nisyros, Kalymnos ; Carthage, Hadrumète, la Sardaigne1; Gela, Bolsena, Pré-
neste, Canosa, Capoue-, Ardée, Ruvo, Gnatia, Yelletri, Tusculum, la campagne
romaine ; Kertch, Phanagorie, Panticapée; Erythrée, Mylasa, Coloé5, Pilane, Aegae,
Halicarnasse4, UissaiTik, etc. Sur les terres cuites de Smyrne, Reinach, Mél. Graux.
1884, p. 143 ; sur celles de Chypre, 0. Richter, Miltheil., 3e livr. 1881. Terrescuites
d'Asie Mineure en général, Lenormant. Conlcmp. reviewtnov. 1878; Gaz. archéol.,
1879, 161 ; Rayet, Gaz. B.-A., 18, 362 ; Les beaux-arts à l'Expos. de 1878, II, 92.
Terres cuites primitives en galettes, Gaz. archéol., 1876, 68; Gerhard, Daedalische
dolen, Ak. Abh., pi. 61 ; Hcuzey, Assoc. Et. gr., 1875, 15 ; Gaz. archéol., 1879,
51. Bustes estampés ayant servi d'appliques à l'intérieur des tombeaux, Heuzey,
Monuments, 1873, 17; Gerhard, Antik. Bildw., pi. 94, 4 et 5; Monumenti, Y, 9;
de Witte, Cabinet Janzé, 52, 44; Gaz. arch., 1879,212.
Lampes5. Les lampes à reliefs ou sans ornements sont extrêmement nombreuses,
surtout à l'époque romaine et byzantine. Quelques-unes affectent la forme d'animaux,
1. Tharros, terres cuites archaïques au Mus. Brit. (Bull. Arch. Sard., IV, 129 ; Helbig,
Annali, XLV1II, 219). Sur les terres cuites phéniciennes, voy. I'errot-Chipiez, t. 111; Cagnat,
Explorations en Tunisie, 2" fasc. 1884.
2. Lenormant, Gaz. B.-A., 1880,21,221.
3. Schlumberger, Gaz. archéol., 1880, 191.
4. Terres cuites cariciuies (?j très archaïques, trouvées dans une chambre sépulcrale
antérieure an Mausolée (Newton, Discoveries, II, 1, pi. 3, 4, 5).
o. l'.artoli e liellori, Antiche liirerne, 16<J1 ; l'asseii, Lucemae fictiles, 1739-51 ; Licetus,
de bucemis, 1632 ; Kenncr, Die an/il, en Thonlampen in Wien, ISj.s, Wieseler, Kestner-
sche Sammlung, 1870; liottiger, Amalthea, III, 168; Delattre, Lampes chrétiennes de
Carthage, 1880; Yillefosse, Lampes chrétiennes inédites, 1876. Cf. Catal. Pourlalès, 880
et suiv. ; catal. Barre, 203 (lampe donnée en étrennes).
ARMÉS ET ARMURES (96 . 147
comme les rhyton3. Sur le revers d'uu grand nombre on lit le nom du fabricant
(cf. p. -iti, 2). On a trouvé des moules en terre cuite servant à imprimer les reliefs.
P. 90, 3. — Petits objets de métal. Sur les petits bronzes et autres objets d'art
industriel, voy. Friedericbs, Bausteine, t. II, et les vignettes du Dict. de Saglio. —
Agrafa et Fibules : Smith, Dict, of antiq., art. Fibula; Mus. Greç/or., I, 116 et
suiv.; Arch. Zeit., 1845, pi. 15; Gaz. arch-, 1870, pi. 12 (en or); Cochet, Sépul-
tures, 121 (eu or) : Tischler. Ueber die Form der Gewandnadeln, dans la Zeit-
schrift /'. Anthropologie und Urgesch. Bayeras, IV0 vol., 1er et 2e cahiers, 1881
(où l'on trouvera la bibliogr. de la question). — Strigiles (très fréquents dans les
tombeaux) : Collignon, fig. 138 (manche gravé; le plus beau, trouvé à Myrina, est
encore inédit). — Clefs de coffrets : Cochet, Sépultures, 252. — Armes: Sur les
épées de Mycènes incrustées d'or, cf. p. 83, 1. Armi antichidel. nuis. diNapoli,
1809; Bastian et Voss, Die Bronzeschwerter zu Berlin, 1878; llille. Waffensamm-
lung des l'rinz. K. von Preussen, 1879 : Sacken, Ambrasersammlung, 1859-02 et
Jalirh. der Kunstsamml. (Vienne), 1885, 55 (épée de Rlagenfurt); Lacombe, Armes
et armures, 1870; Mongez, Antiquités de l'Encyclopédie, pi. 52-55 (cuirasses);
Lindenschmit. Zeit. des Vereins zur Erforsch. der Rkein. Gesch. u. Alterth.,
188", III, cali- 2 et 5 (armes romaines ; Grreenwell, Votive arms and armours,
Journ. Hell. Stud., II, 1, 05; Gaz. B.-A., 1878, 18, 510; Catal. Pourtalès, 582 et
suiv.1; Gaz. B.-A., 1804, 17, 485 (armure d'un hoplomaque) ; parazonium et épée
trouvés en Angleterre, Phil. Woch., 1883, 568; plaque de devant de cuirasse, catal.
Greppo, 17G; Bronzes de Siris, deux groupes en très haut relief, anciennement
lixés à une cuirasse pour marquer les peronae: dans chaque groupe, lutte d'un
guerrier et d'une amazone (Mus. Brit. , Brôndsted, The Bronzes of Siris, 1836).
La seule cuirasse presque entièrement conservée et. ornée de dessins archaïques a
été trouvée à Olympie (auj. à Zanthe) et publiée, Bull. Corr. Helle'n., 1883, pi. 1,
2, 3. Les casques grecs sont très nombreux, les casques romains antérieurs à l'Empire
sont rares : Hcllen.Slud., 11, 1, 69; Heuzey, Gaz. archéol., 1880, 151 (étude sur la
forme des casques); Monum. inéd. de la section française, pi. 5 (casque du duc de
Luynes, avec reliefs) ; Sacken, Ja h rb.der Kunstsamml., 1883 (Vienne), p. 48, cas-
que romain à reliefs; catal. Pourtalès, 582, 583, 584, 589; Gaz. B.-A-, XVII, 485;
catal. Chabouillet, 5146-48; catal. Greppo, 177; catal. Fould,. 2974; catal. Sabat-
tini, 82; casques coniques carthaginois trouvés à Cannes, Gaz. archéol., 1877, 88;
Mus. archéol., 1878, 344 (casque de gladiateur, àRodez): Gaz. B.-A., 1861, 11, 78
(casque étrusque votif en argent); Exp. de Morée, I, pi. 74; casque en or d'Am-
freville, au Louvre, Gaz. archéol., 1883, pi. 55. Voy. en général Suttner, Der Helm
von seinem Ursprunge, 1878; Paul Goût, Le casque depuis l'antiquité, Gaz. B.-A.,
1880, 21, 537 ; Mongez, Antiq. de l'Encycl., pi. 57-50. — Boucliers (la plupart
sont votifs, d'autres sont plutôt des patères) : cat. Pourtalès, 591 ; bouclier dit de
Scipion, trouvé dans le Rhône à Avignon; ou croyait y voir autrefois la continence
deScipion. Spon, Rech. d'Antiq.,p. ï-;Gaz. B.-A.,\\ll, 483; bouclier votif de Théo-
dose (Delgado, Sobre el grau disco, etc., 1849); Acadcmy, 10 juin 1882 (bouclier
en marbre avec reliefs et l'inscr. à.7-\: 'AylDnoi ©soowpi'oou y.xb' °Oy.ripo-j; c'est
une espèce de table iliaque); Dict. de l'Acad. des B.-A., pi. 22; Mongez, Antiq. de
l'Encycl., pi. 04; Albert, art. Clypeum dans Saglio ,et Bev. arch., août 1881 (boucliers
suspendus comme ornements et phylactères du genre des oscilla, Géorg., 2, 589);
bouclier dit d'Annibal trouvé en 1714 dans le Dauphiné (plateau de table du Bas-
1. Cuirasse complète avec la ceinture, trouvée à Ruvo (Cat. Pourtalès, 583) ; ceintures de
cuirasses avec ornemenls repoussés ibid. 586, 587).
2. C'est un disque représentant un sujet de l'Iliade. (Journ. des Sac, 1681, 103; Gaz.
archéol., 1879, 53.)
148 PETITS OBJETS DE MÉTAL (96).
Empire), Gaz. arch., 1879, 55 ; bouclier avec la bataille d'Arbèles, bas-relief de mar-
bre à Naples, Gaz. B.-A.. 1868, S, 278 ; Gaz. arch., 1880, 56. Boucliers de Prêneste
et de Corneto, couverts de feuilles de bronze, Monum. 8. pi. 26; 10, pi. 10. —
Jambières : Mongez, Antiq. de l'Encycl., pi. 56 et suiv.; catal. Pourtalès, 588,
590; Gaz. B.-A., XVII, 483. — Brassards : calai. Pourtalès, 592, avec bas-reliefs
eu repoussé.
Pointes de fl relia et de lances, quelquefois avec inscriptions: Stephani, C. R.,
1876, pi. 2, 21; Rayet, Bull. Soc. Ant., 5e livr. 1880. — Pkalères de chevaux :
Sacken, Ja/nb. der Kunstsamml. (Vienne), 1885. 56 (donne la liste, p. 59) ; Saglio,
p. 255 fi; Mowat, Bull. Soc. Antiq., 2 livr. 1880; Stephani, C. R. 1865, 166;
Gaz. archéol., 1885, 540. — Mors : Gozzadini, Mors de cheval italiques, 1875;
Mus. Borbon., VIII, 52 ; Jahrb. der Kunstsamml. (Vienne), 1885. 47 ; catal. Pour-
talès, 600; Caylus, 2. 401; Cochet, Sépultures, p. 252. Murs provenant de Paestum
au musée d'artillerie à Paris (n° 54). — Eperons : cal. Pourtalès, 604; Cochet,
Sépultures. 177 ; Sacken, Jahrb. der Kunstsamml. (Vienne), 1885, 42; Arch.
Zeit., 1845, 145; Saglio, art. Calcar. — Étriers : calai. Pourtalès, 605 (l'un d'eux
a la forme d'un sabot); Arch. Zeit., 1845, 52.
Aiguilles. Art. Acus daus Saglio (en or, en bronze, eu os). — Instruments de
chirurgie: Chirurgia dans Saglio; Bastelaer, Instrum. épilatoires chez les Romains,
1878 (cf. le compte rendu de Seligmann dans le Jahresber. de 1880) ; Bull. Corr.
Hellén., I, pi. 9. On a souvent appelé instruments de chiiurgie des objets de toilette
(catal. Greppo, 165). Collection chirurgicale trouvée à Pompéi en 1819, Rev. médi-
cale, 1821, 5, 427 ; Frorirp, Jtotizen ans dem Gebietc der Heilkunde, 1822, 2,
n° 21; Smith, Dict. of Antiq., 274. — Cure-dents, cure-oreilles, etc. Caylus. V,
404; Cochet, Sépultures, p. 116; Saglio, Auriscalpium et (ig. 665; Sacken, Grabst.
v. Ualstatt, pi. 16. — Cuillers (souvent avec iuscr.) : Gaz. arch., 1877, 120 (ar-
gent) ; Bullett., 12 mars 1880 ; catal. Pourtalès, 811 ; Monti'aucou, Ant. expliq., 1, 129,
pi. 72 (argent); Sacken, Jahrb. der Kunstsamml. (Vienne), 1885, 40; catal.
Greppo, 242; Bull. Corr. Hellén., 1882, 555; Saglio, Cochlear.
Candélabres en bronze, ornés de reliefs, étrusques et romains, trouvés en grand
nombre à Pompéi. Spécimens daus Lûbke, Gesch. der Plastik, 297, 565; Uicali,
pi. 40; Saglio, fig. 1097, 1098; Gaz. B.-A., 1860, 6, 114; cat. Pourtalès, 751
(Panofka, 5, 54); ibid. 752, 755-756; Arch. Zeit.. 1845, 157; 1844, 205; Annali,
14. 55 ; Tour du Monde, 1864, 1.414 et415 (spécimens de Pompéi) ; l'Art, 17 juin 1885
(lampadaire de Cortone).
Disques. Disque votif de bronze, avec beau graffite d'un homme nu maniant
des cestes, à Bcrliu. Gaz. archéol., 1.N75, pi. 55. p. 151. Missorium (plat de iuxe,
quasi mensorium, Isidore, Etym., 20, 4) de Célamir, roi des Vandales, trouvé eu
1875 près de Bclluue, Gaz. arch., 1879, 55, pi. 7 (Longpérier y énumère dix objets
semblables). Beaucoup de prétendus disques sonl des phalères. (Conestabile, Sopra
due dischi, 1874; Saglio, tig. 924; Longpérier, Œuvres, III, 177.)
Mir.oins1. H est probable que plusieurs de nos miroirs étrusques ont été fabri-
qués en Grèce. On n'a pas encore rencontré de miroirs gravés en Asie Mineure, bien
que Pottier et moi ayons trouvé à Myrina plusieurs centaines de miroirs eu bronze
isses2. Les miroirs étrusques ont été réunis par Gerhard, 1850, maison en a trouvé
1. Homère ne. parle pas des miroirs, qui sont d'origine égyptienne (Pierret, Dict.
d'archéol. égypt.,346). Les femmes consacraient des miroirs à leuis divinités protectrices,
et, clans un fragment d'inventaire du temple d'Arlémis Brauronia (Hicks-Newton, I, 5i,
1. 25), il est question d'un miroir à manche d'ivoire offert à la déesse par Aristodamia
(x&tomoov l\eoavTÎvT,ï Xa6i|v éjov). Aucun miroir découvert jusqu'à présent, par une singu-
larité inexplicable, n'a la forme de ceux i|ui sont figurés sur les vases. Cf. Frânkel, Arch.
Zeit., 1879, 99, 201 et pi. lv2; Kayet, Mon. ant., livr. ô.
2. De même dans la Russie méridionale, Stephani, C.R. 18G5, 160. Boite de miroir en
MIROIRS ET COUPES GRAVÉS (96). 149
plusieurs centaines depuis, et Klûgmann en préparait un nouveau recueil (Ve vol.
du recueil île Gerhard, 1884). Avant Inghirami, on les prenait pour des patères de
sacrifices [Inghirami, Specchi mistici [ils n'ont rien de mystique]. 1824). Gerhard a
publié Paralipomena zu seinen Etrusk. Spiegeln, in Acad. de Berlin, 1859. Cf.
Rathgeber, Ucb. 125 myst. Spiegel, 1855. Un seul miroir gravé a été trouvé en
Grande-Grèce, à Crotonc (Minervini, Bull. Nap. 1854, pi. 5. p. 128 et 188; Gerhard,
pi. 215, 1). Les miroirs romains avec signatures ne sont pas très rares (de Witte,
Rev. archéol., 1868, 89; C /.'. Acad.Inscr., 1867. 52: Ritschl. Monumenta, pi. 1.
c. f. g. pi. 11, m, n, p; Mommsen, C. /. /,., I, 55-89.) — Nombreux miroir- de
travail romain avec reliefs (Gerhard, I, 79 ; un seul miroir gravé trouvé dans un
tombeau romain (Gerhard, 409). Sur un lécythe sicilien, catal. Castellani, 42. (Gaz.
archéol., 1878. pi. 25), une jeune fille tient un miroir sur lequel est gravée en
noir une tète de femme vue de profil. Miroirs étrusques à la Bibl. Nat., Chabouillet,
catal. 5124-5140 (miroirs grecs inédits). Voy. Specchi à l'index des publication- de
l'Institut de Rome; Gaz. archéol., 1877, pi. 5; 1878. pi. 17.18; 1880.' pi. 17;
1879, p. 217: Annali, 1880; 'E^^spn, 1885. pi. 15, etc.
Gerhard avait soupçonné l'existence de miroirs grecs gravés ou avec des reliefs :
il eu existait un depuis 1844 à Lyon, provenant de Corinthe (catal. Comarmond. 512).
mais il était resté inaperçu. C'est le célèbre miroir à boite avec le génie des combats
de coqs (de Witte, Rev. arch., 1868, 572 et pi. l). Depuis quelques années, le nombre
des miroirs grecs historiés s'est multiplié et doit atteindre aujourd'hui près de 50 : le
Louvre etlaBibl.Nat. en possèdent plusieurs. Cf. Dumont, Bu//. Corr. Hellén., I. 108;
de Witte, Miroirs chez les anciens. Acad. de Belgique, 1872; Assoc. Et. grecques,
Monum. grecs. 1875 ; Mittheil., III. pi. 9 et 10; Mylonas. 'EiAvjvtxà -/A-zo-K-pv.. 1876 ;
Benndorf. Arch. Zeit., 1808, 77; Foerster. Bulle tt., 1870. 50; Rev. archéol.. mai
1872. 297-; Mylonas, IIa«îva7«,-. 1877 (Vénus équestre (?) en relief); Gaz. B.-A.,
1866, 21. 121 '-': Gaz. archéol.. 1880. pi. 5 ; 1876. pi. 19. p. 69 (célèbre Ganymèdc
en relief, miroir Sabouroff) ; pi. 27, p. 107. Je peux signaler deux miroirs à reliefs
inédits, que j'ai vus à Athènes en 1882, tous les deux provenant de Corinthe :
génie ailé assis sur un rocher (coll. R. . . .) ; Amour sur un dauphin (à la Miuerva).
Les miroirs gravés sont encore plus rares que les miroirs avec reliefs. Outre les
publications citées plus haut, voy. Klûgmann. Arch. Zeit., 1876. 8 (Hercule menaçant
une amazone); Dumont. Gaz. archéol.. 1880. 50 (15e miroir gravé); Gaz. archéol.,
1876, pi. 27, p. 107 (boite à miroir avec relief à l'extérieur, admirable graflite sur
le disque intérieur, trouvée en Crète): Gaz. archéol.. 1878, 9; Bull. Corr, Bell.,
1884. pi. 15, 16, 22. Ces articles renverront aux publications antérieures.
Les pieds et manches des miroirs sont souvent des figures humaines ; un motif que
l'on a trouvé plusieurs lois à Athènes et à Corinthe est celui d'une Vénus archaïque
drapée, tenant une colombe dans la main droite avancée, avec deux Amours volant
à droite et à gauche de sa tête. Le Louvre en possède des spécimens inédits. Cl.
Gaz. archéol., 1876, 40; Mylonas, 'A^-^wv, 1872; Gaz. archéol., 1878, pi. 18;
Rayet, M. A. A., 5e livr. ; Stackelberg, Gracier, pi. 74; Arch. Zeit., 1843, 259 et
de très nombreux exemples étrusques dans Gerhard.
Tour les coupes de bronze historiées de Chypre (Curium, Idalie. Amathonte, etc.),
bronze doré, C. R. IS6G, pi. 5. La plaque avec deux Amours luttant en relief, C. R. 1869,
pi. 1,29, ne provient probablement pas d'un miroir. Un miroir gravé, trouvé en Egypte,
païaîtradans le Bull. Corr. Hellénique de 1885.
t. De Wilte a publié dans la Rev. archéol., 186S, pi. 1, le premier miroir grec gravé
reconnu (>our tel ; il avait été acheté par Dumont à Corinthe en 1867 et représente deux
danseuses (aujourd'hui au Louvre).
2. Miroir di> Corinthe et l.eucas, boite, fond d'argent et d'or, p. p. Dumonl (au Louvre).
3. Coll. Lenormani; miroir à relief cr a provenant de Corinthe, mais peut-être étrusque
150 BRACELETS, COLLIERS (96).
de Palestrine, Caere, etc.. cf. p. 80 et 85; Rev. arch., 1870, 1,26; Longpérier,
Mus. Napol., pi. 10 et 11 ; Liibke, Plastik, p. 08; Duinont. Céramique, II, p. 118.
Appliques en métal très mince travaillé au repoussé servant à orner les drape-
ries : Schliemann, Mycènes, nos 210 et suiv. ; Ilios, a" 903 et pass. (cf. plus bas,
Bractées, p. 151,5); appliques en or représentant Bacchus et Silène, portant des
attaches au revers, Gaz. archéol., 1875, 2; Soc. Anlio., 1874, 41 (cf. sur les orne-
ments ajoutés après coup aux statues, Longpérier, Bull. Soc. Antiq., 1859, 98).
Plaque d'argent trouvée en At tique, jeune fille pesant des Éros dans une balance, Col-
iignon, Manuel, p. 563*. Plaques d'or avec reliefs décorant une statue de marbre ar-
chaïque, figurées sur la Pallas archaïsante de Dresde. Becker, Augusteum, pi. 9, 10.
Bracelets, BnocHF.s, colliers, etc. Bracelet formé d'une série de pièces rondes
imitant les hectés dcMitylène, montées avec de petits grenats, Collignon, l'Archéologie
grecque, flg. 140. Bracelet terminé par deux lions, Atlas C- R. 1866, pi. 2 et 5. On
portait également des bracelets autour des jambes (periscelides, cf. Saglio, fig. 5"i0 ;
Pline,//. iY.,55, 12). Bracelets en écharpe (discurrunt catenae circa latera, Pline,
H. N., 33, 12, 2), Saglio, fig. 1247-8 ; Mus Borbon., II. pi. 55. Bracelet terminé par
deux têtes de serpents, modèle fréquent, Dict. d. l'Acad. d. B.-A.. pi. 21. Ceinture
en or avec fermoir trouvée à Ithaque, Stackelberg, Graeber, pi. 75; Saglio. lîg. 909.
Collier archaïque de plaques d'or estampées (Camiros), Rev. arch., 1861, 400.
Pectoral étrusque en or repoussé, Mus. Gregor., pi. 28,29; Saglio, fig. 963. 984.
Les colliers se composent généralement de plusieurs rangs de chaînettes terminées
par des pendants : celui du milieu, le plus grand, représente une fleur ou une tête de
divinité. Pendeloque en or provenant de la tombe d'une prêtresse de Déméter, à
l'Ermitage, d'un travail admirable. Compte Rendu. 1805.
P. 97. 2. Bijoux. Voy. l'article Gaelalura dans Saglio; Arneth, Gold und Silbcr
Monum ente, 1850, les Antiquités du Bosph. Cimmérien, pi. 8-14 et l'Atlas du Compte
Rendu3 : Al. Casicllani, Degli oii edei gioelli nclla Esj/oz. di Parigi, 1879, et Gaz.
avcli., 1879, 165; catal. Pourtalès. 1294-1358 ; Catal. Castellani, 1884; Schliemann.
Mycènes, 1880, et llios, 1882 ; Ilubner. Ornamenla muliebria,'m Siennes, 1866,
545 ; Soldi, Les arts méconnus, 1880; Hermann, Privatalterthûmer, 199. n. 2. Les
bijoux trouvés dans les tombeaux, formés de plaques très minces ou bradées, ont été
fabriqués spécialement pour la décoration des tombes3; mais on a trouvé aussi dans
les tombeaux (surtout en Elrurie) des bijoux véritables. Le Louvre possède deux
diadèmes étrusques et beaucoup de petits objets en granulé4 d'un travail a Imitable :
les bijoux de la coll. Campana (Catal. Clément, 1862)sontau nombre de 929 pièces
(Lenormant, Gaz. B.-A., 1805. 14, 152). Bijoux de la coll. deLuyncs à la Bibl.Nat.
[Gaz. arch., 1879, 71V Bijoux de la coll. Blacas (surtout de Milo) au Mus. Britannique.
La plus riche collection estcelle de Clercq à Paris (formée en partie par Pérelié à Bey-
routh) s. La bijouterie grecque est d'origine égyptienne suivant les uns (bijoux de
1. Placage en bronze très archaïque de Pérouse, ayant recouvert le bois d'un char, S;i^ ! io.
flg. 950; plaques d'argent rivées sur le cotfret Castellani, de style oriental, au Mus. Brit.,
Monumenti, VIII, pi. 26. Cf. p. 92, 1, et Marina, Archéologie étrusque, lîg. 10.
-1. I n certain nombre des bijoux trouvés au Koul-Oba en 1851 ont élé acquis par Raoul
Rochettn et ont passé au Cabinet des Médailles, Catal. 26-14-52. Cf. R. Rochelle, Joiirn. des
Sac, .lanv. 1852.
3. Ménandre (ap. Stobée, Floril., 25, 2) parle d'un mort richement paré, -k-Aj-ùa^ vexpôç
(Collignon, Manuel, 560;. Cf. p. 75 sur les bijoux substitués en terre cuite dorée.
4. Sur le travaildu granulé, v. Castellani, Dcllu orificeriailaliana, 1872, et Acad. Inscr.,
20 déc. 1860. Le commencement de ce travail se voit déjà dans les bijoux de Mycènes.
Voy. l'étude de Milcbboefer. Anfaenge der Gr. Kunst, 1885, p. 8 et suiv. Exemples de gra-
nulé étrusque au Louvre, Saulio, fig. 960-962.
5. Bijoux île Pietrossa en Valachie, à Bucharest, Gaz. A.-B. 1866, 20, 1 S 1 ; bijoux d'or de
Fourvières, f, Lyon el che? l'union d'Amécourt, ibid., 1866, 20, l<S<i; bijoux du trésor de
BIJOUX DIVERS (96). 151
la reine Aah-o-tep, à Boulaq, Gaz. B.-A.. 1867. 25, 47), lydophrygienne suivant les
aulres (bijoux lydiens, auj. chez Hoffmann, Bull. Corr. Hellén., III, pi. 4 et 5). A
l'époque de la décadence, la joaillerie l'emporte sur la bijouterie. Le travail de la
toreutique appliqué aux métaux précieux recherche naturellement le mérite de la
difliculté vaincue, c'est-à-dire de la multiplication des détails sur un très petit
espace : telle est la tendance des orfèvres étrusques, telle lut aussi, au dire des
anciens, celle de Callicrate de Sparte et de Myrmécide d'Athènes.
Boucles d'oreilles1, souvent en l'orme de cygnes, d'Amours, de Vénus, etc. Boucle
d'oreille archaïque trouvée à Athènes, Journ. of Hellen. Stud., t. II; avec cygnes,
Atlas C. R., 1870-71, pi. 6, 13, 15 a, 14 ; victoire ailée, Atlas C. R., 1860, pi. 3; cf.
encore Atlas C. R., 18G6, p. 2; 1869, pi. 1 ; 1876, pi. 3; spécimens dans le Dict. de
l'Acad. des B.-A., pi. 21 ; Saglio, fig. 965-967 (cette dernière, avec une Néréide
portant une des pièces de l'armure d'Achille, provient du tombeau de la prêtresse de
Déméter à Taman)-. On exagéra tellement, à l'époque romaine, le luxe des boucles
d'oreilles, que Pétrone fait dire à un convive de Trimalcion : a Si j'avais une fille,
je lui couperais les oreilles. »
Diadèmes, sTÉpiiA.NÉs. Schliemanu, Myeènes, (ig. 282 et pass.; Atlas C. R., 1865.
pi. 1 (Kalalhos de la prêtresse de Cérès, combats de Scythes et de grillons; grand
frontal en or)3; Allas C. R.. 1800. 5 ; 1875, 2, 5-13 (diadèmes composés de feuilles).
Diadème d'argent de Bénévcnt. très ancien, Saglio, lig. 925. Bandeau d'or estampé
de style oriental (rangée d'animaux), ibid. fig. 933. Bandeau archaïque de Mégare,
Lenormant, I'rcm. civilis., II, 584. Bandeau d'argent trouvé près de Balna, Mus. de
Constantine. Gaz. arch., 1X79, pi. 21,133. Grande couronne d'or étrusque du Louvre,
perles en pâte de verre et ornements d'or ciselé, Bij. du Mus. Napol. III, n° 1 ; cou-
ronne d'or d'Armento à Munich, branches de chêne, guirlandes de fleurs, figures
ailées (offrande votive, suivant l'inscr., de Creilhonios), Arneth, Monuin., pi. 13.
Bagues (aussi aux doigts de pied, Pline, H. N., 55, 12 ; Gaz. archéol.,i819, 159).
Homère ne parle pas encore des sceaux fixés sur des bagues ; les Étrusques et les
anciens Romains en portèrent. Monlfaucon a décrit une énorme bague en or pour le
pouce, avec le buste en haut-relief de Plot ine. Cf. de Vi'Me, Acad.de Belgique, t. XVIII,
5° bail.; Friedlânder, Arck. Zeit., 1880 ; Saglio, art. Anulus; King, Antique gems,
1860. Exemples nombreux dans Saglio, fig. Sil-357. La fig. 354 représente un
anneau massif en cristal (à Vienne, Arneth, pi. 17, 11), si grand qu'il n'a certaine-
ment pu être porté. Mains votives avec anneaux, lig. 551-353. Sous Claude, la mode
s'établit de faire graver le cachet non dans une pierre, mais dans un anneau massif en
or : l'anneau orné de l'image de l'empereur était donné à ceux de sa cohors, les
Amici Augusli (Pline, 55, 5, 12).
Bractées servant d'ornements sur les habits (xpusdnarra, Esch., Agam., 744);
Stephani. C. R., 1805, pi. 2, 7-9; 3, 1 ; 1866, pi. 2, 27-32; 1869, pi. 1, 21-18;
1872. 151 ; 1876, pi. 5 ; Oberg. MiltheiL, 1879, 90.
Electre*. Suivant Labarte, un émail; suivant Rossignol, un métal imaginaire.
Aux temps héroïques, il signifie l'or pur ; à l'époque de Virgile et de Pline, le ver-
meil. Peut-être a-l-il aussi signifié l'ambre. Voy. Buttmann, Mylhu/ogus, 2, 557.
Vienne, Gaz. B.-A.. 1S75, 11, 208. Poisson ni or avec ciselures de style grec trouvé en 1882
à Gulien, acquis parle mus. do Berlin [Acad. Inser., 2fév. 1883; Phil. Woch., 1884, 542
Furtwângler, der Goldfund von Vettersfelde, 1883.)
1. Saglio, p. 799 et suiv. ; Mus. Gregor. Etrusc, 1842.
2. Atlas C. R.. 1865, 1.
5. C'est la o-tXïyy'5. insigne des iïpwroi»S<rrai dans l'inscription d'Andanie ('• 14); cf. Cas;
(irrlu'ol., 1875, p. 40, pi. 3.
4. Rossignol, les Métaux dans l'antiquité, 1863; Linas, Les Origines de l'orfèvrerie
cloisonnée, 1878; Lasleyrie, L'ambre des anciens ctait-il l'émail? 1876. Cf. sur la diflicile
question de l'émail chez les anciens, Saglio, Dict. des Ant., I, p. 797.
152 TAPISSERIE (97).
Ambre. Bijoux do mus. Napol. III, ambres, n° 985 et suiv.; Goeppert, Sull' Am-
bra tli Sicilia, 1870; Vies Natur, 1879. n° 51 ; Vou Bastelaer, l'Ambre d;ms l'anti-
quité, 1870; Waldmann, Der Bernstein im Alterthum, 1883. Le plus grand morceau
d'ambre travaillé (Jupiter enlevant Despoina?), de stylo grec, dans la collection
Pourtalès, Gaz. B.-A., 17. 505. Oppert a lu eu 1880 une inscr. canéiforme d'après
laquelle un roi d'Assyrie du x° siècle aurait entretenu, pour se procurer l'ambre, des
rapports avec Dantzick et Meinel (l'ambre chez les Assyriens, 1880). La chose a été
contestée par Schrader, et Bayern (Zeit. f. Elhnol., 1882, p. 555) a l'ait remarquer
que l'ambre se trouve aussi en TransCaucasie.
Ivoire. Cf., plus haut, p. 05 et p. 00, n. 1. Ivoires trouvés à Spata, Bull.
Corr. Hrll., II, pi. 18. A Hissarlick, Schliemann, Ilios, 1882, p. 472 et Troja, 1884,
p. I24et suiv. Parmi tes derniers est une pointe de flèche en ivoire, sans doute
votive, car elle a élé découverte dans un temple. Cf. encore sur le travail de l'ivoire,
qui paraît d'origine ou du moins d'importation phénicienne : Heyne, Novi Comment.
Soc. Goettingensis, I, 2 (1769), p. 96; Quatremère, Jupiter Olympien, p. 163;
Clarac, Mus. de sculpt., I, p. 98-100; Schubart, Rhein. Mus., XV, p. 115; Mar-
quardt. Pricataltertli., II, 552; Bliimner. Terminal, und Technol., II, 581.
D'après Pausanias (8, 40, 4), les dents d'hippopotame étaient quelquefois employées
en place de l'ivoire par la sculpture ehryséléphantine.
P. 97, 5. — Tapisserie. Semper, Der Stil, 1878, t. I, Curtius, Arch. Relief mis
Olympia, Acad. de Berlin, 1880 ; Reinach, Compte rendu delà Tapisserie de Miintz.
Bev. pol. et lit., 1885, p. 815 l. — Les tapisseries orientales ont inspiré l'art orne-
mental et en ont porté au loin les motifs. Cette influence, clairement prouvée par ce
que dit Aristole du péplos d'Alcisthènes de Sybaris (De mirob. auscult., 99), a été
mise en lumière par Longpérier, Joum. asiatique. 1855; de Witte, Étude sur les
vases peints; Birch,^nc. Pottery, 1, 260; Lenormant. Gaz. arch.. 1879, 100. Seuil
de porte au palais de Koujouudjik imitant une tapisserie, Gaz. B.-A-, 1808, 25. 430;
plafond du tholos d'Orchomène copié sur une tapisserie, Schliemann, Orchomenos.
1881, pi. 1. Outre le fragment publié par Stephani (Manuel, p. 97, n. 4), on connaît
des tapisseries peintes dans les fresques de Pompéi (Muntz, p. 45) ; un fragment
trouvé à Sitten, en Suisse, qui faisait partie d'une étoffe brochée (femme assise sur
une panthère), Semper, Der Stil, 1, 192, Miintz, p. 55; les Courses de chars au
Louvre, de basse époque, Cahier et Martin. Mélanges, IV, pi. 20-25.
P. 97. — Destin des œuvres d'art-. La destruction des œuvres d'art antiques,
qui se poursuit encore aujourd'hui en Turquie et même dans l'Afrique française5, a
eu pour causes le fanatisme4, les guerres, la nécessité de se procurer de la chaux
en mettant les marbres au four, surtout l'indifférence, l'ignorance et la cupidité.
1. Sur la tapisserie chez les Romains, Buchholtz, De aulaeorum velorumque usu, 1S76.
2. P. Allard. L'art païen sous les empereurs chrétiens, 1880; Heyne, Artes ex Cpoli
nunquam promis exulantes, et d'autres dissertations du même dans les Comment.
Soc. Goetlinq.,\\ et XII.
3. Villefosse, Bull. Crit., 1882, 445; Préf. du C. I. L., VIII; Friedlaender, D. Rundschau,
anv. 1883; Schroidt, Rapport à l'Académie de Berlin, 1885; Masqueray, Préface du Bull, de
Corresp. africaine, 1882; Hull. des Antiq. afrie., 1,186; Bec. des Soc. savantes, 1878,
13; 1880, 48; Acad. inscr., 20 juin 1884.
4. Renversement des statues par les premiers chrétiens, de Witte, Annali, 1867, p. 211.
Rossi (Bull. arch. crist., VIII, 1863, 4j a publié une peinture représentant un homme renver-
sant une statue de Jupiter avec une corde, tandis qu'un autre lance une pierre à la tête du
dieu. Ailleurs, l'Église se contenta d'accommoder les œuvres antiques à son usage (mais le
saint Pierre du Vatican n'est pas, comme on l'a dit autrefois, un Jupiter transformé en
saint). Dans l'église S. Croce in Gerusalemme, à Borne, une statue de sainte Hélène est une
copie de la Junon Barber i ne du Vatican, avec une croix au lieu d'un sceptre dans la main
droite, un clou de la croix au lieu du vase dans la main gauche.
DESTIN DES ŒUVRES D'ART 97). 153
A Byzance, on avait conservé un grand nombre Vie statues que les Latins détruisirent
en [204 [Nicetas, De signis, publié et traduit en allemand parWilçken, Ve vol. de sa
Geschichte der Kreuzzûge, 1831). De noire temps encore, les entrepreneurs de tra-
vaux publics ont l'ait beaucoup de ravages dans l'Orient grec, ainsi qu'en Algérie et en
Tunisie l. Des lois prohibitives édictées par la Grèce (1855) et la Turquie (1869, 1874
et 1884), afin d'empêcher l'exportation des antiquités, ont eu pour conséquence que
les trouvailles des paysans ont été brisées à dessein pour être vendues clandestine-
ment et en détail : la provenance des petits objets, tels que terres cuises, vases et
bronzes, a été systématiquement altérée par les marebands levantins. Cf. mon tra-
vail dans la R. D. M., Ie* mars 1885 (Le vandalisme moderne en Orient)2.
1 . Sur les progrès de ces ravages à Home, voy. la Beschreibung et l'art. Borna dans Smith,
p. 743 et suiv. Sur les iconoclastes, Paparrigopoulos, Hi-t. de la civil, hellénique, et
Selilosser. Gesch. d. Bildstûrmenden Kaiser, 1808. Barthélémy (Uém. de VAcad. inscr.,
88, 585) parle d'un traité conclu au xiv siècle entre les chefs des factions de Rome stipulant
que L s partis pourraient également prendre des pierres du Colisée. Sixte-Quint détruisit le
Seplizonium pour construire Saint-Pierre; les neveux de Paul 111 empruntèrent au Colisée
les matériaux du palais Farncse. Le temple de In Concorde fut transformé en chaux du
temps de Pogge Ide Var. Fort., 12). Paul V détruisit les restes du temple de Pallas
dans le forum de Nerva. — Sur la destruction des monuments d'Athènes, voy. l'ouvrage cité
de Llborde. Une histoire générale du vandalisme est encore à faire.
-.' Voy. aussi mes Chroniques d'Orient, dans la lier, archéologique de lsiSÔ et 1884.
154 NUMISMATIQUE (98).
LIVRE V
NUMISMATIQUE ET MÉTROLOGIE.
P. 08. 1. — Les monnaies antiques sont précieuses pour In connaissance de l'an—
tiquité : 1° parce qu'elles sont des originaux et non des copies; 2° à cause des
images de monuments, de dieux el de héros qu'elles présentent, images qui permet-
tent tantôt de reconstituer des œuvres perdues, tantôt de localiser les différents cultes;
5° comme documents géographiques (orthographe des noms des villes, mention de
localités, de rivières, de montagnes, etc., dont les textes ne parlent pas); 4° comme
documents métrologiques ; 5° comme documents paléographiques, chronologiques,
iconographiques, historiques, économiques. Cf. Poole, .4 Guide to tlie sélect Greek
and Roman coins in tlie British Muséum, 1880, p. 5 *.
Rapports entre les monnaies et les écoles de sculpture : Lenormant.Gai. des B.-A-,
1865, 15, 557; Raoul Rochette, Acad. imcr., 1842; Friedlacnder, dans la Zeitschr.
f. Numism., 1877 et suiv. (études de plusieurs types)2; Riggauer, Eros auf den
Mûnxen, Zeilsc/i., 1880; Percy Gardner, The types of Greek coins, 1885. Ce der-
nier a établi que les monnaies de l'époque impériale présentent seules des copies
fidèles de statues célèbres. — Monuments sur les monnaies : Donaldson, Architec-
ture numismaiica, 1859; Lcnormant, La numismatique et l'architecture, lier,
générale de V architecture, 1877; Kliigmann, Numism. Zeitschrift (Autriche), 1879
(monuments sur les deniers de la République).
P. 98, n. 1. — Pour les catalogues de collections numismatiques, cf. p. 17. La
bibliographie numismatique est donnée dans les ouvrages suivants : Lipsius, Biblio-
theca numaria, 1801 ; Mionnet, Descr. des médailles antiques, vol. des tables, 1857 ;
Koner, Répertoriant liber die 1800-1850 im Gebiele (1er Gesch. und ihrer Hiilfs-
wiseensçh. erchienenen Aufsâtze, 1850; Bibliotheca nummaria (1800-1806),
1867. Cf. les ouvrages généraux de bibliographie (Calvary, Miildener), le Jahresbe-
richt de Bursian et Rollin, Catal. de livres de numism., 1874; Baer, Calai, der
Mùnzbiblioth. von J. Jarosch, 1882.
Scaliger, De re numaria, 1616 ; Savot, Disc, sur les méd. antiques, 1627 ; Rasche,
Lexicon universae rci num. veterum, 1785-1805 (14 vol.) ; Steinbiichel, Addenda
ad Eckhelii doctrinam, 1826; Letronne, Consid. génér. sur l'évaluation des monn.
gr. et romaines, 1817; Sestini, Classes générales, 1&26 ; Medaglie delmus. Heder-
wariano, 18505 ; Hennin, Man. de numism. anc, 1850 (médiocre) ; Barthélémy, ibid.,
1. « La numismatique procède de l'archéologie quant aux types des monnaies antiques, de
la philologie quant aux légendes, de la paléographie quant à la forme des caractères qui
entrent dans ces légendes, et de l'économie politique quand il s'agit d'apprécier la valeur
des monnaies. » (De Witte, Acad. de Belgique, 15 mai 1870.)
2. Comme spécimen de numismatique appliquées l'iconographie, voy. Naue, les portraits
d'Alexandre le Grand, Zeitschr. f. Numism., 1S80 et Bûchncr, ibid., 1882, 2" livr. (IX).
3. Sestini a publié d'autres cataloguas partiels, mus. Kobelsdorff, 1804, de France, 1805,
de Berlin, 1805, de Gotha, 1806, etc. Du même: Descris, di moite medaglie antiche <jre-
che, 1828; Lettere e Dissert, numismatiche, 17x'j; Musei Sanclemenliani numism. se-
lecla, 1808.
BIBLIOGRAPHIE DE LA NUMISMATIQUE (98). 155
1800, avec atlas (commode pour voyager) ; Millingen, Ancient coins of Greck ciliés
and kings, 1 S ~ 1 ; Pellerin, Recueil de médailles, 1762-78 (collection vendue à
Louis XV); Cadalvène, Rec. de méd. gr. inéd., 1828 ; Leake. Numism. Heltenica,
is.'iO ; Genarelli, La moneta delV llalia anlica, 1843; Carelli, Numi Ilaliae ve-
teris, 1850; Sambon, Rech. sur les monn. de la presqu'île Italique, 1870; Riccio. Le
monde délie antic/ie familie, 1845; Akerman, il nantis»! . Manuah 1840; Ane.
Coins, 1840 (6 vol.) ; Mionnet, De la rareté et du prix des méd. romaines, 1847 ;
Atlas de géogr. numism.. 1850; Werlhof, Handb.der Griec/i. Numism., 1850; Hum-
phrey, Ancient coins, 1851 ; Graesse, Handb. der ait. Numism., 1854 raie ; l'r.
de Domenicis, Repertorio numismatico, 1820 (classification des monnaies par su-
jets représentés, très commode); Cli. Lenormant, Gliabouillel. etc., Trésor de numism-
et de glyptique (rois grecs, empereurs romains, 2 vol.. 200 l'r.), 1854-50: Roltin
et Feuardent, Catal. d'une col. de méd. gr. de plus de 10000 pièces, avec les prix,
1800 (épuisé et introuvable) ; les mêmes, Calai, de 10000 méd. rom., avec les prix,
1874; Boutkowski, Dictionnaire de numismatique (médailles romaines impériales et
grecques coloniales), 1870 et suiv., avec les prix de vente (immense travail) ; Coben,
Descr. des monnaies frappées sous l'empire romain, 2e éd. en publ. ; Babelon, Mon-
naies de la Rép. romaine, 1884; Barthélémy, Les progrès de la numism. depuis
1807, Congrès bibliogr. internat., 1-4 juill. 1878; Samwer u. Bahrfeld, Gesch. des
âlteren rom. Mùnzwesens, 1885; d'Ailly, Rech. sur la mon. rom. jusqu'à la mort
d'Auguste, 1867 et suiv. ; Newton. Greek numismatics, dans ses Essays, 1879,
p. 409; Curtius, Ueb. den religiôsen Charakter der griechischen Mûnzen, in
Acad. de Berlin, 1809, 405.
Liebe, Gotha nummaria, 1750; Haym, Thésaurus Britannicus, 1702 ; Eckhel,
Cala/. Mus. Caesarei Yindobonensis, 1779; C. Combe, Num. vel. Mus. Hunteri
descr., 1782 ; T. Combe. Vel. j>op. et retj. numnii, qui in Mus. Brit. asservantur,
1814; Rome de l'isle, Catal. des méd. du cabinet de d'Ennery. 1788; Mionnet,
l'oiils des médailles gr. d'or et d'argent du cabinet de France, 1859; Friedlaender,
Das Mùnzcabinet des Kdu. Mus. sw Berlin, 1871 ; Friedlaender et Sallet, Dus Kôn.
Mùnzcabinel, 1875 (nouvelle édit.) ; Kenner, Mùnzsamml. des Sliftes S. Florian,
1871 ; B. Head, Synopsis ofthe Contents ofthe Brit. Mus., départaient of coins and
medals, 1881 (excellent)1. Depuis 1875, le Mus. Brit. publie ses admirables cata-
logues, qui contiennent quelques séries presque complètes: ont paru l'Italie, la Si-
cile, la Tbrace, la Macédoine, la Syrie (Séleucides), la Thessalie, l'Illyrie, l'Épire,
Corcyre, l'Acarnanie, l'Étolie et l'Egypte (1885).
Longpérier, Œuvres complètes, t. II et III; Waddinglon, Mél. de numism., 1801
et 1807 ; Marchant, Lettres sur la numismatique, 1841 ; Lagoy,Mél. de numism, 1845;
Borghesi, t. I et II des œuvres complètes; Imhool'-Blumer, Monnaies grecques (catal.
de sa collection, 16,000 pièces). 1885.
[Ouvrages anciens.] Bayer, Histor. Osrhoëna et Edcssena ex minuit, illustr.,
1754; Beger, Région et imper at. Roman, numism., 1700; Dumersan, Numism. du
voyage du jeune Anacharsis, 1825: Gessner, Numism. regum Maceiloniae, 1758;
lioltzius, Opéra omnia, 1708 (familles romaines, Sicile, grande Grèce, César, Empe-
reurs) ; Gronovius, Desestcrtiis. 1691 ; Hardouin,Ue nummis antiguis, 1709; Kleiner-
Allas des médailles et des médaillons romains,'! 754; Luckius, Sylloge numismatum
elegantiorum, 1020; Magnan, Bruttia numismata et Lucanica numism., 1774
et 1775; Mauroceno, Thésaurus numismat., 1085; Morelli. Thesaur. imper. Rom _
numism., 1752: Paruta et Augustini, Sicilia numismatica, 1725; Ramus, Catal.
1. La grande édition contient 70 planches. On en vend une petite, au prix de 6 pence,
à In porte du mu~ée. Il exi>tc un ancien catal. de la collection Payne Knight, par lui-même,
lsCiii ; un calai, des médaillons romains du Mus. Brit., par Grucbcr, 17 7 i ; cf. Haym, Thc-
■«iiiri Brihinn. mus. Graeciel La Uni, ITGj.
1S6 ANCIENNES COLLECTIONS (98).
num.vet.mu8. Daniae, 1816; Spanheim, De praestant. et usu numism antiq.,
1706 ; Les Césars de Julien avec planche?, 1738 ; Torremuzza, Siciliae nummi, 1781;
Vaillant, Achaemen. Arsacid. imperium, 1725; Numism. Imperalorum, 17001
Zoëga, Numi Aegyptii imperatorum, 1787.
Prokesch d'Osten, Die Mûnzeu Athcns (recherches métrologiques) ; Acad. de Ber-
lin, 1848; înedita meiner Sammlung, 1870 (beaucoup dans VArchaeol. ZeitungY,
Gardner, Coins of Samos, 1882 ; id., Coins of Elis, 1878; Head, Eistory of tlie
Coinage in Boeolia, 1882 ; Coins ofEphesos, l880;Coins of Syracuse. 1K74: Jatta.
LeMonete greclie d'argento délia Magna Grecia; de Lnynes. Numism. et inscr.
chypriotes, 1852; Imhoof Blumer ; Monnaies d'Acarnanie, Numism. Zeitschr. (Au-
triche;, 1878 : Leic. Warren, Greek fédéral coinage, 1863; Gousinéry, Monn. d'arg.
«le la ligue achéenne, 1825; Numism. des Satrapies et de la Phénicie, 1846 : Mad-
den, Coins of the Jutes, 2° éd., 1881; R. Weil, Monnaies de ia ligue achéenne
[Zeitschr., IX. liv. 3-4); Bompois, Monn. frappées par la communauté des Macédo-
niens, 1876; Six, Classement des séries chypriotes, lier. Numism., 1883; Prokesch
d'Osten. Les monnaies des rois Parlb.es, 18752; Longpérier. Numismatique des
Arsacides, 1852-82 (posthume); Gardner, The Parthian Coinage. 1877 (coll. .les
Numism. orientalia) ; L. Mùller, Numism. de l'anc. Afrique, avec supplém., 1876;
.Numismatique d'Alexandre le Grand. 18543; Numism. de Lysinaque, 1858; Feuar-
«lent, Catal.de la coll. Dimitrio (monnaies «l'Egypte. 1870; cf. Lenormant, Ess. sur
les monn. des Lagides, 1856; Poole, Numism. chron., 1864, et son Catalogue of
the coins of the Ptolemies, 1883; Bompois, Méd. gr. de la Cyrénaïque, 18r9;
Grolefend, Die Mùnzen (1er Kônigev. Baktrien, 1S30; Kœhne, Monn. de la Cher-
son. Taurique, 1848 ; idem, Mém. de la Soc. d'archéol. et de numism. de Sainl-
Pétersbourg, 1847-51 ; Sallet, Beilr. z. Gesch. u. Numism. der Kôn. des cimmer.
Bosporus u. des Pontus, 1866; Brandis. Mùnz-Masse und Gewichtswesen in
Vorderasien, 1866; Langlois, Numism. de l'Arménie, 1858; Heiss, Desc. gén. des
monn. ant. de l'Espagne, 1870 ; Belgado, Medallas autonomas de Espana, 1873-
76; Zohel de Zangroniz, Moneda antigua espaiiola, 1878-80; Saulcy, Numism.
de la Gaule Narbonnaise, 1842 ; Bompois, Types monél. de la guerre Sociale, 1875 ;
Satinas, Monde di Sicilia, 1874 et suiv. ; Greppo, Les voyages d'Adrien et les mon-
naies qui s'y rapportent, 1842 ; de Witte, Rech. sur les empereurs qui ont régné
dans les Gaules au ine siècle, 1868; H. de Longpérier, Rech. sur les insignes de la
questure et les récipients monétaires, 1868; Deecke, Bas Etrusk. Mùnzwesen,
2° fasc. des Etrusk. Forscti., 1877 et 1882; Scrosoppi, Monn. d'Étrurie, 1874;
Banduri, Numismatica Romanorum a Trajano Decio. 1718; Du Gange, De Imper.
Constantinopol. mon., 1755; Sabatier, Descr. générale des monnaies byzantines,
1870; Schlumberger, Numism. de l'Orient latin, 1878.
La plupart des monnaies antiques ont été trouvées dans des cachettes 4, souvent
fort loin des villes qui les ont frappées ; il serait important pour l'histoire du com-
merce de savoir en quels endroits on a découvert les monnaies des diverses prove-
nances, mais les indications certaines à cet égard sont extrêmement rares. Les mon-
naies trouvées dans les tombeaux sont très souvent frustes, parce que les anciens
ensevelissaient de préférence les pièces qui ne pouvaient plus servir. En général, i[
ne faut nettoyer les monnaies qu'au savon; si la couche d'oxyde est trop épaisse, on
peut l'attaquer avec du jus de citron, qui ne détruit pas la patine, ou, dans les cas
i. Du même, Hist. Ptolemaeorum, 1701 ; Seleucidarum, 1752.
2. Supplément par Al. de Harkoff, 1877.
5. Supplément par Prokesch, 1870.
i. La trouvaille la plus considérable de monnaies romaines a été faite il y a quelque
temps à Vénère; roy. Milani, // ripostiglio délia Venefa, issu,
MÉDAILLONS (98-99). 1?7
désespérés, avec l'acide chlorhydrique, qui permet de lire les légendes, mais détruit
ou détériore les monnaies.
Les Romainsont déjà formé des collections de médailles'(Suét., Ocl., 75). Voy. Friedr
laender, Numism. Sphragist. Anzeiger, 30 janvier 1876. Les premiers collection-
neurs modernes (Olivier Forzetla, vers 1335. et Pétrarque) recueillaient surtout des
monnaies romaines (Weil, Numism. Gesellsck. zu Berlin, 2 avril 1883 ; Cyriaquc,
le premier, collectionna des pièces grecques, vers 1 150.
P. 98. 2. — Nomisma viendrait, selon Aristote, de vâfioç, parce que la monnaie
tire sa valeur de la loi (Arist., Et/tic. 5. 8). La véritable racine est celle de vêpw.
On appelait argentum oscenre la monnaie espagnole d'argent frappée principa-
lement à Osca sur le pied du denier romain (T. Live, 3 4. 10; nous ne nous occu-
perons pas ici des monnaies espagnoles autonomes, dequib. vid. Saulcy, Heiss, Del-
gado et Zangroniz).
P. 99. 2. — Commencements de la numismatique : 0. Miiller, Àeginetica, 15;
Boeckli, Metrol. Untersuck., p. 7G; Erscli et Grutier. 3- part., 22. 209. On possède
une vieille monnaie argienne avec la tortue qu'on a attribuée à Pbidon [Nineleenlh
Century, nov. 1879).
P. 99, 3. — Voy. les articles Aes, Argentum, Aurum, dans Saglio. A. del Mar,
.1 history of the produits mêlais, 1881 (explique la plupart des révolutions de
l'histoire par le désir de se procurer de l'or) ; Sabatier, Production de l'or et de
l'argent chez les anciens, 1850; Franz. Gohl im Alterthum fierg- und Ilullenmam
nische Zeit., 1880 .
P. 99. n. 5. — Froebner. Médaillons de l'empire romain d'Auguste à Priscus
Attale, 1870 ; Kenner, Médaillons romains, dans les Jahrb. (1er K. Kunstsammlun-
gen (Vienne), 1883. 01 ; Buonarolti, Osserv. istoriche sopra alcuni medaglioni
antichi, 1698; Fricdlaender, Acad.dc Berlin, 1873. 07; Pinder, Ueb. die Kaiserl.
Silbermed. der Prov. Asia, in Acad. de Berlin. 1855 : Lenormant, liaz. B.-A.,
1877, 15, 43"). — Les médaillons proprement dits commencent sous Trajan. Ceux en
or ne se multiplient qu'au mc siècle; ils ont toujours uu poids monétaire exact comme
les bulles d'or byzantines nppendues à titre de sceaux sous des actes solennels. Les
médaillons d'or et d'argent ét.iient distribués en présents : lléliogabale en lit frapper
valant 2255 francs. Les consuls faisaient leurs largesses avec des pièces d'argent
(Justinieu. Nov., 0). On les portait au cou à l'aide d'une bélière (médaillons de
Valens, Gaz. B--A-. 1 S 7 7 . 15, 141 I. Les plus grands que l'on connaisse sont à Vienne.
La preuve qu'on les donnait en cadeaux aux Barbares, c'est qu'ils ont presque tou-
jours été découverts dans les pays occupés par les Barbares à l'époque de la trappe '.
— Les médaillons de bronze se reconnaissent à l'absence du sigle S. C. On trouve
aussi des médaillons de bronze frappés sur un flan de deux métaux (Gordien III). Ils
sont souvent encastrés dans une large bordure décorée avec soin et l'on a pusupposer
qu'on les suspendait, en cet état, en haut des enseignes militaires. La plupart des
médaillons en bronze sont de simples médailles frappées par le sénat en l'honneur
d'un adrenlus, d'une profectio de l'empereur, etc. (Eckhel-Lenormant)2.
l'Iul. de Connûmes se sert le premier du mot médaille en parlant des collections
de Pierre deMédicis. Voy. Lenormant, Les anciens avaient-ils des médailles.' Gaz.
B.-A.. 1877. 13. 455.
P. 99. n. 3. — Cb. Robert, Étude et descr. de sa propre collection de médaillons
conlorniates. Ann. de la Soc. de numism. et (farckéol., 1880; Sabatier, Descr.
1. Sur les beaux médaillons d'Houorius et de Gallia acquis par le Cabinet en 1SS2,
voy. Chabouillel, lice, de numism., 1883, 1.
-1. Les médaillons grecs sont rares. Outre celui d'Eucratide (Chabouillet, Rev. de numism.,
186", 58-2), ou peut literies pièces de Syracuse avec un quadrige et A0AA (Yictoriae
praemial).
158 CONÎORNUTES ET CISTOPHORES (99-1 Oi)
générale des médaillons contomiates, 1860. — Ce sont des médaillons on bronze de
grand module, entourés d'un cercle creux qui remplace le grènetis. Ils sont tous en
bronze ; l'avers représente un personnage célèbre, le revers des scènes mytholo-
giques ou des scènes de jeux. On les a fabriqués seulement à la fin de l'Empire.
Parmi les monogrammes que l'on voit sur les contomiates, le plus fréquent (P. F.) a
été lu Palmam ( Victori) féliciter. Yoy. Bruzza, Ess. d'explic. du monogr. des con-
formâtes, 1S77. D'autres inscriptions sont évidemment agonistiques : Vrse vincas,
Olympionieà, Petroni placeas, etc.
On rattache aux monnaies mentionnant des jeux celles qui portent la mention d'un
xowbv (zotvov 'Ait'a;, KpiTwv, rccXaTÛv, etc.) ; xoevôv y est synonyme de jeux publics
célébrés en commun, alors que ce mot ne signifie presque jamais apôvotot, alliance
(Barthélémy, Manuel, 33). Sur les représentations des jeux appelés Thémides en
Asie Mineure, voy. Henri de Longpérier, Rev.de numism., 1809, 51; Reinach, Gâtai.
de Conslantinople, n° 295.
P. 101, 1. — Paestum fait exception : il existe de celte ville de petites pièces de
cuivre portant les effigies d'Auguste et de Tibère avec le nom de la ville et la mention
du S. G. qui a autorisé cette dérogation (Lenormant, A travers l'Apulie, II, 196).
P. 100, 5. — On trouve des cistophores d'Atarnée, Parium, Pergame, Dardanas,
Éphèse, Sardes. Thyatire, Tralles, Apamée, Laodicée, etc. [Bev. numism., 1846,
260). Ces monnaies sont d'argent et d'un poids analogue à celui des tétradrachmes ('? .
On y lit les noms des prytanes et des archontes, plus tard ceux des proconsuls et des
préteurs. Selon Tite Live, Han. Acilius Glabrion ayant vaincu Antiochus, apporta à son
triomphe 248000 cistophores. On suppose que les cistophores lurent frappées depuis
l'an 200 environ jusqu'à Actium1.
P. 101, n. 5. — Cet empiétement de Néron sur les droits du sénat a été étudié
par Kenner. Numism. Zeitschr. (d'Autriche), 1878.
P. 105, 2. — Les monnaies de Catane et de Naxos sont signées Proclès; celles de
Métaponte, Aristoxénos; celles d'Hyelc-Velia, Cleudôros, Philistion; celles de Syra-
cuse, Cimon et Eucléidas, etc. Cf. Weil, Zeitschr., VIII, 4" livr.
P. 102, n. 5. — Les monnaies grecques autonomes sont généralement frappées,
les impériales grecques quelquefois moulées. Les Romains commencèrent par mouler
leurs pièces, puis les frappèrent, et reprirent le procédé du moulage, concurrem-
ment avec la frappe, à l'époque de Septime Sévère. Le très petit nombre de mon-
naies identiques fait croire que les coins se brisaient facilement ; l'examen attentif
de la pièce d'Eucratide prouve que le moule s'est brisé pendant qu'on la frappait et
par suite qu'elle est probablement unique.
Moules romains servant à la fabrication de la fausse monnaie, trouvés à Trêves:
Hettner, Jahrb. des Vereins v. AlterthumsfreundenimRheinlande, 1882. Machine
pour frapper des aurei à l'effigie de Faustine la jeune, au musée de Lyon, Fricd-
laender, Zeitschr. 1877. Cf., sur ces moules, Rev. de numism., 1857, 105 et 171.
P. 104, n. 2. — Surcharges des monnaies : Friedlaender, Zeitschrift, IV, 4e livr.;
Imhoof Rlumer, ibid., Y, 2° livr. La Grande-Grèce et la Crète ont refrappé le plus
de monnaies, celle-ci très anciennement.
P. 105, 5. — Percy Gardner, Types floraux sur les monnaies grecques archaïques
constituant des types religieux en rapport avec les divinités locales, Hum. C.liro-
nicle, 1881 ».
1. Panel, de Cistophoris, 1754; Eckhel, Doctrina, IV, 552; Boeckh, Uetrol. Unter-
such., 101 ; Pinder, die Cistophoren, 1851.
2. Burgon d'abord, puis E. Curtius (Ai ad. de Berlin, 18G9, 465), et tout récemment Gardner
{Ti/pes of Greek coins, 18X5 ; cf. Weil, Berliner Woch., 1884, 7;>!)) ont affirmé le caractère
essentiellement religieux des types monétaires des Grecs. Ces types sont les armes des
villes ou des communautés, et ces armes sont à l'origine religieuses (divinités protectrices
VŒUX PUBLICS, COLONIES (105). 159
P. 104, 5. — Les tètes sur les monnaies grecques sont généralement île profil. Vers
400-570, quelques belles séries présentent des tètes de face ou de trois quarts en
relief (Syracuse, Alexandre dePhères, Amphipolis, Thèbes, Rhodes, etc.). Dès l'époque
d'Alexandre le Grand, on revint aux têtes de profil, à cause de l'usure des reliefs
(de Witte, Iicv. numism., 1864; Sallet, Zeilschr., VIII, 4e livr.).
P. 105, 5. — Les types principaux sont souvent accompagnés de types plus petits
placés dans le champ, tels que marques d'alliances, emblèmes de villes, etc. Ces
symboles diffèrent des contre-marques dont il a été question plus haut.
P. 104, 4. — Des séries de monnaies très considérables, comme celles de Smyrne,
d'Erythrée, de Cymé, d'Éphèse présentent des noms de magistrats locaux qu'il est
intéressant de recueillir pour la connaissance de l'onomastique de ces villes.
P. 105, 4. — Titclature. Les souverains grecs, après Alexandre, portent souvent
des titres fort compliqués (surtout les Arsacides) : on trouve ,3a7i/cù; ,3a7t)i&>v (rois
par thés), Svvxstos (Polémon), Ka/)tv(/.o$, At'xzto;, Atovoso;, 'Eictfoiviiç, EÙË/vysi%,
EviixTup, «PiAonâTW/s, <ï>t),o/*v7TOj/3, $û.opo>ij.y.tOi. etc., comme surnoms de différents
princes d'Asie. Voy. Barthélémy, Manuel, p. 57.
Sur les monnaies impériales ou trouve les titres Augustus, Dominas noster
(depuis Aurélien), Imperalor, y.ùpioi, o-tnàrris, {JaaiAsùç, Caesar, nobilissimus,
princeps juventutis, -pontifex maximus, trib. potestate (jamais tribunus), plus
des surnoms comme Parthicus, Dacicus, plus, [dix, mater patriae, castrorum,elc
Les princes étant très souvent assimilés aux dieux, on rencontre les légendes Ader-
nitas Augusti, Genius Augusti, Liviae Cricri, etc. Commode prit le premier le
titre d'Hercules Romanus l. Les empereurs déifiés paraissent généralement avec une
couronne radiée. Entre l'époque de Philippe et celle de Gallien (?) on frappa des
monnaies en l'honneur de différents empereurs des premiers temps, portant toutes
la tète radiée d'Auguste et la légende Consecratio.
Vœux publics. Ils ne paraissent, à l'époque républicaine, que sur un denier de
Sextus Nonius Sufenas, mais sont fréquents sur les impériales : pro salule et rr<l-
diiu Augusti, vot(is) X [decennalibus solutis], ou XX [vicennalibus suscep-
tis], etc. Le type de ces monnaies est l'empereur sacrifiant.
Légions. Les monnaies d'Antoine, de quelques empereurs et de colonies rappellent
le souvenir des légions : elles représentent l'aigle entre deux enseignes (plus lard le
vexillum et le labarutn) ■ Les légions avaient souvent pour emblèmes des animaux,
qui paraissent sur les monnaies de Gallien, de Postume, etc.
Colonies. Les colonies romaines indiquent sur les monnaies leur titre(C, Col., etc.),
souvent avec une épithète, victrix, invicla, etc. Ces pièces portent les noms des
magistrats locaux, duumviri, llviri quinquennales (censeurs), praefectus Hvir,
des villes, éponymes, fondateurs mythiques, symboles). Ainsi le bouclier de Béotie est le
symbole d'Hercule, la rose de Rhodes celui du soleil. Les premières émissions de monnaies
doivent sans doute être attribuées aux temples. Le monnayage grec ne perdit son caractère
religieux qu'à l'époque des Diadoques, pour recevoir l'empreinte du régime monarchique
et personnel.
1. Sous le Bas-Empire, on voit paraître les titres de Flavius (= Caesar), Perpétuas, Au-
gustus, Victor, pistos (ruttô;), eIteS/,;, servus Christi, etc. Le Christ, la Vierge, saint
Michel, etc., remplacent les dieux et héros païens. Les têtes impériales sont imberbes de
Constantin à Phocas, excepté Julien; à dater d'Honorius, l'Auguste est en buste et de face.
Le diadème se substitue aux couronnes ; le globe, symbole de l'empire, devient crucifère.
Depuis Justin V", les bronzes indiquent souvent l'année du règne. A l'exergue, on lit les ini-
tiales des ateliers monétaires, précédées d'une lettre indiquant le chiffre de l'émission
(TR = Trêves ; ATR, BTlt, CTR = 1", 2*, 3° émission de Trêves?). A Constantinople, on voit
offliciiia.) prima, secundo, tertio, etc. Le sigle CONOB, expliqué autrefois Cun(stantiiio-
puli) ob(signata) ou Con{stantinopoli) officina secundo., doit probablement s'interpréter
Constant inopolitonnm obryxum ou OB = 72 (poids du sou d'or = un soixante-douzième de
la livre). Cf. Pinder et Friedlander, Signification des lettres OB, 1851.
160 ÈRES, TITRES DES VILLES (100-108).
IVviri, aediles, etc. On trouve quelquefois D. D. [décréta decurîonum) au lieu de
S. G. — Les types des monnaies coloniales et municipales présentent souvent les
imagos suivantes : Un homme en toge conduisant une charrue (cérémonie de la fon-
dation d'une colonie), l'enseigne militaire marquée d'un n° de légion (colonie mili-
taire fondée par telle légion), la louve allaitant Romulus et Rémus, Enée portant
Anchise, un taureau, Marsyas (symbole de la liberté dans les colonies de jus Italicum) l.
Liste (incomplète) des colonies ayant frappé monnaie, Barthélémy, Manuel, p. 42.
Monnaies restituées. (Barthélémy, Manuel, p. 46). — On appelle ainsi les monnaies
qui ont été frappées de nouveau et qui portent iiest ou restitvit suivis du nom du
prince qui les a fait fabriquer. C'est à Trajan que sont ducs le plus grand nombre
de ces restitutions, qui avaient sans doute pour double objet de refondre les anciennes
monnaies devenues frustes (Dion, 08, 15) et de perpétuer des types qui appartenaient
à l'histoire de Rome. Ainsi de nombreux deniers de la république romaine, Yaureua
de César, etc., ont été restitués par Trajan. Ou comprend moins qu'il ait restitué
les aurei île Tibère et de Néron.
p. 106. — Dates inscrites sur les monnaies (Barthélémy, Manuel, p. 29). — Ces
dates sont indiquées par des lettres représentant des chiffres et donnent souvent
lieu à de grandes difficultés (Longpérier, Numism. des Arsacides, p. 20 ; on trouve
aussi l'indication de noms de mois). "Etov; est quelquefois abrégé en E, ou A
(Auxâ3a,). L'ère de Rome n'est guère mentionnée que sur une monnaie d'Hadrien
(874 de la ville). Les monnaies de Dacie et de Viminiacum en Mocsic paraissent
indiquer la date de la colonisation romaine (?). Les ères dont on trouve la mention
sur les monnaies sont: l'ère des Séleucides, 512 av. J.-C. ; l'ère de Pompée, 64-05
av. J. C. (défaite de Tigrane) ; l'ère de Pharsale, 48; l'ère d'Actium, 11 ; l'ère de
Cilicic (sur les monnaies d'Anazarbc), vers 754 de Rome, passage d'Auguste en
Cilicie; l'ère du Pont (Amisus), 721 de Rome, et quelques autres ères locales2.
p. 106. — Titres donnesauxvili.es sur les monnaies (Barthélémy, Manuel, p. 24).
— 1" «uTovd//.o;: — 2° ilevQipx ; — 5° are}-/;; (ne payant pas tribut) ; — 4° ^T/soTtoJ.t,-,
dans plusieurs sens : a) métropoles de colonies ; — j3) villes importantes, chefs-lieux
(Thessalonique se disait //./jtï?/5 izii-os Maxsâovîaç) ; Rome donna ce titre à beaucoup
de villes, et quand il y avait plusieurs métropoles dans une province, la plus impor-
tante était dite /r/jTpdiro^i? wp'Jizq ', — y) un très petit nombre de villes s'appelaient
ainsi à cause du culte de Cybèle; — 5U TïfSWT*? (p-irpono/iç xeù 7ip',Jr/j, Nicomédie de
Rithynie), titre honorifique très disputé, notamment entre Ephèse et Smyrnc (Dion
Chrysost., ZWsc. 54 et 58) 3 ; — 6° i%$oph (Mayv>jT«v k&oop.vs if^'kaia.i), sens douteux ;
7° vswzdp;, ayant élevé un temple à Auguste ; la mention de deux, trois néocorats
et plus indique peut-être le nombre de temples élevés à divers Augustes4; —
8° hpx; — 9° âavloi, titre souvent réuni au précédent; — 10" vauapxt';, port de mer
militaire ?
P. 106, n. 6. — Schlickeyscn, Erklâr. der Ablciïr;. auf Mùnzen, 2e éd., 1881.
P. 107, 2. — Vers la fin de l'Empire, le métal des monnaies romaines était si bas,
qu'on les pesait comme des lingots (Wesscly, Wiener Stud., 1885, d'après un pa-
pyrus d'Egypte).
P. 108, n. 4. — Faussaires. On fabrique très peu de monnaies fausses à Athènes
1. C'est Ecklicl qui a observé que l'image de Marsyas sur les monnaies coloniales sym-
bolisait la possession du jus Latii. Cf. Gaz. archéoh, 1878, 19. Le type est celui de la
statue de Marsyas voisine des Hosties. Monum., IX, pi. 47, 48; Iirizio, Annali, XLIV, 312,
517 (1872).
2. D'après Poole, Coins ofthe Ptolemies, ISS", p. 2o, l'ère des rtolémées commencerait
en 261 av. J.-C; mais cette date e>t très incertaine.
3. A. M. K signifie uf»ir„ |hy(«tii, xaAî.i<rr>|. Cf. Waddinglon, Bull. Corr. Hellén., 1883,
283. La lecture complète du siglc se trouve dans une inscription de Tarse.
i. Krause, Civitate» ncocorae. 1 x i L-
MÉTROLOGIE (108). 161
cl à Smyrne, beaucoup à Salonique (monnaies de Ghalcis, Abdère, Maronce, Énos,
Amphipolis) et à Dimitsana en Morée. Les progrès de la galvanoplastie contribuent
malheureusement à rendre l'industrie des faussaires plus florissante que jamais.
Pinder, Die Beckerschen falschen Mùnzen, 1843. Sur la monnaie de Néapolis de
Campanie, avec le nom de magistrat (!) KAWA1M, publiée en 1834 par Pinder,
et que du Mersau a prouvé avoir été frappée en 1808, en l'honneur de Caroline
reine de Naplcs, voy. Barthélémy. Manuel, p. 415. 11 y a des indications utiles dans
Fricdlàndcr, Verzeichniss griech. falschen Mùnzen aus modernen Stempeln, 18S5,
mais ce travail est très incomplet.
Les faussaires se sont mis à l'œuvre de très bonne heure en Italie : « Gorlaeus fond
des médailles, il m'en a quelquefois montré, mais j'ai découvert qu'elles n'étaient
pas anciennes ; il ne m'en a montré depuis que de vraies. C'est un bonhomme. Les
Italiens savent l'art de faire les médailles et obdueere aerugine, mais ils les connais-
sent bien quand aliquis laies fricatas eis obtrudit.v (Scaligeriana, 121.)
Plombs et jetons. — Il a été question des plombs plus haut (p. 42-43). Les jetons
antiques sont très nombreux, mais encore peu étudiés et peu compris : voy. Postolakka,
Ripyxzx <7\)<xooli?.'j. (des collections d'Athènes), 1882; Sallet, Zcitschr., X, 5e livr.
(jetons d'Olbia servant au commerce du thon .' .
METROLOGIE
Les monnaies sont des documents précieux pour la métrologie, science difficile
et compliquée qu'on uc peut exposer en quelques pages. Il existe une certaine har-
monie entre les systèmes métriques des anciens : la raison en est que la base de
tous les systèmes est celui des Chaldéens, qui dérive peut-être lui-même du système
égyptien et qui fut eu vigueur dans tout l'empire perse. Boeckh (Metrol. Unter-
such., p. 55 ; cf. Encyclop. der Phi loi., p. 368) pense que le rapport très ancienne-
ment établi entre les mesures du poids et de l'espace s'explique par l'usage de la
clepsydre : les prêtres chaldéens comparaient non seulement le volume, mais le poids
de l'eau écoulée pendant une certaiue durée de temps.
Les mesures antiques de longueur ont été déterminées par les témoignages des
anciens qui indiquent les dimensions de monuments encore existants (Parlhénon-,
colonne Trajane). Il reste au=si des poids et des mxoj/tara, tablettes de marbre avec
des parties creuses pour vérifier les volumes des liquides. Sur ces derniers, vov.
Dumout, Rcv. arch., 1872, II, 230, 297 ; 1875, II, 45 ; Arch. Miss., 2- sér., VI, 466 ;
Egger, Mém. Soc. autiq., extr. 16: Curtius, Pliilol., XXIX, 700 ; Foucart-Le Bas, p. 47
(c>5xwaa de Gythion). Un mjxw/jta du musée d'Athènes (024 du catal. de Sybel) porte
cinq cavités avec les inscriptions ^oû;, oi... ?, q/tfexrov, xorùli), [*;,</(;] xstWîj et
sur le devant : rots !7î].3x7toï; /.où ?f, -xàlei ILip-oi xyopxvo/Miv à.\iédr,xev tU [ilzpx
ex-voto d'un agoranome). Décret allique relatif aux mesures, G. I. G., 123. — Les
écrits des anciens métrologistes ont été rassemblés par Hultsche, 1864-66 (du même :
Heronis Alexandrin/ reliquiae. 1861). Voy., dans Y Anthologie latine de Riese, le
poème Rémi Favini de ponderibus et mensuris, n° 486. Les agrimensores romains
ont été publiés par Blume, Lachmann, Mommscn, Rudorff, 1848-52 (cf. de Tissot.
Éludes sur les agrimensores, 1881).
1. Pour l'évaluation des mesures antiques, voy. le Manuel, p. 210 et "0.
2. D'après la longueur du Parlhénon et du Théséion, HuUsch, Arch. Zrit., 1881, évalue le
pied grec à O-.ôOSô (nié par Dôrpfeld, MiitheiL, VII, 277, qui propose 0",296). Cf. sur la dé-
termination du pied grec, Aurès, Acad. du Gard, 1865-6H, p. "8.
MAX. DE PHILOLOGIE. — APPEND. H
1G2 POIDS ET MESURES (108).
Poids Astiques: Cliabouillct, Catal. des camées, 5181 et smv.; Sabatier, Annuaire
tic la Soc. fr. de Numism. et d'Arr/i., 18C7 ; Le Bas, Monum., pi. 100; Pinder,
Ueb. einige antihe Gewichte, Acad. de Berlin, 1856; Papadc-poulos-Kcrameus,
Mou«îovtvîs Eùayy. S^o^;. 1880, pi. 1-7 (important) ; Sorlin Dorigny, Bull. Corr.
Ilel/cn.. VII. 100, et Poids byzantins, 1880; Dumunt. Poids byzantins épigraphes, Rev.
archéol., 1870, 230.
Eisenscbmid, De ponderibus et mensuris, 1708 (encore utile, selon Bocckh) ;
Rome de l'Islc, Métrologie, 1789; Ideler, Ueb. die Làng. und Flâchenmaasse der
Alleu, Acad. de Berlin, 1812-13; Wurm, De ponderum, numorum, ntensurarunt,
ac de aitni ordinandi ratiouibus, 1821; Cagnazzi, Sut valori délie misureedei
pesi degli Romani, 1825 ; Saigez, Traité de Métrologie, 1834 ; Paucker, Metrol-
der ait. Griech. und Router, 1835; Husscy. Essay on llte ancient Weights and
money, 183G (bon) ; Boudard, Essai sur la niétrol. attique et romaine, 1854 ; Bôckh,
Metrolog. Untersuchungen, 1838 (ouvrage capital) ; Fenner v. Fennebcrg, Untcr-
such. i'tber die Làngen- Fcld- und Wegmaasse, 1859 ; Don Vasquez Oueipo, Essai
sur les syst. métr. et monét. des anc. peuples, 5 vol. 1859 (très important) ; Hultsch,
Griech. und rotn. Metrol.. 1802, 2e éd. 1882 ; Uebcr das babglonische u. cu-
lôische Talent, dans les Jahrb. de- 1802; art. Griech. Metrol. dans Erschet Gru-
ber, 1803; Lcpsius, Die altâgypt. Elle und iltrc Einlheilung, Acad. de Berlin,
18G5;ï/e/>. cine hieroglyph. Inscltr. ani Tempel von Edfu, ibid. 1855; Die Lun-
yenmaasse der Allen, 1885 (cf. Dôrpfeld, Mittheil., 1885, 50 et 542); Schillbach,
De ponderibus a/iquot antiquis, 1805; Bôckh, Ueb. den babylon. Làngcnmaass
tt. sein Verhàltniss z. den Maassen und Gewichten tics Allerth., Acad. de Ber-
lin, 1854; Christ, Beitrâge z. Bestimm. des altischcn u. anderer Ta/ente, Acad.
de Bavière, 1502, 42; "Wittich, Melrol. Beitrâge, in Philologus 1805-09; Brandis,
Das Mùnz-, Màas- und Gewichtswesen in Vorderasicn, 1808 (important); Scbill-
bach, Beilr. z. griech. Gewichtskunde, 1878 ; Kcrameus, Catal. des poids anti-
ques du mus. de Smyrne, 1880; ÏÏepl tôiv puÇavnv&iv ctv.Qu.Sd toû Mousslou t^
àv 'Afiïjvat; àpxKioJ.oyiy./jç'ETccipixç, 1878; Dôrpfeld, Beilrâge z. Antik. Métro-
logie, Mittheil., 1882, 277 (cf. sa polémique avec Hullsch, même recueil, 1884
140 et 198) ; Tauncry, Rev. archéol., 1885, 50 (sur le modius castrensis = i 1/2,
modivs); Blancard, Notations pondérales des pâtures d'Avignon et de Bernay et la
livre romaine {Bull. Monumental , t. XI, nn 1).
28 juillet 1884.
DÉVELOPPEMENT DU LANGAGE (109-111). 4C3
LIVRE VI
GRAMMAIRE COMPAREE.
P. 111. 2. — Henry (Analogie, p. 7) distinguo 7 causes d'altération du langage :
1° la désuétude; 2° la recherche d'archaïsme et Y atavisme (?); 5° l'adaptation
plus ou moins parfaite de l'écriture aux sons; 4" l'influence réciproque des langues;
5° l'assourdissement des finales et des syllabes atones: G" l'analogie lexique (con-
fusion faite par le vulgaire entre deux mots d'origine différente, mais matériellement
semblables) : 7° l'analogie proprement dite.
P. 111.2. — L'importance du principe de l'emphase, d'où dérive en réalité le
renouvellement dialectal, a été mise en lumière par Sayce. Principles, p. 26 et siuv.
P. 111, 4. — Analogie. Sur l'analogie, voy. Henry, op. cit.; Ucrguet, Einfl'uss der
Analogie auf den Spr., 1877; Créai, de l'Analogie, 1878; Sayce, Principles, 1875
dernier chapitre ; Thiersch. de Ânalog. Graec. capitib. minus cognitis, 1851-56;
L. Schmidt, de Analogia cl anomalia in synl. Graeca, 1872; Mislcli, Lois pho-
nétiques el analogie, dans Z. f. VôllterpsychoL, 1880; Bréal, de la Force dû
mécanisme grammatical, dans Acad. inscr., 20 avril 1883*.
Le procédé du langage, sous l'influence des lois d'analogie, correspond à ce qu'on
appelle la recherche d'une quatrième proportionnelle à trois quantités connues. Les
barbarismes des enfants, fa/lerai, nous voirons, vas-tu viendre, etc., sont des
effets de l'analogie; il est donc permis de croire que l'analogie était surtout puissante
dans l'enfance des sociétés et des langues -,
L'influence de l'analogie n'a été nulle part plus forte qu'en latin (Stud., V, 241).
Val. Antias dit encore senatus eonsultum prior, et Cassius Emina bellum Punicum
poslerior. Si prior s'est spécialisé pour le masculin et le féminin, c'est par l'analogie
des formes comme praetor, orator, soror, et si prios-prius s'est restreint au neu-
tre, c'est par l'analogie des formes neutres comme corpus, tempus, etc. De même
1. Decemviri, remarque Bréal, ne devrait pas avoir de pluriel; consules (con-sedentes)
ne devrait pas avoir de singulier. Feli.r. h cause de sa terminaison, était à l'origine uni-
quement féminin (BnXij = bonne nourrice . (huit, -s [=hotnines) a un singulier purement
analogique, omnis.
2. Corssen, Fick, Histeli ut d'autres se sont hâtés de protester contre l'abus des expli-
cations par l'analogie qui ne doit être, comme Brugman le dit lui-même, qu'une ultima
ratio philologiae. Corssen, Ausspr. -, p. 1020 (contre Herguet) : Solche angebliche Xnalo-
gien, m'iltetst deren mon die ganze lateinische Lautlehre lahm legen und erklàren kann
iras mon ivill. Fick parle de la Mode- und Kinderkrankheit der Analogisterei. Fick
écrit (Goett. gel. Anzeig., 9 mai 18S3 : « II parait que la langue s'est développée par
une chaîne de sottises, et c'est le Junggrammatiker, l'habile homme, auquel il est ré-
servé de les découvrir. » Puis il demande « s'il est bon de quitter les anciennes routes de
la recherche sérieuse pour prendre part aux cabrioles d'un charlatanisme à la mode. »
Nous pensons cependant que tout esprit non prévenu sera convaincu de l'immense in-
lluence de l'analogie sur le développement du langage en lisant la thèse de Henry, de
l'Analogie en grec, 1883.
164 L'ANALOGIE (112-114).
legâmini, legemini, legebamini, etc. sont des formations analogiques d'après
legimini = Uyà/xt-joi,
Brugman a montré que méridional (pour me'ridia/) ne peut s'expliquer que
par l'analogie de septentrional ; octdber, dans le latin vulgaire, se disait oclem-
ber, par analogie à seplembcr (M. U., I, 92); oxri-ncui n'est possible que par ana-
logie à ÉTrriTiov; (ibid., 104). On pourrait accumuler les exemples semblables. L'in-
fluence de l'analogie n'a du reste pas échappe aux anciens : Hérodien (ap. Hermann,
de Entend, rat. gramm. Gr., 508) : "En âixxpri-joxni-j ol Jiyovrs; toÎs izpôêa.-
<71V, &i Ûp/J.Ct.'jl, T0> §OTlKÏ,V TtT&JJtV, (7 '■? V. / ). 0 [J. î V 0 l T ïj Ô/AOCÔTÏjTC. Q-i 'j'J-p
«Ko toD ct.pp.xTX, t&jv àpy-ZTOiv, toTj &py.y.Gi, outcu; oses! xxî «tto tou Trpoèxrx,
TWV TtpoëiTU», TOÏ, TipàÇxZZlV, 01»/. èwOYJjaVTêî OTt OLJÔpOli SÎ7LV O.VTÙ-J rà Ivtxz.
P. 113, u. 1. — En 1884, ont paru des trad. françaises de la Gramm. grecque àa
Curtius et de la Syntaxe de Madvig. Comme travail lexicographique, il faut signaler
Koumanoudis, 2\>-ju-/u-jh /ÉÇcwv àO/jTauptaOwv, 1883, mots nouveaux relevés pour la
plupart dans les inscriptions.
1'. 114, 2. — L'bistoire de la grammaire grecque depuis Constantin Lascaiïs n'est
pas faite. (Yoy. Blomlield, dans la préf. de la trad. de Mattbiae; Letronne. Journ. des
Sav., 1844, 183; Oliva, Rivisla dï Filologia, I, fasc. 6-10.) Le trait caractéristique
de la grammaire préhermannienne, c'est qu'elle accumule les faits et ne les distingue
pas. Elle considère comme équivalentes des locutions qui diffèrent sensiblement, et
enseigne, par exemple, que l'infinitif peut se mettre aussi bien que le participe après
eiSèvou, fjLxvOûvztv, yeyv&js-xetv*. L'abus des passages parallèles, ou prétendus tels,
est continuel dans les commentaires de Heyne sur Homère et l'indare et dans les
grandes éditions hollandaises"-. Ce n'est que depuis les travaux de Dawes, I'orson,
Wolf et Hermann qu'on a senti le besoin d'établir les conditions d'existence de (elle
ou telle locution. Hermann a distingué le plus possible, souvent avec trop de subtilité,
entre les constructions regardées comme synonymes, et il a été suivi dans cette voie
par Mattbiae, Bâumlein, Kriiger, Aken, etc. Madvig et Tliurot ont réagi à leur tour
contre le caractère factice de quelques-unes de ces distinctions (cf. Thurot, H. C, VII.
371 ; XI, 287 ; Assoc. Et. gr., 1871, 40).
l'our la morphologie, les grammaires grecques, jusqu'à l'époque de Boppr>, sont
1. Port-Royal, Métli. gr., 10, 1 : « Los significations des modes sont si arbitraires qu'on
les emploie souvent les uns pour les autres dans tous les temps. » Cf. Hermann, dans l'édit.
des Idiotismi de Viger, p. 790 : Zeunii tanta fuit imperiiia, ut perinde esse pu tare t
ulrum. conjunctivus an optativus an indicativus adhiberetur (avec Suw;).
2. Hermann, ad Viger., p. 809 : Fuit estque adhuc illa pervulgata opinio, doctum esse
eum qui tnulta lectione id consecutus sit ut plurima in quaque re exempta afferre
possit, sive ea apta sinl, sive inepta. A qua perversitate ut tirones sibi caveant eiiam
atque etiam monendi sunt, etc.
5. Yoy. Mattbiae, p. 18 de la trad. française. Les 'Epw:r,jjiaTa deLascaris sont de 1476. Un
franciscain, Urbain de Bcllune, élève de Lascaris, publia une grammaire grecque à Venise
en 1512.
Aide Manuce, 1515; Mélanchthou, 1518; Gamerarius, l522;Caninii Hellenismus, 1555 (le
1°' ouvrage sur les dialectes); Ciénard, 1530, avec notes de Sylburg, 1589; Ursinus, 1691
(recommandé à ses élèves par Hemsterhuis) ; Port-Royal, 1055; Weller, 1655 (à l'exemple
de Rhodomann, il réduit de 10 à 5 le nombre des déclinaisons); le même avec notes de
Fischer, 1798 ; Mark, 1750; augmenté par Hùlsemann, 1802. 1-our la syntaxe, on n'a guère
que Possel, Synt. Gr., 1501, et Calligraphia oratorio, ling. Graecae, 1005; Viger, De
praecip. idiotismis, avec remarques de lloogeveen, Zcune et llermaun, 2" édit. 1815. Les
éléments les plus précieux se trouvent dans les notes des édit. d'ilemsterbuis, d'Orvillc,
Valckenaer, Ruhnken, Brunck, Wolf, Hermann, Schaefer, Porson, Dawes, Elinslcy. Hoogeveen
a le mérite d'avoir fondé la doctrine des particules grecques par uu livre encore classique,
Doctrina partie. Gràecarum, 1709 '.
1. Le même sujets été repris par Hartung, 1832 ; Rost, dans sun édit, de Pas>ow; Devarius, nouv
Édit., 1840 ; Baûmlein, 186t.
HISTOIRE DE LA GRAMMAIRE (113-119). 165
pleines de règles absurdes et arbitraires. Les ouvrages de Yalckenaer (Origines
Graecae, 1790) et Lennep (Analogia, 1779) ' lirent époque; par l'exposition métho-
dique des racines et le développement de leurs transformations, la doctrine de la
conjugaison grecque acquit une clarté qui facilita beaucoup l'ensemble de cette
étude. Mais cette clarté ét:iit tout apparente, comme celle que Sanctius introduisit
dans la syntaxe par la théorie des ellipses. Yalckenaer ayant donné la liste des pré-
tendues formes radicales des verbes, Maltbiae le suivit en partie dans celte voie, et ce
procédé antébistorique le mène à écrire des barbarismes comme o'eo, fvezco, Itio .
ipta, etc., qui se sont perpétués dans les lexiques. Seulement, Matthiae s'écarta de la
méthode analogique de Lennep et de Trendelenbing (Éléments, 1782-88) en cher-
chant à retrouver partout une seule forme radicale, tandis que ceux-ci en imagi-
naient jusqu'à 9 pour expliquer les temps de tùtttw. I'rimisser, professeur à In-
spruck, a réfuté ce système (1793Ï avant le livre de Hermann. de Emendanda ra-
tione Graecae grammaticae, 1801, qui combat les formes radicales en morpbologie
comme les ellipses en syntaxe.
I'. 110, 1. — L'histoire de la décadence de la langue latine n'est pas faite; mais
il y a d'excellents matériaux- (voy. le Manuel, p. 110, note). La corruption est venue
d'en haut et d'en bas : d'en haut, par le jargon précieux et les exagérations du beau
langage (préfaces de Stace et de Martial), où l'effort est perpétuel pour torturer la pen-
sée et les mois; d'en basj par l'invasion du langage populaire dont la langue de Tite
Live offre déjà quelques traces. Comme rien ne ressemble plus au galimatias que
l'argot, ces d/uix causes agirent simultanément pour corrompre la syntaxe, altérer le
sens des mots et ruiner la langue. C est à peu près ce que nous voyons actuellement
en français, où le précieux, avec ses néologismes à effet, se mêle dans les romans à la
langue du bas peuple, aux locutions du ruisseau. Il y aurait un bel ouvrage de phi-
losophie grammaticale à écrire sous ce titre : Comment les langues finissent.
De même que la langue grecque à sou déclin eut les atticistes, il y eut aussi
à Rome une école de cicéroniens, comme Macrobe et Symmaque; mais d'autres
disaient avec l'Avienus de Macrobe : Vivamus moribus praeterilis, praesenlibus
verbis loquamur (Macrobe, Sal., 1, 5, 2). Les catastrophes du ve siècle en Occident
désarmèrent le parti conservateur, tandis que la longue durée de l'empire d'Orient
permit à l'école des atticistes d'exercer son inlluencc jusqu'au xne siècle et au delà.
P. 119. — Mon ami Jovy me signale de très intéressants passages de Juste Lipsc
(Epislolae ad Belgas, 1602-1604) et de Saumaise (de lle!lenistica,éd. 1043, p. 378)
où les analogies entre le persan, le grec et l'allemand sont déjà indiquées. Saumaise
les explique par la communauté d'origine des Grecs, Persans et Teutons, qui for-
maient dans le principe un seul peuple, celui des Scythes : Flexiones verborum in
his tribus /inguis eaedem sunt, eompositiones nominum et alla plurima...Omnia
quippe vocabula quae lndica esse scribit Ctesias in Indicis Persiea sunt et a
Persica dialecto (pute hodic est in usu deduci possunt... Srytliia omnes ferme
génies evomuit cum suis linguis. Les rapprochements que fait Saumaise sont
extrêmement frappants (p. 395 et suiv.) et doivent assurer à ce philologue une place
parmi les fondateurs de la linguistique comparée. — La théorie qui fait venir la race
aryenne non pas de l'Asie (ce qui n'est nullement prouvé), mais de la Germanie, de
1. Les théories de Lennep sont encore exagérées par Everard Scheider, Animadv. ad Len-
nep librum elegantissimum de Analogia ling. Graecae, 2° édit. 1805.
2. Je signale particulièrement Boissier, lier, de l'hilol., 1882, 30 (sur Séilulius), Bu-
dinsky, Die Ausbreilung dur lai. Sprache ûber Italien u. die Provinzen, 1X80 ; Sittl,
Die lokalen Verschiedenheiten der lut. Sprache (surtout le latin africain), 1882 ; Goelzer,
la Latinité de saint Jérôme, 1884; Grammaticae in Sulpicium Severum ob&ervationes,
1881. Voy. des remarques justes à cet égard dans l'étrange roman de Huysmans, A rebours,
1884, p. 56 et suiv.
16G L'ÉTYMOLOGIE (119-120).
la Suède ou de la Russie, a été soutenue depuis Saumaise par Geiger, Latham, Goesehe
[Die Arier, 1879), Schrader [Sprachvergleichung und Urgeschichte, 1883), Penka
[Origines ariacae, 1883; cf. Berl. Woeh., 1884, 56), etc. l.
P. 119. — L'historique de l'étymologïc chez les anciens se trouve dans Cur-
tiu>. Grundzùge6, préface, et Lcrsch, Sprachphilosopkie, t. III. Chrysippe expliquait
Apollon d)j ouyi twï -ollô'ri xat ^av).wv où^tcov, rt ozi /j.ô-joç Isti zai ov/i ito'/).oi
(Macrobe, 1, 17). Hérodien (un grand esprit pourtant) explique 'Arx^Tuo; = é rà
G/.i'j.rj /.y.\ 7i5v tô iwy.y. ûytsj ntxpiy_orj /.où «vwouvov [ifrcfoy]. On eut rependant quelque
idée de la permutation des sons: Elymol. Magn. s. v. xovago;- ou'Îîttots to i dg a
-cédrat. Pour Denys le Thrace, VkT\i/xo).oyîcci cOpîj/; est une partie delà grammaire.
Dans le premier ouvrage moderne sur ce sujet (J. G. Sealiger, de Causis ling.
Lai.), on trouve encore ordo = 6pov à6i,])ulchcr = T:o).v-/-ip. 11 y a beaucoup de bon
sens par contre dans le Thésaurus d'Estienne et dans Jos. Sealiger, Conjectanea
ad Varronem ; mais VEtymologicum linguae Lalinae de G. J. Vossius est plein
d'aberrations (similis a //ty./?/d;, vclle a tûJo>). L'école hollandaise produisit le
dictionnaire étymologique de Lennep, publié par Scheid et Nagcl; sa tendance est
d'inventer des verbes pour expliquer les noms (ji%oi ^c ^Xw> v^/sm* de yipui) ; le
latin est toujours considéré comme un dialecte du grec, et les Grecs sont regardés
comme veterum nomiiium impostores. Les ouvrages de Docderlein sur les Étymolo-
gics et les Synonymes latins ( 182 3—1859) abondent encore en puérilités. — Thurot
(II. C.. IX, 5) dit très bien: « Il en est de l'étymologie comme de la poésie : elle ne
supporte pas la médiocrité, et je dirais volontiers qu'en étymologie il n'est pas de
degrés du médiocre au pire. »
P. 119, n. 5. — Les deux premiers vol. du glossaire de Catherine, auquel travail-
lait Pallas, parurent en 1787-89; le catalogue d'IIervas parut dès 1784. En 1787
parut son Vocabolario polyglotlo avec l'Oraison dominicale en 500 langues.
P. 120. — Il s'agit moins auj. de constater les ressemblances entre les langues
indo-européennes que d'expliquer les divergences qu'elles présentent. « Ce que
voyait Schlegel dans jrpwTos cl primus, scr. prathamas, c'était leur accord; au-
jourd'bui on veut savoir où les Grecs ont pris Vu de TtpÙTOi- » (Créai.)
P. 120. — A l'heure où nous écrivons (1884), l'ancienne linguistique est telle-
ment ébranlée et la nouvelle si peu établie, que nous avons cru devoir, dans le texte
de ce Manuel, nous tenir plus près de Bopp et de Curlius que des Junggramma-
liker. Le- principes de ces derniers peuvent s'énoncer ainsi : 1° Les lois phonétiques
sont absolues, pour les voyelles comme pour les consonnes; 2° Les exceptions aux luis
phonétiques ne doivent être attribuées qu'à l'analogie; 5" Le sanscrit ne doit plus
être considéré comme le frère aîné et le prototype des idiomes indo-européens; son
système de voyelles notamment est très altéré; 4° La théorie de l'agglutination primi-
tive est une erreur. — Voici, du reste, quelques extraits de la préface des Morpholo-
gische Unlersuchungen, manifeste de hjunggrammalischeSchule3: «Le livre de
Scberer, Zur Geschichte. der deutschen Spracke, 1808, a ouvert une voie nou-
velle à la linguistique. L'ancienne école étudiait avec ardeur les langues, mais
beaucoup trop peu l'homme gui les parle. Or le mécanisme du langage a une
double face, psychologique et physiologique. L'ancienne école, en étudiant la phoné-
tique ou physiologie des sons, ne s'occupait presque pas des causes internes et psycho-
logiques. C'est de la psychologie que relève l'analogie. Les phénomènes phonéti-
1. Goesehe fait valoir la liante antiquité du lithuanien et le fait que, plus on s'éloigne du
pays entre le Niémen et le Dnieper, plus disparaît le type au teint clair, aux cheveux blonds
et aux yeux bleus (cf. lenaer Lit ratnr:., 27 sept. 1879).
2. Cf. Osthol'f, Das psychologische Moment in der Sprach- und Formbildung, 1880; Zie-
mer, Junggrammatische Streifxiige im Gebiete der Syntax, 1885.
LES NÉO-GRAMMAIRIENS (121-122). 167
ques, comme l'a vu Steinthal (Assimilation und Attraction psychologisch beleuch-
tct, in Zeitschr. f.Vô/kerpsyc/wL, I, 95-179; sont à la fois des effets mécaniques
(altération phonétique) et la manifestation de phénomènes psychiques : l'association
des idées a son contre-coup dans l'association des formes (analogie). — Au lieu de
s'occuper de préférence de la langue indo-européenne primitive, ce qui impliquait des
cercles vicieux perpétuels (cf. le Manuel, p. 122, note 7), la nouvelle école doit s'ef-
forcer d'élucider les développements linguistiques qui sont constatés par des monu-
ments existants. C'est donc dans les langues germaniques, romanes et slaves que la
linguistique trouvera sa méthode et ses principes les plus sûrs. L'étude des dialectes
encore parlés démontrera que les lois phonétiques sont à la fois plus générales et
plus absolues qu'on ne l'a supposé jusqu'à présent. Ce n'est pas à dire qu'il faille
détruire tout l'ancien édifice ; mais avant de continuer à construire, il faut soumettre
tout ce qui a été fait jusqu'à présent à une minutieuse révision.
« Scherer a scandalisé bien de< linguistes lorsqu'il a mis en avant que beaucoup
de formes, crues jusqu'alors des développements purement phonétiques de formes
indo-européennes primitives, ne sont en vérité que de fausses formations analogi-
ques1. » Leskien, dans ses leçons à Leipzig, recueillit et fit fructifier les idées de
Scherer. De son enseignement dérivent les deux principes fondamentaux de la nou-
velle école : 1° Tout changement phonétique, en tant qu'il est purement mécanique,
obéit à des lois sans exception ; 2° Comme il est bien établi que l'association des
formes, c'est-à-dire l'analogie, joue un rôle important dans la vie des langues moder-
nes, il faut admettre que ce rôle n'était pas moins grand à une période beaucoup plus
ancienne. Il n'y a pas lieu de distinguer entre la vieillesse et Yenfancc des lan-
gue'; l'homme qui parle reste toujours soumis aux mêmes influences physiques et
psychologiques.
« Il ne faut recourir à l'analogie comme moyen d'explication qu'en dernier res-
sort, lorsque les lois phoniques y obligent. Ainsi, lorsqu'on constate que les dési-
nences du pluriel dans ïnnoi, ccpii. ne peuvent être identifiées à l'osque nûvlanûs,
goth. vulfôs, scr. açvâs, il est légitime d'admettre qu'î-uot et equi sont formés
analogiquement d'après la déclinaison pronominale (grec -rot']. »
P. 120, note. — Fick établit l'unité européenne sur deux preuves : 1° Dans les
cinq familles européennes (celtique, italique, grecque, letto-slave, germanique), l'a
primitif (?) devient c dans les mêmes mots et reste a dans les mêmes mots, tan lis
qu'en arique (hindou, éranien) il se présente comme a. 2° Dans les cinq familles eu-
ropéennes, le ;• primitif devient / dans les mêmes mots, tandis qu'en arique il reste r.
P. 121, n. ,". — « Le terme de touranien doit être limité aux langues ougro-
altaïques, qui, comme l'ont prouvé Schott et d'autres, présentent des rapports de pa-
renté entre elles. A la branche ougrienne appartiennent le finnois, le lapon, le
mordwine, le tchérémisse, le votiak, le zyrianien, levogoul, etc.; la branche altaïque
comprend les trois grandes subdivisions des turcs-tartares, mongols et tongouses.
Les idiomes samoyèdes sont intermédiaires entre l'ougrien et l'altaïque; Lucien
Bonaparte, Charencey et d'autres ont reconnu d'étroites analogies entre le basque et
l'ougrien. » iSayce, Prineiples, p. 21.)
P. 121, n. 4. — Polt a essayé de prouver que beaucoup de prétendues racines
aryennes sont des composés : par exemple ]>inj, peindre, serait composé de api (iiz\\
et anj, oindre. Curtius (Grunch.*, p. 32) n'admet pas celte théorie telle que. l'ex-
pose Pott2 ; il y a cependant des racines, comme ijudh à côté de yu. qui ont dû être
1. Ainsi Scherer a prétendu le premier que bhdrdnti, je porte, ne dérive point phonéti-
quement d'une forme indo-eur. bharâmi, mais que VI. E, disait bharà (cf. amo) et que
bhéirénni et une formation analogique d'après les veibes non thématiques, comme dâdâmi.
"2. Pott pensait que toute racine contenant deux consonnes était composée. Curtius répond
168 FAMILLE DES LAiNGUES (121-125).
composées de dissyllabiques à l'origine [yu-\-dha= yu + faire). Cf. Sayce, Prin-
ciples, p. 242. En réalité, les racines ne sont pas les éléments historiquement ulti-
mes du langage, mais seulement les éléments les plus simples auxquels nous puis-
sions remonter par l'analyse.
P. 122, 5. — Sayce (Principles, p. 132 et suiv.) l'ait surtout valoir, à l'enconlre
de la théorie des trois phases : 1° que le point de départ du langage n'est pas la
racine, ni même le mot, mais la phrase complexe; 2° que les hommes n'auraient
jimais pu se comprendre à l'aide de racines; 3° que les procédés fondamentaux d'une,
langue (assimilation, flexion) font si bien partie de sa nature intime, qu'elle adapte à
ces procédés les mots qu'elle emprunte ou ceux qu'elle crée; 4° qu'il n'y a pas un
seul exemple historique du passage d'un procédé à l'autre; 5" que la théorie de l'ag-
glutination n'explique ni les llexions ni les désinences nominales; 6" que lorsque le
langage proprement dit commence, l'intelligence est déjà assez développée pour avoir
pris, d'une façon ou de l'autre, un pli qu'elle ne perdra pas. L'ancienne théorie a été
soutenue encore par Whitney, Oriental and linguistic studies, p. 284.
Sayce (Principles, p. 174 et suiv.) nie également la possibilité d'un mélange dans
la grammaire d'une langue, mélange qui est très admissible dans le vocabulaire1.
Ainsi l'on ne peut admettre qu'un idiome agglutinant devienne infléchi sous l'in-
fluence d'une langue infléchie voisine.
Pott, Wurzelwôrterbuch der indogerm. Sprachen, 1867-73; Bcnfey, Griech.
Wurzellexicon, 1839-42; Westergaard, Radiées linguae Sanseritae, 1841.
P. 125, 2. — La dernière tentative scientifique pour rapprocher les familles aryenne
et sémitique est celle de Dclitzch, Studicn ûber I. G. and semitische Wurzelver-
wandschaft, 1875, qui passe en revue les essais de Guichard, Thomassin, de Gébelin,
Ascoli, Raumer, Gesenius, Fûrst, etc. Sayce croit cette tentative manquée (Princi-
ples, p. 76) et Schleicher considère comme tout à fait inadmissible l'hypothèse d'un
lien de parenté entre les deux familles [Die deutsche Spr.. 1809, p. 21). Sayce a lon-
guement réfuté ce qu'il appelle l'idole des centres primitifs du langage, erreur
longtemps entretenue par une interprétation littérale de la Genèse. Il parait en effet
bien probable que les centres du langage ont été d'abord aussi nombreux que les petites
sociétés humaines primitives et que L'unité du langage est dans l'avenir et non dans
le passé. Les groupes principaux de langues sont le produit d'une assimilation pro-
gressive et d'une sélection qui ont rempli bien des siècles. Les langues des peuples
sauvages, comme la langue des enfants, se transforment avec une étonnante rapidité.
Ce n'est pas l'unité et la stabilité, mais la multiplicité et la mobilité, qui se trou-
vent à l'origine des choses.
P. 125, n. 2. — Les racines de l'hébreu et de l'arabe se présentent à l'état de
dissyllabes composés de trois consonnes fixes séparées par deux voyelles variables.
Ces radicaux sont dits tri/itères. Un fait particulier à ces idiomes est celui de la
flexion et de la composition opérées au moyen des voyelles radicales : 1° ktl, idée de
meurtre, fait hâtai (trucidavit), hôtel (truc/dans), hûlûl (trucidatus), helôl (tru-
avec raison que, dans une racine complexe a/ti + inj, la perte de l'e initial en grec serait
sans exemple.
1. Sur les transformations phoniques que subit un motcmprunté,voy. Benloew, Acad. inscr.,
5 avril 1S78, et Lancine albanaise, 1879, p. 17. La connaissance des mots empruntés par
une langue à une autre est importante même pour l'histoire de la civilisation; cf. Saalfeld,
Italograeca, 1881 ; linge, Griech. Lehnwôrter im Lateinischen, 1881 ; Darmesteler, Mots
latins tirés du grec, Mol. Graux, 1884 ; Vanicek, Fremdwôrter im Griech. und Lateini-
schen, 1871; Weise, Die griech. Wôrterim Latein., 18!S2 (excellent). Bréal a récemment
montré que les emprunts faits par le latin au grec sont beaucoup plus nombreux qu'on ne
pensait (Acad. inscr., 9 mai 1884). — Henry (Analogie, p. 10) proteste contre la théorie
très répandue d'après laquelle l'influence d'une langue voisine n'affecte que le lexique et
laisse la grammaire intacte.
DIALECTES GRECS (128). 169
rida!), huilai (trucidalus est). L'arabe forme de même certains pluriels, p. ex.
wardê, rose, plur. warod. 2° Un mot est construit en hébreu [status constructus)
quand il est rapproché d'un autre de manière à former un compose. Alors l'affaiblis-
sement des voyelles de l'un est causé par l'accentuation supérieure de l'autre. Ex.:
dâbar, parole; debarî, ma parole; phâqad, il visita; pkâqed-ha, visite. (Baudry,
Rev. archéol., 1864, 57.)
P. 123, n. 6. — En 1884 a paru l'excellent livre de Bergaigne, Manuel pour
étudier la langue sanscrite, dont je regrette de n'avoir pu profiter.
P. 128, 5. — Sur la composition des mots en grec et en latin, voy. Meunier, Com-
posés syntactiques en grec, latin et franc., 1878 (il distingue les composés syntac-
tiques et asyntacliques)1 ; Clemm. de Compositis Graecis, lKti!) ; G. Meyer, Zur g> iech .
Nominalcomp., in Stud., VI, 248 ; Clemm, Stud., 1, 1 ; Osthoff, Bas Verbum in Norni-
nalcomp., 1877 ; Meunier, Les composés qui contiennent un verbe à un mode per-
sonnel en latin, 1875; Paucker, Kleine Beitrâge, 1877 CVerborum bipraepositiona-
torum breciarium' -; Lobeck, Parcrga, 481-652 ; Henry. Analogie en grec, p. 199
[influence de l'analogie sur la composition). Pour les règles de la composition en
sanscrit, voy. Bergaigne, Manuel, p. 279. — Jos. Scaliger a donné cette règle :
aucun mot abstrait ne peut se composer avec un autre mot sans changer déforme,
à moins que cet autre mot ne soit une préposition. » Ainsi de S6-:u on tirera napiSo-
7u; mais ij.i^Booonii est un barbarisme. Scaliger a effacé des textes le barbarisme
so-ayysJfÀw. — Drâger et Grysar signalent l'emploi des formes simples au lieu des
composées comme particulières aux poètes et aux prosateurs de la décadence, surtout
à Tite Live. Temnere ne se trouve qu'une fois en prose (Tac llisl., 5, 47).
La dérivation est une sorte de flexion qui se distingue de celle-ci en ce qu'elle crée
non des rapports, mais des sens nouveaux. Rien ne prouve que les suflixes aient jamais
eu un sens déterminé (II. Meyer, Kiilmer). Voy. Bréal et Bailly, Les mots latins,
1881, p. 159 et suiv.; Régnier, Traité de la formation des mots eu grec, 1855.
P. 128, 4. — Dialectes grecs. A la fin du deuxième siècle ap. J.-C-, Tatien [Adv.
Graecos, p. 161) atteste encore l'existence de dialectes en Grèce. On a pi étendu
qu'au dix-septième siècle le grec moderne en comptait 70 5.
L'étudedes dialectes grecs ne date quede l'époque alexandrinc, lors pic la propagation
de la y.ovjvi commençait à les faire disparaître de l'usage. Un cite les 'Attuocî )À\îti
de I'hilémon d'Athènes, les Aaxumxecl yi&aaai d'Aristophane de Byzance, les Kyr-i-
/'A •/l&vaa.t d'Hermonax, etc.
P. 128, 5. —Sur le dial. béotien, voy. Boeckh. C. /. G., IV, 718 ; Larfeld, Sylloge
iuscr. Bacol., 1885; Meistcr, Die Boeotisc/icn Inschriften, dans la Sammlung der
griech. Dialckl-hischriften de Collitz. 1884; Béermann, Stud., IX. 1 ; Abrens, I,
164; Meister, Bezzenberger's Beitraêge, 1880 ; Foucart, Bull. Corr. Hellén., III,
150 : IV. 22 et 95 ; Fùhrer, de Dial. Boeolica, 1878 ; Schneider, de Dial. Megarica,
1882. Sur l'arcadien, voy. Gelbke, Studien, II, l-43;Bergk, de Tit. Arcadic,
1860; Curtius, Gbit, gelchrle Anzeigen, 1862, p. 489; Brit. Mus. Inser., H, p. 13.
1. Les composés syntactiques obéissent aux lois de la syntaxe : luuptxautrco;, vouvegov-cu; ;
les asyntacliques sont ceux où les thèmes bruis sont juxtaposés, Qeotoxo;, Xo^o-scoiô;. L'ana-
logie a joué un grand rôle dans la composition : ainsi l'on a l'allemand Nahrung-s-mittel
bien que le fera. Nahrung ne puisse faire le génit. en s, par analogie à Konig-s-
berg, etc. Henry, Analogie, p. -29). Osthoff a établi que le composé verbal n'est, à l'ori-
gine, qu'un composé nominal mal compris.
2. Dhdolph, Ueber die Zusammensetzung der Verba in der lut. Sprnehe, 1878;
Merguet, Ableitung, 1871; Paucker, Die mit Pràpositionen zusammengesetzten Verba,
1883.
3. Simcon Cabasilas, dans la Turcograecia de Crusius, p. 461. Cf. Mullach, p. 87 ; Beau-
douin, Bull. Corr. Hellén., ô, 110; Egger, Journ. des Sac., 1874, ."77.
170 LANGUE D'HOMÈRE (128-129).
SurPéolien, voy. Hirzel, 1862; Bcchtel, t. VI et \'ll des Reilraegc de Rezzcnbcrger ,
Giese, Ueb. den Aeol. Dial., 1837 ; Ahrens, de Dial. sEolicis et Pseudaeolicis, 1859.
Le foml de la langue d'Homère est surtout colien (Klcemann, Yorab. Itomcrica in
Graec. dialectis servata, 1878). On a de bonnes raisons pour penser que la langue ro-
maïque est également d'origine colienne (Mullach, p. 2). Fick a donné en 1885 une
étude d'une haute importance sur le dialecte homérique (Die homerischc Odyssée in
der ursprûnglirhen Sprachform, 1885). D'après lui, la poésie homérique aurait
été à l'origine tout éolienne; elle avait pour centre Smyrne, alors métropole de
l'Éolide, où une famille de poètes s'en transmettait l'héritage sans cesse augmenté.
Vers 700 av. J.-C., Smyrnedevint ionienne, et cette famille d'homérides passa à Chios,
où elle devint elle-même ionienne et traduisit son poème en ionien. 11 ne resta
d'éolismes que là où l'ionien ne fournissait pas d'équivalent métrique à l'ancienne
expression . Les rhapsodes subséquents introduisirent dans les poèmes certaines
expressions ioniennes qui ne répondent plus exactement à des éolismes : ces ionis-
mes purs, qui ne sont pas des équivalents, trahissent l'origine postérieure des passages
mi ils se rencontrent. L'honiéride Kynélhos de Chios serait le rédacteur ionien de
VOdyisée. Fick a donné une traduction de tout le poème en éolien et le texte ionien
des parties plus récentes comme les Spondai. Ainsi, le caractère mixte du dialecte
homérique serait dû à la traduction des poèmes de l'éolien en ionien faite vers le
commencement du vu0 siècle. Ces vues très ingénieuses ont trouvé beaucoup de
partisans (cf. Roehl, Philo/. Wochen&chrift, 1885, p. 1877).
P. 128, n. 5. — Sur le dialecte éléen : Daniel, Bczzenb. Beilraege, VI, 241-72 ;
Pezzi, // dia/elto de//' Elide, 1881. L'inscr. thessalienne, Mittheil., VIF, 61, a été
commentée encore dans YHermès, 1882, 467, et par Fick, Beitràge, t. VI et VII
(l'étude philologique de ce texte a été mise au concours par l'Acad. de Berlin, 1885).
Cf. Pfordten, de Dial. Thessalica, 1879; Heuzey, Assoc. Et. gr., 1869.
P. 129, 1. — Miillensieffen, de Titul. Laconic. dialecto, in Dissert. Argentoraten-
ses, VI, 151 l; Morsbach, Dialecte de The'ocritc (Stad., X) ; Spiess, De Alcmanis
poelac dialecto (Stud., X, 551). Bien qu'après Alexandre le dialecte altique ait envahi
même les pays doriens, Pausanias dit encore au ue siècle ap. J.-C. que la Messénic
parle le dorien plus exactement que le reste du Péloponnèse (5, 27). Au temps de Tibère,
on parlait encore dorien à Rhodes (Suét., Tib., 56; cf. C. I. G., 2060). Dans le Pélo-
ponnèse et la Mégaride, on commença bientôt à se servir de la xoivii dans les docu-
ments; il y a des décrets mégariens en x'ownj du rr siècle av. J.-C. (C. /. G., 1055,
1055). On conserve seulement aux noms propres leur forme dorienne.
Curlius, Le dialecte locrien. in Studien, II, 441 ; Allen, Stud., III, 207; Chalkio-
pulos, Stud., V, 340; Helbig, De dial. Crelica, 1875; Kleemann, Glossae Creticae,
1873 (Dissert, philo/. Halenses); Bull. Corr. Ile/lén., III, 299; Bréal, Revue ar-
chéologique, déc. 1878.
P. 129, 2. — Erman.rfe Titul. Ionicorum dialecto, in Stud., Y, 241 -. Les gram-
mairiens anciens ne distinguent pas entre la ■nc.la.'.x et la p.sTxyzvserépx 'ldcç. Héro-
dote (1, 142), reconnaît quatre dialectes dans les douze villes de l'Ionic. Strabon (8,
p. 553), identifie l'ancienne 'Iâ; à l'ancien attique (cf. Gramm. Leidensis, p. 628). De-
puis le quattiènic siècle av. J.-C, les formes attiques deviennent si nombreuses
1. Selon Deffner, Archiv fur millet- und neu-griech. Philologie, 1880, le tsaconien
moderne, dériverait du laconien. Cf., sur celle langue, Deffner, Zàkonisehe Grammatik,
1881 ; Deville, Élude sur le tsaconien, 1806.
2. Merzdorf, rfe Yoeal. in dial.Herodot. concursu,Stud., VIII, 126 (cf. IX, 201); Dittenber-
£cr, Vocalisme du dial. ionien [Hermès, 1880, 2° livr.) ; Kepapeà;, r.içi tivwv !$iu>ti<t|i5v -zr,;
tovixîîî îiaWx-mu, 1879'; Cauer, Stud., VIII, -427 (quanquam Merzdorfius (p. 127) dicil de
dialecto Berodoti nondum desperandum esse, tamen rêvera se ab hac desperatione non
ita procut abesse ipse mihi confessas est).
GREC HELLÉNISTIQUE (129). 171
dans les inscriptions ioniennes, qu'au commencement du troisième siècle il reste à
peine quelques traces du dialecte ionien.
1*. \'20, 3. — Sur les travaux récents de Wecfcleiu, Cauer, Graux, Ricmann, lier-
werden, etc., qui ont étudié le dialecte attique d'après les inscriptions, voy. p. 55, 55.
Cauer [Studien, VIII, 429) remarque combien peu de philologues ont parlé autrement
qu'en passant de l'origine du dialecte attique. Hermann a émis l'idée (Observât, de
dialectis, 1807) que l'attique est un dorien altéré par les relations commerciales
des Athéniens et leur contact avec l'Ionic. Buttmann, Krûger, Kiiliner, dérivent l'attique
du vieil ionien. Ilerzog ( Versammlung der Philologen, 1869, 100) affirme l'identité
de l'attique et de l'ionien et fait dériver Valais de l'ionien d'Hérodote. Bcrgk
(Griech. Literaturgesch., I, 71) croit que le fond est une langue vulgaire et que
l'attique est père de l'ionien, qui conserva ses anciennes formes alors que l'attique
se transformait. Cauer [Comparatio Alhidis et ladis, in Stud., VIII, 427) penche vers
l'opinion de Bergk. — Les transformations du dialecte attique (vieil attique, nouvel
attique) sont mal connues (Riemann, Xénophon, p. 71). En sa qualité de langue lil-
léraire par excellence, l'attique présente de grandes difficultés à l'analyse « ut arti-
/iciosi magis quant naturalis sermonis speclem prae se ferat » (Cauer).
P. 129, 4. — Après qu'IIérodien, Mœ.'is, Phrynichus, etc., eurent longuement
exposé eu quoi différaient les ytotvoi ou "Eiiijvs; ïuyypaseï; des 'Attizoi, il se lornia,
à l'époque des Antonins, une école à'Atticistes. qui allaient jusqu'à reproduire les
Eolécismes des Attiques (ol zriov.&o-nzi «tti/.wî, Lucien, Soloecist., 981). Tels sont
Dion Chrysostome, Aristide, Libanius, Pbilostrate, lléliodorc, Longus. Élien, Themis-
tius, Himérius, Lucien, Julien, Alciphron, Maxime de Tvr, Eunape. Dion Cassius (55,
12) parle des |3i6}îa à ètùt-Tj à--n./.<Zîu a-JaytyjoJay.oy.sJ. Cf. Struve, Opusc, 2, p. 347
(die Deniiniscenzcn-gracitiit); Miller, Journal des Savants, 1872,438 (Atlicistc-).
On ne connaît pas la parenté exacte du macédonien et de l'illyrien, mais il parait
(Quinte-Curce, 6, 9, 55) que Macédoniens et Grc:s no se comprenaient pas. l'iu-
tarque dit qu'à la cour de Philippe on ne parlait pas macédonien, mais attique; ce
dialecte a dû se modifier en Macédoine comme le français du xvme siècle en Prusse.
Le mélange qui en est résulté est le dialecte macédonien (Sturz, 1808).
P, 129, 4. — Sur le dialecte gréco-égyptien (inscr. de Rosette et d'Adulis, papyrus
de Londres, Paris, Turin, Rome, Leyde, etc.), voy. Mullach, p. 18; Kosegarten, De
prise. Aegypl. liter attira, 1828 ; Reuvens, Lettre à Lclronne, 1830; Lctronnc,
Fragm. inc'd. de poètes grecs, 1838; Inscr. de Rosette (dans les Fragments de
Millier), 1841. Les textes gréco-égyptiens présentent une incroyable rudesse de style;
l'inscr. de Rosette notamment comprend une phrase de cinquante-quatre lignes d'une
construction bizarre (Sturz, De dial. Âlexandrina, 1808). — Sur le grec très
corrompu de l'Ethiopie, voy. l'inscr. de Silco et les commentaires (Mullach, p. 23 ;
Lelronne, Joum. des Sav., 1852: Niebuhr, Kl. Schriften, 2e Sammlung, 1845, 2,
210).
Après la conquête d'Alexandre, la langue grecque se répandit avec une extrême
rapidité. Callimaque s'établit chez Tigrane (Plut., 1.ucull.,à1); on joua les Bacchae
d'Euripide à la cour des Parthes (Plut., Crassus, 33) : le roi Artavasde écrivit des
tragédies grecques. Cf. Plut., De for tu n. A/ex., p. 328: /.al ïlepsâv /.al Sou-tavwv /ai
Tso çraai'jyj TiaXc-i r:Ji EvpnriSov /.a.ï'S.'j-jo/.liovîrpy./WQiv.i rtooj.
Sur le grec de l'Evangile l, voy. Winer, Graunnati!; des neuteslamoit lichen
Sprachidiomes, G0 éd., 1850. Il est certain qu'il existait déjà à l'époque classique
une langue grecque vulgaire (Mullach, op. cit., la croit éolienne ; cf. Beulé, An cul-
garis lingua apud cet. Graec. exstiterit, 1853).
1. Ce grec, imité de celui des Septante, est la grécité asiatique, mêlée de syrien, d'hébreu
et dechaldéen: les Pères de l'Église l'ont perpétuée. — Saumaise, de Hellenislica com~
mentarius, 16i3, est très érudit, mais diffus et naturellement arriére.
172 ACCENTUATION ET PONCTUATION (129-134).
P. 120, 5. — Sur les dialectes grecs de l'Italie méridionale, voy. Comparetti, Sagqi
dei dialelli greci delF Ualia méridionale, 1866; Mo rosi, Sludj sut dial. greci
délia terra cFOtranto, 1870; Acad. inscr., 15 mai 1875.
P. 150,2. — Curtius (Studicn, I, 273) remarque avec raison que liv ne peut être
venu de sî i-j, ni hir/ipsiÇo) de l^pua, qu'à une époque où Ys de la diphtlionguo
si s'entendait encore. A une époque où l'on ne peut plus admettre qu'e tienne la
place de j£ dans l'écriture, on trouve souvent dans les inscriptions altiques des foi mes
comme {Zxïx;éov, 'tipxxïéy, 7rosw, ce qui prouve non seulement que le son s était
perçu, mais qu'il dominait. De même la série fkOr,vxix, 'Advjvix, 'A0>jv5, témoigne
cpie la diphtbongue xi se prononçait bien x-i. Mais l'argument le plus important est
tiré des crases comme xxyi-jo-jro, y.ànoi*issv, inexplicables si y.aï = ké. De même,
oi-\-s — ou (//oùo'JxEt) présuppose que oc = o + i. Il n'en reste pas moins que des
traces de la prononciation moderne se rencontrent dès l'époque la plus ancienne, et
il faut peut-être admettre que dans l'ancien grec les voyelles étaient un peu Ilot-
tantes et vagues, comme dans les langues sémitiques !.
P. 131, n. 4. — Selon Deecke (llhein. Mus., 1881, 576) le Messapique serait presque
un dialecte grec archaïque. Deecke a signalé dans les inscriptions l'emploi de signes
tachj 'graphiques et rappelé qu'Ennuis', 'qui répandit la tachygraphic à Rome, était
mess;ipicn.
P. 133. — On peut voir une critique des récents travaux sur l'accent en grec
(Misteli, Hadley, etc.), dans Bloomfield, American Jour», ofl'/ii/o/., 1883, 21. Lui-
même distingue trois accents, de la phrase, du mot et de la syllabe. Cf. Philo-
logische Wochenschrift, 1885, 852.
L'assourdissement et la perte des désinences, produits par le reirait de l'accent,
ouvrent la porte aux corruptions analogiques. Lorsqu'une désinence de flexion s'est
oblitérée, l'instinct populaire en crée une nouvelle qu'il modèle sur quelque autre
mieux conservée (Henry, Analogie, p. 12).
Ponctuation. — Sur la ponctuation chez les Grecs, voy. Schmidt, Bcilr. zur
Gesch. cler Grammatik, p. 506, 571 (innovations d'Aristophane de Dyzance). Aiis-
lote (Fthe't., 3, 5, 6), dit que la difficulté de bien ponctuer rend malaisée la lecture
d'Heraclite : ta yxp 'Hpxx).s(rov 3ixazîÇ,ai (pyoït, Six to âûvj/ov svjzi -Koripoi irpiz-
As.i-a.1, t'ji V7TSpov o ri> icpOTspo'J,
P. 154, 1. — Curtius [Stud., IV, 225) soutient contre Corssen, Ausspr.-, II, 025,
que des syllabes même accentuées peuvent tomber, p. ex. l'augment dans IZxls
devenu Sais. Curtius allègue aussi les synizèses homériques -/pv^iu, -xliuv, Iwj, etc.,
où l'g accentué a dû tomber. Dans des inscr. d'Alexandrie [Rev. archéol., 1870, 98)
on trouve des formes comme Qiapxczoi, Qiriixoi, Qiavxiro;, où un o accentué
s'est perdu. Bréal a essayé de montrer (Acad. inscr., 2 fév. 1884) que l'accent toni-
que grec n'est ni étymologique ni logique, mais musical, et porte souvent sur des
sons purement euphoniques destinés à aider la prononciation (fi. C, 1884, 1,218).
P. 154, 2. — Suivant Curtius, Langen aurait définitivement établi (l'hilologus,
XXXI, 100) que l'accent grec seul était musical, et que l'accent latin ressemblait à l'ac-
1. Au mois de novembre 1864, le ministre de l'instruction publique demanda à l'Acad.
des inscriptions s'il y aurait avantage à introduire dans les classes la prononciation du
grec moderne. La commission répondit oui h l'unanimité. Heureusement qu'on n'en a
tenu aucun compte. Les Crées d'aujourd'hui mettent sept ou huit ans à apprendre l'ortho-
graphe de leur langue, et c'est peut-être à cette perte de temps inévitable qu'il faut attribuer
le manque d'hellénistes dans la Grèce actuelle. Croire que l'étude du romaïque facilite celle
du grec ancien est une erreur démontrée par l'expérience ; la réciproque seule est vraie.
« Le grec moderne, disait Hezzofanti, ressemble au grec ancien comme le singe ressem-
ble à l'homme. » Ceci ne s'applique pas à la langue factice des journaux et des coteries
littéraires d'Athènes, mais cette langue-là n'a aucune racine dans le peuple et n'est qu'une
langue morte de plus.
VOCALISME INDO-EUROPÉEN (137). 173
cent allemand et romaïque. Dans les Nette Jahrbiiclter, 1870, 113, Langen a essayé
de montrer que le circonflexe n'existait pas en latin, comme l'a cru Corssen d'après
Clédonius [Beitrâge, 1870, 402).
P. 137, 2. — Pott a étudié comparativement la phonétique grecque et la latine,
Zeitscbrifl. 1881. [Pour une bibliographie de la phonétique gréco-latine, voy. llùbncr,
Grundriss... ûber die lateinische Grammalik, 2* éd., p. 29 et suiv.]
P. 157, n. 3. — Curtius (Studien, X, 204), parlant de son mémoire, Acad. de
Saxe, 1870 (Ueber die Tragweite der Lautgesetzé), dit : Ich wies darauf liin
dass man ùberhaupi aufnôren musse Lautgesetzé trie Natur- otler mie Staats-
gesetze su behandeln.
P. 137, n. o. — Sur la loi de Grimm, voy. Sayce, Principles, p. 48 '. Il pense
avec Sweet qu'il y a là un simple phénomène de permutation, comme lorsque le
peuple anglais dit haïr pour air et are pour hare. Les influences climatologiqucs
jouent d'ailleurs, daus les lois phonétiques, et en particulier dans celle de GrimnOj
un rôle encore complètement inconnu.
P. 137 et 157, n. 0. — Mahlow, Die langen Vocale a, e, o, in den europaï-
sclien Sprachen, 1880. Bopp ne voyait dans Va indo-européen qu'une voyelle uni-
que, représentée par a, e, o dans les langues de la famille : on croyait même que
ces langues avaient eu (ou pu avoir) primitivement un a dans chaque syllabe (Cur-
tius, Grtmdz.5, p. 91). Curtius et surtout Fick (E/tcmalige Spracltcnlteit, 1875)
montrèrent que a et c étaient européens, o gréco-italique ; âyw, ago; êi/.u, de-
cem; ox-ôi, octo, acht. Mais Hùhschmann (Zeilsc/tr., XXIII, 5) remarqua que l'armé-
nien ressemblait, à cet égard, aux langues européennes et gréco-italiques et que,
par suite, c, o, ne devaient pas appartenir seulement à la période européenne. C'est
alors que Brugman (Slud., IX, 509) revendiqua pour la langue primitive trois a dif-
férents, al =^e, aa = o, a--=a-. De la sorte, à yipovzt e't ferunt correspondra une
forme primitive bhéronli, à âyere, agitis, une forme âgetc, à eiy.i, eimi, à rJ.-
tzoiOs, bhebhoidhe, etc. Brugman a rappelé du resle (Morph. Unters., 111, 94) qui;
l'originalité d'à, e, o a déjà été soutenue par Bopp en 1810 (Conjugal ionssys-
lem, p. 91) et par Benfey en 1857 ; abandonnée dans la suite par les linguistes, celte
idée a été îeprise par lui et par son école.
Saussure (Mémoire sur le système primitif des voyelles, 1879; cf. Baudat,
/;. C., G déc. 1879) va plus loin que Brugman : il admet un 4e a, A = â\ qui resle
a dans le rameau gréco-italique : ago, âyta, àyxoiv, ancus (cf. Me'm. Soc. Ling.,
III, 539). Il reconnaît également deux o, celui de tiôhî, potis, et celui qui alterne
régulièrement avec e. Ce dernier o est appelé par Saussure o., ; il alterne avec e
(rtj) dans les parfaits yiyova de ygy, oiSopxa. de oîpx (cf. totondi et tendo, spopondi
et exivSu). Le premier est beaucoup plus rare. En somme, les Italiotes, Hellènes et
Arméniens ont maintenu la distinction entre a, e, o; les Celtes, Germains et Slaves
ont confondu A et o; les Iraniens et les Hindous ont confondu A et e3.
1. Wenkor, Étude statistique sur la loi de Grimm, 1876 (cf. R. C, 1877, 155) ; le
Marchand Douse, Grimm's law, 1877. La loi a été entrevue pur Rask, Rech. sur l'orig. du
vieux norrois et de l'islandais, 1818. L'Allemand qui prononce le français suit involontai-
rement la loi de Grimm; le mot bannière, adopté en Allemagne au moyen âge. a donné
Panier.
i. Après avoir proposé la notatiou aa, a0, ae (ax quand la qualité de l'a est incertaine),
Brugman (Morph. Unters., III, 91) accepta la proposition de Collitz, consistant à désigner
at, Oo, «3 pare, o, a. Schmidt (Zeitschr., XXV. 1-179] ne veut admettre que deux a prinii-
tils, at = ë et a2 = o.
3. Curtius remarque (Grandi.5, p. 98) que, tandis que, dans toutes les langues, le son a
tend à devenir e ou o, il faudrait, d'après la nouvelle école, admettre chez les Hindous e(
les Persans un jjrocessus tout contraire, en vertu duquel ae, a0,aa primitifs se seraient
fondus dans un son a un peu vague. C'est là une objection très sérieuse.
174 SYSTÈME DES CONSONNES (137-140).
L'état normal de la racine est celui où la voyelle radicale est a,1 : ).iyo>, /ego,
pSXog, dreus, scr. blia\rati, mafias'2, etc. Toutes les modifications phonétiques se
réduisent à l'expulsion de «j ou à sa permutation eu a.,*. Dans >âOw, xâfo-j, la
racine contient également o, : X («,-f-A) 0«, * («,-)- A) Sa». Enfin, tous les suf-
fixes contiennent aussi «,, à l'exception du suffixe nt du participe présent, et, pour
les suffixes comme pour les racines, il n'y a que deux variations vocaliques pos-
sibles : expulsion de a{. sa permutation en a-2. C'est l'accent surtout qui influe sur
la conservation ou l'expulsion de at. Mais cette action est mal définie.
La jeune école a révolutionné non moins profondément le système des consonnes.
Ascoli [Corsi di tonologia, 1870; a montré le premier que le k sanscrit est dis-
tinct en iranien et en letto-slave de la sifflante palatale ç. Fick admet par suite
deux k, l'un devenu qu en latin, tt en grec, l'autre k, ç (/; palatal)4; outre ces deux
/.-, l'un palatal et l'autre vélaire, on a distingué deux g et deux gh. Sayce croit que
les gutturales vélaires k1, g\ gh1 étaient prononcées kw, gw, gkw, et Môller a ex-
pliqué par la différence entre g et g1 les formes anglaises guest (ail. gast) à côté de
yesterday (ail. gestern). En outre, Osllioff distingue deux s, une sonore et une
sourde3. — Mais la découverte capitale est celle de Brugman, qui a prouvé l'exis-
tence de liquides et nasales sonantes (vocaliques) dans la langue primitive6 : r,
!, m, n sonantes sont devenues «p, al, pu, la, or, ni, en, cm. etc. r, n, m jouent
le même rôle de coefficients sonantiqu.es que i et u dans l'intérieur des racines. La
nasale voyelle n'existe plus en sanscrit, qui la remplace par un a bref; mais le latn.
et le lithuanien en trahissent l'existence. Ainsi au grec ârraÇ correspond le latin
semplex, Va primitif du grec et du sanscrit apparaît en latin et en gothique sous
la forme in et un, qui le fait reconnaître pour un n, voyelle provenant de la ré-
duction de la particule négative ne (Henry, Analogie, p. 61).
P. 159, 2-4. — Sur î, û indo-européens, voy. Osthoff, Morph. Unters., IV, 281 ;
Saussure, Mémoire, 248.
P. 139, — L'sbref n'existe pas en sanscrit. Brugman (Stnd., V, 511) et Havet
(Mém. Soc. Ling., II, 107) signalent l'influence phonique du p qui tend à nuancer
en a Ve précédent : locr. <?a.po> = oi^.u. Cf. Henry. Analogie, p. 77.
P. 139, n. 2. — Cf. Deloche, Transformation du C latin en sifflante, in Rev
archcol., nov. 1882.
P. 139, 7.4. — Il y a quelques exemples de la permutation de (î et y. en grec
(Roscher, Sttid., III, 129). Sur un miroir de Préneste(Ritschl, Monum., 102) on trouve
Mc/eipanta = Bellérophon ; le M et B viennent ici d'un digamma primitif. Les Grecs
d'aujourd'hui écrivent Mftalpo» pour Bgron.
P. 140, n. 3. — Iod(j) est semi-voyelle en scr. comme r, l, v. I sanscrit est sou-
1. Henry (Analogie, p. 5") croit que le son de a, était voisin de Ve muet français pro-
noncé avec une valeur syilabique; cela expliquerait ses permutations avec o.
2. On voit que la nuance du son a, a été beaucoup mieux conservée parla famille euro-
péenne : rac. pet (voler, tomber), scr. pût-Ami, gr. nÉTopat, lat. pelo.
3. Saussure considère qu'a peut se décomposer en a, -h A (coellicient sonanlique) de ma-
nière que papa, f)'ô;j.-,,- s'expliquent par B (ai -¥- A) pa, B (aî -+- A) uo$ ; xépp.a, xôppo; par
K (at -+- r) n»., K (a* -t- r] [toç. Lorsque a e.-l expulsé, l'on a la proportion : âs-mi : s-màs
dor. çaai Ipha, -H A-mi) : ?â-|uç {phk-mes). Cf. liaudat, /{. C, 1879, 2, 412. L'expulsion
de «, est attribuée à l'accentuation primitive (Henry, Analogie, p. 5S); elle ne *e pro-
duit jamais lorsque le résidu serait imprononçable (par ex. skep ou sjick ne se réduisent
pas à skp ou spk).
A. Cf. Havet, Mém. Soc. Ling., If, 201, qui dresse le tableau : fe = ital. k (c)-gr.y -, Aw = lat.
qu = gr. r., xu. Voy. aussi Sayce, Principles, p. 235 ; Curtius, Grundz.*, p. 84 ; Brugman,
art. K dans Ersch et Gruber.
5. Kuhn's Zeitschr., XXIII, 87; cf. fusboç et le zend mizlha.
6. Ct. Manuel, p. 135, note i; Brugman, Nusalis sonans, in Sturf., IX, 280; Saussure,
Mémoire, pages G-bO.
LE DIGAMMA (140-141). 175
vent devenu y : inatis, esprit, instrumental matyâ. Quelquefois il développe devant
lui un i: bhis, bhii-a. Le iod se trouve en chypriote : ijiïcOat, l/ocOqpâ, et en pam-
phvlien. où le second tient lieu d'un j : iiapoç,= :x;ô;. "Hoj;. r.Siwj s'expliquent
par svddus, srddi-jans.
Brugman Morp/i. l'nters., I, 4, n. 2 dit qu'on ne peut admettre la transforma-
tion de j tantôt en Ç. tantôt en aspiration : il croit à deux sons initiaux primiti-
vement distincts, i consonans et /. Voy. Scliulze, Uebcr das Verhâllniss des Ç zu
de>} entsprechenden Lauten der verwandten Sprachen, 1867.
On doute si Ç—c?3 = </< ou si Ç=sd(Zeus = Dyaus. mais 'ÀÔ>7»aÇg:='A6^i»«ff3s .
Cf. Curtius, Stud., II, 180; Beaudouin, .4/m. F«c. Bordeaux. 1882.
P. 140, n. 4. — Cl. Ganneau (Acad. inscr., 9 et 16 fév. 1882) pense que le vau
a produit à la fois f et u et qu'il y a eu plus tard dédoublement. Sur f en chy-
priote, voy. Bréal, Journ. des Sav'., aoùt-sept. 1877, p. 20 du tirage à part. Cf. Boeh-
ling, Schiksale des w-lautes in den indo-yerm. Sprachen, 1882.
Hullach, Gramin. der griech. Vulgârsprache, p. 154, insiste sur ce fait que le
f peut se changer en T; dans C- /■ G.. 1574, 4 et 6, on a yewzgtaiyo; et yi3a>vo$.
Mais souvent le y figure en tète de mots où le f est inadmissible yâùli\ pour a/./i;
dans Suidas). Le F serait une lettre mobile pouvant tomber à l'attaque des mots
(■/■j.ï'j., 'A?.; yzeiSxpos, i/î.Zy.^o:; ycarpo;, ty.rcd;: yuiô;, ôtôç), et permutant souvent
avec £, comme le r : {Joûrces, yoûiteç. De là le grand nombre de mots d'Hésychius
commençant par un r cf. Anecd. Bekk., p. 1168 : R/josrCOerat îà xaï to r ir«p'
ki'j/i'j-n /.xi 'IwTt za.1 Aw,c:£Ï7i /.. t. )..}■ Dans le corps des mots, l'épen thèse et la
chute du y sont également fréquentes en grec moderne : voyw=vod), 9éyoç=$éos (épi-
rote), / i>j.ïi='i ï-, o/iev.
La disparition du son 10 à l'attaque a été constatée aussi en suédois (R. C, XV, 232 :
Undei-=Wunder.
P. 140, n. 5. — On dit souvent que le rhotacisme a épargné les mots faisant
partie de formules, comme quaeso. C'est ce que les phonétistes à outrance de la
nouvelle école ne peuvent concéder : Brugman [Morph. Vnters., III. 130 admet
quaeso = quais-so, et le rapport quaeso : quaero = incesso : incedo. Quaeso :
quaesso comme hausi : Itaussi.
Sur le rhotacisme éléen et lacouien, voy. Beaudouin, Ann. Fac. Bordeaux, oct.
et déc. 1881.
P. 141, 2. — Convient-il d'introduire la linguistique dans l'enseignement classi-
que du latin et du grec? C'est là une question pédagogique qu'il ne nous appartient
pas de traiter ici. Remarquons toutefois que. sauf la grammaire grecque de Curtius,
les efforts faits jusqu'à présent dans ce seus ont été très peu heureux. Jolly, Schul-
grammatik und Sprachwissenscha.pt, 1874, conclut que la linguistique doit être
complètement écartée d'une grammaire latine élémentaire cf. Eussner, Ja/n-h.. 1874,
275). C'était l'avis de Thurot et de Krûger (lier sich eifriy mit linguistischen
Studien befasst ist fur das Griechische verloren, Kiùuer, Epilog, p. 216). En
tous les cas, il faut s'interdire l'emploi, dans renseignement, des formes sanscrites et
laisser de côté toute la phonétique des neoyrammatici ; sans quoi, les études latines
et grecques seront perdues. Cf. Bréal, Mélanges, p. Ô25, où se manifeste déjà une
inquiétude qui n'a paru dans la suite que trop justifiée.
P. 141, 5. — La théorie des racines dissyllabiques, indiquée par Sayce Principles,
p. 64 de la trad.) et Windisch (Kuhn's Zeitschr., XXI), a été appuyée de nouveaux
arguments par Saussure; mais ces arguments, fondés sur l'analyse de i, û sanscrits, ne
peuvent être reproduits ici. Henry [l'Analogie, p. 83) a laissé entrevoir, avec promesse
d'y revenir, une idée neuve et féconde qui se rattache à la découverte de Saussure. Il
croit que la linguistique européenne démontrera avant peu a que toute racine normale,
c'est-à-dire composée de IV précédé ou suivi de consonnes, a eu, dans la langue pro-
17G PRINCIPES DE LA PHONETIQUE (141).
ethnique, la propriété de nuancer sa signification fondamentale en adjoignant à \'e un
coefficient quelconque, que par exemple une racine torep (péitu) a pu se modifier
en wreap, wreip, wreup, wremp, etc., variété infinie de flexions dont les langues
indo-européennes ne garderaient plus que de paies vestiges. — Nous sommes d'autant
plus tenté d'acquiescer en principe à cette vue qu'elle peut s'appuyer sur des phéno-
mènes analogues dans les langues sémitiques (Sayce, Principles, p. 159).
P. 141, 5. — Schleieher et Denfey ont considéré les racines pronominales comme
des radicaux verbaux. Sayce [Principles, p. 250 et suivantes) croit que ces racines
ne sont que des substantifs très altérés. Nous pensons toutefois que certaines racines
démonstratives ont pu exister dès le principe à l'état de gestes vocaux, de même
qu'en français populaire on a le mot na (= voilà), qui n'a donné naissance à aucun
dérivé. Bréal a défendu, contre Sayce, la théorie qui fait jouer un rôle à ces racines
pronominales dans la naissance des flexions (préface de la traduction des Principles .
P. 141, 4. — Il existe une espèce de contraction qui affecte non plus les
voyelles, mais les syllabes : antestari = antetestari, stipendium = stipipendium,
nutrix = nutritriz, idolâtre = idololâtrc, etc. On a voulu expliquer ainsi
Aïj//vjt>jo = kiiJ.o[j.-ÔT'4p (Baunack, Rhein. Mus., 1882), mais certainement à tort.
L'ancienne philologie admettait trop facilement l'hypothèse d'un renforcement,
comme dans le cas du prétendu a. intensif. Clemm (Stud., VIII, 1) a montré que le
grec a toujours aimé les voyelles prosthétiques que l'on voit aussi apparaître dans
le bas-latin (iscripta, istaiua). Des doublets comme ànrpxir/i et ovepowlj, àarxfd
et ffTayïg, à«at'/sw et «at'pco (liste complète dans Clemm, p. 44) prouvent que l'a
intensif est simplement prosthétique et tire son origine des nécessités phonétiques
(cf. le grec K7T/5/5, scr. tara.)1.
P. 141, 4. — Sur l'allongement compensait f, voy. Delbrfick, Stud.,1, 151 ; Goctze.
ibid., I, 141 [De produetionc suppletoria linguae Latinae). Brugman (Stud., IV,
59) a signalé un passage d'Aulu-Gelle, 2, 17, 8, où la théorie de la compensât ion
est exprimée pour la première fois : Detrinienlum litterae productione syllabae
compensatur. En réalité, la lettre qui tombe continue à être prononcée sourde-
ment et allonge la syllabe où elle se trouvait, en l'alourdissant.
On n'explique pas pourquoi la voyelle du thème s'allonge souvent lorsqu'il se
produit une meta thèse : rac. 6av, fiop, donnant 6irf-o>ua, fipû-cxca (cf. Henry,
Analogie, p. 78). Il n'est pas impossible que l'on ait eu 0av, Oxval axa, 6v(«-\-a l)-
ax<â, Ôv'/jtxw. Cf. Schmidt, Vocal., II, 515.
Sur l'aspiration des voyelles et des consonnes propres aux Altiques, voy. Cauer,
Stud., V1I1, 279 (8u)?xo3i Xxh/^Sà-noi, etc.) ; Jahn, Acta soc. Phil.Lips., VIII, 759;
Koscher, Slud., I, 79. Aspiration en latin: Ribbeck, Index gramni. ad Ycrgil. pro-
legomena, p. 421; Roscher, Stud., II, 143. Le passage des ténues aux aspirées se
produit dans toutes les langues indo-européennes-.
P. 141, note, ligne 5. — Les lettres sn à l'attaque ont péri à la période gréco-
italique (Curtius, Stud., IV, p. 484; VI, 214). Sur la face de la deuxième table eugu-
bine, 1. 19, on lit snata, asnala; 1. 54, snatu; 1. 4, 9, snates, etc. Ainsi l'ombrien
n'évite pas ce groupe, de même que l'osque admet s/ à l'attaque.
P. 141, n. 1,2. — Curtius (Slud., X, 219) dit que l'ancien état de la langue au point
de vue des finales était celui d'une mobilité absolue, comme celle qui s'est conservée
1. EusLathe (p. 1340, 57) explique iSuaaaç comme un pléonasme de Buroo;; mais Lobci k
(Patlwl. clcm., p. 51) a bien reconnu qu'a était privatif; cf. l'allem. Uiitlefe.
2. Les anciennes inscr. grecques offrent des exemples d'aspiration dans le corps des mots
&ti$o£(xHo = ûetvoîljou ; vaHuio = va;iou; èuVoxo? = é'Soy/.ç (Homolle, Bull. Corr. Hellén.,
III, A). La parenté de l'aspiration et du k est prouvée par traho, traxi ; veho, vexi (Ric-
mann.) La psilose des ï.oliens s'étendait aux synalcphes : &ic?fxcv. Celle des Grecs modernes
est plus reilreinte : on dit â?' où, xaûàTrej (Mullach, p. 146).
DU GENRE (142). 177
dans les prépositions apocopécs (àyoiï). Puis il s'établit, entre les diverses formes,
une lutte pour la vie, et ce fut tantôt la clarté, tantôt l'analogie, tantôt la fréquence
de certaines combinaisons, qui décida du triomphe final de l'une ou de l'autre. Par
exemple, la forme originelle de Soi est SoBi (Curtius, Verbum, II, 56); mais, dans la
combinaison 56; toûto, la forme Soi était nécessaire et elle resta. Malgré les grammai-
riens, nos bons manuscrits conservent encore des traces nombreuses des assimilations
que la prononciation opérait toujours, par exemple à/Hré-nsais (cod. Med., Aesch.
Suppl., 350), tsvp T,).r/j-t yspùt (cod. Med.. Sopli. OR., 123), etc. Cf. Lobeck, ad
Ajacem, 856. Les exemples épigraphiques sont innombrables, surtout avant Euclide.
Sur v à la fin des mots assimilé à la consonne suivante, cf. Deffner, Studten, IV, 240;
Cauer, Studien, VIII, 293; Wecklein, Curae, 47.
Sur la question du y épbelkystique, voy. encore Fuhr, Rkein. Mus., 1878,566 're-
levé des exemples dans VUr binas d'Isocrate); Cauer, Stuc/., VIII, p. 292; Egger,
Journ. des Sac, oct. 1881; Erman, Stud., V, 278. Dans deux exemples, C. /. A., 1,
355et 472,1, on trouve le v paragogique en dépit du mèlre : Koofxyopai p.' àtéônxev
&lbç •//.y.vvMizîoi y.oùpr,. — Iôij.k zoo'. K//.wv nociSoi-j i-iOri/.sv fîavs'vTOtv. Il est
possible que l'oreille grecque ait aimé le son du v à la fin des mots; les écrivains
romaïqnes vont jusqu'à dire àvâO;/jtav, Tr/saypav. En cbiote moderne (Mullach, p. 89)
on dit 0à s/.ott/jîco va supw I»«v xaÀov Try.iotv — toutov rà uj.).o-j, elc. (et non
toûto to êc/Aov). Le v final est liés souvent ajouté en chypriote moderne (Beaudouin,
Bull. Corr. Hellén., III, 204).
P. 142,2. — Genre. Les questions relatives à l'origine delà distinction des genres
et des nombres appartiennent plutôt à la métaphysique du langage et ne peuvent être
discutées ici. 11 parait certain que le duel est antérieur au pluriel (Sayce, Prin-
cipes, p. 275), et que la distinction des genres est postérieure à celle des nombres.
C'est pourquoi des mots très anciens comme pater et mater, cù la distinction des
genres aurait dû être marquée dès l'abord, ne présentent pas, dans leur forme, la
moindre trace d'une pareille distinction. Ces deux mots montrent aussi que la décli-
naison est antérieure à la distinction des genres. Quelques mots, comme le participe
présent en latin, y sont restés rebelles. De ce que le neutre n'a une forme spéciale
qu'au nom. et à l'accus., Bréal conclut (contrairement à Curtius) que ces deux cas
sont postérieurs aux autres. Cf. Gow, Notes on gender, in Journ. of PhiloL, 1881 ;
L. Adam, Du genre dans les div. langues, 1882 ; Bleek, Un Gender, 1862 ex-
plication reproduite par Sayce, Principles,f. 264 .
P. 142, 2*. — Déclinaison. Bergaigne Mém. soc. ling., II), suivi par Sayce [Prin-
cipes, p. 596), considère la llexion des noms comme un phénomène de dérivation.
On sait que, dans le nom sémitique, les cas sont différenciés par la spécialisation de dé-
sinences ou suffixes de dérivation primitivement insignifiants; il en serait de même
en aryen, ce qui confirmerait les vues de Lndwick sur l'adaptation2 et détruirait la
1. Le précis de Bûclieler, trad. par HaVet, a été retraduit en allem. et remanié par
Windekilde, 1880. HQbscltmann, Zur Kasuslehre, IsTo; Chaignet, Déclinaison des noms
en grec et en latin, 1879; Fumi, Contribua alla storia comparât, délia déclin, la-
lina, 1883 ; Laumann, On Noun-inflection in Ihe Veda, 1881 ; G. Meyer, Gesch. der
l.(i. Stammbildung u. Declination, 1873; Deffner, Hist. des cas en grec, dans Archiv f.
mittel- und neugriech. PhiloL, 1N80; Delbrûck, Ablativ, Localis, Instrumentalis un
AUind.,Lat., Gr., Deut., iS67; Vogrinz, Zur Castistheorie. 1882.
2. Il y a trois hypothèses pour expliquer les désinences casuelles : 1° L'évolution (^chle-
gel) ; 2* l'agglutination (Bopp) : sunu-s= sunu-sa; sunu-m— sunu-ma. Pott, au heu de
racines pronominales, suppose l'adjonction de prépositions : sunu -bhis = sunu+bki-t- si
7>° l'adaptation (Ludwig). Dans les Védas, l'emploi des cas est peu déterminé; on peut noue
supposer que la distinction et la localisation des sens ne s'est fixée que plus tard (et
ployer et plier, champ et c«/h/(). 11 parait bien que nous n'avons que les débris de la
déclinaison indo-européenne. Des formes comme a'.xôre, Sfniçt, èvtô; sont les traces de cas
disparus.
MAN. DE PHILOLOGIE. — APPENU. 1-
178 DÉCLINAISON (142).
théorie, d'ailleurs toujours faible sur ce point, de l'agglutination. Tout, fait penser
nue le nombre des suffixes était primitivement très considérable et que la langue
indo-européenne primitive possédait encore plus de cas que le basque ou le groën-
leudais actuels. Une désinence comme bis a été rapprochée par Bergaigne des suf-
tixes de dérivation dans garda-bha-s (âne), D.xyo;, xopvyvj, etc. Les cas forts
(nom in., accus., voc.) sont des noms abstraits, les cas faibles des adjectifs employés
adverbialement. Les formatives des cas forts {fis, i, à, an) continuèrent à marquer
des noms abstraits : dhan, jour, mudiï, joie, çuyv;, etc. ; de là tant de nom. et ace.
plur. sans s. Parmi les cas faibles, on peut citer l'exemple du génitif -sya, à
rapprocher de 3-/j//o'tio-;. ,
La théorie de Yadajitation a été bien exprimée par G. Meyer (Zur Gesch.
der Indogerm. Stammbildung u. Deklination) : « L'aryen primitif contenait une
variété très grande de formations sans distinction réelle de sens, ou du moins sans
distinction que nous puissions découvrir, et cette variété vint à être restreinte
graduellement par l'aptitude croissante de l'intelligence à classificr... Ces nom-
breuses formations synonymes pouvaient être distinguées l'une de l'autre par le
ton et le geste, mais toute trace de ces distinctions a naturellement dû se per-
dre. » On reconnaît là l'influence des tbéories darwiniennes de la sélection sur la
linguistique.
Depuis Bergaigne et Saussure, on distingue les cas en forts et faibles suivant
qu'ils conservent Ye dans la syllabe prédésinentielle ou le perdent. Voici le paradigme
indo-européen du tbème ma-tér (mère), d'après Henry (Analogie, p. 35) : 1° Cas
forts (nom., voc, ace., loc.) : matér-s; mater; malcr-m; mater-i ; 2° Cas faibles
(dat., gén., inslr., abl.) : matr-éi; matr-ds; matr-iï ; matr-él. On distingue aussi la
flexion forte, où la syllabe prédésinentielle garde Ye auxcasforts et se réduit aux cas
faillies, et la flexion faible, où la même syllabe garde Ye quand la désinence com-
mence par une voyelle et se réduit devant une consonne. Saussure (Mémoire, p. 11)4)
attribue l'apophonie de la flexion forte à l'influence de l'accentuation ; mais la ques-
tion est encore tout à fait obscure.
I'. 142, 5. — Sur la formation du nominatif singulier en grec, voy. Curtius,
Stud.,11, 159; Brugman, Erslarrte Nominativi (ivpûonx, Itz-kotu), S(ud.,l\,
259.
Le nominatif général en >;; («g) serait dû à l'analogie des thèmes en o (Henry,
Analogie, p. '241). En passant du féminin au masculin, les noms en tvj se sont
différenciés en prenant le signe caractéristique des masculins : "tnn&Trç, cavalerie
(fém.) est devenu inniz^ç, cavalier (masc.). Puis le <r final a paru l'indice de tous les
masculins en >j (a) et s'est propagé dans toute la classe.
Des formes comme àAwuvjÇ, ^.ûp^.vjÇ, où il y a allongement sans chute du <?, sont
des imitations analogiques de uot/z/jv, "E~k),Yjv.
P. 142, 4. — Une inscription récemment découverte à Larissa [Mitlhcil., VII, 64
a donné des génitifs thcssalieus en oi (rxyevÔTnwv 'Avayxfmrot Ue-rdaliiot, etc.) qui
paraissent être identiques aux génitifs latins en i. La même inscr. fournit des gén.
pluriels en ouv (rovv céiXouv 'EiAscvouv, 1. 15) qu'on peut rapprocher des génitifs
latins en uni.
La désinence du génitif ne peut guère s'expliquer (Brugman) que comme une
flexion pronominale transportée dans la déclinaison nominale par une analogie « pro-
ethnique » : ekwe-syo [t7ruou = i7t7is-irio] : ckwo-m (accus.) = te-syo : lo-m (ace).
L'idée de Schleieher, qui voit dans equi le reste d'eque-is, n'est guère soutenable
(Cf. Bucbelcr-IIavet, § 172).
P. 142, n. 1. — Après l'époque macédonienne, on trouve les génitifs hétéroclites
en ou pour ouj (2wx/sktoo, K.«/lia6évov ; G. /. G., 150, 295, etc.). Baunack (Slud.,
X, 91) a rassemblé les exemples de dat. plur. anomaux en ou, (tz&ytou, 7r/ndvot$).
THÉORIE DES CAS (142-144). 179
Ou trouve Ar,ij.virpx à côté de Aq/ufrqp, y-âpTupo; est dans Homère, ot'aiio; dan^
Eschyle, txrïvos daus Sophocle. Les formes romaïques «Wyxra, -xpotomuTu, sont
des métaplasmes du pluriel neutre assimilé à npS.y/iac Cf., pour des exemples
épigrapbiques, Franz, E/em. epigr. Gr., p. 248. On voit qu'il existe une étroite cor-
rélation enlre les procédés de l'analogie et ceux du métaplasme.
P. 145, 1. — L'idée fondamentale du datif est la direction vers un lieu. Voy. Pi-
schel, Beitraege de Bezzenberger, 1877. Henry {Analogie, p. 246) necroit pas à la
disparition complète du datif grec. Suivant le même {Analogie, 230), le locatif ré-
gulier des thèmes en o serait ei : oîxet (cf. 7ravô/;/*ci), devenu ohoi sous l'influence
du vocalisme du nominatif.
I>. 145, 2. — La désinence de l'accusatif latin était m sonans, d'où se sont
développés on et (par affaiblissement ou assimilation) im.
P. 145, 5. — Brugman a émis l'idée que les nom. plur. eu at, lat. ae, seraient
des duels {Kuhn's Zeitschr., 1884, 1, n°9).
T. 144, 1. — Il paraît que les formes Ïtckoi, equi, proviennent de la substitution
de la flexion pronominale à la flexion nominale, effet dû à l'analogie des pluriels
neutres et qui s'est produit à la période européenne : l-atcoi : toi= Çuyâ : ri. Egger
serait disposé à y voir des locatifs (R. G. 1885, 2, 96).
I'. 144, 2. — Selon Ostlioff, Morph. Unters., I, 207, le suffixe primitif du gén.
plur. était a.>m {dm) et non 5m; d'où la série 1-x-zo-j {=ekwc-om),liznoo-j, ititcwv.
P. 144, 5. — Henry {Analogie, 249) est porté à expliquer t7T7roi7<(v) par l'ana-
logie du duel oblique en -yam, yu, ce qui justifierait la présence du v dit para-
gogique au pluriel alors qu'il manque au singulier. Fumi croit que les datifs latins
en ois, is, ne viennent pas de o/is, obis, mais sont un mélange du locatif et de
l'instrumental. Quant à devas Corniscas (note 4), on peut en rapproeber mainte-
nant le dat. plur. dcivos dans l'inscr. de Duenos.
Selon Ostlioff (La formation du locatif pluriel, dans Morph. Unters., II, 1), suel
non sva serait la forme primitive. Le grec serait devenu oi par l'influence du loca-
tif singulier en t: 7t07-7Û, sous l'influence de noS-i, aurait donné Ttov-ai.
La théorie qui considère otot comme antérieur à oi; est duc à Gerland, Kuhn's
Zeitschr., XXXVI; d'après elle, le dat. plur. grec W/.ots-i serait un locatif =scr. vri-
keshu. Ostlioff (Morph. Unters., II, 55) essaye d'établir que Ixj/.oii est antérieur à
).ûxot7t ; d'après lui, le dat. instr. pluriel se terminait originairement en 015 dans les
thèmes en 0, et le datif-locatif pluriel se terminait en ait dans les thèmes en a :
T0Ï5 Xûxot;, Tâirtvij//uâjt. Les dialectes doriens et éoliens, sous l'influence des thèmes
en 0, introduisirent dans les tlièmes en a la formation -at; : rat; vù/^at; par ana-
logie à rots Kixoi;. Le dialecte attico-ionieu (vieil attique) maintint plus longtemps
".7t et r,at. et changea ot; en otît par l'analogie inverse, tout en conservant Xûxotg à
côté de l\j/.oi7i. Le lesbien admit aussi aut, et ce développement s'explique parce
que le datif o».;, at; coïncidait, dans ce dialecte, avec l'accus. pluriel (lesbien to?;
).ûxo(; = toù; Iwovs). En attique, 015 finit par l'emporter, et, par analogie, a.<jt,
r,7i devinrent at;. Le vieil ionien «jïi à côté d'jj7t est le produit d'un effet en re-
tour de otfft sur les thèmes en «. L'homérique v;; vient de r,ai par analogie à oti
à côté d'otit. Le vieil attique ami est « une formation par contamination » de r,ii et
de at; {Morph. Unters., II, 76).
P. 144, 5. — Max Ruge, De ablativi in vet. linguis Italicis forma et usu locali
Slud., X, 584) ; Max M Aller, Nette Jahrb., 1876; Ebrard, 10e suppl. des Jahrbii-
cher, 1879.
144, n. 6. — Sur la disparition graduelle du duel en attique1, voy. Keck, Ueb.
1. C. I. A., II, 16", 60 : a-.^-.r,^ Sûo, et ligne 78 : Jueïv ivTiÇûyoïv. C. I. A., II, 595. 24, 011
trouve pour la première fois tî; <jTr//.a; Xt6iva? «$md; ; cet emploi de Sittoî devient très
180 DEGRÉS DE COMPARAISON (144-145).
den Duo!, 1882. Dans Homère, le duel ne s'applique guère qu'aux objets allant
par paires : osas, 'A.rpsiSx.
P. 145, 1. — Henry (Analogie, p. 252) pose le primitif ekwo-bhyàm (s) = ïmiofw,
expliquant ainsi la présence du v paragogique au pluriel seulement. 11 n'admet pas,
malgré Schleicher, qn'l-nofiv ait pu donner ïimoiv; celte dernière forme s'expli-
querait par un primitif ekwo-yàm (duel oblique).
P. 145, 1. — Sur les noms propres (dictionnaires des noms propres grecs parl'ape-
Benseler, très incomplet; des noms propres latins par de Vit, inachevé et incomplet).
voy. Fick, Die griech. Personcnnamen nach ihrer Bildung erklart, 1874; le même,
Slud., VIII, 505 (soutient avec raison que le principe hypocoristique [noms familiers
et caressants] a joué un très grand rôle); Baunaek, Slud., X, 84 (noms grecs formés
de deoç) ; Curtius, Grundz.h, p. 1 17 ; Stud., IX, 112 ' ; Schneider, Beitr. zur Kennt-
nissderrôm. Peroonennamen, 1875 ; Angermann, Geographische Namen Altgrie-
chenlands, 1885, et Rom. Mànnernamen au f A, in Stud., V, 578; Mowat, Noms
propres romains, 1869 (met en lumière le principe hypocoristique); Dittenberger,
Hermès, 1871, 129 (noms romains dans les inscriptions grecques; cf. Wannowski ,
Antiq. Romanae e Graecis fontibus e.rplicatae, 1846).
P. 145, 2. — H. Ziemer, Syntax der indogerm. Komparation, 1884 (cf. le
compte rendu d'Ostboff, Berliner Wochenschrift, 1884, p. 940). — Un phénomène
intéressant, qui met en lumière l'usure des suffixes par l'usage et les métaplasmes
qui en résultent, est la confusion des degrés de comparaison en grec et en latin.
Le sujet a déjà été traité par Hoogeveen, ad Viger., p. 67, n. 84; cf. Rônsch,
Zeitschr. f. d. oesterr. Gymn. 1882, p. 556 (infimus dans VJtala = raizeivo;,
d'où infirniior dans Augustin et Salvien) ; Ott, Doppelgradation des lalein. A<l-
jectif's und Verwechselung der Grade, in Jahrb., 1875 (111), 787 (étude sur extre-
mior, extremissimus, proximior, etc.)2; Wôllflin, Lateinische und romanisc/ic
Comparution, 1878 (capital).
P. 145, 2. — Dans Mag-is-ler, min-is-ter, on a les deux suffixes du comparatif to;
et -rspo greffés l'un sur l'autre. Suivant Henry (Analogie, p. 171), la finale ainpo;,
assez répandue en attique (yspy.iTspoi, isxWepoi, etc.) serait analogique, les formes
types ncùcÛTepoi et Tt£poû-r£po$ étant des comparatifs de datifs-locatifs n«)«t et népui
rattachés par erreur aux adjectifs nxAxiôi, izspyXoi.
A=coli (suivi par Brugman) voit dans tzto un suffixe formé par analogie, ayant
pour point de départ les nombres ordinaux comme Évaro;, SixctTOs, où l'a est un
reste de l'ancienne nasale (daçan). A ivxzoç, êèxuroi, on peut comparer una-ro?,
iavwroç, TtpûTOi (= izpouTOi), où le sens du superlatif apparaît. En s'ajoutant à des
thèmes en to comme t/sïtoç, le même suffixe a donné des formes comme zphccTOi-
Le t adhéra ensuite au suffixe par l'influence analogique du comparatif Tspo$ et
l'on eut oèpTxroi, yoiTaro;, etc. Cette théorie est extrêmement ingénieuse et paraît
fréquent dans la suite. Dans l'inscr. d'Eleusis (Bull. Corr. Hellén.,, 1880, 226) qui date
environ de 450, la plus longue inscription attique du temps, le duel est employé partout où
cela est possible.
1. Passow (Philo!., XX, 587) adonné une collection des noms propres en su;. Voy. encore
Curtius, Acad. do Berlin, 1870, 159; Vischer, Kl. Schrift., Il, 587 (noms de dieux et de
héros portés par les Grecs) ; Egger, Journ. des Sav., 1874, 727; 1876, 127; Stud., 1, 61
(patronymiques); Week, Vie Borner. Personennamen auf eu;, 1869; Letronne, Journ. des
Sav., mai 1841 et Inscr. d'Egypte, I, 252; Mommsen, Ephem. epigr., 1881 (diminutifs en
osus et Ma.) ; Schulze, Zeitschrift f. Ggmnasialwesen, juin 1880 (emploi des noms propres
chez les poètes romains); lienseler, Stud., 111 , 147 (des noms propres enis^ins, t5 iv = 105 iov).
2. Les superlatifs ont de bonne heure perdu leur signification relative ; cf. ludi maxi-
mi = ludi mag ni. Ou liouve aussi, surtout chez les comiques et dans le latin africain,
magis avec le comparatil (PI. Slich., 699), nimium, maxime avec le superlatif (Spartien,
Hadrien-, 14, 9), etc. — Un trait caractéristique du latin africain est l'emploi de ab après
les comparatifs : major a dus nuslris. Ce serait un punisine (= hébraïsme).
PRONOMS ( l 4 G ) . 181
plausible. Cf. Curtius, Grundz?, p. 642; Bezzenberger, Beitraege, V, 94; Brugman,
Morph. Unters., III, 68. Bezzenberger rattache raroj au scr. titha (dans buhuli-
tha = multiple .
P. 145, 4. — Noms dk nombres. Polt, Die Sprackverschiedenheit in Europa
ans den Zahlwôrtern nachgewiesen, sowie die qutnàre und oigesimale Zàklme-
thodc, 18G81; Lepsius, Ueber Ursprung und Verwandtschaft der Zahlwôrter,
Acad. de Berlin, 1857 : Benloew, llecli. sur l'origine desnoms de nombres, 1861 ;
Bauuack, Formenassociation bei den l. G. Numeralien, in Kuhn's Zeùschr., 1880,
225 (cf. Hubner, Grundr. der griech. Sijnt., p. 45) ; Benfey, Gôtt. Nachrichten, 1880.
L'accentuation anormale de irévre et. knzi se retrouve dans le sanscrit pdnehan
et sapldn. Sayce suppose (Principles, 55) que ce fait a pour cause la nécessité de
distinguer deux participes de signification semblable qui furent employés à des épo-
ques successives pour marquer des numéraux. Les Anglais distinguent de même for-
ment et forment, compact eleompdet.
Septies, decies, etc.. seraient, suivant J. Darmesteter, des participes présents :
septiens — en septuplant, cf. quoties et quotietis.
P. 145. n. 8. — La chute du 3 initial de S-i; a pour analogues les formes modernes
e'^vw, ovIîj'ji, etc. des dialectes de Rhodes, Garpatlios et Galymnos.
P. 140, 2. — Pbohoms. Dans hicce, Merguet identifie ce à i/.îï (hicce = oZzoz
l/-:i . La lecture heicei [Inscript. Neapolit., 5882) n'est pas certaine (Corssen,
Ausspr., I, 592 ; cf. II. 1020). Coi'ssen l'avait d'abord expliquée comme un double
locatif, hei de ho et cei de ce, sanscrit ha.
P. 140, 5. — Sur la déclinaison pronominale, qui a affecté, par contamination, la
déclinaison nominale, et a été affectée par elle, voyez Henry, Analogie, p. 282. La
llexion des thèmes démonstratifs et sexués (type ô, vj, zo) est assez claire : celle des
pronoms personnels « est encore un véritable chaos ».
Thème démonstratif, b, r,, tô. — Chaque fois que le grec s'écarte de la llexinn
nominale, il concorde avec le sanscrit; chaque fois qu'il s'en rapproche, le sanscrit le
contredit. Donc les formes sanscrites sont plus pures. Henry propose le paradigme
proethnique suivant : Sing. nom. so, to-t ; ace. to-m. to-t; loc. to-sm-yàm (?) ; dat.
to-sm-oi; gén. te-syo (le loc. et le dat. se sont réduits en grec à tû ; cf. to-sm-yàm
el fifiXv, to-sm-oi cl ïaoi). — Plur. nom. to-i, te-a; ace. io-7»s, te-a; loc. to-
swe gr, ro-ffu, to?-<tc); gén. te-seom? (ts-mw, twv). Au duel, roïv remonte à (o-
yàm, z'J> à to-ue (?), scr. tciu, lit.il. te'm-dvem. La flexion du féminin parait s'être
modelée sur celle du masculin.
P. 146, 5. — Baunark, Formes des pronoms personnels dans les langues
aryennes, Mém. Soc. ling., t. V, reconnaît trois racines de ces pronoms, ma, (it.su.
Cf. Henry. Analogie, p. 291.
Sur les formes med, sed, ted, voy. Curtius, Stud.. YI, 417. C'étaient à la lois des
accusatifs et des ablatifs (Biicheler, p. 28).
1'. 146, 5. — Cauer, De pronominum personalium forma et usa homerico,
in Slud., MI, 101. Curtius (Stud.. YI, 425) adopte l'étymologie de ft'io; = tsé. sva,
d'où l'homérique s'w.oj Yj-:op=eignes lien. La forme primitive est aziùoi, devenu
afiXoi comme p^efv = cpiv et pîAos comme oryt'v devient st'v en laconien.
La théorie des pronoms en latin est très difficile; on trouvera une longue étude à
ce sujet dans Wordsworth, Fragments and spécimens, 1874 (d'après Corssen, qui
n'a nulle part traité séparément des pronoms).
P. 146, 4. — OZzoi doit se résoudre en ô-uro-s, uro, se composant des racines u
et ta (Benfey, Wurzellexicon, 1, 287, oZroi = sa-u-tas). Sonne [Kuhn's Zeitschr.,
1. Dans Zeitschr. f. Voelkerpsychol., 1880, Pott essaye de dériver les termes qui expri-
ment mesure et nombre des noms des parties du corps.
182 INFINITIF ET PARTICIPE (146-148).
XII, 270) et Windisch [Stud., II, 204) supposent un pvonomurgrirchisch wro=u-{-ta.
Une preuve de la justesse de cette vue serait que dans les inscr. atliques avant Euelide
outo; conserve toujours la diphthongue; il se prononçait alors o-utoj. En effet,
Dietrich (Zeitschr., XIV, 48) a montré que dans l'ancienne orthographe, avant Eu-
clide, on n'écrivait ou que lorsque u était primitif. Ainsi l'on écrit où parce que
où = scr. ava (Bopp, Pott, Windisch). Cf. Clemm, Stud., III, 514.
P. 146, 5. — Dans une inscription thessalienne [Mittlt.,VU, 04), on trouve xtVxs =
quaeque : ràv o-jzIccv xiz/.e yiyvursi (1. 25).
P. 140,0. — Windisch, Ursprung des Rclalirpronomens (Sliid., 11,202-410;
cf. Clemm, Stud., III, 314) considère que oSe est le pronom démonstratif par excel-
lence; aÙTÔç, se rapportant toujours à un sujet déjà nommé, est l'anaphorique par
excellence, tandis que ouros et è/sïvo; tiennent le milieu. "Oô: doit sa valeur au
thème démonstratif da. Ce Se se retrouve dans o"/ov3î, xWwjvfe, iceSiovàe, %a,"i-
Siç, etc. (Corssen, Krit. Nachlr., p. 104), dans Ssïvx, Si, i-da-m, i-de-m, elc.
Le pronom anaphorique (o», fn o, scr. yas, yd, yat) est devenu pronom relatif. Ce
processus se retrouve dans un grand nombre de langues, car il n'existe pas de pro-
nom relatif proprement dit. Apollonius dit avec raison : Tiasa kvtwvv/acx ■/? ôîUTixri
ïgtiv vj àvxfopixy. Le relatif latin a été primitivement interrogatif (Piitzold, Gesch.
des Relativpronomens im Latein., 1875).
P. 147, 1. — Article. Dans les inscr. attiques de la bonne époque, l'emploi île
l'article pour restreindre la signification du substantif est très bien fixé. Ainsi Boeckh
(Vrkunden zum Seewcsen, p. 259, n. 4) remarque que £ùXtva axsùvj se dit seule-
ment d'une partie du matériel en bois, tandis que l'on dit rà £ù>iva gxevyi s'il s'agit
de l'ensemble du matériel. — La valeur anaphorique de l'article est subordonnée à
sa valeur démonstrative. Quand la valeur démonstrative est encore sensible, on dit
b $-n;j.o; h 'Aâ^vatoiv : quand elle s'efface (à Athènes vers 550), on trouve ô ôvj//o;
twv *k$tiva(uv (cf. Fuhr, Animadv. in orat. Allicos, 1877).
P. 147, 4. — Infinitif. « Les infinitifs des langues I. E. sont, par leur étymologic,
des cas (le plus souvent des datifs) de noms abstraits sortis de la déclinaison. Dans
la langue védique, les formes en -dhyai et en -sani sont l'une un datif, l'autre
un locatif de thèmes en-dhi et en -sa» dont aucun autre cas n'est usité, tandis que
plusieurs cas des thèmes en -la coexistent encore à côté les uns des autres, ce qui
ne permet pas à la langue d'oublier la valeur nominale des formes en -tave, -tarai,
-fos, -tum. Les datifs, même sortis de la déclinaison, gardent d'ailleurs la trace de
leur signification casuelle quand ils sont employés pour marquer la fin de l'action. »
(Bergaignc, R- C.,XV, 539). Cf. Schômann, Lehre vom Infinitiv, in Jalirb., 18G9;
.lolly, Gesch. des Infinitivs im Indogerm., 1873; Herzog, die Syntax des Infini-
tirs im ('•>-. La t. Scr., in Jahrb., 1875, 1; Schweizer-Sidler, Jahrb., 1874, 1.
P. 148, n. 4. — Fore est à *foure (* (ôvere) comme jubere à ioubere (Schweizer-
Sidler). Fore est devenu participe futur par sélection; étymologiquement, il ne
diffère pas de esse (es-re). C'est un cas de spécialisation comme on en rencontre
tant dans l'histoire de la déclinaison indo-européenne et même dans le lexique. L'es-
prit humain a une tendance à différencier les synonymes, parce que le double em-
ploi serait de la force perdue.
P. 148, 5. — Dans le suffixe participial ant, n n'est peut-être pas essentiel, a
est analogique et le suffixe se réduirait à t, que l'on trouve sous sa forme primitive
dans sacer-do-s = sacer-do-t (Bréal). On a d'ailleurs rapproché le participe présent
de la 5e personne du pluriel : cf. tplpuv et yèpovTi (tpipovvi).
Brugman (Kuhn's Zeitschr., XXIV, 70) croit que le vent sanscrit est analogique et
que la forme proethnique esl -irfis, grec for-?. Cf. Curtius, Ycrb.-, II, 250; Henry,
Analogie, 24.
P. 149, 1. — Le gérondif (Tobler, Kuhn's Zeitsch., XVI, 242) paraît formé avec
DÉSINENCES VERBALES (149-150). 183
le radical du présent : damnandus, flectendus. Carlins et Schleicher le rappro-
chent de la désinence ser. — antya ou —anya, un as'étant introduit avant le y.
Corssen (Beitraege, p. 120}, observant que la désinence wido se rencontre aussi en
dehors du verbe [rotundus, I.arunda), y voit la réunion des suffises on et do;
des substantifs en on auraient donné des dérivés en do, et par suite l'étymologie du
gérondif n'aurait rien de commun avec la flexion verbale. Merguet (Entttrickelung,
p. 269) préfère rapprocher le suffixe ndo=an-\-do du suffixe du part, présent
nt = an -\-ti : l'un et l'autre dériveraient d'une forme en an qui pourrait avoir
quelque rapport avec la formation de l'infinitif en ana.
P. 149, 7. — La théorie de Bopp, qui explique les désinences verbales par des
pronoms agglutinés, est aujourd'hui fort compromise '. On tend à rapprocher des
formes comme fépsri du substantif fiv-eii et à penser que tpéperi n'est qu'un nom
abstrait employé à l'un des nombreux cas primitifs qui ont pu disparaître, $êpavrt
(bhdranti) paraît avoir quelque rapport avec le participe présent fêpuv [b/uirant). En
tare et dans les langues sémitiques en général, la 3° personne du verbe est exprimée
par le part, présent. Il faudrait, par suite, que les terminaisons dites primaires
fussent postérieures aux terminaisons secondaires. Sayce compare les formes primi-
tives ëghom bherÔm, twÔm bherês {;ipu. sésîi;), du latin ego verbinn, tu scelus.
La désinence secondaire m est l'accusatif du substantif, et pi, terminaison primaire,
serait due à l'analogie de la 5e personne en i. A la seconde personne, la désinence se-
condaire s est le suffixe du nom. sing. et de l'ace, plur. du nom. La forme du
pluriel ti.i'iii, éol., pour psOee, est un suffixe nominal comme dans oI>ço.-j66vj, v-v.rt?-
L'idée du verbe ne s'est dégagée que plus tard de ces appositions primitives.
L'analyse des désinences proposée par Bopp a été critiquée en détail par Brug-
nian, Morph. JJnters.. I, 133. 1° Transformer tva en si, matva en masi, etc., est
contraire à la phonétique; 2° les désinences verbales à l'époque de la séparation
avaient déjà derrière elles une longue histoire, et la théorie régnante leur attribue
une transparence inadmissible; 3° des formes comme ferimini montrent d'ailleurs
combien la flexion verbale a pu faire d'emprunts à la flexion nominale. Il ne s'agit
pas, dit Brugman. d'expliquer les désinences verbales, mais de retrouver, sans
préoccupations étymologiques, les désinences- primitives.
P. 150, 5. — On peut expliquer avec Henry [Analogie, 509) l'augment long
dans yj'Ao/xxi, ovvxpai, fj.ij.lu, par l'analogie de 6î).«, pour lequel le doublet
ifji'/u donne ffiù.o'i- "H/ielXov peut être aussi pour lapeX-jov (Curtius. Grtmdz?^ 530).
Riemann (Xénophon, p. 86) a essayé de montrer que les tragiques et Aristophane
ont employé presque exclusivement lSuvij/.v)v, 1/j.e'jlov. Les inscr. attiques donnent
lis formes en jj au ne et au me siècle ; CI. A., II, 89 (01. 106) a èoûvavro. Hérodien
traite ri^ooXâpvn, qSvvipar» de barbarismes, mais Mœris dit qu'^/uelXo* est attique.
Cf. Poppo, Proleg. ad Tinte. . p. 2*26. Dans une inscr. Cretoise. Bull. Corr. lïellén., IV,
1. I.a première tentative pour réfuter ce système est celle de Merguet, Entwickelung der
lui. Formenbildung, 1870. Son objection principale est qu'il est inadmissible, du moins ;t
la période historique du langage, qu'un verbe auxiliaire fléchi se soit agglutiné à des ra-
dicaux non fléchis. Combattu par Curtius (Yerbum, I, 50), Pauli [K. 7... XX, 5-21), Corssen,
[Ausspr.*, II, 21025), Merguet a répandu dans un opuscule, die Ableilungder Verbalendtm-
gen ans Silfsverben, 1871, Xeue Jahrb., 1874 1109), 115 et Jahresber., 1876. Sayce (Prin-
ciples, p. 16 et 241) a vivement combattu la théorie de Bopp, mais Créai, dans la traduc-
tion française de cet ouvrage (p. 11), a défendu l'agglutination. Selon lui, l'analyse des
désinences proposée par bopp est attaquable, mais le principe de l'origine pronomi-
nale de ces désinences ne l'est pas : « En dehors du système agglulinatil', on ne voit que
l'arbitraire et la confusion. Tout autre est la question de savoir s'il sera possible à la
science d'isoler les éléments qui ont servi à ces agglutinations. » Voy. encore Sayce, Dési-
nences personnelles du verbe indo-européen, dans Inlern. Zeitschr. f. allgem. Sprach-
wissenschaft. 1881, 1" livr.
184 ADGMENT ET REDOUBLEMENT (150).
p. 354, 1. 5, on trouve la forme ànr^rslxe, qui fait conclure à un verbe cm-ecTèD.o) ,
ImàXXot étant un doublet tic crOln comme I0è).u de ôélu. Buttmann avait déjà
proposé d'admettre «les doublets ïfiohlopou, îSvvupxi, etc. Quant à l'augment pri-
mitif en a, l'exemple cité par Abrens, Dial., I, 229 [C. L G-, 31), ne peut plus
être considéré comme probant. Yoy. G. Mcyer, Griech. Gramm., p. 565.
L'augment temporel est analogique dans les verbes commençant par a privatif : car
cet «=» sonans aurait donné en LE. hàwâp-qv (iiSvv&pviv). Le cumul des deux
augments s'observe dans quelques verbes commençant par o : icâpav, ewpraÇov, etc.
L'irrégularité de l'augment chez les poêles grecs a été expliquée par Wackernagel
et Schmidt (Kuhris Zeitschr., XXIII, 470; XXV, 52). Dans les propositions princi-
pales, l'accent portait sur l'augment, qui ne pouvait disparaître; au contraire, dans
la proposition incidente, la finale du verbe prenait l'accent, et l'augment, devenu atone,
avait une tendance à tomber (cf. Henry, Analogie, 513). Le principe d'uniformité a
agi successivement dans les deux sens.
P. 150,5. — Brugman, Gebrochene Reduplication in den indogerm. Sprachen,
in Stud., VII, 187 (yéypatpu); Ostboff, Geschichte des Perfekls im Indogerm.,
1885; Fritzscbe, Quaest. de reduplicatione Graeca. Slttd., 6, 279. Tryphnn (Cafj.
).«£., § 21) appelle nddoi Aïolixôv la chute du redoublement, qui a tout à fait disparu
du grec moderne.
P. 150, 4. — Scherera le premier (Zur Gesch. der deutschen Sprache, p. 175)
exprimé l'opinion (admise par Brugman, Morph. Unters., I, 13) que les verbes sans
voyelle thématique se terminaient seuls par mi dans la langue primitive, comme
asmi, dadâmi : les formes sanscrites bhârâmi, pâçyâmi seraient analogiques. Quant
à la flexion dite éolienne des verbes contractes (<fû.rtp.t, yélaipt, etc.), Brugman
pense (Morph. Unters., I, 85), contrairement à lurtius (Stitd., III, 577), qu'elle
n'est pas la plus ancienne, mais une formation analogique d'après les verbes avec
le suffixe â, connue iri/xi, éê/^v1.
1° Pour Brugman (Morph. Unters., 1, 159), la différence qu'indique la grammaire
grecque entre les verbes en -w et ceux en -pi est « une image fidèle de l'état de
choses primitif» ; par suite, il y avait primitivement des formes comme asmi (et pi),
dadâmi (rHSupi), mais tpépu a pour ancêtre bha^râ, moneo, ma.2napâ, etc. Bhâ-
râmi est une formation analogique, comme l'homérique lOélupi, etc.
2° Joh. Schmidt (Ien. Literalurz., 1878, 179) admet que la l18 p. plur. était à
l'origine -masi, secondaire -mam, grec -p.es, -pev. Mais Brugman (Morph. Unters.,
I, 155) remarque que -malsi ne pouvait donner que -psi; la question est donc
encore obscure.
5° Le suffixe de la 5e p. sing. parf. act. serait -aY (Brugman, Morph. Unters.,
I, 158) : ve'da, otSe. Les formes italiques vidit, dedèt, etc. , seraient des formations
nouvelles analogiques. En grec, l'aoriste i$et%e (au lieu de sSeiÇ, que demande la
phonétique) s'explique par l'analogie du parfait.
4° La forme originaire de la 2° et de la 3° p. de l'impératif"2 est bharatâd ; Brug-
man conteste une 5e p. pi. bhavantâd et considère vehunto, rpepôvro>, comme analo-
giques (vehit, vehunt ; yiperi, yépovrt). Vehitôte n'est qu'une p/ura/isation de
vehitô par analogie à vehîte; il est à vehitô comme frwv, rrwuav sont à "roi. Bhara-
tâd est probablement un ablatif (cf. des impératifs nominaux comme silence !
attention!)
i. L'inscription thessalienne (Miltheil., VIII, 61) fournit des formations analogiques sem-
blables : lufuiaotaflivyoi (1. 25), xaTOixévteirffi (t. 14).
2. La glose d'Hésychius, 'ûJkzû; ■ &vt1 to5 Uôé, montre que ioeçetu s'employait d'abord aux
deux personnes.
3. Brugman (Morph. Unters., I, 17.">) nie contre Corssen et Bezzenberger qu'agis, agit
aient eu primitivement la finale longue.
CLASSES DE VERBES (151-154). 185
5° Les formes primitives de la 2e et de la 5° pers. s'mg. sont bharatst, bharaji.
Brugman (I, 17-i) dit que tpèpeiçiie peut dériver phonétiquement de tpépssi, ni tpipu
de yépsn1, et admet une influence analogique de êaepov, îfepsî, ifepe, yépoiv, fipois,
yépoi. Henry (Analogie, 550) admet la série tpépesi, fépei et yéeets par emprunt à
la 2° p. des formes athématiques (§{§o>i) ; tpîpys est imité de ^spst;.
Henry (p. 552) propose les deux schèmes suivants de la flexion de l'indicatif et
du subjonctif présent :
1° Indicatif: bhero-a (?), bhere-si, bhere-ti, bhero-mesi, bhere-te, b/iero-nli.
2° Subjonctif : bhere-o-a (?) , bherc-e-si, bliere-e-ti, bherc-o-mesi, bhere-o-te,
bhere-o-nli.
Pour les formes athématiques, Henry (Analogie, p. 542) admet les désinences
primitives suivantes :
Act. sg. 1. -mi, 2. -si, 5. -ti; pi. 1. -mesi, 2. -tesi (?) 5. -nti, Moy. sg.
1. -mai, 2. -«aï, 3. -/ai; PI. 1. -méditai, 2. -dhwei, 5. -ntai.
P_ 150, n. 1. — Bergaigne, Z>e conjunctivo et optativo, 1877.
P. 151, 7. — Du duel verbal ser. cast, £Aas, /a*; ua, forai, t/tm, le grec a
perdu la lre personne. Cependant Baunack ($ti<d.. X, 58) croit en retrouver une
trace dans la glose d'Hésychius : àyuyfg • ayw/KV. 'kpyeïoi- 'Aywyîs est le scr.
ag'âvas, zend, azâvahi. 'Aytoyt's serait pour «yw-ft» comme yévzep ■ h xotlf*= w»-
/er, etc., aepyoi ■ i\xtpoi=cervi (Hésychius), «e*pa=guêpe, etc. Comme ag'âvas
donne a.yo>yii, ag'athas donnerait le latin agitis.
P. 151, 8. — Les jeunes linguistes abandonnent celte théorie, si séduisante par
sa simplicité, de Bopp et de Schleicher (Henry, Analogie, 527). Elle nous paraît
néanmoins tout à fait certaine.
P. 152, 1. — Brugman [Morpkol. Untersuch., I, 1) a établi l'existence d'un
suffixe verbal dqui, comme ia, ska, etc., s'insère à l'indic. présent et ailleurs entre
la racine et la désinence : primitif i, aller ; LE. iâ (scr. yâli). Cet élargissement de
la racine se constate dans beaucoup de cas.
P. 152, n. 2. — Saussure (Mémoire, p. 8) distingue la forme forte et la forme
faible des racines, cette dernière s'obtenaiit par l'expulsion de al = e : Xztn- est
la forme forte (Xx^n); Xin- est la forme faible (Xsiitw, IXi-kov). Cf., sur les rapports
du présent grec et de l'aor. 2, Fick, Bczzcnbergcr's Beitrage, IV, 157 ; suivant Fick,
l'expulsion d'at serait due au recul de l'accent.
I'. 152, 9. — Le v du radical dans p.xvdxvo>, Xxvddvta est certainement adven-
tice (Saussure, Mém., p. 151). Henry (Anal., p. 81) suppose une contamination d'un
double type p.svd et pâ,3 qui aurait donné l'hybride ptx.vd-vo> , d'où p.xv6£vcj. Une
fois pxvdivu construit, il sembla à l'oreille que la finale âvoo exigeait la présence
d'une nasale dans le thème.
La nasalisation du thème du présent comporte les phénomènes suivants : 1° la
nasale est introduite dans le corps de la racine : tango, Tyt'yyw (rare en grec,
fréquent en latin et en sanscrit) ; 2° la nasale est ajoutée à la racine après des
voyelles (nivai, zivu) ou après des consonnes (xk,uvm, sperno) ; 5° addition des syl-
labes nasales vî, vx., snj, vu, ctv : ix.viop.cti, tznvdu, Çsir/vu/«, xp.ot.p-r4.vu> ; dans Xxp~
êxvoi, Ot.yyx.vu, yxvSdvu, etc., il y a aussi une nasale insérée dans la racine.
Une formation analogue se retrouve dans les noms : cf. opw-pev, som-nu-s. La
classe nasale a pris, en grec, un développement croissant et a envahi le romaïque
moderne (Fritzsche, Ausdehnung der Nasal/classe ini Griech., in Stud., VII. 582)-
P. 155, n. 4. — Voyez la réponse de Nauck à Curtius et à Bailly, Bull. Acad. Saint'
\. En effet, dit Brugman, tpajci suppose un panhellénique çeçéo-i (=<f{^tzC), qui est impos-
sible, puisque le dorien n'assibile jamais le -:. Henry (Analogie, 63) objecte très justement:
Qu'en sait-ou ?
180 L'AORISTE (134).
Pe'ters., 24, 577. Henry croit avec Nauck que ces formes sont encore inexpliquées.
P. 154, 5. — Henry (Analogie, p. 556) restitue ainsi le système de l'aor. sigma-
tique : e-deik-sm, e-deik-s-s, c-deih-s-t, e-diks-me, c-dik-s-te, e-dik-s-nt. La
désinence d'Iosiga est l'équivalent de m ; elle a contaminé la 2° pers. sing. ëSsiVca,
et toutes les autres personnes, sauf la 5° du sing., qui a été contaminée par le parfait
oioft^i. Par analogie encore, le thème koei/. a subsisté partout.
L'optatif éolien serait un métaplasme issu de lùasww (5e pers. plur.) qui ramène
à une forme Au<reî»iv analogue à 5o-ôj-v, primitif hypothétique do-jea-m (Henry,
p. 558 et suiv.). Aù^at/ju s'est formé en greffant les désinences de l'optatif théma-
tique (^{jyoïfjn, yûyotv1) sur le thème apparent de l'aoriste sigmatique Au-sa.
P. 154. 5. — Osthoff (Verbum in Nomina/coniposilion, p. 175), approuvé par
Henry (Analogie, p. 152), pense que le s de l'aoriste grec est une métaformation
analogique, parce que or tombant entre deux voyelles, D.usa a dû devenir ë).vx, et
n'est redevenu |/uî« que par l'analogie de formes comme sSeiÇxs, D.scpv. Mais
pourquoi ne pas supposer que l'existence de ces dernières ait eu précisément
pour effet d'empêcher la chute du s? Les quelques aoristes asigmatiques que
l'on rencontre (v«âa; = vizvjîyç, Meyer, Gr. Gramm., § 550) seraient des irré-
gularités d'après l'analogie de yévs^e-oç, yivsoi.
Brugman [Morph. Ihiters-, III, 16) a obtenu des résultats tout nouveaux en
étudiant la formation sigmatique de l'aoriste 'en grec, italien, celte et arique.
Vidistis* serait un aoriste correspondant au scr. avedishta; vidisti est aussi un
aoriste qui a adopté la désinence du parfait (i, scr. tlia, gr. 0a. Des formes comme
tolondistis, -isti sont analogues à vidistis, -isti. Viderim = veidisiem= elSeiyv
est un aoriste également ; faxo est un subjonctif aoriste, et si faxis correspond à
làv 7roujff»$. Des aoristes latins en s ont pénétré dans le système du parfait : cf.
de i xi et loupai, serpsi et dpèx, etc. Contre Corssen [Beitrâgez. ital. Sprachk.
525), Brugman nie que dixti, dixtis, di.ro soient des syncopes de dixisti, etc.,
mais croit qu'ils dérivent directement du thème de l'aoriste deir-s. L'infinitif dire
ne doit pas être identifié avec èsî?«t ; il aurait remplacé dîxisse, forme plus an-
cienne, par l'analogie de dtxit avec di.risli5.
Amâsso, prohibesso, etc., ne seraient pas des contractions d'aniaviso, prohi-
beviso, mais des aoristes sigmatiques très anciens ; Brugman reconnaît toutefois
que ledouble * est inexplicable4. En somme (p. 55), il croit à une introduction
progressive d'aoristes sigmatiques dans le système du parfait. A la première
période, le parfait et l'aoriste sont encore distincts : il y a deux aoristes en is :
vîderô, vîderim et ierô, ierimavec les indicatifs *(e)veidism et *(e)eiism, plus des
aoristes en s comme aniasso, faxo, etc. A la seconde période, les formes en is
pénètrent dans le parfait, surtout à la 2e pers. sing., 2° plur., et 5e plur., et se
répandent par analogie dans toute la langue. A la troisième période, les aoristes
1. D'après quelques linguistes, çjyov;j.i serait une forme analogique an lieude cpûfotv (tpûyotiit :
nôyoïç = Situât : SiSto;). Cobet pense que les formes comme -cpÉsoiv n'ont jamais existé.
"2. Sur les restes de l'aoriste en latin, cf. Manuel, p. 155, 6. Brugman (Morph. l'n-
ters., 111, 55) explique inquit = in-squ-i-t, aorisle comme êW-»<nc-s (cf. "-*i-e, î-m-z—co).
11 rattache coinquere à insecare et y reconnaît le radical de l'aoriste in-sq-o. Curtius
(de Aoristi Latini reliquiis, in Stu</., V, 430) a indiqué le premier la présence d'aoristes
forts en latin.
5. Stolz voit aussi des aoristes forts dans sto, stâs, slât; do, dâs, dût. Darmesteter (de
Conj. verbi dare, p. G; avait déjà admis une forme dâm. Dût ne se serait abrégé que
parce que les voyelles s'abrègent avant le t final.
i. L'explication de Stolz (Zurlalein. Verbalflexion, 188-2) est très séduisante. Il voit dans
les fuîmes en -asso, -esso, des formations nouvelles d'après les infinitifs amasser e, habes-
sere. lesquels dérivent eux-mêmes d'infinitifs aoristes amasse, habesse, l'addition de re
s'expliquant par analogie (essere et esse).
L'IMPARFAIT ET LE FUTUR LATINS (155-156). 187
en s (comme deic-s) entrent dans le système du parfait. Quelques-uns, comme
faxô, amassd, restèrent des aoristes, mais leurs indicatifs se perdirent.
P. 154, 4. — Pour Brugman [Morph. Unters., III, 58), le futur est un subjonctif
d'aoriste. Le maintien du ? dans }ûtcj, contrairement à la loi de la phonétique
grecque, d'après laquelle 5 intervocalique tombe, s'explique par la forme Àuor/'o
où 1 est presque consonne.
P. 154, 5. — Dans la première édit. de ce Manuel, j'adoptais la théorie de Ben-
loew sur l'origine du parfait grec en y.a '• mon ami Saycem'en a fait voir les difficul-
tés. Brugman (Kuhn's Zeitschr.. XXV, 217) et Meyer (Gr. Gram., § 524) ont mis
en avant le système suivant (cf. Henry, Anal., p. 192 : L'ancienne racine oux (scr.
daç-ati). double! de ooj, donne l'aoriste athématique îSax.» ; quand oco/. disparut et
laissa la place à ou. l'aor. ïïw/.a. parut se rapporter à ot'cw/jtt et servit de modèle
à des formations du même genre. 'E0rt/.x pourrait se rattacher à une racine Ortx, lat.
fac-io. THza et Iz-ryy. sont déjà analogiques.
P. 154, 6. — Brugman {Morph. Uniers., III, 16) rapproche f,5ixdu scr. avedi-
sham et du plpft lalin. 'HiSea, ivaciv9ea sont des plus-que-parfaits aoristigues. A
l'indic. aor. sanscrit avedisham correspond le latin vidistis = avedishta.
A la 5e pers. plur. du parfait et plpft passif, on trouve, au lieu de la forme
périphrastique, les formes l- izi.yu.ro. yeypiipaxou, BfBâpxtat, etc., là où les termi-
naisons vrai et vro ne peuvent être ajoutées à une consonne. Ce changement de
vrai en «zut s'explique par la nasalis sonans cf. p. 174). Photius dit que ces formes
sont archaïques; mais elles se rencontrent dans les auteurs attiques (Kriiger, Griech.
Sprachl., I. §30,2,7] et les inscriptions; Cobet (Mne'mosyne, 1878, 448) en a si-
gnalé dans Dion Cassius. Cf. Cauer, Stud., VIII. 413; Curtios, Verbum-, I, 96.
P. 154, 8. — Sur l'aor. 2 passif, Brugman (Morph. Unters., I, 71) se range à
l'avis de Kiilmcr, Ausf. Granun.-, I, 560 : s L'aor. 2 passif n'est pas autre chose
qu'un aor. 2 act. à signification intransitive formé d'après les verbes en <j.i ; cette
formation analogique a pour prototypes les prétérits comme É6I—19-», scr. a-gl-â-m. >
P. 154, 9. — Brugman (Morph. Unters., I, 78) croit, avec Schleicher (Co?np.-,
827) que les aoristes faibles comme sAûOijv sont nés de l'analogie des verbes comme
r;-/i-6'j) [v/pi'ji : i7-/i'jr,j = Zyçxso-j : èypdfrjv.) Fick. K. Z.,XX, 559, et Curtius, Ver-
hum. II, 549, veulent qu'e -ftj» soit le prétérit *i%-q» = scr. âdhâtn.
P. 155, 1. — Comparant des formes comme cecini-canui, tetini-tenui, prperci-
parcui, Merguct [Enlwick., p. 220) pense que l'élargissement d'i en ui est comme
une compensation du redoublement qui manque : cf. l'allem. frag, fragte, frng, et
le grec moderne îpyojz.azOz = tjpxeede [Mavrophrydis, A'. Z., YII, 545).
P. 155, 2. — Scherer et d'autres rapprochent bain de 0)jv. ^Yestphal considère
que Ve de legebam fait conclure à un ancien infinitif legë, et Job. Schmidt. A'. Z.,
>iXM, 379. a montré qu'en paléoslave un imparfait de es s'unit à un ancien infinitif.
Pumi (la G/otlologia e i neogrammat'ui, 1881, p. 45) croit que legebam =
leges-thâm. Cf. du même Sul/a formazione latina del preterilo edel futuro im-
per felli, 1876 (Bréal, II. C, XIX, 305). La longueur de Ve a été considérée par
Benary comme un reste du verbe auxiliaire : lege-\-ebam ; Bopp y voit un allon-
gement inorganique, Corssen un effet d'analogie des imparfaits comme monebam.
Fumi croit que lege est un ancien substantif abstrait et compare domabam, cale-
faeiebam, lox[xrt6rÉy (rac. dhâ = 0>j).
P. 155, 4. — Selon Fumi [Sul/a formai, latina del preterito e del futuro
imperfelli), amabo est pour amaduo (comme bonus pour duonus, bellum pour
duellum), duo étant le même verbe dhâ = ft/j qu'il retrouve dans legebam =
Eoa/t^6?]v.
P. 155, 7. — Curtius, l'Imp. du sid>j. en latin, in Stud., VIII, 460.
P. 155, 9. — Frohwein, de Adv. graecis, in Stud., I, 78 (discussion sur les formes
188 SÉMANTIQUE (150-157).
oûrw; et outw; le c ne peut être euphonique, puisqu'il correspond à un T sanscrit).
P. 156, 5. — Bopp, Ueb. die Conjunctionen in fier I. E. Sprachenfamilie,
Acad. de Berlin, 1852. Cf., pour la bibliographie spéciale, les Grundrisse de Hûbner.
P. 156, 4. — Jolly (Einfachste Form der Hypotaxis, in Stud., VI, 245) et Del-
brùck [K. Z., XVIII, 103) ont mis en lumière la nature nominale de l'infinitif, qui
explique l'emploi de l'inlinitif historique et de l'infinitif impératif (cf. le français Si-
lence! et l'allem. Schweigen!). L'abus de l'ellipse ayantsurvéeu àllermann, on rendait
compte de l'infinitif historique latin par l'ellipse de coepit, de l'inlinitif impératif
grec par celle de opazo, îôt (encore dans Lco Meyer, Inf. der honierischen Spra-
che, 1856, p. 25-24. Cf. plus haut p. 182).
P. 156, n. 6. — Suivant Dclbriick (Conjunctiv und Optativ, 1871 ; cf. Bergaigne,
de Conjunctivo et optativo, 1877), les langues I. E. ont passé par une période où l'on
ne parlait que par propositions indépendantes ; la coordination est antérieure à la
subordination. La signification primitive serait la volonté pour le subjonctif et le
désir pour l'optatif. Cette signification ne se retrouve plus que dans les propositions
indépendantes affirmatives où le verbe est à la lro pers. du singulier. Thurot a opposé
de graves objections à cette théorie (R. C, XII, 27). Il croit au contraire que la
signification primitive du subjonctif et de l'optatif doit être cherchée dans les propo-
sitions dépendantes. On pourrait représenter, dit-il [loc. cit., p. 51), que la langue
I. E. primitive n'employait pus le relatif, puisque ce pronom n'a pas la même origine
en latin et en grec. Elle marquait la subordination par le subjonctif et l'optatif. En
français, le subjonctif ne s'emploie guère que dans les propositions dépendantes, et
la signification temporelle de notre conditionnel « Je disais qu'il le ferait » est anté-
rieure à sa valeur modale. Par suite, Thurot fait dériver la signification du vœu qu'a
l'optatif de celle de temps passé.
Sur la comparaison des modes en grec et en latin, voy. Kohlmann, die Modi des
griechi.se/ien und des lateinischen Verbums in ihrem Yerhacltniss zu einan-
der, 1883.
P. 157, 1. — Sur la sémasiologie ou sémantique en général, voy. Curtius, Grundz.*,
87 ; Bréal-Bailly, les Mois latins, 1881, p. 167; Sayce, Priticiples, p. 56; Whitney,
le Langage l. Ce dernier résume les processus par lesquels les mots changent de
sens sous deux chefs : 1° spécialisation de termes généraux; 2° généralisation de
termes spéciaux. Pott, dans son introduction au Ve vol. du Wurzel-Wôrterbuch der
I. G- Sprachen, distingue 7 classes de changements significatifs : 1° Besserrement
ou extension du sens (âAoyov, en grec moderne = cheval ;emere, primit. prendre =
acheter en latin classique); 2° Métaphore (prépositions locales devenues temporelles :
cf. en ce jmys et en trois jours) ; 3° Application d'un mot à des personnes ou à des
choses, à ce qui est bon ou mauvais (perdu, imbecillus, angl. silly, latin fortutia) ;
4" Emploi des mots activement ou passivement, comme sujets ou objets (dea vene-
randa, venerandus deam) ; 5° Expression d'une idée par un mot simple ou un
mot composé ; 6° Emploi d'un même mot dans divers sens (cœur, âme, res) ; 7° Des
mots se perdant nécessitent l'introduction d'autres mots qui ne sont pas tout à fait
synonymes, et l'introduction de mots étrangers change le sens des mots indigènes (cf.
les doublets français potion et poison). — Bréal et Bailly (les Mots latins, p. 168)
distinguent cinq phénomènes principaux : 1° Le sens matériel devient moral : in-
sultare, « bondir sur », d'où « insulter » ; 2° Le sens abstrait devient concret : legio
1. Comme exemple d'étude de détail, on peut citer celle de Heerdegen sur le mot orare,
Lut. Sémasiologie, 1879 (cf. Jahresber., 1882, 194). Bréal et Bailly (Us Mots latins, 1881,
p. 11) ont indiqué l'importance de la sémasiologie pour l'histoire des mœurs et des idées.
Ainsi entière = savoir, est une métaphore créée par des hommes habitués à tenir le manche
de la charrue ; explorare « est un veihe plein d'esprit qui nous fait voir une personne
versant des larmes vraies ou fausses pour sonder un interlocuteur, etc. »
SYNTAXE INTÉRIEURE (157). 189
« la levée », d'où « légion » ; 3° Le sens général se restreint : aequor, « la surface
unie », d'où « la mer » ; 4° Le sens restreint se développe : pecunia, « richesse en
bétail », d'où « richesse en gérerai » ; 5° Le mot change de classe, par exemple de-
vient substantif d'adjectif, mot invariable de nom ou de verbe, etc. : magister,
« plus grand », d'où « maître » ; primo, « par le premier », d'où « primitivement » ;
licet « il est permis », d'où « quoique ». — Thurot nous faisait remarquer que les
mots latins abstraits (abundantia, prudentia, etc.) ont généralement change de
sens en se francisant. On ne peut presque jamais les traduire par leurs dérivés.
Curtius (Grundzf, 111) parle du développement péjoratif du sens des mois,
p. ex. Tvovyjp6{, ô/ieccûs, etc., et y voit justement un effet de l'euphémisme (Euxiu,
Euménides, cap Ron, etc.) qui faisait désigner par des termes adoucis des idées bles-
santes ou choquantes. Cf. Lobeck, de Antiphrasi et Eupkemismo, dans les Acla
Socielatis Graecac, II, 291 .
Louis Morel [de Vocab. partium corporis inlingua Graeca metaphorice dictis,
1875) remarque que telle acception rare dans le primitif devient fréquente ou même
constante dans le dérivé : cf. «jÙzt^/s et nvxvopiÇ'Jt.
Un chapitre intéressant et très peu connu de la linguistique a été esquissé par
Bréal, les Idées latentes du langage, 1868. Il est dans la nature du langage d'ex-
primer nos idées d'une façon très incomplète; en réalité, nous suppléons les rapports
que nous croyons exprimer par lui. C'est ce que Bréal appelle l'ellipse intérieure.
Ainsi de pomme, on a fait pommier, et de prison, prisonnier, en donnant au suf-
lixe ier dans les deux cas les signilications les plus différentes. La catégorie de l'actif
et du passif, si importante pour le logicien, est à peine distinguée par le langage :
êpâpoz est la course que l'on fait et le chemin sur lequel on la fait. A. Régnier
appelle syntaxe intérieure le travail de subordination et d'association que doit
exécuter l'esprit pour comprendre une expression comme l'anglais : Ilail-road
accidents insurance Company, — Tout ce que le langage peut faire, c'est de pro-
voquer la pensée. L'esprit pénètre la matière du langage et en remplit jusqu'aux
interstices. Lorsqu'il faut dénommer des abstractions (âme, pensée, vertu), la pensée
gagne à se détacher ainsi de la matière et à s'affranchir de la signification étymolo-
gique.
P. 157, 2. — Selon Edkins, Chinas place in philoloijij, 1872 (cf. /?. C, XII, 203),
la construction naturelle repose sur ces principes : le sujet précède le verbe qui est
suivi de son complément ; l'adjectif précède le substantif, le génitif le mot qu'il
détermine. Telle est encore la construction du chinois et de l'anglais. Les Sémites
ont renversé cet ordre. à cause de la hardiesse de leur imagination (?), et les Toura-
niens (?) ont fait une sorte de révolution dans le langage en rejetant obstinément le
verbe à la fin : c'est à une influence touranienne qu'Edkins attribue les postpositions
et par suite (?) les désinences casuelles.
25 juillet 1884.
190 GÉOGRAPHIE ANCIENNE (165).
LIVRE VII
GEOGRAPHIE ANCIENNE.
1. — « La description de l'ancien monde, dit Boeckh [Encyclop., p. 329), doit
prendre pour point de départ la détermination mathématique des localités, comme
la chronologie doit se fonder sur la détermination mathématique du temps. » Les
indications des Anciens à cet égard sont souvent très erronées, et la science contem-
poraine elle-même ne dispose pas toujours de données suffisantes, puisqu'une partie
de l'Asie Mineure et de la Turquie d'Europe est encore terra iitcognita1.
2. — Les anciens géographes grecs ont été réunis par Millier dans la collection
Didot. 1861 et suiv. -, où l'on trouve aussi de honnes éd. de Strabon, Pausauias
et Ptolémée (Ier vol., 1885). Le Synecdemus d'Hiéroclès (liste d'évèchés) a été
publié par Parlhey, 1866. Riese a donné une éd. crit. des Geographi Latini mi-
nores, 1878 3, et Fortia d'Urban, le Recueil des itinéraires anciens (table de Peutin-
ger, Itin. Antonini, Burdigalense), 1845, ouvrage bien conçu, mais très inexact. Les
Anciens ont dressé des cartes depuis Anaximandre (Reinganum, Hist. des représen-
tations de ta Terre dans Fantiq., 1859, ail.; Vivien de Saint-Martin, Hist. de ta
géographie, 1873; Peschel, Hist. de la géogr., 2° édition, 1877, ail.; Bunbury,
Hist. de la géogr. dans Vanliq., 2° éd. 1883, angl.). Nous possédons des copies de
caries de Ptolémée (reproduites dans le Strabon-Didot) et la Table de Peutinger,
carte routière à labibliolb. de Vienne, peinte en 1265 à Colmar, d'après un original
plus ancien, et découverte en 1500 par Peutinger (éd. Desjardins, 1869 et suiv.4).
L'original paraît remonter à Théodose ou Septime Sévère et les mesures à la choro-
graphie d'Auguste'. Jullian a montré [Mélanges de Rome, mai 1885) que le lirc-
viarium lutins imperii d'Auguste est identique à la chorographie d'Auguste et que
la Dimcnsuratio provinciarum trouvée par Pertz au Vatican dérive d'un ouvrage
d'Agrippa.
Atlas et cartes modernes. — Les meilleurs allas antiques sont ceux de
Kiepert (Grèce, 5e édit., 1871; Monde antique, 13e éd., 1864;^l//as antiquusi
5e éd., 1869; Cartes murales du monde antique, 1875; de la Grèce antique, 3e éd.,
1. Aux portes mêmes de Smyrue, le grand massif moulagneux de Sipyle est encore eu
grande partie inexploré (1884).
2. Voy. Mûllenhoff, Deutsche Alterthumskunde, 1870 (Hannon, Pythéas, FeslusAvienus);
D'Avezae, Mém. sur Aethicus, 185:2.
5. Frérot, Comparaison des mesures des itinéraires romains avec celles de Cassini,
Acad. inscr., t. XIV ; Parlhey et Pinder, Itinerarium Antonini, 18-lS. Cf. la bibliographie
des itinéraires dans Engelmann-Preuss, II, 54245.
4. Éd. de Seheyh, 1755 ; Mannert et Thiersch, 1824. Voy. Philippi, De tabula Peutin-
geriana, 1876; Delgeur, La Cartographie chez les anciens (Bull. Soc. Céoçjr. if An-
vers, iSSO).
5. Miilleuhoff, Carte et chorographie d'Auguste, 1856 (ail.); Schweder, Contrib. à la
crit. de la chorogr. d'Auguste, 1878 (ail.); cette chorographie serait la source de Mêla,
Pline et Strabon; Mûllenhoff, Dimcnsuratio provinciarum de Julius Honorius (Hermès,
IX, !82j.
ATLAS ET OUVRAGES GENERAUX (165). 191
1875; de l'Empire romain, 1869: de l'Italie, 1874, etc.; il en parait fréquemment
des éditions nouvelles)1; Spruner et Henke, 1865; Smith et Grave, 1872-75 -. La
meilleure carte de la Grèce moderne est celle de l'état-major français, 1852. Depuis,
Curtius. Kaupert et Steffen ont publié d'excellentes cartes de l'Âttique et de l'Argo-
lide, avec commentaires explicatifs. La carte de l'Asie Mineure par Kiepert5, 1854.
est encore très imparfaite. L'amirauté anglaise a dressé d'admirables cartes des
côtes de la Méditerranée, où les ruines antiques sont partout indiquées avec grand
soin. Les feuilles consacrées aux iles de l'Archipel sont dues à Copeland et Graves : ce
sont de véritables chefs-d'œuvre. Les cartes hydrographiques françaises sont aussi
très utiles, bien que l'indication des ruines y soit négligée.
Ouvrages généraux. — Cellarius, Notitia orbis antiqui, 1701-6: d'Anville.
Géogr. ancienne abrégée, 1768 fondamental : Fréret, Observ. générales sur la
Gc'ogr. ancienne, Acad. inscr., n. série, t. XVI: Mannert, Géogr. des Grecs et des
Romains, 1788-1825 (les deux vol. sur l'Afrique romaine trad. par Harcus), plein
d'erreurs, mais encore indispensable; Gosselin, Géogr. des Grecs analysée, 1790;
Ukeit, la Géogr. des Grecs et des Romains jusqu'à Ptolémée, 1816-46, ail.: For-
biger, Manuel de l'anc. géogr., 2e éd. 1876 (ail.), très imparfait; Kiepert, Manuel
de l'une, géographie, 1876 (ail., trad. angl. , moins un manuel qu'un aperçu;
Smith, Dictionnaire de Géogr. gr. et rom., 1854-57 angl.), en partie excellent4.
Meletios, Tw/p7.yiy. -a/atà xac vîa, 2e éd. 1807 (rare) ; Mentelle, Géog. comparée,
1781; Letronne, Cours élém. de géogr. anc. et moderne, 16e éd. 1852; Cari Ritter,
Géographie comparée (ail.), colossal ouvrage resté malheureusement inachevé : le
volume sur l'Anatolie (1859) est encore le meilleur ouvrage d'ensemble sur cette
région.
Monographies et voyages. — La bibliographie de la géographie ancienne
n'est pas faite : on trouvera des indications dans le 1er vol. du Manuel d'archéologie
de Stark ^1880); Kruse, Relias, t. I (ail. : Stark et Conze dans le Philologus de
1859 et 1867; le Jakresbericht de Bursian, 1874 et suiv. ; Iteinach, Chroniques
d'Orient dans la Revue archéologique, 1885 et suiv. Nous nous occuperons avec
détail de la Grèce et de l'Asie Mineure, qui sont particulièrement importantes à cet
égard pour l'archéologie classique5. Pour éviter de répéter des indications données
dans le livre IV(texte et appendice), nous nous contenterons de nommer les pays
cl les ailles au sujet desquels l'index et l'appendice fourniront les indications
suffisantes ou complémentaires.
1° Voyages dans le Levant. — Cyriaque d'Ancône 1457: voy. Colucci,
Antichit. Picenc. t. XV, p. 505; mss à la Riccardienne, à Rome et à Berlin6);
Belon. Observ. de plusieurs singularités trouvées en Grèce, etc. 1555; Krusius,
1. Wolf, Atlas antîquus, 19* édition de l'atlas de Kiepert. 1S84.
-2. Ane. ouvrages : d'Anville, 1768; Rhiga, X^-» -■?,- "EttiJoç, 1800; Barbie du Bocage,
Carte de la Morée, 1S07; Gell, C. delta Grecia antica, 1810 ; F. Kruse. Carte générale
de l'anc. Créée, 1839; Reicbard-Fortriger, Orbis antiquus, 1861. Barbie du Boca"e a
dressé des cartes pour la trad. française de Chandler et pour l'Anackarsis de Barthélémy.
3. Kiepert travaille avec Humaun (1883) à une grande carte de l'Asie Mineure ancienne
et moderne, où les itinéraires de Ramsay, Humann et Hirsclifeld seront utilisés.
i. Précis : flahn, Guide de géogr. ancienne, 1882 (ail.); Bevan, Manuel de géogr.
ancienne, 1865 (angl.), etc.
o. La première chose à faire, lorsqu'on veut préparer un voyage dans une partie du
monde grec, est de recourir au C. I. G. et au C. /. L., qui renvoient généralement à tous
les ouvrages antérieurs ; il faut ensuite consulter le Bulletin de Correspondance hellé-
nique et les ilittheilungen (ces dernières ont un index, 1883).
6. De Rossi prépare depuis longtemps un travail complet sur Cyriaque. Ses dessins sont
conservés à la bibl. Barberini dans l'album de l'architecte San Gallo, d'autres sont à la
Vaticaue ou (depuis 1882,) au musée de Berlin. Un grand nombre d'esquisses de Cyriaque
ne sont connues que par les copies maladroites de Schedel (1440-lol-lj.
192 VOYAGES PANS LE LEVANT (105).
Turco-Graecia, 1584 (contient des renseignements sur les antiquités d'Athènes dus
à des Grecs de Constantinople) ; Dcshayes, Voy. du Levant, 1032; Du Loir, Voyage
du Levant, 1 65 i ; Spon et Wheler (1075, 1670), Voy. d'Italie, de Dalmalie, de
Grèce et du Levant, 1078 ; Wieler, Voy. dans la Grèce asiatique, trad. fr., 1789;
Tournefort, Voyage au Levant, 1717; Paul Lucas, Voyage fait par ordre du roi
dans la Grèce, l'Asie Mineure, ta Macédoine et l'Afrique, 1712; Sluart et Re-
vett (1751), Antiquités d'Athènes, 1701-1810; Pocockc, Descript. de /'Orient et
d'autres pays, 1745-5 (angl.); Chandler (1704), Voy. en Asie Mineure, trad. Ser-
vois et Barbie" du Bocage, 1800; Clarke (1800), Voyages en divers pays, 1810-9;
Dodwell (1801), Tour classique et topographique à travers la Grèce, 1819
(angl.); Gell (1801-1800), Itin. de Grèce, 2'- éd., 1810 (angl.); Ilin. de Morée,
1817 (Irad. fr., 1828); Leake(1802, 1805, 1808), Recherches en Grèce, 1814; Tour
en Asie Mineure, 1824; Voy, dans la Grèce du nord, 1855-41; Voyages en Mo-
re'e, 1830; Peloponncsiaca, 1846 (tous en angl.); Walpole, Mémoires relatifs à la
Turquie d'Europe et d'Asie, 1817 (angl.); Voy. en divers pays de l'Orient, 1820
(angl., collection de récits de voyages faits de 1780 à 1810); Olivier, Voy. dans
TEtnp. ottoman, l'Egypte et la Perse, an IX; Forbin, Voy. dans le Levant, 1819;
0. de Richter, Courses (Wallfahrten) en Orient, publ. par Ebcrs, 1822 (ail.); Choi-
seul-Gouffier, Voyage pittoresque, 1782-1824; Prokescb d'Ostcn, Souvenirs de
l'Orient, 1850-57 (Denkwiirdigkeiten und Errinnerungen) ; Michaud et Poujoulal,
Correspondance d'Orient, 7 vol. 1854; Zacbariae, Voy. en Orient, 1840 (ail.);
Slark, Vers l'Orient grec, 2e éd. 1881 (ail.) ; Ussing, Fra Hellas og Lilleasien, 1882.
Le nombre des voyages pittoresques en Orient est extrêmement considérable. La
plupart ne peuvent guère servir à l'archéologie ni à la topographie, et les meilleurs
sont entachés d'erreurs graves. Citons parmi les livres de ce genre : Chateaubriand,
Itinéraire de L'aris à Jérusalem, 1811; Th. Gautier, Constanlinop/e, 1854; Gé-
rard de Nerval, Voyage en Orient, 1850 ; Lamartine, Voyage en Orient, 1835;
Du Camp, Souvenirs d'Orient, 1848; About, la Grèce contemporaine, 1855;Mony,
Constantinople et le. Bosphore, 1878; J. Reinach, Voyage en Orient, 1880, etc.
Asie Mineure. — Le voyage de Chandler (1764) est le point de départ de
l'exploration scientilique de ce pays. — Leake, Journ. d'un tour, en Asie Mineure,
1824 (angl.); Arundell, Visite aux sept Eglises d'Asie Mineure, 1828 (angl.); Dé-
couvertes en Asie Mineure, 1854 (angl.); Hamilton, Rec/i. en Asie Mineure, 1842
(angl.); Ainsworth, Voy. et recherches en Asie Mineure, Mésop., Chaldée et
Arménie, 1842 (angl.) ; Fellows, Journal d'une excursion en Asie Mineure, 1859;
Découv. en Syrie, 1841 ; Voy. et rech. en Asie Mineure, 1852 (surtout la Lycie) ;
Newton, Voy. et découv. dans le Levant, 1865 (angl.); Texier, Descr. de l'Asie
Mineure, 1839-49; l'Arménie, la L'erse et la Mésopotamie, 1840-52; Édessc,
1859; l'Asie Mineure (collection de VUniv. pittoresque), 1865; Texier et Pullan,
les Principales ruines de l'Asie Mineure, 1865; Poujoulat, Voyage dans l'Asie
Mineure, 1840; Barth, Voyage de Trébizonde à Scutari, 1860 (ail.); Le Bas et
AVaddinglon, Voy. archéologique, 1847 et suiv. (les itinéraires de Le Bas ne sont
publiés qu'en partie) ; de Laborde, Voyage dans l'Arabie Pétrée, 1850-1835; Voy.
en Orient, 1858-04; K. Ritter, Lettres sur un voyage fait en 1837 (Zcitschr.
f. Erkunde, nouv. sér., XIII, 307, et Kraner, Biogr. de Ritter, II, 210-56); maré-
chal de Mollke, Lettres sur l'Orient, 1872 (et travaux lopographiques) ; Franz,
Cinq inscriptions et cinq villes d'Asie Mineure, 1840 (ail.) ; Barth, Explor. des
côtes de la Méditerranée, 1849 et suiv. (ail.)1; Schoenborn; ses notes de voyage
ont servi à Ritter pour le 2L' vol. de son Asie Mineure (XIX, 758) ; son premier
voyage avec Kiepert est de 1841-42, le second de 1851; Chenavard, Voy. en
1. Cf. Arch. Zeit., 1849, '20; 1850, 50.
TOPOGRAPHIE DE L'ASIE MINEURE (165). 195
Grèce et dans le Levant, 1858; Pcrrot et Guillaume, Explor. archéol. de la Ga-
latie et de la Bithyriie, d'une partie de la Mijsie, de la Phrygie et de la
Cappadoce, 1861-74; Moustier, Voy. de Constantinople à Éphèse, Tour du
Monde, 1864, 1, 225; Tréma ux, Explor. archéol. en Asie Mineure, 1868 et suiv.
(photographies) ; Curtius, Contrib. à l'hist. et à la topogr. de l'Asie Mineure
(Ephèse, Pergame, Smyrne, Sardes), Acad. de Berlin, 1872; G. Hirschfeld, Voyage
en Pamphylie, Isaurie, etc., Comptes rendus de l'Acad. de Berlin, 1874, I, 710 ;
1875, 1, 121 ; Deutsche Rundschau, oct.-déc. 1880 ; Zeitschrift f. Erdkunde, 1870;
Van Lennep, Voy. dans des parties peu connues de f Asie Mineure, 1870 (angl.) ;
M" Stevenson, Notre chevauchée à travers l'Asie Mineure, 1875 (angl.); Geary,
A travers la Turquie d'Asie, de Bombay au Bosphore, 1870 (angl.). Sur la Re-
traite des Dix Mille, voy. le Manuel, p. 161, et Kieperl, Zeitschr. der Gesellschaft
fur Erdkunde, 1885, 588.
Il n'existe pas de bon manuel de la géographie de l'Asie Mineure. Texier, Asie
Mineure, 1865, est commode, niais plein d'erreurs. Cramer, Géogr. de l'Asie Mi-
neure, 1852 (angl.) a beaucoup vieilli. Du grand ouvrage de Tchischatcheff, Descr.
physique, statistique et archéologique de l'Asie Mineure, 1855-1869, la 4e partie
(statistique et archéologie) n'a pas paru, IsatoBert, Itinéraire de l'Orient, 1874 (une
nouvelle édition est sous presse) ; Abbott, Guide des voyageurs en Turquie d'Asie,
Ie éd., 1878 (angl.); Meyer, V Orient, 1882 (ail.) sont absolument insuffisants pourl'ar-
chéologie; mais il existe d'excellents Guides pour la Syrie et la Palestine parMurray,
1875 (angl.), Baedecker, 1881, et Isambert et Chauvet (dans la coll. Joannc, 1882).
Topographie spéciale «le l'Asie Mineure. — (Cf. les ouvrages cités plus
haut).1 — Abycos, Clioiseul-Gouf'lier, II, 447; Aegae, Bull. Corr. llellén., V, p. 115;
Aizam2; Alexandiua Troas, Choiseul-Goui'tier, II, 454; Alinda, Le Rus, Itinéraire,
pi. 02; Antiociie; Apamée, Hirschfeld, Acad. de Berlin, 1875; Aphrodisias, Tréinaux,
Exploration, 1808; Apolloniates (lac), Le Bas, Itin., pi. 40; Apolloma, murailles,
Tour du Monde, 1864, l, 248; Le Bas, itin., pi. 47; Arménie, Deyrolle, Tour du
Monde, 1875, I, 1; Ascamits (lac), Tour du Monde, 1864, I, 252; Aspendus, Trc-
maux, Exploration, 1868 ; Assos (la relation générale de l'expédition américaine pa-
raîtra en 1885); Atarnée, Lolling, Mittheil., IV, 1; Raalbeck; Bargyua, Le Bas,
Itin., pi. 67 ; Bélévi (tombeaux), Trémaux; Weber, le Sij>y/e, I880;Bithynie, Schoe-
nemann, De Bithynia et Ponto prov. Boni., 1855; Mordtmann, Acad. de Bavière,
1865, 105; Dauzats, Tour du Monde, 1862, I, 145; Boghazkeui, Mordtmann,
Acad. de Bavière, 1861, 169; Barth, Acad. de Berlin, 1859 (cf. l'Index); Bran-
chides; Cappadoce, Sayce, Soc. of biblieal Arehaeology, 5 déc. 1882 (cf. l'Index),
CaunuSj B. C. II. 1877, 562; Caramanïe, Beaufort, Caramania, 1817 (angl.); Ca-
rie, Le Bas, Itin., pi. 60-01 ; Caucase, Miansarolf, Bib/iogra/ia caucasien et trans-
caucasica, 1878; Caunos, Bull. Gorr. llellén., I, 546; Ciialcédoine, Tour du
Monde, 1864, 1, 225; Cilicie, Langlois, Tour du Monde, 1862, I, 521; lv. J. Neu-
mann, Neue Jahrb., 1885,527; Claros, Fontricr, Moutîîov, 1880, 187; Clazomèm:,
Labahn, De rébus Clazomeniorum, 1875; Le Bas, Itin., pi. 72; Cniue5; Colopuon,
Fontrier, Moutîîov, 1880, 187 (l'ertz, Colophoniaca, 1848; Comana, K.aeoii&js, tv.
Kd/zava, 1882; Commagène, Puchslein, Acad. de Berlin, 1885; Haindi-Bey et Os-
gan, le Tumulus d'Antiochus à Ninuod-Dagh, Constantinople, 1884; Reinach,
Instruction publique, 21 juillet 1885; Corycus, Tour du Monde, 1802, I, 551;
1. Je ne donne pas les renvois qui sont déjà dans le Dict. de géographie de Smith, livre
qui doit être partout. Ou trouvera naturellement des renseignements sur chaque ville dans
les grands ouvrages dont les différentes provinces ont été l'objet.
2. Les noms simplement cités indiquent que les indications bibliographiques ont été
données au livre IV ou dans l'appendice de ce livre. En ce cas, consulter l'Index.
3. Cf. Sprutt, Soc. ofanliq. in London, 31 janv. 1884.
MAN. DE PHILOLOGIE. — Al'PE.M). 15
194 TOPOGRAPHIE DE L'ASIE MINEURE (105).
Bull. Coït. Hellcn., IV, 155; Cyzique; Didymes, Ghois.-Gouflier, I, 177; Ray et,
Gaz. B.-Arts. 1875, 15, 502; Tréniaux, Explorai ion ; Dioscourias, Tour du Monde,
1882, 1,405; Êoude, Ramsay, Jouru. He/leu. Stud., t. II; Sayce, ibid., t. III;
Éphèse '; Erythrée, Le Ras, ltin., pi. 70; Lamprecht, De rébus Erythraeorum
publias; Eucarpia, Tour du Monde, 1804, I, 200; Euromos, Chois. -Gouilier, I,
168; Galatie; Gordium, Monltmann, Acad. de Bavière, 1800, 109; Héraclée I'oy
riQoi . Selineiderwith, Heraklea, 1882; Hiérapolis, Trémaux, Exploration ; Ramsay,
Bull. Corr. Hcllén., VI, 505; Hypanis, Gaz. archéol., 1880. 04; Iassos, Le Ras,
ltin., pi. 00 [Inde à l'époque grecque, Mac-Crindle, 1877 et suiv. [India as des-
cribed by Megastlienes and Ârrian, 1879; The commerce and navigation of llie
Erythrean sea, 1881 ; Ancient India as described by Clesias, 1882;]; Issus, Tour
du Monde, 1880, 1, 104; delà Gravière, B. D. M., 15 oct. 1880 : Jérusalem (voy. Pa-
lestine) ; Warren, A complète Account of excavations in Jérusalem front 1800 to
!88i; Labranda, Le Bas, ltin., pi. 00; Lampron, Tour du Monde, 1801, I, 407;
Lampsaql-e, Cbois.-Goul'fier, II, 449; Lébédos, Le Bas, ltin., pi. 08; Fouiner, Mou-
oeîov, 1880, 187; Lupadium, Tour du Monde, 1804, I, 249; Lycie, Spratt et Forbes,
Travels in Lycia, 1847; Benndorf, Vorlàufiger Bericht ûberzwei ôsterr. Expcd.
nach Klein-Asien, 1885 (Gol-bagtcbé ; cf. l'Index): Warsberg, Homerische Land-
schaften, t. I, 1884 (bonnes photographies] ; Lydie, Menke, Lydiaca, 1845; Olfers,
Acad. de Berlin, 1858, 559; Steuart, A descript. ofthe ancient monuments in
Lydia and Phrijgia, 1842; Magnésie du Méandre, Rayet, Chron. des arts, 2 mai
1874 (cf. Milet) ; Masada, Tour du Monde, 1882, I, 101 ; Saulcy, H. D. M., 1er fév.
1852; Mersina [Direkli-tasch), Tour du Monde, 1880, 1, 158; Métropoi.is, Fouiner,
Mouffeïov, 1880, 187; Milet-; Mylasa, Chois.-Gouifier, I, 144; Trémaux, Explora-
tion; Bull. Corr. He/lén., 51, 95; Mïrina, Bull, Corr. Uellén., t. VI et suiv.;
Mysie, Le Ras, ltin., 41-42: N"icomédie, Tour du Monde, 1804, I, 225; Nimroud-Dagii,
voy. Commagène ; Olbasa, Bull. Corr. Hcllén., I, 522 ; Ormélé, Bull. Corr. Eellén. , II,
55; Palestine, Robinson, Biblical Besearches, 1841, avec une longue liste des
sources à l'appendice, t. III, 1-28; Ritter, Erdkunde, 1850 (4 vol. sur le Sinaï, la
Palestine et la Syrie); Tristrani, Les Cités ruinées de Moab, 1875 (angl.); Guérin,
Terre Sainte, éd. illustrée, 1882-85; L. de Vaux, la Palestine, 1885; Burckhardt,
Voilages en Palestine, 1822 (ail.); Saulcy, Dict. lopogr. de la Terre Sainte, 1877 ;
Liéviu de Hamuie, Guide à la T. Sainte, 1870 (sans critique; cf. les guides de Rae-
decker, Meyer, Murray, Joanne); Paluyre; Pajiphylie, Journ. ofHellcu. S/ud., t. I;
Papiilagome, Hirschfeld, Acad. de Berlin, 50 nuv. 1882; Pakiiji, Chois.-Gouflier,
11, 451; Pergame; Pessinus, Mordtmann, Acad. de Bavière, 1800, 109; Pétra,
Hiltorf, Mcm. sur Pompéi et Pétra, 1870 ; Perse (roules romaines), Tomaschek, zur
historischen Topogr. Persiens, 1885; Phékicje, Renan, Missions de Phénicic.
1804-74; Philadelphie, Curlius, Acad. de Berlin, 1872, 91; Phocée, Papadopoulos-
Kerameus, $axacxà, 1879; Phrygie (cf. l'Index), Le Ras, ltin., pi. 41-42; Ramsay,
Journ. of Hcllén. Stud., t. II et suiv.; Bulletin Corr. Hellén., t. VI et suiv. ;
Pompeiopolis, Trémaux, Exploration, 1808; Tour du Monde, 1802, I, 528; Pont,
E. Meyer, Gesch. des Koenigreichs Ponlos, 1880; Prière; Samarie, Tour du Monde,
1881, t. I, 04; Sardes, Tour du Monde, 1804, t. I, 202; Olfers, Acad. de Berlin,
1858; Tréniaux, pi. 4 ; Séledcie, Schneiderwirlh, Seleuciaam Tigris, 1880; Sepiio-
ris, Tour du Monde, 1882, 204; Sipyi.e, Weber, le Sipylos, 1880; Ilumann, Nord
und Sud, 1881, 90; Tour du Monde, 1801, I, 404; Smyrne, Chenavard.pl. 61
et suiv. ; Tsakuroglou, S/Avvaïxâ, 1870-79 ; Lane, Smyrnaeorum anliguitates, 1851 ;
1. Cf. encore Guhl, Ephcsiaca, 1842 ; Meinadier, Qua condicione Ephesii usi sint inde
>ib Asia in provinciam redacta, 1880.
2>. Cf. encore Ci ^. Schmidt, De rébus publias Milesiorum, 1 Sol>.
TOPOGRAPHIE DE L'ASIE MINEURE (165). 195
Mylonas, De Smyrnaeorum reb. gestïs, 1 S<>( > ; de "S Y i 1 1 e . Acad. de Bruxelles,
t. XI, n° 1 du Bulletin; Curtius, Bettràge, 1872; Stiutond.ee, Trémaux, Explo-
ration; Choiseul-Gouffier, I, 139; Synmada, Perrot, Rev.arch., 1876, 190; Ramsay,
Bull. Corr. Hellén., 1883, 298 ; Strie (cf. Palestine) : de la Roque, Voyage de
Syrie, 1723; Tour du Momie, 1880, I, 145; 1882. I, 161; Boissier, R.D M.
1er jaiiv. 1878; Sachau, Reisen in Syrien, 1883; Lortet, la Syrie. 1884 (illustré);
Marinier, routes de YAmanus, Gai. arrhéol.. 1884, 43; Tarse, Waddington, Bull.
Corr. Hellén., 1883, 282; Tour du Monde. 1862, I, 524; Bafter et Ainsworth,
Cilicia and its governors, 1855 (cf. l'index): T.wini, Hirschl'efd, Sitzungsbef.
lier/. Akad., 1885,. 1270: Kiepert, ibid., 1881, 47: Téos ; Thymbra, Sayce, Journ.
of Hellén. Stud., t. I; Tigrahocerte, Sachau, Acad. de Berlin, 1880: Kiepert,
ibid., 1875: Tu. m (Boutkowski, Rech. hist. sur la ville de Titan, 1863);Trébi-
zonde, Barth, Voy. à Trébizonde, 1857 (ail.); Troade; Troie; Xanthus.
Bosphore cimméhiex (cf. l'Index): Becker, Die Herakleolische Halbinsel, 1856;
Scïthie, Miillenhoff, Acad. de Berlin, 1866, 549; Bonnell, Béeits des Ane.
sur 1rs Scythes, Sar mates, Citnmériens, 1878 (ail.); Rennell, Geogr. of Hero-
dotus, 1832 4; Inde (cf. p. 194); Vivien de Saint-Martin, Geogr. grecque et latine
de l'Inde, 1858-60; Paquier, Quid de Taprobane vet. geogr. scripserint, 1877;
Chine (voy. Cordier, Bibliolheca Sinica, 1880).
Archipel. — Bondelmonte, Liber Insularum Archipelagi, écrit vers 1415,
éd. Sinncr, 1824 (traduction grecque inédite à la bibliothèque du Sérail à Constan-
tinople, copiée par Miller; cf. Reinach, Rev. archéol., 1885, I, 75); Dapper, Descr.
des îles de l'Archipel, 1688; Coronelli, Isolario dell' atlante Veuelo, 1696;
Tournefort, Voyage du Levant, 1717; Grasset de Saint-Sauveur, Voy. dans les
îles ci-devant vénitiennes du Levant, an VII; Pasch v. Krienen, Descr. de l'Ar-
chipel, réimprimé par Ross, 1860 (ail.) ; Ross, Voy. dans les lies grecques, 1840
(ail.); Voy. du roi Ol/wn, 1848-51; Choiseul-Gouffier, Voy. pittoresque, éd. de
1842 ; Bursian, Geogr. von Griechenland, t. II, 1872 ; Lacroix, les Iles de la
Grèce, 1855 (bon résumé).
Les meilleures cartes sont celles de l'amirauté anglaise, qui indiquent avec soin
les ruines antiques.
Topographie spéciale de l'Archipel. — Iles de l'ouest : Holland,
Travels in tlie Ionian Isles, 1815 ; Goodisson, Essay upon Corfu, Leucadia,
Cephalonia, Ithaka and Zante, 1822 ; Liebetrut, Reise naeh den lonische lnseln,
1850; Ansted, The Ionian Is/ands, 1863; Riemann. Rech. archéol. sur tes //es
Ioniennes (Corfou, Céphalonie, Zante, Cérigo), 1877-79. — Corcïre, Mustoxydi,
Délie cose Co?r?Vesi, 1848 ; Hôck, Rapports de Corcyre avec la 2e ligue at tique,
1881 (ail.); Leicade, Tour du Monde, 1877, II, 527; Ithaque, Gell, Geogr. and
antiq. of lthaka, 1807; Sehreiber, Ithaka, 1829; Gandar, de Ulyssis Ithaca,
1854; Herscher, Hontcr und Ithaka. Hennés, I, 263; Schliemann, Ithaka, 1878
(angl.) ; Bowens, Ithaka, 1850; Grivas, 'Isropîx rr,s vfaou 'Wxxrjç, 1849; Chena-
vard, pi. 44-49; Céphaléme, Beeskow, die lnsel Cephalonia, 1860; Iakovatos,
lfù.o/h kpyjziolo-jt-y.ûv ïîvbi-jwj rîii« Ks^aA//;vtaç, 1861; Libieratos, Alterthùmer
der lnsel Cephalenia, 1881; Zacyhthe, Katranis, Annales littéraires de Zante (avec
histoire de l'île), 1880; Sphactérie, Arnold etBlomlield dans leurs éd. de Thucydide.
Cïthère, Curtius, Peloponnesos, II, 298; Crète cf. l'Index), Hôck,2frete, 1823-29;
Sieber, Reise noch Kreta, 1825; Pashley, Travels in Crète, 1857; Spratt, Travels
and Rcsearches in Crète, 1867; Perrot, Vile de Crète, 1867; Falkener, On the
antiq. of Candia (Muséum of class. antiq., II, 263); Thénon, Rev. archéol.,
1. SurToMi, voy. Perrot, Mélanges, y. 1S-2; Hecker, Archiv fin- Philol., ISS". 325; Vrclo,
Sulla scoperta tli Tomi, 1855 ; Roumanudis, Ne& n.av£û$a, l." juin 1868.
196 TOPOGRAPHIE DE L'ARCHIPEL (165).
t. XIV-XV1II; Wcschcr,! Arch. Miss., 2° sér., I, 439; Raulin, Descr. phys. de
l'ile de Crète, 1869; Description ofsome theaters and other remains in Crète,
1854 ; StiUmann, Second annual report, etc. (Boston, 1881). Carte dans Petermann,
Miltheil., 1860, pi. 16 ».
Iles de l'est. — Sporades du nord : Fiedler, Reisen, II, 2-85; Sciathos, Girard,
Bull. Corr. Helle'n., III, 186 ; Péparèthe (identifiée à Scopélos, Dumont, Rev. arch.,
1875, 550) ; Girard, Bull. Corr. Hellén., III, 180 ; Oikonomos, 'H v/jcoi UsnâpriQos,
1884; kos (Hallonèse?), Girard, B. C.B., III, 188; Eubée (cf. l'Index), Pfiug, Herum
Euboic. Spécimen, 1829; Lucas, Topogr. Euboeae, 1845; Baumeister, Topogr.
Skizze der Insel Eubôa, 1864 ; J. Schmidt, Mittheilungen de Petermann, 1862,
201 ; Girard, Arch. Miss., Il, 711; Rangabé, Acad. inscr., mém. de div. sav.,
lrc sér., 111(1855); Lolling, Mittheïl., 1885 (Artémision de l'Eubée) ; Scyros, Gra-
ves, Journ. of'the Geogr. Soc, XIX, 152; Girard, B. C. H., III, 65; Tour du
Monde, 1876, II, 79; Ualonnèse (l'anc. Halonuèse est Skantsoura, Bursian, Geogr.,
2, 389, la moderne est Ikos, Girard, B. C. IL, III, 188).
Cyclades (cf. les ouvrages cités sur les îles en général) : Miliarakis, KuxJ.aoïxâ,
1874 ; 'Yjio/*v>5/*«Ta Ttspiypayixà. tûv KuxAaSt'wv v/juwv, 1880; Céos, Brôndsted,
Voy. et Bech. Grèce, en l,elivr., 1826; Miliarakis, "AvSpoç, xa.lK.eof, 1880; Kytii-
nos, Ross, Reisen, I, 105 ; Siphnos, Chois. -Goul'fier, I, 14 ; Andros, Rivola, De
antiq. Andri, 1844; Meissonnier, Bull, de la Soc. de Géogr., 1870, 158 ; Milia-
rakis, "AvSpo$ xai Kéo;, 1880; Dragatsis, Parnassos, sept. 1881 ; Mitlheil., I, 255;
Ténos, Moschatos, de Disula Teno, 1855 ; de Valon, R. D. M., 1845, II, 787 ; Mar-
caki Zallony, Voy. à Tine, 1809; Délos ; Sïros, Clon Stephanos, 'Emyp. t?h v/j-
eou Ivpov, 1875; Paros, Thiersch, Acad. de Bavière, I, 585; IN'axos, Grùter, de
Naxo insula, 1855; Engel, Quaest. Naxiae, 1846 ; Curtius, Naxos, 1840; Bugit,
De ins. Naxo, 1867, et Naxos, 1877.
Sporadesdu sud : Milo, Exp.de Morée, III, pi. 25 ; Bayet, Acad. inscr. , 15 sept. 1877 ;
Pholegandros, Lenormant, Bev. archéoL, 1865, 124; Ios, Mitlheil., II, 79; Hinstin,
Vile d'Ios, 1861 ; Sikinos, Zeitschr. f. die Altcrthumswissenschaft, 1858, 697 ; Amor-
gos, Miltheil., I, 528 ; Anaphe, Mittheïl. , I, 249 ; Tuera (!5antorin = Santa Irène).
Iles du golfe Saronique : Sai.amine, Meinhold, De rébus Salaminiis ; Miltheil. s
I, 118; Loschke, Neue Jahrb., 1877 (étude sur la bataille, cf. Sihler, Transact. of
the Amer, philol. Assoc, 1877) ; Eglne (cf. l'Index), 0. Mùller, Aegineticorum
liber, 1817 ; About, Mém. sur Egine, 1852 ; Garnier, Bev. archcol., 1854, 193;
Calaurie, Le Bas, Ilin. pi. 15; Hydra, IVou/ascs, 'Iszopia t/j; v/jaou "Topai, 1884.
Iles du nord : Conze, Voy. dans les iles de la mer de Thracc, 1860 (ail.,
Tbasos, Inibros, Lemnos, Samotbrace) ; Thasos (cf. l'Index), Perrot, Thasos, 1864;
Prokesch, Atti dell' Acad. Romana, 1855, 179; Journ. of Geogr. Soc, VII, 64;
Imbros, Bull. Corr. Hellén., VII, 155; Bépubl. Erançaise, 20 oct. 1882; Kiepert,
Acad. de Berlin, 1855 (voyage de Blau et Schlottmaun) ; Samotiirace ; Lemsos, Rhode,
Bes Lemniacae, 1829; Chryse, Heinrich, de Chryse insula, 1859.
Iles de la côte : Ténédos, Chois. -Goul'fier, 2,440; Lesbos, Conze, Voy. à Lesbos,
1865 (ail.); Boutau, Arch. Miss., V, 273 ; Plehn, Lesbiacorum liber, 1826; Nasos
et Pordoselene, Stumf, de Nesiotarum republica, 1881 2; Ciuo, Poppo, Contrib. à
la connaissance de Chio, 1822 (ail.) ; Korais, "Araxra 1830, t. III ; Eckenbrccher,
Die Insel Chios, 1845; Pastel de Coulanges, Arch. Miss., V, 481 ; YVhittc, De ré-
bus Chiorum, 1858 ; Houssaye, B. D. M., 1881 ; Tour du Monde, 1878, II, 557 ; Sa-
mos, Panolka, Bes Samiorum, 1822 ; Georgirenes, A descr. of the présent slatc of
1. Anciens ouvrages : Bondelmonte, Descriptio Cretae (dans la Creta Sacra de Flaminio
Cornelio), 1755; Boschini, Il regno di Candia, 1651.
2. Cf. Earinos, MouuiTov r?,; EùayeM.ur;; ï/oXrj; (Moschonisi — Nasos et non Pordoselene).
GRÈCE CONTINENTALE (165). 197
Savios, Nicaria, Pafmns and Mount Athos, 1806; C. Curtius, Inscriptions et
éludes sur l'hist. de Samos,\%ll ; MittheiL', 1884, 165 ; Pathos; Cos, Kflster, deCo
insul'a, 1853; Ross, Yoy. à Cos, 1852 (ail.); Leakc, Transactions, I, 2; Rayct,
Arch. Miss., 5e sér., III, 57; Hauvelte et Dubois, Bull. Cor. Helle'n., V, 202: Asty-
palée, Rayet, Arch. Miss., 5e sér., III: Rhodes (cf. l'Index, Camiros), Berg, Die Insel
Rhodes, 1862 [70 pi.); Warsberg, Homerische Landschaften, 1884; Guérin, Rho-
des, 2" éd. 1880; Biliotti, Pdwdes, 1881 (imprimé à Rhodes); Flandin, Tour du
Monde, 1862. II, 59 ; Schneiderwirtli. Geschichte der Insel Rhodos, 1868 ; Carpatiios,
Manolakaki, Tleptypaipi) tyjs vjaov, 1878; Beaudouin. Bull. Corr. Hellén.,T$, 262;
Chypre (voy. l'Index; excellente carte dans la traduction de Cesnola par Stem)1.
Grèce continentale. — Bursian, Geogr.von Griechenland, 1862-72; Kruse,
Hellas, 3 vol. 1825-27 ; Forchhammer, Hellenica, 1857; Hoffmann, Griechenland
u. die Griechen, 1841 ; Bobrik, Griechenland in aftgeogr. Beziehung, 1842;
Fiodler, Geogr. und Gesck. Altarïechenlands, 1845 ; Krause, Géogr. de la Grèce
dans Ersch et Gruber, 1. 80 (1862); Schweiger-Lercbenfeld, Griechenland in Wort
und Bild, 1882 (vulgarisation) ; Wordsworth, Greece. nouv. éd. 1885. Cramer,
Descripl. of ancient Greece, 1828, est suranné. La meilleure carte générale est
encore celle de l'État-major français, 1852 ; l'Argolide a été relevée récemment par
Steffen, 1882. Les guides d'Isambert, de Sleyer et de Baedecker (par Lolling) peu-
vent servir; le premier surtout contient des recberebes originales.
La source principale sont les récits de voyages (cf. plus haut, p. 192), dont un
grand nombre se trouvent dans les Archives des Missions. Voici les principaux :
Spon et Wieler, Voyage d'Italie, de Dalmatie, de Grèce, 1678; Wheler, Journey
into Greece, 1682 ;'Coronelli, Memorie delli regni délia Morea e ~Segroponte, 168(5 ;
Tourneforl, Voyage du Levant, 1718; Stuart et Revett, Antiq. of Ai liens, 1762 et
suiv. ; Chandler, Trav. in Greece, 1776; Choiseul-Gouffier, Voy. pittoresque,
1782-1809; Stephanopoli, Voy. en Grèce en 1797 et 1798, 1800; Walpole, Tra-
ve/s to varions countries of the East, 1820: Pouqueville. Voy. en Morc'e,à Cons-
tantinople, en Albanie, etc., 1805; Voyage en Grèce, 1820-22; Hobbouse, Journey
ihrough Albania and other provinces, 1815; Holland, Trav. in the Ion. isles,
Thessaly, Maccdonia, etc., 1815; Dodwell, A Classical and topogr. tour, 1819;
Gell, Itinerary of the Morea, 1817; Itincrary of Greece, 1818 (l'Argolide seule-
ment) ; Leake, Topogr. of Athens, 1821 (trad. par Rocques) ; the Demi of Attica,
1841; Trav. in Morea, 1850; Trav. in north. Greece, 1855; Peloponnesiaca,
1846; Mure. Journ. of a tour in Greece, 1842.
Blouet, Ravoisié, Poirot, Trézel et Gournay, Expéd. de More'e, 1851-58 (très coû-
teux)3; Stackelberg, La Grèce, vues topographiques, 1854; Prokesch d'Osten,
Erinnerungen ans dem Orient, 1856; Ross, Reisen durch Griechenland, 1841 ;
Bronsted, Voy. en Grèce, 1844; Le Bas, Voyage archr'ol., 1847 et suiv. (le Pélo-
ponnèse par Foucart) ; Wanderungen in Griechenl., 1851; Ulrichs, Beisen und
Forschungen in Griechenland, 1840; Buchon, la Grèce continentale et la More'e,
1843; Fiedler, Beise durch aile Theile des Kônigr. Griechenl., 1840; Aldenhoven,
Ifin. descript. de V Attique et du Péloponnèse, 1841 ; Brandis, MittheiL ûber
Griechenland. 1842; Stepbani, Beise durch einige Gegenden des nôrdl. Griechen-
lands, 1845; Barth, Wanderungen, etc. (exploration des côtes de la Méditerranée),
1849 et suiv. ; Curtius, Pe/oponnesos, 1851-52; Chenavard, Voy. en Grèce et dans
le Levant, 1858; Hettner, Griech. Beiseskizzen, 1853 ; Ussing, Griech. Beisen und
Studien, 1857 ; Beulé, le Péloponnèse, 1855 ; Bertrand, Mézièreset Beulé, Voy. dans
le Péloponnèse, in Arch. des Miss., III, 579 (1850); Clark, Peloponnesus, 1858
1. Sur les fouilles récentes de Richter à Voni, voy. ilittheil., 1884, 127.
2. L'introduction contient une utile revue des explorations aniérieures.
108 GRÈCE CONTINENTALE (165).
(angl.) ; Vischer, Erinnerungen ans Grieckenland, 2e éd. 1875; Stark, Nach dem
Griech. Orient, 2° éd. 1878 ; Mabaffy, Rambles andstudies in Greece, 2° éd. 1878;
Bell, Trois années en Grèce, 1882; Bôtticher, Auf Griech. Landsirassen, 1S8~»
(Ira, Eleusis, elc.) ; Istrie, Dalmatie, Ili.yrie (Zippcl, Die Rom. Herrschaft in llly-
rien bis auf Âugustus, 1877); Hahu, Albanesische Studien, 1854; Wilkinson,
Dnlmatia and Monténégro, 1848 ; Cons, la Province romaine de Dalmatie,
1882; Hauser, Spafalo u. Dalmatien, 1883; Spalato ; Lanza, delV antico pa-
lazzo di Diocletiano, 1855; Salone, Annali , 1850; Acad. de Vienne,
1855; Cassas, Voy. pittor. de Vïstrie et de la Dalmatie, 1802; de Franceschi,
t'istria, 1880.
Macédoine : Heuzcyet Daumct, Mission de Macédoine, 1864-75 ; Dim'itsas, 'A^ata
yewypavîa. t»?s M«xe5ovt'«s, 1879; Desdevises du Dézert, Géogr. ancienne de
la Macédoine, 1862 : Delacoulonche, Mém. sur le berceau de (a puissance macé-
donienne, in Arc/i. Miss., 1™ sér., 1859; Tozer, art. Macedonia dans VEncycl. Bri-
tannica, 1883; Dumont, Arch. Miss., 1876 (Illyrie) ; Pervanoglou, Colonie greeche
sulle coste delV lllirio, 1883; Eané, Heuzey, Rev. archéol., 1868; Palatitza
[palais macédonien), llcuzey, Un palais grec, 1872; Tafel, De via militari Roman.
Egnatia, 1841; Salonique, Tafel, Thessalonica, 1840; XcxtÇv? 'Iwâvvou, 'Asruypapia
0£<7<7aaovï/»;ç, 1880; Atiios (voy. l'Index); Papety,/}. Z). Mi, 1847; Miller, Arch.Miss.,
t. II, et Correspondant, 1866; Proust, 7'o;/r du Monde, 1860; Didrou, Annales
archéologiques, IV, V, XVII, XVIII, XX, XXI, XXIII, XXIV; Bayet, Art byzantin,
1884, p. 240; Langlois, le mont Athos, 1862; Xanthios, Descr. histor. du mont
Athos (en grec), 1870 ; Vogué, Palestine et Athos, 1880. Sur les travaux (inédits)
île Sévastianoff à l'Athos, voy. les Annales de Didron, t. XXI.
Bulgarie et Roumanie : Michel, Mém. sur les trav. de défense des Romains,
Mém. Soc. Antiq. t. XXV ; Allard, la Bulgarie orientale, 1863 (inscriptions expli-
quées par Renier); Vreto, la Bulgarie ancienne et moderne, Saint-Pétersbourg,
1856; Eski Zagra, Poyet, Bull. Soc. Géogr. de Paris, 4e sér., t. XVIII, 179; Bull.
Corr. Ilellén., II, 402; V, 127; Troesmis, Galtier-Boissière et Baudry, Arch. Miss.,
2e sér., t. IV, 182 ; Dict. de l'Acad. des B.-A., t. III, pi. 1 ; Desjardins, Musée de
Pesth, 1875. Dacie : Torma, Repertorium ad literat. Daciae archaeol. et epigr.,
1880 ; Neigebauer, Dacien, 1851 ; Ackner et Mûllèr, Boni. Inschriften in Dacien,
1865 ; Katarisich, Istri accolarum geogr. velus, 1827 ; Jung, Rômer in den Donau-
lândern, 1877; Rhétie : Planta, Das alte Bâlien, 1872.
Norique : Muchar, Das rôm. Norikum, 1825; Ankershofen, Gesch. des Herzog-
lliums Karnlcn, 1850. Pannonte : Schônleben, Carniola antiqua, 1681 ; Katan-
sich, Comment, in C. Plinii Pannoniam, 1829.
Thrace : Dumont, Voy. enThrace, in Arch. Miss., 2e sér., VI, 460; Abdère, Bull.
Corr. Hellén., V, 87 ; Maronée, Bull. Corr. Ilellén., V, 90 ; Chersonnèse de Thrace,
bull. Corr. Hellén., IV, 503; Byzance (Gônstantinople), supra, p. 120, n. 2; Sclilum-
berger; les lies des Princes, 1884; de Amicis, Gônstantinople, 1878.
ÉriRi: : Hahn, Albanesische Studien, 1854; Doudne ; Merleker, Epiros, 1841.
Acarnawe : Oberhummer, Phoenhier in Afcarnanien, 1882 ; Heuzey, le Mont
Olympe etVAcarnamé, 1860.
Thessaue : Ussing, Griech. Beisen und Stud., 1857; Kriegk, Ueber die Thes-
salische Ebene, 1858; das Thessal. Tempe, 1835 ; Chrysochoos, Carte de VÊpire
méridionale et de la Thessalie, 1881; Georgiadis, 'H Beetrcdla, 1880; Goeler, Dyr-
rhachium undPharsalos (batailles), 1854; Scldner, das Schlachtfeld von Pltar-
salus, 1883; Lolling, les Environs de Volo [Mittheil '., 1884, 79, avec carte).
Tiiermopyi.es : Chenavard, pi. 59; Leake, Northern Greece, 11,23.
Étolie : Bazin, Mém. sur l'Efolie, Arch. Miss., 2e sér., I.
Locride des Ozoi.es : Bursian, p. 148.
TOPOGRAPHIE D'ATHÈNES (165). 199
Phocide : Delphes, Clienavard, pi. 53 et suiv. ; Foucart, Ruines et /iist. de
Delphes, in Arch. Miss., 2e sér., II; Beulé, Fouilles, I, 85; Mommsen, Delphica,
1879; Schmidt, Deutsche Rundschau, avril 1881; Gôtte, Bas delphische Orakel,
1859; De \ViLte, Lettre à houlei, in Bull. Aead. belg., 1841, n«42; Haussouillier.
Bull. Coït. Hellén., V, 1, 215.
Lokride opuntienne: Girard, de Locris Opuntiis, 1881.
Béotie : Lebègue, de Oppidis et portibus Megaridis et Boeotiae, 1870; 0. M fil
1er, Orchomenos, et Schliemann, Orchomenos, 1881 : Kœrte, Mittheil., III, 501 (Œu-
vres d'art en -Béotie) ; Thkbes : Ulrichs. Topogr. de Thèbes, in Acad. de Bavière, 1841,
413;Unger, Thebana paradoxa, 1859; Forchhammer, Topogr. Thebarum, 1854;
Panofka, Arch. Ze/Y.,1845; Pagidas, vx t*î« Ttnzoy peupla.; rwvQqjSwv, 1882 ; Tour du
Monde, 1876, II, 51; Thespies, Leuctres : Chenavard, pi. 32; Tanagre, Ghéronée,
Cobaïs : Burnouf, Arch. Miss., t. I; Oropia, Finlay, Rem. on t lie topogr. ofOropia
and Diacria, 1858.
Attiquk : 0. Mûller, art. Attika dans Erscli et Gruber; Ilanriot, Dèmes del'Atti-
que, Athènes, Eleusis, Marathon, Mésogis et Paralie, 1855 (supplém. Arch. Miss.,
IV, 419) ; Leake, Bernes of Attika, 1841 ; Ross et Meier, die Bemen v. Attika, 1846 ;
IN. Saal, de Bemorum Atticac per tribus dispositiunc, 1860; Sauppe, de Bonis
urbanis Athenarum, \Mtti ; Winterherg, Mittheil. de Petermann, 1885, II; Curtius
et Kaupert, Karten von Attika, 1881 et suiv.; Antiq. inéd. de VAttique, trad.
Hittorff, 1852; Mittheil., VIII, 50 (auteur anonyme nzpi t?s 'Artois)-
Topographie d'Athènes1 (un travail de Rayet est en préparation): Wachsmuth)
die Stadt Alhen, 1875; Dyer, Ancient Alhens, 4873; Leake, Topogr. of Athens,
1841 (trad. par Roques); Piltakis, V Ane: Athènes, 1855; Forchhammer, même suj.,
1841 ; Raoul Rochette, 1852 ; Breton, Athènes, 2e éd. 1868; Gœttling, Bas Pelas-
gicon u. die Pnyx, 1855; Gnrtius, Attische Studien (Pnyx, Stadtmauer, Cera-
meikos, Agora), 1862-65 ; Text zu densieben Karten zur Topogr. Athens, 1868 ;
Welcker, der Fe/saltar des Zens, bisher gen. Pnyx, Acad. de Berlin, 1852 ; Gurlitt,
de Foris Athenarum, Satura in lion. Sauppii, 1880; Ilanriot, Me'm . sur l'Agora ,
in Rev. archéol., 11 ; sur le tholus d'Athènes, 1855; Bursian, de Foro Athenarum,
1865; B. Schmidt, Thorfrage in der Topogr. Athens, 1880; cf. Mitth., III, 491 ;
Burnouf, la Prison de Socrate (avec un plan d'Athènes), Arch. Miss., V ; Curtius, /e
Pylhion, in Hermès, XII, 492; Rangabé, le Bouleute'rion, in Acad. de Berlin,
1852; Gerhard, Philologus, 1865 (VEleusinion). Sur I'Agropoi.e et les autres monu-
ments, voy. l'Index.
Hoffmann, Bas alte Alhen reconstruit und in Oel gemalt, 1880; Curtius,
Sieben Karten, 1868; Curtius et Kaupert, Carte murale d'Athènes ancienne,
18822; Allen, Kaupert, Steffen et Siemens, Cartes del'Attique au 25,000e, 1881-83-
(Athènes et Pirée; Hymette ; Pyrgos; Cephisia) ; Constanlinidis, Athènes chrétienne,
SwTvjp, 1881 et suiv.; Mommsen, Athenae cristianae, 1868; Lambros, Aï 'AO/ivai
nspi rv. rilri toû 5w5sxâTOu atcôvo;, 1878; Lahorde, Athènes aux xv% xvi° et
xvnc siècles, 1855 ; Gregorovius, Alhen in den dunklen Jahrhunderten, 1881.
1. Meursius, Athenae Atlicae, 1624 (réunion presque complète des textes sur Athènes et
le Pirée); ISabin, Êlat présent de la ville d'Athènes, 167i; Guillet (de Saint-Georges),
Athènes ancienne et nouvelle, 1675 (avec une copie de la carte d'Athènes par les capu-
cins fiançais); Transfeld, Beliq. antiquit. Athen., publié dans les Mittheil., I, 102;
Corone.lli, Antica e moderna città d'Atene, 16X8 ; Fanelli, Atene attica, 1707 (plan de
l'Acropole) ; autre plan de la même époque, Mittheil., II, 58; cf. l'introd. de Wachsmuth
et Gregorovius, Unsre Zeit., 1881, 35; Acad. de Bavière, 1881, 549.
2. Sur les anciens plans d'Athènes, voy. Burnouf, Légende athénienne, 1871, p. 46.
5. Der gegenwàrtige Stand der topographische-arehàologischen Aufnahmarbeiten
in Attika, dans la PMI. Wochensehrift, 1884, ilT.
200 ATTIQUE ET PÉLOPONNÈSE (165).
Le Pirêe : Meursius. 1624; Hinstin, 1877 ; Hirschfeld, Acad. de Saxe, 1878.
Question îles ports, Glrichs, ol hy-iveç y.a.1 rà fi.ixy.pa. rei^'l twv 'AÔ/jvwv, 1845;
Ludlow, American Journal of Philology, IV, 5; Dragatsis, Parnassos, 1880 (dé-
termination des limites de Munychie); rà Qiarpa. rou ïliipuiois, 1882 (cf. R. C,
1883. II. 104); Burnouf, l'Acropole, 1877.
Marathon (topogr. et bataille) : Duncker, Zeitschrift de Sybel, 1881, 5e fasc. ;
Chenavard, pi. 27; American Journal of Philology, 1880 ; Noethe, De pugna Ma-
rathonia, 1881; Watkiss Lloyd, Journ. Hell. Slud., 18,81; Campe, De pugna
Mural honia. 1867 ; Lolling, Mittheil., 1, 67; III, 259; Fleisclimann, Bliitt. fur bayer.
Gymnasen, 1885; Casagrandi, la Battaglia di Mar atone, 1885.
Thoricds. Rhahnus, Soniom (Terrier, Me'm. sur les ruines de Sunium, in Arch.
des Miss., 1808). Eleusis ', Spata.
Mégaride : Schillbach, Excursion en Mégaride (Zeitschrift fur Erdkunde, 1804).
Péloponnèse (voy. les ouvrages généraux cités plus haut). Akgolide2 : Bertrand,
/)' Athènes à Argos, 1858; Exp. de Morée, II, 55; Mittheil.,\\\, 271 ; Rev. archéol.,
1867, 117 ; Tour du Monde, 1877, II, 380.
ConiNTiiE : Exp. de Morée, III, 76 ; Lebègue, thèse latine (De portibus, etc.), 1877 ;
Tour du Monde, 1877, II, 563 ; Chenavard, pi. 29 ; Mittheil., U, 282 ; Gerster, Ten-
tatives pour percer l'isthme dans l'antiquité, m Bull. Corr. Hellén., i884, 226.
Mycènes (cartes avec textes par SteiTen, 1884) ; Némée, Tirynthe, Nauplie, Mittheil.,
V, 143 ;'Ef/i[xEpiî twv ytloiJ.aOûv, 15 mars 1880; 'A6*jvatov, VIII, fasc. 5 ; Exp. de
Morée, II, pi. 74. Sictone, Exp. de Morée, III, pi. 81 ; Phlionte, Panofka, Arch.
Zeit., 1850.
Akté : Epidaure (cf. l'Index), Exp. de Morée, II, pi. 77-85 ; Iï/sax-rtzâ, 1882 et
suiv. ; *E>j,r,aEpiç, 1885; Bev. archéol., 1884 (Chronique d'Orient).
Laco.nie : Sparte, Bursian, II, 119; Exp. de Morée, II, pi. 44; Tour du Monde,
1878, I, 525. Messénie : Messène, Exp. de Morée, I, 22-44; Tour du Monde, 1879,
I, 297; Ithôme, Exp. de Morée, I, 17 ; Ira, Morée, II, pi. 55; Andanu, Le Bas-
Foucart, Péloponnèse, p. 161.
Arcadie : de la Coulonche, Arch. Miss., irc sér., VII, 204; Rangabé, Acad. inscr.,
Mém. des sav. étrang., t. V ; Schwab, Arcadien, 1852 ; Mantinée, Exp. de
Morée, II, 53; Métropulos, Bataille de Mantinée, 1858 (ail.); Tégée; Mégalopolis,
Exp. de Morée, II, pi. 56; Clitor, Le Bas, Itin., pi. 54.
Elide (Olympie). Triphyi.ie, Boutan, Arch. Miss., 2° sér., 1864; Aciiaïe, Mittheil.,
III, 80; Bull. Corr. Hellën., II, 40. Styx, Gebhard, B.D. M., 15 juin 1867.
Egypte. — Voyez les Guides de Murray, Meyer et surtout Isambert, qui donne une
bibliographie à la page l. — Lumbroso, l'Egitto al tempo dei Greci e dei Romani,
1882; Alexandrie : Kiepert, Zur Topogr. des ait. Alexandriens, 1872; Schiller,
même sujet, Dl aller fur bayer. Gymnas., 1883, 530; Butler, Athenaeum, 9 oct.
1880 (sur le Phare) ; Couat, Annales de Bordeaux, 1879, lre livr. ; Lumbroso,
Bullett., mars 1880 et Wachsmuth, Bhein. Mus. 1880. 5° livr. (hist. d'Alexandrie) ;
Lumbroso, Lincei, 1880 ; Wilkinson, Topogr. of Thcbes, 1855 (comprend la topogr.
d'Alexandrie). Le reste n'intéresse qu'indirectement l'archéologie gréco-romaine. Cf.
encore Minutoli, Temple de Jupiter Ammon, 1827 (ail.) ; Cailliaud, Voy. à l'oasis
de Thèbes, 1815; Langles, Mém. sur les oasis, 1799; Ritter, Erdkunde, I, 904
(où l'on trouvera d'autres renseignements).
1. Cf. les ripaxTixa de la Société archéologique d'Athènes de 1S82 et suiv., T'E-j^juçi; de
1883 et surtout lîlavelte, Bull, de Corr. lleltén., 1884, 254, qui prépare une restauration
d'ensemble d'Eleusis.
2. Les travaux topographiques de Steffen en Argolide ont conduit à la découverte de
plusieurs routes d'époque homérique: cf. Acad. de Berlin, 6 mai 1883 : Pliil. Woclienschr.,
1882. IfilO ; 1883, 407.
AFRIQUE DU NORD (165). 201
Cyrénaïqiie. — Gottschick, Gesch. des Staalea von Kyrenaika. 1858; Pacho
[un vrai martyr de l'archéologie, Stark), Voy. dans la Marmarique.la Cyrénaï-
que, etc., 1829 ; Yatticr de Rourville (fouilles), Bev. archéol., V, 230; VI, 56 ; Boulé,
Fouilles et découvertes, II, 90; Smith et Porcher, History of discoveries al Cy
rené, 1864; délia Cella. Viaggio di Tripoli, 1819; Beechev, Proceedings of the
Exped. to explore the north coast from Tripoli*, 1821; Goddard, Researches in
Cyrenaica, in American Jouru. of Philology, 1884, n" 17.
Afrique duXord1. — Vivien de Saint-Martin, le Nord de l'Afrique dans
'antiquité, iS&Z ; Paulitschke, Die geogr. Forschungde» Afrik. Continents. 1880;
Tissot, la Libye d'Hérodote, in Hu/I. Corr, Hellén., I, 265; le lac Triton, thèse
latine, 1865"2; Berlioux, Les anc. explorateurs de l'Afrique, 1879 ; Uarlli, Wan-
derungen, etc. sur la côte africaine, 1849; Haltzahn, Reise in den Regentschaften
Tunis u. Tripo/is, 1870; Bartli, Reisen in nordund central Afrika (monuments
lilryeus), 1849-1859; Shaw, Travels of Barbary and the Levant, trad. fr. 1743;
Peyssonel et Desfontaines, Voy. dans les régences de Tunis et d'Alger, 1858 ;
Hebenstreit, De antiquitatibus Romanis per Africain repertis, 173" relation du
voyage dans Eyriès, Nouv. Annales des voyages, t. XlAT, 7-90) ; Ali-Boy. Voy. en
Afrique en 1803-1807, 1814; d'Avezae, /Afrique moderne et ancienne (Univers
pittoresque), 1844 ; Etudes de géogr. critique sur une partie de l'Afrique
septentrionale, 1830; Esquisse générale de l'Afrique, 1857; Blakesley, Four
Mont hs in A/geria, 1859; Frank, Jlist. de Tunis (Univ. pittoresque, 1851);
Montgravier, Antiq. de ta prov. d'Oran (Spectateur militaire, 1843, 662) ;
Yigncral, Ruines romaines del 'Algérie, 1867-68; Berbruggor, Algérie historique,
pittoresque et monumentale, 1845 ; Icosîum (Alger), 1845; datai . du mus. d'Alger,
1861 : Grenville Temple. Excursions in the Mediterranean, Alger and Tunis, 1835 ;
Guérin, Voy. archéol. dans la régence de Tunis, 1862; Davis, Buined ciliés
within Numidia and Carthag. territories, 1862 ; Haltzahn, Trois ans dans
l'Afrique du N.-O., 1802-68 (ail.) ; Ravoisié et Delamarre, Exploration scienti-
fique de l'Algérie (ne sera pas achevée; 2 vol. de beaux-arts par Ravoisié, un
d'archéologie par Delamarre, 1844-50) ; Léon Renier, Inser. rom. de l'Algérie, 1858;
Pélissier, Descr. de la régence de Tunis, 1853; Mém. histor. et géogr. sur
l'Algérie, 1844 ; Daux, Emporia phéniciens en Afrique, 1869 ; Perroud, de
Syrticis emporiis, 1881 (Cf. Graux, R. C, 1881, 2, 7); Villefosse, Rapport sur
vue )>iiss. eu Algét ie, in Arch. Miss., 5e sér , 1875, 577 ; Tissot, Maurétanie Tingi-
tane, 1877 ; le Bassin du Bagrada, 1881 ; Gaffa rel, /' Algérie, 1882 (vulgarisation) ;
Boissière, l'Algérie romaine. 2e éd. 1880 (traite de l'organisation politique et de
l'ethnographie) ; Ceuleneer, l'Afrique romaine, in Bev. Quest. historiques, 1881 ;
Friediânder, bas rômische Afrika. dans la b. Bundtchau. janv. fév. 1885; Wil-
manns, Lambèse, Comment. Mommsenii. 1877, 190 'traduit par Thédenat, 1885) •
Flaux, la Régence de Tunis au ixe siècle, 1865 ; Daux, la Tunisie, in Tour du
Monde. 1872, I, 257 ; Rehatel et Tirant, ibid., 1875. I, i89; Crapelet, ibid.. 186.'»,
I. 1; Cagnat. ibid.. 1884; Harsy, Bibliogr. tunisienne. 1869; Broadley, The last
Punie war, 1882 (occupation française); Sainte-Marie, Géogr. de la Tunisie anc.,
dans le Bull, de l'Acad. d'Hippone, 1878; Gagnât. Miss, en Tunisie (Arch.
Miss., 5° sér., t. IX, 165); le même. Exploration de la Tunisie, 1882 et 1884
La Blanchère, Voy. dans la Maurétanie Césarienne, in Arch. Miss.. 5e sér., t. X.
La carte dressée par Xau de Champlouis, avec notice de Renier, 1861, est surannée ;
1. Voy. le Conspectus auctorum en tête du VIII* vol. du C. I. L.
J.. La question de l'identification du lac Triton avec le Chott el-Djerid a éié reprise par
Roudaire, Nuuvelle Revue, 1" mai 1884, qui réfute les deliramenta de Rouire d'après
lequel le Triton serait près d'Hergla !
202 TOPOGRAPHIE DE CARTHAGE (165).
colin de Kicpert, dans le C. I. /,., n'est pas exempte d'erreurs ; il en a donné une
autre au deux-millionième en 1881. La carte de Falbe et Prient Sainte-Marie, publiée
en 1857 par le Dépôt de la guerre, a rendu de grands services. Ou a gravé les pre-
mières feuilles d'une grande carte de Tunisie dressée par le Dépôt de la guerre, 188-"»
et suiv.. sous la direction du colonel Perrîer.
Le grand ouvrage de Ch. Tissot, la Province romaine d'Afrigue (Ier vol. en
I884, le IIe sous presse), annulera la plupart des travaux précédents ; malheureuse-
ment l'auteur n'a pas eu le temps d'écrire les volumes relatifs à l'organisation de la
province, pour laquelle on doit se résigner à lire la compilation de Boissière, l'Algérie
romaine, 2" éd. 1880. Depuis l'établissement du protectorat français eu Tunisie, les
officiers, les archéologues locaux1 elles missionnaires de l'Académie (Villelbssc, Ca-
gnat, Delattre, Roy, Masqueray, Poinssot, Letaille, Babelon, Reinach, etc.) ont rivalisé
d'ardeur pour la découverte d'inscriptions et de monuments; les Comptes rendus de
l'Acad. des inscriptions, les rapports de Tissot, enfin les revues de Constantine,
d'Oran, d'Alger, d'Hippone,etc, contiennent un grand nombre de documents nouveaux
qui éclairent d'une lumière nouvelle la topographie de cette intéressante région2.
Topographie de Carthage: Falbe, Reck. sur l'emplacement de Carthage, 1855;
Dureau de la Malle, Rech. sur la Lopogr. de Carthage, 1855 (souvent fantaisiste);
Davis, CavtJiagr and lier remains, 1862 (détoslable)s; Reulé, Fouilles à Car-
tilage. 1860; Fouilles et découvertes, II, 1-35; Rev. arche'ol., 20, 202 (nym-
phaeum près de Tunis); Graux, Note sur les fortifications de Carthage (.".V fasc.
fie la Ribl. des Hautes Etudes, 1878) ; Lavigerie, Etablissement d'une mission
permanente à Carthage, 1879; Sainte-Marie, les Ruines de Carthage [Explo-
rateur, 1875); Rech. bibliogr. sur Carthage, 1879; Mission à Carthage, 1884:
Labarre, Dierom. Kolonic Karthago, 1882; Tissot, Province romaine, I, p. 563.
Les cartes de Falbe, Caillât et Tocanne sont insuffisantes. Ftiquf. *, Tour du Monde,
|N7'J, I, 205. Téekssa, Aurès, les Monum. de Tébessa. tném. de l'Acad. du Gard,
1806; Héron de Villefosse, Tour du Monde, 1880, II, 1. Ei.-Rjkm, amphithéâtre
Thysdrus), Tour du Monde, 1875, I, 297-501.
Europe occidentale. — Sur les provinces occidentales de l'Empire, voy. en
général Jung, Die romanischen Landschaften dcsrô/n. Reichs, 1881 .
Espagne et Portugal : Ford, Handbooh for Spain (coll. Murray), 0e éd. 1882;
Museo espanol de antiguedades, 1872 et suiv. ; Iliibner, Acad. de Berlin,
1860-02; Rullettino, 1860-62; CI. L., H, préface; Martorell, Apuntes arqueo-
logicos, 1880; Detlefsen, Comment, phil. in honor. Mommseni, 1877; Fournier.
Essai d'une géogr. historique de l'Espagne, 1881; Fernandez Guerra, Cauta-
bria, 1878; Delgado, Antiq. de Murviedro (Sagonte), 1879.
Ponz, Viage de Espana, 1772-94; A. de Laborde, Voy. pittor. et hisfor. en
Espagne, 1806-20; llin. descriptif de l'Espagne, 3° éd. 1828; Gean-Bermudcz,
1. Depuis le commencement de l'occupation française en Algérie, il s'est trouvé des
savants modestes et consciencieux pour recueillir et faire connaître les innombrables
monuments romains de ce pays : citons surtout Berhrugger, Creuly, Mac-Carthy, Poulie,
Jtelioud, etc. Cf Louandre, V Archéol. dans l'Afrique française, mit. II. M., 15 sept 1852;
Villefosse, Bull, critique, 1882, 443; Rép. Française, 19 juin 1883; Schmidt, Acad. de
Berlin, 51 mai 1845.
2. 11 est fâcheux toutefois que ces recherches aient été conduites sans méthode et qu'une
direction unique leur ait toujours fait défaut. De là un manque de contrôle sur les dé-
couvertes, des publications incomplètes ou fautives, un gaspillage de temps et d'argent que
Tissot constatait dès 18X2 sans pouvoir y porter remède.
5. Cf. Franks, Archaeologia, t. XXXVIII (1860), p. 202, pi. 9-13.
4. Révélations sur les fouilles faites à Ulique par d'Hérisson et autres en 1881, Acad-
inscr., 7 net. 1x81 et suiv.
EUROPE OCCIDENTALE (165). 203
Swnarto de las antiq.rom. en Espana, 1852; Cortez y I.opoz. Dictionnario de
la Espana aniigua, 3 vol. 1886.
Bibliogr. des travaux archéologiques sur le Portugal par Hùbner, Hermès, 1880
(Citania); Gurlitt, Acad. de Berlin, 1868; Archeologica art istica, 1872 et suiv.
Sardaigne [et. l'Index). Sicile (cf. l'Index). Narbone, Bibliografia Sico/a, 1850;
Dareste, de Sicilia prov. Romana, 1850; Yiollel-le-Duc, Lettres sur la Sicile.
1880; d'Orville, Sicula, 1704 (2 vol. in-fol.) ; Biscari. Yiaggio per le antich.
délia Sicilia, 1817 ; Schubring, Histor.geogr.Stud. iib. Ait-Sicilien (llliein. Mus.,
XXVIII ; Philo/., XXXII); Holni dans le Jahresbericht, 1874 et suiv.1 — Malte :
lires, Malta antica, 1810; Boisgelin. Ane. and niod. Un/ta, 1825; Seddall, Ma/ta
pas! and présent., 1870; Caruana, Antiquities in the group of the islands of
Malta, 1882.
Italie (consultez l'Index pour les renvois aux différentes villes). Guides de du Pays,
Murray, Gsel-Fels, Baedecker, etc. — l'r. Lenorniant, la Grande-Grèce, 1881-84 ; A
tram--; l'Apulie et la Lucanie, 1882 ; Romanelli, Lelter. bibliogr. di Napoli,
1811; Topogr. delregno di .Xapofi. 1818; Yiaggio di Napoli a monte Cassino,
1819; Desjardins, Topogr. du Latium, 1855 même sujet par Bonstetlen, 1804;
Voy. d'Horace à Brindes, 1855. e( fier, de Philol.. 11. 144; Fornique, de Re-
gione Marsorum, 1880; La Blanchère, Terracine, 1885 ; Canina, Descr. di Tus-
culo, 1841 (cf. Journ. des Sac. 1847) ; l'hil. délia Torre, Monum. Antic., 1700;
Fricdlaender, Voyages en Italie dans les trois derniers siècles, in D. Rundschau,
avril-juin, 1870; Bormann, Altlateinische Ghorographie, 1832; Nissen, Italische
Landskunde, Ie* vol. 1884. Pour Rome. Pompéi et l'Étrurie, voy. l'Index.
Flavio Biondo, Italia illustrata, 1474; Alberti, Descriz. di lutta Italia, 1331 :
Cluverius, liai, an tiqua, 1024 (supplément par Holstenius, 1060) ; d'Anville, Ana-
lyse géogr. de l'Italie ancienne, 1744; Swinburne, Tracels in the tuo Sicilies,
1783; lloare. Classical Tour, 1819; Saint-Non, Voy. piltor. de Naples et de
Sicile. 1781 ; Abeken, Mittel-Italien, 1845; Barrius, De antiq. et situ Cala-
briae, 1757 ; Antonini, la. Lucania. 1741 : Galateo. de Situ Japygiae, 1551 ;
Kratner, der Fariner See, 1859; Yoigt. la Bataille de Trasimène [Phil. Woch.,
1883, 1380); Niebuhr, Vortrâge iïber a/te Lànder-und Vôlkerkunde, 1858. Les
monographies locales sont en nombre infini et souvent remplie* de tables. Il y a des
études détaillées sur chaque province de l'Empire daus le Handbuch de Mommsen
et Uarquardt.
Germanie. — On trouvera une ample bibliographie dans les éditions citées (Ma-
nuel, p. 174) de la Germanie de Tacite. — Cluverius, Germa nia anliqua, 1015;
YVdhelm, Germanien u. seine Rewohner, 1825; Wersebe. Vôlker des ait. Deutsch-
lands, 1825; Creuzer, Altrôm. Kultur am Oberrheinund Neckar, 1835; Stei-
îii'i. Gesch. und Topogr. des Maingebicls unter den Rômern, 1854; Arnd.
Beitràge z. Gesch. der Baudenkmàler der Germanen u. Borner (1859) und der
l'/'ah/graben (1801); Bergk, Zur Gesch. und Topogr. der Rheinlande in rôm.
Z.eit.. 1882 (collection d'essais sur les provinces rhénanes à l'époque romaine]; Iliib-
ner, Rômisches in Deutschland (Deutsche Rundschau, juill. et sept. 1879); Brenher,
Nord und Mittel-Europa bis zum Auftreten der Cimbern, 1877; Mehlis, Stud.
zur allai Gesch. der Rheinlande, 1885; Hûbner, Das Rôm. Grenzwall in Deut-
schland [Jahrb. des Vereins... im Rheinlande, 1878); das Kônigreich Wurtemberg
(publication officielle), 1882 et suiv.
Gaule. — Le grand ouvrage de Desjardins, la Gaule romaine, 1876-78 et suiv. -,
1. Topogr. de Syracuse : Leake, Transactions, 1850, t. III. -259; Cavallari, Coltina.
Studien, 1846. 231; Tour dit Monde, 1866, 409; Cavallari et Holm, Topografia archeo-
logicadi Siracusa, in-fol., lsSl. — ludica, Ântichità di Acre, 1819.
1. Du même auteur, lu Gaule romaine, 1 vol. 1 86'*.
204 GAULE ET BRETAGNE (165).
qui est parfaitement au courant, me dispense d'entrer dans les détails. La quantité
des monographies locales est presque aussi grande qu'en Italie; sur Alésia seule, on
a écril une bibliothèque l. A. de. Valois, Notifia Galliarum, 1675; d'Anville, Notice
de la Gaule ancienne, 1760; Walckenaer, Géogr. anc. des Gaules, 2e éd. 1862;
art. Gallia dans Smith par Long; Renier, Itinéraires romains de la Gaule, 1850
(très rare); Herzog, Galliae Narbonensîs historia, 1864; Hirschfeld, Gallische
Studien (Marseille, la Narbonnaise), Acad. de Vienne, t. Cil (1883); F. Vallentin,
les Alpes Col tiennes et Graies, 18852; Lentbéric. la Grèce et l'Orient en Pro-
vence, 1878; Koechly, Sur la carte napoléonienne de l'anc. Gaule, Kfeine
Schriften, t. II; v. Kampen, Descriptio nobilium apitd classicos locorum (atlas
delà guerre des Gaules), 1878-79; Friedlaender, la Gaule romaine. (D. Rundschau,
oct., déc. 1877); Schayes, Belgique et Pays-Bas avant et pendant la domination
romaine, 1877; Ruelle, Bib/iogr. générale de la Gaule, 1876. Les cartes de
Walckenaer et de Kiepert sont encore les meilleures ; on en attend une de, Longnon.
Guilhermy, Itinéraire archéol. de Paris, 1855; Hirschfeld, Lyon à l'époque
romaine, 1878 (ail.); Bernard, le Temple d'Auguste et la nationalité gauloise,
1805; voy. les noms des autres villes à l'Index.
Al. Bertrand (Bev. archéol., 1875, 281; 1876, I; Acad. inscr., 18 fév. 1876)
a émis des idées nouvelles sur l'ethnographie gauloise (cf. la Gaule avant les Gau-
lois. 18^4); après Aurélien de Courson et Lagneau, il considère les Celtes et les
Galates comme deux races différentes5. Dans Polybe, raAârai a un sens propre
et est distinct de ULéïzoï, les Celtes désignant les peuples primitifs de la Cisalpine
et du midi de la Gaule, les Galates les tribus vivant au nord des Alpes où elles
étaient venues du Danube. Selon Bertrand, les Galates sont une population guerrière
sortie vers le V siècle d'un même pays, qui se répandit sur la Thrace, la Grèce, le
Bosphore, l'Asie Mineure et, en 590, arriva en Itilie et devant Rome (Allobroges,
Boïens, Gésates, Tectosages, Bastarnes). Les Romains auraient confondu sous le
nom de Galates ou Gaulois ces populations guerrières et les Celtes de l'Italie qui
n'auraient joué jusque-là qu'un rôle effacé vis-à-vis de Rome.
Suisse. — Monimsen , Die Schweiz in Bômischer ZefY,1855; Schweizer Nach-
sludien, in Hermès, 1881.
Bretagne. — Camden. Britannia, 1586, éd. Gough, 1789; Anglica a veteribus
srripta, 1605; Remains concerning Britain, 1605; Horseley, Britannia Romana ;
Si uart, Calcdonia Romana; Wright, The Kelt, the Roman and the Saxon, 1861 ;
Nichols, Bibliot/ieca topographica Britannica, 10 vol. 1780-1800; Pétrie, Monu-
menta historica Britannica, t. 1, 1848 ; Cox, Magna Britannia et Hibernia antiq.
et nova, 6 vol. 1720-51; Bruce, Roman Wall (le mur d'Adrien), 5° éd., 1867;
Cayzcr, Britannia (passages d'auteurs latins sur la Bretagne), 1878; Hiibuer, An-
nexion de la Bretagne à l'empire, Deutsche Rundschau, juin 1878; Das Rom.
Hcer in Britannien, in Hermès, 1881 ; Scarth, Roman Rrilain, 1853; Rhvs, Earlq
Britain, 1885.
1. Voy. les principales indications dans Saulcy, Joum. des Sav., sept. 1880, et Napo-
léon III," Hist. de César, 1863.
->. Sur le passage des Alpes par Annibal (Manuel, p. 163, n. 1) ; voy. encore H. Schiller,
Berliner Wochenschrift, 188-i, p. 705 et suiv., qui indique en l'appréciant toute la biblio-
graphie antérieure.
5. Critiqué par Juhainville, Reu. archéol., 1875,1V; cf. Deloche, Acad. inscr., 18 fév. 1876.
Pr août 1884.
MUSIQUE ANCIENNE 182). 205
LIVRE VIII
MUSIQUE ET ORCHESTIQUE DES ANCIENS.
P. 182, 1. — Sur la musique dans l'éducation antique, voy. Tannery, l'Éducation
platonicienne, Rev. philosophique, 1881.
P. 182, n. 1. — On peut nommer encore : Marpurg, Krit. Einleitung in die Gesch.
der oit. u. neuen Musik, 1759; Driebcrg, Opuscules su?1 la mus. ancienne, 1818-
1841, et WSrterb. der gr. Musik, 1835; Weitzmann, Gesch. der griech. Musik
(avec 40 mélodies grecques modernes), 1855; Ziegler, Unters. auf dem Gebiete der
Musik der Griechen, 1860 ; Haumann, Die Tonkunst in der Kulturgeschichle, 1809;
Mendel, Musikalischcs Conversationslexikon, 1870 et suiv. ; Lacroix, Histoire de
la musique, 1884.
Burette, dans Hist. et Me'm. de VAcad. des Inscr., t. IV, Y, VIII, X, XIII, XV,
XVII ; Buttmann, Wasserorgcl (orgue hydraulique d'Héron), Acad. de Berlin, 1804-
1 1 ; Bojesen, De harmonica scientia Graecorum, 1855 ; Deproblematis Arislotelis,
1856; De lonis et harmoniis Graecorum, 1845; Nolan, Un the theorelic music
of the Greeks [Transactions, 1854); Franz, De musicis Graecis commentât io
1840; H. Martin, Études sur le Timée de Platon, 1841 (réfute l'idée que les An-
ciens auraient connu l'harmonie) ; Uhdoll, Ueber die Harmonik der Griechen, 1841 ;
Trinkler, Die Lchre von der Harmonik und Melopôie der gr. Mus., 1842; WaJd-
aestel, Elem. der alten Harmonik, 1846; F. Bellermann, Die Tonleitern und
Musiknoten der Griechen, 1847 (capital pour la séméiographie) ; Fortlage, Das
musik. System der Griechen aus den Tonleitern des Alypius entwickelt, 1847
(important); Jullien, De quelques points des sciences dans l'antiquité, 1854
(idées hizarres; cf. Sainte-Beuve, Mouv. Lundis, t. Vil); Richter, De Mus. Graec.
quaestiones, 1850 ; C. V. Jan, De fidibus Graecorum, 1859; J. Caesar, Die Grund-
salze der gr. Rhythmik nach A. Quintilianus, 1861 ; YYagener, Mém. sur la sym-
phonie des Anciens (mém. couronnés par l'Acad. de Belgique, t. XXXI) ; Tiron,
Etudes sur la mus. grecque, 1866 (sans valeur) ; Paul, Die absolute Harmonik
der Griechen, 1866; U. Graebner, De organis vet. hydraulicis, 1867; Lang, Ueber-
blick ueber die Griech. Harmonik, 1872; lioeckh, K/eiue Schriften, III, 150
(harmonique), VII, 185 (rhythmei, etc. [ci.Encycl. der Philol., p. 525) ; Bourgault-
Ducoudray, Souvenirs d'une mission musicale en Grèce, Etudes sur la musique
ecclésiastique grecque, 1877 ; Westphal, Allgcm. Théorie der Musik u. Rhythmik
scit Bach, 1880 (comparaison de la musique moderne avec la musique ancienne);
le même, Polyphonie de la musique grecque (BerlinerWochenschrift, 1884, 1);
Plato's Bcziehungen zur Musik (même recueil, 1884, 515) ; Riemann, Stud. zur
Griech. Musikgeschichte, 1882; Brambach, Tonsyslcm des christ. Abenlandes
und seine Beziehung zur gr. rôm. Musik, 1881; Beiters, Studien zu den grie-
chischen Musikem, 1882. Ruelle a publié en 1884 la traduction de \' Introduction
harmonique de Cléonide et de la Division du canon d'Euclidc.
'206 INSTRUMENTS DE MUSIQUE (184-186).
P. 184, 2. — Cymbales, tambourins, crotales, sistres (isiaques), Guhl et Koner,
fig. 255-252. En général, voy. Esmann, de Organis Graecorum musicis, 1879.
P. ISi. ô. — K. von Jan, Die griechischen Saiteninstrumente, 18S2 (analysé
par lui-même, Phil. Wochenschrift, 1885, 107).
1'. 184, 3. — Lyre avec dessins bacchiques découverte dans un tombeau île
Panticapée, Antiq. Bosphore cnnm., pi. 80, n° 11; lyre en sycomore trouvée dans
un tombeau près d'Athènes, Brit. Muséum, fourth vase rooni, table case I);
Jeune homme jouant de la lyre dans une scène funèbre (lécythe), Benndorf, Griech.
und Sicil. Vasenb., pi. 34; lyre surmontant la tète de bronze d'une Diane, Gaz.
archéol., 1878, pi. 50; joueuses de lyre avec une joueuse de harpe, Élite des
mon. céramogr., 2, pi. 86; modèles divers de lyre, Guhl et Koner, fig. 244, 245.
Concerts, Dict. de l'Acad. des B.-A., pi. 21 ; Allas du compte rendu, 1872, pi. G.
Sapho (?) jouant de ia lyre, Calai. Bcvil, 506; Catal. Magnoncourt, 64; Gâtai.
Pour talés, 322; Catal. Chabouillet, 5524; Catal. Castellani, 65 (Sapho sur un
rocher, une jeune femme debout tient une double flûte.
Ruelle a décrit (Bev. et Gaz. musicale, 1879, n° 21) une peinture découverte la
même année à Home (Farnésine), où l'on voit une joueuse de lyre à sept cordes
dont chacune est surmontée d'une lettre ; la lyre est accordée daus la gamme hypo-
éolienne.
P. 184, n. 1. — Guhraucr, Der pythische Nomos, 1878; Zur Gesch. der Au-
lodik bci den Griechen, 1879; E. Hiller, Sacadas l'Aulète, Bhein. Mus., 1876;
Westpbal, Terpandre, Versamml. d. Philol. <. Bres/au, 1858, 51 ; Lûders, Die
dionysischen Kùnstler, 1875 (complément à l'ouvrage de Fonçait, de Collegiis
scenicorum artificum, 1875).
La musique byzantine ne diffère pas essentiellement de la musique grecque. Jean
«le Damas et Cosmas de Jérusalem (vme siècle, auteur des canons de l'Église
grecque), composaient eux-mêmes la musique de leurs hymnes; il en résulte que la
versification lyrique des Byzantins est aussi étroitement liée à la musique que celle
des Grecs. Chaque ode se partage en plusieurs strophes ou ? ponâ-pioc composées d'un
même nombre de vers. Les vers qui se répondent ont même nombre de syllabes et
les accents portent sur les syllabes correspondantes (cf. /{. C, 12, 56).
P. 185, 5. — Barbitos, cithare très allongée attribuée à Érato dans les Muses
d'Herculanum, au Louvre, Miiller-YYieseler, Denkmaler, II, pi. 58, n° 758, et à la
muse de Cortone, Gaz. archéol., 1877, pi. 65. Elle est à la lyre ce que le violon-
celle est au violon.
P. 185, 9. — Différents instruments à vent, Guhl et Koner, fig. 248, 255. Joueur
de cornemuse ('Aixaû/v^, ulricularius), ibid., fig. 249.
P. 185, 9. — Jan (54° Philologen Versammlung, 1880) pense quedans les doubles
flûtes les notes supérieures formaient l'accompagnement, les notes inférieures la mé-
lodie. Il a prouvé (Philulogus, 58, 378) que crùpr/i- désigne aussi une partie de la
flûte.
Vase représentant l'invention de la llùle, Anna/i, 1880: joueurs de flûte, Guh
et Koner, Leben. der Gr. und Borner, p. 269; flûtes en sycomore trouvées dans
un tombeau près d'Athènes, Brit. Mus., fourth vase room, table case 1) ; au
même endroit, un flageolet en or et en bronze découvert dans un tombeau à Hali-
carnasse.
Guhrauer, Zur Gesch. der Aulodik bci den Griechen, 1879, pense que VocvleaSéi
est le chauteur qu'accompagne la flûte, et l'av/cT/fc le joueur de flûte. Il a été com-
battu par C. v. Jan, Jahrb., 1879, 577.
I'. 185, 10. — Syrinx, Clarac, 2 pi. U26.; Pilt. d'Ercol., I, p. 85.
P. 185, 1. — Joueur de salpinx, Mus. Pio Clan., 5, pi. 17 (Guhl et Koner,
fig. 250).
ORCHESTIQUE DES ANCIENS (18(3-102). 203
On attribuait à Clésibios l'invention de l'orgue hydraulique qui a été décrite par
sou élèveHéron d'Alexandrie (cf. Th. II. Martin, Mém. "présentés par div. sav., 1854 1 .
Elle est représentée sur quelques monuments, Gaz. archéol., 1877, 75; Guhl et
Koner, fig. 253 (mosaïque de Nennig) et sur un médaillon contorniale de Néron.
P. 18(3, 3. — Trompette de bronze celtique (?), Sackeu, Grabfeld v. Ilal/sladt .
pi. 8, n° 13; joueur de trompette casqué, en bronze, catal. Chabouillet, 5065 :
trompette eu bronze égyptienne, Louvre, salle civile, armoire II; trompette trouvée
en 1K61 à Neuvy, près Jargeau, formée de plusieurs pièces qui s'ajustent, longue
de lm,44, Gaz. B.-A., 1862, 15, 188 (une semblable moins longue trouvée dans
un tombeau à Myrina est encore inédile).
P. 186, 4. — Joueur de burina, Guhl et Koner, fig. 252.
P. 186, 5. — Joueur de lituus, Monum., 8, pi. 56 (Guhl et Koner. lig. 251).
P. 186, 7. — Ce qui caractérise le mode, c'est la place qu'occupent les demi-
tons dans la gamme. La gamme majeure commence par une tierce majeure, la
gamme mineure par une tierce mineure. Bien que le mode mineur contienne, à la
sensible près (7e note, sol dièze en la mineur;, les mêmes tons que le majeur re-
latif, le changement de place des demi-tons suffit à transformer complètement le
caractère expressif des deux modes. Gevaert et Hehnholtz {Théorie delà musique,
1868) ont prouvé que certaines gammes diatoniques antiques commençaient par un
demi-ton. Ainsi la gamine du mode dorieu était mi, fa, sol, la, si, do, ré, mi,
et la gamme du mode lydien si, do, ré, mi, fa, sol, la, si. Bourgault-Dueoudray
a cru retrouver tous les modes grecs dans la musique d'église et les mélodies popu-
laires de la Grèce (Lévêque, Journ. des Savants, 1878).
P. 190, n. 1. — Sur la paracataloge, voy. Christ, Âcad. de Bavière, \>'\.
P. 190, n. 5. — Danses. Guhl et Koner, Leben der Cr. and Rômer, p. 555;
de l'Aulnaye, De la Saltation théâtrale, 1790; Boeckh, De melris Pindari,
liv. III, chap. 15 ; Flacb, der Tanz bei den Griechen, 1881.
P. 191, 4. — Danse armée daus les monuments ligures, Stephani, Compte rendu ,
1864, 251; Allas, 1865, pi. 6; dause du ■/.ot.ïu.c)ii/.ii, Compte rendu, 1865, p. 60.
Danseurs et danseuses dans les monuments ligures : Rev. archéol. 1868, pi. 1
(danseuse du théâtre de Bacchus); Rayet, Mon. de l'art ant., livr. I (crotales);
catal. Pourtalès. n°855; Heydemann, Verhùllte Tànzerin, Bronze in Turin, 1879;
Gaz. B.-Arts, 1862, 12, 299 (danseur mime eu bronze, coll. Thiers); Spon, Rech.
d'antiq.,f. 146; Bull. Corr. Hellén.. t. VI et suiv. (danseurs et danseuses en
terre cuite de Myrina); Panofka, Bilder antiken Lebens, pi. 9, 5 (danse guerrière) ;
ibid., pi. 10, 5 (danse en rond). Crotales (castagnettes), Guhl et Koner, fig. 254.
P. 192. 5. — On raconte que César Scaliger dansa la pyrrhique en armes de-
vant l'empereur Maximilien. et que Jleiboin dansa le cordax devant Christine de
Suède.
1 ' août 1884.
208 .MÉTRIQUE (194-197).
LIVRE IX
METRIQUE.
T. 194, 1. — Héphcstion a été publié par Gaisford, 1856, et Westphal, 1866. Cf.
Hossbach, De Hephaestionis libris, 1857; Hoersclielmann, Scholia Hephaestionea,
1882. Moschopule a été publié par Titze, 1822 ; Dracon par G. Hermann, 1812 ;
Isaac par Buchmann, Anecd. Graeca, t. II. Les Scliolics métriques sont en général sans
valeur (Boeckb, Kl. Schriften, V,'265). Sur les niétriciens latins, voy. Wentzcl,
Symb. critic. ad hist. scriplorum rei metricae Latinovum, 1858: Keil, Quacst.
gramm., 1860 ; Fragm. Bobiense de metris, 1873. Les t. VI et VII du recueil de
Keil, Grammatici Latini, renferment M. Victorinus, Gaesius Bassus, Atilius Fortu-
natianus (6) et Terentianus Haurus, Sacerdos, Rufinus, Mallius Theodorus, Fragm.
et Excerpta (7).
Gottbold, Hephaestion oder Anfangsgrùnde der Verskunst, 5e éd. 1848;
Muuk, Tabcllarische Uebersicht der Rhythmen nacli Boeekh geordnet, 1828;
die Metrik der Griechen und Rômcr, 1834, « exposition brève, mais non toujours
exacte, de ma doctrine » (Boeckb) ; Geppert, Ueber dos Verhaeltniss der lier'
maïui 'scheii Théorie %ur Ueberlieferung , 1835 (Hermann est Kantien et se préoc-
cupe peu des grammairiens anciens); G. Frecse, Griec/i. rôm. Metrik, 1842;
Rùckert, Anlik. u. deutsehe Metrik zum Schulgebrauch, 2° éd. 1874; Jullien, De
quelques points des sciences dans l'antiquité (métrique, musique), 1854 (des
erreurs d'écolier) ; Weisscnborn, Griechische Rhythmik u. Metrik, dans Erscb et
Gruber, 1863; Brambach, Metr. Stud. zu Sop/iok/es, 1869; Metr. und rhythmische
Untersuch., 1871 ; Habeuicbt, Grundz. der lut. Prosod. und Metrik. 5° éd. 1 N 7 i ;
Zambaldi. Metrica greca e latina, 1882 (très sérieux).
P. 197,4. — Rzach, Neue Beitraege z. Technik des nachhomerisclien Hexa-
meters, 1882 ; Scheindler, Métrique de Noimus (et de ses imitateurs, Musée, Tri-
pbyodore, etc.), Wiener Studien, t. II. Nonnus évite l'élision, n'emploie pas deux
spondées de suite, et surtout recherche la césure trochaïque, ce qui donne à ses vers
quelque chose de mou et de ilasque, impression qu'augmente encore la rareté des
spondées. On peut en juger par l'exemple 'suivant :
Toïdt Sï Ti/ÎTIO/JtîVOlTl 7IK/5K XpJTVJfa /lySCtVWV
Aïjêio; «.vTûSiooc/.-Oi àvS7t/sxc Aîû/.oi àotovjv,
TtÛi TtpÔ-SpOl TtT'ÂVîS E&OJ^I'/J^ÔVJTCCV OA'J//.~ù>.
Kki Aibi ù'pty.iSovzoi à/njùéa xiXnîTO vîzvjv,
nw; Kpdvov cu/ouyivïtov ù^oz/âÇovra /.ipxvjoï$
Txprxpica ÇoyôîJTi ■/.y.rî^^prl-jÎ7i7XT0 y.oX^oi
yii[t.3.T0i iiopoAoïii fiirrjV y.z/.opuO/j.hov QTUOii* .
Ludwicb a découvert aussi que, dans Konnus, les vers ne se terminent jamais par
I. Dionysiaques, 24, 230-6. L'exemple u=l tilé par Christ, Métrique, p. 177.
LA RIME (198-209). 209
des proparoxytons. Cf. Hausseu, Musikalisches Accentgesetz in der quantitiren-
den Poésie der'Griechen, in Rhein. Mus., 188."», 222; Ludwich, Bctonungsgeselz
des Nonnos, in Jahrb., 1874, 441 ; Flach, Jahresbcricht, 1875, G30.
P. 198, 5. — Loclibach (Jahrb., 1879, 10° livr.) dit, non sans justesse, que la césure
divise l'hexamètre comme en moyenne et extrême raison. Cf. llumphreys, Sur la
nature de la césure, in Transact. of Ihe American philol. association, 1879.
P. 199, 1. — Tyrrell, ïïcrmathcna, \\" 8, p. 540, a établi que lorsque le quatrième
pied se termine avec un mot, ce pied doit être un dactyle, s'il y a une pause du
sens après ce pied. Ainsi, dans Pion, 15, 19, la vulgate -^lo'jïxti izip-fvpe n«/9S*jfs,
/.ai rà |3zot7//.z, est inadmissible : il faut nap^t'ec.
P. 201, 4. — « Trochaci, in quibus ab arsi ad t/icsin drscenditur, non tali
(juo iambi impetu incedunt : uxores quasi sunt virilium iamborum. » (Renner,
Studien de Curtius, I, 158.)
P. 204, 5. — Le mot efogium=i'/.r/-ïoj vient de ce que les anciennes épitaphes
étaient des distiques saturniens (llavet. lier, de Philol., 1882, 204). Sur le saturnien,
voy. encore L. Millier, der Saturnische Vers, 1883.
P. 204, n. 5. — Yoy. Weber, Uebcr die Metrik der Inder, Acad. de Berlin, 18(15;
Roscli, Sur l'origine de l'hexamètre épique et le rers I. E. primitif (Corrcs-
pondenzblalt f. <l. gelehrlen Schulea Wurtemberg*, 1882).
P. 205, 2. — La rime {homoioteleulon), dont il y a quelques exemples dans la
poésie classique, paraît d'assez bonne heure en Occident. Vers 570, saint Ambroise
écrivit toute une pièce riniée en ïambiques, mais en respectant encore la quantité
[h g m n. XI) :
0 lux beata Trinitas,
Et principalis unilas,
Jam sol recedit igneus,
Infunde lumen cordibus.
Te manc laudum carminé,
Te deprecamur vespere,
Te nostra supplex gloria,
Per cuncta laudet sacra la.
Sur l'hexamètre latin rimé du moyen âge, voy. R. C, XIV, 1 ; en général, cf. Mul-
lach, Grammatih der gricch. Yulgarsprachc, p. 78 et suiv.
Sur les vers politiques, voy. Mullach, Grammalil;, p. 71 et suiv.; Struve, Poli-
tische Verse der Mittelgriechen, 1828; llcnrichsen (trad. du danois par Friedrichsen),
même sujet. 1859. Tzelzès s'excuse d'avoir écrit en politiques :
OOtw /.«TS/py.T/jsîv v? j/uoaiOT/jî.
P. 205, 8. — Loiizing, De numéro dochmiaco, 18G3; Drewcs, Neue Jahrb.,
6" liv., 1880.
P. 205, n. 1. — Voy. p. 210, à la (in.
P. 207, n. 5. — K. Lachmann, De choricis systematis tragicorum Graecorum
lib. IV, 1819; De mensura trarjoediarum, 1822 (pleins d'une ingéniosité labo-
rieuse; je m'abstiens de tout jugement [Boeckh]); Dindorf, Mclra Aeschyli, So-
phoclis, Euripidis et Aristophanis, 1842; Bellermann, Demetris Sophoclis, 18(34;
Gleditsch, Die Sophokl. Strophcn metrisch erk/arl, 1870; Die Cantica der So-
phocl. Tragôdien, 1885 (compte rendu de Muff, Phil. Woch. 1885, 557); Doit, Der
Rcim bei den Griechen (surtout dans Sophocle), 1857 (fantastique, selon Boeckh);
Brandes, Ueber den Rcim in der gricch. Poésie, 1807.
P. 209, 5. — Le chœur ne prenait jamais part au dialogue iamhique : c'était le
coryphée, dans ce cas, qui portait la parole pour lui. — Dans Sophocle et Euripide,
MAX. DE PHILOLOGIE. — APPE.ND. 14
210 LE REFRAIN (209-212).
dit Weil (R- C, 1878, I, 534), le chœur est généralement associé à l'un des per-
sonnages du drame dont il partage les sentiments, épouse les intérêts, et auquel il
ressemble par le sexe et l'âge. Dans Eschyle, au contraire, le chœur, marqué de traits
aussi individuels que les acteurs, ne leur ressemble pas, mais fait souvent contraste
avec eux.
On a généralement admis que la strophe et l'antistrophe étaient réparties entre
jes deux hémichories, l'épode seule étant donnée au chœur entier ou au coryphée;
Wecklein [Technik und Vortrag der'Chorgesângéldes Aesclnjlus, 1882) paraît
avoir démontré (cf. R. C, 1885, 424) que celui qui chante la strophe chante aussi
l'antistrophe; cela reste douteux cependant dans les stasima ordinaire*. Il est pro-
bable d'ailleurs que les poètes tragiques jouissaient d'une liberté analogue à celle de
nos compositeurs d'opéra et qu'ils savaient, comme eux, tantôt diviser, tantôt em-
ployer simultanément les masses chorales. (Th. Beinarh.)
P. 209, n. 2. — Wecklein [Technique et exécution des citants du chœur (huis
Eschyle, 13e suppl. des Jahrbûeher, 1882; cf. Th. Reinach, R- C, 1885, p. 421) a
insisté sur les traces que le refrain de l'ancienne poésie lyrique (èyùy.vta) a laissées
dans Eschyle. La fréquence de ce procédé, chez Eschyle (souvenir dos chansons à ri-
tournelle des chœurs bacchiques), est attestée par Aristophane, Grenouilles, 1261-80.
Euripide y déclame des vers d'Eschyle en intercalant par intervalles un refrain qui
n'a aucun lien logique avec le contexte. Dans les mss. beaucoup de ces refrains ont
disparu, ou le refrain subsiste seulement après l'antistrophe; la nécessité de trouver
un pendant à ce groupe isolé a conduit à admettre des systèmes extrêmement com-
plexes, que le rétablissement conjectural d'un grand nombre d'cp/iymnia permet
de simplifier beaucoup.
P. 211, n. 4. — Christ, Werth dey ùberlieferten Kolomelrie in den griech.
Dramen, Acad. de Bavière, 1871.
P. 212, n. 1. — M. Crain, Ueber die Composition der Plautinischcn Cantica,
1805; Bentley, Sclicdiasma de metris Terenlianis (dans son Térence, 1720);
G. Hermauu, de Bcnl/eio ejusque edit. Terentii ; Spengcl, Reformvorschlâge z.
Metrik der lyrischen Versarten bel P/autus, 1882; cf. les comptes rendus de
Lorenz dans le Jahresbcricht de Bursian.
Sur l'allitération dans l'ancienne poésie latine (Manuel, p. 205, n. 1), voy. Klotz,
Allitération bei Plautus [Philol. Ânzeiger, 1878) ; Wôlfflin, die A/liticrende Ycr-
bindungen der lateinischen Sprache, 1881 [Philol. Woch., 1881, 280); Pirchala,
Allitération dans la poésie latine, dans Egyclenics philologiai Koeilocmj, 1883,
n° 5 (Rev. des Rev., 1884, 178, 59). L'allitération est surtout fréquente dans les sa-
turniens lorsqu'on veut leur donner une expression de solennité religieuse. L'in-
fluence de la poésie grecque, à partir d'Ennius, l'empêcha de devenir dominante
dans la poésie latine, comme elle l'est dans la poésie allemande du moyen âge.
4 août ISSi.
NAISSANCE DES CITÉS (212-222). 211
LIVRE X
LES ANTIQUITES DE LA GRÈCE.
P. 215, 1. — Kufan, Ueber die Entslehung der Slâdte der Allen, Komenver-
fassung und Synoikismos, 1878 (très important; cf. Martin, Bévue historique,
XXIII, p. 101). Le nxj-jov/.inij.ài est l'opération par laquelle les communautés éparses
se constituent en cités. — Hug, Bezirke, Gemeinden und Bùrgerrecht in Attika,
1876; Ilaussouillier, la Vie municipale en Alliquc, 1884.
Une table de bronze de la plus haute importance, trouvée à Naupacte (Visclier,
Uhein. Mus., 1871, 59 ; Bréal, Ilev. archéol., 1870, 115), confirme d'une manière
éclatante les vues que nous avons exposées d'après Fustel. C'est une loi des Locricns
Opon tiens réglant les relations qui devaient exister entre leurs colons de Naupacte et
la métropole (après la guerre du Péloponnèse?). Si un colon veut retourner comme
Ïkoc/.o; de Naupacte dans sa patrie, il doit laisser un fils adolescent ou un frère
auprès du foyer qu'il a fondé (y.KToAsiizovrx Iv t« laxia. itaXSa /jêaTàv r, 'o-:).-r;6-j).
Ainsi, même au iv° siècle, l'idée du foyer personnifiant la famille est encore vivace
parmi les Grecs. Cf. le texte de l'inscription et le commentaire de Ilicks, Greek
historical inscr., n° 05.
P. 217, 1. — Dachofen, Anliq. Briffe zur Kenntniss der âltesten Yerwandt-
sehaftsbegriffe, 1880 (prérogatives de la sœur et du fils de la sœur). Cf. MacLennan,
Primitive Mariage, 1865, et /;. C, V, 341.
P. '219, n. 5. — Rcynald, Libertatiapud veleres Graeciae populos quiddefuent,
1856 ; Curtius, die Vnfreiheit der alleu Welt {Alterth. u. Gegenwart,i&S% 1,103).
P. 221, 2. — Le caractère de la tyrannie est essentiellement démocratique, les
tyrans s'altaquant presque exclusivement aux nobles (cf. Richelieu). Voy. Plass, die
Tyrannis bei de» alten Griechen, 2° éd. 1859.
P. 222, 1. — Les progrès du cosmopolitisme et de l'idée de l'humanité dans l'an-
tiquité ont été retracés par E. Millier, suppl. des Jahrbiichcr, 1877.
P. 222, n. 2. — J. Scaligcr, de Emendatione temporum (« ouvrage profond, qui
contient un trésor d'érudition inépuisable et a servi de fondement à toute la chrono-
logie moderne, bien qu'il prenne parfois pour point de départ des erreurs et des
hypothèses insoutenables » [Hocckli]) * ; D. Petau, Opus de doctrina temporum, 1702
(rectifie Scaliger sur plusieurs points) ; Dodwell, de Veteribus Graecorum Bomano-
rumque cyclis, 1701 ; Hegewisch, Einleitung in die histor. Chronologie, 1811;
1. Scaligeriana, p. 1(3 : « Pour la chronologie, il y a beaucoup de choses requises. Les
mathématiciens sont marris de ce que j'écris la chronologie; car ils pensent que ce soit
leur métier et ils se trompent. Vous venez que dorénavant on se mettra à écrire en chrono-
logie. J'ai découvert ce que l'on ne savait pas il y a 2000 ans, cl il y aura des envieux. Us
ajouteront, mais, comme Columbus disait de l'œuf, il sera aise, j'ai tout mâché. Un homme
qui sera versé dans les bonnes lettres, avec peu de mathématiques, fera plus en chrono-
logie qu'un mathématicien, quoique grand, sans bonnes lettres. Témoin Clavius. » Ibid.,
p. 70 : « Chronologie. Qui voudra en faire, il faudra se gouverner selon la mienne. » Ibid.,
p. 152 : « Le grand âne qu'était Hieronymus etEusèbe : je le montre bien. Hieronyiuus a
été un vrai jé-uite. »
212 CHRONOLOGIE (222-224).
Biot, Résume de chronol. astronom., dans les Mém. de VAcad. des sciences, 1850,
209 (s'occupe surtout des cycles) ; Redlich, Melon und sein Cyklus, 1854 ; Greswell,
Orig. kalendariae Eellenicae, 1802 ;E. Muller, art. Aéra et Anima dans Pauly ;
C. F. Hermann, Veb. griech. Monatskunde, 1844; Bergk, Deilr. zur griech. Mo-
natskunde, 1845 ; Oettingcr, art. Dies dans Pauly ; Gôttling, de Metonis heliotropio,
1801 ; A. Mommsen, Deitr. zur griech. Zeitrechnung, 1850, 1858 (Neue JahrbJ,
1858 (Philologus); cf. Rhein. Mus., t. XIII ; H. Martin, le Calendrier ehaldéo-ma-
cedonien (Rev. archéol., 1855); Bôckh, Zur Gescli. (1er Mondcyclcnder Hellenen,
1855 (supplém., 1850), et beaucoup de notices dans ses Khi ne Schriflen, t. IV, V,
VI, et dans le Corpus inscriptionum Graecarum.
Les chroniques anciennes sont le Marbre de Paros (espace de 1518 ans, de
Cécrops à l'archonte Diognctos, 204 av. J.-C.) *, les fragments delà chronique en vers
d'Apollodore d'Athènes (u° siècle av. J.-C), les chroniques d'Eusèbe (•{• 540), de
Svncelle (f vers 800), le Chronicon Pasc/iah (xi° siècle). La chronique d'Eusèbe
comprenait une Xpowypxfîet et un Keevoin synchronique, dont nous avons une trad.
latine par saint Jérôme (essai de restitution de l'ouvrage entier par Scaliger, Thé-
saurus temporum, 1000; on a découvert en 1810 une trad. arménienne de l'ou-
vrage entier, publiée avec trad. lat. par Aucher, 1818; cf. Schône, Eusebi Chro-
nicorum libri II, 1800). Le Thésaurus temporum de Scaliger contient des tables
chronologiques de l'histoire grecque (çuvay&iyÀ ItTOpiGiv, oXuy.nia.Sav àvv.y payt) ,
souvent considérées comme un ouvrage antique, bien que Scaliger se nomme lui-
même comme l'auteur. Pour les autres tables chronologiques de l'histoire ancienne
(Clinton, Peter, etc.), voy. le livre VIII du Manuel. — Par le calcul des éclipses
mentionnées dans les auteurs, on est arrivé à établir quelques dates certaines pour
une antiquité très reculée; voy. l'ouvrage des Bénédictins, l'Art de vérifier les dates,
1785, et les tables de Largeleau annexées au mémoire de Biot, Acad. des scien-
ces, 1850, 209 et suiv.
Les listes de magistrats que l'on peut reconstituer permettent aussi de fixer les
dates, surtout celles des inscr. qui mentionnent des magistrats éponymes. Corsini
(Fasti Atlici, 1744-50) a donné une liste des archontes athéniens qui a été complétée
par Wcstermauu, Neubaucr, Dumont, etc. Voy. la liste dressée par Gelzer à la fin du
Manuel des antiq. publiques de Hermann, éd. Stark, 1875, et Manuel, p. 255, n. 11.
P. 225, n. 1. — Sur les cadrans solaires, voy. G. Bayct, Annales de chimie et
physique, sér. 5, t. VI, p. 52, et les auteurs cités par Hermann, Privalaîterlhù-
mer, p. 122, n. 2, et p. 142, n. 8. Cf. Marquardt, Handbuch, V, 2, 571.
P. 225, u.4. — Calendrier éphésien et attique, Droysen, Hermès, 5°livr., 1880 ;
calendriers éolien et dorien, Laticbew, 1885 (en russe); calendrier crétois, Rull.
Corr. Hellén., III, 504; délien, ibid., V, 25; thessalien, ibid., VI, 41, etc., etc.
Hérodote, 2, 82, dit que ce sont les Égyptiens qui ont imposé des noms de dieux
aux mois et aux jours. L'usage de distinguer les semaines ne s'est introduit à
Rome qu'au temps de Varrou. Voy. de Witle, Divinités des jours de la semaine
(Gaz. archéol., 1877,52).
P. 224, 1. — M.ahaffy, sur l'authenticité de la chronologie d'Olympic, Joum. Hell.
Soc, II, 1, 164. 11 pense qu'aucune liste de vainqueurs n'a existé avant Thucydide.
Hippias d'Elis (590-70) reconstruisit toute l'histoire passée des jeux Olympiques et
fixa le commencement des jeux en 770 par la date présumée de leur fondateur
mythique. Par suite, ni les noms ni les dates donnés par Eusèbe pour les cinquante
premières olympiades ne doivent être acceptés comme authentiques.
P. 224, n. 4. — Cf. Uruck, Quacvetercs de Pelasgis tradidcrinl, 1884; Diefcn-
bacb, Yôlkcrkunde Osteuropas, 1880.
1. Édition avec commentaire par Flaeh, 1883.
ÉPOQUE HOMÉRIQUE (225-230). 213
P. 225, 2. — Sur ta vie privée du temps d'Homère, voy. surtout Gladstone, Ho-
merie âge, 1804; Helbig, das Homerische Epoi ans den Denkmâlérn erlâutert,
1884; Friedrcieh, Honierl.se/ic Realien, 1850; Bucldiollz, même suj., 1871-85;
Rangabé, 'O y.a.0' 'Opvj/s&s ow.ixxbi £ioç, 1883 (cf. p. 214, 4). Femmes au temps
d'Homère: Cnmbouliu, ' 1854 ; C. de Sault, Rev. Germ., t. XXV; Blume, das Idéal
des Bel den und des Weibes bei Borner, 1874. Cf. Manne/, p. 168 et suiv.
P. 225. n. 5. — Sur l'élymologie d'âvaÇ, voy. Angermann, Stud., III, 117. Les
Dioscures s'appelaient avxy.eç, et Ménestbée, qui introduisit leur culte en Attique,
les nomme (Plut., Thés., 33) evepyéroK; kvBpdrzwJ v.cù swrnpttq. Or f av-aza corres-
pondrait au scr. g'an-aka =generalor : la racine de Y?.-j est l'I. E. van, qui signifie
en vieux perse soit proléger et aimer, soit vaincre.
Sur la royauté homérique, voy. Mitscbenko, Mél. Graux, 1884; cf. Curtius. Déve-
loppement de Vidée de royauté dans Alierlh. und Gegenirart, I, 550.
P. 226, n. 7. — Leaf, Armour of homeric heroes, in Jour n. Bel/en. Soc., IV, 1, 74.
P. 220, n. 11. — Motte, le Pré/ à Sparte, in Rev. île l'înstr. publ. belge, XXVI,
4, p. 252.
P. 228, 2. — A Sparte, à Mégare, en Asie Mineure, etc., on trouve des cwapyion,
collèges île magistrats qui se réunissaient pour délibérer (Ari=tole, Polit., 4, 14).
C'est une restriction de la démocratie, car les collèges de magistrats forment un
pouvoir exécutif. Cf. Fonçait, Inscr. du Péloponnèse, n° 55, a.
P. 228, 3. — Les éphores déclaraient la guerre, faisaient la paix de concert avec
le sénat, et deux d'entre eux suivaient le roi en campagne. Le pouvoir des éphores
s'accrut en même temps que diminua le pouvoir du sénat; administrateurs des
finances à l'origine, ils profitèrent de l'importance croissante prise par la richesse
publique dans Ja politique.
P. 228, 4. — Nomophylaquesà Sparte, Le Bas-Foucart, Inscr. du Péloponnèse, 92.
P. 228, n. 5. — Becker, die Behandlung verlassener Kinder. 1871.
P. 229, 1. — Le pouayôs est le chef des enfants, le oia8=T/;; celui des jeunes
gens (Foucart. Inscr. du Péloponnèse, p. 145).
P. 229, n. 2. — Stehfen.rfe Spartanoruin re militari. 1880.
P. 230, 1. — Aristotc, Polit., 2, 7. combattu par Polybe, 6, 45, dérive les insti-
tutions de Sparte lie celles de la Crète.
P. 250, 5. — L'institution des dèmes est attribuée à Thésée; Clisthènes substitua
aux quatre tribus primitives dix ou/cù ro-zi/.xi divisées elles-mêmes en dix dèmes,
entre lesquels furent répartis tous les Athéniens. On ne sait pas exactement com-
ment le chiffre des dèmes monta de 100 à 174. Quelques dèmes tiraient leurs noms
de villes (Marathon, Eleusis, Acharnae), d'autres de familles (Daedalidae, Boutadae).
Ils avaient une organisation indépendante dont l'étude, rendue possible par les in-
scriptions, a été l'objet d'une thèse d'Haussouillier (1884). On trouve aussi la men-
tion des cultes locaux (à/jy.ortxà 'ayx, Paus., 1, 51 *), de trésoriers (ra/ii'at2), déjuges
(Sixousroii y.'j-y. Sr.uovi). L'assemblée générale du dème avait la surveillance du re-
gistre des membres (s?i*ia.pyjxbv y^au^-aTctov) ; un étranger au dème ne pouvait
acquérir sur sou territoire sans payer un l-//.-r-v/A-j- — Comme l'inscription dans
un dème caractérise le citoyen athénien jouissant de tous ses droits, on trouve tou-
jours le démotique indiqué, sauf dans certains cas rares où la simple mention
'Aflvjvatos s'explique assez difficilement [Bull. Corr. Bcllén., VII, 342). Voy. Leakc,
the Demi of Atliha, 1841 ; Ross, die Demen v. Athen, 1840 ; Hanriot, Topogr.
des dèmes de l' Attique, 1855; 0. Millier, de Demis Atticis, 1880. La liste des
dèmes est donnée dans Smith, Pauly, etc., à l'art. Attica.
1, Décret du dème de Scainbonides sur l'administration religieuse (C. 7. A., I, 2).
2. Organisation financière des dèmes, Bull. Corr. Hell., IV, 232. Sur les rapports des
dèmes et des tribus, voy. 0. Millier, Briefucchsel, p. 12.
211 CONSTITUTION ATHÉNIENNE (230-252)
P. 230, 4. Lejeune Dirichlet, de Eqttitibus Atticis, 1882.
T. 250, n. 4. — Petersen, de Hisloria gentium Atticarum, 1881 ; sur les
Ènmolpidcs, Bull. Corr. Hellén., IV, 258.
P. 250, n. 6. — Gilbert, Die attische Jfaukrarienverfassung, Jahrb. 1875,9.
Selon Meyer, Siudien, VII, 100, vaùxpxpoi est analogucà v»\»voyoç, celui qui construit
un vaisseau (vaOs et kar, rac. de xpxivu, xpewv).
P. 250, n. 7. — Ouvrages plds akcienssdr les antiquités grecques. — Sigonius, De
Atheniensium republica; de rébus Atheniensium et Laeedaemoniorum, etc.
[cf. Fabricius, Bibliographia antiquaria, qui indique toutes les compilations de
cette éjioque). Les Mémoires de l'Acad. des inscriptions au xvme siècle contiennent
un grand nombre d'excellentes dissertations, en particulier de Barthélémy. Les
écrits les plus importants jusqu'au commencement du xvnie siècle sont rassemblés
dans le Thésaurus anliquïtatum Grarcarum de Gronovius, 1097-1702. — Rous,
Altic antiquities, 9' éd. 1084; Feilb, Antiquit. Homericae, 1077; Terpstra, même
sujet, 1851; Pfeiffer, Antiquit- vet. Graecorum, 2L' éd. 1707; Potier. Ârchaeol.
Graeca, 1099. nouv. éd. avec 150 gravures, 1841 (en anglais); L. Dos, A)iti</.
Graec. descr. brevis, éd. Zeune, 1787 ; de Pauw, Rech. pltilos. sur les Grecs, 1787 ;
Alhenian letters... of an agent of Oie king <>f Persia during the Peloponnaian
irar (anonyme), 1799 (spirituel et solide, dit Boeckli) ; Wolf, Vorlesungen iibcr
griech. Antiquitâten, publié par Gûrtlcr. 1835; Hoffmann, Griechenl. unddieGrie-
chen, 1841 ; Sehwalbe, Eandb. der griech. Antiquitâten, 1854; Schaaf, Encijcl.
il. klassische Alterthumskunde, éd. par Hormann, 1819 (précis commode, avec
une bibliogr. très riche); Brandes, Griech. Slaalsalterthùmer dans Ersch et Gru-
ber, 1866; Tiltmann, Darstellung der griech. Staatsverfassungen, 1822 (soigné);
Lerminier, Hist. des législateurs et des constit. de la Grèce antique, 1852
(chapitre étendu sur Syracuse;. Un; traduction Française de Schoemann par Trawinski
parait depuis 1884.
Les anciens se sont déjà occupés de l'histoire des institutions; le plus ancien
ouvrage île ce genre (perdu) sont les •iâp.ip.x ^xp&xptxâ d'IIellanicus. llippias fil
des conférences à Sparte sur les mœurs du passé [xp%xiolo'/ia, Platon, p. 285 D;
cf. Osann, ll/icin. Mus-.. 1855, 493). L'ouvrage malheureusement perdu d'Arislote,
Ilo/errt'a, concernait les constitutions des villes grecques et étrangères, même de
Carthage; en leur qualité de commerçants et de voyageurs, les Grecs attachaient de
l'intérêt à ce qui se passait chez leurs voisins. Dicéarque, élève d'Aristute, écrivit
un grand ouvrage sous le titre de j3io; 'E).\£5os\ 'cs auteurs d'Atthides firent une
grande place à l'histoire des institutions. A Alexandrie, cette science fui cultivée
par Callimaque, Eratoslhène, Apollonius, etc., dont les écrits ont servi à Strabon,
Plutarque, Athénée, etc., ainsi qu'aux scholiastes et lexicographes.
251, 2. — Thumscr, De civium Atheniensium muneribus eorumque innuuni-
lale, 1880;Szantô, Vntersuch. ûber dos attische B.ûrgerrecht,i9'i0; Caillemer,
La naturalisation à Athènes, Acad. de Gaen, 1880 ; Schenkl, Wiener Siudien,
1885, 52. Sur les sénats locaux des villes grecques à l'époque impériale, voy. Hatch,
Transarl. of the Oxford philol. Association, 1884.
P. 251, 5. — Heydemann, de Senatu Atheniensium quaesliones cpigr.se/ectae,
1880.
P. 251,4. — Sur le système des prylanes et proèdres, voy. Caillemer, II. C, V, 197;
Hagemann, de Graecorum prytaneis, 1880; Schôll, Speisung im Prytaneion,
in Hermès, 1871, 14; Foucart, Assoc. Et. grecques, 1870, p. 157 (yu).^ nccpsSpeûovïx
au lieu de npoeSpivovex).
P. 252, 2. — Koerte, Docimasie de la Cavalerie athénienne, in Arch.Zeit. 1880;
Thalheim, Docimasie des fonctionnaires, in Neue Jahrb. 1879; Hermès, XIII, 500.
P. 232, 4. — Wi'irz pense que l'établissement du p.i?()b; IxxXrjiiaarwbç appar-
L'ARÉOPAGE (234). 215
tient à l'ensemble des mesures qui furent prises après l'expulsion des Trente.
Perrot (R. G., 1879. II, 51) lui objecte Platon, Gorgias, 515 E., passage d'ailleurs
peu explicite.
P. 232, n. 5. — Sur la question du ypacp.[txTeù; et de ¥ àvriy pxysvz de la j3ou/yj
(très obscure), voy. Stojentin, Neue Jahrb., 1880, 3e livr. ; Hille, De scribis Allie.
niensium publias, in Leipz. Stud., 1878, 203 ; Perrot, Droit public, p. 249 ; Martel,
Urkundenwesen, 1878; Schaefer, De scribis senatus populique Atheniensium,
1878; Kornilzer, De scribis publias Atheniensium, 1883 *.
P. 254, 2. — Le héraut de l'Aréopage est nommé à côté du conseil dans l'inscri-
ption (CI. G., 5851). A l'époque romaine, ce z-^u; est un grand personnage (G.I.
G., 180, 12; 181, 15; 397; cf. Fustel, dans Sagiio, Dict. Ant., p. 404).
Cicéron remarque (De nat. Deor., 2, 29, 74) que lorsqu'on parle du Conseil qui
gouverne Athènes, on comprend qu'il s'agit de l'Aréopage.
P. 234, n. 2. — Contrairement à l'opinion commune, Lange [Leipz. Stud., 1878)
croit l'expression iK«Svu//.o; ip-^a» aussi ancienne que Solon. L'archonte s'appelait
èuojvuy.o; dans ses rapports avec le registre des éphèbes et le \i\\vnp^oLb> ypa/j.-
fixveïov. Il est dit Èndbvvfioi zoij ■ri'tx/.iwt (et non licâvMpoi to~j svimmtoû) parce que
son nom est inscrit entête des noms des éphèbes appartenant aux différentes qÀcxfoc,
et iit'J>vu[t.oi tcùv liîgeoiv parce qu'il est inscrit le premier sur le fofeta.pytx.b-» yp%/J~
Ixztïïov. De même, les consuls romains sont éponymes parce que leurs noms figurent
en tète des libri magistratuum.
1. Le texte capital est Pollux, 8, 98 : rjoji;xaTej; o v.v-jj. npuxavelav x"/.y,çwOs\; Jzb xr,; SoiAîiç
È-l -n -.'i. Yjà;ju;j.aTa cpuiàrteiv ■/.'/.': x'>. irisia-jtato, xnl ïxijo; i-\ xo j; 'i«;r, j,- j-o xij; BouXifc £euo?oyoûu.e-
vo;. 'O <Sè û-o xoj $ij|iou aïptOe't; Yja;j.;.i.7.x£ ù; àv.iy.-|<v..'i<7zôi tù xe J-qncu *a1 x>, BouXjj. Le ■[';"■;>■;'■'>■'■'- j; x/|;
3ouX?fc ô «axà ■ûp-j-taveiav est intermédiaire entre le sénat et les autres magistrats. Sehoemann
(De comit., p. 519, n. 40) voyait en lui un esclave public d'après Démosth., 29, 129. Selon
Hille, op. laud., p. 258, i! y a trois secrétaires du sénat : A) n xaxà. Ttçuxaveiav (sous l'Empire
souvent îsefl -:■, s ;>».). Sénateur, tiré au sort, certifie conformes les décrets en signant eu
tête, garde les archives; depuis 101. 109, 4 jusqu'à Auguste, il s'occupe de faire graver les
décrets. D'abord changé à chaque prytanie, il devient annuel entre 01. 103, 1 et 104, 2, et
par suite aisitos. Jusqu'alors, il est toujours d'une autre tribu que celle qui a la prytanie.
B) o wct|t|i<iTe&« -.r, : Boutaft qu'on trouve jusqu'à l'Ol. 114, 3, fait graver les décrets du sénat
et du peuple; il est sénateur et annuel. 01. 114, 4, sa charge fut donnée (?) aux nomothètes
reviseurs des lois, et 01. 118, 2 elle passa au yj'/.;j.;i. to5 Si^ou. C) à w-v-v- x>;,- boXew;, séna-
teur (?), élu par le peuple, lisant les missives d'intérêt public au sénat et à l'assemblée; il
parait 01. 91, 3. Vers 01. 118, 2, ce secrétaire et celui du sénat sont remplacés par ô roauu.
:t ; y,j'i.Y,i za'i toS <Î/,;j.'Jj- ou a ■{'i'i\xi.'J-iJ; -v, Jii|xou, sénateur et annuel. — En outre l'înco-
Ypan(«.aTtù; x?;; BouXifc est un citoyen, le plus souvent pauvre, nommé annuellement (CI. A., II,
529, 593, 451, 441; III, 10, 1029-1052, 1054, 1040, 1041, 1048, 1064). C'était une -W.r.o-^U
vénale (Déni. 19, 249) ; Escbine fut JitofçaniAaxEÛç. Ce fonctionnaire proclamait la formule
du serment qui marquait le commencement des séances du sénat et de l'assemblée. L'àvxi-
ïj açeù; xîj? Bou/.ïfc est sénateur et annuel. L'à-xi-j'/^:.; -y; Sioxifaeco; est créé par le peuple
auquel il propose à chaque prytanie le compte des revenus. Son office passa aux questeurs
du théorique. Une loi (Lys., 50, 25) avait prescrit qu'une même personne ne pourrait,
deux ans de suite, être secrétaire d'une même magistrature. — Iiocckh pensait que le i xax*.
spuxavetov YpanH-ax. z^ Pou*- ^tait 'e m,'me que o Yja;*;*. -ï,; BouXt,;. Mais un texte dé-
couvert depuis, C. [. A., II, 01, donne ensemble les "deux titres et les deux charges (Kirch-
hoff, Philol., XV, 407). — Schaefer (op. laud., cf. R. C, 1879, 2, 55) pense que pendant
tout le v" siècle le sénat n'avait qu'un seul secrétaire, i vÇ. Tr;; BouXîjï, dont la fonction ne
dure que l'espace d'une prytanie. Entre 557 et 564, ce secrétaire devint annuel, et à côté
de lui parait le ■lo.v.o.-cà. 7cpuxctvdav. Vers 520, l'organisation change ; le secrétaire annuel,
chargé de la rédaction des actes, prend le nom d'àvayoaisù,-, tandis que le yç. xaxà icauxa-
veiav restait chargé d'en surveiller la transcription. Vers 317, l'ancien état de choses parait
avoir été rétabli. Le y?. ^,; BouXifc, appelé v?. T?;; 3o}.r;,- xal ^y S^ov, rédigeait les actes
pendant toute l'année, le yy. xaxà itpuxavdav les faisait graver sur pierre. 11 est seul chargé
de ce soin depuis le milieu du m* siècle. (Cf. Foucart, Rev. archéol., t. XXXV, p. 119.)
H« STRATÈGES (235-2Ï1).
P. 234, n. 5. — Sur l'Aréopage au temps de Solon, voy. Paparrigopoulos, Par-
nassos, 1880; WecUcîn, Dos Areopag, die Epketen ». die Naukraren, Acaci.de
Bavière; 1873; Agathonices,'A/B£iojrâyoîxai'EféTae, 1884. Lipsius a montré [Leipt.
S/ml.. 1881) que les archontes en charge siégeaient déjà à l'Aréopage (Lys., 7, 22;
20, 12; in Neaer., 80, 2). — L'Aréopage existait encore en 580 (cf. Papamicha-
lopoulos, Parnassos, 1881). Gallien, élu archonte, exprimait le désir de devenir
aréopagïte (Treb. Poil., 12,3).
P. 235, 2. — Du temps de Solon, les yu).o6«7ii5î; cupalridcs, chefs religieux des
tribus, jugeaient aussi les causes capitales (Plut., Solon, 19).
P. 255, 7. — Les Nomophyïaques athéniens sont mal connus; ils ont été établis
(ou rétablis) par Démétrius de Phalcre. Voy. Starker, de Noiftophylacibus Athe-
nien&ium, 1880. On a quelquefois voulu les confondre avec les thesmothèles.
P. 235, n. 9. — Beloch, Zur Finanzcjcschiehle Atliens, 1884, 54.
P. 250, n. 7. — Fickelscherer, De theoricis Atheniensium pecuniis, 1877.
P. 257, 5. — Stratèges. Sur l'importance prise par les stratèges aux dépens des
archontes, voy. Fustel de Coulangcs dans Saglio, p. 537; cf. Droysen, Bemerk. ûber
dit- ait. Straleycn, in Hermès, 1874; Fischer, Quaest. de praeloribus Atticis,
1881 ; Gilbert, Beitraege zur innereh Gescli. Athens, 1877. Lallier, rendant compte de
ce dernier livre (B. C, 1878, I, 04), remarque que dans les temps anciens les chefs
militaires étaient aussi ceux qui dirigeaient les affaires à l'intérieur, à la fois chefs mi-
litaires et politiques. A l'époque de Pémosthènc, ce sont les orateurs ou les démago-
gues qui gouvernent, les stratèges (excepté I'hocion), qui sont les exécuteurs de leurs
volontés (avvsjDyo&yreg rislrùv farôptûv, Esch., c. Ctésiph., 71). Périclès, Nicias et
Alcibiade réunirent encore les deux pouvoirs; mais le démagogue Cléon voulut être
chef d'armée lui-même. — A l'origine, les stratèges' exerçaient tous ensemble les
mêmes fonctions; vers la première année du 3° siècle seulement ils reçurent des
désignations particulières. Dans une inscription de 525/4 (Boeckh, Seeurk., 14,
1. 211) apparaît un stratège inl txc, cutj.p.opix; ftprifiévos', Thymocharès, dans le
décret C. /. A., II, 551, 5, est appelé urp. srrî ro vswrixo'v (cf. l'inscr. publiée par
Eustratiadis, 'Entyp. cc-A/.Sotoi, 1855, fasc. 5, où aucun stratège n'est appelé simple-
ment <7TpaT>r/o;). Le uTp.lni rx ônlx ou ejiî toù; brclhaç prit bientôt une importance
prépondérante; il est nommé izpCizoî èTpx<myâç, C /. A., Il, 551, parait comme
éponyme, C. I. A., II, 595 et Inscr. de Delphes, 424. Il résidait probablement à
Athènes et s'occupait spécialement de l'administration de la ville (iv «otsi, Reinacn,
Bull. Corr. Helle'n., IV, 545). Je serais tenté d'expliquer ainsi ce fait qu'il n'y a
qu'un seul siège de stratège au théâtre de Bacchus. A l'époque impériale, le arp.
ètù to\>z éîritTxç est presque toujours mentionné à côté de l'archonte.
Sur les arp. Six izêvrè etéwv dans l'inscr. de Tauroinenium publiée par Lafaye et
Martin [Me'l. de Rome, juin 1881), voy. Graux, II. C, 1882, 1, 8 : ce seraient des ma-
gistrats annuels, rééligibles après cinq ans. Cf. une autre explication de Bormann,
Fasti civit. Tauromenitanac, 1882.
P. 257, n. 5. — A Orope et ailleurs (Bull. Corr. Helle'n., IV, 21) on trouve des
■/.KTÔuTcti, inspecteurs analogues aux logistes et euthynes.
P. 258, 4. — Tablettes d'Héliastes (Vischer, Kl. Schriften, II, 284; Dumont,
Uev. arch., 1807, 140; Rayet, Assoc. Éludes gr., 1878, p. 201 ; 'Eftiftepig, 1885,
105). Cf. Sauppe, de Atheniensium ralione suffragia in judiciis ferendi, 1885.
P. 259. n. 5. — Boeckh, de <pivoop.ot.pTopt6>v et ipeuâqxJtyrecas aclionc, in Kl.
Schriften, IYJ20.
P. 239, n. 12. — Guggenheim, Die Folterung im attischen Process, 1882.
P. 241, 5. — Bockh, Ueb. einige Theile des Tribut/isten, Acad. de Berlin,
1852; Kôhler, ibid. 1805 et 1809; Gesch. des delisch-attischen Bundcs, 1878;
Busolt, Philologus, XLI (tributs de 446 à 421) ; Kirchhoff, Acad.de Berlin, 1871.
COLONIES (241-244). 217
Il a montré que les clérouques ne payaient pas de tribut. — Les listes des tributs;
payés à Athènes ont été retrouvées en partie sur des stèles; voy. C. I. A., I, 237,
244; Boeckh, Staatsh., II, p. 450, 4G2.
P. 241, n. 11. — Roseukranz, De choregia et çhoreutarum numéro, 1873. Cf.
Bull. Corr. Hellc'n., II, 591; III, 222.
P. 242, n. 5. — Sur l'antidose, voy. les discussions récentes de Frankel, Hermès,
1883, 442 ; Thallicim, lier mes, 1884, 80.
P. 243, n. 1. — A. Lorcnz, Einige Bemerk. iiber Sôldnerei bei den Grice/icn,
1877; Lohrs, Ueber die Takliku. dus Kriegswesen der Griechen u.Rômer, 1825;
Hetropulos, Gesch. l'itlcrs. iib. dus Lacedâm. und dus griech. Ifeerwesen,
1858; Rheinhard, Griech. und Rom. Kriegsallerlhûmer, 1803.
Sur les armes les Grecs, voy. plus haut. p. 147. Lagncau, Aead. inscr. (2 nov. 1877)
a établi que les Celtes, Francs, Vandales, Daces Dalmates et les peuples du Caucase
se servaient de flèches empoisonnées; mais il n'y a aucun texte à cet égard poul-
ies Romains ni pour les Grecs, si ce n'est la présomption tirée du mol toÇjkov
(tôj-ov. poison). — Lort-Sérignan, la Phalange, dans le Spectateur militaire, 1880;
Julien de la Gravière, les Campagnes d'Alexandre, 1883. — Sur le sovO/jua
(mot d'ordre), voy. Roscher, Nette Ja/irb., 1S79, liv. 0.
P. 2i3, n. 12. — Dupuy de Lôme, Acad. des sciences, 8 mai 1882 (rapport sur
la Trière athénienne du c. -amiral de Serre); L. Brunn. "Axaro;, 1885; Lindsay,
Ancien/ Galleys, Transact., 1874, 1 ; G raser, De veterum re navali, 1804 (cf. Phi-
lologue, supplém. 1805). Le même a construit un modèle de quinquérème pour le
musée de Berlin (notice, 1800). Smith. Voyage and Shipwreck of Saint-Paul,
l8i(S; Tissot. Afrique romaine, I, 072 (rectifie la restitution de Cartaull d'après
les travaux de Jéhenne); Brown, Âcademy, 29 septembre 1883; Pfeil, Pâdagogi-
sc/ics Arch., 1883, 571 (reprend la thèse de Jurien de la Gravière .
P. 244, 4. — Curlius, Monnaies des colonies grecques dans leurs rapports
avec la métropole, Acad. de Berlin, 1870, 805; le même, Ueber die Griechen in
der Diaspora, Acad. de Berlin, 9 nov. 1882 (P/iil. Wochenschr., 1883, 184);
voy. surtout l'inscription de Naupacte (Yischer, llhein. Muséum. 1871, 59; llieks,
Greek historical inscriptions, n" 05; supra, p. 211, 2), où sont fixés avec beau-
coup de précision les rapports entre les colons et la métropole.
Ilegewisch, Die griech. Çolonien seit Alcxandcr, 1811; Drumann, Gesch. des
Yerfalls der gr. Slaaten, 1819; Wicbers, De coloniis veterum, 1825; Frôhlich,
Ueber die Golonien der Griechen, 1854 ; Pfelferkorn, Die Colonial der A/lgrie-
chen, 1858; Yischer,. Ueber die Bildung von Staaten und Biindcn oilcr Centra-
lisation und Foederation, 1849; bieslerweg, De jure coloniarum Graecarum,
1805; Lcnormant, art. Golonia dansSaglio; Curtius, D. Rundschau, mai 1885.
Sur le gouvernement de l'Egypte à l'époque des Ptolémées, voy. Boeckh, C. L G..
t. III; Letronnc. Inscr. de l'Egypte, 1842-48; Lumbroso, Econ. politique sous
les Lagides, 1872; Peyron, Papyri Graeci regii Taurinensis musei, 1820.
P. 244, n. 0. — Dkoit international. On appelait tru^êo/a des contrats interna-
tionaux fixant la manière dont la justice devait être rendue dans le cas de contesta.
lions entre citoyens de différents États. Suidas définit les cO/zëo/a • Suvfiôzat a; «v
à//-/i/a(ç xi noÀïii diasvxi tzttwîi xoï; no).(?ziç, ojsts SiSôvcu vx\ Xa.p.'ëâ.véïv -x
oi/.xix- Les causes s'appelaient oî/.xi xtz'o aup&ohàv (l'iatner, Processu. Klage, I, 105 ;
Schoemann, Ânt. jur. publ., 570; Goodwin. American Journ. ofPhilol., liv. I,
1880; Morris, John llopkins nniv. Association, 2 mars 1883 [Phil. Woch.,
1885, 854), explication du passage de Thucydide, I, 77, 1). Suivant Aristole, les
Etrusques et les Carthaginois avaient des cùfj&olx 7tcc\ toÏi jxh àoixeîv [Polit., 5,
1, 5; 5, 10]. On appelait aussi oUxi kn'o uu/y-êd/wv les affaires que les alliés des
Athéniens envoyaient juger à Athènes (Pollux, 8, 03). Toutes les à. kk'o «rufi$. étaient
218 CLÉROUQUES (244-248).
jugées par les thesmolhèles (voy. le discours d'Antiphon sur la mort d'Hérode, où
les deux parties sont de Hitylène). — Egger (Traités publics chez- les Grecs et
/r-v Romains, 1800) a fait l'histoire du droit des gens dans l'antiquité1.
L'ouvrage de Tissot, la Proxénie, est épuisé et n'est plus au courant. Mon-
ceaux prépare une thèse sur ce sujet (pour 1885). Cf. Sauppe, De prox'enis Athe-
niensium, 1877 ; Schubert, de Proxenia Altica, 1881 -. Le caractère général des
décrets de proxénie, c'est que les privilèges accordés sont d'autant plus grands que
la ville est moins importante. — Les proxènes suspendaient à leurs portes des écus-
sons avec les emblèmes des peuples protégés [Bullett., 1844, 95).
P. 244, n. G. — Hoeck, Introduction des ambassadeurs près du peuple athé-
nien et npoxnpOTOvia, JScue Jahrb., 1880, liv. XII; Ileyse, de Legationibus
Allicis, 1882.
I'. 245, n. 5. — Kirchhoff, Ueber die Tributp/ïichtigkeit der ait. Kleruchen,
Ai :ad. de Berlin, 1873. I3; clérbuqucs deSamos, MiltheiL. VII, 577; Curtius, Stud.
zur Gesch. Samoa, 1877 (et les autres travaux auxquels renvoie Foucart) ; Koebler,
MitlheiL, 1884, 117. — Les textes les plus anciens montrent que les clérouques
dépendent de l'assemblée et des Cinq Cents (C. I. A., I, 31 ; 2, 488); mais j'ai pu-
blié une inscr.de Lenmos (Bull. Cor'r. Hellén., IV, 542) où ils élèvent une statue à
l'Aréopage. Les magistratures des colonies athéniennes étaient imitées de celles delà
métropole. On trouve à Lenmos un sr/WTsjyôs xetTà nôh.v,un hipparque; au n° siècle.
un des stratèges atliques est chargé de l'administration de Lemnos (Kirchboff, Her-
mès. I, l_21). Les clérouques, à l'exemple de la métropole, ont des prytanes (Curtius,
Satnos, n. 6, 55), un conseil (C. /. G., 2270), des proèdres (Conze, Reisen, pi. 15,
n° 7). Ou rencontre dès 318 un stratège de Salamine (Paus., I, 35, 2). I'aros, Dé-
los et Haliarte avaient des épimélètes (souvent d'anciens archontes); quant aux ar-
chontes nommés dans les textes de Délos. postérieurs à 100, ce sonl. comme l'a prouvé
Duniont (1873) contre Boeckh, des archontes athéniens et non des archontes locaux
(cf. Reinach, Bcv. arch., 1883, II, 91).
P. 240. n. 1. — Boeckh, Ueber die delischen Amphictyonen, in Kl. Schriften, Y.
430; Homolle, Bull. C.orr. Hellén., III. 473 et Mil, 282.
P. 248, n. 1. — Saumaise, Obs. ad jus Allicum et Romanum, 1015; Hérault,
Animadrers. in Salmasii observa liones. Ki.'iO (excellent); Pastoret, Hist. de la
législation, 1817-37 (t. Y-XI sur la Grèce); Tittmann, Staatsrecht des Alter-
thums, 1820; Hell'ler, Die alhenaeischè Gerichtsverfassung, 1822; Platner, Der
Process unit die Elagen bei den Attikern, 1824; Lîans, Dos Erbrecht in Welt-
geschichtlicher Entwiekelung, 1824; Van den Es, De jure familiarum apud
Alhenienses, 1804; Bûrmann, Drei Stud. zur Gesch. des atluchen Redits, 1878;
Fustelde Coulanges, La justice démocratique à Athènes, in II. I). M., 15 fév. 1871.
Les principales dissertations de Caillemcr sont les suivantes : Contrat de louage. 1 X70 :
Crédit foncier, 1800; Restitution de la dot, 1807 ; Propriété littéraire, 1808 : Prescri-
ption, 1809; Contrat de société, 1872 ; Droit desuccession, 1879; Naturalisation, 1880.
Textes de lois. — Schoell, De extraordinariis fjuibusdam magislralibus
Atheniensium, dans les Commentât, in hou. Mommseni, p. 401. Surl'àvayj&a-
ïi-j,-, cf. Mille, Leipz. Stud., I, 223. Après de grands troubles et le vote de lois
nouvelles nombreuses, il fallait en refondre le corps; pour cela on nommait un
I. Cf. Heffter, De antiq.jure gentium, 1824; Waclismuth, Jus gentium apud Graecos,
1822; Jorhinus, Gesch. des Yôlkerrechls im Alterihum, 1848; Laurent, Hist. du droit
des gens, 1850; Leech, Contemporary review, déc. 1885.
"2. Le plus ancien décret de proxénie attique, trouvé sur l'Acropole en 1864 et complété
par une découverte de Lambert (Bull. Corr. Hellén., I, 504), ne contient ni éloges ni con-
sidérants : on les rencontre déjà dans le décret relatif à Astéas, C. /. A., I, 45.
5. Il a prouvé contre boeckh que les clérouques ne payaient pas de tribut.
DROIT PRIVÉ ATTIQUE 244-248). '219
collège de nomolhètes (Thuc, 8, 97 auxquels on adjoignait des hommes connaissant
'e langage des lois, dits kvaypassïq -C-j •jàfua'i (p. ex. le Nkomaque attaqué par
Lysias). On connaît parles auteurs trois créations à'àvxypxçsîç : 1° 01. 92, 4 i i'i'.i 8i
après les 400 (on y rapporte C. /. A., I, Ci et l'ùmipssïx de Nîcomaque); 2° Api es
les 50 (proposition de Tisamène, Andoc. 1. 83); 3° Après I >ôntétrius de Phalcre,
01. 119. 1, où Eucharèsful àva-/ca=£Û;, C. I. A., II, 258. Dans quatre fragment-,
C. /• .1., Il, 227-29, 'A0f,v., VI. 153, l'àvayp. reçoil l'ordre de faire inscrire lui-
même le décret. Ces décrets ne sont pas d'anciens textes que l'on rajeunit, mais
des lois nouvelles. Hille suppose qu'entre TOI. 114, 3 et 101. 118, 2, V xjxypxfe\>i
a rempli les fonctions de secrétaire du sénat. Cf. Ilartel, Stud. ûberall. Staatsrecht
und Urkundenwesen, p. 20, et supra, p. 215, n. 1.
P. 249, 5. — Caillcmcr, Droit de succession à Athènes, 1879 : Schulin, Dasgrieeh-
Testament vergl. mit dem Rômischen,i%£2; Schenkl, Wiener Stud., 1885 (vdfloi .
I'. 250, 1. — Dans la Grèce du Nord, surtout à Mégare et à Delphes, une femme
peut faire une douai ion sans èlre assistée d'un xùptoi (Foucart . Péloponnèse,
n° 25 a, p. 13). — Sur la dot, voy. Barrilleau, de la Constit. de la dot, dans la
Nauv. Rev. hist. du droit français, 1885.
1'. 250, 2. — Régime de* créances en Grèce, d'après l'inscription d'Orchomène,
Foucart, Bail. Corr. Ile//.. IV, 12. L'vTtepx;j.epia est un acte qui constate que le
terme d'une créance est échu, qui liquide cette créance, en lise le montant et la
déclare exigible.
I'. 250, n. 9. — Sur la royy/saç»?, voy. Darcste, Bull. Corr. Hellén., 1884,362.
P. 251, n. 1. — Contrat de fermage d'Amorgos, Mittheil., 1. 543 (très intéres-
sant pour l'agriculture) ; Ncubauer, Ueber cine < llische Pachlurkunde ans 01.
120, 1, 1874. 11 y a quatre autres documents de ce genre : (.'. /. G., 93, 105, 104;
Hermès, II, 109. Cf. tirants, Muséon de Louvain, t. II.
P. 251, n. 9. — Herrlicli. Die Verbrechen gegen dos Leben nach attischem
Recht, 1885; Sorof, Die ùnayar/r, in Mordprozessen, in .Vrac Jahrb., 1883, 105.
P. 252. 4. — Voy. Cecil Smith, description d'un vase avec procession nuptiale,
Joiiru. llcll. S c. I. 202. — On trouve à Rome des Grecques qui se sont mariées
à douze, treize et quinze ans Friedlacnder, Sittengesch. Roms?, 1.504).
P. 252. 5. — E. Curtius. le Jour de naissance dans l'antiquité [Allerthum
und Gegenwart, II, 15); Petersen, même su j., 1858.
P. 252, 5. — NocRiurES. Dans le recueil des inscr. funéraires de Kounianoudis,
1871. aucune nourrice n'est atlique; une seule est Lille d'un isotèle, n° 1349.
P. 252. n. 0. — Cf. Hermann, Privalalterthûmer, p. G4 et suiv. Sur la question
si les femmes assistaient aux représentations dramatiques (à des places séparées ?),
voy. Bcckcr, Chariklès, III. Ifi8; Welcker, Philol. , XXXI, 157; Saglio, art. Comoe-
dia (grecque . Le passage de Platon. Legg., II, 059 d, prouve du moins qu'elles assis-
taient aux tragédies; pour la comédie, cf. Alexis ap. Poil., 9, 44: hzxvStx. ttî/sî rr,i>
i-yj.-T' oïl zspxiStt jy.y.: A'j.0i^o'j-y.ç Beupeïv 6>; \i-fj.z.
P. 255. n. 4. — Institution toute politique, l'éphébie était soumise dans ses
moindres détails à l'influence de l'État (Code éphébique ; serment des éplièbes.
Telly, n° 16;, ce qui n'empêchait pas le collège d'avoir une certaine initiative. Cf.
fi. C, 3 nov. Is77 : C. /. G., 5088; Ditlcuberger, de Ephebis Aiticis, 1863. —
Les veoi sont la jeunesse de 20 à 22 ans organisée pour continuer l'éducation reçue
dans l'éphébie (Collignon, Ann. Fac. Bordeaux, 1880, 2e livr.).C. Curtius a publié
[Hermès, VII, 57) des in=ci ipliuiis de Pergamc. Cyzique, Chios, Seslos, Ephèse, où
l'on trouve les vsoi formant des sûvoSoi, ayant des gymnases et des ù'/ïi-rr.pi-x, une
fiov'j.ri /.'j.l b Si) pas véuv. Hadrien écrit au sù'jaSoi rôiv iv Uepydpta véw, etc. Cf.
C. Curtius, Jahresb., 1875, p. 1244. Collège de peX).éfr,8ot (jeunes gens de 15 ans)
au Tirée. Bull. Corr. Hellén.. 188". 76.
220 ÉDUCATION DES GRECS (255).
P. 253, n. 4. — Bustes tics cosmètes de l'éphébie attique, llitll. Corr. Hellén.,
1, 235. Hirschfeld a public [Arch. ZeiL, nom. scr., VI, 105) on fragment d'inscri-
ption Irouvé entre le Pirée et Zéa, qui parait être le catalogue d'une bibliothèque
de gymnase. On y voit mentionnées des pièces de Ménandre, de Sophocle, de Di-
phile, d'Euripide, etc. Ce texte, jusqu'à présent unique, peut donner uue idée des
études littéraires de l'éphébic
Sur l'instruction primaire chez les Grecs, voy. Jalm, Qriech. Bilderchroniken,
publié par Michaëlis, 1873; Michaëlis, Attischer Schulunterricht auf einer Schale
des Dur/s, Arch. Zcit., 18731.
P. 253, n. 5. — Krause, Die Gymnastik und Agonistik des Hellenen, 18 il -;
Mahaffy, Greek éducation, 1881 ; Jaegcr, Die Gymnastik der Eellenen, 2a éd.,
1857; Roulez, même suj., Acad. de Bruxelles, 1842; Biniz, ibidem, 1875;
K. A. Schmidt, Gesch. derJErziehung, 1884. Dans une inscr. de Téos {Bull. Corr.
Hellén., IV, 116), le maître du 1er degré reçoit 000 drachmes par an, le maître du
2e degré 550, celui du 5° 5011. A l'époque de Dioctétien, tout professeur reçoit une
somme fixe par élève; celui de grammaire reçoit 12 fr. 40 par élève et par mois
(Waddington, Edit de Dioctétien, p. 6). L'inscription de Téos mentionne, parmi les
maîtres, le gymnasiarque, l'hoplomaquc, le cilhariste et l'akontiste. L'examen s'ap-
pelle a^6cn%ii (même mot en grec moderne). Cf. C L A., II, 407. 470; C. /• G.,
5059, 5088. Sur les pédonomes, voy. Waddington, Inscr. d'Asie Mineure, 510, 520.
Les gymnases étaient si bien regardés comme des institutions de nécessité publique,
qu'un personnage donne à Gythion une somme de 8000 deniers (Le Bas-Foucart,
n° 243 a), dont les intérêts doivent servir à l'acquisition de l'huile pour le gymnase
(les esclaves sont admis à en profiter 0 jours par année).
L'éducation des lillcs est assez négligée. A Smyrne, il y avait à côté du ■Kxioo-joy.oz
un magistrat spécial i-ù t>js sbxoa/j.i»i -d-i jta^Osvwv (C /. G., 5189).
Les textes relatifs à l'instruction chez les anciens ont été rassemblés par Nic-
meyer, Originalsiellen der Classiker itber die Théorie der Erziehung, 1813.
V. d'autres indications dans Ilermann, Privatalterthûmer, p. 502, n. 1.
I'. 235, n. 7. — Foucart, Affranchissement des esclaves sous forme de vente à
une divinité, d'après /es inscr. de Delphes, in Arch. Miss., 2e scr., III, 57.5. 31
inscr. à ce sujet avaient été trouvées par 0. Mùller (Egger, Journ. de l'bistr. publ.,
1845, n" 55); Foucart en a découvert 452. Comme spécimen, nous citons le n" 75:
ctt'. -.'Azoï àrcïSozo iQéwv K).co|-:vo'j rii 'ÀTioiGtuve zù UvOioi gûuk àvo^stov o> ôvop.cc
[zziv.ï'jç, zb yivoç ^.'jprj-j, t£//.X; àpyvpiov ij.vûl-j reaaiptù'J, 59' <;>T£ ï'ji'^)ipv> sX/tev /.-A
àvspaTTTov ù-o nv.vTorj zb-j 7râvra jBi'ov. Cf. Newton, Journ. Ilell. Slud., 1881 (actes
d'affranchissement de Calymnos); Le Bas-Foucart, Péloponnèse, p. k218 (Jlantinée);
p. 153 (Sparte). Voy. aussi Bull. Corr. Hellén., 1884, 53; Brit. Mus. Inscr., 500 et
suiv. ; Ross, Inscr. ined., I, 9.
Sur la théorie de l'esclavage dans Arislote, voy. Schiller, 1847, et les autres au-
teurs cités par Ilermann, Privatalterthûmer, p. 81, n. 5.
P 254. — Sur la population de la Grèce, voy. Moreau de Jonnès, Statistique des
peuples de l'anliq., 1851; Kastorchis, 'Aâjjvatev, 1875, 421; 1870, 111; Iler-
mann, Privatalterthûmer, p. 5, n. 4; sur celle de l'Attique, Dumout, Essai sur
1. Les sources anciennes pour l'histoire de la pédagogie sont : Platon [Lois et Répu-
blique); Arislote [Politique et Ethique); Xénophon, Cyropédie; Piularque, v.^\ %alSiav
'■-:•,;,,:: Lucien, 'a i'i./'i.'^ :; 5) icEj"* y-jjjivaiio'j ; l'iiilos trate, Ttîf'i pnvas-rixrjî (découvert en 1858).
Voy. la collection des textes dans Nieraeyer, Originalsiellen, iSl3; Kapp, Platons Erzie-
hungslehre, 1833; Wittniann, même sujet, 1868; Kapp, Aristoteles Pâdagogik, 1837.
2. Brugina, Deseript. gymnas. apud Graecos, 1S55; Petersen, Dus Gymnasium der
Grieehen, INo*.
MŒURS ET VIE PRIVÉE (254-257). 221
l'Êphébic, 1, 59; II. Houssaye. Assoe.Él. grecques, 18S2, et les auteurs cités par
ce dernier l. 21 000 hommes libres font conclure à un chiffre de 85 000 personnes
au moins (femmes et enfants compris .
P. 254, n. 5. — Outre les ouvrages cités dans le texte, consultez : Grivaud de la
Vincelle, Arts et Métiers des anciens, 1819; Wachsmulh, Ile/len. Alierthums-
fiitiide, 2e éd., 1842, t. Il; Saint-John, The Hellènes, 1844 (important); Lionnct,
dos Privatleben der .A/fen,1853 ; Gôll, Kulturbilder aus Hellas und Rom, 5e éd.,
4878, et l'art. Griech. Privatallerthûmer dans Eiscli et Grubcr; Bîv^îaoj, -ipl
tou iSfjmy.o'j fiiov t&v àp%- 'E/y^vwv, 1875 ; Bo'j/oo'ô//oî, Ac/iu.tov r.tpl tov ISuar.
$(oj. /.. r. /., 1875: Forbiger. Hellas und Rom, nouv. éd.. 1882 (vulgarisation);
Falke. même titre, 1878 (idem); G. Lucas, dasHâusliche Leben in Athen zu den
Zeiten des Arislophanes, 1881 ; Wcisser, Lebensbilder aus dan class. Altevthum
(planches), 1802; Ilottenrolh, Trachten, H aus, Feld- und Rrieggerâlhschaften,
1879 (compilation); Schreibcr, Kullurhistorischer Bilder atlas, 188 i (excellent ;
Arnold, Blùmner, Deecke et Baumeister, Denkmâler des klassichen Alterthums
(1400 gravures), 1883 et suiv. ; Launilz, W'andlafeln zur Yeranschaulichung anli-
ken Lebens, 1885. Le livre de Guhl et Koner a été traduit en 1884 par Trawinski,
avec préface de Dumont. 11 y a des chapitres utiles dans Baudrillart, Histoire du
hue, 1880. Le grand ouvrage illustré de R. Ménard et Sauvagcot, la Vie privée
des anciens, 1881 et suiv., est fait avec légèreté et plein d'erreurs.
P. 254, n. 9. — Krause, Deinokrates oder Hutte, Ilaus, Palast, Dorf., etc.
der alten Well, 18(35; Nissen, l'onipeianische Sludieu, 1877; llermann, p. 129.
P. 255, 1. — Sur les détails du costume antique, l'emploi des étoffes transpa-
rentes, les artifices de toilette, etc. vuy. llermann, p. 184 et suiv. 2. Le sujet serait à
renouveler à l'aide des statuettes en terre cuite de Tanagra et de Myrina3. Cela est
surtout vrai pour la coiffure (Salmasius, de Coma, dans Gronovitis 4; Krause, Plo-
tiun. 1858; Weisser, Lebensbilder, pi. 8; Mitlheil., 1885, 240 (der Krobi/los) ;
art. Coma daus Saglio, etc.). Sur les éventails (fréquents dans les terres cuites),
lilondel, Hist. des éventails, 1876. Bijoux de tout genre, llermann, p. 199, n. 2.
Sur les étoffes, Yates, Textrinum anliquorum, 1845; Forster, de Bysso antiquo-
rum, 1776.
- P. 256, n. 1. — Slern, Rerum convivalium adumbratio, 1835; A. Maltos,
■zipi r&iv Gv/jLTZQïi'ji-j twv 'Eii^vwv, 1880; Brosin. de Cenis Homericis, 1801; ller-
mann, p. 125. Sur le poisson salé, rv.piyoi, voy. Kohler, Rech.sur les pêcheries de
la Russie méridionale, Nouv. Mém. de l'Acad. de Saint-Pétersbourg, 1852.
P. 256, n.2. — Curtius (Stud., II, 175) dérive ùptsz0-j de rîpi — tôt.
P. 257, 2. — Sur l'agriculture grecque (mal connue), voy. la bibliographie de la
botanique, Manuel, p. 179; Girardin, la Nature, n° 281. p. 525; Rougier, Hist.
de Vagric. chez les Grecs, 1850; Wiskemann, Die ont. Landwirthschaft, 1859;
Oemlcr, Antike Landwirthschaft, 1872; Mongcz, Mém. de l'Institut, 1817 et
suiv. ; llermann, Privalalterlh., p. 99. Hehn [Culturpflanzen u. Hausthierc
dans leur passage d'Asie en Europe, 1875) distingue trois moments de l'exploita-
1. Cf. notamment Letronne, Mém. de l'Institut, 1822, 165 : Boe< kh, Staatsh., I, 47 ; Ilerzog
Philologus, XXV, 699; Waclismuth, Die Ht ad t Athen, I, 564.
2. Rubenius, De re vestiaria veterum, 1665; Ferrarius, munie sujet, 1865; Mongez,
Mém. (Ir l'Iustil., 1817; kohler, l)ir Trachten der Vôlker in Bild, 1872; J. Simili.
Ane. greek female costume, 188-2; Falke, Costùmgeschichte der Cultur vôlker, 1880.
Vêtements de couleur du iv" siècle trouvés dans un tombeau eu Crimée, Atlas du Compte
rendu, 1879, pi. 5 et suiv. Cf. Rayet, Gaz. P.. -Arts, 1881, 24, 186.
5. Cf. Rayet, Gaz. B.-A., 1875, 12, 65 : « Les terres cuites de Tanagra révèlent l'im-
portance, dans le costume féminin, de deux accessoires dont on était loin de croire l'usage
aussi répandu ; je veux parler du chapeau et de l'éventail. »
4. Même sujet par Junius dans Gruteri lampas, IV, 482. Cf. llenning, Trichologia, 1678.
222 MÉTIERS ET OCCUPATIONS DES GRECS (257-258 .
lion agricole: 1° Lutte contre la forêt; 2° Gaspillage et culture épuisant le sol:
." Reboisement partiel et fertilisation artificielle l.
Travaux publics : Dareste, Mém. sur les entreprises de trav. publ. chez les
Grec*. Assoc. Études grecques, t. Il; inscriptions relatives aux travaux publics. Le
Bas-Foucart, Péloponnèse, p. 201; 'Aflvfvaiov, IV, 570; Fabricius, De archit.
Graec. comment, epigraph., 1851; Cboisy, /'Arsenal de Philon, 1883.
P. 257, 2. — Triantafillis, Cenni su!/' origine del commercio ne/la Grecia,
1879.
P. 257, 2. — J.ibn, Représentation de métiers sur des peintures anciennes,
Acail. de Saxe, 1861-67 ; Beckmann, Beitr. z. Gesch. der Erfindungen, il80-i%Q5;
Poppe, Gesch. der Erfindungen, 1820 : Bûcbsenschiïlz, die Hauptslâtten des
Gewerbefleisses imklass. Alterthum, 1809; Bliimner, die Gewerbliche Thàtigkeit
ilcr Vôlker des k?ass. Alterlhums, 1809; Riedenaucr, Stud. zur Gesch. des ont.
Handwerks, 1875; Brants.c/r la Condition des travailleurs libres dans l'industrie
athénienne, in lier, de l'Instr. publique belge, XXVI. 100.
P. 257, n. 5. — Eblers, De Graecorum aenigmatis et griphis, 1875 ; Hagen,
Antike und miltelalterliche Râlhselpoesie, 1867 ; Engelbrecht, de Scoliorum
poesi, 1882.
P. 257, n. 0. — Bliimner a donné un complément au Ier volume de son ouvrage,
Arch. Zeit., 1877, 51 (3e vol., 1884). Cf. Semper, der SU!, 1X78, et sur les repré-
sentations figurées relatives aux métiers, Jahn, Acad. de Saxe, 1801-1807. Sur
les grandes voies commerciales, voy. Heeren, Idées sur le commerce, etc., trad.
fr. 1830; Sadowski, die Eandelsstrassen der Griechen u. Rômer, 1877; Gentbe,
i'eber den etrusk. Handcl u. den Xorden, 1874. Les timbres d'ampbores sont très
instructifs à cet égard (Dumont. Arch. Miss., 2e sér., t. VI.)
P. 258, 2. — Sur la banque eu Grèce, voy. Saumaise, De usuris et de foenore tra-
nezitico; Hûllmann, De re argentaria. 1811; Koutorga, Essai sur les trapé-
ziles, 1859; Caillemer, des Inslit. commerciales d'Athènes au siècle de Dé-
moslhrne, 1804; Boeckb, Staatshaush., I, 177 et G27 ; Gaillard, les Banquiers
athéniens et romains, 1875; Crue-bon, les Banques dans l'antiquité. 1879; Brants,
les Opérations de banque dans la Grèce antique, Muséon de Louvain, 1882. Cf.
Manuel, p. 258, n. 4.
P. 258, 5. — P. Gardner, Régates chez les Grecs (Journ. Ile'.l. Stud., t. II,
d'après des monnaies de Corcyre). — Kohlrauscb, der Diskus, 1882. — Sur les
combats de coqs, voy. les auteurs cités par Stéphani, Compte rendu, 1873, 20 et
Boulez, Mél. de Philol., III, 1. — Sur le jeu des éebecs et des dames, Bangabé,
Rev. archéol., 1840, 297; Michaëlis, Arch. Zeit., 1805, 40. — Sur la ebasse, cf.
p. 73; Miller, das Jagdwesen der Griechen u. Rômer, 1883, et Pucbesse, De vena-
tione apud Romanos, 1870.
P. 258, 5. — E. Curtius. De la construction des routes chez les Grecs, Acad. de
Berlin, 1854, 221, signale l'origine religieuse de ces constructions. Steffen, en re-
levant le plan de l'Argolide, a trouvé la trace de routes datant de l'époque héroïque.
Cf. Boss, Griech. Kônigsreisen, II, 116.
1. Les sources principales pour l'agriculture grecque sont les reuxovixà en 20 livres,
extraits compilés par Cassianus Da^sus sur l'ordre de Constantin Porpliyrogénète (éd. de
Iîonn, élude par Gemoll), le de Plinlis de Théophraste et les Poetas bucolici et di-
dactici Graeci (éd. Ameis, Lelirs, Dûbner, Bûsseraaker et Kôclily, 1840-1851). — Cf.
encore: Sickler, Gesch. der Obstcultur, 1802; Waleker, Die Obstlehre '1er Griechen u.
hômer, 1845; Schuch, Blattgem&se und Suinte des Alterthums, ls.'iô; Wûskemann, Un-
terhalt. aus der alten Welt fur Garten und Blumen Freunde, 1851; Henderson, Hist,
of initient and mod. wines, 1824; Magerstedl, Die Bienenzucht, 1831; Schlieben, Die
l'ferde des Alterthums, 1807. Cf. les articles Cin.wuv, Coniumenta, Be^tiae dans Saglio.
LA MÉDECINE ET LA MORT ('2 59-202 . 223
P. 259, 1. — Hospitalité chez les anciens, Curtius. Allerthum und Gegenwart, I,
203; Ceiqmnl. <.';• l' Hospitalité grecque aux temps héroïques, 1855, Tessères
d'hospitalité, Geffroy, Arch. Miss.. Y, 445; Mal'fei, Mus. Yeronense, p. 472; Ha-
rini, Atti, p. 782, 783; Gruter, Inscriptiones, p. 470; Dézobry, Rome au siècle
d'Auguste, p. 220. Sur les auberges, voy. encore L'r. Michel et Ed. Fournier, Hist.
des hôtelleries, 1859.
P. 259, 2. — Cavvadias a retrouvé à Epidaure en 1883 deux des stèles mention-
nées par Pausanias (2, 27, 3 , où étaient inscrits les noms des malades traités dans
l'Asclépiéion. la nature de leurs maladies et les circonstances de leur guérison.
La première de ces stèles, contenant 1*6 lignes, a été publiée par lui dans
1' "Kïvfy.îosî (1885, p. 119) et traduite par nous dans la lier, archéol. d'août 1884.
Elle contient le récit de vin<jt guérisons ou plutôt de vingt miracles, car il n'est
nulle part question de remèdes pharmaceutiques spécifiés, mais seulement de virions
et de songes. En outre les maladies traitées sont de celles contre lesquelles la mé-
decine est impuissante : ce sont des aveugles qui voient, des boiteux qui marchent,
des chauves dont les cheveux repoussent par enchantement. Un des cas les plus cu-
rieux est celui de ce facchino (I. 79 et suiv.] qui laisse tomber son sac et brise la
coupe où son maître avait l'habitude de boire. Comme il se désolait et essavait de
rassembler les morceaux, un voyageur vint à passer et lui dit : « Pourquoi, malheu-
reux, t'elYorees-tii en vain de raccommoder ta coupe? Le dieu même d'Épidaure ne
pourrait pas la réparer. » A ces mots, l'homme remet les i'ragments dans son sac et
se rend au temple ; en arrivant, il ouvre le sac et trouve la coupe raccommodée.
Puis il court racontera son maitre ce qui s'est passé, et celui-ci, apprenant le miracle,
olï're la coupe an dieu. — Ces guérison s se rapportent à une époque fort ancii nne,
bien que les stèles ne soient pas antérieures au rve siècle. En effet, l'une d'elles,
racontée sur la seconde stèle, est relatée en termes presque identiques par Bippys
de Rhégium, qui llorissait à l'époque des guerres médiques (Fragm. Histor.
Graec, II. 15). Il est probable qu'avec le temps, quand la foi et le nombre des
guérisons vinrent à diminuer, les prêtres d'EscuIape se virent obligés, pour sauve-
garder la réputation du temple, d'appliquer aux malades les ressources de la méde-
cine proprement dite. C'est ce que semble prouver une autre inscription découverte
au même endroit 'Eftipepiç, 1885. p. 230 . et qui date de l'époque impérial.'. On
nommé Julius Apelles, soutirant de dyspepsie, raconte comment il a été guéri à
Epidaure : les détails du traitement sont très compliqués et demanderaient à être
étudiés par un homme de l'art.
P. 259, 5. — Yercoutre, Médecine publ. dans l'antiquité, in Bcv. archéol.. 1880;
Dubois. Un médecin de l'empereur Claude, in Bull. Corr. Hellén., Y, 408 : Gaupp,
Das Sanitdlswesen in den Ilceren der Allen, IS09 ; Gauthier. Recherches sur
l'exercice de la médecine dans les temples. 1844. Cf. la bibliographie de la mé-
decine. Manuel, p. 178.
P. 200, n. 6. — Crémation partielle, où la tête seule est épargnée, Sacken. Grab-
fcld von Hallstadt, 1808, pi. 4. Il est possible que le même usage ait quelquefois
été pratiqué en Grèce: du moins avons-nous cru le constater dans quelques tombes
de Myrina.
P. 261, 1. — Sur les menaces préférées dans les inscr. contre ceux qui violeraient
les sépultures, voy. p. 40. Pour assurer l'accomplissement des sacrifices périodiques
sur leur tombe, les anciens prenaient souvent des dispositions testamentaires dont le
testament d'Epictéta (('.. I. G.. 2448) est un remarquable exemple. Les moindres
détails des cérémonies à accomplir y sont minutieusement indiqués (voy. le commen-
taire de Boeckh.)
P. 202, 2. — Distinction des k^xo-yxi et de la Sexi-m, Bull. Corr. Hellén., IV,
252; cf. C I. A..I. 260.
224 SACRIFICES ET OFFRANDES (262-265).
Sur l'administration financière des temples, la thèse d'IIomolle (à paraître en
1883i donnera des détails circonstanciés, empruntés aux inscriptions qu'il a décou-
vertes à Délos (cf. l'inscription de 500 lignes qu'il a publiée, Bull. Corr. Jlel/c'n.,
Yl, 1-107, compte des hiéropes du temple d'Apollon Délien, et Kohls, de Reditibus
templorum Graecorum, 1809). A Athènes1, avant Euclide, les trésoriers d'Athéné
(ra.y.i'a.1 twv Up&v ^pvj//«Tcov t^; 'AO^vai'a;) et des autres dieux (twï xXltav OîO'rj)
formaient deux collèges distincts de dix membres annuels. Vers 400, ils lurent ré-
unis en un seul collège de dix membres, zx/xiai tsjv tsswv ^jsïj/aktwv t>js 'AO'/jvai'as
y.y.i t&'J kAÀmv Ôîtov, titre qui disparaît vers 57(5. Sur un fragment des comptes du
Parthénon, en 598, Atbéna donne la main au Sjjuloî athénien personnifié. Une im-
portante inscription, C. /. A., I, '273, montre qu'en 426-425 les dépenses de la guerre
furent si lourdes, qu'il fallut emprunter aux yp^ij.a:za. zni 'Aâvjvaias xcà tô'iv âl).o>v
Cswv. Vers 422, lois de la paix de INicins, le trésor de l'Etat remboursa la dette avec
un intérêt de 1/300 de drachme par mine et par jour -. Cf. Tbuc, 2, 13.
P. 2G2, 5. — Elude sur le droit d'asile, d'après les inscr. de Téos, Waddinglon,
Asie Mineure, p. 28; Wallon, Du droit d'asile, 1837; Caillemer, art. Asylia dans
Saglio; Fôrster, de Asylis Graecorum, 1847.
P. 2G2, 4. — Sacrifices dans les monuments figurés, Exp. de Morc'e, II, p. 103 et
suiv. ; Slengel, Weinspcnden bei Drandopfern, Hermès, 1882, 529; le même, Opfer
an die Winde (influence phénicienne?), in Hermès, XVI, 5i6. Décret de proxénie
d'Égosthène accordant aux Siphécns le droit d'assister aux sacrifices publics de la
ville. Le Bas-Foucart, Péloponnèse, I; cf. C. /. G., 2534, 255G). Sur les théoxé-
nies (repas et sacrifices offerts aux héros et aux dieux inférieurs), voy. Dc-ncken, de
Theoxeniis, 1881. Pour les sacrifices, les sources anciennes sont Lucien, -zpï Ou-
Gitiv, et Porphyre, nspl unoyfc r&Jv l//i/û^wv.
P. 262, n. 10. — Exemples curieux de substitufion donnés par Rayct, Gaz. D .-
Arls, 1875, 12, G9 ; cf. Lenormant, Gaz. D.-A. 1805, 14, 153 (bijoux de substitution).
Substitution des bêtes aux humilies dans les sacrifices, Gaz. arch., 1879, 224; Mo-
vers, P/iônizier, I, 406, 625 ; Ganneau, Joum. asiat., avr.-juin 1878. ATénédos, on
immole à Bacchus un veau nouveau-né (substitué à un enfant), comme le taureau à
Chios remplaçait une victime humaine.
P. 263, 2. — E. Curlius, Ueber die Weihgeschenke der Grieehen ttnd insle-
sondere ùber das plalàische Weihgeschenk in De/phi {Gôtt. Nac/ir., 1861, n° 21).
T. 263. 5. — Lasaulx, Uebcr die Gebele der Griech. und Borner, 1842; Vie-
rordt, De junclarum in preeando manuum origine hulo-Germanica, 1851 ; l'f.m-
nenschmid, das Weihwasser, 1859.
P. 264, 2. — Dierks, de Tragicorum histrionum habita scaenico, 1884 ; Rcinach,
Gaz. archéol., 1885, 250; Scbreiber, Kullurhislorischer Bilderallas, 1884, liv. I ;
Madvig, Kleinc phil. Schriften, 1875 (drame attiqne); Nilkin, Théâtre attique,
1882 (en russe, résumé par Lugebil, Phil. Woch., 1883, 962).
P. 264,n. 4. — Didascalics attiques conservées par des inscriptions, Koehler, Mil-
Iheil., III; cf. supra, p. 42, lOi.
P. 265, 4. — Gerhard, Griech. Mysterienbilder, 1839 (monuments figurés relatifs
aux mystères) ; Taylor, the Elcusinian and bacchic mysleries, 5e éd., 1876 ; Le Bas-
Foucart, Inscr. du Péloponnèse, p. 169 (Commentaire de l'inscr. d'Andanie sur les
mystères de cette ville, célébrés dans les bois d'Apollon Carncios en l'honneur des
Cabires) ; Ersilia Lovat-jlli, Un vaso di marmo con rappresentanze relative ai
1. liull. Corr. Sellén., II, 38 ; Rirchhoff, Acad. de Berlin, 18C4 et 1807; Eustratiadis,
•E-jy-h. àjyaioX., I, p. 431 ; Kirclihoff, zur Gesch. des Atlien. Staalsschatzes im finiften Jahr-
hundert, 1877.
... Td$e oî Tastiai rcaj -^oa-av, 'AvSjoz/.r;; <!>)>u£Ù; xa\ çi'vàjy/.vTE,'... tôm; toÛtoij \-(v/iza...
MYSTERES (265-260). 225
misteri di Eleusi, 1879; Hiittemann, Noue Jahrb., 1884, 448; Foucart, Bull.
Corr. Hellén., 1883,83, et 1884, 200; Burnouf, Légende athénienne, 1871 (p. 143,
il explique les mots xéyÇ etô^Trai- par lesquels l'hiérophante congédiait lesinystes (?)
]>ar le sanscrit sam-pac'a, mûris, etgaccha, va (c.-à.-d. allez et fructifiez!!)1 .
Voy. aussi les art. Bacchus, Cabircs, Cérès dans Saglio (par Lenormant). Ouvrages
plus anciens : Meursius, Eleusinia, 1010 ; Sainte-Croix, Bech. hist. sur les tnyst.,
2" éd., 1817 ; Ouwaroff, Essai sur les myst. d'Eleusis, 3° éd., 181G; K. 0. Mùller,
Eleusinien, dans Ersch et Gruber, 1840; Nitzseh, de Eleusiniorum ralione pu*
blica, 1843 ; de Eleusiniorum actione et argumenlo, 1846; Petersen, dcr Ge-
heime Gôtlerdiensl der Griechen, 1848; Haupt, de Myst. Graecorum causis et
rationibus, 1855.
Les sources anciennes sont surtout Jamblique, nspl //.uuTvjpîcov (éd. Parthey, 1857);
Apulée, Métamorphoses; Aristide, iepol ).àyoi (éd. Dindorf, 1856).
P. 266, 2. — Foucart (Bull. Corr. Hellén., 1883, 85) croit que le culte primitif
d'Eleusis (carien?) était celui d'une divinité chthonienne mâle et femelle (?) qui se
décomposa et forma une triade composée d'un dieu, d'une déesse-mère et d'une
déesse-fille. Le rôle des deux déesses devint prédominant et l'introduction du per-
sonnage de Iacchos, complètement étranger au mythe originaire, acheva de faire ou-
blier le dieu (Pluton). Au ve siècle encore (Bull. Corr. Hellén. , V, 227), une inscri-
ption montre le caractère agricole des divinités d'Eleusis auxquelles sont consacrées
les prémices des récoltes ; dans le même texte on trouve le héros Euboulos ou Eubou-
leus, transformation du dieu primitif2. Du temps de Lycurgue, il se produisit un
retour aux croyances plus anciennes: à Eleusis même, un temple fut élevé à Pluton
et son nom fut de nouveau associé étroitement à Démêler et Coré. Dans l'Eleusiuion
d'Athènes, des personnages désignés par l'hiérophante offrent un banquet à Plu-
ton couché sur un lit de parade. Mais Foucart a montré que le dieu chthonien a sur-
tout conservé son importance dans quelques-unes des Cyclades, à Hermione et dans
la Carie (voy. les textes, Bull. Corr. Hellén., 1883, p. 400 et suiv.). Cf. sur les mys-
tères d'Eleusis, l'admirable art. Cérès de Lenormant dans le Dict. de Saglio. —
Boeckh écrit à 0. Mùller, le 21 décembre 1829 (Bricfwcchsel, p. 267) : « J'ai lu
avec une attention particulière les Eleusinia (dans VAglaophamus de Lobeck)...
Tout en écartant les folies qu'ont débitées à ce sujet Sainte-Croix et d'autres, ce cha-
pitre n'a fait que me confirmer dans la conviction que, sous la forme d'un culte agri-
cole, c'est la doctrine de la palingénésicqui est contenue dans le culte eleusinien. »
Millier répond le 4 janvier 1830 [Briefwechsel, p. 270) : « En ce qui concerne les
Èleusinies, vous exprimez ma propre conviction. L'éternité de la vie sous des formes
changeantes, dans la nature comme dans la condition humaine, telle me semble la
croyance, plutôt sentie que comprise clairement, que les niystes empruntaient aux
mystères. » 11 s'agirait seulement de savoir si cette doctrine de la palingénésie ne
s'est pas introduite postérieurement dans le culte eleusinien, à la faveur des céré-
monies d'abord purement agricoles qui durent plus tard en éveiller l'idée. Les doc-
1. Si Burnouf avait connu Lobeck, Aglaophamus, I, 775, il se serait épargne cette
ridicule étymologie (cf. Boeckh, Encijcl., p. 551). On lit dans Hésychius : xd-/; ■ SpvaX li«-
»ràvT||ia Te-ceXeo-nivoi;. Meursius, avec ?a précipitation habituelle, conclut que c'était la for-
mule sacrée par laquelle l'hiérophante congédiait les myst es. Le Clerc l'expliqua par le
phénicien; Wilford {ap. Jones, Asiatic Researclœs, t. V) y reconnut une formule encore
en usage dans le culte brahmanique, et Creuzer, Monter, Ouwaroff, Schelling, etc. accueil-
lirent cette explication avec enthousiasme. Malheureusement, le texte d'Hésjchius doit se
lire : *6-{i, ■ ô<i(oiw,-) r.ù.\, et licrçûviuna T£teXe<r|i.évoiç signifie : « ce que l'on crie quand on a
fini quelque chose. » xôy£ est une onomatopée, comme le français basle! ou top! et Ilésy-
chius l'explique par t.<j.\ = pa.r. i\ous voilà bien loin du croissez et fructifiez d'Emile f!ur-
nouf„
2. Hésychius : EùPchAeû; ■ o Qàoutuv.
MA.N. DE l'HILOLOGlE. A1TE:»D. 15
22(5 FÊTES RELIGIEUSES (266-272).
trines se transforment sous les pratiques qui restent, et font circuler un sang nou-
veau dans le corps immuable des traditions. L'incertitude du dogme et la fixité des
pratiques sont peut-être le caractère essentiel de la vie religieuse de l'antiquité.
Sur les mystères des Cabires des Samothrace, au sujet desquels on a écrit mille
folies, on trouvera tout ce que l'on sait dans l'art. Cabiri du Dict. de Saglio, par
Lenormant. Cf. Neuhauser, de Cabirorum cullu, 1857; Gerhard, die Geburl der
Kabiren (Acad. de Berlin, 1862).
P. 206, 2. — A Eleusis, l'hiérophante et le dadouque étaient hiéronymes et per-
daient leurs noms pour s'appeler seulement iepof&vcris, SxSoô^oç, (Lucien, Lexiphane,
10). A l'époque romaine, on se relâcha de celte règle (Lenormant, Bcch. archéol. à
Eleusis, 152 ; Momnisen, Hêortologic, 254).
P. 200, 5. — Schaefer, les Associations religieuses au Pirce (distingue les Gr-
géons des Thiases), dans Neue Jahrb., 1880, 6e livr. Collèges funéraires: Vidal-La -
blachc, dcTitulis funebr. Graec. in Asia minore, 1871. Grotte pour recevoir une
confrérie, Bull. Corr. Hel/c'n., IV, 157. — Vischer, Hctàirien in Alkcn [Klcine
Schriflen, I, 155). Caillemer, contrairement à Morcau de Jonnès, pense (fi. G-, XV,
357) qu'il n'y avait pas de corps de métiers en Grèce.
P. 267, note. — Cf., sur les formes de la bienfaisance chez les Grecs, Kà'gelsbach,
Nachhom. Théologie, 255; Hermann, Privatalterthûmer, p. 94 ; Manuel, p. 255,
n. 2. L'histoire du prolétariat dans l'antiquité a été écrite par Villard, 1882.
P. 267, 1. — Un catalogue général des fêtes grecques, dressé par Bilco (•}• 1882),
sera publié en 1885. Sur les Diasia, voy. Band, 1885 ; Pamboiotia, Mitt/ieil., 1882,
51, etc. — Castellanus, 'EopTo).oy(ov,sivc de festis Graec. uûvrayy.a, 1617 ; Fasoldus,
Graec. vet. upoloyict, 1676; Larcher, Mc'm. sur quelques fêtes omises par Castel-
lanus et Larcher (Mém. Acad. inscr., t. XLVIII) ; Hermann, die Fesle von Hellas,
1815 ; Krause, Olympia, 1858 ; die Pythicn, Nemeen und Islhmien, 1841 ; Curtius,
Ohjmpia, 1852 (cf. Allerlh. u. Gegenwart, 1882, t. I); Bôtticher, Olympia, 1885 ;
Petcrscn, die F este der P allas Athenc in Athen, 1855; der delphische Feslcyclus ;
1859 ; Kirchhoff, Ueber die Zeit der Pythien (Acad. de Berlin, 1864) ; Bôtticher,
Athenischer Festcalender in Bildern, 1805 ; Gilbert, Die Feslzeit der attischen
Dionysien, 1805.
P. 207, 2. — Holwerda, les fêtes d'Olympie, Arch. Zeit., 1880; Reginald
S. Poole, The Coins of Kamarina (types de médailles se rapportant aux jeux Olym-
piques), 1875; Brit. Mus. Inscr., II, 15 (Olympiques locales).
P. 269, 5. — Sur les Thesmophories, voy. les nouveaux détails donnés par le
scholiastc de Lucien publié par Rohdc, Rhcin. Mus., XXV, 548; cf. Gaz. archéol.,
1880, 17.
P. 270, 5. — Sur les Lénéennes, Anthestéries et Dionysies, voy. Bocckh, Kl.
Schr., V, 65; sur les IN'éméennes, ibid., 195.
P. 270, 4. — Récompenses décernées aux Dionysies, Koehler, Mitth., III, 153.
Pi 270, n. 10. — Sacrifices humains (primitifs) en l'honneur de Dionysios, Creu-
zer-Guigniaut, III, p. 907; Gai. archéol., 1879, 30; Gerhard, Akad. AbhandL,
I, 322; II, 157, 201.
P. 271, 3. — Boeckh, de Graecorum sacerdoliis [Kl. Schrift., IV, 551) ; Nitszeh,
de Sacerdot. Graecis, 1859; Bossler, de Genlibus et famil. Atlicae sacerdota-
libus, 1855; Petersen, même suj., 1881.
P. 271, 4. — Sur le dadouque, Bull. Corr. Hellén., IV, 237 et plus haut,
p. 225.
P. 272, 2. — Sur les villes dites Néocores,voj. l'appendice à la numismatique,
p. 100. Le néocorat subsiste même au V siècle ap. J.-G. (W'addington, Inscr. d'Asie
Mincure\ p- 207). Cf. J. H. Krause, Ci vitales ncocorac, 1844. — A. de Kamf-
len, les Parasites des temples, 1867. — Curtius; das Priesterthum bei den
DIVINATION ET SONGES (272-274). 227
Hellcnen, Alterth.und Gegenwart, II, 58; Bossler,r/r Genlibus et familiis Atticae
sacerdotalibus, 1833; Kreuser, Der Hellenen Priesterslaat, 1822. Martha (les
Sacerdoces athéniens, 1881) essaye de montrer que, tandis que le prêtre, chez nous,
est à la l'ois celui qui enseigne le dogme et qui accomplit les cérémonies symboli-
ques, chez les anciens, il est simplement un magistrat chargé de veiller à l'accom-
plissement régulier des pratiques. Dans l'antiquité, la religion n'a jamais été fixée,
tandis que le culte était immuable.
P. 272, 3. — Sur la divination, les sources anciennes sont Plutarque, mpl toO
JU^ XPXV 8/*/*ST/9a VUV TrçV UvOCxV TZîpl TWV Èx/sXoiTIOT&JV y_pY)ÇTripl<dV TZSpl TOÛ Èv
AsAyoïs et — Ti-pi"\7i8oi y.a.1 ''OvipiSoç, — izs.pl dp.app.iv/ji. — Lucien, mpi à.<sxpoïo-
yix$; Cic., de Divinatione et de Fato; Lydus, nspi Staovj/tetwv (cf. Porphyre, de
Philos, ex oraculis haurienda libror. reliq., éd. Wolf, 1850). — Clasenius, de
Oraculis gentilium, 1675; Klausen, art. Oracle dans Ersch et Gruber, 1835; Wis-
keniann. de Vania oracul. generibus, 18S5;W.oIff, de Noriss. oraculorum aetate,
1854 ; Dôhler, Ueber die Orakel, 1872 ; Perrot, Mélanges, 1874, p. 127.
P. 272, n. 5. — La langue attique distingue entre le xpris/xàs, prédication d'un
devin, et la //.avTSi'a, réponse de l'oracle (Foucart, Rev. archéol., 1877, 254).
Malgré le silence de Thucydide, les Athéniens ont toujours fait grand cas des
oracles [Bull. Corr. ttellén., IV, 252 ; Foucart, Mélanges d'épigr. grecque, p. 14).
P. 272, n. 0. — Lasaulx, das Pelasgische Orakel zu Dodona, 1841; Pomtow
die Orakelinschriften, mlScuc Jalirb., 1885, 505; Wieseler, Gôlt. gclehrte Nach-
riehten, 1876, 1 ; Bursian, Acad. de Munich, 1878, 1-29.
P. 272, n. 10. — Wilsler, de Re/ig. et orac. Apoll. Delphici, 1827; Golte,
das Delphische Orakel, 1859 ; Wolff, Ueber die Sliftung des delph. Orakels,
1805; Gëttling, das delph. Orakel, 1865; Preller, Delphica, 1864.)
P. 275, 5. — Bouchc-Leclercq distingue la divination induclive (signes fournis
par les actes instinctifs des animaux, les phénomènes naturels, etc.) et la divi-
nation intuitive (oniromancie, nécromancie, ehresmologie). L'âme est active dans
la première et passive dans la seconde.
P. 275, 5. — Sur la px&Sop.Kvrsia, voy. un bas-relief publié par Millingen, Syl^
loque de Constantinople, 1865, 120. Sur l'oniromancie, Buchsenselnitz, Traum
u. Traumdeutung itn Alterthum, 1868, et Girard, l'Asclepiéion, 1881.
P. 275, n. 10. — Inscription archaïque d'Ephèsc relative à la divination par le
vol des oiseaux, G. /. O., 2955.
P. 274. — Bùchsenschûtz, Traum und Traumdeutung im Alterthum, 1809;
Girard, l'Asclepiéion, 1M81 ; Cavvadias, 'E-r>j//«/5i;, 1885, 119; Meibom, de Iucu-
batione in deorum fanis, 1659; Kindcrling, der Somnambulismus unserer Zeit
u. die Incubation der ait. Hciden, 1788; Wolf, Yerm. Schriflcn, 1802 (som-
nambulisme dans l'antiquité); Salverte, Hist. des sciences occultes, 1829; Enne-
moser, Gesch. der Magie, 1844 ; Welcker, KL Schriften, 5° paît., 1850 (incu-
bation, lycanthropie, etc ) ; Jahn, Acad. de Saxe, 1855 (sur le mauvais œil);
Maury, la Magie et l'astrologie dans l'anliq. et au moy. âge, 1860 ; Lenormant,
la Magic chez les Chaldéens, 1874; VYachsmuth, die Ansichlen der Sloiker iiber
Maulik und Dâmonen, 1800; Baur, Apollonios v. Tyana u. Christus, 1852;
Chassang, Apollonius de Tyane, 1802; Ed. Huiler, War Apollonios von Tyaues
ciu Weiser oder ein Betrûger ? 1861 ; Duinéril, Apollonius de Tyane, dans
les Annales de la Faculté de Bordeaux, V, n° 2 ; E. Curlius, die Unfreiheit
der alten Welt, dans Alterth. u. Gegenwart, 1882, I;
5 auùt 1884.
228 CALENDRIER ROMAIN (275-277]
LIVRE XI
ANTIQUITES ROMAINES.
P. 275, 1. — Aux ouvrages indiqués ici et t. I, p. 275, n. 7, ou peul ajouter : Nieu-
poort, Rituum qui olim apud Romanos obtinuerunt succincta explicatio, 1712
(commentaires très savants de Schwarz et Haymann, 1757 et 178G) ; Causeius de la
Chausse, Romanum Muséum seu thésaurus antiquitaiis, 1746; Adam, t/ie Roman
antiquities, 1791 (trad. 'en français, utile); Creuzer, Abi-iss der rôm. Antiqudà-
U'«,2e éd. 1829; YVolf, Vorlesungen ûb. die Rôm. Alterthûmer, 1855; Kralmer,
Rôm. Antiqailaten, 1857; Heiueccius, Antiq. Romanarum synlagtna, dern. éd.
par Mûhlenbruch, 1841; Schuch, Privatalterth. der Rômer, 1842; Simons, Ans
altrôm. Zeit. Culturbilder, 1872; Krieg, Grundriss der rômischen Alterthû-
mer, 1885; Herzog, Geschichle und System der rôm. Staatsvcrfassung, t. I,
1884 (excellent).
P. 275, n. 2. — Hecht, Romische Calendarienbùcker, 1808 ; Iluschke, Das aile
rôm. Jahr., 1869 ; Hartmann. Der rôm. lialender,i$S2; Fiualy, Das altrôm. Ka-
lender,l88ô ; Flex, Die a/teste Monatseinlheilung der Rômer, 1881. Roissier (Rev.
de Philol., 1884,56) a publié un calendrier romain inédit. Selon Finaly, l'année de
Romulus aurait été solaire et de 560 jours (Cf. Phil. Woch., 1885, 295). Voy. les
articles Chronologia et Calendarium dans Saglio.
Suétone dit que la statue de Venins Flaccus, précepteur des petits-fils d'Auguste,
se trouvait au forum de sa ville natale, Préneste, vis-à-vis l'hémicycle où Vcrrius
avait exposé les fastes gravés sur des tables de marbre. Des fragments de ces fastes
furent découverts en 1770 et publiés par Foggini, 1779. D'autres monuments ana-
logues plus ou moins complets [Maffeiorum, Capranieorum, Amiterninum, Anlia-
liiium, Esquilinum, Farnesianum, Pincianum, Venusinum, Vaticanum, Allifa-
nutn) ont permis de reconstituer tout le calendrier des fêtes romaines auquel les
Fastes d'Ovide servent de commentaire (Lacroix, Rech. sur... les Fastes d'Ovide,
1846). Sur les fastes consulaires, voy. l'appendice, à la p. 284, 4.
P. 277, 5. — Les jours inlercisi sont ceux dont une partie est faste et l'autre
néfaste. Il y en avait 65 par an (Macrobe, Sal., 1, 16; Yarro, de L. L., 6, 29).
L'étymologic du mot faslus est fari, parce qu'aux jours fastes, disait-on, le pré-
teur pouvait fari tria verba : do, dico, addico (Ovide, FasL, 1, 45).
P. 277, n. 6. — Sur la date de la naissance de J.-C. (749 de Rome, selon Petau,
748 selon Kcppler, 747 selon San Clémente, Ideler et Boeckh, 754 d'après Dcnys le
Petit), voy. Wallon, Mém. del'Acad. inscr., 1858;Zumpt, das Geburlsjahr Christi,
2e éd. 1875; Unger, Die rômische Stadtaera, 1882; Desjardins, Revue des Ques-
tions historiques, 1869 (sur le recensement de Quirinus).
P. 277. n. 6. — Autres ères : d'Actium (50 av. J.-C, eu Egypte); d'Héracléo-
polis en Cappadoce (nommée, en 2 av. J.-C, Scbaslopolis, lleracleopolis par Auguste) ;
de Commagène (67 ap. J.-C.) ; de Pétra (105 ap. J.-C); de Pompée (en Syrie, 64 av.
J.-C. : de César (eu Syrie, 48 av. J.-C.); ère Julienne (1er janvier 45 av. J.-C);
CONSTITUTION PRIMITIVE DE ROME (277-280). 229
ère d'Espagne (58 av. J.-C.) ; ère d'Auguste (27 av. J.-C); ère de Dioctétien (encore
en usage parmi les Coptes), 17 sept. 284. L'ère chrétienne fut établie sous Justi-
nien. sur la proposition de Denys le Petit: on en fixa l'origine à l'an 754 de Rome.
Elle ne fut universellement adoptée que du temps de Charlemagne.
Le saeculutn était à l'origine une période de 110 années lunaires. Quand le
grand pontife prononçait que le siècle était révolu, on célébrait les ludi saeculares.
Au ivc siècle, on commença à compter par indictions (espaces de 15 ans, à partir
du 1er janvier 515). Justinien, en 557, établit que dans tous les documents on in-
diquerait l'année du règne, les noms des consuls, l'iudiction et le jour du mois. En
541. le consulat cessa d'exister, et l'on compta pendant 25 ans -post consulatum
Basilii. En 567, l'empereur prit le titre de consul, et l'on data d'après les années de
son règne et de son consulat. — La formule pour calculer les indictions est celle-ci :
Sume annos Domini, quotquot fuervnt in praesenti, et fus adde regulares III.
illos sci/icet nnnos qui praecesserunt de indictione qua natusesi Dominas (Pe.z,
T/ies. anecd., II, 208). Il faut ensuite diviser le chiffre obtenu par 15. L'ère byzan-
tine àrro /.Tt'iîcj; *6<T[io\) est 5508 av. J.-C.
P. 277, n. 7. — L'histoire des études sur le droit public romain est donnée par
Ruggiero, Slndj nel diritto pubblico romano da Niebuhr a Mommsen, 1878: Ber-
novs. die Behandlung des rômischen Staatsrechts bis auf Mommsen, 1875.
P. 278, 1. — Sur l'origine de Rome, voy. Bamberger, le Mythe de l'arrivée d'Énée
dons le Latium [Rhein. Mus., 1858, 82); Klausen, Aeneas u. die Penaten, 1839-
40: Naegelé, die Grûndung Bonis, 1N49: Gerlach, de Rerum Romanarum primor-
diis, 1801 : Corcia, dell' Origine di Uonia. 1880; Frohner. Rome et les Ramnes
(Philologus, 1855, 552); Volquardsen, les Trois anciennes tribus romaines Rhein.
Mus.. 1878, 558).
P. 278, 2. — Curies : Francke, de Tribuum. curiarum alquc centuriarum
ratione, 1824 : Kobbe, Curien u. Clienlen, 1859 : Franke. de Curialibui Romanis,
1853-59; Sorof, Zeit. f. Gymnasialw., 1862, 455: Hoffmann. Patrie, u. Plebei-
scke Curien, 1879. Sur le culte de Juno Curis. Mommsen, Ephem. epigr., I. 59.
P. 278, n. 4. — Selon Schilling [Philol. Wochensehr., 1885, 501). Quiris serait
identique à Genius, et Quiriles signifierait eu/tores Gcnii. Les degrés seraient
Quiris, Cents, Kerus (kri, kar = facere), osque Kerrriieis=genialis.
V. 279, 1. — Sur la gens (très bonne discussion dans Willems, p. 36-42] : Rein.
Rom. Civilreeht, 1858. 505; Heiberg, de Familiari patriciorum ue.ru. 1829:
Quinon, Sur la gens, 1845; Giraud, Rev. de législ., 1846, 585; Clasou, Krit.
Eroerlerungen, 1871, 207; J. J. Mûller, Philologus, 187'», 96.
Sur les patriciens et plébéiens, voy. Reuter. de Palrum patriciorumque signifi-
cationc, 1849: Clason, Krit. Untersuch., 1871, 55: Christenscn, Hermès. IX. 191
(signification primitive de paires), et Die primit. Deutung der Patricier. 1870.
P. 279, 5. — Roi, Interroi : Clason. Krit. Eroerlerungen, 180; Ilerzog. Philo-
logus. 1875, 497 (l'interrègne); Bamberger, de Interrege, 1844: Bernhoft. Staat
u. Recht der rôm. Kônigszeit. 1882.
P. 279, n. 8. — Sur htransitio ad plebem, vov. Lange, 1864: Dernburg, Rhein.
Mus., 1865, 90; Holzapfel, 1877.
P. 280, 2. — Le grand ouvrage de Willems sur le sénat Blocb, Revue historique,
1884, XXIV. 165 annule les précédents; Mommsen n'a pas encore publié le ro!.
du Handbuch qui traitera de ce sujet. Voy. une critique détaillée de Willems par (ienz.
Philol. Wochenschrift, 1885, 578, et Bloch, les Origines du sénat romain. 1884.
P. 280, 5.— Bernhoft, Staat u. Recht der Kônigszeit, 1882 : Kœstlin, die Per-
due/lio, 1841 ; Zumpt, Kriminalreeht , I, 2. p. 527 : Osenbruggen, dos Parieidium,
1841. 215;Bruuer, de Paricidii crimine, 1856; Gorius,rfe Parieidii notione. 1869.
P. 280, 4. — Clientèle et plède : Wïchers, de Palronatu et c/ientela Romano-
230 CLIENTÈLE ET PLÈBE (281-284).
rum, 1825; Koellner, de Clicntela, 1831; Roulez, Condit. polit, des clients (ttul.
Acad. Bruxelles, 1839, G, 304); Brœcker, Untersuch. ûb. die Glaubwûrdigkeit
der altrôm, Verfa&sungsgeschichte, 1873, 1 ; Mommsen, Rôm. Forschungen, I,
320; Munro, Jouni. of philologij, 1869, 203; Voigt, Acad. de Saxe. 1878. —
Slraesser, die Rom. plebs, 1832 ; Kruszynski, Polit. Fortschritte der Plebs,
1852 ; Tophol'f, de Plèbe Romana, 1836 ; Wallincler, de Statu plebeiorum, 1860 ;
Preu, Blâtt. f. d. bay. Gymnasialwescn, 1876, 377; Seignobos,</e Indole plebis
Roman, ap. Tilnm Livium, 1882 (prétend que la plebs était riche et possédait la
terré); Heydenreich, Liviusu. die rôm. Plebs, 1882; Hennebert, Hist. de la lutte
entre les patriciens et les plébéiens, 1845; Schuermans, même suj-, 1845; Ger-
lach, Beitrâgez. Verfassungsgesch. der rôm. Bep., 1871; Synnerberg, de Clien-
telae sub Caesaribus ratione,ï$6o; Heuermann, Unters. iiber die Sportula, 1875 ;
Mommsen, Bas rôm. Gastrecht u. die Clientel (Sybcl's Hist. Zeitschrift, I, 1859);
Heuermann, Ueber die Clienten unter den ersten rôm. Kaiser n, 1856.
P. 281, 2. — Maury, Sur le véritable caractère des événements qui portèrent
Servius au trône, Mém. Acad. inscr. 1866, 107; Lange, Goett. gelchrte Anzeigen,
1851, 189; Gerlach, Hist. Stud., I, 543; II, 203; Ihne, Symb. Philol. Bonnen-
sium, 1864-07.
P. 282, 2. — Selon Jordan, Hermès, 1881, 47, classis serait parent du mot x)uj3dsi
expliqué dans Hésyehiuspar awpôv. — Zacbariae, de Numéro centuriarum a Servio
Tullio instit., 1831; Breda, die Vcrfassung der serv. Cenlurien, 1848; Gcnz,
même suj., 1874; Bclot, Hist. des chevaliers romains, 1869-75; J. J. Millier,
Philologus, XXXIV, 126.
P. 282, note. — Tribus locales (pu).at totuxxî): Beloch, Italia tributim de-
scripta [Riv. di Fi/ologia, 1879, 537) elder Ital. Bund, 1881, cb. 2; Grotefend,
Geogr. Eintheil. der rôm. Trib., 1855; J. J. Millier, Philologus, XXXIV, 112.
P. 283, n. 6. — Cf. Humbert, Annales Leges dans Saglio; Wex, R/icin. Mus.,
1845, 276; Pardessus, Mém. de l'Acad. inscr., XIII, 514 (1838).
P. 284, 5. — Responsabilité des magistrats : Laboulaye, Essai sur, etc., 1845;
Menn, de Accus, magistrat. Romanorum, 1845. Sur la distinction entre potestas
et imperium, voy. Clason, Heidelb. Jahrb., 1872, 589; Kunlze, Pro/eg. zur Gesch.
Roms, 1882 (cf. Jullian, /{. C, 2 juill. 1883); Mommsen, Staatsrecht, I, 204.
P. 284, 4. — Consulat : Klee, de Marjistratu consulari, 1832 ; de Brenk, Quid
annuum consu/atus tempus profuerit, etc., 1859; Roemer, de Consul. Roman,
auctoritate, 1841 ; Radda, Krit. Unters. ûber Constdat u. Bictalur,\815; L. Lange,
de Biebus ineundo consulalui solemnibus interregnorum causa mutalis, 1882 ;
Aschbach, Zur Gesch. des Consulats in der rôm. Kaiserzeit, 1882 (dans Hist. Un-
tersuchùngen en l'honneur d'A. Schaefer) ; Jullian, Processus consularis {Rev. de
Philol., 1XN3, 143. C'est la marche triomphale du consul se rendant de sa maison
au Capitole le jour de son entrée en fonctions).
Dans les plus anciennes inscr. grecques, le consul est nommé çzpaTfiybi û^aro;
(practor maximus), d'où vnaroi- Cf. Mommsen, Ephem. epigr., 1,223.
Des fastes ou listes chronologiques des différents magistrats faisaient partie des
archives publiques (Liv., 9, 18; Cic, pro Sext., 14; ad Fam.,5, 12). On a retrouvé,
en 1547, au Forum, des fragments de fastes consulaires datant en partie du commen-
cement de l'Empire (entre 36 et Z0 av. J.-C.) ; c'est une liste de consuls, dictateurs,
maîtres de cavalerie, censeurs, triomphes et ovations, disposés chronologiquement
selon l'ère de Caton. Alexandre Farncse la fit déposer au Capitole, d'où son nom
de Fasti Capitolini. De nouveaux fragments ont été découverts en 1816, 1818,
1846 et 1878. Voy. Henzcn et Mommsen, C. L L., I, 425, et Hermès. 1870, 271 ;
Arch. Zcit., 1840,288 (fragment de Porto d'Anzo) ; Henzcn, Ephem. epigr., 1881
(nouveaux fragments) ; Klein, Fasti consulares inde a Caesaris nece usque ad
MAGISTRATS MAJEURS (2S4-289). 231
imp. Diocleûatli, 1881 (cf. Thédenat, Bull, crit., mars 1882). Les grands travaux
de Borghcsi sur les fastes sont encore inédits (chez Desjardins). Le chronographe
anonyme de 554 a directement utilisé les Fastes, et son petit livre acquiert par là
une grande importance (voy., sur cet anonyme, dit Norisianus, Mommsen, Acad. de
Saxe, 1850, 549, et Teuffel, § 415, 1). Les autres publications relatives aux fastes
consulaires sont indiquées par Tcufiel, § 75. On trouvera la liste des consuls (sans les
suffeclï) dans le dictionnaire de Dézobry et Baehelet, Larousse et l'Encycl. moderne
/art. Fastes, par Noël des Vergers).
P. 284, 4. — Sur les élections consulaires et la brigue, voy. Troplong, Rev. Con-
temp., 1856, 257 ; Roulez, Mœurs électorales de Rome, 1858 ; Humbert, art. Am-
bitus dans Saglio ; Pardon, même sujet, 1863 (ail.); Isler, Rhein. Mus., 1873, 473
*(la lex Poetc/ia de ambilu).
P. 284, n. 4. — Voy. Eigenbrodt, De magistrat. Roman, juribus, quibus pro
pari et pro majore potestate utebantur, 1875.
P. 285, 2. — Quand les deux consuls s'absentaient de Rome pour plus d'un jour,
la eustodia urbis et la présidence du Sénat étaient déléguées à un sénateur dit
praefectus urbis (Francke, de Pracfect. urbis, 1851). Depuis l'institution delà
préture, la praef. urbis ne subsiste plus que feriarum Latinarum causa (Tac,
A/m., 6, 11 ; cf. Linker, der Praef. urbis fer. latin., 1853).
P. 285,n. 11. — Francke, de Edicto praet. urb. perpetuo, 1830 ; Rndorff,
Edict. perpet. quae rcliq. sunt, 1869; Giraud, C. R. de l'Acad. des se. mor.,
1870, 329 ; Regelsberger, Sitzungsberichte der phil. hist. Gesellsch. in Wûrzburg,
1874; Biener. de Salvii Juliani meritis in edict. praet., 1809.
P. 286, 5. — Sur les censeurs, voy. les dissertations latines de Van der Boon Mescb,
1824; Rovers, 1825; Keseberg, 1829; cf. Gerlach, 1842 (ail.); Goell, 1859 .ail.) ;
Nitzseh, Neue Jahrb., 1856, 750; Zumpt, die Lustra (Rhein. Mus., 1870, 465
1871,1); Soltau, Phil. Woelienschrift, 1882, 1564; le même, de l'Origine du
census et de la censure, dans la Rev. de l'Instr. publ. belge, XXVI, lre livr. (la
censure aurait été créée par les décemvirs et non par Servais; les fonctions des cen-
seurs auraient été à l'origine exclusivement financières); Borghesi, Opère, IV, 1 (sur
la dernière partie de la série des censeurs). — Les listes de cens à Rome ont subi
beaucoup d'altérations. Les capite censi ne sont pas comptés dans les listes de la Ré-
publique, alors qu'on les compte sous l'Empire, ce qui explique le chiffre très élevé
des recensements à cette époque (Beloch).
P. 286, 4. — Lohse, de Quacst. perpet. origine, etc., 1876; Jousseaumc, le
Jury à Rome , 1876; Laydekcr, les Quaestiones perpetuae, 1878; Schina, Procé-
dure criminelle en droit romain, 1871.
P. 286, n. 4. — Fragments de la 1er repetvmdarum, C L h-, I, p. 49, et le com-
mentaire de Mommsen; Rndorff, ad Legem Aciliam de pecun. repetundis, Mém.
Acad. Berlin, 1861,411; Wilmanns, Rhein. Mus., 1864, 528; surtout Zumpt, Cri-
minalrecht der rom. Republik, i&65-9, et Kriminalprozess der rôm. Rep., 1871.
P. 287, 4. — Sur le tribunat du peuple, dissert, latines de Buhino, 1825; Soldan,
1825; Schirmer, 1828; Dernier, 1842 (de Intcrcessione) ; Schoenbeck, 1852;
Wolfram, 1856; Dockhorn, 1858; Grafstrom, 1860; Belot, 1872; Eigenbrodt, 1875.
Cf. Ihnc, Rhein. Mus., 1866,161; Rein, Philologus, V, 137; Lange, Central-
blatt, 1872, 685. Sur l'inviolabilité des tribuns et la lex sacrata, voy. Herzog,
y eue Jahrb., 1879.
P. 288, 3. — Édiles: Schubert, de Rom. aedilibus, 1828; Hoffmann, même
sujet, 1842; Labalut, les Ediles et les mœurs, 1867 ; les Édiles et la censure du
théâtre (Rev. hist. du dr. fr., 1868, 54); Soltau, Aediles plebis, dans les Hist.
Unters. en l'honneur de Schaefer, 1883; selon Ohnesseit, Zeilschr. der Savigny-
Stiftung, IV, 2e livr., l'édilité serait une institution italique.
P. 289, 2. — Sur la questure, dissert. lat. de Petry, 1847 ; Dollén, 1847; Wa-
232 COMICES ET ÉLECTIONS (289-295).
gner, 1848; cf. Niemeycr, Zlschft. f. Alterthumsw., 1854, 515. II. de Longpé-
rier a étudié d'après les monnaies les insignes de lu questure, 1809. — 0. Man-
tey, de Gradu et statu quaeslorum in municipiis coloniisquc, 1882.
P. 289, n. 2. — Labatut, de l'Aliment. pub/, chez tes Romains, 1870 ; Pigeonneau;
de Convect. wbanac annonae, 1876.
P. 290, 1. — « Les sources ne fournissent absolument aucune preuve en faveur de
la théorie de Mommsen (Handbuch, II, 145), d'après laquelle le dictateur aurait été
le collega major des consuls. » (Willems, p. 260.) — Sur la coutume du clavum
fingere, voy. Jahn, Acad. de Saxe, 1855, 106 ; Unger, Philologas, XXXII, 531 ;
Gerhard. Akad. Abhandl., I, 109. — daidoz [Deux parallèles, Rome et Congo,
1883) dit qu'au Congo le fichement du clou a le même caractère qu'à Rome.
Sur la dictature de César, voy. Mommsen, C. I. L., I, 451; Stobbe, Philol., 1868,
169. Sur celle de Sylla et ses leges dictatoriae, voy. les ouvrages cités de Zachariae
etLau (1834 et 1858).
La dictature n'a rien de commun avec le justitium (état de siège), arrêt de la
justice, à l'exception du summum imperium. Voy. Nissen, das Justitium, 1877;
Th. Reinach, l'État de siège, 1884.
P. 290, 3. — Ew. Schmidt, das_Decemvirat, 1871; Schrammen, Leges a decem-
viris datae, 1862; Haeckermann, de Legisl. decemvirali, 1843; Cccchi, Archivio
juridico, avril 1872.
P. 291 , 2. — Sur le tribunal consulaire ou militaire : Lorenz, 1855 (ail.) ; Lange,
1856 (ail.) ; Witkowski, de Numéro trib.milit. cons. pot.,\^Wl; Heinze, de Trib.
ynilit. cons. pot., 1861 ; Geppert, de Tribunis militum, 1872.
P. 292, 2. — La question des comitia curiata est très obscure; voy. Schoemann,
Opusc., 1856, 1, 61; Newmann, Class. Muséum, 1848, 101. Sur les comices en
général, voy. Schulze, 1815; Mommsen, Rom. Forsch., I, 129; dal Lago, 1870;
Preu, Rlâtt. f. d. Rayer. Gymnas., 1877 ; Roissier, R. D. M., 1880, t. XLIV, livr. 1 ;
Spagnolo, Un dl di comizi consolari a Roma, 1878 ; Lampertico, I dibirori nelle
elezioni romane, 1883. — Sur la réforme des comices centuriates : Clason, Heidelb.
Jahrb., 1872, 221 ;l!llrich, 1873; Mommsen, Rom. Trib., 1844. Guiraud (Rcv.
hist., 1881) a attaqué le système de Mommsen et proposé une autre combinaison
non moins compliquée, mais plus conforme aux textes. — Sur la situation du comi-
tium, voy. Jordan, Topogr. flom's, 1878 ; Rucher, Comitiiim und curia Eostilia,
1870. — Sur les Comices tributes, voy. Mommsen, Roem. Forsch., I, 151 ; Ibne,
Rhein. Mus., 1873, 353; Clason, Krit. Erôrt., 71; Rerns, de ('.omit. trib. et
concil. plebis discrimine, 1875; Genz, Philologus, 1876, 83. — Juridiction des
comices judiciaires : Platner, Quaest. de jure crim. Romano, 1842; Rein, Rom.
Criminalrecht, 1844; Zumpt, Criminalrecht der rôm. Rep., 1865 ; Kohi, même
suj., 1875 ; Eisenlohr, die Provocatio ad populum, 1858.
P. 292, 3. — Voy. Aulu-Gelle, 15, 27; Griiber, Zeilschr. f. Allcrtlmmsw., 1837 ;
Roucbé-Leclerq, les Pontifes, 1871, 207 ; Hirschfcld, Hermès, VIII, 470.
P. 292, n. 11. — Sur la lex curiata de imperio, voy. Mommsen, RJtein. Mus.,
1858, 565.
P. 294, 1 — Sur la manière dont les lois étaient gardées et publiées, voy. Momm-
sen, Annali, 1858,181.
P. 294, n. 9. — Sur les pedarii, voy. Recker, Hessischc Gymnasialb/a/tcr, 1845;
Zeit. f. Alterthumsw., 1850; Mommsen, Rôm. Foisch., I, 257; Monro, Journ. of
Plutôt., 1872,113.
P. 295, 3. — Sur les sénntus-consultes, voy. en particulier Mendelssohn, Act. soc.
phil. Lips. 1875 (sénatus-consultes sur les Juifs mentionnés par Josèphe) ; Fou-
cart, S. C. inédit de l'an 170 (de Thisbé), 1872 (cf. Ephem. epigr., 1873, et
MittheiL, IV. 235) ; Weissbrod, Observ. in S. G. de Bacchanalibus, 1879 ; Latichclf
POUVOIR IMPÉRIAL (296-298). 253
S. C. de Narlhakion (Bull. Corr. Hellén., Yî, 356) ; Egger, Un S. C. romain
contre les industriels qui spéculent sur la démolition des édifices (Mém. Soc.
Antiq., 1872).
Sur les séances du sénat à l'époque républicaine, voy. Willems, Muséon de Lou-
vain, 1882, t. I. Pour les jours des séances, voy. Bardt, Zur lex Caecilia Didia und
Sénat ssitzungsta ffe der spât. Republik, in Hermès, IX, 304.
P. 296, 1. — Sur le rôle diplomatique du sénat, voy. Uûttner-Wobst, de Legatio-
nibus liberae R. P. temporibus Romam missis, 1876.
P. 296, n. 7. — Aschbach, Acad. de Vienne, 1861, 506 (consulats d'Auguste et
de Tibère); ibid., 1862, 247 (consulats des empereurs de Caligula à Hadrien).
P. 297, 5. — A. Paillard, Histoire de la transmission du pouvoir impérial à
Rome et à Conslantinople, 187X.
P. 297, n. 3. — Sur le tribunat des empereurs, voy. Stobbe, Philo!., 1873, 1.
Vère de la puissance Iribunice de chaque empereur est assez difficile à fixer (voy. Wil-
lems, p. 422). Depuis Trajan, la 2° année de la puissance tribunice commence le
10 déc. qui suit la collation de la potestas.
P. 297, n. 4. — On appelait crime de majesté (Ulpien, Dig., 48, tit. 4, s. 1) un
crime contre le peuple romain ou sa sécurité ; la lex Julia majestatis, attribuée à
César ou à Auguste, fixa de nouveau les peines sévères que ces attentats entraî-
naient. Quand l'empereur devint la personnification vivante du peuple tout entier, le
crime de majesté consista dans toute injure, toute conspiration contre sa personne;
elle l'ut bientôt une arme terrible aux mains des mauvais empereurs. Auguste s'en
servit déjà pour poursuivre les pamphlétaires (cognitionem de famosis libe/lis
specie legis ejus tractavit, Tac., Ann., 1, 72). Voy. Rein, das Criminalrecht der
Rômer, 1844; Dûrr, Majrslàlsprozessc tinter Tiberius, 1S81; Weiske, Hochver-
rath und Majcsfâtsverbrechen, 1856. ,L'équiva!ent ancien du erimen majestatis
est la perduellio.
P. 297, n. 6. — Sur les titres des empereurs [Auguslus, Caesar, Clementia,
Pietas, Majestas, etc.), voy. Schoener, Act. Semin. Erlang., 1881, et les indexdu
C. I. L.
P. 298, 2. — Stobbe, Philologus, XXXI, 288 (des comices sous l'Empire).
P. 298, n. 5. — Pendant son expédition contre les Cantabres, Auguste étant tombé
malade à Tarragone, les habitants voulurent lui élever un autel: Auguste consentit,
pourvu qu'il fût en compagnie de la déesse Rome (Tac, Ann., 1, 78). Cet exemple,
fut donné par l'Espagne aux autres provinces (cf. Hermès, I, 77).
Sur les Augustales, voy. encore Egger, Examen crit. des hist. d'Auguste, 1844,
557, et Rev. arc/i., III, 655; Zumpt, de Augustalibus et seviris Aug., 1846;
Marquardt, Zeitschrift f. Alterthurnsw., 1847; Henzen, ibid., 1848; Boissier,
Relig. rom., I, 180; Humbert, art. Augustales dans Saglio ; Schmidt, de Sevi-
ris Augustalibus, 1878; Dessau, de Sodal. et flamin. August., in Ephem. epigt .,
1877, 205. L'existence des tresviri, quinqucoiri, etc., n'est pas tout à fait hors de
doute (voy. l'index de Wilmanns, Inscr. lat. in usum academ., 1874). Il y eut des
sodales Fluviales, Titiales, Hadrianales, Anloniani, que mentionnent les in-
scriptions. Cf. les renvois dans Willems, p. 419. Borghesi a établi, en 1832 (Fram-
mento di Fasli sacerdotali, Œuvres, III, 389), que les collèges de sodales des
empereurs étaient, vers le milieu du m0 siècle, divisés en trois' grands collège-:,
Augustales et C/audiales, formant un collège pour le culte de la famille d'Auguste;
Fluviales et Titiales, pour la famille des Flaviens ; Hadrianales, Antoniani, Ve-
riani, Marciani, etc., pour les Antonins et les empereurs suivants1.
1. « On sait que les cités gauloises avaient élevé, à Lyon, à frais communs, un temple en
l'honneur fie la divinité de César Auguste. Iles jeux annuels se célébraient le 1" août : Cali-
254 INSTITUTIONS DU HAUT-EMPIRE (298-304).
P. 208, n. 4. — Les apothéoses privées sont fréquentes à Rome comme en Grèce:
le mort est héroïsé. Voy. Cic., ad AU., 12, 56; de Wilte, Gaz. arckéol., 1878, 5.
Selon Suétone (Calig., 7), Livie avait fait représenter un de ses entants en Cupidon.
Enfants représentés en Apollon et en Diane, dans Ileuzey, Miss, de Macédoine,
p. 230; cf. Lenormant et de Witte, Elite, I, p. 225, 226; Zoëga, de Orig. et
usu obeliscorum, p. 570.
P. 299, 1. — L'empereur peut présenter des candidats que le sénat doit élire
(voy. Slobbe, Philologue, XXVII, 88, et XXVIII, 648; Morcl, art. Candidati Cae-
saris, dans Saglio).
P. 299, 2. — Brambacb, De consulatus mutata ralione, 1864; Stobbe, Philo-
logus, XXIX, 213 [consules suffecti).
P. 299, 5. — Foss, de Praetoribus Romanis qui sub imperio fuerunt, 1837;
Goll, de Rom. aedil. sub Caesarc imp., 1860; Volkslribunat unter den Kaisern
[Rhein. Mus., 1858, 111).
P. 299, n. 5. — Sur Yadlectio, voy. la thèse de Bloch, de Décréta ad/ectione
in ordine functorum magistratuum, 188i (cf. fi. C, 1884,511).
P. 500, 1. — Sur le consilium principis d'Auguste à Dioclétien, voy. Cuq, Acad.
Inscr., 3 nov. 1882. A la fin du ine siècle, le consistorium supplanta le sénat, ré-
duit au rôle de conseil municipal de Rome. — Une inscription récemment décou-
verte en Tunisie (Bull, des Antiq. Afrie., II, 77) a fait connaître les fonctions
nouvelles d'advocatus fisci quadragesimae Galliarum et de praefeetus veki-
culorum per Jielgicam et duas Gcrmanias.
P. 501, n. 2. — Gaduzac, De'cad. du sénat depuis César jusqu'à Constantin,
1847 ; Duméril, de Senatu Rom. sub imp. Augusto Tiberioque, 1856; Ferwer, der
Sénat und die Tronfolge in Rom. von Commodus bis Aurelian, 1885; Ellissen,
der Sénat im oslrôm. Reich, 1881 (médiocre) ; Ilumbert, art. Acti senatus, dans
Saglio.
P. 302, n. 3. — Sur les chevaliers Romains, voy. outre l'ouvrage de Belot (en
partie très remarquable), Zumpt, 1840; Marquardt, Ilist. equit. Rom., 1840; Nie-
meyer, de Equit. Romanis, 1851 ; Gomont, les Cher, romains, 1854; R. C, III,
557 (sur belot); Cobet, /ex Roscia theatralis (Mnémosyne, X, 337).
P. 305, note. — Voy. Gellens-Wilfbrd, le Cursus honorant de Seplime Sévère
dans le Bulle t. des Antiq. A fric, I, 371, et à part (1885).
P. 304, 2! — Administration du Bas-Empire : Suivant une observation qui nous a
été faite par Egger (Journal des Débats, 9 août 1880), nous donnons ici un tableau
résumé de l'administration du Bas-Empire romain, alors que « la dyarchie a fait place
à la monarchie ». Le passage d'un régime à l'autre ne s'est pas fait brusquement; la
centralisation administrative n'a cessé de croître depuis le ne siècle, à mesure que
le pouvoir du sénat diminuait et qu'augmentait celui de l'Empereur. Les sources
principales sont le commentaire de Godefroid sur le code Théodosien, la Nolitia di-
gnitatum avec le commentaire de Boecking, Laurentius Lydus et Constantin Porphy-
rogénète (dans la Byzantine). Nous suivons Willems, p. 548 et suiv. '.
gula y fonda un concours d'éloquence. On pourrait s'imaginer d'abord que le choix du 1" août
était un hommage au nom d'Auguste. Mais la poésie irlandaise nous apprend que le 1" août
était une des trois grandes fêtes de l'Irlande, et que cette fête avait été établie par le dieu
Ijkju : or Lyon, en latin Lugdunum, plus anciennement Lugu-dunum, signifie « forteresse
de Lugu ». Il est donc probable que la fête du 1" août était depuis longtemps la fête na-
tionale de Lyon, et qu'avant de se réunir le 1" août à Lugdunum en l'honneur de l'em-
pereur, les Gaulois s'y étaient longtemps réunis en l'honneur du dieu Lugu. (Darmestc-
ter, Débats, 51 juillet 1884.)
1. Une partie du sujet est très bien traitée par Serrigny, Droit public et administratif
romain du iv° au vi" siècle, 1862.
INSTITUTIONS DU DAS-EMPIRE (304). 235
1. Du pouvoir impérial. — L'empereur, depuis Dioclélien, porte la pourpre;
depuis Constantin, le diadème et le nimbus. Représentant de l'empire tout entier,
revêtu d'une majesté divine, il a le titre de dominas, et sa volonté est identique à la
loi. Quand il y eut deux empereurs, ils furent considérés comme collègues, et l'idée
de l'unité de l'empire subsista {parles Orientis et Occidenlis). I.e pouvoir n'est pas
héréditaire : choisi par l'armée ou désigné par son prédécesseur (qui l'adopte et lui
confère les titres de César ou d'Auguste), l'empereur passe encore pour être l'âme du
sénat1. Les membres de la famille impériale s'appellent nobilissimi. Les fonction-
naires prêtent serment à l'empereur et à l'impératrice.
2. L'administration centrale. — Le consistorium principis (conseil d'Étal) et
le quaeslor sacri palatii (ministre de la maison de l'empereur) assistent le souve-
rain dans ses fonctions législatives et judiciaires. Le personnel du palais est soumis
au magister offieiorwm, le service privé de l'empereur au praepositus sacri cubi-
culi (grand chambellan). Cunstantinople et Rome sont administrées par deux jyrae-
fecti urbi, les quatre divisions administratives de l'Empire par autant de praefecti
praetorio. L'aerarium sacrum a pour chef le cornes sacrarum largilionum et
Vaerarium privatum est dirigé par \c cornes rer uni priva tarum. Les officiers gé-
néraux s'appellent magistri militum. Tous ces personnages sont les ministres et
représentants directs de l'empereur; aucun ne cumule les fonctions civiles et mili-
taires, strictement séparées depuis Constantin -.
5. Des fonctionnaires. — On distingue les fonctionnaires civils et les fonction-
naires militaires. Tous sont nommés par l'empereur, et leur nomination, expédiée du
sacrum cubiculum à la chancellerie (tribuni et notarii), est enregistrée sur \elater-
cu/um. Le lalerculum ma jus (fonctionnaires supérieurs) est à la chancellerie entre
les mains du primicerius nolariorum, le taterculum minus au cabinet du qnaeslor
sacri palatii. Outre leurs fonctions, la plupart des fonctionnaires ont dans une cer-
taine mesure le jus multae, mais l'amende est soumise à l'appel. Les traitements
sont des prestations en nature et, depuis 439, des sommes fixes d'argent. Suivant
qu'ils sont en activité, en mission extraordinaire ou simplement honoraires, les fonc-
tionnaires sont dits in actu positi, vacantes ou honorarii.
4. Titres. — Sous Dioclélien et Constantin, on distingue encore les fonctionnaires
de l'ordre sénatorial (c/arissimi) et ceux de l'ordre équestre {perfectissimi, egregii).
Depuis Constantin, il n'y a plus que des clar/ssimi : le titre de perfectissimi n'est
plus guère donné qu'aux membres des principales familles municipales. Parmi les
clarissimi, on distingue trois rangs : clarissimus et in/ustris, cl. et spectabilis,
clarissimus. L'ensemble des citoyens ayant exercé des fonctions impériales forme
les honorait. Au ivc et au vc siècle, les fonctionnaires se recrutent parmi les mem-
bres de l'ordre sénatorial, les officia/es palalini ou les curiales émérites. — Les
principales dignités honorifiques sont celles de patricius (donnant droit au premier
rang après le consul) cl de cornes (orclinis primi, secundi, lertii). Les insignes, le
costume, les questions de préséance relatives à chaque dignitaire sont minutieuse-
ment réglés; on trouvera l'écœurant tableau de ce formalisme dans le code Tbéodo-
sien et dans Constantin Porpbyrogénète {de Caertmoniis aulae Dyzantinae).
5. Bureaux. — Les officiâtes ou appartiores, répartis enscrinia ou bureaux,
et formant une espèce de milice assermentée, sont les comptables et les délégués
des fonctionnaires. Quelques places sont vénales ou héréditaires; la plupart sont
données par l'empereur; il y a des surnuméraires (supermimerarii, vacantes).
Au-dessous des bureaux sont les sc/tolae d'huissiers, de messagers, etc., où les chefs
de bureaux choisissent les employés subalternes.
1. Yoy. Paillard, Hhloire de la transmission du pouvoir impérial, 1875.
2. Toutefois, les gouverneurs de l'Isaurie, de l'Arabie et de la Maurétanie réunissent,
par exception, les pouvoirs civils et militaires.
236 ADMINISTRATION DES CAPITALES (504).
6. Lois. — Préparées par le quaestor sacri palatu et les profères, soumises
(depuis 440) à la délibération du sénat, les lois sont lues dans le consistorium, rédi-
gées dans les scrinia et signées avec de l'encre pourpre par l'empereur; puis, con-
tresignées par le quaestor sacri palatii, elles sont publiées sous la forme d'une
oratio ad senatum ou adressées aux préfets du prétoire qui doivent les publier
comme des édits dans tout l'empire par voie d'affichage ou de proclamation publique.
On distingue les constitutions impériales, leges générales, et les rescrits envoyés en
réponse à des questions de fonctionnaires (comme le rescrit de Trajan à Pline au
sujet des chrétiens); ces rescrits, quand ils sont d'une portée générale et adressés à
des corporations, s'appellent sanctiones pragmaticae. Le code Thëodosien est la
réunion des constitutions impériales depuis Constantin.
7. Consistorium principis. — Il se compose, de comités consistoriani, à savoir
des chefs de scrinia sortants (spectabiles) et des quatre fonctionnaires illustres,
quaestor sacri palatii, magister officiorum, cornes sacrarum largilionum, cornes
rerum privatarum. D'autres dignitaires peuvent y assister. Le primicerius nota-
riorum fait rédiger les procès-verbaux.
8. Maison civile de l'empereur. — Le magister officiorum, qui accorde les
audiences, a sous ses ordres 5500 gardes du palais (scolares), 1100 courriers
[agentes in rébus, inspecteurs, interprètes, etc.), des écuyers, des huissiers, des
greffiers, etc. Il a la police du palais et, depuis 596, la direction des postes (cursus
jmblicus) et des fabriques d'armes. Au grand chambellan (praepositus sacri cubi-
euh) sont subordonnés les cubicidarii (dirigés par un primicerius), les pages, archi-
tectes, etc. (dirigés par le comte du palais, vir spect. castrensis saa-i palatii), le
cornes sacrae vestis, le cornes domorum, les decuriones et silentiarii. L'archiatre
a le titre de comte.
9. Gardes du corps. — Dioctétien avait réduit et Constantin supprima la garde
prétorienne; elle fut remplacée par les domestici et protectores (thèse île .lullian,
1884), la plupart anciens centurions, commandés par deux comités dômes ticorum.
10. Administration des capitales. — Le praefectus urbi (consulaire) est juge
en seconde instance au civil et au criminel : \esjudices minores et le vicarius prae-
feeti praetorio jugent en première. La juridiction du préfet, dont il y a appel à
l'empereur, s'étend à 100 milles autour de la ville; il est prétet de police et chef de
tous les services urbains, ayant sous ses ordres le praefectus annonae, l'un à Car-
tilage et l'autre à Alexandrie; le praefectus vigilum, commandant aux vicomagistri
et aux collegiati (pompiers); le cornes formarum (aqueducs), les c. riparum
Tiberis et cloacarum, operum publicorum, statuarum; le tribunus rerum niten-
tium (entretien des monuments), le magister census dirigeant le bureau des cen-
suales. A Rome et à Constantinople, il y a un établissement d'enseignement
supérieur avec bibliothèque, dont les professeurs, nommés par le sénat, obtiennent,
après vingt ans, le titre de comte; 14 archiatri populares donnent leurs soins aux
pauvres; les mancipes tliermarum et le tribunus voluptalum ont soin des bains
et des théâtres.
11. Anciennes magistratures. — Le sénat, le consulat, la préture, la questure
ne confèrent plus qu'une dignité honorifique. Étaient sénateurs effectifs les consu-
laires et les adlecti inter consularcs (faveur accordée par l'empereur ou attachée à
certaines dignités). Le sénat est présidé par les consuls jusqu'à Jiistinicn, depuis par
le préfet de la ville. Il élit les eonsulcs suffecli, les préteurs et les questeurs. Il
est parfois consulté par l'empereur et fait fonction de haute cour pour juger les
crimes de lèse-majesté. Julien accorda au sénat de Byzance les privilèges du sénat
romain. — Les consuls sont nommés par l'empereur (un à Rome et un à Byzance, ou
deux dans l'une des capitales). Au 1er avril les consules suffecli entrent en charge.
— 11 y eut jusqu'à huit préteurs au iv« siècle [Constantinianus ou tutelaris, de
ARMÉE ET FINANCES (304). 237
liberahbus causis, etc.). Leur principale fonction consiste à donner des jeux: il
en est de même des questeurs. L'édililé a disparu on ne sait à quelle époque.
12. Ordre sénatorial. — La qualité de membre de cet ordre avec le titre de
clarissimus est héréditaire ou conférée par l'empereur. Us constituent la noblesse de
l'empire et sont justiciables du praefectus urbi.
13. Préfectures, diocèses, provinces. — H y a quatre préfectures administrées
par un praef. praetorio (Orient, Illyrie, Italie, Gaules). Les subdivisions dites dio-
cèses furent divisées elles-mêmes par Dioclétien en provinces. Le praef. praetorio
est le premier fonctionnaire après l'empereur et commande à une nombreuse bureau-
cratie. Chaque diocèse est gouverné par un spectabilis, vicarius praefeclorum,
nommé par l'empereur. Les gouverneurs des diocèses d'Orient et d'Egypte [cornes
Orientis, praef. Augustalis) sont supérieurs aux autres. A Rome, le vicarius Urbis
Romae partage la juridiction avec le praef '. urbi. Chaque province est administrée
par un gouverneur {rector, correclor, praeses). Les trois anciennes provinces d'Asie,
d'Achaïe et d'Afrique restent proconsulaires ; les proconsuls sont assistés de legali
et relèvent directement de l'empereur.
En Orient, plusieurs vici ou pagi forment une metrocomia: on trouve des pa-
garchi, praeposili pagi, etc. 11 a été question plus haut des curiales. Chaque
commune a sou sénat municipal, que l'extension des pouvoirs accordés aux fonction-
naires impériaux a réduit au rôle de bureau d'enregistrement. Les magistrats muni-
cipaux sont les llviri quinquennales (censeurs), les édiles, les censeurs, les llviri,
qui président le sénat et sont juges de paix. Les finances sont administrées par le
curator II. P. ou logista, choisi par l'empereur parmi les citoyens de la commune
(Degner, 1883). En 364, Yalentinien institua le defensor civitatis (ixor/.oi), chargé
de protéger les habitants contre les gouverneurs avec recours possible à l'empereur;
il en élu par la commune, et là, s'il n'y a pas de magistrats municipaux, il remplit
une partie de leurs fonctions ^Fustel, Instit. polit., I, 531).
14. Armée. — Constantin institua deux magistri militum, un pour l'infanterie et
un pour la cavalerie ; dans la suite, il y en eut plusieurs commandant chacun une
troupe des deux arme; [vir clarissimus et inlustris cornes et magister utriusque
mi/itiae; au nombre de huit au vc siècle). Les légions d'infanterie sont commandées
par îles praefecti leg., les vexillaliones de cavalerie par des praefecti al arum. 11 y
a trois divisions territoriales commandées par des comtes ou des ducs. Dans les con-
fins militaires, le dux limitis commande à des praefecti castrorum. Les armées
se composent de citoyens et de Barbares (Laeti,gentilesl). Le service dure vingt ans
et les vétérans reçoivent des terres.
15. Finances-. — H y a deux trésors impériaux [aerarium sacrum ou sacrae
largitiones, aerarium privatum ou privatae largitiones) et une caisse [arca prae-
fecturae) par chaque préfecture du prétoire. 1° L'aerarhun sacrum est administré
par le cornes sacrarum largitionum ; il y a, par diocèse, uu cornes largitiouum,
ayant sous ses ordres des rationales summarum et d'autres intendants. V aerarium
sacrum reçoit les contributions directes, les portoria, affermés à des publicains,
le venalilium (4 1/6 pour cent des ventes), les revenus des mines, carrières et
1. Outre les engagés volontaires, les clarîssimi, honorait, officia les, decuriones, pos-
sessores sont char-é' de fournir des recrues, que l'on choisit surtout parmi les colons ;
c'est sur eux aussi que retombe la fourniture des chevaux [equorum conlatio).
-2. Bouchard, Essai sur l'administration des finances de l'Emp. rom. dans les der-
niers temps de son existence, 1871; Zachariae, Contrib. de l'Empire romain, dans les
Mém. de l'Acad. de Sainl-Vètersb., 1SC3; Mommscn, Hermès, III, 429 (le cadastre);
Buudidi Vesme, liev. hist. du droit français, 1861 (impôts eu Gaule : Lecesne, l'Impôt
foncier dans les derniers lem^s de l'empire, 1802; Hudorff, Âcad. de Berlin, 1869, i-8'J
(réforme de l'impôt foncier sous Dioclétien).
238 JUSTICE (304).
manufactures impériales. Le transport des produits des manufactures se fait par les
corporations héréditaires des bastagarii. Le comes sacr. larg. dirige aussi les
monnaies et a sous ses ordres les procaralores monetae. 2° Uaer. privatum est
administré par le magister summae rei priuatae, plus tard comes rerum privata-
rum. (]iii a sous ses ordres de nombreux intendants. I,c trésor privé perçoit le revenu
des domainesde TEtatct de l'Empereur [fundi reiprivalae, praedia rei dominicàe,
fundi patrimoniales), les bona proscriptorum seu damnatorum, eaduca et va-
cant ia. La perception se fait par les officiâtes du cornes rerum priva f arum, ou des
gouverneurs. La res privata est aussi employée aux services publics. 5° L'arca
praefecturae, servant aux dépenses publiques, à l'entretien de l'armée et à la solde
des fonctionnaires, est alimentée par Yannona, une partie de la capitation, des
portoria et des eaduca1.
Les contributions directes sont les mêmes, depuis Dioclétien, dans l'Italie et le
reste de l'Empire. Pour la perception de l'impôt, Dioclétien adopta une unité dite
fugum ou caput soumise, à une jugatio ou capifatio terrena. 'Suivant la nature de
la terre, \c jugum comprend plus ou moins de jugera. Les peracquatorcs et in-
spectores contrôlent la liste des unités imposables. Depuis 312 ans un édit impérial
[indictio) fixe chaque 15 ans le taux de la contribution. L'impôt est payé en argent
ou en nature (capitatio terrena) et comprend, en outre, la prestation dite annona
(vêtements, bois, fourrages, etc., plus tard de l'argent). Chaque civitas paye suivant
le nombre de juga qu'elle renferme, et les dédirions répartissent la somme à payer
parmi les possessores (propriétaires fonciers). Les sommes perçues sont transmises
au receveur ou susceptor, de là aux thesauri et au comes sacrarum largitionum
par l'entremise des bastagarii. Les negotiatores (commerçants) payent une pa-
tente [lustralis collatio, chrysargyrum), supprimée par Anastase en 501. L'impôt
personnel ou capitation ue s'applique plus qu'aux coloni. — Les clarissimi payent
un impôt foncier spécial (follis, gleba), ci offrent des présents à l'empereur [aurum
ob/alicium, votoi-um ob/atio). Les décurions payent, suivant leur fortune, Y aurum
coronarium .
16. Justice. — IS'ous avons indiqué les compétences des préfets, vicaires, dé-
fenseurs, etc. Les magistrats ou fonctionnaires jugent eux-mêmes ou délèguent les
causes à un judex pedaneus, que les parties peuvent récuser pour s'adresser à
des arbitres. Les avocats, formant un collège privilégié, subissent un examen et
sont inscrits en nombre limité dans les matricula fori de chaque ressort judiciaire.
Constantin défendit de recevoir des sportulae. — Sont soumis à une juridiction
spéciale : les inlustres, relevant au criminel de l'empereur ; les gouverneurs des
provinces, relevant des préfets du prétoire; les clarissimi, domiciliés à Rome,
justiciables au criminel du praefeelus urbi; les advocati, relevant de leur ordre ;
les officiâtes, jugés par leur chef de service; les colons et esclaves des biens de
l'empereur, relevant du praep. sacri cubiculi et du comes domorum; les mili-
taires, jugés militairement par les magislri militum; les membres du clergé, jugés
par leurs supérieurs. Il y eut d'ailleurs de nombreuses variations à cet égard. Les
praefeeti urbi, les gouverneurs de province, les vicaires, etc., jugent en appel.
Un fait capital est la moindre étendue des attributions judiciaires de l'empereur,
dont il délègue une partie aux grands fonctionnaires. L'empereur intervient ou
délègue un juge, spécial dans le cas A'appeltalio d'une cause jugée par un très
1. L: examinât or per Italiam, plus tard discussor, est « un inspecteur des finances
avec quelques-unes des attributions réservées aux conseillers à la Cour des comptes ».
C'est un fonctionnaire de l'ordre administratif et judiciaire à la l'ois. 11 est particulièrement
chargé du recouvrement des impôts arriérés (reliqua). Voy. Cuq, Études d'épigraphie ju-
ridique, 1876, p. 1-56.
COLONIES (504). 259
haut fonctionnaire, de relatio ou consultatio (le juge lui-même en réfère à l'em-
pereur), de suppUeatio [libellas principi datus). Quand l'empereur juge per-
sonnellement, le procès est traité devant le consistorium principis, d'après les
documents réunis par le bureau sacrarum cognitionum. Le magister sacrarum
cognitionum [C. I. L>, Y, 8972) succède à l'a cognitionibus (commissaire ou quê-
teur) à la lin du troisième siècle ; à la lin du quatrième, ses fonctions sont réunies à
celles du magister libcllorum (Guq, Études d'épigraphie juridique. 1881. p. 77
et suiv.).
17. Classes de la société. — La majorité des liberi ingenui possèdent le jus
civitatis, mais la distinction des classes dirigeantes (noblesse, honorati officiâtes),
et des classes gouvernées (décurions, ordo plebeius, c'est-à-dire possessores,
negotiatores, artifices et coloni) rend cette égalité de droits illusoire. Les ou-
vriers exercent des métiers libres (artifices) ou des métiers héréditaires organisés
en corporations (corporati, collegiali), qui doivent des services à l'État et à la
commune et sont accablés de charges. Les petits propriétaires fonciers deviennent
très rares : écrasés par les impôts, ils recherchent le patronage des riches proprié-
taires qui les détendront contre les percepteurs, ou deviennent coloni sur les biens
des riches. Attachés au sol (servi ipsius terrae), ils sont vendus avec la lerre ; ils
payent au propriétaire un fermage annuel, plus la capitation (que le propriétaire
transmet aux receveurs), et fournissent les recrues que l'on exige des propriétaires.
Le colon propriétaire d'un peculium ne peut pas l'aliéner.
18. Inégalité. — Ri liberté de professions (elles sont héréditaires), ni liberté
de domicile (les decuriones et corporati ne peuvent émigrer); sont exclus du jus
honorum. les liber Uni, les païens, les juifs, les hérétiques, etc. Il a été question
dans le Manuel (p. 504, n. 5) de l'inégalité devant la loi; on a vu aussi qu'elle
existait devant l'impôt. -Toutefois, sous l'influence du christianisme, la condition des
esclaves s'améliora.
19. Latins, Pérégrins, Barbares. — A côté des citoyens, qui sont devenus très
nombreux, il y a encore les Lalini juniani et ingenui, et les peregrini dediticii et
ingenui. Les barbari ou gentiles, distribués comme coloni parmi les possessores,
ou établis comme foederati, principalement aux frontières (en échange du service
militaire), forment une classe nouvelle d'habitants libres non citoyens. Le mariage
entre les Romains et les Barbares est interdit1.
P. 505, 2. — L'inscription de Souk el-khmis (saltus Burunitanus) a démontré
que les chevaliers portèrent le titre d'egregii bien avant Septime Sévère.
P. 506, 1. — Yoy. en général le commentaire de Mazzocbisur les tables d'Héra-
clée, 1754-55; Yoigt, Rech. sur la constitution des pagi et vici, 1800 (ail.);
Momnisen, Hermès. I. 62 ; Iloudoy, I, 204.
P. "06, n. 2, 2. — Zumpt, Acad. de Berlin, 1859 (sur la différence entre muni-
cipe, colonie et préfecture); Grauer, de Re municip. Roman., 1840; Rubino,
Zlschft f. Alterthumsw., 1844 et 1847 ; Rein, de Roman, municip., 1847; Zumpt,
Siudia Romana, p. 525: ZôUer, de Civilale sine suffragio et municipio, 1866;
Yillattc. de Propag. civ. Rom., 1870; L. Grévy, Munie, en droit romain, 1878.
P. 506, n. 2, 5. — Ruperti, Acad. rom. di Archeol., 1840; Dumont, Ann. des
Univers, de Belg., 1845. 525; Zumpt, de Coloniis militaribus {Comment, epigr..
I, 195); Sambeth. de Ptomanorum coloniis, 1861; Schmidt, Syslejn der rôm,
Colonien, 1847 ; llollander, de Milit. coloniis ab Auguslo in Italia deductis, 1882 ;
E. Pais, même sujet, Museo Italiano, 1884; Beloch, Der italisclie Bund, 1881 (co-
1. Ciraud, llisi. du droit français, I. 184 (élude sur les Laeti ; Lûotard, Condition
des Barbares établis dans f Empire, 1S73.
240 CONDITION DES PROVINCES (506-310).
lonicsdc droit latin); Mommsen, Die italischen Bûrgerkolonien vonSulla bis Ves-
pasian, in Hermès, 1883, 161. Auguste divisa en 7 vici (par analogie avec Home)
les villes où il envoya des colonies (Bormann, Progr. de Marbourg, 1885).
P. 300, n.2, 5. — Cf. l'app. à la p. 350, n. 2. — Engelbrecht, de Legib. agrariis
ante Cracchos, 1842; Macé, des Lois agraires, 1840 (bonne thèse); Laboulaye,
même sujet (/te», de législ., 1846, 2, 585); Zumpt, de Colon, militum {Comment.
cpigr.A, 205); Mommsen, C. I. L., 1, 77; Stahl, de Spurii Cassii lege agraria,
1869; llumbert, ^rar?"«e te<7es dans Saglio; Ilildebrand, </ze Socialfrage im Al-
terthum, 1869.
P. 5U6, n. 4. — Sur la transformation des canabae (Manuel, p. 39) en vici, voy. Re-
nier, Rev. arch., n. sér. , XII, 414.
P. 507,2. Peler, Zeit.se/ir. f. Alterthumsw., 1844 (rapports entre Rome
et l'Italie avant la lex Julia); Beloch, ltalia tribut, descripta [Riv. di Fi/ot..
1879, 537).
P. 509 2. Sur les 14 régions de Rome, subdivisées en 265 vici, voy Preller,
die Regionen Roms, 1846; Jordan, Forma urbis regionum XIV, 1874; de Vicis
urbis Romae dans les Kuove Memorie, 1865, 215.
p 309, g, Bergfcld, de Jure et condic. prov. ante Caes., 1841 ; Fontcin, de
Prov. Rom.. 1845; Zumpt, de Gallia (Stud. Rom., 5); Person, Prov. Rom. sous
la République, 1878; Godt, Quomodo prov. Rom. admini.it. sint, 1876; Naudet,
de la Cohorte du préteur et du personnel administ. dans les prov. (C. R. Acad.
se. mor. 1870, 5) ; Zumpt, de Legibus judiciisque repetundarum, 1845; Arnold,
The Roman system of provincial administration, 1874; Marx, Essai sur les pou-
voirs du gouverneur de province, 1880.
P. 510, 2. Poinsignon, sur l'orig. et le nombre des prov. rom. créées depuis
Auguste jusqu'à Dioctétien, 1846; Marquardt-ïfommsen, t.*IV ; Jullian, Adminis-
tration provinciale et municipale de l'Empire romain, 1885 (« Qui sait si le
bienfait de la paix romaine n'est pas une invention des graveurs de médailles? ») ;
Waddington, Fastes des prov. asiatiques jusqu'au règne de Dioctétien (1872,
inachevé, arrêté eu 218 ap. J.-C. ; commentaires d'une importance capitale); Tis-
sot Fastes de la prov. d'Afrique, 1884 ; Klein, die Provinzialbeamten (jus-
qu'à Dioclétien), 1878 et suiv. ; Roulez, Mém. sur les magistrats romains de la
Belgique [Mém. Acad. Relg., 1844); les Légats propréteurs et les procurateurs
des prov. de Belgique et de la Germanie, ibid., 1876. Sur les gouverneurs de
provinces et les règles de l'avancement, voy. Waddington, lnscr. d'Asie Mineure,
p. 656 et suiv. ; Zippel, die Lôsung der Konsularischen Prokonsuln in der frii-
heren Kaiserzeit, 1885. — Mommsen a publié en 1862 (Abhandl. de l'Acad. de
Berlin, p. 487) une liste des provinces de l'Empire découverte par lui dans un
manuscrit de Vérone, et qui donne le tableau des divisions de l'Empire sous Dio-
clétien. Kuhn [Jahrb., 1877, 697) a prétendu que cette liste n'était que la série
des modifications provinciales au ivc siècle et n'avait aucune valeur, opinion qui a
été combattue par Czwalina, Ueber das Verzeichniss der rôm. Prov. ». Jah>\
297, 1881. Voy. Jullian, /{. C, 1882, 1, 66. Sur la liste des provinces de Pole-
niius Silvus, voy. Mommsen, Mém. sur les prov. rom., trad. Picot, 1867, p. 1.
P. 510, n. 9. — Sur [ejus Italicum, voy. SavignyJ'er/x. Schriften, I, 29; Revil-
lout, Rev. hist. du droit fr., 1854, 241 ; Houdoy, Droit munie., I, 340; Beau-
douin, Études sur le jus Italicum, 1885 (cf. R. C, 1884, I, 99). « Depuis la
découverte des leges Salpensana et Ma/acilana, il n'y a plus aucun doute pos-
sible sur l'identité de l'organisation politique des municipes italiques et extra-ita-
liques; il en résulte que le droit italique a consisté exclusivement dans la transfor-
mation du sol provincial en sol italique, avec les conséquences qui en découlaient,
mancipalio, in jure cessio, usucapio, etc. » (WUlems, p. 518-519.) Sur le majus
ORGANISATION MUNICIPALE (311-510). 241
et minus Lutium (Gaïus, 1, 96), voy. 0. Hirschfeld dans Festchrift sur... Griin-
dung des arch. Instituts, 1879.
P. 511, 5. — Le aînSixoi, dans l'Orient grec, est chargé d'aller défendre devant
l'empereur ou le gouverneur les intérêts de villes ou même de simples particuliers
(Perrot, Gala lie, 55; Waddington, Asie Mineure, 286). Il dilfère du patron
(Le Bas-Foucart, 559 a.) — Sur l'heureuse condition des provinces, voy. Desjardins.
Pays gaulois et Patrie romaine, 1876; Boissier, Prov. orientales de l'Emp.
Rom., in /,'. ]). M., l-r juillet 1871; Fustel. Inslit. polit.. I, 114. Voy. les mono-
graphies sur les différentes provinces citées dans l'appendice au livre VII.
P. 511, n. 6. — Sur la romanisation des provinces occidentales de l'Empire,
voy. Jung, Dieromanischen Landschaflen des rôm. Ilcichs, 1881, et le compte
rendu très instructif de Jullian, /,'. C., 1885, 2, 64. Jung a suivi « le processus de
l'assimilation » sous la triple influence de la langue, de l'administration et du droit.
Jullian relève, avec infiniment de raison, qu'à côté de la politique de « romanisa-
tion », il y a eu aussi, chez les empereurs, une tendance à respecter les traditions
religieuses, provinciales et municipales : de là, la persistance des langues et des
cultes indigènes, des anciennes divisions géographiques, etc. Il rappelle ce qu'a dit
Créai, que « la victoire complète de l'élément latin est peut-être postérieure à la
chute de l'Empire romain. » (Acad. inscr., 1881, 584.)
P. 512, 5. — Organisation hdkicipale. Zumpt, de Quinquennalibus municip.
et colon. (Comment, epigr., I, 75); de Quatuorriris municip. (ibid., 161); Qui-
nion. du Municipe romain, 1859; Béchard. Droit municip. dans l'antiq., 1860
G. Dubois, Ess. sur les munie, dans le droit romain, 1862; Kuhn. l'Organisa-
tion civile cl municipale jusqu'à l'époque de Justiuien, 1864-1865 (ail.) ; Houdov,
Droit municip., 1876; Klipffel, le Régime municipal gallo-romain (Nouv. Rev.
Rist.du droit, 1878). — Sources: lex Rubria de civilatf Galliac cisa/pinac (C. I.
L., I, 115) ; lex Julia municipalis (C. I. L., I, 120; cf. Savigny, Verni. Schri/t..
111,279): lex Colouiae Ju/iae Genilicae (Ossuna), loi donnée par César en 45
(Hiibnor et Mommscn, Ephem. epigr., II, 105; III, 87 ; Giraud, Journ. Sav.. 1874-
77) ; leges Salpensana elMalacilana (C. I. L., II, 255; Mommscn, Acad. de Saxe.
III, 565 ; Dirksen, Rinterlassenc Schriflen, II, 566; Giraud, 1856 et 1868; Zumpt,
Slud. Romana, 268; Van Lier, de Inscr. Salp. et Malac., 1865). Sur l'administra-
tion financière des municipes, voy. Honclin, 1874 ; Humbert, art. Arca publica dans
Saglio; Giraud. Journ. des Sav., 1877, 145.
Assemblées provinciales, sacerdoces provinciaux. — Boissier, la Re/ig. rom., I.
167 ; Mommscn, Acad. de Saxe, 1852, 255 (inscr. deTorigny); Pallu de Lessert.
les Assemblées provinciales tt le culte provincial dans l'Afrique romaine, 1884.
Le flamcn provinciae s'appelait, en Orient, d'après le nom de la province, Asiar-
que (Waddington, Inscr. d'Asie Mineure, p. 244; Perrot, dans Saglio, s. p.; Mar-
quardt, Ephem. epigr., I, 108), bithyniirque (voy. Perrot, dans Saglio, s. v.).
cilicarque, lesbarque, pontarque, syriarque, galatarque (Perrot, Rev. arch., 1874.
28, 10).
P. 514, n. 7. — Henzen, Annali, 1851, 5; Houdoy, Droit municipal, I, 407 ;
Zumpt, C.omm. epigr., I, 146.
P. 515, n. 5. — Maynz, Esquisse du droit criminel romain, 1882. Une nou-
velle édition d'Ortolan a paru en 188-i.
P. 516, 2. — Affranchis. Bierregaard, de Libertin, homin. conditione, 1840:
Grégoire, Condit. des descendants des affrancliis Rev. de légist., 1849, 2. 584);
Schneller, de Xecessit. morali civili inter palronos et libeitos, 1858; Josson,
Condition juridique des affranchis, 1878.
P. 516, 4. — Beaujon, de Variis modis quibus jus civil. Romanae acquiri
potueril, 1845; Zumpt, Studia Romana, 1859, 525; Villatte, de Propagat. civit.
MAN. DE PHILOLOGIE. APPEND. 16
242 LF COLONAT (516-317).
Rom., 1870; Stoicesco, Naturalisation en droit romain, 1X70; Naudct, de l'Etal
des personnel sous les empereurs [Journ. des Sav., 1877, 290); Lindet, Acqui-
sition et perte du droit de cité romaine, 1881.
P. 316, n. 2. — L'influence îles doctrines stoïciennes fat très sensible dans l'amé-
lioration de la condition de l'esclave (Laferrière, Influence du stoïcisme sur les
doctr. dcsjurisc. romains, Méra. Acad. se. mor., 1800, 379 . Vairon [de II. Il-, 1.
17) appelait l'esclave instrumenti genus vocale; dès le temps de Juvénal (6, "222).
plusieurs soutiennent que l'esclave est un homme, et le Digeste dira : Quod atlinel
ad jus naturelle, omnes /tommes ocquales sunt (50. 17. 3Ï .
P. 510, n. 0. — Colox.vt (la question a été renouvelée par la découverte de
l'inscr. du Saltut Burunitanus en Afrique). — Savigny, Verm. Schrift., II, 1 ;
Zumpt, Rhcin. Mus., 1845, 1; Giraud, Essai sur l'hisl. du droit fr.t I, 102;
Rcvillout, Rev. hist. du droit />., L856 et 1857 ; Wallon, Hist. de l'esclavage, III.
270; Gemzoc, Opusc. philol. ad Madvig., p. 207; Léotard, Condit. des Barbares
dans l'Empire, 1875; Heisterliergk, Die Entstehung des Colonals, 1870; Petit-
bien, Essai sur le Colonat, 1878; Gagnât et Fornique, Bev. arc/icol., fév. 1881
(table de Souk el-Khmis, texte et trad.); cf. sur le même document Mommsen.
Hermès, 1880; Heisterbergk, Zcilschft f. d. gesammte Staatswissenschaft, 1880.
582; Esmcin, Journ. des Sav., nov. 1880; C /• L., VIII. 10, 570).
D'après Mowat (lier, arch., mai 1881), la table de Souk el-Khmis (saltus Buru-
nitanus) daterait de 182 ap. J.-C. C'est un monument en l'honneur de Commode
qui a l'ait rendre justice aux colons du sa/tus Burunitanus (sur la différence entre
les saltus et les pagi, voy. Cagnat, Rev. arc/iéol., mars 1881). Les colons avaient à
se plaindre des conductores, fermiers des terres du lise ou domaines impériaux qui
exerçaient sur les colons un droit de corvée. Ce texte a montré que le colonat était
beaucoup plus ancien qu'on ne supposait. Selon Heisterbergk (combattu par Momm-
sen) le colonat serait né d'une loi fiscale qui aurait attaché à leur condition les
fermiers libres pour assurer le recouvrement de l'impôt, de même que la loi atta-
chait les curiales à leurs curies et les artifices à leurs industries. Cf. B. C, 1877,
I, 432.
p 7,j7 I, — D'après la loi Plautia-Papiria (89), les Italiens devaient venir se
faire inscrire à Rome. Au contraire, la loi Julia municipatis, en 49 [C. I. L.,
119) édicté que les magistrats municipaux peuvent faire fonctions de censeurs au
moment du cens à Rome. Ainsi les citoyens Italiens étaient dispensés du voyage à
Rome, et César, par la lex Julia, donna véritablement le droit de cité aux Italiens
(Desjardins).
P. 517, n. 2. — Zocller,rfc Civitate sine suffragio et municipio Bomanorum,
1800, a nié qu'il ait existé un droit de cité sans suffrage.
P. 317, n. 4. — Giraud, Droit de propriété' chez les Bomains, 1835; Pagen-
stecher, même suj., 1857-1859 (ail.); Fresquet, des Limites apportc'es au droit
de propriété (expropriation, etc.), Bev. hist. du droit franc., 18G0, 9; Bekker,
même suj., 1802 (Jahrb. des deulsehen Redits); Jleyer, de Jure expropriatio-
nis, 1807 ; Réaz, Bev. de législ. fr. et étr., 1870, 555; Achard de la Vente, de
l'Expropriation, 1878. Le Traité de la possession de Savigny (1805) a été tra-
duit sur la 7" éd. par Staedtler, 1800.
P. 517, n. 0. — Sur les aerarii, citoyens majeurs n'appartenant à aucune tribu
locale, voy. Pardon, de Aerariis, 1853 ; Willems, p. 103. Sur les infâmes, Hepp, de
ta Note d'infamie en droit romain, 1802; Karlowa, Zeitschr. f. Rechtsgesch.,
IX, 204 (1870); L. Gelbke, de Causis infamiae qua scenicos Romani notabant,
1855. Les histrions étaient exclus des tribus (Liv., 7, 2).
P. 317, n. 0, à la fin. — Daebne, de Jure aureorum annulorum et natalium
reslitulione, 1805.
DBOIT CIVIL ROMAIN (318-322). 243
P. 518. 1. — Sur la capitis deminutio : Baudry, art. Capui dans Saglio
Savigny, Syst. des rôni. Redits, 2. 443 ; Desrosiers, 1872; Geuz, Capitis demi-
nutio, 1880; Kohn, Deitr. :. Bearbeilung des rom. Rechts, 1881.
P. 318, n. 1. — Sur le Postlijiimlm : Hase, 1851 (ail.) ; Bechmann, ,/»s Postlim.
et/ex Cornelia, 1872; Délienne, 1873; Puget,1878; C. Marin. 1878; Rivier, R. C.
XV, 406 (à propos de Bechmann); Dirksen, Arad. de Berlin, 1858, 89.
P. 318, n. 3. — Holtzendorff, de VOrig. el du de'velopp. de la peine de In
déportation dans fantiq., 1859 (ail.); Siebert. de VExil, 1872-73 (ail.).
P. 318, n. 9. — Sur les elogia. voy. Hommsen, !.. I. /.., I, p. -277.
P. 319, 1. — Sur le majus et minus Latium, voy. Hommsen, Salpensa uni.
Malaga, p, 405; Rudorff, Disput. crit., 1860; Baudouin, Noue ver. kistor. du
dr., janv.-fév. 187!); Hirschfeld, Festschrift (en l'honneur du 50" anniv. de la
fond, de l'Inst. archéol. de Borne), 1879.
Sur la lex Julia Norbana, voy. Bomanet. 1882, qui la croit promulguée sous
Auguste (Acad. inscr., 23 août 1882 et 12 oct. 1883 . Canlarelli la place eu 18
apTj.-C.
P. 319. 1. — Sur la Latinilas : Savigny, Verni. Sehriften 1850), I, 14:
III, 279: Madvig, Opusc, 271 ; Peler. Zeit. f. Alterthumsw., 1844, 193: Zumpt,
Studia Romana, 344: Vil latte, de Propag. civil. Romanae, 1870.
P. 519, 2. — Étrangers. Clotet. Condition des étrangers. 1881; Frénoy .
C.ond. des pc'regrins à Rome, 1878: Duymaer van Twist, mêm. ^uj., 1855 :
Mommsen, Ilocm. Forse/i., I, 326.
P. 519, 4. — Ca-ati Forlis Etruria, 1882 a prétendu moulrer l'origine
étrusque du droit romain. Cf. R. C, 19 mars 1883.
P. 520, note. — L'histoire la plus récente du droit romain est celle de Padeletti,
trad. ail., 1880. Sur le droit civil romain et la procédure, voy. les ouvrages géné-
raux de Zimmrrn, 182G-29 (ail.); Ileineccius-Mueblenbruch, 1841 ] Wetzell, 1854 :
Belhmann-IIollweg, 1864-G8 (ail.) ; Puntschart. 1872 (ail.): Dmz, 1871-75 ail.);
Gugino, 1875 (ilal.); Van YVetter, Cours de droit romain. 1872; Padeletti, Archiv.
giurid.. 1870, 6. — Sur les centumvirs, voy. Belhmann-Hollvreg, Savigny's
Zeitsc/ift, 3, 11: Schneider, 1853; Zumpt. 1858: Mûnderloh, Aus der Zeit de,
Quiriten, 1872. — Sur les arbitres. Weizsaecker, 1S79. — Sur la procédure : Krug,
Legis aclio und Centumviratus, 1833: A. Sehmidt, <fe Orig.legis aclïonum, 1*57
Buonamici. Legis actiones, 1808 ; Latreille, Actions de la loi, 1870; Karlowa, la
Proeéd. rom. à l'époque des legis actiones, 1872 (ail.); Huscbke, Mu/ta und
saeramenlum, 1874; Willems, p. 537 et suiv. — Sur les avocats : Grcllet-Du-
mazeau, le Barreau romain. 1858; Verdalle, mêmesuj., 1873; Humbert, art.
Advocalio, daus Saglio.
P. 520, 1. — Sur les leges regiae, Scbeibner, 1824 ; Salverda, de Jure Papi-
riano, 1825; Clarke, Primil. rom. law, 1872; Voigl, Acad. de Saxr, 1870-77.
[I est probable que ces traditions [mos majorum) n'ont pas été codifiées à l'époque
royale. Cf. Herzog, L'eber die Glaubwùrdigkeit der ans der rom. Rep. Ois 587
V. Y. C. iiber/ieferlen Gesetze, 1881.
P. 521, 2. — Voy. Bruns, Fontes juris antiqui, 3" édit. 1876 : Dirksen, Critique
du texte des lois décernait aies, 1824 'ail.): M. Voigt, die Zwôlf Tafeln, 1883.
P. 521, u. G. — Colbnann, de Boman.judicio recuperalorio, 1835; Sell.rf/e Re-
cuperatio, 1857 ; Kiihnast, de Recuperatoribus ad Livii locum, XXVI, 48, 1845.
P. 322, 2. — Cf. l'app. à la p. 548, 3, et Scheurl, das Nexum, 1859; Bachofen,
Nexum und Sexi, 1843; Ihi-chke, même suj., 1846 ; Giraud, Ment. Acad. se.
mor. 1847, 593; Mûnderloh, Aus der Zeit der Quiriten, 1872. 170. Le nexum est
un prêt d'argent par contrat verbal : liber qui suas opéras in servit ute m pro pe-
cunia quadnm rtrbrbat. dum solveret, nr.rus vocatur (Varron, de L. L., 7, 5\
241 ORGANISATION FISCALE (325-350).
\o\. VVillems, p. 101 et suiv. La loi Poetelia Papiria, en 520 av. J.-C. (?), abolit le
nexutn pour dettes et adoucir la condition dos addicti [débiteurs adjugés à des créan-
ciers. Aulu-Gelle, 20. 1, 45.
P. 325. 1. — Uossbach, Rom. Ehe, 18T>5 ; tierlach, de Roman. Connubio, 1851
(cf. liuaitaii. Monum. Lied., avril 1785, pi. 51); Eggers, Boni. Elic mit mamts,
1835, Karlowa, même suj., 1808; Pagenstecher, de Confarreatione, 1848 ; Trop-
long, du Mariage des Romains (lier, de législ., 1844, 129] ; Fresquet, de la
Maint* (fie», hist. du dr. /)■., 1850, 2, 135) ; Rossbacb. Rômische Iloclizeit und
Ehedenkmàler, 1871 ; Uôlder, Die rôm. Ehe, 1874; Osann, de Caelibum eon-
dilions, 1827 ; Vallentin, le Divorce à Rome, 187 i.
P. 523, n. 4. — Sur les fie* mancipi, voy. Zachariae, 1807 ; Hanliayn, 1825 ; Rolin,
1827; Verloren, 1850; Plange, 1858; Fresquet, 1858; Miinderloh, Aus der Zcil
der Quiriten, 1872, 59 ; Montanari, Archiv. giuridico, 1873.
P. 325, n. 5. — Scheurl, De modis liberos in adop. dandi, 1850; Mommsen.
Hennis, 18j8, 00 (adoption de Pline): Unterholzner, Zeil. f. gesch. Rechtswissen-
schaft, 1810 (émancipation).
P. 524. 1. — Gans, Erbrecht, 1825 ; Yernig, 18(31; Las=alle, 1801 .Droit de suc-
cession romain et germanique); Schulin, Dus griech. Testament vergl. mit dem rô-
mischen, 1882.
P. 325, 1. — Bachelard, Observ. sur les responsa prudentutn (fie», de législ.
/>•., 1870-71, 533).
P. 5.5, ii. 2, in fine. — Les quaestiones perpetuae perdirent d'abord le juge-
ment des causes capitales ; au m0 siècle, on les supprima tout à fait. Voy. Menu, de
Inlerilu quaest. perpet., 1859, et l'appendice à la p. 280.
1'. 320, n. 4. — Il e?t difficile de dire si la loi Paiipia-Pojipaea. supprimée par
Justinien, exerça quelque elfet sur l'augmentation de la population. Il n'est guère
possible de fixer celle du monde romain ni de la ville de Rome sous l'empire. Voy.
Wiciershcim, die Beiolkeruiig des rôm. Reichs, 1850; Jung, même suj., Wiener
Sludien, 2' livr., 1879.
P. 327, n. 1. — Voy. Lénel, das Edictum perpetuum, 1884; Jousserandot, l'Edit
perpétuel Journ. des Sav., oct. 1885).
P. 327, n. 4. — Maudry, Begriffund ]Yesen des Pceulium, 1809; Rudoifl, le
Droit de tutelle, 1852-54 ail.).
P. 3-8, n. 2, 5. — Sur les fragmenta Vatieana, voy. le texte et le commentaire
de Mommsen, Acad. de Berlin, 1859, 205.
P. 528, n. 5. — Sur l'origine et la destination de la 1er dei, voy. Rudorff, Acad.
de Berlin, 1808, 205. — Rruus et Sachau ont publié récemment un ouvrage de droit
svi iaque-romain du v° siècle, 1880. Un fragment juridique découvert au Sinaï, da-
tant de 458-529, a été publié par Daresle, Bull, t'.orr. Dell., IV, 449, et Nouv. Rev.
JDsl. du droit, IV, 045. Cf. Graux, Rev. de Plutôt., V. 121; Kniger, les Scholies
du Sinaï sur les libri ad Sabinum d'Ulpien \Ztsft der Savigny-Stiflung, IV.
lre livr.). Lu général, sur les sources du droit romain, voy. Yiollet, Précis de l'his-
toire du droit français, 1884, p. 9-19.
P. 329, n. 5. — Les écrits juridiques du commencement du moyen âge ont con-
sené des déQnilions classiques [lier éditas, lex, damnum), qui ne figurent plu>
dans le Hi.csle ni dans les Codes. Voy. Fitling, Juristische Schri/ïen der friihercn
Miltelalters, 1870 L'histoire du droit romain au moyen âge a été écrite par Sa-
vigny, trad. IV. 1859. Sur le droit byzantin, voy. encore Dimaras, 'lszopiz y.xi ilr^y/,-
azi; roj 'Pwuki/oô Sixxlov, t. I, 1884.
P. 550, n. 1. — Eisenschmid, de Pccun. et mensuris Romanorum, 1708; Cagnazzi.
Sut valori délie misure e dei jicsi degli Romani, 1825 ; llussey, Essay on ancien!
weights and money, 1856; Vasquez Queipo, Syst. métriques et monétaires des
ORGANISATION MIL1TWRE (350-533). 245
anciens, 1859 ; Hultsch, Griech. und rôm. Métrologie, 1862; Mommsen, Gesch.
des rôm. Mûnzwesens, 1880 (trad. Blacas). Cf. supra, p. 161.
P. 530, n. '2. — Voy. IIuiiiLcrt, art. Aerarium dans Saglio : Hoffmann, de Pro-
vincia/i sumptu populi Romani, 1851; Boulanger, de Tribut, ac vectigal. pop.
Romani (1612). trad. fr. 1871 ; C. Forment in, Quomodo praecip. vectig. ordin.
fuerint, 1877: Mommsen, de Agro publico pop. Romani in I ta lia et in Africa,
C. I. L., I, 87 et 96: Hurnbert. Ager publicus et provinciali» dans Satrlio; les
Douanes et les octrois chez- les Romains. 1867 ; llenlicb, de Aerario et fisco Ro-
manorum, 1872; Lodrn, des Puhlicains et des sociétés vectigalium, 1876; Sal-
kowski, de Jure societatis praecipue publicanot~um, 1859; Xenopulos, de Sacieta-
tibus publicanorum, 1871 ; Hirschfeld, SeueJahrb., 1868, 685 {aerarium militare,
cf. Hunibcrt, dans Snglio, au même mol); Eiclihorst, de Procuratonbus imp.
Rom., 18i)l, et Jahrb., 1863,209: Matthias, Die rôm. Grundsteuer u. das Vecli-
galrecht, 1885.
P. 511,3. — Sur les mines, voy. Bruzza, Annali. 1870, 106 ;Huhner et Mommsen,
Ep/iem. epigr.. III, 165 (lex mctalli Vipascensis, régissant l'exploitation dos mines
impériales de Vipasca en Lusitanic: cf. Giraud, Journ. des Sav., 1877. 250; Vi\\-
manns, Zeit. f. Ber gréent, I8"8); Finch, la Table de bronze d'Aljustrel, 1879:
Caiilemer, R. C., 8 mars 18s0 : À. Léiier. les Travaux publics, les mines et la
métallurgie du temps des Romains, 1870; Daubrée, lier, arrli., avril 1868 el avr.
mai 1881 (mines en Gaule) ; Binder, die Bergwerke im rôm. Staalshaushalte,
1880-81 ; Tissot, Afrique romaine. I, p. 255.
P. 531, 4. — Cagnat, le Portorium chez les Romains. 1880.
P. 332,1. — Voy Bonacaduca. bona damna torum, articles de Hnmbcit dans Saglio.
P. 552, 5. — Le levé géométrique de l'Empire fut d'abord fait pir Auguste Mùl-
lenhoff, Chorographic des K. Augustus, 1856; Hermès. 1875, 182), qui ordonna
aussi un recensement général des provinces Zumpt. Geburtsjahr Christi, 1869:
Desjardins, le Recensement de Quirinus, dans la Rev. des Q. Bist., 1869 . Ces re-
censements se faisaient par des adjutores ad census, censures ou censitores, qui
dressaient les listes ou contrôlaient celles que dressaient les magistrats municipaux
(pour la Gaule, voy. Renier, Mêl. d'e'pig., 1854, 47). Le contrôle des listes des cen-
sores est délégué par l'empereur à un commissaire spécial leg. Aug. pro praetore
ad census accipiendos, etc.) ou au gouverneur de la province. Un exemplaire de la
liste provinciale est déposé aux archives de la capitale, un autre à Rome. Ces recen-
sements constataient le nombre et l'âge des habitants, leur avoir en biens-fonds et en
esclaves, etc. Voy. Willetns, p. -485 et suiv. — La chorographie d'Auguste est i 'en-
tique au rationariiim ou breviarium imperii, comprenant un état de toutes les
ressources de l'Empire (SuéL, Aug., 28. 101: Tac, Ann.. 1. 11 : cf. Hurnbert. art.
Breviarium imperii dans Saglio; Jullian. Mélanges de Rome, 1883). — Sur le
cadastre, voy. Hurnbert, art. Capilastrum dans Saglio, et les cadastres partiels qui
nous restent, I. N., 216 ; 'Apyjzioloy. \-yr,<>.iy.z, 1870,358; G. L G., 8656-57; c\\
Mommsen, Hermès, III, 436.
P. 352, n. 1 . — Roulez, Ru/l. Acad. Be/g., 1849. 562 (impôt sur les successions) :
Valroger, Rev. crif. d'hist. et de législ., lr" s., t. XIV, 49 i [même sujet).
P. 535, n. 6. — Folard, Corps de science militaire, 17-27 ; (ïuisrbard, Mémoires
sur les Grecs et les Romains, 1757; Chauvelavs, l'Art militaire chez les /'"-
mains, 1S8i; Kraner, l'Armée romaine au temps de Gr'sar. trad. Baldy. l-Si;
Fontaine, V Armée romaineA\&%3 : Jiihns, Handburh eiiier Geschichte des Kriegswe-
sens, 1880 sq.; Le Beau, de la manière dont on levait les soldats pour composer
les légions (Hém. Acad. inscr., XXXII. 518) ; Mommsen. die Konscriplionsordnung
der rôm. Kaiserzcit, in Hermès, 188 i , 1 : Fustel de Coulanges, Insfit. milit. de la
Rép. ram., in R. P. M.. 1870. t. XL. p- 296; Lamarre, de In Milice romaine. 1^70;
246 OFFICES MILITAIRES (335-336).
Madvig, Kl. Philol. Schriften, 1875 (avancement dans l'armée romaine) ; Langen,
die Heeresverpflegung der Rômer im letzten Jahrh. der Republik, 1878 (inLen-
danee, etc.); Tarlara, Lincei, 1881 (commandants, préteurs, pouvoirs des con-
suls, etc.) ; Cauer, deMuneribus militaribus centurionatu inferioribus, in Ephem.
epigr., 1881; Ail). Millier. Philologue, t. XLI (centurions détachés de leurs corps
pour exercer des fonctions secondaires) ; Klôpscb, der Dileclus in Rom, 1881 ; Ilub-
ner, sur Bewaffnung der rôm. Legionare, in Hermès, 1881, 502; le même, das
Rom.Heer in Britannien, in Hermès, 1881,515; Jullian, l'Armée d'Afrique sous
/'■ Bas-Empire, in lin//. Ant. Àfric., Il, 269 ; Vadcrs, rie Ali* exercilus Romani,
1885; Fiegel, Historia legionis IIP1 Augustae, 1882; Boissière, de Lambuese et de
leg. IIP' Augustae, 1878 : Borghesi, Œuvres, IV, 200 (légions du Rhin) ; Allmer.
Inscriptions de Vienne, t. III (légions d'Auguste à Sévère) ; Mommseu, Die rôm.
Gardelruppen, in IJer?ncs,W\, 25, et XVI, 043 ; Bohn, Veber die Heimath der
Pràtorianer, 1883 ; Jullian, Gardes du corps des premiers Césars (Ru//, epigr.,
1883,61] ; In Carrière d'un soldai nu iv siècle (ibid., 1884, \);de protecloribus
et domestieis Augustorum, I§84(cf. Mommsen, Epbem.epig., V, 121-141) ; Dehner,
Hadriani reliquiae (allocution aux troupes de Lambèse), 1884; Robert, Sur les
armées romaines et leurs campements, 1872; Desjardins, Nouv. observ. sur les
légions rom., Mélanges Graux, 1884; J. ,1. Millier, Philologus, XXXIV, 104 (recru-
tement des louions en rapport avec les tribus) ; Revil lout, de Romani exercitus de-
lectu, 1849. .Sur les privilégia mililum veteranorumque de civitate et connubio,
voy. C. I. L.. III. 845-919-, Ephem. epigr., II, 452: IV, 181 ; Mispoulet, Mariage
des soldais romains Hier, de Philol., 1884. 115; Renier, Recueil, de. diplômes
militaires, 1876 (inachevé) ; Ilenzen, Annali, 1800 (récompenses militaires). Sur
la distribution territoriale des légions, voy. Ch. Robert, Mélanges d'archêol. el
d'hist., 1875, 57. — Officiers de l'armée impériale: Renier. Mém. sur les officiers
qui assistaient au conseil de guerre tenu par Titus (Mém. Acad. inscr., 1867,
502); Mommsen, Arch. '/.cit.. 1800. 125; Wilmanns, de l'raefeclo caslrorum et
praef. lec/ionis (Eph. epigr., I, 81); Mommsen, l'Inscr. de Copias et la liste des
centurions île Lambèse (Bull. Ant. Afric, II, 271, cf. 11, 182); le même, Ephem.
epigr., V. 5-17 (inscr. de Coptos) ; Nomina et gradus centurionum, in Ephem.
epigr., IV; Delbrùck, Histor. Zeitschrift, 1884, fasc. II (combat l'opinion admise
sur la formation en quinconec-s). — Sur les canabac ou castra stativa, devenus
des centres d'habitation el dotés d'une organisation communale, voy. Mommsen, Her-
mès, VII. 299; Joergensen, de Munie, et coloniis exjcanabis orlis, 1871 ; Renier,
lier, arch., nouv. sér., XII, 414.
Après la bataille de Modène, les triumvirs disposèrent de 45 légions. Un tribun
de la 41e légion est mentionné sur une inscr. de Todi (voy. Ilenzen, Rullett..
20 fév. 1880)
P. 550, 5. — Madvig a montré (Rev. de Philol., 1878, 177) que les praefeeti
(,i l'origine praefeeti sociorum) furent établis pour commander des détachements
d'alliés et que leur rang était un peu inférieur à celui des tribuns. Plus tard, ils
furent employés dans les provinces. Sous l'Empire, ils étaient chargés du comman-
dement de< auzilia, des cohortes et des ailes et formaient avec les tribuns mili-
taires le degré de la carrière militaire nommé militiae équestres. Ru temps delà
République, les préfets étaient nommés par les consuls; les gouverneurs en emme-
naient avec eux un certain nombre qui souvent, en l'absence d'événements mili-
taires, ne songeaient qu'à s'enrichir dans l'administration, le commerce ou par les
émoluments qu'ils touchaient. Ces fonctions parfois fictives étaient d'autant plus
recherchées que les préfets, considérés comme absentes rei publicae causa, étaient
exemptés de beaucoup de charges, telles que les fonctions judiciaires (voy. les lettres
i et 11 du ."y liv. ;'i Atticus, où Madvig a fait des corrections certaines à l'appui de ce
CONSTRUCTION DES ROUTES (340). 247
qui précède). Il suffisait, pour assurer cette exemption, que le gouverneur déclarât à
Vaerar ium les nominations de préfets (déferre praefeetum).
P. 338, 2. — Voy. l'art. Castra, par Masquelez, dans Saglio; le même, Caslrame'la-
tion des Romains, 1864; Mommsen, Hennis, 1872, 298; Wilmauns, Étude sur le
camp de Lambèse, trad. par Thédenat, Bull, des Antiq. africaines, juillet 1883.
— Sur les fortifications, voy. Rochas d'Aiglun, Princ. de la fortifie, antique, dans
la lier. gén. de l'archil., t. XXXVII, et Gesammtverein der Gesch. und Alter-
thumsfreunde in Landshut, 1880 (moyen de reconnaître les fortifications romaines).
P. 539, n. 2. — Ferrero, la Marine de /'Afrique romaine (Bull, Antiq.
A fric, II, 157).
P. 3!0, 3. — Travaux publics, routes, ponts, aqueducs. Quand
il ne resterait pas d'autre souvenir de Hume, les travaux publics qu'elle a accom-
plis suffiraient à témoigner de sa grandeur '. Nous devons ici donner une idée des
plus remarquables (cf. supra, p. 118).
1. D'après Isidore (15, 16, 6/, les Romains auraient appris des Carthaginois l'art
de taire des roules-. En 312, le censeur Appius Caecus pava la voie Appienne (Liv., 9,
29), la première qui paraît avoir été construite d'après les principes appliqués de-
puis. Ces principes nous sont connus par Vitruve (7, 1) et le poème de Stace sur la
Via Domitiana (Silv., 4, 3). Il faut distinguer les routes d'État, construites par les
soldats, des routes municipales, construites parles municipes et les colonies5. Toutes
les grandes voies convergeaient vers Rome. Le tracé est autant que possible en ligne
droite ; on évite les détours en comblant des vallées, au moyen de tranchées, de
tunnels ou de ponts. Deux sillons sutri indiquaient d'abord la largeur de la
route; puis on enlevait la terre meuble dans l'intervalle pour chercher le sol
dur (qremium), parfois à 20 pieds de profondeur. Ensuite, l'excavation ainsi produite
était comblée par des couches de matériaux durs, le statumen (la plus basse), formé
de petits cailloux ; le rudus, pierres concassées unies par du ciment; le nue/eus, mé-
lange de ciment, de briques et de poterie concassée ; le summum dorsunt, pave-
ment en pierres plates et très dures, polygonales ou rectangulaires4. Lorsque cette
4e couche était omise, la surface de la route était du gravier lin et du ciment. La
largeur ordinaire atteignait de 5 à 5 mètres. Une l'ois achevée, la route comprend trois
parties : le milieu (aqger), pavé et légèrement convexe, et les parties latérales re-
couvertes de sable. Des sentiers pour les piétons (marqines,umbones) sont pratiqués
de chaque côté. Les arcs de triomphe, les monuments funéraires et les pierres mil-
liaires se trouvent encore en erand nombre sur le tracé des routes romaines5. Des
1. Strabon, V, p. 235: Beulé, R. D. il., 15 mars 180:..
2. Bergier, Ilist. des grands chemins de l'Empire romain, 16-2-2 ; Nibby, dette Vie
degti Antichi, à la suite de la 4e éd. de Bardini (l. IV : F. Berper. Sur les roules mili-
taires de l'Empire, lss3 (ail.) ; Maury, Voies rom. en Italie et en Gaule, (R. D. 51.,
\" juillet 1836); F. Berger, les Militaires. 18^3 (ail.) ; Andrae, la Voie Appienne. 1882;
Hommsen, prêt', ilu C. I. L., VIII; Desjardins, Table de Peulinger, lSfiS et suiv. : Forlia
d'Urban, Itinéraires anciens, 1840; Tafel, de Via Egnatia, 1838.
3. Les viae privatae ou agrariae sont celles dont le sol était propriétf'- privée (opposées
nu\ viae publicité). Les viae vicinales sont des chemins de traverse. {Dig. 43, til. 8, etc.).
Les viae publicae s'appelaient militâtes, consulares, praetoriae (SSoi Ba<nXexai).-On
appelle via terrena le chemin frayé par les passants ou les voitures et via glareata la
route macadamisée avec du gravier.
4. Dans le voisinase de Roui-, le pavimentum est en lave basaltique, ailleurs en silex.
L'aspect est celui d'un mur pélasgique horizontal.
5. C. Gracchus (Plut., C. Graceh., 7) lit élever des pierres milliaires sur toutes les
scindes routes, indiquant les distances à partir d - la porte de Rome. Au^u-le plaça sur le
Forum une colonne dorée [miliarium aureum) portant l'indication des distances de Rome
aux principales stations. Vny. des inscr. de pierres milliaires dans Wilmauns. I. p. 257-2fi2.
248 PONTS (540).
pierres étaient disposées par intervalles pour que les voyageurs pussent facilement
monter à cheval *.
Sous la République, la construction et l'entretien des routes incombaient aux
censeurs, aux consuls, au préteur urbain, aux édiles, ou à des délégués spéciaux du
sénat. Les tribuns finirent par s'en occuper également : C. Graeehus répara beaucoup
de routes et Curion introduisit une lex Viaria qui lui donnait le titre à'IitiMehyrgi
pour cinq ans. César fut hciitehyrôi de la voie Appienne ; Agrippa, étant édile, répara
des routes à ses frais, et Auguste fit de même pour la via Flaminia, en distribuant le
reste des travaux entre les viri triumphales qui devaient y employer une partie de
leur butin de guerre. Sous Claude, l'entretien des routes appartient aux questeurs,
et l'empereur leur vient en aide (Suét., Claud., 14). Les empereurs ne cessèrent
pas de participer à ces travaux, parfois avec le titre de curateurs ; aux curateurs
étaient subordonnés les Hviri viis e.rlra urbem purgandis, IVviri viis in urbe
purgandis, cootzo'.oï, mancipes (Orelii, n° 52'21), etc. Les vicie vicinales dépen-
daient des magistri pagorum.
2. Les Romains paraissent avoir les premiers appliqué la voûte dans la construction
îles ponts, ce qui leur permit de donner un grand écartement aux piliers. La partie
centrale du pont, réservée aux voitures et aux cavaliers, est Yagger ou iter ; de
chaque côté sont des trottoirs un peu plus élevés, dits decursoria, bordés par des
parapets. Il reste un nombre immense de ponts romains et la liste n'en a pas encore
été dressée. A Rome2, le plus ancien était le pont Sublicius (en bois, de sublices,
signifiant pilotis dans le dialecte de Formies ?) Il fut construit par Ancus Martius,
plusieurs fois réparé par les pontifes, enlevé par une crue sous Olhon et reconstruit
par un .ïmiiius, que nous ne connaissons pas autrement (d'où son nom de pons JEmiUu&
dans Juv., 0. 52). Les autres ponts du Tibre s'appelaient Palatinus, Fabricius,
Cestius, Janiculensis, Yaticanus, JElius, Milvius. Parmi les plus remarquables,
en dehors de Rome, on peut citer le pont de Rimini3 et celui d'Alcantara 4, qui
subsistent; Trajan jeta sur le Danube un pont que reproduit un bas-relief de la co-
lonne Trajane ^cf. Dion, 68, p. 776 R). Le pont de bois sur le Rhin construit par
César en dix jours e>t décrit en détail dans les Commentaires (de H. G-, 4, 17). Yé-
gèce, Hérodien et Lucain parlent de ponts de bateaux provisoires en usage dans
les opérations militaires.
5. Les aqueducs s grecs étaient des conduits souterrains. Hérodote (">. 60) admirait
1. Principales roules en Italie : Appia (reyuia viarum), de la porte Capène par Aricie,
Tcrracine, Capoue, Bénévent. Venouse, Tarente à Brindes (cf. Desjardins, Voy. d'Horace
à Brindes, 1855, et Rev. de Philol., II, lit) ; Latina, d<> la porte Capène à Bénévent; I.a-
bicana, de la porte Esquiline, rejoignant la v. Latine à 50 milles de Rome; Praenestina,
(d'abord Gabiiui), de la porte E»quiline à Préne^e, rejoignant la v. Latine au-de>sous
d'Anagni; Tiburlina, de la porte Tiburtine à Tibur; Nomenlana (aussi dite Ficulnea),
de la porte Colline à Nomentum ; Salaria, de In porte Salaria à Ancône, où elle rejoignait
la v. Flaminia; Flaminia. de la p. Flaminia à Rimini, de là sous le nom de via jEmilia
jusqu'à Aquilée ; la via Cassia se séparait de la Flaminia près du pont Milvius, traver-
sait l'Étrurie et rijoi,rnait la via Aurélia à Luna ; Aurélia, de la p. Aurélia jusqu'en Gaule,
en suivant la cote étrusque et ligure; Portuensis. de la p. Portuensis à Portus Trajani (via
Campana); Ostiensis, de la p. 0«tiensi< à Oslie (embranchements : via Ardeatina et v.
Laurentinay
2. Voy. les différents ouvrages sur la topographie de Rome, et Wecklein, Hermès, 1871, 178;
Mayerhôfer, die Brûeken des alten Roms, 1885. Sur le pont du Danube, voy. Arch. Zeit.,
18-15, 126; sur ceux du Bhin, Cohausen, Cnesar's Rheinbrûcken, 1807; Grimm, Derrôm.,
Brùckehkopf bie Mainz, 1882.
3. Tuur du Monde, 1877, 2, 236.
4. Construit sous Trajan par l'architecte Caïus Julius Lacer, ce pont du Tage a 6(10 pieds
de long sur 28 de large ; i( est à 215 pieds au-dessus du niveau du Tage. Uue arche du
pont jeté par Auguste sur le Nar a 112 pieds de haut.
">. Curtius. Wasterbaiiten der Hellenen 'Arch. Zeit., 1847, 19); GrSber. Arch. Gesell-
AQUEDUCS 540). 249
l'aqueduc de Samos. qui traversait une montagne pour conduire des eaux à la
ville; des restes de constructions semblables se voient à Alliènes, à Syracuse, en
Troade, etc. Les Étrusques exécutèrent des aqueducs suivant la même mélbode; tel
est l'émissaire du lac Albain1. A Rome, le censeur Appius Claudius l'ut le premier à
élever un aqueduc sur des arcades, en 313 av. J.-C. [aqua Appia)*. Frontin, qui
l'ut curateur des eaux sous Nerva et Trajnn, parle de huit autres aqueducs: Anio
relus C2'7j av. J.-C), aqua Marcia [A4), aqua Tepula (126), aqua Julia (35),
aqua Yirgo (2"2). aqua Alsietina, aqua Claudia, Anio no vus, qui amenaient à
Rome une quantité d'eau bien supérieure à celle dont disposent les Parisiens d'au-
jourd'hui 3. L'Anio novus avait 47 mètres de haut et 58 71X1 pas de long-. Trajan et
Alexandre Sévère construisirent deux nouveaux aqueducs; il y en avait li, selon
Procope /)'. Golli.. 1. 19 . quand Vitigès assiégeaRome (537) et le Curiosum urbis
en indique 10. Parmi les monuments de ce genre dans les provinces, il faut citer
l'aqueduc de Nîmes (auj. Pouf du (ion/ *, ceux de Ségovie 5, Tarragone, Athènes
(près de la Tour des \'ents% Êphèsc, Aspendus, etc.
les aqueducs étaient en partie apparents, en partie souterrains (cuniculi); ces
derniers consistaient en tuyaux de plomb ou de terre cuite (fistulae, tubuli),
marqués au nom du fabricant ou des consuls H. A certains intervalles se trouvaient
des réservoirs ou piscines où l'on pouvait déposer ces sédiments. Yitruve a donné
les règles pour la pose des tuvaux et des réservoirs. Le? aqueducs apparents étaient
en briques ou en pierres, à un. deux ou trois étages, le tuyau (speeus, canalis)
courant au-dessus d'une rangée d'arches. Au bout de l'aqueduc, dans la ville, était
un grand réservoir dit eastel lum, d'où l'eau était conduite dans les petits réservoirs
et de là distribuée dans la ville. Piranesi a supposé que les Trophées de Marins ne
-ont que le castellum de l'Aqua Julia.
La construction et l'entretien «les aqueducs appartenait, sous la République, aux
censeurs, exceptionnellemeut à d'autres délégués du Sénat. Asrippa, étant édile, en
construisit plusieurs à ses frais et fut chargé de la surveillance perpétuelle des
aqueducs. Après lui. Messalla Corvinus fut le premier cuvalor aquarum avec un
nombreux personnel d'architectes, d'aides, de crieurs, etc. ". Pendant la quatrième
partie de l'année, ils vaquaient aox jugements de leur compétence. Le curalor
était un grand personnage, consulaire, d'où le nom de cousu/arcs aquarum; les
proeuratores aquarum et comités formarum lui étaient subordonnés. Frontin et
les Codes font connaître des détails circonstanciés sur les concessions d'eaux (jus
aquac ducendae) et les moyens d'empêcher les fraudes dans la perception des re-
devances (vectigal ex equacduclibus .
schaft in Berlin, ."juillet 1883 (aqueducs d'Olympie); Fabretli, de .{qui* cl aquaeduct.
Romae, 1780: Lahaltit, art. Aquieductut dans Saglio; Lanciani, Lincei ISS > (étude com-
plète, avec recueil des inscriptions, du commentaire de Frontin sur les aqueducs; capi-
lal); Dareste. Jour n. des Sur.. 1SS2, lli analyse et critique du travail de Lanciani).
t. De> Vergers, l'Êtrurie, I, 155.
•2. Sur les re-tes de cet aqueduc, voy. Parker, Archaeologia, t. XLiI. p. il.
5. Auguste construisit à Itome 700 bassins, 105 fontaines et ITiîi châteaux d'eau. Plu-
sieurs île- 9 aqueducs de Frontin servent encoie aujourd'hui; il reste dans la campagne
romaine 6 milles d'arcades de l'Aqua Claudia. Les trois conduits Virgo, Alexandrina et
Alsietina amènent à Home 181 5 K) m. c. d'eau.
I. Cléri-seau, Monum. de Suites, I, p. 127: Rev. épigraphique du Midi, l*sr>. 174.
5. Gomez. El agueducto de Segovia. 1820; La borde, Voy. pi/1- en Espagne, 1, pi. 55.
6. Descemet, Marques de briques, 1881. Le canal est quelquefois creusé dans le roc
même.
7. Les grosses réparations étaient confiées à de- entrepreneurs, redemptores, l'entretien
et les petits travaux aux esclaves publics dits aquarii, castellarii, etc. Zenon ordonna
que les aquarii fussent marqués sur la main du nom du prince, pour empêcher que ces
nspnis indispensables ne se détournassent vers quelque nuire travail.
250 INSTRUCTION PUBLIQUE (540-349).
P. 5 10, 4. — Sur la famille en droit romain, voy. Tlioen, 1S57 (ail.) ; Schupfer, 1870
(ail.); Savigny, Venu. Schrift., I, 153; Fresquet, du Tribunal de famille chez
les Romains (Rev. fiist. du dr. fr., 1855, 1, 125); Krenen, de Palria potes-
lale, 1 S~>1 ; Dernburg, même suj., 1854 (ail.) ; Lôbell, de Jure filii familias,
1855. Sur le mariage, voy. plus haut p. 2 45- "244.
P. 542, 2. — Sur la part croissante des Grecsdans l'éducation romaine, voy. Baldi,
die Freunde u. Fôrderer griechischer Bildungin Rom, 1878; Dupuy, de Graeeis
Romanorum amicis aut praeceptoribus, 1878.
N'audet, V Instruit, publ. chez les Romains (Hém. Acad. inscr., IX, 1851); Egger,
Education littéraire chez les Humains, 1833 ; Ilellericli, Erziehung und Vnter-
ricki bei den Rômern, 1841-50; Saalfeld, Erziehung in Rom (Nene Jahrb.,\8>>2);
Boissier, l'Instruction publique dans V Empire romain (R. D. M-, 15 fév. 1884).
542, n. 2. — On a reproché à Quintilien de faire une trop grande part à la décla-
mation, c'est-à-dire à l'éloquence sans sujet réel: « Quintilien ne défend pas l'élo-
quence, il n'en dé.'end que la pantomime... Il nous apprend comment il faut écrire;
que ne nous apprend-il plutôt sur quoi il faut écrire ! » (N'isard, Poètes latins,
t. II.) Mais la déclamation, telle qu'on l'entendait sous l'Empire, ne mérite pas d'être
condamnée sans réserve : alors que la tribune était muette, c'est elle qui a offert un
asile à l'expression des idées généreus s, et l'on peut dire que seule, pendant deux
siècles, elle a nourri la vie morale du vieux monde. Cf. Froment, An», de la Fac.
de Bordeaux, 15 déc. 1882; Boissier, R. C, VII, 4 (sur Tivier, de Arte décla-
ma ndi apud Romanos. 1868).
P. 545. 1. — Cagnat, les Xoms romains d'après Vépigraphie, in Bulletin
épigraph., 1884, 70. Cf. les index de ^Yilmanns et Orelli.
P. 544, 1. — Boissier, l'Esclave romain II. D. M., l'r déc. 1868) ; Duchauffour,
Condit. des escl. en droit romain, 1878; Caqueray, Rcc. hist. du droit fr., X.
195; ISoeger, de Maneip. commercio apud Romanos, 1841.
P. 544, 2. — Saalfeld, Haus und Hofin Rom, 1884. Cf. supra, p. 62, et surtout
Mazois, Essai sur les habitations des Romains (dans ses Ruines de Pompéi, 1812-
58) et le Palais de Scaurus, 5° édit., 1861 ; Zumut, Rômisches Wohnhaus, 1844.
P. 544, 5. — Drygas,^/c Jure imaginant, 1872; Naudet, de la Noblesse chez les
Romains, 1866; Eichstaedt, de Imagin. Romanorum, 1806. Voy. Juvénal, 8, 1-5.
Sous l'Empire, les bustes masqués furent remplacés par des médaillons (Jahn
Hermès, 1868, 188).
Les grandes maisons romaines avaient un lararium, où l'on allait prier le matin.
Alexandre Sévère (Lampride, AI. Sev.. 29. 51) avait parmi les statues de ses lares
colles du Christ, d'Abraham, d'Orphée et d'Alexandre le Grand. Voy. Scharbe, de
Geniis, manibus et laribus, 1854; Jordan, de Larum imag. atque cultu, in Annali,
1862, 500: Rcifferscheid, de Larvm picturis Pompeianis, in Annali, 1865, 121;
Gerhard, Akad. Abhand., T, 112.
P. 547, 5. — Bôttiger, Sabine ou la matinée d'une dame romaine, trad. fr.
1815; C. James, Toilette d'une dame romaine au temps d' Auguste. 5e édit. 1878.
P. 547, 4. — Krause, Plotina oder die Kostiime des Haupthaares, 1858; Sa-
glio, art. Coma.
P. 548, 2. — Voy. Saalfeld, Kùche und Keller im alten R<>m, 18S5.
P. 549, 5. — Giraud, du Prêt à intérêt des Humains. 1847: du Mesnil-Marigny,
l'Intérêt légal chez les Romains (8 1/5 p. c. pour 10 mois = 10 p. c. suivant la
loi des XII Tables), Journ. des Econom., XI, 1, 86 : Streuber, der Zinsfuss bei den
Bômern, 1857 ; Budorff, Gesch. des rôm. Rechls. I, g 19 (lois sur l'usure, etc.);
Savigny, Venu. Schriften, II, 59'J (lois sur les dettes . — Morel, Associations de
citoyens romains comme banquiers et négociants, dans les Ment, de la Soc.
d'hist. de la Suisse Romande, 1877. On trouve souvent dans les inscriptions de. la
AGRICULTURE (349-357), 2M
Grèce, notamment à Délos: Italicei qui Alexandreae vel alibi) negotianlur (oî
7i^ay,uar£u<i//£votj.
P. 549, n. 5. — Agriculture. Los Romains ont été un peuple d'agriculteurs
autant qu'un peuple de soldats, et la décadence de l'agriculture a été plus funeste
encore à l'Empire que la décadence de l'armée. Nous possédons les trois livres de
Yarron de Re Ruslica, le traité de Columelle. celui de Palladius et les maximes
attribuées à Calon le Censeur. Ces quatre ouvrages, plus le de Arte veterinaria de
Végèce, ont été réunis sous le titre de Script, rei rusticae éd. Schneider, 1 794-
1797; Gesner, 1788). Les livres 17 et 18 de l'Histoire naturelle de Pline et les
Géorgiques de Virgile achèvent de nous renseigner sur l'économie domestique des
Romains. Parmi les modernes, on peut citer Dickson, the Eusbandry of the An-
cienls, 1788; Daubeny, Lectures on Roman husbandry. 1857; Debains, F Agri-
culture en Italie, 1862; Magerstedl. Bilder aus'der rom. Landuirthscliaft,
1858-1803; Dureau de la Halle, Mém. Acad. inscr., 1858. 413;Michon. des Céréa-
les en Italie, 1859; Wûslcmann, Kunstgârlnerei bei den Rôinern, 1840 ; P. Tis-
sot, Etude su>- /ex agrimensores, 1878; Iiertagnolli, Agric. in îtalia, 1880;
Tissot, Afrique romaine, I, p. 278 et suiv.. et les commentaires de Yoss sur les
Géorgiques. Le résumé donné par Ramsay, Manual of Roman antiquities, p. 408,
est liés bien fait.
Les divisions principales de la Res Ruslica sont 1" Agriculture, 2° Pastio (élève
du bétail). L'agriculture comprend la culture des champs, des arbres et des jardins,
la j>astio comprend la pastio agreslis res pecuaria) et la pastio villatica pou-
lailler, ruches . Varron, fl. 11., 1. 5, divise l'élude de l'agricultura en quatre cha-
pitres: cognilio fundi, instrumenta, res quibus arva coluntur, tempora. La
cognitio fundi comprend aussi l'architecture rurale. Les instrumenta ne sont pas
seulement les instruments de labour et les bestiaux, mais les ouvriers agricoles,
c'est-à-dire liberi coloni (petits propriétaires), mercenarii ouvriers libres), servi
tonnant la familia rustica, qui comprend les servi soluti elles servi vinctî, com-
pede vincti). Chaque groupe d'esclaves (vinctores, bubulci, etc. est conduit par un
praefectus ; le surveillant général de la ferme est un esclave ou un affranchi dit
villicus. Les livres sont tenus par le procura tor. La charrue romaine de Virgile
(Géorg., 5, 169 ne diffère pas beaucoup de celle qu'on emploie dans les campagnes
de l'Italie actuelle (Cf. Saglio, s. v. Aralrutn . — Pour la description détaillée des
outils agricoles et des modes divers de culture, qui nous entraînerait trop loin, nous
renvoyons au chapitre très instructif de Ramsay et à l'art. Agncultura dans le Dict.
de Smith, par le même auteur.
Sur les ouvrier sromains, voy. Wetzel, de Ojiificio opificibusque apud ictères Ro-
manos, 1882. Sur les conditions des ouvriers agricoles, voy. l'inscription de Mak-
leur. Comptes rendus de /'Acad. inscr., 188 1, 64.
P. 549, 4. — Damiers sur le dallage de la basilique Julienne, Boissier, Promen.
archéol., 1880, 28; Bruzza, Tavole lusorie, dans le Bull. arch. municip., 1877.
P. 550, 0. — De Block, Funérailles faites au nom de l'Etal à Rome et dans
les municipes, dans la Rec. île l'Instr. publ, belge, 1880. l,e livr.
P. 555, n. 2. — E. Gcbhardt, Studieti ûber dos Verpfiegungswesen m Rom
und Gonslanlinopel in der spâteren Kaiserzeit, 1883.
P. 556, 2. — Sur le carrousel funéraire dit Trojamentum. décrit par Virgile.
Acn., 5,560, voy. Simpson, Journ. of philology, 1880.
P. 550, 5. — Voy. la Bibliogr.. p. 60 et 118, et llippeau, Théâtre à Rome.
1885; Boissier, art. Comocdia dans Saglio. Sur le théâtre byzantin, voy. Salhas.
iîTopczov Soxipiov ~spi zf.ç Oïj.-co'-i x«t vr,i fiovatxrjç rôjj BuÇavriïûis, 18 1 8.
P. 557. — « Sauf dans certaines occasions, les gladiateurs, pesamment armés.
combattaient comme les condottieri du rv" siècle, et l'on tuait moins de monde que
252 AUGURES, FÊCIAUX, ARVALES (558-501).
dan* les course* de taureaux aujourd'hui. » (I.enormant, Gaz. b.-A., XVII, 485.)
P. 558. 2. — Hcrcklin, der Rôm. Priesterllium, Bull. Acad. Sl-Pélersb., 1855,
272; P.ar<lt. die Priester der vier grossen Collégien, 1871 (époque républicaine);
Guenthpr, de Sumptibus a Romanis in çultu deorum factis, 1855; Mercklin,
Cooplatio bridai Rômern, 1848; GemoH, de Cooptatione sacerd. Roman., 1870;
Borghesi, Opère, III. 59 (fastes sacerdotaux] : Oldenherg, de Inauguratione sacerd.
Rom. [Continent, in hon. Mommseni, 1878, 159); Hùlïmann, das Jus Pontificium,
1837; Ambrosch, Veber die Religionsbùcher der Rômer, 1845; Quaest. pontifie,
1847: Rubino, de Augurvm el Pontif. numéro, 1852; Luebbert, Comment, ponti-
ficales, 1859; Cauvel, le Droit pontifical. 18(19; Schwedc, de Pontificum Cnllegii
polestate, 1875; Preibisch, Fragmenta librorum ponlificiorum, 1878 (les libri et
les commentarii pontif . signifient une même chose, le recueil des décrets des pon-
tifes); Lasaulx, Veber die Bûcher des Numa (Acad. de Munich, 1849); Nissen,
das Templum, 18C9.
P. 558, 5. — Les hanquels offerts aux dieux, dont les images étaient placées près
de la table sur des lils, s'appelaient lectistcrnes. Yoy. Robiou, Revue archéol., 1867,
405.
P. 559, 5. — Marchant, Notice sur les Vestales, 1877 ; Macs, Vesta e Vestali,
1885; Lanciani, l'Alrio di Vesta, 1 S8 ï (découverte du sanctuaire de Vesta sur le
forum, avec les ba-es des statues des Vestales).
P. 559, n. 4. — Zeyss, Sibyll. Rucher [Zeitschrift f. d. AUliertumsw., 1856);
Klausen , Aeneas u. die Penaten. 1859, 2, 212.
P. 500. 1. — Werther, de Auguribus, 1855; Rubino, de Aug. numéro, 1852;
luttlitz, de Auguribus potentiae patriciorum cuslodibus, 1855; de fier u m augur.
post legem Ogulniam facla mutatione, 1858; Marouski, de Aug. Piom., 1859;
Bouché-Leclercq, art. Augures dans Saglio; Brause, Librorum de discipl. augur.
re/iquiae, 1875; Regcll, de Augurum publ. libris, 1878; Luterbacher, Der Pro-
digienglaube u. Prodigienstil der Rômer, 1880. — Monum. ligures relatifs aux
haruspices, Gaz. arc/i., 1880, 205.
P. 560, 5. — Sur les féciaux et les relations internationales, voy. ^Yillems, p. 580;
Osenbriiggen, de Jure belli et pacis . 1856; Miïller-Jochmus, Gesch. des Vôlker-
rcc/its im Alterlh., 1840; Laurent. Ilist. du droit des gens, t. III, 1850; Voigt, die
l.ehre des jus naturale, 2e éd. 1875; Laws, de Felialibus, 1842; Brandes, Jahn's
Ja/irb., suppL, l. XV, 529; Voigt, de Felialibus, 1852; 'Wcssels, même suj.,
1854; YVeiske, les Ambassades des Romains. 1854 (ail.); Lgger, Traités publics
dans fantir/., 2e éd. 1807; Momnisen. Rôm. Forsch., 1, 526 (sur le jus hospilii
accordé par le sénat) ; Holni, Qua condicione reges socii populi Romani fan-int,
1870: Luxardo, la Diplomatia pressa i Romani, 1878. — Le collège des féciaux
subsiste encore au iu° siècle de l'empire, bien que leurs fonctions fussent réduites
;'i tiès peu de chose.
P. 501. n. 0. — Cf. Bréal, Société' de linguistique, 1881,5e fasc. ; Édon, Nou-
nelles études sur le chant lémural, 1884 (explique le chant des Arvales par Ovide,
Fastes, 45'l-4ii, et tente de justifier la corruption du texte par les erreurs de lec-
ture du lapicide qui avait sous les yeux un libellus en écriture cursive : cf. Scbwei-
zer-Sidler, Philologische Wochenschrift, 1885, 765); Ring, Altlatcimsche Stu-
dien, dus Arvallied in/il die Salischen Fragmenta, 1882 (insensé). Un nouveau
fragment des Arles des Arvales a été publié récemment, Rullelt., 1882, p. 72.
août 18X4.
HISTOIRE DES RELIGIONS (562).
LIVRE XII
MYIHOLOGIE.
P. 502, n. I. — Histoire gknéiule des relim^s. — Meiners, Allgemeine kriti-
sc/ic Geschichte des Religionen, 1810: 1!. Constant, la Religion, 1824-51 ; Renan,
Études d'histoire religieuse, 1806; Dôllingcr, Heidenthum und Judenthum,
1857 ; Max MiïTIcr, Einl, itung in die verglétchende Religionswissensc/iaft, 1875 ;
Selecled essays on language, mylhnlogy and religions, 1881 ; Pfciderer, die
Religion, ihr Wesen und ihre Geschichte, 18t>9; Réville, Prolégomènes à l'his-
toire des religions, 1881 ; Tiole, Compendium der Religionsgeschichte, 1880
(trad. lï.) ; Keary, Outlines of primitive belief among the Indo-European ra-
ces, 1882 (cf. Sayce, Academy, 5 juin 1882).
Religion dans l'antiqiité. — Clasenius, Theologia genlilis (dérive le polythéisme
de l'Ecriture), 1684; Nitzsch, Ueber den Religionsbegrtff der Allen, 1852; >i;i-
gélsbach, Die homerische Théologie, 18131 ; Die nachhomerische Théologie, 1857 ;
Riuk, die Religion der Hellenen, 1854; Lehrs, Popul. Aufsâtze zur Ethik and
Religion der Griechen, 1875; Petersen, Religion cl mythol. grecques dans Erscb
etGruber, 1804 (excellent) ; Girard, le Sentiment religieux en Grèce d'Homère
à Eschyle, 18G9;GiIo\v, Verhâltniss der griech. Philosophai zur Volksreligion,
1876 ; Gravenborst, die Entwickelungsphasen des relig. Lebens im hellenischen
Alterthum, 1881 ; Lippert, die Religionen der europaïschen Kulturvôlker in
ihrem geschichtlichen Ursprung, 1881.
C. Constant, du Polythéisme romain dans ses rapports avec la philos, grecque
et la religion chrétienne, 1853 ; Krabner, Gesch. des Verfalls der rôm. Staats-
religion, 1837; K. G. Zumpt, die Religion der Rômer, 1845; Clir. Walz, de Relig.
Roman, a/ttiquissima, 1845; Zeller, Religion a. Philosophie bei den Rômer n,
1857 ; Tzscbirner, der Fall des Heidenthums, 1829; Beugnot, Hist. de la destruc-
tion du paganisme en Occident, 1855; Villeniain, du Polythéisme dans le
ier siècle de notre ère, 1837; Strodt, Roms religiôser Zustand am Ende der
a/ten Well, 1844 ; W. A. Schmidt, Gesch. der Denk- und Glavbensfreiheit im
erslen Jahrhundcrt der Christenthums , 1847; Chastel, Hist. de la destruction
du paganisme, 1850; Lasaulx, der U nier gang der Hellenismus, 1854. Merivalc
dit qu'une histoire de la chute du paganisme est « the worthiest object of ail li-
terary ambition » (General History of Rome, p. 11).
Ouvrages sur la mythologie. — Lioccace, de Genealogia deorum, 1472; Natalis
Cornes, Mytlmlogiae lib. X, 15G8 (il< ont consulté l'un et l'autre quelques manu-
scrits auj. disparus); lleyne, Opusc. academica, 1785-1812; Uerrmaun, Handb.der
alten Mythol., l787-'.)5; Yoss, Mythol. Briefe, 1794 (contre lleyne); Antisym-
bohk, 1824-26 (contre Creuser) ; Jones, on the Gods o/ ' Greece, Italy and Indu,
(dans Asialic Researches, 1801;; Hullniann, Théogonie, iiber den Lrsprung der
Religionen des Alterthuins, 1804 ; Kannc. Scue Darstel/ung der Mythol. der
251 TRAITÉS DE MYTHOLOGIE (7.02).
Griechen, 1805; Erste Urkunden der Gesch., 1808; Panthéon, 1811 ; System der
nul. Mythe, 1 S l T» : J. J. Wagner, Ideem zu einer allgem. MythoL, 1808; Borner
idkI Hesiod, 1X50 ; GSrres, Mylhengexch, der asiatixchen Welt, 1810 '« peut-être
l'ouvrage le plus raisonnable que Gorres ait écrit •> [Bocckh]) ; 1 1 n pr . Unters. Ûber
ilen Mythos, 1814; Schelling, Ueber die Gottheiten von Samothrake, 1815;
Philos. <ler Mythologie, 1850 (plein de rêves1; G. Hermann, de Mylhol. Graec.
anliquiss., et de Eist. Graeeae primordiis, 1817-18 [0/>usc. Il) ; Crcuzer et Her-
manii. Dricfcub. limiter u. Hesiod, 1818; Ouwaroff, Vorhonirrisc/ier Zeitaltcr,
1819; Fietller. MythoL der grieeh. u. iialischen Voilier, 1823; Buttniann, My-
thologus, 2" éd.. 18G5; Baur, Symbolik u. Mythologie, 1824; Solder, Mylhol. Au-
sichtèn, 1826; C. H. Weisse, Darslcllung der gr. MythoL. 1818; Hegel, Vor-
lesungen ùb. die Philos, der Religion, 1852 ; Uschold, Yorhnlle der or. Gesch.
nnd MythoL, 1858; Forehhammer, Helleniku, 1857; Achill, 1853; der Ursprung
der Mythen, 1800 : Daduchos, 1875; Stuhr, Allg. Gesch. der Religions formen
der heidnischen Vôlker, 1858; Eckermann, Lehrburh der Religionsgesch. und
Mylhol., 1845 (reproduit les leçons d'Otlried Mûller); Scliwenk. Die Mylhol. der
Griechen nnd der Rômer, 1845; Ileffter, die Re/ig. der Grieeh. u. der Rômer,
1848; Fcucrbach, Théogonie, 1857 ; Lauer, Sysl. der gr. MythoL. 1855 ; Pyl. Das
polytheislische System der Griechen, 1850; Léo Meyer, Remerkungen mr âltes-
len Gesch. der grieeh. Mythologie, 1857; II. D. Millier, Mylhol. der grieeh.
Stâmme, 1857; Stiefelhagen, Theoî. des Heidenthums, 1858; l'oit, Stud. sur
grieeh. MythoL. 1859: Scbwartï, der Ursprung der MythoL, 1800; Die poc-
tischen Xaturanschauungen in ihrer Reziehung Sur MythoL, 1804; Zeller, die
Entwickelung des Monotheismus bei den Griechen, 1802 ; Jul. Braun, Naturge-
schichte der Sage, 804 (ramené tout à l'Égyptel ; Hartung, Religion nnd Mylhol.
der Griechen, 1865-73; Leitshubts, die Entslehung der Mythologie. 1807; Ger-
land, Altgriech. Mârchen in der Odyssée, 1869; Wnjedowsky, Ein/cit. in die
MythoL der Odyssée, 1882; Kulin, Ueber Entwickelung sstuf 'en der Mylhenbil-
dung, 1874; Fisk. Myths nnd mythmakers, 1875; Bursian, l'eber den relig.
Character îles grieeh. Mythos, 1875 : Asmus, die I. G. Religion in den llaupt-
punklen ihrer Entwicklung, 1875; Jubainville, In Mythologie grecque et l'his-
toire de l'Eurojie occidentale, 1878 (Mém. Sur. linguistique); Curlius, Die grieeh.
Mylhol. vom geschichllichen Standpunht, 1875 ; Oliveira Martins, Syslenia dos my-
thos religiosos, 1 882 (en portugais, bien au eourant) : Gubernatis, Mitologia compa-
rait!, 1880 (manuel Hoepli); Preller. Rômische Mythologie, 5° éd. par Jordan, 1883.
Vulgarisation. — Damm. Mylhol. der Gr. und Rom., 17e éd., 1820; Morilz,
Golterlehre, 10° éd.. 1801; Ramier, Kurzgefasstc MythoL, Ie éd., 1809; Petis-
eus, der Olymp, 17e éd., 1874; Schwab, Rie schônsten Sagen. des hlas.s-. Alter-
thums, 4" éd. 1857 (ouvrage très agréable, mise en œuvre habile des récits des
poètes); Desmouslier, Lettres à Emilie sur la mylhol., 17S6-98 et riombr. éd.
(mythologie en madrigaux) ; Limburg-Brouwer, ffandb. der grieeh. MythoL, 1842
« nicht ungeschicht, aber grob empirisch » [Boeckb]) ; Geppert, Gôlter und Hc-
roen, 1842; Burckhardt, Eandb. der klass. MythoL, 1844; Mundt, Gôltcrwelt
der alten Vôlker, 2e' éd., 1854; J. Hoffmann, MythoL der Gr. und Rômer, 1804;
Goll, llluslr. MythoL, 7>* éd., 1874; Kurts, Allgem. MythoL, 18C9; Murray,
Manual of mythology, 1873; Seemann, die Gôlter und llerocn, 1809; Kleine
Mylhol., 12e éd., 1880; J. Humbert, Mylhol. grecque et rom., 1881 (reeom-
inandalile) ; F. Kurts, Allgem. MythoL, 1881 ; Liicken, die Golterlehre der Gr.
und Rômer, 188"; Gerlach, der alten Griechen Golterlehre, 1882; Frilzsche,
Leitfaden der MythoL, 1882; Nosselt, Lehrb. der Mylhol. fur hôhere Môdchen-
schulen, 7e éd., 1874.
Géhéalogies. — Platz. Tabulae genea/ogicac ad mylhologiant spectantes, 1820:
MONOGRAPHIES (362). 23.1
Liscovius, Systema genealogiaemytkologicaeintabul, oriin., 1822; Petit-Radel,
Tableau comparai//' des synchronisme» de Vhist. des temps héroïques de la
Grèce, 1827; Schubart, Questiones gencafogicae, 1832.
Dictionnaires mythologiques de Hederich, 5e éd., 1770; Nitsch, 2" éd., 1820;
Moritz, 2e éd., 1816; Chompré, 12a éd. parMillin, 1800; Nork, 1843-43 (sérieux);
Vollmer, 3° éd., 1874; Minekwitz, 5e éd., 18GG. Rosclicr a commencé la publication
d'un grand dictionnaire scientifique de mythologie antique, 1884 et suiv.
Monographies. — [Voyez d'autres indications de travaux concernant la mythologie
ligurée dans l'appendice au liv. IV, et les ouvrages auxquels renverra l'index sous
le nom de chaque divinité. Il est impossible auj. d'écrire une monographie sur un
sujet mythologique en faisant abstraction des monuments figurés; malheureuse-
ment, la connaissance et la classification de ceux-ci sont encore dans l'enfance.]
Les maîtres de la mythologie figurée sont Welcker, Gerhard et Overbeck. Mais l'in-
terprétation des monuments de l'art est toujours chose délicate, et Gerhard lui-même
a commis de très graves erreurs. « C'est une chose horrible, dit Boeckh, de voir
les explications mythologiques qu'on propose pour les sujets des vases et des bas-re-
liefs. » Il ne faut pas oublier que les œuvres d'ait, surtout les vases, représentent
souvent des légendes locales qui peuvent nous être inconnues, ou simplement des
scènes imaginées par l'artiste, sans aucun fondement dans les traditions mythiques,
d'après les données d'un poème ou d'une pièce de théâtre. Le commencement de la sa-
gesse, en cette matière, consiste à se défier beaucoup de soi-même, dans la conviction
que nous ne connaissons encore que des fragments et des lambeaux de l'antiquité.
Bôltiger, Ideenzur Kunst mythol., 1836; Gerhard, Prodromus mythol. Kunst -
erktàrung, 1828 ; Braun, Vorschule der Kunttmythol., 1854; Overbeck, Gal-
lerie heroïsclier Bildwerke der alleu Kunst, 1853 ; Griechische Kunstmylho-
logie, 1872 et suiv., avec un grand atlas (le Ior vol. traite de Jupiter, Léda, Gany-
mède, etc.; le second d'IIéra, Poséidon, Cérès, Proserpine; publication colossale qui
ne pourra jamais être achevée par l'auteur) ; Gonze, lleroen und Gôttcrgestalten
der griech. Kunst, 1874; Kékulé, Ueber die Enlslehung der G'otter idéale, 1877 ;
Ménard et Véron. la Mythol. dans l'art., 4876 (médiocre) ; Collignon, Mythologie
figurée de la Grèce, 1874 (bon). Le Handbuch d'O. Huiler est encore aujour-
d'hui le meilleur ouvrage d'ensemble.
Théogonies. — Sickler, Kadmus... Erklârungder Théogonie des Hesiodos, 1818 ;
Schœmann, Comparatio Theogoniae Uesiodeae cum Ilomerica [Opusc., II, 1847);
Loschcke, Arc/i . Zeit., 1881, 44 (a rapproché I'à?7rt^ 'Hpy.Aiov; des vases rouges
italiques; cf. Milchhoefcr, Anf. der Kunst, 1885, 157); Gerhard, Orpheus u. die
Orphiker, 1861 ; Schusteiv/e Veteris Orphicae Theogoniae indole,i$69 (cf. Girard,
du Sentiment religieux, 1869); Gerhard, Uebrr die Zwôffgôlter Grieclienlands,
1840 (Akad. Abh., 1 : Petersen, dus Zwôlfyôttersystem der Griechen u. Rômer,
1853-68; Pyl, der Zuôlfyôllerkreis im Louvre, 1857 ; E. v. Schmidt, die Zwôlf-
gôlter der Griechen, 1859; Gerhard, la Terre [Ait. Abh., II, 31).
Dieux et déesses. — Emeric-David, Jupiter, 1853 (« savant, mais superstitieux »
[Boeckh]); Overbeck. Kunsf mythol., I (1872); Em. Hoffmann, Kronos u. Zeus,
1876; Forster, Die atteste Herabilder, i816; Roscher, Junound liera, 1875 ; Ber-
ger, Baal-Hammon [Gaz. archéol., 1879, 139); Seidl , Ueber den Dolichenus
Cuit, 1854; Hetlner, de .love Dolicheno. 1877 ; Heydemann, Zeus im Gi(/an-
tenkampf, 1877; Starck, Gigantomachic, 1869; Kôpp, même suj., 1885; Emeric-
David, Rech. sur Vuleain, 1837 (cf. Ménard, Gaz. B.-A., 1875, 11, 164); Bliimner,
de Vulcani jiguris, 1870.
Émeric-David, Neptune, 1859 (cf. Kuhn, Zeitschr., I, 455; Sonne, ibid., X,
180); Overbeck, Kunshnythol., IV, 24i; Gerhard. 1830: Manilius, 1875; Burnouf,
dcNeplunn, 1850; Brown, Poséidon, 1N72.
256 MOKOGRAPHIES (562).
Km. Rûckert, der Dienst der Athene, 1829: K. 0. Mûller, Pa/las, dans Erscli
el Gruber, 1838; Jahn, de Anliquissimis iîinervae simulacris Alticis, 1866;
Uirschfeld, Athena und Marsyas, 1872; Mcnard, Gaz. B-A., 1874, 9, 271;
Scintiller, die Athena Parthenos, 1883; Forchhammer, Geburt dcr Athena, 1841
même su j. par Gerhard, 1838); Benndoif, Nascità di Minerva [Annali, 186));
Kaibel, Minerva nascens (Annali, 1875); Hermann, de Graeca Minerva, 1857:
Gerhard, Minervenidole (Akad. Abh., I, 8); Zwei Minerven, 1848 ;cf. de Witte.
Bull. Acad. Be/g., Ylll, 1, ; Ak. 46A.,l,229;Benfey, Athena, 1868 [rapprocheTpereî-
vea'Aflava de Traêtaona Alhivyâna du Zend-Avesla] ; Kràl, 6'»/' /« signification ori-
ginaire d' Allié né (= la lune, Ll'sfy filologickè, 1885, Bévue des Bévues. 1884,
164. 21).
Preller, Demeter u. Persephone, 1857; Eckermann, Persephone dans Ersch el
Gruber, 1842; Fôrster, Baub. u. Rùckkehr der Persephone, 1877 (complété par
des Analekttn, U84); Zimmermann, de Proserp. raptu et redilu, 1882.
.lui dan, Vesta, 1865; Premier, Heslia-Vcslia, 1864; Th. H. Martin, Signifie.
cosmogr. du mythe d'Hestia, 1874; Ch. Lcnormant, Eludes de la relig. phry-
gienne de Cybèle (Nouv. Anna/es, 1. 256; cf. l'art. Cérès de son fils dans Saglio).
Scliônbom, W'esen Apo/lons, 1854: Milchhôfer, Ueber den atlischen Apollon,
1 ST 5 : Rosclier, Apollon u. Mars. 1875; H. D. Mûller, Ares, 1848 (serait une
divinité infernale dcTIirace); Robiou, Apollon Psychopompe [Acad. inscr., 50 jan-
vier 18~4) ; Schreiber, Apollon Pythoktonos, 1879; Vischcr, Apollon [Nuove
Memorie, 1865, 599); A. Clans, de Dianae antiquissima apud Graeeos natura,
1881 ; Grosser, de Graecorum den Luna, 1881.
Uehlis, die Grundidee des Hernies, 1875-77 cf. Gerhard, Ak. Abh., pi. 65,
et t. II) ; Gerhard, de Beligione Hermarum. 184?» ; Ploix, Hennés, 1875; Roscher,
Homes der Windgutt, 1878; Benl'ey, Hermès, Mi nos, Tartaros, 1879.
Lajard, Bccli. sur le culte, etc. de Vénus, 1857; Bernoulli, Aphrodite, 1S75:
Tûmpel, .1res u. Aphrodite, 1878; Jahn, Peilho, 1846; Gail, Bech. sur le culte
de Bacchus en Grèce. 1821; Rolle, Bech. sur le culte de Bacchus, 1824; Mit-
telhaus, de Baccho Atiico, 1874 ; Kapp, die Beziehungen des Dionysioskullus in
Thrakien u. Kteinasien, 1882; Talbot, Transactions, 1866, 296 (origine babylo-
nienne du nom et du culte de Bacchus); Ratbgeber, Gefliïg. Bacchos, 1849 ; Braun,
même suj., 1859; Brown, The great Dionysiac niyth, 1877 ; Rapp, die M anode
im gr. Kultus, Kunst u. Poésie [Rhein. Mus.. 1872,1,562).
Vogel, Hercules seeundiim poêlas et historicos, 1850; art. Hcrakles dans
Ersch et Gruber, 1829; R. Rochelle, l'Hercule assyrien [Acad. inscr., n. s., XVII ;
Stcphani, des ausruhende Herakles, 1854; Gerhard, Herakles der Satyr und
Dreifussràuber, 1852 ; Gherardini, Apothéose d'Hercule (Riv. di Filologia, 1880);
Dettmer, de Hercule Attico, 1869; Bôttiger, Herakles bei Prodkus, 1829; Rou-
lez, Mort et apothéose d'Hercule [Annali. 1847, 265] ; de 'Witte, Hercule et les
oiseaux de Stymphale Gaz. archéol., 1876 ; des Essnrts, du Type d'Hercule dans
la lill. gr . 1871 ; Dieulafoy, les Dérivés plastiques d'iidoubar (B. G., 1884, 2,
112). _ Gerhard, der Gott Eros, 1850 (cf. '/.cit. f. Numism., 1880); Ueber die
Lichtgotlheilen [Ak. Abh., 1,143); Fugger, Eros, sein Ursprung und seine Ent-
wicklung, 1883. — Bourquenoud. Monum. du culte d'Adonis à Palaebyblos, 1861 ■
cf. Gerhard. Ak. Abh., I. 298 ; 11, 98, 542, 545 ; de XVitle, Memorie, 1865, et lettre
de 0. Jahn, Annali. 1846.
Lajard, Culte de Mithra, 1867; Windisclimaun, Mithra, 1857; N. Mûller,
Uebcrsicht der Milhrischen Benkmâler, 1855: Fcbri, de Milhraeo apud Roma-
noscultu, 1885; Robiou, Mithra et l'Apollon des Mystères [Gaz. archéol., 1885,
152); Poggi, £u/Z. épigr., II, 18.
Vôlker, die Mylhol. des iapetischen Geschlechts <<dev der Sundenfall des
MONOGRAPHIES [362 . &5ï
Uenscken, 1821; Arnold, de Religione Cabiriaca, 1834; Neuhaùscr, de Cabirorum
cullu cf. p. 225 '.
Kékulé, Hébé, 1807; Petersen, Die dreifache Hécate Areh. epig. Millh., 1881);
Gerhard, même suj. (Arch. Zeit., 1858).
Stark, Niobe u. die Xiobiden, 1863.
B. G. ^\'eiske, Promelheus, 184:2; Lasaulx, Ueb. den Prometheus-mythos, 1845:
A. Kulin. die Herabkunfl des Feuers, 1859: MUchhoefer, die Befreiung des Pro-
melheus, 1882 (selon Forchhammer, die Wanderungen der Io, 1881, Prométhée
serait le brouillard attaché au sommet du Caucase ; Océan s'élève vers lui sur les
vapeurs, ainsi que les Océanides — aegri somnia).
Wetter, der Mylhus v. Atlas (serait phénicien ; Panofka, Atalante u. Allas
Winckelmannsprogr., 1851); Gerhard, Ak. Abh., I, 219; Panofka, Atlas, 1851:
Raoul Rochelle, nièin. suj., 1855.
YVeleker, Ueber eine kretische Colonie in Theben, die Gôttin Europa u. Kad-
mos, 18:29 Europe est une divinité lunaire fécondée par le taureau cosmique:
Kadmos = K.5 j/*o; serait le symbole de l'idée de royauté); Jahn, die Entfûhrung
von Europa. 1849 (cf. Stephani, C. R-, 1866, 77) ; Petitus. de Amazouibus, 1687:
Bergmann, les Amazones, 1853; H. Steiner, Ueb. den Amazonenmythos in der
griech. Plastik, 1857 : Klûgmann, die Amazonen in der att. Literat. und Kunsl .
1865; Jahn, Acad. de Saxe, 1850; Hordtmann, die Amazonen, 1862 et SuUoya;
de Conslanlinople, 1805: Nagel, Gesch. der Amazonen, 1838; Jahn. Endymion
[Arch. Beitr., 1847, 51); Gaedechens, Glaukos der Meergolt, 1860; Vinet.
Glanais et Scylla [Annali, 1845); Stephani, Harpocrate [C. R.. 1868, 67):
Theseus u. der Minot auras, 1842 ; Volkmann, Analecla Thesea, 1881 ; Conzc,
T/useus u. Minotauros, 1879.
W. Menzel, die Schôpfung des Menschen ; Eros ; die Bienen ; die Mythen do
Regenbogens [G/obus, 1*81).
Fischer, Bellerophon, 1851 (cf. Longpérier, Œuvres, II, 150 ; Croiset, Mythe
d'Ixion (Assoc. Et. Gr., 1876, 83); Waddington, le dieu Mên Inscr. d'Asie Mi-
neure, p. 214).
Dissel, Admetos u. Alkeslis in der Kunst, 1882 cf. Gaz. archéol., 1875, 106:
Arch. Zeit.. 1 s ; 5 . l'.iT : Rathgeber, Mke in Yasenbildem. 1857; Kapp, Nike in
der Vasenmalerei, 1876 (cf. Stephani. C. 1',.. 1864, 111): Scholl, de Pandora
Hesiodi (satura in hon. Sauppii, 1881); Panofka, art. Pandora d'Ersch et Gruber.
Hignârd, Peint, ant. relat. au mythe de Daphné, 1875: Geist, de Fabula
Œdipodca. 1880; lleydemann. Edipoela Sfinge Annali. 1867 : Conslans, Lé-
gende d Œdipe. 1880 (cf. Manuel, p. 570); Gerhard, Phrixos der Herold (Ak.
Abh., II, 506 ; Avellino, Il mito di Talo, 1847 ; Gerhard, Telephos, 1843; Michae-
lis, Marsyas Annali. 1858, 517 ; Wilamowitz, Phaeton (Hermès, XVIII, 396):
C. Robert, die Phaeilionssage bel Hesiod (Hermès, XVIII. 454).
Collignon, le Mylhe de Psyché, 1878; Berger, le Mythe de Pygmalion et le
dieu Pygmée, Acad. inscr., janvier et mars 1880 (cf. Stephani, C. R., 1864, 121) ;
Gerhard, Io die Mohnkuh in Ak. Abh.. II. 514 cf. Perret, Mémoires, 1874, p. 85-
100Ï ; Forchhammer. die Wanderungen der lo, 1881 (nuages chassés par les
vents en Argolide; cf., sur ces insanités, Weil, R. C, 1881, 2,246); Hignard, le
mythe d'Io, 1872: Myriantheus, die Açiins oder die arischen Dioscuren, 1877;
Albert, le Culte de Castor et Pollux en Italie, 1885; Jahn, Palamedes, 1856,
Braun, Il giudizio di P aride, 1838 (Stephani, C. R., 1865, 6); Jahn, Penlheus,
1. J'ai rapporte au Louvre en 1882 la célèbre inscription d'Imbros, publiée par Conze
(Reiseaufden Insein des Tkrakischen Meeres, 1860, p. 91): &u>\ fLejakoi, ho\ Suvotol,
Urfjiaol, w': KiTxt-.'i.i y.;i\, -oitjSo'.. K '. '-..-. l'-.i-.i':- r,, \r.\v.-i-'.:. Kiev,:.
MAN. DE Pllll.iM.OG — APPESD. 17
258 MONOGRAPHIES (362).
1841; Fétide, de Perseo et Andromeda, 1860; Milauo, il Milo di Filottete,
1880 (cf. Annali. 1882, 249) ; Stephani, Mythe d'Alopé (C. R., 1804, 160) ; Kalk-
maun, Hippolytossage (Arch. Zeit., 1883 ; cf. Stephani, C. R., 1863, 177); Pun-
toni, même suj., 1882 (monum. figurés); Pyl, de Medeae fabula, 1850 (cl. Ste-
phani, C R-, 1863, 183); Gurber, die Meleagersage, 1880 (cf. Kékulé, 1801 ; Ste-
phani, (.'. R-, 1867, 53); Diitschke, Cleobis und Riton [Arch. Epigr. MittheiU,
1883); Engelmann, Alcmène, 1882.
Menant, le Mythe de l'androgyne cl les cylindres assyro-baby Ioniens, Acad.
inscr., 1880 (janvier, mars); Ménard, Gaz. B.-Arts, 1872,6,273; Gerhard, Ak.
Abh. ,11, 69; F. Lenormant, Gaz. arch., 1876, 66; Ch. Lenormant, Annali, 1835,
252; E. Meyer, Zeilschrift der morgenlàndischen Gesellsch., 1877, 730 (con-
teste avec raison l'idée d'une Vénus androgyne).
Saxius, de Dea Angerona, 1768; cf. Gaz. archéol., 1883,260; Cerquand, Co-
pia, 1883 (doublet de Fortuna).
Cerquand, les Harpyes (Rev. arch., 1860, 567 ; cf. Stephani, C. R., 1866, 33;
Milchhôfer, Anfàngè der Kunst, 1883, 57) ; Stephani, lesPygmées (C. R., 1864, 121).
H. Schrader, die Sirenen, 1868 ; Axon, The niylh of the Sirens, 1881 ; Postgate,
même suj. (Joum. of Philol., 1880); Cerquand, les Sirènes, 1875; Perry, idem
(Nineteenth Cenlury, juill. 1885); Stephani, C. R., 1866, 16 (cf. Creuzer, Aegyp-
tiaca, p. 346; R. Rochette, Mon. inéd., p. 89).
Tournier, Nemcsis et la jalousie des dieux, 1863 (très bon) : Walz, de Ncnicsi
Graecorum, 1852 (il a établi qu"A£pâ<TTEia n'est qu'une grécisation d'Astarté) ;
Gerhard, Spes (Ak. Abhand/., pi. 50) ; Rosenberg, die Erinyen, 1874; Cerquand,
les Charités (peut-être Haritas, cavales que le Soleil attache à son char dans les
Védas, rayons du soleil), Rev. arch., 1862, 525; Panofka, die IJeilgôtter der
Gricchen,\8ib; Jahn, die Hei/gôttcr, 1859 ; Sallet, Asklepios und Hygieia, 1878 :
W'roth, Telesphoros, in Joum. Hell. Slitd., III, 2, 283.
Veckenstedt, Ganymedes, 1882; Gerhard, Sémélé, 1859; Furlwangler, Der rci-
lende Charon, 1855; Lolling, de Médusa, 1868; Roscher, Gorgoncn, 1879 (seraient
les nuées d'orage ; cf. Dumont, Monum. grecs, 1878, 15 ; VoVitis, Parnassos, 1878, 15;
Milchhocfer, Arch. Zeit., 1881 ; Levezow, Gorgoncnideal, 1853). [On a rapproché
le mot de l'irlandais garg, farouche, et je pense que le mythe s'est localisé en Afri-
que, parce que, suivant la remarque de Judas, gorgone signifie singe en yolof.]
Gerhard, delDio Fauno e de suoi seguaci, 1825 (cf. Hyperb. rôm. Stud., II, et
Thiersch, Kunstblatt, 1825, 104) ; R. Ménard, les Satyres {Gaz. R.-A., 1874, 9,
88); Ceuleneer, Têtes ailées de Satyres, 1882; C. L. Yisconti, Senio sancus
(Studj edocum. diStnria e Diritlo, 1881) ; Quaranta, Silène, 1828; Heuzey, Pap-
posi/ène et le dieu Rcs (Bull. Cnrr. Helle'n., 1884, 116); YVieseler, de Pano, cl
Paniscis et Satyris, 1873 ; Rapp, die Mànaden, 1872 ; Knapp, Mànaden auf
Vascnb., in Arch. Zeit., 1879 ; Reifferscheid, Silrano e Fauno (Annali, 1806, 210) ;
Braun, Tagcs, 1859; Mylonas, Pan (Mittheil., V, 555); Plcw, de Sarapide, 1868
(cf. Jahrb., 187 i, 93); Lumbroso, Ricerche alexandrine, 1871; Krall, Tacitus
u. der Orient, 1880; Lafaye, Histoire du culte des divinités d'Alexandrie hors
de l'Egypte, 1884 ; Ukert, Dâmonen, Ilerocn u. Genien, 1850; Gcrhardt, Banwncn
u. Genien, 1852 (Ak. Abli.); YVassner, de Herouni apud Graecos cul tu, 1885;
Conze, Ileroen in Gôltergesta/ten, 1875; Gerhard, Larcn, Pcnaten (Ak. Abh.,
I, 112); Agathodemon, ibid., II, 22; Bild, Étude sur les dénions dans la lill.
et la relig. des Grecs, 1881 ; Christ, Schicksal und Gottheit bei Homcr, 1880
prétend avec Welcker que la fioXpx est identique à la volonté de Jupiter).
Lobeck, de Nympharum sacris, 1830; Hcydemnnn, Ncrciden mit den Waffen
des Achill, 1879 ; Martha, Sépulcrales Nereidum figurae, 1881 ; Krausc, die Musen,
Grazien, Horen u. Nytnphen, 1871; Rédiger, die Musen, 1875 (cf. Stephani. C. /(•,
MONOGRAPHIES (362). 259
1866, 17); Treudelenburg, der Musenchor, [1877 ; Deiters, Museiicitltus, 1868
(même suj. par Lomazzi, 1591) ; Schillbach, de Musis, 1855; Decharnic, les Muscs,
1869; Collignon, Apollon et les Mutes [Annales de Bordeaux, t. 1).
Dalberg, Ueber Meteorcultus, 1811 ; Bosigk, de Baely/iis (cf. l'art. Baety/ia de
Lenormant, dans Saglio, et Bévue de l'histoire des Be/igions, t. III) ; Percy Gard-
ner, les Dieux des fleuves (Transaetions, 1878, 173; cf. Longpérier, Bev. nu-.
mism., 1866, 268); A. Gerber, Natiu personnification in Poésie und Kunst der
Alten, 1883.
Lessing, )Yie die Alten den Tod gebildet, 1769; Maury, du Personnage de la
mort dans l'antiquité et au moyen âge (lier, archéol., 1847-48) ; Furtwàngler, die
Idée des Todes, 2° éd., 1860 (cf. la bibliogr. du livre IV au sujet des reliefs funé-
raires); Spiess, Entwicklungsgeschichte der Vorstellungen v. Zustande nach dent
Tode, 1877 ; Kriiger, Choron und Thanatos, 1866; Gerhard, Hypnos u. Thana-
los (Areh. Zcit., 1862); Robert, T/ianatos, 1879; Treu, De ossium humanorum
larvarumque imaginibus, 1874 (cf. Stephani, C. B., 1864, 250), et Longpérier,
Œuvres, II, pi. 2); Gerhard, Griechische Unterwelt auf Vasenbildern (Arclt.
Zeit., 1843-44j ; H. Martin, Traditions homériques et hésiodiques sur le séjour
des morts (Ass. Eludes grecques, 1858) ; Ambrosch, de Charente Elrusco, 1857.
Sehlie, die Darstellungen des Irojan. Sagenkreises auf etrusk. Aschenkisten,
1868; Brunn, même suj., 1870; Boite, de Monum. ad Odysseam perlinentibus,
1882; Luckenbach, Ver/uiltniss der griech. Vasenbilder zum epischen Cyklus
(ll'supplém. des Jalirb.); Raoul Rocbette, Monum. inédits, 1852 (cycle troyen, etc.);
Fuchs, De variel. fabularum Trojanaium, 1850; "Welcker, Der epische Cyklus,
1855; Inghirami, Galeria omerica, 1827-58; Overbeck, Bildwerke mm thebani-
schen und troischen Heldenkreis, 1857; Jalm, // ratto de/ Palladio (Annali,
1858); Stephani, la Dispute du trépied, C. R., 1868, 43; Boissier, la légende
d'Énée, R. D. M., 15 sept. 1885 (d'après Hild).
Stender, Argonautensage, 1874 (cf. l'art. Argonaulae dans Saglio et Roscher).
Bochart, Hierozotcon, 1665; Gubernatis, Zoological mythology, 1872; Stark,
die Wachtel, Slerneninsel und der Oelbaum (dans les mythes grecs et phéni-
ciens), Berichte der Leipz. Ges. der Wissenschaften, 1856.
Sydney Colvin, Codâmes sur les vases (Journ. Hell. Slud., 1881); E. H.
Meyer, Gandharven-Kenlauren, 1884; Stephani, Pegasos (C. B-, 1864, 52) ; Bie.
dermann, der Delphin, 1882 (cf. Stephani, C. B., 1864, 204 ; Gerhard, Ak. Abh.,
I, 528); Raoul Rocbette, le Cygne (Mon. inéd-, 224, cf. Cassel, der Schwan m
Sage u. Lcben, 1865; Stephani, Oies et cygnes, C. R., 1864, 17); J. van den
Gheyn, Cerbère, 1885 ; Brown, le Griffon [Soc. of antiq. of London, 15 fév. 1885;
cf. Stephani, C. R., 1863,456; 1864,86; Longpérier, Mus. Napol., pi. 58; Furt-
waengler, Bronze» v. Olympia, 1880); Stephani, le Daim (C. B., 1863, 218); le
Lièvre (C. B., 1867, 54); Haberland, les Abeilles (Globus, 1881, n°» 14, 15); Ste-
phani, la Cigale (C. B., 1865, 81) ; Jeep, die griechische Sphinx, 1804 (cf.
Longpérier, Œuvres, 11, 308); Roscher, Neklar und Ambrosia, 1883.
Bôtlieher, der Baumcultus, 1856; Mannhard, Wald und Feldculte, 1875, 75;
Lajard, Bech. sur le culte du cyprès pyramidal (Mém. Acad. inscr., n. s., t. XX).
P. 565. — Avant la naissance de la philologie comparée, et plus d'une fois aussi
depuis, on s'est efforcé d'expliquer les mythes grecs comme des importations étran-
gères, tantôt de l'Egypte (Gail, Emeric David, Ross, Braun), tantôt de la Phénicie
(Bôttiger, Sicklcr), tantôt de l'Inde (Jones, Creuzer, Kanue, Gôrres). La mythologie
comparée, fondée sur la grammaire comparée, montre que la ressemblance exté-
rieure de deux mythes, non plus que l'analogie phonique de deux mots, ne permet
de conclure à leur parenté. Celte conclusion n'est admissible que lorsque la ressem-
blance des mythes est corroborée par colle des noms, la phonétique, l'étymologic, et,
•260 SYSTÈMES D'EXÉGÈSE (364).
si possible, la tradition historique. Voy. les judicieuses réflexions deSayce, Principes
de philo/, comparée, trad.ti'., 1885, dernier chapitre.
P. ôti-i, 2. — L'évhémérisme est surtout représenté à l'époque moderne par Jean
I.eclerc, dans son éd. de la Théogonie d'Hésiode, et A. Banier, les Fable* expliquées
par l'histoire, 1 758. Clavier, Hist. des premiers temps de la Grèce, 1801*, et
Petit— Raiiel, Synchronismes des temps héroïques, 1827, sont tout à fait imbus de
cette doctrine. Fréret (Aead. inscr., t. XXI etXXUI) développa une théorie souvent
reprise depuis, d'après laquelle les mythes seraient une histoire allégorique de là dif-
fusion des cultes. On en trouve plus d'un exemple certain dans les Doriens d'O.
Mùller (diffusion du culte d'Apollon. Voss et Lobeck, dans leur haine de l'allégorie,
considèrent les mythes comme de purs fantômes. « Au fond de cette manière de voir,
dit Boeckh (EncycL, p. 549), il y a une certaine répugnance pour les idées en géné-
ral Voss s'éleva contre Heyne et Creuzer, avec une polémique lourde et grossière
qu'il poussa, dans son Antisymbolique, jusqu'au répugnant (bis ins Widrige). Il se
donna beaucoup de mal pour couper, d'un ciseau critique, les ailes, les cornes et
les queues de poissons des dieux, et il crut par là avoir raison de tout symbolisme;
mais les symboles résistèrent solidement, parce qu'ils sont gravés dans l'airain du
génie «rcc. Il est vrai pourtant que Creuzer a exagéré l'exégèse symbolique et que
Ja critique sèche de ses adversaires contient beaucoup de vérités. » — Boeckh et
Millier, dans leur Correspondance, sont revenus plusieurs fois sur le même point.
Miiller à Boeckh, 17 juillet ÎS'JT (p. 250) « : Il m'arrive de temps en temps des dis-
sertations de Lobeck, qui sont aussi dirigées contre mon interprétation des mythes.
.Si cet homme n'était pas à la fois si érudit et si dépourvu du sentiment de la vie
populaire! Tous ces usages fidèlement conservés, anxieusement répétés, ne sont pour
lui que de la folie et des plaisanteries de carnaval. Que devient alors la poésie
urecque, qui orna toujours à nouveau cette marchandise? Les doigts me démangent
d'écrire un livre pour prouver que ces vues ne sont pas fondées; mais je veux me
retenir et pour quelque temps encore éviter l'étude des mythes. Il faut d'abord laisser
les autres établir quelque chose de compréhensible et de conséquent à ce sujet; en
admettant seulement des inventions postérieures, des supercheries de prêtres, etc., ils
n'arriveront jamais à rendre compte d'une réalité contenant un véritable germe de
vie. ,, — Millier à Boeckh, 11 décembre 1829 : « L'Aglaopkamus de Lobeck m'occupe
beaucoup depuis plusieurs semaines... Tant le livre est instructif dans le détail,
tant il est insignifiant quand ou cherche l'unité scientilique.de l'ensemble. Quant à
moi, mes recherches sur l'année grecque au point de vue héortologique (des fêtes)
et mythologique, m'ont convaincu de plus en plus de la finesse et de la profondeur
de cette svmbolique naturelle qui est au fond de toute la religion grecque. » —
Boeckh à Mùller, 1er février 1830 : « Le second volume de YAglaophanius de Lobeck
vient de paraître, mais la patience m'a manqué pour le lire de près, car l'on en
revient toujours avec lui au même point de vue vulgaire. » — Mùller à Boeckh.
9 avril 1850 : « On ne voit nulle part plus clairement que chez Lobeck qu'il faut
commencer par faire certaines expériences et certaines observations sur sa vie el son
esprit propres, et acquérir ainsi quelques clartés intérieures, pour pouvoir introduire
de la lumière et de l'harmonie dans la niasse des traditions et ne pas perdre sa peine
avec elles. »
K. 0. Mùller, dans son Aegineticorum liber, 1818, fut le premier à faire valoir
l'importance des légendes locales, qui, pareilles aux dialectes de la mythologie, per-
mettent de mieux connaître la langue mère. L'inlluence de la topographie sur la
mythologie a été particulièrement mise en relief par Forchhammer (cf. Manuel,
p. 566, note, et Aug. Mommsen, Griech. Jahreszeilen, 1875-76). Les traces des
anciens mythes dans les superstitions de la Grèce moderne ont également été
étudiées : voy. Martha, Quid significaverint sépulcrales Nereidum figurae, 1881
Ai:U S DE L'EXÉGÈSE (364-467). 561
(cf. Bondelmonte, Liber Insularutn, éd. Sinner, p. 91) ; Politis, b -ôhoi xarà.
tous SripûSsii fjL\jdovç, 1882 ; Télfy, Slud. ûb. die Alt- iind yeu-Griechen, 1853;
Marcellus, les Grecs anc. et modernes, 1861 ; Wachsmuth, Dos a/te Griechenland
imNeuen, 1864; B. Schmidt, Dos Volhsleben der Neugriechen u. das Klass. Al-
terthum, 1871; Politis, Mà.izri IttI toû jSi'ou twv v=mt£/î«v 'E»*iv&)v. "NsocY/yivix/)
lxvdo).oyi<x, 1871 ; Aoux5?, MuOoJ.oyi'x tôjv Kut/si'w, 1874; Perrot, Croyances et
superstit. populaires des Grecs modernes (Mém. d'archéo/., 1875); Churmu-
ziadis, Tt-pi t&9 àvaTTîvapt'wv xal â).).wv riv&iv uK/5a5dÇwv IQiau-i, 1875 (restes
du culte orgiastique de Bacchus en Thrace). On a déjà beaucoup exagéré les résul-
tats que l'on peut tirer de ces études, car, chez un peuple comme les Grecs moder-
nes, où la demi-science est très répandue, les prétendues légendes populaires peu-
vent être bien souvent des souvenirs d'école mal compris.
P. 365, 1. — Sur l'histoire des études mythologiques, voy. la préface au Jupiter
d'Émeric David et celle de la trad. d'O. Mûller par Ilillehrand; Jacob, Zur griech.
Mythol., 1848; Stuhr, Batters Zeitschrift f. specul. Théo/., t. I-Ill; Benan. Élu-
des d'hist. religieuse, 1850; Pctersen, Grireh . Mythologie (préface) et Boeckh, En-
cyclopédie, p. 549 et suiv.
P. 365, 2. — «. Ed. Beinh. Lange, qui n'atteint pas à la cheville de Mûller, a
dirigé contre lui son Introduction à l'étude de la Mythologie grecque, 1825 ; c'est
un livre très superficiel, sans originalité, plein de fétichisme pour les idées de
Yoss. » (Boeckh.) Voy. Briefwechsel iwisehen Hoeckh and 0. Millier, 1883, p. 155
et suiv.
P. 505, 2. — Boeckh (Eneycl. p. 554). admet l'idée du monothéisme primitif, c'est-
à-dire de Jupiter considéré comme divinité souveraine dès l'origine de la civilisation
aryenne. Cette opinion, combattue par Pivller, a été défendue par Welcker, Over-
beck, Pyl, etc. Cf. Darmesteter, le dieu suprême des Aryens, dans ses Essais
orientaux, 1885, 105. Varuna est le Zeus de l'Inde et Ahura-Mazda celui de la
Perse. Le Dieu suprême est simplement le dieu du ciel dont Ennius dit (ap. Cic.
de nat. Deor., 2, 225): Adspice hoc sublime candens queminvocant omnes Jovem.
P. 265, n. 3. — Burnouf, Léqende athénienne, 1871, 4, insiste avec raison sur
ce fait que les Aryens ont seulement apporté les mythes avec une signification
très générale et que ceux-ci se sont localisés par une sorte de sélection spontanée.
Une fois fixé dans un lieu, le mythe s'y est adapté dans ses plus petits détails.
P. 565, n. 5. — L'explication des légendes mythologiques par les phénomènes des
eaux est aussi ancienne qu'Aristote; Homère appelle l'Océan irâvrw» yévsatç. Boeckh
Eneycl., p. 555) accorde qu'il y a du vrai dans les idées de Forchhammer, mais il
dénonce naturellement les excès de la Wassertheorie. Dans son Achille, 1853.
Forchhammer explique toute Y Iliade par une inondation de la plaine de Troie.
L'Asopos lui donne la clef de la création mystique de la Chimère : en effet, dans
la plaine de Phlionte, l'Asopos serpente d'abord, puis il bondit sur les rochers
et finit par pénétrer comme un lion dans la plaine de Sicyone. Le symbole d'un
pareil fleuve, c'est la Chimère — et l'explication de Forchhammer en est une
autre.
P. 566, 5. — P. Politis, b fho; xarà roù; oipûSu; /xûflcv,-, 1882 (cf. R. C, 1883.
1, 123).
P. 567, 1. — « Une des erreurs de l'école actuelle de Mythologie comparée est
de prétendre que le scénario primitif de la mythologie est- limité au ciel et à l'at-
mosphère, et le parti pris de négliger les Dieux et les mythes du sacrifice (Agni). »
Bergaigne.) Cela n'est peut-être exact que pour les Védas, qui, loin d'être des poèmes
naïfs et populaires, sont des œuvres liturgiques d'un extrême raffinement. — « A
côté de cette religion céleste, il y en avait notamment une autre, toute d'actes et de
rites, une sorte de religion de Vopus operatum, qui n'avait pas toutes ses racines
262 LÉGENDES ET MYTHES (567-368).
dans la première, qui probablement ne lui n jamais été subordonnée. » (Barth, Bev.
de» religions, I, 118^. Cf. Darmesteter, Essais orientaux, 1883, 190. Cette idée
mythique et mystique de la puissance du sacrifice est trop particulière aux religions
de l'Asie pour que nous nous y arrêtions avec, détail.
Pott a récemment insisté sur l'influence des nombres de signification cosmique
et l'importance de la généalogie dans les mythes Zeitechr. fur Voelker psycholo-
gie, XIV. \).
P. 367, n. 1. — Je ne résiste pas au plaisir de traduire les spirituelles réflexions
île Boeckh (Encyclop., p. 552] : « Eanne va trop loin lorsqu'il mythifié Stésichore,
parce que son nom correspond à l'activité qui l'a rendu célèbre. 11 serait facile,
puisque les noms des anciens ont presque tous un sens, de les déclarer tous my-
thiques, et l'on serait embarrassé de dire comment les Grecs auraient dû nommer
leurs enfants pour qu'ils échappassent au danger d'être réduits en mythes. Sopkro-
niskos, le père de Socrate, devrait bien être suspect (adi^pw) ; sa mère Phénarète
[fct(vof*.«i, àpsrij) a déjà été suspectée par Buttmann. Combien semblent mythiques
les noms du vainqueur des Perses 'AU%<xv§po;,desQn précepteur ' Apiarorihn, du célèbre
Ilsptxiri;, de ArçyoTQévv^, le maître du peuple, etc. » Boeckh explique les coïnciden-
ces fréquentes entre les noms des "anciens et leurs talents par la pensée des parents
qui dénommaient leurs enfants en accord avec le but qu'ils désiraient leur voir
atteindre; mais cela même a quelque chose d'outré, si l'on ne veut faire aucune part
au hasard. Boeckh blâme 0. Miiller (Dorier, 1. 530) d'avoir nié que Socrate et Platon
lussent nés le 6 et le 7 Thargéhon, par la seule raison que ce sont les jours de nais-
sance d'Apollon et d'Arténiis. Si l'on ne possédait un fragment de Pindare (Boeckh.
Fragm. Pindari, p. 666) où il atteste lui-même qu'il est né le jour des Pythiques,
on traiterait certainement de mythique la tradition qui le fait naître ce jour-là.
C. de Harlez a justement fait observer [Pliil. Rundschau, 1884, 552), à propos des
Gandharven Kenlauren d'E. Meyer, que si 1 histoire n'attestait l'authenticité des
récits de Sallusle, les aventures de Juba, le roi au teint sombre, qui après une dé-
faite se cache dans un puits, s'expliqueraient facilement comme un mythe de l'orage.
Il y a là un écueil qui ne saurait trop être signalé. Cf. sur les abus du Max-Mùllé-
risme, les premiers n0' de la Mélusine, nouv. sér., 1884.
P. 567, n. 1, 2. — « Le premier devoir de celui qui étudie les religions anciennes
est de donner à ses regards une double direction, l'une vers le cœur de l'homme,
l'autre vers le monde extérieur. » (U. Millier.) Ce grand homme était très sévère
pour le scepticisme froid de Voss et de Loheck, qui considéraient les religions anti-
ques comme l'œuvre de tourbes et de poètes (cf. supra, p. 260).
P. 567, n. 5. — Le système de Clermont-Ganneau a cela d'original, qu'il montre
en quel sens il faut entendre l'influence mystique de l'Orient sur la Grèce aux pre-
miers âges de la civilisation. Dès le XVIIe siècle, Montfaucon expliquait la légende de
saint Denis portant sa tête par les statues où le saint était représenté sa tête à la
main (emblème du martyre subi). Voy. Creuzer, Mythorumab artium operum pro-
fectorum exemplum proponilur, 1803.
« Beaucoup de fables zoologiques des anciens proviennent des œuvres d'art plutôt
que de l'observation, à commencer par ce que dit Élien [de Nat. anitn., 6, 55) des
diverses couleurs de l'aspic royal d'Egypte. » (Lenormant, Gaz. arch., 1877, 150.)
Dans les gemmes asiatiques, la lutte du griffon et du cheval est celle de la lumière
et de la nuit. De là : 1° le griffon emblème d'Apollon chez les Grecs (Stephani, C. /?.,
1864, 55) ; 2° l'inimitié des griffons et des chevaux (Virg., Egl. 18, 27). Le griffon
est le Garoudha védique.
P. 368, 2. — Boeckh (Encyclop., p. 533) signale le passage deStrabon (VIII, 368)
où l'on voit comment le héros Nauplios a été créé de toutes pièces d'après le nom de
al ville de Nauplie (= vaÛ7T«9/uiov). Cette création est attribuée aux Cycliques, puis-
INFLUENCE DE L'ÉTYMOLOGIE (36«). 263
ijue Homère ne connnît pas Nauplios. « Ross, dans ses HeUenika (1846), essaye de sau-
ver pour l'histoire les noms des héros fondateurs de races, — étrange erreur de
mon cher ami. 11 tant s'en tenir à ceci, que les faits mythiques contiennent seule-
ment une représentation historique de l'auteur du mythe, que celle-ci soit vraie ou
Causse. Le mythe est l'histoire primitive en langage symbolique... L'essence du mythe
spéculatif est l'expression de l'ex-temporel sous la forme du temporel et du terres-
Ire... Le mythe est l'expression sensible au moyen de personnifications de l'ensemble
de la connaissance éthique et physique. » Colani a établi la distinction suivante entre
le mythe et la légende : « Le mythe est une idée exposée sous la forme d'un fait ;
la légende est un fait défiguré sous l'influence d'une idée. » Ainsi l'on fait fausse
route en voulant, comme Niebuhr, tirer des mythes une part de réalité qu'ils ne
contiennent pas. Les mythes ont d'ailleurs une tendance à se transformer en légendes
et à s'imposer à la tradition. « Toute cosmologie aboutit à l'histoire : les mvthes.
infwiis de forme, quoique identiques de fond, qui se sont développés autour d'une
seule et même idée, teudent à s'organiser en série... Ainsi en advint-il en Perse,
dont la mythologie se condensa en histoire datée. » (Darmesteter, Débats, 31 juil-
let 18S4.
P. 568, 5. — Darmesteter, les Cosmogonies aryenne» Essais orientaux, 1883,
136) a fait un brillant exposé comparatif des théories mythologiques anciennes sur
l'origine du monde. En Inde, sept formules cosmogoniques: le. monde vient des
eaux, des téuèbres, de l'œuf, de la lumière, de l'amour, de la lutte, de la plante,
idées qui reviennent toutes à une seule image: le monde sort de la nuée. Ces élé-
ments mythiques se retrouvent en Grèce Homère, Thaïes, Anaximène, Thucvdide,
Parménide, Aristote, Heraclite, Empédocle'. En Perse, et en Scandinavie, ce sont
l'eau et le feu, la nuit, l'amour, la lutte, l'arbre (forme mythique de la nuée, Yana,
en sanscrit, signifiant à la fois forêt et nuée . Enfin, dans le Véda surtout, la parole,
c'est-à-dire l'hymne, est créatrice; Darmesteter retrouve un vestige de cette con-
ception dans l'£<77a Mb: iyyelos i//.. 2, 94: <>/., 24, 413), la Qï/x-n athénienne
(Paus., 1, 17, 1) et la Fama romaine, née de la lutte des dieux et des géants Virg.,
Enéide. IV. 173) *. Quant à l'idée de l'ordre qui préside à l'univers, elle est venue
naturellement à l'homme par le spectacle des évolutions des corps célestes.
P. 568. n. 5. — Il est très fréquent de voir une épithète devenir un personnage
mythique: ain^i Ampbictvon est né de Zîv; 'A/tstxTÛwv, la nymphe Kallisto (\"kprz-
fiti za/).tTTï7, Aristée d"A-oi/'jv àiurato;. Cf. Boeckh, Explicationes Pindari,
p. 523.
P. 568, n. 5. — Éttmologie populaire. « L'étymologie populaire, dit Gaidoz
II. C, XX, 117), est la transformation par l'instinct populaire d'un mot obscur ou
étranger pour lui donner l'apparence d'un sens... Les étymologistes seraient un peu
plus sceptiques en ce qui concerne les langues anciennes s'ils voulaient bien regarder
à leurs pieds ce que l'étymologie populaire, ou pour parler d'une façon plus géné-
rale, l'analogie fait du lexique traditionnel des langues. » Voy. des recueils d'exemples
dansAYeise, Bezzenbergers Zeitschrift , Y, p. 68; G. Meyer, Beilage zur allgem.
Zeitung, 1876, n° 259; Schuchardt, Yocalismus, III, 344; Dossios, Bezzenber-
ger's Ileitraege, 1881 (étymologie populaire dans le grec ancien et moderne;; Pal-
mer, Fo/k-Etf/mology, 1882; Andresen. Ueber deutsche Yo/skselymofogie, 4e éd.
1883 (cf. Gaidoz, R. C, 1883,11, 151 ; Weise, Zeitschrift fiir Yôlkerpsijchologie,
1. « En Mande comme ailleurs, la lutte de la lumière et des ténèlires est le centre de la
vie du monde ; comme ailleurs, les forces mystiques du culte qui maintient le cours ré-
gulier du mond^ s'élèveut au rôle suprême, et comme le monde indien est créé à l'aide
du >acrilice par un dieu prêtre, ainsi le ciel, la terre, la mer, les étoiles, ont été créés par
trois druides, plus anciens que les dieux. » (Darmesteter, Débats du 31 juillet 1884.)
264 LA MÉTAPHORE ET LE LANGAGE (368-369):
1880. — Voici quelques exemples qui peuvent être peu connus. — Tullianum (robur),
de Tullius, signifiant puits en ancien latin, d'où la légende qui le rattache au roi
Tullius. — L'Hymette s'appelle aujourd'hui Trelo-Vuno, c'est-à-dire montagne folle,
parce que les Italiens prononçaient Hymette comme il Matto (le fou). — L'ile
d'Elaphonisi s'appelle ainsi par une traduction erronée de l'italien, isola deï Ccrvi .
— Samothrace s'appelle aujourd'hui Samandraki [&ç /jL«vSpixi). — Déméter 'Ayéx
(douloureuse) est devenue Déméter 'Ayuiai (Aristoph., Acharn., 708; cf. Gaz.
arch., 1880, 18). — Le nom d'Aphrodite a été expliqué par la légende de l'écume
de la mer dont la déesse serait née ; or Aphrodite = Ashtoret (Aftoret, Afrotet),
qui est le même mot qu'Astarté. Cf. Hommel, Neue Jahrb., 4882, 5° livr.; Aca-
demy. 25 fév. 1882. — Les pantoufles de verre de Cendrillon sont des pantoufles
de vaire (espèce de fourrure). — Les Allemands, dans le langage de la conversation,
ont fait Just-am-End et Schandlicht des mots français justement et chandelle.—
Blaghair, mot celtique, a donné le français blague et l'anglais blach-guard ', qu'on
explique par la légende d'une troupe de gardes vêtus en noir. — Duel/uni, doublet
archaïque de bellum (cf. duonus et bonus) a été rattaché au moyen âge et peut-être
dès le temps d'Horace à duo , d'où le sens du mot français duel. — La galerie dite
des Sept Mètres, au Louvre [Gaz. des B-A., 1859, p. 59) s'appelle aujourd'hui
dans le langage vulgaire galerie des Sept Maîtres, et l'on énumère les sept pein-
tres qui lui ont valu ce nom. — Quand les marins jouent au loto, un des coups
s'appelle caisse à reliques, de l'allemand kaiserlich [kaiserlik). — Enfin, nous
nous permettrons de reproduire l'exemple suivant, emprunté à un journal quotidien
{Voltaire, du 1er août 1883):
« Le 17 juillet dernier, le gardien chef de la prison de Versailles, le nommé Mé-
nager, était tué par un détenu. le jeune Louis Person, qui subissait une peine cor-
rectionnelle de huit mois de pri-on. Ménager, très doux, très bienveillant, était aimé
de tous les prisonniers, et sa mort causa une profonde émotion. On fit à ce malheu-
reux de somptueuses funérailles. Restait à le venger. Hier lundi, la cour d'assises
a condamné à mort le scélérat qui l'avait assassiné. Ce misérable avait eu ses jours
de gloire à Paris dans le quartier Montmartre, où il était connu sous le nom de
Fifi-Cadavre. D'où lui venait ce surnom? Le voici : Tout enfant, comme le jeune
amoureux de Cliquette, il vendait des petits pâtés, et il distribuait aussi dans les
entr'actes, au Théâtre-Montmartre, de l'orgeat, de la limonade et... du « sirop de
Calabre ».
P. 368, n. 6. — De AVittc [Gaz. archéol., 1879, 217) a publié un miroir étrusque
représentant Mélicerte avec l'inscription Hercule. Les Étrusques, qui connaissaient
l'Hercule phénicien Melquarth, ont cru que le Mélicerte grec était aussi un Hercule.
P. 369, n. 8. — La mythologie donc, selon Max Mùller et Bréal, est une maladie
du langage. Baudry [Rev. germanique, 1863), suivi par Darmesteter (Essais orien-
taux, 1883, 221), s'est élevé contre ce système. « Les êtres mythiques, dit ce der-
nier, sont nés directement et non par métaphore; tout phénomène, tout changement,
pour la pensée de l'enfant, et par suite de l'humanité dans son enfance, cache un être
vivant, une personne: toute action lui révèle un agent... Le langage peut créer des
mythes secondaires par le choc accidentel des formules mythiques déjà existantes ; il
ne peut créer les mythes primaires. Ceux-ci sortent de ia contemplation directe du
phénomène naturel: ils jaillissent du cœur de l'homme, non de ses lèvres: la
mythologie est une maladie de la pensée et non du langage ; elle n'est pas un cha-
pitre de grammaire comparée. » Au fond, ces réserves ne sont qu'une question de
nuances; il s'agirait de savoir à quel moment précis l'homme cessa d'être dupe des
choses pour devenir dupe des mots, et c'est ce qu'il est certainement impossible de
reconnaître. L'illusion primordiale, cristallisée dans le langage, devient la mère des
illusions secondaires et le gage de leur durée.
ORIGINES DE LA MYTHOLOGIE GRECQUE (370-375). 26o
P. 570, n. 3. — Depuis le président de Brosses , la théorie du fétichisme primitif est
devenue, selon Max Miiller [Orig. de la relig., p. 90), un fétichisme scientifique.
D'après elle, l'origine de la religion est un état d'esprit spécialement caractérisé par la
tendance à considérer tous les phénomènes, tous les êtres, tous les corps de la na-
ture comme pourvus de volontés et de sentiments pareils à ceux de l'homme. » Mais,
répond Max Millier p. 115), si un enfant dit de son chat: « Voici un vertébré », je me
demanderai : '< Mais où a-t-il entendu parler de vertébrés? » De là le problème : Com-
ment l'homme a-t-il des dieux? Max Millier répond : par la perception de l'infini, soit
de l'infini absolu, soit de ce qui est très grand, comme le- grands arbre* et les mon-
tagnes et les rivières. Cf. Bergaigne, II. C., 1880, 2, 5, et le bel article de J. Darmes-
teter, ibid., 1884. 1, 44 fétichisme, totémisme, tabou).
Coldzieher [der Myttius bei den Hebrâern, 1870 a montré qu'il y avait eu une
mythologie hébraïque et qu'il est aussi impossible de concevoir une race débutant par
le monothéisme qu'un être humain commençant par l'âge de raison cf. Derenbourg,
/■'. C, XX, 210 . De même, quoi qu'on en ait dit, les Juifs ont eu l'idée de l'immor-
talité de l'âme; seulement le seul monument que nous ayons gardé de leur plus an-
cienne littérature, la Bible, représente une tendance également contraire au po-
lythéisme et à l'idée de la vie future.
P. 571, 4. — Stark Ueber die Epochen der Griech. Rel igionsgeschichte [20 P/ii-
lologenversammlung, 1865]) admet cinq périodes dans l'histoire de la religion
grecque : lu époque indo-germanique et pélasgique; 2° homérique et achéenne;
5° dorienne (Apollon); 4° attico-ionienne (Dionysios) ; 5° hellénistique (Asclépios).
lue 0e période serait la période orientale ou du syncrétisme (Isis, Mithra, Atergatis).
P. 372, n. 2. — Milchhoefer. dans son remarquable ouvrage die An/ànge der
Kunst, 1885 (cf. mon résumé dans la lier, arch., 1885, 566) a essayé de prouver :
1° que la mythologie pélasgique, telle qu'elle nous est connue par les plus anciennes
légendes locales rapportées par Pausanias et figurées sur les inlailles (crétoises?)
trouvées dans l'Archipel, est essentiellement un jio/ydenwnisme : on y trouve sur-
tout des Harpyes (sauterelles à tète de cheval. Déméter-Erinnys, Gorgo, Pégase, les
Centaures, les Satyres, la Chimère, etc. Hérodote (2, 52) dit en effet que les Pélasges
n'ont qu'une seule divinité, le Zeus Dodonien adoré sans images, et que leurs autres
dieux (démons d'ordre inférieur) n'ont pas de nom. Le symbole du Zeus pélasgique
serait la double hache, attribut du Zeus Carien à Labranda, fréquente à Mycènes et
à Olympie, identique, >uivant Milchhoefer, à l'éclair appelé double-hache dans le
Iiik (5, 52. 10 et au marteau de Thor de la mythologie Scandinave. Les Ioniens et les
Doriens ont apporté avec eux Athéné, Apollon, liera, des dieux individuels et typi-
ques. D'autre part, les Grecs n'ont pas eu tort de dire qu'Homère avait créé leurs
dieux, car l'inlluence de l'épopée >ur la mythologie est indéniable. Sans être didac-
tique comme le poème d'Hésiode, la poésie homérique est tendencieuse : elle
fait succéder au règne des démons le règne des dieux, relègue intentionnellement à
l'arrière-plan les vieux démons pélasgiques, efface les puissances chtbouiennes de-
vant les divinités lumineuses de l'Olympe. Pindare (Nc'm., 7. 50) a déjà reconnu
qu'Homère ornait la tradition ; des allégories comme Enyo, Eris, Deimos, Phobos,
sont de pures créations du poète. Dans Hésiode aussi les Muses ne disent-elles pas :
"Io/i-v àîvotx -o//à Aéystv Exû/iotffw ôuoia. Le polythéisme grec est le produit de
l'instinct populaire et de l'épopée ; et les Grecs étaient si épris de l'art, que ses créa-
lions prenaient, dans leur esprit, une existence réelle et une valeur historique.
P. 572, n. 5. — Selon Pott, Stud. zur Griech. Mythol., p. 521, "Apre/tcs=àépa
rifxvsa (Ta.tisïv) — ce qui ne convaincra personne.
P. 575, 5. — 11 faut remarquer que la mythologie romaine n'admet pas les
amours des dieux avec les mortelles, mais tout au plus quelque mystère, quelque
coup de foudre, attribués à l'intervention d'un dieu.
200 AVÈNEMENT DU CHRISTIANISME (374-580).
P. 573, n. 4. — Cf. Roscher, Stiid., IV, 100, sur l'étymol. i"OSwneùi. On l'a
rattaché à ooùveccaQxt, I. E. dvisc/i =haïr (confirmé en apparence parOrf., 1, 407, où
il est raconté que le grand-père d'Ulysse. Autolycus, l'appela 'Oiîuaueû; en mémoire
de la haine qu'il nourrissait contre beaucoup d'hommes : d'autres expliquaient :
« celui qui est haï par les dieux ». Cf. Soph., Fragm., 408, Dind. : opOùç 'Oêvs-
<rs»s sïfi' stt'j'jvu^o; xaxoc$. et Eustathe, 1391, 42). Mais 1° les noms en eus signi-
fient des agents et non des sujets; 2° les formes dialectales (Où>t'Ç/)ç, 'OSû&t) ne
s'expliquent pas par la racine dvish. Roscher admet 'Oâvro-eug = der Fûhrer,
où ê\>7? = S\>x. Le nom sera devenu 'COùtssus (cf. Eustalhe, ad IL, 289, 34). OùAéÇqs
est à '0).uff5£Û? comme OuAu/atto; «à *0>uy.^o;. — Tout cela est encore très dou-
teux.
P. T>74, 3. — Gerhard, Veber die Gotthriten der Etrusker [Âhad. Abhandl.,
1. 285 .
P. 575, 5. — YVeissbrodt, Zum S. C. de Bacchanalibus (Philologus, 1880, 558).
I'. 577, n. 16. — Chastel, Histoire dit Christianisme, t. III, 1882.
P. 578. — Sur la disparition du paganisme, voy. les ouvrages cités p. 253. Nie-
buhr (Rhein. Mus., III, 1) a publié une chanson grecque à Vénus, écrite en Sicile
vers 000 ap. J.-C; jusqu'au ixe siècle, on trouve chez les Mainotes des traces de
la religion païenne. L'empereur Otton reprochait au petit-fils de Marozia de jurer
par Vénus et Jupiter (on dit encore per Bacco en Italie). Cf. Mullach, Gramm.
der griech. Vulgârsprache, 1856, 46; Gaz. B.-A., 1866, 20, 170 (vases d'argent
avec symboles païens composant la corbeille de mariage de Projecta et de Secundus).
Claudien, le poète d'Honorius et de Stilicon, est païen avec une sorte d'enthousiasme.
Lors du triomphe du christianisme, on ferma les temples, mais souvent les statues
restèrent en place. Selon Procopc (B. G., 1, 25) quand les Goths assiégèrent Rome
(557), le peuple lit un effort secret pour ouvrir le temple de Janus et délivrer le
dieu.
I'. 580. — Au point de vue de la doctrine, le christianisme apparaît comme une
synthèse du judaïsme et de la philosophie gréco-romaine. « Les Juifs demandent des
miracles et les Grecs cherchent la sagesse », dit saint Paul (I Cor., 1, 22), et l'a-
pôtre ne cesse de répéter qu' « il se doit également aux Juifs et aux Grecs ». (Rom.
1,16; 2, 9; I Cor., 1, 24, etc.). Cf. G. Charmes, la Palestine, 1884, à la fin.
Parmi les exégètes modernes, les uns, comme Renan, Scherer, Darmesletcr, font
surtout ressortir les attaches du christianisme avec le judaïsme; les autres, comme
Havet, insistent sur ses rapports avec la philosophie païenne. Rauer, Cliristus. u.
die Caesaren, 1877 (cf. das Urevangelium, 1880), est allé jusqu'à faire naître
le christianisme de l'enseignement de Sénèque. Il est certain, d'auire part, que l'on
a mis très longtemps à distinguer les Chrétiens des Juifs (cf. Renan, Rev. polit,
et littéraire, 14 avril 1885). On lit dans une glose de Placidus : Christian'), filii
Judaeorum. Voy. E. Zeller, Bômischc und griechische Url/iei/e iiher das C/iris-
tenthum (D. Rundschau, 1877).
FIN.
15 août 1S84.
ADDENDA ET CORRIGENDA
NOTA. — Los chiffres places entre crochets renvoient aux pages du second volume
les autres, placés en tête, renvoient aux pages du premier.
I. Histoire de la philologie.
.[IV 5, noie 1.] — Lire à l'avant-deruière ligne : Bull. Corr. Hellén., I. 81, 134
et 2N6.
P. 6, 1 [5]. — A. Thomas, de Joannis de Monsterolio cita et operibus, sive de
ftomanorum litterarum studio apudGallos instaurante Carolo VI régnante, 1884.
P. 6, 1 ["»]. — Ch. Nisard, les Gladiateurs de la République des lettres aux
xve, xvie et xvue siècles, 1860 (contient: Philelphe, I, 1-115; Pogge, I, 117-194;
Valla, I, 195-50i; J. C. Scaliger, 1, 505-400; Scioppius, II, 1-171 ; Garasse, II,
'207-583.)
P. 6, 1 [3, 4]. — Yernon Lee. Euphorion, studies on the antique and t/ie Re-
naissance. 1884.
P. 9, 2, 1. 2 [0, 5]. — Pighius, y 1604, aurait dû être cité pour ses Annales
magistratuum Romanorum, 1599, réimprimées dans le Thésaurus de Graevius.
Cf. Jahn, Verhandl. der saechs. Ges. der Wissenschaften, 1869, 165.
P. 9, 5 [6]. — Horawitz, Griechiscke Studien, Beitrag sur Geschichte des
Griechischen in Deiitschland, dans Berliner Studien, 1,559. (CF. Berliner Wocheti-
schrift, 1884, 694.)
P. 10, 2 [7, 2]. — Noris, y 1695, bibliothécaire de la Yaticane. auteur des Ceno-
laphia Pisana, 1681 ; Annus et cpoc/tae Sgro-Macedomuu, 1689, etc.
I'. 12, 2 [S]. — Iîeaudouin, Quid Cotais de Xeo-Heltenica lingua senserit. 1883.
I'. 15, 2 [8], — Vinet, les Etudes archéologiques en Allemagne, dans l'Art et
l'Archéologie, p. 47.
On a relevé avec raison (Hillebrand, Elude sur 0. Millier, en tête de la traduct. de
-mi Hist. delà lilt. grecq., p. xi.ix, i.xviu et suiv.) l'influence exercée par la philo-
sophie allemande du commencement de ce siècle sur les études philologiques. Elle
leur indiqua un idéal plus élevé et l'habitude de chercher des lois sous la confusion
apparente des faits. .Mais ces avantages furent compensés par bien des inconvénients
qui lurent surtout sensibles dans les recherches historiques et grammaticales. Thurot
a dit, non sans raison, que la métaphysique était « la peste de la grammaire».
L'influence du kantisme est évidente dans tous les travaux de God. Hermann, et en
explique jusqu'à un certain point les défauts, c'est-à-dire l'abus de l'a priori, la
subtilité et l'esprit de système. O. Millier écrivait à Boeckh, le 25 juin 1826 (Brief-
2G8 ADDENDA ET COKHIGENDA (14).
wec/tsel, 1883, p. 192). « Il faudrait bien combattre quelque part l'influence de l'école
hégélienne sur les sciences historiques; elle est par trop funeste aux têtes faibles et
niix gens qui, n'apprenant rien, aiment à se mettre en avant par de grands mots
(das grosse Wort fuhren wollen). » De même, la décadence de la philologie française
au milieu de ce siècle est due, dans une large mesure, au triomphe de la philosophie
vague de Cousin.
I'. 14, 1 [9, 2], — Boeckh était un savant mathématicien en même temps qu'un
admirable philologue : de là ses travaux sur la chronologie, qui prirent une place de
plus en plus grande dans son existence, comme dans celle de son modèle, Joseph
Scaliger. Il écrivait à 0. Mùller, le 31 mars 1820. « Ma dissertation est surtout chro-
nologique, car ma mauvaise étoile, me ramène sans cesse sur ce champ d'épines, où
la végétation est si luxuriante et si confuse, que l'on peut à peine séparer les
branches entre-croisées. »
11 avait senti la nécessité d'un Corpus inscriptionum Graecarum en préparant
son Economie politique des Athéniens. L'Académie de Berlin le chargea de cette
vaste entreprise à l'instigation de Bultmann et deNiebuhr. Dans la pensée de Boeckh,
ce recueil ne devait être qu'un travail préliminaire au grand ouvrage qu'il méditait
d'écrire sur la Grèce antique; mais bientôt la masse des matériaux devint si immense,
qu'il dut sacrifier le but au moyen. « Si je ne m'étais pas lancé dans les inscriptions,
j'aurais peut-être produit davantage; mais il m'arrive comme aux Hollandais, dont
j'ai souvent ri moi-même autrefois. Ceux-ci ont entrepris l'étude îles lexicographes
comme préparation à l'étude des auteurs, qu'ils comptaient entreprendre ensuite ;
mais ils n'y sont jamais parvenus. De même, j'ai voulu étudier les inscriptions pour
m'ouvrir les sources de l'étude des antiquités grecques, politiques et autres; mais
les matériaux sont trop considérables et ont dû devenir un but à leur tour. Il ne m'est
guère possible aujourd'hui de songer à autre chose et je dois me contenter d'ensei-
gner oralement et de donner, dans le commentaire des inscriptions, quelques indications
en passant, que peu de personnes comprennent... En attendant, je désapprends bien
des choses, à moins de faire quelques petites excursions dans d'autres domaines.
Néanmoins, ce travail ne m'ennuie pas tout à fait; j'espère que, malgré toutes les
attaques, il produira un résultat durable. » (Boeckh à 0. Millier, 30 novembre 1826.)
P. 14, 1 [9, 1]. — De nouvelles et curieuses lettres d'IIermann à Boeckh ont été
publiées dans le Briefivechsel zwïschen Boeckh undOtfried Mùller, 1883, p. 173
et suiv. On peut assister, dans ce recueil, aux diverses phases delà grande querelle
qui divisa ces deux savants et mit aux prises en leur personne, non seulement les
universités de Leipzig etde Berlin, mais deux manières différentes d'entendre la philolo-
gie. C'est plus qu'une querelle de philologues, c'est une lutte de doctrines, et de là
vient l'intérêt qu'elle conserve encore pour nous après un demi-siècle. — 0. Millier,
en ami passionné de Boeckh, juge Hermann avec plus de sévérité que ne le fait son
maître lui-même. Il écrit le 18 octobre 1825 : «Pour l'amour de Dieu, ne faites
donc plus jamais la paix avec cet homme aussi insolent que borné J ; contre tant
d'étroilesse d'esprit et d'orgueil il faudrait conduire un ^oXsyoç àxv5/soxT0î xai
'".ïTiovSoi. Il croit maintenant avoir triomphé glorieusement de Buttmann, de
Niebuhr, de vous-même, de Creuzer et de Welcker, sans être le moins du monde
en état même de comprendre combien et comment la connaissance de l'antiquité a
été agrandie par plusieurs d'entre vous... Ce talent de comprendre ce qui n'est pas soi
est, à proprement parler, le sens philologique et, dans une sphère moins restreinte,
le sens historique : c'est pourquoi je pense que l'on peut dire que Hermann, avec
I. Hermann venait de publier une critique très acerbe du premier fascicule du Corpus
inscriptionum Graccnriim.
ADDENDA ET CORRIGENDA (15-22). 209
beaucoup de qualités éminentes, manque à proprement parler de la qualité essen-
tielle du philologue. » Ici encore le jugement de Mûller est déjà celui de la postérité.
P. 15, 1 [10, 2]. — Donnons encore quelques extraits de cette belle correspon-
dance entre Boeckh et Mûller, qui témoigne non seulement du génie de ces deux
hommes, mais de la piété filiale du plus illustre des deux envers son maître. —
Millier à Boeckh, 10 juin 1819: a Combien je vous suis reconnaissant jusque dans
les moindre* choses de votre bienveillante confiance et de votre aimable sollicitude,
c'est ce que je ne puis mieux exprimer qu'en vous disant que je me sens toujours à
votre endroit dans la même situation morale qu'à l'époque où vous fîtes briller pour
la première t'ois à mes yeux l'idée de la véritable philologie, lorsque mon séjour à
l'université de Berlin ne devint possible et si fructueux pour moi que grâce à vous
seul. » — Boockh à Mûller, le 51 mars 1820 : « Vous voyez, je vous accable de ques-
tions, parce que vous savez toutes sortes de choses que l'on demanderait vainement
à toute autre personne; si vous étiez ici, je vous questionnerais encore bien plus. »
— Millier ne cachait pas le plaisir que lui causaient ses courtes à travers l'antiquité
tout entière : « Je fais voile maintenant avec un vent frais parmi les sciences phi-
lologiques, et bien qu'il soit souvent pénible de ne pouvoir toujours jeter l'ancre
partout où l'on voudrait séjourner, il y a par contre quelque avantage à porter ses
regards uu peu partout » (20 avril 1820). — Mûller à Boeckh, 18 octobre 1825: « Les
recherches mythologiques et archéologiques ont taut de charme et d'agrément pour
moi, elles me soulagent et me vivifient si profondément, que je me considérerais
encore comme heureux si personne ne faisait attention à moi et si mes écrits n'étaient
même pas imprimés. »
P. 18, n. 3 [11]. — Clemm, ■{■ 1885; nécrologie par II. Schiller, 1884. — Droysen,
f 1884, l'historien d'Alexandre et des Diadoques (cf. la trad. française de ses ou-
vrages). — Lepsius, orientaliste et paléographe, f 1884 (cf. M. Millier, Acade/ny,
19 juillet 1884). — Lowe (G.), excellent latiniste, auteur de travaux sur les lexico-
graphes latins, -j- 1884. Biographie par G. Golz, 1884. Cf. Arckiv fur latcinische
Lexicographie, I (1884), p. 515. — Osann [10, 2], f 1858, était un peu fou, et
talis habebatur. Boeckh à Mûller, 20 février 1823 : « Souvent, en lisant le livre
d'Osann, j'ai dit à ma femme, qui se trouvait dans ma chambre, qu'il était atroce
grdulich) de lire de pareilles choses où il n'y a nulle part ni clarté ni bon sens;
alors je faisais l'éloge de notre Mûller, car lorsqu'on lit quelque chose de lui,
on sait ce qu'on a entre les mains et l'on peut s'y fier. » — Mûller à Boeckh,
6 mai 1830 : « Non, comme la dissertation d'Osann estime élucubration sans aucune
valeur (nichlswïirdiges Machwerk)\ J'avais l'intention d'en faire une critique,
parce que je prends grand intérêt aux antiquités lydiennes et phrygiennes, et je me
mis à la lire avec beaucoup d'impatience; mais il m'aurait été impossible de la cri-
tiquer autrement que par ces mots : Auriculas asini Mida re.c habet. » — Scuae-
fer, -j- 1884; biographie par Aschhach, même année. — Ad. Schôll et Stark, biogra-
phies par Fritz Schiill et Frommel, dans la collection des Nehrologe de Calvary.
P. 20, 5 [15, 3]. — Sur l'état actuel des études en Grèce, voy. la Derliner Wochen-
schrift du 2 août 1884, qui en traite exclusivement.
P. 21, 1 [14, 1]. — Sur le duc de Lunes, v. encore Vinci, l'Art et VArchéolo-
gic, p. 408.
P. 22, 1 [14]. — Sur François Lenormant, Ravel, Journal des Débats, 9 mars
1884; Le Hir, la Controverse et le Contemporain, 15 juillet 1^84: «le VVilte et Las-
leyrie, Gazelle archéol., 1883, p. 361. — Le travail de Veïries, les Figures crio-
pliores, a paru en 1884, avec une biographie de l'auteur par Baudrillart.
Albert Dumont, mort en 1884, à l'âge de 41 ans, n'a pas été seulement un archéo-
logue délicat et inventif: organisateur de premier ordre, il a créé l'École de Rome,
ranimé l'Ecole d'Athènes défaillante, fondé le Bulletin de correspondance hellénique.
270 ADDENDA ET CORRIGENRA (22-25).
amélioré et élargi renseignement de nos Facultés. Il comptera toujours, avec Duruy
et Jules Ferry, parmi les restaurateurs des hautes études eu France, et la jeune
génération de philologues n'oubliera pas ce qu'il a fait pour elle l.
R. L allier, -j- 1884, auteur d'une excellente thèse sur la Femme dans la. famille
athénienne au iv° siècle, 1875, d'un essai de Critiae tyranni vita ac scriptis, 1875,
et d'une édition classique de Salluste, dont il préparait une édition major, 1885.
Voy. Y Instruction publique du 9 août 1884.
Muret, -J-1884, savant numismate, conservateur au cabinet des Médailles, un des plus
grands connaisseurs de ce siècle en numismatique grecque. Il a laissé, prêt pour l'im-
pression, un Calai, des monnaies gauloises. Yoy. la Revue numismatique de 1884.
Ch. Tissot, j 1884, iils du traducteur de Kant. Claude-Joseph Tissot, ambassadeur
de France à Constantinople et à Londres, le maître de l'archéologie africaine. De
son grand ouvrage, Géographie comparée de l'Afrique romaine, le Ier volume a
paru en 1884; je compte publier en 1885 le second, dont le manuscrit est achevé.
J'imprime en ce moment ses Fastes de la prorince proconsulaire d'Afrique, qui
seront prêts avant la fin de l'année (1884). Tissot était doué d'un sens topographique
admirable, et ses études sur les Itinéraires romains de la province d'Afrique ont
complètement renouvelé cette partie de la géographie ancienne. On a encore de lui,
outre beaucoup d'articles de revues : Les Proxénies grecques et leur rapport avec
les institutions consulaires modernes, 1805; de Tritonide lacu, 1805; Recher-
ches sur la géographie comparée de la Mauritanie 7 ingitane, 1877 ; Etude sur
le bassin du Bagrada et sur la voie romaine de Carthage à Hippone, 1879 ;
la Campagne de César en Afrique, 1885. Comme président de la commission
archéologique de Tunisie, il a publié cinq rapports dans les Archives des Missions.
Voy. Perrot, Acad. des inscript., 4 juillet 1884; Duveyrier, Bulletin de la Soc.
île Géographie, 1884, p. 415; S. Reinach, dans le Nécrologe de Calvary, 1884. Je
donnerai une biographie étendue de Tissot en tête de ses Fastes de la province
d'Afrique, actuellement sous presse.
Fl. Valle.ntiin, "J* 1885, a laissé une thèse sur le Divorce à Rome, des études de
mythologie gauloise, une monographie des Alpes Colliennes et Graies, etc. Son
recueil Bulletin épigraphique de la Gaule, est continué sous la direction de
Mowat. Voy. ce Bulletin, 1885, p. 204, avec les biographies de Yallentin et la
bibliographie de ses œuvres.
II. Bibliographie de la bibliographie.
I'. 25, 1 [15, 1]. — Castellani, Biblioteche delV antichità, 1884.
P. 25, 2 [19, 2]. — Détail de la dernière vente Castellani. avec les prix
obtenus, Bulletin épigraphique, 1884, p. 96.
t. Catalogue du musée de Constantinople, 186S; Essai sur la chronologie des ar-
chontes athéniens postérieurs à la '122° olympiade, 1870; de Plumheis apud Graeeos
tesseris, 1870; Inscriptions céramiques de Grèce, 1871 (étude des timbres d'ampliorcs,
dont il publia un grand recueil qu'avait commencé Koumanoudis) : Vases peints de la
Créée propre, 1875, esquissa du grand ouvrage qu'il devait entreprendre avec Chaplain,
Ira Céramiques de la Grèce propre, el dont deux livraisons seulement ont paru ; Peintures
céramiques de la Grèce propre, 1871; Nouveau mémoire sur la chronologie des archon-
tes athéniens, fastes épony mi ques d'Athènes, 1875; la Population de t' M tique, 1875;
Essai sur l'éphébie atlique, 1875; Inscriptions el monuments figurés de la Thrace,
1870. Il faudrait ajouter plusieurs ouvrages de politique et de voyages, el un grand nombre
d'articles dans la Revue archéologique, les Monuments Grecs, le Bulletin de corres-
pondance hellénique ella Gazelle archéologique. Son-mémoire sur les Banquets funé-
raires est resté inédit. C'est à lui aussi que l'on doit la découverte du premier miroir
gravé de la Grèce propre reconnu comme tel.
ADDENDA ET CORUIGENDÀ (25-57). '271
P. 25, 5 [20, 4]. — Sur l'historique du cabinet des Médailles, voy. Chabouillct,
Recherches sur les origines du cabinet des Médailles, dans les Nouvelles
archives de l'art français, t. VI, 1875. Le trésor de Tarse, acheté par Napo-
léon III et donné au Cabinet, a été décrit par Longpérier, Œuvres, III, 188 (avec
planches).
P. 26. 1 [21, 1]. — Gilbert, Catalogue du musée d'Aix, 1862.
P. 26, 1 [21, 2]. — Détail de la vente Charvet, avec les prix obtenus, Bulletin
épigraphique, 1885, 159. La collection Dasilewski doit être mise en vente pro-
chainement.
P. 26. 2 [22, 2]. — Yinet. le Musée Britannique, dans l'Art et l'Archéologie.
p. 288.
1'. 26, 4 [24, n. 2]. — La collection Sabourofï a été vendue en 1884: les musées
de Berlin, Londres et Saint-Pétersbourg; se la sont partagée.
I'. 28, 1 [25, 2]. — La table des premières années des lahr bûcher des JV-
rcins von A/tcithumsfreunden im Rheinlande a paru en 1879 (fascicule LXV).
1'. 29, 5 [26]. — Das Gymnasium, depuis 1884.
P. 29, 5 [50, note 1]. — Avant de ressusciter sous une forme nouvelle en
1885, l"Es/-;uitu ctpyxio'j.oyixr, a passé par les phases suivantes : nos 1-29 (1857-
1845); n»»' 50-55 (1852-1860). Uipiodo; £' : n°> 1-12 (1862-1865); n" 15 (1869);
u° 14 (1870; ; n« 15, 16 (1872).
P. 29, 5 [28, 4]. — Une nouvelle série de la Mélusine, journal de mythologie
populaire, a commencé en 1884, sous la direction de Gaidoz.
P. 29, 3 [30, 1]. — On annonce pour 1885 la publication du <t>i).o/.oywov VLovoeïov,
jous la direction de Kovto;, Bz-i,; et Xarïîoix/;; (Athènes .
P. 29, 5 [50, 5]. — Rivista storica italiana, depuis 1884.
P. 29,3 [51, note 2]. — Une nouvelle série du Bullettino archeologico sardo,
sous li direction d'Ettore Pais, a commencé en 1884.
III. Épigraphe et PALÉoGKAPHit:.
P. 51, noie 1, 5 [55, 5J. — Dumont, Inscriptions et monuments figurés de
Thrace, 1876.
P. 51, note 1, 6 [52, 2J. — 11. Vallentin, Épigraphie gallo-romaine des
Hautes-Alpes, 1885; Desjardins, Monuments de Bavai et de Douai, 1875; Werly.
Epigraphe du Barrois, 1883; Sacaze. Inscriptions antiques des Pyrénées fran-
çaises, 1884.
P. 55 [37]. — Jlowat, Bulletin épigraphique, 1885, p. 147, a donné un très
utile résumé des conventions généralement adoptées pour la transcription des ins-
criptions en caractères eursifs.
P. 55, note 2 [39, 1]. — Je publierai prochainement une traduction des Greek
inscriptions de Newton, augmentée de textes épigraphitmes choisis et d'un Traité
des inscriptions et des formules (chez Leroux).
P. 55, note 2. — Sur les procédés d'estampage, voy. Bulletin épigraphique, II,
305 (d'après Hûbner) et Bulletin des antiquités africaines, I, 1.
[P. 56, ligne 10.] — Supprimez la première moitié de la ligne.
[P. 56, ligne 5.] — Édon a donné une collection très riche d'erreurs des lapicidea
latins Ecriture et prononciation du. latin, 1885; Nouvelles études sur le chant
lé mur al, 1884).
[P. 57, 1, ligne 6.] — Lire : 20 drachmes et demie pour 1000 lettres [tzar-lys.
z«t -zpi'Ji%o).o-j). Sur les frais de gravure des stèles attiques, cf. Hartel, Urkun-
272 ADDENDA ET CORRIGENDA [57-40).
denwesen, 1878, p. 140, qui renonce à découvrir le tarif d'après lequel le prix île
la gravure était réglé.
P. 57, 2 [45, 5]. — Sur les sigles, voy. Mowat, Bulletin épigraphique, 1884,
127.
P. 57, n. 2 [49, 5]. — Cagnat, Cours élémentaire d'épigraphie latine, dans
le Bulletin épigraphique, 1884, 7(3 et suiv.
P. 57, note 5 [48, 2]. — Discours de Claude à Lyon, Bulletin épigraphique. 11.
5: traduction de ce discours, ibid. II, 298.
P. 57, note 10 [48, 5]. — Une nouvelle édition des Res geslae divi Augusli de
Mommsen a paru en 1885. Cf. Vinet. Ancyre et le testament d'Auguste, dans l'Art
et l'Archéologie, p. 259.
P. 39, 1. — Diplôme militaire trouvé près de Carnunlum, Bull, êpigr., 1884,
75; cf. Ferrero, Académie de Turin, 18 lévrier 1885 [Bulletin épigr.. 1885, 149).
P. 59, 1 [46, 2]. — Marques de bronziers, Bull, épigr., 1885, 262; 1884, 51
et pi. II.
P. 40, noie, 1 [50, 1]. — Châtelain, Paléographie des classiques latins (fac-
similés en héliogravure), 1884 et suiv.
P. 40, note 4 [50, 2]. — Les. découvertes et les publications de papyrus se sont
succédé très rapidement dans ces dernières années. Voy. Hartel, Wiener Studien.
V, 1885 ; Landwehr, Papgrum Berolinensem h" 165 edidit ( fragment de la
IIo/(T£ta T&iï 'AÔvjvat'wv d'Aristote, trouvé à Médinet-el-Fayum), 1885. Sur les
papvrus de Fayum achetés par le musée de Berlin en 1877, voy. Philologus, XLI11.
p. 107-156. L'archiduc Rénier a récemment acquis pour l'Autriche une grande col-
lection de papyrus de même provenance, qui, déposés au mu^ée de Vienne, ont été
soumis à l'examen de Wessely, Krall et Karabacek. D'après des renseignements
encore incomplets, ce serait un véritable trésor. Wessely, chargé de l'étude du
fonds grec, a déchiffré sur un fragment de parchemin 44 lignes du VHP livre
de Thucydide 91. 5 et 92, 1-6), écrites au me siècle et différant notablement de
la vulgale. On sait que les plus anciens manuscrits de Thucydide connus jusqu'à
présent ne remontent pas au delà du xi° siècle. Parmi les textes tout nouveaux, ou
mentionne un discours polémique contre Isocrate, spécimen de la meilleure écri-
ture alexandrinc (ive siècle^, des fragments d'une dissertation esthétique (u* siècle; ;
les débris d'un traité philosophique dans le style d'Aristote, quelques trimètres
d'un auteur dramatique inconnu, des morceaux de Cyrille et d'autres Pères, une
melanoia du commencement du iv" siècle ap. J.-C, peut-être le plus ancien spé-
cimen d'écriture chrétienne. Les fragments de l'Ancien et du Nouveau Testament,
écrits entre le ive et le vie siècle sur papyrus et sur parchemin, sont en grand nombre
et d'une haute importance pour la constitution des textes. La collection des docu-
ments émanés d'empereurs romains et byzantins l'orme une série presque ininter-
rompue jusqu'à l'époque d'Héraclius. Les documents privés, surtout ceux du ne et
du mc siècle ap. J.-C, ne sont pas moins intéressants; beaucoup sont datés par les
années de certains prêtres, et portent la double indication des mois égyptiens et ma-
cédoniens. Le Dr Krall a entrepris l'étude, des papyrus hiéroglyphiques, hiératiques,
démotiques et coptes, les derniers surtout d'une importauce capitale, parce que
tous les dialectes coptes y sont représentés. Les papyrus magiques, qui sont nom-
breux dans la collection, trahissent un singulier mélange de superstitions égyptiennes,
grecques et hébraïques. Enlin, les documents en langues iraniennes et sémitiques,
entre autres quelques textes pehlvis, ont été confiés à Karabacek. Les papyrus ara-
bes sont au nombre de plusieurs milliers, à partir de l'an 50 de l'hégire ; les deux
premiers en date sont les plus anciens documents connus de l'islamisme. Il est
à prévoir que l'acquisition de l'archiduc Rénier réserve à la science bien d'autres
surprises, car les papyrus qui la composent non encore été étudiés qu'en partie,
ADDENDA ET CORRI GEN D A. 273
et leur déroulemeut nécessite des précautions qui rendent le travail d'inventaire
long et dilficile '.
P. 44. G [51, 8]. — Etude détaillée sur la curaive latine, les graffites de Pompéi
et de Transsylvanie, par Edon, dans ses Nouvelles éludes sur le chant lému-
ral, 1884.
I\ . L'art aktique et son
H1STOIUE.
P. 53. note 1 [7(3, note'jj. — E. Pottier, Place de l'archéologie dans l'ensei-
gnement de l'art, 1884.
P. 53, note I [53, n. 1]. — Choisy, Études épigr. sur l'architecture grecque
[recueil de ses dissertations), 1884; cf. Berl. Wochenschrift, 1884, 1113. l'ourles
textes, voy. C. L .4., II. 1G7 murs d'Athènes); 1051 arsenal de Philon); 'Esvx.
1883, I (temple d'Eleusis); C. /. A., II. 573 Pirée); Conze, Lesbos, VI et Bull.
Corr. Bellén., 1880, 427 Le !»'- .
P. 54, note 1 [55, 5]. — Sur l'appareil des constructions grecques, voy. Dliimner,
Terminologie und Technologie. 111, 145.
P. 55, note 1 [50. G]. — Charles Normand, V Architecture métallique anti-
que, 1883.
P. 58,4 [(37. 4]. — Edg. Baes, Recherches sur les matières colorantes employées
■par les artistes dans l'antiquité, in Bull, des commissions royales d'art et d'ar-
chéologie, XXII, 1883 [Bruxelles).
P. 58, note 7 [59, 3]. — Sur la polychromie en architecture, cf. Biùmner, Termi-
nologie, III, 108.
P. 61, 5 [65, 5]. — Bien que le progrès de la plastique grecque ait consisté pour
elle à se rendre indépendante de l'architecture, on peut dire néanmoins que le sou-
venir de son ancien état de subordination la domine à travers toutes ses périodes.
Voy. Brunn, Sur le style architectural dans la plastique et la peinture grecques,
dans les Sitsungsberichte der bayerischen Ahademie, 1883.
P. Gl, 5 [05, 5]. — Sur la paitie technique de la plastique, les marbres antiques
et les instruments pour les mettre en œuvre, Eliminer, Terminologie, III, 1 et
suiv., donne tous les renseignements désirables. Ce volume a paru au cours du tirage
du Manuel (ISM).
P. 61, 5 [08, 2J. — Sur la nudité dans l'art antique, cf. Perrot et Chipiez. Histoire
de l'art antique, II, 510. Des découvertes récentes ont prouvé que l'art égyptien
ne répugne pas autant qu'on l'a dit à la représentation réaliste de la nudité féminine.
P. 01, 5 [09, n. 09].- — Sur les statues funéraires en ronde bosse et en particu-
lier sur une statue de Tarente entrée au musée de Berlin, voy. Conze, Sitzungsber.
der A/iod. iu Berlin, 1884, p. 621.
P. 01. note 5 [77]. — Adamy, Einfûhrung in die antike Kunslgeschichlc , 18* i ;
Sludniczka, Yermuthungen zur griechisehe.n Kunstgeschichte, 1884 (Àlhéna lem-
nienne de Pbi.lias: Altérais Brauronia de Praxitèle [serait l'original de la Diane de
Gabies], Monocnémos d'Apelles).
P. 65, note 3 [80]. — 0. Millier combattit avec une sorte de passion la théorie de
l'influence orientale sur la Grèce. Il écrivait à L'œckh (Briefwechsel, p. 53; 28 mais
1. D'après les derniers renseignements donnés par VAllgemeine Zeitung, on aurait
encore découvert dans la même collection : 200 documents éciits dans l'alphabet éthiopien
de Méioé, i't papyrus, en hébreu carré, les plus anciens connus; 181 vers de Yltiade
sur papyrus, d'époque alexandrine: de> fragments d'une épopée inconnue sur l'Innée ;
un 5" fragment de Thucydide; un évangile de >aint Matthieu sur papyrus, du m' siècle ; un
document de l'an 94 (règne de Domitienj ; un papyrus arabe île Fan 30 de l'Hégire,
postérieur de dix-huit ans seulement à la mort de Mahomet et de neuf ans à la conquête à
l'Éuypte par les Arabes. Cf. Renie archéologique, 1S84, II, 101.
VAN. DE PHILOLOGIE. — APPE.ND. 18
274 ADDENDA ET CORRIGENDA.
1819;: « J'ai déchue une guerre ouverte aux Orientaux, et je vais la continuer
dans ma prochaine feuille (des Aeginetica). Céerops est bien vaincu ; je montrerai
plus loin qu'il en est de même pour Cadnius ; niais on peut disputer davantage en
ce qui toucha à Danaiis. » Dans ces derniers temps, la thèse de Millier avait paru
fort compromise ;mais Wiedemann a montré avec certitude [Die àllestenBeziehwigen
zwischen Mgypten und Griechenland, 1883) qu'à l'époque où la Grèce était
entrée en contact régulier avec l'Egypte elle n'avait plus grand chose à apprendre
d'elle, et qu'en tous cas l'influence égyptienne sur 1 Hcllade a été fort exagérée. Cette
influence, comme celle des Hittites, ne s'est pas exercée directement.
P. G5, note 5 [81,3]. — Yoy. Paolo Orsi, la Necropoli italica di Vadena, 1883 ;
Gozzadini, Di un sepo/crelo etrusco scoperto pressa Bologna, 1855 ; Brizio, gli
Umbri neila regione circumpadana, 1877; Gherardini, la Necropoli antichissima
di Corncto, 1882; Mortillet, Terramares du Rcggianais, m Revue archéologique
1865, XI, p. 302; Czôrnig, Die alten Vôlker Oberitaliens, 1884. Un bon résumé
de l'archéologie paléo-italique est donné par Martha, Archéologie élrusque et ro-
maine, p. 12.
P 63, note G [82, 2]. — Les fouilles de 1882 ont prouvé que la ville brûlée à
Hissarlik n'est pas la 3e, mais lu 2,r( Troja, p. xvu). Cf., sur ce livre Haupt, Revue
historique, XXVI, 138.
I*. 64, 1 [p. 84, 1]. — Plusieurs écrivains soutiennent aujourd'hui que les ou-
vrages des deux Cesnola sont remplis d'inexactitudes volontaires et que le trésor
de Curium est un mythe. L. di Cesnola aurait trouvé dans différents tombeaux ou
acheté à des paysans les objets qu'il dit avoir découverts dans ce trésor. D'autre
part, la collection de New-York serait pleine de statues et de vases restaurés ou
retouchés de la manière la plus arbitraire; quelques objets seraient même de véri-
tables faux. 11 convient cependant, avant de se prononcer sur la valeur d'accusations
aussi graves, d'attendre que Cesnola se soit justifié avec détail. Voyez, sur cette affaire,
qui a été portée devant les tribunaux, Cook, Transformations and migrations of
certain statues in t/te Cesnola collection, New- York, 1882; Gaston Fcuardent
versus Cesnola, ibid. , 1884; Ohnefalsch Richler, Repertorium fur Kunstwissen-
sc/iafl, VII, p. 275 (témoignage formel du directeur actuel des fouilles à Chypre) ;
The Art Amateur, New-York, déc. 1885; Morgan, le Prétendu trésor de Curium,
dans V Homme, 10 août 1884.
P. 64, 1 [84, 6]. — Tiry.ntiie. Schliemann a faiteonnaître le résultat de ses fouilles
sur l'acropole de Tirynthe dans une séance du congrès anthropologique de Breslau
(5 août 1884, cf. Berline)' Wochensc/irift, 50 août 1884). Il a pu, grâce au secours
de Dorplehl, relever exactement le plan des trois citadelles, qui étaient déjà détruites
du temps d'Homère. La quantité de couteaux et de pointes de flèche en obsidienne
qu'on a découverts, ainsi que le caractère tout à fait primitif de la poterie, démon-
trent la haute antiquité de ces restes. L'ancien palais royal, dont les fondations
avaient été entrevues par Thiersch (lettre du 50 septembre 1851), a été complète-
ment dégagé. Le sol est forme d'une sorte de mosaïque grossière composée de mor-
tier et de petites pierres. La salle centrale (12 mètres sur 9m,40) est soutenue aux
quatre angles par des colonnes. Les murs sont couverts de chaux et ornés de pein-
tures encore très vives dont quelques-unes rappellent le dessin du Thalamos d'Or-
chomène. Les ligures humaines sont très grossières : on cite un conducteur de char,
des guerriers en marche, une procession de femmes et une idole à tète de génisse.
Beaucoup d'idoles semblables en terre cuite ont été trouvées dans les ruines. Parmi
les constructions accessoires, on a cru reconnaître un gynécée et une salle de bain.
Une porte, rappellent celle des Lions à Mycènes, donne accès au palais. La poterie
présente des décors géométriques, avec des représentations d'animaux très primi-
tives. Une publication illustrée sur ces découvertes paraîtra dans le couixmt de 1885.
ADDENDA ET CORRIGENDA. 275
P. 66, 5 [85, 5]. — Statues cariennes d'Amorgos, Millheilungen, 1884. p. 156,
pi. V. (Bibliographie de lu question, ibid., p. 157.)
P. 67,2 [80, 6]. —Il est plus correct d'écrire Agelaùlas ÇhyùSSx$.
P. 72. 5 [06, 2]. — Robert et Rossbach, les Métopes du Parlhenon, in Ârch.
Zeit., 1NS4, p. 47 et suiv.; Waldstein, the Métopes oflhe Pa/ihcnon, in theCentury,
XXVIII, p. 52 (New-York). — Thiersch avait commencé par soutenir que les fron-
tons du Parlhenon dataient de l'époque d'Hadrien ; Hirt ne voulut jamais reconnaître
qu'ils fussent contemporains de Phidias et en partie peut-être de sa main. Uoeckh à
Mùller. 16 oct. 1827 : « J'ai lu votre étude sur Phidias avec une véritable admiration
pour la clarté, la sûreté et la profondeur dont vous y faites preuve ; Hirt aussi en est
édifié, bien qu'il m'ait exposé bier avec une conviction nouvelle comme quoi il ne
croirait jamais que les frontons fussent de l'époque de Phidias. Il s'en est fallu de
peu qu'il ne fit quelque impression sur moi-même. » Cf. Urieficechsel, p. 259.
P. 74. 5 [97, 5]. — Otfried Mùller écrit à Boeckh, le 12 avril 1821 : « Bopp vous
apportera peut-être quelques journaux d'art qui réclament de nouveau le déblaye-
ment d'Olympie ; il ne peut en être question pour le moment, puisqu'il faut espérer
que tout le Péloponnèse est en insurrection, t
P. 74. note 2. — Voy. Vinet. Éphèse, dans l'Art et Varchéologie, p. 248.
P. 75, note 4 [106, n. 9]. — llomolle et Nénot, l'Autel des Cornes et le portique
des Taureaux à Délos, in Bull. Corr. Hellén.. 1884. 417.
P. 76, 2 [102, n. 1]. — Koebler a essayé de montrer que Praxitèle l'ancien n'a
jamais été sculpteur (Miltheilungen, 1884, 78). — Un bronze trouvé dans la Somme
et appartenant à Danicourt, réplique de T Hermès de Praxitèle, a été publié dans
la Rev. arehêol., août 1884, pi. 4.
P. 77, 1. — Publications récentes : Veit, y'eues ïdier die Venus von Milo, 1883
(soutient, comme dans Die hoke Frau von Milo. lN72.que la Vénus défend sa pu-
deur); Saloman, la Statue de'Mi/o, Stockholm, 1878-80; Goeler de Ravensburg,
Reperlorium fur Kunstivisscnschaft, 1883, 1, 165:1884. III, 542; même recueil,
1880, III, 527 et Grenzboten, 1880, 16. Tous rejettent l'hypothèse d'Overbeck sur
l'appartenance de l'inscription. — Ravaisson a récemment placé la Vénus sur un
piédestal circulaire évidé qui permet de voir pour la première fois le bas de la dra-
perie sur le revers. En même temps, il a supprimé les cales ajoutées en 1821 du
côté gauche, à l'endroit où la partie supérieure de la statue s'ajuste à la partie in-
férieure, cales dont l'effet était de rejeter vers la droite le torse et la tète de la
Vénus. Il admet aujourd'hui que le fragment de main avec la pomme appartenait
originairement à la statue, et que la main était placée sur l'épaule droite du Mars.
Ses idées à ce sujet seront développées dans une monographie qu'il doit publier
prochainement. Voy. mon article dans la République française du 11 août 1884, et
Villefosse, Gazette archéologique, 1884, p. 249.
P. 79. 4 [107]. — Vinet, Archéologie de l'Asie Mineure, dans l'Art et l'archéo-
logie, p. 216.
[P. 80, 1]. — Lire loris au lieu de Juris.
P. 81 [111, 7]. — Saloman, die Statue des Belvedereschen Apollo, 1884.
P. 82, 3 [116, n. 4]. — Sur l'Iseum récemment découvert à Rome, voy. Rev.
arcliéol., 1884. I, 587 ; Schiaparelli, Monumenti egiziani rinvenuti suit area del
lseo, 1883. — Parker, Primitive fortifications of Rome, 1878.
P. 83, note [115, n. 1]. — Canina, l'Anlica Elruria marilima, 4 vol. in fol.,
1S51.
P. 89, 5 [126,3]. — Tète de chef libyen en bronze, rapportée de Cyrène par
Smith et Porcher, Gaz. archéol., 1878, pi. VIII et p. 60 (type berbère) ; autre tête
de chef libyen, en bronze, d'après un dessin fait vers 1840 (l'original est perdu),
Gaz. arcliéol., 1878, p. 159; tête en bronze paraissant appartenir à la race améri-
27G ADDENDA ET CORRIGENDA.
cainc, au Louvre, Longpérier, Œuvres, II, p. 45"2. Les types de nègres sont très
fréquents : Lowenherz, die Aethiopen in der altclassischen Kunsl, 1861; Gaz.
archéol., 1884, 204; Catal. Pourtalès, n°s 368, 569, 763; Panofka, ibid., pi. XXX,
p. 115 ; Gaz. archéol., 1879, pi. XXVIII, p. 209 ; de Witte, Notice des vases du
musée Napoléon, III, n° 38, 121 ; Atlas de la commission impériale. 18(10, pi. IV;
Stackelberg, Gracier, pi. XLIX ; Caylus, Recucii, VII, p. 285; Chabouillet, Ga-
talogue, n°" 3078, 3079; Pacho, Marmarique, p. 54; Rayet, M. A. A., 6e livr. :
Exjicd.de Morée, III, pi. XLIV; Ficoroni, Gemme, II, p. 71.
P. 89, 6 [127. 5]. — J. Lange, les Débris de la peinture antique dans Nordisk
Tidslnift, 1883, 3* livr. La stèle de Suuium a été publiée par Pottier, Bull. Gorr.
Ucllén., 1884, pi. XIV.
P. 90, note 4 [131]. — Sur la technique de la mosaïque, voy. Dliimner, Termino-
logie, 111, 223. Cf. Miintz, B. D.-M., 1882, LU, 162.
P. 91, 1 [151, 5]. — Mosaïque d'IIamniam-Lif, reproduite en couleurs dans la
Rev. archéol., 1884, pi. VII.
P. 92 [132, 2]. — L'omission de Dubois-Maisonneuve, Introduction à la con-
naissance des vases peints, 1808-1810, est une erreur grave que je prie le lecteur
d'excuser.
P. 93, 5, III [132, 5]. — Sur les ampbores panalhénaïques trouvées en Etrurie.
voy. Bœckh, Brie fwcchset , p. 267 : « Je les considère, dit-il, comme des copies tout
à l'ait mécaniques des vases panathénaïques, destinées aux jeux célébrés par les
Étrusques. On voulait, dans les agones de Tarquinii et d'aulres villes philhellènes
de cette région, distribuer des prix semblables à ceux d'Athènes, et c'est pour cela
qu'on imitait le plus exactement possible le vase, l'image et l'inscription. »
P. 94, 4 [142, 2]. — Yillefosse et Thédenat, Trésors de vaisselle d'argent trou-
vés en Gaule, mGazette archéologique, 1884, 231 ; trésor d'argent de Montcornet
(Aisne), découvert en 1S83, Bulletin épigraphique, 1883, p. 517.
P. 94, n. 7 [145, 6J. — Sur la technique de la glyptique, voy. Bliïmner, Termi-
nologie, III, 227.
P. 96 [147]. — Enseignes romaines en bronze, Longpérier, Œuvres, II, p. 246;
armes des gladiateurs, ibid., II, pi. IV.
P. 96 [148, 5]. — Phalères grecques archaïques, Longpérier, Œuvres, II,
p. 448.
P. 96 [149, 2]. — Miroirs. En 1877, Dumont comptait 25 miroirs à reliefs;
Collio-non Bull, de correspondance hellénique, 1884, 598, eu compte 55. Cf. un
fragment d'applique de miroir, B. C. IL, 1884, pi. XXII; miroir grec avec gravure
et relief, ibid., pi. XV, XVI. La Bibliothèque Nationale a récemment acquis de très
beaux miroirs encore inédits.
P. 97 1 [150, 1]. — Les coupes d'argent, trouvées en Assyrie (Longpérier, OEu-
vres, I 159) sont probablement de travail phénicien. Sur les coupes historiées de
l'art sassanide, voy. Longpérier, Œuvres, I, 254 ; Reinach, Gâtai, du musée de
Constanlinople, n° 621 ; Gazette archéologique, 111, pi. XIX.
P. 97 [155, 1]- — Vandalisme et ydoxa^'aà Rome à l'époque de la Renaissance :
Mùntz, Revue archéologique, 1884, I, 506; les Monuments antiques de Borne à
l'époque de la Renaissance, ibid., 1884, I, 296; le Musée du Capitole et 1rs
autres collections romaines à la fin du xve et au commencement du xvi° siècle,
ibid., 1882; Mougeri, le Bovine di Borna al principio de/ seco'o xvi, 1875;
Geymiiller, Documents inédits sur les thermes d' Agrippa, le Panthéon et les
thermes de Dioctétien, 1885. Sur le vandalisme en Orient et les lois turques,
voyez encore mon article dans The Nation, 1884, n° 9D3.
ADDENDA ET CORRIGENDA. 277
V. Numismatique.
P. 98, note 1 [156,2]. — Sur les monnaies de Cilkic, voy. Imhof-Blumer, Zeit-
sehrifl fur Numismatik, X. i* livr., et Babelon, Annuaire de la Société de
Numismatique et d'archéologie, 1883. — Imliof-Blumer, die Mùnzen der Dy-
nastie von Pcrganwn, 1884.
Engel, Monnaies du musée de l'Ecole évangélique et de la collection Lawson
à Smyrne, in Revue Numismatique, 1884, lrc livr.
P. 100 [160, 5]. — Selon Waddington, l'ère de Bithynie commence en 296 av. J.-C.
Cf. Zeitschrift fur Numismatik, XI, 2e livr.
[P. 161,3]. — 71 tessères en bronze publiées par Daucoisne, Annuaire de la
Société de numismatique, 1883, 3" livr.
[P. 102, 2]. — Longpérier, Notice sur quelques poids antiques (Œuvres, II,
p. 108).
VI. Grammaire comparée.
P. 111, n. 1. — Benloew a remarqué [Acad. inscr., 1864) que par une sorte
d'accommodation progressive le nombre des onomatopées augmente dans les langues.
Ainsi les mots tonnerre, thunder. Donnée, qui semblent si expressifs, répondent
un sanscrit tanyu, qui ne parait pas imiter un bruit.
P. 113, 1, 2 [164, 3]. — Friedlaender, Noms propres grecs relevés sur les mon-
naie*, supplément au dictionnaire de Pape, in Zcil.sc/ieift fur Numismatik,
XI, 1™ livr.
P. 115, note 11, 3. — J'imprime en ce moment une grammaire latine qui doit
paraître en 1885.
P. 117, 1. — Baehrens [Neue Jahrbûcher, 1883, 11e livr.) pense qu'Ennuis in-
troduisit dans l'orthographe romaine le redoublement des consonnes pour l'aire
obstacle à la tendance du langage populaire qui abrégeait sans cesse les syllabes.
P. 120 [166, 3]. — Pott, Einleitung in die allgemeine Sprachioissenschaft,
dans Internationale Zeitschrift fur a/lgem. Sprachforschung, I, 1-G8.
P, 128, 5 [163, n. 5]. — Beaudouin, Etude du dialecte chypriote moderne et
médiéval, 1885 (Ct.Berliner Wochenschrifi, 1884, p. 097.)
P. 157, 1. — liréi' , Etude sur la sémantique, dans \' Annuaire de V Associai,
des Études grecques, XVII (1883).
VU. Histoire politique et littéraire. — Philologie et sciences
de l'antiquité: — Géographie ancienne.
§ l. Histoire politique.
P. 160, 1.— Ed. Meyer, Gesehichle. des Allerthums, 1" vol. 1884. l'Histoire
des peuples d'Orient de Lenormant sera continuée par Babelon, 1885.
P. 100, 2. — G. Uertzberg, Griechische Gesehichle, 1884. Une histoire de la Grèce
par Holm est annoncée eu 1884. On a commencé, sous la direction de Bouché-Le-
clcrq, une traduct. de Uertzberg, Histoire de la Grèce sous fa domination romaine.
P. 160, 4. — Vannucci, Storia dell' Italia anlica, 2 vol. 1873; Nitzsch, Ge-
sehichle der rômischen Republik, t. Ier, 1884; Ranke, Dus altrômische Kaiser-
thum, 1885; Bonghi, Storia di Roma, t. Pr, 1884.
P. 161, 4. — J. Bass, Dionysios von Syrakus nach den Quellen dargestellt, 1883
(réhabilitation).
278 ADDENDA ET CORRIGENDA
P. 161, 6 et 7. — J. Schwarcz, die DemokraUe von Athen, 1882; Pflugk Har-
tung, Perikles ah Feldherr, 1884; Bcloch, Die attischc Politik seit Perikles,
1884; Guiraud, Condition des allies pendant la première confédération athé-
nienne, ISiS-i ; lloeck, la Seconde ligue athénienne, in Ncue Jahrb., 1885, 7efasc. ;
Lenz, das Synedrion der Bundesgcnossen in zweiten athenischen Zhmde, 1882 ;
Busolt, même sujet, 1880; Julien de la Gravïère, les Campagnes d'Alexandre,
1883; A. Frànkel, Die Quel/en der Alexanderhistoriker, 1883.
P. 162, 1 (cf. p. 247, note 1). — Bill, Der achàische Bund seit 168, 1883 (cf.
Bcrliner Wochenschrift, 1884, p. 444) ; Lumbroso, Egitto ai tempi dei Greci,
1882; G. Bôhme, De.rippos, in Commentationcs Ienenses, t. II.
P. 163, 1. — La Blanchère, de Rege Juba, 1883; Tartaia, dalla Battaglia
délia Trebbia a quella di Trasimene, 1883; Marks, die Uebcrliefcrung des
Bundesgenossen-lir ieges, 1884.
P. 163, 3. — Perrot, Campagne de César contre Pharnace, dans ses Mémoires,
p. 264; Tissot, Campagne de Ce'sar en Afrique, 1884.
P. 164, 1. — Gregorovius, Hadrian, ô* éd. 1884;Schurz, de Mutalionibus in im-
perio Romano ordinando ab imperatore Hadriano faclis, 1884; J. Mûller, de
M. Antonio Gordiano, 1883; Hirsphfeld, Observations sur la biographie de Sep-
time Sévère, 1884; Gellens-Wilt'ord, Étude sur la famille et le cursus honorum de
Septime Sévère, 1883; Fuclis, Gesehichte des Kaisers Sep ti mus Sever us, 1884.
§ 2. Histoire littéraire.
P. 166, 2. — Ileitz a donné en 1884 une nouvelle édition de l'Histoire de la lit-
térature grecque d'O. Millier. Le 2e et le 3e vol. de la grande histoire de Bcrgk ont
été publiés d'après ses papiers en 1883-84.
P 167,2. — Bergk, K/eine Philologische Sehriften, t. I, zur romischen Lite-
ratur, 1884. — Bender, Précis de littérature latine, t. ad. par Vessereau, 1884.
P. 168, n. 2. — Voy. la bibliographie de mon article Homère dans la nouv. éd. du
Dictionnaire de Dézobry. — Benicken, Studien und Forschungen aufdemGcbictc
der homerischen Gedichte und ihrer Literalur, 1883 (1312 p;iges!). — Christ,
Homer und die Ilomcriden, 1884; L. Adam, die Odyssée und der epische Cyclus,
1883 ; Fick, die Odyssée in der ursprùnglichen Sprachform, 1883 (cf. Manuel, II,
p. 170); lleiinreich, das Bueh der I/ias und die Liedcr théorie, 1883; Chii^t,
Chronologie des épopées grecques, dans Sitzungsber. der bayer. Akadeniie,
1884, lre livr. Aucun savant allemand jusqu'à présent ne s'est rallié aux théories de
Paley et Sayce sur l'origine tardive des poèmes homériques.
P. 169, 1. — Faltin, Ueber Geist und Tendenz der pseudozenophonteischen
Schrift vont Staate der Athencr 1881 (cf. Graux, Rev. hislor., XVIII, 172, et Belot,
Annuaire de Lyon, 1884). — Panofka, Proben eines archaol. Commentars zu
Pausanias (Monatsb. Akad. Berlin, 1853); Hirschfeld, F'ausanias und die In-
schriften von Olympia, in Arch. Zeitung, 1882, 97 (prétend que Pausanias n'a pas
été à Olympie); Schubart, Ncue Jahrb., 1883, 469 (défend Pausanias) ; Treu, Pau-
sanias und seine Verlheidiger, in Neue Jahrb., 1883, 631; Brunn, Pausanias
und seine Anklâger, in Neue Jahrb., 1884,30. — Chr. Clatsen, Unlcrsuchungen
ùber Timaios von Tauromenium, 1883.
P. 169, 2. — Crusius, Babriua et les fables d'Ésope, in Neuc Jahrb., 1883, 4° livr.
P. 169, 5. — Girard, Etudes sur la poésie grecque, 1884.
P. 169, 7. — Piccolomini, Sulla morte favolosa di Eschilo, 1883.
P. 169, note 4. — Sayce, The Age of Homer, in Academy, 8 sept. 1883, et
Journal of Philology, XII, p. 36, se range pleinement à l'avis de Paley; il pense
qu'Hérodote n'a connu qu'un Homère oral.
ADDENDA ET CORRLGENPA. 279
P. 170, 3. — Girard, Etude sur Thucydide, nouv. éd. 1884.
P. 171. 2. — Ilervicux, Notice sur les fables de Phèdre et ses anciens imita-
teurs, 1884.
P. 171, 3. — Duplessis. Etude sur Properce, 1883.
P. 171, 5. — Brunel,tfe Tragœdia apud Flomanos circa principalum Auç/usli,
1884; Ilild, Etude sur Juvénal, 1884; Pachert, Sénèque et la mort d'Agrippine,
1884; Boissier, les Panégyristes latins, à propos de Baehrens, Paneg. Latini, et
Brandt, Eumenius von Augustoduuum, in Journ. des Sav., janv. 1884.
P. 171, 7. — L. Millier. Ennius, 1884.
P. 172, 1. — Pluess, Vergit und die epische Kunst, 1885; Bodcnslein, Studien
su Ovid's Hcroïdcn, 1884; Max Jiilins, Câsars Commentarien und ihre litcra-
rische und Kriegswissenschafliche Folgewirkung, 1883 ; G. F. Unger, Cornélius
Nepos, in Abhandlungen der bayerischen Akademie, t. XVI (l'ouvrage serait
d'Hygin).
P. 17-2, noie, I, ligne 1. — Homère, Iliade, éd. Monro, 1883.
P. 172, note, 1, ligne 5. — Eschyle, éd. critique avec les scholies par Wecklein,
annoncée pour 1883. Wcil donnera un texte d'Eschyle dans la collection Teuhncr.
P. 172, note, I, ligne 10. — Sophocle, éd. Jebb, 188 i et suiv.
P. 172, note, F, ligne 20. — Saycc, The ancient Empires of the hast, excellent
commentaire des trois premiers livres d'Hérodote, 1885.
P. 173, note, 1. 9. — Nouveaux fragments d'IIypéride puhlics par Blass, Revue
de philologie, 1884, 167.
P. 173, note, dernière ligne. — Merguct, Lexicon su deu Schriflen disais,
1884 et suiv. ; S. Preuss, Lexicon vu deu pseudo-casarianischen Werkcn, 1884 ;
de Bello Gal/ico, éd. Constans et Denis, 1884 ^hon) ; idem. éd. Rheinhardt, 1883.
P. 174, note, ligne '2. — Cornélius Nepos, éd. Gillhauer, 1885.
P. 174, note, ligne 5. — Ch. N isard, Notes sur les lettres de Cicéron, 1883; De
Offtciis. éd. C. F. W. Millier, 1884.
P. 174. note, 5, ligne 4. — Nouvelle édition du Tacite d'Orelli par Meiscr, 18S4
et suiv. Édition des Anna/es par Furneaux, 1884 [CJarendon Press).
P. 174, note, dernière ligne. — 5e édition du Quintilien de Bonnell par Meiscr,
1882. •
§ 3. Philosophie.
P. 177, n. 2. — Natorp, Encsidème, dans le lltieinischcs Muséum, XXXYIir,
1883; J. Walter, Ciccronis philosophia tnoralis, 1882; Hirzel, Enlersuch. zu Ci-
ceros philosophischcn Schriflcn, 1884.
P. 178, 1. — Ghaignel, Essai sur la psychologie d'Aiistolc, contenant l'his-
toire de sa vie et de ses écrits, 1883 (Cf. Siiseniilil, Berlincr Wochcnschrift,
1884, 778); Denis, Philosophie d'Origène,lSU.
§ 4. Sciences naturelles et mathématiques.
P. 179. '2. — Rochas, la Science des philosophes et l'art des thaumaturges
dans l'antiquité, 1882; Roscnhcrger, Geschichtc der Physik, 1885.
P. 179, 5. — Andrée, die Meta/le bei den Nalurvôlkcrn, mit llerucksichtigung
pràhislorischcr Yerhiiltnisse, 1884.
g 5. Géographie ancienne (Appendice).
[P. 193, 3, ligne 3.j — Sur Alexandria Troas, voy. Koldewey, Milllicilungcn,
1884, 1- livr., p. 56.
fP. 194, 1]. — Vinet, Jérusalem et la mer Morte, dans l'Art et l'archéologie,
280 ADDENDA ET CORRIGEKDA.
p. 1 '27 et 201 ; Clcrmonl-Ganneau, Rapports sur ses missions en Palestine, 1882-
84: GregorOvius, la Fondation de la colonie romaine Aelia Capilolîna, dans
SiUvngsberickte der bayeri&chen Akademie, 1883; Gatt, Gaza, dans Zeitschri.fi
des Palâstinavereins, VU, 1™ livr. ; Gotlic, Ausgrabungen bei Jérusalem, 1884.
Les découvertes faites en Palestine et en Syrie sont décrites dans les trois recueils
périodiques que l'Angleterre, l'Amérique et l'Allemagne consacrent aux antiquités
de ces pays (Society of biblical archaeology; Palestina exploration fund; Zeit-
schrift des deutschen Palàslina Vereins).
[P. 196, 7]. — Jurien de la Gravière, la Bataille des Arginuses, dans la Ma-
rine des anciens, 1880, p. 10-3; cf. Cnrtius, Griechische Getchichte, II, 648:
Hydromenos, 'H Six*) zû-j sa 'Apyivodexiq srpKTtiyw, 1883.
[P. 197, 1]. — Lôwy, Antiquités de Rhodes, dans Archaeol. Epigraph. Mitthei-
lungen, 1883. lre livr.: Ohnefalsh-Richter, Chypre, dans Vnsre Zcit, 1884, 5° livr.,
Cf., plus haut, p. 274.
[P. 19*, 1J. — Eenussi, Istria sino al Augusio, Î883.
[P. 198, 5]. — Automne, Voyage en Roumélie, 1879 (cf. Bull, epigr., I, 44).
[P. 198, 5 et p. 120, note 2]. — Étude détaillée sur les murs de Constantinople,
dans le Sû/Xoyoj, t. XIV.
[P. 199. 5J. — Curtius, dus Pelasgicon, in Acad. de Berlin, 8 mai 1884;
Ky.7:çO'j.ho;, Ta pyr^i.zïy. rïj-j 'A6-/JVW'>, 1883.
[P. 200, 5]. — Hézières, la Messe'nie, dans ['Annuaire de l'Astoc. des Éludes
grecques, XVII (1883).
[P. 200, <J]. — Monceaux, Fouilles à Corinthe,' dans la Gazette archéologique
de 1884.
[P. 201, 2]. — Playfair, Trarels. 1877; Guyon, Ftudc sur les eaux thermales
de la Tunisie, 1804 ; Menu de Saint-Mesmin, les Ruines d'Hadrumète et de
Carthage, 1809; Masqueray, Bapidi, dans Bull, de corresp. africaine, 1882,
200. Ce recueil, ainsi que ceux de Conslanlinc et d'Oran, contient beaucoup de
travaux intéressants que nous ne pouvons éuumérer ici.
fP. 20">, 5]. — Lafaye, Inscriptions de la Corse, in Bull. Fpigr., 1883, 191,
286 et suiv.
[P. 203, 3]. — Bindseil , Gcschichte der Sladt Akragas b>s zu ihrer Zer-
stôrung durch die Rômer, 1883.
[P. 203, 5]. — E. Pais, la Sardegna primo de! dominio romano, 1S83.
[P. 203, 4.]. — Faltin, la Bataille de Trasimène , dans la Berlincr Wochen-
schrifl, 1884, p. 1017; Slûrenburg, de Romanorum cladibus Trasiunena cl Can-
nensi, 1883; lireyton, la Bataille de Cannes, dans l'Annuaire de la Faculté de
Lyon, 1884; Vulpio, Vêtus Lalium, 11 vol. 1704 et suiv.
[P. 203, 6]. — A. Kirchhoff, Thiïringen doch Hermundurenland (avec reconsti-
tution de la carte de la Germanie par Ptolémée), 1883; Genthe, Rapports des Grecs
et des Romains avec la Raltiquc, dans les Vcrhandlungcn der 30 P/ulotogcnver-
sammlung, 1885 ; Sadowski, die Handclsstrasscn der Griechen und Rômer an
die Gestade des baltischen Mceres, 1883; Cohausen, Der romischc Grenzwall in
Deulschland, 1884.
[P. 204, I]. — Bertrand, les Voies romaines en Gaule, in Rcv. aichéol., 1804 ;
Kenier, la Gaule de la carte de Pcutinger, ibid. (avec o' servations de Maury) ;
Cli. Robert, les Etrangers à Rordeaux, 1885; Noguier, la Colonie romaine de
Béliers, 1883; Hild, Fouilles à San.rag, 1883; P. de la Croix, Mémoire sur les
découvertes de San.ray, 1883 (cf. l'Illustration du 28 octobre 1881); Le Blant,
Fouilles de Vienne (Bull, épigr., I, 251).
[P. 201, 5] — Ungcr, les Cassitérides et Albion, dans le Rhcin. Muséum, 1883
2« livr.
ADDENDA ET CORU IGEND A. v-81
VIII et IX. Musique, Orchestique et Métmque.
P. 192 ['207, 7], — Sur la dnnso du xxAaOcroo;, représentée avec le y.i)x(Joi sur
une monnaie d'Âbdère, voy. Zeitschrift fur Numistnatik, XI, lre livr.
P. 20 4, note 0. — 0. Relier, Der salurnische Vers als rhythmisch erwiesen,
[884 approuvé par Westphal, Berl. Wocftenschrift, 18S i, p. 1135).
P 205, note 1 [210, 6]. — Buchhold, de Paromoscoseos (allitération apud ve-
lercs Romanorum poetas usu, 1SS4.
X. Antiquités de la Grèce.
P. 224, 1 [212, 7]. — Busolt, les Listes des rois grecs (toutes sans valeur avant
les Olympiades), Rheinisches Muséum, XXXIX, 5° livr.
P. 250, note 7 [214]. — La nouv. éd. des Rechtsalterlhûmer de Hermann [par
Thalheim a para en 1884.
P. 252. 5. — Sur les assemblées athéniennes, voy. Gilbert, Jahr bûcher, 1879, 227.
et 1880. 53i: Handbuch der Griechischen Slaatsalterthûmer, I, 1881, p. 270.
L'hypothèse de Hartel (Studien ûber Urkundenwesen, p. 202;, qui admet une pre-
mière et une se :onde lecture des lois proposées par le Sénat, n'a pas trouvé crédit.
P. 230, note 5. — Sur les Porislcs, voy. Belocli, zur Finanzgeschichte At/teiis
[Rheinisches Muséum, 188i, p. 230-259).
P. 250, note 9 [21 9, 6]. — Dareste, De la transcription des ventss, dans Nou-
velle Revue historique de droit. 1884. Cette transcription, xvx/pxfri, garantissait.
en les rendant publics, les transferts de propriété. Dareste a commenté et traduit
quatre inscriptions de Ténos, Ampbipolis, Amorgos et Athènes relatives à cet usage.
P. 252, 5 [219]. — Sur les nourrices athéniennes, voy. le plaidoyer de Démo-
stliène contre Eubulide (trad. Dareste, II, p. 95).
[P. 202, note 3, ligne 4.] — Lire: « La Bibliothèque Nationale possède une collec-
tion de vases et de statues d'argent proremnt d'un temple de Mercure près de
Bernay. »
P. 205, 5 [225. 1]. — Curtius, Al/icn und Eleusis, dans h Deutsche Rund-
schau, 8 avril 1884.
XI. Antiquités romaines.
P. 275, note 1 [228, ]]. — Robiou et Delaunay, les Institution» de l'ancienne
Home, 1884; Berthelot et Didier, Histoire intérieure de Rome. 1884 (traduit de
Lange).
P. 275, note 2 [22^, 2]. — Le 2e volume de Matzat, Roemische Chronologie, a
paru en 1884 (cf. Berliner Wochenschrift, 1884, p. 1127).
P. 278, 1 [229. 5]. — Bertolini, les Origines de Rome, dans Rivista storica
itafiana, avril-juin, 1884.
P. 500, 1 [259, 0], — Tissot a établi [Bull, épigr., 1883, p. 217) que le magis-
Iratus annualis, mentionné par quelques inscriptions d'Afrique, est un administra-
teur spécial de certaines communautés dont la condition tient le milieu entre celle du
pagus et celle du municipe.
P. 510, note 1. — Jurien de la Gravière, la Marine des Byzantins, dans la /{.
B. M., 1er sept. 1884 (traite à peine le sujet, mais traduit les principaux passages de
l'opuscule publié par C. F. Millier).
P. 320, note 4 [214. 8]. — Le Malthusianisme a des antécédents dans l'antiquité,
depuis la poésie cyclique jusqu'à Aristote. Cf. Pôhlmann, die Uebervolherung der
antiken Grossstàdte, 1884.
282 ADDENDA ET CORRIGENDA.
P. 352, 5 [238 et 245, G]. — Jullian a montré (Bull, épigr., 1884, p. 137), que
Vespasien, à l'occasion de sa censure en 74, ordonna une révision générale des ter-
ritoires communaux et des domaines de l'État. Cette mesure était rendue nécessaire
par les prodigalités de Néron el par les usurpations que les particuliers avaient
commises à la faveur des guerres civiles.
P. 550, note 0 [246, 1]. — Un excellent résumé du travail de Mommsen, die
Conscriptionsordnung der rômisehen Kaiserzeit (Hermès, 1884, 1, 80). vient d'être
publié par Camille Jullian (Bull, épigr., 1884, 147). Nous en reproduisons les prin-
cipaux passages :
I. Dès le premier siècle, il y a une armée d'Occident et une armée d'Orient. Dans
la liste des légionnaires découverte a Coptos par Maspéro (Bull, épigr., 1884, 55),
sur 56 soldats, 5 seulement viennent d'Occident ; cette liste est peut-être du temps
d'Auguste (du temps des Antonins selon Desjardins). Dans une autre, qui date de la
(in du ne siècle [Ephemeris, V, 5), sur 37 soldats, 28 sont nés en Egypte. — En
Occident, la légion d'Afrique tend de plus en plus à n'être recrutée qu'en Afrique
même ; il semble que ce soit Hadrien qui ait l'ait prévaloir ce principe : sur 28 soldats
enrôlés dans la IIla Augusla vers 140, 27 sont Africains. — L'Italie a continué jusque
sous Vespasien à fournir régulièrement des recrues : on les envoyait de préférence
à Vindonissa, camp de la XIe légion. — Les légionnaires ne peuvent être que des
citoyens romains, mais beaucoup sont des provinciaux, nés dans des villes non ro-
maines, auxquels on a donné la cité avant de les verser dans les cadres des légions.
Au ier siècle, la légion s'appelle militia provincialis, mililia peregrina cl exlerna ;
plus tard, on l'appellera même Irgio barbarica.
II. La mention de la patrie dans les inscriptions des légionnaires et des auxiliaires
est précédée tantôt de « l'exposant » do/no, tantôt de nations, tantôt de civis. Civis
et domo sont suivis du nom de la cité, natione de celui de la province; d'ailleurs,
nalionc corresponde natus in, oriundus ex, qui se trouvent aussi dans les inscrip-
tions, civis se rapporte à la communauté politique, domo au domicile: on dit civis
Bctrucorius ou Biturix, et domo Vesunna ou Burditjala.
III. Les cohortes ont été levées à l'origine dans le pays dont elles portent le
nom ; niais les ailes de cavalerie n'étaient pas uniquement formées, même au com-
mencement, de soldats appartenant à la nation qui les dénommait : les districts
où elles se recrutaient étaient toujours plus vastes que ceux des cohortes. D'ail-
leurs, l'effectif de ces dernières a fini aussi par ne pas correspondre à leur appel-
lation .
Auguste a levé des aaxilia dans les provinces impériales seulement : une seule
troupe auxiliaire est connue pour la Narbonnaise, celle des Yoconlii; or, il est certain
que les Vocontii étaient soustraits à l'autorité du gouverneur de cette province séna-
toriale. — Dans les provinces impériales on lève aussi bien des Auxiliaires que des
légionnaires. Les cohortes prétoriennes sont recrutées, dans les deux premiers siècles
surtout, en Italie, en Macédoine et dans le Norique. A partir de Septimc, c'est la
Thrace qui fournit le plus de prétoriens.
IV. Les prétoriens et les légionnaires peu vent aussi bien être pris parmi les habitants
d'une cité latine ou pérégrine que parmi ceux d'une cité romaine ; mais ils doivent
toujours être levés dans une communauté urbaine, jamais dans une communauté
rurale, dans une peuplade. Toutefois, et notamment en Gaule, on s'écarta de bonne
heure de ce principe: les cités gauloises ont fourni de nombreux légionnaires, bien
qu'elles ne fussent pas organisées en communes. On tourna la difficulté en considé-
rant le légionnaire recruté, p. ex., chez les Barisii comme né à Lulèce, domo Lu-
telia, en mentionnant non la cité à laquelle il appartenait légalement, mais la ville
où il était né, comme si cette dernière formait une commune. Voilà pourquoi les
inscriptions des légionnaires gaulois portent domo Luletia, domo Burdigala ; celles
ADDENDA ET CORRIGENDA. 285
des auxiliaires, civis Parisius, cicts Biturix, etc. Le district qui a servi à dénom-
mer un corps auxiliaire était à l'origine une communauté non romaine.
La patrie d'un soldat servant dans les troupes auxiliaires n'a pu être qu'une com-
munauté de droit latin et pérégrin. Il est vrai qu'un grand nombre de villes qui ont
fourni des recrues aux cohortes, comme Cologne. Avenches, Trêves, sont positive-
ment appelées colonies. Mommsen suppose qu'elle? n'ont pas été colonies romaines,
mais colonies latines, et qu'il faut, par conséquent, donner au droit latin une exten-
sion plus grande qu'on ne l'avait pensé jusqu'ici '.
P. 314, note 6. — Deguer, Quaestiones de curatore rci publicae, 1883 [cf. Ga-
gnât, Bull, epigr., 188 C 138).
P. 540 [248, 5]. — 11 y a une erreur dans ce passage de Y Appendice : le pont
iEmilius Fabricius de l'île du Tibre, celui auquel Juvénal fait allusion, n'a rien de
commun avec le pont Sublicius.
XII. Mythologie comparée.
P, 566, 2. — Voici ce qu'écrit James Darmesteter dans la Revue archéologique,
1884, II, p. 467, dont nous recevons les épreuves au moment de terminer cet
Appendice. Le morceau est trop important pour que nous ne nous fiassions pas un
devoir de le reproduire.
« La mythologie comparée n'a pas tenu ses promesses. Il y a eu un temps — il
n'est pas encore bien éloigné — où il semblait que les Védas allaient expliquer
Y Iliade et où l'Inde allait nous permettre de refaire l'histoire ou plutôt de retrou-
ver le secret et le sens de toutes les vieilles croyances de la Grèce. C'était le temps
où Kuhn et Renfey établissaient entre les mythes indiens de la descente du l'eu et
les mythes prométhéens, entre Saranyù et les Erinnyes, entre Sarameya et Hermès,
entre Tiïla et Athéné Tritogéneia, ces séries de rapprochements ingénieux et inat-
tendus qui semblaient jeter des traînées de lumière dans l'élégant chaos de la fantai-
sie hellénique. Cependant ils n'ont pas eu de successeurs dans cette voie, peut-être
parce qu'elle était sans issue. La grammaire compaiée et la mythologie comparée,
que l'on rapproche et qu'on assimile souvent parce qu'elles semblent régner sur
des domaines parallèles, là des langues, ici des croyances, et parce qu'en fait elles
sont nées l'une de l'autre, sont en réalité bien différentes dans leur portée, leur
puissance et leur méthode. La grammaire comparée opère sur des faits naturels,
semi-physiques, par suite résistants et presque palpables-, et elle opère sur des
séries3, ce qui lui permet de tirer des lois : c'est une science. La mythologie com-
parée n'opère point sur des faits semi-physiques et n'opère point sur des séries :
elle ne peut s'élever à des lois ; elle ne considère que des exemples isolés : ce n'est
pas une science. Elle ne prend ce titre que par l'effet de l'abus qui a étendu
ce nom aux éludes historiques. Les comparaisons du premier ordre permettent de
conclure d'une langue à l'autre ; celles du second ne le permettent pas. Si je sais
que bharanti est en latin ferunt, je saurai que bhramanli est en latin fremunt;
si je sais que Manu, le premier homme en Inde, est en Grèce, sous le nom de Minos,
le juge des morts, ayant été sans doute autrefois le premier des morts en qualité de
1. Cette idée, déjà émise par Mommsen {Hermès. XVI, iJSi, a clé attaquée par Hirsclifeld
(Gallische Stitdien, p. od). Celui-ci suppose : 1° que de ces colonies dépendaient des peu-
plades de droit latin ou pérégrin et que ce sont ces peuplades qui ont fourni des auxiliaires ;
2° que bien des soldats désignés comme nés à Cologne ou à Trêves peuvent n'être que des
étrangers domiciliés dans ces villes.
2. Les sons.
3. On compare dans deux ou plusieurs langues les séries de tous les mots présentant
le même phénomène.
•jsi
ADDENDA ET CORRIGENDA.
premier homme, cela ne m'apprendra rien sur ce qu'a pu devenir en Grèce tel aulre
dieu ou héros
« La seule conquête réelle et durable de la mythologie comparée est d'avoir établi
l'unité primitive de croyance des Aryens d'Asie et des Aryens d'Europe. Cela est
beaucoup et cela est peu ; beaucoup en soi, beaucoup comme principe de recherche,
peu de chose comme principe de découverte ; car il se peut que de tels changements
se soient produits au cours des temps, que tant d'éléments étrangers se soient
introduits et fondus avec le fonds primitif, que ce fonds ait presque disparu ou sjit
devenu presque invisible. C'est le cas en Europe, et en particulier en Grèce. Rien
ici entre la Grèce et l'Inde des relations étroites qui ont subsisté entre les deux
branches aryennes d'Asie et qui, malgré des altérations profondes, permettent de
suivre l'histoire et le développement de la pensée de la Perse dans ses plus lointaines
évolutions. La ressemblance frappante du grec homérique et du sanscrit védique fait
illusion ; autant les deux langues se rapprochent, autant les deux religions diver-
gent... C'est que la pensée grecque a vécu longtemps et vite, et qu'elle a rencontré
des civilisations étrangères à qui elle a emprunté à pleines mains pendant des
siècles. »
P. 567, note 2. — Darmesteter, Revue archéologique, 1884, II, 409 : « C'est une
erreur de s'imaginer que l'interprétation naturaliste puisse suivre un mythe dans
tout son développement, même quand il ne vient pas s'y introduire d'éléments
étrangers; le trait naturaliste donne à l'esprit créateur du mythe la mélaphore
initiale, la phrase mythique primitive, il lance le mythe ; une fois lancé, l'esprit
seul agit pour le transformer, et pour le suivre dans sa course, on n'a d'autre res-
source que la ressource ordinaire de la psychologie historique, c'est-à-dire l'étude
chronologique des documents. »
PosT-Scnu tim. — Le 2 septembre 1884, à l'occasion du 70e anniversaire d'Ernest Curtius,
ses élèves et amis lui ont offert un volume de mélanges où nous relevons les travaux sui-
vants : Loll in p, le Détroit de Salami >w ; Gelzer, Listes de 7'ois et d'archontes attiques
de Castor; Frânkel, sur l'Histoire de l'administration financière at tique: Conzc, le
Relief de Médée à Berlin ; Michaëlis, sur l'Époque de Silani on; Dôrpfeld, la Construc-
tion en briques et son influence sur le style dorique; Gurlitt, Plaques de marbre peintes
a Athènes; Kurtwangler, la Rançon d'Hector, relief d'Olympie complété par un miroir
grec; Jordan, le Temple de Yesta; R. Weil et Purgold, sur Olympia; Gurlitt, Paeonios et
li- fronton est d'OIympie ; Michhôfer, la Situation de Colone ; Cli. Delger, Études de
Goethe et de Schiller sur la Poétique d'Aristote.
FI.\ DES A DDE* D A ET COKKIGEXDA
10 septembre 1884.
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE
DU SECO.NI) VOLUME
AYIS. — Los chiffres renvoient aux pages. On a cru inutile de signaler tous les
passages où est mentionné le nom d'une divinité, d'un auteur ou d'un personnage
historique. Les chiffres placés à côté des noms de philologues ne îenvoient générale-
ment qu'aux notices biographiques qui les concernent ou à des ouvrages dont il
n'est pas question dans le premier volume.
Abdère, 198.
Abeilles. 250.
Ablatif, 179.
Abraxns, 145.
Abréviations, 57, 51.
Abresh (L. F.), 7.
Abydos, 195.
Acarnanie, 198.
Accentuation, 172.
Accusatif, 179.
Achille, 103, 254.
Açoka, 34.
Acragas. 142.
Acrolithe, 65.
Acropole, 90.
Acteurs, 224.
Actions de la loi, 243.
Açvins, 257.
Adam y, 54.
Adaptation, 177.
Addicti, 244.
Adlecti, 250.
Adlectio, 254.
Admète, 257.
Adonis, 256.
Adoption, 244.
Adorant, 104.
'Aopitf-six, 258.
Adverbes, 187.
Advocati, 238.
Advocatus fisci, 234.
tëgae, 193.
/Erarii, 242.
J'rarium, 255, 257.
Aétion, 100.
Affranchissement, 41. 220, 241.
Afrique, 201,280.
Agasias, 122.
Agalhodémon, 258.
Agéladas, 275.
Agenles in rébus, 230.
Age>- publiais, 245.
Agglutination, 183.
Agni, 261.
Agora, 62.
Agostino, 4.
Agrafes, 1 1".
Agraires (lois), 240.
Agricola, 4.
Agriculture, 221, 251.
Agrigente, 87, 119, 279.
Agrippa, 125.
Agrippine, 125, 279.
Agylla, 140.
Aiguilles, 148.
Ailées (ligures), 74.
Ainsworlh, 12.
Airain de Corinlhe, 66
Aizani, 107, 195.
Aix, 271.
Akté, 200.
Alabanda, 120.
Albani, 19.
Albâtre, 143.
Àlcamène, 94, 98.
Alcantara, 119.
2SG
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE
AIccstc, 257.
Alcmène, 238.
Alcyonius, 2.
Alexandre, 103, 109, 278.
Alexandrie. 15, 106,200.
Alexandrie de Troade, 193, 279.
Alger, 211.
Algérie, 135,201.
Alinda, 193.
Allatius, 9.
Allégorie, 74.
Allitération, 210, 281.
Allmer, 32.
Allongement compensatif, 17G.
Alopé, 258.
Alpes, 204.
Alphabets, 54.
Alphabet de l'art, 54.
Altération du langage, 1G3.
Alzheimer, 34.
Amazones, 99, 133, 257.
Ambassades, 218,233, 252.
Ambroisie, 239.
Amécourt, 17.
Amendes, 40.
Amorgos, 196, 275.
Ampbictyons, 218.
Amphithéâtres, 61, 118.
Amphores panathénaïques, 136, 276.
Aniyelcc, 86.
'AvoypxfisO;, 218.
'AvaypxfSj, 280.
Analogie, 163, 167.
Anaphe, 196.
Anaphore, 182.
'Ava|, 203.
Ancône, 119.
Ancyre, 272.
And.nie, 200, 224.
Andocide, 141.
Androgyne, 258.
Andromède, 258.
Andros, 196.
Androstbène, 94.
Angerona, 258.
Angers, 21.
Angleterre, 204, 280.
Anna/es leges, 230.
Anneau d'or, 242.
Annius Viterbensis, 2.
Annone, 252.
Anses de vases, 145.
Antéfixes, 59.
Antbestéries, 226.
Antidose, 217.
'Avrty/jaSîùs, 215.
Antinous 125.
Antigone, 111.
Antioche, 104, 193.
Antiphile, 105.
Antiphrase, 189.
Antiquités grecques, 211, 281.
Antiquités romaines, 228.281.
Antistrophe, 210.
Antonins, 125.
Aoriste, 186.
Aoste, 119.
l 'ATrayw/vj, 219.
Apamée, 195.
'ATiap/at, 225.
Apelles, 105, 273.
Aphrodisias, 107, 120, 193.
Aphrodite, 256.
Apollodore, 10 i.
Apollon, 90, 111, 256.
Apollonia, 193.
Apolloniales, 193.
Apollonidès, 145.
Apollonios, lii.
Apollonius de Tyane, 227.
Apothéose, 122 ,'254.
Apotropaia , 75.
Appareil lapidaire, 55, 273.
Appariteurs, 235.
Appellatio, 258.
Appliques. 86. 145, 150.
Apraiz, 4.
Apulie, 205.
Aqueducs, 118,248.
Arabe, 168.
Arbitrages, 41.
Arbitres. 41, 243.
Arbres, 239.
Arc, 124.
Arcadie, 200.
Arcadien (dialecte), 169.
Arcs de triomphe, 62, 119.
Arc-en-ciel, 257.
Arcésilas, 122,140.
Archaïque, 70.
Archaïsme, 58, 92, 120, 136.
Archéologie, 76, 273.
Archiatres, 256.
Archimède, 106.
Archipel, 195.
Architectes, 55.
Architecture, 55, 86, 95, 116, 117, 273.
Archontes, 212, 215.
Aréopage, 215, 216.
Ares, 256
DU SECOND VOLUME.
287
Arezzo, 154.
Argent, 142, 157, 275.
Arginuses, 280.
Argolide, 200.
Argonautes, 259.
Argos, 0.", 87, 97.
Argyropulos, 5.
Aricie, 92.
Aristiaios, 105.
Aristias, 125.
Aristide, 105.
Aristodème, 104.
Aristogiton, 104.
Aristonidas, MO.
Aristote, 279, 284.
Arlenus, 4.
Armée. 217. 257, 245, 281.
Arménie, 195.
Armenlo, 145, 151.
Armes. 157.
Armures, 147.
Arncth, 25.
Arsenal, 62.
Art antique, 51, 275..
Art industriel, 77.
Artémis, 265.
Article, 182.
Artistes, 78.
Arundel, 7.
Arvales, 252.
Aryens, 1(50.
Ascanius, 195.
Ascham, 7.
Asclépiéien, 110.
Aseoli, 74.
Asbburnham, 16.
Asiarque, 241.
Asie Mineure, 192.
Asile. 224.
Aspasius, 144.
Aspendus, 118, 195.
Aspiration, 176.
Assemanus, 15.
Assemblées atliéniennes, 281.
Assemblées provineiales, 211.
Assise, 117.
Assos,90, 195.
Ast. 52.
Astle, 50.
Astragales, 56.
Aslypalée, 197.
Atarnée. 195.
Atbéné, 255.
Athènes, 18, 87,107,114,199, 279.
Atbénion, 141.
Albis, 171.
Athlètes, 68.
Atbos, 17, 198.
Atlas, 190.
Atlas (dieu), 257.
Atlale, 110.
Atticistes, 105, 171.
Attique, 170, 171, 199.
Attributs, 72.
Augment, 185.
Augsbourg, 16.
Augures, 252.
Augustales, 255.
Auguste, 125.
Aumale (duc d'), 21.
Aurès, 55.
Autels, 65.
Autun, 118.
Auxiliaires, 285.
Avocats, 245.
Aymonnier, 54.
Ayuso, 15.
A.vton, 15.
B
Daalbeck, 120, 195.
Caal-Hammon, 255.
Babelon, 155, 277.
Babrius, 278.
Dach (.1. A.), 7.
B.iccbus, 102,109. 256.
Bagrada, 201.
Dagues, 151.
IJ.iilie, 55.
liake (J.j,12.
Ilàle, 16, 21.
IJalbus, 125.
Baltique, 280.
Bamberg, 16, 55.
Rammeville, 21.
liandini, 18.
Banque, 222.
lianquets, 71, 221.
Baracco, 19.
Caraibar, 15.
Barbares, 126, 259.
Barbie du Bocage, 8.
Barbitos, 206.
Bargylia, 195.
Barre, 21.
Bnrlli, 0.
Barloli, 7.
Bas-Kmpire, 234.
Basilcwsky, 21,271.
288
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE
Basilidienncs (pierres), 145.
Basiliques, 61, 118.
Bas-Latin, 165.
Bas reliefs, 68, 71.
Bassae, 07.
Bastagarii, 258.
Bâtonnets, 141.
Baux, 41.
Bayct, 17, 50, 70.
Bayle, 2.
Baxter, 7.
Beaudouin, 267, 276.
Bcaune, 21.
Becker, 52. 40.
Behr, 17, 21.
Bélévi, 103.
Belin de Ballu, S.
Bcllérophon, 257.
Belli, 55.
Bellori, 7.
Beloch, il.
Belon, 21, 101.
Bénédictins, 6.
Bénévcnt, 110.
Benfcy, 11.
Benndorf, 10.
Benoist, 5.
Bentley, 7.
Béotie, 100.
Béotien (dialecte), 160.
Berendt, 150.
Bérénice, 157.
Bergaignc, 160, 177, 261.
Bergk, 40.
Berglcr, 7.
Berlin, 25.
Bernardo, 16.
Bernay, 142, 280.
Bernays, 10.
Berne, 16.
Bernouilli, 8.
Bès, 258.
Bétyles, 250.
Beugnot, 21.
Beulé, 54.
Béziers, 280.
Bianchi, 20.
Bianconi, 1 IX.
Bible, 265.
Bibliographie, 15.
Bibliothèques, 15, 270.
Bienfaisance, 226.
Bijoux, 150, 221.
Biondo (Flavio), 5.
Bircb, 55.
Birt, 50.
Biscari, 20.
Billi y marque, 241.
Bitliynie, 105.
Biton, 258.
Blacas, 15,21.
Blanc (Ch.j, 13.
Block (de), 43.
Blouet, 07.
Blume, 15.
Blumer, 17, 155, 277.
Boccace, 5.
Bocclti, 20.
Bôckh, 0, 55, 52, 260, 268.
Boëdas, 104.
Boéthos, 104, 142.
Boghaz-Iveuï, 103.
Boïin, II, 110.
Boissier, 62,117, 12.), 279.
Bologne, 20.
Bompois, 13, 17, 21.
Bond, 50.
Bondelmonte, 195.
Bone, 49.
Bongars, 5.
Bonn, 16, 25.
Bon Pasteur, 73.
Bordeaux, 16, 280.
Borghesi, 10, 52.
Bormann, 11, 52.
Borner, 5.
Bosch, 12.
Bose, 7.
Bosphore Cimmérien, 105.
Bossert, 4.
Bottari, 19.
Botlichcr, 54.
Bovxyôz, 215.
Boucles d'oreilles, 151.
Roucliers, 147, 148.
Boulay, 5.
Bracelets, 150.
Bractées, 151.
Brambach, 52.
Branchides, 90, 195.
Brandis, 54.
Biassards, 1 Ï8.
Brauu, 10
Bréal, 0, 54, 165, 277.
Brescia, 117.
Breslau, 10.
Bretagne, 204.
Breviarium, 100, 245.
Brigue, 211
Brique, 55.
DU SECOND VOLUME.
289
Brisson, 49.
British Muséum, 22.
Brizio, 13, 20,
Broches, 150.
Bronze, 66, 86, 142.
Bronziers (marques de), 272.
Bruce, 52.
Brugman, 11, 173,184.
Brunet, 17.
Brann, 11,98, 100.
Bruschius, 4.
Bruzza, 15.
Bryaxis, 103.
Brygos, 141 .
Bucchero nero, 155.
Bûcheler, 52.
Bûcher, 106.
Bûcher, 64.
Bucina, 207.
Budée, 4.
Bulgarie, 198.
Bunbury, 12.
Burckhardt, 3, 18.
Burgess, 34.
Bursian, 2, 12,53.
Burunitanus [sallus), 239, 242.
Bustes, 137.
Byzance, 198.
C
Cabinet des médailles, 271.
Cabires, 226, 257.
Gadacchio, 87.
Cadastre, 237, 258, 245, 282.
Cadmus, 255, 257.
Cadrans solaires, 212.
Caere, 11.
Cagnat, 35, 201. 272.
Caire (le), 17, 18.
Caïus Ofellius, 122.
Cakhrylion, 141.
Calamis, 92.
Calaurie, 196.
Calendrier, 41, 212, 228.
Callicrate, 151.
Callimaque, 94.
Camées, 145.
Cambridge, 16.
Campana, 20.
Campe, 4.
Canabae, 240, 246.
Candélabres, 148.
Candidali Caesaris, 254.
Canina, 54.
SUN. DE PHILOLOGIE. — AITEXD.
Cannes, 279.
Canon, 70.
Canterbury, \6.
Capes, 12.
Capitale, 51.
Capitalio terrena, 238.
Capile ceusi, 251.
Capoue, 118.
Cappadoce, 195.
Capat, 258.
Caracalla, 125.
Caramanie, 195.
Carapanos, 55.
Caricatures, 75, 15(1.
Carie, 195.
Cariennes (statues), 275.
Caristie, 118.
Cailsruhe, 16, 25.
Carpathos, 197.
Carpentras, 16.
Carrousel, 25 J.
Cartes, 190.
Carthage, 21, 151, 202, 279.
Caryatides, 122.
Caiyophilus, 55.
Cas", 177.
Cas faibles ou forts, 178.
Casaubon, 5.
Cassel, 25.
Cassin, 15.
Cassitérides, 280.
Castellani, 15, 19, 270.
Castor, 257.
Castorchis, 50.
Castramétation, 247.
Castromediano, 55.
Catalogues, 42.
Catane, 118.
Caucase, 195.
Cauer, 35.
Caunos, 195.
Cavaliers, 75.
Cavallari, 15.
Cavedoni, 12.
Cellarius, 7.
Celtes, 204.
Censeurs, 251.
Centaures, 74, 125, 155, 259.
Ccntunivirs, 245.
Centuries, 230.
Centurions, 246.
Céos, 196.
Céphalénie, 195.
Céphisodote, 100, 103.
Céramique, 64, 110, 152
19
290
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE.
Cerbère, 259.
Cérès, 256.
César, 278, 279.
Cesena, 15.
Cesnola, 274.
Ceuleneer, 14.
Chabouillet, 20, 271.
Chaignet, 279.
Chalcédoine, 195.
Chapiteaux, 56.
Chapiteaux historiés, 58.
Char, 115.
Charades, 222.
Chardon de la Rochette, 8.
Charités, 258.
Charou, 258.
Charvet, 21, 271.
Chasles, 13.
Chasse, 73, 222.
Chastel, 15.
Châtelain, 272.
Chavée, 15.
Chercher!, 21.
Chéronée, 108, 199.
Chersonèse de Thrace, 198.
Cheval, 72.
Chevaliers, 214, 250, 254.
Chevelure, 70, 250.
Chigi, 54.
Chimère, 115, 116.
Chio, 196.
Chiote (dialecte), 177.
Chipiez, 54.
Chirurgie, 148.
Chœurs, 209.
Choiseul-Goutfier, 8.
Choisy, 54.
Choragiques (monuments), 61.
Chorégie, 217.
Chorographie, 245.
Chouette, 159.
Hp-oay.6s, 227.
Christ (J.-F.), 7.
Christianisme, 266.
Chronique de Paros, 42.
Chronologie, 211, 228,281.
Chrysargyre, 258.
Chryse, 196.
Chryséléphantines (statues), 65.
Chypre, 34, 83, 197, 279.
Chypriote (dialecte), 177, 274, 280.
Cicéron, 278.
Cigale, 259.
Cilicarque, 241.
Cilicie, 193, 277.
Ciment, 55.
Cire, 66.
Cirques, 61, 118.
Ciste, 114.
Cislophores, 158.
Cilania, 203.
Citoyens, 214.
Clarissimus, 235
Clarke, 7.
Claros, 193.
Glassis, 230.
Claude, 272.
Clazomène, 195.
Clefs, 147.
Clemm, 269.
Cléobis, 258.
Clercq, 21.
Clérouques, 217, 218.
Clericus (J.), 52.
Clérisseau, 118.
Clermont-Ganneau, 54, 62, 280
Clientèle, 229.
Clitias, 140.
Clitor, 200.
Clou (fichement du), 252.
Clusium, 115.
Cnide, 107, 150, 195.
Cobet, 12, 52.
Coqniliones sacrae. 259.
Cohen, 15.
Coiffure, 70, 221, 250.
Colisée, 118.
Collegiati, 256.
Colliers, 55, 150-
Collignon, 18.
Colloques, 5.
Cologne, 151.
Colombaires, 65, 119.
Colométrie, 210.
Colone, 284.
Colons, 211.
Colonat, 242.
Colonies, 159, 217, 259.
Colonnes, 56, 57, 119, 124
Colophon, 195.
Colotes, 94.
Coniana, 195.
Combe, 22.
Cornes, 255, 249.
Comices, 252.
Commagène, 195, 194.
Commerce, 222.
Comparatif, 179, 180.
Coinparetti, 50.
Composition des mots, 169.
IHJ SECOND VOLUME.
291
Comptes publics, 39, 41.
Condos, 13, 29.
Conjonctions, 187.
Confédérations, 297.
Conlatio equorum, 237.
Cosob., 159.
Conrad, 11.
Conscription, 245, 282.
Consilium principis, 254.
Consistorium, 234, 255, 25'J.
Consonnes, 179.
Constantin. 126.
Constantine, 21.
Constantinople, 17, 18, 120, 198, 280.
Consulares aquarum, 249.
Consulat, 230, 233, 254.
Consultatio, 239.
Contorniates, 157.
Contraction, 176.
Contrat de fermage, 45.
Contrat de louage, 43.
Contrat pignoratif, 45.
Conze, 11, 23, 110.
Copaïs, 199.
Copenhague, 17, 24.
Copia, 258.
Coptos, 246, 282.
Coqs (combats de), 222.
Coraï, 267.
Corcyre, 195.
Cori, 117.
Corinthe, 87, 141, 200, 279.
Corinthien (ordre), 57.
Cornélius Nepos, 279.
Cornemuse, 206.
Corneto, 115.
Cornwal Lewis, 12.
Coromilas, 25.
Coronarium aurum, 238.
Coroplastie, 67.
Corpet, 13.
Corps de métiers, 226, 259.
Corpus, 52.
Corrector, 257.
Corse, 279.
Corsi, 55.
Corsini, 8, 37, 142.
Corvin, 16.
Corycus, 195.
Cosmas Indicopleustes, 35.
Cosmètes, 220.
Cosmogonie, 265.
Cosmopolitisme, 211.
Costume, 221, 250.
Couat, 15, 106.
Couleurs, 59, 275.
Coupes, 79, 80, 149, 270.
Coupe des Ptolémées, 145.
Coupes gravées, 149.
Courbes, 58.
Courier, 8.
Couronne, 151.
Couverte, 134.
Cracovie, 16.
Créances, 219.
Creech, 7.
Crémation, 223.
Crémone, 20.
Crésilas, 94.
Crète, 83, 192, 195, 215.
Cretois (dialecte), 170.
Creuzer, 2, 23, 260.
Crevier, 58.
Criophores, 75, 92.
Cristal, 151.
Critique, 52.
Critique d'art, 78.
Criton, 122.
Croix, 155.
Crotales, 206.
Crusius, 5.
Crutwell, 12.
Cryptographie, 51.
Ciésibios, 106.
Ctésilochos, 205.
Cubicularii, 236.
Cucumella, 64, 115.
Cues, 16.
Cuillers, 148.
Cuirasses, 147.
Cuisine, 250.
Cuissards, 4.
Culte de Rome, 235.
Cumes, 137.
Cunningham, 54.
Curator rei publicité, 237, 28."
Cure-dents, 148.
Cure-oreilles, 148.
Curiales, 255.
Curies, 229.
Cursive, 51, 275.
Cursus, 45, 234.
Curtius (E.), 33.
Cybèle, 256.
Cyclades, 196.
Cycle, 212.
Cygne, 259.
Cymbales, 206.
Cyprès, 259.
Cypsèle, 85.
292
Cyrénaïqoe, 201.
Cyriaque, ■", 191.
Cythère, 195.
Cyzique, 107. 194.
D
Dacie, 198.
Dactyles, 79.
Dadouque, 226.
Daim. 259.
Daïppos, 104.
Dalmatie, 198.
Dames (jeu des), 222.
Damiers, 251 .
Damon (Ch. T.), 7.
Damophon, 104.
Danses, 207, 281.
Danseuses, 123.
Dautier, G.
Dapliné (ville), 120.
Daphnc, 257.
Dareste, 280.
Darmarios, 5.
Darmesteter (J.), 54. 262. 26:.. 282.
Dates, 160.
Datedes inscriptions, 38.
Datif, 179.
Dauphin, 259.
Dawes, 7.
Decemvirat, 252.
Déclamation, 250.
Décrets, 56, 42, 47.
Dédale, 79.
Dédicaces, 44.
Dcecke, 34.
Déesses, 255.
Defensor civitatis, 257.
De/ixiones, 49.
Aîx«t/j, 225.
Delandinc, 16.
Delattre, 21, 55, 2(1 1.
Delbœuf, 14.
Delisle, 15, 16, 50.
Délos, 89, 100. 122. 196, 274.
Delphes, 87, 199, 227.
Dénies, 199, 215.
Déméter, 74, 256.
Démctiia, 110.
Démétrius, 94, 115.
Deminutio capitis 243.
Démocratie, 277.
Démons, 258.
Dcnnis, 12.
Denon, 21.
Denys de Syracuse, 277.
INDEX GÉNÉRAfc ALPII ABETIQUK
Déportation, 245.
Dérivation 177.
Descemet, 53.
Désinences, 183, 184.
Desjardins, 203, 271.
Desmazes, 4.
Despuig, 23.
Dessau, 52.
Dessins, 147.
Destin, 258.
Dettes, 244.
Devaux, 14.
Dexamenos, 144.
Dexilcos, 110.
Dcxippe, 278.
Dézobry, 24.
A(aêJ->j?,215.
Diadèmes, 151.
Dialectes, 169.
Diane, 112, 256.
Diasorinos, 4.
Dictature, 250, 252.
Didascalies, 42. 224.
Didot, 52.
Didymes, 194.
Dietrichson, 123.
Dieux, 255.
Digamma, 38, 175
Digues, 62.
Dijon, 21.
Dilettanti, 7.
Uimensuratio, 190.
Dinocrate, 106.
Diocèses, 237.
Diodore, 142.
Diogène, 122.
Dionysies, 226.
Dionysios, 256.
Dioscoride, 51.
Dioscourias, 194.
Dioscures, 257.
Dioscuride, 151, 1 i i.
Diplomatie, 218, 255,
Diplômes, 246, 272.
Diptyques, 49.
Dircé, 111.
Diribitores, 252.
Discobole, 90.
Discussor, 258.
Disques, 148.
Diverneresse (Courtaud
Divination, 227.
Divorce, 244.
Djem (El), 202.
Dochmiaque, 209.
252.
>. 1'
DU SECOND VOLUME.
295
Docimasie, 214.
Dodone, 92, 198, 227.
Dodwell, 7.
Doganlu, 88.
Dolicliemis, 255.
Dùrnestici, 2ôl), 246.
Donaldson, 54.
Donner, 150.
Dorique, 56.
Dornach, 21.
Dôrpfeld, 11.
Dorure, 154.
Dot, 219.
Douris. 141.
Douze Tables, 24".
Dracon, 208.
Draperies. 68.
Dresde, 16, 25.
Dressel, 11, 18.
Droit byzantin, 244.
Droit de cité, 214, 241.
Droit grec, 218.
Droit international, 217
Droit romain, 245.
Droysen, 269.
Dubois-Maisonneuve, 270.
Duchalais, 15.
Duchesne, 15, 17.
Dudik, 15.
Duel, 180.
Duhn, 11, 19.
Duker, 7.
Duplessis, 279.
Dumont, 18. 50, 55. 40, 55, 269.
Dupré, 15, 17.
Durand. 21.
Dûtschke, 19.
Dutuit, 17, 21.
Duz limitis, 257.
E
Éané, 198.
Échecs, 222.
École française d'Athènes, 9, 50.
École française de Rome, 9.
Édiles, 251.
Édit perpétuel, 244.
Édon, 275.
Education, 205, 215, 220, 250.
Edwards, 15.
Egger, 2, 9, 15, 50, 56, 59, 52.
Égine, 87, 196.
'E-/T>JTf/Ôv, 215.
Erjregii, 215.
Egypte, 200, 217, 277.
Eichstaedt, 5.
Einsiedeln, 35.
Elections, 251.
Electre, 151.
Kléen, 170.
Eleusis, 90, 01, 97, 106, 200.
Éleusinies, 225.
l'.lide, 200.
Kllis, 12.
Élones. 45, 209. 245
Émail, 138, 151.
Émancipation. 244.
Emblemata, 86.
Emery, 1".
Empereurs, 255. 255.
Emphythéose, 165.
Emprunts, 168.
Encaustique, 128.
Encyclopédies, 21.
Endvmion, 257.
Énée, 160, 229.
Énésidème, 278.
Enfer. 259.
Emrel.42, 277.
En.'holm, 50.
Énigmes, 222.
Ennius, 270.
Enseignes, 275.
Fntre-colonnements, 56.
Éolide, 194.
Éolien, (dialecte), 170.
Éparque, 5.
Épées, 68, I il.
Ép»rons 1 18.
Éphébie, 42, 219.
Éphèse, 87. 100, 107, 120. 194.
Éphètes, 2 M.
Éptiores. 21".
Ephymnia, 210.
Épietéta, 225.
Epictètc, 141.
Epidaure, 200, 225.
ÉpiLTaphie. 52, 271 .
Épire, 198.
Episèmes, 140.
Èpitaphes, 40, 42, 4i.
Eponyme*. 212. 215
Erasae litterae, 45.
Ères, 160.228. 277
Érechthéion, 95,98.
Érinnyes, 258.
Erlangen, 16.
Ermitage, 25.
Éros. 101,125.257
Erythrée, 101.
294
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE
Eschyle, 279.
Esclaves, '220, 242, 250.
Esculape, 258.
Eski-Zagra, 198.
Ésope, 104, 278.
Espagne. 23, 202.
Estampage, 35, 27 1 .
Esthétique, 78.
État de siège, 232.
Ethiopie. 171.
Étoffes, 221.
Étoile, 198.
Étrangers, 243.
É tri ers, 148.
Etrurie, 275.
Étrusques, 115, 260.
Étymologie, 166.
Étymologie populaire. 265.
Eubée, 196.
Eubouleus. 225.
Eucarpia, 194.
Euclide, 100.
Eucrntide, 158.
Eumène d'Augustodunum. 279.
Euphémisme. 187.
Euphranor, 105, 105.
Euphronios, 141.
Eupompos, 105.
Euromos, 194.
Europe, 257.
Eutychès, 144.
Eutychidès, 104.
Eutycrate, 104.
Eventails, 221.
Evhémérisme, 260.
Évode, 145.
Évolution des types, 75.
Ewald, 52.
Examinator pcr Ilaliam. 258.
Exégèse, 69, 260.
Exil, 245.
Expropriation, 242.
Ex-voto, 41, 224.
F
Fabretti, 20, 55, 54.
Fabricius, 11.
Famille, 72, 250.
Familles altiques, 215.
Familles de langues, 168.
Farnésine, 129.
Fastes, 228, 250.
Faulmann, 34.
Faunes. 109, 123, 124, 258.
Faussaires, 144, 160.
Fayûm (El), 50, 272.
Féeiaux, 252.
Fellows, 12.
Fergusson, 54, 107.
Fêtes, 226.
Fétichisme, 265.
Feuardent, 21.
Fibules, 147.
Fick, 170.
Ficoroni, 8.
Fierville, 16.
Figurines, 67, 75.
Finales, 176.
Finances, 237, 245; 284.
Fiorelli, 19.
Flageolet, 206
Flamen, 241.
Flèches, 148, 217.
Fleuves, 259.
Flexion, 177.
Fliessen, 119.
Flore, 112.
Florence. 19.
Flûte, 206.
Foederati, 259.
Foggini, 19.
Follis, 238.
Foçbes, 12.
Forchhammer, 261.
Formules, 39.
Fortifications. 118, 247.
Fortunat, 55.
Forums, 118.
Foucart, 55, 40, 199.
Francfort, 16, 25.
Franklin, 15.
Franz, 57.
Frappe, 158.
Fréret, 8.
Fresques, 128.
Friedlaender, 17.
Frôhner, 20, 21.
Frontons, 58,88, 98.115.
Fugger, 23.
Funérailles, 251.
Funéraires (scènes), 71.
Furlanetto, 12.
Furwângler, 11, 18, 24.
Futur, 187.
G
Gabrielli, 20.
lialatnrque, 241.
IH SECOND VOLUME.
295
Galates, 204.
Galatie, 194.
Galaton, 105.
Gamurrini, 55, 155.
Gnnvmèdc, 105, 258.
Gale (Th.), 7.
Garatoni, 8.
Gardes. 256, 246.
Gardner, 12.
Gardlhauscn, 49.
Garrucci. 19.'
Gataker (Th.), 7.
Gaule, 205, 204, 2X0.
Gaulois. 110. 111.
Gaza, 280.
Gebhardt, 5.
Geffroy, 9, 12.
Geiger, 3.
Gemmes, 79, 145.
Généalogies, 254.
Genève, 16, 24.
Génies, 258.
Génitifs, 178.
Genre, 70, 75, 150.
Genre grammatical, 177
Gens, 229.
Gentiles, 237.
Géographie, 190, 279.
Gerhard, 10, 25.
Germain, 5.
Germanicus, 122.
Germanie, 203, 280.
Gérondif, 182.
Gesner, 4, 7.
Gherardini, 15.
Giambelli, 3.
Gibbon. 8.
Gide, 13.
Giessen, 16.
Gigantomachie, 110, 55.
Giltbauer,49.
Girard (J.). 11, 279.
Girard (P.), 110.
Giraud. 13.
Glaçures, 134.
Gladiateurs, 251
Glandes, 49.
Glaucus, 257.
Gleba, 238.
Gloses, 52.
Glyptique, 275.
Gobineau, 21.
Gôl-Bagtché, 108.
Gomperz, 12, 50.
Goold, 18.
Gordien, 278.
Gordium, 194.
Gorgones, 258.
Gôschen, 15.
Gotha, 16.
Gôttingue, 23.
Gottling, 10.
Gozzo, 115.
Grâces, 68, 258.
Graffites, 71, 157, 138,273.
Grammaire comparée, 163.
Grammaire grecque, 164.
Grammaire latine, 165.
Grande Grèce, 87, 203.
Grannulé, 150.
Graux, 5, 17, 49.
Gravure des inscriptions, 271.
Gréau, 17. 21.
Grèce, 197, 269.
Gréco-Égyptien (dialecte), 171.
Grenier, 13.
Grenoble, 21.
Greppo, 21.
Grève, 41.
Griffon, 259, 262.
Grotefend, 32.
Grotius, 6.
Gruter, 6.
Grylles, 105, 145.
Guadet, 118.
Guattani, 12, 19.
Gubernatis, 2.
Gubino, 13.
Guerra (F.), 13.
Guilhermy, 55.
Guttierez, 25.
Guyet, 5.
Gymnastique, 220.
Gwilt, 54.
H
Haasè, 10.
Hache. 205.
Hadley, 12.
Hadrien, 125, 278.
Hadrumète, 279.
Hagen, 5.
llalévy, 54.
Ualicarnasse. 107.
llallonèse, 196.
Hall>tatt, 135.
Halm, 10.
Hamilton, 12.
Hanovre, 16.
-im
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE
Harlez, 14.
Harpocrate, 257.
Harpyes, 74, 88. 258.
Harlel, 39.
Haruspices, 252.
Hase, 1").
Haupt, 10.
llnuser, 54.
Haussmann, 54.
Hauteroche, 17.
Havet, 5.
Hébé, 435, 257.
Hébreux, 168, 265.
Hécate, 257.
Hégéso, 110.
Heindorf, 9
Heinsius. 6.
Helbig, 11, 129.
Héléna, 106.
Héliastes, 216.
Hélios, 112.
Hellénistique (langue). 171.
Henzen, 11, 32.
Héra, 255.
Héraclée Pontique, 194.
Héraclès. 256.
Héraut, 215.
Herculanum, 118, 129.
Hercule, 103, 121, 256.
Hermann, (G.), 9, 268.
Hermaphrodite, 112, 125, 258.
Herméneutique, 52.
Hermès, 102, 123, 250.
Hcrmogène, 57.
Hermolaûs Barbarus, 3.
Hérodote, 170, 278.
Hérophyle, 144.
Héros, 258.
Hertz (M. J.), 10.
Hervieux, 279.
Hcrwerden. 55.
Hésiode, 255, 265.
Hestia, 256.
Hettner, 3.
Heures, 258.
Heusde (van), 12.
Heusinger, 7.
Heuzcy, 20, 53, 73, 101.
Heydemann, 10.
Hexamètres, 208.
Hicks. 40.
Hiérapolis, 194.
Hiéropes, 224.
Hiérophante, 226.
Uild, 279.
Hildesheim, 142.
Hippodamos, 62, 97.
Hippolyte, 258.
Hirschfeld (G.), 52, 55. 42.
Hirt, 54.
Histoire de l'art, 76.
Histoire grecque, 277.
Histoire littéraire, 278.
Histoire romaine, 278.
Hittites, 79.
Hittorf, 7, 15.
Hody, 5.
Hoffmann, 17, 21.
Holm, 11.
Holsenius, 6.
Homère, 170, 213, 255, 265, 277. 279.
Homolle, 33, 106, 224, 274.
Hongrie, 16.
Honorati, 255.
Horawitz, 4.
Hortis, 2.
Hospitalité, 225.
Hudson, 7.
Hûbner, 11, 23, 52, 53.
Humann, 33, 110.
Humboldt, 9.
Hydra, 196.
Ilygie, 258.
Hyllos, 144.
Hymnes, 42.
Hypanis, 194.
Hypatodore, 104.
Hypéride, 278.
Hypèthre, 58.
Hypnos, 259.
Hj/polaxis, 188.
Iacchos, 225.
Iapygie, 205.
Lissos, 194.
Iconoclastes, 155.
Iconographie, 71, 154
Idées latentes, 189.
Igel, 119.
lkos, 196.
Hgen, 8.
Iliade, 76.
Illyrie, 198.
Illyrien, 171 .
Imagines, 250.
Imbros, 196, 257.
Imhof, 17, 155, 277.
Imitation, 79.
DO SECOND VOLUME.
291
Imparfait, 187.
Imperium, 250.
Importation, 79.
Impôts, 216, 237.
Inde, 194, 195.
Indictions, 228.
indictio, 258.
Inégalité. 259.
Infamie (note d"), 242.
Infinitifs, 182, 188.
Influences, 80.
Inlustris, 235.
Inopus. 109.
Inscriptions, 52, 45, 157, 144.
Institutions, 214, 228.
Instruction publique, 205. 215, 220,
250.
Instrumental. 179.
Instrumentent, 46.
Intailles, 145.
Intercessio, 251 .
Intercisi, 228.
Interroi, 228.
Io, 105, 257.
los, 196.
Ionien (dialecte), 170.
Ioniennes (îles), 195.
Ionique (ordre), 57.
Iphigénie, 105.
Ira, 200.
Irisation, 141.
Isaac, 208.
Isigone. 111.
Isis, 124, 258.
Issus, 194.
Istric, 198, 280.
Italie, 205.
Ithaque, 142, 195.
Ithôme, 200.
Itinéraires, 190.
Ivoire. 65, 115.
Ixion, 257.
Jacob, 50.
,lahn, 5.
.lanitschek, 5.
.lanzé, 21.
Jardins, 79.
Jatta, 20.
Jebb, 12.
Jérusalem. 194, 280.
Jésuites. 5.
Jetées, 62.
Jeux, 158, 251.
Jocaste, 105.
Jôcher, 2.
Jod, 174.
Jouets, 67.
Joueuses d'osselets, 109.
Jour de naissance, 219.
Jourdain, 5.
Juba, 278.
Judaïsme, 266.
lugatio, 258.
Jugum, 258.
Julia munie i palis loi , 242.
Julia Norbana (loi), 245.
Julien, 126.
Jullian, 29, 49, 246, 281.
Junon, 99, 235.
funggrammatiker, 166.
Jupiter, 98, 105. 253.
Jus Italicum. 240.
Juste Lipse, 15, 163.
Justice, 238.
Justitium, 252.
Juvénal, 279.
K
Rai bel, 43.
Kalatès, 106.
Ka/a6i«dç, 281.
kalliergos, 5.
Ivalliklès, 106.
Katagousa, 101.
Karoirrai, 216.
Iveck. 35.
kéluilé, 10.
Ivenner, 23.
Kerameus (P). 17, 1S, 162.
BLertch, 64.
Kiew, 155.
Kircher, 19.
Klincksieck, 24.
tdyÇ, 225.
K.otv(>v, 158.
koudakoff. 130.
Rôrte, 11, 18.
lvortte, 7.
Ivotschoubey, 17.
Koumanoudis, 164.
Rrell, 54.
lvronos, 255.
Krusiiis, 190.
Kuïler, 54,
298
Kuhn, 10.
Kiihn, 7.
nùpioç, 219.
Kuster, 7.
Kynélhos, 170.
Kythnos, 196.
Labartc, 15.
Labbeus, 15.
Labranda, 194.
Labus, 20.
Laconie, 200.
Laconien (dialecte), 170.
Lacrymatoires, 156.
Ladé, 85.
Laeti, 257, 259.
Laetus, 5.
Lallier, 270.
Laloux, 97.
Lambert, 16.
Lambèse, 151, 201, 246.
Lambros, 17, 18.
Lampes, 46, 146.
Lampron, 194.
Lampsaque, 194.
Lances. 148.
Lanciani, 118.
Landinus, 5.
Lange (K.),ll, 97.
Langlois, 17.
Laocoon, 111.
Lapicides, 56, 271.
Lares, 258.
l.argitiones, 257.
Larroque (T. de), 5.
Lascaris (J.), 4.
Lasteyrie, 14.
Laterculum, 235.
Latin africain, 165.
Latin populaire, 165.
Lalinitas, 243.
Latins, 259.
Latischcw, 11.
Latiuni (majus et minus), 245.
Latium, 205, 280.
Latone, 109.
Latran, 19.
Lauth, 34.
Lavigerie, 201.
Layard, 12.
Leake, 12.
Le Bas, 33.
Lébédos, 194.
INDEX GENERAL ALPHABÉTIQUE
Le Blant, 55, 56, 49.
Leclcrc, 13.
Lectisternes, 252.
Léeuyer, 21.
Lécythes blancs, 137.
Lefort, 15.
Légendes. 76, 265.
Légions, 159, 246.
Lehmann, 49.
Leipzig, 16.
Leitzmann, 25.
Lemnos, 196, 218.
1 énéennes, 226.
Lennep, 7.
Lenormant (F.), 14, 269.
Léocharès, 105.
Lepsius, 54, 269.
Lesbarque, 241.
Lesbos, 196.
Lettres d'assemblage. 40.
Lettres de Rois, 41.
Leucade, 195.
Leuctres, 199.
l.évêque, 9.
Levezow, 123.
Leyde, 24.
Lexicographie, 164.
Lex templi, 48.
Liberté. 211.
Libri, 16.
Libye, 201.
Libyens, 275.
Lièvre, 259.
Ligorio, 6.
Ligue achéenne, 278.
Lincei, 30.
Lindenbrog, 6.
Linge mouillé, 69.
Linguistique, 175.
Lion, 109.
Lipse, 15, 165.
Lipsius, 25.
Littré, 15.
Liturgies, 217.
Lituus, 207.
Livadia, 90.
Livie, 125.
Lobeck, 10, 225,560.
Locatif, 179.
Locride des Ozoles, 198.
Locride opuntienne, 199.
Locrien (dialecte), 170.
Loftus, 12.
Logista, loi.
Lohde, 54.
DU SECOND VOLUME.
299
Lois, 40, 47.
Loi de Grimm, 175.
Londres 16.
Longpérier, 14. 20. 49.
Lôschke, 11.
Loulé, 23.
Louve, 116.
Louvre, 20.
Lovatelli, 15.
Lôwe, 52, 269.
Lôwy, 78.
Lucarne, 203.
Lûckenbach, 11.
Lûders, 53, 75.
Ludovisi, 19.
Ludwich, 177.
Luna, 256-
Lupadiuni, 194.
Lustralis col/atio, 258.
Lustres, 154.
Lûtzow, 22.
Luynes, 14, 21, 269.
Lycie, 88, 194.
Lycien, 54.
Lydie, 194.
Lykios, 94.
Lyon, 16, 21, 204, 255.
Lyre, 206.
Lysicrate, 107, 108.
Lysippe, 105.
Lysistrate, 104.
M
Maassen, 55.
Macédoine, 198.
Macédonien (dialecte) 171.
Madrid, 25.
Madvig, 52.
Maffri, 20, 52, 49. 118.
Maggiulli, 55.
Magister census, 256.
Magister cognitiomcm, 239.
Magister libellorum, 259.
Magister militum, 257.
Magister officioru)n,2ôQ.
Magistratus annua/is, 281.
Magnésie, 107.
Magnésie du Méandre, 194.
Magnoncourt, 21.
Mains votives, 151 .
Maisons, 62, 221. 250.
Maison Carrée, 117.
Maison Dorée, 119.
Maittaire, 17.
Majesté (crime de). 235.
Majorque, 92.
Maladie, 225.
Malaga, 240, 241.
Malte, 15, 205.
Malthusianisme, 281.
Mancipes thermarum, 256.
Mancipi (res), 244.
Mangeart, 16.
MavTSta, 227.
Mantinée. 200.
Mantoue, 20.
Marathon, 145, 200.
Marbre, 55, 66, 275.
Marc Aurèle, 125.
Mariage, 219, 244, 246.
Marine, 217, 247. 281.
Marmarique. 201.
Maroc. 201.
Maronée, 198.
Mars, 99, 105, 256.
Marseille. 21.
Marses, 205.
Marsvas, 112, 160. 257
Martha (B.), 18.
Martha (J.), 227.
Martin (A.), 15.
Hartin (Th. H.). 14.
Masada, 194.
Masotti, 15.
Maspero, 18.
Massebieau. 5.
Massmann, 50.
Matériaux, 55.
Matricula fort, 258.
Matthcei. 7.
Matthiae. 7.
Matz, 19.
Mau, 11.
Mauch, 54.
Maurétanie, 201.
Mausolée, 64.
Mayence, 21.
Mazzocchi, 8.
Médaillons. 157.
Medamus, 142.
Médecine, 225.
Médée, 109, 258.
Méduse, 112, 258, 284.
Mégalopolis, 97, 200.
Mégare, 154, 141.
Mégaride, 200.
Mégarien (dialecte), 169.
Mégariens (trésor des), 98.
Meineke, 10.
500
IN Dl. \ GENERAL A I. P HA RÉTIQU E
Heister, 55.
Mélanos, 122.
Mélanthios, 105.
Mêlas, 18.
Méléagre, 258.
Mélicerte, '264.
Mélida, 25,
Maiê?>;6ot, 219.
Melpomène, 125.
Memnon, 141.
Mên, 257.
Ménades, 99, 258.
Mendoza, 4, 17.
Ménélaos, 122.
Ménélas, 109.
Mcnidi, 05, 84.
Mentor, 142.
Mercenaires, 217.
Merguet, 185.
Mérimée, 20, 107.
Mérinos, 52.
Mersina, 194.
Mernla (P.), 6.
Messapique, 172.
Messène, 97, 200.
Messénie, 200, 279.
Mesures, 161, 244.
Métal, 56, 66, 82, 275, 279.
Métaponte, 87.
Météores, 17.
Métiers, 221,222.
Méton, 212.
Métopes, 56, 92.
Métriciens, 208.
Métrique, 208.
Melrocomia, 257.
Métrologie, 161, 245.
Métropoles, 160.
Métropolis, 194.
Meurtre, 219.
Meusel, 2.
Meyer (E, H.), 259.
Meyer (G.), 35.
Meyer (P.), 16.
Meynaerts, 17.
Micali, 12.
Michaëlis, 8, 22.
Michel, 14.
Mi^ne, 15.
Milano, 13.
Milchhoefer, 11, 18, 74.
Milet, 57, 106, 194.
Miller, 17, 55.
Milliaires, 45, 247.
Millin, 20.
Millingen, 22.
Millosiez, 25.
Milo, 140, 196.
Minciotti, 15.
Minerve, 96, 255.
Mines, 245.
Mingarelli, 15.
Miniatures, 150.
Minorque, 23.
Minos, 256.
Minotaure, 133, 257.
Mionnet, 15, 17.
Miroirs, 148, 276.
Missorium, 14*.
Mithra, 124, 145, 256.
Modes (en grammaire), 164.
Modes (en musique), 207.
Modèles, 68.
Modules, 56
Motpa, 258.
Mommsen, 52, 54. 49, 281.
Monothéisme, 261.
Monténégro, 198.
Montfaucon, 6, 15.
Montignv. 21.
Montpellier, 16.
Morcelli, 12. 49.
Mordtmann, 45.
Moroni, 24.
Mors, 148.
Mort, 259.
Mortillet, 274.
Mortreuil, 16.
Morus, 7.
Mosaïque, 151. 276.
Moschopule, 208.
Moscou. 17.
Motte, 14.
Moulages, 158.
Moules, 158.
Moustier, 17.
Mowat, 275.
Moyen, 185.
Muccioli, 15.
Muchau, 55.
Millier (0.\ 10, 260, 268.
Munich, 16, 22.
Municipale (organisation), 241.
Municipes, 239.
Munro, 12.
Muntz, 3, 20, 276.
Munychie, 200.
Muret (G.). 4.
Muret (E.), 270.
Murrhins (vases), 159.
DU SECOND VOLUME.
301
Murs, 55, 88.
Muses, 123, 258.
Muse de Cortone, 128.
Musées, 18.
Musique, 205, 281.
Mycènes, 63, 82, 84, 200.
Mylasa, 119, 19 4.
Myra, 118.
Myrina, 194.
Myrmécide, 151.
Myron,93, 99.
Myrrhine, 72.
Mys, 142.
Mysie, 194.
Mystères, 224.
Mythes, 263, 283.
Mythologie, 255.
Mythologie figurée, 235, 282.
IV
N éphelkystique, 177.
Namèche, 4.
Nani, 20.
Naples, 19.
Napoléon, 21.
Narbonne, 21.
Narducci, 15.
Nasales sonantes, 174.
Nasalisation, 185.
Nasos, 196.
Natter, 144.
Natures mortes, 150.
Nauck, 11.
Naucraries, 215.
Naucyde, 95.
Naupacte, 211.
Nauplie, 200.
Naxos, 89, 196.
Nectar, 259.
Negotiatores, 258.
Nègres, 276.
Neigebauer, 15.
Némée, 106, 200.
Néméennes, 226.
Némésis, 124, 258.
Nennig, 119, 131
Nénot, 106,274.
Néocorats, 160, 226.
Néocores, 160. 226.
Néo-grammairiens, 167
Neol, 219.
Neptune, 103, 255.
Néréides, 108, 258, 200.
Neltleship,12.
Newton, 12, 22, 33, 39, 107.
Nexum, 243.
Nicarie, 197.
Nieias, 105, 129.
Nicomachos, 105.
Nieomédie, 194.
Nicopol, 142.
Nicosthènes, 140.
Niebuhr, 9.
Niké, 155, 257.
Nikolaos, 122.
Nil, 125, 131.
Nîmes, 21, 117.
Nimroud-Dagh, 42. 121.
Niobé, 80, 85, 102, 257.
Niobides, 102.
Nisard (Ch.), 267, 278.
Nitkin, 11, 224.
Nobilissimi, 235
Nola, 141.
Nolhac, 4.
Nombres, 177, 2(52.
Nome, 206.
Noms, 180, 250, 262.
Noms de nombres, 181.
Nominatif, 178.
Nomophylaques, 215, 216.
Nomothètes, 219.
Noms propres, 276.
Nonuus, 208.
Norique, 198.
Noris, 267.
Norisianus (anonyme), 231.
Normand (Ch.), 273.
Norme de Semper, 56.
Northcote, 35.
Nourrices, 219, 280.
Nouveau Testament, 171.
Nudité, 68, 273.
Numismatique, 25, 154, 277.
Nuraghi, 115.
Nunez, 4.
Nuremberg, 16.
Nymphes, 258.
O
Oberlin, 8.
Ocha, 84.
Odéon, 61.
Odyssée, 76, 115, 128, 230.
Œdipe, 257.
Officiâtes, 255.
Officiers, 246.
502
INDEX GENERAI, ALPHABETIQUE
Offrandes. 224.
Ogive, 59.
Oie. 259.
Olbasa, 194-
Olshausen, 54.
Olympe, 198.
Olympie, 86, 98, 200, 226, 275, 284.
Ombriens, 274.
Omont, 16, 49.
*0/Ht«Ç, 225.
Onciales, 51.
Onomatopée, 277.
Optatif, 186, 188.
Or, 66, 157.
Oracles, 60,227.
Orange, 15, 118, 119.
Orateur, 116.
Oratio ad srnalum, 236.
Orchomène, 65, 84, 152.
Ordres d'architecture, 56.
Ordre des mots, 189.
Ordre sénatorial, 257.
Orfèvrerie, 151.
Orgéons, 226.
Orgue hydraulique, 200.
Orientation, 60.
Origène, 279.
Origine de l'art grec, 79.
Orléans, 16.
Ormélé, 194.
Ornement, 55.
Orope, 216.
Oropia, 199.
Orphée, 75, 99, 255.
Orteil, 70.
Orthographe des inscriptions, 57.
Orvieto, 115.
Osann, 10, 269.
Osca, 157.
Osselets, 73.
Ostraka, 55.
Osthoff, 11.
Ouvriers, 222, 251.
Oxford, 16.
Overbeck, H.
Ovide, 279.
Owen-Jones, 55.
Paciaudi, 8.
Padoue, 15.
Paeonios, 98, 284.
Paestum, 87, 106, 129, 158.
Paganisme, 266.
Pagi, 259.
Pais, 33.
Palais, 119.
Palamède, 257.
Palatin, 117, 119, 129.
Palatitza, 62, 198.
Paléographie, 49, 272.
Paléo-italique, 81, 115.
Palerme, 15, 20.
Palestine, 194, 280.
Palimpsestes, 51.
Palladium, 259.
Pallas, 255.
Pallas Ludovisi, 122.
Pallas de Velletri, 125.
Palmyre, 120, 194.
Pamphile, 110, 145.
Pamphylie,194.
Pan, 258.
Pandore, 257.
Panégyristes, 279.
Panion, 106.
Pannonie, 198.
Panofka, 10.
Panphaios, 141.
Panthées (figures), 124.
Panthéon, 117.
Panzer, 18.
Papadopoulo Vréto, 25.
Paparrigopoulos, 2.
Paphlagonie, 194.
Papias, 125.
Papirien (droit), 245.
Pappia Poppaea (loi), 24
Papposilène, 258.
Papyrus, 50, 272.
Paracataloge, 207.
Paravey, 21.
Parazonium, 147.
Parfait, 187.
Paricidium, 229.
Paris, 257.
Parium, 194.
Paros, 196.
Paros (chronique de), 212.
Parthenios, 142.
Parthénon, 96, 275.
Partbey, 15.
Participe, 182.
Particules, 164.
Pashley, 12.
Pasinus, 15.
Pasitèle, 122.
Pasquino, 109.
Passerai, 5.
DU SECOND VOLUME.
303
Passif, 185.
Patara, 118.
Paterculus. 17.
Patères, 147.
Patèrede Rennes, 142.
Patmos, 17, 197.
Patriciens, 229, '235.
Pausanias, 79. 2Ï 8.
Pausias, 105.
Paysage, 113, 128, 150.
Pêcheries, 221.
Pectoral, 150.
Peculium, 259.
Pédagogie, 221.
Pedancus judex, '258.
Pcdarii, 232.
Pégase, 259.
Peinture, 77. 115, 127, 135, 279, 284.
Peiraiikos, 106.
Peiresc, 5, 6.
Peitho, 256.
Pélasges, 212, 265.
Pelayo, 15.
Pellerin, 8.
Pénates, 229, 258.
Pendeloque, 150.
Penrose, 54.
Penthée, 257.
Péparèthe, 196.
Peraequatores, 238.
Perduellio, 229.
Pérégrins, 259, 247.
Perf'ectiishni, 235.
Pergame,107, 110, 118, 194.
Périclès, 278.
Périodiques, 25.
Perizonius, 6.
Perrot, 9, 12. 14, 53,54.
Perse, 194.
Persée, 258.
Perséphone, 250.
Personnifications, 74, 259.
Pescia, 144.
Pessiiius, 194.
Pesth, 16.
Peter, 24.
Pétersbourg(Sl),.l'.23-
Petit-Radel, 15.
Pétra, 120, 194.
Pétrarque, 2.
Pétrina, 55.
Petzhold,24.
Peutinger, 190.
Peyron, 15.
Pfnor, 55.
Phaéton, 257.
Phalange, 217.
Phalèrcs, 148, 276.
Pharsale, 65, 89, 198.
*>î/ivj, 205.
Phénicie. 194.
Phérécyde, 92.
Phidias, 92, 96, 273.
Phigalie, 97.
Philadelphie, 194.
Philémon, 18.
Philelphe. 207.
Philios, 97.
Philippe ville, 21.
Philoctète, 133, 258.
Philologie , 2.
Philopappos, 119.
Philostrate, 78.
Philionte, 200.
Phocée, 17, 194.
Phocide, 199.
Pholégandros, 196.
Phonétique, 173, 176.
Phrixos, 257.
Phrygie, 194.
♦uio6at;Ù£ti, 216.
Phyromaque, 111.
Physique, 279.
Pichler, 144.
Pierres gravées, 145.
Pierson. 7.
Pighius, 267.
Piot, 21.
Pirée, 62. 99, 200.
Pirckheiiner, 4.
Pistoie, 15.
Pistolesi, 19.
Pithou, 5.
Pitra, 16.
Pittakis, 15.
Piyadasi, 54.
Pizzati, 135.
Plastique, 03.
Plaute, 210.
Plautia Papiria (loi), 142.
Plèbe, 229.
Plébéiens, 229.
Plébiscites. 47.
Pline, 78.
Plombs, 55.
Plumes, 50-
Pluton, 225.
Pluygers, 12.
Pogge (le), 267.
Poggi, 55.
50 i
INDEX GÉNÉRAL ALPHABÉTIQUE
Poids, 244, 277.
Pointes de flèches, 148.
Poisson, 151.
Pola, 117. 118,119.
Polissoirs, 154.
Politique (vers), 201t.
Pollux, 257.
Polyclète, 93.
Polychromie. 59, 67,134, 273.
Polyclès, 121.
Polydémonisme, 265.
Polyninie, 123.
Polythéisme, 253.
Pompée, 125.
Pompéi,19, 118, 129.
Pompeianus. 151.
Pompeiopolis, 194.
Pompiers, 236.
Ponctuation, 172.
Pont, 194.
Pontarque, 241.
Pontifes, 252.
Ponts, 248.
Poole, 17, 29.
Popma, 6.
Population de la Grèce, 220, 281.
Population de l'Empire romain, 244, 275.
Porcelaine, 158.
Porcher, 12.
Pordoselene, 196.
Poristes, 280.
Porsenna, 84.
Portes, 58.
Portland (vase), 142.
Portorium, 257, 245.
Portraits, 71, 109, 120, 125, 276.
Portugal, 202.
Ports, 62.
Poséidon, 255.
Postliminium, 243.
Postolakka, 17.
Poterie samienne, 154.
Poterie vernissée, 158.
Potestas, 230.
Pottier (E.), 18, 64, 75, 273, 275.
Pourtalès,21.
Touzzolcs, 117.
Praefecli, 226, 24 i.
Praefecti urbi, 255.
Praefecli vehiculorum, 254.
Praepositus sacri cubiculi, 255 , 256.
Praeses, 257.
Praxias, 94.
Praxitèle, 100, 275, 274.
Préfecture, 257.
Préhistorique, 81.
Prêt, 213.
Prêteurs, 251.
Prétoriens, 246.
Prêtres, 226, 252.
Priène, 57, 107. 194.
Prières, 224.
Primicerius, 255.
Prinsep, 54.
Processus consularis. 250.
Proconsuls, 240.
Procuralorcs aquarum, 249.
Procuralores monetae, 258.
Prodicus, 256.
Proèdres, 214.
Professeurs, 220.
Prokesch, 17.
Prolétariat, 226.
Proinéthée,257.
Pronoms. 181.
Prononciation, 172.
Properce, 279.
Proportions, 70.
Propriété, 242.
Propylées, 95, 96.
Proserpine, 155,256.
Proteclorcs, 256, 246.
Protogène, 105.
Proust, 15.
Provinces, 257, 240.
Provocation 252.
Proxénie, 59, 218.
Prytanes, 214.
Psyché, 112, 125, 257.
Ptolémée, 17.
Puhlicains, 245.
Puchstein, 55. 42. 45.
I>ullan,12, 107.
Purgold, 11.
Pygmalion, 257.
Pygmées, 257, 258.
Pyramides, 65.
Pytliagore, 95.
Pythcas, 142.
Pyxis, 145.
o
Quais, 62.
Questeurs, 231, 255.
Questions perpétuelles, 251, 244
Queux Saint-Hilaire, 12, 50.
Quicherat (.1.), 14.
Quinquennales , 257»
Quintilien, 27X.
DU SECOND VOLUME.
*,or,
R
'Poi&So/jLXVTsla, 227.
Rnciues, 168.
Racines dissyllabique?, 168, 175.
Racines pronominales, 176.
Haifé, 21.
Ramée, 54.
Ramsay, 12, 53, 54.
Ramus, 4.
Rangabé, 97.
Rappenegger, 52.
Rapports simples, 58.
Rassam, 12.
Ravaisson, 20, 72, 275.
Ravenne (G. de), 5.
Rayet, 14, 21, 55, 75, 107.
Reber, 54.
Recensement, 245.
Rector, 257.
Recueils de monuments, 76.
Récupéra tores, 243.
Redoublement, 57, 184, 276
Refrain, 210.
Régates, 222.
Hegiae leges, 245.
Régions de Rome, 240.
Règle de Scaliger, 169.
Reilferscheid,15.
Reims, 119.
Reinacb (S.), 18.
Reinacb (T.), 210.
Reinesius, 6.
Rciz, 7.
Relatif, 182.
Relatio, '-259.
Rémouleur, 112.
Renaissance, 3, 267, 276.
Renforcement, 176.
Rénier, 52, 55.
Rennes, 21.
Renouard, 18.
Répertoires, 24.
Repetundarum (tex), 231.
Rescrits, 156.
Responsa prudentum, 244.
Responsabilité des magistrats, 230.
Restaurations, 35.
Restitutions, 160.
Revett, 7.
Rcvil, 21.
Revues, 24, 26, 271.
Revue critique, 9.
Rhamnus, 89, 97.
MAÎJ. DE PHILOLOGIE. — APPEND.
Rhenanus (B.), 6.
Rhétie, 198.
Rbin, 205.
Rhodes, 62, 84. 97, 110, 197, 280.
Bliodomannus, 6.
Rbotacisme, 175.
Rbyparographie, 106.
Rbytons, 158.
Riemann, 55.
Rime, 209.
Rimini, 119.
Ritscbl, 15, 34.
Ritter (K.), 11.
Rituels, 41.
Rivier. 14.
Robert (Cb.). 17, 157, 246.
Robert (K.), 11, 259.
Robert (V.), 15, 16.
Roborlellus, 52.
Rohl, 53.
Rois, 229.
Rollin. 17, 21.
Rom a quadrata, 117.
Romanisation, 241.
Rome. 15, 16, 118, 119 ,275
Ro«s, 9, 33.
Rossi, 12, 15, 33.
Rothschild, 21.
Rouen, 21.
Rougé, 54.
Roumanie, 198.
Roumélie, 280.
Routes, 222, 248.
Royauté, 213.
Rue (P. de la), 8.
Kuess, 49.
Ruggiero, 19.
Rupins, 116.
Rusopulos, 18.
Ruvo, 141.
Sa bas, 50.
Sabattini, 21, 271.
Sabouroff, 24.
Sacaze, 271.
Sacerdoces provinciaux, 241
Sacken, 23.
Sacrifices, 224, 226, 261.
Sadolet, 3.
Sagonte, 202.
Saint-Gall, 16.
Saint-Germain-en-Laye, 21.
Saint-Pétersbourg, 17, 23.
20
506
INDEX GENÉRAJ, ALPHABÉTIQUE
Saint-Rémy, 119.
Sakellaropoulos, 2.
Sakkélion, 17.
Salamanque, 16.
Salamine, 196, 284.
Salinas, 20, 110.
Sallet, 17.
Salone, 198.
Salonique, 198.
Salponsa, 240, 241.
Salpinv, 206.
Salpion, 122.
Saltus, 242.
Salutato (C). 5.
Salvatierra, 15.
Salzbourg, 151.
Samarie, 194.
Samos, 87, 89, 196.
Samothrace, 89, 107, 112, 196, 226.
Sanctiones progmaticae, 256.
Sanscrit, 167.
Sant'Agata di Goti, 141.
Santen, 7.
Santorin, 84, 196.
Sanxay, 280.
Sarcophages, 65, 65, 115, 117, 126.
Sardaigne, 115, 205, 279.
Sardes, 64, 88, 194.
Sardonyx, 145.
Sathas, 2, 17.
Saturne, 255.
Saturnin, 209,281.
Satyres, 112, 258.
Saumaise, 5, 165.
Sauroctone, 102.
Saussure, 11, 175.
Savelsberg, 54.
Saxius, 2.
Sayce, 12, 14, 54, 167, 177, 279.
Scaliger (J.-C), 267.
Scaliger (J.), 6, 169, 211.
Scarabées, 145.
Sceaux, 42, 151.
Scellements, 55.
Scènes d'adieux et de famille, 72.
Schaefer, 12.
Scherer, 166.
Schleiermacher, 9, 52.
Schlumberger, 21, 45.
Schmidt (J.), 11.
Schmidt (M.), 54.
Scbmolling, 55.
Schôll, 12.
Schone (R.), 19, 20.
Schott, 6.
Schrader, 7.
Schûrmans, 14, 40.
Schwarz (C.-G.), 7.
Sciathos, 196.
Scioppius, 52, 267.
Scolares, 256.
Scopas, 99.
Scotie, 56.
Scrinia, 255.
Scriverius, 6.
Sculpture, 77, 120.
Scylla, 257.
Scyros, 196.
Scythie, 195.
Secrétaires, 215.
Sections planes, 66.
Ségestc, 87.
Ségovie, 118.
Séguier, 8.
Seidel, 56.
Séleucie, 194.
Sélinonte. 87, 89, 92.
Sellai-, 12.
Sellières, 142.
Semaine, 212.
Sémantique, 188.
Sémasiologie, 188,277.
Sémélé, 258.
Semo Sancus, 258.
Sempcr, 11, 54.
Sénart, 54.
Sénat, 214, 229, 255, 254.
Sénatus-consultes, 40, 252.
Sénèque, 266, 279.
Séphoris, 19 i.
Septier, 16.
Septime Sévère, 254, 278.
Sépultures, 225.
Sérapion, 115.
Sérapis, 124, 258.
Serfs, 259.
Serpent, 72.
Servius, 250.
Sésostris, 80.
Sessa, 118.
Seviri augustales, 255.
Sèvres. 21.
Seyffert, 24.
Sevvastianof, 17.
Sicile, 87, 205.
Sicyone, 98, 200.
Siegismund, 54.
Sigles, 57, 272.
Signatures, 40, 42, 157, 158.
Sikinos, 196.
DU SECOND VOLUME.
5U7
Silanion, 103, 284.
Silène, 258.
Silvain, 258.
Sinaï, 17.
Siplinos, 196.
Sipyle, 194.
Sirènes, 258.
Siris, 147.
Sirleti, 144.
Six, 12.
Skantsoura, 196.
Smith, 12.
Smyrne, 17, 18, 88, 194, 277.
Sodales, 255.
Soldi, 54.
Soleil, 261.
Solon, 144.
Somnambulisme, 127.
Songes, 227.
Sophianos, 17.
Sophocle, 279.
Sosias, 141.
Sosibios, 122, 145.
Sosos, 151.
Soudure, 66.
Souk-cl-Klimis, 259, 242.
Spacb, 2.
Spalato, 119, 198.
Sparte, 87, 200, 215.
Spata, 85, 200.
Spectabiles, 255.
Spes, 258.
Spbactérie, 195.
Sphinx, 257, 259.
Spira, 56.
Spon, 5.
Sporades, 196.
Sportulae, 258.
Spratt, 12.
Squelette, 259.
Stackelberg, 10.
Stades, 61.
Stancovich, 118.
Stark, 11.
Statues archaïques, 89.
Steffen, 197.
Steiner, 32.
Steinthal, 11, 34.
Stèles, 55.
Mêles hypothécaires, 45.
Stephani, 14.
Stéphane, 151.
Stephanos, 122.
Stephen, 2.
Stevenson, 15.
Sthennis, 105.
Slichométrie, 51.
Sticglitz, 54.
Stoddart, 40.
Stratèges, 216.
Stratonice, 111.
Stratonicée, 107, 195.
Strigiles, 147.
Stroganof, 11.
Strongylion, 94.
Strophe, 210.
Stuart, 7.
Studemund, 11.
Stymphale, 256.
Styppax, 94.
Styx, 200.
Subjonctif, 188.
Subscr-iptiones, 51.
Substitution, 224.
Succession, 219.
Suffecli, 254, 236.
Suyyapv?, 219.
Suisse, 204.
^/xSo/a, 217.
Suvap^tai, 213.
Si/vëuct,, 241.
Sunium, 97, 127.
Superlatif, 180.
Super niwterarii, 255
Supplicatio, 259.
Surcharges, 158.
Susceplor, 258.
Suse, 119.
Syllogue, 50.
Symétrie, 58.
Symonds, 5.
Synnada, 195.
Syiwikis?nos, 211.
Syntaxe, 164.
Syracuse, 87, 100, 205.
Synarque, 241.
Syrie, 120, 195.
Syros, 196.
Sweet, 12.
Tables, 25.
Tables alimentaires, 48.
Table d'Esculape, 72.
Tables iliaques, 122, 147.
Tablettes d'Héliastes, 216.
Tachy graphie, 49, 51 .
Tacite, 178.
Tagès, 258.
508
INDEX GÉNÉHAL ALPHABÉTIQUE
Talus, 257.
Tambourins, 206.
Tanagre, 89, 199.
Taormine, 118.
Tapis, 133.
Tapisseries, 79, 86,
TiPXoi, 221.
Tarqiiinii, 1 15.
Tarse, 99, 141, 195, 271.
Tartaros, 256.
Tauridc, 155.
Tauroniéniiiin, 216.
Tavium, 195.
Taylor (Isaac), 34.
Tébessa, 202.
Technique, 154.
Tégéfi, 106. 200.
Teichines, 79.
Têlèphe, 257.
ïélcsphore. 258.
Temples, 117, 224.
Ténéa, 88.
Ténédos, 196.
Ténos, 196.
Téos, 57, 107, 195.
Térence, 210.
Termes, 40.
Tei racine, 117, 203.
Ten-amares, 135, 274.
Terre, 255.
Terre cuite, 67, 73, 116, 146.
Terre sainte. 194.
Tessères, 227, 277.
Testaments, 49, 219, 223, 244.
Teukros, 142.
Texier, 14.
Thalheim, 281.
Thanatos, 259.
Thasos, 89, 196.
Théâtre, 60, 109, 118, 219, 224, 251.
Thébain (cycle), 259.
Thèbes, 199
Tbédenat, 32.
Tliéiuides, 158.
Théocosme, 94.
Théocrita, 170.
Théodose, 126.
Théogonie, 255.
Théon, 105.
Théorique, 216.
Théoxénies, 224.
Théra, 196.
Thermes, 61, 119.
Thermopyles, 198.
Théroa, 119.
Thésée, 112, 133, 213, 257.
Théséion. 95.
Thesmophories, 120.
Thespies, 90, 199.
Thessalie, 198.
Thessalien (dialecte), 170, 178.
Thé veste, 119.
Thiases, 226.
Thiersch, 9.
Tho/os, 62.
Thomas, 14.
Thompson, 50.
Thoricus, 97, 200.
Thrace, 198, 271.
Thrasymède, 94.
Thucydide, 272, 279.
Thuriiim, 62.
Thurot, 2, 5, 14.
Thymbra, 195.
Tibère, 126.
Tigranocerte, 195.
Tiniarfthe, 105.
Timarchidc, 121.
Timarque, 103.
Timbres d*amphores, 40, 222.
Timée, 278-
Timomaque, 115.
Timoth'e, 105.
Tiraboschi, 2.
Tireur d'épine, 109.
Tirynthe, 84, 200, 274.
Tischendorf, 50.
Tissot, 53, 55, 202, 270.
Titres des villes, 160.
Titulature, 159, 253.
Tium, 195.
Tivoli, 117, 119.
Tôlken, 25.
Tombeaux, 63, 113, 119, 128, 136.
Torlonia, 19.
Torremuzza, 52.
Torl ure, 216.
Tougard, 4.
Touraniens, 167.
Tours, 15.
Traductions, 55.
Traites, 47.
Traités, 41, 218.
Trajan, 125.
Transitio ad p/ebem, 229.
Trapézites, 222.
Trasimène, 205, 278.
Travaux publics, 222, 245, 247.
Traversarius, 5.
Trébizonde, 195.
DU SECOND VOLUME.
309
Trepano, 15.
Trépied, 259.
Trésors. 62, 63, 84.
Trésor d'Urée, 84.
Trêves, 148, 119.
Tribunal militaire, 252.
Tribuns du peupl>\ 231, 254.
Tribunus roluptatum, 236.
Tribus, 215.
Tributs, 216.
Trière, 217.
Trilitères (racines), 168.
Tripbylie 200.
Triton, 201.
Troade, 195.
Trochile, 56.
Troesmis, 198.
Troie, 82, 195, 274.
Troisfontaines, 14.
Trojamentum, 251.
Trompette, 207.
Troyen (cycle), 259.
Tsaconien, 170.
Tudot, li.
Tuiles, 58.
Tumuli, 65.
Tunis, 21, 201.
Tunisie, 155, 201,280.
Turin, 15.
Turnèbe, 4.
Tusculum, 203.
Type grec, 69.
Tyrannie, 211.
Tyskievicz, 21.
u
Ulpien, 244.
Ulysse, 266.
Unger, 79.
Unité européenne, 167.
'Tnspay.spioc, 219.
ÏTroypx/AtfXTîù;, 215.
Cri, 5. '
Urlichs, 35.
Urnes cinéraires, 116.
Utujue, 202.
Vacantes, 235.
Vadena, 274.
Vahlen, 11.
Vaison, 115.
Valenciennes, 16.
Valentinelli, 16.
Vallauri, 12.
Vallentin, 14. 270.271.
V ml disme, 153, 276.
Varhély, 131.
Vasallo, 15.
Va^es, 132, 136, 270.
Vases île Marathon, 63.
Vases d'or, 142.
Vases peints, 139.
Vasilikos, 4.
Vaticana [fragmenta), 244.
Veichner, 6.
Veii, 115.
Velleius, 17.
Velsen, 49.
Venalitium, 257.
Venise, 15, 19.
Vente, 280.
Vents, 112.
Vénus 18, 95, 99, 101, 112, 121, 125,
256.
Vénus de Milo, 275.
Vernis, 154.
Vérone, 15, 20, 118, 2ï0.
Verre, 141.
Vesta, 91, 250.
Vestales, 252.
Vêtements 221, 250.
Vêt' nients des statues, 85.
Vettersfekle, 151.
Vettori, 4.
VexillalioneSj 257.
Veyries, 269.
Viardot, 18.
Vici, 239.
Yicomatjislri, 236.
Victoire, 74, 98, 112, 257.
Victoire aptère, 95, 96.
Victqrinus de Feltre, 5.
Vidal La Blache, 43.
Vienne (en Autriche), 16, 23.
Vienne (en France), 21, 280.
Villa, 62.
Villefosse, 17, 52, 55.
Vinet, 14.
Viola, 13.
Vipasca, 245.
Virgile, 2 9.
Vischer, 11.
Visconti, 15.'
Vit (de), 8.
Vilelli, 50.
Vitellius, 125.
Vocalisme, 173.
3*10 INDEX CÈNÉRAL ALPHABÉTIQUE DU SECOND VOLUME.
Vœux publics, 159.
Vogel, 15.
Vogué, 17.
Voies commerciales, 222.
Voigt, 3.
Vollgraff, 50.
Y olumina, 50.
Vol u les, 56.
Voss, 260.
Voûte, 59.
Voyelles, 173.
Vulci, 113, 118.
Vukain. 255.
w
Waageu, 25.
Waddington, 17, 35.
Wagner, 55.
Wagnon, 110.
Waldstein, 101, 276.
Wasse, 7.
Wattenbach, 54, 49, 50.
Wecklein, 35.
Weil, 12.
Werly, 271.
Weraer, 2
Weseher, 55.
Wetzel, 2.
YV'ilïord (Gellens), 14.
Willems, 18.
Wilmanns, 52.
Wilson, 12.
Witte (de), 10, 14.
Wolf (J. Ch.), 7.
Wolfenbûttel, 16.
Wôlfflia, 8.
Wood, 53.
Wurzbach, 2.
Wùrzbourg, 25.
Wultke, 54.
YYyiidham, 12.
Xanlhus, 88, 108, 195.
Xénophon, 100, 278.
Xoanon, 81, 85.
Yriarle, 3.
Z
Zaccaria, 15.
Zaeynthe, 195.
Zahn, 55.
Zangemeister, 11, 32, 49, 50.
Zannoni, 20.
Zéla, 175.
Zénodore, 125, 142.
Zeus, 255
Zeuxis, 104.
Zingerlé, 5.
Zirngiebel, 5.
Zoëga, 7.
Zopyre, 142.
Zwiêtaielî, 33.
FIN DE L INDEX.
956!). — PARIS. [MPRIM1SIUE A. LAHURE.
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2 1 2004
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