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Full text of "Manuel de philologie classique"

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DE   PHILOLOGIE 


CLASSIQUE 


3C9.  —  PARIS,   IMPRIMERIE   A.  LA  HURE 
9,  Hue  de  Fleurus,  9 


MANUEL 


DE  PHILOLOGIE 


CLASSIQUE 


SALOMON  REINACH 

AGRÉGÉ     DE    L'UNIVERSITÉ 
ANCIKN    MEMBRE     PE    L'ÉCOLE     FRANÇAISE     Ii'aTMÈ.NES 


TOME    SECOND 

APPENDICE 


PARIS 


LIBRAIRIE  HACHETTE    ET  Cif 

T  9  ,     BOULEVARD    SAINT-GERMAIN,    19 

1884 

Tous  droits  réserves. 


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13 

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MEMORIAE  AETERNAE 

FRANCISCI   LENORMANTII 

SACRVM 


PRÉFACE 


Le  manuscrit  de  ce  livre  était  déjà  terminé  au  mois  de  novem- 
bre 1885,  à  l'époque  où  l'on  achevait  d'imprimer  le  premier  volume 
du  Manuel.  Des  circonstances  plus  fortes  que  ma  volonté  en  ont  retard:1 
la  publication.  Chargé  d'une  mission  archéologique  en  Tunisie  et  de 
fouilles  sur  l'emplacement  de  Carthage,  je  n'ai  pu  retourner  en  France 
qu'au  mois  de  mai  1884.  Pendant  les  cinq  mois  que  j'employais  à  ces 
recherches,  la  science  marchait  à  grands  pas  sans  que  je  pusse  en  ob- 
server les  progrès.  Il  me  fallut  reprendre  mon  travail  pour  le  mettre 
au  courant,  après  m'ètre  remis  au  courant  moi-même.  Peut-être  l'en- 
semble de  mon  œuvre  n'a-t-il  rien  perdu  à  ce  retard,  puisqu'il  m'a 
permis  d'y  consigner,  au  cours  même  de  l'impression,  les  résultats 
nouveaux  obtenus  depuis  un  an.  Bien  qu'un  répertoire  comme  celui-ci 
soit  forcément  incomplet  au  moment  où  il  sort  de  la  presse,  je 
crois  qu'on  y  trouvera  la  mention  de  tous  les  travaux  de  quelque 
importance  publiés  jusqu'au  mois  de  septembre  de  cette  année.  Je 
compte  du  reste  tenir  le  Manuel  au  courant,  en  attendant  qu'une 
troisième  édition  devienne  nécessaire,  au  moyen  de  suppléments  concis 
qui  paraîtront  à  des  intervalles  peu  éloignés. 

La  disposition  de  cet  appendice  est  très  simple  :  c'est  celle  d'un 
commentaire  perpétuel  au  texte  et  aux  notes  du  premier  volume.  Les 
chiffres  des  pages  et  des  alinéas,  placés  en  lemmes  et  répétés  dans  les 
titres,  permettent  de  se  reporter  immédiatement  aux  passages  du  pre- 


KUL    DE  PHILOLOGIE.   —  APPE\D. 


i  TRÉFACE. 

mier  volume  que  j'ai  cru  devoir  développer  dans  le  second.  Ces  déve- 
loppements nouveaux  sont  de  deux  sortes  :  les  uns  sont  de  simples 
notes  ou  notices,  portant  sur  la  bibliographie  ou  quelque  point  se- 
condaire ;  les  autres  sont  de  véritables  retractaiiones,  de  petits  traités, 
où  j'ai  repris  sous  un  aspect  différent,  et  avec  tout  le  détail  désirable, 
les  sujets  de  haute  importance  qui  n'ont  pu  être  qu'effleurés  dans 
le  Manuel.  De  ce  nombre  sont  la  bibliographie  des  recueils  pério- 
diques et  des  catalogues  de  collections,  l'épigraphie  grecque  et  la- 
tine, l'histoire  de  l'art  antique  presque  en  entier,  la  géographie  an- 
cienne, l'administration  du  Bas-Empire  romain  et  la  mythologie  figu- 
rée. Je  me  suis  efforcé  d'éviter  les  redites  et  tout  ce  qui  pouvait  faire 
double  emploi  avec  le  premier  volume  ;  mais  on  comprendra  que  la 
clarté  du  livre  aurait  souffert  si  j'avais  exigé  ce  principe  en  règle 
absolue.  Comme  Y  Appendice  s'adresse  aux  érudits  de  profession,  ou 
plutôt  aux  étudiants  qui  veulent  devenir  des  érudits,  et  que  la  con- 
naissance de  l'anglais,  de  l'italien  et  de  l'allemand  est  aujourd'hui  in- 
dispensable à  l'érudition,  j'ai  indiqué  généralement  les  titres  des  livres 
dans  la  langue  où  ils  ont  été  écrits.  Quoique  l'index  n'ait  pas  reçu 
les  mêmes  développements  que  celui  du  premier  volume,  je  pense 
qu'il  peut  suffire  amplement  à  tous  les  besoins  des  lecteurs.  On  n'y 
trouvera  pas  —  ce  qui  n'est  guère  à  regretter  —  les  noms  de  tous 
les  savants  dont  j'ai  cité  les  livres  et  les  mémoires,  mais  les  sujets 
traités  ou  même  seulement  indiqués  ont  toujours  été  l'objet  d'un 
renvoi.  Si  j'avais  voulu,  dans  l'espèce,  procéder  autrement,  l'index 
serait  devenu,  sans  utilité  appréciable,  presque  aussi  volumineux  que 
l'ouvrage  lui-même. 

Ceux  qui  m'ont  donné  le  conseil  de  fondre  ensemble  le  premier  vo- 
lume et  le  second,  reconnaîtront,  je  l'espère,  que  j'ai  bien  fait  de  ne 
point  m'y  conformer.  Le  Manuel  est  un  livre  d'enseignement;  V Ap- 
pendice est  un  guide  en  matière  d'érudition.  L'enseignement  doit 
s'inspirer  de  l'érudition  sans  s'y  absorber  ;  l'érudition  doit  pénétrer 
l'enseignement  sans  l'envahir.  11  est  à  désirer  que  la  fusion  des  deux 
volumes  se  fasse  dans  un  nombre  toujours  croissant  d'esprits  stu- 
dieux, mais  je  l'eusse  peut-être  rendue  impossible  en  tentant  de  l'opé- 
rer moi-même.  S'il  m'était  permis  ^d'emprunter  une  comparaison  à 


PRÉFACE. 


la  physiologie,  je  représenterais  que  les  divers  aliments  nécessaires  à 
l'économie  humaine  ne  doivent  pas  être  ingérés  tous  à  la  ibis  :  un 
cuisinier,  si  habile  qu'on  le  suppose,  ne  peut  pas  se  substituer  aux 
sucs  gastriques,  non  plus  qu'un  écrivain  à  la  réflexion  de  ses  lecteurs. 

L'idée  qui  a  présidé  à  la  rédaction  de  ce  volume  est  la  même  qui 
m'a  fait  entreprendre,  il  y  a  cinq  ans,  le  Manuel  de  philologie  clas- 
sique dont  il  est  le  complément  et  la  fin.  J'ai  voulu  mettre  à  la  portée 
de  tous,  condensé  dans  un  petit  nombre  de  pages,  le  fruit  de  plusieurs 
années  de  travail,  dans  l'espoir  que  ceux  qui  viendront  après  moi  béné- 
ficieront de  mon  labeur  et  s'épargneront  une  partie  de  la  peine  que  la 
composition  de  ce  Manuel  m  a  coûtée.  Aujourd'hui  que  mon  œuvre  est 
terminée,  je  puis  dire  en  vérité  comme  le  poète  :  «  Ce  livre  est  toute 
ma  jeunesse  a  ;  mais  je  ne  puis  ajouter  avec  lui  :  «  Je  l'ai  fait  sans 
presque  y  songer.  »  Voilà  sept  ans  que  je  n'ai  pas  lu  un  livre  ni  une 
revue  savante  sans  me  demander  quel  profit  je  pourrais  tirer  de  ma 
lecture,  soit  pour  compléter  le  Manuel,  soit  pour  en  préciser  quelques 
données  incertaines;  et  dans  cette  chasse  ininterrompue  aux  documents 
sur  le  vaste  champ  de  la  philologie,  la  conscience  du  service  que  je 
pouvais  rendre  m'a  seule  préservé  du  découragement  et  de  la  fatigue. 
Par  instants,  je  l'avoue,   l'immensité   de   l'espace  à  parcourir   m'a 
effrayé,  et  le  succumbam  oneri  de  Tite  Live  m'est   revenu  sur   les 
lèvres.  J'ai  pu  craindre,  et  je  crains  encore,  d'avoir  accepté  une  tâche 
supérieure  à  mes  forces.  Mais  qu'importe,  si  l'imperfection  du  résultat 
ne  doit  nuire  qu'à  la  considération  de  l'auteur,  sans  porter  atteinte  à 
l'utilité  du  livre?  Quand  un  philologue  prend  le  parti  de  céder  inté- 
gralement au  public  tout  l'arsenal  défaits  qu'il  a  péniblement  rassem- 
blés, il  peut  sans  regrets  ajouter  à  ce  don  gratuit  le  sacrifice  de  son 
amour-propre.   Dans  le  présent  volume,  comme  dans  celui   qui   l'a 
précédé,  la  critique    relèvera  sans  doute  bien  des  inexactitudes    et 
bien  des  lacunes.  Ces  taches,  si  nombreuses  qu'elles  soient,  n'emè- 
cheront  pas  que  le  plus  humble  des  étudiants  ne  puisse  désormais 
savoir  en  six  mois  ce  dont  ses  aînés,  dans  les  circonstances  les  plus 
favorables,  ont  eu  mille  peines  à  s'informer  en  six  ans.  N'est-ce  pas 
autant  d'années  dont  il  fera  l'économie  et  qui  s'ajouteront  à  son  ex,V 


,v  PRÉFACE. 

tence  intellectuelle,  pour  être  employées  au  défrichement  du  domaine 

dont  les  abords  lui  seront  devenus  faciles? 

Si  ce  n'est  pas  là  ce  que  j'ai  fait,  c'est  du  moins  ce  que  j'ai  voulu 
faire.  Si  l'on  juge  que  je  n'ai  pas  réussi,  qu'un  autre  l'essaye  après 
moi  et  soit  plus  heureux.  Car  ce  livre,  tel  que  je  l'ai  conçu,  —  je  ne 
dis  pas,  tel  que  je  l'ai  exécuté,  —  répond  à  un  des  besoins  les  plus 
impérieux  de  notre  temps.  C'est  ce  qu'il  me  reste  à  faire  comprendre 
en  peu  de  mots. 

Tous  les  grands  savants  ont  eu  des  élèves  :  il  n'en  est  pas  qui  ait  eu 
des  héritiers.  Quand  un  Otfried  Mûller  et  un  François  Lenormant  sont 
morts,  ils  ont  laissé  au  monde  l'exemple  de  leur  génie  et  l'apport  des 
vérités  nouvelles  établies  dans  leurs  ouvrages;  mais  toute  cette  lente 
élaboration  du  passé  qui  a  précédé  leurs  découvertes,  cette  vaste  co- 
qnillo  cognili  qui  leur  a  permis  de  s'attaquer  à  l'inconnu,  ce  sont  là 
des  richesses  personnelles  qui  se  sont  évanouies  avec  eux.  Ceux  qui  les 
ont  suivis  ont  dû  s'enrichir  de  même,  commencer  là  où  ils  avaient  com- 
mencé, pour  se  former  à  leur  tour  ce  trésor  de  connaissances  préli- 
minaires sans  lesquelles  la  recherche  philologique  n'est  qu'une  spécula- 
tion aventureuse.  Et  comme  la  vie  humaine  n'augmente  pas  de  durée, 
alors  que  le  passé,  «  l'arriéré  humain  »,  comme  disait  Sainte-Beuve, 
élève  sans  cesse  derrière  nous  sa  pyramide  menaçante  qu'exhausse  dé- 
mesurément chaque  génie  qui  passe,  il  en  résulte  que  la  philologie  res- 
semble à  l'empire  d'Alexandre,  où  les  successeurs  d'un  grand  esprit, 
qui  n'ont  pas  reçu  l'anneau  du  maître,  se  retranchent  après  lui  clans 
des  provinces  étroites  et  rivales.  Or,  dès  qu'elle  n'est  plus  l'intelli- 
gence d'un  tout,  la  philologie  perd  son  idée  directrice  et  la  haute  por- 
tée philosophique  qui  en  est  la  force,  parce  qu'elle  en  fait  l'unité. 

Nous  ne  sommes  pas  de  ceux  qui  souhaitent  qu'un  nouvel  Omar, 
portant  la  torche  dans  les  arsenaux  de  la  science,  permette  à  l'esprit 
humain  «  de  faire  banqueroute  à  son  passé  ».  Nous  acceptons  pour  lui, 
sans  récriminations  inutiles,  les  nécessités  fatales  du  progrès.  Mais  nous 
croyons  que  les  difficultés  qu'elles  comportent,  cette  apparence  d'en- 
combrement dont  on  s'effraye,  doivent  nous  contraindre  et  nous  ap- 
prendre à  les  surmonter.  A  mesure  que  le  cognilum  augmente,  il  faut 
que  des  méthodes  nouvelles,  analogues  aux  machines  dans  l'industrie, 


PRÉFACE.  v 

rendent  la  cognitio  pins  rapide  et  plus  facile.  L'avenir  de  la  philologie 
est  à  ce  prix,  et  il  y  a  longtemps,  du  reste,  qu'elle  est  entrée  dans  cette 
voie.  Ainsi,  pour  ne  citer  qu'un  exemple,  nous  possédons  aujourd'hui 
dix  fois  plus  d'inscriptions  grecques  et  latines  qu'on  n'en  connaissait 
en  1820,  avant  la  publication  des  Corpus  :  et  cependant  l'étude  de  ce 
vaste  trésor  épigraphique  est  infiniment  plus  aisée  de  nos  jours  qu'elle 
ne  l'était  il  y  a  cinquante  ans.  C'est  que  l'on  a  rassemblé  dans  des  vo- 
lumes imposants  ce  qui  était  dispersé  dans  cinq  cents  ouvrages,  et  que 
ceux  qui  ont  réuni  à  grand'peine  ces  documents  épars  n'ont  pas 
seulement  travaillé  pour  la  science,  mais  pour  les  savants. 

L'enseignement  secondaire,  en  France,  comme  à  l'étranger,  se 
heurte  aujourd'hui  aux  mêmes  difficultés  que  l'érudition.  Ce  que  les 
pédagogues  d'outre-Rhin  appellent  YVeberbiïrdungsfrage,  la  surcharge 
inévitable  des  programmes  scolaires,  est  un  mal  nécessaire  que  l'on 
dénonce  à  l'envi  en  proposant  parfois,  pour  l'atténuer,  des  re- 
mèdes qui  équivaudraient  à  la  banqueroute.  Plusieurs  sont  d'avis 
qu'il  faut  réduire  le  nombre  des  connaissances  exigées  des  élèves,  en 
sacrifiant  telle  ou  telle  branche  du  savoir  que  l'on  déclare  superflue; 
comme  si  l'on  pouvait  mutiler  l'esprit  moderne,  dont  la  curiosité  en- 
cyclopédique n'est  que  l'instinct  de  ses  devoirs  envers  lui-même  !  On 
a  été  jusqu'à  dire  que  l'étude  de  l'antiquité  grecque  et  latine  était  un 
luxe,  que  l'on  devait  rompre  sans  retour  avec  ce  culte  d'un  passé  en- 
seveli, et  substituer  les  littératures  modernes  aux  lettres  anciennes 
dans  le  rôle  d'éducatrices  de  la  jeunesse.  Si  de  pareilles  idées  ve- 
naient à  triompher  en  France,  c'en  serait  fait  de  la  civilisation  fran- 
çaise, qui  s'altérerait  ou  s'étiolerait  misérablement  dès  qu'elle  sera;t 
privée  de  ses  deux  nourrices  naturelles,  la  Grèce  et  Rome.  Ne  vaut-il 
pas  mieux  accepter  courageusement  l'héritage  de  nos  ancêtres,  aug- 
menté de  l'héritage  de  nos  pères,  quitte  à  demander  aux  méthodes 
nouvelles,  aux  progrès  de  la  pédagogie,  le  secret  d'apprendre  davantage 
en  apprenant  plus  vile?  Ce  que  l'on  a  fait  jusqu'à  présent  dans  ce  *ens 
est  insignifiant  :  ce  qui  reste  à  faire  est  immense.  Les  esprits  les  moins 
respectueux  du  passé  semblent  avoir  un  culte  pour  ce  qu'il  y  a  de 
moins  respectable,  sa  routine  et  ses  méthodes  surannées.  Dans  ce 
siècle  de  chemins  de  fer,  la  pédagogie  a  conservé  ses  vieilles  dili- 


ti  PRÉFACE. 

gences.  Avec  dos  procédés  d'enseignement  plus  exp'éditifs,  une  sévère 
économie  d'efforts  stériles,  on  apprendrait  le  grec  en  trois  ans  et  le 
latin  en  deux  :  on  met  quatre  ans  à  ne  pas  apprendre  l'un  et  six  ans 
à  mal  apprendre  l'autre.  Eu  érudition  comme  en  pédagogie,  la  solu- 
tion du  problème  est  identique  :  il  Tant  perfectionner  l'outillage  de  la 
transmission  du  savoir,  accroître  le  rendement  sans  exagérer  l'effort, 
augmenter  le  travail  utile  par  la  suppression  des  frottements  qui  le 
gaspillent.  L'esprit  humain,  qui  est  la  plus  souple  des  machines,  se 
prête  admirablement  à  ces  transformations  de  méthodes,  quand  il  est 
entre  les  mains  d'ingénieurs  qui  connaissent  ses  aptitudes  et  ses  résis- 
tâmes. Le  jour  où  la  pédagogie,  qui  n'est  encore  qu'un  art,  sera  de- 
venue une  science  positive,  le  problème  de  la  surcharge  des  pror 
grammes  n'alarmera  plus  que  les  timides  et  les  indolents. 

De  ce  be  oin  d'économiser  le  travail  humain,  d'améliorer  et  d'éten- 
dre, dans  le.  champ  du  connaissable  qui  s'étend  sans  cesse,  ce  que 
.M.  <i;i-.loii  Paris  appelait  naguère  «  le  réseau  des  communications  in- 
tellectuelles »,  sont  nés  et  naissent  sous  nos  yeux  ces  Corpus,  ces 
comptes  rendus  annuels,  ces  répertoires  de  tout  genre,  dont  l'Europe 
savante  se  partage  l'honneur  et  le  fardeau.  C'est  au  sentiment  de  a 
besoin,  qui  m'a  pénétré  au  seuil  même  de  mes  éludes  et  qui  en  est 
devenu  la  préoccupation  dominante,  que  le  Manuel  doit  son  existence, 
son  caractère  et  sans  doute  aussi  la  faveur  qui  l'a  accueilli.  C'est  de 
là,  enfin,  (jue  me  vient  la  confiance  avec  laquelle  je  présente  au  public 
le  second  voiume  d'une  oeuvre  austère,  d'aspect  peu  séduisant,  dé- 
bordant de  choses,  et  moins  faite  pour  lui  plaire  que  pour  le  s:rvir. 

S.  FI. 

ïj  août  1XS4. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


LIVRE  PREMIER 

OBJET    ET    HISTOIRE    DE    LA    PHILOLOGIE. 

La  philologie  et  renseignement.  —  Utilité  de  la  «  considération  encyclopé- 
dique. »  —  Recueils  biographiques.  —  Etudes  philologiques  dans  l'anti- 
quité. —  Pétrarque  et  Cicéron.  —  Annius  de  Vilerbe.  —  Caractères  de  la  phi- 
lologie de  la  Renaissance.  —  Les  humanistes.  —  Savants  grecs  fugitifs  en 
Occident.  —  Élude  du  grec  avant  la  Renaissance.  —  Ecole  des  philologues. 

—  Les  Jésuites.  —  Casaubon.  —  Les  Bénédictins.  —  Montfaucon.  —  Peiresc. 

—  Gruler.  —  Philologues  anglais.  —  Société  des  Dileltanli.  —  Philologues 
français.  —  Philologie  contemporaine  en  Allemagne.  —  La  philologie  réelle 
et  la  philologie  formelle.  —  Rœckh  et  Ilcrmann.  —  Lobeck.  —  L'runn.  — 
Overbeck.  —  Brugman.  —  Stephani.  —  Philologie  contemporaine  en  Angle- 
terre. —  Philologie  hollandaise,  italienne,  grecque,  espagnole.  —  Philologie 
contemporaine  en  France.  —  Le  duc  de  Luyncs.  —  Thurol.  —  François  Le- 
normant. pages      1-14 

LIVRE  II 

BIBLIOGRAPHIE    DE    LA    BIBLIOGRAPHIE. 

Bibliothèques  dans  l'antiquité.  —  Catalogues  des  bibliothèques  italiennes, 
françaises,  anglaises,   espagnoles,  allemandes,  russes,  turques   et  grecques. 

—  Le  mont  Athos.  —  Catalogues  des  cabinets  de  médailles.  —  Éditions 
principes.  —  Musées  grecs  et  turcs.  —  Musées  italiens.  —  Musées  français. 

—  Collections  particulières.  —  Musées  anglais  et  allemands.  —  Musées  espa- 
gnols, russes,  danois,  belges,  hollandais,  suisses.  —  Répertoires  bibliogra- 
phiques. —  Encyclopédies.  —  Dictionnaires  spéciaux.  —  Tables  des  revues 
et  publications  périodiques.  —  Le  culte  de  l'imprimé.  —  Revues  et  publi- 
cations d'académies  contemporaines pages     15-31 

LIVRE  III 

ÉPIGRAPIIIE,    PALÉOGRAPHIE,    CRITIQUE    DES    TEXTES. 

Histoire  du  Corpus  inscriptionum  Latinarum.  —  Recueils  d'épigraphie 
latine.  —  Anciens  recueils.  —  Fouilles  et  découvertes  en  Orient.  —  Recueils 


vin  TABLE   DES  MATIÈRES. 

d'inscriptions  grecques.  —  L'alphabet  grec.  —  Inscriptions  chypriotes  et 
asianiques.  —  L'alphabet  latin.  —  Recherches  sur  la  grammaire  grecque 
d'après  les  inscriptions.   —  Gravure  des  inscriptions   grecques.    —  Stèles. 

—  Lapicides.  —  Abréviations  et  sigles.  —  Critériums  d'antiquité  tirés  de  la 
forme  des  lettres.  —  Archaïsme  factice  dans  l'épigraphie  grecque.  —  Étude 
des  formules  dans  l'épigraphie  attique.  —  Timbres  d'amphores.  —  Lettres 
d'assemblage.  —  Classification  des  inscriptions  grecques.  —  Textes  épigra- 
phiques  grecs  importants  pour  l'histoire  :  lois,  traités,  arbitrages,  lettres  de 
rois,  comptes  publics,  religion  et  culte,  ex-voto,  rituels,  didascalies,  ins- 
criptions honorifiques,  épitaphes,  hymnes,  signatures  d'artistes.  —  En-téte 
des  décrets.  —  Plombs  attiques  et  byzantins.  —  Versification  des  épitaphes 
métriques.  —  Classification  des  inscriptions  latines  :  épitaphes,  dédicaces, 
inscriptions  honorifiques,  pierres  milliaires,  inslrumcntum ,  lois,  traités, 
tessères  d'hospitalité,  plébiscites,  décrets,  lettres  d'empereurs  et  de  magis- 
trats, lois  religieuses,  calendriers,  Actes  des  Arvales,  graffites  de  Pompéi, 
diptyques.  —  Balles  de  fronde  d'Ascoli.  —  Paléographie  grecque.  —  Vo- 
lumina  d'Herculanum.  —  Papyrus.  —  Plumes.  —  Stichomélrie.  —  Ta- 
chygraphie.  —  Manuscrits  en  onciale,  en  cursive,  en  capitale.  —  Critique 
verbale.  —  Herméneutique.  —  Application  de  la  critique  à  l'épigraphie.  — 
Recensions  des  grammairiens.  —  Gloses.  —  Confusion  de  lettres.  —  In- 
fluence de  la  prononciation.  —  Critique  appliquée  aux  monuments  figurés. 

—  Systèmes  de  traduction pages    31-53 

LIVRE  IV 
l'art  antique  et  son  histoire. 

Alphabet  de  l'art  :  architecture. —  Matériaux  de  construction.  —  Colonnes. 

—  Origine  des  ordres  grecs.  —  Chapiteaux  historiés.  —  Portes.  —  Tem- 
ples hypèthres.  —  Frontons.  —  Courbes  de  l'architecture  grecque.  —  Loi  des 
rapports  simples.  —  Voûte  et  plein-cintre.  —  Polychromie.  —  Antéfixes 
coloriées.  —  Théâtres.   —  Monuments  choragiques.  —  Odéons.  —  Stades. 

—  Cirques.  —  Amphithéâtres.  —  Thermes.  —  Basiliques.  —  Agoras.  — 
Monuments  civils.  —  Construction  des  villes.  —  Maisons  grecques  et  ro- 
maines. —  Villas  d'Horace.  —  Arc  de  triomphe.  —  Trésors.  —  Pyramides. 

—  Autels.  —  Tombeaux.  —  Sarcophages.  —  Matériaux  de  la  plastique.  — 
Fonte  des  métaux.  —  Coroplastie.  —  Figurines  en  terre  cuite.  —  Polychro- 
mie  de  la  sculpture.  —  Nudité  des  œuvres  de  la  plastique.  —  Draperies. 

—  Exégèse  des   monuments  figurés.  —  Genèse  des   types  de  la  sculpture. 

—  Type  grec.  —  Proportions  des  statues.  —  Portraits.  —  Ronde  bosse  et 
reliefs.  —  Reliefs  funéraires  :  banquets  funéraires,  scènes  de  famille,  cava- 
liers thraces.  —  Interprétation  des  figurines  en  terre  cuite  trouvées  dans  les 
tombeaux.  —  Types  de  fantaisie.  —  Figures  ailées.  —  Personnifications.  — 
Caricatures.  —  Œuvres  de  genre.  —  Évolution  des  types.  —  Rapports  entre 
la  littérature  et  l'ait.  —  Histoire  de  l'art  antique.  — bibliographie.  —  Esthé- 
tique des  anciens.  —  Critique  d'art  dans  l'antiquité.  —  Pausanias.  —  Dac- 


TABLE  DES   MATIÈRES.  ,x 

tyles  et  Telchines.  —  Origines  de  l'art  grec.  —  Influences  égyptiennes, 
assyriennes,  phéniciennes,  hittites.  —  Epoque  dite  préhistorique.  —  Age  du 
bronze.  —  Découvertes  d'IIissarlik.  —  Découvertes  de  Mycènes.  —  Hypogées 
de  Spata.  —  Art  chypriote.  —  Santorin.  —  Rhodes.  —  Ménidi.  —  Orchomène. 

—  Tirynthe.  —  Trésor  d'Atrée.  —  Monuments  de  Mycènes.  —  Coffret  de 
Cypsèle.  —  École  de  Naxos.  —  Marbres  primitifs  de  l'Archipel.  —  Garde- 
robes  des  déesses.  —  Xoana.  —  Le  Palladium.  —  Influences  Cretoises.  — 
Canachus.  —  Agéladas.  —  Gitiadas.  —  Trône  d'Amyclée.  —  Groupe  des 
Tyrannicides.  —  Influence  de  la  tapisserie.  —  Monuments  de  l'architecture 
archaïque.  —  Temples  d'Olympie,  Argos,  Samos,  Éphèse,  Sparte,  Syracuse, 
Agrigente,  Sélinonte,  Ségeste,  Paestum,  Métaponte,  Assos,  Cadacchio,  Del- 
phes, Athènes,  Corinthe,  Égine,  Rhainnus.  —  Monuments  primitifs  de  l'Asie 
Mineure.  —  Tombeaux  lyciens.  —  Monuments  de  la  statuaire  archaïque.  — 
Apollon  de  Ténéa.  —  Soldat  de  Marathon.  —  Stèle  d'Orchomène.  —  Fron- 
tons d'Égine.  —  Tombeau  des  Harpves.  —  Artémis  de  Délos.  —  Junon  de 
Samos.  —  Reliefs  de  Thasos  et  de  Pharsale.  —  Métopes  de  Sélinonte.  — 
Tètes  d'Eleusis  et  de  l'Acropole.  —  Frise  d'Assos.  —  Statues  des  Bran- 
chides.  —  Vesta  Giustiniani.  —  Bas-relief  de  Triptolèine.  —  Cuirasse 
d'Olympie.  —  Stèle  du  Discobole.  —  Œuvres  archaïsanles.  —  Phidias.  —  Ca- 
lamis.  —  Pythagore  de  Rhégium.  —  Polyclète.  —  Myron.  —  Polygnote.  — 
Agatharchos  de  Samos.  —  Alcamène.  —  Péonius.  —  Colotes.  —  Praxias.  — 
Thrasymède.  —  Crésilas.  —  Styppax.  —  Strongylion.  —  Callimaque.  —  Nau- 
cyde  d'Argos.  —  Dédale  le  jeune.  —  La  Vénus  de  Vienne.  —  Monuments  de 
l'architecture  a  l'époque  de  la  perfection.  —  Théséion.  —  Parthénon.  — 
Propylées.  —  Temple  de  la  Victoire  aptère.  —  Érechthéion.  —  Fouilles 
d'Olympie.  —  Monuments  de  la  plastique.  —  Victoire  de  Paeonios.  —  Ju- 
piter d'Olympie.  —  Œuvres  de  Myron  et  de  Polyclète  connues  par  des  ré- 
pliques. —  Scopas.  —  Passage  de  l'ancienne  école  altique  à  la  nouvelle.  — 
Céphisodote.  —  Praxitèle.  —  Déméter  de  Cnide.  —  Vénus  de  Cnide.  —  Éros 
de  Thespies.  —  Hermès  d'Olympie.  —  Niobé  et  les  Niobides.  —  Mars  Borghèse. 

—  Vénus  de  Milo.  —  Léocharès.  —  Bryaxis.  —  Lysippe.  —  Lysislrate.  —  Eu- 
thycrate.  — Eutychides.  —  Damophon.  —  Aristodème.  —  Boethos.  —  Histoire 
de  la  peinture.  —  Apollodore  d'Athènes.  —  Zeuxis.  —  Eupompos.  —  Pausias. 

—  Kicomaque.  —  Euphranor.  —  L7o  du  Palatin.  —  Apelles.  —  Protogène.  — 
Antiphile.  — Gryllus.  — Théon  de  Samos.  —  Méléna. —  Peiraiikos.  — Rhyparo- 
graphie.  —  Monuments  de  l'architecture.  —  Caractères  de  l'art  hellénistique. — 
Bûcher  d'Héphestion.  —  Vaisseaux-palais.  —  Constructions  d'Alexandrie  et  de 
Syracuse.  —  Temples  d'ordre  ionique.  —  Temples  d'ordre  dorique.  —  Temples 
d'ordre  corinthien.  —  Tégée.  —  Némée.   —  Eleusis.  —  Délos.  —  Paestum. 

—  Milet.  —  Magnésie.  —  Cnide.  — Aphrodisias.  —  Aizani.  — Haliearnasse.  — 
Ephèse.  —  Athènes.  —  Stralonicée.  — Pergame.  —  Cyzique.  —  Samothrace. 

—  Mausolée  d'Halicarnasse.  —  Monument  des  Néréides  àXanthos.  —  Mausolée 
de  Gôl-Bagtché.  —  Lion  de  Chéronée.  —  Monument  de  Lysicrate.  —  Théâtre 
deBacchus.  —  Monuments  de  la  plastique.  —  Tireur  d'épine.  —  Joueuse  d'os- 
selets. —  Faune  Barberini.  —  Portraits.  —  Stèles  funéraires  du  Céramique. 

—  Bas-reliefs  de  l'Asclépiéion.  —  Aristonidas.  —  Ecole  de  Rhodes.  —  Ex- 


x  TABLE   DES   MATIERES. 

voto  d'Attaleà  Pergame;  la  Gigantomachie.  —  Les  slalues  de  Gaulois.  —  Le 
Laocoon.  —  Alexandre  mourant.  —  Taureau  Farnèse.  —  Apollon  du  Belvé- 
dère.—  Diane  de  Versailles.  —  Victoire  de  Samolhrace.  —  Le  Rémouleur.  — 
rhésée  et  le  Minolaure.  —  Vénus  d'Arles.  —  Métope  d'Ilion.  —  Méduse  Ron- 
danini.  —  Flore  Farnèse.  —  Psyché  de  Naples.  —  Hermaphrodite  Borghèse. 

—  Bacchante  d'Athènes.  —  Peinture  hellénistique.  —  Timomaque.  —  Paysa- 
gistes. —  Démétrius  et  Sérapion.  —  Architecture  étrusque.  —  Murs  cyclo- 
péèns.  —  Tombeaux  de  Sardaigne.  —   Cucumella.  —  Tombeaux  étrusques. 

—  Peinture  étrusque.  —  Caere.  —  Tarquinies.  —  Corneto.  —  Plastique 
étrusque.  —  Ciste  de  Ficoroni.  —  Art  paléo-italique.  —  Chimère  d'Arezzo. 

—  Sarcophages  étrusques.  —  Louve  du  Capitule.  —  Statue  d'Aulus  Melellus. 

—  Urnes  cinéraires.  —  Monuments  de  l'architecture  romaine  antérieurs  a. 
l'empire.  —  Roma  quadrata.  —  Murs  de  Servius.  —  Sarcophages  des  Sci— 
pions.  —  Temple  de   la  Fortune  Virile.  —  Temples  de  Cori  et  de  Tivoli. 

—  Ai'.ciiitecture   impériale.   —  Revue    des   monuments  classés  par  genres. 

—  Maison  carrée  de  IN'imes.  —  Panthéon.  —  Basiliques.  —  Forums.  — 
Aqueducs.   —  Fortifications.   —   Théâtres.  —  Amphithéâtres.   —  Thermes. 

—  Aies  de  triomphe.  —  Colonnes.  —  Tombeaux.  —  Palais.  —  Monu- 
ments grecs  de  l'époque  romaine.  —  Sculpture  gréco-romaine.  —  Torse 
du  belvédère.  —  Hercule  Mastaï  —  Vénus  de  Médicis.  —  Vénus  du  Capi- 
tule. —  Types  plastiques  de  Vénus  à  l'époque  romaine.  —  Pallas  Ludovisi.  — 
Lutteur  d'Agasias.  — Apothéose  d'Homère.  —  Tables  iliaques.  — Arcésilas.  — 
Stéphanos.  —  Ménélaos.  —  École  archaïsanle.  —  Néron  de  Zénodore.  — 
Centaures  d'Aristias  et  Papias.  —  Portraits  et  statues  d'Antinous.  —  Nil  du 
Vatican.  —  Pallas  de  Velletri.  —  Melpomène  du  Louvre.  —  Muses  de  Saint- 
Pétersbourg.  —  Faunes  Borghèse.  —  Groupes  milhraïques.  —  Statues  pan- 
thées.  —  Bas-reliefs  historiques  :  colonnes  et  arcs  de  triomphe.  —  Portraits 
d'empereurs  et  autres.  —  Portraits  de  barbares.  —  Sarcophages  gréco-ro- 
mains. —  Peinture  gréco-romaine.  — Restes  de  peintures  trouvés  en  Crimée, 
à  Suniuin,  à  Ilerculanum.  — Muse  de  Cortone.  —  Encaustique.  — Peintures 
de  Rome  et  de  ses  environs.  —  Peintures  du  Palatin.  —  Peintures  campa- 
nieunes.  —  Miniatures  des  manuscrits.  —  Mosaïques.  —  Céramique  gréco- 
romaine.  —  Bibliographie.  —  Vases  de  style  primitif  et  oriental.  —  Depas 
amphikypelîon.  —  Usage   des  appliques  d'ivoire   sur  les  vases  de  bronze-. 

—  Polychromie  des  vases.  —  Dorure  des  vases.  —  Technique  de  la  fabrica- 
tion des  vases.  —  Fabriques  locales.  —  Sujets  funéraires.  —  Poterie  étrusque. 

—  Amphores  pauathénaïques.  —  Archaïsme  factice. —  Vases  trouvés  dans  les 
tombeaux.  —  Lécythes  blancs.  —  Vases  de  Cumes.  —  Oenochoé  de  Bérénice 
Vases  eu  forme  de  statuettes  et  de  bustes.  —  Signatures  de  céramistes.  — 
Graftites.  —  Poterie  vernissée.  —  Émail.  —  Rhytons.  —  Vases  murrhins. 

—  Classification  des  vases  peints.  —  Principaux  céramistes.  —  Verrerie.  — 
Vases  d'or,  d'argent  et  de  bronze.  —  Trésor  d'Hildesheim.  —  Trésor  de  Ber- 
nay.  —  Vases  de  marbre.  —  Vases  d'albâtre.  —  Glyptique.  —  Intailles  de 
l'Archipel.  —  Dioscuride.  —Faussaires.  — Grylles.  —  Pierres  basilidiennes. 

—  Camées  célèbres.  —  Coupe  des  Ptolémées.  —  Glyptique  bjzantine.  — 
Coroi'LAStie.  —  Bibliographie  des  terres  cuites.  —  Lampes.  —  Petits  objets 


TADLE  DES  MATIÈRES.  xr 

en  métal.  —  Agrafes,  fibules,   strigiles.  —  Armes  et  armures.  —  Casques. 

—  Boucliers.  —  l'ointes  de  flèches  et  de  lances.  —  Instruments  de  chirurgie 
et  de  toilette.  — Cuillers. —  Candélabres.  —  Disques  et  phalères.  —  Miroirs  et 
coupes  gravés.  — Appliques  en  métal.  —  Bracelets,  broches,  colliers,  pendelo- 
ques. —  Bijoux.  —  Granulé  étrusque.  —  Boucles  d'oreilles.  —  Diadèmes.  — 
Couronnes  d'or.  —  Mains  votives.  —  Bagues.  —  Bractées.  —  Electre.  — 
Ambre.  —  Ivoire.  —  Tapisserie.  —  Influence  des  tapis  d'Orient.  —  Plafond 
d'Orchomènc.  —  Destin  des  œuvres  d'art.  —  Le  christianisme.  —  Les 
Cioisades.  —  Le  vandalisme  contemporain pages     5-4-135 

LIVRE  V 

NUMISMATIQUE    ET    MÉTROLOGIE. 

Utilité  de  la  numismatique  ancienne.  —  Rapports  entre  les  types  des  mon- 
naies et  les  écoles  de  sculpture.  —  Bibliographie  de  la  numismatique.  —  Col- 
lections numismatiques  dans  l'antiquité.  —  Médaillons  romains.  —  Médaillons 
contorniates.  —  Koina.  — ■  Monnaies  moulées  et  frappées.  —  Surcharges  des 
monnaies.  —  Types  de  face  et  de  profil.  —  Symboles.  —  Tilulature  des  sou- 
verains. —  Vœux  publics.  —  Monnaies  relatives  aux  légions.  —  Monnaies 
coloniales.  —  Monnaies  restituées.  —  Dates  inscrites  sur  les  monnaies.  — 
Ères  mentionnées  sur  les  monnaies.  —  Titres  donnés  aux  villes.  —  Cités  néo- 
cores.  —  Plombs  et  jetons.  —  Métrologie.  —  Système  de  Boeckh.  — Mesures 
antiques.  —  Sécômata.  —  Bibliographie  de  la  métrologie.    .    pages  154-162 

LIVRE  VI 

GRAMMAIRE    COMPARÉE. 

Phénomènes  généraux.  —  Altérations  diverses  du  langage.  —  Emphase.  — 
Analogie.  —  Histoire  delà  grammaire.  —  Grammaire  grecque.  —  Décadence 
des  langues.  —  Le  bas-latin.  —  La  grammaire  comparée.  —  L'étymologie  dans 
l'antiquité.  —  Polyglottie  et  linguistique.  —  Les  néo-grammairiens.  —  Brng- 
man,  Osthoff,  Saussure.  —  Unité   indo-européenne.  —  Langues  touraniennes. 

—  Théorie  des  trois  phases.  —  Racines  composées  et  dissyllabiques.  — Idole 
des  centres  primitifs  du  langage.  —  Racines  des  langues  sémitiques.  —  Com- 
position des  mots.  —  Dérivation  des   mots.  —  Dialectes  grecs.  —  Béotien. 

—  Arcadien.  —  Eolien.  —  Langue  d'Homère.  —  Éléen.  —  Tbessalien.  —  La- 
conien.  —  Locrien.  — Ionien.  —  Dialecte  attique.  —  Atticistes. —  Macédo- 
nien. —  Illyrien.  —  Dialecte  gréco-égyptien.  —  Grec  de  l'Évangile.  —  Pro- 
nonciation du  grec.  —  Dialectes  latins.  —  Le  ines:-apique.  —  Accent  latin. 

—  Phonétique  indo-européenne.  —  Loi  de  Grimm.  —  Vocalisme  indo-eu- 
ropéen. —  Découvertes  de  Brugman,  Saussure  et  Ascoli.  —  Système  des 
consonnes.  — Le  digamma.  — Bhotacisme.  —  Contraction.  —  Renforcement. 

—  Allongement  compensatif.  —  Aspiration  des  voyelles  et  des  consonnes.  — 
Consonnes  finales  en  grec.  —  Le  N  éphelkystique.  —  Distinction  des  genres 
et  des  nombres.  —  Flexion  et  dérivation.  —  Théorie  de  l'adaptation.  —  Cas 
forts  et  cas  faibles.  —  Théorie  comparée  de  la  déclinaison.  —  Confusion  des 


xii  TABLE   DES  MATIÈRES. 

degrés  de  comparaison.  —  Noms  propres.  —  Noms  de  nombres.  — Pronoms. 

—  Infinitifs.  —  Participes.  —  Gérondifs.  —  Le  verbe.  —  Désinences  verba- 
les. —  Augmcnt.  —  Redoublement.  —  Flexion  verbale,  —  Passif  et  moyen. 

—  Optatif.  —  Aoriste.  —  Futur.  —  Parfait  grec  en  %%.  —  Imparfait  et  futur  en 
latin.  — Syntaxe  comparée.  —  Infinitif  historique.  —  Subjonctif  et  optatif.  — 
Sémantique  ou  sémasiologie.  —  Exemples  de  changements  du  sens  des  mots. 

—  Idées  latentes  du  langage.  —  Ordre  des  mots pages     163-189 

LIVRE  VII 

GÉOGRAPHIE    ANCIENNE. 

Anciens  géographes,  —  Atlas  et  cartes  modernes.  —  Ouvrages  généraux  sur 
la  géographie  ancienne.  —  Monographies  et  voyages.  —  Voyages  dans  le  Le- 
vant. —  Voyages  en  Asie  Mineure.  —  Topographie  spéciale  de  l'Asie  Mineure. 

—  Bosphore  Cimmérien.  —  Iles  de  l'Archipel.  —  Grèce  continentale.  —  Topo- 
graphie d'Athènes.  —  Egypte.  —  Cyrénaïque.  —  Afrique  du  nord  :  Tunisie, 
Algérie,  Maroc.  —  Topographie  de  Carthage.  —  Europe  occidentale.  —  Es- 
pagne et  Portugal.  —  Sardaigne.  — Sicile.  —  Italie.  —  Germanie.  —  Gaule. 

—  Suisse.  —  Bretagne pages     190-204 

LIVRE  VIII 

MUSIQUE   ET   ORCHESTIQL'E   «es   anciens. 

Bibliographie  de  la  musique  ancienne.  —  Instruments  de  musique.  — 
Musique  byzantine.  —  Modes  dans  la  musique.  —  Danses  grecques  et  ro- 
maines      pages     205-207 

LIVRE  IX 

MÉTRIQUE. 

Bibliographie  de  la  métrique.  —  L'hexamètre  après  Homère.  —  Nonnus 
et  Musée.  —  La  césure.  —  Métrique  comparée.  —  La  rime.  —  Vers  poli- 
tiques. —  Métrique  des  chœurs  dans  le  théâtre  grec.  —  Le  refrain.  — 
Métrique  des  comiques   latins pages     208-210 

LIVRE  X 

LES    ANTIQUITÉS    DE    LA    GRECE. 

La  cité  antique.  —  L'inscription  de  Naupacte.  —  La  tyrannie.  —  Le  cosmo- 
politisme. —  Chronologie.  —  Travaux  de  Scaliger  et  de  Boeckh.  —  Chro- 
nique de  Paros.  —  Listes  de  magistrats  éponymes.  —  Cadrans  solaires.  — 
Calendriers.  —  Chronologie  d'Olympie.  —  La  Grèce  homérique.  —  Vie  privée 
à  l'époque  d'Homère.  —  Royauté  homérique.  —  Les  états  doriens.  —  Syvap- 
7_îat.  —  Ephores.  —  Nomophylaques.  —  Constitution  d'Athènes.  —  Dèmes  et 
familles  attiques.  —  Bibliographie  des  antiquités  politiques  de  la  Grèce.  — 
Travaux  des  anciens  sur  l'histoire  des  institutions.  —  Sénat  athénien.  —  Se- 


TABLE  DES  MATIÈRES.  sm 

crétaires  de  l'assemblée.  —  Aréopage.  —  Archonte  éponyrae,  —  Nomophy- 
laques.  —  Stratèges.  —  Héliastes.  —  Finances  d'Athènes.  —  Organisation 
militaire.  —  La  marine.  — Les  colonies.  —  Droit  international.  —  Proxénie. 

—  Ambassades.  —  Clérouques.  —  Amphictyons.  —  Droit  attique.  —  Textes 

de  lois.  —  Condition  des  femmes.  —  L'éphébie.  —  Instruction  primaire.  

Gymnastique.  —  Esclaves.  —  Population  de  la  Grèce.  —  Arts  et  métiers.  — 
Vêtements  des  Grecs.  —  Banquets.  —  Agriculture  grecque.  —  Travaux  pu- 
blics. —  Occupations  et  jeux.  —  Commerce  et  banque.  —  Hospitalité.  —  La 
médecine.  —  Stèles  d'Epidaure.  —  Sépultures.  —  Antiquités  religieuses.  — 
Administration  financière  des  temples.  —  Droit  d'asile.  —  Sacrifices.  —  Sub- 
stitution des  victimes.  —  Prières.  — Jeux  scéniques.  —  Mystères.  —  Opinion 
de  Boeckh  et  d'O.  Millier  sur  la  critique  de  Lobeck.  —  Associations  religieuses. 

—  Fêtes  publiques.  —  Les  prêtres.  —  La  divination.  —  Les  oracles.  —  L'in- 
terprétation des  songes.  —  La  magie.  —  Apollonius  de  Tyane.  pages  21 1-227 

LIVRE  XI 

ANTIQUITÉS    ROMAINES. 

Bibliographie  des  antiquités  romaines.  —  Mesure  nu  temps,  calendrier.  — 
Fastes  des  fêtes  romaines.  —  Date  de  la  naissance  de  Jésus-Christ.  —  L'ère 
de  la  fondation  de  Rome  et  les  autres  ères.  —  Indictions.  —  Droit  public  ro- 
main. —  Origine  de  Rome.  —  Tribus,  curies,  centuries.  —  La  gens.  —  Pa- 
triciens et  plébéiens.  —  Le  Roi  et  l'Interroi.  —  Le  Sénat.  —  Le  parricide.  — 
Clientèle  et  Plèbe.  —  Réforme  de  Servius.  —  Responsabilité  des  magistrats. 

—  Consuls.  —  Fastes  consulaires.  —  Elections  et  brigue.  —  Édit  perpétuel. 

—  Préteurs.  —  Censeurs.  —  Tribuns  du  peuple.  —  Édiles.  —  Questeurs.  — 
Dictateurs.  —  Décemvirs.  —  Justitium  et  étal  de  siège.  —  Comices  à  l'épo- 
que républicaine.  —  Sénalus-consultes.  —  Pouvoir  impérial.  — -  Crime  de 
majesté.  —  Culte  de  Rome  et  d'Auguste.  —  Auguslales.  —  Apothéoses  pu- 
bliques et  privées.  —  Candidats  de  l'empereur.  —  Adlectio.  —  Consilium 
printipis.  —  Nouvelles  fonctions  équestres.  —  Le  sénat  sous  l'Empire.  — 
Chevaliers  romains.  —  [Administration  du  Bas-Empire.  —  Le  pouvoir  impé- 
rial. —  L'administration  centrale.  —  Les  fonctionnaires.  —  Les  titres  officiels. 

—  Les  bureaux.  —  Les  lois.  —  Consistorium  principis.  —  Maison  civile  de 
l'empereur.  —  Gardes  du  corps.  —  Administration  des  capitales.  —  An- 
ciennes magistratures.  —  Ordre  sénatorial. — Préfectures,  diocèses,  provinces. 

—  Armée.  —  Finances.  —  Justice.  —  Classes  de  la  société.  —  Inégalité.  — 
Latins,  pérégrins,  barbares.]  —  Colonat.  —  Municipes  et  colonies.  —  Lois 
agraires.  —  Condition  des  provinces.  —  La  liste  de  Vérone.  —  Le  jus  Itali- 
cum.  —  Le  syndic  et  le  patron.  —  Romanisation  des  provinces  occidentales 
de  l'Empire.  —  Organisation  municipale.  —  Assemblées  provinciales.  —  Sa- 
cerdoces provinciaux.  —  Antiquités  privées.  —  Esclaves  et  affranchis.  —  In- 
fluence des  doctrines  stoïciennes.  —  Le  colonat  et  la  table  de  Souk  el  Khmis. 

—  Loi  Julia  municipalis.  — Droit  de  propriété.  — Postliminium.  —  Loi  Julia 
Aorbana.  —  Condition  des  étrangers.  —  Ilistoire  du  droit  romain.  —  Leyes 


xiv  T.VDLE   DES   MATIERES. 

regiae.  —  Le  mariage.  —  Questions  perpétuelles.  —  Loi  Pappia  Poppaea.  — 
Écrits  juridiques  Je  la  fin  de  l'antiquité  et  du  commencement  du  moyen  âge. 

—  Finances  romaines.  —  Mines.  —  Cadastre  de  l'Empire.  —  Organisation 
militaire.  —  Travaux  publics,  routes,  ponts  et  aqueducs.  —  Instruction  pu- 
blique. —  Agriculture,  —  Ministres  du  culte.  —  Augures,  Féciaux,  Ar- 
vales.    .    . pages     228-252 

LIVRE  XII 

MYTHOLOGIE. 

Bibliographie  de  l'histoire  des  religions.  — La  religion  dans  l'antiquité.  — 
Ouvrages  sur  la  mythologie  gréco-romaine.  —  Livres  de  vulgarisation  sur 
le  même  sujet.  —  Généalogies  des  dieux  et  des  héros.  —  Monographies  des 

DIEUX     ET    DES    HÉROS    ET    MYTHOLOGIE    FIGURÉE    DE     LA    GfiÈCE    ET     DE   l'ItàLIË.     — 

Théogonies.  —  Dieux  et  déesses.  —  Héros  et  héroïnes.  —  Les  animaux  dans  la 
religion  et  dans  l'art.  —  Exégèse  mythologique.  —  Théorie  de  l'importation 
orientale  des  mythes  grecs.  —  L'évhémérisme  dans  l'exégèse  moderne.  — 
L'allégorie.  —  Lutte  de  Creuzer  et  de  Lobeck.  —  Boeckli  et  Otfried  Millier. 

—  Monothéisme  primitif.  —  Théorie  des  eaux.  —  Dieux  et  mythes  du  sacri- 
fice. —  Nombres  de  signification  cosmique.  —  L'exégèse  mythologique.  — 
Système  de  Clermont-Ganneau.  —  Héros  éponymes.  —  Cosmogonies  aryennes. 

—  Épilhètes  transformées  en  personnages  mythiques.  — ■  Influence  de  l'éty- 
mologie  populaire  sur  la  naissance  des  mythes.  —  Système  de  Max  Millier. 

—  Le  fétichisme.  —  Mythologie  hébraïque.  —  Epoques  de  l'histoire  reli- 
gieuse de  la  Grèce.  —  Mythologie  pélasgique  et  poly démonisme.  —  Mytho- 
logie d'Homère  et  d'Hésiode.  —  Etymologie  du  nom  d'Ulysse.  —  Dispari  lion 
du  paganisme.  —  Résistances  de  l'instinct  populaire.  —  Attaches  du  Chris- 
tianisme avec  le  Judaïsme  et  le  Paganisme pages     253-206 

ADDENDA  ET  CORRIGENDA 

I.  Lôwe.  —  Schàfer.  —  Lepsius.  —  Muret.  —  Tissot.  —  Laitier.  —  Du- 
mont.  —  II.  Mélusine.  —  Bullettino  archcologico  Sardo.  —  4h?.GXvyui»  Mou- 
GEÏiv.  — III.  Épigraphie  latine.  —  Lapicides  romains.  — Papyrus  d'FJ-Favoum. 
— IV.  Influences  orientales.  —  Fouilles  deTirynthe.  — Époque  préhistorique. 

—  Statues  archaïques.  —  Vénus  de  Milo.  —  Miroirs  gravés.  —  V.  Ères.  — 
Tessères.  —  VI.  Dialecte  chypriote.  —  Redoublement.  —  Sémantique.  — 
VII.  Athènes.  —  Corinlhe.  —  Messénie.  —  Palestine.  —  Agrigente.  — 
Sardaigne.  —  Sanxay. —  Corse.  —  Germanie.  — Suppléments  à  l'histoire  po- 
litique, à  l'histoire  littéraire  et  à  l'histoire  des  sciences  de  l'antiquité.  — 
VIII-XU. — Indications  complémentaires pages    267-284 

Index  générai pages     285-310 

FIN    DE    LA    TABLE    DES    MATIÈRES. 


TABLEAU  DES  PRINCIPALES  ABRÉVIATIONS 


EMPLOYEES    DANS    I.E    MANUEL 


Acad.  inscr.  =  Comptes  rendus  des 
séances  de  l'Académie  des  inscrip- 
tions et  belles-lettres. 

Acad.  se.  mor.  =  Comptes  rendus 
de  l'Académie  des  sciences  morales 
et  politiques. 

Ak.  Abh.=  Akademische  Abhand- 
lungen  (de  Gerhard. 

Alterthumsic .  =  Alterlhumswissen- 
schafl. 

Ant.  =  Antiquités. 

Âlig.  =  Allgemeine. 

Ann.  =  Annali  delV  lnstiluto. 

ArcJi.  Aufs.  =  Archaeologische  Auf- 
saetze. 

Arcli.  epig.  Mittli.  =  Ârehaeologi- 
sclic  epigraphische  Miltheilungen 
(Revue  autrichienne). 

Assoc.  Et.  gr.  =  Annuaire  de  l'As- 
sociation pour  l'encouragement  des 
études  grecques. 

Ausspr.  =  Aussprache  (de  Corssen). 

A.  Z.  =  Archaeologische  Zeitung. 
Bainc.  =  Bauuesen. 

B.  C.  H.  =  Bulletin  de  Correspon- 
dance Hellénique. 

Beitr.  =  Beitraegc. 
Bem.  =  Bem(alle). 
B.  M.  I.  =  Brilish  Muséum  Inscrip- 
tions. 


Bull.  =  Bullellino  dcll'  lnstiluto. 

C.  I.  4.=  Corpus  inscriplionum 
Allicarum. 

C.  I.  G.  =  Corpus  inscriplionum 
Graecarum. 

C.  I.  L.  =  Corpus  inscriplionum  La- 
tinarum. 

C.  R.  =  Comptes  rendus  de  la  com- 
mission impériale  archéologique  de 
Saint-Pétersbourg  (par  Stephani), 
ou  simplement  Comptes  Rendus 
d'une  société  savante  indiquée. 

Crit.  =  Critique. 

Edinb.  Rcv.  =  Edinburgh  Review. 

f.  =  fur. 

G.  B.-A.  =  Gazette  des  Beaux-Arts. 

Gef.  =  Gefaesse. 

Ges.  =  Gesellschafl. 

Gesch.  =  Geschichte. 

Gr.  =  Grec,  Gricchisch,  Greek. 

Griech.  =  Griechisch. 

Grundr.  =  Grundriss. 

Grundz.  =  Grundzuge  (de  FÉlymc- 
logie  grecque,  par  Curtius). 

Handb.  =  Handbuch. 

H.  N.=  Histoire  naturelle  (de 
Pline). 

/.  A.  =  Inscriplioncs  antiquissimae 
(de  Roehl). 

I.  E.  =  Indo-Européen. 


TABLEAU   DES  PRINCIPALES  ABRÉVIATIONS. 


I.  G.  =  Indo-Germanique. 

Jahrb.  =  .l(dirbiichcr  fur  Philologie 
und  Pâdugogik. 

Jalncsb.  =  Jahresbericht  (do  Bur- 
sian). 

Journ.  Bell.  Soc.  =  Journal  of  the 
Hellcnic  Society. 

kl.  =  klein  ou  kleine. 

krit.  =  kritisch. 

K.  G.  =Geschichle  der  Griechischen 
Kûnsller  (de  Brunn). 

K.  Z.  =  Ktihn's  Zeilschri/t. 

Lai.  =  latin  ou  Laleinisch. 

lith.  ■==.  lithuanien. 

L.  L.  =  De  liiujua  Latina  (deVarron) . 

M.  A.  A.  =  Monuments  de  l'art  an- 
tique (de  Ray  et). 

M.  I.  =  Monumenli  inedili. 

Mitth.  =  Mittheilungen  (des  Deul- 
schen  Inslitules  in  Athcn). 

Mon.  ou  Monum.  =  Monumenti  ine- 
dili. 

M.  P.  C.  =  Museo  Piu  Clemenlino 
(de  Viseonti). 

ms.  =  manuscrit. 

M.  V.  =  Morphologische  l'ntersuch- 
ungen  (de  Brugman  et  Oslhoff). 


Nachtr.  =  Nachtrâge. 

P.  =  Personne  (grammaticale). 

Part.  =  Participe. 

Philol.  =  Philologus  (revue). 

Phil.  Woch.=Philologische  Wo- 
chetischrift  (revue). 

pi.  =  pluriel. 

R.  C.  =  Revue  critique. 

R.  D.  M.  =  Revue  des  Deux  Mon- 
des. 

Rcv.  =  Revue. 

Rhein.  Mus.  —  Rheinisches  Muséum 
(revue). 

R.  R.  =  Revue  des  Revues  (appen- 
dice de  la  Revue  de  Philologie). 

s.  =  série. 

scr.  =  sanscrit. 

sg.  ou  sing.  =  singulier. 

u.  =  und. 

v.  =  von. 

Ver.  =  Verein. 

Yiisenb.  =  Vasenbilder. 

W.  ou  Wilm.  =  Wilmanns  (recueil 
d'inscriptions  latines  de). 

;.  =  zu. 

Z.ou  Zeit.  =  Zeitung  ou Zeitschrift. 


MANUEL 

DE  PHILOLOGIE 


APPENDICE1 


LITRE  PREMIER 


OBJET    ET    HISTOIRE    DE    LA    THILOLOGIE. 

Page  2,  note  1.  —  Thurot,  Rev.  de  PhiloL,  1881.  18G,  sur  la  philologie  considérée 
comme  préparation  aux  fonctions  de  renseignement.  Si  l'on  néglige  cette  étude,  «  le 
sentiment  littéraire  peut  s'égarer  et  l'on  court  le  risque  d'admirer  des  contresens  et 
même  des  non-sens  ».  Thurot  cite  comme  exemple  suntlacrymae  rerum,  qui  signifie 
simplement  s  il  y  a  des  larmes  pour  le  malheur  »  et  où  l'on  a  souvent  cru  découvrir 
le  pleur  silencieux  des  choses.  D'autre  part,  il  y  a  un  danger  réel  à  «  sacrifier 
l'esprit  de  finesse  à  l'esprit  de  géométrie  ».  —  Lange,  Ueber  dos  Verhaellniss  des 
Studiums  der  klass.  PhiloL  zu  dem  Berufe  des  Gymnasiallehrers,  1879. 

P. '2,  n.  ô.  —  Boeckh.  Encyclop.  und  Méthodologie,  p.  804  :  «  Le  jugement, 
la  finesse,  l'esprit  philosophique,  nécessaires  à  tous  pour  arriver  à  des  résultats  im- 
portants, se  formeut  surtout  par  la  considération  encyclopédique...  Elle  protège  aussi 
contre  les  illusions.  Car  plus  on  sait,  plus  on  distingue  clairement  les  limites  du 
savoir  et  de  l'ignorance.  En  général,  ceux-là  seulement  dont  le  savoir  est  étroite- 
ment horné  se  font  une  idée  trop  haute  de  ce  qu'ils  savent  ;  celui  qui  sait  beaucoup, 
se  rend  mieux  compte  de  ce  qu'il  ne  sait  pas.  C'est  pourquoi  la  pénétration  mutuelle 
du  savoir  encyclopédique  et  du  savoir  spécial  produit  aussi  une  sorte  de  moralité  dans 
la  pratique  scientifique,  un  esprit  affranchi  de  l'égoïsme,  de  l'ambition  cl  de  la 
cupidité  qui  détourneut  bien  des  hommes  de  la  voie  de  la  vérité.  »  —  Cette  «  culture 
encyclopédique  »  que  recommande  Doeckh  est  l'équivalent,  dans  un  ordre  de  con- 
naissances élevées,  des  «  clartés  de  tout  >;  dont  parle  Molière.  Elle  n'a  rien  de  com- 
mun avec  la  vaine  pohjmathie  raillée  par  Malebranche  (Rech.  Vér.,  IV.  7). 

1.  Les  chiffres  renvoient  aux  pages,  au^  paragraphes  et  aux  notes  du  Manuel.  L'indica- 
tion p.  86,  note, 2,  signifie  :  §  2  de  la  note  non  numérotée  de  la  p.  86  (note  à  cheval  sur 
deux  pages).  P.  S6,  2  signifie  p.  86,  2'  alinéa. 

MAS.    DE   PHILOLOGIE.  APPE.ND.  1 


2  HISTOIRE   DE   LA  PHILOLOGIE   (3-5). 

P.  5,  n.  1.  —  Welcker,  Ueber  die  Bedeutung  der  Philologie,  1811  (Kl. 
Schrift.,  t.  IV);  G.  Curtius.  Ueber  die  Gesch.  untl  Aufç/abe  der  Philologie,  1802; 
E.  Curlius.  Alterthum  und Gegemoart,  1882,  t.  I  ;  Luc.  Huiler,  Gedanken  liber  das 
Stwliuni  iler  r/ass.  phi/ol.,  supplément  à  sa  biographie  de  Ritsclil,  1878;  Ritschl. 
Kleinc  philol.  Schriflen,  t.  V;  B.  Selunidt.  Ueber  Wesen  und  Stellung  der  c/ass. 
Philologie,  1878;  Heerdegen,  Die  Idée  der  Philologie,  1879  (critique  de  la  con- 
ception encyclopédique  de  Boeckli). 

P.  4.  n.  3.  —  Recueils  biographiques  :  Bayle,  Dict.  historique,  édit.  Beuchot, 
1820-24;  Joecher,  AUgemeines  Gelehrtenlexicon,  1750,  continué  par  Adelung  et 
Rotermund:  Saxios,  Onomasticon  liltcrarium,  1775-1803;  Meusel,  Gclehrles 
Deutschland,  continué  par  Ersch  et  Lindner,  1796-1854  (25  vol.)  ;  Tiraboschi.  Hisl. 
de  In  littér.  italienne,  édit.  de  Milan.  1822-20;  Gubernatis,  Dizionario  biogrofico 
degli  scrittori  contemporanei,  1879;  Allgemcine  dcutsclte  Biographie,  15e  vol. 
en  1882;  Wurzbach,  Biogr.  Lexicon  des  Kaiserthums  Oesterreicli,  45°  partie  en 
1882;  Stephen,  Biographia  Britnnnicn,  1882  et  suiv.;  Creuzer,  Zur  Geschichtc 
des  clnssischen  Philologie,  in  Biogr.  Skizzen,  1854.  On  trouvera  dans  Pokcl, 
Phi/ol.  Schriftstellerlexicon,  1885,-  l'indication  d'autres  ouvrages.  L'histoire  de 
l'archéologie  est  très  bien  faite  par  Stark,  Hnndbuch  der  Archneologie,  1880. 

P.  5,  n.  1  et  2.  —  Egger,  Étude  du  latin  chez  les  Grecs,  Hém.  d'Hist.  anc.  18G5, 
p.  259:  Sakellaropoulo,  même  sujet,  1879  (en  grec  moderne)  ;  Études  à  Rome,  dans 
le  Grundriss  de  Bernhardy  ;  Egger,  Ilist.  de  la  critique  chez  les  Grecs,  1819;  la 
Bibliographie  dans  l'antiquité,  Assoc.  El.  grecques,  1870.  —  Sur  les  savants  byzan- 
tins, Engelmann-Preuss,  Biblioth.  script,  clussicorum,  donnera  la  bibliographie 
nécessaire  sous  les  différents  noms;  cf.  Krausc,  Die  Bgzautïner  des  Mittelalters , 
1N09,  et  Paparrigopoulo,  Civilisation  hellénique,  1878.  [Il  conteste  (p.  287)  que  Jus- 
tinien  ait  supprimé  les  écoles  d'Athènes.  Égidius,  médecin  grec  qui  vivait  à  Paris  au 
\u°  siècle,  avait  étudié  à  Athènes.  Sathas  [Assoc.  Et.  grecques,  1875,  p.  188)  nie 
que  les  Byzantins  aient  détruit  Ménandrc  et  beaucoup  de  classiques  grecs,  malgré 
l'affirmation  souvent  répétée  d'Alcyonius  [Medices  legalus,  Venise,  1522  ').  Philé- 
nion  et  Ménandrc  auraient  existé  à  Constantinople  en  1570.  Dans  le  catalogue  des 
niss  grecs  de  Constantinople  en  1570  (auj.  à  Vienne),  on  voit  Philémou,  Ménandrc 
avec  un  commentaire  de  Psellus,  et  la  note  :  Eistant  quaedam  sed  non  omnia-.} 

Sur  la  question  de  Pétrarque  et  de  la  correspondance  de  Cicéron:  Hortis,  Cicé- 
rone nelle  opère  del  Petrarca  c  delBoccaccio,  1879.  Il  paraît  prouvé  (Voigt.  Acad. 
de  Saxe,  1880)  que  Salutato  (Coluccio)  et  non  Pétrarque  a  découvert  les  lettres  ad 
l'amiliares.  Pétrarque  n'a  découvert  à  Vérone  que  le  ms.  des  autres  lettres  de 
1    Cicéron.  Cf.  Xeue  Jahrb.,  1880,  4e  livr. 

P.  5.  n.  4.  —  Scaligeriana,  p.  6  :  «  Annius  Viterbensis  a  été  vu  par  un  homme 
qui  me  l'a  dit,  il  était  fou,  et  talis  habebatur.  Dédit  falsum  Berosum  et  volcbal  per- 

1.  «  Sappho  et  reliqui  lyrici  ante  durentos  annos  fuerunt  combusti,  Gonstantinopoli  tt 
Roraae  tempore  Crogorii  VII.  Nihil  fuit  erga  Louas  litteras  injuriosius  veteribus  chris- 
tianis;  si  v  duissent,  liaberemus  ta  m  praeclara  !  »  (Scaligeriana,  p.  29i.) 

2.  Philologie  au  moyen  âge  en  Occident  :  Werner,  Beau  und  sein  3ahrh.und.ert,  1875; 
Alcuin  und  sein  Jahrhundert,  1876;  Thurot,  Enseignement  dans  l'Université  de  Paris  au 

1  moyen  âge,  1850;  Bursian,  Beitraege.  z.  Gesch.  der  cluss.  Studieh  im  Mittelalter,  Aca  I 
de  Bavière,  1873.  Au  moyen  âge,  on  se  défia  toujours  des  anciens  :  au  ix°  et  au  x°  siècle 
Alcuin,  Odon  et  Mniolu-  de  Cluny,  l'abbé  Notker  de  Suint-Gall,  s'élèvent  énergiquement 
contre  les  Fulmine  genlilium  et  la  Luxuriae  facundia  de  Virgile.  A  l'époque  de  la  Renais- 
sance, Lefèvre  d'Elaples  à  Paris,  Wimphelinget  son  école  en  Allemagne,  expriment  leur 
horreur  pour  les  poètes  païens.  Toutefois,  pendant  tout  le  moyeu  âge,  on  explique  dans  les 
écoles  d  îs  églises  >'t  des  couvents  Cicéron,  Sullu?te,  Térence,  Virgile,  Horace  et  Ovide. 
mais  "n  les  explique  sans  les  comprendre.  —  Citons  entre  autres  Spach,  Eludes  sur 
l'abbaye  de  Wissembourg,  IS71  (ail.);  Welzel,  l.e  couvent  de  Saint-Gall  au  a.'  et  au 
V  siècle,  IH"  (ail.).  Cf    Bursian,  Gesch.  der  Philol.,  1883,  p.  8-90. 


LES   HUMANISTES  (6).  ô 

suadere  de  marmore  quod  jusserat  sculpi  et  effodi,  sed  fuit  deprehensum  esse 
supposilitium.  »  Yoy.  Giambelli.  Sulle  falsificazioni  Anniane,  1882. 

p.  ot  i.  — L'admiration  de  l'antiquité  en  a  précédé  l'étude;  les  humanistes  ont 
paru  avant  les  philologues.  La  plupart  des  représentants  illustres  de  l'humanisme 
sont  italiens;  la  philologie  est  surtout  française.  Les  humanistes  se  contentent  géné- 
ralement de  publier  le  premier  ms.  venu,  en  donnant  la  préférence  au  plus  com- 
plet (Graux,  Escurial,  p.  1  et  suiv.).  —  Les  humanistes  de  la  Renaissance  ont  peu 
cherché  à  pénétrer  dans  la  pensée  des  anciens,  à  saisir  le  génie  de  l'antiquité.  Pour 
la  plupart  d'entre  eux,  il  ne  s'est  agi  que  de  la  forme,  c'est-à-dire  des  mots.  Pleins 
de  dédain  pour  les  langues  vulgaires,  ils  ont  voulu  refaire  du  latin  la  langue  univer- 
selle ;  ils  ont  regretté  qu'on  ne  pût  pas  donner  aux  enfants  des  nourrices  latines. 
A  cet  effet,  dans  les  écoles,  ils  ont  expliqué  surtout  Plaute  et  Térence,  ils  ont  écrit  des 
comédies  pour  les  faire  jouer  par  leurs  élèves,  ils  ont  publié  des  colloques  sur  les 
choses  ordinaires  de  la  vie.  Parler  et  écrire  comme  les  Romains,  tel  a  été  leur  idéal. 
De  là  les  Colloques  de  Mosellanus.  Schottenius.  Barland,  Virés.  Salazar,  Cordier 
(Cf.  Massebieau.  les  Colloques  scolaires  du  xvie  siècle,  1878).  En  vérité,  il  y  a  là 
quelque  chose  de  légitime,  car  le  latin  était  encore  la  langue  des  savants,  et  comme 
il  s'était  fort  corrompu  au  moyen  âge.  il  était  urgent  de  l'épurer  (Thurot,  /;.  C, 
1878,2,  531). 

Sur  Poinponius  Laetus,  Mommsen.  Musée  Rhénan,  VI,  p.  628.  Sur  Sadolet,  Joly, 
1845  (Caën). 

Sur  la  Renaissance  et  l'esprit  qui  l'animait,  voy.  les  livres  de  Gebhardt.  la  Ile- 
naissance  en  Italie.  1878  ;  Voigt,  die  Wicder/ebung  des  Allertli.,  2"  éd.  1 S 8 1  ; 
Symonds,  1881;  Janitschek,  1880;  Burckhardt,  5e  éd.  revue  par  Geiger,  1878  ; 
>"  isard.  Renaissance  et  Réforme,  nouv.  éd.  1878  :  Mûntz,  les  Précurseurs  de  la 
Renaissance.  1884  ;  Jahn,  Cours  d'études  d'un  savant  allemand  à  la  fin  du  xve  siè- 
cle, dans  ses  Mélanges,  1808  (ail.);  Hettncr,  Boccaccio  und  Pelrarca  als  Be- 
grùnder  der  ital.  îlcnaissancebildung  (dans  Bcutsclte  Bundsc/iau,  janvier-mars. 
1875 -  ;  Bursian,  Gesch.  derPhilol.,  p.  91. 

P.  0,  ô.  —  Savants  grecs  fugitifs  en  Occident  :  Martin  Crusius,  Germano-grae- 
cia,  1585:  Roeruer.  Be  doctis  hominibus  litterarum  gr.  in  Ita/ia  instauratori- 
bus,   1750:  Hody,  De  Graecis  iUustribus,  17  12  \  Au  x\r  siècle,  beaucoup  d'aven- 


1.  Ajoutez  à  la  liste  des  philologues  :  J.  de  Rave.nne  Giovanni  de' Malpaghini),  f  1420  (?'(, 
philologue  errant  qui  fut  le  maître  de  Bruni,  Pogge,  etc.  Connus  Salitatcs,  f  1 LU6,  ami 
de  Pétrarque  et  de  Bjccace,  lit  copier  les  lettres  ad  Familiares.  Ambr.  Traversâmes, 
f  1439,  général  des  Camaldules,  recueillit  des  mss  anciens  (cf.  Menus,  Vita  Traversarii, 
1749).  YicroRiNns  de  Feltre,  1447,  f  professeur  à  Padoue  (cf.  Benoit,  Victorin  de  Feltre, 
1853).  Curist.  Laxdints,  f  1504,  commentateur  d'Horace  et  de  Virgile.  Hermolais  Babbargs, 
j  1493,  traduisit  un  partie  d'Aristote  en  latin.  —  Pour  la  connaissance  des  éditions  prin- 
cipes, très  importante  parce  qu'elles  équivalent  parfois  à  des  mss  perdus,  v.  Maittaire, 
Annales  typographici,  1719-25,  et  Panzer,  Annales  typographici,  1792-1803,  ouvrage 
classique.  Sur  Aide  Hanuce,  v.  Schûck,  Aldus  et  ses  contemporains,  1801  ail.).  — Flavio 
Biondo.  f  '  t'->ô,  s'est  occupé  de  la  topographie  de  Borne  (Masius,  1878;.  Sur  Cyii.ique  d'An- 
cône,  cf.  Sc.ilamentius,  Vita  Kgriaci,  dans  Colucci,  Antichilà  Picene,  15,  505;  Villoison, 
Prolegg.  in  Hom.,  p.  52;  Moramsen,  C.  /.  L.,  III,  p.  XXII;  Kaihel,  Ephem.  epigr.,  Il, 
i  -  1  :  Henzeu,  Acad.  de  Berlin,  1866,  p.  758:  Riemann,  Bull.  corr.  hell.,  I,  15.  Bo-si 
prépare  depuis  longtemps  une  publication  sur  Cyriaque. 

2.  Koerting,  Boccaccios  L/ben  und  Werke,  IS>0  :  Yriarte,  les  Humanistes  dans  Florence, 
1881;  Zingerlé,  De  carminibus  latinis  saecli  xv  et  xvi,  1880. 

5.  Argyropilos,  f  1486,  traduisit  des  ouvrages  d'Aristote.  Zach.  Kaluergos,  Cretois,  publia 
à  Venise,  après  1500,  beaucoup  d'auteurs  classiques  (Rilschl,  Praef.  Thomae  Magistri, 
p.  XVIII).  Darmarios,  d'Epidaure,  copiste  île  m~s  jncs  au  service  d'Ant.  Augustin  iGraus, 
Escurial,  chap.  VIII).  Axt.  Eparque,  de  Corfou,  copiste  et  vova_'eur  (Graux,  Escurial.  p.  110. 
Foerster,  Xeue  Jahrb.  1880,  p.  59). 


4  SAVANTS  DE  LA  RENAISSANCE   (6-8). 

turicrs  grecs  vinrent  professer,  vendre  ou  copier  des  mss  eu  Occident  (Paranikas, 
Sylloguc  de  Constantinople,  t.  tx,  sur  Vasilikos  Gt  Diasorinos1). 

P.  6,  n.  7.  —  Cf.  Nolhac,  Me'l.  de  Rome,  1883  (bibliotli.  de  Muret2).  Sur  Lilio 
Giraldi,  Scaligeriana,  p.  157  (Optimus  locorum  coaeervalor  et  judiciosus], 

p.  g,  n.  8.  —  Cuissard,  l'Étude  du  grec  à  Orléans,  1879  (Cf.  R.  C,  1880,  2.  17); 
Tougard,  Études  grecques  en  France  au  moyen  âge,  Assoc.  Et.  grecq.  18793.  Ce 
dernier  a  nommé  beaucoup  de  saints,  même  une  sainte  (Radegonde),  qui  savaient 
plus  ou  moins  le  grec.  On  a  des  lexiques  grecs -latins  du  temps  de  Charles  Le  Chauve. 
Scot  Erigène  savait  bien  le  grec,  Raban  Maur  avait  lu  Josèphe  et  Philon.  Dans  la 
chronique  normande  de  Fontenelle,  écrite  vers  834,  les  mots  grecs  abondent.  Ce  qui 
n'empêche  pas  que  les  copistes  de  grec  étaient  rares  au  point  que  l'on  écrivait 
parfois,  comme  les  Chioles  de  nos  jours,  le  grec  en  lettres  latines.  Les  traductions 
qui  se  répandirent  au  xue  siècle  encouragèrent  les  savants  à  ne  pas  s'occuper  du 
tcc.  Scaliger  se  plaignit  plus  tard  qu'on  eût  tout  tourné  et  que  la  connaissance  du 
grec  parût  peu  utile  :  «  mais  pour  sçavoir  la  naïveté,  le  genius,  il  faut  bien  étudier, 
et  peu  de  gens  l'entendent.  »  (Scaligeriana,  p.  55.) 

p.  7.  —  «  Tlieodorus  Gaza  était  très  docte  ;  sa  grammaire  est  bonne.  Il  l'a  tournée 
des  mieux  du  grec  en  latin.  »  (Scaligeriana,  p.  151.) 

Sur  Jean  Lascaris,  v.  la  thèse  latine  de  Yast,  1878;  sur  Constantin  L.,  la  biographie 
Didot  et  Yogel  dans  le  Serapeum.  Le  Lascaris  de  Villcmain,  1825,  est  un  roman 
historique.  —  Sur  Agricola,  Rossert,  1865. 

Robert  Eslienne  appartient  déjà  à  l'école  des  Philologues,  dont  on  a  pu  considérer 
comme  le  manifeste  la  préface  en  tête  de  l'éd.  princeps  de  Dion  Cassius,  1548  (Graux. 
Escurial,  p.  6).  —  Sur  Turnèbe,  Legay,  1878  (Caën).  —  Wiubalo  Pirkheiher,  -J- 1550, 
ami  de  Durer,  a  été  le  centre  d'un  cercle  d'humanistes  (Campe,  1828). 

Ramls,  -J- 1572,  est  un  des  derniers  humanistes  :  il  cherche  à  réconcilier  l'huma- 
nisme avec  le  christianisme4. 

P.  7,  n.  6.  —  L'existence  romanesque  d'un  autre  philologue  errant,  le  bohémien 
Bruschius,  f  1557,  a  été  racontée  par  Ilorawitz,  1874. 

P.  7,  n.  7.  —  «  LJudé  a  été  le  plus  grand  Grec  de  l'Europe.  »  (Scaligeriana,  p.  55.) 

P.  8,  n.  1.  —  Sur  Vives  :  Namèche,  1841.  Parmi  les  autres  savants  espagnols,  ci- 
tons les  deux  Nunez5,  Paez  de  Castro,  Laguna,  Cardona,  Mendoza6  (cf.  Graux, 
Escurial,  1880).  Sur  Agostino,  v.  Graux,  op.  land.,  p.  15.  En  général,  v.  Apraiz, 
Hisloria  de  los  studios  hellenicos  en  Espana,  1870. 

P.  8,  n.  2.  —  Il  y  eut  déjà  à  l'époque  des  humanistes,  alors  que  commençait  le 
déclin  de  L'humanisme,  de  véritables  philologues,  comme  Robert  Estienne.  Les 
divisions  de  Boeckh  que  nous  avons  adoptées  sont  commodes  pour  l'étude,  mais 
nécessairement  un  peu  factices.  Fernan  Nunez  de  Valladolid  (Nonius  Pincianus), 
Conrad  Gesner  de  Zurich,  Ârlcnius   de  Bois-le-Duc  7,   Pietro  Yetlori  de  Florence, 


1.  Scaligeriana,  p.  122:  «  Graeci  valde  magni  nebulones,  pejores  sunl  Turcis  suis 
tlominis,  melius  habet  nunc  Graecia  sub  Turca,  quam  cum  Graeci  qui  aniiquissinii  sunt 
potirentur.  »  Il  y  a  là  quelque  rancune  de  savant.  «  Tous  les  Grecs  qui  viennent  ici  sont  dos 
trompeurs  »  (p.  240). 

2.  Scaligeriana,  p.  225  :  «  Muretus  tain  bene  scripsit  quam  ullus  vclerum.  Voluii 
Italos  imitari,  ut  multis  verbis  diceret  pauca.  » 

ô.  Renan  a  écrite  ce  sujet  un  mémoire  couronné  (1847),  mais  encore  inédit. 

4.  Travaux  sur  Aristote  cl  Platon,  Grammaire  grecque,  etc.  Waddington^Castus,  1855; 
Desmaz::s,  1x64. 

5.  Fernan  Nunez  de  Gusman,  dit  le  Commandeur  grec;  Pierre  Nunez  de  Valence,  édi- 
teur de  Phrynichus  (cf.  la  préf.  du  Pbryniclius  de  Lobeck). 

li.  Célèbre  diplomate  du  temps  de  Charles-Quint,  mais   aussi  collectionneur  de  inss  et 
helléniste. 
7.  Il  organisa  la  Bibliothèque  de  Mendoza  (Graux,  Escurial,  p.  185). 


PHILOLOGUES    FRANÇAIS   (8-9;.  5 

méritent  d'être  considérés  comme  les  précurseurs  de  la  philologie  (Graux,  Escurial, 
p.  8).  Les  philologues  reprennent  en  sous-œuvre  le  travail  des  humanistes,  en  obéis- 
sant à  un  sentiment  tout  différent.  «  Ils  y  cherchaient  non  point  une  inspiration 
ni  seulement  une  pure  jouissance  de  goût,  mais  la  connaissance  de  l'antiquité 
même  et  de  sa  civilisation.  Surtout  ils  prirent  pour  devise  avec  le  vieil  Èpu-harme  : 
]S'Sys  zut  //.é/xvaa'  àTttjTsîv  (sobriété  et  méfiance!)1.  »  Sur  l'Université  de  Paris, 
v.  Thurot,  l'Enseignement  dans  l'Université  de  Paris  au  moyen  âge,  1850 ;  J.  Havet, 
Maître  Fernand  de  Cordone  et  PUniv.  de  Paris  au  xv"  siècle,  1883  ;  Grevier,  l'Uni- 
versité depuis  son  origine,  1761  ;  Jourdain,  l'Univ.  de  Paris  aux  xvnc  et  xvm°  siècles, 
1863,  continuation  de  du  Doulay,  Hist.  de  l'Univ.  de  Paris,  1673. 

Lettres  inédites  de  Scaliger,  publiées  par  T.  de  Larroque,  1881  ;  Scaliyeviana, 
1619  (par  Jean  Yassan  de  Cbampagne,  huguenot,  suivant  Guy  Patin). 

P.  8,  5.  —  Sur  Pilhou,  v.  Jalin,  Acad.  de  Saxe,  IV,  p.  278.  Bosgars,  f  1612, 
édit.  de  Justin,  savant  médiéviste  (Hagcn,  1874). 

P.  8,  5.  —  «  Passerat  était  fort  ignorant,  vi.v  oelo  legerat  libros,  bene  insti- 
luebat  juventutem,  duo  verba  lalini  sciebat.  omnes  reprehendebat.  »  [Scalige- 
riana,  p.  249.) 

P.  8,  n.  2.  —  Les  jésuites  ont  été  d'habiles  pédagogues,  mais  ils  n'ont  jamais 
formé  que  des  humanistes  (Cf.  Zirngiebel,  Hist.  pédag.  de  la  Cie  de  Jésus,  1870, 
ail.)  -.  Pour  Alvarez,  jésuite  portugais,  auteur  d'une  grammaire  latine  imprimée 
en  1572,  le  but  à  atteindre  est  d'écrire  en  latin  :  «  Assuescant pueri potius  emen- 
dale  loqui  et  scribere  quam  barbare  disputare.  »  A  la  critique,  à  la  discussion 
sévère,  les  jésuites  ont  substitué  les  exercices  d'imitation  ;  dans  leurs  commentaires 
des  classiques,  ils  trouvent  moyen  de  tourner  toutes  les  dilficultés,  grâce  à  une 
espèce  de  probabilisme  grammatical  qui  se  contente  de  l'apparence  d'un  sens.  Ce  qui 
a  toujours  été  extraordinaire  chez  eux,  c'est  l'application  des  méthodes  pédago- 
giques propres  à  épargner  de  la  peine  aux  étudiants  :  <i  Jesuitarum  cum  intueor 
induslriam  solertiamque,  tara  in  doctrlna  colenda  quant  in  moribus  infor- 
mandis,  occurritîllud  Agesilai  de  Pharnabazo  :  Talis  quum  sis,  tiiinam  noster 
esses!  «  (Bacon,  De  Augm.,  I,  617).  «  Ad  paedagogicam  quod  attinci...  consiTle 
scholas  jesuitarum  ;  nihil  enim  quod  in  usum  venit,  his  melius.  »  (Ibid.,  VI, 
§4.)  Cf.  Lckstein,  Lateinischer  Unterricht,  1882,  531. 

P.  8,  n.  10.  —  Casaubon  à  Montpellier,  dans  Germain,  la  Fac.  de  Montpellier, 
1882.  «  Praeter  Casaubonum  hodie  nullus  doctus  apud  Calvinistas...  C'est  le  plus 
grand  homme  que  nous  ayons  en  grec,  je  lui  cède,  est  doctissimus  omnium  qui 
hodie  vivunt.  »  (Scaligeriana,  62-64.) 

P.  9,  1.  —  Lettres  inéd.  de  Saumaise,  dans  T.  de  Larroque,  Corresp.  de  Peiresc, 
5°  série,  1882.  Sur  Guyet,  v.  l'article  du  Diclionn.  crit.  de  Bayle.  La  bibliothèque 
de  l'Institut  possède  un  Plaute  avec  un  commentaire  de  Guyet  en  marge3.  Cf. 
Eichstaedt,  Paradoxa  Horatiana,  1857,  et  liitsclil,  Op use ula.  J acqiies  Spo.\,  -{-  1685, 
archéologue  de  Lyon,  parcourut  la  Grèce  et  l'Asie  Mineure  et  en  rapporta  des  col- 
lections importantes  4.   Expulsé  de  France  par  ledit  de  Nantes,  il  mourut  à  l'hôpital 

1.  Graux,  Escurial,  p.  o. 

2.  Thurot  a  donné  un  remarquable  compte  rendu  de  ce  livre,  R.  C,  IV,  lo,  qui  se  ter- 
mine par  une  phrase  bonne  à  méditer  :  «  La  fécondité  ou  la  stérilité  intellectuelle  des  peu- 
ples tiennent  à  bien  d'autres  causes  que  l'instruction  publique.  Les  jésuites  de  la  fin  du 
règne  de  Louis  XIV  ont  élevé  Voltaire,  et  l'École  normale  de  notre  temps  a  formé 
plusieurs  jésuites.  » 

3.  Benoist,  Le  Plaute  de  Guyet,  Mélanges  Graux,  I88i.  Thèse  d'Ori  (annoncée  en  ISS-l). 
i.  Miscellanea  eruditae   antiquitatis,   167!};  Recherches  curieuses  d'antiquité,  1685; 

Voyage  d'Italie,  de  Oalmatie,  de  Grèce  et  du  Levant,  1678  (avec  Wheler).  Stark,  Eandbuch, 
p.  137  ;  Monfalcon,  Notice  sur  la  vie  de  Spou,  dans  l'édit.  de  ses  lîech.  des  antiquités, 
Lyon,  1858. 


6  SAVANTS    HOLLANDAIS   (9-10). 

de  Vevey.  —  Les  travaux  des  Bénédictins  portent  en  partie  sur  l'antiquité  classique. 
Y.  l'histoire  littéraire  de  la  congrégation_de  Saint-Maur,  et  Dantier,  Lettres  inéd.  de 
Habillera,  Montl'aucon,  d'Achery  et  autres  bénédictins,  Arch.  des  Miss.,  5e  série,  VI, 
l>.  509  (cf.  Tamizevde  Larroquo,  lier,  de  Gascogne,  1879,  29  lettres  de  Mont  faucon). 
Montfaucon  a  pressenti  les  grandes  découvertes  d'Olympie  (Correspondance,  III, 
p.  213;  cf.  Stark,  Uandbuch,  p.  144).  Son  Antiquité'  expliquée,  1719,  contient 
1200  gravures  et  40  000  dessins  au  trait  d'après  des  monuments  dont  un  grand 
nombre  ont  disparu.  Le  succès  en  fut  tel  qu'en  deux  mois  1800  exemplaires  étaient 
rendus.  .">  vol.  de  suppléments  parurent  en  1724  '. 

Peiresc  :  T.  de  Larroque,  les  Correspondants  de  Peiresc,  1881  et  suiv.  ;  sur  ses 
mss.  qui  sont  très  nombreux,  v.  Musée  archéol.,  1877,  p.  1  ;  Gaz.  Beaux-Arts. 
1878,  t.  XYll.  p.  122.  Cf.,  sur  sa  correspondance,  Larroque,  R.  C,  1884,  16. 

p.  9]  -_>.  _  Biographies  de  Grotius  par  Luden,  1806,  et  H.  de  Vnes,  1827.  Sur 
la  philosophie  du  droit  dans  Grotius.  v.  Hartenstein,  Acad.  de  Saxe,  II.  11  a  donné 
une  admirable  traduction  en  vers  latins  de  l'Anthologie  grecque.  Merula  (Paul), 
qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  l'Italien  Merula  (llarliani),  \  1607,  publia  les 
Annales  d'Ennius  [nimium  indulgens  ingénia,  Yahlen).  Hoeschel,  ~  1017.  hellé- 
niste. («  Il  est  bien  pédant,  mais  bon  homme.  H.  non  est  magnus  Graecus.scd  dili- 
gentissimus.  s  Scaligeriana,  p.  155).  Riiodomaxnus,  7  1606,  helléniste  (Perscbmann, 
1864).  Schott,-J-  1629,  publia  beaucoup  d'auteurs  grecs  (Baguet,  Acad.  de  Belgique, 
1848).  Por-MA  (Ausonius),  f  1613,  édit.  de  Varron,  Caton,  etc.  (Richter,  1746). 
Scr.ivEiuis,  -J- 1660,  é  1.  do  Martial,  Yégècc,  et  des  tragiques  latins.  Perizomus,  y 1715, 
éd.  d'Élien,  Val.  Maxime,  etc.  (art.  d'Eckstein  dans  Ersch  et  Gruber).  —  «  Heinsus 
quia  doctus  est,  in  illum  Jesuitae  convicia  agunt.  Crimen  est  hodie  aliquid  scire.  » 
[Scaligeriana,  p.  146.) —  «  Proeope.  O  le  bel  historien  que  c'est!  Velcanius  m'a 
gardé  le  mien  5  ou  6  ans,  et  me  le  demandant  pleurait,  parce  que  je  ne  lui  voulais 
pas  donner.  »  (Ibid.,  p.  268.) 

p.  9,  ô.  — Bans  son  recueil  d'inscriptions  (éd.  originale  en  1  vol.  1601,  2  vol. 
dans  la  réimpression  de  Grsevius,  1707)  -,  Gruter  a  eu  le  tort  de  se  trop  servir  des 
schede  de  Ligorio,  architecte  et  faussaire,  7  1580  (cf.  Stark,  Handbuch,  p.  103  ; 
Henzen,  G.  I.  L.,  VI,  1,  p.  51).  Le  livre  trop  peu  connu  Gruteri  lanipas  sive  fax 
artium  liberalium,  1602,  est  un  trésor  de  critique  et  d'érudition  et  renferme  des 
renseignements  sur  beaucoup  de  manuscrits  aujourd'hui  perdus  (cf.  Châtelain,  II.  G., 
t.  XVI,  131).  Beatls  rhenanus,  f  1547,  éditeur  de  Vellcius,Tertullien,  Proeope,  etc.3. 
Eobahus  Hesscs,  y  1540,  humaniste  (Krauss,  1878). 

P.  9,  n.  7.  —  «  Lipsius  est  cause  qu'on  ne  fait  guère  état  deCicéron  ;  lorsqu'on  en 
faisait  état,  il  y  avait  plus  de  grands  hommes  en  éloquence  que  maintenant.  » 
(Scaligeriana,  p.  198.) 

P.  10,  1. —  Sur  Gruter,  v.  Scaligeriana,  p.  127*.  D.  Yecuneiï,  \  1632,  auteur 
du  livre  remarquable  Eellenolexia  s.  parallelismus  Graeco-latinus,  1610. 
H.  Lindenbrog,  y  1042,  éd.  de  Censorin.  F.  Lixdexbrog,  -J-  1648,  éd.  de  Térence  et 
Stace.  C.  BARTn,  -j-  1658,  éd.  de  Stace  et  Claudien.  T.  Reinesuts,  f  1667,  auteur 
d'un  Syntagma  inscr.  antiq.,  1682.  L.  Holsenus.  \  1661,  éd.  de  Porphyre  et  du 
de   Vénal ione  d'Arrien  5.  M.  Gomcs,  f  1689,  éd.  iVAntiquae  inscriptiones,  1731. 

1.  «Montfaucon,  qui  le  premier  a  tracé  un  admirable  programme  de  l'archéologie,  n'a 
pas  sa  place  parmi  les  sommité»  de  celle  science,  parce  que,  en  fait  de  critique  monu- 
mentale, il  n'avait  pas  assez  de  lumières.  »  (De  Witte,  Acad.  de  Belgique,  15  niai  1870.) 

2.  Les  vingt-qaatre  index  sont  de  Scaliger,  qui  les  fit  en  dix  mois.  Cf.  Scaligeriana, 
|i.  183  :  ■  Il  y  a  bien  de  l'industrie  en  ce>  indices;  c'est  un  bon  commentaire.  »  Scaliger 
est  trop  modeste  :  c'est  un  chef-d'œuvre. 

ô.  Maehly,  18o7;  Ilorawitz,  1S7"2 ;  Bnrsian,  Gesch.  (1er  Philol.,  p.  1 -4ÎJ. 

4.  »  Non  carat  uirum  charta  si t  cala  modo  libres  mullos  excudat.  » 

5.  Ses  lettres  ont  été  publiées  par  Boissonade,  1817.  Wilkeus,  1723. 


TÉRIODE  ANGLO-NÉERLANDAISE   (10-12).  7 

C.  Cellarius,  7  1707.  latiniste  et  géographe  '.  J.  Dose,  f  1074,  éd.  de  Xepos. 
J.  Staff,  f  1097,  éd.  de  Polira,  Élien  et  Pausanias. 

P.  10.  2.  —  Cf.  Fabroni,  Yitae  Italorum,  1778-1805.  Allatius  est  le  meilleur 
poète  grec  du  dix-septième  siècle-. 

P.  10,5.  —  La  collection  d'Arundel,  comprenant  la  Chronique  de  Paros  [C.  I. 
(,.,  II,  2374),  est  aujourd'hui  à  Oxford.  Cf.  Y  Enajclopaedia  Britannica,  s.  v.  Tu. 
(îataker.  7  1654,  éd.  de  Marc  Aurèle  et  d.î  Miscel/anca  critica  remarquables. 
Tu.  Gale,  7  1702.  éd.  de  Jamblique.  J.  IIcdsox,  7  1719.  éd.  de  Josèphe  et  des  Geo- 
graph.  minores.  H.  Dodwell,  y  1711,  chronologiste  r\  Tu.  Creech.  7  1700,  éd.  de 
Lucrèce.  \Y.  Baxter.  —  172".  éd.  d'Anacréon  et  d'Horace.  L'Angleterre  a  eu,  dès 
le  seizième  siècle,  un  humaniste  éminent,  Roger  Ascham  1513-1568),  auquel  Katlcr- 
feld  a  consacré  une  étude,  1879. 

P.  10,  5. —  Bcnthii  Adecrsaria  inedita,  éd.  Sclirœder  et  Zangemeister,  1881; 
cf.  Ilhein.  Mus.,  t.  XXXIII.  p.  402;  Monatsb.  Akad.  Berlin,  1860.  S.  Clarke, 
j  1729,  éd.  d'Homère  et  César  (Winston.  1 750'  4.  J.  Dames,  t  1752,  éd.  de  Maxime 
de  Tyr  et  César.  J.  YVasse,  j  1758.  éd.  de  Thucydide  avec  Dcker.  R.  Daves,  gram- 
mairien érudit,  mais  trop  systématique5.  J.  Tatlor,  7  1700,  éd.  des  orateurs 
attiques. 

■En  1755,  s'était  formée  la  société  des  Dilettanti,  ayant  pour  programme  l'explo- 
ration de  l'Orient  grec;  elle  a  rendu  d'immenses  services6.  Stdart,  \  1788.  et 
Iîevett,  7  1804.  publièrent  à  ses  frais  en  1701  l'ouvrage  capital  Antiquilies  of 
Athcns  (trad.  en  français  par  Hittoiif  .  Rob.  Wood  explora  Balbeck  et  Palmyre  et 
leur  consacra  d'admirables  monographies  (1755  et  1757  . 

P.  11.  2.  —  L.  Rester,  7  1710,  excellent  helléniste.  C-A.  Durer.  7  1752,  éd. 
de  Thucydide  et  d'Aristophane.  J.  Schrader,  7  1785,  éd.  de  Musée.  F.-L.  Abresii. 
7  1782.  éd.  d'Eschyle.  Aristénète,  etc.  J.  Piersox,  7  1759,  éd.  de  Mœris.  D.  van 
Lenxep,  7  1711,  auteur  de  Leçons  sur  la  grammaire  grecque  publiées  par  Scheid, 
1790.  L.  van  Santex,  7  1798,  éd.  de  Propercc  et  de  Terentianus  Maurus  (cette 
dernière  éd.  achevé  par  Lennep). 

P.  11,  5.  —  C.-G.  Sciiwarz.  7  17  51,  archéologue  et  paléographe.  S.  Bergler. 
éd.  d'Alciphron  et  de  remarques  sur  Aristophane.  J.-Ch.  Wolf,  f  1759,  éd.  de 
Libanius.  J.-M.  I1eisinger7  1751,  éd.  de  Julien,  Ésope,  etc.  G.  Kortte,  7  1751,  éd. 
de  Salluste  et  de  I.ucain.  Cn.-T.  Damm,  7  1778,  auteur  d'un  Lexicon  Homericum  et 
Pindaricum.  Sur  Gesner,  Ernesti,  1702;  Sauppe,  1850.  J. -F.  Christ,  j  1750,  ar- 
chéologue. J.-A.  Bach,  7  1756,  auteur  d'une  célèbre  Histoire  de  la  Jurisprudence 
romaine,  1754.  F.-W.  Reiz.  7  1790,  éd.  d'Hérodote  et  de  Perse.  F.  Mores,  j  1792, 
éd.  d  Isocrate,  Longin,  etc.  ". 

P.  11,  11.  8.  —  Sur  Zoëga,  voy.  Jorgenssen,  1881. 

P.  12,  I. — Mattiiaet.  1811,  professeur  à  Hoscon,  helléniste;  il  découvrit  l'hymne 
homérique  à  Cérès.   Mattiiiae,  7  1855,  auteur  d'une   Grammaire  grecque  célèbre. 

1.  Grammatica  lalina,  éd.  Gosner,  17  iO  :  Notifia  orbis  antiqui,  1701. 

2.  Voy.  Mullach,  Grammaire  hislor.  du  grec  moderne,  1865  (ail.),  p.  61.  Un  artiste,  P.  S. 
Bartoi.i,  f  1700,  a  gravé  de  beaux  recueils  de  monuments  et  publié  avec  Beixori  la  colonn  i 
Antonine. 

ô.  De  vet.  Grâce.  Romnnor unique  cijclis,  1701.  Brokesby,  1715. 

4.  Dawssianus  ille  mos  regulis  omnia  comprehendendi  (Hermann  ad  Viger., 
Dawes  se  vantait  d'avoir  corrigé  2000  passage*  d'Aristophane.  V.  la  préface  à  la  trad.  de  la 
Grair.m.  gr.  de  Mattiiiae  par  Longueville  et  Gail;  Poppo,  De  elocul.  Thucydidis,  p.  156. 

5.  V.  Stark,  Handbuch,  p.  186. 

6.  Goethe  écrivait  :  «  Sauf  les  Anglais,  aucune  des  nations  européennes  ne  possède 
aujourd'hui  cet  enttnusiasmc  des  ruines  antiques,  qui  n'épargne  ni  les  dépenses  ni  la 
peine  pour  leur  rendre  le  plus  possible  tout  leur  éclat.  *  (Œuvres,  t.  XXX11I,  p.  21.) 

7.  Reichel,  1797.  Morus  est  surtout  connu- comme  théologien. 


8  PÉRIODE  ALLEMANDE  (12-15). 

HiiSCHKB,   y   IS28,  éd.  lit'  Tibulle.  K.-D.  Ilgex,  éd.  des  Hymnes  d'Homère   et  des 
Scolias.  Carmina  convivialia  Graecorum. 

P.  12.  2.  —  Sur  Fréret,  cf.  Champollion,  1825;  sur  Séguier,  Huissier,  R.  D.  M., 
i*«  avril  1871.  Bei.in  de  Ballu,  -j-  1815,  écrivit  l'histoire  de  l'éloquence  chez  les 
Grecs,  1813,  et  traduisit  Lucien  et  Oppius.  Chardon  de  la  Hochette,  -f*  1814,  hellé- 
niste distingué.  P.-L.  Courier,  -j-  1825,  publia  Daphnis  et  Chioe,  1810,  le  traité 
de  la  Cavalerie  de  Xénophon,  des  notes  sur  The'agcne  et  Chariclée  et  l'Ane  de 
Lucien.  11  savait  et  écrivait  parfaitement  le  grec1.  — Sur  Choiseul-Gouflier,  v.  la 
notice  de  Dacier  en  tète  du  Voyage  Pittoresque,  éd.  de  1842,  et  Féletz,  Débals, 
2  juillet  1817.  Barbie  du  Bocage,  -J-  1825,  a  dressé  les  cartes  du  Voyage  Pitto- 
resque et  du  Voyage  d'Aiiacharsis.  C'est  le  meilleur  élève  de  d'Anville.  Sur  Gib- 
bon, voy.  Colter  Morison.  dans  Engli&h  men  of  lellers,  1878 -. 

P.  12,  5.  —  Ficorom,  f  1747,  archéologue,  célèbre  par  la  publication  de  la  ciste 
prénestine  qui  porte  son  nom.  A. -S.  Mazzochi,  archéologue,  -j-  1771,  commenta  les 
tables  d'Héraclée  (1754).  0.  Corsim,  -f  1765,  auteur  des  excellents  ouvrages  De 
notis  Graecorum,  174'.»,  et  l'asti  attici,  1744-56.  G.  Garatom,  f  1817,  éd.  de 
Cicéron,  excellent  critique.  Paciaudi,  f  1785,  archéologue3. 

P.  12,  n.  2.  —  Madvig  {Emendat.  Livianae,  Ie  édit.,  p.  41)  dit  de  Crevier  : 
«  Eodem  fere  tempore  (Drakcnborchii)  minori  mole  apparatuque  Livium  Creve- 
rius  edidil,  recti  elegant isque  judicii  homo,  qui  non  ila  pauca  acide  emenda- 
vil.  ■< 

P.  15,  2. —  Outre  le  Corpus  inscr.  Lalinarum,  encore  inachevé,  et  la  refonte 
du  Corpus  inscr.  Graecorum,  dont  les  volumes  relatifs  à  l'Atlique  et  les  Inscript. 
anliquissimae  ont  seuls  paru,  on  exécute  ou  l'on  prépare  en  ce  moment  des  recueils 
de  terres  cuites,  de  sarcophages,  de  miroirs  gravés,  une  collection  iconographique 
sur  le  modèle  de  celle  de  Visconti  (Bernonilli),  celle  des  bas-reliefs  funéraires  atti- 
ques  (Académie  de  Vienne)  4,  etc.  Le  Handbuch  der  roemischen  Atlerthumcr  de 
Becker  et  Marquardt  (7  1882)  a  été  refondu  ;  Hug,  Blûmner  et  d'autres  rééditent 
le  Handbuch  der  griech.  Alterthiïmcr  de  Hermann  ;  Duncker  vient  d'achever  une 
édition  nouvelle  de  son  admirable  Geschichte  des  Allerthums.  Ces  travaux  sont 
absolument  nécessaires,  car  les  matériaux  se  sont  accumulés  à  tel  point  que  la  phi- 
lologie risquerait  de  mourir,  étouffée  par  ses  propres  richesses,  si  des  hommes  dévoués 
ne  s'appliquaient  pas  à  la  lâche  ingrate  de  résumer  de  temps  en  temps  les  résultats 
acquis.  Le  trop  grand  nombre  des  recueils  savants  eu  Europe  est  un  fléau  qu'atté- 
nuent, mais  jusqu'à  un  certain  point  seulement,  le  Jahrcsbericht  de  Bursian  et 
noire  Revue  des  Revues.  Deux  travaux  gigantesques  s'imposent  aujourd'hui,  mais  ne 
peuvent  être  entrepris  que  par  un  gouvernement  0:1  une  académie  disposant  de 
fonds  considérables  :  c'est  un  Corpus  des  monuments  ligures,  comprenant  les  rcié- 
dailles,  et  une  refonte  des  Thesauri  linguae  graecae  et  latinae,  où  l'on  ferait 
entrer  les  matériaux  immenses  fournis  par  les  découvertes  épigraphiques. 

P.  15,  n.  5.  —  Ce  n'est  pas  seulement  la  philologie  formelle  qui  s'est  développée 
en  France  depuis  vingt  ans  ;  c'est  surtout  l'archéologie  figurée,  où  nous  sommes 
peut-être  supérieurs  aux  Allemands,  parce  que  nous  exécutons  nos  livres  avec  plus 

1.  Sainte-Beuve,  Lundis,  VI;  Baupt,  1865;  Wachler,  Raumers  Hist.  Taschenbuch,  I,  257. 

2.  Sur  Oberlin,  v.  Spach,  Biogr.  alsaciennes,  1866.  Pellemn,  collectionneur  et  numis- 
mate, vendit  à  Louis  XVI  pour  300  000  lianes  un  médaillier  de  52  500  pièces  qu'il  publia  avec 
commentaires  (10  vol.  1762-68);  ila  introduit  la  méthode  historique  dans  la  classification 
des  médailles.  Le  P.  de  la  Boe,  fl72j,  a  donné  une  éd.  de  Virgile,  1675,  dont  le  texte 
explicatif  est  excellent. 

3.  Uonumenta  Peloponnesiaca,  1761;  sa  corresp.  a  été  publiée  par  Cb.  Nisard,  1877. 
•i.  WoelfUin  annonce  un  Thésaurus  de  la  langue  latine.  L'Onomasiicon  de  de  Vil  avance 

lentement,  mais    rend   déjà  d'immenses  services.  Michaëlis  élabore,  pour  l'Académie  de 
Berlin,  un  inventaire  des  monuments  ligures. 


HERMANN  ET  BOECIUI   (14).  9 

de  goût.  L'Allemagne  n'a  rien  de  comparable  à  l'Histoire  de  l'art  antique  de 
Perrot  et  Chipiez,  ni  aux  Monuments  de  Rayet,  ni  au  Dictionnaire  des  Antiquités 
de  Saglio.  L'influence  de  la  Revue  critique1,  très  considérable  autrefois,  a  diminué 
en  même  temps  que  les  défauts  qu'elle  combattait  avec  tant  de  vigueur  ;  des  revues 
spéciales  sont  nées  d'elles  et  sont  restées  imbues  de  ses  principes.  Les  Écoles  de 
Home  -  et  d'Athènes  3,  par  la  publication  de  leurs  périodiques  spéciaux,  ont  pris  une 
grande  importance  scientifique,  et  rendraient  encore  plus  de  services  si  l'ensei- 
gnement de  l'École  normale,  qui  recrute  en  grande  partie  ces  écoles,  faisait  une 
place  à  l'archéologie  et  à  l'épigraphie.  Le  malheur  de  la  philologie  en  France,  c'est 
qu'il  n'y  a  pis  d'écoles  proprement  dites  et  que  les  travailleurs  restent  le  plus  sou- 
vent isolés  les  uns  des  autres.  C'est  pourquoi  l'Académie  de  Berlin  a  publié  le  recueil 
des  inscriptions  d'Afrique  et  achève  celui  des  inscriptions  de  la  Gaule,  alors  que  ces 
deux  travaux  auraient  dû  être  exécutés  par  des  savants  français4.  Les  publications 
de  notre  Académie  des  Inscriptions,  qui  visî  à  une  perfection  de  forme  excessive, 
progressent  avec  une  lenteur  extraordinaire,  et  cependant  les  exemples  donnés 
par  Migne  et  Larousse,  sans  parler  d'Ambroise-Firmin  Uidot,  prouvent  qu'il  y  a 
suffisamment  d'hommes  en  France  pour  achever  en  peu  de  temps  d'immenses 
travaux.  A  aucune  époque  la  France  n'a  possédé  autant  de  jeunes  philologues  qu'à 
l'heure  actuelle  ;  il  s'agirait  de  réunir  en  faisceau  ces  intelligences  et  ces  bonnes 
volontés. 

P.  14,  I.  —  Sur  iïumboldt  :  Schlesicr,  1843-40;  Hayms,  1856;  Steinthal,  1867. 
Sur  Sclileiermacher  :  Dilthey,  1867:  Schenkel,  1868;  Zeller,  Vortraege,  1865.  Sur 
Hermann  :  Jahn,  1849;  Kocchly,  1874.  Sa  correspondance  avec  Yolkmann  a  été  pu- 
bliée en  188  2.  L.  F.  Heindorp,  -j-  1816,  éd.  de  Platon  et  des  satires  d'Horace.  Sur 
A'iebuhr  :  Classen,  1876;  AYiukworth  [Life  and  letters),  1852.  Sur  Thiersch  : 
II.  Thiersch.  1866.  Il  a  joué  un  rôle  important  dans  le  réveil  de  l'archéologie  en 
Grèce  sous  le  roi  Othon5.  Mais  celui  qui  a  fait  le  plus  pour  la  Grèce  moderne  est 
L.  Ross,  -j-  1850 6,  directeur  général  des  antiquités  helléniques,  auteur  de  voyages 
en  Grèce  et  dans  l'Archipel  qui  ont  fourni  une  riche  moisson  d'inscriptions  et  de 
monuments7.  Roeckii  :  «  Un  durable  honneur  s'attache  au  nom  de  Roeckh  pour  avoir, 
eu  fidèle  continuateur  de  W'oU,  compris  l'antiquité  comme  un  large  ensemble  de  faits 
et  de  doctrines  dont  les  parties  sont  vraiment  inséparables  et  doivent  s'éclairer  mu- 
tuellement. C'est  là  l'esprit  même  de  l'ancienne  critique  française,  si  bien  représenté 
dès  le  xviii0  siècle  par  Frérets.  » 

P.  14,  n.  6.  —   Fécondes  assurément,  mais  pas  toujours   courtoises  :  «  Unwis- 

1.  Dans  la  préface  de  la  R.  C.  do  1872,  Bréal  parlait  encore  des  «  habitudes  de  camara- 
derie qui,  sous  les  dehors  d'une  haute  et  universelle  bienveillance,  avaient  effacé  chez  le 
plus  grand  nombre  jusqu'à  la  notion  de  la  science  »;  de  «  l'infatuation  qui,  pour  taire  passer 
des  œuvres  malsaines  ou  ehétives,  inventait  les  noms  d'école  française  ou  de  science  fran- 
çaise, espérant  dissimuler  sous  ce  pavillon  la  médiocrité  ou  la  fausseté  de  la  marchandise  ». 
Les  préfaces  des  années  1877  et  1878  sont  d'un  grand  intérêt:  les  progrès  accomplis  y 
sont  célébrés  comme  par  un  chant  de  victoire.  —  Une  histoire  de  la  Revue  critique, 
de  ses  luttes  et  de  son  succès  final,  serait  nue  histoire  de  la  philologie  française  contem- 
poraine. 

2.  V.  Perrot,  Rev.  polit.,  20  mai  1882;  Geffroy,  R.  D.  .1/.,  juill.  1SS5  et  à  part,  ISSi; 
Comte,  Nouv.  Revue,  15  février  1883. 

ô.  Lévùque,  Journ.  des  Sau.,  1879  et  1880;  Ceuleneer,  Rev.  de  Vlnstr.  publ.  behje,  1880. 

4.  Cf.  Reinach,  Rev.  polit,  1S  août  1883,  p.  215. 

5.  Cf.  Stark,  Handbuck,  p.  550;  Bursian,  Gesch.  der  l'hilol.,  p.  755. 

6.  Jahn,  1863:  Stark,  Ilandb.,  552. 

7.  Reiscn  in  Griechenland,  1841;  Griechische  Tnselreisen,  1840-1852  ;'E -jy.-; tSiov  -?,- 
îïTofia;  T.ôv  te/>3v,  1841  ;  Inscript,  ineditae,   lSôi-i'i;  Aufsâtze,  lSoi-01. 

8.  Egger,  Journ  des  sav.,  1871,  p.  172.  Cf.  Curtius,  Alterth.  u.  Geqenwart,  II;  Bursian, 
Gesch.  der  Philol,,  p.  066-703;  Allg.  deutsche  Biographie,  11,  p.  770. 


10  LOBECK  ET  GERHARD   (14-17). 

senheit  und  Dummheit,  ûnd  Lug  und  Trug  sirid  die  Grundfeste  âcr  ereuzeri- 
scken  Symbolik.  »  (Yoss,  Antisymbolik,  I,  p.  85.)  Lodeck  représente,  comme  Hcr- 
inann,  l'opposition  de  la  grammaire  classique  à  la  grammaire  comparée.  «  Non  Oç/y- 
giam  linguam  tractare  institui,  sed  Graecam,  quae  per  se  ipsa  salis  superque 
negotia  facessit.  Mezzofantis  istis,  qui  consultis  lexicis  et  compendiis  manua- 
libus  sibi  graece  scire  videntur  et  jam  missis  habenîs  per  centum  linguas 
vag'antur,  non  invideo....  Simplex  vitae  spatium  vix  unius  linguae  cognitiont 
suppetit  '.  »  Krûger  dit  de  même  :  «  Celui  qui  s'occupe  avec  ardeur  d'études  lin- 
guistiques est  perdu  pour  le  grec.  » 

P.  15,  1.  —  Meineke  a  donné  en  outre  des  notes  sur  Athénée,  un  choix  de 
VAnthologie  grecque,  des  éd.  des  Geographi  minores,  de  Strahon,  Horace,  Stohée, 
Athénée,  etc.  C'est  un  des  plus  grands  hellénistes  de  ce  siècle  (Ranke,  1871)- 
K.  W.  Goettlixg,  \  1830,  a  publié  Hésiode,  la  l'o/ilique  et  l'Economique  d'Aristote 
et  l'histoire  de  la  constitution  romaine  sous  la  République2.  F.  H.  Osann,  •J-4858, 
a  publié  un  recueil  d'inscriptions  grecques  et  latines,  qui  a  rendu  des  services  malgré 
l'extravagance  de  l'auteur.  Gerhard,  comme  son  contemporain  I'anofka,  "J-  1858  3, 
n'est  pas  affranchi  du  symbolisme  et  du  mysticisme  de  l'école  de  Creuzcr;  aussi, 
malgré  tout  son  mérite,  peut-on  dire  que  ses  publications4  ont  prématurément 
vieilli.  Mais  personne  aujourd'hui,  si  ce  n'est  Stcphani,  ne  connaît  autant  de  monu- 
ments figurés  que  n'en  connaissait  Gerhard,  et  aucun  savant,  depuis  Montfaucon, 
n'en  a  publié  un  aussi  grand  nombre  5  [Antik.  Bildw.  140  pi.  ;  vases,  550;  miroirs, 
430;  Arch.  Zeitung,  300).  Sur  Stackeleerg,  archéologue,  voy.  II.  V.  Stark,  1882. 
—  La  correspondance  de  Boeckh  et  d'O.  Mueller  a  paru  en  1885;  elle  est  d'un  haut 
intérêt  et  jette  un  nouveau  lustre  sur  ces  grands  hommes  qui  furent  d'excellents 
amis.  Voy.  encore  Curtius,  Allerth.  u.  Gegenwart,  II,  247. 

P.  10,  1.  —  Fr.  Haase,  \  1807,  édit.  de  Thucydide,  Sénèquc  et  Tacite,  auteur 
de  remarquables  leçons  sur  la  grammaire  latine,  publiées  par  Eckstcin,  1874. 
Km.  Braun,  -J-  1850,  archéologue,  rédacteur  du  Bullrltino  et  des  Annali,  auteur 
d'un  grand  ouvrage  sur  les  ruines  et  les  musées  de  Rome.  Il  manque  souvent  de 
jugement  et  même  de  sens  commun,  mais  les  services  qu'il  a  rendus  sont  incontes- 
tables. Sur  Haupt6,  voy.  une  importante  monographie  de  Belger,  1878.  Éloge  de 
IIalm  par  Woelfflin,  1885. 

P.  17.  1.  —  M.  J.  Hertz,  né  en  1818,  a  donné  de  bons  travaux  sur  la  littéra- 
ture latine.  J.  Rernays,  -J-  1881,  auteur  de  travaux  très  distingués  sur  Lucien, 
Phocion,   Aristote,   Lucrèce,  etc.7.   A.   Kuiin,  -}- 1880,   fondateur  delà  mythologie 

1.  Pathol.  eletn.,  I,  p.  vin,  Cf.  Paralip.  gramm.  gr .,  p.  127  :  «Si  natura  nobis  conce- 
deret  vs»uç  &\ç  elvai  v.>/\  -riv,;-.^.;  7.j  t.'/.).:;,  duplicata  vitae  spatia,  quoniam  simplex  vix 
unius  linguae  cognitiont  suppetit,  (Initièrent  utrisque,  »  Curtius,  Erlrt.  z.  Schulgr., 
2"  éd.,  p.  158,  fait  un  bel  éloge  de  Lobeck.  Connue  mythologue,  il  a  fait  preu.  de  critique, 
mais  non  pas  d'élévation  d'esprit;  c'était  un  philistin  érudit. 

2.  Lotbholz,  187G  (programme]  ;  Bursian,  Gesch.  (1er  Philol.,  p.  761. 

5.  De  Witte,  1859;  Gerhard,  Ausgb.  allg.  Zeit.,  15  juill.  1838;  Ch.  Lenormant,  l'Union, 
20  août  1858. 11  y  a  de  quoi  s'instruire,  mais  aussi  de  quoi  sourire,  dans  les  nombreux 
ouvrages  de  Panolka  dont  de  Witte  a  donné  la  liste. 

4.  Principalement  celles,  qui  ont  irait  aux  mystères  d'Eleusis. 

5.  1)1--.  sa  jeunesse,  Gerhard  perdit  presque  la  vue.  En  1856,  condamné  par  ses  médecins 
à  ne  plus  liie  ni  écrire,  il  j>iil  pour  secrétaires  Ileydemann  et  Kékulé.  Le  1"  août  18G5,  il 
célébra  le  cinquantième  anniversaire  de  son  doctorat.  Bocckli,  qui  l'avait  fait  passer,  vint 
le  féliciter  (cf.  Arch.  Anzeiger,  oct.  1805,  p.  07).  —  Les  mss  de  Gerhard  sont  à  Cassel  et 
^es  objets  d'art  au  musée  de  Berlin. 

6.  Haupt  était  gendre  et  élève  de  C.od.  Hermann,  dont  il  continua  les  traditions.  (Kirch- 
hoff,  Acad.  de  Berlin,  1877.) 

7.  Momnrscn  faisait  le  plus  grand  cas  de  ce  philologue,  que  sa  race  (il  était  juif)  a  tenu 
à  l'écart  des  grandes  chaires.  Cf.  Bursian,  Gei>ch.  der  Philol.,  p.  8i4. 


SAVANTS  ALLEMANDS  CONTEMPORAINS  (18).       11 

comparée,  directeur  de  la  Zeitschrift  fur  vergl.  Sprachforschung  *.  C.  Ritter, 
+  1859,  illustre  géographe,  le  seul  qui  ait  encore  donné  un  travail  d'ensemble 
approfondi  sur  l'Asie  Mineure2.  G.  Semper,  -J-  1880,  architecte,  a  publié  un  savant 
et  ingénieux  ouvrage  Der  Stil  3.  B.  Stark,  4/  1879,  a  laissé  le  premier  volume  d'un 
manuel  d'archéologie,  1880,  et  un  volume  sur  Niobé  et  les  Kiobides,  18G5.  Vischer 
(de  Bàle),  4/  1874,  archéologue  et  écrivain  distingué4. 

P.  18.  —  Les  philologues  suivants,  cités  dans  la  note  3,  doivent  être  parti- 
culièrement signalés  :  II.  Brunn,  le  plus  grand  historien  de  l'art  en  Allemagne,  né 
en  1822,  auteur  de  l'admirable  Histoire  des  artistes  grecs,  1859,  et  d'une  foule  de 
petits  travaux  qui  sont  presque  autant  de  découvertes.  Uu  autre  historien  de  l'art, 
J.  Overbeck,  né  en  1826,  donne  l'exemple  d'une  infatigable  activité,  mais  reste  loin 
de  Brunn  pour  l'originalité  de  ses  travaux5.  J.  Vahlex,  né  en  1850,  éd.  d'En- 
nius,  de  Naevius  et  de  la  Portique  d'Aristote.  Stephani,  illustre  archéologue,  pro- 
fesseur à  Saint-Pétersbourg,  sans  égal  en  Europe  pour  la  connaissance  des  monu- 
ments6. Aug.  Nauck,  professeur  à  Saint-Pétersbourg,  un  des  premiers  hellénistes  du 
siècle,  non  moins  célèbre  par  ses  querelles  avec  Curtius7  que  par  ses  éd.  de  So- 
phocle, d'Homère,  des  fragments  des  tragiques  grecs,  etc.  K.  Zaxgemeister,  né 
en  1837,  éditeur  des  inscr.  de  Pompéi  (C.  /.  L.,  t.  IV)  et  paléographe.  \V.  Studejiuxd, 
auteur  d'excellents  travaux  sur  Plaute,  Tite  Livc  et  Gaïus.  II.  Steintual,  né  eu  1823, 
linguiste  original  et  savant s,  chef  reconnu  de  l'école  dite  des  Junggrammatiher 
(Brugman,  Osthoff,  Saussure,  etc.),  qui,  reprenant  en  sous-œuvre  le  travail  de  Bopp, 
a  renouvelé  eu  partie  la  linguistique.  G.  Hexze.n,  né  en  1816,  secrétaire  de  l'Ins- 
titut de  Rome,  collaborateur  du  recueil  d'Orelli  et  du  C.  I.  L.,  éditeur  des  Actes 
des  Arvalcs,  1874.  Em.  Huebxer,  né  en  183 i,  collaborateur  du  C.  I.  L.  et  biblio- 
graphe très  distingué.  Tu.  Bexfey,  4/  1881,  illustre  sanscritiste,  auteur  du  Diction- 
naire des  racines  grecques,  1842.  Otto  Benxdorf,  né  en  1858,  directeur  du  musée 
de  Vienne,  excellent  archéologue  et  céramographe.  Conze,  conservateur  du  musée 
de  Berlin,  auteur  de  travaux  remarquables  sur  l'art  grec9.  —  IIelbig,  Mao,  Belocii, 
IIolm,  explorateurs  et  historiens  de  l'Italie  10.  Sur  les  savants  allemands  contempo- 
rains, il  faut  consulter  les  Nekrologe  de  Bursian  (dans  le  Jahresbericht)  et  le  sup- 
plément annuel  de  l'Encyclopédie  de  Meyer.  Le  Philologisches  Schriftstellerlexicù.n 
de  Pockel,  1883,  omet  les  noms  des  archéologues11.  Pour  les  savants  russes,  Kon- 
dakof,  Stroganof,  Sekeloff,  Latischcw,  Nitkin,  etc.,  consultez  l'index. 

1.  Nécrologie  par  J.  Selimidt,  t.  XXVI  (1881)  de  la  Zeitschrift. 

2.  Kramer,  1876  (al).);  Bursian,  Gesch.  der  l'hilol.,  p.  1127  (élèves  de  Ritleij. 

3.  Bingr.  par  H.  Semper,  1880;  Lipsius,  1880. 

4.  Biogr.  dans  le  2"  vol.  des  Kleine  Schriften,  1874. 

5.  Pompéi,  i<  éd.  ,1884;  Antike  Schriftquellcn  %ur  Gesch.  der  Kunst,  1868;  Gesch. 
der  griech.  Plastik,  5"  éd.  18S2;  Griechische  Kunslmythologie,  colossal  ouvrage  ina- 
chevé, 1872  et  suiv. 

6.  Theseusund  der  Minotaur,  1843;  Der  ausruhende  Herakles,  1836;  Comptes  rendus 
de  la  Commission  impériale  de  Saint-Pétersbourg,  1859  et  suiv.;  Catalogue  des  vases  de 
l'Ermitage,  etc.  Le  goût  et  la  mesure  manquent  à  son  immense  érudition. 

7.  Cf.  Mélanges  gréco-romains,  t.  IV,  et  Curtius,  Studien,  VIII,  p.  326.  Tournicr  a  appelé 
Nauck  «le  Woll'de  la  critique  verbale  ».  (Revue  des  Revues,  7,  79.) 

8.  Die  Classification  der  Sprachen,  1850;  Ursprung  der  Sprache,  1851  ;  Gesch.  der 
Sprachwissenschaft,  1803;  Abriss  der  Sprachwissenschaft,  t.  I,  1871,  etc. 

9.  Dans  ces  dernières  années,  il  s'est  formé  tout  un  groupe  de  jeunes  archéologues  très 
remarquables,  dont  plusieurs  ont  dirigé  les  fouilles  d'Olympie  et  de  Perganie  :  Furt- 
waenglcr,  Loesclike,  Robert,  Bormann,  Koerte,  Fabricius,  Duliu,  Conrad  Lange,  Djerpfcld, 
Milchhoefer,  Dressel,  Bohn,  Luckenbacli,  Purgold,  Joli.  Sclimidt,  etc. 

10.  Sur  IIelbig,  voy.  Perrot,  Journ.  des  sav.,  juillet  1880. 

11.  Dans  YAllgemeine  deutsche  Riographie  de  Libenkron  et  Wegele,  1875  et  suiv.,  les 
articles  consacrés  aux  philologues  sont  très  soignés.  V.  aussi  Bornmuller,  Biogr.  Schrift- 
slellcr-Lexicon  der  Gegenwart,  1882.  Sur  E.  Curtius,  v.  Girard,  R.  U.  M.,  13  juillet  1885. 


12  SAVANTS  ANGLAIS  ET  ITALIENS  (18-19). 

P.  18,  2  et  5.  — Souvent  encore  les  livres  anglais  ne  sont  que  des  paraphrases 
bien  écrites  et  liien  imprimées  des  plus  récents  ouvrages  allemands  :  The  altitude 
xo  often  characterislic  of  English  scholarship,  vis.  catching  ai  and  reprodu- 
cing  the  latest  views  of  the  latent  Germon  writer1.  Mais,  depuis  quelques 
années,  un  progrès  marqué  s'est  accompli-  :  des  linguistes  comme  Sayce  et  Sweet, 
des  archéologues  comme  Newton,  Gardner,  Ramsay,  des  philologues  comme  EUis, 
Jlunro  "'.  etc.,  ne  sont  ni  des  traducteurs  ni  des  imitateurs.  De  tout  temps,  l'étude 
de  la  géographie  ancienne  a  été  cultivée  avec  succès:  Leake*,  Pashley  (l'explora- 
teur de  la  Crète),  Ainsworth,  llamilton,  Kcllows,  Spratt  et  Forbes,  Smith  et  Porcher, 
Deanis,  Pullan  (Téos,  Priène,  etc.),  YVilson,  Bunbury,  sans  parler  des  explorateurs 
de  l'Assyrie,  Layard,  Loftus  et  Bassani,  forment  une  chaîne  continue  de  géographes 
et  topographes  distingués.  Les  fouilles  de  Newton  à  Calymna,  Cnide,  Ilaliearnassc, 
comptent  parmi  les  plus  fructueuses  de  ce  siècle.  D'un  autre  côté,  l'histoire  litté- 
raire est  brillamment  représentée  par  Capes,  Nettlcship,  Sellar,  Crutwell,  Jebb,  etc. 
Enfin,  depuis  que  les  exercices  d'imitation  ont  été  proscrits  en  France,  l'Angleterre 
est  le  dernier  refuge  de  l'humanisme  en  Europe,  le  dernier  asile  des  muses 
grecques  et   latines. 

P.  18,  n.  5.  —  La  liste  des  travaux  de  Corn wall  Lewis,  -f- 1805,  est  donnée  par  Queux 
Saint-Ililaire,  Assoc.  Et.  greerj.,  1876,  p.  273.  C'est  en  faisant  son  droit,  de  1828-51, 
qu'il  a  traduit  les  Doriens  et  la  Littér.  gr.  d'Otfried  Mueller,  ainsi  que  l'Economie 
politique  de  Boeckh.  «  Cette  vie  serait  supportable,  disait-il,  si  l'on  en  supprimait  les 
plaisirs.  »  IIadley,  -J-  1872,  Américain,  auteur  d'une  très  bonne  grammaire  grecque 
et  d'un  important  essai  sur  l'accent.  Wy.ndiiam,  -J-  1876,  enseigna  aussi  le  grec  en 
Amérique5. 

P.  19,  2.  —  J.  de  Bosch.  -J- 1811,  éditeur  de  Y  Anthologie  grecque,  dont  Len- 
nep  donna  le  5°  vol.  (1795-1822).  P.  W.  van  Heusde,  ■}•  1839,  auteur  de  travaux 
importants  sur  Platon.  Janus  Bake,  -J- 1864,  publia  avec  Gcel,  Hamaker  et  Peerlkamp 
la  Bibliotheca  critica  nova  (5  vol.  1825-1851).  Sur  Cobet,  v.  Gompcrz,  Cobct's 
neueste  hriti.se/ie  Manier,  1878  (attaque  assez  acerbe);  cf.  Perrot,  fier,  archéol. 
1878,  p.  205  G;  Weil,  /,'.  C-,  XXXII,  120;  Bursian,  Geschichte der  Philologie,?.  928. 
Cubet  a  donné  une  biographie  de  Pluygers,  Mnemosyne,  1880.  Six,  numismate 
d'Amsterdam. 

P.  19,  5.  —  Guattanï,  -J-  1850,  archéologue  et  topographe7.  C.  Fot.lasetto, 
7  1848,  savant  antiquaire,  procura  la  5''  éd.  de  Forcellini.  Vallauri,  né  en  1805, 
latiniste  éminent8.  Morcelli,  \  1821,  épigraphiste,  auteur  de  ïAfrica  chrisliana, 
18 IX.  Sur  Cavedoni,  notice  par  de  YVilte,  1867.  Micali,  \  1844,  historien  des  anciens 
peuples  de  l'Italie,  publia  beaucoup  de  monuments  inédits.  Gcftïoy  (II.  D.  M., 
15  janv.  1882,  p.  55)  appelle  de  Rossi  «  le  roi  incontesté  de  la  Rome  souterraine, 

Sur  Bursian  :  Richter,  1881.  L'Allemagne  a  récemment  perdu  Schoell  (A.),  un  des  compa- 
pagnons  d'il.  Mueller,  f  1882  ;  Kinkel,  -;-  1882  ;  Schaefer  [&..), f  1883;  Friadlaender  (J.),|  1884. 

1.  Papillon,  Comparative  Philology,  p.  VIII. 

2.  Cf.  Sayce,  Principles  of  comparative  Philology,  1875,  p.  65. 

3.  Jowett,  Kennedy,  Wickham,  Campbell,  Blaydes,  etc. 

4.  Voy.  Cuitius,  Alterth.  u.  Gegenwart,  t.  11,  p.  505. 

5.  Queux  Saint-Ililaire,  Assoc.  Et.  grecq.,  187G,  p.  2IÏ0. 

6.  «  La  postérité  choisira  parmi  les  corrections  et  les  conjectures  du  premier  humaniste 
de  notre  temps;  mais  ce  qui  fait  le  charme  et  l'originalité  de  sa  critique,  c'est  que,  dans 
ce  siècle  de  compilateurs,  cette  critique  s'est  inspirée  directement  de  l'antiquité  joyeuse- 
ment embrassée  par  une  vive  intelligence,  qui  ne  voulait  pas  d'intermédiaire  entre  elle  et 
l'objet  de  son  culte.  »  (Perrot.) 

7.  Roma  antica,  1705;  Memorie  romane,  7  vol.  1800-19. 

8.  Historia  critica  liti.  Latinarum,  1849;  Collezione  degli  scrittori  lalini,  1850; 
beaucoup  d'éditions,  d'insciiptions,  etc.  C'est  un  ciccronien  étranger  aux  méthodes  mo- 
dernes et  tout  à  fait  isolé  dans  notre  siècle. 


SAVANTS  FRANÇAIS  (19-20).  13 

plus  sûr  que  le  héros  de  la  Fable  de  renouveler  toujours  ses  forces  en  invoquant  la 
terre.  »  Voy.  le  résumé  des  travaux  de  Iîossi  sur  les  catacombes  dans  Paul  Allard, 
Home  souterraine,  1872. 

Brczza  (t  1884),  Brizio,  Cavallart,  Castellani  (•}-  1883),  Visconti,  la  comtesse 
Ersilh  Lovatelli,  Gherardinï,  Milano,  Viola,  archéologues.  L'Italie  possède  un  très 
grand  nombre  d'archéologues  locaux  pour  lesquels  nous  renvoyons  au  Dictionnaire 
des  Contemporains  de  Gubernatis. 

P.  20,  3.  — La  Grèce  moderne  est  de  tous  les  pays  celui  où  l'on  trouve  le  moins 
d'hellénistes;  le  meilleur,  Gondos,  est  élève  de  Cobet '. 

Les  études  philologiques  se  relèvent  en  Espagne2.  On  cite  le  latiniste  Pelayo, 
traducteur  de  Cicéron,  les  hellénistes Salvatierra  et  Baraibar,  l'archéologue  F.  Guerra, 
les  linguistes  Gubino,  Ayuso,  etc. 

P.  20,  4,  et  suiv.  —  C.-B.  Hase,  né  à  Suiza,  enseigna  à  Paris  et  fut  un  des 
collaborateurs  du  Thésaurus  de  Didot.  Il  a  très  peu  produit,  désirant  échapper  à  la 
critique"'.  T.-E.  Mionnet,  •}•  1842,  auteur  de  l'immense  ouvrage  Description  de 
me'd.  ant.  grecq.  et  rom.,  0  vol.  et  9  de  suppléments,  1806-1857,  répertoire, 
devenu  incomplet,  de  la  science  numismatique4.  Blacas  (duc  de),  -J-  18G63,  et 
Bompois,  •}•  1881  6,  numismates  distingués.  Cm.  Blanc,  -J-  1882,  n'appartient  à  la 
philologie  que  par  quelques  chapitres  de  sa  Grammaire  des  arts  du  dessin.  Il  a  fondé 
et  dirigé  la  Gazelle  des  Beaux-Arts.  Chasles  (Michel),  -J-  1880,  illustre  géomètre, 
adonné  d'admirables  travaux  sur  Boëce,  Archimède  et  Euclide7.  Amateur  passionné 
de  mss,  il  fut  dupe  du  célèbre  faussaire  Lucas  Vrain.  Chavée,  -J-  1877,  a  donné 
son  autobiographie  dans  un  vol.  posthume  ,  Idéologie  lexicologique  des  langues 
indo-européennes,  1878.  Il  a  eu  pour  élèves  Soury  et  Girard  de  Rialle.  Cohen, 
-j-  1880,  «  le  Mionnet  de  la  numismatique  romaine.  »  (Froehners).  Corpet,  +  1869, 
traducteur  d'Ausone  et  de  Silius9.  Courtaud-Diverneresse,  •}-  1878  10.  Dcchalais, 
•J"  1854,  et  Dupré,  -j-  1866,  numismates11.  Gide,  1832-1880,  un  des  meilleurs  juris- 
consultes français.  Giraud,  -J- 1881,  auteur  de  beaux  travaux  sur  le  droit  romain.  Gre- 
nier, -J-  1881,  a  publié  quelques  essais  sur  Homère  et  saint  Grégoire  ■-.  Sur  Hittorff 
(ou  Hittorf),  il  y  a  des  notices  par  Normand  et  Donaldson,  1867  ;  éloge  par  Beulé, 
Acad.  des  beaux-arts,  déc.  1868.  Ladarte,  -j-  1880,  auteur  de  monographies  sur  le 
|>alais  de  Constantinople  et  la  peinture  sur  émail  dans  l'antiquité.  Delaroude  (Alexan- 
dre), -J-  1842,  archéologue.  J.-V.  Leclerc  En  1814,  Delalain  publia Lysis,  «  poème 
trouvé  par  un  jeune  Grec  sous  les  ruines  du  Parthénon  et  traduit  en  vers  français  par 
l'éditeur  J.-V.  Leclerc.  »  Littué.  Un  professeur  allemand,  Laubert,  donnant  d'après 
Sainte-Beuve  une  biographie  de  Littré,  remarque  que  «  le  caractère  et  l'image  qui 

1.  Le  premier  Grec  qui  se  soit  occupé  sérieusement,  sinon  avec  compétence,  des  antiquités 
de  son  pays,  est  Pittakis.  Voir  un  joli  portrait  de  ce  savant  par  Beulé,  ta;.  B.-Arts,  1872, 
p.  277;  cf.  A.  Proust,  Tour  du  monde,  1802,  I,  55. 

2.  Le  premier  ouvrage  de  linguistique  publié  en  Espagne  est  celui  d'Ayuso,  El  estudio 
de  la  filologia  en  su  relacion  cou  el  sanskrit,  1871  (cf.  Jolly,  Ccntrulblatt,  1872, 
n°  52). 

5.  Guigniaut,  1867;  Bréal,  R.  D.  M.,  15  mars  1883. 
i.  Lenormant,  Acad.  Inscr.,  1850,  t.  XVI. 

5.  Notice  pjr  de  Witte,  en  tète  de  la  trad.  de  l'Histoire  de  la  monnaie  romaine  de  Momm- 
sen  par  Blacas. 

6.  Médailles  grecques  de  Cyrénaïque,  186J  ;  Types  monétaires  de  la  guerre  Sociale,  1873 

7.  Livres  de  Porismes  d'Euclide,  1X60;  Méthodes  eu  géomètre,  1837.  Voy,  Boudin,  \86'J, 
et  le  Jahresbericht  de  1881. 

8.  Voy.  la  notice  de  Froehner  dans  le  Jahresbericht,  1881. 

9.  Perrot,  Reu.  arehéol.,  1869,  p.  511. 

10.  Gidel,  Assoc.  Et.  gr.,  1879,  p.  LVII  ;  Miller,  Journ.  dessav.,  fév.  1878. 

11.  De  Witte,  Hev.  numism.,  n.  s.,  XII,  186. 

12.  Idées  nouvelles  sur  Homère,  1863;  Vie  et  poésies  d»  saint  Gréyoire  de  Nazianze,  1858. 


li  FRANÇOIS  LENORMANT   (22). 

rcssortent  de  cette  vie  diffèrent  essentiellement  de  l'idée  que  le  pulilic  allemand  se 
t'ait  habituellement  d'un  Français1.  »  Sur  Longpérier,  voy.  encore  Iîayet,  Gaz.  B.- 
A.,  1882,  25.  Luynes.  Cousin  l'a  appelé  «  le  dernier  des  grands  seigneurs  ».  Qui 
cheiut  (Jules),  -J-  1882,  éminent  médiéviste,  s'est  activement  mêle  à  la  polémique 
au  sujet  d'Alésia.  Texier  dessinait  admirablement,  mais  il  travaillait  a  la  légère  ;  Per- 
POt  a  dit  de  lui  qu'il  avait  a  le  génie  de  l'inexactitude-.  »  Tudot,  \  1862,  conser- 
vateur du  musée  de  Houlias,  a  étudié  la  céramique  gallo-romaine.  Yalextix,  ~  1883, 
épigraphiste,  fonda  le  Bulletin  épigraphique  de  la  Gaule.  Vixet,  f  1878,  archéo- 
logue et  critique  d'art  d'un  grand  talent5.  Sur  Vitet,  v.  Gonse,  Gaz.  B.-Arts,  1873, 
vin,  p.  122;  sur  Thurot,  Boissier,  Rev.polit.,  I88i,  n°  2.  Th.-H.  Martin,  1813-1884, 
autour  de  beaux  travaux  sur  les  sciences  dans  l'antiquité.  François  Lenormant,  fils 
de  Charles  L.,  1837-83,  le  plus  universel  des  archéologues  contemporains  *.  Par 
l'étonnante  variété  de  ses  connaissances,  par  son  insatiable  curiosité,  comme  aussi 
par  les  erreurs  et  les  faiblesses  de  son  génie,  Lenormant  rappelle  les  grands  savants 
do  la  Renaissance5  plutôt  que  les  philologues  de  l'école  de  YYolf.  Il  n'est  guère  de 
domaine  qu'il  n'ait  parcouru,  et  il  a  laissé  dans  tous  une  trace  lumineuse.  C'est 
l'Eratosthènes  de  la  philologie  moderne,  dont  les  détracteurs  ont  vérifié  le  mot  de 
Cicéron  {Bru tics,  21)  :  Mos  est  hominum  ut  nolint  eumdem  pluribus  rébus 
excellere  6 . 

P.  22.  —  Autres  philologues  belges  :  Devaux,  y  1880 7,  Rivier,  Motte,  de  Block, 
Hari.ez,  Troisfoxtaixes,  Delbœuf,  Thomas,  Michel  (de  Liège),  Gellens-Wilford, 
Schuermaxs,  Ceiile.neer,  etc.  Sur  la  philologie  en  Belgique,  voy.  Pltil.  Wochen- 
schrift,  1882,  1490. 

1.  Cf.  fi.  C,  XVI,  il. 

2.  Preuves  à  l'appui  :  Clarke,  Assos,  18S"2,  p.  10;  Perrol,  Ttullelino,  août  18.;0. 

5.  L'art  et  l'archéologie,  1874;  Bibliographie  des  beaux-arts  (inachevée),  1874;  Esquisse 
d'une  histoire  de  l'architecture  classique,  1875. 

4.  Sayce,  Academy,  8  mars  18Si  ;    Lasteyrie  et  île  Witte,   Gaz.  archéol.,  1883.  361 
Rayet,  Gaz.  B.-Arts,  1884,  146. 

.L  Mruie  Annius  de  Viterbe.  Voy.  Hernies.  XVII,  'fâsc.  ô,  1882.  Lenormant,  répondant  dans 
['Academy  (5  juin  1882).  ne  s'est  justifié  que  sur  un  seul  point.  Cf.  Kochler,  C.  I.  A.,  II, 
1.  n"  221,301,  328  (homo  sollers  nescioquo  malo  genio  instinctus). 

ti.  Essai  sur  la  classification  des  monnaies  'lc~  Lagides  (écrit  à  dix-neuf  ans);  la  mon 
naie  ilans  l'antiquité:  Histoire  ancienne  de  l'Orient;  Voyage  en  Grande-Grèce;  l'Âpulie  et 
la  Lucanie;  Recherches  à  Eleusis;  nombreux  articles  dans  le  Dict.  de  Saglio  et  la  Gazette 
archéologique  qu'il  fonda  avec  de  Witte  et  où  il  signa  aussi  de  Chanot,  Mansell,  Trivier 
Y.  etc  :  Histoire  de  l'alphabet  phénicien,  etc.  .Nous  omettons  ici  ses  travaux  sur  l'histoire 
l'arcl logie  et  la  philologie  sémitiques. 

7.  Mémoire  sur  les  guerres  médiques;  Principaux  événements  de  l'histoire  romaine,  etc. 


25  mai  1884. 


BIBLIOTHÈQUES   (23-24).  15 


LIVRE  II 


BIBLIOGRAPHIE    DE    LA    BIBLIOGRAPHIE. 


I.  Bibliothèques1. 


Page  23,  1. —  Sur  les  bibliothèques  clans  l'antiquité,  voy.  Axton,  Exlent  o/ 
ancient  libraries,  dans  les  Transactions  de  1874,  p.  583;  Egger,  Bibliographie 
dans  l'antiquité,  Assoc.  Et.  grecq.  1870;  Juste  Lipse,  De  Bibliothecis  syntagma, 
t.  III  de  ses  Œuvres  ;  Petit-Radel.  Bibliotk.  anc.  et  mod.,  1819;  Parthey,  Das 
Alexandr.  Muséum,  1858  ;  Ritschl,  Die  Alexandr.  Bibliotk.,  1858  -;  Giraud,  Les 
livres  dans  l'antiq.,  1840  ;  lésait.  Bibliotheca  dans  Smith,  Pauly,  Saglio  ;  Biblto- 
thèque  par  Diderot  dans  Y  Encyclopédie- (très  intéressant)  3. 

P.  23,  2.  — Labbeus,  Nova  bibliotk.  mss,  1855  ;  Vogel,  Lilcralur  europaïscher 
Bibliotheken,  18i0  ;  Migne,  Dictionn.  des  mss,  1855;  Edwards,  Memoirs  of  libra- 
ries, 1858;  Valentinelli,  Dci  cataloghi  di  codici,  1871. 

P.  25,  3.  —  Ajoutez  pour  l'Italie  :  Valentinelli,  Cataloghi  di  cod.  mss.  délie 
Bibliotk.  italiane,  1871  ;  Ncigcbauer,  Sérapeum,  t.  18,  19,  20,27;  Hontfaucon, 
Diarium  Italicum,  1792;  Blume.  Bibliotk.  libr.  mss.  italien,  1854.  —  Cesena  : 
Muccioli,  1780  4.  Padoue  :  Minciotti,  1841.  Palerme  :  Rossi,  1870.  Pistoie  :  Zaccaria. 
1752.  Rome5  :  Assemanus.  Bibl.  oriental is  Clemenlina  Valicana,  1719;  Schow. 
Descr.  codd.,  1702  ;  Dudik,  lier  Bomanum,  1855.  Bibl.  de  la  Sapienza  :  Narducci, 
1877.  Sur  les  mss  latins  de  Rome,  Reiffcrscheid,  pie  roem.  Bibliotk.  Âcad.  de 
Vienne,  1805-68  6.  Turin  :  Pasinus,  1749  ;  Peyron,  1820.  Ve.nise  :  Mss  grecs  du  fond;. 
Nani,  auj.  à  la  Marciana,  Hingarelli,  1784.  Vérone  :  Masotti,  1788;  Goeschen,  Acad. 
de  Berlin.  1817.  Malte  :  Vasallo,  1850".  Mont  Cassin  :  Bibliotheca  Casinensis,  t.  IV. 
1882.  Trepano  (en  Sicile)  :  Nuove  effemer.  sicitiane,  t.  XII. 

P.  24.  5.  —  France  (Mss  précieux  dans  les  collections  d'Aumale  et  Rothschild). 
Paris:  Montfaucon,  liibtioth.  Cois/iniaua olim  Segueriana,  1715;  Delisle, Bibliotk. 
Bigotiana,  1877  s.  Cf.  Franklin,  Les  anc.  Bibliotk.  de  Paris,  1807.  Tours  :  Dorangc, 

1.  Gardlhausen,  Griechische  Palaeographie,  p.  130. 

2.  Lefort,  Lu  Bibliotk.  à? Alexandrie  et  sa  destruction,  187G;  Chastel,  Rev.  histor., 
1,  4SI,  même  snj.;  Couat,  Annales  de  la  Fac.  de  Bordeaux,  I. 

5.  Au  moyeu  âge:  Montfaucon,  Pal,  Graeca,  p.  XV;  Bembardy,  Grundriss  der  gr. 
liter..  I,  p.  7 1 -2 :  Wattenbacli,  Gesch.  der  Schriftwesens,  2'  éd.,  chap.  vu  :  A.  Kirchholï, 
Die  Handschriftenhaendler  der  Mittelalters,  1853. 

4.  Cf.  A.  Martin,  Mélanges  de  Home,  avril  1882. 

5.  Le  Catalogue  de  la  Valicane  (mss  grecs)  est  confié  à  Rossi  et  Stevenson  (Voy.  J.-B. 
Hossi,  Aurora,  13  fév.  I8S0 '..  Pour  le  moment,  on  se  sert  de  Duchesne,  De  codd.  mss, 
Grœcis  PU  H,  1880,  et  du  vieu\  mais  indispensable  Montfaucon. 

6.  Anciens  catalogues  conservés  dans  différents  ni>s,  Gardlhausen,  Palaeographie, 
p.  434;  Vogel,  Sérapeum,  1841, 1843,  1830. 

7.  Cf.  \V.  v.  Goethe,  Verzeichniss  italien.  Bibliotk.  und  Kirchenschâlze  der  Mittelal- 
ters, 1"  vol.  1876. 

8.  Liste  des  mss  acquis  depuis  1874  par  la  Biblioth.  nationale,  par  U.  Robert,   le  Cabi- 


16  FRANCE,   ANGLETERRE   (24). 

[876.  Yalenciennes  :  Mangeart,  1 8(>0.  Orléans  :  Septier,  1820.  Montpellier  :  cnt.  dans 
le  1  '  vol.  des  Bib/iolh.  des  départ.,  1849  et  suiv.  Lyon  :  Dclandine,  1832 '. 
Rordeaux  :  1er  vol.  du  catal.  1881.  Carpentras  :  Lambert,  1802.  En  général,  U.  Ro- 
bert, Etat  des  Cat.  des  mss  des  bibl.  de  Freinée,  1877  (Cabinet  historique, 
XXIII)  ;  Léop.  Delisle.  Le  cabin.  des  met,  étude  sur  la  formation  de  ce  dépôt,  1868- 
7i:  l'.  Robert,  Inventaire  sommaire  des  mss  des  biblioth.  de  France  dont  les 
catal.  n'ont  pas  été  imprimes,  1879  et  suiv.  —  Histoires  delà  Ribl.  nationale  par 
Franklin,  2°  éd.  1875;  Moi-treuil,  1879.  Oniont,  Inventaire  des  mss  grecs  de  la 
Mazarine,  de    l'Arsenal  et  de  Sainte-Geneviève,  Mélanges  Graux,  1884. 

P.  24,  4.  —  La  collection  Ashburnhani,  provenant  en  grande  partie  des  vols  de 
I.ibri-  (Delisle,  Acad.  Inscr.,  mars  1885),  doit  être  dispersée  prochainement.  Les  ca- 
talogues sont  de  1853  et   1882  ;  il  y  a  des  catal.  de  la  coll.  Libri,  1859  et  1862. 

Catal.  7iiss.  in.  bibl.  Ang/iae,  1833-39:  Remardo,  Calai,  codd.  Ang/iae  et 
Iliberniae,  1097.  Cambridge  :  Calai.  1850-07.  Le  legs  Parker  a  été  catalogué  par  Nas- 
mith,  1727.  Caxtehtjury  :  Catal.  1743.  Londres r\  Voy.  Zangcmeisler,  Acad.  de 
Vienne,  1877.  Catal.  Planta [Cotlonian  7nss.)  ;  Nares  (Ilarleian  mss.)  ;  Casley  (OUI 
royal  mss.  et  Landsdowne  mss.)  ;  Ellis  (Hargrave  mss.);  Forsball  (Annule/  et 
liurney  mss.)  ;  Ayscough  (S/oanc  et  Birch  mss.).  Un  nouveau  catal.  des  mss  grecs 
a  paru  en  1882  (avec  photographies).  Sur  les  catal.  mss  et  autres,  voy.  Gardlhausen 
p.  435.  Oxford  :  Catal.  1852  ;  de  la  Bodléienne,  1853  (coll.  d'Orville,  Clarke,  etc.)  ; 
de  Corpus  Chrisli  Collège,  par  Kitchin.  1807  4. 

Pour  les  Pays-Bas,  voy.  U.  Robert,  Élat  des  Calai,  de  viss  des  Bibl.  de  BeUj. 
et  de  Hollande,  1878. 

P.  24,  5.  —  Yalcntinelli,  Belle  Bibl.  délia  Spagna,  Acad.  de  Vienne,  1860. 
Salamanquk  :  Catal.  1855.  Cf.  sur  les  autres  bibl.  :  Serapeum.  VII,  VIII  ;  Philo- 
logue, XIII  et  XIV;  Arch.  des  miss.,  t.  III  et  V.  Notes  sur  les  mss  latins  à  Tolède, 
Valence,  Madrid,  etc.,  par  Fierville,  Arch,  mss.  5e  sér.,  V,  1C9.  La  Bibl.  nacional 
de  Madrid  et  l'Escurial  possèdent  seuls  des  inventaires  imprimés  de  leurs  mss5. 
P.  24,  6.  —  Allemagne  et  Suisse6.  —  Augsboirg  :  Mctzger,  1842;  Bamberg  : 
Jaeck,  1855;  Bale  :  Serapeum,  1850;  Berne  :  Sinner,  1762;  Hagen,  1875;  Bonn: 
Catal.  1858-76;  Bresi.au  (bibl.  Rbediger)  :  Wachler,  1828;  Carlsruhe  :  1870;  Cues  : 
Serapeum.  1804;  Dresde  :  Falkenstein,  1839;  Schnorr,  1882  ;  Erlangen  :  Irmischer, 
1852;  Francfort  :  Kelchner,  1800;  Saint-Gai.l  :  Scherer.  1875;  Genève  :  Senebicr, 
1779;  Giessen  :  Adrian,  1840;  Gotha  :  1714;  Hanovre  :  1807  ;  Leipzig  :  Feller,  1080; 
Naumann.  1878;  Munich  :  Hardt,  1806;  Nuremberg  :  Murr,  1786;  Hongrie  :  Catal.  de 
Pesth,  1881";  Vienne  :  Lambecius  (éd.  Kollar),  1766,  supplém.  1790;  Nessel  (mss 
Lrrecs ,  1090;  Cracovie  :  1881  ;  Wolfenbuttel  (bibl.  Guelferbylana)  :  1827;  Zeitz  : 
Wegener,  1876. 


net  historique,  1882;  Oniont,  Inventaire  sommaire  des  mss  du  supplément  grec  de  la 
Bibl.  nat.:  Inv.  somm.  des  mss  gr.  dans  les  Ribl.  de  Paris  autres  que  la  Nationale; 
lui  eut.  somm.  des  mss  grecs  des  bibliotli.  des  départements,  1885. 

1.  Cf.  Niepce,  /e.s-  Biblioth.  une.  et  mod.  de  Lyon,  1S76. 

2.  Sur  ce  bibliophile  peu  scrupuleux,  voy.   l'article  <lu  Diciionn.  de  Larousse;  Sliàttesi, 
Commentario,  etc.,  2"  éd.,  1879  (apologie).  Cf.  l'hil.  Woch.,  1885,  035. 

5.  Le  catalogue  des  imprimé?  du  Brilish  Muséum,  que  l'on  va  mettre  sous  presse,  cou- 
lera 2  millions  à  établir  et  l'exemplaire  se  vendra  5000  francs  {B.  C,  1881,  2,  98). 

4.  Dnm    l'itra,    les  Biblioth.    d'Angleterre,  dans  Arch.  des  Miss.,   I,  p.    527;    cf.  Paul 
Ueyer,  même  recueil,  III,  24s. 

5.  L'Escurial  contient  auj.   585  mss.  La  collection  fut  commencée  par  Philippe  II,  en 
1565,  et  brûlée  en  partie  en  1671. 

6.  Iienseij:nements  empruntés  à  Gardlhausen,  Palaeographie,  p.  456. 

7.  Abdul  Bamid  11  a  restitué  à  Pesth  les   mss  de  Mutinas  Cor  vin.  (Bibl.  de  l'Ecole  des 
Chartes,  1877,  p.  402.) 


BIBLIOTHÈQUES  GBECQUES   (24).  17 

P.  -24,  n.  7.  —  Danemark.  Le  catalogue  des  'mss  grecs  de  Copenhague  a  été  fait 
par  Graux,  1879. 

P.  24,  7. — Vater.  Zur  Kitnde  gr.  Bandschr.  in  P,ussland,  mArchivf.  Philol., 
9,  5-49:  Moscou-:  Mattlisei.  1776;  Pétersbourg  :  Murait.  18  40  et  18G4  fmss  grecs  ; 
sur  les  mss  latins  (fonds  Zaluski  et  Dubrowski),  v.  Keùes  Archiv  der  Gesellsch.  f. 
altère  deutsche  Geschiehlskunde,  1880,  2e  livraison. 

Turquie  et  Grèce  :  Coxe,  Report  lo  H.  M.  government  on  the  Greek  mss.  in 
the  libraries  of  the  Levant.  1858  non  dans  le  commerce)  ;  voyages  de  Walpole, 
Clarke,  Curzon,  Zacharise.  Miller,  Areh.  des  Miss.,  2e  sér.  1865;  Villoison,  Polices  et 
extraits  des  mss,  VIII,  p.  5  ;  Pervanoglu,  N.  Jahrb.,  t.  XCVIII.  p.  466. 

Athos  :  Bibliogr.  dans  Neyrat  et  Chifilet,  l'Atlios,  1870  mauvais)  ;  Langlois,  Géogr. 
de  Plo/éme'e,  1867*;  Satlias,  Veecuuvun\  peêiio0rjx>j,  I,  p.  269;  Duchesne  et  Bayet, 
Mission  au  mont  Al/tos.  1876;  Lambros,  Bibliot/t.  der  Klôster  des  Athos,  trad. 
allem.  de  Boltz,  1881  i.  Le  Caire  :  Bibl.  patriarcale,  Schneider,  1874.  Coxstantinople  : 
Bibl.  du  sérail"'.  Mordtmann,  Phi/o/ogus,  IX,  p.  582;  Fôrster,  De  antiquit.  et 
libris  mss  Constantinopolitanis.  1877:  sur  les  autres  bibliuthèq.,  Sathas.  Mec, 
pcSleoô.,  1,285  (couvent  du  Saint-Sépulcre),  et  Acta  conciliorum,  t.  III,  1060  D 
(patriarcat).  Piiocée  et  Smyrne  :  Papadopoulos  Kerameus.  1876  et  1877.  Pathos  :  Gué- 
rin,  1856.  Un  catal.  ms.  complet  a  éié  rédigé  par  Sakkélion  dès  1865:  j'ai  vaine- 
ment essayé  de  le  décidera  le  publier4.  Sisaï  :  Kondakoff,  1881  (avec  photogr.  ; 
cf.  Omont,  Bibl.  de  l'École  des  Chartes,  t.  XLIII)  :  Gardthausen.  1883. 

P.  24,  9.  —  La  Description  des  médailles  de  Mionnet  comprend  tout  ce  que  le 
Cabinet  de  Paris  possédait  à  cette  époqae  3.  Le  Catal.  du  musée  Britauuique,  sous 
la  direction  de  Poole,  paraît  depuis  1875  6.  Friedlaender  et  Sallet  ont  donné  un 
catal.  sommaire  de  la  coll.  de  Berlin  (contenant  celle  de  Prokescb  d'Osten).  Postolakka 
un  inventaire  de  celle  d'Athènes,  I.  Blumer  ceux  des  médailles  grecques  de  La  Haye 
(1876)  '  et  de  sa  coll.  (1885;.  Catal.  des  médailles  de  Naples,  1870;  Turin,  1870s. 

Les  mss  d'après  lesquels  ou  a  fait  les  éditions  principes  sont  souvent  perdus,  ce 
qui  donne  à  ces  éditions  une  grande  importance.  Voy.  Brunet.  Manuel  du  libraire, 
1860-65;  Maittaire,  Annales  typographici,  1719  9,  supplément  par  M.  Denis,  1789; 

1.  Le  fameux  Ptoléraée  de  l'Atlios  a  été  photographié  par  Sewasiianof.  qui  a  pris  des  cli- 
chés d'après  les  objets  les  plus  curieux  de  la  Montagne  Sainte  (non  dans  le  commerce). 
Sur  les  découvertes  récentes  de  Lambros,  voy.  VLa.qva.aahc,  oet.  18S0;  Athenaeum,  11  déc. 
1880.  Dès  1513,  Men.loza  envoya  Sopitianos  au  mont  Athos  pour  chercher  des  mss.  Graux, 
Escurial,  p.  171.  Beaucoup  ont  été  volés,  débités  par  fragments  ou  détruits;  en  lss-2,  le 
c.uvent  de  Yatopédi  a  été  brûlé. 

2.  Lambros.  Ein  Besuch  auf  detn  Athos,  ir.iduii  et  augmenté  par  Rickenbach,  1881. 

3.  Elle  n'a  été  étudiée  en  détail  que  par  Miller,  Mel .  de  litt.  grecque,  1N6S.  Oa  trou- 
vera là  aussi  des  renseignements  sur  les  bibliothèques  de  Trébizonde  et  des  Météores  de 
The^-salie  :  ces  dernières,  qui  étaient  mises  au  pillage  Messager  d'Athènes,  avril  1885),  ont 
été  en  partie  transférée*  à  Athènes  (1883). 

i.  Cf.  Bull.  Corr.  Hellén.,  1878,  p.  10-2:  Rev.  de  philol.,  1. 1,  p.  18-1  :  Philologus,  XXYI, 
167. 

5.  Cf.  sur  cette  collection,  Dauban,  Gaz.  B.-Arts,  1861,  p.  81. 

6.  Cf.  la  notice  de  Head,  Guide  to   the  sélect  coins  eihibited  in  electrotype,  1S80. 

7.  Les  collections  particulières  de  médailles  anciennes  soat  très  nombreuses  ;  en  France, 
les  plus  importantes  ;ont  celles  de  Waddington,  Vogué,  Robert,  d'Amécourt,  Dutuit,  Réca- 
mier,  Queleu,  Schlumberçer,  Hirscta,  Rollin,  Hoffmann,  etc.  Voy.  Ponton  d'Amécourt,  Coll. 
de  méd.  appartenant  à  des  particuliers,  dans  l'Annuaire  de  la  Soc.  franc,  de  Numism. 
et  d'Archéol.,  1867;  Villefosse,  Les  coll.  de  monn.  auc.  au  Trocadéro,  Annuaire  delà 
Soc.  de  Numism.,  18S0.  Parmi  les  anciennes  collections  dispersées,  on  peut  citer  Haute- 
roche,  catal.  1829  Dumersan)  ;  Emery,  catal.  1788;  Kotschoubey,  catal.  1837  (Koehnej; 
Meynaerls,  catal.  1832:  Moustier,  catal.  1872;  Gréau,  catal.  1869;  Rehr,  catal.  1839  (Lenor- 
maut)  ;  Dupré,  calai.  1807  :  Greppo,  1836  (de  Witte)  ;  Racine,  1877  ;  Jarry,  187S  ;  Bompois,  1880. 

8.  Vienne  (Eckhel),  1879.  Le  cabinet  de  Melbourne  a  son  catalogue  depuis  1*77. 

9.  Le  Murbacensis,  d'après  lequel  Beatus  Rhenauus  a  édité  Velleius  Paterculus  en  1520, 

MAN.   DE  PHILOLOGIE.  APPEND.  2 


18  MUSÉES   (25). 

Bandini,  De  Florentina  Junlarum  typographia,  1791;  Panzer,  Annales  typogra- 
phici,  1803  (Je  l'origine  à  1535);  Dibdin,  Biblioth.  Spenceriana,  coll.  de  livres 
du  quinzième  siècle,  1 S 15  ;  Renoiiard,  Annales  de  l'impr.  des  Estienne,  1858;  An», 
de  l'impr.  des  Aide,  1S25;  Willems,  Les  Elsevier,  1880. 

II.  Musées1. 

\\  '_>5.  —  On  ferait  an  volume  en  énumérant  les  catalogues  dont  les  musées  et 
collections  privées  de  l'Europe  ont  été  l'objet.  La  bibliographie  antérieure  à  1830  est 
donnée  dans  le  Manuel  d'OUVied  Mûller;  le  1er  vol.  de  la  refonte  de  Stark  (1878) 
fournit  quelques  indications  complémentaires,  mais  l'auteur  n'a  pas  assez  vécu  pour 
écrire  le  chapitre  de  la  Muséographie.  Les  renseignements  que  nous  présentons  ici, 
fruit  de  recherches  personnelles  nécessairement  hâtives,  sont  sans  doute  incomplets 
à  beaucoup  d'égards. 

Pour  la  nomenclature  des  anciens  travaux,  qu'il  a  fallu  fort  abréger,  nous  ren- 
voyons au  Haiidbuch  d'O.  Millier  (t.  Ie'  de  la  trad.  Nicard). 

On  peut  recommander  les  collections  des  guides  Joanne,  Murray,  Baedeeker  et 
Meyer  à  ceux  qui  ne  peuvent  se  procurer  des  catalogues  détaillés.  Le  Cicérone  de 
Burekhardt-  est  d'un  grand  secours  pour  les  collections  italiennes.  L'antiquité  est 
très  négligée  dans  Yiardot,  Les  musées  de  l'Europe,  1 859-00. 

P.  25,  1.  —  État  des  musées  d'Athènes  en  1883,  Reinach,  /{.  D.  M.,  1er  mars 
1883;  histoire  de  la  formation  des  musées  grecs,  Stark,  Handbuch,  p.  526.  Les 
coll.  de  vases  (catal.  Collignon),  de  terres  cuites  (catal.  Marina)  et  de  bronzes  (catal. 
Pottier,  encore  inéd.),  appartenant  à  la  Société  archéologique,  ont  été  transportées 
en  1882  du  Varvakéion  au  musée  central  de  Patissia.  Les  musées  du  Péloponnèse  ont 
été  catalogués  par  Dresse!  et  Milchhoefer,  1878  ;  ceux  de  Béotie  par  Kôrte,  Mitlhei- 
lungen,  III,  501.  Mykonos  possède  les  marbres  et  les  inscr.  trouvés  par  l'école  fran- 
çaise à  Délos.  Pour  Olympie,  bons  catal.  sommaires  dans  le  Reiscbuch  de  Meyer 
et  le  guide  de  Baedeeker;  catal.  des  bronzes  par  Furlwaengler,  18793. 

Le  musée  de  Constantînople  (Tchinlikiosk)  a  été  catalogué  par  Dumont,  18G8, 
Goold,  1809,  Reinach,  1882.  Papadopoulos  Kcrameus  a  inventorié  les  bronzes  du 
Musée  de  l'École  évangélique  de  Smyrne,  1878*.  Un  nouveau  catalogue  du  musée  de 
Boulaq  au  Caire  par  Maspéro  (beaucoup  d'objets  gréco-romains)  a  paru  en  1884. 

Les  collections  particulières  en  Orient  passent  sans  cesse  de  mains  en  mains,  les 
collectionneurs  étant  presque  tous  marchands.  D'ailleurs,  les  lois  grecques  et  turques 
qui  interdisent  l'exportation  des  œuvres  d'art  empêchent  de  les  cataloguer  et  même 
de  les  énumérer  sans  indiscrétion5. 

a  péri  depuis,  et  il  n'existe  pas  d'autre  ms.  de  cet  auteur.  Il  en  est  de  même  pour  Teren- 
tianus Maurus,  Julius  Obsequens,  etc. 

1.  Sur  le  rôle  des  collections  d'art  et  leur  histoire  en  général,  voy.  Curtius,  Alterlliuui 
u.  Gefjenwfirt,  I,  'Ji. 

2.  On  en  prépare  une  traduction  française.  Dans  la  nouvelle  édition,  1882,  tout  ce  qui  a 
rapport  à  l'antiquité  forme  un  petit  volume  distinct. 

5.  Il  existe,  dit-on  (je  ne  l'ai  jamais  vu),  un  calai,  du  petit  musée  du  Tirée,  par  Gaede- 
chens.  Les  anciens  catalogues  des  maibres  d'Athènes  par  Kékulé,  1861),  et  Ueydemaun, 
187i,  ne  peuvent  plus  guère  servir.  Schocnc,  Griech.  Reliefs  nus  Athen.  Sammlungen, 
1872,  est  une  excellente  collection  de  gravures  au  trait. 

i.  Sur  ce  uiu:>ée,  voy.  Ceuleneer,  Athen.  belge,  l"  juillet  1880. 

5.  A  Athènes,  coll.  Carapanos  (Dodone,  publiée  en  1878),  Lambros,  Itusopulos,  Mêlas, 
Philémon,  etc.  L'admirable  collection  formée  à  Alexandrie  par  Giovanni  di  Dimilrio  a  élé 
donnée  par  lui,  en  1881,  à  la  Grèce  et  se  trouve  au  Polytechnikon  (cat.  des  médailles  par 
Feuardenl,  186.»;  des  antiquités  par  l'oslolakka,  1880;  cf.  Mittheil.,  1882,  8).  Les  coll.  des 


COLLECTIONS  ITALIENNES    (25).  19 

P.  25,  2.  —  Cit.  du  Latran  profane  par  Benndorf  et  Sclioene,  18(57  (le  Latran 
chrétien  par  Garrucoi,  1802);  l'inventaire  de  Matz  ci  Duhn,  ."vol.  1882,  comprend 
presque  toutes  les  coll.  sauf  le  Vatican,  pour  lequel  on  se  sert  des  anciens  ouvrages, 
Visconti,  Mitseo  Pio-CIcmentino  (7  vol.  avec  gravures,  1782-1807)  ;  Pistolesi,  Il 
Vaticano  illustruto,  1829  ;  Bottari  et  Foggini,  Mus.  Gapilolinum,  1748-55  (le 
même,  par  Mori,  Armellini,  etc.)  ;  Visconti  et  Guattani,  Mus.  Chiaramonti,  1808-57. 
Mus.  Gregor.  Elrusci  monumenta,  1842.  Le  musée  Kirchcr  sert  auj.  à  recevoir 
les  nouvelles  découvertes  et  acquisitions:  catal.  Ruggicro,  1879  (Bonn.mi,  Mus. 
Kirchcr,  1709;  Contucci,  ibid.  1703-65).  On  a  ouvert  en  1880  le  Museo 
Teverino,  à  la  Lungara,  pour  recevoir  les  objets  trouvés  dans  le  Tibre  [Acad.  inscr., 
lOjanv.  1880). 

La  plupart  des  anciennes  collections  privées  sont  dispersées  ou  très  réduites 
Ludorisi.  Cat.  par  Sclireibcr,  1879  (Capranesi,  Sculpt.  ant.  de  la  villa  Lud.,  18421- 
Albctni.  L'anc.  collection  (Fea,  1805)  est  en  partie  à  Paris,  le  re>lc  à  Munich;  la 
coll.  actuelle  appartient  à  Torlonia.  Borghèse.  Presque  toute  la  coll.  est  à  Paris 
(Nibby,  Monum.  scelti  Borghesiani,  1852,  et  Visconti,  1857).  Torlonia.  Collection 
extrêmement  riche,  dans  un  palais  à  la  Lungara,  difficilement  accessible1.  Médio- 
cre catal.  par  P.  E.  Visconti2,  1875;  bonne  étude  par  Sclireibcr,  Arch.  Zcit.  1870. 
p.  05  5.  Castellani,  -J*  1883,  marchand  d'antiquités  et  colleciiormeur  célèbre  4;  les 
marchands  Basseggio  et  Capranesi  occupaient,  vers  le  milieu  de  ce  siècle,  une  situa- 
tion analogue  à  Rome,  ainsi  queBaronc  à  Naples.  —  Coll.  Baracco.  Lenormant.  Gaz. 
Arckéol.  1877,  p.  248  ;  etc.,  etc. 

P.  25,  3.  Le  Masco  Borbonico,  avec  gravures  et  texte,  est  une  mauvaise  publi- 
cation. Gerhard  et  Panofka,  Neapcls  anlilcc  liildwcrhc,  n'a  eu  qu'un  vol.,  1828. 
Les  catal.  des  armes,  monnaies,  bronzes  :i,  etc.,  ont  paru  à  Naples,  1807  et  suiv.  G. 
De  1801-1872,  les  nouvelles  trouvailles  ont  été  décrites  par  Fiorelli  dans  Gli  Scavi 
di  Pompci,  après  celte  date  dans  les  Atti  de  l'Acad.  des  Lincei  à  Florence.  Terres 
cuites  de  Pompéi  dessinées  et  décrites  par  Otto  et  Rhoden,  1880.  Minervini,  Terre 
cotte  dcl  musco  Campano,  1879. 

P.  25,  4.  —  Diïtschkc,  Antike  Bildw.  in  Oberitalien,  1874  et  suiv.,  remplace 
avec  avantage,  quant  au  texte,  les  travaux  plus  anciens,  Benvenuti,  Zannoni,  etc. 
l'icnle  Gallcria  di  Firenze,  1812  ;  Wicar  et  Mongez,  Gai.  de  F/or.  et  palais  Pil/i, 
1789.  Pour  Venise,  il  y  a  surtout  les  deux  catalogues  de  Zanetti,  1740-5,  et  du 
musée  Nani    formé  en  partie  d'œuvres  grecques  du  Péloponnèse,  1815,  acquis,  depuis, 

médailles  de  Cabouli  et  Soubhi  à  Constantinople  ont  été  vendues:  celle  de  Whittall  à 
Smyrnc  (5U00IJ  pièces)  vient  d'être  dispersée.  Coll.  Feuely-bey  à  Constantinople,  calai. 
1S7S.  Péreiié,  à  lieyrouth,  j  1881,  a  cédé  beaucoup  de  bronzes  au  musée  du  Louvre  et 
une  collection  unique  de  bijoux  syriens  à  Clereq  (Paris).  A  Jaffa,  collection  Ustiuow  (Acad. 
inscr.,  9  juill.  1SS0).  Parmi  les  anciens  amateurs  de  Smyrne,  il  faut  citer  le  numismate 
Borrell  (coll.  à  Londres  et  chez  Waddingtonj,  Spiegellhal  (Gerhard,  Arch.  Zeit.,  1N.'>7,  ,i 
Gonzenbach  (au  musée  de  l'Ecole  évangélique,  Mouo-eïov,  1873-75). 

1.  Beaucoup  de  marbres  sont  très  restaurés,  mais  il  y  a  dans  le  nombre  des  chefs-d'œu- 
vre, notamment  ceux  do  l'anc.  coll.  Giu-tiniani. 

2.  Il  y  a  plusieurs  Visconti  qu'il  ne  faut  pas  confondre  :  Ennio  Quirinio,  «  le  Winckel- 
mauii  italien  »,  lit*  de  G.  Battista  ;  Filippo  Aurelio,  frère  d'Ennio;  l'ielro  Enuio,  sou  neveu; 
Lodovico  Tollio,  son  Mis,  architecte  du  Louvre;  enfin  Carlo  Lodovieo. 

5.  Cf.  Ceuleneer,  Athen.  belge,  1"  mai  1879;  Alhenaeum,  24  juill.  1880. 

4.  Différentes  coll.  Castellani  :  de  Witte,  Vases  peints  de  la  coll.  Castellani,  1863;  Gerhard, 
Arch.  Zeit.,  1866;  Lenormant,  «a;.  B.-A.,  1800,  20,  215;  Newton,  The  Castellani  Cuil.', 
photographies,  1874.  En  1884  a  eu  lieu,  à  Rome  et  à  Paris,  la  vente  de  l'admirable  collec- 
tion laissée  par  Castellani  (catalogues  illustrés). 

5.  Ceci,  Piccoli  brunii,  1864,  est  illustré. 

6.  Daloè,  Naples  et  ses  curiosités,  1853,  et  beaucoup  d'ouvrages  analogues.  (Cf.  Furch 
heim,  Bibliolh.  Pompeiana,  bibliographie,  d'ailleurs  incomplète,  de  3U0  ouvrage-,  L880.] 
Cf.         chap.  du  liv.  IV  relatifs  à  Pompéi  et  à  !a  peinture  antique. 


20  MUSÉES  DE   FRANCE   (25-26). 

par  l'Ermitage1.  Maffei,  Mus.  Veronense,  1749  ;  Labus,  Mus.  de  Brescia,  1834  (du 
même,  Mus.  de  Mantoue);  Brizio  et  Zaunoni,  Mus.  Bolognesc,  1871;  Bianchi,  Marmi 
Crc7>wncsi,  1791  ;  Fabretti,  Mus.  di  Torino,  1873;  Salinas,  Mus.  nazion.  di  Pa- 
lermo,  1874;  Gabrielli,  //  palazzo  d'Ascoli  Piceno,  1879  (vases)  ;  11.  Schoene,  Le 
Antichitii  ciel  mus.  Bocclii  di  Adria,  1878.  Les  petits  musées  de  province  sont  en 
très  grand  nombre  et  presque  tous  catalogués  -. 

Après  les  collections  privées  de  Rome,  la  puis  riche  de  l'Italie  est  celle  de  Jatla  à 
Ruvo,  «  la  plus  nombreuse  collection  de  vases  peints  qui  ait  jamais  été  rassemblée  par 
l'initiative  privée3  ».  La  coll.  Biscari  à  Païenne  est  en  grande  partie  vendue  (Cat. 
Sestini.  1787)  *. 

Sur  l'histoire  de  la  formation  des  collections  italiennes,  il  y  a  beaucoup  de  docu- 
ments dans  Mùntz,  L'art  à  la  cour  des  papes,  1878  et  suiv.,  et  un  résumé  dans  le 
Handbuch  de  Stark.  Cf.  Fiorelli,  Document i  inedili  per  servire  alla  storia  dei 
inusei  italici,  1880  et  suiv.  Sur  l'exportation  des  œuvres  d'art  depuis  le  xviJ  siècle, 
Quatremère,  Lettres  sur  le  déplacement  des  monuments  de  l'art  de  l Italie,  18i5; 
Archivio  slorico,  187G.  5e  fasc. 

P.  25,  5.  —  Outre  le  catalogue  déjà  aucien  de  Clarac,  1830',  le  Louvre  pos- 
sède le  1er  vol.  d'un  catalogue  de  la  sculpture  et  uu  catalogue  des  inscriptions 
grecques  par  Froebncr6,  des  catalogues  de?  bronzes  par  Longpérier,  1808,  et  des 
terres  cuites  par  Heuzey.  1883, sqq.  Il  y  n'a  que  29  livraisons  et  39  planches  du  musée 
Napoléon  III,  par  Longpérier  7.  Les  vases  ne  sont  pas  inventoriés.  L'acquisition  de 
la  collection  Campanas  a  fait  du  Louvre  le  plus  riebe  musée  du  monde  pour  la  céra- 
mique.—  Le  cabinet  des  médailles  possède  une  admirable  collection  de  terres  cuites, 
de  bijoux,  de  vases  et  de  bronzes  (catal.  Chabouillet),  comprenant  en  tout  ou  en 
partie  les  coll.  d'Orléans,  Foucault,  Caylus,  Luynes,  Torlonia,  Oppermann,  Blacas, 
Janzé,  le  trésor  de  Bernay,  celui  de  Tarse,  etc. 

P.  2G,  1. —  Sur  les  très  nombreuses  œuvres  d'art  dans  le  reste  de  la  France, 
vov.  Milliu.  Voyage  dans  les  départements  du  midi  de  la  France,  1807-1811  : 
Mérimée,  Notes  d'un  voyageur  dans  le  midi  de  la  France,  1855  ;  Maffei,  Galliae 
antiquitates,  1755;  Heuzey,  Sculpt.  grecque  en  Gaule,  1876;  Clément  de  Ris, 
Les  musées  de  province,  1859;  Froehner,  Les  mus.  de  France,  recueil  de  monu- 
ments antiques,  1875.  Voici  l'indication  de  quelques  catalogues  ou  notices  de  musée?  : 

1.  Diagi,  Monumenta  Graeca  et  Lnt.  ex  mus.  Nanii,  1783-87;  Yalentinelli,  Marmi 
scolpiti,  1S72. 

2.  V.  encore,  sur  le  mus.  deCapoue,  Gaz.  B.-A.,  1880,  "21,  114;  sur  l'exposition  d'oeuvres 
antiques  à  Caserte.  le  calai,  de  Minervini,  1N79,  etc. 

5.  Lenormant,  Gaz.  archéol.,  1880,  p.  lit!:  catal.  par  Minervini,  1816.  A  Orvieto,  vases 
do  la  coll.  du  comte  Faina  (Gaz.  archéol.,  1879,  p.  110). 

i.  Les  marchands  et  collectionneurs  liarone  et  Pacilco,  ù  iNaples,  avaient  autrefois  de 
belles  collections,  décrites  en  partie  dans  VArchaeol.  Zeilung,  184-2  et  suiv. 

5.  Le  grand  ouvrage  à  planches  de  Clarac,  Musée  de  sculpture,  1823-41 ,  texte  1841-55, 
n'a  pas  encore  été  remplacé. 

6.  F.  et  Ch.  Ravaisson  préparent  un  catalogue  complet  de  la  sculpture  :  le  1"'  vol.  et-t 
achevé  en  manuscrit  (mars  1885).  Le  cat.  des  inscr.  lat.  par  Villefosse  paraîtra  en  1884. 

7.  Catalogue  des  bijoux  du  mus.  Napoléon  III,  par  Clément,  Bruno  et  Ca&tellani,  1862. 

8.  Cette  acquisition  a  soulevé  de  nombreuses  polémiques  :  ou  a  prétendu  que  la  France 
était  dupe,  parce  que  Guédéonoff  avait  prélevé  pour  le  compte  de  la  Russie  le  vase  de 
dîmes  et  70  marbres  médiocres.  Campaua  avait  publié  lui-même  ses  terres  cuites,  1851,  et 
d'Escamps  les  marbres  de  sa  collection,  1850;  il  y  a  un  médiocre  catalogue  d'ensemble 
italien,  1858.  Cf.  Gaz.B.-Arts,  18G1,  10,  74;  1859,  1,  142;  1862,  12,  489;  ibid.,  15,  1; 
15.  159;  15,  193;  Runstblatt,  1815,  n»  18;  Rev.  archéol.,  1862,  p.  268;  Taigny,  Mélanges, 
1869,  p.  207;  Archaeologische  Zeitung,  1862;  E.  Desjardins,  Notice  sur  le  mus.  ffap.  III, 
1862;  Vitel,  /(.  D.  M.,  1"  sept.  1862.  Beaucoup  d'objets  de  la  coll.  Campana  étaient  res- 
taurés ou  sans  aucune  valeur;  mais  l'ensemble  de  la  collection  est  admirable,  et  l'opposi- 
tion sous  le  second  Empire  a  été  malavisée  en  la  décriant. 


COLLECTIONS  PARTICULI    RES  (26).  21 

Rouen  (Cochet,  1868;  ideline,  1882);  Rennes  (André,  1868);  Vienne  (Schneyder, 
1828,  Dclorme.  1815)  ;  Lyon  (Martin-Daussigny,  1878  ;  Comarmond,  antiq.  de  Lyon, 
1855);  Marseille,  château  Borély  (Penon,  1875),  cat.  de  Froeliner  sous  presse1; 
Angers  (Godard,  1868);  Deaunc  (Auberlin,  1880);  Dijon  (Fétu,  1865);  Grenoble 
(Champollion-Figeac,  Antiq.  de  G.,  1807);  Narbonne  (Tournai,  1864);  Mines  (Peïet, 
1875;  Clérisseau,  Hist.  des  antiq.  de  Mme»,  1829)  ;  Sèvres  (Brongniart  et  Riocreux, 
1880;  cf.  Gaz.  B.-A.,  1879,  20,  77;:  Saiut-Germaiu-eu-Laye,  musée  Gallo-Bomam - 
(Mortillet,  18C9;  Saulcy,  Journ.  des  Sar.,  janv.  1880;  Guégan,  1878;  Céramique 
du  musée  par  Mazard,  1875  ;  Boissier,  R.  D.  M.,  1881  et  séparément  ;  Alger  (Ber- 
brugger,  1861,  mieux  par  Villefosse,  Arch.  des  miss.,  5e  sér.,  II,  577)  3  ;  Constan- 
tine  (Cherbonncau.  Album  du  musée  de  Const.,  1862)  ;  Philippeville  (Roger,  1860j. 

Les  célèbres  collections  particulières  de  Blacas  (cat.  Panofka,  1855;  en  partie  à 
Londres)  ;  Pourtalès-Gorgier  'Panofka,  1834;  catal.  de  vente  en  1865;  Lenormaut, 
Gaz.  B.-A.,  1864,  17,  475,  presque  toute  à  Londres)4;  Magnoncourt  (cat.  de  YVitte, 
1859;  cat.  des  médailles  par  Longpérier,  1840);  Révil  (cat.  Roussel,  1845);  Du- 
rand (cat.  de  YVitte,  1836)  3;  Beugnot  (cat.  de  Wittc,  J840)  ;  Denon  (cat.  Dubois, 
1826);  Jauzé  (cat.  de  YVitte,  1857);  Behr  (cat.  Lenormaut,  1857);  Grcppo  (cat.  de 
Witte,  1856  :  Baifé  (cat.  Leuormant,  1867  :  Fould  (cat.  Chabouillet,  IcOl  ;  prince 
Napoléon  vases,  publication  de  luxe  par  Froeliner,  1870  6  ;  Piot  cat.  Leuormant, 
1870);  Barre  (cat.  Froeliner,  1878  :  Sabattini  cat.  Hoffmann,  1877  :  Bayet  cat. 
Rayet,  1879  ;  Charvet  verres  antiques,  cat.  Froeliner.  1879  ;  lîammeville  'cat.  1881  ; 
Gobineau  cat.  1881  ;  Bompois  cat.  1882  :  Paravcy  cat.  1881  ;  Lécuyer  (cat. 
Froeliner,  1885;  publ.  de  luxe  par  Cartault,  1882),  etc.,  sont  aujourd'hui  disper- 
sées 7.  Celle  du  duc  de  Luynes  a  passé  au  Cabinet  des  médailles.  Voy..  sur  les  collec- 
tions privées  en  1835,  Waagcn,  Kunstwerke  in  England  und  Paris,  1858-59. 

11  existe  encore,  surtout  à  Paris,  de  riches  collections  qu'on  a  pu  étudier  pour  la 
plus  grande  partie  en  1878,  à  l'Exposition  rétrospective  du  Trocadéros.  C'est  en 
France,  dans  les  musées  des  particuliers,  que  sont  les  plus  belles  terres  cuites  tana- 
gréennes  de  l'Europe.  Coll.  de  terres  cuites  Gréau9,  Belon,  Piot,  Hirsch,  Rothschild, 
Aumale  "'.  Basîlewsky,  Rollin  et  Feuardent,  Hoffmann.  Schlumberger  ;  de  bijoux  an- 
tiques :  Clercq,  la  première  de  l'Europe:  d'intaillcs  et  camées:  Montigny,  T\s- 
kieviez,  Danicourt,  Boger,  etc.  La  collection  Duluit  [de  Bouen  a  été  publiée  avec  luxe 
eu  1878. 

Sur  les  anciennes  collections  françaises,  voy.  Dumcsnil,  Hist.  des  Amateur*, 
1855-60:  Bonnaffé,  Gaz.  des  B.-A.,  1878,  17,  414. 

1.  Cf.  Gaz.  Fl.-A..  1860,  6,  Ijo;  Grosson,  Monum.  marseillais,  1773. 

2.  Sur  le  musée  gallo-romain  de  Dornach,  formé  par  Engel-Dollfus.  voy.  Rev.  celtique, 
1880.  Le  musée  gallo-romain  le  plus  riche,  avec  celui  de  Saint-Germain,  est  le  musée 
de  Mayence    publications  de  Lindenscbmidl). 

ô.  11  décrit  aussi  le  musée  de  Gherchell,  le  plus  riche  de  l'Afrique.  On  organise  mainte- 
nant (1884)  un  musée  à  Tunis.  Celui  de  St-Louis,  à  Cartilage,  a  été  fondé  par  le  P.  Delattre 
(catal.  des  lampes  chrétiennes,   1880'. 

4.  Cette  collection  comprenait  toute  la  partie  de  celle  de  Fauvel  qui  n'avait  pas  été 
détruite  pendant  la  guerre  de  l'Indépendance  à  Athènes. 

o.  Toute  la  collection  Durand,  qui  devait  être  vendue  le  23  avril  1S"G,  fut  acquise  par 
le  Louvre  et  forma  le  noyau  de  la  coll.  étrusque. 

6.  Une  partie  de  ces  vases  a  été  acquise  par  Paravey. 

7.  Il  est  triste  d'être  obligé  d'avouer  que  les  objets  les  plus  précieui  ont  passé  à 
l'étranger.  —  Citons  encore  les  catalogues  de  Dubois,  coll.  Choiseul-Gouluer,  1818  , 
Dufoumy,  1819. 

8.  Voy.  L'art  antique  au  Trocadéro,  dans  la  Gaz.  des  B. -Arts  de  1878. 
y.  Sa  coll.  de  méd.  grecques  a  été  publiée  par  Coben.  1847. 

10.  La  collection  de  gemmes  du  duc  d'Orléans,  publiée  en  1780,  est  en  partie  à  Saint- 
fétershourg  (Ermitage),  en  partie  à  la  Bibliothèque  .Nationale. 


22  COLLECTIONS  ANGLAISES  (20). 

En  1802,  la  reine  de  N ;i | >  1  e s  offrit  à  Joséphine  Bonaparte  125  antiquités  de  choix, 
vases,  peintures,  bronzes  et  bijoux  campaniens.  Les  plus  beaux  vases  furent  soustraits 
avant  le  départ  et  remplacés  par  d'autres.  MiUin  décrivit  ceux  qui  arrivèrent  à  la 
Malniaison  [Magasin  encyclop.,  1802,  III,  p.  550).  En  1814,  Joséphine  donna  à 
Alexandre  le  camée  de  Philadelphc  et  Arsinoé  et  celui  d'Alexandre.  Après  la  mort  de 
cette  princesse  (1814),  Durand  acheta  toute  sa  collection,  vendit  à  Charles  X  les  pein- 
tures, les  vases  et  quelques  bronzes  (1824)  et  à  Pourtalès  les  marbres,  14  bronzes  et 
tous  les  bijoux.  (Voy.  la  préface  du  catal.  Pourtalès,  1805.) 

P.  20.  2.  —  Taylor  Combe,  Ancient  marbles  of  the  Brit.  Mus.,  1812-59 '; 
Millingcn,  Ancient  unedited  monuments,  1822-20;  Ancient  Terracoltas  in  the 
Bii'lish  Muséum.  1810.  Les  acquisitions  plus  récentes  sont  publiées  en  partie  dans 
les  ouvrages  de  Fellows  (Lycic),  Newton  (llalicarnassc,  Cnide),  Smith  et  Porcher 
(Cyrénaïquc),  Wood  (Ephèse),  Salzmann  (Nécropole  de  Camiros)  -.  Il  y  a  un  ancien 
Catalogue  dos  vases  par  Ilawkins,  1857.  Les  petits  catalogues  partiels  vendus  dans  le 
musée  sont  des  chefs-d'œuvre  dans  leur  genre  et  bien  tenus  au  courant.  Une  collec- 
tion de  photographies  d'après  5000  objets  du  musée  a  été  faite  par  Harrison  en  1872, 
et  se  vend  1000  francs  (série  grecque  par  Birch,  175  planches  ;  Élrurie  et  Rome 
par  le  même,  97  planches). 

Pour  les  autres  collections5,  voy.  Michaclis,  Ane.  marbles  in  Gréa t  Brilain,  1882. 
Celle  d'Edimbourg  s'est  enrichie  en  1884  de  la  coll.  Ruthven  (Winton  Castle;  500 
vases  grecs).  Il  existe  des  monographies  sur  les  coll.  privées  de  Lord  Pembrokc 
à  Wilton  (Kennedy  et  Richardsou,  Newton),  Blundell  à  Ince  Hall,  Bedford,  Hope, 
Worsley  (Mus.  Worsleyanum  de  Yisconti,  1794),  Cauterbury  (Brent,  1875),  Guil- 
ford,  Nurlhampton,  etc.  (plusieurs  sont  aujourd'hui  dispersées)  4.  Les  coll.de  pierres 
gravées  de  Marlborough  (cat.  Bartolozzi,  1845,  et  Ncvil,  1870)  et  du  duc  de  Dcvon- 
shire  sont  célèbres. 

P.  20,  5.  —  Liilzow,  Miincli.  Antikcn,  1809  (gravures  au  trait).  Les  plus  beaux 
vases  ont  été  republiés  par  Lau,  Vasenbilder,  1879  s.  Sur  l'histoire  de  la  coll.,  voy.  la 
préface  du  catal.  de  Brunn  et  Christ,  Acad.  de  Bavière,  1804, 

1.  Cf.  en  général  Perrot,  Le  Mus.  britannique,  in  R.D.M.,  nov.-déc.  1873. 

2.  Presque  toute  la  collection  Fegervary  et  Pul>ky  (bronzes  catalogues  en  1S68)  est  au 
Brilish  Muséum,  qui  possède  aussi  une  partie  des  coll.  Castellani. 

3.  Mon  uni.  Kempiana,  1720;  Middletonianae  anliq.  1745;  Musc-uni  Meadianutn, 
1758;  Aedes  Pembrokianae,  1788;  Muséum  Disnejanum,  1847;  Marmora  oxoniensia, 
1703;  Clarke,  Greek  marbles  of  the  mus.  of  Cambridge,  etc.  Lps  collections  suivantes 
sont  dispersées  :  Cogliill  (vases),  cat.  par  Millingcn,  1817;  Englelield  (vases),  publ.  par 
Moses,  1848;  Leake  (Arch.  ZeiL,  1846,  p.  206);  Pembrokc  (vases),  catal.  1839,  etc. 
llamilton,  ambassadeur  à  Naples,  1764-1800,  avait  formé  deux  collections  de  vases  : 
1°  Publiée  en  4  vol.  fol.,  1766,  rééditée  à  Paris  en  3  vol.,  1783.  anj.  au  Musée  Britannique. 
2"  Publiée  par  Tiscbbein,  4  vol.,  1791,  1801)  et  1803,  texte  par  Ilalinski  et  Fontana.  Cette 
deuxième  coll.  péiit  en  partie  dans  un  naufrage,  le  reste  fut  acquis  par  Th.  Hope,  dont  la 
coll.  fut  vendue,  en   1849.  Cf.  Arch.  Anseiger,  1849,  p.  97. 

4.  Michaclis  a  décrit  les  collections  Battlesden,  Birmingham,  Boynton,  Broom  Hall, 
Clumber  Paik,  Dunrobin  Castle,  Easton  Neston,  lckworth,  Crichlon  (à  Londres),  Marley, 
Hellknigh,  Stanmore  llill,  Drury,  Tumbridge  Wells,  Wimbledon,  Winton,  Bignor  Park, 
Deepdene,  Edimbourg,  llamilton  Palace,  Castle  Howard,  Ketteringbam  Hall,  Atkiuson 
(Londres),  Lowther  Castle,  Petworth,  Pippbrook,  Blcnheim  Palace,  Broadlands,  Cambridge 
(Fitzwilliaoi  Mus.,  Trinity  Collège,  S.  John's  Collège),  Canterbury,  Holkham,  Knole, 
Liverpool,  Apsley  Bouse  (Londres),  Soane  Muséum,  South  Kensington  Muséum,  Slalïord 
House,  Oxford,  Osborne,  Âshmolean  Muséum,  Warwick  Castle  (brûlé  en  1871),  Wentworth, 
Brocklesby  Paik,  Ince  Blundell  Bail,  Landsdowne  Bouse,  Lowther  Castle,  Marbury  Bail, 
Margam,  Newby  Hall,  Ricbmond,  Wilton  IIousc,  Woburn  Abbey. 

5.  Ils  proviennent  en  partie  de  la  collection  Bonaparte-Canino,  transportée  à  Francfort 
on  1841  ;  voy.  Réserve  étrusque  du  prince  de  Canino,  1838  ;  de  Wilte,  Cotai,  des  vases 
provenant  des  fouilles  île  l'Elrurie,  1837;  Calai,  des  vases  du  prince  de  Canino,  par 
Dubois,  1834,  1840,  1843,  et  par  Panofka,  1828.  (Cf.  Gerhard,  BulletL,  1829.) 


COLLECTIONS   ALLEMANDES   (26).  23 

P.  20,  4.  —  Coll.  fie  Dresde  :  Beeker,  YAugusleum  (gravures),  1804;  II.  Hettuer, 
Das  K.  Muséum,  1872.  —  Wicseler  a  catalogué  le  Musée  de  Goelliugue  (1858), 
Ulriehs  celui  de  Wûrzbourg  (1805),  Kékulé  celui  de  Bonn  (1872).  Il  y  a  quelques 
très  beaux  vases  à  Carlsruhe  (catal.  Frochner,  1860)  et  à  Francfort,  et  des  marbres 
importants  dans  la  coll.  Erbacli1.  Sur  la  coll.  de  Cassel  [Fredericianum),  voy.  Vôl- 
kel,  Welckers  Zeitschrift,  t.  I,  fasc.  I;  Catal.  par  Stolz,  1836;  Lenz,  1866  :  Pin- 
der,  1871.  —  Hosaiis,  Wôiliher  Anliken,  1873  (Gerlach,  1863).  Sur  l'ancienne 
coll.  desFugger  à  Nuremberg,  voy.  Bursian,  Acad.  de  Bavière,  1874  —  Coll.  Hertz  : 
Gerhard,  Arch.  Zeit.,  1851.  La  coll.  de  Gerhard  lui-même  est  au  musée  de  Berlin 
(cat.  dans  Fricderichs,  Baustcine,  1868).  Crcuzer  a  donné  lui-même  le  cat.  de  sa 
collection,  1843.  Coll.  de  vases  Lindcuau  (à  Altenburg)  :  Gerhard,  Arch.  Zeit., 
1854:  coll.  Tliicrsch,  ibid.,  1860 -. 

P.  26,  4.  —  Le  musée  de  Berlin3  est  devenu  l'un  des  plus  riches  du  monde  par  le 
don  de  la  collection  troyeune  de  Schliemanu  (llios,  1881)  et  l'acquisition  des  marbres 
de  Pergame.  Berlin  possède  aussi  une  coll.  sans  pareille  de  moulages.  Gerhard,  Ber- 
fins  antike  Bildw.,  1836;  Friederichs,  même  titre  (Bausteine,  1868),  catal.  très 
précieux  d'originaux  et  de  moulages,  formant  une  véritable  histuirc  de  l'art.  Conze, 
Katal.  der  Gypsabgûsse,  1880.  Tœlken,  Verzeichniss  (1er  antiken  vertieften 
Steine  (gemmes,  entre  autres  celles  de  Stosch,  avec  28  000  empreintes,  cat.  Schlichte- 
groll,  1792-1805),  1835;  Gerhard,  Trinkschalen,  1848;  Yasenbilder,  1843  et  1845. 
Coll.  de  Vienne4  (Belvédère  et  Cabinet  des  antiques)  :  Arueth,  Antike  gold  und 
silber  Monumcntc,  1850;  Sacken,  Die  antiken  Sculpturen,  1873;  Kenner,  Die 
antiken  Thonlampen,  1858.  Cf.  YYaagcn,  Die  vornehmsten  Kunstdenkm.  in  Wien, 
1866  et  suiv.  —  Musées  à  Pesth,  Tricste,  Salzbourg,  Laibach,  etc. 

Les  musées  de  Vienne  et  de  Berlin  publient  des  comptes  rendus  annuels  très 
détaillés  de  leurs  acquisitions.  Le  Louvre  devrait  en  faire  autant. 

Espagne  :  llùbucr,  Die  anliken  Bildw.  in  Madrid  (avec  appen  lice  sur  le  reste 
de  l'Espagne  et  le  Portugal),  1802;  sur  les  derniers  progrès  de  ce  musée:  Hiibner, 
Acad.  de  Berlin,  lOjanv.  1885;  Mclida,  Vases  de  Madrid,  1882  \  Un  catal.  du 
musée  archéologique  a  été  commencé  par  Guttierez,  1883. 

Parmi  les  musées  du  Nord,  celui  de  Saint-Pétersbourg,  l'Ermitage  6,  occupe  le 
premier  rang  par    la   quantité  de  vases7,  terres  cuites,  bijoux,   etc.  provenant  des 

1.  Arch. Zeit.,  1X56;  Anx.,  n- 92, 93. 

2.  L'importante  collection  de  verrerie  antique  de  Discli  a  été  vendue  en  1881  (Aus'm 
Werth,  Jahrb.  des  Vereins...  im  Rheinlande,  1882). 

5.  Parmi  les  coll.  qui  ont  enrichi  le  musée  de  Berlin,  celle  de  Bartholdy  a  été  cata- 
loguée par  Pànofka,  1827;  les  deux  coll.  de  vases  de  Koller  et  Jugenheim  étaient  à 
,\aples  en  1830.  Cf.  Schoene,  Zur  Gesch.  des  kon.  Muséums,  1 880 ;  Michel,  H.  D.  M., 
13  janv.  1882;  Hayet,  Gaz.  B.-A.,  1882,  26,  22t. 

4.  Le  musée  s'est  enrichi  récemment  de  la  collection  des  marbres  et  terres  cuites  de 
Hillosicz  (catal.  dans  ArchaeoL  epigr.  Miith.  ans  Oeslerreich,  1877)  et  des  admirables 
bas-reliefs  du  mausolée  de  Gol-Ûagtsché  en  Lycie  (1882).  Vienne  possède  en  partie  les 
vases  du  comte  de  Lamberg,  catalogués  par  Delaborde,  1813.  Les  pierres  gravées  ont  été 
publiées  par  Eekhel,  1797.  Coll.  particulières  de  Vienne  (très  riches)  décrites  par  Gurlit, 
Arch.  epigr.  Mitth.  aus  Oe.ster.,  1879  et  1880. 

5.  Collections  Despuig  à  Miuorque,  Loulé  au  Portugal. 

6.  Les  antiques  de  l'Ermitage,  par  Rayet,  Gaz.  B.-A,  1881,  2i,  46S  (très  surfaites,  beau- 
coup de  restaurations;  la  fameuse  Vénus  de  l'Ermitage  est  une  médiocre  réplique  de  la 
Vénus  de  Hédicis);  Catal.  par  Gdle,  1860;  autre  en  1864  (avec  histoire  du  musée  dans  la 
préface),  etc.  Pierre  le  Grand  acheta,  à  Rome,  en  1719,  la  Vénus  Tauriqite;  Catherine  acquit 
d'autres  statues  pour  les  palais  de  Tsarkoé-Sélo  et  de  Tauride.  Nicolas  acheta,  en  1830,  les 
marbres  trouvés  en  Italie  par  Démidoff  (1819-25),  en  1831  une  partie  des  collections  de 
Laval,  Nani,  Richetti,  Rolta.  Alexandre  acheta,  en  1839,  la  Vénus  de  l'Ermitage;  en 
1861,  78  sculptures  de  la  coll.  Campana;  en  1863,  la  prétendue  Muse  d'Anaphé. 

7.  Sur  3791  vases  de  la  coll.  Campana,  Guédéonoff  en  a    acquis  370,  parmi   lesquels   le 


24  ENCYCLOPEDIES  (26-27). 

tombeaux  de  Crimée.  Gâtai,  des  sculptures  par  Guédéonoff,  des  vases  par  Stephani, 
1809  (Cf.  Gille,  Antiq.  du  Bosphore  Cimméricn,  1854;  Atlas  du  Compte  Rendu 
de  la  Connu,  impériale,  1859  et  suiv.).  Il  y  a  des  musées  locaux  à  Odessa,  Kertch, 
Kiew  (catal.  Funduklei),  Moscou  (cat.  Helbig,  coll.  Galilzin),  Varsovie,  etc.  Nom- 
breuses coll.  particulières1  :  Ouvaroff  (objets  de  Crimée  et  de  Chypre,  Helbig,  Bul- 
lettino,  1880),  Stroganoff,  Sabouroff s,  etc. 

Copenhague  [Gaz.  B.-4..1875,  12,  405)  et  Stockholm  (Gerhard,  Arch.Zeit.,  1855) 
possèdent  quelques  objets  remarquables,  mais  surtout  de  la  période  du  bronze  étran- 
gère à  l'art  gréco-romain  (catal.  Worsae,  1859;  Madsen,  1809-75). 

La  Belgique  et  la  Hollande  sont  assez  riches  en  antiquités.  Schucrmans,  Coll. 
belges  d' antiq.,  1871  ;  Jannsen,  Catal.  du  mus.  de  Leyde,  1848  3  (cf.  Gerhard, 
Intelligenzblait,  n°  10)  ;  Roulez,  Vases  peints  du  mus.  de  Leyde,  1854;  coll. 
Heester  de  Ravestein,  catal.  1875. 

Râle  a  une  coll.  cataloguée  par  Bcrnouilli,  1881  (cf.  Vischer,  Kleine  Schriften, 
t.  Il)  ;  Genève  a  le  musée  YYaller  Fol,  catal.  1875  (cf.  Gaz.  B.-A.  1875,  II,  507). 
Catalogue  de  Zurich  (moulages)  par  Rhimner,  1882  4. 


III.  Répertoires,  Revues,  Index. 

P.  27,  1.  — Pour  des  indications  plus  détaillées,  voy.  Cat.  of  books  of  référence 
in  the  Brit.  Mus.,  1871  ;  Hand-list  of  bibliographies,  etc.,  in  the  Brit.  Muséum, 
1881  ;  Calai,  des  ouvrages  mis  à  la  disposition  des  lecteurs  dans  la  salle  de 
travailà  la  Bib/.Nat.,  1879;  Klincksieck,  Liste  des  périodiques  qui  se  trouvent 
à  la  Bibl.  de  la  Sorbonne,  1885;  Petzhold,  Neuer  Anzeiger  f.  Bibliographie, 
1N7N  et  suiv.  La  Bibliographie  des  bibliographies  de  Vallée,  1885,  est  à  peu  près 
nulle  pour  l'antiquité. 

P.  27,  5.  —  L'Angleterre  possède  un  très  grand  nombre  d'Encyclopédies,  où  il  y  a 
de  bons  articles  d  histoire:  Chambers  Cyclopacdia,  1874  ;  British  Cyclop.,  1855  et 
suiv.  ;  Encycl.  Perthensis,  1810  ;  London  Encycl.,  1829  ;  Encycl.  Melropolitana, 
1845;  Rrewster,  Edinb.  Encyclop.,  1859;  Becs  Encyclop.,  1829;  Oxford  En- 
cyclop.,  1828  ;  Penny  Cyclop.,  1855;  Wilkcs,  Encycl.  Londinoisis,  1810  5.  —  En 
Amérique,  The  American  Cyclop.,  1875.  L'Italie  possède  une  encyclopédie  immense, 
d'une  valeur  très  inégale,  mais  dont  on  a  tort  de  ne  point  faire  usage  :  Gactano 
Moroni,  Dizionario  di  erudizione  storico  ecclesiastica  da  S.  Pielro  a  nostri 
giorni,  Venise,  1840-1801,  105  vol.  et  6  vol.  d'index,  1878-79.  —  L'Encijclop. 
des  sciences  religieuses  de  Lichtenbcrgcr  n'a  pas  rendu  inutile  la  Beal-Encycl. 
f.  Theol.  de  Hcrzog,  22  vol.,  1854-1808  (uouv.  éd.  en  publication). 

P.  27,  4.  —  On  peut  citer  comme  d'un  usage  commode  :  Peter,  Lexikon  der 
Gesch.  des  Alterth.  u.  der  ait.  Geogr.,  1882;  Seyffert,  Lcx.  der  klass.  Alter- 
thumskunde,  1882.  Dans  la  nouvelle  éd.  du  Dict.  de  Dézobry  (à  paraître  en  1885), 
la  rédaction  de  la  partie  grecque  m'a   été  conliée  ;  j'espère  qu'elle  rendra  service. 

fameux  vase  de  Cumes.  Le  musée  possède  les  gemmes  du  duc  d'Orléans  (publ.  en  1780j 
et  les  tanagres  de  la  coll.  Sabouroff. 

1.  Formée  à  Athènes,  où  Sabouroff  était  ministre,  puis  transporte  à  Berlin,  cette  col- 
lection a  été  dispersée  en  1884  (terres  cuites  à  l'Ermitage,  marbres  et  vases  à  Berlin). 
Furtwaenglcr  en  a  commencé  la  publication  illustrée  (1882). 

2.  Les  marlire>  de  l'ancienne  collection  Montferrand  ont  été  catalogués  par  Koehne,  1851. 
5.  Lu  même.  Reliefs  grecs  et  étrusques  du  mus.  de  Leyde,  1851-54. 

4.  Les  directeurs  de  musées  et  les  possesseurs  des  collections  particulières  nous  oblige- 
ront en  nous  communiquant  des  rectifications  à  la  liste  qui  précède. 

5.  En  mars  1883,  la  9"  éd.  de  V Encycl.  Britannica  était  à  la  fin  de  la  lettre  L.  C'est 
incontestablement  la  meilleure  encyclopédie  encore  publiée,  mais  elle  est  très  coûteuse. 


RÉPERTOIRES   (28-29).  25 

Liibkcr,  Reallexik.  des  klass.  Allert/nims,  nouv.  éd.  1880  (par  Erler),  n'est  ni 
complet  ni  bieu  informé.  La  nouvelle  éd.  du  Kùnstlerlexicon  de  Meyer  avance  trop 
lentement  pour  être  jamais  au  courant1. 

P.  2S,  1.  —  Tables  des  vingt  premières  années  de  YBistor.  Zeitschrift  de  Svbel 
par  Vairenstrasse,  1870;  des  Mittkeilungen  de  Petermann  (géographie),  18J5-74; 
de  Y  Annuaire  de  l'Assoc.  des  et.  grecq.,  1877  2  ;  des  Versammlungen  der  deut- 
schen  Philologen,  par  Bindseil,  1869  ;  de  la  Zeitschrift  fur  bild.  Kutist,  1868-1881  ; 
du  Correspondant,  1874  ;  de  la  Revue  Britannique,  1881  ,  des  Mittkeilungen  des 
d.  Inst.  in  Athcn,  1882,  etc.  Tour  les  archéologues,  les  Tables  du  Rii/tetlinoet  des 
Annali  sont  de  première  importance.  On  annonce  les  tables  du  Jahresbericht  de 
Bursian  3  (1875-85). 

P.  28,  2.  —  Papadopoulo-Vreto,  Nsosi^/jvtx^  ■jùohyix,  livres  publiés  en  grec  mo- 
derne, 1854-57  ;  D.  Coromilns,  Catal.  des  livres  publiés  de  1868  à  1877;  1878. 

P.  29,  2.  —  Le  culte  de  l'imprimé  s'allie  généralement  à  l'esprit  de  plagiat  et 
à  celte  habitude  du  travail  de  seconde  main  qui  est  une  des  formes  de  la  paresse 
active.  11  est  si  commode  et  si  tentant  d'emprunter  leur  appareil  érudit  à  d'anciens 
ouvrages  pour  le  transporter,  à  peu  près  sans  changement,  au  bas  des  pages  du  sien  ! 
Cette  supercherie  est  fort  à  la  mode,  et  les  travaux  des  vrais  érudits,  comme  Stephani , 
sont  journellement  dépouillés  et  découpés  par  ceux  qui  voudraient  paraître  savants. 
La  Revue  des  Revues,  tout  utile  qu'elle  est,  ne  laisse  pas  d'encourager  ce  genre 
d'industrie,  qui  est  la  négation  du  progrès  scientifique.  «  L'habitude  se  perd,  dit 
Pcrrot  (Rev.  arrhc'ol.,  1878-  p.  201),  de  finir  même  par  où  l'on  devrait  commencer, 
de  lire  l'antiquité  dans  ses  monuments  authentiques  avant  de  chercher  à  savoir 
comment  tel  ou  tel  l'a  comprise.  »  La  véritable  méthode  consiste  à  travailler  sur  les 
textes,  à  se  former  un  jugement  personnel  avant  même  d'ouvrir  un  livre  de  seconde 
main  ;  mais  il  faut  du  courage  pour  procéder  ainsi,  et  du  talent  pour  réussir. 

P.  29,  5.  —  Voici  la  liste  de  la  plupart  des  périodiques  et  publications  d'acadé- 
mies paraissant  en  1882-844;  nous  omettons  ceux  qui  ne  traitent  de  philologie  que  par 
accident  :  1°  Allemagne.  —  Abhandlungcn  der  h.  Gesellscli.  der  Wiss.  in  Goettin- 
gen,  depuis  1845  3;  Acta  seminarii  Erlangensis.  t.  2;  Arcliaeologische  Zeitung, 
59e  année6;  Bezzenbergcrs  Beitr.  zur  Kunde  der  indogerm.  Sprac/ieu,  t.  (V; 
Blaetter  fur  d  as  bayer.  Gymnasialw.,  t.  17  ;  Berichte  itber  die  Yerhandl.  der 
saechs.  Gesellscli.  der  Wiss.  zu  Leipzig,  1  846  et  suiv.  '  ;  Bertiner  Studien  (1885); 
Commentât,  p/iilol.  Jenenses,  t.  1  s  ;  Corrcspondenzbl.  des  gesammt.  Ver.  der 
deutschen  Geschichts-  und  Alterthumsvereine,  29e  année;  Coi'resjwndcnzbl.  f.  die 

1.  Pour  la   numismatique:  Lipsius,   Bibliolh.  nummaria,   1801  ;  Leitzmann,  Biblioth. 

num.,  1867  (bibliogr.  de  1800-1S6G). 

2.  11  y  a  des  tables  des  travaux  de  l'Acad.  des  inscriptions  par  de  Roziéres  et  de  ceux  de 
l'Acad.  des  sciences  morales  par  Vergé. 

5.  Index  de  la  Revue  archéologique,  I8G0,  1869,  1883;  de  la  Revue  de  l'art  chrétien , 
1859-81;  de  la  Fortnightly  Contemporary,  A7.V'h  Centura,  û-  Rundschau, par  Griswold, 
1882-3;  de  la  Rev.  historique,  par  Béinoiu,  1881;  des  Bull,  de  l'Acad.  de  Belgique  (1832 
cl  suiv.),  1883- 

i.  Le  chiffre  du  vol.  indiqué  est  celui  de  1882  ;  mais  nous  signalons  aussi  les  publica- 
tions qui  ont  commencé  depuis. 

o.  Commentarii  Soc.  reg.  Golting.,  12  vol.  1751-78;  Commenlationes,  16  vol.  1778- 
1808;  Comment,  recentiores,  8  vol.  1811-1841. 

6.  Elle  publiait,  du  temps  de  Gcrbard,  un  compte  rendu  archéologique  général  sous  le 
titre  de  Archaeologischer  Anxeiger.  Gerhard  fonda  ce  recueil  en  1843.  Dès  1835,  avec 
l'aide  de  Morilz  Meier,  il  avait  rattaché  une  feuille  archéologique  à  la  Gazette  littéraire  de 
Halle,  sous  le  titre  Archaeolog.  Intelligenzblatt,  1833-1857. 

7.  Abhandlungen  de  celte  académie,  1850  et  suiv. 

8.  Anciens  recueils  :  Walch,  Acta  societ.  Latin.  Jenensis,  5  vol.  1752-56;  Eichstadt,  Acta 
-nova,  1806. 


20  PÉRIODIQUES  ALLEMANDS   (29). 

Gelekrtenschulen  Wwtembergs,  t.  28;  Deutsche  Literaturxeitung,l,1\  Dissert, 
philol.  Argentoratenses,  t.  2;  Gœttingische  gelehrte  Anzeigen  (depuis  1753)'; 
Hermès,  t.  10  ;  lli.slori.si-/ic  Zeitschrift,  t.  9  ;  Jahrb.  des  Vereins  von  Alter- 
thumsfreunden  im  Rheinlande,  t.  09;  Jahresbericht  fur  Geschichtswissenschaft, 
t.  2  ;  Jahresber.  des  Philol.  Vereins  zu  Berlin,  7e  année;  Jahresber.  ïibcr  die 
Fortschritte  der  class.  Alterthumswissensch.  de  Bursian  et  I.  Millier,  depuis 
1873  [pan  iil  avec  un  désordre  incroyable);  Leipziger  Studien  nivelas*.  Phi/o- 
logie,  t.  4  (anciens  Studien  sur  griech.  u.  lat.  Gramm.  de  Gurtius2)  ;  hilera- 
risches  Centralblalt,  1850-82;  Mittheil.  nus  der  /tislor.  Lileratur,  9"  année  ; 
Milllieilungen  von  Petermann,  t.  27  (géographie);  Monatsber.  et  Abhandlungen 
der  Akad.  der  Wiss.  ni  Berlin,  depuis  1850  s  ;  Nachrichten  von  der  K.  Gescllsch. 
der  Wissensch.  zu  Gôttingen1;  Neue  Jahrbùcher  fur  Philol.  u,  Paedagogik, 
t.  124  (12°  Supplementband  des  Jahrbùcher,  conlenant  des  travaux  plus  étendus)5; 
Neuer  Anzeigerfùr  Bibliographie;  Neues  Archiv  der  Gesellsch.  fur...  Geschickts- 
kunde,  vol.  0  ;  Philologische  Rundschau,  t.  1  ;  Philologische  Wochenschrifl, 
t.  I,  devenue  Berliner  Wochenschrift,  1884;  Wochenschrifl  f.  class.  Philol., 
1884;  Philologus,  t.  40  6;  Philologischer  Anzeiger,t.  10;  Rheinisches  Muséum, 
t.  ."0  ;  Sitzungsberichte  der  Akad.- zu  Miinchen,  depuis  1860 7;  Yerhandlung. 
der  Gesellschaft  fur  Erdkunde  zu  Berlin,  t.  8  ;  Verhandl,  der  Zb.Versamfnlung 
deutscher  Philologen  ;  Zeitschrift  der  Savigny-Stiftung  /'.  Rechtsgesch.,  t.  2  ; 
Zeitschr.f.das  Gymnasialwesen, depuis  1851  ;  Zeitschrift  f.  deutsches  Alterlhum, 
t.  55;  Zeitschr.  /'.  vergl.  Sprachforschung,  t.  20  (fondée  par  Kuhn)  ;  Internat. 
Zeitschrift  f.  Sprachwiss.,  1884;  Zeitschrift  fur  Voelkerpsychol.und  Sprachwis- 
senschaft.,  t.  13  (Lazarus  et  Steinthal)  ;  Zeitschrift  fur  Xunt  ismatik,  t.  8  (Sallct 8)  ; 
Num.  sphragistischer  Anzeiger;  Jahrbuch  der  k.  Preuss.  Kunstsammlungen, 
par  Dohine,  1880  et  suiv. 

Cette  quantité  de  Revues  est  la  peste  de  la  philologie  allemande.  Encore  faut-il 
ajouter  les  Revues  philosophiques  [Zeitschrift  f.  Philosophie,  de  Fichtc  et  Ulrici  ; 
Vierteljahrschrift  f.  Philosophie,  d'Avcnarius);  la  Zeitschr.  f.  bildende  Kunst 
avec  l'annexe  Kunstchronik9,  18130  et  suiv.;  la  Theologische  Literaturzeitung , 
et  d'autres  du  même  genre  ;  des  revues  de  vulgarisation  comme  la  Deutsche  Rund- 

1.  513  vol.  jusqu'en  187G. 

2.  Ce  recueil  s'est  Lndu  en  1876  avec  les  Acta  Societalis  philol.  Lipsiensis  de  Ritsch!. 
ô.  En   1871  a  paru  l'index  des  Abhandlungen  der  preuss.  Akad.  der  Wissenschaften, 

1710-1870.  Depuis  1SS3,  les    Monalsberichte  s'appellent  Sitzungsberichte.  L'académie  de 
Iierlin  a  publié  la  Byzantine,  Aristote  et  ses  scholiastes,  les  Corpora  insçr.  Graecarum, 
Latinarum  et  Atticarum,  des  recueils  de  terres  cuites,  de  miroirs,  etc. 
i.  Unies  depuis  1815  aux  Goetling.  gelehrt.  Anzeigen, 

5.  Cette  publication  a  passé  par  des  phases  diverses  :  Jahrb.  f.  Philol.,  publiés  par  Jabn, 
Il  vol.  1826-1830,  avec  Miscellanea  crilica  de  Friedemann  et  Seebode,  2  vol.  1822-2-1; 
Seebode,  Archiv  f.  Philol.  unà  Paedagogik,  1824-23;  Neues  Archiv,  1826-50;  les 
Neue  Jahrhb.  publiés  par  Seebode  et  Jabn  commentent  en  1831,  avec  19  vol.  de  suppléai, 
intitules  Archiv  f.  Philol,  u.  Pâdag.,  1831-1858.  Depuis  1855,  la  partie  pbilologique 
(Fleckei?en)  et  la  partie  pédagogique  (Masius)  paraissent  séparément,  quoique  faisant  partie 
du  même  recueil. 

6.  Ce  recueil  publie  un  Bulletin  bibliographique  remarquable  par  le  dépouillement  des 
périodiques  et  des  volumes  de  mélanges. 

7.  Abhandlungen  de  cette  académie,  1763-1825,  1853  et  suiv.  Les  Miinehener  gelehrte 
Anzeigen  ont  eu  50  vol.,  1835-60. 

8.  Leitzmann  a  publié  à  Weissensee,  de  1831-1874,  la  Numismatische  Zeitung,  recueil 
précieux  et  très  rare.  Les  Berliner  Blàtlerf.  M'ùnz-  Siegel-  und  Wappenkunde  ont  disparu. 

9.  De  1830-58  ont  paru  9  vol.  du  Deutsches  Kunstblatt,  par  Kugler,  Passavant, 
Schnaase,  etc.  La  Zeitschrift  actuelle,  de  Liitzow,  a  été  précédée  par  le  Journa l  der  bildende 
Kûnste,  1753,  et  le  Kunstblatt  de  Schorn  et  Toelken.  L'Arch.f.  zeichnende  Kùnstet  paru 
de  1855-1871.  La  Zeitschrift  fur  Bauwesen  d'Erbkam  (nombreux  travaux  sur  l'architecture 


PÉRIODIQUES  DES  PAYS-BAS    (29).  27 

schau  (tables  par  Griswold,  1882)  ;  les  Preus&isehe  Jahrbùcher,  der  Ausland,  Eos, 
Xord  und  Sud,  Unsere  Zeit,  Z.  f.  Gesch.  und  Kiuist  (jusqu'à  1882  =  Pick's 
Monatschrift,  depuis  188  4  avec  un  liorrespondenzblall  archéologique),  qui  pu- 
blient souvent  des  articles  sur  l'antiquité. 

La  Jener  Literatwazeitung  (genre  Revue  critique)  a  cessé  de  paraître  le  27 
sept.  1879.  Le  Serapeum,  Zeitschrift  fur  Bibliothekenwissenschaft,  Hand- 
schriften  Kunde,  etc.,  a  eu  51  vol.  de  1840-1870 '.  Les  anciennes  collections  de  la 
Zeitschrift  fur  Alterthumswissenschaft  (1804-1854),  du  Kunstblatt  ,  de  la 
Biblioth.  der  alten  Lit.  und  Kunsl,  1786-91,  de  la  Zeitschrift  fur  Gesch.  der 
Kunst,  etc.,  contiennent  des  travaux  intéressants,  mais  qui  sont  comme  perdus  pour 
la  science,  faute  d'un  index  général  des  périodiques  allemands*. 

2°  Autriche-Hongrie3. — Abhandl.  des  archaeol.  epigr.  Seminars  der  Vniv, 
Wien.,  t.  1  ;  Arch.  epigr.  Mil! h.  aus  Oesterreich,  t.  5:  Listy  filologickè  a 
paedagogickè,  8°  année  ;  Mitth.  der  geogr.  Gesellsch.  in  Wien,  t.  29;  Numism. 
Zeitschrift,  t.  12;  Sitzungsb.  der  Akad.  der  Wissenschaften,  t.  97 4;  Wiener 
Studien,  t.  5;  Zeitschrift  f.  d.  oeslcrr.  Gymnasien,  52"  année;  Egyetemes  Phi- 
Mogiai Koezloeny,  6e année;  Jahrb.  derôsterr.  Kunslsammlungen,  1882  etsuiv.; 
Oesterr.  Rundschau,  depuis  1885.  —  L' Archcografo  Triestino  parait  irréguliè- 
rement depuis  1829.  11  y  a  beaucoup  d'autres  revues  de  sociétés  locales,  où  le  phi- 
lologue trouve  quelquefois  à  glaner3. 

5°  Belgique6. — Annuaire  de  la  Soc.  archéol.  deNamur,  t.  15;  Atlienaeum  belge, 
1877-84  [a  disparu);  Bullct.  de  l'Acad.  royale,  depuis  1830"  ;  Bulle  t.  des  commis- 
sions royales  d'art  et  d'archéol.,  20-  année  ;  Bévue  belge  de  numismatique,  57"  année  : 
Bev.  de  Belgique;  Rev.  de  l'instr.  publ.,  t.  24;  Muséon  (de  Harlez)  depuis  1882. 
Cf.  sur  ces  publications.  Phi/.  Woch.,  1882,  1499. 

4°  Hollande.  —  Mnémosyne  (en  latin,  journal  de  Cobct,  s'occupe  presque  exclusi- 
vement de  critique  verbale,  1852-(i2;  1875  et  suiv.);  Siéra,  de  l'Acad.  des  sciences  de 
la  Haye,  1818  et  suiv.  [Biblioth.  critica,  de  Wyttenbach,  1779-1809;  Bibliotheek 
deTen  Brink,  1808,  1826  ;  Biblioth.  ait.  nova  de  Bake,  Gcel,  llamaker,  Peerlkamp, 
1825-50  ;  Symbolae  litterariae  d'Amsterdam,  1857-48  ;  Miscell.  philol.  et  paedag . 
1849-54]. 

antique)  a  paru  de  1851-S1  (table  en  1882  des  50  premiers  vol.).  Au  vol.  51,  le  titre  change  : 
Z.  f.  Bauw.,  publiée  par  le  ministère  des  travaux  publics. — Le  Repertorium  f.  Kunslwis- 
senschaft,  par  Scbestag,  Janilschek,  etc.  (1875  et  suiv.)  tient  au  courant  pour  les  travaux 
sur  l'art,  mais  s'occupe  surtout  d'art  moderne* 

1.  Bibliothek  der  allai  Litteratur  u.  Kunst,  1786-91;  Berliner  Jahrbùcher,  1827-46 
travaux  de  Boeckb)  ;  Muséum  der  Alterlhumswiss.,  1807-180L»  (Wolf  et  Butlmann)  ;  Atlie- 
naeum, 1S1G-1S:  Eus,  1854-66;  Allgemeine  Literalurzeit.,  1785-1843;  Jaiaische  allg. 
Literaturz.,  1804-16,  1842-48;  Heidelb.  Jahrb.,  1808-72;  Abhandl.  der  Ges.  in  Breslau, 
1858;  Mùnchener  gel.  Anzeigen,  1855-60  (50  vol.);  Philol.  hist.  Studien  auf  de  m 
Gymnas.  zu  Bamburg,  1852;  Muséum  de  Grauert,  18U-49. 

2.  Le  deutscher  Zeitschr.  Katalog.,  2'  éd.,  1871,  est  d'un  faible  secours  pour  s'orienter 
dans  ces  collections.  Pour  les  anciens  recueils,  voy.  Reuss,  Repertorium  commentationum 
a  Societ.  litterariis  edit.,  1G  vol.  1801-21;  Koner,  Repertorium  iiber  die  vom  Jahre 
1800  bis  1850  auf  dem  Gebiete  der  Geschichte  erschienenen  Aufsalze,  1852-56.  Pour  les 
programme?,  thèses  de  doctorat,  etc  ,  Ascherson  et  Seelmann,  Deutscher  Universitaetska- 
lendcr,  1873  et  suiv.  La  liste  des  publications  philol.  des  universités  (Symbola  philol. 
lionnaisium,  Acta  Societ.  Jaiensis,  Dissert.  Râleuses,  Acta  Societ.  Lipsiensis,  etc.)  est 
donnée  par  Hûbner,  Grundriss  z.  Vorl.  iib.  die  Gesch.  der  class.  Philol.,  p.  (J0. 

3.  Gutscher,  Verzeichn.  des  oesterr.  Programme,  1850-67,  186:). 

4.  Denkschriflen  de  celte  académie,  depuis  1850.  Elle  publie  un  Corpus  scriptorum 
ecclesiasticoriim  Latinorum. 

5.  AUgem.  Bauzeitung  de Fôrster,  1836  etsuiv.  (32  vol.). 

6.  Namur,  Bibliogr.  Académ.  belge,  185S  (index  des  publications  de  l'Académie). 

7.  Mémoires  de  l'Acad.  depuis  1818.  —  Mémoires  couronnés,  depuis  1818 


28  PÉRIODIQUES   FRANÇAIS  (29). 

5°  Danemark.  —  Nordisk  Tidskrifl  for  Filologi,  depuis  1860,  Oversigt  over 
Forhandlinger  (Acad.  de  Copenhague),  depuis  1842;  Afhandlinger,  depuis  1823 l. 

6°  Espagne  et  Portugal.  —  En  1880.  paraissaient  les  Bulletins  des  acad.  de  Madrid, 
Barcelone,  Séville,  Lisbonne;  la  Revista  de  Ciencias  tiistoricas,  la  Revista  de 
Espaha  ;  en  1870,  a  paru  le  t.  10  du  Museo  Espanol  de  Antiguedades.  \Ln  Razon, 
1860-61  ;  Revista  iberica,  1801-05;  Memor.  numism.  espahol,  1806-68-74;  An- 
nales da  Sociedade  lusit.,  1850-51-56-61.] 

7°  États-Unis. — American  Journal  ofPhilology,  t.  2',Transact  ofthe  Ameri- 
can philol.  association  ;  John  Eopkins  University  papers.  Il  y  a  souvent  îles 
articles  d'archéologie  dans  The  Century  -  et  The  Nation  (tables  par  Griswold). 
Harvard  Collège,  à  Boston,  publie  depuis  1882  des  travaux  d'archéologie  (fouilles 
d'Assos). 

8°  France.  —  Annales  des  Fac.  des  lettres  de  Bordeaux  et  Toulouse,  3°  année5: 
Annuaire  de  l'Assoc.  pour  l'Encourag.  des  études  grecques,  15e  année,  publiant  en 
supplém.  les  Monuments  grecs  ;  Annuaire  de  la  Soc.  franc,  de  numism.  et  d'archéol., 
2e  sér.,  t.  I4;  Archives  des  Missions,  5  s.,  t.  IX;  Biblioth.  de  l'École  des  Chartes, 
t.  XLII  ;  Bullet.  critique  de  littérature,  d'histoire  et  de  théologie,  lre  année  5  ;  Polybi- 
bhon;  l'Instruction  publique6;  le  Bulletin  pédagogique:  la  Revue  de  l'enseignement 
supérieur;  Comptes  Rendus  des  séances  et  Mémoires  de  l'Acad.  des  inscriptions7  et  de 
F  Acad.  des  sciences  morales  (les  le,s  paraissant  aussi  dans  la  Rev.  crit.)  ;  Bullet. 
et  mémoires  de  la  Soc.  nation,  des  antiquaires,  depuis  1817  ;  Bulletin  épigraphique 
de  la  Gaule  ;  Bulletin  monumental  (commencé  par  Caumont  en  1854)  ;  Bullet.  de 
la  Soc.  de  l'histoire  de  Paris  et  de  l'Ile-de-France;  Congres  archéol.  de  France, 
47e  session  ;  Revue  archéologique  (depuis  1844)  ;  Revue  épigraphique  du  midi  de  la 
France  ;  Rev.  des  soc.  savantes  des  départements  (résumé  des  travaux  des  sociétés 
locales,  remplacée  en  1885  par  le  iUdlct.  du  Comité  des  travaux  historiques)  ; 
Gazette  archéologique,  depuis  1875  (s'est  ouverte  à  l'archéologie  moderne  en  1885); 
Gazelle  des  Beaux-Arts  (depuis  1859,  avec  la  Chronique  de  l'Art)  ;  l'Art,  9e  année 
en  1883,  avec  le  Courrier  de  l'Art;  Revue  de  numismatique  (fondée  en  1845,  reparaît 
en  1885  après  une  courte  interruption);  Revue  de  l'archit.  et  des  travaux  publics8  : 
Moniteur  des  architectes;  Encycl.  d'architecture  mensuelle;  Gazette  des  architectes; 
l'Architecte;  Bulletin  de  la  Soc.  centrale  des  architectes  (travaux  de Desjardins,  etc.)9; 
Nouv. Revue  histor.  du  droit;  Rev.  crit.  de  législation;  Journal  des  savants,  1665- 
1772  (00  vol.)  el  1810  sqq.  ;  Mém.  et  Bulletin  de  la  Soc.  de  linguistique,  depuis 
1808;  Bévue  des  Deux  Mondes,  depuis  1851 10;  Rev.  des  questions  historiques, 
depuis  1866;  Revue  historique,  depuis  1876;  Revue  philosophique;  Rev.  de 
philos,  positive  ;  Rev.  de  l'hist.  des  religions;  la  Critique  religieuse;  Annales  du 
Musée  Guimet;  Revue  des  éludes  juives  (quelques  travaux  touchant  à  l'antiquité 
classique)  ;  Répertoire  des  travaux  historiques. 

1.  Miscell.  Hafniensia,  1818-24. 

2.  Avant  ISs'i,  cette  revue  s'appelait  Scribners  Monthly  (22  vol.). 

5.  Les  Facultés  de  Lyon  et  de  Poiliers  ont  lancé  des  publications  analogues  en  1SS2. 
■1.  Fait  double  emploi  avec  d'autres  revues  du  même  genre. 

5.  Imitation  de  la  Revue  critique,  mais  dans  un  esprit  orthodoxe. 

6.  Une  excellente  Revue  de  l'instr.  publ.  a  cessé  de  paraître  en  1870. 

7.  Comptes  rendus  depuis  1856;  Mémoires  depuis  1717,  avec  interruptions.  Depuis  1844, 
paraissent  les  Mémoires  présentes  par  divers  savants.  L'Académie  a  aussi  publié  26  vol. 
de  Notices  et  extraits  des  mss. 

8.  Publiée  par  Daly,  avec  de  nombreux  travaux  d'archéologie. 

9.  Il  a  encore  deux  autres  revues  d'architecture. 

10.  Du  même  genre  :  Rev.  polit  et  littéraire;  Correspondant;  .Nouvelle  Revue,  etc.  La 
Revue  contemporaine,  la  Rev.  européenne,  la  Rev.  germanique,  la  Rev.  de  Paris,  surtout 
l'ancien  Magasin  encyclopédique,  qui  ont  disparu,  n'ont  pas  été  sans  importance  pour  la 
philologie. 


PÉRIODIQUES   ANGLAIS   (29).  29 

Parmi  les  Revues  disparues,  il  faut  citer  encore  :  l'Hermès  classique,  1819-20;  la 
Revue  de  Philologie  (lre  série),  1845-47  ;  le  Bullet.  archéol.  de  l'Alhenaeum  français 
(Longpérier,  de  Witte),  1852-56;  la  Revue  de  linguistique,  1800-75;  le  Musée  ar- 
chéologique, 1877-79;  la  Revue  univ.  des  arts  (de  Lacroix),  1855-60. 

La  liste  précédente,  qui  est  encore  incomplète,  aitcste  la  dispersion  du  travail 
philologique  en  Fiance,  dispersion  ayant  pour  conséquence  l'impossibilité  où  se 
trouvent  les  spécialistes  de  recevoir  les  publications  nécessaires  à  leurs  travaux  et  le 
peu  de  prospérité  des  différentes  Revues,  qui  n'ont  souvent  qu'un  nombre  d'abonnés 
dérisoire.  Dans  la  seule  Afrique  française,  Constantine,  OraD,  Alger,  Roue  publient 
des  revues  et  des  bulletins  qui  se  disputent  les  textes  épigraphiques  l. 

Cet  état  de  choses,  né  de  l'esprit  de  colorie,  qui  ne  correspond  pas  à  une  décen- 
tralisation véritable,  est  éminemment  préjudiciable  à  la  science;  il  dépendrait  du 
ministère  d'y  mettre  fin,  en  retirant  toute  subvention  aux  Revues  nouvelles  qui  font 
double  emploi  avec  une  Revue  plus  ancienne-.  Trois  ou  quatre  grands  périodiques 
pouvant  payer  leurs  rédacteurs  vaudraient  mieux  que  cinquante  Revues  qui  vivent 
d'expédients  et  ne  payent  pas  toujours  ceux  qui  les  impriment. 

9°  Ghahbb-Bretagxe  \  —  The  Academy,  depuis  180!»  ;  Archaeologia  i  ;  The  Athe- 
naeum;  Journal  of  Hellenic  studios  (depuis  1880!.  publiant  des  planches  hors 
texte;  Journal  of  Philology,  depuis  1808;  Numismatic  chronicle,  depuis  1839; 
Palaeographical  Society  (recueil  de  fac-similé  de  mss),  depuis  1875  ;  Transac- 
tions of  the  Cambridge  philol.  Society  ;  Transact.  of  Ihe  Oxford  philol.  Society  ; 
The  Builder,  etc. 

Le  Times5  et  les  nombreuses  Revues,  notamment  Edinburgh  Review6,  Quar- 
terly  R.~ ,  Contemporary  R.,  Blackwoods  Magazine8,  Nineteenth  century,  Satur- 
day  Rev.,  Gentleman' 8 Magazine,  Westminster  Reciew,  Dublin  Review,  etc.,  pu- 
blient souvent  des  articles  relatifs  à  l'archéologie  9.  Poole.  Index  to  periodical 
literature,  5e  éd.  1883,  est  un  guide  précieux  pour  la  littérature  périodique  anglo- 
américaine. 

10°  Grèce. — VAthe'naion.  après  dix  ans  d'activité,  a  suspendu  sa  publication  en 
1882 10.  L'Ephcmeris  archaiologikè  ne  vient  que  de  reparaître  après  treize  ans  d'in- 

1.  Voy.  Jullian,  Temps  du  9  juin  1883.  En  1881  a  paru  la  table  des  20  premiers  vol.  des 
Mémoires  de  la  Soc.  archéol.  de  Constantine.  A  Oran,  Bulletin  trimestriel  des  antiq. 
africaines, depuis  18S2:  à  Aleer,  Bull,  de  correspondance  africaine,  depuis  I88S;àBone, 

Bulletin  de  t'Acad.  (THippone,  1882. 

2.  La  même  dispersion  existe  dans  le  haut  enseignement  à  Paris.  Voy.  les  justes  observa- 
lions  de  la  Revue  critique,  1S82,  2,  p.  490.  au  sujet  de  l'inutile  école  du  Louvre,  fondée  en 
1882. 

5.  Poole,  An  index  to  periodical  literature,  1883;  Griswold,  Index  des  articles  con- 
tenus dans  des  recueils  d'Essais,  1883. 

4.  Publié  par  la  Soc.  des  antiquaires  de  Londres.  44  vol.  de  1779-1875.  Il  y  a  des  index. 
—  VArchaelogical  journal  index  des  vol.  1-25,  en  1879) et  le  Journal  of  the  British 
archaeel.  Association  (vol.  1-50,  1873  s'occupent  presque  exclusivement  du  moyen  âge. 
La  Société  royale  de  Londres  publie  des  volumes  de  ses  Transactions  à  intervalle» 
éloignés  depuis  1827.  Il  y  a  souvent  des  art.  d'archéologie  classique  dans  les  publications 
de  la  Society  ofbiblical  archaeoloqy . 

5.  Index,  1863-80  et  suiv. 

6.  Index  en  1815,  1832,  1830,1862,  1876. 

7.  Index  en  1820,  1831,  1859,  1850,  1858,  1867,  1876. 

8.  Index  des  vol.  1-50,  1833. 

9.  Classical  journal,  40  vol.  1809-29:  Muséum  criiieum  de  Cambridge,  1814  et  1826; 
Philol.  mus.  de  Cambridge,  1832-55;  Proceed.  and  transact.  of  the  philol.  society, 
52  vol.  de  1842-75;  Classical  muséum,  7  vol.  1841-50;  Uns.  of  class.  antiq.,  2  vol. 
1851-53;  Journ.  of  class.  and  sacred philol.,  I  vol.  1831-57;  Hermathena,  1872  et  suiv. 

10.  Condos,  un  élève  de  Cobet,  avait  entrepris  en  1876  une  publication  en  grec  ancien. 
consacrée  à  la  critique  verbale  :  \i-y.'.;  E?m;  aàxtVV-V^  r'-'°' ''.•'•''-•  Elle  n'a  pas  vécu.  Ce 
devait  être  la  suite  du  A-ifto;  'Erxr.-   (3  vol.   18J6-67  et  suiv.)  publié  à  Leyde  par  Condos 


50  PÉRIODIQUES  GRECS   (29). 

lerruplion  '.  Restent,  outre  \"Eptp.*pii  zp%x.toloyr/.i\  (rtouv.  série  en  1883),  les  revues 
Pamaasos,  Bettia,  Platon,  et  les  feuilles  quotidiennes  (notamment  la  Palingénésia 

et  YAion)  qui  donnent  quelquefois  des  inscriptions-.  La  Société  archéologique  public 
des  comptes  rendus  de  ses  travaux  et  acquisitions  (Practica)  "'.  Depuis  1877, 
l'École  française  public  le  Bulletin  de  correspondance  hellénique  et  l'Institut 
allemand  les  Mittheilungen  des  deutschen  Instituts  in  Athcn,  deux  publications 
qui  donnent  annuellement  plus  d'inscriptions  grecques  inédites  que  toutes  les  autres 
Revues  de  l'Europe  ensemble  4. 

11°  Eu  Tobqoie,  le  Syllogue  de Constantinople 8  publie  des  IIpaxTtxa  depuis  1863. 
L'École  évangélique  de  Smyrne  a  donné,  depuis  1875,  beaucoup  d'inscriptions  dans 
le  Mo-Jîîfov  /.où  $ifikioBr\xr)  rr,;  Evxyy  ô.i/.r,z  S#o).v;ç.  Les  journaux  quotidiens  de 
Constantinople  et  de  Smyrne,  comme  le  NeoWyos  et  t"Au,ôX8eiai  ainsi  que  la  revue 
mensuelle  de  Smyrne "Ouypoî  (1875-78),  ont  publié  des  inscriptions  que  l'on  cher- 
cherait vainement  ailleurs'"'. 

12°  Italie.  —  Vlnstititlo  di coii'ispondenza  archaeologica  (Institut  impérial  alle- 
mand depuis  1871)  "  publie  :  Annal i  de/1'  Instiluto,  depuis  1829  \Bullelt.  de/1'  Insti- 
tuto;  Monumenti (in-folio)8;  Ephemeris  epigraphica  (supplément  du  Corpus inser. 
Latinarum),  où  sont  reproduites  et  commentées  les  nouvelles  inscriptions  latines 
que  l'on  découvre  9.  L'École  française  de  Rome  publie  depuis  1881  des  Mélanges10. 

Outre  les  nombreux  recueils  locaux  de  l'Italie,  où  les  académies  sont  en  tri' s 
grand  nombre,  il  faut  citer  :  Archivio  délia  Société  roman  a  di  storia  patria  ; 
Archivio  stonco  italiano;  Archivio  storico  lombardo;  Archivio  storico  sici- 
liano;  Archivio  storico  per  le  provincie  napolitane;  Archivio  veucto;  Atti 
délia  r.  Accademia  dei  Lincei  (contenant  des  rapports  annuels  sur  toutes  les  de- 
couvertes)  u;  Bullett.  delta  Connnissione  archeol.  communale  di  Roma;Museo 

avec  la  collaboiation  de  Cobet.  Sur  la  Pandore  1830-1870),  <roy.  Beaudouin,  Bull.  Corr. 
Hell.,  2.  p.  4SI  (matériaux  pour  l'étude  des  dialectes  néo-grecs). 

1  Ede  a  duré,  avec  quelques  interruptions,  de  1857-1870  et  publié  5000  inscriptions.  De 
1861-62  ont  paru  i  vol.  du  Philistor.  L'Ephéméris  ton  PhilomathÔn  existait  encore 
en  1882. 

2.  Voy.  Queux  Saint-Hilaire,  /(/  Presse  dans  la  Grèce  moderne  jusqu'en  1S7I,  in  Assoc. 
et.  grecq.,  1873,  U7  ;  Egger,  Jauni,  des  sur.,  déc.  1871. 

3.  Voy.  Caslorchis,  Exposé  des  travaux  de  la  Soc.  Archéol.  d'Athènes  depuis  sa  fondation 
1837)  jusqu'en  1870,  ÎSSO  (en  grec).  La  série  des  FI ?ax:ixâ  commence  en  1871. 

4.  La  section  athénienne  de  l'Institut  allemand  n'est  fondée  que  depuis  1871  L'école 
française  date  de  1846  (création  de  Salvandy).  Ou-tre  le  bulletin  de  Corr.  hellén.  et  les 
Mélanges,  les  écoles  françaises  publient  des  mémoires  développes  dans  la  Bibliothèque  des 
écoles  d'Athènes  et  de  Home  (série  iii-8"  et  série  in-i").  11  y  a  une  école  américaine  à 
Athènes  depuis  1882  et  une  mi-siou  russe  depuis  1880.  —  Sur  l'Ecole  française  d'Athènes, 
cujuspars  parva  fui,  voy.  Lévêque,  Journ.  des  sav.,  1879. 

5.  Qujux  Saint-Hilaire,  les  Sijllogues  en  Orient,  in  Assoc.  des  et.  grecq.,  1X77;  Chas- 
siotis,  l'inslr.  publ.  chez  les  Grecs,  1878-79. 

6.  Les  collections  de  ces  journaux  existent  seulement  à  la  bibliothèque  de  la  Chambre 
des  députés  à  Athènes,  admirable  création  de  Philémon. 

7.  Vlnstituto  est  né  de  la  Société  des  h'yperboréens-romains  (Stackelberg,  Gerhard, 
Kestner,  Panofka),  réunis  à  Borne  vers  1823  et  dont  il  reste  deux  vol.  Ai  mémoires  (1832, 
1n.j2  .  11  fut  fonde,  grâce  à  Gerhard  et  au  duc  de  Luynes,  sous  le  patronage  du  prince 
de  I'russe,  21  avril  1829.  Les  Français  l'ont  quitté  en  1S70.  Voy.  Michaëlis,  Gcschichlc 
des  archaeol.  Instit.,  1870;  Weizsâcker,  Seue  Jah rb.,  a'  livr.,  1879. 

8.  Index  de  toutes  ces  publications  en  1837,  1817,  1857,  1861,  1874. 

9.  Les  autres  publications  de  Vlnstituto,  Memorie}  (1832,  1863),  Nouvelles  annales  de 
la  section  française  l*">7,  1813),  Monuments  inédits,  lx',6,  n'ont  pas  duré.  La  section 
française  s'était  détachée  de  1857  à  1840. 

10.  Sur  Y  Ecole  fr.  de  Hume,  fondée  par  Duiuont  en  1872,  voy.  plus  haut  p.  9,  note  2. 

11.  Giaiubelli,  lhst.de  l'AcaJ.  dei  Lincei  depuis  sa  fondation  en  l'JJj,  Nuova  Antô- 
logia,  1"  mars  1879. 


PÉRIODIQUES  ITALIENS   (29).  51 

ilatiano  di    antichità   (annoncé  en  1882)  ;  BuIIet.  di    archeol.    cristiana    (de 
Rossi),  depuis   1863;  Nuova  Antologia;  Nuove  effemeride  siciliane ;  La  cultura; 

Rivista  di  fi/ologia  e  d'i&truzione  classica,  depuis  1873;  Studi  e  documenti  di 
ttoria  e  diritto,  etc.  *. 

Parmi  les  publications  qui  ont  cessé  de  paraître,  il  faut  signaler  le  journal  de 
Pompéi  par  Fiorelli  [Scavi  di  Pompej,  1 850-5 1  ;  1861-63;  Î868-75),  les  disserta- 
tions de  l'Académie  d'Herculanum  1757-1792  ;  1822-1862),  surtout  le  Bullett. 
archeo/ogico  Napo/itano  (1™  série  par  Avellino,  1843-1848;  2e  série  par  Garrucci 
et  Hincrviiii,  1853-1860)-.  Les  Alti  delta  r.  Accad.  de  Naples  ont  eu  5  volumes. 
1865-71.  Le  Giornale  Arcadico  (Rome)  a  paru  1819-68. 

15°  Russie.  —  Bulletin  de  l'Acad.  des  sciences  de  Saint-Pétersbourg.  1844et  suiv.  3  ; 
Journal  de  l'Instr.  publique  (en  russe);  Revue  de  Philologie;  Compte  rendu  de  la 
Commission  archéologique,  depuis  1859  (en  français  et  en  allemand)4;  Journal  du 
l'Université  de  Kiev  (en  russe).  La  Revue  critique  russe  n'a  eu  qu'une  courte 
existence. 

14°  Slèi  e.  —  Nordisk  Tidskrift  ;  Actes  de  ['Université  de  Lund.  depuis  1866  ;  Actes 
de  l'Université  d'Upsal,  depuis  1875  (tous  trois  en  suédois'  :  Christiania  Yidens- 
kabs  Selskabet  Forhandlinger,  depuis  1870. 

15°  S  lisse.  — Indicateur  d'antiquités  suisses  ;  Mi.sée  neufchâtelois  ;  Bibliolh.  uni- 
verselle ou  Revue  suisse  ;  le  Musée  Fol,  1874-70.  Le  Journal  de  Genève  a  publié 
plusieurs  fois,  en  supplément,  des  travaux  relatifs  à  la  philologie5. 

1.  La  Rassejna  setlimanale  a  cessé  de  paraître  en  1882. 

2.  11  a  reparu  en  1862  sous  le  titre  de  Bullettino  archeol.  ilaliano,  mais  n'a  pas  duré.  — 
Ilissert.  de  II'  Accad.  roniana  di  Archeologia  (Antinori,  Fea,  Guatlani,  Nibby,  Niebubr, 
Biondi,  etc.),  t.  1-9,  avec  planches,  1821-1842;  Alti  délia  pont.  Accad.  di  Archeol. 
15  vol.  1821-61;  Alti  delta  r.  Accad.  in  Milano,  1805-1846;  Alti  deW  Accad.  in 
Ravenna,  1850-1872;  Atli  dell'  Accad.  di  Bologna,  1727-1X76  et  suiv.;  Atti  delta 
Soc.  di  Torino,  1874  et  suiv.:  r.ullett.  délia  Commiss.  d.  Antich.  in  Sicilia,  1864- 
1875;  Rull.  archeol.  sardo  (Caglian),  1855-64. 

3.  La  7"  série  des  Mémoires  de  cette  Acad.  a  paru  en  21  vol.,  1859-74.  Mélanges 
gréco-romains  tirés  du  Bulletin  de  l'Acad.  des  sciences.  3  vol.  1849-74  (travaux  de 
Nauck,  Stephatii,  etc.). 

4.  Publie  aussi  un  atlas  in-fol.  dont  l'exécution  est  supérieure  à  celle  de  tous  le? 
ouvrages  analogues. 

5.  Neues  schtceizer.  Muséum,  1861-66  (Ribbeck);  Miltheil.  der  antiq.  Gesellschaft  eu 
/.ùrich,  1841-66. 


24  mai  1884. 


ÉPIGRAPHIE   (31 


LIVRE    III 

ÉPIGRAPHIE,    PALÉOGRAPHIE,    CRITIQUE    DES    TEXTES. 


l'âge  51,  note  1,6.  —  L'histoire  des  travaux  préparatoires  d'où  est  sorti  le 
('..  I.  L.  '  se  trouve  dans  les  Monatsb.  de  l'Acad.  de  Berlin,  1854  et  suiv.  (cf. 
Eggcr,  Rapporta  l'Acad.,  50  août  1845;  Rénier,  art.  Inscriptions,  dans  l'Encycl . 
moderne).  L'idée  première  en  est  due  à  Kellermann  et  Sarti,  1832,  qui  pensaient 
se  joindre  à  Borghcsi.  Ce  dernier  y  opposa  plus  tard  une  grande  force  d'inertie.  Des 
Vergers  fut  envoyé  plusieurs  fois  à  Borghesi  pour  solliciter  sa  collaboration,  mais 
l'épigraphiste  de  Saint-Marin  trouvait  l'entreprise  prématurée.  Il  écrivait  en  février 
1845  (Opère,  VII,  511)  :  Furie  francese  anche  in  questo,  per  cui  mi  aspetto 
poco  di  buono.  L'Académie  ayant  abandonné  le  projet,  Didot  proposa  d'éditer  le 
Corpus  &  ses  frais  :  on  y  renonça  au  bout  d'un  an.  L'Académie  de  Berlin  terminait 
alors  le  C.  /.  G.  et  pensa  qu'elle  pouvait  faire  le  même  travail  pour  les  inscr.  latines. 
Beaucoup  désiraient  cependant  que  l'on  disposât  les  inscr.  d'après  les  sujets,  comme 
dans  le  recueil  Orelli-Henzen.  Mommsen  déclara  que  cet  ordre  était  factice  -  et  de- 
manda la  disposition  par  pays  et  provinces.  Zumpt  le  combattit  sur  ce  point  comme 
sur  tous  les  autres,  et  l'Académie  ne  fut  convaincue  que  par  la  publication  des  in- 
scriptions du  royaume  de  Naples,  réunies  par  Mommsen  en  1852  à  litre  de  spécimen. 
Il  fut  décidé  que  l'on  adopterait  le  plan  de  Mommsen,  mais  seulement  pour  l'Empire  ; 
les  inscr.  républicaines  devaient  être  publiées  en  un  volume,  qui  a  paru  en  1803. 
Le  t.  II  (Espagne),  par  Hiibner,  est  de  1809;  t.  III,  Asie,  Grèce,  Illyrie,  par  Mommsen, 
1875  ;  t.  IV,  Inscr.  parietariae  Pompeianae,  par  Zangemcistcr,  1871  ;  t.  V,  Inscr. 
Galliae  Cisalpinae,  etc.,  par  Mommsen,  1872-77  ;  t.  VI,  Inscr.  urbis  Romac,  par 
llcnzen(lre  et  2e  parties,  1877-81)  3 ;  t. VII,  Inscr.  Britanniae,  par  Hubner,  1873; 
t.  V11I,  Inscr.  Africae,  par  Wilmanns  et  Mommsen,  1881  4;  t.  IX,  X,  Italia 
inferior,  par  Mommsen,  1885-84;  plus  à  paraître:  t.  XI,  Italia  superior,  par 
Bormaun  ;  t.  XII,  Gallia  Narbonensis,  par  llirscbl'eld  ;  t.  XIII,  Galliae  et  Germa- 
niae;  t.  XIV,  Italia  média,  par  Dessau  ;  t.  XV,  index  généraux. 

Autres  recueils  partiels  :  Brambach,  Corpus  inscr.  R/ten.,  1865  5  ;  Bruce,  Lapi- 
darium  septentrionale  (Angleterre),  1870-75  ;  Allmer,  Inscr.  de  Vienne,  1875; 
Henzen,  Acla  fratrum  Arvalium,  1874;  J.  Iîecker,  Die  rôm.  Inschr.  in  Mainz, 
1875;  Grotefend,   Stempel  der  rôm.  Augenârzte,  1807  ;  Yillefosse  et  Thédenat, 

1.  Un  projet  analogue  avait  déjà  été  formé  par  Maffei  eu  1752.  Cf.Mowat,  R.  C,  1884,  7" 
Jusqu'en  1884,  il  a  paru  10  vol.  du  C.  /.  L.,  en  la  tomes,  contenant  72  000  articles  et 
21  cartes.  La  moitié  est  due  à  Mommsen  lui-même. 

2.  Beaucoup  d'inscr.  se  rapportent  à  un  grand  nombre  de  sujets  différents,  d'où  des  ré- 
pétitions inévitables  si  l'on  suit  le  système  d'Orclli. 

3.  Supplément  par  Lanciani,  Bullet.  délia  Comm.  municip.,  janv.  1880. 

i.  L.  Rénier  n'a  pas  cru  devoir  fournir  au  C.  I.  L.  les  recueils  commencés  par  lui  des 
inscr.  d'Afrique  et  de  la  Gaule  (C.  /.  L.,  VIII,  1,  p.  XXIX,  col.  2). 

5.  Steiner,  Corl.  imcr.Roman.  Rheni,  1857-51;  Cod.  inscr.  Roman.  Banub.  et  Rhcni, 
1851-62;  Rappenegger,  Die  rôm.  ïnschrift.  in  Raden,  1815;  Mommsen,  Inscr.  conf.  llet- 
velicae,  1354  ;  Torremuzza,  Siciliae  inscr.  nov.  cuil.,  1784. 


RECUEILS  EPIGRAPHIQUES  (31).  53 

Cachets  d 'oculistes  romains,  1881  ;  Rénier,  Mélanges  d'épigr.,  1854,  et  Diplômes 
militaires,  1876;  Dcscemet,  Marques  de  briques  de  la  gens  Domitia,  1880; 
Poggi,  Sigilli  Romani,  1876  ;  Ritschl,  Tesserae  gladiatoriae,  1864  (cf.  Hiibner, 
Rev.  arc/t.  1868,  40^)  ;  Zwietaieff,  Sy/loge  inscr.  Oscarum,  1878  ;  Maggiuli  e  Cas- 
tromediano,  Le  iscriz.  Messapiche,  1871.  Gamurrini  a  publié  un  appendice  au  re- 
cueil de  Fabretti  et  à  son  supplément,  1880. 

Inscriptions  chrétiennes  :  Rossi,  Inscr.  Christ,  urbis  Romae  septimo  saeculo 
antiquiores,  1857  ;  Roma  sotterranea,  1861-1877  (voy.  aussi  le  Ru/letlino  di 
archeol.  crist.  1865  et  suiv.)  '  ;  Le  Blant,  Inscr.  chrét.  de  la  Gaule  antérieures 
au  viie  siècle,  1857-65;  Guilhermy,  Inscr.  de  la  France  du  v°  siècle  au  xviii0,  1875- 
79  ;  Hiibner,  Inscr.  Hispaniae  Christianae,  1871;  Hiibner,  Inscr.  Britanniae 
Christ,  avec  Appendice  aux  Inscr.  Hispan.,  1876. 

Ettore  de  Pais  est  chargé  de  rédiger  le  supplément  au  C.  I.  L.  de  l'Italie  et  de 
publier  les  inscriptions  sardes.  Le  supplément  du  Ve  vol.  (Ligurie,  Emilie,  Vénétie, 
Lombardic)  est  sous  presse,  ainsi  que  celui  du  VIII8  (Afrique). 

P.  51,  n.  1. —  Cf.  Henzen,  Ueber  die  Aufnahme  der  in  den  ae/testen  Sy/logen 
enthaltenen  Inschriflen,  dans  les  Monatsber.  de  l'Acad.  de  Berlin,  1860,  p.  221  2; 
1868,  p.  569;  Rossi,  Le  prime  raccolle  dant.  iscr.,  1852,  et  Bullett.  dell.  Instit. 
1871,  p.  1;  Becker,  Handbuch,  1,  515;  Préf.  des  tomes  V,  VI,  XI  du  C.  I.  L. 
Les  moines  voyageurs  copiaient  les  inscr.  parce  qu'ils  les  croyaient  toutes  chrétiennes. 
Les  premières  collections  imprimées  d'inscr.  latines  sont  celles  de  Spreti,  Inscr.  de 
Ravenne,  1489;  Peutinger  (Augsbourg,  1508)  ;  Hutten  (Mayence,  1520);  Fruncesco 
degli  Aibertini  (Rome,  1521).  Corpus  ifApianus,  1534;  Smelius,  publ.  en  1588; 
Gruter,  avec  index  de  Scaliger,  1605  et  1707  ;  Gudius,  publ.  en  1731  ;  Rcinesius, 
1682;  Fabretti,  1699;  Gori,  1726;  Doni,  1751;  Muratori,  1739;  Maffei,  1749; 
Donati,  1765-75  3. 

P.  51,  n.  5.  —  Signalons  surtout  les  fouilles  de  Newton  à  Halicarnasse  et  à  Cnide, 
l'exploration  de  la  Galatie  pur  Perrot,  de  la  Macédoine  et  de  l'Acaruanie  par  Heuzey, 
de  Delphes  et  du  Péloponnèse  par  Foucart  ;  les  fouilles  du  gouvernement  allemand 
à  Olympie  et  à  Pergame,  de  l'Autriche  à  Samothrace  et  Gôl-Baglché,  de  Wood  à 
Éphèse,  de  Lenormant  à  Eleusis,  de  Rayet  à  Milet,  d'Homolle  à  Délos,  de  Carapanos 
à  Dodone,  de  la  Soc.  archéologique  sur  l'Acropole,  des  Etats-Unis  à  Assos  ;  les  voya- 
ges de  Waddinglon,  Hirschfeld,  Ramsay,  Humanu  en  Asie  Mineure,  etc.  Voy.  \eBull. 
de  Corr.  Hellén.  et  le*  Mittheilungen  d'Athènes,  le  Journal  of  He/lenic  Studies, 
la  Rev.  archéol.,  le  MojtîIov  de  l'école  Évangélique  de  Smyrne,  les  rapports  de 
G.  Curtius  et  de  Roehl  dans  le  Jahresbericht  de  Bursian,  1874  et  suiv. 

P.  51,  n.  4.  —  Ross,  Arch.  Aufs..  1855-61,  et  Inscripliones  ineditae,  1842-45  ; 
Ke'A,  Analecta  epigr.  et  onomatotogica,  1842;  Spécimen  onomatol.  Graeci,  1810; 
Boeckh,  Urkunden  zum  Seewesen,  1840;  Le  Bas,  Inscr.  gr.  etlat.  recueillies  par 
la  comm.  de  Morée,  1851-58  ;  Bailic,  Fasc.  inscr.  Graecar.,  1844-46;  Wcschcr  et 
Foucart,  Inscr.  recueillies  à  Delphes,  1863;  Waddington,  Fastes  des  prov.  asia- 
tiques, 1872;  C-  Curtius,  Studien  u.  Urkunden  z.Gesch.  von  Samos,  1877;  Fou- 
cart, Des  Assoc.  religieuses,  1875;  Lûders,  Die  Diongs.  Kùnstler;  Tissot,  Proxé- 
nie,  1865;  Roehl,  Schedae epigr..  1876  ;  Puchstein,  Graeca  in  Acgypto  rcp.,  1880  ; 
Miller,  Mélanges,  1878;  Urlichs,  Dergamcnische  Inschriften,  1883.  Outre  le 
Bulletin  de  Corr.  hellén.  et  les  Mittheilungen,  les  recueils  qui  publient  le  plus 
d'inscrip.  grecques  sont  le  Movy-ïo-i  de  Smyrne,  V'Efn/J-spt-i  d'Athènes,  le  SiMo/o; 

1.  Northcote,  Christ.  Inscript,  in  Rome  during  the  first  four  centuries,  1878. 

2.  L'anonyme  d'Einsiedehi  a  été  publié  par  Haenel,  Jahu's  Archiv,  5,  p.  '15. 

3.  L'ère  de  la  critique  appliquée  à  l'épigr.  latine,  dit  Hùbner,  est  ouverte  par  Marini,  Atli 
dei  Fratelli  Arvali,  1795. 

MAN.   DE  rilILOLOGIE.   APPEND.  3 


ôi  ALPHABETS  ANCIENS  (32-53). 

île  Constantinople,  l'Hermès  de  Berlin,  V Archaeologische  Zeitung,  les  Epigr. 
Mittheil.  de  Vienne  et  le  Journal  of  Hellenic  studics.  Il  est  très  difficile  aujour- 
d'hui <le  savoir  si  une  inscription  (non  attique)  est  inédite  ou  publiée;  cela  est  à  peu 
près  impossible  pour  les  ioscr.  d'Egypte,  île  Smyrne,  Je  Syrie,  etc.  Il  n'y  a  pas 
grand  mal,  du  reste,  à  publier  une  inscription  deux  fois,  pourvu  que  la  seconde  pu- 
blication ne  soit  pas  plus  incorrecte  que  la  première. 

P.  52,  n.  1.  —  Lepsius,  Zwei  sprackvergl.  Abhandl.,  1837;  Palaeographie 
als  Mille/  f.  die  Sprachforsch.  2*  éd.,  1842;  Olshauseu,  Kieler  Studien,  1841; 
Steinthal,  Die  Entwiekel.  der  Schrift,  1852;  Âlzheimer,  Die  Buchstabenschrift, 
1860;Wuttke,  Gesch  der  Schrift,  1872;  Bougé,  Me'm.  sur  l'orig.  égypt.  de  l'alph. 
phén.,  1874':  Faulmann,  lllustr.  Gesch.  der  Schrift,  1880;  Ganneau.  Mélanges 
Graux,  1884  ;  Schmidt,  Benennung  der  griech.  Buchst.  dans  Zeitschr.  f.  Gymn., 
1851,427;  Taylor,  The  Alphabet,  1883;  Mommsen,  Die  Unlerit.  Dial.,  1850; 
Ritschl,  Gesch.  des  lat.  Alphab.,  in  Rhein.  Mus.,  1869,  152;  Wattenbach,  Anleit. 
:.  lat.  l'alacogr.,  ô°  éd.,  1878;  Fabretti,  Osserv.  paleogr.  e  grammatiche,  1874. 

L'alphabet  grec  le  plus  proche  du  phénicien  que  l'on  ait  encore  rencontré  est  celui 
du  vase  Chigi,  trouvé  près  de  Yeïes  :  xSyS-:  vav,  sain...  -,  tsade,  qof,  etc.  Cf. 
Bréal,  Acad.  inscr.,  24  mars  1882',  et  Me'/,  de  Rome,  1881;  Mommsen,  Bullet., 
1882,91.  Autres  alphabets  archaïques,  Brit.  Mus.  Inscr.,  323. 

P.  32,  n.  2. —  Sur  l'origine  sémitique  de  l'alphabet  hindou,  Halévy,  Acad.  inscr., 
9  avril  1884.  —  Sénart,  Les  Inscr.  de  Piyadasi,  t.  Ier,  1881;  voy.  un  résumé  des 
travaux  de  Prinsep,  Burgess,  Cunningham  dans  VEncijcl.  Britannica,  art.  Inscrip- 
tions [Indian).  Les  inscr.  d'Açoka  datent  de  250  environ  av.  J.-C,  celles  de  Piyadasi 
de  250.  Sur  les  inscriptions  de  lTudo-Chine  (Aymonnier),  voy.  Darmesteler,  Essais 
Orientaux,  1885,  p.  95. 

P.  52  n.  5.  —  Sur  les  inscr.  chypriotes  :  Brandis,  Monalsb.  de  l'Acad.  de  Berlin, 
1875,  p.  645;  M.  Schmidt,  ibid.,  1874.  p.  614;  Dcecke,  Der  Vrsprung  der  hypr. 
Sylbenschrift,  1877  (Deecke  la  croit  d'origine  cunéiforme,  Saycc  d'origine  hittite; 
cf.  Savce  dans  Ilios,  1881);  M.  Schmidt,  Die  Inschr.  in  Ida/ion  u.  das  Kypr, 
Syllabar,  1874  ;  Samml.  Kypr.  Inschriften,  1876;  Deecke,  Griechische  Dialekt- 
Inschriften,  fasc.  I,  1885;  Deecke  et  Sicgismund,  Studien  de  Curtius,  7,  218  ; 
9,89;  et  les  Comptes  rendus  de  Deecke  sur  le  chypriote,  le  lycien  et  le  pamphilien  - 
dans  le  Jahresber.  de  Bursian.  —  La  tentative  de  Savelsberg  pour  expliquer  le 
lycien  comme  iranien  est  manquée;  cf.  Savelsberg,  Deitraege  z.  Erkl.  der  lyk. 
Spr.,  1878  (55  inscr.).  —  M.  Schmidt,  Corpus  of  Lycian  inscriptions,  1868  (cf. 
Beitr.  s.  vergl.  Sprachforsch.,  5,  257).  On  trouvera  des  indications  complémen- 
taires sur  les  inscr.  lyciennes,  cariennes,  lydiennes,  phrygiennes,  pampliylicime-, 
hittites,  etc..  dans  l'appendice  écrit  par  Saycc  pour  la  trad.  française  de  ses  Prin- 
cipe, 1884,  p.  285. 

P.  55,  4. f-  pour  2  (très  souvent  =  X)  s'est  trouvé  dans  une  inscr.  de  Larissa, 

Mittheil.,  1882,  79. 

P.  33,  5.  —  Après  l'expulsion  des  Trente,  le  peuple  athénien  rendu  à  la  liberté 
choisit,  sous  l'archontat  d'Euclidc,  des  àvuypz-fSïs  rtûv  vo'/*«v,  chargés  d'examiner 
les  anciennes  lois  de  Dracon  et  de  Solon  et  de  les  transcrire  sur  marbre  à  l'aide  de 
l'alphabet  ionien,  selon  un  amendement  proposé  par  Archine  (Suidas,  s.  v.  Za/ttwv 
o  èvjuo;  ;  Franz,  Elem.,  p.  148). 

Sur  l'introduction  des  lettres  complémentaires^,  <?,  y.  w,  cf.  Kirchhoff.  op.  laud.. 
et  les  vues  nouvelles  de  Clermont-Ganneau,  Acad.  Inscr.,  9-16  février  1885  et 
Me/anges  Graux,  1884. 

P.  53,  n.  7. —  Une  histoire  des  changements  paléographiques  de  l'alphabet  latin 

1.  Cf.  Lauth,  Silz.  bayer.  Akad.,  1867,  p.  84. 

2.  Ramsay,  Joum.  of  Hellen.  sludies,  t.  I  (inscr.  de  Syllion). 


CLASSIFICATION  DES  INSCRIPTIONS  GRECQUES  (34-55).     55 

reste  à  écrire  (cf.  Bone,  Einleilung,  1880).  En  général,  à  l'époque  archaïque,  les 
lettres  sont  anguleuses;  plus  tard  elles  s'arrondi*sent  et  s'allongent.  F  et  I  dépassent 
souvent  les  autres  lettres  en  hauteur;  avant  la  seconde  guerre  Punique,  la  barre  de 
i'V  est  parallèle  à  l'un  des  longs  côtés.  D  et  S,  à  la  même  époque,  ont  à  peu  près 
les  mêmes  formes  que  les  lettres  grecques.  Les  voyelles  doubles  paraissent  au  pre- 
mier siècle  av.  J.-C.,  Yapex  à  la  fin  de  la  République  jusqu'à  Marc  Aurèle.  Lesici- 
licus  (')  indique  quelquefois  le  redoublement  d'une  consonne. 

P.  ~>i,  1.  —  «  Es  médailles  et  inscriptions,  il  y  a  tant  de  choses  que  nous  ne 
savons  ce  que  c'est;  si  nous  les  savions,  les  belles  choses  que  nous  découvririons!  » 
(Scaligeriana,  p.  212.)  Cf.  Cagnat,  l'Épigrapliie  [Douai,  1884). 

Depuis  le  travail  de  Wecklein,  Curae  Epigraphicae,  1868,  on  a  fait  contribuer 
efficacement  les  inscr.  à  la  connaissance  de  l'orthographe  et  de  la  morphologie  atta- 
ques. Voy.  surtout  Cauer,  De  (lia/,  attica  vetust.  quaest.  epigraph.  dans  les  Stu- 
dien,  VIII,  225  et  401  :  Bambcrg,  Zeitschrift  f.  Gymn.,  1877  ;  Riemann,  Xenoph., 
p.  71;  Herwerden,  Lapidum  de  dial.  allie,  testim.,  1880;  Riemann,  fier,  de 
PhiloL,  1880,  p.  14")  ;  G.  Heyer,  Griech.  Gramtn.,  1880  *.  Les  témoignages  dos 
inscr.  pour  les  autres  dialectes  ont  été  recueillis  en  partie  dans  les  monogra- 
phies îles  Si  adieu  de  Curtius  et  très  bien  coordonnés  par  Mcister,  Griech.  Dialekte, 
t.  I,  1882  (textes  dans  les  recueils  de  Cauer,  Larfeld  et  Collitz). 

Cobet.  Mnémos.,  1880,  p.  274,  dit  qu'il  faut  éviter  l'excès  en  consultant  les  inscr. 
pour  connaître  le  dialecte  attique,  à  cause  de  l'ignorance  et  de  l'inexactitude  des 
copistes  (p.  ex.  C.  /.  A.,  I,  108  . 

P.  5i,  n.  2.  —  Cosmas  Indicopleustes,  qui  écrivit  une  topographie  chrétienne  en 
grec.  545,  y  introduisit  plusieurs  inscriptions,  entre  autres  la  célèbre  inscr.  grecque 
d'Adulis  relative  aux  conquêtes  de  Ptoléméc  Évergète  en  Asie  (CI.  G..  5127,  5128  . 
Les  écrivains  de  l'époque  classique  citent  parfois  les  inscr.  à  titre  de  documents 
(Eurip..  Suppl.,  1202;  Déni.,  Fa/s.  /eg.,  428:  Esch.,  in  Cfes.,§75;  Hérod.,  4,  88, 
90,  91  ;  5,  58  ;  7,  228;  9,  81;  Thuc,  1,  152:  5.  18,  2">,  47,  77  ;  G,  54,  59.  Polybe 
et  Josèphc  les  citent  aussi  (Hicks,  Encycl.  Drit.,  9e  éd.,  art.  Inscriptions).  Sur 
l'art  d'estamper,  malheureusement  trop  peu  connu  (un  bon  estampage  est  préféra- 
ble à  dix  copies',  voy.  Hûbner,  Ueb.  mechan.  Copien  v.  Inschri/ïen,  1881. 

P.  55,  I.  —  Vu  le  prix  élevé  du  papier,  on  a  parfois,  surtout  en  Egypte,  gravé 
des  abécédaires  et  des  quittances  sur  poterie  commune,  ostraka.  Ihmiont,  Arch. 
Miss.,  2°  sér.,  6.  p.  49.)  Inscr.  sur  bronze  :  Traité  entre  Elis  et  les  Héréens  (C.  I. 
G., il)  ;  autres  semblables,  Arch.Zeit.,  1877,  p.  190  :  Rangabé,  Ant.  Hcllén.,  5566; 
Arch.  Zeit.  1878,  p.  71-.  —  Les  inscriptions  sur  marbre  étaient  non  seulement 
gravées,  mais  peintes  en  rouge  ou  en  bleu  ;  quelquefois  les  ornements  dos  stèles 
étaient  dorés.  Ces  traces  de  couleur  et  de  dorure  se  retrouvent  souvent.  Thucydide 
(6,  54),  citant  l'épigramme  de  Pisistrate  le  Jeune,  dit  qu'on  peut  encore  la  lire 
à/iuopof;  ypipp.cc.ai,  ce  qui  ne  peut  se  rapporter  qu'à  la  disparition  de  la  couleur, 
puisque  l'inscription  a  été  retrouvée  en  1877  (C.  /.  .4.,  1  suppl..  p.  41),  gravée  en 
caractères  parfaitement  distincts  5. 

P.  35.  —  Stèles4.   Dans  les  actes  du  sénat  et  du  peuple,  les  décrets  des  asso- 

1.  Muchau,  Obserc.  de  sermone  inscr.  attic.  saee.,  V,  188-2;  Schmolling,  JJeber den 
Gebr.  einiger  Pronumina  auf  attisch.  Inschriften,  1882  (cf.  Philol.  Anzeiger,  1882, 
l>. 613>  ;  Keck,  Ueber  den  Dual,  1882;  Wagner,  Quaest.  de  epigramm.  Greac.  gramma- 
ticae,  1883;  Maasscn,  de  -,  paragpgica,  1881. 

2.  Sur  les  colliers  d'esclaves  fou  de  chiens),  voy.  Acad.  inscr.,  28  août  1879;  Catal. 
Castellani,  188i,  n°  516;  Saglio,  art.  Collare. 

3.  Stèles  peintes  du  Pirée,  R.  D.  M.,  15  mai  1837;  de  Sidon,  Gaz.  archéol.,  1877,  102 
•4.  Les  lois  de  Solon  furent  d'abord  écrites  sur  des  tablettes  de  bois  (âçovt;,  xûp6ï-.;)  ;  Plu 

turque  et  Pausunù  s  les  virent  encore  au  Prytanée.  L'usage  des  tablettes  de  bois  îXtjxw^aT», 


56  DÉCRETS  (55). 

dations  et  des  collèges,  il  est  très  souvent  spécifié  que  les  décrets  seront  inscrits  1* 
a-crih,  sh  arjhr»  ItBivw,  Ïsux6),i0o-j,  etc.  L'airain  était  beaucoup  moins  employé  en 
Grèce  (traité  des  Éléeus  et  des  Héréens,  C.  /.  G.,  11  ;  tables  d'Héraclée,  C.  /.  G., 
5775,  etc.)  *.  Quand  les  grandes  cités  Taisaient  un  traité,  une  copie  h  <ttvj).ï7  x^Ô 
devait  être  déposée  à  Olympie,  dans  l'Isthme,  à  Delphes  et  à  Néniée  (Thuc,  5, 18),  ou  à 
Olvmpie  seulement  (Thuc,  5,  47  ;  cf.  Paus.,  5,  25,  5)  2.  Tous  les  actes  étaient  exposés 
èv  rrt\).xii  aux  yeux  du  public,  principalement  à  l'Acropole  3  et  généralement,  à  ce  qu'il 
semble,  en  plein  air  (èv  ttoAsi  iza.p  'A9/)v5,  Thuc,  5,  25  ;  cf.  Thuc,  5,  47  ;  Paus.,  5,  25, 
5  ;  èv  àx/îoirôisi  izpévOzv  toO  kyil/itroq,  devant  la  statue  d'Alhéné  Polias,  Mittheil., 
2,  p.  159  ;  derrière  le  Parthénon,  C.  I.  G.,  86,  87).  On  plaçait  aussi  les  inscr.  dans 
les  périboles  ou  à  l'intérieur  d'un  très  grand  nombre  d'autres  temples,  dans  le  Pry- 
tanée.   le  Boule utérion,   au  Gymnase,   etc.,  èv  t>5  ayopZ,   èv  rû  iirtnopivrirta  -r/j; 

TtÔvlîOOJ     TÎTT'j),    £V    TÛ    IKirfX'lZlTizU     TOTIW,     ■KUpX    TOV    (3coUOV    T/Ji     aVp.pOplXi,     EV     zfi 

àyopx  tùv  Srj/xor&v,  etc.  Parfois,  on  laisse  le  magistrat  libre  de  choisir  le  lieu  de 
l'exposition  :  071-/7    xa  So/-ô  Tipopov\ois  y.y.lûi  ïx-lv>  °^  ™>  ^0XV  Èv  xoiki.tttt&  slvcci. 

11  arrive  que  deux  ou  plusieurs  exemplaires  du  décret  doivent  être  déposés  en 
différents  lieux,  l'un  èv  yu/ivas/»,  l'autre  èv  t<3  InifxvzatXTtà  tvïs  xyopxc,  totzw,  zlç 
to  |3ou).£iit>§,oiov,  eli  rb  iepbv,  etc.  Cf.  ce  que  dit  Dém.,  in  Lept.,  p.  468,  9,  sur  les 
copies  de  stèles,  <rrvj>ai  àvriypafoi.  Ces  copies  étaient  souvent  faites  sur  papyrus, 
et  on  les  envoyait  aux  intéressés.  Les  autographes  des  actes  publics  [xirhypoLfat.)  res- 
taient aux  archives. 

Les  secrétaires  4  faisaient  graver  les  décrets  par  les  lapicides  (C.  1.  G.,  112,  125-87, 
1052,  5048,  1689  b),  qui,  par  suite,  avaient  pour  modèles  des  autographes  sur 
papier.  Ces  copies  s'appelaient  oLvrlypxox  (Andoc,  de  Myst.,  56).  Les  archives  publi- 
ques, à  Athènes,  étaient  au  Métroon,  dont  l'épisiate  gardait  les  clefs  (Paus.,  1,  5,  4  ; 
Dém.,  de  Fais,  leg.,  p.  581). 

Les  décrets  de  proscription  sont  gravés  è;  crrvjJ.a;  ^aizâj  (Déni.,  p.  121,  21  ;  428, 1  ; 
Lyc,  c.  Lsocr.,  220),  ou  è;  trojAaî  iiôîvas  (Corn.  ISep.,  Alcib.,4),  d'où  le  nom  de 
gtïi'àïtixi  (Dém..  122,  24  ;  lsocr.,  nzp.  Zeôy.,  549).  Les  décrets  de  proxénie  sont  sou- 
vent gravés  elç  ■//■>!*■& p-'j-tx,  afin  que  les  bénéficiaires  puissent  plus  facilement  les 
emporter,  ou  pour  être  fixés  sur  les  murs  d'un  temple  [C.  I.  G.,  2550,  2555) 5. 

Les  lapicides6,  dont  le  nom  grec  n'est  pas  connu  (yAuyeû;;),  formaient  à  Rome 
des  corporations  [quadratarii,  lapicidinae).  Leurs  erreurs  sont  instrudives  pour 
connaître    la    prononciation   vulgaire    (cf.    Blass,    Ausspr.    des    Griech.,    5e    éd. 

wiiii;)  se  retrouve  aussi  plus  tard  (Andoc.  de  Myst.,  40;  Dém.,  707,  12;  Esch.,  579,  412). 
Avant  de  se  servir  de  stèles,  on  employa  de  petites  colonnes  mobiles  autour  d'un  pivot  (C. 
/.  6'.,  2058;  Cuuer,  Delectus,  38). 

1.  Beaucoup  d'inscr.  sur  bronze  ont  été  trouvées  récemment  à  Olympie  et  à  Dodone.  On 
les  nettoie  au  moyen  d'acide  chlorhydrique  étendu  d'eau  ou  d'acide  citrique. 

2.  Grâce  à  l'usage  de  placer  en  divers  endroits  les  copies  d'un  même  document  de  earac- 
lère  international,  on  a  pu  restituer  le  texte  du  marbre  d'Ancyre  et  celui  de  l'édit  deDio- 
clétien  sur  le  maximum. 

5.  In  arec  Athenarum  magnum  quasi  vallum inscr.  fuit  (Franz,  p.  515). 

4.  D'autres  magistrats  sont  nommés  comme  chargés  de  faire  graver  les  décrets:  Svijj.açyo; 
(C.  I.  G.,  68,  100),  ï-:;,.O.r-*:  (21  il.  tantaç  (93),  SpxovTe?  (1811),  ««notai  (2671,  2678),  Oetipoi 
(2161),  icpo<rtaToi  (72),  w«i*ov<J(io«  (1570),  «f4fx*«  (106),  etc.  Ailleurs  il  est  dit:  êvfya  Si  ïki- 
*(ai,  Saris  Imp.û.rfâotta.t  t?;;  avalas?;;  (2483,  3065,  etc.). 

5.  Après  les  inscr.  funéraires,  ce  sont  les  décrets  de  proxénie  qu'on  trouve  en  plus  grand 
nombre.  Ils  sont  plus  verbeux  à  l'époque  alexandrine  qu'auparavant  et  l'on  n'en  rencontre 
presque  plus  à  l'époque  impériale. 

6.  Egger,  Journal  des  sav.,  1871,  p.  725;  Seidel,  Observ.  epigr.  cap.  II.  1880:  Le  Blant, 
Sur  les  graveurs  des  inscr.  antiques,  1859  (Revue  de  l'art  chrétien);  Lysias,  adv.  Nico- 
maehum.  Le  lapicide  s'est  peut-être  appelé  XtOoBpyô;  (Ross,  Inscr.  ined.,  1.  75;;  à  l'époque 
romaine,  on  trouve  [naçjiapdspiot  (ibid.,  p.  20). 


ORTHOGRAPHE  DES   INSCRIPTIONS  (55).  57 

1882)  '  :  ils  se  corrigent  souvent  eux-mêmes  au-dessus  de  la  ligne  (C.  /.  .4.,  II,  17) 
ou  en  renvoyant  à  la  marge.  Les  Grecs  attachaient  une  grande  importance  à  la 
transcription  correcte  des  actes  officiels  (cf.  Rangabé,  Antiq.  hellén.,  425  i,  450). 
Les  comptes  de  lErechlhéion  étaient  en  triple  exemplaire,  sur  tablettes  de  bois3, 
sur  papier  (^âptijs)  et  sur  marbre.  L'ne  inscript,  de  Lébadée  [Athénaion,  IV.  p.  570) 
mentionne  un  lapicide  payé  4  drachmes  pour  mille  lettres.  En  ce  qui  touche  la  cor- 
rection, il  faut  distinguer  les  scribes  des  documents  publics,  conservateurs  des 
vieilles  formes,  et  ceux  des  pièces  privées,  qui  écrivent  souvent  comme  ils  pro- 
noncent et  dont  l'orthographe  est  capricieuse. 

Abréviations  et  sigles*.  Les  inscr.  grecques  de  la  bonne  époque  en  présentent 
très  peu  :  ils  deviennent  nombreux  sous  l'Empire.  On  trouve  aussi,  à  cette  époque, 
des  lettres  liées  (Franz,  p.  555,  et  C.  /.  G.,  t.  IV  ,  plus  tard  même  des  accents  [Huit. 
Corr.  Hellén.,  6,  p.  209;  Franz,  p.  576).  Les  sigles  représentant  des  nombres 
(nolae  numérales)  sont  donnés  par  Franz,  p.  540;  cf.  Bull.  Corr.  Hellén.,  G, 
p.  0-54,  comptes  des  Hicropes  de  Délos. 

P.  55,  2.  —  Orthographe.  La  question  desdiplithongues  ou  et  et  est  très  difficile; 
voy.  Cauer,  Stud.,  VIII,  p.  249;  Dietrich,  Kuhn's  Zeitschrift,  14  (1864  ;  Rrugman, 
Stud.,  IV,  p.  84.  Dietrich  pense  qu'à  Athènes  on  trouve  partout,  jusqu'en  581,  o  au 
lieu  de  ou  là  où  ou  résulte  de  la  contraction  ou  d'un  allongement  compensateur. 
E  avant  Euclide  est  peur  =,  y,  ou  et  adulterinum  \  allongé',  après  Euclide  pour  s 
seulement.  Eî;  et  1$,  su«t  et  rcvat  sont  également  fréquents.  Il  y  a  quelques  exemples 
de  H  =  o  avant  Euclide.  H  esprit  rude  est  très  souvent  omis  (Cauer,  p.  252,  255). 
L'inscription  C.  I.  A.,  I,  524  est  particulièrement  remplie  de  fautes  d'esprits,  qui 
montrent  que  le  lapicide  parlait  une  langue  où  les  esprits  commençaient  à  dispa- 
raître  le  grec  moderne  les  ignore  3. 

Le  redoublement  de  la  consonne  2  est  fréquent  à  toutes  les  époques,  surtout  dans 
les  inscr.  non  officielles,  les  vases,  etc.  Cf.  Franz,  C.  I.  G.,  IV,  p.  îv,  b. 

P.  55,  2.  —  Les  critériums  tirés  de  la  forme  des  lettres  ne  paraissent  pas  com- 
porter une  très  grande  précision.  Cf.  Koelder,  C.  1.  A.,  Il,  Praef.:  «  Quolidie  video 
hommes  qui  aut  nullos  aul  paucos  lapides  viderunt,  ex  literarum  .-pecie  aetalem 
titulorum  confidenter  definire.  Nolim  hoc  ita  fieri  r.ec  auctor  esse  velim  ut  etiam 
magis  fiât.  Aetas  titulorum  ex  literatura  ab  eis  solis  definiri  potest  qui  diuturno 
lapidum  itsu  literaiurae  quae  aetati  cuique  propria  fuit  certain  quamdam  iniagi- 
nem  animo  sibi  finxei'unt.  Neque  enim  la  m  de  literarum  singularum  formis  quam 

1.  Comme  les  lapicides  copiaient  des  textes  écrits  en  cursive,  ces  erreurs  renseignent 
aussi  sur  les  abréviations  et  les  confusions  de  l'écriture  d'alors.  Dans  une  inscr.  d'Olbia 
(Rec.  des  Rev.,  188:2,  p.  196)  neyaÀr.y  est  gravé  au  lieu  de  \LtxaXkaf-r\-i  ;  des  erreurs  analogues 
sur  les  prépositions,  qui  étaient  écrites  eu  abréiré,  se  trouvent  dans  les  mss.  (Rev.  de 
Philo!.,  1882,  p.  59.) 

2.  E-e'.5ï;  o  à'.ayjaiîj;  K '//.'/.  [.yvj-iir,:  xa/.ô;  xa't  •Stxa'w;  eT:'.;ji  =  jjLr/.r,-:a'.  -ri;;  àvayfa;r;  :ùv  ;fa;j.- 
JJLCtTtuv  x.  t.  X. 

3.  Un  polyplique  de  o  feuillets,  en  bois  de  sycomore,  a  été  trouvé  à  Memphis  (But. 
archéul.  ,1852.  p.  401  et  471.  Il  date  de  l'époque  des  Ptolémées  et  porte  les  notes  d'un  entre- 
preneur nommé  Paphnuthius.  (Chabouillet,  Catal.des  camées,  5491.) 

4.  Corsini,  Sotae  Graecorum,  1708;  Franz,  Elementa,  p.  555.  Voici  quelques  sigles  bons 

à  connaître  :  A.  E.  (&i|taç /_•.«?;,-  tÇoucria;).  E.  0.  (sûWa  Gsûv).  6.  E.  (OsoT;  Isrçoiptoi;).  0.  H. 
(8eoï4  SjçsMjtv).  0.  K.  (Osoïç  xa-za/  8ovîot;).  0  Y.  (t)-j-;i-r,?).  K.  B.  (wXeû<r|ta-u  pouXft.  K.  II.  (xù.ej- 
«HaTt  r.iïiu;}.  K.  X.  (xoevoï?  gf^patriv).  M.  X.  'jivrir;  />?•.-/).  II.  II.  (,-a-r,i  ■xançi&oç) .  Z.  E. 
[n-j--x~>.-r-.vj  j'jyjtri:;).  T.  A.  B.  K.  A.  E.  (-Ç  SffJJiaTl  ftouXlfc  xa\  $v;;i.'j--.  lv.vj.r,ii?.;l .  Y.  B. 
(uno(i.vTi(i.a  PouIt-;).  ~ï~  B.  [tyr,aia[um  ivj'i.f,:  .  Les  démotiques  sont  souvent  abrégés  (àvaçAu  = 
àva;).Ù5-t.0;,  etc.),  ainsi  que  les  noms  des  fonctionnaires  et  magistrats  [yj  =  ffti^f.a.xziç,  C. 
I.  G.,  270,  1256;  mu  =  Tfann<«o<pttaÊ,  C.  /.  G..  1249,  1304,  etc.). 

5.  Cf.  Cauer,  Slud.  8,  p.  256;  Curtius,  Grundz.,  p.  654;  Kirchboff.  Stud.  zurGesch.  des 
Alph.,  p.  218.  Hérodien  et  ses  élèves  durent  dresser  des  listes  des  mots  aspirés  et  donner 
des  règles  artificielles. 


58  MANIÈRE  DE  DATER  (55). 

de  loto  literatttrae  habitu  agitur,  qui  nec  verbis  describi  nec  typis  reddi  potest.  » 
Voici   l'indication  de  quelques  caractères  généraux1.  —  Epoque    archaïque    (avant 

Péridès  :  disposition  eu  colonnes,  rétrograde  ou  boustropbèdc  ;  grandeur  et  irrégula- 
rité deslettres.  — Epoque  classique  (vQet  ive  siècles)  :  disposition  uroty^Sov,  lettres 
espacées,  mais  petites,  emploi  du  signe  de  séparation  j  ,  ténuité  de  la  gravure. 
A  l'époque  de  Lycurgue,  lettres  petites,  serrées,  régulières.  —  Epoque  alexandrine  : 
emploi  de  lettres  monumentales2  sur  les  bases  et  architraves,  ornements  en  liaut  et 
en  bas  des  jambages  verticaux,  petitesse  relative  des  lettres  O  et  Q.  —  Epoque  ro- 
maine  :  Abréviations,  apices,  emprunts  à  l'écriture  cursive5,  emploi  d'une  feuille 
comme  signe  de  séparation.  —  Epoque  byzantine  :  abréviations,  ligatures,  accents, 
lettres  cursives,  irrégularité  de  la  gravure,  fioritures. 

Les  règles  qui  s'appliquent  aux  inscr.  sur  marbre  ne  s'appliquent  pas  aux  autres. 
Ainsi  le  sigma  lunaire  parait  sur  les  bronzes  et  les  vases  dès  l'époque  alexandrine4. 
Dans  certaines  régions,  comme  la  Macédoine  et  la  Thrace,  l'épigraphie  se  corrompt 
plus  lût  qu'ailleurs.  A  l'époque  alexandrine  et  à  l'époque  romaine,  différentes  formes 
d'une  même  lettre,  surtout  du  S,  se  trouvent  simultanément  dans  une  même  inscr. 5. 
Il  faut  surtout  remarquer  les  formes  des  lettres  A,  H  et  S.  A  n'a  pas  la  barre 
brisée  avant  l'époque  alexandrine;  il  n'a  pas  le  second  jambage  en  saillie  sur  le  pre- 
mier avant  l'époque  romaine,  n  a  généralement  les  deux  branches  inégales  (la  se- 
conde étant  plus  courte)  jusqu'à  l'époque  romaine.  S  a  trois  branches  jusqu'à  l'ol.  85, 
les  branches  extrêmes  divergentes6  au  iv°  et  au  me  siècle,  la  forme  de  nos  caractères 
d'impression  à  l'époque  alexandrine  ;  à  l'époque  romaine,  il  est  régulier,  lunaire, 
carré7,  retourné,  etc. 

La  distribution  géographique  des  alphabets  grecs  est  d'une  grande  importance  : 
elle  est  résumée  dans  les  tableaux  placés  à  la  suite  de  Kirchboff,  Stud.  zur  Gesch. 
des  griech.  Alphabets,  5e  éd.,  1877.  On  y  trouvera  les  formes  archaïques  de  toutes 
les  lettres  dans  l'épigraphie  des  différentes  villes.  Nous  nous  contentons  d'y  renvoyer, 
ne  pouvant  les  reproduire  ici s. 

P.  55,  5.  —  Archaïsme  factice.  Les  Grecs  ont  de  bonne  heure  aimé  l'archaïsme 
dans  l'épigraphie  comme  dans  l'art  (C.  /.  G.,  n°  25;  Franz,  Elem.,  p.  75;  Paus.,  1, 
2,  4).  L'archaïsme  se  perpétue  volontiers  dans  les  formules  officielles.  A0E  sur  les 
monnaies  d'Athènes,  ArA0EITTXEI  en  tête  des  décrets,  se  lisent  longtemps  après 
la  réforme  d'Ëuclide.  En  561,  dans  un  traité  entre  Athènes  et  les  Thessaliens  [Athé- 
naion,  V,  p.  424  on'trouve  presque  toujours  o  pour  eu.  Pausanias  (5,  25,  5)  cite  un 
exemple  d'écriture  boustrophède  d'époque  peu  ancienne.  Dans  les  inscr.  archaïques 
d'Ulympie,  le  rhotacisme  éléen  est  irrégulier,  parce  qu'il  est  sincère  :  il  devient 
constant  dans  les  textes  postérieurs,  parce  qu'il  est  factice  (cf.  Curlius9,  Stud.,  X, 
219;  Bcaudouin,  Ann.  Fac.  Bordeaux,  oct.-déc.  1881). 

1.  Ces  caractères  peuvent  être  réunis  ou  isolés. 

2.  Droysen,  Hermès,  1880,  3°  livr. 

5.  Les  formes  C,  €,  U)  trahissent  l'époque  d'Hadrien  ;  niais  ou  les  trouve  isolément  dès  le 
i"  siècle  av.  J.-C.  (C.  /.  A.,  II,  481). 

4.  Cf.  de  Ville,  Elite  des  monum.  céramogr.,  III,  p.  17-2,  note  2;  Gaz.  archéol.,  1877, 
p.  215;  Calai.  Castellani,  p.  14,  noie  1.  Il  se.  tiouve  sur  le  vase  de  Cucuzza,  qui  est  du 
iv  siècle,  sur  des  médailles  de  Rhodes  du  temps  d'Alexandre,  dans  la  signature  du  graveur 
ispasius  sur  une  pierre  gravée  (Eckhel,  Choix,  pi.  18).  Berger  (Gaz.  archéol.,  18"6,  p.  117), 
signale  un  epsilon  lunaire  sur  une  inscr.  de  bronze  de  Carlliage  antérieure  à  150.  Lu  même 
forme  se  trouve,  dès  29  J,  sur  bronze,  dès  300  sur  papyrus. 

o.  Bull.  Corr.  Hellén.,  V,  p.  93  ;  Arch.  Zeit.,  1844,  p.  243;   1846.  p.  216,  elc. 

6.  Le  passage  à  estte  forme  se  fait  dans  les  catalogues  des  tributs  d'01.  84,1. 

7.  Cette  forme  se  trouve  aussi  pour  le  digamma  à  une  époque  ancienne  (Paciaudi, 
Monum.  Pelop.,  I,  p.  5i;  Houzey,  Olympe,  p.  181  ;  Jfi«heii.,1882,  77). 

8.  Voy.  aussi  Roelil,  Imagines  inscr.  Graecorum   in  usum  schol-,  1S83. 

9.  L'explication  qu'en  donne  Curtius  me  parait  erronée: 


FORMULES  (55).  59 

P.  55,  n.  2.  —  Voy.  l'art.  Inscriptiones  dans  Pauly  ;  Newton,  Ensaijson  art  and 
archaeology,  1880,  p.  95  {on  Greek  inscriptions)  :  paraîtra  prochainement  en 
fiançais;  Egger,  Journ.  des  Sav.,  1871,  1874,  1876;  Rit  ter,  De  titulis  Graecis 
Ckristianis,  1880  (Cf.  T/ieol.  Litteraturzeit.,  dée.  1880):  Bayet,  De  titulis  Atticae 
Christianis  antiquissimis,  1878;  Eugholm,  De  epitaphiis  Atheniensium,  1872. 
Les  recueils  de  textes  donnés  par  Hicks  et  Dittenljerger  sont  de  bons  manuels. 

P.  55,  n.  5.  — Écriture  ïTot^r,odv  :  Sehol.  DenysleTlirace,  Anecd.,  Bekk.,  p.  755; 
Fabricius,  Biblioth.  graec,  I,  p.  219-221  (Harless)  ;  Egger,  Journ.  des  Sav.,  1874, 
p.  722.  Les  mots  sont  souvent  coupés  à  la  lin  des  lignes  sans  aucun  souci  de  leur 
organisme  grammatical.  C'est  cette  préoccupation  qui  a  fait  renoncer  au  iv"  siècle 
à  ce  genre  de  gravure. 

P.  55,  n.  0.  —  Les  inscr.  en  pointillé  sur  plaques  de  métal  sont  assez  fréquentes; 
beaucoup  de  tombeaux  de  la  nécropole  de  Myrina  en  contenaient  de  semblables  avec 
le  nom  du  mort  et  deux  œillets  pour  passer  une  ficelle.  Cf.  Cbabouillet,  Cotai.,  2829  ; 
lier,  archéol.,  186S,  408  ;  C.  I.  G.,  2278,  8570  b  ;  Benndorf,  Gesichts/iehne,  pi.  10. 

P.  55,  n.  8.  —  L'étude  des  formules  est  très  compliquée  ;  elle  a  été  bicu  l'aile 
pour  Athènes  par  Harlel,  Studien  ùber  attisc'ics  Staatrecht  und  Urkundenwesen, 
1878.  Après  s£o£s  t>j  (îouJ.fjxal  tù>  S/;y.o>,  on  trouve  parfois  IxxJuada,  ixxAqst'a  xvpix, 
lxx).vj(7t«  l*  Uiipyizï  (C.  112),  (3ou)./;  la  $ov\evr/ipiu  (71),  etc.  La  formule  complète, 
citée  p.  50,  note  1  du  Manuel,  se  lit  C.  I-  G.,  105.  La  protase  commence  par  STrîto/j, 
l'apodose  est  osoô/Qxi-r,  ;3ou/v?  xx'nôt  S/iy.o>,  faisant  pléonasme  avec  ioo\vi  au  com- 
mencement. A  une  même  époque,  ces  formules  sont  assez  régulières  pour  qu'on  ait 
pu  démontrer  la  fausseté  des  décrets  insérés  dans  le  de  Corona  (Franz,  p.  521)  et  de 
quelques  inscriptions  atliques  publiées  par  un  illustre  savant  contemporain  (C  /. 
A.,  II,  221,  501,  528).  —  Reddition  des  comptes  par  les  trésoriers  de  Minerve  :  Txàz 
TZKpèSoaxv  al  zizzapi^  xp%x\,  ai  ISiooTa-j  tov  /ôyov  ïx.  UxvxQyjxiwv  £tj  Ux-jy/Jr,- 
vaia  (cf.  les  comptes  des  Hiéropes  de  Délos,  la  plus  grande  inscr.  connue,  publiés 
par  Homolle,  Bull.  Corr.  liellén.,  1882).  Sur  les  très  nombreux  magistrats  men- 
tionnés en  tète  d'autres  décrets  dans  les  différentes  villes  grecques,  cf.  Franz,  p.  522  ; 
le  décret  commence  quelquefois  par  yy&Sjuq  itp\jzâ-j-arr,  KpozzazC»,  trepa-nr/iàv,  oz- 
xxicpâTuv,  etc.  —  Inscriptions  honorifiques  (le  nom  du  dedicans  au  nominatif  et 
souvent  à  la  fin,  C.  I.,  128)  :  b  Ssïvx  y\jp.v»7iapxitjaotç  «ylOijxev,  b  Ssï-jx  xjopxjou.vj- 
a-a;  'Epfifj,  b  oiîva  toù;  itttu/.où;  jTïcpâvo'j;  'AirôAAww  UjOlu,  b  oeeva  tov  o-Xvx  tzx- 
zipx  QîoZ;  (Aiovûo-w,  'Hpax.XsX  x.  r.  )..),  b  g/;uo;  tov  osïvx  izij/.r^z  ypxjiioi  zTz-jxvut, 
-po-Spix  Iv  xytâot,  %x/xix  slxbvi,  slxôvc  ypxtny.  Considérants  :  «périls  ïvexsv, 
insiSr,...  àyaôo;  &jv  oixzù.-X  nipi  T£  tô  Upô-j  xxl  Xéyuv  xyxObj  ozi  àv  Q;jrr-xt  /.ai 
Tzpârrorj  x.  r.  )..  Le  verbe  mefavoï  est  quelquefois  omis  (C.  /.,  555't)1.  —  Actions 
de  grâces  :  b  oîï-jx  sb%i/j.svoi  zv'/ji''  «iréôïjxev  &i'7t,  ûnlp  zoï/  S-ïvo;  [àvsOqxe]-  ex-voto  : 
xxtx  Tzpoeruy p.x  [Bull.  Corr.  liellén.,    1882,    p.  525  et  souvent),   xxzx  xéAeUTiv 

1.  C.  Curtius,  Inschr.  u.Stud.  z.  Gesch.  v.  Samos,  p.  27  :  "E£o;e  Ttj  pouXîj  xa;  -.c>  oquip, 
MoXtcoç.  ..  x'/A  A|Hfî£oxa;...  sT-av  ÉiceiSî).'..  euvou;  x».':  -jo!bv.o;  "■/  Scste'Xei  t<~<  oSj|u>i  ti~j  Eautuv 
•<o;'!  lofa  toT;  EVTvy/àvouTi  twv  roXixûSv  /ov.ti^ov  ÉauTÔv  naçsîyETo...  xa't  rcoôBuuov  lauxôv  iraos'^exat 
tf;  xe  T'y;  xoO  oNquou  XÇeta;  xïl  Bu  £•»  ti,-  to(a  x3n  koXixSv  £eo;jie"/o;  tov  t  j/r,,  it^'y/1)'/.:  -r  ,"ivj>.r  l-a:- 
v£ff4K  ^.iv  A/uas/ov  KjETr,;  'e'vexî  xa'i  -ooQ'j;j.''a;,  r^v  È'^wv  $iaxe/Vet  ~jô;  xbv  $^(jlov  tov  SacuûtiiV...  :Tvai 
oaixSS  ■«':  ÉipoSov  lict  xîjv  pouXjjv  xal  xbv  S^|tov  âv  xoo  Séiixat,*  -ooWw  |*exôt  xa  tsoa,  SeaViaiai  5'kjtôî 
xa\  7coX:TEÎav  xa'i  lyrovoiç...  ETvai  5'aùxbv  xa't  EvEj';E'Tr(v  xa:  ttçoeevov  toj  ^uo»,  iictxXviguarai  8'  aiixbv 
xa\  It:\  çvXr(v  xa\  Exaxoirxdv  xa\  Y£voî  xa8ÔTt  xa\  toj;  a/.7.oj;  -a;j.io'j;,  t^;  £è...  &vaYsaof(ç  Lici(Jt.e/ài)6j[vat 
tôv  YÇav.;j.aTi'a  Trjç  SouAr,;  tc  iÎè  i])VJçt(r|UE  to£e  àvay^àyat  e';  vxvjXi)v  Xi9tvT|V  xa\  a•T■?>a•.  e';  t;j  Iejov 
Tr;  "Uf7..;.  Les  privilèges  conférés  par  les  décrets  de  proxéuie  sont  d'autant  plus  considéra- 
bles que  les  cités  le  sont  moins  :  on  trouve  l'exemption  d'impôls.  l'atélie,  l'isotélie,  la  pro- 
édrie,  l'entrée  et  la  sortie  du  port  (eWXouv  x-/.':  é'x-Xow),  etc.  Décrets  de  proxénie  en  l'hon- 
neur de  médecins,  réunis  B.  il.  /.,  143,  258,  36i.  Décrets  archaïques:  B.  M.  /.,  Hj6  ;  Arch. 
Zeil.,  1876,  117  et  184;  Bull.  Corr.  Hell.,  1877,  p.  503. 


40  INSCRIPTIONS  HISTORIQUES  (36). 

Oeoû,  y.«Tx  /xavzslav.  vxkp  uhzov  ùviQsjjLct  y.a.T  £vxr,v  (Moo<7-  1875,  85),  'AvovêtSt 
vixkp  Bxcù  iasr,i  (il>id.,  84),  etc.  On  trouve  parfois  l'indication  ht  twv  iStwnpoaôSuv, 
rots  ïûiot;  àvaltô/xccat,  x.  t.  1. —  Ternes,  bornes  :  3pos  t£//évou; 'Aôrçvat'xjç,  ôpoç,  %u- 
piov  upoxj,  vjavi'ozwv  roTzoi  (C.  I-,  2456).  —  Inscriptions  funéraires  :  Ajovûato;  Ato- 
vvgîov  x^^t  y.F''^1  Xatf  £>  vJvne  ru  eÛtu^e  XarPs>  ''-p^Z  X<*ïp£,  izapoSïra.  xc/.ïpe,  %atXpe 
xal  au,  ivOâ.ôi  xeïfiou,  6eoïç  zara^Coviotç,  b  êeïvc  tû  SsX-n  'jzir,)rlv  àvéOvjze,  Ç^aa;  lr>7  0', 
/Ut^vej  7',  rlijipct.i  Ç',  ô  5cîv«  Çwv  rb  p.vr4/j.Eïov  zaTeaxsûaaev  Ikutw  xaî  Tj5  "/uvatxl  xaï 
T0Î5  TÉ/votç.  Plus  lard,  surtout  à  Smyrne  et  en  Macédoine,  l'inscription  fixe  une 
amende  payable  tw  raftieita  pour  celui  qui  aura  violé  une  sépulture  :  Kai  pySevl 
e|ôv  eÎvki  T.tù)àjeKi,  //vjtî  e|«).ioT/siws«t  "  £i  #£  Ttj  7iapà  raÛTa  7COije-se,  à7toTïi«i,  etc. 
(Mouffsîov,  1875,  p.  111).  Sur  la  fixation  des  amendes,  cf.  Rayet,  Arch.  Miss., 
5e  sér.,  5,  218;  Reinach,  Bcv.  des  Études  juives,  1884,  161.  Lorsque  le  tombeau 
a  été  élevé  du  vivant  de  ses  possesseurs,  l'inscription  se  termine  par  Çfiaw,  Ç»J.  — 
Œuvres  d'art  (signature  de  l'artiste  ou  indication  du  possesseur)  :  Tpey.iov  eî/aï, 
QetSivç  Xa.p/xiSov  vlbi  AÔvjvato;  y.'  IîtÔïjgs  (ipyâzaro,  fypatye,  bpYifoi.oyyi<7£v,x.  t.  )..), 
Mijvoyi/ou  (signature  de  nombreuses  terres  cuites  de  Myrina,  cf.  Bull.  Corr.  Jleff., 
1885).  Sur  les  vases  et  les  pierres  gravées  gnostiques,  il  y  a  souvent  des  inscriptions 
fictives,  suite  de  lettres  sans  aucun  sens  employées  soit  comme  décoration,  soit  avec 
une  idée  mystique  qui  nous  échappe.  Les  inscriptions  sur  pierres  gravées  sont  parfois 
des  formules  médicales  (Le  Blant,  Rev.  archéol.,  1885,  506). 

P.  56,  1,  11°.  — L'étude  des  timbres  d'amphores1,  qu'on  trouve  en  grande 
quantité  dans  tout  le  monde  antique,  peut  servira  l'histoire  du  commerce2;  les 
anses  de  Cnide  et  de  Rhodes  sont  les  plus  nombreuses  et  se  rencontrent  presque  par- 
tout. A  Alexandrie,  Stoddart  a  recueilli  15  anses  de  Rhodes  pour  une  de  Cnide;  en 
Altique,  la  proportion  est  inverse  en  faveur  de  Cnide  (cf.  Athénée,  1,  50).  Dumont 
a  démontré  que  ces  timbres  étaient  une  garantie  de  la  contenance  légale  des  vases 
(op.  cit.,  p.  42).  A  en  juger  par  les  erreurs  des  inscr.  céramiques,  elles  étaient 
souvent  gravées  avec  des  caractères  mobiles  ;  mais  on  a  trouvé  récemment  un 
moule  à  timbrer  les  vases  (Gaz.  arehe'ol.,  1870,  p.  45).  Cf.  sur  la  question  des 
matrices  typographiques,  Desccmet,  Marques  de  briques,  1880;  Fcrnique,  R.  G., 
1880,  2,  66. 

Lettres  d'assemblage  sur  les  pierres  d'un  édifice,  dans  des  carrières,  etc.;  voy. 
Bruzza,  Annali,  1870  et  1876;  Ramsay,  Mél.  de  Rome,  1882. 

P.  56,  1.  —  Nous  réunissons  ici  quelques  textes  importants  pour  l'histoire 
grecque,  connus  parl'épigraphie3  :  — 1°  Lois.  Loi  deDracon  (C.  LA.,  I,  61)  ;  tributs 
des  alliés  d'Athènes  en  425  (Koehler,  Urkunden  und  Unters.  zur  Gescli.  des 
delisch.  ait.  Blindes,  1870,  p.  65  ;  C.  I.  A.,  I,  37)  ;  loi  des  Amphictyons  de  Delphes 
en  580  (C.  I.  A.,  II,  545)  ;  loi  concernant  les  poids  et  mesures  d'Athènes  (G.  I.  G., 
125)  ;  ordonnance  d'Eleusis  pour  la  consécration  des  prémices  des  récoltes  aux 
Déesses  (Bull.  Corr.  Hellén.,  1880,  p.  225)  ;  édil  de  Dioclétien  sur  le  maximum, 
nombreuses  copies  en  latin  ou  en  grec  (Waddington,  Édit  de  Diocl.,  1864  ;  C.  1.  L.,  III, 
2,  801)  4.  Il  y  a  plusieurs  sénatus-consultes  importants,  comme  ceux  de  Thisbé 
/  Foucai  t,  1872, et  Mommsen,  Ephem.  epigr.,  I,  278),  d'Adramyttium  (Homolle,  Bull. 

1.  Dumont,  Arch.  des  miss.,  2°  sér.,  6,  p.  40;Becker,  Jahrb.  f.  class.  Philol.,  supplém., 
1878  ;  Schuermans,  Sigles  figulins,  1867  ;  Stoddart,  Transactions,  1847  (voir  aussi  deux 
autres  recueils  de  Beckcr,  1862  et  1803). 

2.  On  lui  doit  aussi  la  connaissance  de  quelques  calendriers  locaux,  de  noms  de  magis- 
trats, etc.  Les  évêques  de  Cnrinthe  et  les  empereurs  Comnènes  continuèrent  à  légaliser  la 
contenance  des  vases  en  y  faisant  estampiller  leurs  noms. 

5.  En  partie,  d'après  Hicks,  Encycl.  Iirilann.,9'  édit.,  art.  Inscriptions,  elle  Manual 
of  Creek  historien l  inscriptions,  du  même  ,1882. 

4.  Cf.  Mitlheil.,  1882,  20. 


EX-VOTO,  RITUELS  (36).  41 

Corr.  Hell.,  1878,  p.  128),  de  Narthakion  [Bull.  Corr.  Hell.,  1882,  p.  563).  Cf.  en 
général  le  travail  de  Foucart  sur  le  SG  de  Thisbé  et  Schmidt,  Mittheil.,  4,  235. 

2°  Traités  (cf.  la  note  sur  p.  55, 1)  ;  entre  Athènes  et  Chalcis,  445  av.  J.-C.  (C.  /., 
A.,  I,  suppl.,  27  a)  ;  entre  Athènes  et  Rhégium,  433  (C.  /.  A.,  I,  53)  ;  Athènes  et  les 
Léontins,  433  (C.  /.  A.,  I,  suppl.,  53  a)  ;  Athènes  et  la  Béotie,  595  (C.  /.  A.,  II,  C)  ; 
Athènes  et  Chalcis,  578  (ibid.,  p.  398);  Athènes  et  Sparte,  271  (C.  /.  A.,  II,  552)  ; 
Hermias  d'Atarnée  et  Erythrae,  550  (Le  Bas-Wadd.  Voy.  arch.  III,  1556  a)  ;  traités 
entre  des  villes  Cretoises,  au  ihc  siècle  (C.  I.  G.,  2554-6;  Rangabé,  Ant.  hell.,  2478, 
stèle  à  4  faces  au  musée  de  Constantinople;  Hermès,  IV,  266).  Cf.  Egger,  Traités 
jniblics  chez  les  Grecs  et  les  Romains,  1866. 

5°  Arbitrages,  jugements  entre  deux  villes  portés  par  une  troisième,  îv.yïr-os 
nà'j.ti  ;  Rhodes  arbitre  entre  Samos  et  Priène  [Voyage  arche'ol.,  III,  189)  ;  Milet 
entre  Messène  et  Sparte  [Arch.  Zeit.,  1876,  p.  128  ;  cf.  Tac,  Ami.,  4,  45).  Décrets 
en  l'honneur  des  arbitres  :  C.  I.  G.,  2549  b. 

4°  Lettres  de  rois  :  Lysimaque  aux  Samiens  (C.  /.  G.,  2254  ;  Anligone  Ior  ordon- 
nant le  transfert  de  la  population  de  Lébédos  à  Téos  (Le  Bas-Wadd.,  Voy.  arch.,  III, 
86;  Rev.  hist.,  XXIII,  166);  Philippe  aux  habitants  d'Abae  (Bilco,  Bull.  Corr. 
Hell.,  1882,  p.  171)  ;  Philippe  aux  Larisséens  [Mittheil.,  1882,  64);  Antiochus  aux 
Érythréens  (Mous7.,  1875,  99)  ;  Antigone  au  peuple  de  Téos  (Le  Bas-Wadd.,  p.  45,  etc.). 
Lettres  d'empereurs  :  C.  /.  G.,  5175,  5176,  5178,  5854;  Bull.  Corr.  Hell.,  1881, 
452  ;  1885,  405,  etc.  Édit  d'un  gouverneur  romain  adressé  aux  habitants  de 
Magnésie  à  l'occasion  d'une  grève  de  boulangers  (Bull.  Corr.  Hell.,  1885,  505). 

5°  Comptes  publics  :  Trésoriers  du  Parthénon  lioeekh,  Staatshausl/alt.,  II); 
comptes  des  hiéropes  de  Délos  Homolle,  Bull.  Corr.  Hell.,  1882)  ;  comptes  de  la 
marine  athénienne  Boeckh,  Secivesen),  etc.  Cf.  la  thèse  d'ilomolle  sur  l'adminis- 
tration du  temple  de  Délos,  1884.  Devis  de  la  construction  de  l'arsenal  de  Philon  au 
Pirée(fi.  CET., 1882,  p.  540  ;  Choisy,  1885);  de  l'Erechthéion  [C.  I.  G.,  100;Choisy, 
1884),  des  Longs  Murs  (0.  Millier,  1856,  Choisy,  1885],  etc.  Tarif  douanier  de 
Palmyre (Vogué,  Jour»,  asial.,  févr.-sept.  1885;Cagnat,  Bcv.  dephilol.,  1884,  155). 

6°  Inscr.  ex  l'honneur  de  rois  ;  ex-voto  l  :  Monum.  Adulitanum,  relatant  les 
exploits  de  Ptolémée  Évergète  I  [C.  I.  G.,  5127);  inscr.  du  roi  éthiopien  Silco 
(Letronne,  Journ.  des  Sac,  1825  ;  Lepsius,  Hermès,  X,  129)  ;  monum.  d'Ancyre 
(Mommsen, Res  gestae  divi  Augusti  (2"  éd.  1885)  :  Ex-voto  d'Hiéron  à  Olympie  [C.L  G., 
16)  ;  trépied  de  Delphes  voué  par  les  Platécns  et  transporté  à  Constantinople  par 
Théodose  (Déthier  et  Mordtmann,  Epigr.  v.  Byzantin//,  1864;.  Hache  consacrée  à 
Junon  par  un  bouchi  r  (/.  Ant.,  543,  catal.  Castellani,  1884,  n°  511).  Cf.  /.  Ant., 
585  (lièvre  de  bronze  consacré  à  Apollon)  ;  B.  M.  /.,  158  (roue  de  bronze). 

7°  Religion-  et  culte  :  a)  Fêtes  et  rituels  :  inscr.  d'Andanie  (Sauppe,  1860;  Le  Bas- 
Foucart,  Inscr.  du  Péloponnèse,  p.  161)  ;  Wood,  Épln'se,  VI,  I;  C.  I.  G..  1845,  2560, 
2715,  5059,  5599,  5641  b  ;  Mittheil.,  VII.  p.  71.  —  ,3)  Fonctions  des  prêtres  (cf.  Mar- 
tba,  Sacerdoces  athéniens,  1882)  :  C.  I.  G.,  2656;  Staatshaush.,  II.  p.  121.  — 
•/)  Calendrier  des  sacrifices  trouvé  à  Myconos, 'A9r,v«[ov,  II,  257. —  S)  Baux  de  terri- 
toires sacrés  :  C.  I.  G.,  105, 104,  2695  d,  2694  ;  Le  Bas-Wadd.,  III,  415.  —  e)  Impré- 
cations :  Franz,  Elem.,  p.  108  ;  Newton,  Cnidus,  pi.  7,  15  ;  Carapanos,  Dodoi/e,  1878. 
Cf.  p.  56,  note  4.  —  Ç)  Oracles  :  C.  1.  G.,  II,  p.  1091  ;  2717  ;  Kaibel,  1035-1041  ; 
Bull.  Corr.  Hell.,  1880,  p.  471  :  Carapanos,  Dodone,  t.  I.  — ij]  Affranchissements 
d'esclaves  sous  forme  de  vente  à  la  divinité,  nombreuse  série  à  Delphes    Foucart, 


1.  Cf.  C.  /.  G,  5126,  l'inscr.  d'Abusimbul,  noms  de  mercenaires  grecs  écrits  sur  la  jambe 
d'un  des  colosses  de  ce  temple  :  BurriUu;  èXddvTo; lç  'EXeçavtbav  VemaT^ou  (Psammétichus  I, 
6oi-G17,  ou  Psam.  II,  594-589;  cette  dernière  date  est  plus  probable).  Cf.  Abel,  Wiener 
Studien,  1881,  ICI. 


42  ÉPITAPHES,  SIGNATURES  (36). 

Sur  l'affranchies,  des  esclaves,  1867  ;  Bull,   Corr.  Hell.,  1884,  p.  53;   Brit. 
'In ter.,  Mus.  506  et  suiv.). 

8"  Inscriptions  relatives  au  théâtre,  didascalies  [Tlepizlrj;  ïyopr,yei  Aliyû)oç  î$C- 
03.7/s-j,  Le  Bas,  Attique,  502);  cf.  Koehler.  Mitlheilungen,  III,  104;  ïoueart,  De 
Coltcgiis  scorie,  artif.,  1875;  Lùdcrs,  Die  dionys.  Kûnstler,  1874. 

9°  Parmi  les  inscr.  importantes  pour  l'histoire,  il  faut  citer  la  chronique  de  Paros, 
C.  I.  G.,  2574,  manuel  de  chronologie  gravé  sur  les  murs  d'une  école.  L'inscr.  de 
Rosette  (Letronne,  Inscr.  de  l'Egypte,  I,  n°  251  a  permis  de  commencer  le  déchif- 
frement des  hiéroglyphes.  Les  tables  d'IIéraclée  (C.  /.  G.,  5775,  5774)  fixent  la  déli- 
mitation et  les  couditions  d'exploitation  d'un  territoire  consacré  à  Bacchus  près  de 
Tarente  (Nissen,  Pompeian.  Studien,  1877).  Voy.  aussi  l'inscr.  de  Tauroménium, 
capitale  pour  la  constitution  de  cette  ville  [Mél.  de  Borne,  I,  et  Bormann,  1881)  ; 
l'inscr.  de   Cyzique,  C.  /.  G.,  5665  ;  celle  d'Érésos  à  Le=bos  (Hicks,  n°  125),  etc. 

10"  Inscriptions  honobifiqi'f.s  relatives  aux  éphèbes  d'Athènes  [C.  I.  A.,  II  et  III  ; 
Dumont,  Essai  sur  l'Ephébie,  1874).  Sur  l'éphébie  hors  d'Athènes,  Collignon, 
thèse  latine,  1878.  Catalogues  ngonistiques  et  éphébiques,  C.  I.  G.,  I,  211  et  suiv.: 
11.  M.  /.,540;  Catalogue  d'une  bibliothèque  de  gymnase  athénien,  Arch. Zeit.,  VI, 
105;  Catalogues  de  vainqueurs  aux  jeux,  de  soldats,  etc.,  B.  M.  /.,  162,  158  a,  207  ; 
listes  de  souscriptions,  Ross,  I.  ined.,  274  ;  C.  I.  G.,  5140-44,  3148;  B.M.  /.,  298. 

11°  Inscriptions  funéraires.  Athéniens  tués  en  458  (C.  /.  G-,  165)  '  ;  morts  à 
Potidée  (C.  /.  A.,  I,  442)  ;  testament  d'Epicteta  (C.  /.  G  ,  2448)  ;  tombeau  de  Dexi- 
léos  au  Céramique  (Koumanoudes,  '£7:17/5.  'ETrtrû/xê.,  540);  consécration,  par  Antio- 
clius  Ier  de  Commagène,  d'un  autel  et  de  statues  aux  dieux  et  à  ses  ancêtres  (inscr. 
du  mausolée  do  Nimroud-Dagh  (227  lignes),  publiée  parPuchstein  [Sitzungsberichle 
de  l'Acad.  de  Berlin,  1885,  p.  450). 

12°  Hymnes  à  Esculape  (Kaibcl,  1027),  à  Isis  [ibtd.,  1028),  à  Anoubis  (ibid.,  1029). 

15°  Signature?  d'artistes  (Hirscbfeld,  Titit/i  statuariorum,  1871,  incomplet  auj.)  2. 
Cf.  les  signatures  de  Pythagoras  de  Rhegium  [Arch.  Zeit.,  1878,  p.  82),  Poly- 
clète  le  jeune  (ibid.,  p.  12),  Paeonius  de  ilende  (Arch.  Zeit.,  1875,  p.  178),  Praxi- 
tèle (fausses  pour  la  plupart,  Bull.  Corr.  Hell.,  1878,  p.  418),  Archermos  et  Mic- 
ciadès  (Bull.  Corr.  Hell.,  1883,  p.  254). 

P.  36,n.l. — En-têlesde  décrets  atliques3  :Q;oi. —  2\>u.jxy.yix  Botwrcûv  /.at'Aô/;- 
vaîav.  —  'IsoTS/cta.  —  UoJnsix.  —  Upo^svia  /.ai  evspyetrla.,  avec  les  noms  des  béné- 
ficiaires, surtout  au  datif  (C.  /.  A.,  II,  69,  70;  111,133,  198),  trois  fois  au  génitif  (I,  62  ; 
II,  183,  197).  On  nomme  à  la  fois  celui  qui  est  honoré  et  celui  qui  a  demandé  l'hon- 
neur, ou  simplemeut  l'honoré  ;  soit  au  datif  (II,  262),  soit  au  génitif  (I,  40;  II,  5, 
21,  29,  etc.),  soit  au  nominatif  (I,  16, 176  a).  On  trouve  en  tète  le  nom  de  l'archonte 
(II,  57  b)  ou  le  nom  du  secrétaire  avec  celui  de  l'archonte  et  îypxitpAreMzv 
1,  59;  II,  17,  17  b).  Les  symproèdres  paraissent  en  320. 

Autres  en-têtes  :  Qi'o;  ~uyv..  Zsùs  iXsuOéptos.  Aïoexàpot.  &soç.  &so\  (sur  ce  nomi- 
natif, cf.  Bernhardy,  Synt.  ling.  Gr..  p.  66).  0-ô;  ruyàv  (se.  Soîyi).  0îôs  ruye/v 
uyxdà-J.  Qibi  sc/a9ô;  ctyxOxt  rùyai  xseï  ini  a(ùvrjpiçe.t.  'Ayzdtj  ivxy-  Es0$  cûjtiw  .  &îoiî 
lltixopioiç.  Qsoïi  z'jyr,  (C.  L,  281).  'Ayaôf?  rii-yy.  'Ayxd/i  Tvyr,  (Cf.   Qeoi  et  ©cotj). 

P.  56,  n.  2.  —  Engel  a  publié  225  plombs  altiques,  B.  C.  Hell.,  184 i,  1.  Beaucoup 
sont  des  cachets  de  particuliers,  Six/.piTi/.à  è-Kitmpx.  —  Les  sceaux  de  plomb  byzan- 
tins, portant  des  noms  de   fonctionnaires,  de   princes,   d'évêques,  etc.,   sont  d'une 

1.  Marbre  ilii  de  Noinlel,  au  Louvre.  Un  document  analogue  a  été  publié  dans  la  dernière 
livraison  de  VAihénaion,  18S2. 

2.  Beaucoup  d'autres,  trouvées  à  Olympie  et  à  Délos,  sout  données  dans  Y  Arch.  Zeit.,iH'Q 
et  suiv.  ;  Bull.  Cure.  Eellén.,  1S7S  et  suiv.;  Monuments  grecs,  1S79. 

5.  Hille,  Leipz.  Slu(l.,lS:H,  p.  -215. 


INSCRIPTIONS  LATINES  (37).  45 

haute  importance  pour  la  connaissance  de  la  hiérarchie  byzantine.  Hordtmann  à 
Conslantinople  et  Schlnmberger  à  Paris  en  ont  publié  un  grand  nombre.  Cf.  comme 
spécimens  ceux  qu'a  publiés  Sehlumberger,  Bull.  Corr.  Hel/.,  1883,  p.  108  ',  et 
Mus.  ArehéoL,  t.  II. 

P.  50.  n.  5.  —  Contrats  de  fermage  en  Attique,  C.  I.  G.,  95,  105,  104;  Hermès. 
II,  109:   Keuhauer,   Pachturkunde  ans  01.,  120,    1     1S74.    Contrat   pignoratif, 

B.  M.  /.,  II,  150.  Contrat  de  louage,  Hennés,  1885.  514.  Stèles  hypothécaires, 
Bull.  Corr.HelL,  I.  255. 

P.  50,  n.  0.  —  Les  libertés  métriques  sont  surtout  très  grandes  dans  l'emploi  des 
noms  propres  Mittheil.,  1,  44  :  Ross.  Arch.  Aufs.,  2,  p.  547,  075,  078  a.  Quelque- 
fois il  n'y  a  que  des  fragments  de  vers  mêlés  à  de  la  prose.  Cf.  le  compte  rendu 
du  recueil  de  Kaibel  par  Foucart,  B.  C,  1879.  I,  p.  25 5  :  Egger,  Jouin.  des  Sue.. 
1882,  et  B.  C.  H..  2.  27  ;  Puchstein,  Epigr.  Graeca  in  Aegypto  reperla,  1880  ;  Block. 
Etude  sur  des  inscr.  sépulcrales  des  Grecs,  in  Bev.  inslr.  jnibl.  belge,  t.  XXV, 
5e  livr.;  Vidal-Lablache,  De  lilulis  funebribus  Graecis  in  Asia  Minore.  1871.  Le 
ton  philosophique  et  résigné  d'un  grand  nombre  de  ces  inscriptions  Q-s.p-m.  r'V.'ô 
olSzi;  xQivzro;,  poipZç  hpzrièola  ooy/Mtra  /..  t.  j-  fournirait  la  matière  d'une 
curieuse  étude. 

P.  57,  1.  —  Les  points  de  séparation  manquent  souvent  à  partir  du  ne  siècle.  Il 
y  a  trois  points  (  \  )  dans  quelques  très  amiens  textes  comme  celui  de  Pisauruni.  le 
point  en  forme  de  feuille  de  lierre  est  fréquent  à  pailir  du  ne  siècle.  Si  le  punit 
est  en  bas  et  non  au  milieu  de  la  ligne,  l'inscription  est  fausse.  —  Noms  mar- 
telés dès  l'antiquité  [erasae  litlerae,  surtout  sur  des  dédicaces  portant  le  nom  d'un 
empereur  damnatae  memoriae),  Wilm.,  985,  991,  1480,  2424,  2452,  etc. 

P.  57,  2.  —  L'indication  d'ancêtres  ou  de  patrons  est  toujours  en  abrégé  : 
G.  F.  =  Gai  filius;  M.  L.  =  Marci  libertus.  S  pour  servus  est  rare.  Le  féminin 
est  quelquefois  indiqué  par  le  renversement  des  lettres  :  3.  1.  ou  ||.  1.  (Gaiae  = 
mulieris  libertus.)  ^  et  fj  =  filia,  pupilla.  Le  nom  de  la  tribu  est  toujours  en 
abrégé  :  OVF.  =  Oufentina  tribu.  Depuis  le  111e  siècle,  on  trouve  les  pluriels 
Augg.,  Caess.,  coss.,  dd.  nn.  [domini  nostri). 

P.  57,  5.  —  Nous  donnons  ici,  principalement  d'après  Hûbner  (art.  Inscriptions 
de  ÏEncycl.  Britannica  .  une  classification  des  inscriptions  latines  avec  les  exem- 
ples les  plus  remarquables4. 

1°  Les  plus  fréquentes  sont  les  titlli  sepii.ceales,  à  l'origine  très  brefs  (sepul- 
cretum  de  Préneste,  Wilm.  155),  avec  le  nom  des  morts  au  nominatif;  plus  tard  il 
se  met  au  génitif.  La  forme  simple  et  ancienne  reste  en  usage  jusqu'à  l'époque  chré- 
tienne (tombeau  de  Caecilia  Hcteila,  C.  0,  1274;  co/u?>ibariade  l'époque  impériale, 

C.  6,  p.  2).  Quand  le  tombeau  doit  recevoir  plusieurs  personnes,  le  nom  des  vivants 
est  suivi  de  v  [vivit;  C.  1.  1020,  1195.  1271);  le  nom  des  morts  est  quelquefois 
accompagné  de  0  (Wil.  158  =  Sscvovres).  Sarcophages  des  Turpleii  et  Fourii  à 
Tusculum  [C.  1,  05-72  .  des  Scipions.  avec  inscr.  peintes  au  'minium  (C.  1,  29). 

1.  Es.,  p.  174  :    Kûjte  Bot,6e!  -~.  aB  •?-,:'/..;,  BeaSâfif  y'i.r,',:y<~,  -rf,;  firfàiï|«  'Ey*i.t,i:v.;. La  lecture 

de  ces  plombs  demande  une  grande  habitude'.  —  Cf.  Jtêv.  arch.,  18JS,  13,  1  ;  1877,  1.  289 
et  2.  47;  la  collection  de  Schlumberjrer  sera  publiée  par  lui  en  1884. 

î.  On  imite  parfois  une  pièce  de  vers  connue  en  changeant  seulement  lesnoms  propres  ; 
d'où  les  irrégularités  de  mesure  et  les  vers  hypermètres.  Cf.  Kaibel,  BitUett.  1875,  -247. 

ô.  Les  pièces  vont  en  s'allongeant.  Les  tombeau*  étant  sur  le  bord  des  routes,  ce  fut  au 
passant  qu'on  s'adressa  :  on  faisait  appel  à  sa  pitié,  on  sollicitait  son  attention,  parfois  011 
supposait  que  c'était  lui  qui  désirait  savoir  à  qui  appartenait  le  tombeau,  etc.  Quand  on 
essaye  de  restituer  des  épiirrainmes  incomplètes,  le  danger  n'est  pas  de  trouver  plus  mal. 
mais  mieux  que  l'auteur   Foucart). 

4.  Nous  renvoyons  plus  souvent  au  recueil  de  Wilmanns,  qui  est  peu  coûteux,  qu'à  la 
collection  du  C.  /.  L..  qui  vaut  aujourd'hui  1200  francs. 


44  EPITAPHES,  DEDICACES.  STATUES  (37). 

Ollae  contenant  les  restes  de  pauvres  avec  leurs  noms  au  nom.  ou  au  gén.  (Wil.  176, 
sepulcretum  de  la  Porte  Capène).  A  l'époque  des  Gracques,  dans  la  société  helléni- 
sante, paraissent  les  épi  grammes,  en  saturnins  d'abord  (C.  1,  1000),  en  ïambes  (C.  1, 
1007-10),  en  hexamètres  (1011;   Annali,  t.  57,  508).  L'imitation   de  la  Grèce  se 
marque  par  d'autres  innovations:  dialogues  avec  le  passant  (Wil.  180),  indication  de 
la  profession  exercée  (margaritarius  de  Sacra  via,  C.  1,  1027,  etc.),  formules  comme 
ossa  hic  sila  sunl,  heic  cubât,  heic  situs  est  (plus    tard  écrites  en   abrégé).  A 
l'époque  d'Auguste,  on  commence  à  indiquer  les  dimensions  du  tombeau  [locus  patet 
iti  /'route  pedes   tôt,  in   agro   (via,  rétro,  etc.)  pedes   tôt  (C.   /.  L.,  I,  1021; 
Wil.   188).  Vers   la   même  époque,  on   indique  généralement  combien  d'années  le 
mort  a  vécu  (beaucoup  de  centenaires  en  Afrique).  La  mention  des  dei  Mânes  ne  se 
trouve  pas  avant  la  fin  de  la  République  (C.  1,  1410;  Wil.  218);  alors  le  tiiulus 
sepulcralis  prend  la   forme   d'une  dédicace   Deis  Manibus  (inferis,  parentum; 
Wilm.   217-28).  D.   M.  ne    paraît   qu'après  la   République.  Plus    tard,  le  titulus 
sepulcralis  emprunte  des  éléments  au  titulus  lionorarius,  indiquant  le  cursus 
honorum  (Wil.    1105;  pyramide  de  Cestius,  C.  6,   1574;  cf.  Wil.  1145),  ou  aux 
tituli  operum  publicorum  (monumentum  fecit,  sibi  et  suis,  etc.).  Testament  de 
Dasumius,  109  ap.  J.-C.  (C.  6,  10229),  T.  Flavius  Synlrophus  (C.  6,  10259);  oraison 
funèbre  de  Turia,  femme  de  Vespillo,  consul  en  19  (C.  6,  1527),  de  Murdia  (C.  6, 
10  250),  de  Matidia  (Mommsen,  Abhandl.  de  l'Acad.  de  Berlin,  1863,  p.  485).  Indi- 
cations pour  assurer  la  conservation   des  tombes  et  leur  appartenance  à  la  famille 
(Wilm.  287-290),  d'où  la  formule  h(nc)  m(onumentum)  li[eredem)  n(on)s[equetur)\ 
célébration  des  parentalia  (Wil.    305,    suiv.),   défense  de    violer   les  sépultures 
(Wil.  267;   C.   5,  5955;  C.  2,  2703;  C.  6,  2557;  Wil.  271-73).  Nom  du  graveur 
(Wil.  2490),  de  l'auteur  du  titulus  (Wil.  1285,  2490).   La  formule  très  difficile  à 
expliquer  sub   ascia   dedicare  se  trouve  surtout  à  Lyon  et  en  Gaule  (une  hache, 
ascia,  est  figurée  sur  ces  tombeaux;  cf.  Jlazzochi,  1785,  et  l'art.  Ascia  dans  Saglio). 
2°  Dédicaces  (tituli  sacri).  Les  plus  anciennes  sont  peintes  sur  des  vases,  qu'ils 
consacrent  à   une  divinité  (Wil.  2827  a-i  :  Saturni  pocolom,  Belonai  pocolom). 
Aillcurson  indique  le  nom  du  possesseur.  Les  anciens  autels  de  Pisaurum  (Wil.  1-14) 
donnent  les  noms  des  divinités  (Apolenei,  Junone),  ou  aussi  du  dedicans  (matrona 
Pisaure[n)se(s)   et  les  formules   dono  dedrot,  do)iu(m)  dat.  Bientôt  la  formule 
s'allonge:  dono  dedet  lub(en)s  mereto  (C.  1.  185, 190),  avec  laetus,  volum  solvit, 
voto  condemnatus  dédit  (Caîulle,  51,  4  ;  C.  1, 1175  ;  2,  1044).  A  l'époque  d'Auguste 
parait  la  formule  abrégée,  très  fréquente  depuis  :  v.  s.  I .  ni.  ou  v.  s.  I.  I.  m.  (libens 
laetus  merito).  On  trouve  aussi  le  nom   de  la  divinité  au  datif  suivi  de  sacrum 
(Wil.  52.  55,  a,  b),  d'où  la  formule  Dis  Manibvs  sacrum  [sacrum  avec  le  génitif, 
Orel.  1824  ;   Wil.  54].  Dédicaces  résultant  de  vœux  (Mummius,  Wil.  27;  les  mar- 
chands  Yertuleii    frères,    Wil.    142  ;  des   soldats   dédient   la  dime   de  praedad, 
Wil.  18;  cf.   Wil.  24,  43).  Les  survivants  construisent  un  monument  voué  par   le 
testateur,   comme  le    propylée   d'Eleusis  commencé   par  Appius  Claudius   Puleher 
|  Wil.  51  ).  Un  affranchi  accomplit  un  vœu  qu'il  avait  fait  étant  esclave  (Wil.  51  :  servos 
vovit,  liberlus  solvit).  On  trouve,  avec  des  nuances   différentes,  les  verbes  dare, 
dedicare,  consecrare ;  la  source  de  l'offrande  [ex  reditu pecuniae,  expatrimonio),  le 
motif  (ex  jusso,  ex  visu,  ex  oraculo,  somnio  adnwnitus,  etc.),  la  personne  ou  l'objet 
pour  qui  était  faite  l'offrande  (pro  poplod,  pro  se,  pro  salute,  in  honorent  do  mus 
divinac),  la  décision  en  vertu  de  laquelle  elle  était  faite,  etc.  [de  senati  sentenfia, 
decurionum  decreto).  L'objet  dédié   n'est  nommé   que  plus  tard   (basim    donum 
dant,  C.  1,  1167  ;  aram,  ibid.,  1468,  etc.).  Dédicaces  en  vers  (Wil.  142-151). 

5°  Statues  honorifiques.  Cette  coutume  grecque  ne  paraît  qu'assez  tard  (C.  1,  535, 
de  193  av.  J.-C.:  Ilalicei  L.  Corne/ium  Scipionem  honoris  causa).  Dès  la  fin  du 
vc  siècle  de   Rome,   les   Scipions  avaient  introduit  les  elogia,  sur  le  modèle  des 


ÉLOGES,  CURSUS,  MILIAIRES  (45  .  45 

anciens  carmina  triumphalia  en  saturnins  (C.  1,  29;  Wil.  537  sq.)  La  colonne 
roslrale  de  Duilius  (C.  1,  195;  selon  Bûcheler,  copie  du  temps  de  Claude;  mais 
Edon,  Prononc.  du  latin.  1882,  la  croit  antique)  est  un  éloge  du  même  genre. 
Elogia  inscrits  sur  la  base  de  monuments  publics,  comme  YArcus  Fabianus 
(C.  1,  606,  607)  et  beaucoup  d'autres  sur  des  bases  de  statues  ou  des  bustes 
(Wil.  611-613,  618-621).  Cet  usa<rc,  dit  Hûbner.  paraît  avoir  été  repris  par 
Auguste  dans  uue  intention  politique  et  patriotique  louée  par  Horace  [Od.  4, 
8, 13)  ;  il  orna  son  forum  de  statues  de  Romains  illustres  (Wil.  625-32),  et  d'autres 
villes  lirent  comme  lui  (Wil.  622,  623-25.  629-53).  Les  colonies  élevèrent  des 
statues  à  leurs  fondateurs  ou  à  des  grands  bommes  (Wil.  650,  651).  Le  nom  est 
partout  un  nominatif. 

A  côté  de  cette  forme  primitive  du  titulus  honorarius,  une  forme  voisine  de 
celle  des  dédicaces,  avec  le  nom  au  datif,  commence  à  prévaloir  du  temps  de  Sylla 
(Wil.  1102.  a.  b,  c  .  Cette  forme  fut  adoptée  dans  les  provinces  grecques  (W.  1104). 
Avec  César,  les  bonneurs  divins  commencent  à  être  rendus  au  pr inceps  ;  d'autres 
personnages,  comme  Scipion  à  Sagonte  (W.  655),  Marcellus  à  Xola  (Mommsen, 
/.  -V..  1984).  Marius  à  Cercatae  Marianae  (W.  654),  sont  bonorés  par  la  postérité 
comme  protecteurs  ou  patrons.  Le  plus  ancien  exemple  d'une  statue  élevée  à  un 
particulier  par  un  municipe  est  celui  de  Popilius  Flaccus  à  Ferentinum  (W.  655). 
Les  empereurs  permirent  d'élever  des  statues  dans  les  forums  aux  trionipbateurs 
(W.  65i-640);  on  trouve  encore  à  la  lin  de  l'Empire  des  statues  de  Symmaque 
(W.  641),  Claudien  (W.  642),  Stilicon  W.  648).  A  cette  classe  appartiennent  les 
innombrables  dédicaces  aux  empereurs  et  à  leurs  familles.  Le  plus  ancien  exemple 
d'un  titulus  honorarius  en  forme  à'elogium  avec  le  cursus  honorum  au  complet 
est  une  inscr.  bilingue  d'Athènes  du  temps  d'Auguste  (W.  1122]  ;  les  bonneurs  sont 
énumérés  dans  l'ordre  chronologique  en  plaçant  en  tête  le  plus  élevé  (cf.  Bor- 
ghesi.  Œuvres,  t.  4,  103,  mém.  sur  le  consul  Burbuleius).  Dans  les  plus  anciennes 
inscr.,  on  ajoute  à  la  fin  honoris  causa  ou  virtutis  ergo  (Hermès,  VI,  p.  6).  Il  y  a 
beaucoup  d'inscr.  en  l'honneur  à'aurigae,  d'histrions  et  de  gladiateurs  C.  6, 
10044-210). 

Celui  qui  élève  un  monument,  construit  une  route,  un  aqueduc,  etc.,  inscrit  son 
nom  sur  son  œuvre  et  est  honoré  par  la  communauté  intéressée.  Par  là,  les  titu/i 
operum  publicorum  rentrent  dans  la  classe  des  tituli  honorarii.  Le  plus  ancien 
exemple  commémore  la  restauration  du  temple  de  Jupiter  au  Capitole  par  Sylla  et 
Lutatius  Catulus  W.  700  :  de  senati  sentenlia  faciundum  coeravit  eidemqne 
probavit .  Dans  un  texte  (W.  787}  la  somme  dépensée  est  mentionnée.  Le  caractère 
<\e\'etogium  est  particulièrement  marqué  dans  les  inscr.  sur  des  arcs  de  triomphe, 
comme  celui  d'Auguste  à  Suse  (C.  5,  7231,  7817  ;  6,  920,  921).  Pompée  inscrivit  sur 
son  théâtre,  dédié  comme  temple  à  Vénus  Yietrix,  son  nom  suivi  de  cos.  ter  t.  fecit 
(Gell.,  N.  A.,  10,1).  Le  Panthéon  d'Àgrippa  porte  :  M.  Agrippa  L.  f.  cos  tertium 
fecit  iW.  731).  [Pour  d'autres  exemples,  W.  69 9,  730,  1899-1901;  706,  746.]  Les 
ouvrages  militaires  exécutés  par  des  soldats  en  Afrique,  en  Germanie,  sur  le 
Danube,  etc.,  donnent  ainsi  des  informations  précieuses  pour  l'histoire  des  légions. 
Cf.  W.  803,  et  l'inscr.  du  pont  d'Alcantara,  W.  804  (municipia  provinciae  Lusita- 
niae  stipe  conlata  quae  opus  pontis  perfecerunt).  Les  mesures  sont  quelquefois 
indiquées  (temple  de  Ferentinum,  W.  708). 

4°  Les  pierres  miliaires  nomment  le  constructeur  de  la  route  et  indiquent  les  dis- 
tances, souvent  avec  e/ogium  et  cursus  honorum  du  constructeur  (mi/iarium  Popi- 
lianum,  W.  797).  Auguste  inscrivit  sur  toutes  les  pierres  miliaires  dans  sa  route  à 
travers  l'Espagne  :  a  Baete  et  Jano  Augusto  ad  Oceanum  (C.  2,  470,1  :  W.  852). 
Les  pierres  miliaires,  d'une  extrême  importance  pour  la  topographie  et  le  contrôle 
des  Itinéraires,  sont  classées  dans  le  C.  L  L.  sous  la  rubrique  Viae  publicae. 


46  ISS T RU M EX  TU  M  (57). 

Les  plus  anciennes  inscr.  sur  aqueducs  *  sont  de  l'époque  d'Auguste.  Inscr.  des 
Âquae  Mania,  Tepula  el  Julia  à  Rome,  W.  765,  764  et  763,  semblables  à  des  tituli 
honorarii  :  les  cïppi  terminales,  marquant  le  terrain  qui  appartient  aux  aque- 
ducs, sont  analogues  aux  pierres  miliaires  (W.  775-79).  Les  pierres  terminales  {cippi 
terminales)  se  trouvent  dès  avant  les  guerres  Puniques (cippes  de  Yenouse,  W.  863; 
cippi  Gracehani,  par  lesquels  G.  Gracchus  et  ses  deux  collègues,  eu  qualité  de 
lllviri  agris  judicandis  adsignandis,  divisèrent  Yager  Campanus  (W.  859-61); 
cippes  de  démarcation  entre  Fanum  et  Pisaurum  (W.  861).  Il  faut  ajouter,  à  Rome, 
les  termini  ripae  Tiberis  (C.  /.,  608-14),  les  termini  pomoerii,  du  collegium  au- 
gurant ("W.  843,  844).  Ailleurs,  Yager  publicus  est  distingué  de  Yager  privatus 
[\S.  852),  le  pratum  d'une  légion  du  territoire  d'un  niunicipe  [W.  871).  A  cette 
classe  peuvent  se  joindre  les  inscr.  sur  les  degrés  de  cirques,  théâtres,  etc.  (Hûbner, 
Annali,  1856,  p.  52,  et  1859,  p.  122),  comme  au  Colisée  (Lanciani,  Dullelt.  muni- 
cipale, MSI). 

5°  Instrcmentum.  Les  inscr.  de  cotte  classe  sont  placées  à  la  fin  de  chaque  vol.  du 
Cor/ms.  Elle  comprend  des  documents  d'ordre  très  divers  :  —  1°  Inscr.  sur  puids  et 
mesures  (sur  les  objets  du  trésor  d'Hildesheim,  flermè«,'1868,p.  469).  —  2°  Tessères, 
en  bronze,  os,  ivoire,  argile,  dont  les  plus  intéressantes  sont  les  tesserae  gladia- 
toriae,  portant  des  dates  consulaires  (Iliibncr,  Rev.  archéol.  1868,  p.  460).  D'autres, 
en  ivoire  ou  en  os,  avec  des  inscr.  quelquefois  bilingues,  doivent  se  rapporter  aux 
ludi  scenici  (Henzen,  Ann.,  1848,  p.  275  ;  1850,  p.  557),  mais  l'usage  de  la  plupart 
reste  incertain.  —  5°  Marques  d'assemblage  sur  des  marbres  dans  les  carrières  (Bruzza, 
Annali,  1870,  p.  106).  —  4°  Inscr.  frappées  ou  gravées  sur  argent,  bronze  ou  plomb, 
trouvées  dans  les  mines  d'Angleterre  et  d'Espagne  (llubner,  Rhein.  Mus.,  1857, 
p.  347;  C.  7,  220;  Way,  Arch.  Journal,  1859  et  1866).  —5°  Nom  du  possesseur 
gravé  sur  des  armes  (Hûbner,  Arch.  Epigr.  Mitth.  ans  Oes/rrr.  1878,  p.  105;  umbo 
d'un  légionnaire  trouvé  dans  la  Tyne  près  de  South-Shields,  C.  7,  495  ;  épée  de 
Tibère  trouvée  à  Mayence,  Donner  Winckelmannsprogr.,  1848).  A  cette  classe 
appartiennent  les  glandes  missiles  (C  /.,  642  sq.  ;  cf.  p.  39,  notel).  Sceaux  en  cuir 
trouvés  en  Angleterre  seulement  (Ephem.  epigr.,  3,  144,  518  ;  4,  209).  —  6°  Briques 
avec  dates  consulaires,  signées  du  nom  de  légions  et  employées  dans  leurs  con- 
structions militaires.  Des  particuliers,  plus  tard  les  empereurs  et  leurs  familles,  pos- 
sédaient des  figulinae  qui  répandaient  leurs  produits  sur  tout  l'empire  (cf.  Froeh- 
ner,  Inscr.  terrae  eoctae  vasorum,  1858;  Descemet,  Marques  de  briques,  1881; 
Scbuennans,  Sigles  figulins,  1867).  Inscr.  sur  des  lampes  romaines  (Schuermans, 
op.  cit.  ;  Kenner,  Die  Antiken  Thonlanipen  au  cabinet  de  Vienne,  1858).  C'est  au 
monte  Testaccio  à  Rome  que  l'on  trouve  le  plus  grand  nombre  de  ces  fragments 
(Dressel,  Annali,  1878,  p.  118).  Inscr.  peintes  sur  des  dolia  (dates  consulaires, 
G.  4,  p.  171),  estampillées,  écrites  à  la  pointe,  etc.  Les  poteries  portent  les  noms  des 
fabricants  et  des  possesseurs  et  seront  fort  intéressantes  à  cet  égard  quand  on  en  aura 
fait  le  recueil.  —  7°  Beaucoup  d'autres  objets,  bagues,  cuillers,  verres, etc.,  portent  des 
inscr.  Sur  les  cistes  de  toilette  de  Préneste,  on  trouve  le  nom  de  l'artiste,  celui  du 
donateur,  ceux  des  personnages  mythologiques  représentés  (C.  1,  54-60,  1500,  1501  : 
Fernique,  Pre'nesle,  1879  ;  Jordan,  Krit.  Reitràge,  1879).  Gobelets  de  Vicarello, 
avec  itinéraires  a  Gades  (sic)  usque  Domam  (Henzen,  5210;  cf.  un  itinéraire  en 
Angleterre  sur  une  coupe  à  Alnwick  Castle,  C.  7,  1291.  Inscr.  sur  verres  (Deville, 
Hist.  de  l'art  de  la  verrerie,  1875  ;  Froehner,  Descr.  de  la  coll.  C/iarvet,  1879  ; 
Garrucci,  Yetri  ornati  di  figure  in  oro  Irovati  nci  cimiteri  dei  cristiani,  1858). 
—  8°  Timbres  et  moules  en  bronze;  à  celte  classe  on  rattache  les  cachets  d'oculistes 
(Villefosse  et  Thédenat,  1882),  gravés  sur  stéitite  ou  des  pierres  de  ce  genre  et  in- 

1.  Cf.  Lanciani,  Commenlari  di  Frontino  intorno  l"  acque,  J 880. 


LOIS.  PLEBISCITES,  DÉCRETS   (37).  47 

diquant  des  remèdes  contre  les  ophtlialmies,  qui  devaient  être  estampillés  sur  les 
coupes  de  verre  dans  lesquelles  ces  remèdes  étaient  vendus). 

6°  Lois,  sur  bronze  ou  sur  marbre  (cf.  Bruns.  Fontes  juris  Romani  antiqui, 
4e  éd.  1879  .  Ce  sont  les  plus  importants  de  tous  les  textes  épigraphiques. 

a.  Traités  de  paix  ou  d'alliance,  foedera.  Les  historiens  mentionnent  les  traités 
faits  par  les  rois  Tullus  avec  les  Sabins  (Denys,  5,  53),  Servius  avec  les  Latins 
(Denys,  4,  2G),  Tarquin  le  Superbe  avec  Gabier  (Denys,  4.  58).  Puis  viennent  les 
traités  avec  Cartilage  (Polybe,  III.  22),  celui  de  Sp.  Cassius  Yecellinusavec  les  Latins 
en  495,  que  Cicéron  vit  au  Forum  sur  une  colonne  de  bronze  [pro  Bnlbo.  23,  55). 
le  foedas  Ardealinuin  de  444  T.  Live.  4,  7).  Il  reste  un  fragment  de  foedus  relatif 
à  Dantia  (C.  1,  197),  datant  de  155  et  125.  D'autres  traités  sont  conservés  en  grec, 
comme  celui  avec  les  Juifs  en  160  (Josèphe,  Ant.  Jud.,  12,  6,  10  ;  cf.  13,  5,  6  et 
7,  8).  On  peut  compter  parmi  les  foedera  le  serment  prêté  à  Caligula  lors  de  son 
accès.- ion  au  trône  par  les  citoyens  d'un  oppidum  lusitanien    Wil.  2859). 

3.  A  la  même  classe  appartiennent  les  foedera  entre  communautés  et  particuliers, 
labulae  palronatus  et  hospitii,  tesserae  hospitales  Gazzera,  Acad.  de  Turin. 
1851  :  Homnisen,  Rom.  Forsch.,  p.  541).  La  testera  Fundana  (W.  2849  ,  la  plus 
ancienne  lonnue,  est  un  pacte  d'hospitalité  entre  la  cité  de  Fundi  et  un  nommé 
Ti.  Claudius  ;  elle  a  la  forme  d'un  poisson  en  bronze.  Cf.  aussi  la  tabula  du  pagus 
Gurzemium  en  Afrique,  conférant  le  patronat  à  l'aïeul  de  Néron.  Aheiiubarbus. 
C.  I.  L.,  8,  68  ;  les  nombreuses  tables  trouvées  à  Rome  dans  le  palais  de  Q.  Aradius 
Valerius  Proculus,  émanant  de  diverses  cités  africaines  et  exécutées  en  521  et 
522  apr.  J.-C.  (Orelli.  1079.  5058). 

-/.  Lois  et  plébiscites.  Voici,  dans  l'ordre.  les  plus  anciens  de  ces  documents  :  Le.r 
Acilia  repetundarum,  de  122,  sur  une  table  de  bronze  (90  lignes  de 200-240  lettre- 
chacune,  C.  1,  198)  ;  Lex  agraria  de  111,  sur  le  revers  de  la  précédente  (C.  1. 
200)  ;  lex  Corne  fia  de  viginti  quaesloribus,  loi  de  Sylla  (C.  1,  202)  ;  plebiscitum 
de  Thermensibus,  de  72,  bronze  (C.  1,  204)  ;  lex  Rubria  de  civilate  Galliae  Ci- 
salpinae  de  49  av.  J.  C.  (C.  1,  205)  ;  lexjulia  municipalis,  aussi  appelée  Tabulae 
Heracleenses-,  écrite  sur  le  revers  dune  loi  grecque  de  la  même  ville  (C.  1,  206).  A 
l'époque  impériale,  on  trouve  les  sénalus-consultes  et  les  décrets  impériaux.  A  l'avè- 
nement des  empereurs,  la  lex  de  imperio  était  promulguée  sous  forme  de  SC  (lex 
de  imperio  Vespasiani,  sur  bronze,  C.  6.  950).  On  continua  à  appeler  leges  les 
constitutions  donnée*  par  les  empereurs  aux  civitates,  p.  ex.  la  lex  coloniue  Ju- 
liae  Genetivae  (Osuna,  loi  donnée  par  César  en  44  et  gravée  du  temps  de  Yespasien. 
Fphem.  epigr.,  II,  p.  150  et  221  j  ;  la  lex  Salpensana  et  la  lex  Ma/acitana,  don- 
nées à  ces  municipes  par  Domitien  (C.  2,19  65-64  :  Hommsen,  Acad.  de  Saxe.  1857, 
p.  565)  ;  la  lex  metalli  Vipascensis.  constitution  donnée  par  un  des  Flaviens  à  un 
district  minier  du  Portugal  (Hûbner,  E/j/iem.  epigr.,  III.  165,  et  Deutsche  Rund- 
schau, 1877,  p.  196). 

S.  Décrets  du  sénat  de  Rome,  des  sénats  locaux,  des  collegia  et  des  sodalicia 
organisés  à  leur  exemple.  Les  plus  anciens  sont  conservés  en  grec  (cf.  plus  haut, 
p.  40  ;  Josèphe  en  donne  plusieurs.  Ant.  Jud..  13,  9,  2;  14,  8,  5  et  10,  9).  Les 
deux  plus  anciens  SC  écrits  en  latin  sont  reproduits  par  Aulu-Gelle,  15,  11,  1  (de 
philosophie  et  rheloribu.s,  161  av.  J.-C.)  et  4,  6,2  (de  hastis  Martiis,  99  av.  J.-C  . 
Les  auteurs  en  ont  conservé  une  vingtaine  d'autres,  et  il  en  existe  des  fragments 
épigraphiques  ^C.  1.  205:  6,  877,  911,  912).  Les  deux  SC  Hosidianum  et  Votu- 
sianum,  de  45  et  56,  contenant  des  règlements  pour  la  démolition  et  la  recon- 
struction de  maisons  à  Rome,  ont  été  trouvés  sur  une  plaque  de  bronze  à  Herculanum 
(Mommsen,  Acad.  de  Saxe,  1852,  p.  272  .  Le  SC  Ca.s-sianum  ou  fionianum  de  158 
ap.  J.-C.  contient  un  règlement  pour  le  marché  du  saltus  Beguensis  en  Afrique,  où 
on  l'a  retrouvé  (W.  2858).  Parmi  les  décrets  municipaux,  on  peut  citer  :  la  lex  Pu- 


48  LOIS  RELIGIEUSES,  LETTRES  (37). 

teolana  <h-  parieti  faciundo  de  105  (Wil.  007)  ;  les  deux  décréta  en  l'honneur  des 
petit-lils  d'Auguste,  Lucius  et  Gaius  (Wil.  8S3)  ;  le  decretum  Lanuvtnum  de  133 
ap.  J.-C,  avec  le  règlement  d'un  collegium  funeraticium  appelé  collegiuth  salu- 
tare  Dianae  et  Antinoi  (W.  319).  Les  décréta  collegiorum  sont  également  très 
nombreux  (W.  320,  321,  etc.). 

6.  Décrets  ou  lettres  de  magistrats  et  d'empereurs,  généralement  sur  bronze.  Le 
plus  ancien  document  de  ce  genre  est  un  décret  de  Paul  Emile,  préteur  en  Détique 
en  189  av.  J.  C.  (W.  2837);  puis  viennent  Yepistola  consulum  (dite  à  tort  senatus 
consultent)  ad  Teuranos  de  Bacchanalibus,  de  18G  (G.  1,  196);  la  sentence  des 
deux  Minucii,  délégués  dn  sénat,  d;ms  une  querelle  de  limites  entre  les  Genuates  et 
les  Viturii,  en  117  (C.  I,  199);  la  lettre  du  préteur  L.  Cornélius  ad  Tiburtes  en  78 
(C.  1,  201).  A  l'époque  impériale,  ces  documents  sont  très  nombreux;  un  des  plus 
importants  est  le  décret  de  Commode  au  sujet  du  Saltus  Burunitanus,  récemment 
trouvé  eu  Afrique  (Mommsen,  Hermès,  1880,  p.  558,  et  C.  8,  10  570).  Du  même 
genre  que  ledit  de  Dioclélien  de  preliis  rerum  venalium,  contenant  une  longue 
liste  de  prix  pour  différentes  denrées  (C.  5,  801),  est  la  /ex  portus  de  Cirta,  en  202 
(AV.  2758),  un  règlement  sur  l'importation  des  vins  à  Rome  (W.  2759),  etc.  Les 
diplomata  militaria  sont  aussi  des  décrets  impériaux;  le  Corpus  (III,  p.  842)  en 
contient  env.  70,  de  Claude  à  Dioclétien1.  [Discours  de  Claude  à  Lyon,  Tac,  Ann. 
11,  25;  Boissieu,  Inscr.  de  Lyon,  p.  152;  Caillem:r,  Congrès  de  Vienne,  1879, 
219.]  Un  très  grand  nombre  de  décrets  sur  divers  sujets  émanent  des  fonctionnaires 
des  empereurs  :  tels  sont  le  décret  du  proconsul  L.  Helvius  Agrippa,  de  08,  sur  les 
limites  de  quelques  populations  de  la  Sardaigne  (W.  872,  a);  celui  du  légat  de 
Trajan,  C.  Avidius  Quietus,  ami  de  Plutarque,  retrouvé  à  Delphes  en  grec  et  en  latin 
(  W.  874)  :  la  sentence  d'Alfenius  Senecio,  subpraefectus  de  la  flotte  de  Misènc  (Momm- 
sen, I.  N.,  2646).  Toute  une  collection  de  lettres  de  hauts  fonctionnaires  romains  se 
trouve  sur  le  monument  de Thorîgny  (Renier,  Mém.  Soc.  Antiquaires,  t.  XXII).  Il 
faut  ranger  dans  la  même  classe  les  tabulae  alimenlariae,  comme  celle  des  Ligures 
Bébiens  (W.  2844)  et  de  Yeleia  (W.  2845).  Pour  d'autres  instrumenta  plus  rares 
(libellas,  interlocutiones),  cf.  WiL  2840,  100. 

Ç.  Lois  religieuses.  La  plus  ancienne  lex  templi  était  le  règlement  de  Scrvius 
Tullius  pour  le  temple  de  Diane  surl'Avcntin,  mentionné  W.  104,  165  (cf.  la  lex  Fani 
du  temple  de  Jupiter  Liber  à  Furfo,  de  58,  W.  105;  Jordan,  Hermès,  1872,  p.  201). 
—  Listes  d'objets  appartenant  à  des  sanctuaires  ou  à  la  parure  de  statues  (de  la 
Diana  Nemorensis  à  Nemi  (Hermès,  1871,  p.  8);  d'une  lsis  en  Espagne  (Hermès, 
1866,  p.  545;  cf.  W.  210,  2756-57).—  Sortes  émanant  de  divinités  (W.  2822).  — 
Sur  les  nombreux  Augustea  élevés  à  Auguste  et  à  la  déesse  Rome,  Auguste  fit  placer 
des  copies  de  son  testament  politique,  Index  rerum  a  se  gestarum,  en  latin  seule- 
ment ou  en  grec  et  en  latin  suivant  les  lieux.  Le  meilleur  exemplaire,  dont  un  moulage 
est  au  musée  de  Berlin  depuis  1882,  se  trouve  à  Ancyre  (éd.  de  Mommsen,  1865-85, 
et  Bergk,  1875).  —  Nombreux  fragments  de  calendriers  romains  (C.  1,  p.  295; 
Ephem.  epigr.,  1,  p.  55;  2,  p.  95^;  5,  p.  5,  85;  4,  p.  1  et  C  6,  2294-2306)  ;  ca- 
lendriers locaux  et  municipaux  (feriale  Cumanum,  C.  1,  p.  310;  Capuanum, 
I.N.,  5571).—  Fasti  consulares  (C.  1,  p.  295;  Ephem.  epigr.,  I,  p.  154;  2,  p.  210, 
285;  5,  p.  11;  Hermès,  III,  p.  93,  267;  les  fasti  sacerdotum ,  publicorum  populi 
Romani  avec  la  tabula  feriarum  latinarum  sont  donnés  dans  le  VIe  vol.  du  Corpus, 
p.  441  ;  cf.  Hermès,  1870,  p.  579).  Des  documents  du  même  genre,  comme  X album 
ordinis  Thamugadensis  en  Afrique  {Ephem.  epigr.,  III,  p.  77),  et  beaucoup  de  listes 
militaires  (lalercula,  C.  6,  p.  651),  se  trouvent  sur  des  monuments  honorifiques, 
surtout  de  Lambèse    (C.   8,   p.  283  et  suiv.).  —    Actes  des  frères  Arvales,   étu- 

1.  Le  71°,  trouvé  près  de  Liège,  a  été  publié  par  Ceuleneer  en  1881. 


PALÉOGRAPHIE   (39).  49 

diés   d'aborJ  par  Marini   (1795),   et   publics   complètement   par    Uenzen    (1874). 

vj.  Documents  privés,  p.  ex.  des  testaments  (W'il.  514,  515,  096),  des  donations 
(de  T.  Flavius  Syntrophus,  W.  513;  de  F.  Flavius  Artemidorus,  W.  310;  cf.  W.  511, 
518;;  partant  fiduciae,  sur  bronze,  trouve  en  Espagne  (C.  2,  5042);  tabulae 
ceratae  trouvées  dans  un  district  minier  de  Dacic  (C.  5,  p.  291),  à  I'ompéi  en  1875 
[Hermès,  1877,  p.  88) ]  ;  defixiones,  en  grec,  latin  ou  osque  (li/ieia.  Mas.,  1865, 
p.  559;  Ballclt.  1806,  p.  252;  Schiller,  Jahresber.  [de  Bursian]  sur  l'iiist. 
romaine,  1882;  Hermès,  1880,  p.  588).  Ces  documents  sont  généralement  sur  bronze. 

0.  Enfin,  les  inscripliones parietariae  Ponipeianae  (C.  4;  AV.  1951,  sq.),  et  les 
diplycha  coiisularia,  tablettes  en  ivoire  sculptées  de  la  fin  de  l'Empire,  qui  parais- 
sent avoir  été  des  invitations  aux  fêtes  et  jeux  donnés  lors  de  l'entrée  en  fonctions  de 
magistrats  supérieurs  (ils  contiennent,  avec  des  représentations  de  jeux  du  cirque  et 
de  l'amphithéâtre,  les  noms  et  souvent  les  portraits  de  fonctionnaires).  La  collection 
de  Gori,  1759,  estauj.  incomplète  (cf.  Jullian,  /?.  C.  1881,  1,  554,  à  propos  de 
W.  Meyer,  Zwei  antike  Elfcnbeiatafeln  âer  Biblioth.  in  Miinchen,  1879)  -.  Il 
faut  distinguer  :  —  1°  Les  diptyques  consulaires,  nés  de  la  coutume  que  s'imposaient 
les  consuls,  à  leur  entrée  en  charge,  de  distribuer  des  présents  à  leurs  amis  (cf.  Code 
T/ic'od.,  15,  9,  1).  — 2°  Les  diptyques  de  magistrats.  — 5°  Les  diptyques  privés, 
généralement  à  sujets  mythologiques. 

P.  57,  n.  1.  —  Les  Grecs  laissent  bavarder  la  pierre,  tandis  que  le  génie  mâle 
et  précis  des  Romains  se  peint  dans  leurs  textes  épigraphiques.  Ce  qu'on  appelle 
en  langage  d'école  le  trait  se  rencontre  seulement  dans  les  inscr.  romaines. 

P.  57,  n.  2.  —  Donc,  Einleitung  zum  Lara,  Ergaenzen  and  Datiren  roetn. 
lnschriflen,  1881.  Il  existe  un  bon  manuel  de  Le  Blant  pour  l'épigraphic  chrétienne 
(1809),  auquel  sont  empruntés  en  partie  les  art.  Inscriptions  dans  Martigny  et 
Smith-Chatham  (t.  I.  p.  841).  Les  anciens  ouvrages  de  Brisson,  De  formulis,  1583 3'; 
Maffei,  Ars  critica,  1705;  Zaccaria,  Instituzione  antiquario-  lapidaria,  1795, 
peuvent  encore  servir.  Mais  Morcelli,  Lexicon  epigraphicum,  1819,  est  surtout  fait 
en  vue  de  la  composition  d'inscr.  latines  par  les  modernes. 

P.  59,  n.  1.  —  Zangemeister  avait  d'abord  reconnu  leur  authenticité.  Voy.  sur  toute 
cette  polémique,  qui  a  été  fort  grossière,  Journal  des  Débats,  0  juin  1870;  Aead. 
inscr.,  11  août  1877;  Mommsen,  Acad.  de  Berlin  [Monatsbcr.),  1875,  p.  405; 
Zangemeister,  ibid.,  1876,  p.  G5  ;  Bullett.,  1877,  p.  172;  1879,  p.  190:  Bergk, 
Bonner  Jahrb.,  1875,  p.  1.  Longpérier  a  déclaré  que  si  les  glandes  étaient  apo- 
cryphes, il  ne  comprenait  pas  comment  on  les  avait  fabriquées. 

§  II.  —  Paléographie. 

P.  59,  n.  7.  —  Sur  le  livre  de  Gardthauscn,  où  les  fac-similés  font  défaut,  voy.  les 
excellents  articles  de  Graux,  Journal  des  Sav.,  1881.  «  Tour  avoir  sous  la  main  les 
éléments  strictement  nécessaires  de  la  science  des  mss  grecs,  il  faut,  à  l'heure  présente, 
posséder  cinqouvrages,  outre  celuide  Gardthausen,  à  savoir  les  Exemp/acodd.  Graec. 
litt.  minusc.  script,  de  Wattenbach  et  Yelsen,  1878),  les  Schrifltafeln  et  YAnlci- 
tung  de  Wattenbach  1807),  les  Abkûrzungen  de  Lelnnann  (1880)4et  le  vieux  mais 
toujours  indispensable  Monlfaucon.  »  —  Supplém.  à  Gardthausen  par  Omont.Bibl.  de 

1.  Cf.  Caillemer,  Rev.  hist.  du  droit,  juillet  1877;  Boissier,  Prom.  archéol,  298. 

2.  Ce  travail  se  termine  par  la  liste  des  inscr.  relevées  sur  les  diptyques.  Voy.  encore  Vil- 
lefosse,  Gaz.  archéol.,  1881,  p.  117. 

5.  «  Il  était  docte  et  a  bien  écrit;  formulas  non  omnes  collegit,  relient  omnes  collegi 
et  edi  selectiores.  Brissonius  in  suo  minière  capiebat  utraque  manu.  »  [Scaliger.,  51). 

■â.  Cf. /î.  C,  1880,  2,  40i;Giltbauer,  Ueberreste  der  gricch.  Tachygraphie,  1880;  Rucss, 
Ueb.  griech.  Tachygr.,  1882. 

MA.N.    DE   PHILOLOGIE.   APPEND.  4 


50  PAPYRUS   (41). 

l'École  des  Charles,  1881  ;  Vollgraff,  Studia  palaeographica,  1871  ;  Astle,  The  ori- 
a'ni  and  progrès*  of  writiug,  1870  ;  {fond  et  Thompson,  Facsimiles  ofanc.  mss. 
edited  for  the  Palacographical  Society,  1875  et  suiv.;  Sabas,  Specimina  cod. 
Graec.  bibl.  Mosouensis,  1803;  Tischendorf,  Vorwortz.  Ausg.  des  rod.  Sinaiti- 
cus,  1802,  et  Anecdota  sacra  et  profana,  1803  ;  Zungemeister  et  Walletibach. 
Exempta  codd.  Latin,  litter.  majusc.  script.,  1870-80;  Recueil  de  100  fac- 
similé  à  l'usage  de  l'Ecole  des  Chartes,  1881  (héliogravures  avec  texte);  Léop. 
Delisle,  Le  Cabinet  des  mss.  à  la  Bibl.  Itnpér.,  1808-74  ;  Vitelli  et  Paoli,  Collez, 
forenlina  di  fac-sim.  palcogr.  gr.-lal.,  1884,  sqq.  ;  Wattenbach,  Das  Schriflwe- 
ten  im  Mittelalter,  2e  éd.,  1875;  le  même,  Script.  Graec.  specimina  in  usum 
scholarum,  1884.  Un  glossaire  des  termes  paléographiques  (français  et  latin)  a  été 
donné  par  Jacob,  Bev.  arch..  1883,  208  et  suiv. 

P.  40,  n .  4.  —  Sur  les  Yolumina  d'Hcrculanum,  voy.  Gardthausen,  p.  57, 153, 172  ; 
Volumina  Herculanensia,  11  vol.,  Naples,  1793-1855  (t.  VII  manque);  2  vol. 
Oxford,  1824-25;  11  vol.,  Naples,  1802-76  (pour  l'indication  des  textes  de  ces 
23  volumes,  presque  toujours  mutilés  au  point  d'être  inintelligibles,  voy.  Engelmann- 
Preuss,  Biblioth.  class.,  I,  p.  45)  ;  Gomperz,  Die  Herculan.  Rollen.  dans  Zeitschr. 
f.  d.  ôsterr.  Gymn.,  1865,  1866,  1872;  Humpbry  Davy,  Philos.  Transact.,  1821, 
p.  191  (méthode  chimique,  peu  heureuse  d'ailleurs,  pour  dérouler  les  volumes)  ; 
Comparetti,  Papiri  Ercolanensi,  1880.  —  Les  papyrus  des  bibliothèques  publiques 
ont  été  décrits  ou  reproduits  par  Schmidt,  1842,  et  Parthey,  1849  (Berlin)  ;  Reu- 
vens,  1830,  et  Leemans,  1842  (Leyde) ;  Forshal,  1839,  et  Peyron,  1841  (Londres); 
Lclronne,  1838,  Champollion,  1839,  Notices  et  extraits,  t.  XVIII  (Paris)1;  Mai, 
1825  (Rome);  Peyron,  1827,  Lumbroso,  1869  (Turin);  Petrettini,  1826.  Peyron, 
1828  (Vienne).  Cf.  Gardthausen,  p.  36;  Acad.  inscr.,  26  mai  1882  (papyrus  de 
Médinet  el-Faris  avec  la  Parabase  des  Oiseaux);  Hermès,  1880,  3e  livr.  (papyrus 
d'un  historien  (Aristote?)  à  Berlin);  Hermès,  1882  (papyrus  avec  un  lexique  de  Dé- 
mosthène,  à  Berlin);  Wiener  Slud.,  1883.  1  ;  Philologus,  t.  XLI,  4e  livr.;  Hhein. 
Mus.,  1880  (fragments  d'Euripide,  de  Sappho,  de  la  MsIxvîizxyi  êss/iûTH,  à  Rerlin)  ; 
Karabacek,  Der  Papyrusfund  von  El-Fayum,  1882  (à  Berlin  depuis  1877  ;  Si~ 
tiungsb.  Berl.  Akad.,  1882,  p.  897  ;  Philologus,  1884, 107  ;  Phil.  Woch.,  1884,  377, 
668.  L'archiduc  Rénier  a  récemment  acheté  un  papyrus  de  Fayum  avec  un  fragment 
de  Thucydide)  ;  Wessely,  Prolegom.  ad  papyr.  Grâce,  novam  co/lect.  edendam, 
1883;  Cesare  Paoli,  Il  papiro,  Inst.  de  Florence,  II2. 

P.  41,  n.  1.  —  Cf.  Birt,  Das  antike  Buchwesen,  1882  (excellent). 

P.  41,  n.  2.  —  Voy.  aussi  Massmann,  Monatsb.  de  l'Acad.  de  Berlin,  1850  (ms. 
de  Vienne  à  l'encre  d'or).  En  1880,  Gebhardt  et  Harnack  ont  découvert  à  Rossano 
en  Calabre  un  ms.  grec  de  l'Evangile  écrit  à  l'encre  d'argent  sur  parchemin  pourpre, 
orné  de  78  scènes  du  Nouveau  Testament  et  de  40  portraits  de  prophètes  (ve  siècle  ?) . 
Suivant  Harnack,  les  peintures  sont  antérieures  aux  mosaïques  de  Ravenne  et  à  la 
Genèse  de  Vienne.  Un  fac-similé  a  paru  en  1880. 

P.  41,  5.  —  Une  plume  en  métal  à  bec  fendu  a  été  trouvée  dans  un  tombeau  de 
Myrina;  cf.  aussi  Bullettino,  avril  et  juin  1880,  et  Perse,  Sat.,  3,  10  (Dilutas 
queritur  geminet  quod  fistula  guttas). 

P.  41,6.  —  Les  paléographes  appellent  les  mss,  suivant  leur  forme,  oblongu-s, 
quadratus.  «  Les  mss  de  forme  carrée  sunt  bonae  notae.  »  [Scaligeriana.) 


1.  Admirable  publication,  avec  fac-similé  de  Th.  Dévéria  (texte  par  B.  de  Presles  et  Egger). 

t.  Sur  les  papyrus  d'Homère,  voy.  J.  La  Roche,  Die  llomerischc  Textkritik,  186(5,  el 
V Iliade  de  Pierron,  2*  éd.,  Préf.,  p.  lu.  Ce  sont  :  1°  Trois  papyrus  du  Louvre  (Drovelti, 
Batissier  1.  Batissier  2);  2°  Le  papyrus  de  Baukes,  le  plus  grand  et  le  plus  beau  des 
papyrus  connus;  a"  Le  papyrus  de  Barris. 


MANUSCRITS   EN   ONCIALE   (41-44).  51 

P.  41,  n.  8.  —  Cf.  Diels,  Hermès,  1822,  377  ;  Schanz,  Hermès,  1881,  309;  Harris, 
American  Journ.  of  Philo/.,  juill.  1883,  p.  133.  Cobet,  Mnémosyne,  1882,  a  si- 
gnalé un  passage  de  Galien  (5,  p.  655)  d'après  lequel  le  uri'^o;  se  comptait  non 
par  les  lettres,  mais  par  les  syllabes.  Scbanz  a  émis  l'idée  que  les  sti/oi  étaient 
aussi  indiqués  pour  permettre  de  retrouver  les  citations. 

P.  43,  2.  —  Sur  les  subscriptiones  des  ms%  ci',  les  remarques  très  justes  de 
Scaliger,  Scaligeriana,  p.  112.  a  C'étaient  des  grammairiens  qui  corrigeaient  un 
livre,  et  là-dessus  on  le  copiait.  » 

P.  45,  n.  2.  —  Sur  la  tachygrapbie  grecque,  ouvrages  cités  p.  49,  n.  2  de  Leh- 
mann,  Gillbauer,  Piuess;  tachygraphie  latine  par  Sclunitz,  34e  réunion  des  philo),  alle- 
mands (deux  systèmes  :  1°  Sigles  ;  2DTacbygr.  tironienne,  inventée  (?  )  par  Ennius 
et  développée  par  Tiron)  ;  Schmilz,  Monum.  tachygraph.  cod.  Parisiens.  Latini 
2718,  1882;  YAessely  et  Krall,  Papyrus  tachygraphiques  de  Vienne,  Paris  et 
Leyde  (Wiener  Sludieii,  1881,1).  Sur  la  cryptograpbie  et  les  abréviations  grecques, 
voy.  Gardthausen,  p.  251  et  suiv. 

P.  44,  4.  — Mss  sur  parchemin  en  onciale  :  1"  Fragment  de  Ylliade  de  Milau, 
vie  siècle  (publié  par  Mai,  1819).  2"  Fragment  d'un  matbématicieu  grec  (Mai,  éd.  du 
palimpseste  d'Ulfilas,  1819).  3°  Palimpseste  syriaque  d'Homère,  au  Mus.  Britannique 
(Cureton,  h'ragm.  of  the  I/iad,  1851).  4°  Dion  Cas?ius  du  Vatican,  n°  1288 
(Tiscbendorf,  Cod.  Sinaït.,  pi.  20).  5U  Dioscoride  *  de  Vienne,  avec  très  belles  mi- 
niatures (Silvestre,  Pal.  unir.,  210).  6"  Fronton  palimpseste  de  Milan,  avec  mois  grecs 
eu  onciale.  —  Tablettes  de  cire  en  onciale  au  Mus.  Britannique  (Watlenbacb,  Grieeh. 
Pafaeogr.,  p.  8),  au  cabinet  des  médailles  à  Paris,  a"  491  (F.  Lenormaut,  Rev. 
archéol.,  1852,  8,  p.  461),  de  Pompéi  (Mommsen,  Hermès,  1877,  88),  etc. 

P.  44,  5.  —  Papyrus  en  cursive,  de  160-104  av.  J.-C.  (Papyrus  de  Paris,  Not.  cl 
extr.,  t.  XVIII,  pi.  54,  pi.  17,  pi.  18,  pi.  39,  pi.  12  ;  Peyron,  Mem.  de/la  r.  Accad. 
di  Torino,  1827  et  1829;  Bocckb,  Abhandl.  der  Akad.  in  Berlin,  1821).  Posté- 
rieurs à  J.-C.  :  Papyrus  de  Paris,  pi.  21,  22,  45;  Young,  Hieroglyphics,  pi.  46; 
Sehmidt,  Grieeh.  Papyr.  in  Berlin,  1842.  Cf.  Freund,  Triennium,  t.  I,  p.  226,  et 
l'appendice  à  la  p.  40,  note  4. 

P.  44,  n.  8.  —  Capitale  latine  :  Poème  d'Actium  [Vol.  Hercul.,  H);  Mai,  Auclo- 
res  classici  ecodd.  Yaticanis,  I— I II  ;  Plauli  fragm.  ined.,  1815;  C.  G.  Millier,  De 
codd.  Vergilii,  1841  ;  Pcrtz,  Abhandl.  de  l'Aead.  de  Berlin,  1847  (fragments  pâ- 
li mps.  de  Salluste)  ;  Abhandl.  1863  (Virgile  dit  Augusteus). 

P.  44,  n.  9.  —  Onciale  latine  depuis  le  iv°  siècle  :  Actes  du  concile  d'Aquilée 
en  381  (YYaitz,  Ueber  das  Leben  des  U/fi/a,  18401  ;  Tite  Live,  palimpseste  de  Vé- 
rone (Mommsen,  Abhandl.  de  Berl.  Akad.,  1868)  ;  Cicéron,  de  Bep.,  palimpseste; 
palimps.  de  Fronton,  Gains;  Pandecles  de  Florence;  Saint  Augustin,  sur  papyrus 
(Champollion,  Chartes  et  mss  sur  papyrus,  1840). 

I\  44,  n.  10.  —  La  cursive,  déjà  développée,  se  trouve  au  n8  et  au  me  siècle  sui- 
des tablettes  de  cire,  découvertes  dans  les  mines  de  Transsylvanie  (Massmann,  Libel- 
las aurarius,  1840;  Detlefsen,  Acad.  de  Vienne,  t.  XXII  et  XXVII)  -.  En  590,  notes 
marginales  de  l'évêque  Maximus  aux  actes  du  concile  d'Aquilée.  Au  V  siècle,  papy- 
rus de  Ravenne  (Marini,  Papiri  diploniatici,  pi.  2  ;  Mabillon,  Diplomatique,  suppl.: 
Massmann,  Gothische  Urkunden   in  Neapel  it.  Arezzo,  1858).  Elle  se  conserva  en 


1.  «  A  part  l'Écriture,  il  n'est  pas  de  texte  ancien  dont  il  soit  parvenu  jusqu'à  nous  plus 
de  copies  en  onciale  que  celui  de  Dioscoride.  La  Bibliothèque  de  Vienne  en  possède  deux 
remontant  au  w*  siècle.  La  conservation  de  ces  vénérables  livres  s'explique  par  ce  fait  que 
Dioscoride  servit  de  Codex  aux  droguistes  de  Byzance  pendant  toute  la  durée  du  moyen 
âge.  »  (Graux,  Escurial,  p.  98.) 

2.  Cf.  l'inscription  du  Moissonneur  trouvée  à  Zama  (Arch.  miss.,  1884,  4*  rapport). 


52  CRITIQUE   VERBALE    (45-51). 

Italie  jusqu'au  temps  de  Frédéric  II,  — Sur  la  cursive  lombarde,  Wailly,  Paléogr., 
p.  650. 

P.  45,  1.  —  Sur  récriture  visigothique,  en  usage  jusqu'au  commencement  du 
xuc  siècle,  voy.  Mérinos,  Escuela  paleographica,  1780;  Ewald  et  Loewc,  Exempta 
script.  Visigothicae  XL  lab.  expressa,  1883. 

p_  47 j  i.  —  Egger,  à  propos  îles  Adversaria  critica  de  Madvig  el  des  Collccla- 
nea  critica  de  Cobet,  a  fait  l'histoire  de  la  paléographie  et  de  la  critique,  Journ. 
des  Sav.,  fév.  1880. 

P.  47,  n.  1.  — Robortellus,  De  arte  seu  ratione  corrigendi  antiquorum  libros, 
1557  (dans  Gruter,  Lampas,  1747,  t.  II);  G.  Scioppius,  De  arte  critica,  1 503  ; 
J.  Scaliger,  De  art.  crit.,  1619;  J.  Clericus,  Ars  critica,  1097;  Ast,  Grundlinien 
dergramm.  Hermeneut.  und  liritik,  1808  ;  Schleicrmacher,  Acad.  de  Berlin,  1850; 
Sauppe,  Epist.  crit.  ad  G.  Hermannum,  1841;  Bûcheler,  Philol.  Kritik,  1878; 
Boeckh,  Ueberdie  lait.  Behandlung  der  pindar.  Gedichte,  in  Acad.  de  Berlin 
(Àbhandl.),  1865. 

p  4gt  2.  —  «  La  critique  et  l'herméneutique  sont  deux  sciences  inséparables. 
On  s'expose  à  bien  mal  traduire  les  auteurs  anciens,  si  l'on  n'entend  rien  à  la  cri- 
tique. On  ne  peut  taire  que  de  médiocre  critique  et  donner  que  des  éditions  fautives, 
si  l'on  ne  cherche  pas  à  comprendre  à  fond  les  textes  que  l'on  publie  »  (Graux, 
R.  C,  1880,  2,  184). 

P.  48,  n.  5.  —  Application  de  la  critique  à  l'épigraphie.  Muratori  avait  imprimé  : 
Vwx[onsuti)  V\ïToy\[iinoruni).  Orclli  (n°  5855)  corrigea:  Proc(o««m/ï)  D(m")  An- 
ton  (t'm').  Mommsen  a  retrouvé,  par  un  artifice  analogue,  le  texte  du  monument 
de  Rimini  dont  l'original  a  disparu  et  qui  ne  subsistait  que  dans  une  copie  du  moine 
d'Einsicdeln.  Boeckh  etKoehler  ont  dû  restituer  ainsi  bien  des  copies  défectueuses  de 
Pocockc,  Chandler,  Pittakis,  etc. 

P.  49,  n.  0.  —  Cobet  approuve  la  sentence  de  Scaliger  :  Codiccs  esse  sterqui- 
linia.  Mais  alors  peut-on  espérer  les  corriger  avec  certitude? 

P.  T>0,  n.  1.  —  Cobet,  Mnémosyne,  1880,  développe  le  principe  suivant  :  Lec- 
tiones  codicum  pendent  ab  opinionibns  gramniaticontm.  Par  suite,  ce  n'est  pas 
la  forme  la  plus  fréquente  qui  serait  toujours  la  vraie,  mais  souvent  une  forme 
isolée  qu'un  réviseur  aura  respectée  en  la  laissant  inaperçue.  Il  est  certain  que  les 
«rammairiens  anciens,  éditeurs  et  réviseurs  des  textes,  n'étaient  pas  moins  systé- 
matiques que  les  éditeurs  modernes.  —  Cardona,  philologue  espagnol,  écrivait  au 
xvie  siècle  :  «  Multos  libros  videmus  manu  quidem  recenti  descriptos,  multo  tamen 
aliis  puriores  et  integriores,  quod  suit  exempla  priorum  et  probatissimorum,  unde 
quasi  e  fontibus  emanarint.  »  Wolf  dira  de  même  dans  ses  Prolégomènes  :  «  ]Novilas 
codd.  non  majus  vitium  est  quam  hominum  adolcscentia  ;  etiam  bis  non  semper  aetas 
sapientiam  affert;  ut  quisque  antiquum  et  bonum  auctorem  bene  sequitur,  ita  bonus 
est.  »  Quant  aux  bonnes  leçons  des  mauvais  mss,  ce  ne  sont  généralement  que 
les  conjectures  habiles  d'anciens  réviseurs,  qui  peuvent  cependant  avoir  consulté  une 
source  aujourd'hui  perdue. 

p  5l;  1.  —  La  découverte  des  lois  stiehomythiques  a  permis  à  Weil  d'affirmer 
qu'il  y  a  dans  Eschyle  des  transpositions  nombreuses,  mais  presque  pas  d'interpola- 
tions. Les  gloses  explicatives,  dans  les  poètes,  se  reconnaissent  la  plupart  du  temps 
parce  que  la  mesure  est  rompue.  Dans  les  prosateurs,  elles  sont  certainement  très 
nombreuses.  Le  traité  inséré  par  Thucydide,  5,  47,  a  été  retrouvé  en  partie  sur  l'Acro- 
pole en  1876  (G.  I.  A.,  \-,  suppl.  46,  b)  :  à  la  ligne  18,  la  pierre  porte:  lùv  py  xTz^xii 
êoxr,,  tandis  que  le  texte  de  Thucydide  donne  :  ■?,•■>  no  cn.izisa.ii  ëoxy  (rat;  7ro7£ijtv) l. 

1.  Sur  l'introduc tion  des  gloses,  vey.  Heimsoctli,  Wiederhersleltung  (1er  aeschyl.  Dra- 
men,  1861. 


HERMÉNEUTIQUE   (51-52).  53 

I'.  51,  n.  3.  —  Delatouchc  faisait  dire  à  André  Chénier  :  Pauvres  chiens  et  mou- 
tons, toute  la  bergerie,  etc.  Weil  (Jourii.  de  l'instr.  publ.,  4  mai  1801)  a  corrigé  : 
pitres,  chiens  et  moutons,  conjecture  que  le  ras.  a  confirmée.  De  même,  dans  les 
éd.  de  la  Fontaine,  le  vers  :  On  ne  guérissait  pas  la  fièvre,  on  la  laissait,  a  été  cor- 
rigé avec  évidence  par  la  substitution  de  lassait  à  laissait  (Marty-Lavcaux). 

P.  51,  n.  5.  —  Une  confusion  célèbre  de  lettres,  prises  pour  des  signes  numé- 
riques, a  été  corrigée  par  Ritschl.  Suétone  dit  de  Térence  :  Q.  Cosconius  redeuntem 
e  Graecia  périsse  in  mari  dicit  cum  fabulis  convertis  a  Menand.ro.  Les  mss  et  les 
éditions  portaient:  cu.h  CVIII  fabulis.  CVIII  est  une  dittographie  de  CVM  = 
C  VII I;  de  là  cette  légende  encore  souvent  reproduite  des  108  comédies  de  Térence. 
Dans  Sénèque  le  Rhéteur  (Suas.,  II,  5),  au  lieu  de  :  Hercule  gloriamur  D  E  ope- 
ribus  caelum  merito  (de  ainsi  employé  n'est  pas  latin),  Ritschl  a  corrigé  D  C  ope- 
ribus  =  sexcentis  operibus.  Cet  emploi  de  sexcenli  ne  me  satisfait  qu'à  moitié.  Je 
crois  qu'il  faut  corriger  D  1 1,  D  étant  employé  avec  la  valeur  numérique  du  A  grec'1  : 
duodecim  operibus  caelum  merito. 

P.  52,  n.  1.  —  La  prononciation  aussi  doit  être  considérée.  Exemple  d'une  erreur 
d'écriture  compliquée  d'une  erreur  de  prononciation,  vjoîcoj  pour  é;ia>;  [Iph.  Au/., 
1596). 

P.  52,  n.  2.  —  Rursian  (Archaeol.  Kritik  und  Hermeneutik,  in  Verhandl.  der 
l'/ulol.  Versamml.  zu  Augsburg,  1802)  a  bien  montré  comment  les  règles  de  la  cri- 
tique et  de  l'herméneutique  s'appliquent  aussi  bien  aux  monuments  figurés  qu'aux 
monuments  littéraires.  En  comparant  entre  elles  les  répliques  anciennes  d'une  même 
œuvre  d'art,  on  arrive,  comme  par  la  comparaison  des  mss,  à  reconnaître  les  res- 
taurations modernes  (interpolations),  l'aspect  primitif  de  l'œuvre  et  les  diverses 
familles  de  copies.  C'est  ainsi  que  l'on  a  prouvé,  à  l'aide  de  l'Apollon  Stroganoff,  que 
l'Apollon  du  Belvédère  tenait  dans  la  main  gauche  non  pas  un  arc  (restauration  de 
Montorsoli),  mais  une  tête  de  Méduse.  Toutefois,  si  nous  savons  comment  on  copiait 
les  mss,  nous  ne  savons  pas  comment  on  copiait  les  œuvres  d'art  ni  quelles  libertés 
les  copistes  prenaient  avec  leurs  modèles.  Si,  dans  les  mss,  les  erreurs  mécaniques  ou 
involontaires  sont  nombreuses,  tandis  que  les  gloses  et  les  interpolations  sont  relati- 
vement rares,  il  en  est  tout  autrement  dans  les  copies  des  monuments  figurés  où  les 
modifications  volontaires  tiennent  la  plus  grande  place  et  échappent  naturellement  à 
l'analyse.  Il  faut  donc  montrer  beaucoup  de  réserve  dans  l'application  du  précepte 
de  Brunn  :  L'archeologo  deve  guardare  le  copie  délie  scullure  grec/te  col  mede- 
simo  occhio  corne  il  fi/ologo  i  codici  di  un  autore  (Cf.  ce  que  j'ai  dit  à  ce  sujet 
li.  C,  1883,  1,507). 

P.  52,  2.  —  Il  y  a  deux  systèmes  de  traduction  :  ou  bien  l'on  calque  le  texte  trait 
pour  trait  ^Tacite  de  Rurnouf,  Homère  de  Leconte  de  Lisle),  ou  bien  l'on  s'attache  à 
en  reproduire  la  physionomie  plutôt  que  les  mots  (tra.l.  du  xvir*  et  du  xvme  siècle). 
Le  premier  système,  qui  défigure  souvent  les  auteurs  et  donne  des  entorses  à  la  langue 
française,  n'est  préférable  que  là  où  l'on  publie  en  regard  le  texte  original  et  la  tra- 
duction. Une  traduction  littérale,  ne  pouvant  être  une  traduction  littéraire,  est 
presque  toujours  une  caricature.  Yoy.  Eggcr,   Me'm.  du  Congrès  d'Amiens,  1807  -. 

1.  A  1 1  =  12,  Franz,  Elcnt.,  p.  547. 

2.  Fortunat  vient  d'être  traduit  par  Ricquier  et  Ch.  Nisard. 


20  mai  1884. 


LIVRE  IV 

L'ART    ASTIQUE    ET    SOK    HISTOIRE. 

§  I.  —  Alphabet  de  l'art. 

Page  55,  1.  —  Cf.  Rayet,  Gaz.  B.-A.  1877,  16,  198.  L'existence  el  la  place  de 
différents  membres  de  l'ordre  sont  seules  déterminées  par  les  nécessités  construc- 
tives  ;  la  forme  a  pu  varier  selon  les  modèles  que  l'artiste  avait  sous  les  yeux  et  sa 
propre  imagination. 

P.  55,  2.  —  Influence  des  matériaux  sur  le  caractère  des  œuvres  d'art  :  Perrot, 
Assoc.  et.  grecq.,  1879,  p.  55;  Ilnussmann,  Acad.  de  Goeltingue,  1858;  Soldi,  La 
sculpture  égyptienne,  1876. 

P.  55,  n.  1  l.  — Stieglitz,  Gesch.  der  Baukunst  der  Alton,  1792;  Arc/iaeol.  der 
Baukunst,  1801  ;  Gesch.  der  Bank.,  1856;  Le  Brun,  Théorie  de  l'archit.  grecque 
et  rom.  1807  ;  Hirt,  Die  Baukunst  nach  den  Grunds.  der  Alten,  1809  ;  Gesch. 
der  Baukunst,  1821-27  (source  principale  d'O.  Millier);  Canina,  YArchit.  antica, 
1844;  Lohde,  Die  Archit.  der  Hellenen,  1862  (résumé  commode  de  Bottiehcr)  ; 
Krell,  Gesch.  des  dor.  Styls,  1870;  Penrose,  Investig.  of  the  principles  of  Athen. 
archit.  1851  :  Kugler,  Gesch.  der  Baukunst,  1854-75  ;  Reber,  Gesch.  der  Bau- 
kunst, 1866;  Fergusson,  Historyof  archit.,  1875  ;  Ramée,  Hist  de  l'archit.,  1868; 
Wagner  et  Kachel,  Grundjormen  der  antiken  klass.  Baukunst,  1869;  Bûhlmann, 
Die  Archit.  des  Alterth.  u.  der  Renaissance,  1875;  Smith  et  Slater,  Classic. 
Archit.  (manuel)  1882;  Beulé,  Hist.  de  l'archit.  au  siècle  de  Pisistrate  (Rev.  de 
l'Archit.  et  des  trav.  publ.,  1857  et  1858);  Adamy,  Architektonik  der  Hellenen, 
1882  ;  Arch.  der  Borner,  1885  ;  Donaldson,  Architectura  numismatica,  1859 
('monuments  reproduits  par  les  monnaies)  ;  Bosc,  Dict.  raisonné  d'architecture, 
1877  ;  Swilt,  Encyclop.  of  archit.  revised  by  Papwoith,  1876;  Chipiez,  Histoire 
critique  des  origines  des  ordres  grecs,  1876  ;  Choisy,  L'art  de  bâlir  chez  les 
Romains,  1876  ;  Fergusson,  Ancient  and  mod.  archit.,  1875  ;  Semper,  Yorlcs. 
iïber  Archit.,  1859;  A.  Hauser,  Sly/lehre  der  archilccl.  Formen  des  Alterthums 

1.  Il  y  a  une  6"  éd.  de  Mauch,  Die  archit.  Ordnungen  der  Griechen,  par  Lohde,  1875. 
L'ouvrage  de  Doetticlier,  arrivé  à  sa  3"  éd.,  est  célèbre  en  Allemagne,  mais  d'une  obscu- 
rité dérourageante  et  encombré  de  métaphysique.  Il  repousse  complètement  le  système  li- 
gneux et  essaye  d'expliquer  les  formes  décoratives  des  ordres  grecs  par  l'expression  de 
chaque  partie  de  la  construction.  Ainsi  les  cannelures  sont  destinées  à  marquer  la  résis- 
tance de  la  colonne  de  haut  en  bas,  l'échiné  est  la  réconciliation  de  l'abaque  et  du  fût,  etc. 
Chaque  élément  architectonique  a  une  forme  mécanique  et  une  forme  artistique,  la  pre- 
mière nécessitée  par  la  statique,  la  seconde  destinée  à  manifester  la  fonction  de  la  forme 
mécanique.  D'où  il  suit  que  les  formes  artistiques  ne  sont  pas  des  ornements,  mais  des 
signes,  qui  ne  peuvent  occuper  arbitrairement  une  place  ou  uneaulre.  Cf.  Kavvadias.  "E'/./.r,-,. 
xaXkntxvl*,  1883,  p.  32.  A  vrai  dire,  les  idées  exposées  par  Boetlicher  ne  diffèrent  pas  essen- 
tiellement de  cdles  qu'expose  Ch.  Blanc  dans  la  Grammaire  des  arts  du  dessin,  si  ce  n'est 
que  Blanc  maintient  avec  force  l'origine  ligneuse  de  la  construction  grecque,  théorie  qui  a 
pour  elle  toute  la  tradition  antique  (Paus.,  5, 16,  1  ;  .ï,  20,  6  ;  6,  24,  9  et  Vitruve)  et  la  grande 
autorité  d'Hittorff  (temple  d'Empédocle). 


MATÉRIAUX   DE   CONSTRUCTION   (53-55).  55 

(bon  manuel),  1882  l.  Voy.  aussi  les  art.  d'architecture  dans  le  Dict.  de  l'Acad.  des 
Beaux- Arts,  1808  et  suiv.  (inachevé)  et  dans  le  Dict.  de  Saglio  (par  Chipiez)2. 

Sur  l'ornement,  voy.  Zahn,  Ornamente  aller  Mas».  Kunslepochcn.  1809-71  ;  An- 
tonini,  Manuale  di  varj  ornamenti,  1877-81  ;  I't'nor,  Ornementation  de  tontes 
les  époques,  1809  ;  Owcn  Jones,  Gramm.  de  l'ornement,  1865  ;  Ch.  Blanc,  Gramm. 
des  arts  décoratifs,  1876  ;  Racine t,  l'Ornement  polychrome  (peu  de  choses  pour 
f'antiq.),  1869;  Gerhard,  Orna  m.  Mass.  Kunstepochen  et  Auscrlesene  Vcrxie- 
rungen,  1843  ;  Petrina,  Polychrome  Ornamentik  des  k/ass.  A/terlhums,  1881; 
Hogg,  Transactions,  18  i 7 ,  179  (origine  des  ornements  floraux)  ;  Bourgoin,  Théorie 
de  l'ornement,  1873.  Sur  l'ornementation  des  vases  grecs  (géométrique  ou  florale)  : 
Milchhoefer,  Anfânge  der  Kunsl,  1883:  Dumont  et  Chaplain,  Céramique  de  la 
Grèce,  1883;  Hclbig,  Anna/i,  1875  p.  221  ;  Gardner,  Quarlerly  rev.  1878,  p.  79; 
Lenormant,  Gaz.  archéol.,  1879,  p.  205  ;  Rirch,  Man.  of  ancien!  /><>//mj,  1874' 
p.  505,  540  ;  Gerhard,  Bullcttino,  1845  (intorno  l'origine  délia  palmclla)  :  Conze, 
Anfaenge  der  grieeft.  Kunst,  in  Açad.   de  Vienne,  64,  505. 

P.  53,  n  3.  —  Caryophilus,  De  anttquis  marmoribus,  1743  ;  Corsi,  Trattalo 
délie  piètre  antiche,  1833;  Bclli,  Cata/ogo  di  piètre,  1842.  Spécimens  des  mar- 
bres grecs,  V.xpc'd .  de  Morée,  Atlas,  2e  sér.,  pi.  8  et  suiv.  Les  statues  grecques 
archaïques  sont  en  marbre  de  Paros  (Pline,  H.  N.  56,  14  ;  Overbeck,  Schriftque//en, 
522).  En  Attique,  du  temps  de  Périclcs,  le  pentélique  le  remplaça.  Le  marbre  de 
Numidie  était  le  plus  recherché  à  Rome,  où  Lepidus  l'importa  en  676  U.  c.  (Cf.  sur 
les  marbres  d'Afrique,  Delatlre  et  Villef'o^se,  Rev.  archéol.,  niai  etjuill.  1881; 
Tissot,  l'Afrique  romaine,  t.  I,  p.   259). 

P.  54,  1.  Chabat,  La  brique  et  la  terre  cuite,  étude  historique,  1878—79. 

P.  54,  n.  1.  —  Depuis  l'époque  des  Atlales,  on  trouve  souvent,  sur  une  même 
rangée,  l'alternance  de  pierres  plus  grandes  et  plus  petites.  Sur  les  murs  grecs  : 
Gell,  Probcstiickc  von  Stàdtemauern  des  ait.  Griech.,  1831  \ Gailhabaud,  Mo- 
numents, t.  I  ;  Bunbury,  C/assical  mus.,  1845  ;  Gerhard.  Anna/i,  1829  et  1831  ; 
Dodwell,  Cyclop.  remains,  1834  ;  Petit  Radel,  Rech.  sur  les  monum.  Cyclop.,  1841 
(modèles  en  liège  à  la  bibl.  Mazarine).  Sous  le  nom  d'appareil  pélasgique  on  confond 
généralement  trois  modes  distincts  :  1"  appareil  cyclopéen  ;  pierres  irrégulières,  inter- 
stices bouchés  par  des  pierres  plus  petites  (Tirynthe);  2°  appareil  pélasgique  ;  gros 
blocs  taillés  de  manière  à  obtenir  une  surface  unie  Mycènes)  ;  3°  système  polygonal  ; 
blocs  quadrangulaires,  mais  non  disposés  suivant  des  assises  horizontales  murs  de 
l'acropole  de  Mycènes,  près  de  la  Porte  des  Lions). 

P.  54,  n.  4.  —  On  trouve  le  ciment  employé  dans  les  soubassements  depuis 
l'époque  des  Attales  (lumulus  d'Attale  à  Pergame).  —  Il  faut  faire  attention  aux 
scellements  en  plomb  des  marlires  :  lorsque  le  scellement  a  la  l'orme  d'un  double  T, 
c'est  généralement  l'indice  d'une  bonne  époque  et  d'un  travail  soigné.  —  Plombs 
employés  pour  le  scellement  dans  la  construction  du  temple  de  Milet,  au  Louvre, 
salle  Rothschild-Rayet. 

P.  55,  1. —  Aurès,  Etude  et  compar.  des  chapiteaux  antiques,  1860. 

1.  Terminologie  de  i'arçhit.  en  Grèce  (d'après  les  inscriptions)  :  Fahricius,  I)e  archit. 
Craeca  comment,  epigraphic.,  1881  ;  Der  Baukonlràkt  nus  Delos  {Hermès.  XVI,  1);  Choisy, 
T Arsenal  de  Philon,  1883;  les  Murs  d'Athènes,  1885:  V Ërechihéion,  1884.  Cf.  V,'.  1.  (f., 
160  et  les  commentaires  de  Bœckfa  ;  Darc>te,  Entreprise  de  travaux  publics  chez  les 
Grecs,  1875.  Condition  des  architectes:  Fahricius,  op.  L  Architectes  attachés  d'une  manière 
permanente  à  des  édilices,  Le  Bas  et  Foucart,  Inscr.  du  Pélop.,  163",  168!,  194*  ;  xii  '/=/■- 
itxTova  Tbv  &.O.  w»9«rrà|«voM  (C.  /.  .4.,   II,  525);  àfr.iKXTUV  a   l-\  zà.  tsçâ   [C.  I.  A.,  Il,  405). 

2.  Le  véritable  trésor  de  l'architecture  antique  est  la  collection  des  restaurations,  presque 
toutes  inédites,  laites  par  les  pensionnaires  de  l'Acad.  de  France  à  Rome  depuis  17S3.  Elle 
existe  à  la  Bibl.  des  Beaux-Arts  (cataloguée  par  Vinet,  dans  le  catal.  de  cette  bibliothèque, 
n-  1405,  Jf.  N,,  p.  150,  jusqu'en  1871).  " 


56  ORDRES   GRECS   (55-50). 

P.  55,  5.  —  Sur  la  signification  primitive  des  triglyphes,  Auer,  Zeilschrift  f. 
bild.  Kunst,  1880. 

P.  55,  n.  2.  —  La  hauteur  des  colonnes  ou  leur  nombre  de  modules  (rapport  de  la 
hauteur  du  lût  au  demi-diamètre),  la  relation  entre  la  hauteur  des  colonnes  et  celle 
de  l'architrave,  l'écartement  des  colonnes  ou  entre-colonnement,  le  prolil  du  cha- 
piteau, etc.,  sont  autant  d'éléments  pour  reconnaître  l'antiquité  d'une  construction. 
Dans  les  plus  anciens  temples  de  Sélinonle  et  le  temple  d'Artémis  à  Syracuse,  le 
rapport  de  l'architrave  à  la  colonne  est  de  1/2,  à  Ségeste  et  à  Égine  il  est  de  2/5, 
à  l'époque  attique  1,3,  au  Parthénon  4/13,  à  Phigalie  6/19  ;  ainsi  les  proportions 
deviennent  de  plus  en  plus  élancées.  (Sur  la  norme  de  Semper,  qui  rend  ces  pro- 
portions sensibles  par  une  construction  géométrique,  voy.  Semper,  Der  Styl,  I,  406  ; 
Lubke,  Gesch.  (1er  Arch.,  1875,  p.  130).  —  Modules  (rapport  de  la  haut,  au  demi-dia- 
mètre] des  colonnes  doriques  :  Parthénon,  12  ;  Délos,  12  ;  Agrigentc  (temple  de  Jupi- 
ter), 9  ;  Égine,  10  1/2  ;  Assos,  10  1/2  ;  Théséon,  1 1  ;  Phigalie,  11  1/5  ;  Némée,  13  ; 
Corinthe,  9  ;  Pacstum,  10;  Sélinonle  (grand  temple),  10  ;  Tlioricus,  11.  Les  colonnes 
de  l'arsenal  de  Philon  sont  des  piliers  carrés  à  très  petit  chapiteau,  ayant  2'2  modu- 
les de  hauteur.  —  Entre-colonnements  doriques  :  Cadacchio,  2  1/3  diam.  :  Parthé- 
non, 1  1/5  ;  Théséion,  1  1/2;  Phigalie,  1  2/5  ;  Némée,  1  1/3.  —  Le  prolil  du  chapi- 
teau dorique,  lourd  et  écrasé  à  l'époque  archaïque,  se  redresse  au  siècle  de  Périclès  ; 
l'échiné,    aplatie  à  Sélmonte,  est  aussi  haute  que  le  tailloir  au  Parthénon. 

P.  55,  n.  3.  —  Prétendue  origine  égyptienne  de  l'ordre  dorique  :  Lipsius. 
Armait,  9,  p.  65  ;  Falkener,  Mus.  ofclass.  antiq.  1,  p.  87  ;  cf.  Arch.  Zeit.  1863, 
p.  143  ;  Perrot  et  Chipiez,  Hist.  de  l'art,  t.  I,  p.  255.  La  meilleure  preuve  qu'une 
l'orme  aussi  simple  que  celle  de  la  colonne  dorique  peut  avoir  été  trouvée  indépen- 
damment en  des  pays  divers,  est  la  colonne  de  style  dorique  signalée  au  Mexique  à 
Tula  [Tour  du  monde,  1881,  2,  296).  lleuzey  dit  très  justement,  en  parlant  d'ana- 
logies de  ce  genre  entre  l'art  péruvien  et  l'art  égyptien  :  «  Ces  rencontres  relèvent 
de  la  psychologie  plutôt  que  de  l'histoire;  elles  ont  leur  source  dans  une  condition 
commune  aux  peuples  des  deux  continents,  celle  d  être  homme...  L'unité  de  la 
nature  humaine  ne  se  montre  nulle  part  mieux  que  dans  les  imaginations  du  pre- 
mier âge,  de  même  que  toutes  les  langues  se  confondent  dans  les  premiers  sons  que 
prononce  instinctivement  l'enfant  qui  s'exerce  à  parler.  »  Gai-.  B.-A.,  1870,  4, 127.) 
P.  55,  n.  5.  —  Semper.  Der  Styl,  II,  405,  ne  voit  dans  le  passage  d'Euripide  qu'une 
fiction  théâtrale.  Cependant  il  paraît  bien  établi  que  les  métopes  (le  nom  l'indique) 
ont  servi  à  l'origine  de  lucarnes. 

P.  53,  n.  7.  —  A  l'époque  romaine,  le  chapiteau  est  défiguré  par  une  échine  en 
quart  de  cercle  souvent  décorée  d'oves  et  de  flèches.  Une  astragale  saillante  termine 
la  gorge.  L'origine  des  triglyphes  est  méconnue  à  tel  point  qu'on  les  place  même  au- 
dessus  de  l'axe  d'une  colonne,  de  sorte  que  l'angle  dune  façade  est  formé  par  une 
demi-métope.  Les  métopes  sont  souvent  remplies  par  des  rosaces.  —  Des  chapiteaux 
métalliques  sont  mentionnés  dans  une  inscription  d'IIéliopolis  (Waddinglon,  n"  1881)  : 
Capita  columnarum  duo  aerea  auro  inluminata. 

P.  56, 1  et  2.  —  La  base  ronde  est  dite  spira  ;  la  scotic  s'appelle  aussi  trochile. 
Des  astragales  servent  de  traits-d'union  entre  la  scotic  et  les  tores,  le  tore  et  le  fût. 
L'entasis  et  l'évasement  sont  moindres  que  dans  la  colonne  dorique.  Nous'  savons 
par  l'inscr.  C.  I.  G.,  160,  que  les  volutes  étaient  peintes  et  l'œil  de  la  volute  doré. 
11  y  a  24  cannelures  contre  20  dans  le  dorique.  —  Le  coussinet  (cymation  de  Vitruve), 
orné  de  tresses  et  d'oves,  est  uni  au  fût  par  une  astragale  composée  de  perles.  Entre 
l'abaque  et  la  volute  se  trouve  généralement  une  fleur.  L'abaque  est  surmontée  d'un 
petit  cou>sinet  orné  de  feuilles.  Dans  les  monuments  attiques,  abaques  et  volutes 
sont  plus  hauts  que  dans  les  monuments  ioniens.  11  n'y  a  ni  mutules  ni  gouttes, 
mais  le  larmier  est  souvent  orné  de   deuticules  (I'riène)  :  l'art  attique   ne  les  con- 


COLOSSES,   CHAPITEAUX  (56).  57 

naît  pas.  —  L'architecture  ionique  décora  avec  un  soin  particulier  les  antesetles 
pilastres,  qui  reçurent  de  véritables  chapiteaux.  Les  ornements,  d'abord  peints, 
lurent  ensuite  sculptés  :  il  est  remarquable  qu'avec  le  progrès  de  Tordre  ionique  le 
champ  de  la  sculpture  s'étend,  tandis  que  celui  de  la  peinture  diminue. 

P.  50,  1.  —  «  La  colonne  ionique  est  un  support  auquel  les  volutes  donnent 
l'apparence  d'être  écrasé  par  l'architrave.  On  l'a  opposée  comme  un  sup,><iri  pa?si/' 
ou  féminin  au  support  dorique,  actif  ou  mâle,  s  l.iibke,  Gesc/i.  (1er  Archit.,  '875, 
p    L25. 

En  Asie  Apollon  Didyméen  ,  il  y  a  deux  trochiles  très  accusés,  séparés  par  une 
astragale  proéminente  et  unis  au  fût  par  un  gros  tore.  Dans  l'fléraion  de  Samos.  il 
n'y  a  qu'un  seul  trochile,  mais  d'une  grande  hauteur  :  cette  exception,  qui  est  la 
règle  en  Âttique,  ne  reparaît  pas  dans  d'autres  temples  ioniens.  Le  tore  est  souvent 
cannelé  horizontalement  iPriène,  Erechthéion  .  A  l'époque  postérieure,  il  reçoit  des 
ornements  divers   bandeaux  croisés,  feuilles,  etc.). 

Le  côté  faible  du  chapiteau  ionique,  c'est  qu'il  est  désagréable  à  voir  de  côté  et 
l'ait  mauvais  effet  au  coin  d'une  colonuade.  Aussi  modifie-t-on  le  chapiteau  faisant 
angle  en  lui  donnant  à  l'extérieur  deux  face»,  qui,  toutefois,  en  se  coupant  à  l'angle 
intérieur,  produisent  l'apparence  déplaisante  de  deux  demi-volutes.  Il  est  probable 
que  la  colonne  ionique  était  réservée,  à  l'origine,  aux  temples  in  antis  et  prostyles. 
Par  contre,  l'avantage  de  Tordre  ionique  sur  Tordre  dorique,  c'est  que  la  sculpture 
n'est  pas  resserrée  dans  l'espace  étroit  des  métopes,  mais  peut  s'étendre  librement 
sur  toute  la  frise. 

P.  5G,  n.  -i.  —  o.  Deux  architectes  asiatiques  firent,  dans  l'ordonnance  des  temples 
ioniques,  une  véritable  révolution.  Hermogène  supprimait,  à  Téos  et  à  Magnésie  du 
Méandre,  la  rangée  intérieure  ou  double  péristyle,  doublait  presque  la  largeur  des 
entre-colonneinenls,  substituait  aux  caissons  de  marbre  les  plafonds  de  bois,  enfin 
donnait  à  la  base  des  colonnes  un  proûl  nouveau.  Thargélios  ('?  remplaçait,  dans 
TAsclépiéon  de  Tralles,  les  oves  et  les  volutes  du  chapiteau  ionique  par  les  feuilles 
d'acanthe  de  Callimaque  qui.  jusqu'à  ce  jour,  n'avaient  été  adoptées  que  pour  Tordre 
extérieur  du  temple.  Scopas.  Ainsi  se  constitua  une  nouvelle  école  dont  les  archi- 
tectes romains  se  firent  les  adeptes  et  dont  les  théories  *e  retrouvent  dans  Vitruve.  » 
Rayet.  .Gaz.  des  B.-A.,  1875,15,501.;  Cf.,  sur  l'histoire  de  Tordre  ionique  en 
Asie,  le  dernier  volume  publié  par  la  Société  des  Dilettanti  vTéos,  Priène,  1881;; 
Fcrgusson,  Ionian  Antiquities,  t.  IV1;  Rayet  et  Thomas,  Mi/et  et  le  golfe 
Latmique,  1878  et  suiv. 

Mélange  des  ordres  grecs  dans  THéroon  d'Empédocle  à  Sélinonte,  le  sarcophage 
de  Scipion,  le  temple  dit  de  la  Paix  à  Paestum,  Tare  de  triomphe  d'Aoste  Gaz.  B.-A., 
1862,  15,  266  . 

P.  56,  5.  —  L'ordre  corinthien  est  déjà  un  composite,  un  style  éclectique,  puis- 
qu'il admet  indifféremment  l'entablement  dorique  ou  ionique  [Vitruve,  4,  1,  2,. 
Callimaque,  auquel  Vitruve  en  attribue  l'invention  (c'est-à-dire  la  généralisation  . 
était  célèbre  comme  toreuticien  ;  il  est  probable  qu'on  employait  depuis  longtemps 
le  type  du  eh.ipiteau  corinthien  dans  les  petits  ouvrages  ciselés  et  dans  les  terres 


1.  J.  Lange,  Dct  ioniske  Kapilels.  etc.,  1877,  pense  que  le  chapiteau  io:iique  procède  d'une 
forme  égyptienne,  non  pas  des  monuments  d'architecture,  mais  des  ornements  de  certains 
objets  exportés  en  Grèce,  tels  que  couteaux  et  miroirs.  Les  chapiteaux  dits  proto-ioniques 
de  Persépolis  sont  probablement  des  imitations  des  œuvres  grecques  de  la  côte  d'Asie.  Ii 
nous  semble  que  le  chapiteau  ionique  s'explique  pir  une  conception  rationnelle,  sans  qu'on 
ait  besoin  de  recourir  à  l'hypothèse  d'une  imitation  de  la  nature  :  les  volutes  représentent 
l'affaissement  du  marbre  sous  le  poids  de  Tarchiteclrave,  tandis  que  l'échiné  dorique  s'élar- 
git pour  supporter  la  corniche,  mais  ne  s'affaisse  pas  sous  elle 


58  FRONTONS   (57-58). 

cuites  '.  Voy.  des  exemples  du  corinlhion  à  Rome  dans  Lûbke,  Gesch.  der  Archit., 
Ijg.  183  et  suiv. 

P.  57,  3.  —  Chapiteaux  historiés:  à  Eleusis  (lions  ailés,  Gaz.  B.-A.,  1X02,  13,  275) , 
à  Pi«e  (Cas.  arch.,  1877,  pi.  29  el  30)  ;  à  Vienne  [ihicL,  18X0,  pi.  35  et  5G;  ;  à  Salo 
nique  [Texier  et  Pullan,  Archit.  byzantine,  p.  140  .  Dans  le  chapiteau  historié,  les 
figures  se  substituent  aux  feuillages  :  cette  décoration  parait  dès  l'époque  grecque  sur 
les  chapiteaux  (Tantes  (Milet),  et  devient  très  fréquente  dans  l'architecture  byzantine. 

P.  57,  5.  —  Ajustement  des  tuiles  de  marbre  sur  les  toits  des  temples  grecs  : 
Penrose,  Principles,  p.  17,  ch.  vi  ;  Cockerell,  Temples  of  Aegina  and  Bassae,  pi.  7. 

P.  57,  n.  5.  —  Portes  cyclopécnnes  de  Tyrintbe  ;  autres  semblables  à  Samothrace 
(Gonze,  Heine  auf  den  Insein,  pi.  14),  Arpinum  (Gell,  pi.  40).  Porte  des  lions  à 
Mycènes2.  Ramsay  en  a  découvert  une  semblable  en  Pbrygie,  Journ.  Hellen.  Stud., 
1882.  Entrée  de  la  caverne  du  Cynlhe  à  Rélos  (Lebègue,  Recherches  sur  Dé/os, 
1876).  La  plus  belle  porte  de  l'époque  classique  est  celle  de  l'Erechlhéion  à  Athènes5. 

P.  58,  2.  —  Les  fouilles  d'Olympie  nous  ont  révélé  trois  nouvelles  compositions 
de  frontons.  La  comparaison  montre  les  progrès  de  l'art  de  la  composition  en  Grèce, 
le  passage  de  la  symétrie  rigoureuse  ou  symétrie  de  fait  à  la  symétrie  d'effet,  qui 
admet  une  liberté  plus  grande.  Voy.  Boettiger,  Olympia,  1883;  Curtius,  Abhandl. 
de  l'Acad.  de  Rerlin,  1878  (deux  frontons  de  Tanagre,  en  terre  cuite);  Curtius, 
l'/u/n/.  Wôchenschrift,  1881,  p.  212;  Potticr,  Léeythes  blancs,  1883,  p.  120.  Sur  la 
symétrie,  voy.  Ch.  Blanc,  Gramm.  des  arts  décoratifs;  Gaz.  arch.,  1879,  p.  246; 
Guéioult,  Gaz.  B.-A.,  1881,  23,  541  (explique  ingénieusement  le  besoin  de  symé- 
trie par  celui  de  l'économie  des  forces);  Curtius,  Ueber  ]Yappensty/  (lions  de  Mycè- 
nes, aigles  et  sphinx  affrontés,  etc.),  1874. 

P.  58,  5.  —  Boelticher,  der  Bypaethraltempel,  1847  ;  Tektonik,  p.  361  ;  Fal- 
kener,  Ou  the  Bypaethron,  1801  ;  Fergusson,  The  Parlhenon,  1883*  ;  Reber,  Die 
Eypaethralfrage  dans  Beperlorium  /'.  Kunstwissenschaft,  1879  et  1880;  Breton, 
Formes  des  temples  anciens,   1843. 

P.  58,  4.  Additions.  Courbes.  —  Pcnnethorne,  Penrose,  Paccard  et  Burnouf  ont 
prouvé,  suitout  par  l'étude  du  Parlhenon,  que  les  temples  grecs  du  temps  de  Péri- 
clès  affectaient  la  forme  de  pyramides  tronquées  et  que  les  lignes  horizontales  étaient 
légèrement  courbes.  Les  architectes  paraissent  avoir  cherché  à  corriger  ainsi  ce  que 
les  horizontales  et  les  verticales,  que  l'on  ne  rencontre  pas  dans  la  nature,  ont  de 
lorcément  dur  et  sec.  Vitruve  recommande  de  garder  une  certaine  proportion  entre 
les  courbes  de  la  base  et  celles  du  sommet  d'un  monument  (3,  4,  95:  5,  5,  8)5. 

Loi  des  rapports  simples.  — Les  anciens,  sous  l'influence  de  théories  pythagori- 
ciennes, établissaient  des  rapports  simples  entre  les  dimensions  d'un  édilice  ;  mais, 
pour  éviter  les  cotes  fractionnaires,  ils  substituaient  à  celles-ci  les  cotes  entières  les 

I.  Le  plus  ancien  exemple  en  marbre  du  corinthien  grec  a  été  retrouvé  par  les  Allemands 
dans  la  palestre  d'Olympie;  cf.  le  chapiteau  corinthien  découvert  dans  le  naos  dePhigalieet 
publié  par  l'Expéd.  de  Horée. 

■I.  Sclili.'mann,  Mycènes,  éd.  fr.,  p.  85. 

5.  Portes  monumentales  de  la  Grèce  et  de  l'Italie  par  Leverton  et  Donald>nn,  2P  pi.  — 
Porte  de  tombeau,  K.rp.  de  Morée,  3,  pi.  16.  —  Marteau  de  porle  en  bronze  trouvé  à  Capoue, 
auj.  à  la  Bibl.  .Nation,  {Gaz.  arch.  1875,  pi.  17).  —  Autre  semblable  orné  d'un  buste  de 
bacchante,  Gaz.  B.-A.  1839,  2,  110;  Catal.  Bévil,  n°513. 

4.  Cet  ouvrage  développe  ce  que  le  même  auteur  a  écrit  en  1877  :  On  the  temples  of 
Diana  at  Ephesus. . .  as  illustrating  the  Hypaethrum. 

5.  Penrose,  Principles  of  Athenian  archit.,  1851;  burnouf, /tei>.'/c  l'archit.  etdestrav. 
publ.,  1875;  Choisy,  Acad. inscr.,  24  nov.  18f>5;  César  Iloma,  Courbes  du  Parlhenon, 
Athènes,  18G8;  Ilauck,  Die  subjektive  Perspektiv  in  den  horiz.  Curvaturen  des  dor. 
Stilfi,  1880.  Boelticher  (auquel  Ziller  a  répondu)  pensait  que  les  courbes  sont  dues  à  l'af- 
Eussemeot  du  sol.  Ou  ne  peut  contesler  maintenant  qu  elles  ne  soient  voulues. 


POLYCHROMIE  (58-59).  59 

plus  voisines.  Par  exemple,  dans  l'arsenal  de  Philon,  le  développement  de  la  façade 
étant  de  400  p.,  la  hauteur,  27  p.,  correspond  au  quinzième  de  telle  longueur,  c'est- 
à-dire  à  20,666  et,  par  correction,  27.  En  outre,  ils  s'attachaient  à  rendre  les  dimen- 
sions exprimables  par  des  nombres  carrés  ou  des  puissances  des  nombres  (56,  27, 
9,  etc.).  Enfin  ils  aimaient  certains  rapports,  comme  celui  de  3  à  4,  qui,  attribués 
aux  côtés  d'un  triangle  rectangle,  donnent  une  hypoténuse  commensurable  =  5.  Ces 
résultats  curieux  sont  dus  à  Aurès1. 

P.  58,  5.  —  Les  anciens  attribuaient  à  Démocrite  l'invention  de  la  voûte*  (Sén., 
Ep.  90:  Democritus  dicitur  invenis.se  fornicem  ut  lapidum  curvatwa  paulatim 
inclinatorum  medio  saxo  'clef  de  voûte)  alligaretur.)  L'originalité  de  l'art  romain  a 
consisté  dans  la  combinaison  des  colonnes  avec  les  voûtes,  mais  les  premiers  exemples 
de  cette  combinaison  avaient  sans  doute  été  donnés  à  l'époque  alexandrine.  Les 
Étrusques  ont  connu  la  construction  en  voûte  et  la  construction  en  colonnade;  mais 
ils  n'ont  pas  cherché  à  les  réunir.  A  l'imitation  des  Étrusques3,  les  Romains  ont 
augmenté  l'importance  Au  pronaos  (temple  de  la  Fortune  virile  à  Rome),  qui  devient 
souvent  une  sorte  de  portique  placé  devant  le  temple. 

P.  58,  n.  7.  —  On  peut  poser  en  principe  que  la  couleur,  dans  l'art  antique,  est 
le  succédané  du  modelé  :  ces  deux  éléments  varient  en  raison  inverse.  —  Cf.  encore 
sur  cette  question  Kugler,  Rleine  Sehrifl.,  t.  I,  1853;  Semper,  Der  Styl,  18784. 
Boellicher  pense  que  tous  les  chapiteaux  doriques  étaient  peints,  l'abaque  portant 
des  méandres  et  l'échiné  des  feuilles  renversées.  Il  a  découvert  des  traces  de  ces 
feuilles  sur  les  chapiteaux  du  Théséion  [Un  ter  s.  auf  d.  Akropolis,  1863  . —  Sur  les 
stèles  funéraires  ornées  de  couleurs,  voy.  Koumanoudes,  "E-iys.  Iîtitv/iS.j  1871,  pré- 
face. —  Dans  la  décoration  polychrome,  le  bleu  est  du  silicate  de  cuivre  (bleu 
d'Alexandrie  de  Yitruve),  dont  la  fabrication  fut  introduite  à  Pouzzoles  par  le  ban- 
quier Yestorius,  ami  de  Cicéron 3.  Le  rouge  est  du  cinabre. 

Il  existe  un  grand  nombre  d'antéfixes  étrusques  coloriées  au  Louvre,  à  Pérouse  et 

Naplcs.  Dans  les  maisons  étrusques  et  romaines,  les  imbrices  et  1rs  gouttières 
sont  terminées  par  des  antéfixes.  On  a  trouvé  à  Olympie  (trésor  de  Gela)  une  col- 
lection très  remarquable  de  ces  ornements  polychromes  en  terre  cuite;  d'autres  du 
même  genre  se  sont  rencontrés  à  Athènes  et  en  Sicile.  Yoy.  Uebcr  die  Verwendung 
von  Terracotlen  am  Geison  und  Dache  griech.  Bauwerke,  par  Dôrpfeld,  Grâber, 
Bôrmann  et  Siebold,  1884  ,;. 

P.  59,  1.  —  Boetticher  (Tektonik  et  Philologus,  t.  XYII  et  XVIII)  s'est  efforcé 
d'établir  une  différence  entre  :  1°  les  grands  temples  hypèthres,  sans  autel,  avec  une 

1.  Aurès,  Étude  du  grand  temple  de  J'aestum  :  Choisy,  L'Arsenal  rie  Philon.  Prou  a 
signalé  récemment  l'application  d'idées  analogues  dans  le  tracé  des  engins  de  guerre.  (La 
rhirobaliste  d'Héron,  .Notices  et  Extraits  des  mss,  t.  XXVI  .  Cf.  Hultsch,  Dimensions  de 
l'Héraion  de  Samos  et  du  temple  de  Phigalie,  iu  Ârcli.  Zeit.,  1881,  2e  livr. 

2.  L'arc  aigu  (ogive)  se  rencontre  àNinive,  en  Silicie,  en  Inde,  à  Tirynthe,  Thoricos, 
Arpinum,  Tusculum,  Albe;  l'arc  en  plein  cintre  à  Assos,  Œuéa  en  Acarnanie.  etc.,  Voy. 
l'art.  Arc  dans  le  Dict.  de  l'Acad.  d.  B  -A.;  A.  van  Lockeren,  De  l'existence  de  l'ogive  dans 
les  monum.  des  temps  les  plus  reculés,  G;md,  1839. 

3.  Sur  le  temple  étrusque,  voy.  Yitruve,  4,  7,  et  les  restaurations  de  Semper,  Deutsches 
Kunstblatt,  1S55,  p.  75. 

4.  Semper  est  un  polychromisle  à  outrance,  Kugler  le  combat.  —  Kaoul  Rochelle, 
Journ  desSav.,  1836,  p.  667;  Joncs,  An  apology  for  the  colouring  ofthe  Greel;  court  in 
the  Cristal  Palace,  lS.'ii;  Petrina,  Polychrome  Ornamcntik  des  klass.  Allerth.,  1881; 
Treu,  Sollen  wir  unsre  Staluen  bemalen?  1881. 

5.  Ou  a  trouvé  à  Pompéi  et  à  Camiros  des  pains  de  bleu  d'Alexandrie.  Cf.  Rayet,  Gaz. 
B.-A.,  1870,  14,  258. 

6.  Anlélixes  en  terre  cuite,  Terres  cuites  de  la  coll.  Campnna,  pi.  VI  et  suiv.;  Gaz.  ar- 
chéol.,  1883,  pi.  31:  Gaz.  B.-A.,  18^0.  21,  227  (600  anlélixes  au  musée  de  Capoue);  Acin- 
court,  Hist.  de  l'art,  archit.,  pi.  22;  Mazois,  Pompéi,  t.  I;  moule  d'Arezzo  pour  une  antéûse, 
Gaz.  arth.iSIS,  pi.  12. 


00  THÉÂTRES   (59). 

image  chryséléphantine  du  dieu,  lieux  de  réunion  du  peuple  dans  les  fêtes,  trésors 
et  archives  des  villes  (le  Parthénon,  par  exemple),  qu'il  appelle  Agonal-Tcmpel; 
2U  les  temples  ordinaires  qui  sont  la  demeure  du  dieu  et  où  la  foule  n'entre  pas, 
Cultus-Tempel.  Mais  celte  distinction  a  été  combattue  par  Julius,  Ueb.  den  Ago- 
naltempel,  1874,  en  ce  qu'elle  refuse  aux  premiers  le  caractère  proprement  reli- 
gieux qu'elle  attribue  exclusivement  aux  autres. 

P.  59,  n.  1.  —  On  a  remarqué  qu'il  y  a  une  différence  de  quelques  degrés  entre 
l'orientation  du  Parthénon  ditruit  par  les  Perses  et  celle  du  Parthénon  de  Périclès, 
différence  dont  Burnouf  a  essayé  de  rendre  compte  par  des  considérations  astrono- 
miques {La  légende  athénienne,  1871  ;  le  Parthénon,  1877).  —  Sur  l'installation 
djs  oracles,  voy.  Rayetj  Milet  et  le  golfe  Latmique,  1876  et  suiv. 

P.  59,  3.  —  Théâtres.  K  muegiesser,  Die  a! te  komische  Bùhne,  1817  (cf. 
Boeckb,  Klein.  Schrift.,  V,G7);  Witschel,  Die  tragische  Bùhne  in  Athen,  1847; 
Schônborn,  Skene  der  Hellenen,  1858  ;  Lohde,  Skene  de)-  Allen,  1860  ;  Schneider, 
Das  attische  Theaterwesen  (coll.  de  textes),  1S55  ;  Genelli,  Das  Theater  zu  Athen, 
1818  ;  Hoffmann,  Die  Akustik  im  Theater  der  Gricchcn,  1882;  Geppert,  Altgriech. 
Bùhne,  1845;Strack,  Griech.  Theater,  1&43;  Wieseler,  art.  Griech.  Theater,  dans 
Ersch  et  Gruber  ;  Cavvadias,  'Aw/.pxyxl  h  xû  Osxzpu  tâî  'Ett^kj/jou,  1881  ; 
Benndorf,  Beitraegc  z.  Kentniss  des  ait.  Thcalers,  1875;  Sommerbrodt,  Scaenica, 
1876  ;  Breton,  Théâtres  grecs  et  romains,  1842  [cf.  Koehlcr,  Mittheil.,  5,  10i{;  5, 
135;  3,  229).  Les  théâtres  grecs  les  mieux  conservés  sont  ceux  d'Argos,  Sparte, 
Mantinée,  Mégalopolis,  Épidaure  (fouillé  par  Cavvadias),  Athènes  (fouillé  par  Strack), 
le  Pirée,  Délos  (fouillé  par  moi),  Sieyone,  Mélos  ;  en  Asie  Mineure,  ceux  d'fassos,  Tel- 
mi^sits,  Assos,  Patara,  Téos,  Aizani,  Pessinunte,  Troie;  en  Sicile,  ceux  de  Syracuse, 
Taorminc,  Ségeste  ;  en  Italie,  ceux  de  Pompéi,  Vérone,  etc.  '.  Théâtres  représentés 
sur  différents  monuments,  en  particulier  sur  des  vases,  Gaz-,  archéol.,  1877,  p.  67. 

Les  théâtres  étaient  généralement  adossés  à  une  colline  et  en  sorte  que  les  specta- 
teurs fussent  tournés  vers  la  mer.  La  partie  réservée  aux  spectateurs  (xoïlov) 
forme  en  Grèce  un  fer  à  cheval.  Chaque  tribu  occupe  tour  à  tour  un  segment  du 
cercle  formé  par  les  gradins  {xsp/.i§ii,  ennei).  On  appelle  praccinctioncs,  5taÇ'/)- 
lj.cx.zx,  les  corridors  qui  subdivisent  la  co.vea  en  étages.  La  thymélé,  qui  désignait 
l'autel  de  Bacchus  à  l'époque  des  chœurs  dithyrambiques,  parait  avoir  signifié  plus 
tard  une  large  estrade  et  enfin  un  plancher  élevé  au-dessus  de  l'orchestre.  Le  chœur 
entrait  par  les  couloirs  (xâpoSot)  à  droite  et  à  gauche  de  la  scène.  La  scène  était  un 
édifice  rectangulaire  avec  deux  ailes  en  retour;  elle  est  soutenue,  au  théâtre  de 
Bacchus  à  Athènes,  par  un  mur  décoré  de  sculptures,  et  deux  satyres  agenouillés 
portent  le  proscenium.  Deux  escaliers  conduisaient  de  la  scène  à  l'orchestre2. 

Le  théâtre  romain  diffère  du  théâtre  grec  en  ce  que  la  scène  est  plus  profonde  et 
que  l'orchestre  (il  n'y  a  pas  de  chœur)  est  occupé  par  des  sièges  réservés  ;  la  scène 
est  ainsi  immédiatement  contiguë  au  public.  Le  théâtre  avait  pour  annexes  de 
grands  portiques,  dont  la  destination  était  la  même  que  celle  de  nos  foyers .  Les 
Romains  plaçaient  souvent  leurs  théâtres   sur  un  niveau  horizontal  et  non   sur  le 

1.  Vitet,  Gaz.  B.-A.,  1861, 11,297,  donne  la  liste  des  villes  où  existent  des  théâtres  antiques. 
Elle  s'est  beaucoup  accrue  depuis  par  les  découvertes  des  voyageurs. 

2.  Les  acteurs  parlent  sur  le  Xoyiïov;  le  fond  est  un  mur  percé,  dj  trois  portes.  Sur  les 
ailes  sont  deux  autres  portes  censées  donner  l'une  sur  Ytigora,  l'autre  sur  la  campagne.  Les 
décors  étaient  les  uns  architecturaux,  les  autres  peints.  Les  machines  étaient  renfermées 
dans  un  souterrain,  Snomnjvtov,  très  bien  conservé  à  Délos.  —  Le  proscenium  était  protégé 
par  un  toit  faisant  saillie  entre  les  ailes  latérales  (théâtre  d'Aspendos,  vases  peints).  Pour 
changer  les  décors,  on  tournait  des  sortes  de  prismes  triangulaires  dont  chaque  face  por- 
tait une  représentation  particulière  (j'ai  retrouvé  à  Délos  les  pivots  de  ces  prismes).  A 
l'époque  post-classique,  ou  protège  les  spectateurs  contre  les  intempéries  en  tendant  un  vode 
par-dessus  le  théâtre. 


CIRQUES,   THERMES   (59-60).  (il 

penchant  d'une  colline  :  de  là  la  nécessité  d'étayer  par  d'énormes  voûtes  les  rangs 
supérieurs  des  gradins.  (Spécimens  des  théâtres  d'époque  romaine  :  théâtres  de  Mar- 
cellus  à  Rome,  de  Pompéi,  d'Herculanum,  d'Orange,  de  Catane,  de  Taormina 
[530  pieds  de  diamètre],  de  Sessa,  de  Vérone,  de  Patara,  Aspendos,  Myra,  etc.  '). 

Bien  que  l'art  dramatique  soit  venu  à  Rome  par  les  Étrusques,  les  ruines  de  théâtres 
en  Étrurie  (Faléries,  Ferento,  Fésulcs)  sont  probablement  d'époque  romaine. 
[Pour  les  détails  des  costumes  et  de  l'exécution,  voy.  l'appendice  à  la  p.  264]. 
Monuments  choragiques.  Ce  sont  des  édicules  où  le  chotège  vainqueur  consacrait 
au  nom  de  sa  tribu  le  trépied  en  bronze  qu'il  recevait  en  prix.  Il  reste  à  Athènes, 
dans  la  rue  des  Trépieds,  le  monument  de  Lysicrate,  rotonde  construite  en  554, 
le  premier  exemple  d'ordre  corinthien,  et  le  monument  de  Thrasylle  construit  eu 
320,  où  le  trépied  était  placé  sur  une  colonne2. 

P.  59,  4.  —  L'Odéon  construit  à  Athènes  par  Périclès  a  péri,  mais  il  reste  celui 
de  Régilla,  construit  par  Hérode  Atticus3.  Il  y  en  a  d'autres  à  Acrae  et  à  Catane 
en  Sicile,  à  Corinthe  et  à  Pompéi.  L'Odéon  n'a  ni  orchestre  ni  thymélé. 

P.  59,  5.  —  Stades  de  Messène  (avec  colonnades)  4,  d'Athènes  (construit  par  Ly- 
curgue  et  orné  par  Hérode  Atticus,  fouillé  par  Ziller,  1868),  d'Olympie,  d'Éphèse, 
de  Cibyra,  de  Magnésie,  Trallcs,  Pergame,  Sardes,  etc.  A  l'époque  impériale,  les  sta- 
des ont  quelquefois  servi  d'amphitéâtres. 

P.  59,  6.  —  Cirques.  Le  cirque  se  distingue  essentiellement  de  l'amphithéâtre 
en  ce  que  l'arène  y  est  beaucoup  plus  longue  que  large.  La  sptna  était  ornée  de 
bas-reliefs,  d'obélisques,  etc.  L'arène  se  terminait  à  une  extrémité  par  un  demi- 
cercle  dont  le  milieu  était  un  portique  élevé  sous  les  gradins  par  où  sortaient  les  vain- 
queurs [porta  triumphalis).  A  l'extrémité  opposée,  par  laquelle  entraient  les  con- 
currents, se  trouvaient  les  carceres.  Une  place  d'honneur,  pulvinar,  était  réservée 
à  l'empereur  au  milieu  du  grand  côté  de  droite;  vis-à-vis  siégeait  le  préteur  qui 
donnait  le  signal  (cirque  de  Maxence,  cirque  Maxime  à  Rome).  —  Bianconi,  Dcs- 
crïzione  dei  circhi,  1789. 

P.  60,  2.  —Art.  Amphithéâtre  dans  le  Diet.  des  Ant.  de  Saglio  ;  Maffei,  Degli 
amfiteatri,  1728. 

Amphithéâtres  à  Rome  (Colisée),  à  Capoue,  Pouzzoles,  Vérone,  Pompéi,  Po!a,  Nî- 
mes, Trêve,  Pergame.  On  pouvait  inonder  l'arène  pour  les  naumachies. 

P.  60,  4. — Thermes5.  Le  bain  jouait  un  grand  rôle  dans  la  vie  romaine  cf.  l'ait. 
Balneum  dans  Saglio)  et  les  thermes  étaient  installés  comme  des  rendez-vous  publics, 
avec  des  portiques,  des  galeries,  des  salles  pour  le  jeu  de  balle,  des  bibliothèques,  même 
des  galeries  de  tableaux  [Casinos  des  villes  d'eaux  modernes).  Les  parties  essentielles 
sont:  1°  L'apodyterium,  où  les  baigneurs  se  déshabillent;  2°  le  caldarium,  bain 
de  vapeur  ;  3°  le  tcpidariwit,  bain  d'eau  tiède  ;  4°  le  frigidarium  ou  natatio,  grande 
piscine;  5°  Yelaeotherium,  salle  pour  les  frictions  avec  l'huile.  Sous  Constantin, 
Rome  possédait  15  thermes  (d' Agrippa,  de  Titus,  de  Caracalla,  de  Dioclétien,  etc.). 
Basiliques.  On  appela  ainsi  à  Rome  une  colonnade  couverte  et  ouverte,  annexée 
au  Forum  ;  c'était  le  rendez-vous  des  gens  d'affaires  et  des  oisifs  et  le  siège  d'un 
tribunal.  La  plus  ancienne  basilique  de  Rome  iPorcia)  fut  construite  par  Caton  en 
184  av.  J.-C.  (Plut.,  Cato  »i.  19,  1).  La  plus  célèbre  est  la  basilique  Ulpienne  de 

1.  Arnold,  Die  altrom.  Tlieatergebaiide,  1873;  Kastorcliis,  le  Théâtre  romain, 'Aôv-vatov,  [881. 

2.  Voy.  l'art.  Choregia  par  Krebs,  dans  Saglio. 

3.  Restauration  par  Daurnet,  à  l'École  des  lieaux-Arls  (fouilles  en  1858)  ;  Tuckermann, 
D'as  Odeum  des  Herodes,  18(58. 

-I.  Expéd.  de  Morée,  pi.  24. 

5.  Palladio,  les  Thermes  des  Romains,  puhl.  par  Houx;  Romanis  (A.  de).  Le  Terme  di 
Tito,  1822;  Brulloff,  Thermes  de  Pompéi,  1829;  Leibnilz,  Iitvm.  lîdder  bei  Badenweiler, 
1856;  Gaillard,  Balnéaire  de  Lillebonne,  1854.  Scènes  de  bains  sur  les  monuments  figures 
(vases,  miroirs),  Saglio,  t.  I,  p.  649. 


c-2  basiliques,  maisons  (co-ci). 

Trajan.  La  Bourse  de  Paris,  alors  qu'elle  était  aussi  tribunal  de  commerce,  donnait 
nue  idée  assez  exacte  des  basiliques  romaines.  Les  basiliques  chrétiennes  sont  des 
églises  construites  sur  un  modèle  analogue,  mais  qui  ont  en  outre  subi  l'influence 
des  temples  hypètlires,  et  surtout  des  maisons  d  habitation  romaines  où  la  commu- 
nauté primitive  s'assemblait  '  (Saint-Clément  de  Rome,  ex.  de  basilique  primitive). 
La  basilique  serait  nie  du  développement  de  l'atrium,  d'où  l'abside  et  l'éclairage  par 
le  haut  [Acad.  de  Uni  in,  1882.) 

P.  C0,  4.  —  Agoras.  C'étaient  de  grandes  places,  souvent  carrées,  ornées  de  co- 
lonnades et  de  statues  (Agora  à  Héraclée  du  Latmos  :  Rayct,  Mi/et  et  le  golfe  Lat- 
mique;  Agora  de  Cuide:  Newton,  Halicarnassus,  p.  3(50,  pi.  50;  A.  d'Antiphellos  : 
Texicr,  Asie  Mineure,  t.  III,  pi.  191  ;  de  Délos,  D.  C.  H.,  1884,  p.  75).  Les  agoras 
romaines  ou  Fora  étaient  entourées  de  portiques.  Les  boutiques  s'élevaient  au  milieu. 
Curtius,  Griech.  Miirkte,  dans  Arch.  Zeit.,  1848  ;  Saglioet  le  Dict.  de  F  Acad,  des 
li.-A.,  s.  v.  Agora;  Nichols,  The  Forum,  1877  ;  Michclet,  Forum Romànum,  1877. 

Monuments  civils.  Nous  connaissons,  d'après  de  nombreux  vestiges,  la  construc- 
tion des  ports,  des  quais,  des  jetées,  des  digues,  des  fortifications,  etc.  Un  monu- 
ment militaire  d'une  grande  importance,  l'arsenal  de  Philon  au  Pirée,  élevé 
vers  346  et  détruit  par  Sylla,  a  pu  être  entièrement  reconstitué  d'après  une  inscrip- 
tion qui  en  donne  le  devis  (Bull.  Corr.  Hellén.,  1882,  p.  541  ;  Clioisy,  l'Arsenal  de 
Philon,  1885;  Fabncius,  Hermès,  1882,  551;  Keil,  Hermès,  1884,  149;  Cohn, 
Centrabl.  f.  Bauwesen,  11,295;  Dôrpfeld,  Mittheil.,  VIII,  147).  La  construction  ré- 
gulière des  villes  commence  avec  Hippodamos  de  Milet  (Erdmann,  Phi/ologus,  1882, 
2'  Hvr.),  qui  transforma  le  Pirée  en  une  ville  magnifique,  divisa  Thurium  en  grandes 
rues  (ol.  83,  5)  et  (?)  bâtit  Rhodes  en  forme  de  théâtre  (ol.  93,  1).  Cf.  Millier,  Hand- 
buch,  §  112.  Sur  les  égouls,  routes,  aqueducs,   etc.,  voy.  le  livre XI. 

P.  GO,  5. — AVinckler,  Die  Wohnhàuser  der  Hel/enen,  1868;  W.  Lange,  Das 
antike  griech.  rôm.  Wohnhaus,  1878;  Viollet-le-Duc,  Hist.  de  l'habitation  hu- 
maine, 1875.  Palais  de  l'époque  macédonienne  à  Pala'litza,  Heuzey  et  Daumet, 
Miss,  de  Macédoine,  p.  221.  Sur  la  maison  romaine  en  général,  voy.  Mazois,  Habita- 
tions des  Romains,  1812  etsuiv.,  et  les  nombreux  livres  relatifs  à  Pompéi. 

P.  61,  1.  —  Sur  la  villa  d'Horace,  il  y  a  trois  vol.  de  Chaupy,  1787,  qui  traitent 
de  la  villa  et  d'autres  chose  (cf.  Gerhard,  Arch,  Zeit.  1858  ;  Jullian,  Mc'l.  de  Rome, 
1883;  Boissier,  R.  D.  M.,  15  juin  1883.)  Sur  celles  de  Pline,  Félibien,  1707  ;  Hau- 
debourg,  1838  ;  sur  la  villa  d'Hadrien  à  Tivoli,  Conlini,  1668  ;  BoL-sier,  Promenades 
archéol.,1878,  etc.  Cf.  Albert,  de  Villis  Tiburlinis,  1883. 

P.  61,  3.  —  L'origine  des  arcs  de  triomphe  est  probablement  l'usage  d'orner  les 
portes  des  villes  lorsque  le  vainqueur  y  faisait  son  entrée.  Les  arcs,  généralement 
décorés  de  bas-reliefs  et  de  statues,  sont  particuliers  aux  Romains.  Le  plus  beau  est 
celui  de  Titus  à  Rome,  70  ap.  J.-C.  (Kniglit,  1882).  Il  y  en  a  d'autres  à  Rome 
même,  à  l'ola,  Bénévent  (Rossi,  1816),  Ancône,  Suse,  Rimini,  Aosle,  Orange,  Reims, 
Alcautara,  Tbéveste,  etc.  Il  reste  quelques  ruines  de  l'arc  des  Fabiens,  de  l'époque 
républicaine  [Annal i,  1859,  p.  507;.  Arc  de  triomphe  surmonté  de  statues  équestres 
et  d'un  quadrige,  terres  cuites  Campana,  pi.  89.  Cf.  Ad.  PhOippi,  Ueber  die  rôm. 
Triumjihal reliefs  u.  ihre  Sle/lung  in  der  Kunslgesch.,  in  Acad.  de  Saxe,  1872. 

P.  fil.  4.  — Trésors.  On  appelle  encore  de  ce  nom,  d'après  une  tradition  erronée, 
les  tombeaux  en  forme  de  Tholos  d'une  époque  très  ancienne2,  dont  le  plus  célèbre 

1.  Guadel.  art.  Basilique  dans  Saglio;  Bunsen,  Basiliken  des  christl.  Roms,  1843,  avec 
allas  de  Gutiensohn  et  Knapp  itrad.  Ramée,  1872);  Zestermaon,  Die  antik.  u.  die  christ. 
Basiliken,   1817;  restauration  de  la  basilique  Ulpienne  par  Lesueur,   1877. 

->.  Ce  sont  des  voûtes  construites  en  encerbell  ment,  de*  tombeaux  à  coupole.  Il  y  avait 
peut-être  des  colonnes  à  l'intérieur.  Voy.  Adler,  Arch.  Gesellsch.  in  Berlin,  G  févr.  1883 
(Phil.  Woch.  1883,  310j. 


TRÉSORS,  AUTELS  (61).  03 

est  le  trésor  d'Atrée  à  Mycènes  {Mittheil..  4,  177)  ».  Le  trésor  de  Henidi  en  Atttque 
a  été  exploré  récemment  par  les  Allemands  {Bas  Kuppetgrab  bei  Menidi.  1881 
On  en  a  découvert  d'autres  en  Laconie  près  d'Amyclée,  à  Pharsale,  à  Orchomène 
(trésor  des  Minyens  :  Schliemann.  Orchomenos,  1882  ,  à  Argos  près  de  Méraiou 
{Mittheil..  III.  p.  271),  de.  Ils  sont  analogues  aux  tumulus  de  la  Lydie  et  de  l'Étrurie 
et  probablement  l'œuvre  d'une  même  race. 

Pyramides.  Pausanias  en  décrit  une  près  d'Argos  (2,  25,  7).  et  il  en  reste 
encore  deux  dans  l'Argolide9  (à  Ligourio  et  à  Cenchrées;  cl'.  Curtius,  Pelopon- 
nesos,  516)  et  une  en  Laconie  à  Elapbonisi  (Curtius,  566).  L'existence  de  ces  mo- 
nument- en  Argolide  paraît  confirmer  la  tradition  relative  à  Danaûs,  bien  que  la 
bautc  antiijuité  de  ces  restes  ne  puisse  être  démontrée. 

Autels.  Le  plus  célèbre  est  l'autel  des  Douze-Dieux  au  Louvre,  publié  par 
Froelmer,  1870  cf.  l'y],  1857).  Autel  eu  forme  de  deux  pyramides  se  touchant  par 
le  sommet,  sur  le  cantbare  de  Bernay  (Chabouillet,  Catal  ,  p.  455).  Petits  autels  en 
terre  cuite  avec  reliefs  trouvés  à  l'Esquilin  (Dresse!,  Aimait,  1880).  Curtius,  Das 
A/lar  in  Olympia,  1882.  Autels  antiques  à  Sienne  {Gaz.  Arch.,  1878,  pi.  5  .  ;'t 
Rhénée  (Expéd.  de  Morée,  t.  III).  Cf.  Dict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  pi.  15.  Les  autels 
sont  souvent  ornés  de  tètes  de  béliers,  bucrànes,  griffons,  etc. 

P.  61,  4.  — Tombeaux.  Les  tombeaux3  ont  affecté  des  formes  très  diverses,  pré- 
cieuses à  connaître  pour  l'histoire  de  l'art  et  l'ethnographie  autant  que  pour  l'étude 
des  idées  religieuses  des  anciens4.  Tantôt  ce  sont  des  cercueils  creusés  dans  le  roc 
ou  le  tuf.  ou  des  sarcophages"'  enfouis  sous  le  sol  ;  tantôt  ce  sont  des  monument* 
funéraires,  depuis  la  simple  stèle  qui,  placée  verticalement  sur  la  tombe,  indique 
le  nom  du  mort,  jusqu'au  tumulus  et  au  mausolée6.  —  1°  Chambres  voûtées  où  se 
trouvent  pratiquées  des  niches  qui  reçoivent  soit  des  urnes  funéraires  {cohunbaria). 
soit  des  cercueils.  —  2°  Cavernes  ornées  à  l'extérieur  d'un  portique,  comme  les  tom- 
beaux lyciens  d'Antiphellos,  Telmissos,  Myra7,  etc.,  ou  sans  façade.  —  5°  Stèles 
(rectangulaires  ou  en  forme  de  colonnes),  quelquefois  peintes  et  dorées,  placées 
verticalement  au-dessus  du  cercueil,  portant  le  nom  du  mort,  des  couronnes,  des 
bas-reliefs  funéraires.  En  Attique,  on  trouve  souvent  un  vase  de  forme  élancée  sculpté 
sur  la  stèles  ou  même,  en  guise  de  stèle,  un  vase  en  marbre  plein  avec  inscription 
et  bas-relief.  Les  stèles  attiques  sont  surmontées  de  palmettes  avec  ornements  végé- 
taux et  décorées  de  deux  rosaces  aux  deux  tiers  de  la  hauteur.  Ailleurs  les  stèles 


1.  Schliemann  en  a  déblayé  un  second  au  même  endroit. 

2.  Expéd.  de  Morée,  II,  pi.  55. 

3.  Dulphi.  Tractatus  tic  seputturis,  1611;  Ross,  Arch.  Aufs.  1855  il,  p.  11);  Faydeau, 
Histoire  des  usages  funèbres,  1856;  L'rlichs,  Graeber  der  Allen,  1861  ;  Bindsail,  Graeb 
der  Etrusker,  1881  ;  Slackelberg,  Graeber  der  Bellenen,  1856;  Friedlaeuder,  ilonum. 
sepulcr.  Graec.,  1847;  Koumanoudes,  'E--.-;z.  l--.-J-x?.,  1871,  préface  ;  Bacliofeu,  Graeber- 
tymbolik  der  Alten,  ISo'J;  Sacken,  Grabfeld  bei  Hallstadt,  1868  (modèle  d'une  explora- 
tion systématique  de  nécropole  ancienne).  Cf.  llermaon,  Privai alterth.,  p.  57".t.  383. 

4.  Les  tombeaux  des  temps  héroïques  ou  pélasgiques  sont  des  voûtes  souterraine;'  tom- 
beaux de  Mycènes  ou  iestumuli  [xoXSvok;  cf.  Aihén.  12,  p.  625,  sur  les  tombeaux  Phry- 
giens; Plut..  Thés.,  26.  sur  les  tombeaux  des  Amazones).  Les  labyrinthes  (Nauplie,  Cnosse. 
Lemnos)  sont  aussi  des  nécropoles  (?). 

5.  Les  sarcophages  sont  en  pierre,  en  marbre,  en  terre  cuite,  en  briques,  en  plomb  {sur- 
tout en  Syne  . 

6.  Simples  huttes  de  terre,  tombeaux  d'Alyalte  (Hérod.  1,  93),  de  Patrocle  |/«ade,23,25a, 
Cf.  Bull.  Corr.  Hell.,  1882,  p.  596.  Tombeaux  communs  ou  Polyandria,  comme  celui  des 
ïhermopyles,  Hermano,  Lehrbuch  d.  prit).  Alt.,  §  40. 

7.  Fellows,  Discoveries  in  Lycia.  1841. 

8.  Les  vases  de  ce  genre  ont  été  trouvés  en  grand  nombre  à  Marathon,  d'où  leur  nom  vul- 
gaire de  vases  de  Marathon.  Un  passage  de  Démosth.,  c.  Léochar.,  18  et  30.  l'ait  penser  que 
l'hydrie  était  placée  sur  la  tombe  de  personnes  non  mariées  ikoumanoudes,  E-.  =-:-..  p.  15  . 


04  TOMBEAUX  (61). 

sont  des  rectangles  avec  ou  sans  fronton,  de  petites  colonnes  avec  un  chapiteau  très 
simple,  etc.  —  4"  Les  monuments  funéraires  ont  les  formes  de  pyramides  (tombeau 
de  Ceslius  à  Rome),  de  tours  (tombeau  d'Adrien,  auj.  château  Saint-Ange;  tombeau 
de  Cuecilia  Metella),  de  terrasses  (tombeau  d'Auguste,  à  l'imitation  d'un  hûcher),  de 
mausolées  (tombeau  de  Mausole  à  Halicarnassc1).  Les  twtnuli*  se  trouvent  en  grand 
nombre  dans  tout  le  monde  antique,  surtout  en  Lydie,  en  Et  ru  rie  et  en  Crimée.  A 
l'intérieur  sont  une  ou  plusieurs  grandes  chambres  sépulcrales  dans  lesquelles  on 
pénètre  par  une  porte  très  étroite  dissimulée  sous  la  terre  et  souvent  difficile  à 
trouver5*  De  ce  genre  sont  les  tiunuli  de  Sardes  [bût  le'pé—  1000  collines),  ceux  des 
Attales  dans  la  plaine  de  Pergame,  de  Philippopoli,  de  Kertch,  d'Étrurie,  etc. 

Tue  admirable  série  de  tombeaux  altiques  a  été  découverte  en  1800  au  Céramique 
à  Athènes  (Salinas,  Monum.  sepolcr.,  1863;  Curtius,  Arch.  Zeit.  de  1872),  près  de 
la  porte  Dipyle.  Tombeau  de  Tantale  près  de  Smyrne,  en  forme  de  mausolée,  Weber, 
L'Ane.  Smyrne,  1880.  Les  tombeaux  de  Pétra,  en  Arabie,  sont  pour  la  plupart  posté- 
rieurs àTrajan  (Luynes,  Explor.  de  la  mer  Morte,  I,  285;  Renan,  Miss,  de  Phénicic, 
p.  793) 4.  Tombeaux  étrusques  (Tarquinii,  Voici,  Caere,  Clusium,  etc.,  cf.  Dennis, 
Cities  of  Etruria,  1878,  et  des  Vergers,  L'Étrurie,  1862),  la  plupart  du  temps 
chambres  creusées  dans  le  roc,  avec  ou  sans  ornementation  extérieure  :  le  toit 
repose  sur  des  piliers  quadrangulaires  et  les  murs  sont  couverts  de  peintures  comme 
les  hvpo"ées  de  l'Egypte.  A  la  Cucumella  et  ailleurs,  le  centre  du  tumulus  est  occupé 
par  une  tour  maçonnée.  Les  tombes  étrusques,  lors  même  qu'il  y  a  une  superstruc- 
ture, sont  toujours  placées  au-dessous  du  niveau  du  sol;  il  n'en  est  pas  de  même 
dans  le  monde  grec.  Sur  les  tombeaux  de  Cyrénaïque,  voy.  Smith  ei  Porcher,  Trav. 

1.  La  forme  du  mausolée  (pyramide  sur  soubassement  cubique)  est  très  fréquente  en 
Syrie.  Le  monument  d'Héphestion  (itujà,  Diod.  17,  115)  était  un  immense  bûcher,  comn.e 
les  royi  des  Césars  sur  les  monnaies. 

2.  vûua-ca,  xoVSvai,  amas  de  terre  recouverts  de  gazon,  en  forme  de  cônes. 

5.  L'entrée  du  grand  tumulus  nommé  Kul-obn,  près  de  Kertch,  ne  fut  découverte  qu'en 
1830-  on  en  retira  00  kilogr.  d'or.  Celle  du  tumulus  d'Altin-oba  n'a  été  découverte  qu'en 
1832  après  de  nombreuses  tentatives.  On  n'a  pu  encore  trouver  celle  de  la  Cucumella, 
près  de  Vulci,  malgré  les  recherches  de  Lucien  Bonaparte  et  de  Torlonia. 

4.  Les  tombeaux  creusés  daûs  le  roc,  si  fréquents  en  Orient,  ont  une  grande  importance 
à  cause  des  caractères  architecloniques  qu'ils  présentent  ;  mais  la  difficulté  consiste  sou- 
vent à  savoir  si  telle  hypogée  à  façade  dorique  dérive  du  dorique  grec  ou  en  est  un  proto- 
type. Pollier  (Bull.  Corr.  Helt.,  IV,  197)  a  étudié  à  ce  point  de  vue  beaucoup  de  tombeaux 
archaïques.  11  distingue  trois  séries  :  1°  Type  archaïque,  sans  ornementation  empruntée 
à  l'emploi  du  bois  ni  du  métal,  porte  trapue  et  ouverture  en  cheminée  (Délikli-Tasch, 
dans  la  vallée  du  Rhyndacus;  Perrot,  Galatie,  p.  5  et  6);  Doganlu  (tombeau  de  Midas, 
Perrot,  ibirl.,  p.  1 1-2);  monum.  des  rois  de  l'hrygie  dans  la  vallée  de  IS'acoleia  (Texier,  p.  58, 
59).  2°  Formes  architecturales  imitées  de  la  charpente,  généralement  orientales  :  tombeaux 
de  Telmissos  (Texier,  pi.  175-76),  des  Beni-Hassan  (Gailbabaud,  I),  Gébeil  (Renan,  pi.  27), 
Doganlu  en  Phrygie  (Perrot,  pi.  146;  Texier,  pi.  57).  Les  tombeaux  de  Kumbet  en  Phrygie 
(Perrot,  pi.  7)  et  d'Aladja  en  Ctippadoce  (Perrot,  pi.  35)  paraissent  avoir  subi  l'influence  du- 
dorique  grec.  5°  Monuments  dont  le  type  est  emprunté  aux  formes  grecques  et  gréco- 
romaines,  la  plupart  du  temps  imitations  maladroites,  car  les  triglypbes  et  les  chapiteaux 
sont  découpés  dans  le  roc  comme  des  appliques  et  ne  sont  plus  des  membres  portés  ou  por- 
tants :  Hypogées  de  Nca-Paphos,  du  v"  siècle  (Potlier,  /.  ci;  Délikli-Tasch  à  Urgub  en  Cap- 
padoce  (Tevier,  pi.  '.12;;  Aiitiplullos  (Texier,  pi.  197);  Gherdek-Kaïn-si  en  Pbryge  (Texier, 
pi.  60,  61);  tombeau  d'Amyntas  à  Telmissos  (Texier,  pi.  169);  Myra  en  Lycie  (Texier,  pi.  225); 
Amasia  dans  le  Pont  (Perrot, p.  72-80);  Aladja  (Perrot, p.  12);  Manaschka  en  Phénicie (Renan, 
pi.  51);  Pétra  (Luynes,  Voy.  Expl.  à  la  mer  Morte,  pi.  il,  47,  48).  Dans  les  hypogées  doriques 
de  iSea-Paphos,  Ross  (Reis.  nach  Cyprus,  p.  187)  voyait  un  prototype  du  dorique,  Chipiez 
(Orig.  des  ordres  grecs,  p.  119)  un  type  phénicien  du  dorique  primitif;  Cesnola  (Cyprus, 
p.  223)  leur  a  restitué  leur  caractère  d'imitation.  — Tombeaux  creusés  dans  le  roc  en  Grèce, 
à  Nauplie  ("Ad^vatov,  7,  183,  et  8,  515),  à  Spata  (ibirl.,  6,  167).  Tombeaux  pclar-giques  à 
Santorin  et  à  Eleusis  (Gaz.  archéol.,  1885,  220  et  248).  Tombeau  à  Matrensa  près  de 
Syracuse  semblable  à  ceux  de  Menidi  et  de  Mycènes  (Annali,  1877,  tav.  E). 


MATÉRIAUX  DE   LA   PLASTIQUE  (01,5).  05 

n  Cyren.,  18041;  sur  ceux  de  la  Chersonnèse  et  du  Bosphore  Cimmérien,  Neuroann, 
Die  Hellencii  Un  Scythenlande  et  le  Compte  rendu  de  la  commission  impériale 
archéol.  de  Saint-Pétersb.,  1859  et  suiv.  Tombeaux  deTanagre:  Lûders,  Bullet- 
tino,  1874;  Martha,  Catal.  des  Terres  cuites,  préface,  1880;  Haussouillier.  thèse  la- 
tine, 1884.  Tombeau  de  Symé,  Ross,  Arch.  Zeit.  1850,  130;  de  Mégare,  Lcnormant, 
Gaz.  archéol.,  1879,  p.  51  ;  de  Sanlorin  et  d'Eleusis,  ibid..  1885,220,  248.  Tombeaux 
de  Myrina  en  Éolide  :  Pottieret  Reinach,  Bull.  Corr.  Hellen.,  1882,  p.  588  et  suiv.  ; 
de  Camiros  à  Rhodes,  Loeschke,  Mittheilungen  d.  d.  Inst.,  1881;  des  rois  du  Pont 
en  Galatie,  Perrot,  p.  567-71,  581-85.  Autres  monuments  funéraires  en  Phrygie  dé- 
crits par  Ramsay,  Jauni,  of  Hellen.  Stud.  1881  et  suiv.  -. 

A  l'époque  romaine,  sarcophages  ornés  de  bas-reliefs  (moins  nombreux  à  l'époque 
grecque,  cf.  Hatz,  Arch.  Zeit.  1873) 3,  tombeaux  en  forme  de  temples,  pyramides, 
tours,  mausolées 4,  etc.  Voie  des  tombeaux  à  Ponipéi,  colombairc  des  affranchis 
d'Auguste  sur  la  voie  Appienne5. 

P.  61,  5.  —  Plastique.  Les  matériaux  de  la  sculpture  sont  la  pierre  et  ses  va- 
riétés, le  bois,  l'ivoire,  les  métaux,  l'argile,  le  stuc,  la  cire.  Le  bois  servit  à  faire  les 
plus  anciennes  statues,  plus  tard  celles  des  dieux  champêtres.  L'ivoire  fut  employé  à 
l'époque  classique  en  combinaison  avec  l'or  dans  les  statues  dites  chrysélépharUines, 
dont  l'intérieur  était  en  bois6.  Les  races  syriennes  employaient  l'ivoire  comme  élé- 
ment architectural.  Le  plomb  et  le  fer  sont  rares  [Ficoroni,  Piombî  anticlii.  1740. 
statues  en  fer  de  Tbéod.  de  Samos  (Pans..  5.  12} j  de  Tisagoras  (Pans.,  10,  18);  cf. 
Pline,  54,  49].  Le  plâtre  s'employait  pour  mouler,  la  cire  surtout  pour  la  fabrication 
des  jouets  (voy.  l'art.  Cera  dans  Saglio  ;  Blondel,  Gaz.  B.-A.,  1882.  25,  495). 

Le  bois  servit  à  faire  les  plus  anciennes  statues  grecques  (  xoana  )  et  des 
ouvrages  ciselés  comme  le  coffret  de  Cypsèle.  On  lit  plus  tard  des  statues  en  bois 
précieux,  surtout  en  cèdre.  Les  images  de  Bacchus  étaient  souvent  en  bois  de 
figuier.  —  L'ivoire  a  surtout  été  employé  avec  l'or  dans  la  sculpture  chryséléphan- 
tine  ;  mais  on  a  trouvé  un  buste  en  ivoire  dans  les  très  anciens  tombeaux  de  Spata 
(Bull.  Corr.  Hellen.,  II,  pi.  18),  et  les  statuettes  d'ivoire  sont  assez  fréquentes  ù 


1.  Pacho,  Voyage  dans  la  Marmariquc,  1829,  pi.  12,  30.  etc. 

2.  Cochet,  La  Normandie  souterraine,  1857;  Th.  Wright,  Anglo-Saxon  antiquities  (fouilles 

de  Fausset  dans  500  cimetières  anslo-romaius.  do  17)7-1776),  1858  ;  Smith,  Inventorium 
sépulcrale,  1856;  Gerhard,  Varietà  sepolcrali  délia  Magna  Grecia.  bullet.  1829;  Schuer- 
mans.  Sépultures  romaines  eu  Belgique,  1872;  Sacken.  das  Grabfeld  von  Halls  tait,  1868; 
Virchow,  das  Grabfeld  von  Koban.  1883  ;  Undset,  das  erste  Auftrelen  des  Eisens  in  Nord- 
Europa,  1882  /nécropoles  de  Villanova,  Marzabotto,  la  Certosa,  Hallstatt,  Mariarast,  etc.); 
Hochstetter,  die  Graeberfunde  von  Watsch  u.  St-Margarethen,  1883;  Zannoni,  Gli 
scaii  délia  Certosa  di  Bologna,  1871  :  Gozzadini,  Marzabotto,  1865-71  :  Villanova, 
[870;  terrains  Amodiât,  1876;  voy.  d'autres  indications  dans  l'ouvr.  cité  d'Undset. 

5.  L'Institut  de  Rome  avait  conlié  à  Matz  (f  1874)  la  préparation  d'un  Corpus  des  sarco- 
phages, dont  Conze  et  Robert  sont  aujourd'hui  chargés.  —  Le  Blant,  sarcophages  chrétiens 
d'Arles,  1880 /cf.  Cahier  et  Martin,  Nouv.  Mélanges,  1875:.  Sarcophages  eu  terre  cuite  peints 
de  style  grec  archaïque,  trouvés  à  Rhodes  et  à  Clazomène  (Reinach,  fief,  arch.,  18S5, 
I,  248 1  ;  Dormis,  Journ.  of  llell.  Stud.,  IV.  1;  cf.  Atlas  du  Compte  Rendu,  1878,  pi.  4  . 
Ornements  en  ivoire  d'un  sarcophage  en  bois  [ibid.  1867,  pi.  1  et  2;  cf.  Compte  Rendu,  At- 
las, 1866,  pi.  6:  Antiq.  du  Bosphore,  pi.  81;  Chabouillet,  Calai. ,  5492).  Sur  les  sarcophages 
étrusques,  Milchhoefer,  Annali,  1880. 

i.  Tombeau  de  saint  Rémy,  près  d'Arles  ;  monument  des  Secundini  à  Igel.  près  de  Trêves; 
pyramide  de  Cestius  à  Rome;  tombeaux  des  Plautii  à  Tivoli,  de  Cécilia  Métella,  d'Adrien  ; 
mausolée  de  Mylasa  (Antiq.  Ion.,  t.  Ht;  tombeau  de  Théron  à  Agrigente. 

5.  Bianchini,  Caméra  ed  iscriz.  sepolcr...  scoperte  nella  via  Appia  Vanna  1726.  1727. 

6.  On  appelle  acrolithe  une  statue  dont  les  extrémités  seules  sont  en  marbre,  le  reste 
(généralement  en  bois,  étant  recouvert  d'une  draperie  (Paus.  2,  i,  1  ;  6,  24,  o),  p.  ex. 
l'Athéné  des  Platéens  par  Phidias  /Paus.,  9,  i,  1).  Lorsque  le  coq>s  est  d'un  autre  marbre  que 
les  extrémités  {Adorante  Borghèsc  au  Louvre),  la  statue  est pseudo-acrolithe. 

«AS,   LE  PHILOLOGIE.  —  APPEMi.  5 


66  MARBRE   ET  METAL  (61,5). 

l'époque  romaine1.  On  connaît  aussi  beaucoup  de  petits  reliefs  en  ivoire  ayant  servi 
d'appliques  sur  métal  on  sur  bois  2. 

2.  Le  travail  du  marbre  se  faisait  comme  aujourd'hui  :  les  saillies  indiquant  la 
mise  au  point  sont  encore  visibles  sur  plusieurs  statues.  Si  le  marbre  manquait,  on 
pratiquait  une  section  plane  suivant  laquelle  on  adaptait  un  morceau  complémentaire 
(voy.  de  pareilles  sections  dans  la  tête  de  la  Psyclic  de  Naples,  la  tête  de  femme 
d'Apollonia  en  Épire  au  Louvre,  etc.  5).  Les  Romains  employèrent  surtout  les  marbres 
de  couleur  dans  les  parties  rapportées  (cuirasses,  vêtements)  :  la  polychromie  deve- 
nait polylithie  (rosso  antico,  nero  antico,  basalte,  granit,  syénite).  Le  poli  du  marbre 
s'obtenait  avec  la  pierre  ponce,  la  pierre  schisteuse  de  Naxos,  et  quelquefois  par  un 
enduit  de  cire  fondue  (y.aûsiç),  d'où  peut-être  la  patine  inimitable  des  statues 
antiques.  Gratter  les  marbres  grecs  est  un  acte  de  vandalisme. 

5.  La  fonte  des  métaux  est  d'origine  phrygienne;  de  là  elle  passa  en  Crète,  et 
fleurit  surtout  à  Egine,  Délos  et  Corinthe*.  L'invention  de  la  soudure,  xôfàqetç, 
ferruminatio,  attribuée  au  Chiote  Glaucus,  est  certainement  lydo-phrygienne5.  Les 
grandes  statues  étaient  fondues  par  morceaux.  Le  bronze  antique  contient  générale- 
ment de  l'étain,  souvent  aussi  du  zinc  et  du  plomb.  Les  statues  en  bronze  sont  tantôt 
massives6,  tantôt  creuses,  le  bronze  étant  coulé  sur  une  forme  en  argile  (Xt'ySo», 
X«vos).  Très  souvent,  le  bronze  était  doré  (chevaux  de  Venise,  Marc  Aurèle  à  Rome, 
Hercule  dit  Mastai)1. 
4.  Les  statues  massives  en  or  sont  asiatiques  et  barbares;  le  plus  souvent  ce  métal 
été  employé  en  plaques  très  minces,   coulées,    martelées  ou  repoussées  (bijoux 


1.  Statuette  en  ivoire  d'un  acteur  tragique,  Annali,  1881,  Monument},  IX,  pi.  15;  cf.  Gaz. 
B.-A.,  1806,  182;  Chabouillet,  catalogue,  5205  et  suiv.,  5517;  l'ulszky,  Catalogue  of  the 
ivories  in  the  Mus.  ofjos.  Mayer,  1850;  Encycl.  Britann.,  art.  Ivory;  cat.  Castcllani, 
1884,  n°»  225-80  ;  Gaz.  archéol.,  1885,117. 

2.  Annali,  1880.  Dufour  a  découvert  à  Cuiculum  en  1877  l'atelier  d'un  fabricant  d'objets 
eu  ivoire  [Gaz.  archéol.,  1879,  p.  261). 

5.  Gaz.  archéol..  1877,  p.  101;  1879,  p. 258;  Heuzcy,  Rech.  sur  les  fig.  de  femmes  voilées, 
p.  9;  Bull.  Corr.  Hellén.,  1883,  571.  Ces  sections  ont  pu  aussi  être  faites  dans  l'antiquité 
pour  rendre  une  restauration  plus  facile.  —  Restaurations  faites  dès  l'antiquité  :  au  Torso, 
Friederichs,  Bausteine,  n°676;  d'un  groupe  de  Léda,  Hermitage,  548;  très  nombreuses  dans 
les  vases  (Gaz.  archéol.,  1878,  141);  coll.  Castellani,  14.  —  D'autre  part,  Mérimée  remarque 
(Gaz.  B.-A.,  1859,  p.  71)  que  la  tète  de  Mausole  (d'Halicarnasse)  a  été  faite  à  part,  et  qu'une 
statue  de  520  av.  J.-C,  rapportée  à  Londres  par  Elgin,  garde  encore  le  goujon  destiné  à  re- 
cevoir la  tête.  Cet  usage  de  souder  après  coup  la  tète  sur  le  torse  devint  général  à  l'époque 
romaine. 

A.L'airain  de  Corinthe,  mêlai  plus  précieux  que  l'or,  passait  pour  avoir  été  formé  en 
146,  lors  de  l'incendie  de  cette  ville,  par  la  fusion  et  le  mélange  de  statues  d'or,  d'argent 
et  de  bronze  (Saglio,  ait.  Acs). 

5.  Voy.  dans  Saglio,  art.  Caelatura,  le  peu  que  l'on  sait  sur  la  technique   du  bronze, 
cf.  Rochas,  Trempe  du  bronze  (fiée,  scientif.,  1883,  2,  575).  Les  procédés  des  anciens  étaient 
tenus  secrets,  et  Pline,  qui  les  divulgue  (53,  29,  50),  n'est  ni  explicite  ni  clair.  La  soudure 
la   plus  employée  parait  avoir  été  un  mélange  de  plomb  et  d'étain  ;  quelquefois  on  soudait 

es  métaux  avec  un  alliage  de  ces  métaux  mêmes.  —  Le  travail  de  l'or  a  été  porté  à  une 
grande  perfection  en  Lydie  et  surtout  en  Étrurie.  Le  procédé  du  granulé  étrusque  (spé- 
cimens au  Louvre,  salle  des  bijoux)  n'a  été  retrouvé  que  de  nos  jours  par  Castellani. 

6.  Statuette  d'Apollon  trouvée  à  Taiente,  taillée  et  non  coulée  en  bronze  (de  Witle,  Bull. 
Soc.  des  Antiq.,  5°  livr.,  1880). 

7.  Cf.  plus  bas,  Polychromie  (61,  5,  n°  6).  D'après  l'ausanias,  on  ne  commença  à  fondre 
des  statues  de  bronze  en  Grèce  que  vers  516.  Ces  statues  se  multiplièrent  tellement  que 
Pline  en  comptait  3000  à  Athènes  et  autant  à  Olympie  et  à  Delphes.  Beaucoup  de  nos  statues 
de  marbre  sont  évidemment  des  copies  d'originaux  en  bronze,  ce  qui  se  reconnaît  au  tra- 
vail des  cheveux  et  des  draperies.  Sur  les  bronzes  d'art  antiques  :  Guillaume,  La  sculpt.  en 
bronze,  1868;  Dicl.  des  B.-A.,  art.  Bronze;  Gaz.  des  B.-A-,  1866,20,  177;  1878,18,  601.  Le 
bronze  d'Egypte  est  inattaquable  à  l'oxyde  (Catal.  I'ourlalès,  565). 


TERRE  CUITE   (01,5).  07 

funéraires,  objets  en  or  tle  Mycèncs).  Sur  l'origine  asiatique  des  métaux  précieux, 
voy.  Auruni,  Argentin»,  dans  Saglîo. 

5.  Coroplastie.  Les  figurines  en  terre  cuite,  œuvres  des  coroplastes,  sont  tantôt 
faites  à  la  main  (seulement  les  plus  grossières)  et  complétées  par  des  appliques,  tantôt 
formées  de  deux  parties  rapprochées,  une  face  et  un  revers,  préparées  dans  des 
moules  différents1.  L'intérieur  est  généralement  creux,  et  sur  le  revers  est  pratique 
un  trou  d'évent  (carré  en  Grèce,  généralement  circulaire  en  Asie,  bouché  après  coup 
à  Smyrne),  pour  faciliter  l'évaporation.  Dans  les  figurines  soignées,  les  membres  en 
saillie,  la  tête,  les  ornements,  sont  des  appliques  postérieures  :  les  détails  sont 
ajoutés  à  l'ébauchoir.  Le  socle  (manquant  dans  les  figurines  en  mouvement,  qui  sont 
faites  pour  être  suspendues)  est  une  simple  plinthe  très  mince  à  Tanagrè.  On  trouve 
des  séries  de  figurines  semblables  mais  de  grandeur  inégale  :  cela  provient  de  ce  qu'une 
figurine  plus  grande  a  fourni  le  moule  d'où  une  autre,  nécessairement  plus  petite, 
est  sortie  (Martha,  Catal.  des  Terres  cuites,  1880,  préface  ;  Bliimncr,  Terminol.  uiicl 
Technol.  der  Gewerbe,  I,  112) 2. 

Plaques  de  terre  cuite  avec  bas-reliefs,  de  l'époque  grecque  archaïque  et  de  l'épo- 
que romaine,  quelquefois  appliquées  comme  ornements  sur  les  vases  [Bull.  Corr. 
Ilellén.,  1879,  520)  ou  décorant  les  murs  des  appartements3.  —  Jouets  en  terre 
cuite,  figurines  avec  bras  et  jambes  mobiles4.  Imitations  (en  terre  cuite  dorée  ou 
peinte)  de  bronzes  (terres  cuites  de  Smyrne;  cf.  Reinach,  Mél.  Graux,  1884),  de 
fruits,  de  bijoux,  etc.  Ces  objets  étaient  destinés  à  meubler  les  tombes  eu  se 
substituant  aux  objets  métalliques  précieux  appartenant  aux  défunts  et  que  les 
survivants  voulaient  garder.  Les  bijoux  en  terre  cuite  dorée  attestent  le  même  esprit 
d'économie  et  de  formalisme  qui  a  fait  fabriquer  tant  de  bijoux  funéraires  en  plaques 
d'or,  si  minces  qu'ils  n'ont  jamais  pu  servir  à  des  vivants.  L'ombre  du  mort  était 
accompagnée,  dans  la  tombe,  par  l'ombre  de  ses  bijoux. 

G.  Polychromie  5.  Les  statues  en  marbre,  en  terre  cuite  et  en  bois  étaient  pein- 
tes, surtout  sur  les  vêtements  et  les  cheveux.  La  dorure  était  employée  pour  rehausser 
les  détails  de  la  parure  6  ;  l'or  s'appliquait  sur  une  couche  de  minium  (traces  de  mi- 
nium et  de  dorure  sur  les  bandelettes  de  la  sandale  de  l'Hermès  de  Praxitèle).  Les 
statues  de  bronze  étaient  souvent  dorées  entièrement7.  A  l'état  massif,  l'or  et  l'ar- 
gent fournissent  des  ornements  (broches,  couronnes,  fibules,  etc.)  insérés  dans  la 
matière  de  la  statue  s.  L'or  et  le   bronze   pouvaient  recevoir   des  teintes  diverses  au 

1.  Moules  de  terres  cuites,  Tudot,  Fig.  en  argile,  1860,  pi.  3,  4  et  suiv.;  Gas.  archéol,, 
1878,  pi.  12;  1881-82,  25;  1883,  7,  69. 

2.  Bull.  Corr.  Hellén.,  1882,  p.  560. 

3.  Plaques  votives  trouvées  sur  l'Acrocorinthe  (12  au  Louvre,  100  à  Berlin);  Ravet,  Gaz. 
archéol.  1880,  101;  Gazette  B.-A  .  1S82,  26,  240;  Collignon,  Annales  de  Bordeaux,  1882. 

4.  Tudot,  Coll.  de  fig.  en  argile,  1860,  pi.  19,  73;  Atlas  du  Compte  Rendu,  1877,  pi.  6, 
n°12;  Bull.  Corr.  Hellén.,  1882,  pi.  19.  Cf.  Magnin,  Ilist.  des  marionnettes,  1852;  Prou,  Les 
théâtres  d'automates,  1881  ;  Gaz.  B.-A.,  1860,7,185. 

5.  Boeckler,  Die  Polychr.  in  der  antik.  Sculpt.,  progr.  d'Asclicrsleben,  1882;  Treu, 
Sollen  wir  unsre  Statue»  bemalen?  1884.  Couleurs  vives  sur  les  statues  des  frontons 
d'Égine,  Brunn,  Glyptotek,  p.  72.  Statuette  archaïstique  entièrement  peinte  trouvée  à 
Pompéi  (Bullett.  1875,  p.  254).  Découvertes  semblables  à  Athènes  (Rev.  archéol..  fév.  1883, 
p.  247;   'E^vi^f.,-,  1883,  93).  Cf.  Arch.  Zeit.  1881,  2°  livr. 

6.  Les  anciens,  aimant  les  cheveux  d'un  blond  très  vif,  doraient  souvent  la  chevelure 
d'Apollon.  Les  filles  de  Balhus  avaient  les  cheveux  dorés;  la  Vénus  de  SIédicis  les  avait 
rouges.  On  a  trouvé  des  traces  de  rouge  sur  les  boucles  de  la  Victoire  à  la  Sandale  :  ce 
rouge  servait  probablement  de  base  à  la  dorure.  Cf.  Bculé,  Acropole.  I.  257. 

7.  Vilruve,  3,  2;  Pline,  30,8,  19;  Dict.de>  B.-A.,  t.  1.385;  Schubart,  Rhein.  Mus..  15.  91; 
Mém.  Soc.  Antiq.,îG,  98;  Uiibner,  Hennés,  I,  349;  Catal.  Raifé,  874;  bronzes  du  Louvre, 
n°  71;  de  Witte,  Annali,  1868,  208.  Les  terres  cuites  de  Smyrne  sont  entièrement 
dorées  à  l'imitation  des  bronzes  (Reinach,  Mél.  Graux,  1884).  Ce  sont  <<  les  bronzes  du 
pauvre  ». 

8.  L'argent  est  souvent  incrusté  dans  le  bronze  pour  distinguer  par  la  couleur  les  yeux 


68        POLYCHROMIE  DE  LA  SCULPTURE  (01,5). 

moyen  de  divers  alliages  ;  Plutarque  (De  aud.  poet.,  5)  parle  de  la  Jocastc  en  bronze 
de  Silanion,  dont  le  visage,  d'une  pâleur  mortelle,  était  coloré  par  un  mélange 
argentifère  (Cf.  0.  Mûller,  Handbuch,  §  509,  5;  Milchhoefer,  Anfaengeder  Kunst, 

p.  140).  Les  statuettes  de  terre  cuite,  surtout  de  Tanagre,  sont  généralement 
peintes,  en  rouge  et  en  bleu  principalement  (Lucien,  Lexiph.  '22).  Les  couleurs 
sont  appliquées  sur  une  couche  de  lait  de  chaux  servant  d'enduit.  On  a  trouvé  dans 
un  tombeau  de  femme  au  Pirée  quinze  coquilles  contenant  la  plupart  des  couleurs 
employées  par  les  coroplastcs  (Rayel,  Gaz.  B.-A.,  1875,  p.  501);  Catal.  Rayet,n°  191)  ». 

Les  bas-reliefs  en  marbre  ou  en  pierre  étaient  peints 2.  Ce  qui  distingue  ces 
œuvres  de  peintures  proprement  dites,  c'est  que  les  tons  sont  employés  purs  et  que 
les  ombres  ne  sont  indiquées  que  par  le  relief.  Le  fond  était  généralement  bleu 
(Bull.  Corr.  llell.,  1878,  p.  92  ;  cf.  Eurip..  Hypsip.,  fragni.  2  :  ypxmoi  tùtioi)- 
L'usage  de  peindre  les  statues  n'a  disparu  qu'à  la  Renaissance  ;  mais,  dans  l'anti- 
quité même,  la  peinture  joue  un  rôle  de  plus  en  plus  restreint  dans  la  statuaire  à 
mesure  que  la  science  du  modelé  et  la  peinture  proprement  dite  se  perfectionnent  3. 

7.  Nudité  des  œuvres  de  la  plastique.  Draperies.  L'art  oriental  officiel  ne  pré- 
sente guère  de  personnages  nus  ;  l'art  grec  archaïque  n'admit  d'abord  la  nudité  que 
dans  les  statues  d'athlètes4,  dont  le  type  devint  celui  d'Apollon  et  des  personnages 
virils  héroïsés.  Les  femmes  ne  sont  représentées  nues  qu'après  Périclès  ;  certaines 
divinités,  comme  Junon,  Minerve,  Cérès,  n'ont  jamais  été  figurées  ainsi.  Lorsque 
Praxitèle  représenta  le  premier  une  femme  nue,  il  crut  devoir  placer  un  vase  à 
côté  d'elle  (Vénus  de  Cnide)  pour  expliquer  et  justifier  sa  nudité  par  l'idée  du  bain. 
Cette  idée  fit  fortune  5,  on  se  passa  bientôt  de  l'accessoire  du  vase,  et  Vénus,  les 
Grâces,  les  Bacchantes,  sont  généralement  nues  à  l'époque  romaine  6. 

Les  draperies  7  sont  d'abord  raides  et  conventionnelles,  à  la  façon  des   draperies 

et  les  dents  (de  Yv'itte,  Bull.Acad.  Belg.,  t.  XI,  n"  1  ;  catal.  Pourtalès,  535,  610;  Chabouillct, 
catal.  des  camées,  2948;  de  Witte,  catal.  Grcppo,  n°  216  ;  etc.,  etc.).  Les  figurines  d'argent 
ont  été  quelquefois  dorées  (calai.  Pourtalès,  n"  631).  Dans  les  épées  incrustées  d'or  de  Mycè- 
nes  (Mittheil.  d.  d.  Inst.  1882),  l'or  présente  des  teintes  différentes  qui  confirment  la  des- 
cription d'Homère,  //.  18,  548.  —  Une  tête  d'athlète  en  bronze  à  Munich  a  les  lèvres  do- 
rées; un  lampadéphore  archaïque  a  les  lèvres  et  les  sourcils  argentés  (O.  Mûller,  Manuel, 
§  310,  5).   Cf.  Longpérier,  bronzes  du  Louvre,  n0'  10, 11,  60,  69,  93,  237,  etc. 

1.  Blùmner,  Technologie,  t.  II,  p.  128. 

2.  Bas-reliefs  coloriés  tenant  lieu  de  fresques,  Schreiber,  Arch.  Zeit.,  3°  livr.,  1880. 

3.  Persistance  de  la  polychromie  dans  la  statuaire  d'époque  romaine  :  Minerve  du 
Varvakéion  [Mittheil.,  1881);  Bull.  comm.  di  Borna,  1877,  148  et  155;  Arch.  epigr.  Mitth. 
ausOEslcrr.,\,  72;  III,  29;  Benndorf  et  Schoene,  Later.Mus.,  523;  Arch.  Zeit.,  1881,  pi.  7; 
lletlner,  Bas  rom.  Trier,  p.  27. 

4.  Les  portraits  d'athlètes  apprirent  aux  Grecs  l'anatomie  :  ils  furent  la  raison  principale 
de  la  grande  connaissance  que  les  sculpteurs  eurent  du  nu,  et  secondèrent  les  progrès  de 
l'art  en  l'obligeant  à  l'étude  de  la  nature  (Duinont,  Mou.  grecs,  1878,  p.  9;  Waldstein. 
Joiim.  of  Hellen.  Stud.,  t.  1;  cf.  Pausanias,  6,  18,  7). 

5.  On  parle  de  modèles  pour  les  figures  de  femmes, mais  non  pour  les  figures  viriles;  les 
anciens  n'en  avaient  pas  besoin,  car  ils  pouvaient  étudier  le  nu  dans  les  gymnases.  (Per- 
rot,  Mélanges  d'archéol.,  1875.)  Les  études  anatomiques  devaient  être  difficiles,  puisque 
les  premières  dissections  ne  datent  que  de  l'époque  des  Ptolémées.  —  Beaucoup  de  statues 
de  femmes  nues  sont  appelées  à  tort  des  Vénus  :  ce  sont  des  portraits  de  courtisanes. 
Cf.  Gaz.  archcol.,\Wn,  p.  142;  Élite  des  monum.,4,  pi.  12;  Chabouillet,  Catalogue,  5495. 

6.  Les  anciens  artistes,  comme  Socrate,  représentaient  les  Grâces  vêtues  (Paus.,  Baeol. 
35).  Pour  les  Grâces  comme  pour  Vénus,  le  passage  de  la  draperie  au  nu  se  fit  par  l'inter- 
médiaire de  draperies  mouillées.  La  Vénus  que  Praxitèle  fit  pour  Cos  était  probablement 
drapée  ainsi  :  c'est  également  le  vêtement  de  la  Vénus  Génitrix,  qui  remonte,  croyons- 
nous,  à  un  original  d'Alcamène. 

7.  «  La  draperie  est  le  seul  vêtement  des  peintures  héroïques.  Le  grand  art  n'admet  que 
es  figures  drapées  et  non  les  figures  costumées.  »  (Ch.  Blanc,   Gaz.  B.-A.,  1863.  14,  18). 

Dans  l'art  grec  archaïque,  la  draperie  est  subordonnée  au  corps;  le  contraire  a  lieu  dans 


EXÉGÈSE  (61,5).  09 

égyptiennes  ;  la  perfection  apparaît  dans  les  figures  de  femmes  des  frontons  du  Par- 
thénon  (surtout  le  groupe  de  Cérès  et  Proserpinc)1.  A  partir  du  quatrième  siècle, 
on  trouve  les  draperies  en  linge  mouillé,  accusant  toutes  les  formes  du  corps,  et 
où  la  multiplicité  des  plis  dégénère  en  manière2.  Les  draperies  romaines  sont  sou- 
vent raides,  surchargées  de  plis  arbitraires  :  le  bas  du  chiton,  dans  les  statues  de 
femmes,  est  strié  verticalement  et  semble  tuyauté"'.  Dans  les  figures  viriles,  la  dra- 
perie ne  se  compose  généralement  que  d'un  vêtement  de  dessus.  A  l'époque  romaine, 
les  artistes  ont  étudié  minutieusement  les  détails  des  armures,  en  particulier  des 
cuirasses  des- empereurs. 

8.  Exégèse4.  Il  est  beaucoup  plus  difficile  d'interpréter  un  monument  figuré 
qu'un  texte  écrit,  parce  que  l'on  écrit  toujours  pour  dire  quelque  chose,  tandis  que 
l'on  peut  créer  des  images  sans  autre  bat  que  cette  création  même.  En  outre,  l'art 
antique  a  longtemps  reproduit,  en  les  perfectionnant  et  en  les  enrichissant  de  détails 
nouveaux,  des  types  plastiques  très  anciens  dont  le  sens  était  devenu  obscur  ;  de  là, 
tant  de  représentations  énigmatiques,  surtout  dans  les  produits  des  arts  secondaires, 
qu'il  est  chimérique  de  vouloir  expliquer  complètement.  La  genèse  des  types 
favoris  de  la  sculpture  est  une  des  tâches  les  plus  difficiles,  mais  aussi  les  plus 
utiles  de  l'archéologie  comparée.  Ainsi  Curtius  parait  avoir  montré  que  le  type  de 
la  Vénus  pudique,  symbole  de  chasteté  et  de  grâce,  dérive  d'un  type  phénicien 
représentant  la  déesse  Astarté  qui  indique,  par  un  geste  analogue,  les  seins  et  les 
flancs  dont  la  fécondité  remplit  le  monde.  L'esprit  grec  a  modifié  ce  type  naturaliste 
et  en  a  épuré  à  la  fois  la  forme  et  l'inspiration. 

Dans  les  œuvres  du  grand  art,  les  Grecs  ont  généralement  mis  en  harmonie  l'ex- 
pression et  les  détails  avec  la  nature  de  la  figure  représentée.  Une  tête  avec  les 
oreilles  gonflées  par  les  coups  est  une  tête  d'athlète  s  ;  ce  critérium  permet  toujours  de 
distinguer  un  athlète  d'un  Apollon.  Les  vêtements  sont  souvent  présentés  sous  une 
forme  symbolique  et  abrégée  :  le  casque  tient  lieu  de  l'armure  entière  (Mars  Bor- 
ghèse)  et  un  morceau  de  chlamyde  de  l'habillement  complet  d'un  éphèbe6. 

9.  Type  grec  7.  Le  type  grec,  tel  que  le  font  connaître  les  œuvres  de  style,  est 

l'art  assyrien.  Là  où  la  draperie  s'éloigne  du  corps,  dans  l'art  archaïque,  elle  est  raide  et 
sans  souplesse  (Gherardini,  Bull.  Commiss.  municip.,  1881). 

1.  Outre  la  sobriété,  les  draperies  de  l'époque  classique  ont  le  grand  mérite  de  révéler 
les  formes  qu'elles  recouvrent  :  Goethe  les  a  appelées  spirituellement  l'écho  multiple  des 
formes  du  corps.  Cf.  Achille  Tatius,  1,  1.  Iféiizo  toï  <riina-co;  xkzot.-cqov  6  /îxuv. 

2.  Les  draperies  collantes  (vestes  lucidae),  très  fréquentes  sur  les  vases,  sont  bien  décrites 
dans  Sophocle,  Trachin.,  765.  Lu  mode  en  commençait  de  son  temps  (Victoires  de  la  balus- 
trade du  temple  de  Niké  Aptéros). 

5.  Les  draperies  des  statues  archaïques  (Minerve  du  fronton  d'Egine,  Vesta  Giustiniani, 
Cérès  du  bas-relief  de  Triptolème)  présentent  aussi  des  plis  droits  et  raides,  mais  ils  sont 
beaucoup  moins  nombreux. 

4.  La  seule  méthode  sûre,  quoique  lente,  pour  interpréter  les  œuvres  d'art,  consiste  à  les 
considérer  dans  la  série  naturelle  dont  elles  font  partie.  Cette  méthode  a  été  recommandée 
et  praliquée  par  Brunn,  Gerhard,  Longpérier,  Dumont,  etc.  Gerhard  écrivait  en  tête  d'un 
de  ses  travaux  (Annali,  1851,  p.  111)  :  Monumentorum  artis  qui  unum  vidit,  nullum 
vidit;  qui  milita  vidit,  unum  vidit.  Cf.  Dumont,  Rev.  arch.  ,  1869,  245;  Arch.  Miss., 
2"  sér.,  6,  58. 

5.  Winckelmann,  Mon.  inéd.,  n°62;  Rayet,  Catalogue  do  sa  collection,  n°  1. 

6.  Sur  les  différents  attributs  mythologiques,  voy.  Otfr.  Millier,  Manuel,  §  548.  Dans  les  pe- 
tites figurines  eu  terre  cuite, 'il  est  souvent  impossible  de  reconnaître  si  un  personnage  e?t 
un  homme  ou  un  dieu  :  la  nuance  devait  être  difficile  à  saisir  pour  les  Grecs  eux-mêmes,  qui 
représentaient  volontiers  des  personnages  héroïsés.  Il  est  probable,  comme  l'a  vu  Ross,  que 
beaucoup  de  statues  rapportées  à  Apollon  ou  à  Bermès  sont  en  réalité  des  statues  funéraires 
cela  a  même  été  soutenu  pour  l'Apollon  de  Ténéa  (Milchhoefer).  Cf.  Conze,  Reisc,  p.  19  ; 
Stephani,  Bull.  Acad.  Imp.,  IX,  250  ;  Becker,  Augusteum,  pi.  54  ;  Ross,  liiselreisen,  II,  17 
(Mercure  d'Andros,  à  Athènes;. 

7.  Le  texte  littéraire  le  plus  important  est  Adamantius,  Physion.,  c.  II.  (Mûller,  Manuel, 


70  PROPORTIONS  DES  STATUES  (61,5). 

caractérisé  par  la  presque  continuité  de  la  ligne  du  nez  et  du  (Vont  (assez  court), 
pur  le  renfoncement  des  yeux,  la  saillie  du  sourcil,  la  petitesse  de  la  bouche 
entr'ouverte,  surtout  de  la  lèvre  supérieure,  la  rentrée  vive  et  le  méplat  presque  rec- 
tilignedu  menton  '.  Praxitèle  et  Lysippe  accusèrent  beaucoup  la  dépression  frontale 
(Hermès  d'Olympie,  Jupiter  d'Otricoli)  2.  Les  pupilles  ne  sont  pas  creusées,  comme 
dans  la  statuaire  des  Romains  et  la  nôtre;  cela  était  inutile,  puisque  l'intérieur  de 
l'œil  était  peint  ou  exécuté  avec  une  substance  vitreuse  appliquée  dans  la  cavité 
ménagée  par  le  sculpteur3.  Les  cheveux,  traités  avec  une  symétrie  rigoureuse  dans 
les  œuvres  archaïques  (rangées  de  boucles  en  spirales)  4,  indiqués  avec  liberté  et 
élégance  dans  les  chefs-d'œuvre,  détaillés  par  Lysippe  et  son  école,  présentent  à 
l'époque  romaine  beaucoup  de  complication  et  de  raideur.  Les  femmes  surtout  por- 
tent des  coiffures  incroyables  qui  rappellent  les  extravagances  de  notre  temps  5. 
(liiez  les  Grecs,  les  athlètes  et  les  éphèbes  seuls  portent  les  cheveux  courts  :  Apollon 
les  porte  toujours  longs.  Il  faut  noter  encore  que,  dans  le  pied,  le  second  orteil 
dépasse  toujours  le  premier. 

Les  œuvres  de  genre,  comme  celles  de  la  coroplastie,  sont  beaucoup  plus  libres 
d'allures  ;  on  trouve  déjà,  parmi  les  terres  cuites  de  Tanagre  et  d'Asie  Mineure,  des 
types  tout  à  fait  modernes,  au  nez  retroussé6,  aux  lèvres  sensuelles,  aux  chevelures 
maniérées  et  capricieuses.  Ces  «  Praxitèle  de  vitrine  »  font  souvent  songer  à  Clodion 
et  à  Carpeaux. 

La  hauteur  des  ligures  varie  entre  7  et  8  longueurs  de  tête.  On  rencontre  dans 
l'art  archaïque,  comme  à  l'époque  de  la  décadence,  des  figures  courtes  jusqu'à  la 
lourdeur  ou  allongées  jusqu'à  la  gracilité.  L'Achille  Borghèse,  le  Sauroctone,  le 
Faune  du  Capitole,  l'Hermès  d'Olympie  ont  plus  de  sept  tètes  ;  une  des  Niobidcs  en  a 
plus  de  huit.  L'Hercule  Farnèse  et  le  Laocoon,  faits  d'après  le  canon  de  Lysippe,  ont 
l'un  et  l'autre  plus  de  huit  tètes7.  Ch.  Blanc  paraît  avoir  démontré  que  le  canon 
égyptien,  ou  unité  de  longueur  à  laquelle  on  rapportait  les  autres  proportions,  est  le 
doigt  médius,  contenu  19  fois  dans  le  corps.  Les  Grecs  prenaient  pour  unité  le  pied, 
contenu  6  ou  7  fois  dans  la  longueur  totale  s. 

§  555,  2).  La  beauté  n'était  pas  plus  fréquente  en  Grèce  que  chez  nous  (Cic,  JV.  D.,  1,  28, 
79  :  Alhenis  cum  essem,  e  gregibus  epheborum  vie  singuli  [fortriosï]  reperiebantur). 
Cf.  Hermann-Blûmner,  Privatalierthûmer,  p.  51  et  suiv. 

\.  Le  type  archaïque  (frontons  d'Égine,  Apollous  de  Ténéa  et  de  Délos)  est  caractérisé  par 
les  yeux  en  amande,  obliques  et  à  fleur  de  tète,  le  nez  long  et  pointu,  les  coins  de  la  bouche 
tirés,  le»  pommettes  très  saillantes,  le  menton  pointu,  le  torse  très  long,  la  taille  fine  et  les 
hanches  fortes,  les  muscles  des  jambes  trop  indiqués.  Les  têtes  sourient  d'un  sourire  stéréo- 
typé qui  a  quelque  chose  de  dur  et  de  moqueur.  L'oreille  est  souvent  placée  trop  haut, 
particularité  qui  se  constate  aussi  dans  les  têtes  égyptiennes. 

2.  Cf.  de  Witte,  Annali,  1868,  p. 208;  Arch.  Zeit.  1865,  p.  15  (Hercule  Mastaï,  Apoxyomène, 
Méléagre,  Hermès  du  Vatican,  Mars  Ludovisi);  Atlas  du  Compte  Rendu,  1875,  pi.  7. 

ô.  Les  statues  chryséléphautines  avaient  des  yeux  en  pierres  précieuses  rapportées. 

4.  Je  remarque  la  même  disposition  dans  une  tête  de  Bouddha  des  environs  d'Angkor  (Tour 
du  monde,  1871,  79).  Hayet  (Gaz.  arch.,  1885,  88)  a  raison  de  voir  l'origine  de  cette  dispo- 
sition dans  le  travail  du  marbre  à  la  virole. 

5.  Krause,  Plotina  uder  die  Hnarlrachl,  1858;  lioltiger.  Sabina,  t.  I,  158  ;  art.  Coma 
dans  Saglio,  par  I'ottier,  Saglio  et  Albert. 

6.  Le  nez<n;j.i;  caractérise  les  enfants  et  les  satyres  (Arist.,  Probl.,Zi;  Physion.,  p.  125). 
Le  T.o'j/iù.ov,  qui  accompagne  d'ordinaire  le  fftpôv,  est  opposé  aux  xtlXti  7>eitTà. 

7.  Vilruve,  5,  l,  donne  un  canon  dérivé  de  celui  do  Lysippe  et  admet  8  têtes  comme  lon- 
gueur normale  du  corps. 

8.  Sehadow,  Polyklet  oder  von  clen  Maassen,  5°  édil.  1877  (50  pi.,  cf.  Guillaume,  étude 
sur  le  Doryphore,  dans  les  Monuments  de  Kayet,  1882);  Hochet,  Hé  m.  sur  les  proportions  du 
corps  humain  (dans  l'art  grec),  1876;  Salvage,  Anatomie  du  gladiateur  combattant  (hoplito- 
drome  du  Louvre),  1812;  Audran,  Proportions  du  corps  humain,  16*5;  Clarac,  Mus.  de 
sculpt.,  p.  194  (il  donne  les  proportions  de  i2  statues;:  Mathias  Duval,  Anatomie  artistique, 
ISSi;  Marshall,  Anatomy  for  arlisls,  1878;  Harless,  Lehrb.  der  plast.  Anatomie,  1876.  Des 


BAS-RELIEFS  (61,5).  71 

Le  portrait,  où  la  'beauté  est  sacrifiée  à  la  ressemblance,  ne  devint  familier  aux 
artistes  grecs  qu'à  l'époque  alexandrine.  Les  anciens  lui  demandaient  surtout  d'être 
expressif  [Si  bonus  es  pictor,  miseri  suspiria  pinge,  Antbol.,  I,  23,  Hiese). 
Le  plus  ancien  portrait  est  la  7e  figure  assise  des  Bninchides  (Cbarès  roi  de  Tei- 
chioussa).  On  ne  peut  dénommer  les  nombreux  portraits  qui  nous  restent  (entre 
autres  des  Janus,  c'est-à-dire  deux  bustes  accolés,  comme  ceux  d'Epicure  et  de 
Métrodore)  qu'au  moyen  des  inscriptions,  qui  sont  rares,  et  des  monnaies,  qui  sont 
peu  distinctes;  aussi  l'iconographie  est-elle  une  science  des  plus  difficiles,  où  le  pro- 
grès consiste  surtout  aujourd'hui  à  se  débarrasser  d'attributions  faites  à  la  légère1. 

10.  Ronde-bosse  et  Reliefs2.  Les  œuvres  en  marbre  se  divisent  en  deux  clas- 
ses :  les  statues  en  ronde-bosse  et  les  bas-reliefs  3.  Il  n'y  a  pas  de  bas-reliefs  en  creux 
(koilanaglypha)  comme  en  Egypte,  mais  on  a  trouvé  quelques  dessins  à  la  pointe 
ou  graffiti  4.  La  saillie  des  bas-reliefs  est  beaucoup  plus  accusée  que  dans  les  œuvres 
similaires  de  l'Orient  ;  le  relief  très  peu  accusé  trahit  la  bonne  époque  altique 
(Triptolème  et  les  deux  déesses  à  Athènes).  Dans  les  bas-reliefs  votifs,  la  figure  est 
souvent  placée  sous  un  édicule  (en  particulier  Cybèlc  ;  stèles  de  Marseille,  Arch. 
Zeit.,  1806,  p.  297). 

11.  Bas-reliefs  funéraires.  Ces  bas-reliefs  sont  extrêmement  nombreux  dans  tout 
le  monde  grec  :  l'Académie  de  Vienne  publiera  ceux  de  l'Attique  5.  Il  y  a  trois  types 
présentant  des  détails  très  variés  : —  I.  Le  banquet  funéraire13  (plus  de  30*0  exemples), 
scène  fréquente  dans  le  nord  de  la  Grèce.  Un  homme  couché  sur  un  lit,  tenant  une 
coupe  levée  ou  une  couronne;  une  femme  assise  sur   le  lit  à  côté  de  lui;  devant 

archéologues  contemporains,  notamment  Conze,  ont  voulu,  par  des  mesures  exactes,  établir 
des  critères  pour  l'attribution  des  statues  à  telle  ou  telle  école;  il  ne  semble  pas  que  cet 
essai  soit  heureux  (Michaëlis,  Parthéuon,  IX). 

1.  La  grande  Iconographie  gr.  et  rom.  de  Visconti  et  Mongez  (1817-18-29)  est  auj.  presque 
hors  d'usage.  Bernouilli,  Rom.  Iconogr.,  I"  vol.  1883  (photographies);  Foerster, Portrait  in 
(1er  gr.  Plastïk,  1882;  Schuster,  Portr.  (1er  griech.  Philos.,  1876;  Imhoof  Blumer,  Por- 
traitkôpfe  aufrôm.  Mûnzen,  1879;  Froehner,  Médaillons  de  l'Emp.  romain,  1878. 

2.  Conz.',  Ueber  dus  Relief  beiden  Grieclwn,  Acad.  de  Berlin,  1882  [Phil.  Woch.  1882, 
791). Bas-reliefs  athéniens  datés  par  les  inscr.  qu'ils  portent,  liull.  Corr.  Hell.,  H,  56i;  3, 
125.  Schœne,  Griechische  Reliefs,  1872. 

3.  La  distinction  entre  les  bas-reliefs  et  les  liants-reliefs,  Èxiuira  et  itMiT-jx».  (Athén.,5,  199, 
Pline,  25,  45),  n'a  rien  de  précis.  Le  principe  à  l'époque  classique  est  de  représenter  toute 
partie  du  corps  aussi  ronde  et  pleine  que  possible  :  on  tient  cependant  quelque  compte  de 
la  perspective,  mais  sans  y  sacrifier,  dans  le  dessein  de  produire  l'illusion,  la  beauté  de  la 
forme  et  l'eurhythmie.  Dans  les  ligures  du  Parthénon,  les  raccourcis  trop  durs  sont  évités  ;  par 
contre,  il  y  en  a  de  très  sensibles  dans  les  bas-reliefs  de  Phigalie.  Il  n'y  a  presque  jamais  de 
second  et  de  troisième  plan,  comme  dans  V Alexandre  et  Diogène  de  Puget. 

4.  Girard,  Bull.  Corr.  Hell.,  1880,591  (=  Monum.  grecs,  1880.  p.  15):  Lebègue.  Hech.  sur 
Délos,  1876.  J'ai  moi-même  trouvé  au  théâtre  de  Délos  un  Hermès  couvert  de  graffiti  spiri- 
tuels qui  paraîtront  dans  le  Bull.  Corr.  Ilellén.  de  1885. 

5.  Beriehte  provisoires  de  Conze.  Acad.  de  Vienne,  1874,  1875;  Friedlaendcr,  de  Oper. 
anagl.,  1847  ;  Bavai:,son,  Rev.  de  l'Hist.  des  Religions,  1880, 2,  5;  Benndorf,  Mitlheil.,  1879, 
p.  183;  Curtius,  Arch.  Zeit.,  1845,  p.  146;  lenaer  Lileralurz.  1842,  n°  246;  Schœne, 
Griechische  Reliefs,  1872. 

6.  Pervanoglu,  Familienmahl  nuf  Gmbsleinen,  1865;  Hollaender.  de  Anaglyphis  qui 
cœnamrepraes.  dicuntur,  1865;Heuzcy,  Gaz.  B.-Arls,  1875,  7,511  (image  de  l'éternel  ban- 
quet où  doivent  se  retrouver  les  adorateurs  de  Bacchus  ['?];  Le  Bas,  Expéd.  do  Morée,  II, 
p.  109;\Velcker,  Alt.  Denkm.,  II,  p.  232;  Girard,  Bull.  Corr.  Ilellén..  1878,  p.  75;  Stephani, 
Mém.  de  Pétersb.,  1S55,  t.  VIII  ;  Friinkel,  Arch.  Zeit.  1875,  p.  148.  Un  mémoire  inédit  de 
Dumont  sur  ces  banquets  a  été  analysé  par  lui-même,  Arch.  îles  miss.,  2"  s.,  t.  V,  478;  Rev. 
archéol.,  1869,  254;  Bavaisson,.tc<if/.  inscr.,  avril  1875;  Mitlheil.,  IV,  164;  Froehner,  Terres 
cuites  de  l'Asie  Mineure,  1880,  p.  13;  Pottier,  Lécythes  blancs,  p.  70.  Banquets  funèbres 
dans  l'art  étrusque,  Conestabile,  allas  du  t.  IV  des  Monum.  Etrusch.;  dans  l'art  chrétien, 
Gaz.  archéol.,  1880,  p.  85:  un  exemplaire  en  Grande-Grèce,  Gaz.  archéol.,  1883,  215.  Sur  le 
cheval,  Rev.  archéol.,  1846,  p.  214,  545;  ibid.,  p.  84;  ibid.,  1848,  p.  555;  Friedlaender,  de 
Oper.  anagl.,  p.  93. 


72  BANQUETS  FUNÉRAIRES  (01,5). 

l'homme  couché,  une  table  chargée  de  mets  (où  l'on  distingue  de  petits  gâteaux  de 
forme  conique  semblables  aux  cônes  en  terre  cuite  que  l'on  trouve  dans  les  tombeaux)  ; 
de  petits  serviteurs  et  de  petites  servantes  portant  des  vases  ou  autres  objets  ;  souvent, 
dans  un  coin  en  haut,  une  tète  de  cheval  passant  à  travers  la  lucarne1.  L'origine  de 
ces  représentations  est  probablement  l'usage  des  nekusia  ou  banquets  funéraires  ; 
mais  la  scène  a-t-elle  lieu  sur  terre  ou  aux  champs  Elysées,  ou  enfin  (c*cst  notre 
opinion)  tantôt  ici,  tantôt  là,  tantôt  nulle  part2?  Ces  bas-reliefs  sont  les  prototypes 
d'autres  banquets,  où  figurent  le  cheval  et  le  serpent  (agathodémon)fet  qui  sont  des 
ex-voto  à  Esculape  et  à  Hygie,  représentés  comme  assis  à  la  table  sacrée  servie  par 
les  suppliants  (Girard,  l'Asclépiéon,  1882)  3.  La  présence  du  cheval  a  été  expliquée  : 
1°  Par  la  grande  place  que  tient  le  cheval  dans  la  vie  antique  ;  2°  Par  l'usage  ancien 
des  sacrifices  de  chevaux  ;  3°  Par  l'hypothèse  que  le  cheval  doit  transporter  le  mort 
aux  champs  Elysées.  Milchhoefer  [Anfaenge  derKunst,  1883,  p.  55)  ayant  démontré 
que  la  Harpyc  primitive  était  figurée  avec  une  tête  de  cheval,  on  pourrait  rapprocher 
tes  reliefs  du  monument  lycien  où  l'on  voit  des  harpycs  enlever  des  enfants  morts. 
Mais  la  question  n'est  nullement  résolue.  11  est  certain  d'ailleurs  que  les  reliefs  en 
question  sont  des  ex-voto  aux  morts  (à  Nice,  banquet  avec  l'inscr.  "Hàuio;  owiOw.z 
Ebxolu),  EûxoAo;  étant  une  épithète  souvent  appliquée  à  Hermès,  Arch.  Zeit.,  VIII, 
48;  Jahresb.,  1877,  268).  —  II.  Scènes  dites  par  les  uns  de  séparation,  par  d'autres 
(Ravaisson)  de  réunion  élyséenne,  plus  vaguement  (et  plus  prudemment)  scènes  de 
famille.  A  cette  classe  appartiennent  les  beaux  reliefs  funéraires  trouvés  à  Athènes. 
Les  sujets  varient  beaucoup  :  un  enfant  est  présenté  à  sa  mère  par  une  servante  ; 
une  femme  assise  reçoit  d'une  servante  debout  une  cassette  de  bijoux  ;  un  homme 
debout  donne  la  main  à  une  femme  assise,  ou  réciproquement  *.  La  distinction  des 
vivants  et  des  morts  est  très  difficile  à  établir  ;  en  général,  le  mort  héroïsé  est  d'une 
taille  supérieure,  et,  si  c'est  un  éphèbe,  il  paraît  souvent  avec  la  nudité  héroïque. 
Suivant  l'opinion  de  Ravaisson,  ces  scènes  se  passent  aux  Champs  Elysées,  où  la  fa- 
mille entière  se  trouve  réunie  par  la  mort  5.  Nous  pensons  que  le  lieu  de  la  scène 

1.  Le  cheval  est  figuré  tout  entier,  p.  ex.  Zoëga,  Bassirelievi,  t.  I,  pi.  11  ;  Montfaucon, 
Antiq.  expliquée,  t.  III,  p.  284. 

2.  A  priori,  une  même  explication  ne  peut  convenir  à  une  longue  série  de  monuments 
qui  se  répètent  à  travers  les  siècles  ;  car  les  œuvres  d'art  se  perpétuent  par  la  copie,  tandis 
que  l'idée  qui  les  a  inspirées  se  transforme.  Prenez  un  des  nombreux  tableaux  modernes 
représentant  la  Vierge  sous  un  baldaquin  entourée  de  saints  et  d'archanges,  et  dites  si  la 
scène  se  passe  sur  terre  ou  au  ciel?  C'est  comme  dans  la  tragédie  classique  :  il  n'y  a  pas 
unité,  il  y  a  nullité  de  lieu. 

5.  Sur  la  table  d'Esculape,  les  textes  principaux  sont  Marinus^'oc/us,  32;  C.  I.  A.,  II, 
575  b,  1. 18;  Stephani,  C.  R,,  1875,  inscr.  5.  Cf.  Sallet,  Asklepios  u.  Hijgiea,  1878  (Bursian, 
Centralblutt,  21  juillet  1879);  Weil,  Zeitschrift  /".  Numism.,  1880.  On  a  prétendu  que. 
dans  les  banquets  funéraires,  les  grands  personnages  sont  Hadès  et  Perséphone,  ou  (selon 
Birch),  Esculape  et  Hygie  (Arch.   Zeit.,  avril-mai  18-49). 

4.  Souvent  aussi  une  femme,  un  enfant  jouent  avec  un  oiseau,  un  chien  ou  quelque  autre 
animal  familier.  Cf.  Sybel,  Sculpturen  zuAlhen,  1880,  p.  IX,  X,  XI;  Lenormant,  Gaz.B.-A., 
1867,  22,  26;  Curtius,  Arch.  Zeit.,  1845,  146;  Jenaer  Li/eraturzeit.,  1842,  n°  246;Reinach, 
Mus.  de  Constantinople,  1882,  n"'  175  et  suiv.  [Attributs  (miroir,  peigne,  cassette,  etc.)  dans 
le  champ  de  ces  bas-reliefs  :  Creuzer-Guigniaut,  491  b;  Clarac,  pi.  159;  Mus.  Veron.,  pi.  47, 
49  ;  Couze,  Reisen;  p.  56,  note  1  ;  Friedlaender,  de  Op.  anagl.,  p.  27  ;  mains  supines  sur  les 
stèles  funéraires  :  Raoul-Rochette,  Mon.  inéd.,  p.  152;  Berger,  Gaz.  archéol.,  1876,  p.  118. 
Dans  les  vases,  pour  remplir  les  vides,  de  Witte,  Rev.  archéol.,  1868;  calai,  l'ourtalès,  265; 
Allas  de  la  Comm.  Iinp.,  1863,  5;  1865,  6.] 

5.  Ravaisson  expliquait  le  vase  de  Myrrhine  (vase  attique  en  marbre,  publié  par  F.  R., 
1876)  en  admettant  que  Mercure  Psychopompe  y  conduit  Myrrhine  vers  trois  personnages, 
dont  l'un  élève  la  main  avec  un  geste  de  joie.  Benndorf  a  combattu  cette  interprétation  en 
citant  Hégésippe,  AnlhoL,  7,  545.  Ailleurs,  Ravaisson  étudie  les  bas-reliefs  représentant  un 
homme  assis  sur  des  rochers  au  bord  de  la  mer;  auprès  du  rivage  est  uu  navire.  On  y  a  vu 
des  monuments  de  naufragés.  Ravaisson  pense  que  le  rivage  est  l'île  des  Bienheureux  où  va 


FIGURINES  DE  TERRE   CUITE   (61,5).  75 

est  tantôt  la  terre,  tantôt  l'autre  monde,  le  plus  souvent  indéterminé.  —  III.  Cava- 
liers. Un  homme  à  cheval  s'élance  contre  un  sanglier,  en  arrêt  au  bas  d'un  arbre 
autour  duquel  s'enroule  un  serpent.  C'est  une  scène  de  chasse  très  fréquente  en  Ma- 
cédoine ;  on  a  supposé  que  ces  reliefs  étaient  placés  sur  les  tombes  des  membres 
de  confréries  de  chasseurs.  Si  la  scène  se  passe  dans  l'autre  monde,  on  peut  l'expli- 
quer par  les  chasses  élyséennes  mentionnées  dans  l'Odyssée  (11,  572)  l.  Ces  reliefs 
ressemblent,  d'autre  part,  à  des  ex-voto  au  dieu-cavalier  thrace,  qui  n'ont  rien  de 
funéraire,  et  ont  peut-être  servi  de  prototypes  aux  autres  comme  les  ex-voto  à  Es- 
culape  aux  banquets. 

12.  Cette  difficulté  de  préciser  le  lieu  de  la  scène,  et  par  suite  la  nature  des  per- 
sonnages, est  encore  plus  grande  en  ce  qui  concerne  les  terres  cuites  trouvées  dans 
les  tombeaux-.  Faut-il  y  voir  des  images  substituées  aux  anciennes  victimes  hu- 
maines (Rayet),  des  objets  d'étagère  placés  dans  les  tombeaux  comme  le  sont  les 
va^es  et  les  bijoux  de  mort  (Lùders),  des  représentations  de  la  vie  élyséenne  (Ra- 
vaisson'j,  des  ex-voto  indifféremment  dédiés  aux  divinités,  aux  Pénates  et  aux  morts 
(Poltier,  5'.'  Doit-on  penser,  avec  Rayet,  que  ce  sont  des  figures  de  genre,  ou,  avec 
Heuzey,  qu'elles  représentent  le  plus  souvent  des  divinités,  en  particulier  Cérès  et 
Proserpinc?  Les  jeunes  filles  jouant  avec  des  osselets,  par  exemple,  doivent-elles 
être  expliquées  comme  des  mortes  se  livrant,  dans  les  champs  Elysées,  aux  jeux  de 
leur  âge-'  (Heuzey,  Acad.  inscr.,  fév.  1877).  L'opinion  moyenne  qu'adopte  mainte- 
nant Heuzey  (préf.  du  Catal.  des  terres  cuites  du  Louvre,  1885) 4  se  rapproche 
beaucoup  de  la  nôtre.  Il  nous  semble  que  les  anciens  n'avaient  d'autre  idée  que  de 
peupler  la  solitude  de  la  tombe  par  des  images  rappelant  ce  que  le  mort  voyait 
autour  de  lui  ;  ces  images  étaient  celles  de  divinités  ou  de  mortels,  sans  que  l'on 
puisse  donner  aucune  règle  fixe  à  cet  égard,  et  la  sphère  où  elles  se  meuvent  n'est 
pas  nettement  déterminée.  Nous  pensons,  d'ailleurs,  que  la  plupart  des  terres  cuites 
ont  été  fabriquées  spécialement  en  vue  de  meubler  les  tombeaux;  les  vivants  en 
possédaient  les  prototypes,  sous  forme  de  bronzes  ou  de  statues  diverses,  et  les  pro- 
ductions des  coroplastes  sont  à  ces  œuvres  d'art  ce  que  les  bijoux  funéraires  en  or  très 
mince  ou  en  terre  cuite  dorée  sont  aux  bijoux  véritables  dont  se  paraient  les  vi- 
se rendre  le  mort.  De  même  Achille  et  Patrocle  sont  représentés  jouant  aux  dés  sous  un 
palmier  de  l'Elysée;  des  Génies  ailés  emportent  un  jeune  homme  vers  l'autre  monde,  etc. 
[Acad.  inscr..  mai  76  et  avril  77).  Cette  interprétation  toute  spiritualiste  d'un  très  grand 
nombre  de  motifs  de  l'art  grec  a  pour  elle  le  passage  où  Virgile  (£n.,  6,  640)  nous  montre 
les  morts  jouissant  dans  l'Elysée  d'une  vie  conforme  à  leurs  goûts  et  presque  divine. 

1.  Lorsque  le  christianisme  se  répandit  en  Grèce,  les  cavaliers  thraces  furent  confondus 
avec  les  saints  destructeurs  de  monstres,  saint  Georges  et  saint  Démétrius.  La  piété  popu- 
laire adressa  ses  hommages  à  des  représentations  païennes  dont  elle  altérait  le  sens.  En 
1867,  dans  l'église  arménienne  de  Plulippopoli,  on  brûlait  des  cierges  devant  un  relief  de 
ce  genre  (Dumont).  De  même,  Orphée  attirant  les  animaux  et  les  divinités  criophores  sont 
devenus;  suivant  quelques  archéologues,  les  types  chrétiens  du  Bon  Pasteur. 

2.  Biardot,  Explication  du  symbolisme  des  terres  cuites,  l)<7i<ganz  toll,  aurait  dit  Boeckh); 
Heuzey,  Mon.  Grecs,  1875-76;  Gaz.  B.-A.,  sept.  1875;  Lûders, Ballet.,  1874;  Rayet,  Gaz.  des 
B.-A  ,  avril,  juin,  jui 11.  1875,  août,  sept.  1876  ;  Froehner,  Terres  cuites  d'Asie  Min.,  p.  21,41, 
55;  Rayet,  Mon.  de  l'art  antique;  Cartault,  coll.  Lécuyer  ;  Bull.  Corr.  Hellcn.,  1882,  569.  La 
thèse  latine  d'E.  Pottier  traite  ce  sujet  avec  beaucoup  d'originalité  (1883  . 

5.  Le  mort  est  une  divinité  à  laquelle  on  fait  des  offrandes.  Le  caractère  religieux  n'est 
pas  dans  l'objet  qu'on  offre,  mais  dans  la  volonté  pieuse  de  celui  qui  fait  l'offrande  (fi.  C, 
1884,  252).  Une  autre  manière  de  voir,  qui  assimile  ces  ligurines  aux  doubles  ou  répon- 
dants des  tombes  égyptiennes,  ne  paraît  pas  admissihle  pour  la  Grèce  (cf.  Perrot  et  Chipiez, 
Hist.  de  l'Art,  t.  I,  p.  24  et  suiv.;  Perrot,  fi.  D.  il.,  5  levr.  1881). 

4.  Cf.  Acad.  inscr.,  17  nov.  1882  :  «  Suspendues  entre  le  inonde  idéal  et  le  monde  réel, 
beaucoup  de  ces  ligures  restent  dans  une  indécision  qui  fait  une  partie  de  leur  grâce.  Plus 
que  personne,  je  suis  d'avis  que  ce  sont  choses  fragiles  et  délicates,  que  la  science  ne  doit 
pas  loucher  d'une  main  trop  dure,  de  peur  de  les  voir  se  briser  entre  ses  doigts.  » 


74  PERSONNIFICATIONS   (61,5). 

vants.  Mais,  de  même  qu'on  trouve  quelquefois  dans  les  tombes  des  bijoux  véritables, 
il  n'est  pas  impossible  qu'on  y  ait  placé  quelquefois  des  terres  cuites  d'une  valeur 
artistique  qui  avaient  figuré  sur  les  étagères  du  mort,  ou  décoré  les  murailles  de  sa 
demeure  terrestre. 

13.  Tïpes  de  fantaisie.  L'art  grec  primitif  (pélasgique)  a  reproduit  quelques 
types  mythologiques  hideux  ou  grotesques,  comme  la  Gorgone,  les  Harpyes  (à  tète 
de  cheval?),  la  Déméter  Mélaïua  de  Phigalie  (à  tète  de  cheval),  les  Centaures1,  etc. 
Mais  l'art  grec  développé,  après  l'entrée  en  scène  des  Ioniens  et  des  Doriens,  a 
épuré  et  humanisé,  avec  un  goût  exquis,  les  créations  plastiques  qu'il  ne  pouvait 
entièrement  bannir  de  ses  œuvres.  Les  Centaures  et  les  Centauresses  sont  devenus 
dos  monstres  pleins  de  grâce,  le  masque  de  la  Gorgone  a  pris  une  beauté  sévère 
(comparez  la  Méduse  des  métopes  de  Séliuonte  avec  la  Méduse  Rondanini  à  Mu- 
nich), les  Harpyes  ont  été  figurées  comme  de  belles  jeunes  filles.  Le  type  charmant 
d'Hermès  psychopompe  correspond,  dans  les  Védas,  au  chien  funèbre  Saramêya. 
Tour  les  poètes,  Io  est  une  vache,  Actéon  un  cerf  :  l'art  a  réduit  au  minimum  leur 
nature  animale  et  s;est  contenté  de  représenter,  sur  des  figures  humaines,  les  bois 
du  cerf  et  les  cornes  de  la  vache.  Heuzey  parle  avec  raison  de  «  l'esprit  d'euphé- 
misme »  de  l'art  grec  (Acad.  inscr.,  17  nov.  1882)  ;  à  cela  s'ajoute  l'habitude  d'in- 
diquer plutôt  que  de  développer,  de  glisser  sans  appuyer  partout  où  la  beauté  souf- 
frirait d'une  insistance  indiscrète2. 

14.  Figures  ailées.  Archermos  représenta  le  premier  la  Victoire  avec  des  ailes 
(Schol.  Arist.,  Aves,  574).  Ces  attributs  deviennent  très  fréquents  à  l'époque  clas- 
sique et  indiquent  souvent  une  pensée  religieuse.  Les  génies  ailés  se  rencontrent 
surtout  sur  les  vases  à  sujets  funèbres  (eîSoùx  des  lécythes,  symboles  de  l'âme?)  et 
dans  la  série  des  terres  cuites  de  Grande-Grèce  et  d'Asie  5.  On  trouve  même  dans  les 
tombeaux  de  Myrina  des  quantités  d'ailes  dorées  et  travaillées  avec  soin,  posées  à 
part  avec  d'autres  offrandes.  Yoss  [Mythol.  Briefe,  2)  voit  avec  raison  dans  les 
ailes  tantôt  la  marque  de  l'agilité  corporelle,  tantôt  de  la  légèreté  morale,  tantôt  de 
l'élan  de  l'âme  vers  l'au-delà.  Il  faut  ajouter  cependant  que  dans  bien  des  cas  elles 
peuvent  s'expliquer  comme  des  motifs  d'ornementation  auxquels  il  est  inutile  de 
chercher  un  sens  spiritualiste  ou  religieux. 

15.  Personnifications.  L'allégorie  paraît  assez  tard  dans  l'art  grec  (statue  de 
l'Occasion,  Katpôs,  par  Lysippe)  4  :  mais  les  personnifications  de  villes,  demagislra- 

1.  Milehhoefer,  Die  Anfaenge  der  Kunst  in  Griechenl.,  1885(voy.  le  chapitre  relatif  aux 
gemmes  archaïques).  Suivant  Schliemann,  la  liera  Boôpis  aurait  été  à  l'origine  une  idole  à 
tété  de  bœuf,  comme  Athéna  Glaukôpis  une  idole  à  tète  de  chouette  (Schliemann,  Ilios, 
p.  518-29;  Burnouf,  Hev.  archéol.,  1875,  p.  406;  1871),  p.  429;  Lenormant,  Gaz.  archéol., 
III,  155;  Longpérier,  Acad.  inscr.,  I"  mai  1874;  Max  Millier,  Academy,  10  janv.  1874). 
Exemples  d'oeuvres  d'art  grecques  avec  des  figures  humaines  à  têtes  d'animaux,  Lenormant, 
Gaz.  £.-A.,1875,  12,  514. 

2.  La  manière  dont  les  Grecs  ont  traité  le  pelvis,  comparée  à  ce  que  l'on  voit  dans  l'art 
oriental  et  étrusque  (voy.  les  miroirs  gravés)  est  singulièrement  instructive;  nous  ne 
pouvons   que  l'indiquer  ici. 

5.  Benndorf,  Gr.  und  sicil.  Vasenbilder ;  Stackelherg,  Graeber  der  Hellenen  ;  Bull.  Corr. 
Ilellén.,  VI,  578.  Ames  représentées  par  des  Génies  ailés  dans  une  nfoOso-iç,  Benndorf,  pi.  14, 
">;  cf.  Stackelherg,  pi.  48;  Polder,  Lécythes  blancs,  pi.  2  (authentique?)  et  4.  Calchas  ailé 
(Amh.  Zeit.  1845,  155);  trépied  ailé (Micali,  pi.  94);  Bacchus  ailé  (Braun,  Gefliigelter Dio- 
nysos, 1859);  ArtémiS  ailée  (Froehner,  vases  du  prince  Napoléon,  1).  Cf.  Gerhard,  Uebev 
die  Fliigelgeslalten,  185'J  (i\iké.  etc.;  réimprimé  Akad.  Abhandl.  I,  157);  influence  asia- 
tique sur  la  représentation  d'Eros  avec  des  ailes,  Gerhard,  Akad.  Abh.,  2,  67,  87;  Lang- 
behn,  Fliigelgestalten  des  altgr.  Kunst,  1X82  ;  cf.  Gaz.  arch.,  1SS0,  p.  11  ;  Bull.  Corr.  Hell. 
(Artémis  ailée  ou  Victoire),  5,  595.  Fig.  ailées  de  fantaisie  :  Chenavard,  Voy.  en  Orient, 
pi.  26;  atlasdela  Comra.  Imp.  1867,  2,50;  Gerhard,  Akad.  Abh.,  pi.  9  (ailes  recroquevillées). 

4.  Overbeck,  Gesch.  der  Plastik,  1882,  t.  2,  107.  Sur  l'emploi  de  l'allégorie  dans  l'art, 
Hugo  Blumner,  Laukooii-Studien,  1881. 


CARICATURES  (61,5).  "35 

tures,  etc.,  sont  fréquentes  dans  l'art  attique,  et  l'art  hellénistique  produisit  en  grand 
nombre  des  personnifications  de  cités  sous  la  forme  de  femmes  lourrelées  (p.  ex. 
l'Antioche  d'Eutychide) .  A  l'époque  romaine,  la  Concorde,  l'Abondance,  la  Fortune, 
Spes,  sont  très  souvent  représentées  par  la  statuaire.  Eùvouta,  7raiot'a,  eùoac/zov'a 
personnifiées,  Stackelberg,  Graeb.  der  Hel/enen,  pi.  29;  Démos  et  Eutaxia,  sur 
des  bas-reliefs  attiques.  Le  Bas,  n0î  57  et  suiv.;  cf.  Paus.,  1,  5,  2  ;  1, 1,  5,  et  Pline, 
55,  69  (Démos)  ;  Mionnet,  4,  p.  516  ;  Scboene,  Griech.  Reliefs,  n°  52,  94  (Démos  et 
Boulé);  Arch.  Zeit.,  1845,  pi.  55,  p.  129.  Personnification  de  rs'j-rr,,  Exp.  de 
Morée,  pi.  90;  personnification  d'îùoai(uovtx,  Tzcwounix,  ûyt'eia,  Gaz.  arch.,  1870, 
p.  21  ;  Lenormant  et  de  Witte,  Élite  des  monum.,  4,  84.  L'hpù.  o^yxir/ros  figure  sur 
les  monnaies  de  la  province  d'Asie.  Cf.  Miiller,  Bandbuch,  p.  405,  4.  Personnifica- 
tions de  villes  sous  la  forme  île  leurs  divinités  protectrices,  Lenormant,  Gaz.  arch., 
1875,  p.  54  ;  1877,  p.  82  *  ;  personnifications  géograpbiques,  ibid.,  1876,  p.  55.  Saint 
Jérôme  (t.  III,  p.  418,  éd.  de  1704)  dit  que  Rome  est  adorée  dans  plusieurs  mai- 
sons sous  la  forme  d'une  statue  de  Tutcla  ;  cf.  Robert,  le  Culte  de  Tutela,  Mém.  de 
la  Soc.  arche'ol.  de  Bordeaux,  t.  IV,  1-8  :  Gaz.  arch.,  1879,  p.  211.  La  tète  de  Rome 
se  trouve  sur  les  anciennes  monnaies  de  la  Rép.  ;  on  commença  à  élever  en  Asie 
Mineure,  au  u"  siècle  av.  J.-C,  des  statues  à  la  déesse  Rome.  Cf.  en  général  Wes- 
termann,  Acta  Soc.  Graecae,  I,  161  ;  Engelhard,  De  Personnificationibus  in 
pocsi  atijuc  arte  Roman.,  1882 -.  Un  travail  d'ensemble  sur  les  personnifications  dans 
l'art  reste  à  faire  ;  cf.  Gerber,  Naturpersonnifieation  in  Poésie  und  Kunst,  1885. 

16.  Caricatures,  genre.  'VYieseler,  Theatergebânde ,  1851:  Annali,  1855» 
p.  51  ;  1871,  97;  Panofka,  Acad.  de  Berlin.  1851  ;  Lenormant  et  de  Witte,  Monum. 
cérarnogr.,  I,  95  ;  Cbamplleury,  Essai  sur  la  caricature  antique.  1867  ;  Gebhardt, 
Essai  sur  la  peinture  de  genre,  1809  ;  Wright,  Ilist.  de  la  caricature,  trad.  Sachot, 
1878  (superficiel)  ;  Parton,  Carie,  in  ail  tintes,  New-York,  1877.  Perrot  (Monum. 
grecs)  pense  que  de  même  que  les  figures  en  marbre  ont  pour  origine  les  œuvres 
d'Homère  et  des  Tragiques  (Hérod.,  2,  55),  les  caricatures  dérivent  de  la  comédie 
et  du  drame  satirique.  On  en  trouve  le  germe  dans  la  description  qu'Homère  fait  de 
Thersite  [IL,  2,  216;  cf.  Dôderlein,  Verh.  der  Philo/.  Vers.,  zujena,  1846,  62). 
Les  statues  dites  de  Thersite  [Arch.  Zeit.,  1855,  49;  1866,  155;  1870,  57)  etd'Ésope 
(Visconti,  Iconogr.,  pi.  12,  1)  sont  de  véritables  caricatures.  On  a  trouvé  à  Pompéi, 
en  1882,  une  caricature  du  jugement  de  Salomon  :  on  connaît  la  caricature  du  Christ 
au  Palatin  (Manuel,  p.  59,  n.  5j5. 

Sur  les  œuvres  de  genre  dans  l'art  antique,  cf.  encore  Heydemann,  Eeroisirte 
Genrebilder  auf  bemalten  Vasen,  dans  les  Comment,  in  hon.  Mommsenii,  p.  165 
(cf.  Gaz.  archéoL,  1879,  156)  ;Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1848:  Stephani,  Compte  rendu, 
1865,  56,  et  la  bibliogr.  relative  aux  terres  cuites  grecques  (en  particulier  Bull. 
Corr.  Hellén.,  1882  et  suiv.). 

17.  Évolution  des  types.  Il  s'agirait  de  savoir  :  1°  comment  les  anciens  ont  modifié 
les  types  antérieurs  en  les  reproduisant  (Dumout.  Rev.  arche'ol.,  1870.  282;  Ste- 
phani, Compte  rendu.  1864,  185);  2°  comment  ils  ont  copié  les  œuvres  de  la  sta- 
tuaire sur  les  médailles  et  les  gemmes  (Lenormant.  Gaz.  arch.,  1880.  81)  :  5°  si  les 
peintres  et  sculpteurs  se  sont  conformés  aux  récits  des  poètes,  ou  plutôt,  comme  le 
dit  Stephani  contre  Welcker,  à  des  traditions  populaires  que  les  poètes  modifiaient 

t.  Chabouillet,  Catal.  des  camées,  2917,  2918,  5052,  3055;  Caylus,  Recueil,  2,  pi.  Hl  et 
113;  Gaz.  archèol.,  187S,  p.  85. 

2.  Provinces  vaincues  personnifiées.  Arch.  Zeit.,  1846,78. 

5.  Une  classe  distincte  et  très  nombreuse  est  celle  des  figurines  licencieuses,  dont  beau- 
coup s'expliquent  par  la  corruption  des  mœurs,  mais  dont  un  grand  nombre  aussi  avaient 
pour  but  de  détourner  le  mauvais  œil,  le  reXoToyet  l'â-coxov  passant  pour  des  inoxfônaia  (pro- 
phylactères). Cf.  Pollux,  Onom.,  7,  108;  Stephani,  Compte  rendu,  1865,  p.  195;  Gaz. 
archéoL,  1879,  p.  140;  Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1855  (sur  le  mauvais  œil). 


76  HISTOIRE  DE  L'ART  ANTIQUE  (61,5). 

plus  librement  (Stephani,  Compte  rendu,  1864,  p.  206)  *.  Ces  questions  sont  de  celles 
auxquelles  on  ne  peut  encore  répondre  définitivement.  L'ancien  art  grec  s'est  beau- 
coup inspiré  de  l'Odyssée  (Boite,  De  monum.  ad  Odijss.  pertinent.,  1881),  peu  de 
Y  Iliade.  Les  vases  à  figures  noires  reproduisent  des  légendes  dont  les  textes  litté- 
raires  ne  l'ont  pas  mention.  L'opinion  de  Stephani  s'appuie  sur  cet  argument  fort 
juste  «  que  les  poètes  ont  plus  de  liberté  que  les  artistes,  lesquels  peuvent  craindre 
de  n'être  plus  compris  dès  qu'ils  modifient  la  tradition  populaire.  »  Sur  la  transfor- 
mation des  types  par  imitation,  il  y  a  des  remarques  justes  de  Milchboefer  dans  le 
Parnassos  de  1880  (Bacchante  couchée,  prototype  de  l'Hermaphrodite  Borghèsc).  De 
même,  les  plus  anciennes  statues  criophores  paraissent  représenter  des  sacrificateurs. 
Non  seulement  les  Grecs  n'ont  pas  toujours  compris  les  œuvres  d'art  venues  de 
l'étranger  (cf.  Heuzcy,  Acad.  inscr.,  17  nov.  1882,  qui  considère  la  Vénus  funé- 
raire des  Grecs  comme  l'imitation  d'une  statuette  virile  égyptienne  mal  comprise), 
—  mais  ils  ont  souvent  interprété  à  faux,  en  s'attachant  plus  à  la  forme  qu'à  l'es- 
prit, les  productions  de  leur  propre  art  antique  (cf.  Clermont-Ganneau,  Mythologie 
iconologique,  1880;  Milchboefer,  An  fange  der  Kunst,  1883). 


§  II.  —  Histoire  de  l'art  antique. 

P.  61,  n.  5.  —  Pour  les  recueils  de  monuments,  nous  renvoyons  au  liv.  II  et  à 
l'app.  où  il  est  traité  des  musées.  La  bibliogr.  de  l'architecture  a  été  donuée  plus 
haut  (p.  54).  — Archéologie  de  l'art  en  général  (cf.  l'app.  à  la  p.52,n.2)2:  Jahn, 
Ueberdas  Wesen...  der  arch.  Studien,  1848;  Overbeck,  Uebcr  System,  der  Arch. 
Kunst,  1855;  Gerhard,  Ueber  Arch.  Samml.  und  Stud.,  1860;  Conze,  Ueb.  die 
Bedeut.  der  klass.  Archéol.,  1869;  Slark,  Kunst  u.  Kunslirissensch.  aufdeut- 
schen  Universit.,  1875;  Delaborde,  Arch.  et  art,  R.  D.  M.,  mars  1875;  Dumont, 
Rev.  archéol.,  1874,  57;  Newton,  Essays,  p.  1;  Marina,  l'Archéologie,  1880; 
Ch.  Lenormant,  Article  Archéologie  dans  YEncyl.  du  xixe  siècle  ;  Michaëlis,  Ueb. 
die  Entwickel.  der  Archâol.  in  unsrem  Jahrh.,  1881. 

Recueils  de  monuments  :  Caylus,  Recueil  d'antiquités,  1752-1767;  W'inckcl- 
mann,  Monum.  antichi  ined.,  1767;  Millin,  Monum.  ant.  inédits,  1802-6;  Galerie 
mythol.,  1818;  Hirt,  Archâol.  Bilçlerbuch,  1805-16;  Yisconti-Mongez,  Icon.  gr.  et 
rom.,  1817-24;  Raoul-Rochette,  Monum.  inéd.,  1828;  Conze,  Yorlegcblâtter  f. 
archâol.  Uebungen,  1869;  Benndorf,  même  titre,  1879;  Seemann,  Hist.  de  l'art 
en  tableaux,  1880  (bon  marché)  ;  Launitz,  Wandtafeln  zur  Veranschaulichung 
der  ant.  Kunst,  1881  et  suiv.;  Welcker,  Alte  Denkmaeler,  1849-64 5. 

Ouvrages  sur  l  archéol.  de  l'art  :  Winckelmann,  Gesch.  der  Kunst  des  Alterth. 
1764  (Irad.  italienne  augmentée) 4  ;  Heyne,  Ahad.  Vorlesung.  iib.  die  Archâol.,  1822  ; 

1.  Cf.  Panofka,  Dichterstellen  und  Bildwerke,  Acad.  de  Berlin,  1856;  Spence,  Polyme- 
tis,  171"  ;  Blûmner,  éd.  du  Laocoon  de  Lesslng,  1876. 

2.  «  Expliquer  les  monuments  par  les  textes  et  les  textes  par  les  monuments,  tels  sont  à 
la  fois  la  vraie  méthode  et  l'objet  de  l'archéologie.  »  (Lenormant,  Gaz.  arch.,  1878,  p.  22.) 
L'archéologie  de  l'art  est  l'étude  du  beau  dans  l'antiquité;  comme  le  beau  est  l'âme  même 
de  la  civilisation  grecque,  l'archéologie  de  l'art  ancien  se  confond  presque  avec  l'archéo- 
logie proprement  dite. 

3.  Ouvrages  plus  rares  :  L.  Vaccari,  Antiq.  statuarum icônes,  1577;  Adam,  Recueil  de 
sculpt.  gr.  et  rom.,  1754;  Barbiellini,  Elegantiores  statuae  antiquae,  1776;  Denon,  Monum. 
des  ans  du  dessin,  1829  ;  Perrier,  Raccolta  rfi  statue,  1658-53;  De  la  Chausse,  le  Grand 
Cabinet  romain,  1706;  Moses,  A  collect.  of  ant.  vases,  altars, potery,  tripods,  etc.,  1814; 
Cavaceppi,  Raccolta  d'antiche  statue,  176S-82  ;  Guattani,  Mon.  ined.,  1784-89;  Venuti,  Ve- 
tera  monum.  Matlliaeiana,  1788;Grivaud  de  la  Vincelle,  Arts  et  métiers  des  anciens,  1819; 
Mongez,  Ant.  de  l'Encyclopédie,  1804  (."80  planches);  Gerhard,  Antika  Bildw.,  1829-39. 

4.  Voy.  l'éd.  allem.  en  2  vol.  avec  notes  de  Foa,  1839-45. 


RECUEILS  DE  MONUMENTS   (61,5).  77 

Millin,  Introd.  à  l'étude  des  mon.  ant.,  1790;  Siebenkees,  Handb.  der  ArchûoL, 
1800;  Bottiger,  Andcut.  zu  24  Vorles.  iib.  die  Arch.,  1806;  Ideen  z.  Arch.  dcr 
Malerei,  1811  ;  Beck,  Grundr.  der  Archâol.,  1816;  Thiersch,  Ueber  die  Epocken 
der  bild.  Kunst  bei  den  Griech.,  1829  (encore  important);  Meyer,  Geseh.  dcr 
bildend.  Kûnste  bei  den  Griech.  und  Rômern,  1824-36  (sculpture  seule)  ;  Raoul 
Rochette,  Cours  d'archéol.,  1829  ;  Petersen,  Alhj.  Einl.  in  das  Stud.  der  Archâol., 
trad.  du  danois,  1829  ;  Stark,  Archâol.  Stud.  zu  einer  Revision  v.  Milliers  Handb., 
1852;  Ross,  'EyxstpïSiav  rfjç  «p^aiol.  twv  tc^vïjv,  1841  *  ;  Gerhard,  Grundr.  der 
Archâol.,  1853;  Schnaase,  Gesch.  der  bild.  Kunst,  2°  éd.,  1866  (les  2  premiers 
vol.,  sur  l'art  antique,  ont  été  revus  par  Lùtzow  ;  ils  sont  insuffisants)  ;  llettner, 
Die  Kunst  der  Griechen,  1848;  Stahr,  Torso,  Kunst,  Kùnstler  im  Alterth.,  1854  ; 
Braun,  Gesch.  der  Kunst,  1858  (veut  dériver  tout  l'art  grec  de  l'Orient)  ;  0  ver  beck, 
Kunstarchaol.  Vorlesungen,  1853;  Lùbke,  Grundr.  der  Kunstgesch.,la  édit., 
1876  (bon);  Gesch.  der  Plastik,  5°  édit.,  1880  (trad.  en  anglais)  ;  Bursian,  art. 
Griech.  Kunst.  dans  Ersch  et  Gruber,  1864  (excellent;  à  compléter  avec  les  rapports 
de  Stark,  1875,  et  Froehner-Preuner,  1885,  dans  \aJahresb.  de  Bursian);  Rangabé, 
'Apxato/oyta,  1865;  Carrière,  Hellas  und  Rom,  3°  édit.,  1877;  Beulé,  l'Art  grec 
avant  Périclès,  1868;  Ménard,  llist.  des  Beaux-Arts,  5e  édit.,  1878  (les  dernières 
éd.  sont  meilleures)  ;  Reber,  Kunstgesch.  des  Alterth.,  1871  (trad.  angl.)  ;  Yiardot, 
la  Sculpture,  1869;  Schnatter,  Synchronist.  Gesch.  des  bild.  Kiïnste,  1870; 
Doliler,  Entsteh.  der  relig.  Kunst  bei  den  Griech.,  1874;  Demmiu,  Encycl.  des 
B.-A.  plastiques,  1874  (peu  de  chose)  ;  Riegel,  Grundr.  der  bild.  Kùnste,  1875; 
Collignon,  Manuel  d'archéol.,  1882;  Cavvadias,  'lszopiu  T7fc  'E/Ayjv.  /.a/.lvzîy-nas, 
1883;  Menge,  Einfûhr.  in  d.  alte  Kunst,  1880;  I.  Gentile,  Elementi  d'archcul. 
dclV  arte,  1882  2. 

Sur  la  sculpture  en  particulier''  :Lanzi,  Notiz.  délia  seul  t.  degli  antichi,  1789  ; 
Hirt,  Gesch.  der  bild.  Kûnste  bei  den  Alten,  1855  ;  Feuerbach,  Gesch.  der  Griech. 
Plastik,  1855;  Beulé,  Hist.  de  la  sculpt.  avant  Phidias,  1874.  — Zoëga,  Rassii-el. 
antichi,  1807  ;  L.  et  R.  Ménard,  de  la  Sculpt.  anc.  et  mod.,  1867;  Conze,  Reilr. 
z.  Gesch.  der  gr.  Plastik,  1869  (tines  analyses)  ;  Murray,  History  of  Greek  sculp- 
ture, 1880  sqq  ;  miss  Mitchell,  History  of  anc ient  sculpture,  1884;  l'Art  ant.  à 
l'expos.  de  1878  (par  divers),  1879;  Kuhnert,  de  cura  staluarum  apud  Graecos 
[Rcrl.  Stud.,  I,  281-536). 

Sur  la  peinture  en  particulier  :  Hirt,  Mém.  franc,  de  l'Acad.  de  Berlin,  1798- 
1805  ;  Grund,  die  Malerei  der  Griechen,  181 1  ;  John,  die  Malerei  der  Alten,  1836; 
^Yieg^lann,  ibid.,  1856  (avec  préf.  d'O.  Miïller);  G.  Hermann,  de  Yet.  Grâce, 
pictura  parietum,  1834;  R.  Rochette,  De  la  peinture  sur  mur,  1855;  Letronnc, 
Append.  aux  lettres  d'un  antiq.  à  un  artiste,  1837  (polémique  contre  Rochette); 
Cros  et  Henry,  l'Encaustique,  1884;  Scholer,  Ueb.  die  Malerei  der  Griechen,  1842; 
Donner,  Essai  sur  la  technique  de  la  peinture  murale,  dans  Helbig,  Wandgem.  Cani- 
panietis,  1868;  Gebhardt,  Peint,  de  genre  dans  l'antiq.,  1869;  Woermann,  die 
Landschaft  in  der  Kunst  ait.  Vôlk.,  1876;  Urlichs,  Die  Malerei  in  Rom.,  1876. 

Sur  l'art  industriel  :  Bûcher,  Gesch.  der  techn.  Kûnste,  1875;  Blùmner,  Ter- 
minologie und  Technologie  der  Kûnste,  1878. 

Recueils  d'écrits  divers  :  Winckelmann's  Werke,  éd.  de  1859-45  (avec  noies  de 

1.  Westropp,  Handb.  ofarchaeology,  1867,  n'a  quelque  valeur  que  pour  la  glyptique. 
Les  livres  de  Westmacott,  Handb.  of  sculpt.,  et  Wornum,  Epochs  of  painting,  ne  sont 
cités  ici  qu'à  cause  de  leur  réputation  en  Angleterre. 

2.  Outre  les  Dict.  d'archéol.  de  l'auly,  Smith,  Rich,  Saglio,  Liiliker,  citons  Bosc,  Dict. 
général  de  Parchéol.  et  des  anliq.,  1880,  dont  les  gravure»  peuvent  servir. 

5.  Bôtticher,  Erklâr.  Verzeichn.  der  Atnjiisse  autik.  Werke  in  Berlin,  IS72  (petit  cata- 
ogue  de  la  même  collection  par  Conze,  1882). 


78  LA   CRITIQUE  D'ART  (61-63). 

Fea);lleync,  Sammt.  antiq.  Aufs.,  1778;  Zoega,  Abhandlungen,  1817;  Raou 
Rochette,  Dissert,  sur  dil'f.  suj.  d'archéol.,  1821;  Gurlitt,  Arch.  Schriften,  1831  ; 
VSlkel,  Arch.  Nachlass,  1831;  Feuerbach,  Der  Vatic.  Apollo,  1855;  Bôttiger, 
Kteine  Schriften,  1857  ;  Gerhard,  Muller,  Panofka,  Hyperb.  rôm.  Studien,  1853, 
1852;  Ross,  Hellenika,  1 846 ;  Arch.  Aufs.,  1855  et  1861  ;  K.  0.  Muller,  Kleine 
Schriften,  1847;  Kunstarchâol.  Werke,  1875;  YYelcker,  Allé  Denkm.,  1849-64; 
Jalin,  Arch.  Aufs.,  1845;  Arch.  Beilr.,  1847;  Aus  der  Aller tkumswiss.,  1868; 
Kôhlcr,  Gcsanun.  Schriften,  publ.  p.  Stephani,  1850-55  (très  important  pour  la 
glyptique);  Borghesi,  Œuvres,  1862-79;  Gerhard,  Gesammelte  Akad.  Abh.,  1867 
(1  vol.  de  planches)  ;  Boeckh,  Kleine  Schriften,  1858-74  ;  Vinet,  L'art  et  l'archéol., 
1874;  Boulé,  Fouilles  et  découv.,  1874;  Kinkel,  Mosai/c  z.  Kunstrjesch.,  1875; 
Newton,  Essays  on  Art  and  Archaeol.,  1879  ;  Curtius,  Aller  th.  u.  Gegenw.,  1881  ; 
Falkener,  Mus.  of  class.  Antiq.,  nouv.  éd.,  1860.  Une  liste  détaillée  des  Revues 
archéologiques  a  été  donnée  dans  l'appendice  du  livre  II  (p.  25-51). 

Histoire  des  artistes:  Junius,  Catal.  archit.  pict.  statuai'.,  1694;  Sillig, 
Cul  al.  artific.,  1827  ;  Schorn,  Uebcr  die  Stud.dergr.  Kùnsllcr,  1818;  Brunn, 
Arlific.  librrae  Graeciae  tempora,  1845;  Clarac,  Catal.  des  artistes  de  l'antiq., 
1844;  R.  Rochette,  Lettre  à  M.  Schorn,  supplém.  au  Catal.  des  artistes  de  l'antiq., 
1845  (Supplém.,  1846);  J.  Meyer,  AUgemeines  Kùnsllerlcxicon,  1873  et  suiv. 
(refonte  de  Nagler)  ;  Bazin,  De  la  condition  des  artistes  dans  l'antiquité  grecq., 
1866;  Ilirschteld,  Tituli  statuariorum1,  1871;  Sallet,  Kûnstlerinschriften  auf 
griech.  Mùnzen,  1871;  Decharnie,  de  Thebanis  artificibus,  1869. 

P.  61,  n.  6.  —  Sur  l'Esthétique  des  anciens,  voy.  Ed.  Muller  (frère  d'Olfried),  Gesch. 
der  Theor.  der  Kunst  bei  den  A/ten,  1854-57  ;  Zimmermann,  Gcsch.  der  Aesthetik, 
1858;  Schasler,  Krit.  Gesch.  der  Aesthet.,  1871  2.  —  Esthétique  en  général  :  Ra- 
vaisson,  art.  Art  et  Dessin  du  Dict.  de  pédagogie;  Sutter,  Esthét.  générale  et  appli- 
quée, 1865  ;  Byk,  Die  Physiol.  des  Schônen,  1878;  Bouëdron,  La  métaph.  du  beau, 
1879;  Séailles,  le  génie  dans  l'art,  1884*. 

P.  61,  5.  —  Nous  ne  citerons  que  ces  mots  de  l'illustre  Blouet  :  «  Si  nous  admet- 
tons que  toutes  les  époques  peuvent  offrir  de  bons  motifs  d'étude,  nous  pensons  néan- 
moins que  les  productions  des  beaux  temps  de  la  Grèce,  par  leurs  formes  si  correctes, 
si  simples,  si  faciles  à  comprendre,  et  par  conséquent  si  faciles  à  expliquer,  seront 
toujours  le  type  et  la  source  véritable  des  meilleurs  principes  à  suivre.  »  (Préf.  du 
5e  vol.  de  l'Expéd.  de  Morée.) 

P.  62,  2  et  n.  4.  —  Benndorf,  De  anlhol.  graec.  epigr.  quae  ad  art.  spectant, 
1862;  Friederichs,  Die  Philostrat.  IHlder,  1860;  Brunn,  même  suj.,  1861  (Matz, 
même  suj.,  1868;  Brunn,  Jahrb.,  1871;  Matz,  Philo/.,  1872;  Stephani,  Compte 
rendu,  18G2,  p.  119).  — Jahn,  Ueb.  die  Kunsturtheile  bei  Plinius,  1850;  Brunn, 
De  auctorum  indicibus  Plinianis,  1856  (Cf.  Urlichs,  Jahrb.,  1857,  356;  Detlefscn, 
Philol.,  1869,  701);  Brieger,  De  font,  librorum  33-36  A*.  H.,  1857  ;  Schreiber, 
Rhein.  Mus.,  1876,  p.  219  ;  Brunn,  Acad.  de  Munich,  1875, 1,  p.  511  ;  Furtwaengler, 
Plinius  u.  seine  Quellen.  1877  4;  Urlichs,  Die  Quellenrcgistcr  z.  Plinius,  1878. 

1.  E.  Locwy,  de  Vienne,  a  entrepris  de  refaire  le  travail  de  Hirschfeld  (1883). 

2.  Grucker,  Ilist.  des  doctrines  littéraires  et  esthétiques  en  Ail em.,  1883  (Gesch.  der 
Aesth.  inDeutschl.  par  l.otze,  1869). 

5.  Sur  l'esprit  de  l'art  en  Grèce  :  Laocoon,  éd.  Blûmner,  187G  (trad.  Balberg)  ;  Briefe 
antiq.  Inhalts.,  1768;  Griineisen,  Ueb.  rias  Sittliche  der  bild.  Kunst  bei  den  <•>•.,  1834; 
Petersen,  Znr  Gesch.  der  Relig.  u.  Kunst,  1845;  Treodelenburg,  isiolie,  1840  ;  Pyl,  Ueb. 
die  symb.  Darstellung  der  Gri ecken,  1855;  Gebhart,  Ilist.  du  sentim.  poétique  de  la 
nature  dans  l'antiq.  ri-.,  1860;  même  sujet  traité  par  Secrétan  [antiq.  roui.],  1860;  Hoscher, 
1880;  Shairp,  1876;  ISiese,  1882;  Motz,  Ueb.  die  Empfind.  der  Naturschônheit,  1805; 
Friedlaender,  Entsteh.  des  Gefûhls  f.  dns  Romantische  in  der  Natur,  1875  ;  Planck,  Geselz 
der  neuercn  Kunstenlwickl.  im  Verijlcich  mil  der  Alten,  1870. 

4.  Les  sources  de  Pline  seraient  Népos  pour  la  peinture,  Pasitèle  pour  les  descriptions 


ORIGINES  DE  L'ART   GREC   (63).  79 

—  Le  premier  qui  ait  soutenu  que  Pausanias  n'a  pas  vu  ce  qu'il  décrit  est  'Wilamowilz- 
Môllendorff  (Hermès,  12,  334)  ;  Hirt,  De  Fontib.  Paiisah.  in  Eliacis,  1878  (contre  : 
Schoell,  Hermès,  13,456  ;  Schubart,  .Y.  Jahrb.,  1883.  469).  Hirschfeld,  A.  Z.  1882, 
2e  livr.,  soutient  que  Pausanias  décrit  une  Olympie  qui  n'a  jamais  existé,  en  mêlant 
les  renseignements  de  toutes  les  époques.  Pausanias  a  pu  néanmoins  aller  à  Olympie, 
mais  écrire  d'après  des  livres  plutôt  que  d'après  ses  souvenirs.  —  Bliïmner,  Arch. 
Stud.  z.  Lucian,  1867;  Purgold.  Arch.  Berner k.  su  Ctaudian  u.  Sidonius.  187S. 

P.  62,  n.  2.  —  Yoy.  le  livre  I  (Histoire  de  la  Philologie),  la  préface  de  l'Histoire 
de  l'art  de  Perrot  et  surtout  Slark,  Arch.  der  Kunst,  1880,  qui  tient  lieu  de  tous 
les  autres  ouvrages  à  ce  sujet.  La géograph te  artistique  n'a  jamais  été  laite;  nous 
en  donnerons  une  esquisse  dans  l'append.  du  livre  VII. 

P.  65.  2.  — Dactyles  et  Telchines  :  Lobeck,  Aglaophamus,  p.  1156  et  1181; 
Ilôck,  Kreta,  1,  260,  545;  Welcker,  Aesc/i.  Trilogie,  174,  182;  Overbeck, 
Schriftq.,  27  et  suiv.  — Dédale  :  Klein,  Arch.  epigr.  Mitth.  aus  Oesterr.,  1881  ; 
WaWstein,  Dédale  et  l'ArtémisdeDélos  (serait  unecopie  d'après  Dédale),  Rev.  arch., 
déc.  1881.  Le  récit  de  son  séjour  à  Cumes  (Aen.,  6.  14)  est  emprunté  aux  histoires 
de  Salluste  (Leutsch,  Philùl.,  2e  livr.  1880).  Dédalides  considérés  comme  ouvriers 
en  métaux,  Hilchhoefer,  Au  fange,  145,  166.  —  Art  dans  Homère  :  Brunn,  Acad. 
de  Bavière,  1868;  Buchholtz,  Die  homer.  Realien,  1875-81:  Rossignol,  Des  ar- 
tistes homériques,  1861. 

P.  65,  n.  1.  —  Rayet  a  donné  (1885)  une  histoire  de  l'art  byzantin  dans  la  coll. 
Quantin,  et  Kondakoff  en  promet  une  autre  dans  la  coll.  Rouam.  La  peinture  byzan- 
tine parait  dériver  de  l'école  égypto-syrienne  dont  nous  avons  les  œuvres  sur  les 
momies.  —  Les  sources  relatives  à  l'archit.  byzantine  ont  été  réunies  par  Ungcr, 
Quellen  dcrbgzant.  Kutistgesch. ,  1878.  Sur  l'art  chrétien,  voy.  Garrucci,  Sturia  deW 
arte  cristiana  net  primi  otto  seco/i  (550  pi.  et  6  vol.  de  texte),  1871.  Une  bibliogr. 
complète  nous  ferait  sortir  de  notre  sujet. 

P.  65,  n.  2.  — Jardins,  opus  topiarium.  Cf.  Humboldt,  Cosmos,  t.  II;  Koehler, 
Mitth.,  8,  5  (jardins  assyriens  et  égyptiens):  llertnann,  Privatalterth.,  106,  n.  2. 

P.  65,  n.  5.  —  Pour  YVinckelmaim,  Heyer,  0.  Millier,  l'art  grec  est  à  peu  près 
aborigène  (proies  sine  matre  creata)  ;  son  origine  orientale  a  été  soutenue  par 
Thiersch,  Ross,  Braun,  Feuerbach,  Curtius,  Perrot,  Longpérier,  Maspéro,  etc.,  avec 
plus  ou  moins  de  réserves.  Milchhoefer  (Anfaenge  der  Kunst,  1885)  essaie  de  ré- 
duire au  minimum  la  part  d'influence  sémitique  :  lorsqu'il  faut  céder  à  l'évidence, 
il  admet  plutôt  une  importation  directe  qu'une  imitation.  Nous  pensons  que  ni  les 
Egyptiens,  ni  les  Assyriens  n'ont  été  les  maîtres  immédiats  de  l'art  grec  naissant, 
mais  que  les  Lydophrygiens  et  Hittites  d'une  part,  les  Phéniciens  de  l'autre,  ont 
répandu  parmi  les  Grecs  d'Asie  et  des  iles  des  formes  et  des  modèles,  influencés 
eux-mêmes  par  les  arts  de  l'Assyrie  et  de  l'Egypte.  Ce  sont  les  objets  portatifs, 
coupes  en  métal,  gemmes,  tapisseries  *,  etc.,  qui  ont  initié  les  Grecs  aux  types  orien- 
taux et  leur  ont  donné  les  premières  leçons.  Or  l'art  des  Hittites  et  Lydophrygiens  2 

d'œuvres  d'art,  Mucien  pour  les   écoles  de  Rhodes  et  d'Asie  Mineure.  Cf.  Jenaer  Litcra- 
tuneitung,  5  avr.  1879. 

1.  Le  plafond  d'Orchomène  découvert  par  Scbliemann  est,  comme  des  reliefs  assyriens 
en  albâtre,  fait  à  l'imitation  d'une  tapisserie  babylonienne. 

2.  Les  Hittites  (khétas  des  textes  égyptiens,  distincts,  selon  Lenormant,  des  Ilittim  bibli- 
ques) appartiennent  peut-être  à  une  race  anaryenne  du  Caucase  :  les  quelques  inscriptions 
qu'ils  ont  laissées  f pierres  de  Hainatbà  Constantinople,  plaque  d'argent  bilingue  de  Tarkon- 
démos,  etc.)  sont  des  hiéroglyphes  d'une  espèce  particulière  encore  inexpliqués.  Ils  occu- 
paient le  pays  d'Alep  et  d'Hamatb  et  avaient  pour  capitale  Qadech  sur  l'Ûronte.  Après  avoir 
soutenu  de  longues  luttes  contre  les  Égyptiens  et  les  Assyriens,  et  dominé  sur  toute  la 
partie  occidentale  de  l'Asie,  ils  furent  vaincus  et  dispersés  au  vm"  siècle.  Sayce  a  démontré 
que  les  figures  taillées  dans  le  roc  près  de  Smyrne,  qu'Hérodote  prenait  pour  Sésostris  ou 


78  INFLUENCES  ORIENTALES  (63). 

était  un  an  mixte,  comme  le  témoigne  le  pseitdo-Sc'sostris  de  Nymphi,  et  les 
Phéniciens  n'ont  jamais  été  que  les  imitateurs  de  l'Assyrie  ou  de  l'Egypte,. plus 
souvent  de  l'une  et  de  l'autre  à  la  fois1.  D'autre  part,  il  s'est  produit  de  lionne 
heure  une  espèce  de  choc  en  retour  et  l'art  grec  a  inspiré  l'art  oriental,  comme  Ra- 
phaël son  maître  le  Pérugin.  Cela  est  surtout  sensible  à  Chypre.  Quant  aux  formes 
de  l'architecture  et  aux  ordres  grecs,  nous  croyons  qu'on  n'a  pas  bien  établi  leur 
origine  orientale.  Tout  ce  que  l'on  peut  dire,  c'est  que  l'architecture  grecque  res- 
semble plutôt  à  celle  de  l'Egypte,  tandis  que  sa  sculpture  primitive  (école  ionienne) 
rappelle  davantage  la  sculpture  de  i'Assytie.  Les  premiers  sculpteurs  grecs,  les  Io- 
niens, étaient  en  effet  voisins  des  Hittites,  dont  l'art  est  plutôt  assyrien  qu'égyptien  ; 
et  l'architecture  assyrieune,  ne  disposant  que  de  briques,  ne  pouvait  admettre  la 

Memnon  (Texier,  Asie  Mineure,  II,  p.  152),  la  Niobé  du  Sipyle  (Weber,  le  Sipyle.  pi.  1), 
les  grands  bas-reliefs  d'Eiouk  en  Cappadoce  (Texier,  I,  p.  224),  de  Bogaz-Keui  (Ptériuni) 
en  Galatie  (pi.  75-9),  de  Giaour-Kalessi  près  d'Angora  (Perrot,  Rev.  arch.,  1865,  2)  et 
d'autres  encore  qu'on  a  découverts  depuis,  sont  l'œuvre  des  Hittites;  plusieurs  d'entre  eux 
portent  des  caractères  hiéroglyphiques  identiques  à  ceux  qu'on  a  rencontrés  dans  les 
fouilles  de  Carcheraish,  à  Alep,  Merash,  Juris  et  Bor.  Les  figures  hittites  sont  trapues  et  lour- 
des; les  guerriers  portent  des  bonnets-coniqueset  des  chaussures  à  poulaine;  ces  dernières 
se  retrouvent  dans  les  monuments  étrusques  (Junon  Lanuvina).  Kiepert  écrivait  dès  1843 
(A.  Zeil.,i>.  41):  «  Prenez  garde  aux  grands  bonnets  coniques,  et  n'oubliez  pas  surtout 
le  passage  dans  lequel  Hérodote  signale  les  tiares  terminées  en  pointes,  xu^SaTia;  ïç,  ô;ù 
à-tYn=va;  ôo9à;,  que  portaient  les  Saces  ou  Scythes  Cimmériens,  car  cette  race  domina  en 
Asie  jusqu'au  temps  d'Alyatte  et  de  Cyaxare  ».  (Cf.  Vinet,  Gaz.  B.-A.,  1865, 14,  58,  qui  appelle 
l'art  eappadoeien,  révélé  par  Texier  et  Perrot,  «  une  branche  de  l'art  assyrien,  un  peu  ru- 
gueuse, voilà  tout»}.  Tout  ce  que  Perrot  a  dit  de  l'importance  de  l'art  lydo-phrygien  comme 
intermédiaire  entre  l'art  assyrien  et  l'Ionie  (Mélanges  d'archéol.,  1875)  est  parfaitement 
vrai  de  l'art  hittite.  Le  fait  que  la  Niobé  du  Sipyle  est  en  réalité  une  Cybèle  et  qu'elle  porte 
un  cartouche  hittite  prouve  que  le  culte  de  la  Grande  Déesse  appartient  originairement 
à  celle  race;  Sayce  pense  que  toutes  les  villes  de  la  côte  dont  on  attribue  la  fondation  aux 
Amazones,  comme  Smyrne,  Myrine,  Cymé,  Éphèse,  sont  des  établissements  hittites.  Voy.  Sayce, 
Hittite  monuments,  1881  (extraits  lies  Transactions  of  bibl.archaeol.,  t.  7);  Hev.archéol., 
1S73,  -226;  American  Palestine  exploration  fund,  n°  1  ;  Palest.  e.rplor.  fund,  oct. 
71, avril 72,  ocU 72,  janv. 73; Journ.  asiat, avril  73;  Rev.  arch.,  1876,  5t,  525  (figure  taillée 
dans  le  roc  près  de  Smyrne,  auj.  à  Londres);  Academy,  21  août;  28  août,  14  et  25  sept., 
27  nov.  1880  ;  Perrot,  Sceaux  hittites  de  la  coll.  Schlumherger,  Rev.  arch.,  oct.  1882,  pi.  24; 
Lenormant,  Gaz.  archéol.,  1885,  121  (stèle  de  Roum-Kaleln  ;  Journ.  des  Sac,  juin  1883. 
Le=  inscr.  hittites  ont  été  publiées  par  Rylands,  t.  VII  des  Transact.  of  the  Soc.  for  bihlic. 
archaeol.  (recueil  qui  contient  aussi  la  plupart  des  publications  de  Sayce)  et  par  Wright, 
The  Hittites,  18S4.  —  Sur  les  pseudo-Sésostris  des  environs  de  Smyrne,  voy.  A.  Zeit.,  ISio, 
53,  155;  1846,  271;  Texier,  11,502,  pi.  152;  Moustier,  Tour  du  Monde,  9,  266;  Perrot, 
Rev.  arch.,  1868;  Weber,  le  Sipyle,  1880;  Academu,  15  nov.  1879.  —  Le  musée  de  Berlin 
possède  des  moulages  des  grands  bas-reliefs  de  Ptériuni  ;  ils  sont  publiés  dans  Perrot  et 
Guillaume,  Explor.  delà  Galatie,  1862-72.  — Sur  la  Niobé,  voy.  l'appendice  à  la  p.  65,  note  7. 
1.  Cf.  Ganneau,  Acad.  inscr.,  7  juill.  1882;  Soury,  R.  D.  M.,  1875;  Renan,  Gaz.  B.-A., 
1875,  7,  577;  Gerhard,  Veber  die  Kuns  der  Phonizicr,  dans  ses  Akad.  Ahhandl..  2.  1  ; 
Helbig,  Sopra  farte  fenicia,  Annati,  t.  48,  p.  197.  On  a  justement  fait  valoir  l'influence 
des  terres  cuites  phéniciennes  (Heuzey,  Calai,  des  t.  c.  du  Louvre,  1885)  et  celle  des  coupes 
en  métal  gravées  par  zones,  présentant  des  histoires  en  images,  réduction  des  grands  bas- 
reliefs  assyriens  et  phéniciens  (Ganneau,  la  Coupe  de  Palestrina,  1880).  Ces  coupes,  dont 
les  modèles  se  sont  trouvés  à  Ninive,  ont  été  portées  par  les  Phéniciens  partout  où  ils  se 
sont  établis  :  on  en  a  trouvé  à  Chypre  (Cesnola,  Cyprus,  1877  ;  Ceccaldi,  Monum.  de  Chypre, 
1882  ,  à  Caere,  à  Palcstriue  en  Italie,  etc.  Les  dessins  sont  en  général  moitié  assyriens  et 
moitié  égyptiens.  S'il  n'est  pas  probable,  comme  on  l'a  dit,  que  ces  coupes  soient  le  mo- 
dèle du  bouclier  décrit  par  Homère,  il  est  du  moins  certain  qu'elles  ont  été  les  véhicules 
de  l'art  et  des  mythes  asiatiques  en  Occident.  Gannea,u  a  montré  comment  des  légendes 
grecques  ont  pu  naître  des  explications  que  suggéraient  ces  images.  Cf.  Gaz.  archéol.,  1877, 
18  ;  Bullett.,  18"6,  117  :  Notiz.  de/jli  scavi,  1876  ;  Monumenti,  IX,  44  ;  X,  51  ;  Mus.  gregar., 
1,  pi.  65-66;  Longpérier,  Mus.  Napol.  III,  pi.  10  et  11;  les  coupes  du  trésor  de  Curium 
dans  Cesnola,  Cyrus,  1877.  Sur  l'art  phénicien  en  général,  Pienan,  Mission  de  Phénicie, 
1864-74    Soury,  R.  D.  M.,  15  déc.  1875;  Perrot-Chipiez,  t.  III. 


ÉPOQUE  DITE  PRÉHISTORIQUE  (65).  NI 

colonne  ou  soutien  libre  qui  est  le  trait  caractéristique  de  la  construction  grecque. 

On  a  beaucoup  abusé  des  petites  analogies  de  détail,  qui  s'expliquent  la  plupart 
du  temps  par  l'analogie  des  matériaux  ou  même  par  l'unité  de  l'esprit  humain.  Les 
civilisations  commençantes,  non  moins  que  les  enfants,  obéissent  à  certaines  tendances 
générales  qui  se  retrouvent  partout l.  Ce  qu'il  faut  maintenir  en  tous  les  cas,  c'est 
que,  si  la  Grèce  a  pu  emprunter  en  partie  Y  alphabet  de  l'art,  son  art  n'appartient 
qu'à  elle,  parce  qu'il  est  l'image  la  plus  fidèle  de  son  génie  propre  i. 

Les  influences  orientales  subies  par  l'art  grec  ont  été  bien  résumées  parCollignon. 
t'Archêol.  grecque,  p.  21.  Cf.  Perrot.  L'art  égyptien  et  assyrien  comme  préparation 
à  l'étude  de  l'art  grec  [Assoc.  et.  grecq.,  1879.  15),  et  les  deux  premiers  vol.  de  son 
Histoire  de  l'art.  Il  ne  faut  pas  perdre  de  vue  que  l'Egypte  n'a  été  ouverte  aux 
Grecs  qu'au  vne  siècle.  Mais  les  Phéniciens  avaient  le  monopole  du  commerce  dans 
ce  pays  et  ont  répandu  en  Grèce  des  objets  de  fabrication  égyptienne.  C'est  par  eux 
que  l'ornement  de  l'Assyrie  et  de  l'Egypte  a  pénétré  dans  l'art  grec.  Si  les  vases 
grecs  archaïques  offrent  les  mêmes  animaux  fantastiques  que  les  bas-reliefs  de 
N'inive.  c'est  principalement  aux  tapisseries  babyloniennes,  exportées  et  copiées  par 
les  Phéniciens,  qu'il  faut  attribuer  cette  transmission  de  types.  (Cf.  Aristote.  de 
Mirab.  Anse,  99;  Hérod.,  I,  701) 

P.  63,  n.  5.  —  Sôava.  Diodore,  4.  76:  Artémis  de  Délos,  Bull.  Cor r.Hell..  1879. 
pi.  1  :  dans  des  terres  cuites  de  Tégée,  Gaz.  arch.,  1878,  46.  Xoanon  consacré  à 
Jupiter  Cynthien  au  i"  siècle  av.  J.-C.  iLebègue,  Rech.  sur  Délos.  p.  160,  inscr.  14). 

P.  65,  2.  —  Nous  ne  nous  occupons  pas  de  l'époque  dite  préhistorique  (résumé 
des  faits  acquis  et  des  hypothèses  dans  Mortillet,  le  Préhistorique,  1882;  de  Raye, 
l'Archéol.  préhist.,  1880).  Sur  cette  époque  en  Grèce  :  Finlay,  1869;  Dumont,  Rev. 
arch.,  1867,  141  et  556  5.  Pour  l'Italie  :  Helbig,  Die  Italiker  in'der  Poebene,  1879 
(cf.  Perrot,  Journ.  desSav.,  juill.  80);  Bullet.,  25  janv.  1879;  Coppi,  Scavi  di 
Terramara,  1874.  Le  mot  préhistorique  a  donné  lieu  à  de  grands  abus:  il  désigne 
une  phase  de  civilisation,  et  non  pas  une  époque,  et  la  préhistoire  d'une  région 
peut  être  contemporaine  de  Yhisloire  d'une  autre.  Auj.  encore,  en  certains  pays,  on 
se  sert  de  silex  taillés.  Longpérier  s'est  élevé  avec  raison  (Acad.  inscr..  juill.  75)  contre 
l'épithète  de  préhistorique  appliquée  par  Rurnouf  aux  vases  de  Santorin,  qui  sont 
figurés  dans  les  tombes  de  Rekhmara  à  Thèbes  au  xvme  siècle  av.  J.-C.  A  plus  forte 
raison  ne  doit-on  pas  appeler  préhistoriques  les  objets  trouvés  dans  les  nécropoles 
du  Caucase,  du  Danube,  de  l'Italie  du  Nord,  du  Tyrol,  de  la  Carniole,  e.c.,  monuments 
d'un  art  probablement  aryen  et  caractérisé  par  l'usage  simultané  du  bronze  et  du 
fer.  A  cette  période,  dite  paléoitalique,  la  technique  du  bronze  avait  atteint  une 
grande  perfection,  comme  le  prouvent  les  découvertes  récentes,  notamment  celles  de> 
situlae  de  Matrei.  \Vatsch,  Hallstatt,  Saint-Marein,  la  Certosa,  etc.  L'art  grec  et  l'art 
étrusque  ne  sont  peut-être  que  des  rejeton'  précoces  et  mieux  doués  de  cet  art  de 
l'Europe  du  Nord  parti  du  Caucase  et  qui  a  pénétré  en  Europe  par  les  pays  danubiens. 
J'ai  exposé  la  question  en  détail  dans  la  Rev.  arch.,  1885,  2,  p.  265;  cf.  Bertrand, 
ibid .,  1884, 1,  p.  102.  On  trouvera  d'amples  matériaux  pour  ces  études  d'archéologie 
indo-européenne  aux  musées  de  Saint-Germain.  Mayence  et  Copenhague.  Cf.  Ber- 
trand, Mélanges  d'archéologie  celtique,  1876  ;  la  Gaule  avant  les  Gaulois,  1884  ; 
Undset,  Das  erste  Auftreten  des  Eisensin  Nord-Europa,  1882;  Virchow,  Das  Grab- 
feld  von  Koban,  1885;  Hochstetter.  Die  Graeberfunde  von  Watsch  und  St-Mar- 

1.  Cf.  Jacquemart,  Gaz.  B.-A..  1867,  93,  75,  et  plus  haut  p.  06. 

2.  Renan,  Gaz.  B.-A.,  1873,  8,  19  :  «  La  Grèce,  à  l'origine,  a  beaucoup  emprunte  ;  mais 
seule  elle  a  inventé  l'idéal.  Voilà  pourquoi,  malgré  tous  les  emprunts  possibles,  pour  expli- 
quer la  Grèce,  il  ne  faut  que  la  raison.  » 

3.  Cf.  Dumont,  les  Céramiques,  1881,  p.  11:  Kerameus,  Atôîvr  ;--./>  b  -y,  [iixpa  Aiî, 
Athènes,  1873. 

■AN.   DE  PHILOLOGIE.   —   APPENU.  6 


82  TROIE,  MYCÈNES  (63-64). 

garethen,  1883;  Gozzadini,  Scavidi  Bologna.  1877;  Zannoni,  La  Certosa  diBolo- 
^na,  1876  sq.  ;  Furtwaengler,  Die  Broncefunde  von  Olympia,  1879;  Giovanelli,  An- 
tichilà  scopcrtc  presso  Matrei,  1845;  A.  Mûller,  Emona,  1S78;  Lindenschmidt, 
Alterthâmer  unsrer  heidn.  Vorzeit,  1859  sq.  ;  Chantre,  Matériaux  pour  servir  à 
l'histoire  primitive  de  l'homme,  1882;  Études  paléo-ethnologiques  dans  le  bassin  du 
Rhône,  1880;  S.  Mùller,  Die  nordischc  Broncezeit,  1878;  Madsen,  l'Age  du  bronze, 
1876;  Gozzadini,  la  nécropole  de  Villanova,  1870;  Worsae,  NordiskeOldsager,  1859, 
et  beaucoup  d'autres  publications  du  même  archéologue  (en  danois  et  en  anglais).  — 
Des  discussions,  provoquées  par  le  paradoxe  de  Paley  (Manuel,  p.  109,  n.  4),  se  sont 
récemment  élevées  en  Angleterre  sur  l'âge  de  l'introduction  des  métaux  en  Grèce  ; 
Sayce  [Academy,  1885,  p.  260)  prétend  que  le  fer  n'a  pénétré  en  Grèce  qu'au  milieu 
du  vie  siècle;  Leaf  [Academy,  15  oct.  1883)  soutient  le  contraire.  Selon  Schrader, 
Sprachvergl.  und  Urgeschichte,  1883,  les  premiers  Aryens  ne  connaissaient  pas  les 
métaux.  Homère  n'a  pas  de  mot  général  pour  métal. 

P.  03,  n.  0.  —  Troie.  L'identilication  d'Hissarlik  avec  la  Troie  d'Homère,  du 
trésor  découvert  avec  celui  de  Priam,  etc.,  sont  autant  d'hypothèses  ou  d'aberrations1. 
Rayet  remarque  justement  que  l'art  de  Troie  est  un  art  barbare,  rappelant  celui  de 
la  nécropole  .paléoitalique  d'Hallstatt  (Sacken,  1868).  Les  poteries  rappellent  celles 
de  Santorin  et  de  l'ancien  Latium.  —  Cf.  encore  sur  les  fouilles  d'Hissarlik  et  la 
Troade:  Dumont,  Céramiques,  1881,5;  Lawton,  ^4ssos,1881,  142;  Stillmann,  Nation, 
5  mai  1881  ;  Nicolaïdes,  Topogr.  de  l'Iliade,  2e  édit.  1882;  Schliemann,  Reise  in  der 
Troas,  1881;  Troja,  1883  (en  ail.  et  en  anglais)  ;  Hahn,  Ausgrab.  aufPergamos, 
1805  (fouilles  sans  grands  résultats  à  Bounarbachi)  ;  Christ,  Topogr.  dertroj.  Ebene, 
in  Acad.  de  Bav.,  1874, 185  ;  Vivien  de  Saint-Martin,  Acad.  inscr.,  juin  1879;  Vidal- 
Lablache,  Rev  crit.,  17,  365;  Sayce,  Academy,  8  nov.  79;  le  même,  Die  Inschrift. 
v.  Hissarlik,  à  la  fin  d'Ilios,  p.  706  (alphabet  d'où  dériverait  le  chypriote);  de 
Witte,  Acad.  de  Belgique,  28  juin  1874  ;  Virchow,  Acad.  de  Berlin,  1880  ;  Linden- 
schmidt,  Schl.  Ausgrab.,  1880  ;  Perrot,  Rev. polit.,  mars81  ;  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1874, 
9,  480;  0.  Keller,  Die  Entdeck.  liions,  1877  ;  Reinach,  Répiibl.  française,  20  oct. 
1882;  Hardy,  Schl.  u.  seine  Entdeck.,  1882.  Sur  la  dernière  campagne  de  Schlie- 
mann en  1882,  voy.  'Ecr-ria,  juill.  1882;  Phil.  Woch.,  1882,  p.  1051,  1105;  Times, 
25  janv.  1885.  Il  était  assisté  de  Dôrpfeld.  —  Sur  les  vases  glaukôpis,  voy-,  plus  haut, 
p.  74,  n.  1.  Sur  les  fusaïolcs  et  cônes  :  Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  1875,  12,  540;  Sa- 
cken, Hallstatt,  pi.  180;  Birch,  Ane.  pottery,  p.  18,  129;  Schliemann,  Troja, 
p.  131  ;  Dumont,  Arch.  miss.,  2°  série,  VI,  50(seraient  desimitations  de  gâteaux  comme 
celles  qu'on  voit  dans  les  banquets  funèbres),  qui  donne  la  bibliogr.  antérieure. 

P.  64,  1.  —  Mycènes.  Milchhoefer  (Anf.  der  Kunst,  1883)  distingue  parmi  les 
trouvailles  de  Mycènes  un  petit  nombre  d'objets  importés  (style  assyrien,  notam- 
ment le  temple  d'Istar  avec  les  colombes)  et  maintient  que  les  autres  sont  pélasgi- 
ques,  probablement  de  fabrique  Cretoise.  Suivant  une  indication  de  Newton,  il  a 
rapproché  les  gemmes  et  les  reliefs  de  Mycènes  des  pierres  gravées  archaïques 
trouvées  surtout  dans  l'Archipel  et  en  Crète,  et  a  essayé  de  montrer  que  les  repré- 
sentations de  ces  objets  n'avaient  rien  d'assyrien  ni  d'égyptien.  Par  contre,  d'autres 
ont  insisté  sur  le  caractère  égyptien  des  trouvailles  de  Mycènes,  notamment  des 
masques  en  or.  Koehler,  rappelant  que  les  Cariens,  selon  Thucydide  (1,  8),  s'ense- 
velissaient avec  leurs  armes,  a  attribué  les  tombes  de  Mycènes  aux  Cariens,  opinion 
tout  à  fait  plausible  ;  Stephani,  Schultze,  Westropp,  ont  soutenu  l'hypothèse  singu- 
lière que  ces  tombes  étaient  celles  de  chefs  hérules  et  contenaient  un  mélange  d'ob- 
jets du  Uosphore  Cimméricn  et  de  bijoux  volés  à  Argos.  Le  système  d'ornementation 

1.  Curtius  se  hâte  un  peu  lorsqu'il  dit,  à  propos  des  découvertes  de  Schliemann:  Auch 
die  Vorzeit  int  zur  Geschichte  geworden  (Wiuckelraannsfest,  1881). 


SPATA,   CHYPRE  (64).  85 

mycénien  csl  1res  particulier  et  se  retrouve  sur  les  poteries  faites  au  tour  découvertes 
dans  les  tombeaux  (spirales,  cercles  concentriques,  courbes  diverses,  feuillage  de 
plantes  aquatiques,  imitations  d'insectes  et  d'animaux  marins,  telsquc  poulpes,  médu- 
ses, astéries); c'est  le  style  végétal  par  opposition  au  style  géométrique,  qui  semble 
prévaloir  dans  les  œuvres  grecques  primitives.  J'ajoute  comme  bibliographie  : 
Furtwaengler  et  Loescbke,  Myken.  Thonge fasse,  1879;  Dumont,  les  Céramiques, 
p.  47  (étude  sur  les  vases  de  Mycènes)  '  ;  Schulze,  Kril.  Unters.  der  Schl.  Alterth., 
1880  (réfuté,  ainsi  que  Stephani,  par  Perey  Gardner,  Journ.  of  Hellen.  Stud.,  1)  ; 
Lcnormant,  Gaz.  R.-A.,  1879,  19,  105  ;  Murray,  Nineteenth  Century,  janv.  79 
(croit  que  l'acropole  de  Mycènes  a  été  occupée  temporairement  par  une  population 
barbare  venue  du  Nord);  Benndorf,  D.  Lileraturz.,  20  nov.  80  (réfute  Schulze)  ; 
Westropp,  Athenaeum,  18  sept.  80  (défend  Stephani);  Brizio,  Nnov.  Antologia, 
1er  janv.  79  ;  Schliemann,  Acad.  inscr.,  5  juill.  78;  Contêmporary  Review,  janv. 
78;  Sayce,  Academg,  10  juill.  80;  Lang,  D.  Rundschau,  1877.  Sur  les  fouilles 
faites  par  Slamatakis  après  le  départ  de  Schliemann  (6e  et  7e  tombeaux),  Times. 
5févr.,  1878;  Rev.  arch.,  1878,  197.  Athanase  Koumanoudès,  en  nettoyant  Iesépées 
en  1880,  a  découvert  d'admirables  incrustations  en  or  représentant  des  scènes  de 
chasse,  qui  donnent  une  idée  exacte  du  bouclier  d'Achille;  une  épée  analogue  trouvée 
à  Théra  est  à  Copenhague.  Cf.  Mitth.,  7,  241  (pi.  8);  Milchhoel'er,  Anfaenge,  145. 
Koehler  les  croit  égyptisantes,  mais  fabriquées  dans  les  îles,  et  les  attribue,  comme 
le  reste  des  trouvailles,  à  la  fin  du  xu°  siècle.  Un  vase  d'argent  de  même  style  et 
mycénien  également  a  été  publié  par  Koehler,  Mitthei/.,  8,  1.  —  Sur  les  masques 
d'or  (analogues  en  Egypte,  en  Bibylonie,  en  Phénieic),  voy.  Benndorf,  Antik.  Ge- 
sichtshelme  u.  Sepidcralmasken,  1879;  Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  1879,  19,  120; 
Stephani,  Compte  rendu,  1878. 

P.  64,  1. —  Spata  (hypogées  explorés  en  1877,  catal.  général  par  Haussouillier, 
Bidl.Coir.HelL,  11,184):  Lévèque,  Journ. des  Sau.,déc.  77;  Koehler,  Mitth.,111,  1; 
Milchhoel'er,  ibid.,  I,  508;  11,82;  11,201,  et  An f auge,  1885  ;  Newton,  Times, 
20  avr.  1877  2 ;  Dumont,  Céramiques,  1881  ;  'A9rjv«iov,  t.  VI;  Gaz.  arcliéol.,  1879, 
201  ;  Rev.  archéol.,  XXXIV,  549;  Schliemann,  Mycènes,  p.  59,  5. 

Chypre5. —  Catalogues  du  musée  de  New-York,  par  Ccsnola;  des  objets  chypriotes 

1.  Cf.  Lenormant,  Gaz.  archéol.,  1879,  2(10. 

2.  Il  remarque,  comme  Koehler,  qu'à  Spata  et  à  Mycènes  beaucoup  d'objets  représentent 
des  animaux  de  la  mer.  Or  les  iles  de  l'Archipel,  où  l'on  a  trouvé  beaucoup  d'iutailles  pri- 
mitives (cf.  Milchbocfer,  Anfânge,  p.  39),  ont  été  peuplées  par  les  Cariens,  dont  Minos  est 
le  Dagobert.  A  Mycènes,  on  a  trouvé  la  hache  double  du  Jupiter  Carien  de  Mylasa  (Hérod., 
1,  171).  Cf.  Sayce,  dans  Troja,  18Si,  p.  24. 

3.  Les  fouilles  de  Chypre  ont  été  laites  depuis  1864  par  Lang,  Cecealdi,  les  deux  Cesnola, 
Ohnefalsch-Richter,  etc.,  principalement  à  Larnaca,  Dali,  Golgoi,  Amathus  et  Cmium. 
L'art  chypriote  a  été  soumis  tour  à  tour  aux  influeures  de  l'art  égyptien,  assyrien  et  »rec, 
qui  réagit  sur  l'art  chypriote  après  s'être  inspiré  de  lui.  Les  statues  sont  en  calcaire  et  peu- 
vent se  classer  ainsi  :  —  1°  Statuettes  informes  de  l'art  aborigène  ;  —  2°  Période  égypto-phé  • 
nicienne  (costume  égyptien,  klaft,  pschc?it,schenli  ou  pagne  échancré);  — 5°  Période  assy- 
rienne, due  à  la  conquête  de  l'île  par  Sargon  au  vn°  siècle  ;  — 4° Deuxième  .styleégvplisantau 
vi"  siècle,  après  la  conquête  de  l'île  par  Amasis;  ce  style  s'allie  à  des  imitations  assyriennes 
lors  de  la  domination  persane.  A  l'époque  d'Eschyle,  style  chypriote  est  synonyme  de  style 
égyptisant;  —  5"  A  partir  du  ve  siècle  et  des  campagnes  de  Cimon,  le  style  chypriote  n'est  plus 
qu'un  reflet  de  l'art  grec  et  gréco-romain,  sur  lesquels  du  reste  il  ne  cesse  de  retarder.  Les 
divinités  représentées  sont  Hercule  Melquarth  (colosse  haut  de  4  m.  trouvé  à  Amathus,  en 
1873,  au  mus.  de  Constantinople,  Gaz.  archéol.,  V,  250,  pi.  51,  tenant  un  lion,  semblable 
à  l'izdoubar  assyrien),  Aphrodite  Astarté  (tenant  une  fleur  ou  une  colombe),  Démêler  (assise 
et  tenant  un  enfant.  Mais  le  plus  grand  nombre  des  statues,  dont  la  tête  est  généralement 
ceinte  de  feuillage,  représentent  des  prêtres  ondes  auteurs  de  sacrifices  faits  à  la  divinité. 
Cf.  Renan,  Rev.  arch.,  juin  1879;  Lenormant,  Gaz.  arch.,  1S78,  198  [Hérod.,  2,  143].  Les 
coupes  gravées  (patères  de  Dali,  Larnaca,  etc.)  sont  publiées  dans  les  ouvrages  de  Cesnola 
et  de  Cecealdi.  Cf.  p.  80,  n.  1,  et  Perrot-Chipiez,  t.  111. 


81  SANTORIN,   RHODES,  T1RYNT11E   (64-65). 

du  mus.  de  Conslautitiople  par  Reinacli  (n°'  572  et  suiv.)  ;  trad.  allem.  très  augmentée 
(par  Stern)  de  Cesnola,  Cxjprus,  1879;  Doell,  Die  Samml.  Cesnola,  1873;  Gaz. 
archëol. ,  5,  117;  4,  195;  5,  188;  Geslin,  Mus.  archéol.,  1877  ;  Rev.  areh.,  1869, 
253;  1872,  222;  1873.  pi.  I:  Froehner,  Catal.  Cesnola,  4870;  Keller,  Cyvrisch. 
Altrrlh.,  1881;  Hirschfeld,  D.  Rundschau,  1880;  Alex.  Palm,  di  Cesnola,  Sala- 
mis, avec  préf.  de  Rirch,  1882;  Antiq.  of  Cyprus,  photogr.  de  Thompson,  texte  de 
Newton  et  Colvin,  1873  (capital)  ;  Baird,  Methodist.  Quarterly  Rev.,  juill.  79  ;  Mus. 
espaiwt  de  Antiyuedades,  1879  (vases  rapportés  à  Madrid  par  une  commission 
espagnole  en  1871)  ;  Mitlheil.,  1881,  191  ;  Hellenic.  Stud.,  4,  1,  5  ;  Lang,  Tran- 
sactions of  the  Roy.  Soc,  11,  55  (vases)  ;  F.  v.  Lôher,  Cyprus,  1878.  Des  accusa- 
tions graves  ont  été  portées  par  G.  Feuardent,  Stillmann  et  autres  contre  la  collection 
de  New-York,  qui  a  évidemment  subi  des  restaurations  arbitraires  [The  Century, 
août  1882).  Pour  l'histoire  de  Chypre,  le  livre  d'Engel,  Kypros,  n'a  pas  été  surpassé. 

Santorix.  Gorceix  et  Mamet,  Bull,  de  l'école  française,  1870;  Acad.  des  sciences, 
t.  LXX1II,  476  ;  Mamet,  De  insula  Thcra,  1874.  Le  chapitre  de  Dumont,  Cérami- 
que de  la  Grèce,  1882,  annu'e  les  publications  antérieures. 

Rhodes  (Camiros,  Ialysos,  la  plupart  des  objets  au  Mus.  Brit.,  1™  salle  des  vases)  : 
Dumont,  Céramiques,  p.  45  ;  Salzmahn,  la  Nécrop.  de  Camiros,  1871  (planches  non 
numérotées);  Rev.  archëol.,  1861.  467;  1863,  1  ;  Journal  des  fouilles  (1858-65), 
1875;  Miltheil.,  1881,  1.  Cf.  sur  Rhodes,  Guérin,  1880;  Biliotti,  1881  (une  partie 
de  la  coll.  Biliotli  est  à  Londres,  l'autre  à  Berlin  et  à  Vienne).  Les  objets  archaïques 
de  Bhodes  (scarabées,  bijoux,  verreries)  portent  souvent  un  cachet  égyptien  très 
prononcé.  Figures  en  pierre  calcaire  trouvées  au  nombre  de  21  à  Camiros,  Brit.  Mus. 
Sec.  vase  room,  table  H. 

Menidi  en  Attique.  Tombeau-coupole  appartenant  à  la  classe  des  trésors,  fouillé 
en  1880  par  l'Institut  allemand  ;  il  avait  été  violé  antérieurement,  mais  on  a  ren- 
contré quelques  objets  analogues  à  ceux  deSpata.  Cf.  la  public.  del'Inslit.  allem.,  Das 
Kuppelgrab  in  Menidi,  1880,  et  Ceuleneer,  Bull,  de  l'acad.  de  Belg.,  t.  XLVIII. 

Ohchomène.  Le  trésor  de  Minyas  a  été  exploré  par  Schliemann  en  1880  ;  il  a 
découvert  surtout  le  plafond  d'un  thalamos  décoré  d'ornements  qui  paraissent  copiés 
sur  une  tapisserie  babylonienne.  Yoy.  Schliemann,  Journ.  Hellen.  Soc,  II,  1,  122  ; 
*EîTia,  23  nov.  1880;  Phil.  Woch.,  1882,  192;  Schliemann,  Orchomenos,  1881. 
Le  trésor  a  été  violé  à  l'époque  macédonienne.  Sur  l'acropole,  Schliemann  a  découvert 
des  terres  cuites  (têtes  de  vaches)    et  des  fragments  de  vases  du  style  de  Mycènes. 

Tirïntiie.  En  1884,  Schliemann  a  découvert  sur  l'acropole  du  Tirynthe  un  palais 
avec  des  peintures  murales  qui  rappelleraient  le  plafond  d'Orchomène,  un  chapiteau 
dorique  de  très  ancien  style  et  des  poteries  primitives  [Berliner  Wochenschr., 
10  mai  1884). 

P.  65, 1,  5°.  —  Trésor  d'Atrée.  Blouot,  Exp.  de  More'e,  2,  pi.  66.  Fragments  de 
demi-colonnes  à  l'entrée,  Lubke,  Gesch.  der  Archit.,  fig.  86,  87.  Même  après  la 
naissance  des  deux  ordres,  on  trouve  un  exemple  d'une  construction  analogue,  le 
trésor  de  Myron  de  Sicyone  à  Olympie  (vers  650),  avec  deux  salles  revêtues  de 
plaques  de  bronze,  l'une  dorique  et  l'autre  ionique  (Paus.,  6,  19,  2),  et  le  temple 
d'Athéna  Chalcioikos  à  Sparte^  œuvre  de  Gitiadas  (Paus.,  3,  17). 

P.  65,  1,6°.  —  Un  temple  sur  le  mont  Ocha  à  Carystos,  deux  sur  le  mont  Kliosi  à 
Styra;  constructions  quadrangulaires  en  appareil  irrégulier  avec  toit  horizontal.  Les 
ordres  n'y  paraissent  pas  encore,  bien  qu'à  la  même  époque  ils  servissent  déjà  dans 
les  constructions  en  bois  (Héraion  d'Ulympie). 

P.  65,1.  —  Monuments  de  Mycènes.  Gerhard,  Akad.  Abhandl.,  II,  514;  Expéd. 
de  Morée,  II,  pi.  65  -Jour  du  monde,  1877,  2,  577  et  579.  —  Tirynthe  :  Exp.  de 
Moréc,  H,  pi.  72;  Arch.  Zeit.,  1845,  18;  Tour  du  monde,  1877,  2,  585.  —  Laby- 
rinthes :  Quatremère  a  essayé  une  restitution  de  celui  de  Porsenna,  Mon.  restitués, 


SCULPTURE  ARCHAÏQUE  (65-6G).  85 

1826.  —  Nwbé(cL  p.  79-80,  n.  2)  :  Saycc.  Transaet.  of  the  Oxf.  phi  loi.  Soc, 
14  nov.  79;  Mém.  Soc.  L/h^.,1881  ;  Simpson,  Acadennj,  14  mai  81;  Weber,  Le 
Sipyle,  1880;  Arch.  Zeit.,  1843.  140;  le  cartouche  avec  iriser,  hittite  a  été  dé- 
couvert par  Dennisen  18801.  Ramsay,  Journ.  ofAsiat.  Soc,  t.  XV,  1,  a  parlé  d'une 
niche  analogue  taillée  dans  le  roc   et  portant  l'inscr.  phrygienne  :  Matar  Kubile. 

P.  65,  n.  8.  — Sur  les  palais  d'Homère,  voy.  liv.  X,  ch.  vm;  Gardner,  Journ. 
Hell.  Stud.,  3,  2,  264;  Schliemann,  Troja,  p.  94. 

P.  66,  2.  —  Ladé  de  Cypsèle  :  Overbeck,  Acad.  de  Saxe,  IV,  591  ;  Wclcker, 
Zeitschrift  f.  alte  Kunst,  1,270;  Lôscbke,  Progr.de  Dorpat,  1879;  Pantazidès, 
'Aôr)vaiov,  IX.  La  date  de  730  indiquée  par  Pausanias  (p.  17,  2)  parait  d'un  siècle 
trop  ancienne. 

P.  66,4.  — SurRhœcus,  Théodore  et  Téléklès,  dont  la  généalogie  est  très  confuse, 
voy.  Brunn,  Kùnstler-Ge&chiehte ,  I,  p.  50;  II,  p.  380;  Urlichs,  Rhein.  Mus.,  X,  1  ; 
Bursian,  Jahrbb.,  75,  509. 

Cypsèle  consacra  à  Olympie  un  Jupiter  colossal  en  or  battu  (Strab.,  8,  p.  355).  Le 
Jupiter  en  airain  de  Cléarque  de  Rhégium,  à  Sparte,  était  formé  de  morceaux  de 
métal  battus  et  rivés  (Paus.,  5.  17,  -.  Mais  la  soudure  était  connue  en  Orient  depuis 
quatre  siècles  au  moins. 

P.  66,  5.  —  Le  principal  représentant  de  l'école  de  Naxos  est  Byzès  (Paus.,  5, 10,  5) , 
qui  substitua,  dans  la  décoration  des  temples,  le  marbre  à  la  terre  cuite.  Il  existe  dans 
les  musées,  notamment  au  British  Mus.  et  au  Louvre,  des  figures  en  marbre  presque 
informes,  têtes  ou  petites  femmes  nues,  qui  ont  été  trouvées  dans  l'Archipel  et  sont 
les  premiers  essais  (cariens  ?)de  la  sculpture  en  marbre.  Voy.  Brit.  Mus.,  Second  vase 
Room,  table  H;  Ross,  Arch.  Aufs.,  I,  52;  Walpole,  Memoirs,  p.  541,  pi.  2; 
Lenormant,  Gaz.  R.-A.,  1875,  15,  450.  Le  centre  delà  fabrication  de  ces  figurines 
(Vénus?)  a  dû  être  Paros,  Oliaros  ou  Naxos. 

Sur  Dipoinos  et  Scyllis,  Klein,  Arch.  Epigr.  Mitth.,  .">,  9{. 

P.  66,  n.  5.  —  Sur  les  vêtements  des  statues  et  les  garde-robes  des  déesses,  cf. 
Quatremère,  Jup.  Olymp.,  p.  8  ;  C.  /.  G-,  155  (Diane  Brauronia  à  Athènes);  Curlius, 
Stud.  z.  Gesch.  Sa?nos,  1877,  p.  50  (garde-robe  de  la  Junon  de  Samos)  ;  Foucart, 
Inscr.  du  Péloponn.,  commentaire,  p,  215  ;  cf.  Paus.,  2, 11,  6.  Au  temps  des  derniers 
empereurs  romains,  les  statues  portaient  encore  des  manteaux  de  pourpre  (Vopisc, 
Probus,  10;  Saturnin,  9).  Le  25  thargélion,  on  fêtait  à  Athènes  les  Plynteria,  où 
l'on  blanchissait  les  vêtements  de  Minerve. 

Sur  lesA'oa«ff,  cf.  p.  81 .  On  les  copia  longtemps,  surtout  dans  les  colonies  (Strab., 
6,  p.  179).  Une  statue  en  bois  de  Démêler  Mélaina  à  Phigalie  (à  tête  de  cheval) 
fut  brûlée  au  temps  d'Onatas  ;  l'artiste  dut  la  refaire  identiquement  en  bronze 
(Paus.,  8,  42).  Les  caractères  des  Xoana  ont  été  bien  indiqués  par  les  anciens  :  ay.ilr, 
ffuu.êcSr,y.ÔTa,  <rju.iroôa  (Apollod.,  2,  2,  2);  -/£'PE?  7tapaT£Tau.Évou  (Diod.,  1,98, 
quand  elles  portent  un  attribut);  y.aOîiixivat  -/.où  xaïç  7r/£upaîç  xExoXX^alvai 
(Diod.,  4,  76);  ô'u.p.aTa  u.Eu.-jxoxa  (à  peine  ouverts,  Diod.,  ibid.)  Les  Xoana  étaient 
parfois  considérés  comme  des  ouvrages  risibles  (\thén.,  14,  614;  Apollod.,  2,  2,  2). 
La  forme  de  la  gaine,  sur  laquelle  étaient  rivées  les  plaques  de  métal  (Saglio,  fig.  951) 
est  conservée  dans  les  Hermès.  Le  plus  célèbre  îjôavov,  le  palladium  des  Troyens 
(Apollod.,  5.  12,  5),  a  été  souvent  reproduit  (Raoul  Rochette.,  Mon.  inéd.,  pi.  60). 
Xoana  sur  les  monnaies,  Mûller-VYieseler,  Denkm.,  1,  pi.  2,  n°  10-14. 

P.  66,  n.  6.  —  L'importance  de  la  Crète  pour  l'histoire  de  l'art  a  été  exposée  avec 
lucidité  par  MLlchhoefer,  Anfacnge,  1885.  Les  légendes  en  font,  du  temps  de  Minus, 

1.  Dennis  et  Sayee,  Academy,  28  août  80 et  28  juillet  85:  Gollob,  Wiener  Stud.,1'  livr 

2.  Cette  statue  fut  laite  vers  490,  ce  qui  prouve  que  l'ancien  procédé  ne  fut  pas  aban- 
donné d'un  coup. 


S6  PREMIERS   SCULPTEURS   (66-08  . 

]e  cenlre  de  l'Archipel,  en  même  temps  qu'elles  témoignent  de  ses  rapports  avec  la 
Phrygie  (berceau  du  travail  des  métaux),  la  Phénicio  et  l'Egypte.  Selon  Milchhoel'er, 
les  gemmes  archaïques  de  l'Archipel,  les  trouvailles  de  Mycènes,  le  procédé  des 
appliques  {emblemata)  métalliques,  ainsi  que  les  plus  anciens  vases  de  la  Cyrénaï- 
que,  seraient  dus  en  grande  partie  à  l'art  crélois  (gréco-pélasgique  et  phrygien). 

P.  66,  n.  7.  —  Il  est  probable  que  les  Phéniciens  ont  enseigné  la  technique  du 
bronze  aux  Cretois  et  que  ceux-ci  l'ont  transmise  aux  Doriens;  d'ailleurs,  les  Phé- 
niciens eux-mêmes  ont  eu  des  établissements  dans  le  Péloponnèse. 

P.  67,  1.  —  Tectaios  et  Àngélion  (vers  560)  sculptèrent  l'Apollon  de  Délos,  tenant 
dans  sa  main  le  groupe  des  Grâces;  il  est  reproduit  sur  quelques  monnaies  et  une 
pierre  gravée  (Paus.,  9,  35,  l)1.  Dorycléida<,  Théoclès,  Médon,  exécutèrent  des  statues 
chryséléphantines.  Périllus  (560?)  est  le  fondeur  du  taureau  de  Phalaris. 

P.  67,  2.  —  Canachus  eut  pour  frère  le  fondeur  Aristoclès.  Parmi  les  artistes 
sortis  de  l'Ecole  de  Sicyone,  on  cite  Anténor  d'Athènes,  Synnoon  d'Égine,  Cléarque 
de  Rhégium,  Glaucias  d'Égine,  Ascorus  de  Tlièbes,  etc.,  qui  llorissaient  vers  490. 
Aristomédon  exécuta  en  bronze  le  trophée  des  Phocéens  à  Delphes  (495).  Vingt  ans 
après,  les  fondeurs  Glaucus  et  Dionysios  font  des  statues  pour  Delphes  et  Ulympie. 
Gallon  d'Egine  était  élève  de  Tectaios  et  Angélion;  son  plus  célèbre  successeur 
est  Smilis,  qui  fit  les  Heures  chryséléphantines  du  temple  de  Junon  à  Olympie. 

Les  anciens  ont  reproché  aux  artistes  de  celte  époque  de  la  sécheresse  et  de  la 
dureté.  Les  monuments  qui  nous  sont  parvenus  confirment  ces  jugements  (Quint., 
12,  10;  Cic,  Brut.,  18,  70;  Lucien,  Praecept.  Rhet.;  Pline,  35,  55). 

Sur  Agéladas,  voy.  Rrunn,  Kùnstlergesch.,  1,  p.  63;  Rhein.  Mus.,  22,  127.  Le 
Zeus  Iihomaios  qu'il  exécuta  pour  les  réfugiés  de  Naupacte  (Paus.,  4,  33,  2)  est 
reproduit  sur  des  monnaies  ;  le  Jupiter  lançant  la  foudre,  de  Lyon  (Gaz.  archéol., 
ISôO,  pi.  11),  en  serait  une  réduction  (Lenormant;  contesté  par  Brunn  et  Overbcck). 

P.  67,  n.  1.  —  Gitiadas  fut  l'architecte  du  temple  de  Minerve  Chalcioekos  à 
Spaile.  L'art  de  la  fonte  y  brilla  d'un  vif  éclat,  et  Sparte  put  envoyer  à  Crésus  un 
chaudron  orné  de  reliefs  que  décrit  Hérodote,  1,  70.  Thèbes  eut  deux  sculpteurs  en 
marbre  vers  480,  Aristomède  et  Socrale;  à  Crotone,  on  nomme  le  fondeur  Dameas, 
qui  lit  pour  Olympie  la  statue  du  géant  Milon  (vers  520). 

Sur  le  trône  d'Amyclée,  voy.  encore  Heyne,  Antiq.  Aufs.,  I,  i  ;  Welcker,  Zeit. 
f.  Gesch.  der  Kunst,  p.  280;  Brunn,  Rhein.  Mus.,  V,  325  ;  Py\,Arch.  Zeiï.,1852, 
n°  43  ;  Bôtticher,  ibid.,  1853,  n"  59  ;  Ruhl,  ibid.,  1854,  n°  70. 

P.  67,  n.  3.  —  Minerve  d'Endoeus2,  Le  Bas,  Mon.  fig.,  II,  1  ;  Collignon,  l'Archéol. 
grecque,  fig.  38.  Le  groupe  d'Ânténor,  enlevé  par  Xerxès,  fut  remplacé  par  un  autre 
dû  à  Critios  et  Nésiotès,  qui  est  reproduit  sur  quelques  tétradrachmes;  Brunn  a  re- 
connu qu'il  en  existe  une  copie  en  marbre  au  musée  de  Naples  [Mus.  Borb.,  VIII,  8). 
Voy.  Friederichs,  Arck.  Zeit.,  1859;  Michaëlis,  ibid.,  1865;  Benndorf,  ib.,  1869; 
Overbcck,  Kieler  PliilologenversammL,  1869,  37;  Curtius,  Hermès,  1880;  Pe- 
tersen,  Arch.  epigr.  Mitth.,  1879,  2e  livr.  (même  sujet  sur  des  lécythes). 

P.  67,  3.  —  In'luence  de  la  tapisserie  sur  les  commencements  de  la  peinture  en 
Grèce:  Bôttiger,  Arch.  der  Malerei,  1811;  Semper,  Der  Slyl,l,  275.  Selon  Brunn, 
Ciuion  de  Cléoné  aurait  1  premier  rompu  avec  la  tradition  archaïque  (aussi  égyptienne 
et  assyrienne)  consistant  à  dessiner  les  yeux  de  face  dans  les  figures  de  profil. 

P.  68,  1.  —  Monuments  de  i/architecture3.  Temple  de  Junon  à  Olympie  (Paus., 
5,  16,  1);  dans  le  temple  retrouvé  en  1876,  les  colonnes  doriques  diffèrent  toutes 
entre  elles,  parce  qu'elles  ont  remplacé  au   fur  et  à  mesure  les  colonnes  en  bois 


1.  Millin,  Gai.  mythol.,  53,  174;  Beulé,  Monnaies  d'Athènes,  p.  164;  Saglio,  fig.  374. 

2.  Signature  de  cet  artiste,  6'.  /.  A.,  1,  477. 

5.  Liinke.  Gesch.  der  Archit.,  p.  138-145:  Cavvadias,    Àp^ato/iT/ta,  p.  92  et  suiv. 


COMMENCEMENTS  DE  L'ORDRE  DORIQUE  (68).      87 

qui  pourrissaient.  —  Temple  de  Junon  à  Argos  (Vitruve,  4,  1,  5).  Temple  de  Junon 
à  Sanws  (colonnes  ioniques  à  grosse  basse  convexe,  Liibke,  fig.  1 12)  *  ;  Théodore 
lui  avait  consacré  une  monographie,  comme  Chersiphron  à  l'Artémisiou  d'Éphèse*. 
Skias  de  Sparte,  par  Théodore  de  Samos  (pour  les  concours  musicaux  des  Carnies  ?) 3. 
—  Sicile  :  [Les  noms  donnés  aux  temples  sont  conventionnels,  excepté  ceux  du 
temple  de  Jupiter  à  Syracuse  et  de  Neptune  à  Paestum]  4.  Plus  de  20  temples  do- 
riques en  pierre  calcaire  recouverte  de  stuc,  remarquables  par  leur  longueur  et 
l'étroitessc  relative  de  la  cella.  * —  Syracuse  :  T.  d'Artémis,  le  plus  lourd  des  monu- 
ments doriques  3;  T.  dit  de  Minerve  (colonnes  avec  architrave  et  frise  dans  la  Cathé- 
drale); deux  colonnes  d'un  T.  de  Jupiter  sur  l'Anapus.  —  Agrigente6  :  T.  de  la 
Concorde,  de  Junon  Lacinia,  de  Proserpine,  de  Jupiter  Olympien  (le  plus  grand  de  Si- 
cile) 7,  de  Castor  et  Pollux  (postérieur  aux  autres).  deVulcain.  Ils  appartiennent  à  la 
belle  époque  de  l'ordre  dorique.  —  Sëlinonte  :  7  temples,  4  sur  l'Acropole,  5  sur 
une  colline  à  l'est,  présentant  tout  le  développement  de  l'ancien  dorique.  Le  plus 
récent  est  un  petit  temple  in  antis  (dit  temple  d'Empédode)  8  avec  restes  de  colora- 
tion; le  plus  ancien,  au  milieu  de  l'Acropole,  dont  on  a  retrouvé  quelques  métopes, 
paraît  antérieur  à  600 9.  —  Ségeste  :  temple  inachevé.  —  Grande-Grèce  :  T.  de 
Neptune  à  Paestum  10  :  périptère  hypèthre,  le  seul  monument  antique  où  la  rangée  su- 
périeure de  colonnes  à  l'intérieur  de  la  cella  se  soit  conservée11.  Deux  temples  dori- 
ques à  Me'taponte  (dits  Tavola  de'  paladini  et  Chiesa  di  Sansone).  —  Grèce.  Temple 
dorique  d'A«*os  12,  en  tuf  grisâtre,  avec  reliefs  sur  l'architrave  (vne  siècle).  Six  co- 
lonnes doriques  kCadacchio  (Corcyre) 13,  avec  entre-colonnement  considérable  (2 1/3). 
Le  temple  d'Apollon  à  Delphes  ii,  reconstruit  en  marbre  de  Paros  v.  550  par  les 
AIcméonides,  n'a  pas  encore  été  déblayé  ;  à  la  même  époque  on  commença  le  temple 
de  Jupiter  à  Athènes,  terminé  par  Hadrien  dans  le  style  corinthien.  On  voit  dans  le 
mur  0.  de  l'Acropole  quelques  tambours  de  colonnes  et  fragments  d'architrave  du 
Parthe'non  détruit  par  les  Perses 13.  Restes  du  temple  de  Corinthe  16,  très  lourds, 
en  calcaire.  Temple  de  Pallas  (autrefois  dit  de  Jupiter)  17  à  Égine,  v.  470;  périptère 
hypèthre  de  6x  12  colonnes,  style  de  transition.  Du  même  genre,  temple   de  Né- 


1.  lonian  antiq.,  I,  5;  Girard,  Bull.  Corr.  Hellén.,  1880,  383. 

2.  Vitruve  entend  probablement  par  là  des  devis  détaillés  comme  celui  de  l'arsenal  de 
Philon  (Bull.  Corr.  Bell.,  juill.  1882). 

3.  Urhchs,  Rhein.  Mus.,  10,  19. 

4.  Serradifalco,  Antich.  délia  Sicilia,  1834-42;  Hitlorf  et  Znnth,  Archit.  antiq.  de  la 
Sicile,  1872  ;  Hoffweiler,  Sicilien  in  Wort  und  Bild,  1869  ;  Lenormant,  La  Grande- 
Grèce,  1881;  Viollet-le-Uuc,  Lettres  sur  la  Sicile,  1860. 

5.  Entre-colonnement  inférieur  au  diamètre  des  colonnes,  qui  ont  4  1/2  diam.  de  haut  et 
16  cannelures.  Vers  600  av.  J.-C?  Cf.  Tour  du  Monde,  1866,  1,  409. 

6.  Dict.  des  Beaux-Arts,  pi.  38;  Tour  du  Monde,  1866,  1,  416. 

7.  Klenze,  1821. 

8.  Hittorff,  Restit.  du  temple  d'Empédocle,  1831. 

9.  Le  plus  grand,  au  nord  de  la  ville,  est  inachevé,  sans  doute  parce  que  la  prise  de  Séli- 
nonte  par  les  Carthaginois,  en  409,  en  interrompit  la  construction. 

10.  Stai'k,  Vortràge.  1880;  Lagardette,  an  VIII;  Labrouste,  1877.  Peut-être  un  temple  de 
Cérès  (Gaz.  B.-A.,  1880,  21,  223). 

11.  La  prétendue  basilique  (temple  de  Cérès)  est  postérieure. 

12.  J.  T.  Clarke,  Assos,  1882.  La  description  deTexier,  II,  pi.  112,  est  tout  à  fait  inexacte 
(une  colonne  avec  chapiteau  au  Louvre). 

15.  Riemann,  Les  Iles  ioniennes,  1878. 

14.  Foucart.  Ruines  de  Delphes,  1863  ;  de  Witte,  Acad.  de  Belg.,  1841  ;  Beulé,  Fouilles,  I, 
85;  Chenavard,  Voy.  en  Grèce,  pi.  33  et  suiv. 

15.  Strak,  Arch.  Zeit.,  1862,  pi.  160-1.  L'ancien  temple  n'avait  pas  d'opisthodome  et  était 
orienté  différemment  (Burnouf,  Légende  athénienne,  1871). 

16.  Exp.  de  Moiée,  III,  76  ;  Tour  du  Monde,  1877,  2,  365. 

17.  Ross,  Arch.  Aufs.,  I,  241.  Cf.  appendice  à  la  p.  68,  n.  5. 


88  APOLLON   DE   TÉNÉA  (68). 

mésis  à  li/tamnus,  avec  des  murs  d'appareil  polygonal  où  l'on  croit  voir  les  restes 
d'un  temple  plus  ancien  détruit  par  les  Perses. 

D'autres  monuments  de  l'Asie  Mineure  (Phrygie,  Lycie)  ont  pu  inspirer  l'archi- 
tecture grecque,  mais  ne  lui  appartiennent  pas. —  Murs  d'appareil  polygonal  à  Ca- 
lynda.  Iassus,  etc.  ;  tombeau  de  Tantale  et  Hiéron  de  CyLèle  (?  ),  près  de  Smyrne  '  ; 
tombeau  d'Alyatte  à  Sardes-,  de  Midas  à  Doganlu*  (la  façade  est  ornée  d'une 
décoration  qui  rappelle  le  travail  du  bois).  Les  tombeaux  de  Lycie 4  sont  de  deux 
espèces  :  1°  Monuments  isolés,  sortes  de  chapelles  surmontant  un  sarcophage,  où 
l'imitation  de  la  construction  en  bois  est  frappante  (Antiphellos)  ;  2°  Tombeaux  creu- 
sés dans  le  roc  avec  façades  où  se  manifeste  la  même  imitation  (Myra,  Telmissos,  Xan- 
thos,  Phellos,  etc.).  A  une  époque  postérieure  appartiennent  les  façades  dites  ionico- 
lyciennes,  qui  témoignent  de  l'influence  des  constructions  grecques  de  la  côte  ;  les 
colonnes  ou  piliers,  soutenant  une  architrave  et  un  fronton,  se  rattachent  à  l'ordre 
ionique  primitif  et  sont  généralement  tous  cannelés  (Limyra,  Telmissos,  Antiphel- 
los, Kyaneâjaghu).  A  Myra,  le  fronton  d'un  tombeau  est  orné  d'un  bas-relief  repré- 
sentant un  lion  qui  dévore  un  taureau,  motif  qui  trahit  rinlluence  delà  Perse  à  côté 
de  celle  de  l'Ionie.  Sur  le  monument.de  Xanthos,  voy.  l'append.  à  la  p.  80,  2. 

P.  68,  2.  —  L'Apollon  de  Ténéa  (Annali,  1847,  305)  n'est  que  le  meilleur 
exemplaire  d'une  série  assez  nombreuse  de  figures  viriles  archaïques,  représentées 
nues,  debout,  les  bras  collés  au  corps.  On  a  voulu  y  voir  récemment  des  statues 
funéraires3;  cela  est  possible,  mais  des  fragments  analogues  trouvés  à  Délos  prou- 
vent que  le  type  primitif  est  celui  d'Apollon.  Cf.  Annali,  1849,  159;  Bullett., 
1850,  85;  1869,  54  ;  Mon.  ined.,  IV,  pi.  44.  —  Soldat  de  Marathon  6  :  les  muscles 
des  jambes,  très  accusés,  donnent  à  cette  œuvre  un  air  assyrien.  L'auteur,  nommé 
par  l'inscr.,  est  Aristoclès.  Traces  de  couleur  (liev.arch.,  1844,  pi.  1  ;  Arch.  Zeit., 
1860,  pi.  155).  Il  existe  auThéséion  une  autre  stèle  analogue  avec  des  couleurs  très 
vives,  mais  mutilée  (Conze,  Arch.  Zeit.,  1860,  pi.  155).  —  Stèle  d'Orchomène 
[Annali,  1861,  81  et  suiv.)  signée  d'Alxénor  (ou  Thelxénor?)  le  Naxien,  d'un 
art  déjà  excellent;  elle  représente  un  homme  barbu  offrant  une  sauterelle  à  un 
chien  (vers  485  av.  J.-C).  Une  stèle  analogue  (archaïsante?)  se  voit  au  mus.  de 
Napies  (Raoul  Rochette,  Mon  ined.,  I,  p.  251  ;  Rayet,  Mon.  Ant.,  6e  livr.). 

P.  68,  3.  —  Frontons  d'Egine,  1res  bien  gravés  dans  l'Expéd.  de  Morée,  t.  III, 
pi.  58.  La  question  de  la  composition,  reprise  par  Prachov  (Annali,  1875)  et  Lange 
(Die  Composition  der  Aegineten,  1878)  T,  n'est  pas  encore  définitivement  résolue; 
il  punît  cependant  que  la  symétrie  était  encore  plus  parfaite  qu'on  ne  pensait  et 
que  chaque  scène  comprenait  14  figures  au  lieu  de  11.  — Brunn,  Acad.  de  Bavière, 
1867,  p.  405  et  1868,  p.  448  ;  Gerhard,  Drei  Vorlesungen,  1844  ;  Fortoul,  R.  D.  M., 
15  sept.  1839  ;  Collignon,  dans  les  Monuments  de  Rayet,  1882. 

P.  68,  4.  —  Tombeau  des  Harpyes  :  Rayet,  Mon.  Art  ant.,  5e  livr.  ;  Panofka, 
Arch.  Zeit.,  1845,  50;  Fellows,  Xanthian  marbles,  1845  ;  Braun,  Annali,  XVI, 
155;  Curtius,  Arch.  Zeit.,  1855,  1,  et  1868,  10;  Friederichs,  Bausteine,!,  57; 
Gerhard,  Arch.  Zeit.,  1845;  Prachov,  Xanthiaca,  1870;  Lloyd,  Xanthian  marbles, 
1844;  Brunn,  llarpyi  nmonument,  1871.  Les  explications  divergentes  qu'on  a  pro- 

1.  Weber,  le  Sipylos,  1880. 

2.  Tour  du  Monde,  1864,  1,  262. 

3.  Milchhoefer,  Anfaenge,  2i.  Cf.  Itamsay,  Hellen.  Stud.,  1882-83. 

4.  Fellows,  Discov.  in  Lycia,  1841  ;  Spratt  et  Forbes,  Trav.  in  Lycin,  1847. 

5.  Milchhoefer,  Arch.  Zeit.,  1881.  Cf.  Furtwaengler,  Arch.  Zeit.,  1882,  l"  livr.  (statue 
au  British  Muséum,  analogue  à  l'Apollon  de  Théra). 

G.  B'après  le  lieu  do  la  découverte,  on  l'appelle  aussi  stèle  de  Vélanidéza. 
7.  Réponse  de  Julius    à  Lange,   Keue   Jahrb.X"  liv.    1880:  de   Lange  à  Julius.  Arch. 
Zeit.,  5*  liv.,  1880.  Cf.  Lflbke,  fiastik.  lig.  76. 


SCULPTURES  ARCHAÏQUES  (C8-69).  89 

posées  sont  toutes  peu  satisfaisantes.  Les  contours  des  figures  sont  délicats,  les  dra- 
peries gracieuses,  le  type  n'est  pas  éginétique.  —  Bas-relief  Albani,  selon  Panolka 
(Annali,  IV,  17),  naissance  de  Junon;  j'y  verrais  plutôt  avec  0.  Mûller  la  présenta- 
tion d'un  enfant  à  une  déesse  z.ovporpéyoî.  Peut-être  n'est-ce  qu'une  imitation  de 
l'ancien  style  (Zoëga,  Bassir.,  I,  41). 

P.  68,  d.    7.  —  Les  Harpyes    d'Homère   avaient  peut-être  des  têtes  de  chevaux 
(Milchhoefer,  Anfaenge  der  Kutist,  1885,  57). 

P.C9, 1. —  l°ArtémisA'oa/iOH,  trouvée  par  HomolleàDélosen  1878(#.  Corr.Hell., 
1879,  97),  presque  intacte;  l'inscr.  boustrophède  qu'elle  porte  atteste  que  c'est  une 
œuvre  de  Naxos  (école  de  Byzès).  Peut-être  faut-il  y  voir  la  statue  votive  d'une 
prêtresse  d'Artémis;  Waldslein  {Journ.  of  Hellen.  Stiul.,  1881)  pense  que  c'est 
une  copie  du  Xoanon  de  Dédale  que  l'on  croyait  posséder  à  Délos  (Paus.,  9,  40,  5  ; 
Plut.,  Thés.,  21  :  Callim.,  Del.,  507)  l.  Homolle  a  trouvé  au  même  endroit  d'autres 
fragments  de  statues  d'Artémis  d'un  art  archaïque,  mais  plus  libre  (6.  C.  H.,  1879, 
108,  594;  1880,  52)-.  — Némésis  de  Rhamnus,  fragment,  Uned.  Antiq.  of  Atlica, 
ch.  7.  pi.  2.  — Junon  de  Samos,  publiée  par  Girard,  B.  C.  H.,  1880,  485,  ex-voto 
représentant  peut-être  la  Jtino  iiubens  (Lact.,  1,  17,  8).  Le  travail  en  est  très  lin 
(520  av.  J.-C.'.')  5.  —  2"  Victoire  de  Délos.  trouvée  par  Homolle  (B.  C.  H.,  1879, 
395  ;  1880,  29;  1881,  277;  1883,  254).  Les  ailes  sont  brisées.  La  position  presque 
agenouillée  est  une  manière  naïve  de  montrer  la  rapidité  de  la  marche  (Curlius, 
Kniende  Fig.  in  der  altgr.  Kunsl,  1880).  L'inscription  de  la  base,  dont  j'ai  décou- 
vert un  nouveau  fragment  en  1882,  nomme  Mikkiadès  et  Archermos4.  Je  signalerai 
encore,  parmi  les  statues  archaïques  trouvées  à  Délos,  une  tête  d'Apollon,  une  tète 
d'Artémis  (B.  C.  H.,  1880,  51),  la  tête  et  le  torse  d'un  Apollon  (inédits).  —  5°  Relief 
de  Samothrace,  peut-être  d'un  siège  de  magistrat  (Stackelberg,  Annali,  I,  220  : 
Clarac,  pi.  116:  Millingen,  Mon.  inéd.,  pi.  26.) — 4°  Reliefs  de  Thasos,  trouvés 
par  Miller  en  1864.  [Un  grand  bas-relief  analogue,  trouvé  près  du  même  endroit 
[Acad.  inscr.,  1866,  524),  a  disparu  depuis;  mais  j'en  possède  un  dessin.]  Monum. 
de  l'art  antique,  lra  livr.  ;  Miller,  Rev.  archéol.,  1865,  2,  pi.  24,  25;  Arch.  des 
Miss.,  2e  sér.,  2,  512  ;  Beulé,  Fouilles  et  découv.,  I,  157.  Les  femmes  ressemblent 
à  celles  du  monument  des  Harpyes.  Dans  la  même  salle,  au  Louvre,  stèle  funéraire 
archaïque  d'un  très  beau  travail,  rapportée  par  Miller5.  —  5°  Rapporté  de  Pharsale 
par  Heuzey.  Rayet  pense  que  l'une  des  déesses  ne  tient  pas  une  fleur,  mais  un 
sachet,  et  que  c'est  simplement  une  scène  funéraire  représentant  deux  sœurs  (cf. 
Overbeck,  I,  156  ;  Heuzey,  Journ.  des  Sav.,  1868,  580  ;  Brunn,  Acad.  de  Bavière, 
1876,  528:  Rayet,  Monum.,  4e  livr.).  Rayet,  qui  place  ce  relief  vers  500,  y  voit  un 
spécimen  de  l'art  ionien  d'où  procède  l'art  de  la  Grèce  du  îs'ord.  A  la  fin  du 
vie  siècle,  les  Aleuades  de  Larisse  appelèrent  le  sculpteur  Téléphane  de  Phocée.  — 
Métopes  de  Sélinonte,  trouvées  en  1825  par  Harris  :  Hittorf,  Arch.  Ant.  de  la  Sicile, 
pi.  24,  25:  Raoul  Rochette,  Journ.  des  Sav.,  1829,  587;  Benndorf,  Metopen  aus 
Selinunt,  1875.  En  tuf  calcaire,  d'un  très  fort  relief;  figures  trapues  rappelant  les 
reliefs  de  Sparte  (n°  15).  —  7°  Stèle  de  Tanagre  (deux  jeunes  gens  nus,  d'un  style 

1.  En  tous  les  cas,  l'artiste  qui  l'a  sculpté  était  capable  de  faire  mieux  ;  c'est  déjà,  à  cet 
égard,  une  œuvre  archaïsante.  Elle  ne  peul  guère  être  antérieure  à  590,  mais  le  type  est 
d'un  siècle  au  moins  plus  ancien. 

2.  Des  ligures  analogues  ont  été  trouvées  à  Athènes,  au-dessous  du  temple  d'Artémis 
Brauronia.  Voy.  la  thèse  latine  d'Homolle  (type  d'Artémis),  1884. 

3.  Cf.  des  idoles  en  terre  cuite  semblables,  mus.  Napoléon  III,  pi.  26,  et  la  description 
par  Pausanias  du  Xoanon  de  Sinilis  à  Samos  (7,  4,  i). 

i.  Archermos  aurait  le  premier  donné  des  ailes  à  la  Victoire  l'Schol.  Aristoph.,  Aves 
573).  Cf.  Reinach,  dans  les  Monuments  de  Rayet,  5*  livr.  (bronzes  de  Dodone). 
5.  Stèle  de  Philis,  Annali,  1872,  tav.  J.;  Froehner,  Mus.  de  France.  1872 


90  SCULPTURES  ARCHAÏQUES  (69). 

étrange  et  très  allongé),  Arch.  Zeit.,  1875,  p.  152;  Gaz.  arckéol.,  1878,  pi.  29.  Cf. 
la  stèle  de  Livadia,  n°  9  du  Catal.  de  Koerte.  Stèle  de  Thespies,  Mit/h.,  III,  pi.  15.  — 
8°  Bas-relief  d'une  grande  élégance,  où  se  voient  déjà  toutes  les  qualités  du  style 
attique.  Schôll,  Miltheil.  aus  Griechenl.,  pi.  2,  1  ;  Collignon,  Manuel,  p.  136.  — 
9°  La  première  est  auj.  à  Copenhague  :  Catal.  Rayet,  n°  1;  Monum.  grecs,  1877; 
Gaz.  B.-A.,  août  1878  ;  Contemp.  Rev.,  sept.  1878.  La  seconde,  trouvée  sur  l'Acro- 
pole (?),  est  peut-être  celle  d'un  cocher  de  char.  Photogr.  dans  Rayet,  Monum.  de 
l'art  antique;  cf.  Dumont,  Mon.  grecs,  1878;  Collignon,  p.  loi.  Trois  têtes  de 
déesses,  d'un  travail  très  remarquable,  ont  élé  découvertes  récemment,  l'une  à 
Eleusis  et  les  deux  autres  sur  l'Acropole  :  elles  paraissent  contemporaines  de  h 
première  guerre  Médique  (Philios,  'E-^riy-.  àp^uio!.,  1885  pi.  4.  5,  6).  Les  traces  de 
couleur  y  sont  nombreuses  ;  le  marbre  portait  des  appliques  en  métal  (diadèmes).  On 
a  trouvé  aussi  sur  l'Acropole  un  sphinx  archaïque  ('Efïj//..,  1885,  p.  45)  analogue 
à  celui  de  Spata  (MitlheiL,  IV,  pi.  5)  et  une  Aphrodite  peinte  tenant  la  colombe 
('E-^ri^.,  1885,  5e  livr.).  —  10°  C'est  probablement  la  statue  d'un  sacrificateur  :  Arch. 
Zeit.,  1864,  pi.  187.  On  l'a  rapprochée  d'un  bronze  de  Berlin  (Friederichs,  \Yin- 
ckelmannsprogr.,  1861)  représentant  un  Criophore.  —  11°  Nouveaux  fragm.  de  la 
frise  d'Asso s  découverts  par  l'expéd.  américaine  (J.  Clarke,  Assos,  1882).  Ces  reliefs 
sont  d'une  grossièreté  extraordinaire  (Tcxier,  Asie  Min.,  II,  pi.  112;  Monumenli,  III, 
pi.  34)  et  présentent  de  l'analogie  avec  un  bronze  repoussé  trouvé  à  Pérouse  (Saglio, 
fîg.  950).  Les  motifs  (lion  déchirant  un  cerf,  etc.)  trahissent  une  influence  asiatique 
immédiate.  Vers  600  av.  J.-C  ?  —  12°  Les  statues  viriles  des  Branchides  rapportées 
par  Newton:  autres  analogues  trouvées  par  Rayet  sur  l'Acropole  de  Milet  (Newton, 
Discov.,  pi.  74,  75)  *.  Probablement  des  ex-voto;  style  lourd  etasiatique.  La  rondeur 
des  têtes  contraste  avec  le  caractère  anguleux  du  style  égénitique.  Deux  des  statues 
sont  signées  des  noms  de  Terpsiclès  et  d'Eudémosf?).  Il  faut  les  rapprocher  de 
6  statuettes  en  pierre  calcaire  que  j'ai  trouvées  en  1881  à  Cymé,  et  qui  représen- 
tent Cybèle  sous  un  édicule  (à  Constantinople,  n0'  47  b,  c,  d,  de  mon  catalogue). 
Elles  sont  analogues  elles-mêmes  à  des  statuettes  découvertes  à  Marseille  en  1846  2  : 
les  unes  comme  les  autres  paraissent  provenir  de  Phocée  et  dériver  du  type  lydo- 
phrygien  de  Cybèle.  —  15°  Même  style  rond  et  mou  que  les  statues  des  Branchides 
(têtes,  figures  drapées,  etc.).  Voy.  Murray,  Bist.  of  Greek  sculpt.,  I,  p.  111.  Deux 
lions  archaïques  trouvés  à  Éphèse  sont  d'un  travail  très  supérieur.  —  14"  Celte  tête, 
en  calcaire,  est  probablement  celle  de  l'idole  dans  l'Héraion  :  Curtius  l'a  appelée  «  un 
incunable  de  l'art  ».  (Ausgrabuiigen,  4,  16).  —  15°  Figures  trapues,  d'un  style 
rappelant  celui  du  bois  [Annali,  53,  54  ;  cf.  Milchhoefer,  Aufaenge,  p.  186;  les 
sujets  ne  sont  nullement  certains).  —  16°  Selon  d'autres,  Hadès  et  Perséphoué.  Le 
plus  beau  de  ces  reliefs  était  dans  la  coll.  Sabouroff  [Miltheil.,  t.  II  et  VII;  Arch. 
Zeit.,  1881,  293). 

Sur  l'Apollon  de  Canachus  et  ses  répliques  (Apollon  de  Piombino  et  bronze  Payne- 
Knight),  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1876,  14,  250;  Milet  et  le  golfe  Latmique,  pi.  29  ; 
Longpérier,  Notice  des  bronzes,  n°  69  ;  Mûller-Wieseler,  Denkmaler,  61  5.  Un  torse 
en  marbre  analogue,  dit  Apollon  Strangford,  est  au  Mus.  Brit.  [Monumenti,  9,  41); 
une  tête  d'Apollon  en  bronze  du  même  style  est  à  Berlin  (Brunn,  Arch.  Zeit.,  1876, 
p.  3  et  4);  une  autre  en  marbre  à  Paris  (Chirac,  pi.  276).  —  Sur  l'Apollon  de  Choi- 
seul-Goulfier  (Murray,  Greek  sculpt.,  pi.  8),  voy.  Waldstein,   Journ.  of  Hellen. 

1.  Cf.  Rayet,  Milet  et  le  golfe  latmique,  pi.  21. 

2.  Archaeol.  Zeit.,  1866,  297;  Barges,  Rech.  archéol.,  1878;  Ganneau,  H.  C,  1879,  2, 
148  et  422;  cf.  Longpérier,  Mus.  Napoléon,  pi.  24. 

3.  Autres  Apollons  archaïques  en  bronze  :  à  l'Ermitage,  avec  la  dédicace  de  Polycrate, 
Panofka,  Catal.  Pourtalès,  pi.  13  (catal.  546;  cf.  517)  ;  bronze  provenant  de  Grande- 
Grèce,  Gaz.  arch.,  1880,  78;  Ermitage,  315  (coll.  Nani). 


SCULPTURES  ARCHAÏQUES  (69).  91 

Slud.,  I,  160,  qui  le  considère  comme  la  copie  d'une  œuvre  de  Pythagore  de  Rhé- 
giura.  —  Yesta  Giustiniani,  avec  draperie  cannelée,  chef-d'œuvre  do  l'arl  archaïque 
sévère  (Lùbke,  Plaslik,  figf.  78).  —  Bas-relief  d'Eleusis,  de  l'art  altique  le  plus  pur  ; 
la  tête  de  Triptolème  rappelleles  têtes  d'éphèbesde  Raphaël  Lenormant,  Gaz.  B.-A., 
1860.  65;  Welcker.  Annali,  1860.  454;  Monum.,  VI,  45;  Stephani,  C.  R.,  1859. 
106,  2.  Déméter  remettant  un  épi  à  Triptolème?). 

P.  69,  note.  —  1°  Collignon,  Manuel,  fig.  5.  —  2°  Ausgrabungen,  III,  22  :  le 
relief  (funéraire  suivant  Michaelis)  est  à  Ince  Blundell  Hall  (Lancasliire),  Arch.  Zeit., 
1874,  1,  5.  Probablement  une  œuvre  ionienne.  Une  œuvre  ionienne  bien  caractérisée 
est  l'Aphrodite  à  la  colombe  de  Lyon,  trouvée  à  Marseille,  probablement  du  vie  siècle 
(Gaz.  arche'ol.,  déc.  1876).  11  faut  en  rapprocher  une  tête  trouvée  à  Rhodes  (?)  auj. 
à  Constantinople  (Gaz.  archéol.,  MM,  p.  88.) —  5°  Relief  du  plus  haut  intérêt,  en 
bronze  repoussé,  sans  doute  une  applique  Ausgrab.,  5,  23  ;  Curlius,  Arch.  Bronzere- 
lief,  1880).  Analogies  avec  les  œuvres  étrusques.  —  4°  Ausgrab.,  IV,  18  et  19  ;  Treu, 
Phil.  Wochenschr.,  1882,  981.  —  5°  Stillmann,  Bull.  Corr.  hellén..  1885,  pi.  1.2, 
5.  Œuvre  unique  qui  montre  l'influence  de  la  gravure  sur  les  commencements  de  la 
peinture  des  vases.  — 6°  Brunn,  Mittheil.,  1882,  pi.  6.  Style  barbare.  — 7°  Rayet, 
Monuments  de  l'art  antique,  4e  hvr.  —  8°  Michaelis.  Annali.  1864,  253;  Ross, 
Reisen  in  den  Insein,  pi.  à  la  p.  54.  —  9°  un  marbre  trouvé  eu  Crète,  Murray,  Greek 
Sculpt.,6g.  40.  —  10°  Poltier,  Bull.  Coiv.  hell.,  1881,  256.  La  provenance  Abdère 
a  déjà  été  indiquée  par  Conze,  1859.  Brunu  (Mittheil.,  1885,  81)  la  rapproche  de 
4  autres  fragments  provenant  de  la  Grèce  du  >"ord.  Du  même  genre  est  la  stèle  du 
Discobole,  signée  d'Aristion  de  Paros  et  représentant  Xénophanlos  ;  style  éginé- 
tique  très  fin  (Abhandl.  de  l'Acad.  de  Berlin,  183,  1573;  Collignon,  fig.  40;  Tour 
du  Monde,  1877,  2,  554).  Stèles  archaïques  analogues  :  Arch.  Zeit.,  1860,  pi.  135  ; 
'E?^.  ~a.pxa.ioi.,  1874,  tuv.  71  A;  Annali,  1875,  296;  Koerle,  Calai,  des  antiq. 
de  Béotie,  5,  6,  7.  8).  Hommage  à  Déméter  (?),  bas-relief  attique  d'une  élégance 
presque  exagérée,  qui  rappelle  les  œuvres  florentines  du  xve  siècle,  Rayet, Bull.  Corr. 
hell.,  1880,  540.  —  11°  Sur  l'Apollon  d'Orchomène,  d'un  travail  maladroit  qui  se 
ressent  de  celui  du  bois  et  procède  par  plans  coupés,  Collignon.  Bull.  Corr.  hell., 
1881,  581 l.  Les  2  Apollons  (?)  d'Actium  sont  au  Louvre  -.  —  Œuvres  archaïsantes  : 
Overbeck,  1, 190  et  suiv.  ;  Lùbke,  Plaslik,  fig.  80-84  3. 

1.  Apollon  de  Théra,  Arch.  Zeit.,  18-15,  135;  Apollon  colossal  de  Mégare,  Gaz.  archéol., 
H79,  51;  Gaz.  B.-A.,  1862,  12,  27.  Vitet  lui  trouve  un  type  indou  ;  cf.  les  observations  de 
Jlilchlioefer,  Anfaenge,  p.  100). 

2.  A  tous  convient  la  description  de  Pausauias  (8,  40,  1)  :  Oi  SuffTà<n  jj.Iv  *dÂu  oî  r.iài;, 
xatetvtai  Sk  itafà  tU-jçS  «t  yt-je;  aZfi  *•»  £?!"•«. 

5.  J'indique  quelques  autres  œuvres  archaïques,  à  cause  de  l'extrême  importance  de 
l'étude,  encore  peu  avancée,  des  origines  de  l'art  grec  :  Stèles  peintes  attiques  (Mittheil., 
IV,  pi.  1  et  2);  sphinx  et  sirène  attiques  (ibid.,  IV,  pi.  4  et  5);  tête  altique  (ibid.,  pi.  6); 
reliefs  de  Tégée,  Sparte,  Thespies  (ibid.,  pi.  7-8);  Froehner,  n"  110,  111  (Athéné)  ;  Gaz. 
arch.,  1879,  pi.  16  (Vénus)  ;  Bullett.  délia  Comm.  munie,  1881  (statue  de  l'Aventin,  ori- 
ginal grec;  dans  le  travail  très  sérieux  qu'il  lui  a  consacré,  Gherardini  a  passé  en  revue 
beaucoup  d'oeuvres  archaïques  analogues,  où  il  voit  des  statues  de  prêtresses)  ;  Catal. 
Pourtalès,  n'  92;  Ermitage,  n°  153  (vainqueur  aux  jeux,  marbre  du  Péloponnèse)  ;  ibid. 
281  (basalte  noir);  coll.  Sabouroff,  pi.  3  et  4  (tête  d'Égine)  ;  Mittheil.,  1883,  pi.  16-18. 
Ces  œuvres  sont  faciles  à  reconnaître,  non  seulement  à  l'air  «  souriant  et  niais  »  des 
têtes,  mais  à  la  «  georaelrische  Flâchenbehandlung  »  qui  rappelle  évidemment  la  plas- 
tique en  bois.  Mais  une  certaine  élégance  austère  ne  leur  fait  pas  défaut.  Dumonl  dit  avec 
raison  (Gaz.  arch.,  1878,  161)  que  «  l'originalité  des  œuvres  grecques  archaïques  ren- 
ferme déjà  tous  les  principes  vivants  de  la  perfection  de  l'art  grec  ». 

L'étude  des  œuvres  archaïsantes,  que  Winckelmann  appelait  étrusques,  que  0.  Muller 
confondait  encore  avec  les  œuvres  archaïques,  ne  fait  que  commencer  (Kékulé,  Annali, 
1865,  56;  die  Gruppe  des  Kiinstlers  Menelaos,  1870  ;  Flasch,  Arch.  Zeit.,  1878,119;  Belot, 
Pasitèle  et  Colotès,  Ann.  de  la  Fac.  de  Lyon,  1883).  11  est  certain  que  vers  la  fin  de  la  Képu- 


92  ŒUVRES   ARCHAÏSANTES  (60). 

Parmi  les  œuvres  de  l'époque  de  transition  antérieures  à  Phidias,  citons  encore  : 
Les  deux  métopes  plus  récentes  de  Sélinonte  (Serra  di  Falco,  Antich    délia  SiciL, 

pi.  28-34\  de  style  éginétique  ;  Oreste  vengeant  son  père,  reliefs  dans  la  collection 
Despuig,  à  Majorque,  provenant  d'Aricie  (Ovcrbeck,  fig.  31)  :  le  portrait  dit  de  Phéié- 
cydeau  mus.  de  Madrid,  provenant  de  Tivoli,  d'un  style  admirable  [ibid.,  fig.  42); 
l'Amazone  mourante,  à  Vienne  [ibid.  fig.  41).  Un  bas-relief  de  la  collection  Carapanos, 
Hercule  tirant  de  l'arc  (Collignon,  fig.  36),  ne  provient  pas,  comme  on  a  cru,  de  Co- 
rintbe,  mais  des  environs  de  Tarente.  Enfin,  les  musées  et  la  collection  Carapanos 
(Dodone)  possèdent  un  grand  nombre  de  petits  bronzes  doriens,  dont  plusieurs  rap- 
pellent le  type  de  l'Apollon  de  Ténéa  (Overbeck.  fig.  43  ;  Mitth.,  III,  pi.  1  :  Carapanos, 
Dodone,  Atlas,  pi.  9  et  suiv.,  surtout  un  admirable  Satyre)  et  des  plaques  de  bronze 
ayant  servi  d'appliques  (Hercule  et  Mercure  ou  deux  chasseurs  (?)  plaque  de  Crète, 
Annali,  1880,  p.  213,  tav.  T  ;  autres  semblables,  Gaz-,  arcliéol.,  1883.  p.  67). 

Statues  archaïques  du  commencement  de  la  belle  époque  500-480;  :  Clarac,  2057, 
2059;  Brunn,  Glyptot.,  70  a,  b;  Stackelberg,  Gràber,  72,4,  5;  Arch.  Zeit.,  1880. 
27-31  ;  Panofka,  Cat.  Pourtalès,  4;  Annali,  1867,  pi.  D,  etc. 

P.  69,  n.  1.  —  Sur  la  tradition  de  la  mort  de  Phidias,  Muller-Striibing,  Neue 
Jahrb.,  1882,  p.  289;  Loeschke,  Der  Tod  des  Phidias,  dans  Histor.  Untersuch. 
offertes  à  Arnold  Schaefer  (fait  achever  le  Jupiter  en  ol.  83,  commencer  le  Parthénon 
en  447  et  mourir  Phidias  en  prison,  438).  —  O.  Mùller,  De  Phidiae  vita,  1827; 
Preller,  dans  Ersch  et  Gruber  ;  Beulé,  R.  D.  M.,  1860,  1861,  1862  ;  Acropole,  1, 
49  ;  Waldstein,  Essays  on  the  art  of  Pheidias,  1885. 

P.  70,  1.  —  Calamis.  11  travaillait  en  468  avec  Onatas  au  quadrige  d'airain  voué 
par  Hiéron  à  Olympie.  Il  existe  des  répétitions    de    son  Hermès    Criophore  '  à  Ta- 

blique  et  surtout  sous  Auguste  on  fit  beaucoup  de  style  archaïque,  par  réaction  contre 
la  tendance  décorative  à  outrance  des  écoles  de  Rhodes  et  de  Pergame.  et  aussi  par 
l'esprit  de  pédantisme  naturel  aux  époques  raffinées.  Du  temps  d'Adrien,  l'imitation  du 
style  égyptien  (p.  ex.  Le  Bas,  Voy.  arch.,  pi.  51)  et  assyrien,  (p.  ex.  Perrot,  Bull.  Corr.  hellén.. 
1881,  pi.  1)  devint  préponJérante  :  Winckelmann  n'a  connu  que  le  faux  égyptien  du  temps 
d'Adrien  (voy.  en  général  de  Witte,  Des  imitations  d'ancien  style,  Acad.  de  Belgique, 
31  août  1873).  Sous  Adrien,  les  Propylées  d'Eleusis  furent  copiées  exactement  sur  celles 
d'Athènes  (Gaz.  B.-A.,  1862,  12,  25)  ;  les  constructions  de  Tibur  ne  sont  que  des  copies.  Sous, 
l'Empire,  des  sculpteurs  signent  Phidias,  Praxitèle,  même  Boupalos  (Friedlaender,  Sitten- 
geseh.,  2,592;  Froehner,  n"  147,  151  ;  Brunn,  Kiinstteryesch.,  I,  621;  Visconli,  Op.  var. 
2,  4-4j.  Beaucoup  de  statues  romaines  de  Spes  sont  archaïsantes  et  imitées  du  type  des  Arté- 
rnis  de  Délos.  Voici  une  liste  de  quelques  statues  archaïsantes  :  l'archaïsme  s'est  maintenu 
encore  davantage  dans  les  vases  (surtout  les  amphores  panathénaïques)  et  les  terres  cuites, 
(surtout  les  bustes  de  Cybèle  ou  Proserpinej.  Autel  à  Athènes  IMittheil.,  IV,  pi.  20);  cf  un 
autre,  ilonumenti,  VI,  45  ;  bas-reliet  rappelant  le  putéal  capilolin  et  celui  de  Corinlhe  (Er- 
mitage, n°  550)  ;  Hermès  ou  Bacchus  dit  Jupiter  Talleyrand,  au  Louvre  (Panofka,  Arch. 
Zeit.,  1845,  pi.  lj  ;  Pan  du  Mus.  Bnt.  (Combe,  Ane.  Màrbles,  II,  35);  Spes,  au  Louvre  (Cla- 
rac, pi.  319)  ;  Minerve  de  Besançon,  en  bronze  (Gaz.  des  B.-A.,  1864, 17,  487)  ;  Buste  de  Junon 
(Ermitage,  n"  186;  ;  Vénus  Albani  (Annali,  1860,  104)  ;  torse  de  Vulci  (Mus.  Gregor.,  I, 
pi.  98,  1;  autre,  ibid.,  pi.  98,  5);  Schreiber,  Catal.  Ludovisi,  292;  Bull.  Comm.  Munie., 
n*  3  ;  Annali,  1869,  127;  catal.  Torlonia,  n°  59;  Beschreib.  Roms,  5,  2,  599;  Brunn, 
Glyptot.,  45;  Clarac,  pi.  760;  Mus.  Borbon.,  IV,  54;  Clarac,  pi.  632  c.  Ces  dernières  sont 
des  marbres  du  type  de  Spes.  Bronzes  du  même  genre  :  Sacken,  18,  6;  18,  2,  20;  Cha- 
bouillet,  94,5049;  Newton,  Castellani  Cotl.,l.  II;  Gerhard, Akad.  Abh.,p\.  52,  5;Bullett., 
1875,  235;  Zoega,  Bassirelievi,  II,  pi.  100;  Mus.  Chiaram.,  18,  21. 

1.  Veyries,  Les  Fiyures  criophores,  1884  (posthume).  Le  type  primitif  du  Criophore, 
qui  se  retrouve  dans  celui  du  Bon  Pasteur,  e>t  probablement  celui  d'un  sacrificateur.  Ré- 
pétitions du  Criophore  de  Calamis  sur  les  monnaies  de  Tanagre  et  ailleurs  :  Lenormant,  Gaz. 
archéol.,l\,i(M,  563;  Gherardini,  Commiss.  municip.,  1881  (autel  à  Athènes);  Gaz.  B.-A., 
1875,  2,  570  (berger  tenant  un  agneau,  modification  du  type;;  Rev.  arch.,  1876,  2,  297; 
Mitth. ,11,  558;  Gaz.  B.-A.,  1866,  21,  115;  Conze,  Annali,  XXÎ,  547;  Gaz.  archéol.,  1878, 
17  et  1879,  210;  Gerhard,  A.  Zeit.,  1850;  Clarac,  pi.  726  ;  De  Vrille,  Bev.  numism.,\Ui,  24; 
Stephani,  Compte  rendu,  p.  1877.  pi.    1;  1870-71,  pi.   5;  1S69,  p.  27  et   suiv.,  Martigny, 


POLYCLETE,   MYRON   (70).  93 

nagre,  notamment  dans  la  collection  Pembroke  vClarac,  pi.  05").  Esculape,  Sosan- 
dra  à  l'Acropole1,  etc.  Il  était  fondeur,  sculpteur  en  marbre  et  toreuticien  très 
habile.  Les  anciens  le  célèbrent  comme  sculpteur  de  chevaux  :  Praxitèle  refit  Pau- 
rige  d'un  de  ses  quadriges  pour  qu'il  égalât  en  perfection  les  coursiers  qu'il  conduisait. 

Pïthagore  de  Rhénium  '-,  contemporain  de  Calamis,  fondeur  de  l'école  dorienne, 
paraît  représenter  un  art  plus  réaliste.  11  fit  principalement  des  statues  d'athlètes 
et  un  Philoctète  boiteux  connu  par  une  gemme  de  Berlin  3.  Son  groupe  d'Europe  sur 
le  taureau,  à  Tarente.est  peut-être  reproduit  dans  un  marbre  du  Musée  Britannique 
(Murray,  Greek  Sculpt.,  fig.  40). 

P.  70,  2.  —  Polyclète.  Analogie  des  médailles  de  Syracuse  avec  son  style,  Le- 
normant,  Gaz.  B.-A.,  1803,  13,  559  ;  Bliimner,  sur  le  nudus  taio  incedens  de  Poly- 
clète, Pliil .  Woc/i..  1882,  1574.  Sur  les  Amazones,  dont  on  a  cru  retrouver  diver- 
ses répétitions  (notamment  l'Amazone  dite  de  Crésilas  au  Capitole)  :  Klùgmann,  Die 
Amazonen,  1875;  Jahn,  Ueb.  die  Amazonenstatuen,  Acnd.  de  Saxe,  1850;  Muller, 
Commentât io  qua  Mgrinae  Amazonis  in  mus.  Vaticano  signum  Phidiacum  expli- 
catur  (Cf.  le  compte  rendu  de  Gerhard,  Bullelt.,  1850)  ;  Gaz.  B.-A.,  1859,  129; 
Dict.  de  l'Acad.  d.  B.-A.. pi.  1  ;  Visconti,  Mus.  Pio-CL,  II,  pi.  38  ;  Bottari,  Mus.  Ca- 
pitol., H,  pi.  40;  Schlie,  Die  Berliner  Amazonenstatue,  1877.  — Sur  le  Diadu- 
niène  (la  meilleure  répét.  est  un  marbre  de  Yaison,  au  Mus.  Brit.,  publié  par  Ravet, 
Mon.  de  l'art  ant.)  ;  Sidney  Colvin,  Journ.  of  Hell.  Soc.,  2  (gemme)  ;  Conze,  Bei- 
trâge,  12(têteà  Cassel)  ;  Clarac.  2189  A  (réplique  à  Londres)  ;Gaz.  archëol.,  III,  pi.  24 
(bronze  de  la  coll.  Janzé,  à  la  Bibl.  Nat.).  On  a  trouvé  la  même  figure  sur  le  cippe 
funéraire  de  T.  Octav.  Diadumenus,  à  Vienne  4.  Figures  de  femmes  diadumènes  , 
Gaz.arch.,  1880,  19  ;  1880,  115  et  1877,  158  (Vénus  dite  de  l'Esquilin).  —Dory- 
phore: Marbre  d'Herculanum,  Rayet,  Monuments,  5e  livr.  ;  réplique  passée  de  la 
galerie  Pourtalès  à  Berlin  (Frioderichs  1805)  :  tête  trouvée  en  1879  aux  Thermes 
de  Garacalla  3. 

P.  70,  5.  —  Mtron.  On  peut  lui  attribuer  les  métopes  du  Théséion.  —  Discobole  : 
Répétitions  à  Londres,  à  Munich,  au  palais  Hassimi  TVelcker,  Alt.  Benkm.,  I, 
p.  417:  Micbaëlis,  Arch.  Zcit.,  1802,357;  Clarac,  pi.  800;  Ficoroni,  Gemme, 
pi.  9).  —  Marsyas  :  bronze  de  Patras  au  Mus.  Brit.  [Gaz.  arch.,  1879,  241,  pi.  54, 
35)  6  ;  statue  auLatran  (Brunn,  Atviali,  1858)  ;  réplique  delà  tête  du  Satyre  dans 
la  coll.  Baracco  à  Rome.  Gaz.  arch.,  1878,  248  ;  Petersen,  Arch.  Zeit.,  1880.  —  La 
vache  de  Myron  n'est  connue  que  par  les  textes;  cf.  cependant  Gaz.  «rcA.,1885,  pi. 11. 

P.  70,  4.  —  Polygnote  fut  aidé  par  Onatas  dans  ses  peintures  à  Platée.  Sur  la 
Lesché,  Goethe,  Po/ygnot's  Gemàlde.  18.05  ;  Riepenhausen,  Peint,  de  Polvguote, 
1720  ;  Jahn,  même  suj.,  1841  ;  YVelcker,  Compos.  der  Polygnot.  Gemàlde,  1848  ; 
Gebhardt,  même  suj.,  1872  7.  Les  peintures  étrusques  sur  fond  blanc  et  celles  des 
vases  en  style  sévère  peuvent  nous  en  donner  une  idée  8. 

Étude  sur  le  Bon  Pasteur,  1860;  Gaz.  B.-A.,  1878.  18,  494  ;  Durand,  Le  sarcophage  de  Sa- 
lone,  1875,  etc. 

1.  Preller  explique  la  Sosandra  de  Calamis  sur  l'Acropole  comme  une  Aphrodite,  opposée 
à  r-Aî?o*iTr,  àv^oio/o;  des  Thessaliens(An.7i.  Zeit.,  1846,  544;  cf.  llichaelis,  ibid.,  1864, 
190).  Friederichs,  Praxiteles,  p.  25,  eu  fait  uue  Héra. 

2.  Waldstcin,  Hellen.  Stud.,  1,  2. 

3.  Milani,  //  mito  di  Filottete,  1880,  et  Annali,  1882,  249. 

4.  Autre  répétition  sur  un  bas-relief  d'Argos,  Mitth  ,  3,  287.  On  le  trouve  à  côté  du 
Doryphore  sur  un  vase  de  Canosa,  au  Louvre,  encore  inédit. 

5.  Un  Polyclète  plus  jeune,  fils  de  Naucyde,  était  contemporain  de  Lvsippe  (Foucart,  Rev. 
archéol.,  1875,  110). 

6.  Cf.  Arch.  Zeit.,  1879,  91,  pi.  8  et  9;  Rayet,  Mon.  ant.,  5'  livr. 

7.  Roulez,  Acad.  de  Belgique,  Bullet.,  2°  sér..  16,  n°  7. 

8.  De  Wiiti-,  Acad.  de  Belgique,  51  août  1875  (il  cite  une  grande  amphore  de  Canino  à 
.Munich,  où  l'on  voit  la  famille  de  Cécrops  et  l'enlèvement  d'Orythie). 


91  ALCAMENE,  CRESILAS   (71). 

Agatharchosdc  Samos  peignit  le  premier  des  décors  de  théâtre  :  de  là  naquirent  la 
perspective  et  la  peinture  de  paysage  (Rrunn,  Kunstlergesch.,  Il,  51  ;  Woermann, 
Die  Landschaft,  1 62) .  11  avait  aussi  peint  l'intérieur  de  la  maison  d'Alcibiade. 

P.  71,  2.  —  Fôrster,  Alkamenes,  inRhein.  Mus.  1885,421.  Sur  le  fronton  d'Olyni- 
pie  que  Pausanias  lui  attribue,  voy.  p.  74.  Je  crois  voir  dans  l'Aphrodite  aux  jar- 
dins le  prototype  de  la  Vénus  Genitrix  (Chirac,  pi.  539).  Le  caractère  archaïque  de 
la  tête  dans  la  réplique  du  Louvre  a  fait  penser  qu'elle  n'appartenait  pas  au  corps  ; 
mais  cette  tête  avec  le  môme  caractère  se  retrouve  dans  une  réplique  en  terre  cuite 
de  Myrina,  Bull.  Corr.  Iiellc'n.,  1882,  pi.  18.  Gerhard  avait  déjà  reconnuque  la  sta- 
tue devait  être  drapée  [Akad.  Abhand/.,  1,  260).  — Alcamène  paraît  avoir  créé  le 
type  d'Esculape,  dont  il  fit  une  statue  célèbre  àMantinée.  La  tête  d'Esculape  trouvée 
à  Milo  (Coll.  Blacas  et  Mus.  Britannique)  dérive  peut-être  de  cet  original1. 

P.  71,  5.  —  Dimitsa,  nepl  t^s  narpiSoi  toO  Ilat&m'ou,  1881  ;  Cawadias, 
Tlut'Jivtoi.  1880.  Cf.,  plus  bas,  la  littérature  sur  Olympie.  La  Victoire  est  très  infé- 
rieure à  celle  de  Samothrace  et  d'un  dessin  vulgaire,  quoique  puissant.  Cf.  Rrunn 
Acad.  de  Munich,  1876  et  sniv. 

P.  71,  4.  —  On  confondait  souvent  ses  œuvres  avec  celles  de  Phidias.  Sur  la 
Némésis,  voy.  Walz,  De  Neniesi  Grdecorum,  1852  ;  Welcker,  Griech.  Goetterlehre, 
5,  57.  Son  Jupiter-Hadès  est  peut-être  reproduit  sur  une  gemme. 

P.  71,  4.  —  Autres  sculpteurs  de  la  même  époque  :  Cololes  (d'Héraclée  ou  de 
Paros),  élève  de  Phidias,  collabora  au  Jupiter  d'Olympie.  Son  Esculape  à  Cyllène  a 
pu  contribuer  à  la  création  du  type  que  reproduit  la  tête  de  Milo  (Exp.  de  Morée, 
3,  29).  —  Praxias  d'Athènes  se  rattache  à  l'école  de  Calamis,  mais  paraît  avoir 
subi,  comme  Paeonios,  l'inlluence  de  Phidias.  Il  est  l'auteur  des  frontons  du  temple 
de  Delphes,  représentant  Apollon,  Latone,  Diane  et  les  Muses  d'un  côté,  le  coucher 
du  soleil  avec  Dionysos  et  les  Thyades  de  l'autre.  Il  mourut  avant  de  les  avoir  ter- 
minés, et  leur  achèvement  fut  confié  à  Androsthènes  d'Athènes.  On  en  retrouvera 
certainement  des  fragments  quand  on  fouillera  Castri.  —  Thêocosme  de  Mégare  fit 
un  Jupiter  chryséléphantin  pour  le  temple  de  cette  ville,  aidé,  dit-on,  de  Phidias. — 
Thrasymède  de  Paros  fit  un  Esculape  chryséléphantin  pour  Épidaure  :  il  est  figuré 
sur  les  monnaies  de  cette  ville  et  paraît  avoir  été  une  imitation  du  Jupiter  Olym- 
pien. —  Lykios,  fils  et  élève  de  Myron,  florissait  vers  420  ;  il  plaça  à  Apollonia  en 
Asie  un  groupe  en  bronze  de  15  figures  représentant  les  préparatifs  du  combat  entre 
Achille  et  Menmon.  —  Crésilas  de  Crète,  plus  jeune  que  Phidias,  est  l'auteur  d'un 
vulneratus  deficiens.  où  l'on  voyait  avant  Rrunn  le  prototype  du  Gaulois  mourant 
(Capitole)  et  d'une  Amazone  faite  en  concurrence  avec  Phidias,  Polyclètc  et  Phrad- 
mon,  dont  on  croit  avoir  une  répétition  au  Capitole  (Lûbke,  Plastik,  fig.  97).  On 
vantait  aussi  son  portrait  de  Périclès,  dont  Munich,  Londres  et  le  Vatican  possèdent 
des  répliques2.  —  Styppax  de  Chypre  est  célèbre  par  une  statue  de  genre,  repré- 
sentant un  esclave  soufflant  à  pleins  poumons  sur  un  brasier  :  Lykios  avait  fait  une 
statue  d'enfant  du  même  genre.  —  Strongy/ion  sculpta  surtout  des  animaux,  notam- 
ment une  image  en  bronze  du  cheval  de  Troie,  sur  l'Acropole  d'Athènes,  dont  la 
base  a  été  retrouvée  en  1840;  son  Amazone  était  une  des  œuvres  favorites  de  Né- 
ron. Elle  était  peut-être  à  cheval,  auquel  cas  l'Amazone  d'Herculanum  pourrait 
en  être  une  réplique.  —  Gallimaque,  auquel  on  attribue  l'invention  du  chapiteau 
corinthien,  était  fameux  par  la  minutie  de  son  travail.  —  Démétriuê  sculpta  surtout 
des  portraits  :  Lucien,  en  décrivant  sa  statue  du  général  Pellichos,  paraît  lui  repro» 
cher  un  réalisme  qui  surprend  à  celte  époque  (420). 

1.  Exp.  de  Morce,  5,59. 

v2.  Brunn,  Catal.  de  la  glyptot..  n"  157  (inédilp)  ;  Ancieni  murblcs  in  the  Brit.  Mils.,  Il, 
02;  Arch.  Zeit.,  L8G8,  pi.  2. 


NAUCYDE.   DÉDALE   (71).  95 

Naucyde  d'Argos  fut  peut-être  élève  de  Polyclète  :  sa  statue  chryséléphantine 
d'Hébé  était  placée  à  côté  de  la  Junon  de  Polyclète.  On  a  cru,  sans  motifs  suffisants, 
que  le  Discobole,  du  Vatican  dérive  d'une  statue  de  cet  artiste.  Son  porti  ait  d'Erinna 
n'est  connu  que  par  les  textes.  —  Polyclète  le  jeune  est  l'auteur  du  Zeus  Philios 
de  Mégalopolis  et  sans  doute  aussi  d'un  Zeus  Meilichios  à  Argos. 

En  404.  les  Spartiates  vouèrent  à  Delphes,  en  souvenir  d'Aegos-Potamos,  un  groupe 
de  580  statues  en  bronze,  parmi  lesquelles  ^eptune  couronnant  Lysandre.  Vers  568, 
les  Tégéates  vouèrent  à  Delphes  un  groupe  semblable  à  la  suite  d'une  victoire  sur  les 
Spartiates.  Parmi  les  artistes  qui  travaillèrent  à  ces  groupes,  on  nomme  Antiphane, 
Dédale  de  Sicyone,  etc.  Dédale  était  l'auteur  d'une  Vénus  accroupie  dont  il  y  a  de 
nombreuses  reproductions,  notamment  au  Vatican  et  au  Louvre.  Une  variante  de  ce 
motif,  Vénus  accroupie  portant  l'Amour  sur  son  dos,  est  surtout  connue  par  l'admi- 
rable Vénus  de  Vienne  au  Louvre,  œuvre  anatolienne  du  second  siècle,  aussi  réaliste 
dans  la  forme  que  raffinée  dans  l'exécution  (Vénus  de  Vienne  :  Ravaisson,  Acad. 
inscr.,  0  juin  1879  ;  Gaz.  archéol.,  1878,  pi.  15  ;  Gaz.  B.-A.,  1879, 19,  401  ;  Rayet, 
Monuments,  46  livr.  ;  Desjardins,  Congrès  archéol.  de  France,  1879  ;  Mérimée, 
Kotes  d'un  Voyage  dans  le  Midi,  1855-40.  Autres  Vénus  accroupies  :  Clarac.pl.  545, 
627,  051,  000," 050  ;  Mus.  Borbon.,  XIV,  20;  Cavaceppi,  Raccolta,  II,  pi.  60; 
Mùller-Wieseler,  2,  pi.  26,  n°  280  ;  Piranesi,  Statue,  pi.  28;  Visconti,  Mus.  Pio- 
Cletn.,  I,  pi.  10  (répétition  du  Vatican  signée  Boupalosj  ;  Mus.  Xap.,  I,  pi.  58; 
Mus.  Roy..  II,  pi.  15;  Gaz.  archéol..  1877,  145  ;  Gerhard,  Ak.  Abhandl.,j>\.  17; 
Elite  des  monum.,  IV.  pi.  12  :  Bull.  Corr.  hellén.,  VI,  17).  Beaucoup  de  Vénus  accrou- 
pies sont  des  portraits  de  courtisanes. 

P.  71,  5.  —  Une  composition  tracée  à  l'intérieur  d'une  coupe  acquise  par  le 
Louvre  semble  offrir  la  reproduction  d'un  de  ses  tahleaux  :  Thésée  soutenu  par 
Triton  et  sous  la  protection  de  Minerve,  accueilli  au  sein  des  Ilots  par  Ampbitrite  (de 
Witte,  Acad.  de  Belgique,  51  août  1875). 

P.  71,  G.  —  Sur  Paoaenos,  Eckstein,  dans  Ersch  et  Gruber,  5,  10,  260;  Bôttiger, 
Arch.  der  Malerei,  p.  242. 

P.  71,  7.  — Monuments  de  l'architecture.  Un  des  caractères  des  monuments  grecs 
de  l'époque  classique,  caractère  que  présente  déjà  le  temple  d'Égine,  c'est  qu'on  n'y 
a  pas  recherché  la  grandeur  des  dimensions  (comme  dans  les  temples  doriques  de 
Sicile  et  de  Grande-Grèce),  mais  l'harmonie  des  proportions  et  la  perfection  du  tra- 
vail. On  peut  appliquer  à  ces  édifices  ce  que  Stace  dit  d'un  Hercule  de  Lysippe  : 
Parvusque  videri,  sentirique  ingens  ! 

T/iése'ion  (restauration  de  Paulin,  1877  ').  Une  partie  des  métopes  était  lisse  ;  il 
n'est  pas  certain  que  les  frontons  fussent  ornés  de  figures  (à  l'ouest  seulement  ?).  On 
n'a  pas  retrouvé  l'enduit  sur  lequel  étaient  appliquées  les  peintures  de  Micon  dans  la 
cella.  Suivant  Broun,  Acad.  de  Bavière,  1874,  la  bataille  de  la  frise  est  celle  des 
Athéniens  sous  Thésée  contre  Eurysthée. 

Parthe'non.  Propylées,  temple  de  la  Victoire  aptère,  Érechthéion.  Acropole  en 
général  :  Beulé,  1861  :  Burnouf.  1877  ;  Michaëlis,  Wandkarte  der  Akropolis,  1874; 
Jahn-Michaelis,  Dcscriptio  arcis  de  Pausanias,  1881  ;  Dict.  des  B.-A.,  pi.  25  ; 
Proust.  Tourdu  Monde,  1802,  2.  54;  Ronchaud,  Gaz.  B.-A.,  1859,  II,  05  ;  Michaëlis, 
Mitthcil.,  I.  276;  II,  1  ;  Koehler,  ibid.,  II,  171  -.  Anciens  croquis  faits  à  l'époque 
turque,  par  Cyriaque,  Verneda,  etc.,  Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  8;  Laborde,  Athènes, 

1.  .Tulius  Annali,  1877,  92  et  1878,  195:  Curlius,  Arch.  Zeit.,  1845,  100;  Vitet,  Gaz. 
B.-A.,  186-2,  12,  30;  Dirichs,  Annali,  1841,  74;  Leake,  Topogr.  of  Athens,  I,  498.  Sur  la 
question  d'identification  :  Ross,  -.h  Qr^i •«  *a\  ',  *<ù>%  toù 'Ajttu;,  1858  (Cf.  Bursian,  Arch. 
Zeit.,  1863,  52)  ;  Schultze,  De  Theseo,  1871,  et  les  topogr.  d'Athènes  de  Wachsmuth,  Dyer, 
Curtius,  etc.  Cf.  un  texte  grec  du  moyen  âge,  Arch.  Zeit.,  1862,  579. 

2.  Boeiticher,  Untersuch.  auf  der  Akropolis,  1865,  avec  Ergàmungen,  1867. 


96  ACROPOLE  D'ATHÈNES   (71). 

1855,  t.  Il,  p.  170  ;  Burnouf,  Acropole,  p.  22  ;  Arch.  Zeit.,  1882,  pi.  10.  —  Fouilles 
de  1870  (découverte  de  l'Asclépiéon,  du  portique  reliant  les  deux  théâtres  etc.),  Bull. 
Corr.  he/lén.,  1877  et  suiv.  ;  Girard,  l'Asclépiéon,  1880.  La  tour  des  Acciauoli  (aile 
gauche  des  Propylées)  a  été  démolie  eu  1874  aux  frais  de  Schliemanu. 

Partuénon.  Cf.  p.  71,  note  5.  Laborde,  Le  Partliénon,  1848  (inach.)  ;  Burnouf, 
/{.  D.  M.,  1"'  déc.  1817.  Ussing  et  Dorpfeld  {Mitlheil.,  1881,  590)  ont  montré  que  le 
Vestibule  s'appelait  7rpov>jtOs.  la  Cella  vaos  °  txa.TÔy.ne8oi,  la  grande  salle  à  l'ouest 
Tia/sOsvwv,  la  salle  répondant  au  pronaos  à  l'ouest,  ontadôSofj.oi.  Documents  sur  la 
destruction  dans  Laborde  etMichaëlis;  cf.  dell'  Acqua  Giusti,  Ârchivio  Veneto,  t. XXVI 
(les  Vénitiens  à  Athènes).  Ancien  dessin,  Gaz.  arch.,  1875,  pi.  8.  Modèle  restauré  par 
Lucas  au  Mus.  Brit.  —  Interprétation  des  sculptures  :  Quatremcre,  Mon.  restit.,  1826; 
Boetlicher,  lier  Zopkorus  am  Parthcnon,  1875  ;  Rob.  Schneider,  Die  Geburt 
ron  Alhena,  1880  (d'après  un  autel  près  de  Madrid)  ;  Lôschke,  Arch.  Zeit.,  1870  ; 
Robert,  Hermès,  1881  (d'après  un  vase  de  Saint-Pétersbourg)  ;  Aroza,  Frises  du  Par- 
thénon,  1878  (cf.  d'admirables  morceaux  dans  les  monuments  de  Rayet)  ;  Ronchaud, 
Rev  archéol.,  sept.  1882  ;  Catal.  des  sculpt.  du  Parthcnon  au  Mus.  Brit.,  1880  i  ; 
Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  1  (prétendue  tête  du  fronton  0.  à  la  Bibl.  Nationale  s).  Brunn 
reconnaît  le'  Mont  Olympe  dans  le  célèbre  Thésée,  où  Visconti  avait  vu  Hercule, 
Brônsted  Céphale,  et  d'autres  Bacchùs.  Les  Parques  ont  été  appelées  Heures,  grandes 
Déesses.  Aphrodite  et  Peitho,  etc.  La  partie  centrale  du  fronton  E.  était  déjà  dé- 
truite du  temps  de  Carrey  3.  Fragments  encore  dispersés  du  Partliénon  (peut-être 
d'autres  encore  à  Venise)  :  Academy,  20  oct.  1875  ;  Gaz.  B.-A.,  1875,  8.  550.  Sur  les 
frontons  en  général,  Brizio,  Nuova  Antol.,  1881. 

La  question  de  la  restitution  de  la  Minerve  ebryséléphantine  de  Phidias  est  à  peu 
près  résolue  depuis  la  découverte  de  deux  statuettes  qui  la  reproduisent  et  des  deux 
fragments  de  bouclier  (Strangford  et  Vatican)  qui  donnent  tout  au  moins  une  idée 
du  sien.  Les  répliques  sont  énumérées  par  Schreiber,  Athena  Parthenos,  1883  ; 
cf.  mon  compte  rendu  de  ce  livre,  R.  C,  1883,  1,  501  ;  Newton,  Journ.  of  Hellen. 
Stud.,2;  Lange,  Mitlheil.,  1880,  570.  Le  caractère  archaïque  de  la  réplique  du 
Varvakéion  a  été  démontré  par  Kieseritzky,  qui  l'a  rapprochée  d'une  bractée  en  or 
très  ancienne  trouvée  à  Koul-Oba  en  1850  [Mit th.,  1884,  291).  La  restauration  faite 
en  1800  par  Simart  aux  frais  du  duc  de  Luyncs  n'a  plus  de  valeur  aujourd'hui4  (à 
Dampierre).  — La  restitution  delà  Promachos  (son  nom  même  est  contesté)  est  très 
incertaine  :  Voy.  Michaëlis,  Mittheil.,  II,  87  (il  établit  que  la  statue  n'avait  pas  plus 
de  9  m.  de  haut)  ;  Lange,  Arch.  Zeit.,  1881,  3e  livr. 

Proptléks.  Dès  1818,  Titeux  avait  deviné  l'existence  de  l'escalier.  Raoul  Rochette, 
Journ.  des  Sav.,  juin  1850;  Guigniaut,  Arch.  desMiss.,  III,  207  ;  Mitlheil.,  I,  217 
(aile  sud).  Sur  la  pinacothèque  (ornée  de  peintures  placées  sur  des  chevalets  ?), 
Kékulé,  Arch.  Zeit.,  1865,  81  ;  Jahn,  Phi/ol.,  I,  47  ;  Annali,  XXX,  250. 

Temple  de  la  Victoire  aptère.  On  a  cru  à  tort  pendant  longtemps  qu'il  était  anté- 
rieur ?ux  Propylées.  Ross,  Schaubert  et  Hansen,  Tempel  der  Nike,  1836;    Prestel, 

1.  Flasch,  Zum  Parthenonfries,  1877;  Ronchaud,  Gaz.  B.-A.,  1861, "9,  U8;  Gerhard, 
torei  Vorlesungen,  1844;  Gardner,  Journ.  Ilell.  Slud..  111,2,244  (Athéné  du  fronton 
ouest). 

2.  Une  autre  tête  du  fronton  ouest,  celle  de  la  Victoire,  appartient  à  Delaborde  (Gaz- 
B.-A.,  1878,  18,  119).  Le  mus.  du  Louvre  a  acquis  en  1K83  une  tète  de  Lapithe  des  métopes 
(Waldslein,  Journ.  Hell.  Stud.,  lll,  2,  228). 

3.  Les  dessins  de  Carrey  sont  publiés  dans  Laborde,  Athènes  aux  xv,  xvi'  et  xvn"  siècles, 
t.  I".  Cf.  Starfc,  Uandbuch,  p.  107. 

i.  Schreiber  a  prétendu  que  la  colonnette  qui  soutient  la  main  gauche  dans  la  réplique 
d'Athènes  (If ittheil.,  1881,  pi.  1)  n'était  qu'un  expédient  du  copiste;  mais  Heydemann 
(Hhein.  Mus.,  1883,511)  parait  avoir  prouvé  que  la  colonne  existait  dans  l'original  et 
qu'elle  portait  la  signature  de  Phidias. 


RHAMNUS,    SUiMUM,   BÀSSAE   (74).  97 

ibid.,  1873  ;  Restauration  de  Dauniet,  1859  ;  Bursian,  Rhein.  Mus.,  X,  511  ;  Julius, 
Mitth.,  1,  216  ;  Robert,  Phil.  Untersuch.,  I,  175;  Boetticher,  Die  T/iymete  der 
A.  .\.,  1880  ;  Bohn,  Arch.  Zeit.,  1880,  28  livr.  Sur  l'image  du  sanctuaire  (de  Cala- 
mis  ?),  Benndorf,  Festschrift,  1879  ;  la  balustrade  a  été  publiée  par  Kékulé 
Lôschke,  Bobn,  1881  (avec  quelques  nouveaux  fragments  découverts  en  1880  *). 

Erechtiiéion.  Inwood,  The  Erechtheion,  1827  ;  v.  Quast,  ibid.,  1840  ;  Tétaz,  Rev- 
archéol.,  t.  VIII;  Thiersch,  Acad.  de  Bai'.,  1857;  Murrsiy,  Journal  of  Hell.  Soc, 
1881  ;  Bull.  Corr.  Hellén.,  1877  (fouilles  de  Lambert)  ;  Fergusson,  Das  Erechtheion, 
1880  ;  Instit.  ofBnt.  Archit.,  1870,  et  Hell.  Soc,  II,  1  ;  Rangabé,  Mittkeil.,  VII, 
258;  Borrmann,  ibid.,  VI,  572  ;  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1875,  13,  498  *  ;  Michaëlis, 
lenaer  Literaiurz.,  27  juill.  1878.  Comptes  de  la  construction  de  l'Éreehlhéion  : 
Scbône,  Hermès, \%ïïd,  51  ;  Choisy, Études.  1884;  Hicks-Newton,  Brit.Mus.,  1,1,84. 

Un  petit  temple  près  de  l'I/issus,  analogue  à  celui  de  la  Victoire  Aptère,  existait 
du  temps  de  Stuart,  mais  a  disparu  depuis3.  Le  temple  de  Rhamnus,  dans  sa  partie 
plus  récente,  parait  contemporain  du  Parthénon  ;  il  est  resté  inachevé  *.  Portique 
dorique  à  Thoricus,  ressemblant  à  la  prétendue  Basilique  de  Paestum.  Temple  de 
Minerve  et  propylées  à  Sunium5.  Grand  temple  de  Déméter  à  Eleusis  6,  divisé  en 
5  nels  par  4  rangées  de  7  colonnes  doriques.  Vers  518,  Démélrius  de  Phalère  fit 
ajouter  par  Pbilon  un  vestibule  de  12  colonnes.  Temple  d'Apollon  à  Bassae,  de  6  sur 
15  colonnes7;  l'exécution  semble  trahir  quelque  provincialisme.  Temple  de  Jupiter 
à  Ohjmpie  (voy.  l'append.  à  la  note  5,  p.  8i).  Temple  de  Junon  à  Argos&. 

Construction  de  villes  :  Uippodamos  rebâtit  le  Pirée9  ;  villes  nouvelles  de  Rhodes 
en  408,  de Mégalopolis  après  Lcuclres  (571)  l0,  deMessèue  (stade  u,  temple  corinthien 
d'Athéna  Limnalis). 

P.  74,  n.  5.  —  Olympie.  Une  restauration  de  tous  les  monuments  d'OIympie  sera 
prochainement  publiée  par  Laloux.  Cf.  encore,  sur  les  fouilles  (1874-1881)  et  leurs 
résultats:  A  usgrabungen,  etc.  (éd.  de  1882,  en  1  vol.  et  moins  coûteuse);  Curtius, 
Alterthum  und  Gegenwart,  2, 129;  2,  157;  2,  185  ;  Curtius,  Die  A/lare  von  Olym- 
pia, 1882;  R.  Weil,  Miltheilungen,  t.  III  et  suiv.  ;Pielsch,  Wallfahrt  nach  Olym- 
pia, 1879;  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1880,  21,  408;  Kaupert  et  Dorpfeld,  Olymp.  u. 
Umgegend,  1882  (cartes);  Bohn,  Wandtafel  von  Olympia,  1884.  Le  plan  publié 
dans  l'Exp.  de  Morée  (pi.  56),  la  restauration  du  temple  de  Jupiter  par  Blouet  (pi.  66\ 
sont,  toujours  utiles,  et  le  rapport  de  Raoul  Rochette  sur  les  métopes  (p.  62  et  suiv.) 
est  un  chef-d'œuvre  de  divination.  Il  a  reconnu  le  caractère  rude  et  provincial  de 
ces  sculptures,  comme  un  autre  Français,  Montfaucon,  avait  signalé  le  premier,  en 
1723,  la  nécessité  de  fouiller  Olympie  [Correspondance,  5,  p.  215). 

1.  Il  n'est  pas  impossible  que  la  balustrade  (Victoire  sacrifiant  un  taureau,  Victoire  liant 
ou  déliant  sa  sandale,  etc.)  ait  été  placée  là  par  Aleibiade  après  Cyzique. 

2.  Rayet  dit  que  «  l'Erechlhéion  et  le  temple  de  la  Victoire  Aptère  sont,  dans  l'histoire 
de  l'architecture  ionique,  des  déviations,  des  escapades,  des  fredaines,  que  l'architecture  ne 
saurait  se  permettre  sans  danger».  Ce  serait  le  cas  de  dire:  Félix  culpa! 

5.  Anliquities  of  Alkens,  pi.  V. 

4.  Uned.  antiq.,  ch.  6. 

5.  lonian  antiq.,  II,  ch.  5;  Uned.  antiq.,  ch.  3;  Expéd.  de  Morée,  III,  pi.  35;  Tour 
du  Monde,  1877,  2,  351. 

6.  Lenormant,  Rech.  à  Eleusis,  18S2;  lonian  antiq.,  19-21;  njax-nxà  tîJî  àjy.  é-taifta;, 
1882  et  suiv.  (touilles  de  Philios)  ;  Rlavette,  Bull.  Corr.  Hell.,  1884,  p.  254. 

7.  Stackelberg,  1826;  Exp.  de  Morée,  II,  pi.  4;  Tour  du  Monde,  1879,  t,  427.  Les  ques- 
tions relatives  à  la  frise  ont  été  résolues  par  K.  Lange,  Mém.  de  la  Soc.  arch.  de  Saxe, 
1881)  (la  réplique,  Mittheil.,  V,  pi.  15,  est  moderne). 

8.  Rangabé,  Tempel  d.  Hera,  1855:  Bursian,  Bullett.,  1854,  2,  p.  13. 

9.  Arist.,  Polit.,  2;  Hermann,  de  Hippodamo,  1841;  Ermann,  Philologtts,  1882. 
II).  Thé.Uie  de  M.,  le  plus  grand  de  la  Grère.  Exp.  de  Morée,  II.  pi.  39. 

11.  Exp.  de  Morée,  1,  pi.  23. 

M.VS.    DE  PHILOLOGIE.   —    ll'l'I.Mi.  7 


OS  TEMPLES  D'OLYMPIE   (74-75). 

Les  métopes  du  Louvre  sont  publiées  et  restaurées  dans  l'Expéd.  de  Morée  ;  celle 
d'Hercule  et  du  taureau  a  été  photographiée  dans  les  Monuments  do  Rayet.  La 
métope  d'Atlas  se  trouve  Ausgrab.,  I,  pi.  20;  Mittheil.,  I,  pi.  11;  Collision, 
Archéol.  grecque,  p.  75. 

Les  frontons  sont  des  œuvres  essentiellement  décoratives,  très  inégales  d'ail- 
leurs1; celui  d'Alcamène  (Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1881,  21,  408)  est  supérieur,  bien  qu'il 
ne  soit  pas  exempt  de  graves  défauts.  Treu  a  l'ait  disposer  les  moulages  de  ces 
groupes  avec  beaucoup  d'habileté  au  musée  de  Berlin.  Groupe  de  l'ouest  (Alcamène)  : 
Apollon  colossal  (appelé  Piritboûs  par  Pausanias)  ;  Centaure  enlevant  Déidamie  (très 
belle  tète)  ;  Thésée.  —  Groupe  de  l'est  (Paeonios)  -  :  torse  colossal  de  Jupiter  (très  beau)  ; 
Pélops;  Oiuomaos;  Ilippodamie  ;  éphèbe  accroupi  (d'un  dessin  très  incorrect)  ;  che- 
vaux; viedlard  conduisant  les  chevaux  à  gauche  (la  plus  belle  figure  du  fronton).  Le 
caractère  commun  des  frontons  est  la  supéiiorilé  des  nus,  la  mauvaise  exécution  des 
draperies,  tantôt  raides,  tantôt  flottantes  au  hasard.  La  composition  du  fronton  est 
presque  enfantine. 

La  Victoire  de  Paeonios3,  érigée  par  les  colons  messéniens  de  Naupacle,  comme 
l'atteste  l'inscription  de  la  base,  présente  quelques-uns  des  défauts  du  fronton  est, 
mais  aussi  des  qualités  de  facture  bien  supérieures  [Ausgrab.,  III,  pi.  6-0).  Rayet 
(Gaz.  B.-A.,  déc.  1877,  p.  147)  dit  spirituellement  de  Paeonios  :  «  C'était  une 
manière  de  paysan  thrace,  ignorant  le  décorum,  soucieux  avant  tout  d'être  compris 
de  la  foule  et  de  frapper  fort,  fallût-il  pour  cela  être  parfois  incorrect  et  presque 
trivial.  »  Il  y  a  du  Michel-Ange  dans  Paeonios  :  ce  qui  domine  chez  l'un  comme  chez 
1  autre,  c'est  le  sentiment  de  la  vie. 

Trésor  des  Sicyoniens,  Mit/h.,  VIII,  66;  trésor  des  Mégariens  (fronton),  voy. 
p.  58.  Il  sera  parlé  plus  loin  de  l'Hermès  de  Praxitèle. 

Autres  statues  trouvées  à  Olympie  :  tête  colossale  de  Junon  archaïque  (cf.  p. 00, 14°) 
et  lion  archaïque  en  calcaire;  tête  de  femme  provenant  (?)  de  la  métope  de  Cerbère; 
tête  casquée  du  Clyliade  Épéraslos  (Paus.,  6,  17,  6;  hypothèse  de  Treu).  Bronzes: 
Hercule  agenouillé  tirant  de  l'arc,  relief  archaïque  ;  Artémis  persique  (cf.  p.  01,  3°); 
lête  admirable  d'un  vainqueur  au  pugilat  (oreilles  gonflées)  :  tète  barbue,  chevelue, 
d'une  expression  énergique  et  dure,  un  des  plus  beaux  bronzes  grecs  du  ive  siècle; 
tête  archaïque  de  Jupiter  (vie  siècle?).  —  Tête  peinte  en  terre  cuite  de  Junon;  une 
quantité. de  figurines  votives,  très  grossières,  trouvées  à  une  grande  profondeur  dans 
le  voisinage  des  autels;  ornements  de  patères,  anses  de  vases,  etc.,  parmi  lesquelles 
un  bronze  dont  le  pendant  a  été  trouvé  en  Arménie  et  se  voit  à  Constantinople 
(Reinach, Catal.,  n°6l6;  autres  en  Italie,  Arch.  Zet7.,  1879,  180;  Monumenti,  1870, 
pi.  2,  10),  des  griffons,  etc.,  6000  petits  animaux  ayant  servi  d'ex-voto;  armes,  cas- 
ques, etc.  ;  statues  d'empereurs,  plus  de  cent  têtes  de  lion  en  marbre  provenant  de 
la  toiture  du  grand  temple,  etc. 

P.  74,  n.  3.  —  Brunu  a  de  nouveau  développé  sa  théorie  sur  l'art  de  la  Grèce  du 
Nord,  Miltheil.,  1885,  82.  Cf.  Friedlander,  Monatsb.  der  preuss.  Ahad.,  1878, 
448;  Heuzey,  Bull.  Corr.  llellén.,  1884,  p.  331. 

P.  75,  n.  1.  —  Sur  le  Jupiter  :  Friedlander,  Der  Zeus  von  Phidias  auf  den 
Mùnzen  von  Elis,  Acad.  de  Berlin,  1874,  408  ;  Rathgeber,  Ersuh  et  Gruber,  III,  5, 
256;  Preller,  ibid.,111,  22,  186;Brunn,  Annali,  1850,  p.  108;  Ovcrbeck,  Symbol. 
phil.  Bonnens.,  p.  605  ;  Acad.deSa.re,  1866, 173,  surtout  Kunstmytlwlogie,  I,  115; 
Callendreau,  Bull,  de  la  Soc.  hist.  et  archéol.  de  la  Charente,  1868.  La  plus  cé- 


1.  Curtius,  Arch.  Gesellschafl,  5  juin  etS  juillet  188"  (Phil.  Woch.,i$S$,  827  et  1208); 
Fôrster,  Alkamcnes,  Rhein.  Mus.,  t.  XXXVIII. 

2.  Treu,  Arch.  Zeit.,  1882,  3"  livr. 

3.  Cf.  Curlilt,  Zeitschr.  fur  bild.  Kunsl,l.  XII. 


HYRON,    SCOPAS     75).  00 

lèbre  des  prétendues  répliques,  le  Jupiter  Yerospi  du  Vatican  Clarac,  pi.  507),  a  sans 
doute  subi  l'influence  de  l'original  de  Phidias;  mais  c'est  la  condition  commune  de 
toutes  les  statues  du  dieu  dont  le  type  fut  fixé  par  cet  arùste  et  modifié  seulement 
par  Ly«ippe.  Le  fameux  masque  du  Vatican,  le  Jupiter  d'Otricoli,  est  bien  plus  près 
de  Lysippe  que  de  Phidias  (Lùbke,  Plastik,  fig.  05);  cela  est  plus  vrai  encore  de  la 
tète  de  l'Ermitage  (Atlas  du  C.  R.,  1875,  pi.  0),  qui  n'est  peut-être  même  pas  un 
Jupiter.  Le  Jupiter  trouvé  au  lac  Albano,  dans  la  même  collection  (d'Escamps,  Mar- 
bres Campana,  pi.  2),  est  en  grande  partie  moderne  ;  le  Jupiter  de  Versailles  (Clarac, 
pi.  312)  est  tout  à  fait  Lysippéen.  La  plus  grande  statue  connue  de  Jupiter,  trouvée 
en  1879  à  Gaza  (Jupiter  Marna?  Catal.  du  Mas.  de  Constantinople,  n°  27,  inédite  et 
méritant  de  le  rester),  est  sans  doute  la  copie  d'un  de  ces  Jupiters  syriens,  parents 
éloignés  de  celui  de  Phidias,  qu'on  trouve  reproduits  sur  les  monnaies  des  rois  en 
Syrie  (Overbeck,  Kunstmythol.,  p.  59,  fig.  8).  Je  crois  avoir  montré  (Mél.  Graux, 
1884)  qu'une  des  répliques  partielles  les  plus  exactes  du  Jupiter  est  une  tête  de 
terre  cuite  provenant  de  Smyrne  que  j'ai  acquise  dans  celte  ville  pour  le  Louvre. 

P.  75,  5.  —  Autres  œuvres  de  la  même  époque.  On  rattache  à  l'école  de  Mvron 
un  dompteur  de  chevaux  au  Mus.  Britannique,  relief  attique  provenant  de  Tivoli 
(Lûhke,  Plastik,  fig.  87).  La  Jeune  Fille  courant  du  Vatican,  vêtue  du  chiton 
dorien,  reproduit  probablement  un  bronze  du  Péloponnèse.  Un  bronze  de  Tubingue, 
probablement  aniélieur  à  Phidias,  représente  Balus  retenant  le  quadrige  d'Amphia- 
raûs.  Un  bas-relief  dont  il  y  a  des  répliques  à  Naples,  à  la  villa  Albani  et  au 
Louvre,  représentant  Orphée  prenant  congé  d'Eurydice  qu'emmène  Mercure,  est  une 
œuvre  charmante  qui  rappelle  l'art  attique  de  l'Éreclithéion,  mais  pourrait  bien  être 
une  imitation  habile  née  dsns  l'école  de  Pasitélès.  L'admirable  buste  de  bronze 
trouvé  à  Tarse  et  envoyé  à  Constantinople,  représentant  un  jeune  athlète  (Reinach, 
Catal.  du  mus.  de  Constantinople,  n°  595  ;  Ray  et,  Gaz.  arche'ol.,  1885,  85',  parait  être 
un  original  (Myron?)  de  la  même  époque;  le  traitement  des  cheveux  en  boucles sv- 
métiïques  rappelle  le  travail  du  marbre  à  la  virole  |lète  du  Lapilhe  d'Olympie,  Ilar- 
modiu^à  Naplcs,  Discobole  de  Myron  au  palais  Massimi  . 

Parmi  les  statues  d'.-lmazones  dont  les  originaux  peuvent  remonter  à  ce  temps-là, 
il  faut  citer  celle  de  Berlin  (d'après  Polyclèlc?),  l'Amazone  Mattei  au  Braccio  Nuovo 
du  Vatican  (d'après  Crésilas?),  un  bronze  de  Florence  semblable  au  marbre  de 
Berlin,  etc.  Le  type  féminin  des  Amazones  eut,  dans  le  développement  de  la  plastique, 
une  importance  analogue  à  celle  du  type  viril  des  athlètes  :  il  provoqua  l'étude  et 
justifia  la  représentation  du  nu. 

Conze  Beitraege  z.  Gesch.  cl.  Griech.  Plast.,  pi.  1)  rapporte  à  Polyclèteune  tête 
en  marbre  de  Bologne  ;  Brunn  croit  que  l'admirable  Junon  de  >*aples  (Annal.,  1864, 
29;  Uonum.,  VIII,  l)dérive  de  la  Junon  d'Argos.  La  non  moins  belle  Junon  de  la 
villa  Ludovisi  a  été  considérée,  bien  à  tort  selon  nous,  comme  une  copie  d  Alcamène. 

P.  75,  4.  —  Sur  Scopas,  excellente  monographie  d'ilrichs,  18(55;  cf.  Stark, 
Philol.,  21,415;  Klein,  Arch.  epigr.  Mitth.,  IV,  1.  Fragments  de  Scopas  au  musée 
de  Piali  :  Treu,  Arch.  Zeit.,  1880,  98;  Millhei/.,  VI,  505  tètes  de  guerrier, 
d'athlète  et  de  sanglier;.  La  Hénade  portant  un  faon  déchiré  a  été  répétée  souvent  : 
Clarac,  pi.  155  ;  Z.jëga,  II.  pi.  85,  84,  106;  Mûller-Wieseler,  I,  pi.  22,  140  ;  Visconti, 
Mus.  Borghèse,  II,  pi.  14;  Mus.  Cliiaram.,  pi.  26  ;  Mus.  Florent.,  5,  pi.  56 l.  Selon 
Visconti  [bail,  délia  Comm.  Munie..  1875,  16-28,,  la  médiocre  Vénus  de  FEsquilin 
serait  une  reproduction  de  l'Aphrodite  de  Scopas;  nié  avec  raison  par  Lenoi  niant. 
Gaz.  archéol.,  1877,  159.  —  On  a  voulu  reconnaître  des  copies  de  l'Arès  de  Scopas 
dans  une  belle  statue  de  la  villa  Ludovisi,  représentant  Mars  assis,  dans  l'attitude 

1.  La  plus  belle  réplique,  malheureusement  très  mutilée,  a  été  acquise  en  187-i  par  le 
musée  de  Berlin  (Benndorf,  Zeitschr.  f.  bild.  Kunst,  t.  XIV). 


100  CÉPHISODOTE  (75-76). 

de  la  rêverie  (Lûbke,  lig.  135)  et' dans  un  bas-relief  de  l'are  de  triomphe  de  Constan- 
tin, où  il  tient  une  Victoire  sur  la  main  gauche.  —  L'Apollon  Musagète  du  Vatican  (en— 
tièrcment  drapé,  Lûbke,  fig.  136)  peut  être  une  réplique  de  celui  de  Scopas,  qu'Au- 
guste lit  placer  sur  le  Palatin.  On  voyait  à  Rome,  dans  la  région  du  cirque  Fla- 
ininien,  un  grand  groupe  de  marbre  représentant  Tbétis  remettant  à  Acbille  les  ar- 
mes de  Yulcain;  Tbélis  était  accompagnée  des  Tritons  et  des  Néréides.  Celle  œuvre 
de  Scopas  est  très  probablement  reproduite  en  partie  dans  un  bas-relief  de  Munich 
Jalui,  Acad.  de  Saxe,  1854;  Brunn,  Catal.,  p.  145),  trouvé  non  loin  du  temple  où 
était  placé  l'original  de  Scopas. 

On  traitait  autrefois  de  table  le  récit  de  Pline,  suivant  lequel  Scopas  avait  sculpté 
plusieurs  tambours  de  colonnes  du  temple  d'Ephèse;  l'admirable  tambour  qui  a  été 
découvert  par  Wood  pourrait,  sans  invraisemblance,  être  attribué  à  l'artiste  lui- 
même  (Rayet,  Monum.,  6e  livr.) 

P.  75,  4.  —  Passage  de  l'ancienne  école  al  tique  à  la  nouvelle.  Céphisodote 
l'ancien,  probablement  père  de  Praxitèle  et  disciple  (ou  fils?)  d'Alcamène,  beau- 
frère  de  Phocion.  Il  représenta  surtout  des  dieux.  On  a  voulu  retrouver  sur  des 
monnaies  achéennes  (Miiller,  Denkm.,  II,  20)  la  statue  de  Jupiter  par  Céphisodote 
au  Pirée.  En  collaboration  avec  Xénophon,  il  fit  un  Jupiter  sur  son  trône  pour  Mé- 
galopolis  (vers  570).  Il  existe  sans  doute  des  répliques  partielles  de  son  groupe  des 
neuf  Muses  sur  l'Hélicon.  Brunn  a  démontré  que  la  belle  statue  de  Munich,  nommée 
autrefois  Leucothée,  était  une  copie  d'un  groupe  de  Céphisodote,  Eiréné  et  Ploittos 
enfant,  sur  l'agora  d'Athènes1.  L'original  était  probablement  en  bronze.  Cette  statue 
ressemble  beaucoup  à  l'Hermès  et  Bacchus  de  Praxitèle  que  l'on  a  retrouvé  à 
Olympie  (répétitions  sur  des  monnaies  atliques).  Xénophon,  de  son  côté,  avait  fait 
pour  Tbèbes  un  groupe  de  Tyché  portant  Ploutos.  —  Euctide  à  la  même  époque 
(370)  sculpta,  pour  Bura  en  Achaïe,  un  groupe  de  Déméter,  Aphrodite  et  Bacchus  où 
Démêler  seule  était  vêtue. 

P.  76,  2.  —  Praxitèle.  Grâce  à  l'Hermès  d'Olympie,  nous  pouvons  porter  un 
jugement  sur  Praxitèle2.  C'est  le  plus  grand  des  sculpteurs  attiques,  car  Phidias,  par 
son  éducation,  appartient  au  Péloponnèse  et,  par  son  art,  à  l'hellénisme  tout  entier. 
Personne  ne  l'a  surpassé  dans  l'expression  de  la  beauté  féminine.  Ses  éphèbes  onl 
toute  la  grâce  déjeunes  filles,  et  l'on  peut  considérer  comme  très  probable,  avec  Rayet, 
qu'une  jeune  fille  a  posé  pour  l'Apollon  Saurortone  et  même  pour  l'Hermès.  De  là  le 
goût  pour  les  mouvements  hanches  qui  est  un  des  caractères  des  statues  de  Praxitèle; 
de  là  aussi  cette  morbidesse,  celte  délicatesse  exquise  de  la  forme,  qui  font  de  l'Her- 
mès et  du  Sauroctone  d'inimitables  chefs-d'œuvre.  Nous  ne  savons  presque  rien  sur 
sa  vie.  Il  appartenait  aune  époque  troublée,  où  la  Grèce  conservait  la  grâce  de  la  jeu- 
nesse après  en  avoir  perdu  les  illusions.  On  se  plaît  à  deviner  chez  lui  quelque  chose 
de  celte  mélancolie  discrète,  de  ce  raffinement  presque  douloureux  de  la  sensibilité 
qu'engendrent,  chez  les  âmes  élevées,  la  saliété  des  plaisirs  faciles,  le  dédain  d'une 
foule  grossière,  la  haute  culture  de  l'intelligence  et  du  cœur.  Comme  Phidias  et  Al- 
camène,  Praxitèle  fut  un  sculpteur  de  dieux;  mais  tandis  que  ceux-là  imprimaient 


1.  Brunn,  Ueber  die  sor/en.  Leukothea  (alias  Ce  Kourotrophos),  1867.  Fragment  d'une 
autre  réplique  à  Athènes,  Kôhler,  Mitlheil.,  1882,  562. 

2.  Friedenchs,  Praxitèle»  u.  die  Niobegruppe,  1855;  Brunn,  Rhein.  Mus.,  XI,  161; 
Ui'lichs,  Observ.  de  arte  Pruxitelis,  1838;  Bursian,  Jalirb.,  77,  104;  Gebhardt,  Praxitèle, 
1861.  Praxitèle  était  (ils  de  Céphisodote  et  avait  pour  grand-père  un  autre  sculpteur  nommé 
Praxitèle,  contemporain  ou  élève  de  Phidias,  auteur  de  trois  statues  de  Démêler,  Coré  et 
lacchos  dans  le  temple  de  Déméter  à  Athènes  (Pans.,  1,  2,  i  ;  cf.  Benndorf,  Goell.  gelehrt. 
Anzeigen,  1871,  p.  610;  Overbeck,  Kunstmythol.,  Il,  425).  Il  y  eut  aussi  un  Praxitèle  plus 
jeune,  petil-li's  de  l'auteur  de  l'Hermès.  Sur  cette  généalogie,  voy.  Klein,  Arch.  epigr. 
Mitlh  nus  Oeslerreich,  IV,  I. 


PRAXITÈLE   (76).  101 

à  leurs  œuvres  la  majesté  qui  ins  ire  le  respect.  Praxitèle  a  donné  aux  siennes  la 
beauté,  la  grâce  juvénile,  le  désir  rêveur  qui  inspirent  l'amour.  Bacchus  et  Déméter 
ont  été  transformés  par  lui  :  le  dieu  du  vin.  bruyant  et  désordonné,  est  devenu  un 
épltèbe  souriant  et  calme;  Déméter,  la  vieille  déesse  hiératique,  s'est  enveloppée 
d'un  voile  de  poésie  et  la  Déméter  de  Cnide.  sans  doute  un  écho  de  son  génie, 
nous  apparaît  comme  la  Mater  Dolorosa  du  paganisme.  Praxitèle  est  assurément  le. 
plus  moderne  parmi  les  artistes  de  l'antiquité  :  mais  on  tombe  dans  le  ridicule  si  l'on  en 
fait  un  Musset  ou  un  Henri  Heine  Wnldstein),  en  le  gratiliant  de  l'anémie  morale 
et  du  nervosisme  dépravé  qui  distinguent  les  délicats  de  notre  temps.  la  tristesse 
qu'il  a  aimée  dans  la  beauté  n'est  ni  une  révolte  ni  une  défaillance;  elle  n'a  rien 
de  commun  —  est-il  besoin  de  le  dire?  —  avec  le  Weltschmerz  de  Hartmann. 

Œuvres.  Les  douze  dieux  dans  le  temple  d'Artémis,  à  Mégare.  Junon  sur  un  trône 
entre  Minerve  etHébé.  au  temple  de  Junon.  àMantinée.  Kora ,  Triplolème  et  Déméter 
dans  les  jardins  Serviliens,  à  Rome.  Enlèvement  de  Proserpine  et  reddition  de 
Proserpine  à  Plulon  par  sa  mère. 

Heuzey  a  pensé  que  la  Déméter  Katagousa.  attribuée  par  les  anciens  à  Praxitèle, 
représentait  Déméter  portant  Proserpine  sur  ses  épaules  et  la  ramenant  des  enfers  ;  il 
croit  reconnaître  ce  motif  dans  des  terres  cuites  [Gaz.  B-A.,  1875,  193  (une  quin- 
zaine d'exemplaires '■].  Rayet  (Monuments,  lro  livr.)  paraît  avoir  démontré,  d'accord 
avec  Froehner1,  que  ces  groupes  ont  trait  au  jeu  de  l'Èssô/siasuos,  où  la  perdante 
devait  porter  la  gagnante.  Sur  la  Karâyou^a,  cf.  encore  Gerhard,  Akad.  Abhandl., 
II,  ISO,  215,  575,  424.  La  Démêler  de  marbre  trouvée  à  Cnide,  auj.  au  musée 
Britannique,  paraît  dériver  d'un  original  de  Praxitèle  :  c'est  la  plus  belle  représen- 
tation de  la  tristesse  dans  l'antiquité  (Overbeck,  Atlas  sur  Kuns/mythol.,  pi.  14, 
19  ;  Rayet,  Mon.  ant.,.  5e  livr.).  Latone  avec  Apollon  et  Artémis,  à  Mégare  et  à  Man- 
tinée.  Apollon  et  Neptune  ;  Bacchus.  Staphylos  et  Méthé,  à  Rome.  Peitbo,  et  Parégoros, 
à  Mégare.  Agathodémon  et  Agathe  Tyché.  au  Capitule.  Exploits  d  Hercule,  à  Thèbes,  etc. 

Vénus  drapée  de  Cos  (sans  doute  une  draperie  transparente).  On  a  voulu  en  voir 
une  copie  dans  la  Vénus  dénitrix  (cf.  p.  68,  n.  6,  et  Phi/.  1Foc7?.,1882,  669).  Un  groupe 
de  Vénus  drapée  avec  Éros,  au  Louvre,  portait  la  signature  (fausse)  de  Praxitèle 
mais  cette  signature,  qui  a  été  effacée,  était  antique  et  il  faudrait  en  tenir  compte 
(Froehner,  r.°  151;  Clarac,  pi.  541, 1291). 

Vénus  de  Cnide.  Cf.  Ant  ho!.  Pa/at..  6,  159,  et  un  index  de  Lucien.  Médaille  de  Plau- 
tilla,  Arch.  Zelt..  1876,  149;  Collignon,  194.  Les  deux  meilleures  répétitions  sont  à 
Munich  (Liïtzow.  Mûnchn,  Antik.,  pi.  41)  et  au  Vatican  (Overbeck,  fig.  99  a).  Cf.  en 
général,  Bernouilli,  Aphrodite,  1873,  p.  206;  Michaelis,  Arch.  Zeit.,\%U,  41  ;  1876, 
145;  Schreiber,  Antik.  in  der  villa  Ladovisi,  p.  118;  Stepbani.  C.  B.,  1875,  158 
(croit  que  la  main  gauche  devait  couvrir  le  sein,  comme  dans  la  Vénus  de  Médicis,  et 
non  retenir  une  draperie  comme  dans  la  statue  de  Munich  et  sur  les  monnaies). 
Nous  énumérerons  plus  bas  les  répliques  de  la  Vénus  de  Médicis  et  de  celle  du 
Capitole,  qui  dérivent  de  la  Vénus  de  Cnide2. 

Eros5  de  Thespies,  voué  par  Phryné  :  Héron  fit  dorer  ses  ailes.  Bépétitions  présu- 
mées :  le  torse  de  Centocelle  au  Vatican  (M.  Pio-Clem.,  I,  12);  l'Eros  de  Naples 
(Clurac,  pi.  649,  1457)  ;  du  Louvre  (Clarac,  pi.  266,  1499)  ;  du  Vatican  (Gerhard.  .4/*/. 
Bildw.,  pi.  95.  2);  de  Londres  (Ancient  marbles  ,  9,  2,  51.  Aucune  de  ces  pré- 
tendues répliques  n'est  satisfaisante,  et  le  type  original  parait  être  encore  à  découvrir. 


1.  Cf.  Cartault,  Coll.  Lécuyer,  D  :  Bull.  Corr.  HelL,  1883,  88. 

2.  Genèse  du  lype  de  la  Vénus  de  Cnide  (Astaité,  Anahita,  Zarpanit):  Lenoxmant,  Fragra. 
cosniog.  de  liérose,  1871;  Curlius,  Memorie,  1865;  Peiroi,  Hev.  arch.,  1872,  1Î5;  de  la 
Berge,  R.  C,  Vil,  222.  Voy.  plus  haut,  p.  69,  2. 

5.  Sur  les  Eros  de  Praxitèle,  Stark,  Acad.  de  Saxe,  1866,  loo. 


10J  GROUPE  DES  NIOBIDES   (76). 

Éros  de  Parium,  sans  armes,  tenant  un  dauphin  et  une  fleur.  Pas  de  réplique 
certaine.  Éros  avec  l'are,  décrit  par  Callistrate.  Répétition  présumée  à  Dresde  (Arch. 
Zeit.,  1879,  pi.  14),  suivant  Overbeck  la  seule;  peut-être  aussi  le  n°  520  du  Louvre 
(Clarac,  pi.  281,  1486). 

Apollon  Sauroclone.  Deux  belles  répliques  au  Louvre  et  au  Vatican;  la  tête  et  les 
lianclies  sont  d'une  jeune  fille  (Rayet,  Monuments  de  l'art  antique,  5°  livr.).  Cf. 
Weleker,  .4//.  Denkm.,  1,  406  ;  Stephani,  C.  R.,  1863,  166;  Friederichs,  Dausteine, 
I,  264,  où  l'on  trouvera  indiquées  les  autres  répétitions. —  VApollino  de  la  Tribune 
de  Florence  et  le  prétendu  Narcisse  en  bronze,  trouvés  à  Pompéien  1865  [Annali, 
XXXVIII,  107;  Rayet,  Monuments,  5e  liv.)  présentent  un  caraclère  analogue. 

Baccbus  décrit  par  Callistrate,  en  bronze  :  buste  de  Bacchus  au  musée  de  Leyde, 
provenant  d'Asie  Mineure  [Monum.,  II,  41,  1)  ;  cf.  Gaz.  archéol.,  1883,  pi.  52.  Selon 
Ulriclis,  d'après  Scopas.  Satyre  Périboéthos  (de  la  rue  des  Trépieds).  Il  existe  un 
très  grand  nombre  de  statues  représentant  un  satyre  appuyé  sur  un  tronc  d'arbre 
la  main  gauche  posée  sur  la  hanche  en  saillie;  elles  paraissent  remonter  toutes  à  un 
original  de  Praxitèle.  Les  principales  sont  :  au  Capitule  (Visconti,  M-  Pio-Clem.,  II, 
215),  à  l'Ermitage  (n"  11.  159,  165,  316),  à  Moscou  (Mus.  Galitzin,  Helhig,  Bullelt., 
oct.  1880),   au  Louvre  (Clarac,  pi.  296,  167,  et  le  beau  torse  trouvé  sur  le  Palatin). 

Merelrix  galiciens.  Répétition  à  Oxford  (Lenormant,  Élite,  IV,  60j. 

Hermès  d'Olympie1.  Il  manque  le  bras  droit  de  l'Hermès  (qui  tenait  une  grappe 
de  raisin  selon  les  uns,  selon  Treu  un  thyrse),  le  bas  des  deux  jambes,  sauf  le  pied 
droit  (traces  vives  de  couleur  rouge  servant  de  base  à  la  dorure),  le  bras  gauche 
du  petit  Bacchus.  L'enfant  est  trop  petit  et  d'un  travail  médiocre;  il  appartient  peut- 
être  à  une  restauration  po>térieure.  L'ensemble  du  groupe  est  fort  analogue  à  Y  Irène  et 
Ploutos  de  Céphisodote,  père  de  Praxitèle  (voy.  plus  haut,  p.  100, 5).  Cf. .sur l'Hermès  : 
Brunn,  D.  Rundschau,  mai  1882  ;  Smith  et  Waldstein,  Journ.  ofllell.  Slud.,  t.  III 
(Waldstein,  Transactions,  1880);  Rumpf,  Philu/oyus,  2e  livr.  1881,  qui  indique 
les  autres  travaux;  Treu,  Hermès  mit  don  Dionysosknaben,  1878. 

On  a  beaucoup  abusé,  dans  l'antiquité,  du  nom  de  Piaxitèle  (cf.  p.  42,  15°).  Des  deux 
colosses  du  Monte  Cavallo,  qui  sont  de  l'école  de  Lysippe,  l'un  porte  la  signature  de 
Phidias  et  l'autre  celle  de  Praxitèle;  elles  sont  invraisemblables  l'une  et  l'autre. 

P.  76,  3.  —  Niobides.  L'idée  de  Cockerell,  qui  considérait  le  groupe  des  Nio- 
bules  comme  un  fronton,  est  à  peu  près  abandonnée  aujourd'hui.  Depuis  le  travail  de 
Stark,  Niobe  uud  die  Niobiden,  1863,  on  a  fait  entrer  dans  la  composition  primitive 
un  très  grand  nombre  de  figures  qui  n'y  appartiennent  certainement  pas  toutes.  Le 
groupe  du  Pédagogue  et  du  ÎSiobide,  découvert  à  Soissons,  prouve  cependant  combien 
les  copies  de  cet  ensemble  s'étaient  multipliées  dans  tout  le  monde  romain.  Treu 
pense  que  le  groupe  est  de  Praxitèle  \PhiI.  Woch.  1882,  516,.  La  Niobide  Chia- 
ramonti  {Gaz.  archéol.,  1877,  pi.  27,  p.  171)  est  peut-être  la  seule  figure  qui  ail 
appartenu  au  groupe  original-. 

1.  Trèq  grand  nombre  de  gravures,  de  photographies  et  de  moulages  ;  voy.,  p.  ex.,  le  frontis- 
pice du  2"  vol.  d'Overbeck.  Un  modèle  restauré  e>t  à  Berlin,  un  autre  au  Mus.  Britannique.  — 
Lorsde  la  découverte  de  l'Hermès,  Hirschfeld  (D.Rundsch.,  oct.  77)  y  a  vu  une  copie  romaine 
de  la  statue  mentionnée  par  Pausanias  (5.  17,  5)  :  comme  les  termes  dont  Pausanias  se  sert, 
tI/vt]  Si  Ittiv  IIja;iTfA.o;j;,  ne  sont  pas  très  précis  et  que  Pline  (34,  87)  attribue  une  statue 
semblable  à  Céphisodote,  des  doutes  se  sont  élevés  sur  l'attribution  de  l'Hermès  à  Praxi- 
tèle (Benndorf,  Knnstehronik,  1878,  777;  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1880,  21,  408)  Je  ne  crois  pas 
ces  limites  fondés  :  Praxitèle  !e  jeune  n'a  peut-être  jamais  été  sculpteur;  et  des  deux  Cé- 
phisodole,  l'un  était  le  père,  l'autre  le  fils  de  Praxitèle,  ce  qui  explique  qu'ils  aient  pu 
traiter  le  même  sujet  que  lui.  Groupe  eu  bronze  trouvé  à  Roye,  réplique  libre  de  l'Hermès 
de  VYïiie,  Acad.  inscr.,  27  juillet  1883). 

2.  Tète  colossale  de  la  Niobé,  trouvée  au  Champ  de  Mars,  Hermitage,  n*  176;  Niobé  de 
l' itras,  ru  Louvre,  Eip.  de  Horée,  III,  pi   8P>.  (Voy.,  pour  les  autres  fig.  en  marbre,  Overbeck  et 


LYSIPPE   (76-78).  103 

P.  70,  n.  5.  —  Sur  le  beau  Mars  Borghèse  du  Louvre,  dont  Ravaisson  pense  que 
le  prototype  était  groupé  avec  la  Vénus  de  Milo  (gravé,  Dict.  de  l'Acad.  dus  B.-A., 
pi.  17,  18),  voy.  JJénard,  Gaz.  B.-A.,  1873,  7,450;  l'histoire  du  couple  d'Ares  et 
d'Aphrodite,  tintant  de  l'époque  alexandrine,  a  été  faite  par  Tûmpel,  Ares  ttnd 
Aphrodite,  ll'supplém.  aux  Jahrbb.,  1880  (avec  é;ude  sur  la  Venus  de  Milo,  p.  675)  *. 
Celte  statue  passait  autrefois  pour  un  Achille  à  cause  de  l'anneau  de  la  cheville  ; 
Tûmpel  l'explique  comme  symbolisant  un  trionfo  d'amore,  ce  qui  est  certainement 
faux;  il  vaut  mieux  rappeler  avec  Ménard,  /.  c,  les  chaînes  de  l'Arès  Enyalios 
Spartiate  (Pans.,  3,  13,  5). 

P.  77,  '2.  —  A  côté  de  Léocharès,  on  trouve  parmi  les  contemporains  de  Scopas 
Timothée  et  Bryaxis,  qui  travaillèrent  avec  lui  au  Mausolée.  Bryaxis  avait  fait  un 
Pluton  en  métal  précieux  que  Ptolémée  lit  placer  sur  la  colline  de  Rhakôtis  comme 
Jupiter Sérapis. Les  terres  cuites  de  Smyrnc  ont  souvent  reproduit  ce  type  (Reinach, 
Méi.  Graux,  1884).  —  Léocharès2  fit, avec  Sthennis  d'Olynthe,  les  portraits  d'une 
famille  athénienne  et,  avec  Lysippe,  le  groupe  en  bronze  de  la  cha«se  d'Alexandre.  Il 
reste  d'assez  nombreuses  imitations  de  son  Ganymède5. 

Praxitèle  eut  pour  fils  les  sculpteurs  Cépbisodote  le  jeune  et  Timarque.  Céphisodote 
élait  l'auteur  d'un  Symplegma  à  Pergame,  que  l'on  a  reconnu  dans  le  groupe  des 
lutteurs  de  la  Tribune,  bien  que  d'autres  s'imaginent  que  le  groupe  en  question  fût 
erotique.  Il  faudrait  alors  le  chercher  dans  le  Satyre  et  Hermaphrodite  de  Dresde 
(Becker,  Augusteum,  pi.  95). 

P.  77,  5.  —  Sur  la  Jocaste  de  Silanion,  cf.  p.  68  et  Huiler,  Handb.,  §  309,  5 
Euphranor  avait  écrit  sur  la  symétrie  et  les  couleurs. 

P.  77.  4  et  78,  1.  —  Lysippe.  Il  est  très  probable  qu'un  grand  nombre  des 
statues  de  nos  musées  dérivent  d'originaux  de  Lysippe  :  cet  artiste  fut  aussi  célèbre 
après  sa  mort  que  de  son  vivant,  et  les  types  de  la  plupart  des  divinités  furent  modi- 
fiés ou  fixés  par  lui  d'une  manière  durable.  De  petites  copies  en  bronze  ou  en  terre 
cuite  dorée  multiplièrent  à  l'infini  ses  œuvres.  Les  statues  qui  reproduisent  le  plus 
exactement  sa  minière  se  distinguent  par  leurs  proportions  élancées,  le  travail  libre 
des  cheveux,  la  science  du  modelé,  l'ovale  du  visage,  la  longueur  et  la  finesse  du  nez. 
Nous  pensons  avoir  montré,  après  Rayet,  que  les  terres  cuites  de  Smyrnc  (collection 
Lawson  au  Louvre,  cataloguée  par  nous  dans  les  Me).  Graux,  188i)  sont  faites  à  l'aide 
de  moulages  de  bronzes  copiés  presque  uniquement  sur  les  grands  bronzes  de  Lysippe. 
On  y  trouve  des  tètes  d'Hercule  à  tous  les  âges  et  avec  les  expressions  morales  les 
plus  diverses,  douloureuses,  joyeuses  ou  placides  *.  Parmi  les  statues,  le  Jupiter  d'Otri- 
coli,  l'Alexandre  de  Gabies  (Louvre1,  les  bustes  d'Alexandre  du  Louvre,  du  Mus. 
Britannique,  de  la  collection  Erbach  3,  le  Neptune  colossal  de  Milo  à  Athènes  (encore 


Lubke.)  On  a  découvert  en  Tauride  plusieurs  groupes  de  Niobides  en  terre  cuite  (Compte 
Rendu,  1S62,  1868,  1875).  Les  lutteurs  d'après  Céphisodote,  à  la  Tribune,  passaient  autrefois 
à  tort  pour  des  Niobides.  Cf.  encore  Heydemann,  C.  R.  de  la  Soc.  Roy.  de  Saxe,  188^,  160. 

1.  Bas-relief  représentant  Esculape  et  Hvgie  groupés  de  même,  Ravaisson,  Acad.  inscr., 
5  oct.  1880. 

2.  Statue  de  Zeus  Polieus  sur  l'Acropole,  reconnue  par  Jahn  sur  des  monnaies  d'Athènes 
[Nttove  Memorie,  I,  16,  pi.  1  ;  Overbeek,  Kunstmgihol.,  I.  19).  —  Dans  la  34"  Philotorjen- 
versammlung  à  Trêves,  Duhn  a  décrit  une  statue  de  femme  de  la  collection  Torlonia, 
trouvée  en  1824  au  cirque  Maxence,  qui  serait  une  copie  de  la  statue  d'Olympias  par  Léo- 
charès. à  Olympie. 

5.  Clarac,  pi.  407.  409;  cf.  Helbig,  Annali,  1867,  538;  Jahn,  Arch.  Beitr.,  1847,  p.  20  , 
Overbeek,  Kunstmythol.,  I. 

4.  J'y  ai  signalé  également  une  réplique  de  la  statue  d'Ésope  (?)  et  d'un  Alexandre  à 
cheval,  malheureusement  mutilé. 

5.  Voy.  Stark,  Alexanderkôpfe,  187U. 


104  ZEUXIS   (78). 

nédit)1,  l'Alexandre  à  cheval  (bronze)  d'Herculanum2,  peut-être  aussi  l'Hermès  au 
repos  de  Naples  et  les  Hermès  (dits  Jasons)  de  Munich  et  du  Louvre3,  oulre  les  statues 
indiquées  dans  le  Manuel,  p.  78,  1 4,  dérivent  d'originaux  lysippéens.  Son  Èros  bandant 
un  arc,  à  Thespies  (Paus.  9,  27),  est  connu  par  de  nombreuses  répliques  :  Visconti, 
Mus.  Vio-CIcm.,  VII,  93;  Catal.  Pourtalès,  37  ;  Bottari,  Mus.  Capit.,24;  Clarac, 
pi.  650;  d'Escamps,  Marbres  Campana,  p.10;  Clarac, pi.  281,282  ;  Bidl.Corr.  Hellén., 
1883,  pi.  8  (terre  cuite  de  Myrina).  Les  chevaux  de  bronze  de  la  place  Saint-Marc,  à 
Venise,  sont  peut-être  des  originaux  deLysippe. 

Lysislrate,  frère  de  Lysippe,  est  le  premier  des  réalistes  :  selon  Pline,  il  aurait 
imaginé  de  foire  des  moulages  d'après  le  modèle  vivant  et  de  couler  ces  moulages  en 
cire  pour  les  retoucher  ensuite.  Lubke  voudrait  rapporter  à  Lysislrate  une  tête  de 
bronze  de  Cyrène,  d'un  naturalisme  minutieux,  qui  se  voit  au  Musée  Britannique  ; 
l'œuvre  date  bien  plutôt  de  l'époque  romaine  (Smith  et  Porcher,  pi.  76). 

Parmi  les  élèves  de  Lysippe,  son  fils,  Euthycrate,  est  célèbre  par  des  statues 
d'Hercule  et  d'Alexandre,  par  un  groupe  représentant  un  combat  de  cavalerie  à 
Thespies;  un  autre  de  ses  fds,  Daïppos,  sculpta  des  athlètes;  un  troisième,  Boëdas, 
lit  un  enfant  en  prière  qui  n'est  peut-être  autre  que  l'admirable  Adorant  du  musée 
de  Berlin5.  Eutychidès  est  l'auteur  d'un  groupe  représentant  la  ville  d'Antioche, 
un  pied  posé  sur  l'Oronte,  groupe  connu  par  une  excellente  répétition  au  Vatican6. 
Charès  de  Lindos  exécuta  le  colosse  de  Bhodes. 

A  Messine,  on  trouve  Damopkon,  sculpteur  de  dieux,  représentant  de  la  vieille 
école,  qui  fut  chargé  de  réparer  le  Jupiter  de  Phidias  ;  àThèbes7,  Uypatodore  et 
Aristogiton. 

Arislodème  était  l'auteur  d'une  statue  d'Ésope,  peut-être  l'original  de  l'Ésope  de 
la  villa  Albani.  Boctkos  de  Chalcédoinc,  ciseleur  et  sculpteur,  représenta  des  enfants, 
notamment  un  enfant  tenant  une  oie,  dont  une  excellente  réplique  est  au  Louvre 
(Gerhard,  Arch.  Zeit.,  1836;  Lûtzow,  Miinch.  Antik.,  20). 

P.  78,  2.  —  Apollodore  d'Athènes,  vers  le  commencement  de  la  guerre  du  Pélo- 
ponnèse, fonda  la  nouvelle  école  de  peinture  en  l'affranchissant  de  l'architecture;  il 
lit  des  tableaux  de  chevalet  proprement  dits  [tabulas)  et  perfectionna  le  rendu  des 
ombres  (d'où  son  surnom  de  skiagraphe).  Avec  la  guerre  du  Péloponnèse,  l'école  de 
peinture  atlique  cesse  d'être  la  seule  ;  on  voit  se  développer  successivement  les 
écoles  ionienne,  sicyonienne  et  thébano-atlique. 

Zeuxis,  à  l'encontre  de  Polygnote,  représente  des  situations'  et  non  plus  des 
histoires  entières  (Brunn,  Gesch.  d.  griech.  Kùnstl.,  II,  75) 8.  Pakrhasius  se  dis- 

1.  Le  type  de  Neptune,  avec  une  jambe  levée  et  avancée,  est  une  création  de  Lysippe.  Les 
pierres  gravées,  les  monnaies  et  même  les  marbres  l'ont  reproduit  fréquemment.  Cf. 
Overbeck,  Kunstmylhol.,  11.  Même  mouvement  de  jambe  dans  les  prétendus  Jasons  et  sur 
beaucoup  de  vases  à  ligures  rouges. 

2.  Selon  Overbeck,  d'après  Euthycrate  (2,  fig.  120). 

5.  Lambeck,  de  Mercurii  statua  vulgo  Jasonis  habita,  1821  (travail  de  Lange  sur  les 
mêmes  ligures,  1878).  Liïtzow,  Miïnch.  Ant.,  pi.  32.  Le  prétendu  Antinous  du  Belvédère  est 
aussi  un  Mercure  qui,  comme  le  Mercure  d'Atalauti  à  Athènes,  présente  tous  les  caractères 
de  l'art  de  Lysippe. 

4.  Voy.  Weizsaecker,  Élude  sur  l'Hercule  Farnèse,  in  Arch.  Zeit.,  1882,  255. 

5.  Levezow,  De  Juvenis  adoranth  siguo,  18(i8  ;  Gerhard,  Berlin'*  Ant.  Dildw.,  I,  59; 
Lict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  pi.  32;  Bursian,  Jahrbb.,  1856,  513  (conteste  l'identification). 

6.  Cf.  Uichaëlis,  Arch.  Zeit.,  1866,  255.  Autre  répétition  à  l'flennitage,  n°  271. 

7.  Decharme,  de  Thebanis  artificibus,  1869. 

8.  Tableau  de  Zeuxis  reproduit  sur  un  vase,  Arch.  Zeit.,  1846,  290.  L'Hercule  étouffant 
les  serpents  sur  un  vase  de  Yulci  (C,n:..  arch.,  1875,  pi.  1 1)  sérail  une  imitai  ion  du  ta  liteau  de 
Zeuxis  (Pline,  55,9,36);  cf.  une  peinture  d'Herculanum,  Mus.  Borb.,l\,  pi.  54;  Heyde- 
mann,  Arch.  Zeit.,  1868,  53.  Sur  les  répétitions  du  même  sujet  en  marine,  Lennrmnnt, 
Gin.  arch..  1875,  120. 


APELLES  (79).  105 

tingua  de  lui  par  une  recherche  plus  grande  de  l'illusion  et  une  certaine  sensualité 
(on  l'avait  surnommé  HabroJiaitos).  L'Iphigénie  de  Timanthe  ne  nons  est  connue 
que  par  les  textes;  mais  l'Agamemnon  tout  au  moins  est  reproduit  dans  une  peinture 
de  Pompéi  (Helbig,  JJntersuchungen,  05)  et  une  mosaïque  de  Catalogne  Ârch. 
Zeit.,  1869,  pi.  14). 

Eupompos  est  le  Fondateur  de  l'école  de  Sicyone,  dont  son  élève  Pamphile  consacra 
la  réputation.  Les  études,  dans  son  atelier,  duraient  12  ans  et  coûtaient  1  talent. 
Il  eut  pour  élève  Apelles.  Grâce  à  son  influence,  l'enseignement  du  dessin  fut  rendu 
obligatoire  dans  toutes  les  écoles.  Il  perfectionna  aussi  l'encaustique  et  insista  sur  la 
nécessité  des  connaissances  mathématiques  pour  la  peinture.  Mélanlhios,  son  élève, 
jouit  d'une  grande  notoriété  et  produisit  peu.  Pausias  excella  dans  les  raccourcis  et 
dans  le  clair-obscur;  il  peignit  à  l'encaustique  de  petits  tableaux,  surtout  des  scènes 
enfantines  et  de  genre. 

Sicyone  était  l'école  de  la  correction  académique  et  de  la  peinture  savante  :  l'école 
thébanc— attique  (Thèbes,  Corinilie,  Athènes)  développa  des  qualités  de  facilité  et 
d'expression  nouvelles.  Nicomachos,  vers  350,  élève  de  son  père  Aiistiaios,  est 
le  premier  grand  peintre  thébain  :  on  le  représente  comme  ayant  travaillé  très  vite 
et  très  correctement  à  la  fois.  Aristide,  élève  (lils  ou  frère?)  de  Nieomaque, 
rechercha  les  sujets  pathétiques  et  douloureux  (sur  son  tableau  d'une  femme  se 
pendant  par  amour  pour  son  frère,  cf.  Rhein.  Mus.,  1870, 151,  507;  1871.  285,  590): 
on  vantait  sa  bataille  contre  les  Perses  et  son  Bacchus,  dont  Attale  offrit  en  vain 
100  talents  (un  demi-million).  Euphranor,  élève  d'Aristide,  travailla  à  Corinlhe 
(Thésée  avec  les  personnifications  de  la  Démocratie  et  du  Démos,  Ulysse  feignant  la 
folie)  ;  suivant  Pline,  il  aurait  exprimé  le  premier  la  dignité  des  héros.  Nîcias1,  sorti 
de  l'école  d'Euphranor,  peignit  les  statues  de  Praxitèle,  c'est-à-dire  les  enduisit  d'un 
ton  de  chair  (?);  ses  peintures  de  batailles  étaient  célèbres,  et  il  blâmait  les 
peintres  qui  traitaient  de  petits  sujets.  Ptolémée  offrit  en  vain  00  talents  de  sa 
Nekyia.  L"Io  du  Palatin  est  peut-être  une  copie  d'après  Nieias  (Helbig,  Untersuch., 
141  ;  Arch.  Zeit.,  1871,  p.  57,  pi.  50;  Perrot,  Mélanges,  1875,  p.  85  . 

P.  79,  2.  —  Sur  Apelles  :  Brunn,  Gesch.  d.  gr.  KiinstL,  II,  202,  et  dans  le 
Kùntllerlexicon  de  Heyor,  II,  104;  Wustmann,  1870,  et  Jahrbb..  1870.  785;  Ste- 
phani,  C.  R.,  1870-71  ;  Benndorf,  Mittheil.,  I,  51  ;  Houssaye,  Apelles,  1868:  Beulé, 
Causeries  sur  l'art,  1807.  On  a  surtout  discuté  pour  savoir  comment  il  avait  repré- 
senté l'Anadyomène  (Ant/iol.  gr.,  I,  104,  41),  si  elle  était  encore  dans  l'onde  ou 
nue  et  debout  sur  le  rivage2.  Cette  peinture  parait  avoir  été  très  souvent  imitée 
par  la  statuaire,  bien  qu'il  soit  diflicde  de  distinguer  le  type  de  l'Anadyomène 
d'Apelles  de  celui  de  Vénus  se  tordant  les  cheveux.  Cf.  Roux,  Pompéi,  VI,  pi.  1  i  bit  : 
Chirac,  pi.  000;  Atlas  du  C.  R.,  1809,  1,  14  ;  1870-71,  5,  G;  Gai.  archéol.,  1879, 
pi.  19  :  Chabouillel,  Catal.,  n°  1549  ;  O.  Miiller,  Handb.,  §  141,  5  ;  Pottier  et  Rei- 
nach.  Bull.  Corr.  Bellén.,  1885,  89.  Slephani  a  donné  la  liste  presque  complète 
des  répliques. 

P.  79.  3.  —  Stephani  a  voulu  reconnaître  dans  quelques  statues  des  copies  du 
Satyre  au  repos  de  Protogène.  Cet  artiste  semble  avoir  exagéré  le  rendu  de  la 
nature,  puisque  Pétrone  (Satyr.,  84)  dit  qu'il  ne  peut  voir  ses  œuvres  sine  quodam 
horrore.  On  s'explique  qu'il  ait  peint  si  lentement  et  que,  au  jugement  d'Apelles, 
cette  minutie  dans  le  travail  ait  nui  à  la  grâce  de  ses  peintures. 

L'école  d'Apelles  se  développa  surtout  à  Alexandrie.  L'Égyptien  Antiphile  est 
connu  par  de  grandes  compositions  et  une  caricature  d'un  nommé  Gryllos  (d'où  le 
nom  de  grylles  donné  aux  œuvres  de  ce  genre)5.  The'on  de  Samos  chercha  la  dilli- 

1.  Panofka,  Arch.  Zeit.,  1852. 

2.  Stephani  ot  Benndorf,  toc.  dict.;  Schreiber,  Arch.  Zeit.,  1875.  109. 

r>.  Ctesilochus,  frère  d'Apelles,  avait  peint  un  Jupiter  parient,  et  Galaton  un  Homère 
crachant  (raillerie  de  l'exégèse  alexamlriue?). 


106  ARCHITECTURE  HELLÉNISTIQUE  (70). 

culte  pour  elle-même,  comme  dans  son  guerrier  vu  de  face  qui  semblait  sortir  du 
tableau  et  qu'il  ne  montrait  pas  au  public  sans  faire  sonner  les  trompettes  au  moment 
où  il  levait  le  rideau.  Ou  vantait  surtout  son  Oreste  en  délire.  On  ne  sait  si  Action, 
auteur  des  Noces  d'Alexandre  et  de  Roxane  et  des  Noces  de  Sémiramis  (vantées  par 
Lucien)  vivait  à  la  même  époque.  —  Vers  la  fin  du  règne  d'Alexandre,  Èéléna,  fille 
de  Timon,  peignit  la  bataille  d'Issus  (modèle  de  la  mosaïque  de  Pompéi?)  D'autres 
peintres,  Peiraiihos,  Kalliklès,  Kulatrs,  excellèrent  dans  le  genre  et  la  nature 
morte  :  le  premier  fut  surnommé  le  rhyparographe,  c'est-à-dire  le  peintre  des 
humiliora  de  la  vie  [tonstrinas...  pinxit  et  asellos  et  obsonia). 

P.  79,  4.  —  Monuments  de  l'architecture.  Après  la  guerre  du  Péloponnèse,  la  style 
grec  perd  sa  pureté  ;  l'influence  de  l'Orient  se  fait  sentir  dans  le  goût  croissant  pour 
la  richesse  et  le  colossal.  L'ordre  dorique  tombe  en  désuétude,  en  même  temps  que 
l'on  voit  disparaître  ce  soin  minutieux  dans  le  détail  qui  donnait  son  prix  à  la  sim- 
plicité attique.  L'architecture  s'emploie  à  des  constructions  d'une  espèce  nouvelle, 
moins  faites  pour  la  durée  que  pour  la  jouissance  d'un  moment.  Tels  sont  les  palais 
des  successeurs  d'Alexandre,  les  vaisseaux-palais  à  plusieurs  étages  des  Ptolémées, 
l'immense  bûcher  en  forme  d'une  pyramide  à  degrés  qu'Alexandre  lit  construire 
pour  Héphestion  (Dindore,  17,  115),  œuvre  de  Dinocrate,  mais  plus  orientale  que 
grecque  par  le  caractère1.  Dinocrate  dressa  aussi  le  plan  d'Alexandrie2,  où  l'on 
trouve  déjà  la  plupart  des  innovations  généralement  attribuées  au  génie  pratique 
des  Romains  (égouts,  rues  larges  et  régulières,  constructions  en  voûtes  etc.).  Phare 
de  l'ilc  de  ce  nom3  ;  temple  de  Neptune;  théâtre,  stade,  hippodrome,  tribunal, 
gymnase  avec  portiques.  Palais  royal,  occupant  un  quart  de  la  ville,  avec  le  soma, 
lemple-toir.beau  d'Alexandre  élevé  par  Ptolémée  Soter  ;  le  Musée  et  sa  bibliothèque, 
l'Académie.  Toute  la  ville  était  dominée  par  le  Panion,  colline  artificielle  à  la 
manière  des  pyramides  à  étages  des  Assyriens.  De  tous  ces  monuments,  il  ne  reste 
que  le  souvenir.  —  Constructions  d'Hiéron  II  à  Syracuse  ('205-215)  :  vaisseau  à  trois 
étages  construit  par  Archiinèdc,  avec  planchers  en  mosaïques  (scènes  de  l'Iliade), 
Allantes  soutenant  une  galerie,  gymnase  et  portiques,  etc.  Iliéron  donna  ce  vaisseau 
à  Ptolémée  Philadelphe.  11  reste  quelques  traces  d'un  autel  colossal  qu'il  lit  élever 
à  Syracuse. 

Monuments  d'ordre  dorique.  Temples  de  Minerve  Aléa  à  Tégc'e*;  de  Jupiter 
à  Némr'e5,  périplèrc  de  G  X  15  colonnes  (décadence  du  dorique)  ;  d'Artémis 
Propylùia  à  Eleusis,  devant  les  propylées  du  temple  de  Démêler  ;  propylées 
extérieures  A'Élfusis,  copie  de  celles  d'Athènes  (150  av.  J.  C.)  ;  temples  d'Apollon 
et  d'Artémis  à  Délos  6,  portique  d'Attale  à  Athènes  "• ,  de  Philippe  à  Délos  s  ;  portique 
des  Taureaux  à  Délos  (motif  analogue  à  Persépolis  et  à  Gol-Bagtché)  9;  temple  de 
Déméter  à  Paeslum  (dorique  avec  quelques  éléments  ioniques)  ;  Basilique  (?)  de 
Paestum  (peut-être  du  i"  siècle  av.  J.  C,  peut-être  beaucoup  plus  ancienne). 

Monuments  d'ordre  ionique.    Temple    diptère    d'Apollon  à  Milet,    de  10  X  21 


1.  Stark,  ArchneoJ.  Slud.,  29  ;  Quatremère,  Mon.  resiit.,  II,  10.1. 

2.  Voy.  les  travaux  de  Lumbroso,  Bullett.  et  Lincei,  1880;  Wachsmuth,  Rhein.  Mus.,  1880, 
5*  livr.;  Cou.it,  Annales  de  Bordeaux,  1879. 

7>.  Butler,  Atkenaeuin,  9  oct.   1880. 

4.  Mitth.,  1880,  52  ;  1880,274;  n«.p*o9Ôî,  1879,696:  Arch.  Zeit.,  1880,  4'  livr.  ;   frag- 
ments tle>.  frontons  de  Scopas,  Mitlh.,  L881,  pi.  14, 15  (cf.  p.  99,  5.). 

5.  Expéd.  de  Morée,  III,  pi.  71  ;  Tour  du  Monde,  1877,  2.  375. 

6.  Restaur.  de  Nénol,  1884  's^ra  publiée  dans  l'ouvrage  d'Homolle,  bcloxf. 

7.  Restauration  d'Adler,  1872. 

8.  Evpéil.  rie  Marée,  III,  pi.  5. 

9.  Expéd.   de  Mirée,  III,  pi.  7  (restauration  inexacte);  cf.  Nénot,  Bull.  Corr.  Hell.,  1881. 


MILET,   TÉOS;   IIALICAR.NASSE   (79-80).  107 

colonnes  (chapiteaux  d'antes  remarquables)1;  temples  de  Bacchus  ù  Téos*,  d'Ar- 
témis  à  Magnésie  par  Hermogène  (base  attique  unie  à  la  plinthe  ionique)  ;  temple  de 
Priène 3  ;  portique  de  Cnide  (colonnes  non  cannelée»)  ;  temple  d'Aphrodite  à 
Aphroditias  *,  pseudodiptère  de  8  X  15  colonnes  hautes  de  9  1/4  diam.  (les 
colonnes  du  péribole  étaient  corinthiennes)  ;  temple  de  Jupiter  à  Aizani,  pseudo- 
diptère de  8  X  10  col.  hautes  de  10  diam.,  avec  des  détails  singuliers5;  mausolée 
i'Halicarnasse  (p.  79,  5)  6  ;  temple  «le  Diane  kÉphèse,  diptère  de  8  X'20  colonnes, 
avec  soubassement  de  14  marches  et  bases  de  colonnes  cannelées7. 

Monuments  d'ordre  corinthien  :  Temple  de  Jupiter  à  Athènes,  continué  par 
^architecte  romain  Cossntius  ;  monument  de  Lysicrate  ;  Tour  des  Vents8.  —  11  faut 
ajouter  les  temples  d'Hécate  à  Stratonuée,  dont  il  reste  des  fragments  (Hewton, 
Discoveries,  pi.  77-80)  ;  celui  d'Esculapc  à  Pei-game  (Baumeister,  Arch.  Ans. 
1854,  509);  de  Jupiter  à  Cysique  (Perret,  Explor.  de  la  Galatie,  1862  et  suiv.  )9. 
Sur  le  temple  d'Athénée  Pohas  et  l'autel  de  Pergame,  voy.  p.  80  et  plus  bas  p.  110. 
C'est  à  l'époque  alexandrme  que  furent  embellis  ou  élevés  plusieurs  temples  et  mo- 
numents de  Snmothrace,  qui  devint  alors  pour  le  nord  de  l'Archipel  ce  que  Délos 
était  pour  le  sud.  Voy.  Conze,  Ilauser,  Niemann,  1873-70  (résultats  de  deux  cam- 
pagnes de  fouilles  aux  frais  de  l'Autriche10). 

P.  80,  1.  —  Il  reste  à  peine  le  quart  de   la   frise   du  Mausolée,  représentant  une 


1.  Fouilles  de  Ravet.  1871-73.  Voy.  Rayet,  Rev.  arch.,  1874,  8;  R.  D.  M.,  1"  juin  1878; 
Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1875,  15,  497;  1876,  14,  233.  C'est  un  temple  oracle,  avec  120  colonnes, 
de  108  mètres  sur  50.  Haut,  des  colonnes  19'°, 40  (10  diam.),  c'est-à-dire  1/3  de  plus  qu'à 
la  Madeleine.  La  hase  des  10  col.  de  la  façade  présente  dos  ornements  sculptés  :  traces  de  cou- 
leur dans  les  caissons.  Cella  de  22  mètres  sur  54  mètres  avec  9x3  pilastres  décorés  d'un 
fleuron  séparant  deux  griffons  et  d'une  touffe  d'acanthe  avec  rinceaux  rayonnants,  ftayet  a 
rapporté  au  Louvre  :  des  statues  drapées  du  théâtre;  des  chapiteaux  d'antes  et  de  pilastres  ; 
la  base  d'une  îles  10  colonnes  de  la  façade  :  deux  torses  d'hommes  du  théâtre  ;  des  statues 
assises  du  genre  de  celles  des  Branchides;  un  grand  lion  de  la  nécropole;  une  collection  de 
bronzes  et  de  plombs  ayant  servi  à  sceller  les  colonnes  (salle  Rothschild-Rayet). 

2.  Pullan  et  Newton,  1881  (Soc.  des  Dilettanti)  ;  Ilirschfeld,  Arch.  Zeit.,  1S75,  pi.  5; 
Hermès,  IX,  501.  La  frise  est  à  Constantinoplc. 

5.  ton.  antiq.,  I,  ch.  2;  liayet,  Milet,  1878  et  suiv.  Restaur.  de  Thomas,  1879. 

4.  Trémaux,  Asie  Mineure,  1868,  s.  n°. 

5.  Sous  la  cella  est  une  crypte  en  coupole  à  laquelle  conduit  un  escalier  de  l'opisthodome. 
Texier,  Asie  Mineure,  I,  pi.  27;  Tour  du  Monde,  1864,  1,  259. 

6.  Newton,  Discoveries,  1862;  Beiilé,  Fouilles,  2,  237;  Mérimée,  Gai.  B.-A.,  1859,  65 
(très  spirituelle  analyse  de  la  frise);  Fergusson,  The  Mausoleum  restored,  1862;  Kinkel, 
Mosaïk  zur  Kunstgesch.,  1876;  Peleis^n,  Dos  Mausoleum,  1866:  Brunn,  ^Icad.  de  Bavière, 
1882,  2,  1  (sur  la  frise).  Restauration  (inédite)  de  Bernier,  1878. 

7.  Ephèse  :  Hippodrome,  Thermes,  Prison  de  saint  Paul  (?),  ap.  Chenavard,  Voyage,  pi.  04- 
68;  photogr.  dans  Trémaux;  Wood.  Ephesus,  1877;  Beulé,  Fouilles.  11,328;  Newton, 
Essaya,  210;  Fergusson,  Trattsact.  of  the  R.  Inst.  of  Brit.  archit..  1877,  83  (intérieur  de 
la  cella  en  corinthien?)  ;  Curtius,  Alterth.  u.  Gegenw.,  2,  98;  Choiseul-Gouflier,  1,  190. 
Sur  la  base  de  la  colonne  sculptée  (peut-être  de  Scopas),  voy.  Robert,  Winckelmannsprogr., 
1879,  57;  Curtius,  Arch.  Zeit.,  1872,  pi.  66.  Rayet  y  voit  îa  plus  belle  œuvre  de  la  sculp- 
ture décorative  après  les  frises  du  Partbénon  (Monum.,  6°  livr.). 

8.  Antiq.  of  AI  liens,  V.  1.  ch.  5. 

9.  Cf.  Rev.  archéol.,  IX,  350. 

10.  L'île  avait  été  explorée  antérieurement  par  Deville,  Arch.  miss.,  IV,  254.  Sur  l'histoire 
des  fouille»  autrichiennes,  voy.  Bayet,  Gaz.  B.-A.,  1875,  13,  590;  Augsb.  allg.  Zeit.,  1876. 
Beilage  13;  Perrot,  Journ.  des  Sav.,  mai-juin,  1877  ;  Aldcnhovcn,  im  Seueti  fieich,  1876, 
514;  Jlalz  et  Dulin,  Bidlett.,iH16,  106;  Brizio,  Rzvist.  europ.,  1877,  S8S.  etc.  On  a  décou- 
vert :  un  temple  dorique  archaïque  ;  un  temple  de  la  Victoire;  un  deuxième  temple  dori- 
que en  marbre  construit  vers  570  (fragments  du  fronton,  notamment  une  femme  mar- 
chant, Conze,  1,  pi.  55  et  suiv.)  ;  une  rotonde  de  19  m.  consacrée  au  culte  des  Cabires, 
dorique  à  l'extérieur,  corinthienne  à  l'intérieur.  La  face  intérieure  de  l'architrave  est 
ionique.  Toiture  conique  en  bois  (selon  Niemaun).  Construite  vers  270  par  Arsinoc. 


108  MAGNÉSIE,  XANTHOS  (80). 

bataille  d'Amazones.  Pour  la  vigueur  et  le  mouvement,  elle  ne  le  cède  à  aucune 
œuvre  analogue,  bien  que  l'exécution  de  certaines  parties  soit  négligée  et  la  ten 
danee  à  l'effet  partout  très  sensible  11  n'est  pas  possible  d'y  reconnaître  la  main 
même  de  Scopas,  mais  le  dessin  de  plusieurs  groupes  est  assurément  digne  d'un  très 
grand  maître.  La  seconde  frise  du  mausolée  (combat  de  Grecs  et  de  Centaures)  esl 
extrêmement  mutilée.  Les  statues  colossales  d'Artémise  (?)  et  de  Mausole  \  les 
fragments  des  cbevaux  et  des  lions,  sont  des  œuvres  d'une  haute  importance, 
probablement  de  Pytbis  lui-même. 

On  peut  nommer  ici  la  bataille  d'Amazones  de  la  frise,  du  temple  d'Artémis,  à 
Magnésie  (auj.  au  Louvre;  Clarac,  pi.  117  B-J),  bien  que  la  brutalité  de  quelques- 
uns  des  motifs  et  la  lourdeur  du  travail  l'aient  fait  attribuer  par  plusieurs  critiques 
à  l'époque  romaine.  C'est  la  plus  grande  frise  connue  (80  m.  de  longueur).  Nous  la 
croyons  de  l'époque  alexandrine.  —  Il  ne  reste  que  des  débris  de  la  frise  du  temple. 
de  Priène  (Ovcrbeek,  fig.  116). 

P.  80,  2.  —  Le  monument  de  Xanthos  presque  entier  (postérieur  à  570)  a  été 
transporté  au  Mus.  Britannique2.  C'est  une  cella  entourée  d'une  colonnade  ionique 
qui  s'élève  sur  un  soubassement  orné  de  reliefs.  Les  chapiteaux  ont  de  l'analogie 
avec  ceux  de  l'Érechthéion  (Liibke). 

Les  sculptures  ont  été  très  bien  publiées  par  Michaèlis,  Annali,  1874  et  1875. 
Statues  des  Néréides,  d'un  admirable  mouvement,  rappelant  par  leur  style  les  filles 
de  Niobé  ;  grande  frise  représentant  un  combat  de  fantassins  et  de  cavaliers  ; 
seconde  frise,  bataille  et  siège  d'une  ville  :  ce  dernier  d'un  caractère  tout  oriental 
troisième  frise  (cella),  banquets  et  sacrilices;  quatrième  (architrave  extérieure) 
scènes  de  chasse,  vaincus  apportant  des  présents  à  un  satrape.  Lûbke  a  parfaitement 
montré  [Plastik,  232-255)  que  les  sujets,  comme  l'exécution,  trahissent  un  mélange 
de  l'art  oriental  avec  des  imitations  de  l'art  attique  ;  la  même  observation  peut  s'ap- 
pliquer aux  reliefs  de  Gôl-Baglché  (cf.  Manuel,  p.  400.  note).  Dans  l'architecture 
aussi,  l'imitation  de  l'Érechthéion  esl  sensible.  Comme  aucun  motif  ne  semble  em- 
prunté au  Mausolée,  on  pourrait  placer  ce  monument  vers  570  av.  J.-C,  ce  que  con- 
firme d'ailleurs  l'histoire  de  la  conquête  de  Telmissos  (cf.  Verhandlunqen  <lcr  XIX 
Philologen-Versammlung). 

A  la  même  époque  et  à  la  même  école  appartient  le  Mausolée  de  Gôl-Bagtché, 
orné  de  bas-reliefs  en  calcaire  représentant  un  combat  de  Centaures  et  de  Lapitbes, 
une  lutte  autour  d'une  ville,  une  chasse,  les  Sept  contre  Tbèbes,  des  épisodes  de 
ïOdyssée,  etc.,  que  Bcnndorf  a  rapportés  en  1882  au  musée  de  Vienne5. 

P.  80,  5.  —  Le  lion  de  Cliéronée  a  été  réparé,  en  1878-80,  par  la  société  archéo- 
logique d'Athènes,  et  les  fouilles  ont  l'ait  découvrir  \cPolyandrion  avec  les  ossements 
de  la  légion  thébaine  (Kastorchis,  'Advjvztov,  VIII,  5e  livr.  ;  Mitlheil.,  III,  285  ;  Welc- 
ker,  Annali  et  Monutn.,  1850). 

Sur  le  temple  d'Éphèse,  le  monument  de  Lysicrate  et  le  théâtre  de  Bacchus  à 
Athènes,  cf.  pp.  107,  Cl,  60.  La  frise  du  monument  de  Lysicrate  (334)  représente 
le  châtiment  des  pirates  tyrrhéniens  par  Bacchus  et  ses  compagnons  ;  les  pirates, 
changés  en  dauphins,  se  jettent  à  la  mer.  L'exécution  en  est  gracieuse  et  spirituelle. 
De  la  même  époque  sont  les  hauts  reliefs  qui  ornent  le  devant  de  la  scène  du  théâtre 

1.  «  Pour  le  mélange  de  réalité  et  d'idéal,  je  ne  vois  dans  l'antiquité  que  l'orateur  étrusque 
du  musée  de  Florence  qui  approche  de  la  statue  de  Mausole.  »  (Mérimée,  G.  B.-A.,  1859,  68.) 

2.  Lluyd,  the  Nereid  Monument,  1845;  Braun,  die  Marmurwerke  v.  Xanthos;  Fal- 
kener,  Mus.  of  class.  anliq.,  I,  256;  Prachov,  Xanthiaca,  1871. 

5.  Ou  ne  peut  pas  attribuer  à  ces  reliefs  une  date  antérieure  au  ivc  siècle.  Le  slylu,  quel- 
quefois oriental,  est  généralement  très  pur  et  rappelle  celui  de  la  frise  du  mausolée  d'Ha- 
licarnasse.  Le  monument  a  été  découvert  dès  la46  par  Schoenboru  (lutter,  Erdktivde, 
XIX,  p.  1 156  et  suiv.).  Voy.  W&Tsberç,Homerische  Landschaften,l88i,  55-85  (avec  photogr.). 


THEATRE  DE  BACCHUS  (80)  109 

rie  Bacchus  (Julius,  Zeitschr.  f.  bdd.  Kwist,  83,  103)  :  au  milieu,  un  gigantesque 
Silène  accroupi,  supportant  l'entablement,  à  droite  Thésée  avec  Eirène  et  Hestia,  à 
gauche  le  peuple  attique  rendant  honneur  à  Bacchus,  etc.  On  a  prétendu  à  tort  *  que 
les  quatre  grands  Satyres-Atlantes  de  la  villa  Alhani  (Louvre)  provenaient  du  théâtre 
de  Bacchus;  mais  ils  peuvent  dater  de  la  même  époque  et  avoir  fait  paitie  d'un 
monument  analogue.  —  Sur  la  construction  de  ce  théâtre,  cf.  Clir.  Kirchhoff,  Neue 
Messungen  des  Dionysios  Theaters,  1883  ;  mit  Vitruv  verglicken,  1882. 

Autres  sculptures.  Admirable  tête  de  bronze  (Aphrodite  '.')  trouvée  en  Arménie 
et  auj.  au  Mus.  Britannique  ;  style  de  Scopas  s.  —  Groupe  de  Ménélas  emportant 
Patrocle  blessé,  à  Florence  ;  style  des  Niobidcs3.  —  Statue  de  Bacchus  du  monument 
choragique  de  Thrasylle  (5'20),  au  Mus.  Britannique,  un  des  chefs-d'œuvre  de  l'art 
grec,  conçu  sous  l'influence  de  Praxitèle4.  —  Tête  de  Latone  (?)  et  groupe  de  l'en- 
lèvement de  Proseipine  (ou  d'ilvlhie '?)  trouvés  pir  Homolle  à  Délos,  d'excellent  tra- 
vail attique3.  — Poitrail  d'Alexandre  (dit  à  tort  l'Inopus),  au  Louvre,  provenant  de 
Délos6;  un  magnifique  portrait  de  Ptolémée trouvé  par  Homulleest  encore  inédit. — 
Torse  de  femme  à  Munich  (Lûtzow,  Miïnc/t.  Antih.,  pi.  19).  —  Lion  de  Cnide,  au 
Mus.  Brit.,  selon  >"ewton  monument  de  h  victoire  de  Conon  en  394.  —  Relief  du 
Latran,  représentant  Médée  avec  les  fdles  de  Pélias,  auprès  du  chaudron  magique 
(peut-être  areliaïsant").  —  Tireur  d'épine,  enfant  assis  sur  un  rocher  s'arrachant 
une  épine  de  la  plante  du  pied.  Répétition  en  marbre  au  Capitule,  au  Mus.  Britan- 
nique et  à  Diano  (Italie  méridionale8);  un  admirable  bronze  représentant  le  même 
sujet  et  trouvé  à  Spirte  (?)  a  passé  dans  la  collection  Rothschild  (Rayet,  Monuments  de 
l'art  antique,  1882  9).  —  Groupes  de  joueuses  d'osselets,  sujet  fréquent  en  terre 
cuite  et  en  marbre,  au  pnlazzo  Golonna,  au  Louvre,  à  Dresde,  à  Berlin  (lleydemann. 
Die  Knôchelspielerin,  1877  i0).  —  Faune  Barberini  u,  à  Munich,  trouvé  dans  les 
fossés  du  château  Saint-Ange,  d'où.  Bélisaire  assiégé  l'avait  précipité  sur  les  Goths 
(337;  ;  un  véritable  chef-d'œuvre,  mais  très  restauré,  «  l'image  la  plus  spirituelle  de 
l'ivresse  »  (Schuaase).  —  Beaucoup  d'excellents  portraits1-,  où  l'idéal  n'est  pas 
sacrifié  à  la  ressemblance  :  bustes  d'Homère  à  Naples,  au  Louvre,  au  Capitole  ;  le 
Sophocle  du  Latran  ;  l'Eschine  de  Xaples  (autrement  dit  Aristide)  ;  Euripide,  Ménan- 
dre,    Posidippe  au  Vatican;  Aristote    au    palais     Spada  ;  Anacréon  et  Pindare  de  la 


1.  Piot,  Bull,  de  l'École  française,  1869,  85  ;  Froelmer,  n°  272-5.  Une  cinquième  figure  à 
Stockholm  (Clarac,  pi.  721  ;  cf!  pi.  289). 

2.  Newton,  Essays,  1879,  p.  400;  Engelmann,  Arch.  Zeit.,  1878,  150,  pi.  20;  Ravel, 
Mon.  ant.j  5°  livr.  D'auires  l'attribuent  à  Praxitèle. 

5.  La  meilleure  réplique,  très  mutilée,  est  le  Pasquino  (Méuélas)  du  palais  Braschi  ;  il  v 
eu  a  d'antres  à  rlorence  (loggia  d<s"  Lanzi  et  palais  Pilli),  au  Vatican,  etc.  C'est  l'image  de 
l'amitié  héroïque.  Clarac,  pi.  825;  Compte  rendu,  1868,  pi.  2,  u*  4  (en  terre  cuite). 

4.  Mus.  ilarbles,  9,  1. 

o.  r'uriwaengler,  Acad.de Berlin,  lOjanv.  1883,  et  Arch.  Zeit.,  1882,4'  livr.  Mes  erreurs/; 
Bull.  Corr.  Hell.,  111,  pi.  10  et  suiv.  La  tête  de  Latone,  ibid.  III,  pi.  16,  rappelle  Scopas. 

6.  Clarac,  pi.  750. 

7.  Bru nn,  Acnd.  de  Bavière,  1881;  Lubke,  Plastik,  fig.  165. 

8.  Lenorman!,  A  travers  l'Apulie,  2,  94. 

9.  Robert,  Ilfanciullo délia  spina,  in  Annalï,  1876,  124  ;  Gaz.  B.-A.,  1861,17,38t.  L'ori- 
ginal appartenait  peut-être  à  l'école  de  Myruu.  Vénus  tireuse  d'épine,  Lûtzow,  Mûnch. 
Aiilik...  pi.  4. 

10.  Gaz.,  archéol.,  1878,  pi.  9;  1879,86;  1876,  95;  Heuzey,  Mon.  grec*.  1876,  1S:  Aca- 
demy,  2  mais  1S78.  l'olygnote,  dans  la  Lesché,  avait  représenté  des  joueuses  d'osselets 
(image  de  la  vie  de  l'enfance  ou  des  hasards  du  destin?). 

11.  Piranesi,  Raccolta,  2  ;  Lubke,  Plastik,  lig.  174. 

12.  Cf.  les  iconographies  de  Visconti,  Bernouilli,  etc.  (p.  71).  Houssaye,  Icon.  d'Alcibiade, 
Gaz.  B -A.,  1875,  8,  473;  Micliaëlis,  Bildnisse  des  Tluikydides,  1877;  Guiz<>t,  Ménandre, 
1867,  etc.  Prétendu  Sénèque,  de  style  admirable,  M.  A.  A.,  5*  livr. 


110  GIGANTOMACHIE  DE  PERGAME   (80). 

villa  Borghèse  ;  l'hocion  ('.')  et  Démosthènc  au  Vatican,  Thucydide  à  Holkham  et  à 
Naples,  etc.  La  statuette  d'Euripide  au  Louvre  est  précieuse  à  cause  de  l'inscription 
qui  donne  la  liste  de  ses  tragédies  ;  dans  la  grande  statue  de  Démosthène  assis,  la 
tête  de  l'orateur  a  été  placée  sur  le  corps  d'un  philosophe.  Bustes  accolés  de  Socrate  et 
Platon,  d'Euripide  et  Métrodore,  de  Thucydide  et  Hérodote,  etc. 

La  plus  belle  série  de  statues  funéraires  est  celle  du  Céramique  d'Athènes 
(Satinas,  Monum.  sepolcrali  scoperti  presso  la  chiesa  délia  S.  Trinità,  1805! 
Curtius,  Arch.  Zeit.  1872;  cf.  p.  04,  71).  Il  faut  signaler  particulièrement  le  monu- 
ment de  Dexiléos  (394)  ;  le  tombeau  de  Démétria  et  Pamphile  ;  celui  dllégéso,  un  des 
chefs-d'œuvre  de  l'art  atlique  ;  la  stèle  représentant  un  éphèbe  nu,  son  petit 
esclave  et  un  vieillard,  du  style  de  Praxitèle  l  ;  et  beaucoup  de  scènes  de  famille 
qui  figureront  dans  le  recueil  préparé  par  Conze. 

Citons  aussi,  à  cause  de  l'élégance  de  la  composition,  les  reliefs  votifs  trouvés 
en  1870  sur  la  pente  sud  de  l'Acropole  à  l'Asclépiéion  (les  meilleurs  sont  photogr.  dans 
Girard,  l'Asclépiéion,  1880).  On  y  voit  Esculape  et  Hygie  vers  lesquels  s'avancent 
des  processions  de  suppliants.  Les  bas-reliefs  surmontant  les  décrets  et  les  traités 
(p.  ex.  l'alliance  avec  Corcyre  en  375,  avec  des  villes  du  Péloponnèse  en  5(52)  sont 
d'un  très  grand  intérêt  parce  qu'on  peut  les  dater  avec  certitude  (voy.  Schone, 
Griech.  Iie/iefs,  1872,  et  Bull.  Corr.  Hellén.,  II,  564  ;  III,  123). 

Sur  la  série  très  nombreuse  des  terres-cuites  de  Tanngre  et  de  Smyrnc,  qui 
appartiennent  à  cette  époque,  voy.  p.  67,  73  et  l'append.  à  la  p.  98. 

P.  80,  5.  — Aristonidas,  sculpteur  de  Rhodes,  fit  une  statue  d'Alhamas  repentant: 
comme  Silauion  dans  sa  Jocastc,  il  avait  indiqué  la  rougeur  du  visage  par  un  alliage 
de  fer  (Pline).  Cette  anecdote  suffirait  à  caractériser  la  tendance  à  l'effet  de  l'école 
de  Rhodes.  L'île  a  fourni  un  nombre  extraordinaire  de  bases  de  statues  avec  des 
noms  d'artistes,  publiées  par  Ross  et  Eoucart  (cf.  Gaz.  archéol.,  1880,  188). 

P.  80,  6*.  —  Les  victoires  d'Attale  Ier  sur  les  Gaulois  sont  de  259;  elles  curen 
dans  l'art  grec  un  retentissement  analogue  à  celui  des  victoires  de  Marathon  et  de 
Salamine.  Suivant  Conze,  Monatsb.  Acad.  Berl.,  1882,  Reifférscheid  et  Trendeleuburg, 
l'autel  a  "été  construit  par  Eumène  II.  La  Gigantomachie  de  Pergamc  est  mention- 
née dans  un  texte  d'Ampélius,  texte  que  l'on  n'a  signalé  qu'après  les  premières 
découvertes.  L'autel  reposait  sur  un  soubassement  carré  de  55-38m  de  côté  sur  15 
de  hauteur  ;  il  était  couronné  d'une  attique  avec  colonnades  ioniques  qui  entouraient 
l'autel  proprement  dit  (voy.  la  restauration  de  Bohn  dans  les  Monuments  de  Rayet, 
4e  livr.)  La  grande  frise,  du  soubassement  avait  2m,50  de  haut  et  une  longueur  de 
130m;  c'est  la  Gigantomachie.  Une  seconde  frise  moitié  moins  haute  entourait  l'in- 
térieur de  l'aitique;  sur  la  plate-forme  étaient  rangées  des  statues  colossales.  L'expli- 
cation de  la  grande  frise  est  facilitée  par  les  noms  des  divinités  qui  sont  gravés 
sur  le  marbre.  Plusieurs  des  statues  colossales  de  la  plate-forme  sont  arrivées  à 
Berlin,  ainsi  qu'une  tête  féminine  de  grande  dimension  et  d'un  style  admirable 
[Zeitschr.   f.    bild.   Kunst,  XV,  68  livr.).  Une  grande  statue  de  Minerve,  imitée 

1.  Tour  du  Monde,  1876,  2,  25;  Iîavaisson,  llev.  arch.,  1873,  1,  533,  pi.  14;  Brizio, 
Annali,  1876,07,  pi.  II. 

2.  Tlira-ner,  die  Sierje  der  Pergamener,  1878;  Humann,  Verhandl.  der  Gesellsch.  . 
Erdk.,  1880;  Wagnon,  la  Frise  de  Pergame  et  le  groupe  de  Laocoon,  1882;  Conze,  Goett. 
gelehrt.  Anzeitjen,  1882,  897  (travail  intéressant  sur  tjute  l'école  <le  Pergame);  Rosen- 
berg,  Znilschr.  f.  bild.  Kunst,  1880;  Thiersch,  die  Kônigsburg  v.  Pergatuon,  1883;  Per- 
kins,  lllustr.  American  art  rev.,  lév.  1881;  Trendeleuburg,  Unsre  Zeit.,  1881,  1,  67; 
Rayet,  Gaz.  fi.-A.,  1882;  Bohn,  der  Tempel  der  Alhene  Polias  zu  Pergamon,  1881-2; 
Farnell,  Pergamen.  Fricze,  .1.  Hell.  Stud.,  3,  2,501;  Perry,  Fortnightly  lleview,  1881; 
Milchhôfer,  D.  Rundschau,  1881,  214.  Pour  la  campagne  de  fouilles  de  1883,  où  l'on  a 
déblayé  le  théâtre  et  trouvé  de  nombreux  fragments  de  la  Gigantomachie,  voy.  mes  Chro- 
niques d'Orient  dans  la  Rev.  archéol.,  1885-84;  Phil.  Woch.,  1884,  186  et  284. 


EX-VOTO  D'ATTALE   (81   .  ill 

librement  de  celle  de  Phidias,  provient  du  temple  d'Athéné  Polias.  On  a  signalé  à 
Wilton-House  une  réplique  de  la  Gigantomachie  [Arch.  Zeit.,  1881,  161).  Les  tro- 
phées étaient  sculptés  sur  le  parapet  du  portique  du  temple  d'Athéné  Polias. 

P.  81,  2.  —  Pline  attribue  les  ex-voto  d'Attale  et  d'Eumène  après  leurs  victoires  sur 
les  Gaulois  à  Isigone,  Phyromaque,  Stratoniee  et  Antigohe.  Biunn  [Kunstlergesch., 
I,  444)  a  le  premier  rapproché  les  fragments  épars  de  ces  ouvrages  ou  du  moins 
les  copies  qui  en  restent;  mais  là,  comme  pour  les  >"iobides,  ou  s'est  laissé  aller  à 
dts  exagérations.  Il  est  singulier  qu'on  n'ait  encore  retrouvé  que  les  figures  des 
vaincus1.  Il  y  a  trois  Gaulois  au  palais  ducal  à  Venise,  l'un  blessé  et  appuyé  sur  le 
genou  gauche,  l'autre  au  moment  où  il  tombe  à  terre,  le  troisième  étendu  mort.  Au 
Louvre,  un  Gaulois  blessé  qui  se  détend;  àNaples,  un  mourant,  peut-être  un  Grec(?), 
une  Amazone,  un  Perse  et  un  géant  (?)  morts;  deux  autres  Perses  au  Vatican  et 
dans  l'ancienne  coll.  Castellani  :  le  Gaulois  mourant  du  Capitolc  ;  le  Gaulois  mourant 
et  sa  femme  de  la  villa  Ludovisi.  Ces  figures  doivent  reproduire  des  parties  de  plu- 
sieurs groupes,  disposés  sur  des  soubassements  (celui  d'Athènes  a  été  retrouvé), 
plutôt  à  la  façon  de  tableaux  qu'à  la  manière  des  groupes  d'un  fronton.  Les  groupes 
de  Lysippe,  Alexandre  au  Granique  et  la  f.basse  au  lion,  peuvent  avoir  servi  de 
modèles  à  ces  compositions,  où  la  perfection  du  travail  s'allie  à  un  certain  réalisme 
qui  ne  paraît  pas  dans  les  scènes  de  comliat  de  l'époque  attique. 

P.  81,  5.  —  La  pierre  gravée  publiée  par  Millingen,  représentant  le  co!o=se  de 
Rhodes  les  jambes  écartées  au-dessus  du  port  (SûiQoyoâ  de  Constantiuople,  1880, 
p.  59)  est  certainement  fausse. 

P.  81,  4.  — 11  paraît  établi  que  le  Laocoon. n'est  pas  antérieur  à  la  fin  du  second 
siècle  et  qu'il  est  une  imitation  d'un  groupe  de  la  frise  de  Perganie1',  où  la  tête  et 
l'attitude  d'un  géant  sont  identiques  à  celles  du  Laocoon.  Les  proportions  défectueuses 
des  enfants  sont  très  frappantes;  en  vérité,  le'  petit  Dacchus  du  groupe  de  Praxitèle 
prouve  que  la  représentation  des  enfants  n'a  jamais  été  le  côté  fort  de  l'arc  grec5. 

Le  beau  buste  dit  d'Alexandre  mourant  aux  Offices  est  probablement  celui  d'un 
jeune  géant,  inspiré  aussi  de  la  frise  de  Pergame. 

P.  81,  5.  — Les  restaurations  sont  de  Giov.  Batlista  Bianchi  de  Milan.  «  Que  les 
deux  frères  se  vengent  sur  Dircé  par  amour  pour  leur  mère,  la  mythologie  nous 
l'apprend,  mais  non  point  le  groupe  lui-même,  qui  ne  représente  qu'une  scène  de 
brutalité.  »  (Burckhardt.) 

PI.  81,6.  —  Cf.  Stephani,  Apollo  Boedromios,  Bronzestatue  des  Gr.  Stroganojf, 
1860  ;  Kieseritzky,  Arch.  Zeit.,  1885,  1"  livr.  (maintient  contre  Furtwangler, 
Arch.  Zeit.,  1882,  5e  livr.,  que  l'Apollon  portait  bien  l'égide).  Apollon  tient  l'égide 
dans  Homère,  //.,  15,  518,  cf.  Soph.,  (Ed.  /?.,  159.  Le  musée  deBâle  possède  un 


1.  Lange,  Bullett.,  1882,  73,  signale  comme  ayant  pu  en  faire  partie  une  amazone 
tombant  de  cheval  et  un  guerrière  cheval  à  Naples. 

2.  Trendelenburg,  Arch.  Ges.  su  Berlin,  4  mars  1881  (et  à  part),  soutient  que  le  Lao- 
coon est  plus  ancien  que  la  frise  dePt-rgame. 

3.  Lfibke,  Plastik,  p.  266,  a  très  bien  montré  après  Lessing  que  la  compositiou  du  Lao- 
coon e>l  plus  pilloresque  que  sculpturale  et  se  trouve  placée  à  la  limite  même  de  la  plas- 
tique et  de  la  peinture.  —  Sur  les  rapports  du  Laocoon  avec  la  frise  de  l'ergame,  voy. 
encore  Wagnon,  Rev.  archéol.,  I8S2.  —  Kékulé.  Zur  Datirung  u.  Zeitbestimtmmg des  Lao- 
fcson,  1883;  Hâckermann,  Verhandl.  der  XVI  Philologenvers.,  1857;  Henke,  1802  ;  Ber- 
nouilli,  1861;  Bursian,  Jahrb.,  87,  92.  La  difficulté  que  présentait  le  texte  de  Pline  de 
consilii  sententia  a  été  résolue  parHurray,  Academy,  28  juillet  IS83,  qui  a  reconnu  dans 
ces  mots  une  traduction  de  S6f\un.ii  Bduï.51;  (Manuel,  p.  598,  en  note).  Peintures  de  Poni|éi 
et  du  Virgile  du  Vatican,  presque  sans  rapport  avec  le  groupe  (Gaz.  arch.,  1878,  9;  An- 
nali,  1875,  273;  Séroux  d'Agincourt,  6,  pi  22);  lleuzey,  Gaz.  B.-A.,  14,  4«2  ;  Arch.  Zeit., 
1843,  139;  1880,  189;  Mollevaut,  Mém.  de  VAcad.  inscr.,  t.  XV;  tête  d'un  des  fils  au  mu- 
sée Fol  (Gaz.  arch.,  1876, 100).  Cf.  pour  d'autres  indications.  Berl.  Phil.  Woch.,  1S84,  479. 


H2  SCULPTURE   HELLÉNISTIQUE    (81-82) 

buste  d'Apollon  trouvé  à  Home  par  Steinhàuser  et  qui  serait  une  réplique  plus  an- 
cienne de  l'original  si  ce   n'était  —  comme  on  l'a  affirmé  —  l'œuvre  d'un  faussaire. 

I'.  82,  2.  —  Diane  de  Versailles  (dite  à  la  biche)  (répétition  à  Holkliam),  d'une  élé- 
gance un  pou  grêle1.  —  La  victoire  de  Samolhrace8  (Rayet,  Monuments)  a  été  ré- 
cemment placée  sur  l'avant  de  trière  qui  lui  servait  de  base,  comme  sur  les  monnaies 
Ac  Démétrius  :  style  de  Scopas.  —  Silène  et  Bacclms,  répétitions  à  Munich  et  ailleurs. 
Le  Silène  est  d'un  style  analogue  au  Marsvas.  Sur  le  Faune  liarberini  et  les  Lutteurs, 
cf.  supra  p.  109  et  103. —  Le  Rémouleur  (appelé  autrefois  l'esclave  Vindex)  n'est 
autre  que  l'esclave  scythe  qui  aiguise  son  couteau  pour  écorcher  Marsyas  en  présence 
d'Apollon.  Cette  scène,  figurée  déjà  par  Zeuxis,  est  reproduite  par  une  peinture 
d'Herculanum  et  des  reliefs  (cf.  Michaëlis,  Annali,  1858,  298).  Kinkel  et  Burckh  irdt 
ont  attribué  le  Rémouleur  à  Michel-Ange  (cf.  Kinkel,  Mosaih  z.  Kunstgeschichte, 
1876) 5.  Le  Marsyas  de  la  même  composition  est  connu  par  beaucoup  de  répliques, 
à  Paris,  Berlin,  Florence,  la  villa  Albani,etc.  4. —  Sur  le  groupe  en  bronze  de  Thésée 
et  le  Mifotaure,  trouvé  en  1877  à  Aphrodisias,  cf.  Conze,  Winckelmann&progr., 
1878;  on  peut  le  rapprocher  du  Satyre  en  bronze  trouvé  à  Pergame  et  publié  par 
Furtwaengler,  1879  (Der  Satyr  aus  Pergamon). 

Autres  sculptures.  Relief  des  huit  Vents  (Tour  des  Vents  à  Athènes),  d'un 
art  médiocre  (Stuart,  Antiq.  of  Atliens,  1,  ch.  3).  —  Vénus  d'Arles  au  Louvre'. 
—  Admirable  métope  représentant  Hélios  sur  son  quadrige,  provenant  du  temple  de 
Minerve  à  Ilion.  Trouvée  par  Calvert,  elle  fut  acquise  par  Schliemann,  qui  a  décou- 
vert en  1882  quelques  autres  fragments  analogues  (voy.  Curtius,  Arch.  Zeit.,  1872, 
57,  pi.  64).  —  Victoire  colossale  de  la  cour  des  Invalides,  à  Athènes,  analogue  à 
celle  de  Paeonios  (Purgold,  Mittheil.,  VI,  pi.  10,  11).  —  Méduse  Rondanini,  à 
Munich,  et  Méduse  Ludovisi,  à  Rome,  l'une  froide  et  sereine,  l'autre  mourante, 
deux  œuvres  de  premier  ordre  et  intéressantes  pour  l'histoire  du  type  de  la 
Gorgone6.  — Flore  Farnèse,  à  Naples,  statue  colossale  trouvée  aux  Thermes  de 
Caracalla,  plutôt  une  Heure  ou  une  Spes  (tète,  bras,  attributs  et  pieds  modernes).  — 
Vénus  Callipyge,  à  Naples,  d'après  un  original  de  bronze  (Athénée,  12,  p.  554)  ;  la 
tète  est  moderne  et  mauvaise,  le  reste  est  d'un  art  raffiné  jusqu'à  la  licence.  —  La 
Vénus  de  Capoue  au  même  musée.  —  A  Naples  également,  une  tête  et  un  torse  d'un 
admirable  travail,  dits  Psyché  ou  Vénus.  —  Plusieurs  Hermaphrodites  (notamment 
l'H.  Borghèse  du  Louvre)  dérivant  peut-être  de  la  célèbre  statue  de  Polyclès 7  :  une 


1.  Stephani,  Compte  rendu,  1868,  25;  Waagen,  Kunslw.  in  England,  II,  500;  catal. 
Pourtalès,  553;  Clarac,  pi.  6;  Raoul  Rochelle,  Mém.  de  numism.  et  d'anliq.,  p.  150;  Le 
bas,  Itinéraire,  55;  Gaz.  archéol.,  1880,  91  ;  Le  Bas,  Monuments,  pi.  109  ;Rayet,  M.  A.  A., 
4e  livr.  (réplique  en  bronze  de  la  tèle  trouvée  à  Herculanum)  ;  Gaz.  archéol.,  1878,  12. 

2.  Ravaisson,  Acad.  inscr.,  12  sept.  1879  ;Conzc  et  Niemanii,  Samothrace,  I,  pi.  48  (étude 
par  Beniniorf,  2,  53)  ;  Champoiseau,  Rev.  arch., janv.  1880.  Benudorf  elCavvadias  la  croient 
d'Eutychidès  de  Smyrne. 

5.  Histoire  de  la  statue  par  Michaëlis.  Arch.  Zeit.,  1880,  1"  livr.;  cf.  sir  Gardner 
Wilkinson,  Transactions,  1878,  263. 

4.  Sur  un  sarcophage  du  Louvre,  Froehner,  n°  85,  Monumeuti,  6,  18;  Clarac,  pi.  513; 
Le  Bas,  Monum.,  pi.  94;  Hermilage,  518  ;  Rullettiiio  connu,  munie,  oct.-déc.  1880. 

5.  Copie  d'un  original  plus  ancien.  Turin,  la  Vénus  d'Arles,  1680;  Bouillon,  3,  7,  1; 
Clarac,  pi.  542  ;  Froehner,  n°  137.  Répétition,  Taylor  Combe,  Ancicnt  marbles,  I,  8.  Les 
restaurations  de  Girardon  sont   lourdes  et  mauvaises. 

6.  Les  ailes  de  la  tète  de  la  Méduse  sont  une  transformation  des  cornes  lunaires  (?). 
Levezow,  Ueb.  die  Entwickelung  des  Gorgouenideals,  Acad.  de  Berlin,  t.  XVI;  Lolling,  Du 
Médusa,  1875  ;  Lûtzow,  Miïnch.  Anlik.,  pi.  25;  Jalin,  Acad.  de  Saxe,  1854,47;  Stephani, 
C.  R.,  1865,  00. 

7.  Cf.  Lenormant,  Annali,  1833,  252;  Gaz.  archéol.,  1876,  59,  66;  1878,  154;  1879,  62; 
IWmitage,  519;  Gerhard,  Akad.  Abh.,  2,  71-90;  Méuard,  Gaz.  R.-A .,  1S72,  6,  273. 


ARCHITECTURE  ÉTRUSQUE  (82).  113 

statue  de  Bacchante  couchée  à  Athènes  (Milchhoefer,  n«pva??rf$,  1880)  offre  le  même 
motif  qui  est  sans  doute  antérieur  à  Polyclès. 

P.  82,  n.2. —  Peinture.  La  peinture  hellénistique  est 'caractérisée  par  la  recher- 
che de  l'effet  et  de  l'illusion  en  même  temps  que  par  la  rapidité  de  l'exécution  qui 
devient  surtout  décorative1.  Le  plus  grand  peintre  de  cette  école  est  Timomaquc, 
auteur  d'une  Médée  sur  le  point  de  tuer  ses  enfants  qui  nous  esteonnue  par  une  copie 
dePompéi2,  d'un  Ajax  se  reposant  après  un  accès  de  délire,  d'une  Iphigénie  en 
Tauride.   Il  emprunta  surtout  ses  sujets  à  la  Tragédie. 

Vitruve  nous  apprend  que  le  paysage,  cet  art  raffiné  qui  s'adresse  à  une  sensibilité 
un  peu  rêveuse  et  vit  des  regrets  qu'inspire  le  séjour  des  villes s,  faisait  le  fond 
de  la  peinture  décorative  à  Alexandrie.  Les  paysages  de  Y  Odyssée  (Woermann,  Odys- 
seelandschaften,  1876)  étaient  surtout  en  laveur.  On  cite  Démètrius  et  Sérapion 
qui  travaillaient  l'un  et  l'autre  à  Rome.  Cette  école  nous  est  assez  bien  connue  par 
les  nombreux  paysages  de  Pompéi  et  les  paysages  de  YOdysse'e  au  Palatin. 

P.  82,  n.  5.  —  Monuments  de  l'architecture  étrusque4.  Murs  cyclopéens 
de  C.osa  (près  d'Orbctcllo),  d'Orbetello,  Arpino,  Ferentino;  forteresses  d'Alalri 
(près  de  Frosinone)  et  Scan/',  Porta  delV  arco  à  Volterra  5.  Façades  des  tombeaux 
de  Castellaccio  et  Norckia,  donnant  une  idée  des  temples  étrusques;  tombeaux  de 
Caere.  —  Les  tombeaux  de  Sardaigne  (Nuraghi)  sont  plutôt  phéniciens  qu'étrus- 
ques6. —  Voûtes  et  coupoles  dans  les  tombeaux  de  Tarquinii  et  Vulci,  le  réservoir 
de  Tusculum,  les  portes  d'Arpinum,  Volterra,  Pérouse;  mais  la  coupole  ne  paraît 
pas  avoir  été  usitée  dans  les  temples.  Colonne  dorique  de  la  Cucumella1 ,  avec  une 
base  très  lourde  et  une  échine  aplatie.  Fronton  en  terre  cuite  d'un  temple  élrusque 
découvert  à  Luni,  Milani,  Museo  italiano,  1884. 

Les  tombeaux  sont  tantôt  creusés  dans  le  roc,  la  toiture  étant  soutenue  par  quatre 
piliers  ;  tantôt  avec  une  façade  très  simple  [Norchia  et  Castellaccio)  ;  tantôt,  enfin, 
ce  sont  des  tumulus  reposant  sur  un  soubassement  cylindrique  {Cucumella,  tombeau 
dit  de  Porsenna  à  Clusium,  tombeau  dit  des  Horaces  et  Curiaces  à  Albano). 

P.  82,  n.  3,  4.  —  Peinture  étrusque  s.  Les  chambres  funéraires  étrusques  sont 
souvent  révolues  d'un  stuc  sur  lequel  sont  peintes  des  scènes  d'une  couleur  très 
simple,  mais  d'un  dessin  généralement  correct,  témoignant  d'une  alliance  ou  plutôt 

1.  Pétrone,  Satyr.,  2  :  Pictura  quoque  non  alium  exitum  fecit,  postquam  /Egyptiorum 
audacia  tant  tnagnae  artis  compendiarium  invenit.CÎ.  Boissier.  Promenades  archéol., 
1881,  p.  527. 

2.  Panofka,  Annali,  1829;  Stephani,  C.  R.,  1863,  183. 

3.  Toutefois,  le  paysage  des  anciens  n'a  jamais  été  sentimental  et  romantique,  comme  il 
l'est  chez  Corot  ou  Daubigny.  Cf.  Michel,  R.  D.  M.,  15  juin  1884. 

4.  Dennis,  Cities  of  Etruria,  1878;  Micali,  Italia  avanti  il  dominio  dei  Romani,  1810  ; 
Anticha  storia  dei  pop.  ital.,  1832;  Monum.  ined.,  1844;  Noël  des  Vergers,  l'Étrurie, 
1862;  Beulé,  Touilles,  I,  312;  0.  Millier,  Die  Etrusker,  éd.  Deecke,  1876  ;  Martha,  Manuel' 
1884. 

5.  Les  piédroits  et  la  clef  de  voûte  sont  surmontés  de  trois  tètes  (Micali,  pi.  7). 

6.  De  la  Marmora,  Voy.  en  Sardaigne,  1840;  Smyth,  Présent  state  of  Sardinia,  1828; 
Valéry,  Voy.  en  Corse  et  en  Sardaigne,  1838  ;  Tyndale,  Island  of  Sardinia,  1849  ;  Gerhard, 
Akad.  Abh.,  II,  6;  Bickenbach,  Sardinien  vor  der  Herrsch.  der  Rômer.  1882;  Lenormant, 
Gaz.  archéol.,  1877,36;  Dove,  De  Sardinia  insula,  1866;  Bouillier,  L'île  de  Sardaigne, 
1865  (cf.  Perrot,  Mélanges,  p.  26).  Sur  le  temple  de  l'île  de  Gozzo  près  de  Malte,  La  Mar- 
mora, Nouv.  Annales,  1836. 

7.  Noël  des  Vergers,  Atlas,  pi.  15;  Ga:.  arch.,  1879,  109. 

8.  La  découverte  de  la  plupart  de  ces  peintures  date  de  notre  siècle  (Tarquinii,  Caere, 
Clusium,  Vulci,  Veii,  Orvieto).  Voy.  surtout  le  Muséum  Gregorianum,  1842;  les  Pitture 
murali  de  Couestahile,  1863:  les  Cities  and  cimeteries  de  Dennis,  1878  ;  les  Dissertations 
de  Bruira  et  Helbig  dans  les  Annali  (1859,  1863,  1860,  1870,  etc.),  et  l'excellent  résumé  de 
Woermann,  Gesch.  der  Malerei,  1878,  p.  101  et  suiv.  Sur  les  fouilles  récentes  de  Corneto, 
cf.  Helbig,  Bullett.,  1880  etsq.  ;  Boissier,  R.  D.  M.,  15  août  1882. 

MAN".    DE  PHILOLOGIE.   —  APPEN'D.  8 


114  PEINTURE  ÉTRUSQUE  (82). 

d'une  lutte  entre  le  réalisme  de  l'art  toscan  et  l'imitation  de  l'ait  grec.  De  même, 
au  xv°  siècle,  l'art  grec  exhume  et  la  rudesse  native  de  la  race  se  disputent  les 
artistes  et  les  œuvres  de  la  Toscane.  —  Après  une  période  d'enfance,  le  style 
étrusque  devient  sévère,  puis  dégénère  en  une  décoration  expéditive. 

1°  Période  primitive  (vie  et  ve  siècles).  Le  style  est  étrusque  et  les  sujets  sont 
empruntés  à  la  vie  et  à  la  religion  nationales.  Grolla  Campana,  à  Veïes,  avant  500. 
Peintures  sur  plaques  de  terre  cuite,  à  Caere  (Monum.,  VI,  50). Tombeau  clef  morto, 
à  Corneto  [Mus.  Gregor.,  I,  90).  Grotta  délie  Iscrizioni  (Mus.  Gregor.,  I,  105); 
Grotta  del  Baronc  (ibid.,  I,  100).  Tomba  delVecchio  (Monutn.,  IX,  14, 1).  Tombeau 
dei  Vasi  dipihti  (Monum.,  IX,  15).  Dans  ces  peintures  (scènes  de  chasse,  danses, 
scènes  funèbres)  le  dessin  est  dur;  les  couleurs,  peu  nombreuses,  sont  souvent  arbi- 
traires (rouge  sur  les  arbres,  grotta  délie  lscriz.).  Les  femmes  sont  d'un  teint 
plus  clair  que  les  hommes. 

2°  Pe'riode  se'vèrc  (iv°  siècle).  Le  style  se  rapproche  du  style  grec  archaïque,  mais 
les  sujets  sont  encore  étrusques.  La  couleur  cesse  d'être  arbitraire  ;  le  fond  est  géné- 
ralement blanc,  les  personnages  portent  parfois  des  couronnes  (influence  grecque). 
A  Corneto  :  grotte  du  Citharèdc  (Monum.,  VI,  7,  79,  scène  de  danse);  grotte  du Tri- 
clinium  (Monum.,  I,  52);  grotte  Querciola  (ibid.,  55);  banquets  funéraires,  chasse 
au  sanglier;  c'était  la  plus  ancienne  que  connût  0.  Millier;  grotte  del  Corso  délie 
bighe  (Mus.  Gregor.,  I,  101).  Les  chevaux  sont  bleus,  verls  et  rouges.  —  Cbiusi  : 
l'influence  grecque  y  apparaît  plus  tôt  qu'à  Corneto.  Tombeau  dit  de  1855,  où  l'œil, 
pour  la  première  fois,  est  dessiné  exactement  dans  une  tête  de  profil  (cf.  Monum. ; 
1850,  5,  14-16,  55-54). 

5g  Période  de  la  perfection  (m0  siècle).  Les  types  de  la  mythologie  hellénique  font 
leur  apparition,  le  dessin  devient  excellent  et  les  couleurs  justes.  —  Tombeau  de 
Vulci  formé  de  neuf  chambres,  découvert  par  François  (Monum.,  VI,  51-52).  C'est 
une  scène  grecque  jouée  par  des  personnages  toscans,  dont  les  noms  sont  écrits  en 
lettres  étrusques  :  enlèvement  de  Cassandre,  Étéocle  et  Polynice,  Nestor  et  Phénix, 
sacrifices  humains  offerts  par  Achille  aux  mânes  de  Patrocle,  et  autres  scènes  horri- 
bles où  des  hommes  nus  percent  leurs  victimes  à  coups  d'épée.  Charon  avec  son  mar- 
teau est  l'exécuteur.  Ces  peintures  font  penser  aux  scènes  de  martyre  des  tableaux 
du  xve  siècle.  —  Tomba  dell'Orco  à  Corneto  (Monum.,  IX,  14-15),  formée  de  trois 
chambres  décorées  par  des  artistes  différents  :  1°  Banquet,  sacrifice,  Charon  ailé 
tenant  le  marteau,  d'une  expression  féroce.  2°  Le  monde  infernal,  d'un  art  excellent. 
5°  Ulysse  aveuglant  Polyphème  (caricature  '?).  Plusieurs  ligures  rappellent  la  manière 
sèche  et  précise  de  Mantegna. 

4°  Pe'riode  de  la  décadence  (Etruiie  romaine).  C'est  la  décoration  rapide  de  Pom- 
péi  :  les  figures  sont  trop  longues,  avec  une  tendance  au  grotesque.  Sujets  généra- 
lement étrusques  et  funèbres.  —  Grotte  de  Typhon  (Mon.,  II,  4).  Tombeau  de  Tar- 
quinii  ;  des  génies  blancs  et  noirs,  armés  de  marteaux,  se  disputent  les  morts  (Mi- 
cali,  pi.  65).  Les  peintures  d'une  autre  grotte  (Inghirami,  IV,  111-14)  montrent  des 
damnés  pendus,  torturés  parle  feu  et  d'autres  supplices. 

P.  85,  5.  —  Cistes.  La  ciste  de  Ficoroni  est  peut-être  un  des  chefs-d'œuvre  du 
dessin  dans  l'antiquité  (Braun,  Die  Ficoronische  Cista,  1848  ;  0.  Jahn,  ibid.,  1852)  '. 
Des  monuments  du  même  genre  ont  été  trouvés  en  grand  nombre  près  de  Préneste  : 


1.  La  gravure  est  évidemment  de  style  grec,  tandis  que  les  figures  du  couvercle  sont  de 
lourdes  productions  de  l'art  italien.  —  On  connaît  auj.  plus  de  70  cistes.  Lettre  de  Piranesi  à 
Gustave  III  sur  la  ciste  de  Ficoroni,  publiée  p.  Geffioy,  Arch.  des  Miss.,  V,  449;  Gerliard, 
Etrusk.  Spiegel.l,  pi.  173;  Brunn,  Annali,  XXXIV,  5-22;  XXXVI,  556-76;  Scliônc,  Ibid., 
XXXVIII,  150;  XL,  414;  Jahn,  Hermès,  1868,  317;  Gerhard,  Kl.  Sclirift.,  8;  R.  Rochelte, 
Mon.  inéd.,  pi.  20;  Stephani,  C.  R.,  1865,  160  (ciste  trouvée  en  Crimée). 


STATUAIRE  ÉTRUSQUE   (82-83).  115 

ce  sont  des  boîte?  à  bijoux  (Schtine,  Annali,  1866,  150;  Fernique,  Préneste,  1879). 
Le  Louvre  en  possède  un  assez  grand  nombre  ;  celles  de  la  collection  d'A.  Castellani 
ont  été  vendues  en  1884  (catal..  n0i  355-566).  On  conserve,  au  mus.  Kircher,  un 
buste  en  bronze  de  Méduse  signé  de  C  Ovius,  dont  le  style  trahit  également 
l'inllueuce  grecque. 

P.  83,  note.  —  Sur  l'origine  et  le  caractère  de  l'art  étrusque1  (mélange  d'art 
pélasgique  et  phrygien?),  voy.  0.  Millier, Die  Etrusker, éd.  de  Deecke,  1876;  Hilch- 
hoefer,  Anfaenge  (1er  Kunst,  1883.  Il  faut  distinguer  l'art  proto-étrusque,  qui 
n'est  que  l'art  du  bronze  commun  à  toute  l'Europe  centrale  et  qu'il  vaut  mieux 
appeler  art  paleoita/iqiie  (Sackcn,  Halls tadt,  1868;  Hochstetter,  Watsch.  u. 
S.  Margarethen,  1883;  cf.  p.  81),  de  l'art  proprement  étrusque  qui  naquit  au 
ve  siècle  en  Italie  sous  l'influence  de  la  Grèce  et  surtout  de  l'Orient.  >"ous  n'avons  à 
nous  occuper  que  de  ce  dernier.  L'influence  phénicienne  y  est  incontestable  :  la 
célèbre  coupe  d'argent  de  Paleslrine  Ganneau,1879  en  est  un  témoignage.  Les  sarco- 
phages et  urnes  étrusques  sont  décorés  de  reliefs  analogues  à  ceux  des  stèles  funéraires 
grecques,  dans  un  style  lourd  et  asiatique  poitrine  de  face  et  le  reste  du  corps  de 
profil,  comme  en  Egypte  et  en  Assyrie  .  Les  types  ont  de  l'analogie  avec  ceux  de 
l'art  égyptien'-.  Ces  sarcophages  sont  surtout  nombreux  à  Pérouse  et  au  musée  Gré- 
gorien3. —  Animaux  fantastiques  en  pierre  sphinx,  harpies,  lions  ailés,  grillons 
trouvés  au  tumulus  de  la  Cucumella,  près  de  Yulci.  —  Objets  d'ivoire  :  relief  de 
style  assyrien,  avec  deux  lions  combattant,  trouvé  à  Préneste  ;  quatre  plaques  d'ivoire 
de  Corneto,  avec  traces  de  peinture  et  de  dorure  ^banquet,  chasse,  chevaux  ailés 
traînant  un  char  ;  on  a  rapproché  ces  derniers  de  la  frise  d'Assos  Brunn,  Annal/, 
1860,  pi.  46).  — Fragments  d'un  char  en  bronze  trouvé  en  1822  à  Pérouse,  auj.  à 
Munich,  assemblage  de  plaques  en  repoussé,  ornées  de  reliefs  de  style  oriental,  rap- 
pelant la  frise  d'Assos  et  les  anciennes  métopes  de  Sélinonte,  avec  des  détails  assyriens 
et  égyptiens4.  —  Chimère  en  bronze  d'Arezzo,  aux  Offices,  avec  une  crinière  res- 
semblant à  des  écailles.  —  La  statuaire  en  terre  cuite  ne  produisait  pas  seulement 
de  petits  objets,  mais  des  groupes  pour  les  frontons  (Milani,  Museo  italiano,  1884) 
et  des  statues  pour  les  sanctuaires  des  temples  de  même  au  temple  de  Jupiter 
Capitolin  à  Rome).  Objets  archaïques  en  terre  cuite  découverts  à  Corneto  :  acro- 
tères,  ornements  d'architecture  de  style  égyptien,  une  Harpie  emportant  dans  ses 
bras  une  petite  figure,  etc.,  le  tout  orné  de  couleurs.  Beaucoup  d'objets  semblables 
au  musée  Grégorien  et  au  Louvre.  Reliefs  peints  de  Yelletri,  à  Naples  [Mus.  Bor- 

1.  Martha,  )Ian.  d'archéol.  étrusque  et  rom.,  1884;  Inghirami,  Monum.  etruschi,  1826; 
Raoul  Pochette,  Journ.  des  sav.,  1834,  1836  (résumé  de  Micali)  ;  Hicali,  Italia  avanti  i'i 
dominio  dei  Romani, 1810  ;  Sioria  degli  ant.  pop.  italiani,  avec  atlas,  1832;  Des  Ver- 
gers, l'Étrurie  et  les  Étrusques,  1862;  Muséum  Gregorianum,  1842  :  Hennis,  Cities  and 
cimet.  of  Elruria,  18T8  ;  Detlefsen,  De  arte  Romanorum  anliquissima,  1869;  Gerhard 
Etrush.  Spiegel,  1856  (V*  vol.  en  1881)  ;  on  prépare  un  Corpus  des  urnes  à  reliefs 
étrusques.  Ouvrages  plus  anciens:  Dempster,  De  Etrur.  regali,  1723  (Gg.  de  Buonarotti)  ; 
Giiii.  Mus.  Etrusc.,  1737-43  ;  Dissert.  delV  Acad.  etrusc.  di  Cortona,  1742  et  suiv.;  Gori' 
Ant.mon.  etrusc.,  1744  ;  Mus.  Cortonense,  1750  ;  Guarnacci,  Orig.  italiche,  1717.  Beau- 
coup d'objets  sout  publiés  dans  Caylus,  Montfaucon,    les  Monumenti    etc. 

2.  Les  pieds  sont  posés  à  plat  sur  le  sol,  les  muscles  accentués  comme  dans  les  reliefs 
assyriens.  —  Jeune  guerrier  tenant  une  lance,  à  Florence,  casa  Buonaroiti  ;  autre  semblant, 
5  Vollerre  ;  un  troisième  d'un  mouvement  plus  libre,  à  Pérouse,  etc.  Cf.  31icali  Storià 
degli  ant.pop.  ital.,  111,  pi.  14,  t6,  17,  59  sq.  —Statue  de  femme  en  tuf,  très  archaïque, 
au  Mus.  Bril.,  Micali,  Mon.  ined.,  pi.  6,  fig.  1. 

3.  Sarcophage  de  Chiusi  publié  p.  Milchhrefer,  Annali,  1880,  avec  une  étude  générale 
sur  les  sarcophages;  cf.  l'art.  Etruria  de  VEncycl.  Britannica;  Dennis,  1  22°7  ;  Gai. 
archéol.,  1879,  158  (sarcophage  de  Chiusi). 

4.  Un  buste  de  femme  en  bronze  étrusque,  composé  de  plaques  de  métal  (sphyrelata) 
unies  par  des  clous,  est  au  Mus.  Britannique  (Micali,  Mon.  ined.,  pi.  6,  2). 


116  TOPOGRAPHIE   DE   ROME   (82). 

bon.,  X,  pi.  9-12),  avec  scènes  de  la  vie  réelle.  —  Statue  en  terre  cuite  d'un 
jeune  Hercule,  à  Pérouse,  signée  du  nom  de  Rupius  ;  reliefs  du  vase  de  Calenus 
Canoleius  de  Vulci.  —  Grands  sarcophages  en  terre  cuite  au  musée  Grégorien,  au 
Louvre  et  à  Londres,  entièrement  peints  (sur  le  sarcophage  de  Caere,  dit  tombeau 
lydien,  au  Louvre,  voy.   Brunn,  Monumenli,  VI,  pi.  59) l. 

Statues  de  bronze  :  Chimère  de  Florence  ;  Louve  du  Capitole  (295  av.  J.-C.)  ; 
Spes  (?)  de  Florence,  très  archaïque  (Micali,  pi.  15)  ;  statue  d'homme  du  musée  Kir- 
cher,  signée  deC.  Pompouius  (Brunn,  Gesch.  cl.  Kûnst.,  I,  555);  Guerrier  de  Flo- 
rence, marchant  au  combat,  de  style  grec  (Micali,  pi.  14)  ;  deux  Guerriers  emportant 
un  compagnon  blessé,  à  Florence,  etc.  Grande  statue  de  l'orateur  Aulus  Metellus, 
trouvée  au  lac  de  Trasimène,  à  Florence  ;  Enfant  à  l'oie  de  Leydc  ;  Guerrier  (dit 
Mars)  de  grandeur  naturelle,  trouvé  à  Todi,  au  Vatican  [Mus.  Gregor.,  pi.  44,45)  2. 

Reliefs  (d'époque  tardive)  de  sarcophages  et  d'urnes  cinéraires, d'argile,  de  pierre 
ou  d'albâtre,  avec  scènes  d'adieux,  d'ensevelissement  ou  de  la  vie  ordinaire,  sou- 
vent aussi  avec  des  sujets  empruntés  à  la  mythologie  grecque3.  L'exécution  en  est 
généralement  sèche,  la  composition  surchargée.  Il  faut  citer  comme  remarquables  en 
ce  genre  les  deux  sarcophages  de  Vulci  [Monum.,  VIII,  pi.  18-20  ;  Annali,  18G5,  244). 

Sur  les  miroirs  et  petits  bronzes  étrusques,  cf.,  plus  bas,  append.  à  la  p.  90. 

P.  82,  5.  —  Monuments  romains  antériecrs  a  l'empire  4.  Ajoutez  :  Restes  des  murs 

1.  Suivant  Pline,  Tarquin  l'Ancien  appela  à  Ruine  Yolcanius  de  Veïes  (et  non  Turianus 
de  Fregellae,  mauvaise  lecture)  pour  sculpter  en  terre  cuite  l'image  de  Jupiter  Capitolin 
et  un  quadrige  destiné  au  fronton  du  Capitole. 

2.  Les  bronzes  étrusques  étaient  recherchés  en  Grèce  dès  le  v"  siècle  (Phérécrate  ap. 
Athén.,  15,  p.  700  c).  —  Bronzes  étrusques  de  San  Hariano,  près  de  Térouse,  publiés  par 
Vermiglioli,  1813  ;  Micali,  Mon.  ined.,  1844,  pi.  28-31. 

3.  Brunn,  /  relievi  délie  urne  elrusche,  1870. 

4.  Sur  l'architecture  romaine,  cf.  p.  54  et  spécialement  Canina,  Arch.  antica,  1832-4 ; 
Gli  edif.  di  Roma,  1849-52.  — Topographie  artistique:  de  Rome  (cf.  p.  84,  n.  1)  :  Flavio 
Biondo,  Roma  inslaurata,  1416;  Andréas  Fulvius,  De  Urbis  antiquit.,  1527  (Cf.  Beschr. 
Roms,  préf.,  p.  17)  ;  Marlianus,  (/.  R.  topugraphia,  1554  ;  Lucio  Fauno,  Antich.  délia 
città  di  Roma,  154S  ;  Onuphriûs  Panvinus,  Comment,  rei  p.  Rom.,  1558;  Boissard,  Topogr. 
Rom.  urb.,  1597  (esquisses  à  la  Bilil.  Nat.,  fonds  latin  12  509);  Donatus,  Roma  vêtus  et 
recensi  1638;  Nardini,  Roma  antica,  1668;  Fabrctti,  De  aquaeductibus,  1680;  Mont- 
faucon,  Diarium  Italicum,  1702;  Venuti,  Descriz.  topogr.  délie  antich.  di  Roma,  1763; 
Ficoroni,  Veslig.  e  rarità  di  Roma,  17 44;  Lumisden,  Remarks  on  the  antiq.  of  Rome, 
1797;  Gualtani,  Roma  descritta,  1806;  Nibby,  Roma  antica,  1838;  Gell,  Topogr.  of 
Rome,  2"  éd.  par  Bunbury,  1846;  Fea,  Nuov.  descr.  di  Roma,  1820;  Hobhouse,  llistor. 
illustr.  of  Childe  Harold,  1818;  Burton,  Antiq.  of  Rome,  1821;  Burgess,  Topogr.  of 
Rome,  1831  ;  Sachse,  Gesch.  und  Beschr.  durait.  Stadt  Rom,  1824-8  (source  d'O.  Millier). 
Après  la  Beschreibung,  l'événement  capital  de  l'histoire  de  la  topogr.  romaine  est  le 
1"  vol.  du  Handbuch  de  Becker,  qui  donna  lieu  à  des  polémiques  violentes  et  fécondes 
(voy.  Smith,  Dict.  of  Geogr.,  2,854).  Preller,  Die  Regionen  der  St.  Rom.,  1846;  Bunbury, 
Class.  Mus.,  1. 111,  IV,  V  ;  Piale,  Dissert,  diverses,  1820-35;  Canina,  Indic.  topogr.  di  Rom. 
antic,  1850;  Burns,  Rome  and  the  Campagna,  1880;  Parker,  Archacol.  of  Rome,  1878 
(du  même,  Walks  in  Rome,  etc.);  Parker,  The  architectural  history  of  Rome,  1882; 
Gilbert,  Gesch.  u.  Topogr.  der  Stadt  Rom  im  Alterthum,  1884;  Dyer,  The  citij  of  Rome, 
1884.  L'art.  Roma  dans  Smith,  les  Guides  de  Du  Pays,  Murray,  Gsell-Fcls  et  le  Cicérone 
de  Burkhardt  (Ier  vol.  en  4°  éd.,  1879)  sont  très  utiles  ;  voy.  aussi  Boissier,  Promenades 
archéol.,  1881,  et  surtout  les  comptes  rendus  de  Jordan  dans  le  Jahresbericht.  Les  ouvrages 
capitaux  de  Jordan,  Beber,  etc.,  ont  été  cilés  dans  le  Manuel,  p.  84,  n.  1.  —  Vues  de  mo- 
numents. Plan  de  Rome  antique  restaurée  par  Raphaël,  auj.  perdu,  décrit  dans  les  œu- 
vres de  Castiglione,  lettre  à  Léon  X,  1753  (Cf.  Beschr.,  I,  266);  Serlio,  Architectura, 
1544;  Palladio,  Libri  IV  dcU'Archit.,  1570;  Scamozzi,  Discorsi,  1852;  Fulvius  Ursinus 
et  du  Pérac,  Plan  de  Rome  restaurée,  1574;  Vues  de  monumcnis  publ.  par  du  Pérac, 
1573  (le  forum  de  Nerva,  le  Septizoniiim,  les  trophées  de  Marins  existaient  encore)  ;  Pie- 
troSanli  Bartoli,  Admiranda,  1693  ;  Desgodelz  (envoyé  par  Colbert),  Edif.  ant.  de  Rome, 
1682  (excellent);  Plan  de  Rome  par  Nolli,  1748;  Piranesi,  Antich.  Romane,  1784;  d'Over- 


ARCHITECTURE  IMPÉRIALE   (83-84).  117 

de  Servius  (vigna  Barberini,  Aventin);  temple  deJunon,  bâti  par  Metellus  en  même 
temps  que  celui  de  Jupiter  Stator  ;  restes  du  Tabularium,  contenant  les  archives, 
construit  au  N.-O.  du  Forum  par  Q.  Lutatius  Catulus.  Sarcophage  en  pépérin  (tul) 
de  Scipion  Barbatus  (250  av.  J.-C)  au  musée  du  Vatican,  avec  frise  dorique  et 
triglyphes,  les  métopes  occupées  par  des  rosaces,  deux  volutes  ioniques  supportant 
la  corniche.  —  Restes  de  trois  temples  faisant  partie  auj.  de  l'église  S.  Nicole-  in 
Carccre  (temple  de  la  Piété,  291  (?).  temple  de  Spes,  254  (?),  temple  deJunon  Sospita, 
167  (?),  les  deux  premiers  ioniques,  le  troisième  dorique).  —  Temple  ionique  de  la 
Fortune  virile  (S.  Maria  Egiziaea),  d'Hercule  à  Cori  :  le  temple  ionique  dit  de  la 
Sibylle  à  Tivoli  ;  le  charmant  temple  rond  corinthien  de  Vesta  à  Tivoli. 

P.  83,  n.  4.  —  Sur  la  Roma  quartata,  retrouvée  par  P.  Rosa  sur  le  Palatin,  avec 
les  fondations  du  temple  de  Jupiter  Stator,  voy.  Boissier,  Promen.  archéol.,  p.  52. 

P.  84,  1.  —  Lucas,  les  temples  de  l'Honneur  et  de  la   Vertu,  1875. 

B.  84,  5.  —  Architecture  impériale.  La  décadence  commence  seulement  avec 
le  iue  siècle  et  se  manifeste  par  la  confusion  des  éléments  architectoniques  en  même 
temps  que  par  l'invasion  de  formes  baroques  et  la  grossièreté  de  l'exécution.  Le 
principe  que  ['ornement  ne  doit  manifester  que  la  fonction  mécanique  est  tout  à 
fait  méconnu.  La  mode  s'introduit  d'unir  les  arcades  aux  colonnes  (palais  de  Diocté- 
tien ,  de  les  placer  sur  le  tailloir  du  chapiteau,  de  donner  une  forme  arquée  à  l'en- 
tablement, etc.  La  corniche  écrase  l'entablement  :  on  voit  paraître  les  colonnes  torses 
et  hélicoïdes1.  Les  édifices,  moins  nombreux  à  Rome  depuis  la  division  de  l'empire, 
continuèrent  à  se  multiplier  dans  les  provinces,  surtout  dans  la  capitale  nouvelle, 
à  Constanlinople. 

Revue  des  monuments  classés  par  genres  -.  —  Temples.  Temple  de  Jupiter  Capi- 
tolin,  bâti  par  Auguste  et  entièrement  détruit3;  de  MarsUltor;  des  Dioscures  ; d'An- 
tonin  et  de  Faustine  (150  ap.  J.-C),  avec  colonnes  en  cipollin  et  non  cannelées;  t.  à 
Assise  4  (S.  Maria  delta  Minerva  de  l'époque  d'Auguste;  t.  de  Pouzzoles  'dans  la 
cathédrale',  d'Auguste  et  de  Rome  à  Pola  5,  d'Hercule  à  Brescia  (triple  cella)  ;  t.  de 
Terracine  (restes  dans  la  cathédrale'  ;  Maison  Carrée  de  Nîmes6  ;  temple  colossal  du 
Soleil  construit  par  Aurélien  en  270  'vulgairement  frontispice  de  Néron).  Parmi  les 
temples  ronds,  on  cite  ceux  de  Vesta  à  Rome7,  de  Sérapis  àPouzzoles,  tous  deux 
corinthiens;  le  modèle  des  temples  à  coupole  est  le  Panthéon  (restauration  d'Adler. 

becke,  Restes  de  l'anc.  Rome,  1675;  Rossini,  Anlich.  Romane,  1822;  Canina,  Pianta  di 
Roma  anticha,  1840-,  Valadier  et  Visconti,  Fabbriche  di  Roma  anticha,  1810.  Quelques- 
unes  des  restaurations  des  pensionnaires  de  la  villa  Médicis  ont  été  publiées  (Villain,  T. 
de  Marc  Aurèle,  1881  ;  Dubut,  T.  de  la  Pudicité,  1879;  Coussin,  T.  de  Vesta,  1879.  Cf.  le 
eatal.  de  la  Bibl.  des  B.-A.  par  Yinet).  —  Stevenson,  Bull.  comm.  munie,  1881  (plans  de 
Rome  au  moyen  âge);  G.  B.  de  Rossi,  Plans  de  Rome  antérieurs  au  xvi*  siècle,  1873;  Du- 
chesne,  Rev.  des  Quest.  Ilist.,  1882  (les  plans  de  Rome  publiés  par  Rossi);  Jordan,  Unters. 
ûb.  den  capital.  Plan,  Acad.  de  Berlin,  1867,  526.  Le  plus  important  de  ces  plans  est  celui 
du  Capitole,  exécuté  au  temps  de  Septime  Sévère  et  retrouvé  au  xvi'  siècle  (cf.  Nichols, 
Forum,  26).  Nouveau  fragm.  découvert  en  1880,  Phil.  W'och.,  1881.  510.  Un  grand  plan  ar- 
chéologique de  Rome  sera  prochainement  publié  par  Lanciani. —  Sur  la  destruction  progres- 
sive des  antiquités  de  Rome  au  moyeu  âge,  voy.  l'ouvr.  cit.  de  Hobhouse,  l'art,  de  Smith  (par 
Dyer)  et  les  Hisl.  de  Rome  par  Reumont  et  Gregorovius;  Gibbon,  Décline  and  F  ail,  etc.; 
Boissier.  Promen.  archéol.,  p.  99. 

1.  Cf.  O.  .Muller,  Handbuch,  §  195. 

2.  Lubke,  Gesch.  der  Archit.,  1875;  Burkhardt,  Cicérone,  4*  éd.,  1879. 

5.  Pour  les  détails  sur  le  Capitole,  je  renvoie  à  l'art.  Capitolium  de  Saglio,  Diction- 
naire des  autiquités. 

4.  Antolini,  Opère  diverse,  1828-51. 

5.  Antiq.  d'Athènes,  IV,  -45;  Tour  du  Monde,  1875,  1,  228. 

6.  Clérisseau,  Antiq.  de  la  France,  1778  ;  Besjardins,  Rev.  gén.  de  Varchit.,  1880,  et 
Acad.  inscr.,  24  juin  1881. 

7.  Coussin,  T.  de  Vesta,  1879. 


H8        TEMPLES,  BASILIQUES,  THÉÂTRES  (84). 

1871)  *.  Plus  tard,  la  coupole  fut  surtout  employée  dans  les  thermes  (t.  dit  de 
Minerve  Mediea,  t.  dits  de  Diane,  de  Mercure  et  de  Vénus  à  Ba'ies).  L'alliance  de  la 
coupole  et  de  la  construction  rectiligne  se  voit  dans  le  plus  grand  des  temples 
romains,  celui  de  Vénus  et  Rome,  construit  en  135  par  Hadrien  (110  m.  sur  55). 

Basiliques2  (galeries  terminées  par  une  abside,  à  trois  ou  cinq  nefs).  Paul  Emile 
avait  construit  au  N.  du  Forum  les  Basiliques  Fulvia  et  Aemilia  ;  César  commença  la 
B.  Julia,  que  termina  Auguste.  B.  Ulpia,  à  cinq  nefs,  œuvre  d'Apollodorer\  II  reste 
une  petite  basilique  à  Pompéi,  les  ruines  d'autres  plus  grandes  à  Aquino,  Préneste, 
Palmyre,  Hiérapolis,  Pergame,  a  Borne  même  (B.  de  Constantin  ou  de  Maxence,  aussi 
nommée  temple  de  la  Paix).  Basilique  de  Trêves  (du  temps  de  Constantin,  auj.  trans- 
formée en  église)  *. 

Forums5  de  César,  Auguste,  Domitien,  Nerva,  Trajan  à  Rome  (ce  dernier  embelli 
encore  par  Hadrien)  ;  forum  de  Pompéi,  bien  conservé. 

Aqueducs6  de  Claude  (Porta  Maggiore),  de  Vulci,  de  Ségovie  ;  pont  du  Gard,  à 
Nimes,  etc. 

Fortifications7.  Murs  d'Aurélien  (270),  avec  tours;  porta  Nigra  de  Trêves,  du 
i"  siècle  ap.  J.-C. s  ;  portes  d'Arroux  à  d'Autun. 

Théâtres  d'Herculanum,  de  Pompéi  (les  mieux  conservés)  ;  à  Rome,  murs  du 
théâtre  de  Marcellus  (palazzo  Orsini)  ;  théâtres  d'Orange9,  Catane,  Taormine10,  Sessa, 
Vérone11,  Patara,  Aspendus,  Myra. 

Amphithéâtres  de  Rome  (Colisée,  avec  place  pour  S0000  spectateurs)12,  de  Capoue, 
Pouzzoles,  Pompéi,  Vérone13,  Pola14,  Nimes15,  Trêves,  Pergame.  Il  ne  reste  presque 
rien  des  cirques  (c.  Maximus,  c.  de  Salluste,  c.  de  Maxence  à  Rome) 16. 


1.  Suys,  le  Panthéon  de  Home,  1858  ("25  pi.)  ;  Dassin  de  l'intérieur  par  Raphaël,  Gaz.  B.- 
A.,  1869,  5,  81  ;  gemme  représentant  le  Panthéon  après  la  restauration  de  Septimc 
Sévère,  Gaz.  archéol.,  1880,  92  (authentique?).  Fergusson  a  prétendu  que  la  rotonde  est  de 
l'époque  d'Aurélien,  le  portique  seul  du  temps  d'Auguste  (cf.  Westropp,  Handbook,  p.  42). 

2.  Dict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  s.  v.  ;  Zestermann,  Die  antiken  u.  die  christlichen  Ba- 
siliken,  1847.  Cf.  p.  61-62. 

5.  Lesueur,  Restaur.  de  la  basilique  Ulpienne,  1877. 

4.  Sur  les  monuments  de  Trêves,  voy.  Perrot,  R.  D.  M.,  1"  avril  1865  ;  Tour  du  Monde, 
1868,  1,  209  ;  Hettner,  54'  réunion  des  Philologues,  1880. 

5.  La  topographie  du  forum  romain  a  été  l'objet  d'innombrables  travaux  et  de  polé- 
miques que  les  fouilles  récentes  ont  en  partie  permis  d'oublier.  Voy.  sur  l'état  actuel  :  Du- 
tert,  le  Forum  romain,  1880  (cf.  Jahresb.,  1876,  p.  171)  ;  Nichols,  The  Roman  Forum,  1877  ; 
Parker,  The  Forum  Romanum,  1876;  Jordan,  Capitol,  Forum  u.  Sacra  via,  1881  ;  Dellef- 
sen,  Annali,  1880  (sur  le  Comitium)  ;  Boissier,  Promen.  archéol.,  1881,  p.  1.  Le  meilleur 
ouvrage  ancien  est  celui  de  Canina,  1845. 

6.  Ouvrage  capital  de  Lanciani,  commentaire  sur  le  traité  des  aqueducs  de  Fronton,  1S80 
(cf.  Dareste,  Journ.  des  Sav.  ,1882,  114).  On  peut  encore  consulter  Fabretti,  de  Aquaeduc- 
tibus,  1680;  Belgrand,  Aqueducs  romains,  1875. 

7.  Rochas  d'Aiglun,  Principes  de  la  fortification  antique,  1881  ;  Quarenghi,  le  Mura  di 
Roma,  1880. 

8.  Hiibner,  Acad.  de  Berlin,  fév.  1861. 

9.  Caristie,  Monuments  d'Orange,  1856. 

10.  Tour  du  Monde,  1866,  1,  580. 

11.  Caroto,  Antich.  di  Yerona,  1764;  Maffei,  Veron.  illustr.,  1752;  Bennassuti,  Del 
teatro  Yeronese,  1827. 

12.  Canina,  Arch.  Rom.,  pi.  117  ;  Guadet,  Étude  sur  la  constr.  du  Colisée,  1874  ;  Lanciani, 
Bullet.,  1881  (inscr.  du  Colisée,  résultats  nouveaux). 

15.  Maffei,  Amphithéâtre  de  Vérone,  1728. 

14.  Stancovich,  Amfilealro  di  Pola,  1822. 

15.  Clérisseau,  Antiq.  de  Fiance,  1778.  L'architecte  fut  T.  Crispius  Rcburrus  (Rev.  épigr. 
du  Midi,  1885,  p.  574.) 

k>.  Bianconi,  Descriz.  dei  Circhi,  1789,  et  l'art.  Circus,  dans  Saglio. 


THERMES,   ARCS,   COLONNES  (84).  119 

Thermes1.  Dans  ces  constructions,  d'une  grande  magnificence,  la  coupole  était 
associée  à  l'architecture  rectiligne  ;  on  a  souvent  pris  pour  des  temples  les  salles 
rondes  qui  en  formaient  le  milieu-.  Thermes  de  Titus5,  Caracalla4,  Dioclétien 
(Santa  Maria  degli  Angeli)  à  Rome  ;  le  Panthéon  avait  pour  annexe  les  thermes 
d'Agrippa. 

Arcs  de  triomphe3  'avec  une  ou  trois  portes',  à  Rome  (Titus,  Septime  Sévère, 
Constantin)  6,  Bénévent,  Ancône,  Suse,  Rimini,  Aoste,  Vérone,  Alcantara,  Pola, 
Orange7,  Reims,  Saint-Rémy.  etc.  Les  Jani  Quadrifrontes  sont  des  portes  carrées 
à  quatre  ouvertures,  comme  l'arc  de  triomphe  de  l'Étoile  (à  Rome,  au  forum  Boa- 
rium  ;  à  Théveste,  en  Afrique. 

Colonnes  de  Trnjans,  Antonin,  Marc  Aurèle,  Théodose9, Phokas  (au  Forum,  enlevée 
à  un  monument  plus  ancien). 

Tombeadx  10.  Colombaire  des  affranchis  d'Auguste  sur  la  voie  Appienne  ;  trois 
autres  à  Rome  dans  la  vigna  Codini  ;  voûtes  sépulcrales  décorées  en  stuc  de  la  voie 
Latine.  Tombeaux  en  forme  de  temples  sur  la  voie  Latine  dit  temple  du  dcus  redi- 
culus),  des  Secundini  à  Igel,  près  de  Trêves,  deSaint-Rémy,  prèsd'Arles  ;  tombeaux 
en  forme  détours  château  Saint-Ange,  t.  dos  Plautii,  à  Tivoli,  de  CaeciliaMetella)  ; 
le  tombeau  dit  de  Théron  à  Agrigente  et  celui  de  Mylasa  u  affectent  une  forme  pyra- 
midale à  l'imitation  du  mausolée  d'Halicarnasse.  Le  tombeau  du  Syrien  Philopappos, 
à  Athènes,  date  du  temps  d'Hadrien  '-.  A  Pompéi,  on  trouve  des  tombeaux  de  toutes 
les  formes,  cippes,  autels  t.  de  C.  Calventius  Quietus),  niches,  etc. 

Palais.  Maison  Dorée  de  Néron  ;  villa  d'Hadrien  à  Tivoli,  assemblage  de  palais  de 
tous  les  styles  13;  palais  des  Césars  sur  le  Palatin,  où  les  fouilles  de  Rosa  ont  prouvé 
qu'il  fallait  distinguer  l'ancien  palais  de  Tibère  et  Caligula  (vers  le  Capitole  et  le 
Vélabrej  et  le  palais  des  Flaviens  (du  clivus  Capitolinus  au  Circus  Maximus,  formant 
comme  un  pont  au-dessus  de  la  vallée  qui  les  séparait).  On  a  découvert  le  tablinum 
et  le  péristyle  du  palais  Flavien,  la  salle  àmanger,  le  nympkaeum,  etc. l*.  — Restes 
d'une  villa  de  chasse  impériale  à  Fliessen,  près  de  Trêves,  d'une  autre  à  Nennig; 
palais  impériaux  à  Trêves  et  surtout  à  Spalato,  en  Dalmatie  (Salonc,   palais  de  Dio- 


1.  Palladio,  les  Thermes  des  Romains,  public  p.  Roux.  Cf.  p.  61. 

2.  Par  exemple  la  coupole  près  de  la  Porta  Maggiore,  dite  à  tort  Temple  de  Minerve  medica. 
5.  Romanis,  Terme  di  Tito,  1S22. 

4.  Restauration  par  Blouet;  c'est  là  qu'on  a  trouvé  le  Taureau  Farnèse,  l'Hercule  Glycon 
et  la  Flore  de  ftaples. 

5.  Cf.  plus  haut  p.  62. 

6.  Rohault  de  Fleury,  Réf.  areh.,  1863,  245. 

7.  Caristie,  1856.  Selon  de  Witte,  Soc.  Antiq.,  20  déc.  1882,  l'Arc  d'Orange  restitué  par 
Tibère  rappelle  la  victoire  de  Fabius  Maximus  et  de  Domitius  Ahenobarbus  sur  les  Ar- 
verneset  les  Allobroges  en  121.  Cf.  Desjardins,  Rev.  de  Varch.it.  et  des  trav.pubbl.,  1880. 

8.  Percier,  Reslaur.  de  la  colonne  Trajane,  1877  (cf.  Fabretti,  1683;  Froehner,  1868;  les 
moulages  au  musée  de  Saint-Germain). 

9.  Yallet,  Descr.  de  la  colonne  Tbéodosienne,  1702  (à  Constantinople  ;  dessinée  par 
Gentile  Bellini  en  1480). 

10.  Cf.  p.  63.  liindseti.Dieantiken  Graeber  Italiens,  1880;  Dulphi,  Tractntus  desepul- 
turis,  1611:  Bianchini,  Caméra  de'  liberti,  servi...  di  Angusto,  1727;  Bellori  e  Bartoli, 
Picturae  ant.  crijpt.  Romanorum  et  sepulchri  Xasonum,  1758.  Sur  les  tombeaux  des 
empereurs  de  Byzance,  cf.  Rambaud,  Constantin  Porphyrogénète,  p.  50  ;  Brunet  de  Presle, 
ïittopî,  1865  ;  Déthier,  Éludes,  1881. 

11.  Choiseul-Gout'fier,  Voy.  pittor.,  I,  li-i. 
13.  Koehler,  Mittheil.,  1,  126. 

13.  Boissier,  Promen.  archéol.,  1881,  179;  Dict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  pi.  53;  Contini, 
1688;  Blondel,  Mélanges  de  Rome,  1881,  69  (restauration  du  prétendu  théâtre  maritime). 

14.  Boissier,  Promen.  archéol.,  1881,  47;  Visconti  et  Lanciani,  Guide  du  Palatin,  1876; 
Guattani,  ilonumenti,  année  1783;  Dutert,  Rev.  archéol.,  1873;  Perrot,  Peint,  du  Palatin, 
1871;  Ballanti,  Il  Palazzo  dei  Cesari,  1828;  Schneider,  Arch.  epigr.  Mitth.,  1880. 


120  TOPOGRAPHIE   DE   CONSTANTINOPLE   (87-88). 

clétien)1,  dont  une  grande  partie  subsiste  encore.  Les  palais  de  Constantinople  ont 
disparu  presque  complètement2. 

P.  87,  1.  — A  l'époque  romaine,  des  temples  corinthiens  s'élevèrent  à  Cnide. 
Éplièse,  Alabanda,  un  temple  ionique  à  Aphrodisias,  etc.  Le  temple  du  Soleil  à 
Palmyre3  est  un  périptère  avec  propylées,  entouré  de  portiques  qui  se  prolongent 
à  travers  les  rues  de  la  ville,  d'arcs  de  triomphe,  etc.  Des  consoles  étaient  fixées  aux 
fûts  des  colonnes  pour  recevoir  des  statues  (!).  Le  temple  du  Soleil  à  Balbeck4, 
périptère  avec  propylées,  a  50  m.  sur  92;  auprès  de  lui,  un  temple  semblable,  plus 
petit,  et  un  temple  rond,  des  portiques  grandioses,  un  escalier  monumental,  etc. 
L'architecture  affecte  une  exubérance  qui  rappelle  le  rococo  moderne.  Même  carac- 
tère dans  les  façades  des  immenses  tombeaux  creusés  dans  le  roc,  à  Pétra5,  où  l'ac- 
cumulation des  ornements  a  quelque  chose  de  barbare  et  de  puéril. 

Nous  ne  connaissons  que  par  les  historiens  les  immenses  constructions  d'Antioche 
et  de  Daphné,  l'Olympie  de  l'époque  impériale  G. 

P.  88,  3.  —  Sculpture  gréco-romaine.  Sur  le  goût  d'archaïsme  à  celte  époque, 
cf.  p.  91 ,  note.  Comme  la  littérature  latine,  la  sculpture  romaine  se  rattache  à  l'école 
alexandrine  ;  elle  en  est  la  continuation  et  répond  aux  mêmes  besoins  de  luxe  plutôt 
qu'à  des  besoins  religieux  ou  nationaux. 

L'art  des  portraits  s'était  déjà  développé  à  l'époque  des  Diadoques,  et  celte  époque 
avait  connu  également  l'habitude  de  reproduire,  en  les  modifiant  très  peu,  les 
œuvres  de  sculpture  plus  anciennes.  C'est  grâce  à  ces  nombreuses  reproductions  que 
nous  connaissons  indirectement  une  partie  des  statues  de  l'époque  grecque;  mais, 
d'autre  part,  les  textes  affirment  que  beaucoup  d'originaux  grecs  furent  transportés 
à  Rome,  alors  qu'on  les  remplaça  en  Grèce  par  des  copies.  Il  ne  faudrait  donc  pas 
considérer  a  priori  toute  statue  trouvée  à  Rome  comme  une  copie  et  toute  statue 
découverte  en  Grèce  comme  un  original.  Cette  erreur  est  toutefois  très  répandue. 

Ce  qu'on  appelle  la  sculpture  gréco-romaine"  n'est  que  l'art  hellénistique  à 
l'époque  de  la  toute-puissance  de  Rome.  Cet  art  conserve,  pendant  plusieurs  siècles, 


1.  Adams,  Ruins  of  the palace  al  Spalato,  1764  ;  Cassas,  Voy.  pitt.  de  l'Istrie  et  de  la 
Dalmatie,  1802  ;  Yriarte.  la  Dalmatie,  Tour  du  Monde,  1875  et  1876. 

2.  Topographie  de  Constantinople  :  P.  Gyllius,  Conslantinopolens  lopographia,  1562; 
Hammer,  Cpolis  u.  der  Bosphorus,  1822;  Dallaway,  Cple  anc.  and  modem,  1787; 
Andréossy,  Cple  et  le  Bosphore,  1828  ;  Carbognano,  Descr.  topogr.  di  Cpli,  1794-  ;  Banduri, 
Imperium  orientale,  1711;  Du  Cange,  Cplis  chrisliana  et  ses  Commentaires  à  la  descr. 
de  Cple  par  Bondelmonte  (éd.  Sinner,  1824,  p.  225)  ;  Constautiniadès,  Descr.  de  Con- 
stantinople, 1S61  (introuvable;  un  exempt,  a  paru  dans  le  calai.  100  de  Baêr,  n°  1158)  ; 
riaT-àTY];,  Bj^avTiva-'.  lielcxat  Toxoyp.  xai  iffToj.,  1877  (capital);  le  même,  sur  les  Murs  de 
Cple,  WXXofoç,  1864  et  suiv.  ;  Choiseul-Gouffier,  Voy.  piltor.,  II,  455  ;  Labai  te,  le  Palais  impé- 
rial, Sainte-Sophie,  le  forum,  l'hippodrome,  1861  jSchlumberger,  les  îles  des  Princes,  1884. 
Sur  le  trépied  de  Delphes,  offrande  des  Platcens  :  Vischer,  Kl.  Schrift.,  II,  296;  Déthier 
et  Mordtmunn,  Epigr.  v.  Byzanlion,  1861;  Fiick.Acad.  de  Berlin,  1858;  Curtius,  ibid., 
1856;  Uuger,  Nackricht.  der  Ges.  s.  Gotting.,  1876,  n°  16;  Reinach,  Catal.  du  mus.  de 
Cple,  n°  603.  —  Colonne  de  porphyre  de  Constantin  :  Déthier,  SôUo-jo?,  1865,  22.  Sur  l'épo- 
que des  croisades,  il  y  a  beaucoup  de  documents  dans  les  Archives  de  l'Orient  latin  publiées 
par  Riant,  pour  lequel  Mordtmann  achève  (18S3)  un  plan  de  Constantinople. 

3.  Excellents  gravures  dans  le  Tour  du  Monde,  1877,  1,  161  et  suiv. 

i.  Cf.  Lortct,  la  Syrie  d'auj.,  Tour  du  Monde,  1880  et  1882  ;  Saulcy,  Age  des  monuments 
de  Balbeck,  Rev.  archéol.,  1877,  266.  Restauration  par  Moyau,1865  (inédite). 

5.  Laborde  et  Leisant,  Voyage  dans  l'Arabie  Pétrée,  1850-33. 

6.  Aucune  fouille  n'a  encore  été  faite  sur  ces  deux  emplacements.  Voy.  les  textes  dans 
Otf.  Mûller,  Antiquilates  Antiochenae,  1839. 

7.  Caractère  général  de  l'art  romain  :  Fillon,  Gaz.  B. -A.,  1878,  18,  486;  Fiiedlaender, 
Ueber  den  Kunstsin/i  der  Ruiner,  1855;  C.  F.  Hermann,  même  suj.,  1855  (réplique  de  F., 
Jahrbb.,  1855,  591)  ;  Volkel,  Wegfùhr.  der  Kunstw.  nach  Rom.,  1798;  Sickler,  même  suj. 
1803;  Petersen,  Einleit.  in  das  Stud.  der  Archaeol.,  1829,  19;  Martha,  Manuel,  1881. 


SCULPTURE   GRÉCO-ROMAINE  (88).  121 

des  qualités  techniques  hors  ligne,  et  si  l'on  s'en  tient  à  l'exécution  matérielle,  on  com- 
prend que  Visconti  ait  pu  soutenir  l'immobilité  de  l'art  antique  depuis  Périclès  jus- 
qu'au temps  d'Hadrien.  [Cf.  pourtant  sur  les  différences  dans  le  travail,  ce  que 
nous  avons  dit  p.  G9.]  Il  a  fallu,  ne  l'oublions  pas,  les  découvertes  d'Athènes  et 
d'Olympie  pour  que  l'on  cessât  de  considérer  les  ouvrages  de  ce  temps  comme  les 
chefs-d'œuvre  de  la  sculpture  antique. 

11  est  probable  que  Metellus  appela  à  Rome  Timarchide,  qui  lit  un  Apollon  eitha- 
rède  pour  le  portique  d'Octavie.  Son  fils  Dionysios  fit,  avec  Po/yr/ès  d'Athènes,  un 
Jupiter  chrysélépbantin  pour  un  temple  voisin.  Ce  Polyclès  est  l'auteur  de  l'Herma- 
phrodite (p.  112). 

P.  88,  4.  —  Michel-Auge  se  disait  l'élève  du  Torse  '.  On  a  cru  y  voir  une  copie 
de  l'Hercule  Epitrapezios  de  Lysippe,  mais  cela  n'est  pas  admissible.  Cf.  Murray, 
Journ.  llell.  Stiid.,  III,  2,  240. 

P.  88,  5.  —  Nombreuses  répétitions.  Le  grand  Hercule  en  bronze  doré  trouvé  à 
Rome  (Hercule  Mastaï.  Annali,  1807).  celui  du  Louvre  (Bronzi  d'Ercolano,  II,  pi.  20 
et  l'Hercule  marchant  en  bronze  (1/2  nature)  trouvé  en  Épire  et  auj.  à  Constan- 
tinople  (catal.n0  596  ;Monum.,  1877,  pi.  28;  B.  C.  //.,  1884,  pi.  12)  dérivent  aussi, 
suivant  toute  probabilité,  d'originaux  de  Lysippe. 

P.  88,  C.  —  On  a  contesté  à  tort  l'antiquité  de  la  signature  Cléomènc2.  Les  répé- 
titions du  même  type  sont  extrêmement  nombreuses  (Cf.  liernouilli,  Aphrodite, 
1875  3)  :  le  plus  ancien  exemplaire  est  une  ligure  faisant  partie  d'un  candélabre  étrus- 
que (Brit.  Mus.,  Brome  room).  Vénus  de  l'Ermitage,  trouvée  en  1859  près  de  la  Porta 
l'ortese;  Vénus  dite  Taurique,  achetée  par  Pierre  le  Grand  en  1719;  Froebner. 
n°  156(d'Eseamps,  Mus.Campana,  7)  et  157  ;  ibid.AO't,  141, 142, 170  ;  Mus.  Marble*, 
ll.pl.  34;  Bull.  Soc.  des  Antiq.,  1880,  lrelivr.  (découverte  dans  un  puits  à  El-Marsa, 
auj.  chez  Tissot4);  Vénus  de  l'Esquilin  découverte  en  1874  (combinaison  du  Diadu- 
mène  et  de  la  Vénus  de  Cnide,  selon  Lenormant  portrait  de  la  courtisane  Rhodopis). 
Gaz.  archéol.,  1877,  138,  pi.  23  ;  Cléopâtre  en  Vénus  de  Médicis,  Clarac,  pi.  912  : 
Stephani,  C.  R.,1875,  p.  215  (étude  du  type);  Chabouillet,  Catal.,  2982;  Gaz.  arch., 
1875,  p.  54,  pi.  129  (la  tête  trouvée  dans  le  midi  de  la  France).  —  Autres  Vénus 
du  même  style  :  accroupie  au  bain  (cf.  p.  95)  ;  déliant  ses  sandales  ou  les  ratta- 
chant, motif  fréquent,  même  en  terre  cuite  (Merklin,  Aphrod.  mit  der  Sanda/c, 
1854)  ;  Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  15  ;  Smith  et  Porcher,  Cyrène,  9(i  ;  Clarac,  pi.  022  A  : 
Spratt.  Crète,  1,  72  ;  au  revers  d'une  monnaie  d'Aphrodisias  (Mionnet,  III.  532.  109)  ; 
Mus.  Marb/es,  II,  pi.  20;  Annali.  1804,  545;  Gerhard,  Ak.  Abh.,  pi.  55;  Gaz. 
archéol.,  1875,  62;  1877,149;  Stackelberg,  Gracier,  71:  Arch.  Zeit.,  1844,  511; 
Lûtzow,  Miinch.  Anlik.,  pi.  4;  Ant.  d'Ercolano.  VI.  14.  —  Vénus  tenant  sa  cein- 
ture élevée  :  Gerhard,  Arch.  Zcit.,  1804  ;  Clarac,  1590  B  ;  Antich.  d'Ercolano,  VI, 
17,  5.  —  Vénus  sortant  d'une  coquille  bivalve  :  Catal.  Pourtalès,  824  ;  Cat.  Durand. 
1025-G;  Magas.  Encycl.,  3:  \gincoui t.  Recueil  de  fragments,  pi.  15,  2;  coll.  Barre, 
442;  l'anol'ka,  Tcrrahotten.  pi.  17  et  18  (Durand }.  —  Vénus  montrant  ses  charmes 
à  Paris  et  tendant  la  main  pour  recevoir  la  pomme,  Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  53  : 
admirable  torse  de  Vénus  donné  par  Luynes  à  la  Bibl.  Nat.,  analogue  au  torse  de 
Richuiond,  Amalthea,  3,  pi.  2,  et  à  celui  du  musée  d'Alger. 

1.  Stephani,  Der  tmsruhende  Herakles,  1854,  149;  Ilaakh,  Arch.  Zeit.,  1856,  239; 
Michaêlis,  Bullett.,  i960,  125;  Bursian,  Jahrb.,  87,  100;  Rayet,  M.  A.  A.,  5'  livr.  (art.  de 
Collignon). 

2.  Michaêlis  Arch.  Zeit.,  1880,  p.  Il  croit  qu'elle  est  la  copie  d'une  inscription  antique 
dont  il  subsistait  des  traces. 

3.  Cf.  Wissowa,  De  Yeneris  simulacris  Romanis,  1882. 

4.  Terre  cuite  du  même  type  trouvée  près  de  Carthage  (Jansscn,  terres  cuites  du  mus . 
d'Oudbeden,  pi.  5;. 


122  GERMANICUS,   LUTTEUR  D'AGASIAS   (80). 

P.  89,  2.  —  Jugements  très  divers  sur  la  valeur  du  Germanicus  (Clarac,  pi.  318  ; 
la  statue  a  été  trouvée  à  Rome  par  Poussin)  ;  AYinckelmann,  Wcrke,  éd.  de  1847, 
2,  250;  0.  Millier.  Goett.  gel.  Anz.,  1823,  2,  1326;  Braun,  Bulle 1 1.,  1845,  18  ; 
Brunn,  A'.  (',.,  1,  544;  cf.  Rayet,  Mon.  Ant.,  5"  livr. 

P.  89,  2.  —  Pallas  Ludovisi,  d'Antiochus  d'Athènes;  suivant  Schrciber  (Athenc 
Parthenos,  1883,  avec  photogr.)  la  plus  exacte  reproduction  de  la  Minerve  de 
Phidias,  très  mal  restaurée.  Autres  copies  d'œuvres  altiques  :  Caryatide  du  Vatican 
(crue  autrefois  une  des  caryatides  faites  par  Diogène  d'Athènes  pour  le  Panthéon), 
copiée  sur  celles  de  l'Érechthéion;  autre,  plus  libre,  par  Criton  et  Nikolaos  à  la  villa 
Albani.  Vase  en  marbre  de  Sosibios.  à  Paris,  et  de  Salpion,  à  Naples,  imitations  archaï- 
santes  d'œuvres  attiques.  Les  deux  colosses  domptant  des  chevaux  du  Monte  Cavallo 
(Castor  et  Pollux,  avec  les  signatures  de  Phidias  et  de  Praxitèle),  sont  certainement 
des  copies  d'œuvres  grecques. 

P.  89,  3. —  Photogr.  du  Lutteur  et  notice  dans  Rayet,  Monum.  de  l'art  antique  '. — 
La  famille  des  Agasias  nous  est  connue  par  les  inscriptions  2.  Le  cousin  de  l'auteur 
du  Lutteur  (A.  fils  de  Dosithée)  s'appelle  Agasias  fils  de  Ménopbile;  il  y  avait  plu- 
sieurs statues  de  lui  à  Délos;  j'ai  retrouvé  en  1882  un  très  beau  lutteur,  le  genou 
en  terre,  tout  à  fait  dans  le  style  du  lutteur  de  Paris,  et  signé  'AyKTta;  Mvjvoyilov 
'EfÉçrto;  (vers  90  av.  J.-C.,  B.  C.H.,  VIII,  179).  D'après  deux  inscriptions  de  Délos  (C 
/.  G., 2285  b;  B.  C.  IL,  Y,  402),  un  sculpteur  AristandrosdeParosa?T/jff?'e(È7rs«£Ùx- 
ï5v)les  statues  d'Agasias,  sans  doute  après  la  dévastation  de  l'île  par  Mithridale  (86). 

Ilomolle  a  découvert  à  l'agora  de  Délos  une  statue  colossale  de  Caïus  Ofellius, 
d'un  excellent  travail  [Bull.  Corr.  Ilellén.,  Y,  pi.  12,  p.  390),  signée  Dionysios  et 
Polyclès  (entre  190  et  167  av.  J.  C.).  Je  citerai  encore  une  statue  de  la  déesse 
Rome,  signée  de  Mclanos  l'Athénien,  que  j'ai  trouvée  dans  cette  île  au  temple  des 
Posidoniastes  de  Rerytus  (B.  C  H.,  VII,  p.  465).  La  déesse  est  représentée  dans  une 
attitude  pacifique,  et  non  en  Minerve,  comme  elle  l'est  généralement  plus  tard. 

P.  89,  4.  —  Le  style  de  l'apothéose  d'Homère  est  très  froid  3.  Elle  appartient  à 
la  (lasse  des  tables  iliaques,  qui  servaient  à  l'enseignement.  Cf.  Inghirami,  Gal- 
leria  omerica,  1838  ;  Cliabouillet,  Catal.  des  camées,  5518  et  suiv.  ;  Arch.  Zeit. 
1843,  142. 

P.  89,  5.  —  Revue  des  œuvres  de  la  plastique  gréco-romaine  (Liïbke,  P/astik, 
p.  515  et  suiv.).  —  Arcêsilas,  auteur  d'une  statue  de  la  Vénus  Génitrix  (crue 
autrefois  le  prototype  de  celle  du  Louvre,  cf.  p.  68)  pour  le  temple  de  cette  déesse 
voué  par  César  en  46.  Il  lit  une  statue  de  la  Félicitas  pour  Lucullus,  une  Lionne 
de  marbre  domptée  par  des  Amours,  et  beaucoup  de  terres  cuites.  —  Pasitè/e  tra- 
vailla pour  Pompée  et  Auguste  dans  l'ancien  style  (Bclot,  Pasitèle  et  Colotès,  Ami. 
de  la  Fac.  de  Lyon,  1885  ;  cf.  p.  91,  note)  ;  son  élève  Stephanos  est  l'auteur  d'une 
statue  d'athlète  à  la  villa  Albani.  De  Menelaos,  élève  de  Stephanos,  la  villa  Ludo- 
visi possède  le  beau  groupe  (copie  d'un  original  grec?)  représentant,  selon  Jahn, 
Aepytos  revenant  auprès  de  Mérope,  sujet  traité  par  Euripide  et  Ennius*.  L'Apollon 
du  Belvédère  et  la  Diane  de  Versailles  sont  des  copies  de  la  même  époque.  —  Ariane 
endormie  (autrefois  dite  Cléopàtre),  du  Vatican,  chef-d'œuvre  copié  sur  un  original 
grec  très  fréquemment  reproduit  dans  les  bas-reliefs  et  les  peintures  5. 

1.  Cf.  Salvage,  Anatomie  du  Gladiateur  combattant,  1812. 

2.  Ilomolle,  Mon.  grecs,  1S79;  Rayet,  M.  A.  A.,  7>"  livr.,  p.  11. 

5.  Kortigam,  de  Tabula  Archelai,  1862;  Schmidt,  Annalï,  1849,  119;  Helbig,  Camp. 
Wandgem.,  26;  Michaëlis,  Griecli.  Bildcrcluoniken,  1873. 

i.  A  Naples,  le  groupe  d'Orestc  et  Electre  se  rattache  à  la  môme  imitation  de  l'art 
attique.  Groupe  analogue  au  Louvre  représentant  Oreste  et  I'ylade  (voy.  Kékulé,  Gruppe  des 
Menelaos,  1870). 

5.  Raoul  Rochettc,  Mon.  inéd.,  28  ;  Visconli ,  M.  Y.  C,  Y,  pi.  8;  Millin,  Gai.  mylhol.,  XIII, 


ANTINOUS    (89).  123 

Stattes  (à  l'exclusion  des  portraits).  D'Auguste  à  Adrien.  Pline  se  plaint  de 
la  décadence  de  la  sculpture  en  bronze  :  on  trouve  cependant  des  œuvres  colos- 
sales comme  le  Néron  de  Zénodore,  haut  de  115  pieds  (le  piédestal  subsiste  près  du 
Colisée),  l'Hercule  Hastaï,  l'Apollon  de  Lillebonne,  etc.  *.  Les  grandes  constructions 
des  douze  Césars  et  des  Flaviens  encourageaient  surtout  la  sculpture  en  marbre;  on 
produisit  même  des  colosses  chryséléplinntins.  comme  ceux  qu'Adrien  fit  faire  pour 
l'Olympiéon  et  Ilérode  Atticus  pour  le  temple  de  Neptune  dans  l'Isthme.  Il  y  eut 
une  brillante  Renaissance  de  l'art  à  l'époque  d'Hadrien,  accompagnée  d'un  réveil  de 
goût  archaïque  :  beaucoup  de  statues  égyptisantes  datent  de  ce  temps  (p.  91). 

Au  forum  de  Nerva,  le  temple  de  Minerve  présente  une  statue  de  la  déesse  sur 
l'attique  et,  sur  la  frise,  Athéné  Ergané  enseignant  les  travaux  féminins,  œuvres  mal 
conservées,  mais  d'un  très  bon  travail  (Bartoli.  Admiranda,  55-42). 

Deux  Centaures  en  marbre  noir,  d'Aristias  et  Papias  d'Aphrodisias.  au  Capitole  ; 
répétitions  de  ces  statues,  avec  un  Eros  sur  le  dos,  à  Paris  (peut-être  copies  de 
bronzes  grecs;  Clarac,  pi.  277,  178"2>. 

L'amitié  passionnée  d'Hadrien  pour  Antinous  2.  mort  victime  d'une  imprudence  ou 
d'un  mystérieux  dévouement,  a  laissé  une  trace  brillante  dans  l'histoire  de  l'art  : 
il  nous  reste  un  grand  nombre  de  statues  et  de  bustes  du  jeune  Bithynien.  repré- 
senté en  Hercule,  en  Aristée.  en  pêcheur,  en  Egvplien,  etc..  souvent  sans  aucun 
attribut,  mais  bien  reconnaissable  à  son  front  bas,  à  son  expression  rêveuse  et  triste, 
à  la  largeur  athlétique  de  ses  épaules.  Antinous  est  la  dernière  création  idéale  de 
l'art  antique.  Hadrien  l'avait  élevé  au  rang  des  dieux  et  fait  construire  en  son  hon- 
neur la  ville  d'Antinoeiaen  Egypte  (Besa).  à  l'endroit  où  il  avait  trouvé  la  mort.  Yis- 
conti  a  remarqué  que  parmi  les  bustes  d'Antinous  plusieurs  sont  creux  à  l'intérieur, 
sans  doute  pour  que  l'empereur  errant  pût  les  transporter  avec  lui  dans  ses  voyages. 
—  Statue  provenant  de  la  villa  de  Tibur  au  Latran  ;  autres  au  Vatican,  au  Capitole. 
au  Louvre,  à  Londres,  à  Eleusis.  Admirable  buste  au  Louvre  villa  Mondragone).  Ces 
œuvres  font  quelquefois  penser  à  Praxitèle,  bien  que  le  travail  froid  et  sans  origi- 
nalité de  plusieurs  se  ressente  de  la  décadence  de  l'art. 

Nil  du  Vatican,  avec  16  enfants  spirituellement  groupés  autour  du  dieu  :  Tibre  de 
Paris,  d'uu  style  analogue.  Pallas  de  Yelletri  au  Louvre,  statue  colossale  mal  res- 
taurée, réplique  très  libre  de  la  Minerve  de  Phidias  ;  buste  de  Pallas  à  Munich  ; 
Pallas  Giustiniani  (dite  Minerva  Mcdica)  au  Vatican.  Melpomène  colossale  à  Paris, 
dans  un  seul  bloc  de  marbre3.  Muses  de  Saint-Pétersbourg4.  Groupe  d'Eros  et 
Psyché  B  au  Capitole,  reproduisant    un    original    d'époque    grecque  dont  il  y  a  des 

211:  Mus.  Barbon.,  XIII,  pi.  7:  Mùller-'vYieseler,  2.  pi.  36,  -120  ;  Arch.  ZmÏ.,1880,  pi.  13; 
Gaz.  arehéol.,  1880,  pi.  21;  Clarac.  pi.  127.  152,  689  ;  Pline,  H.  .V.,35,  36  (tableau  d'Aristide 

vu  par  Pline  dans  le  temple  de  Cérèsi.  Cf.  ma  note  au  n"  137  du  Musée  de  Constantinople. 

1.  Les  bronzes  célèbres  de  Pompéi  et  d'Herculauum,  comme  l'Hermès  au  repos  (M.  A.  A., 
6"  livr.j,  le  Faune  endormi  [ibid.),  et  le  Faune  ivre,  le  Faune  dansant,  une  Arlémis,  un 
Apollon,  un  Hermaphrodite  lyricine.  les  Danseuses  (M.  A.  A.,  5e  livr.j,  le  Satyre  et  la  Chè- 
vre,  etc.,  sont  incontestablement  des  œuvres  grecques. 

2.  Levezow,  l'eber  den  Antinous,  1808;  pi.  266;  Dietrichson,  Antinoos.  1881  (10  plan- 
ches); Clarac,  Louvre,  238,  512,  313,  etc.  ;  Hermitage,  60  (buste  colossal  trouvé  à  la  villa 
de  Tibur)  et  71;  Rev.  arch.,  1874,  pi.  17  (Antinous  d'Eleusis);  calai.  Pourtalès,  1104 
(pierre  gravée),  etc.  Cf.  l'art,  de  Yiuet  dans  Saglio. 

3.  Yisconti,  M.  P.  C,  II,  26;  Clarac,  pi.  213. 

4.  Cette  collection  a  été  formée  par  Campana;  il  y  a  des  séries  analogues  au  Valican,  à 
Sainte-Ildefonse  et  au  Louvre.  Voy.  Guédéonow,  Groupe  de  muses  antiques,  1872.  —  La  célè- 
bre Polymnie  de  Paris  (Clarac,  pi.  527)  n'est  presque  tout  entière  qu'une  restauration 
d'Agostino  Penna. 

5.  Collignon,  après  Jahn  (Arch.  Aufs.,  pi.  7j,  a  donné  une  étude  sur  les  monuments 
relatifs  à  Eros  et  Psyché,  1878.  La  plus  ancienne  représentation  est  sur  une  boite  à  miroir 
grecque,  Phil.  Wochenschrift,  1883,  401. 


124  RELIEFS  HISTORIQUES   (89). 

répliques  en  terre  cuite  du  icr  siècle  av.  J.-C.  (nécropole de Myrina).  Silène  portant 
Bacchus  entant  (Vatican,  Paris,  Munich).  Faunes  dansants  de  la  villa  Borghèse,  du 
Louvre  et  de  la  Tribune;  faune  en  rosso  anlico  du  Capitole,  trouvé  à  la  villa  de 
Tibur  avec  les  centaures  d'Aristéas  et  Papias.  Hercule  enfant  colossal,  au  Capitole. 
en  basalte  vert. 

D'Hadrien  à  la  chute  de  l'empire  d'Occident.  —  Le  déclin  de  l'art  a  pour  cause 
le  déclin  général  de  la  civilisation  antique,  dont  les  guerres  civiles  et  les  progrès  des 
Barbares  sont  les  symptômes.  L'influence  croissante  des  cultes  asiatiques  privait  l'art 
de  sa  principale  source  d'inspiration  et  brisait  le  lien  qui  le  rattachait  au  passé. 

Nombreuses  statues  de  Sérapis  et  d'Isis  '  identifiée  à  N'émésis;  prêtresses  d'Isis 
dans  une  attitude  hiératique,  avec  le  sistre  (Capitole,  Athènes).  Bas-reliefs  rnithria- 
ques,  fréquents  depuis  Commode  (le  plus  célèbre,  mais  non  le  meilleur  au  Louvre, 
Clarac,  pi.  204,  représentant  le  sacrifice  d'un  taureau  par  Mitlira  ;  autres  à  Carlsruhe 
et  ailleurs)  2.  Cf.  Lajard,  Introd.  à  l'étude  du  culte  de  Mithra,  1847-07  ;  Wimlisch- 
mann,  Mithra,  1857  ;  Gaz.  archéol.,  1880,  43. 

Statues  panthe'es,  réunissant  divers  attributs,  nombreuses  depuis  l'époque  des 
Antonins  (cf.  Gaz.  arch.,  1878, 109)  ;  mains panthéas,  Longpérier,  Notice  des  bronzes 
du  Louvre,  nos  502-505  ;  Caylus,  V,  pi.  03. 

Reliefs  historiques3.  C'est  dans  les  reliefs  historiques  que  paraît  l'originalité 
de  l'art  grec  au  service  de  Rome.  A  l'époque  alexandrine,  les  statues  des  ex-voto 
d'Altalc  indiquent  seulement,  par  un  ou  deux  détails  caractéristiques,  la  nationalité 
des  personnages,  leur  costume,  leur  armure  :  la  colonne  Trajanc,  au  contraire,  se 
complaît  dans  la  reproduction  des  détails  et  devient  ainsi  un  document  historique 
autant  qu'un  monument  de  l'art.  C'est  comme  un  retour  à  l'art  historique  et  réaliste 
de  l'Assyrie.  En  outre,  les  figures  sont  groupées  et  accumulées  comme  dans  des 
peintures,  au  lieu  d'être  disposées  comme  dans  les  bas-reliefs  grecs  de  manière  à  va- 
loir chacune  par  elle-même. 

Deux  fragments  d'un  arc  de  Claude,  à  la  villa  Borghèse,  avec  marche  triomphale. 

—  Deux  grands  reliefs  à  l'intérieur  de  l'arc  de  Titus  (81):  retour  triomphal  des 
Romains  portant  le  chandelier  à  sept  branches  et  les  vaisseaux  sacrés  du  temple  ; 
Titus  sur  un  quadrige  conduit  par  la  déesse  Rome  et  couronné  par  la  Victoire.  Au 
milieu  de  l'arc,  l'empereur  emporté  par  un  aigle.  Sur  les  deux  façades,  scènes  de 
sacrifices.  —  Les  reliefs  de  l'arc  de  Constantin  ont  été  enlevés  à  un  arc  de  Trajan  : 
triomphe  de  l'Empereur,  combat  de  cavalerie,  statues  de  Barbares  vaincus,  triomphe 
de  Trajan  sur  les  Daces,  construction  de  la  voie  Appienne,  chasses,  sacrifices,  etc.  — 
Colonne  de  Trajan  (113)  avec  100  compositions  de  5000  figures  se  rapportant  à  la 
guerre  des  Daces  (moulages  à  Saint- Germain),  d'un  art  réaliste  et  vigoureux.  —  Arc 
de  Trajan,  à  Bénévent  :  scènes  de  triomphe.  —  Reliefs  de  la  base  d'une  colonne  élevée 
par  Marc  Aurèle  et  L.  Verus  à  Antonin  (dans  les  jardins  du  Vatican)  :  decursio 
fum-bris,  apothéose  d'Antonin  et  de  Faustine,  d'un  travail  sec  —  Reliefs  de  la 
colonne  de  M.  Aurèle  (guerre  des  Marcomans),  faible  imitation  de  la  colonne  Trajane. 

—  Au  palais  des  Conservateurs,  grands  reliefs  d'un  arc  de  triomphe  de  M.  Aurèle 
avec  l'apothéose  de  Faustine.  — Reliefs  de  l'arc  de  Septime  Sévère4  (201)  et  de  l'arc 
de  Constantin  (la  plupart  empruntés  à  un  arc  de  Trajan),  les  uns  et  les  autres  très 
grossiers.  —  Reliefs  de  la  base  de  l'obélisque  de  Théodose,  à  Constantinople,  sans 
valeur. 


1.  Voy.  la  thèse  de  Lafaye  sur  les  divinités  égyptiennes  à  Rome,  188i. 

2.  Un  monument  mithriaque  a  récemment  été  découvert  à  Friedberg.  En  Gaule  :  Rev. 
des  Soc.  sav.,  1880.  Cf.  N.  Muller,  Uebersieht  der  mithr.  Venkmàler,  1853. 

3.  Philippi,  Ueber  die  rom.  Triumphalreliefs,  1872. 

i.  Arcus  Sept.  Sev.  anaglyph.  cum  explic.  Sitaresii,  1670. 


PORTRAITS   (89).  125 

Portraits1.  Le  portrait  est  le  triomphe  de  l'art  gréco-romain,  en  ce  qu'il  fait 
parfaitement  valoir  les  caractères  individuels  des  physionomies.  Reaucoup  de  sta- 
tues d'empereurs  sont  remarquables  par  la  perfection  des  détails  sculptés  sur  les 
cuirasses,  les  jambières,  etc.  Les  statues  impériales,  surtout  celles  des  impératrices, 
sont  souvent  copiées  sur  des  œuvres  grecques  représentant  des  divinités  :  les  sou- 
veraines sont  figurées  sous  les  traits  de  Junon,  de  Cérès,  de  Diane,  de  Vénus, 
d'Isis,  etc.  C'est  ainsi  que  le  groupe  de  Céphisodote,  Irène  etPloutos,  a  servi  de  mo- 
dèle au  groupe  du  Louvre,  Messaline  et  Brilannicus. 

Slatuac  togatae,  dans  une  altitude  pacifique  et  religieuse,  la  toge  ramenée  sur 
la  tète;  statuât  llioraratae,  dans  une  attitude  guerrière2;  staluae  Ac/u'lleae,  plus 
voisines  des  œuvres  grecques,  où  les  souverains  sont  représentés  comme  des  dieux 
et  généralement  nus3. 

Statue  colossale  achilléenne  de  Pompée,  au  palais  Spada  4  ;  statue  togata  de  César, 
ta  Berlin;  statue  d'Auguste  trouvée  en  1803  à  la  villa  de  Livie,  auj.  au  Vatican 
[Monum.,  VI,  pi.  84;  M.  A.  A.,  6e  livr.),  datant  env.  de  17  av.  J.-C.  Auguste  en  toge 
sacerdotale  de  la  basilique  d'Otricoli.  au  Vatican  ;  buste  d'Auguste  jeune,  même  col- 
lection5. Série  de  statues  colossales  trouvées  à  Cervelri.au  Latran,  représentant  Ger- 
manicus,  Agrippine,  Drusus,  Tibère.  Caligula,  Claude,  Livie,  Auguste.  Auguste,  Livie. 
Tibère.  Agrippa  (?),  en  relief  à  S.  Vitale  de  Ravenne,  fragment  de  quelque  monument 
honorifique  (Conze,  Die  Famille  des  Auguslus,  1867)  °.  Agrippine  major,  au  Capitole, 
assise,  un  des  plus  beaux  portraits  de  femme  que  nous  ayons.  Une  Matrone  et  deux 
jeunes  filles,  plus  grandes  que  nature,  trouvées  à  Herculanum  et  auj.  à  Dresde. 
Nombreux  portraits  provenant  d'Herculanum  et  de  Pompéi,  au  mus.  de  îsaples,  en 
marbre  et  en  bronze;  portrait  d'Auguste  (?)  par  Apollonius  lils  d'Archias;  les  sept 
filles  de  la  famille  Balbus  ;  statues  équestres  des  deux  Balbi,  d'un  excellent  travail "' . 
Buste  de  Galba,  au  Capitole.  Impératrice  en  Junon  au  même  musée.  Colosse  d'Ha- 
drien écrasant  la  Cyrénaïque.  représentée  par  un  enfant,  au  musée  de  Constanlinople 
(Gaz.  archéoL,  V,  pi.  6  ;  catal.  n°  65). 

Nombreuses  statues  thoraeatae  deTrajan,  Hadrien  s,  Antonin,  Marc  Aurèle  ;  bustes 
de  Liicius  Yerus  (plusieurs  au  Louvre)  d'un  travail  raffiné  9.  Statue  équestre  colossale 
en  bronze  doré  de  Marc  Aurèle,  sur  la  place  du  Capitole  ;  nombreux  portraits  ex- 
pressifs de  Caracalla10.  A  partir  de  ce  moment,  la  décadence  commence;  les  bustes 

1.  Voy.  l'intéressante  planche  de  spécimens  dans  Overbeek,  II,  fig.  154. 

2.  Souvent  celle  du  général  haranguant  ses  soldats.  Statues  équestres,  sur  des  arcs  de 
triomphe,  etc. 

3.  Le  prototype  de  l'Achille  Borghèse  est  aussi  le  prototype  d'une  partie  de  ces  statues  : 
d'autres  sont  assises,  le  haut  du  corps  nu,  comme  le  Jupiter  de  Phidias.  Voy.  Otfried  Millier, 
Handbuck,  §  201  et  suiv..  encore  auj.  l'étude  la  plus  complète  sur  les  portraits  romains. 

4.  Peut-être  la  statue  de  la  curie  aux  pieds  de  laquelle  fut  tué  César;?).  On  la  trouva 
en  1550  dans  les  fondations  d'une  maison  du  vicolo  de'  Leutari.  Le  torse  était  dans  un 
terrain,  les  jambes  dans  un  autre  :  de  là  procès.  Le*  juges  ordonnèrent  de  diviser  la  statue  ; 
mais  Jules  11  acheta  le  tout  500  scudi  et  en  lit  présent  au  cardinal  Capo  di  Ferro. 

5.  Belle  statue  d'Auguste  à  Paris,  Mongez,  pi.  23,   1 . 

6.  Agrippa  colossal  du  palais  Grimani,  Visconti,  pi.  8.  Auguste  et  Claude  d'Herculanum. 
M.  Borb.,  IV,  50,  57.  Bustes  d'Auguste  à  Munich  et  au  Louvre.  Mongez,  pi.  18.  Claude  à 
Madrid,  Mongez,  pi.  27,  5,  4.  Tète  colossale  de  Vitellius  à  Vienne  (la  plupart  des  Vitellius 
datent  de  la  Renaissance).  Livie  en  prêtresse  d'Auguste  [M.  Borb.,  II,  57),  eu  Cérès  (Bouil- 
lon, II,  54);  Julie  en  Proserpine  (Boni!.,  Il,  53). 

7.  Gerhard,  Xeapels  Anl.  Bildw.,  17  et  suiv. 

8.  Toutes  les  villes  grecques  lui  élevèrent  des  statues.  C.  /.  G.,  521  et  suiv. 

9.  Louvre,  110.  Marc  Aurèle  du  Louvre,  Chirac,  pi.  314.  Statues  de  Plautine,  Marciana, 
Malidie.  —  Buste  de  Commode,  au  Capitole,  de  Pertinax  au  Vatican;  les  bustes  de  Septime 
Sévère  sont  les  plus  nombreux  après  ceux  de  L.  Verus  (Mongez,  pi.  47,  t,  2). 

10.  Mus.  Borb.,  III,  25  ;  Mongez.  pi.  49, 1.  Buste  d'Héliogabale,  Mongez,  pi.  51,  1,  2.  Images 
à  deux  faces  de  Caracalla  et  d'Alexandre  (Hérodien,  4,  8). 


126  SARCOPHAGES  (89). 

deviennent  plus  nombreux  que  les  statues,  les  têtes  de  femme  portent  d'immenses 
coiffures  mobiles,  qui  permettaient  de  suivre  les  vicissitudes  de  la  mode  l.  Statue 
guerrière  de  Constantin,  au  Capitole  (très  médiocre);  statue  togata  de  Julien  (?),au 
Louvre.  Colosse  en  bronze  de  Théodose  (?),  à  Barlelta  [Arch.  Zeit.,  XVIII,  n°  136; 
Lcnormant,  Academy,  8  janv.  1880)  2. 

Les  portraits  des  particuliers,  magistrats  de  municipes,  proconsuls,  etc.,  sont  très 
nombreux.  Souvent  le  baut  du  busle  est  creux;  les  sculpteurs  en  avaient  une  pro- 
vision en  magasin,  et  ajustaient  les  portraits  qu'on  leur  commandait  sur  des  corps 
d'un  modèle  uniforme.  A  la  basse  époque,  ce  devint  un  usage  fréquent  d'enlever  la 
tète  d'une  statue  pour  la  remplacer  par  une  autre. 

L'art  romain  a  reproduit  les  types  des  Barbares  (captifs,  provinces  vaincues)  avec 
une  extrême  exactitude.  Pompée  avait  fait  placer  dans  un  portique  près  de  son 
théâtre  [portions  ad  nationes)  quatorze  statues  de  nations  vaincues,  œuvres  de 
Coponius3.  «  Nous  reconnaissons  dans  ces  statues,  dit  Lûbkc  [Plastik,  518),  la 
continuation  des  statues  de  Gaulois  créées  par  l'école  de  Pefgame.  »  — Statue  de  la 
Loggia  de'  Lanzi,  à  Florence,  dite  Tkusnelda*.  —  Base  d'une  statue  de  Tibère,  à 
Naples,  avec  la  représentation  de  quatorze  villes  asiatiques,  provenant  de  Pouzzoles. 
(Belley,  Mém.  Acad.  inscr.,  XXIV,  p.  128;  Overbeck,  II,  fig.  153.) 

Sarcophages  (cf.  p.  65) 5.  C'est  surtout  depuis  l'époque  des  Antonins  que  l'usage 
des  sarcophages  à  reliefs  devint  général.  Ces  monuments  devaient  être  réunis  par 
Matz  dans  une  publication  d'ensemble;  après  la  mort  de  cet  archéologue,  l'entreprise 
a  été  confiée  à  Robert0.  Les  bas-reliefs  qui  les  décorent  sont  le  plus  souvent  des 
scènes  mythologiques,  batailles  d  Amazones  et  de  Centaures,  Thésée  abandonnant 
Ariane,  chasse  de  Calydon,  histoire  d'IIippolyte,  etc.  ;  d'autres  fois,  des  amours 
portant  des  guirlandes,  des  aigles,  des  masques  de  théâtre,  des  sphinx  et  des 
griffons,  etc.  Le  couvercle  est  souvent  surmonté  (comme  dans  les  sarcophages  étrus- 
ques) de  l'image  en  ronde-bosse  des  morts,  généralement  à  demi  couchés7.  Presque 
toujours,  la  composition  de  ces  scènes  est  supérieure  à  l'exécution.  —  Sarcophage 
dit  de  Fitgger  dans  la  collection  Ambras,  à  Vienne,  avec  des  batailles  d'Amazones 
d'un  travail  remarquable.  —  Sarcophage,  aux  Oflices,  représentant  dans  une  série  de 
scènes  la  vie  entière  d'un  Bomains.  —  Sarcophage  de  Lyon  avec  une  marche  triom- 
phale, Romulus  et  Rémus  tétant  la  louve.  —  S.  de  FI.  Val.  Jovinus  dans  la  cathé- 
drale de  Reims  :  chasse  au  lion  et  au  sanglier.  —  S.,  au  Capitole  et  au  Campo- 
Santo  de  Pise  :  batailles  entre  Romains  et  Barbares.  —  S.,  au  Vatican,  avec  repré- 
sentations des  jeux  du  cirque.  —  S.  du  Capitole,  de  Naples,  avec  batailles  d'Ama- 
zones. —  S.  de  Venise  et  du  Vatican  avec  l'histoire  des  Niobides.  —  Néréides  sur 


1.  Julia  Domna,  Soaemias,  Mammaea,  Plautilla,  ont  des  perruques  (gnleri,  sutilin,  tc.r- 
tilia  capillamenta).  Cf.  Nicolaî,  L'eb.  den  Gebr.  der  falschen  llaarc,  1801,  trad.  franc, 
par  Janssen,  1809,  et  l'art.  Coma  dans  Saglio.  Impératrices  nues  sous  la  figure  de  Vénus 
(H.  P.  C,  II,  51,  52);  les  deux  Fnustines  en  Cércs  et  Proserpine  (Annali,  I,  147). 

2.  Constantin,  à  Saint-Jean  de  Latran,  Mongez,  pi.  62,  1-3  ;  Julien  (?),  Mongez,  pi.  65,  1-3. 

3.  Sur  l'autel  d'Auguste,  à  Lyon,  étaient  représentées  60  populations  gauloises. 

1.  Au  Louvre,  trois  princes  barbares  pseudacrolithes  (villas  Alliani  et  Borghèsc).  Buste  de 
bronze  d'un  chef  gaulois  trouvé  dans  la  Saône,  Gaz.  archéol.,  1880,  pi.  154,  pi.  20. 

5.  Cf.  Visconti,  M.  P.  C,  IV,  9;  Gerhard,  Beschr.  Roms,  250:  Pervanoglu,  Grabsleine 
1SG3:  Matz,  Arch.  Zeit.,  187-2,  11;  Duhn,  MiltheiL,  2,  152;  Braan,  Erkl.  dues  Sark.  in 
Trier,  1850;  Rosini,  Raccoltà  di  sarcof.  del  Campo  Santo  di  Pisa,  1814. 

6.  La  plupart  des  sarcophages  sont  en  marbre  :  ceux  en  plomb  sont  rares.  Cf.  Tour  du 
Monde,  1881,  1,  50  et  32  ;  Reinacb,  Catal.  de  Constantinople,  n"  622. 

7.  Cf.  le  grand  sarcophage  de  Salonique  au  Louvre. 

8.  Cf.  le  sarcophage  du  Louvre  représentant  la  vie  d'un  jeune  poète  (?),  l'roelmer 
n"  597 . 


PEINTURE  GRÉCO-ROMAINE  (89).  127 

des  S.  du  palais  Corsini,  du  Capitole,  du  Vatican  (d'après  Scopas?)  —  Histoire 
d'Achille  sur  un  S.  du  Capitole1,  d'Hercule  sur  un  S.  de  la  villa  Borghèse  et  à 
Florence.  Très  nombreuses  scènes  du  cycle  dionysiaque  (Capitole,  V;itican,  Campo 
Santo,  >"aples,  Lyon),  Séléné  et  Endymion  (Vatican,  Capitole)  -.  Enlèvement  de  Pro- 
serpine  (Amalii).  Protésilas  et  Alceste  (villa  Albani,  Santa  Chiara  à  N'aples).  Amour 
et  Psyché  (Arles,  Capitole).  Ce  dernier  sarcophage  représente,  en  trois  groupes,  les 
forges  de  Yulcain,  Amour  et  Psyché  ;  Promélhée  formant  le  premier  homme  ;  le 
Génie  de  la  mort  abaissant  sa  torche  sur  un  jeune  homme  étendu  sans  vie,  tandis 
qu'Hermès  psychopompe  emporte  son  âme  aux  enfers  ;  Promélhée  délivré  par  Her- 
cule; Adam  et  Eve  sous  un  arbre  ;  Élie  montant  au  ciel.  C'est  une  œuvre  de  pre- 
mier ordre,  placée  aux  confins  du  paganisme  et  du  christianisme3.  —  Les  sarco- 
phages à  reliefs  continuèrent  à  être  en  usage  à  l'époque  chrétienne  et  reproduisirent 
souvent  les  motifs  des  sarcophages  païens4. 

Les  indications  qui  précèdent  montrent  que  les  sujets  des  sarcophages  ne  sont 
pas  arbitrairement  choisis,  mais  symbolisent  les  luttes  de  la  vie  et  les  espérances 
d'immortalité.  De  là  le  grand  nombre  de  scènes  empruntées  aux  cycles  de  Bacchus, 
d'Ariane,  de  Prométhée,  etc. 

P.  89,  G.  —  Restes  de  la  peinture  gréco-romaine  5  (à  l'exclusion  des  vases  et 
des  mosaïques).  La  plus  ancienne  peinture  grecque,  un  buste  de  femme,  a  été 
découverte  dans  un  tombeau  du  ivc  siècle  en  Crimée  (Stephani,  C.  R.,  1805,  15  et 
Atlas).  Une  tablette  de  marbre  provenant  de  Sunium,  avec  un  buste  de  femme  vue 
de  profil  art  archaïque),  se  trouvait  à  Paris  en  1885  et  paraîtra  dans  le  Bull.  Corr. 
.  Eellén.  ;  les  couleurs  en  sont  fines  et  bien  conservées6.  —  Quatre  plaques  de  marbre 
d'Herculanum  (Helbig,  Wandgcmiildc,  170k,  1241,  1405,  1464)  :  la  lre,  signée 
d'Alexandre  d'Athènes,  est  un  groupe  inexpliqué  de  cinq  femmes;  la  2e  représente 
Thésée  (?)  combattant  les  Centaures;  la  3e,  un  Silène  sous  un  arbre  avec  des  Bac- 
chantes (?);  la  4e,  trois  personnages  masqués.  Le  dessin  en  est  excellent7.  — Pla- 
que de  marbre  trouvée  à  Pompéi  en  1872,  représentant  le  châtiment  de  Niobé  : 
contours  rouges  avec  traces  de  couleurs  diverses  à  l'intérieur  (Gaedechens,  Giornale 

1.  Egalement  sur  un  sarcophage  do  Musée  Britannique. 

2.  Ariémis  et  Acléon  sur  un  S.  du  Louvre,  Clarae,  pi.  113-115.  Le  musée  de  Constanti- 
nople  possède  un  très  beau  sarcophage  du  temps  d'Adrien  copie  d'un  original  altique  (?), 
Robert,  Mitlheil.,  1882,  pi.  1),  où  l'on  voit  Phèdre  et  Uippolyle,  Ariane  et  Thésée  ^Frick, 
Arch.  Zeit.,  183";  Reinach,  Catal.  du  musée  de  Conslantinople,  n"  121).  Autre  sarcophage 
avec  l'histoire  de  Phèdre,  Hermitage.  n°  191;  cf.  Stephani,  Compte  rendu,  p.  1864,44. 

3.  Lûhke,  Plastik,  Ûs.  219,  -220. 

4.  Le  Blant,  Sarcophages  chrétiens  de  la  ville  d'Arles,  1878:  Cahier  et  Martin,  Nouv.  Mé- 
langes, 1873;  Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  19  ;  1877,  pi.  25;  1878,  pi.  15;  1880.  pi.  12.  Les  sarco- 
phages chrétiens  ornés  de  figures,  ditMûntz  (R.  C,  1879, 1,233),  sont  la  dernière  manifestation 
de  l'art  symbolique  tel  qu'il  s'offre  à  nous  dans  les  Catacombes...  On  y  trouve  encore  le 
comb:it  de  Thésée  et  du  Minotaurc,  la  personnification  des  saisons.  A  l'époque  même  des 
luttes  les  plus  ardentes,  il  y  avait  un  domaine  commun  à  l'ancien  et  au  nouveau  culte.  Les 
quatre  saints  couronnés  obéissent  au  lieutenant  de  bioelétien.  qui  leur  ordonne  de  repré- 
senter des  Victoires,  des  Eros,  le  Soleil  sur  son  char,  mais  ils  meurent  plutôt  que  de  faire 
une  statue  d'Esculape  Rossi,  Roma  soiterr.,  III,  379).  —  Cf.  l'art.  Iconographie  chré- 
tienne de  Miintz  dans  l'Encyclopédie  de  Lichtenherger. 

5.  «  Sou  ombre  même  est  douce  à  qui  sait  la  chérir  »  fRouchaud).  Les  premières  pein- 
tures antiques  qu'où  ait  connues  sont  les  arabesques  de  la  Maison  Dorée,  imitées  par  Raphaël 
dans  les  Loges,  et  une  fresque  des  Catacombes  imitée  dans  la  Tentation  de  la  même  série. — 
l'rlichs,  Die  Materez  in  Rom  vor  Caesar's  Diclatur,  1876:  Philippi,  Diegriech.  Kûnstler 
Damophilos  u.  Gorgasos  in  Rom,  in  Nette  Jahrb.,  t.  CVII,  1875,  p.  205. 

6.  Sur  les  stèles  peintes  grecques,  cf.  p.  88,  et  Mitlheil.,  IV,  pi.  1,  2;  V,  pi.  6,  p.  164; 
Ross,  Arch.  Aufs.,  I,  28.  Sur  une  peinture  d'un  tombeau  d'Égine,  cf.  Arch.  Zeit.,  1813, 138. 

7.  Semper  IDer  Stil,  I,  470)  y  voit  avec  raison  les  restes  de  peintures  dont  les  contours 
en  rouge  ont  seuls  survécu. 


128  MUSE  DE  CORTONE   (89). 

degli  Scavi,  1872,  pi.  9;  Wocrmann,  fig.  25).  —  Muse  de  Cortone,  buste  de  femme 
sur  ardoise,  d'un  style  raphaélesque,  mais  d'une  authenticité  contestée  (Cavalleri, 
Sopra  ll>i,  antica  pittura,  1852;  Lenormant  (Gaz-,  arch.,  1877,  41)  la  croit  authen- 
tique et  y  reconnaît  le  seul  spécimen  d'encaustique  ;  cf.  Cros  et  Henry,  l'Encaus- 
tique, 1884.  —  Sarcophage  d'albâtre  de  Corneto,  auj.  à  Florence  [Moiium.,  1875, 
pi.  GO;  Annali,  1875,  p.  2:9.  Cf.  un  autre  semblable,  Bullett.,  1874,  176).  On  y 
voit  des  combats  d'Amazones  exécutés  dans  un  style  archaïque.  Les  inscriptions 
sont  étrusques,  Pour  les  autres  peintures  de  l'Étrurie,  voy.  p.  114. 

Fragment  de  peinture  grecque  représentant  .Minerve  se  détendant  contre  Vulcain, 
coll.  Fauvel  (Panofka,  Annali,  1829,  292;  Brondstcd,  Voyages,  2e  livr.,  pi.  42  et  62, 
p.  295-500).  —  Peintures  d'un  tombeau  de  Crimée  représentant  Anthestérios  et  sa 
famille  (Stephani,  C.  R.,  1878  et  1879,  Atlas,  pi.  1).  —  Peintures  d'un  tombeau 
grec  trouvé  près  de  Corinthe  en  1882  :  banquet  funèbre,  fruits  et  oiseaux  (Athe- 
naeum,  24  juin  1882  ;  copies  au  musée  de  Patissia).  — Peinture  dans  une  grotte  de 
la  nécropole  de  Cyrène  (Pacho,  Voyage,  pi.  49,  50-54).  —  Peinture  murale  du 
Ie'  siècle  a]).  J.-C,  à  Vienne  en  France  (Gai.  arch.,  1878,  pi.  28,  p.  156).  —  Pein- 
tures à  iS'izy-le-Cornto,  dans  l'Aisne  (Gaz-,  archéol.,  1877,  pi.  54-56,  p.  197).  — 
Peintures  murales  à  Carthagène  (Museo  Espahol  de  Antiguedades,  1879).  —  Des 
peintures  ont  été  découvertes  à  Trêves  et  en  d'autres  endroits  de  la  Germanie  (Bone, 
Festschrift  der  XXII  Versamml.  der  Philologen,  1877,  15). 

Peintures  de  Rome  et  de  ses  environs1.  Sur  le  caractère  de  la  peinture  romaine, 
cf.  Vitruve,  7,  5.  Woermann  (p.  109)  distingue  plusieurs  phases  :  1°  le  style  sévère 
et  archaïque  (paysages  de  l'Odyssée  trouvés  en  1848-1850  sur  l'Esquilin);  2"  le 
style  de  transition  (fresques  de  la  maison  de  Livie  au  Palatin);  5°  le  style  de  la 
décoration  fantastique. 

Compositions  connues  par  des  dessins  seulement.  Chasses  du  tombeau  des  Na- 
sons  (Bartoli,  1706);  danseuse,  joueuse  de  flûte,  etc.  de  la  pyramide  de  Cestius  ; 
scènes  mythologiques  des  thermes  de  Titus  (Ponce,  1787),  de  Trajan  (Monum.,  III, 
9-11,  21-22,  d'après  d'anciens  dessins).  Les  peintures  de  la  villa  d'Hadrien  furent 
dessinées  par  Carloni  (cf.  Penna,  1826)  ;  ce  sont  six  grandes  compositions  mytholo- 
giques. Paysage  de  Paleslrine  (Holstenius,  Vêtus  nymphaeum,  1676  ;  Woermann, 
Latidschaft,WlG,  P-  516). 

Peintures  conservées.  P.  des  tombeaux  d'Ostie  au  Latran;  fresques  des  Thermes 
de  Constantin  et  autres  au  palais  Rospigliosi  ;  paysage  trouvé  sur  la  via  Appia,  à  la 
villa  Albani  ;  p.  de  Tor  Maraneia  (les  victimes  de  l'amour),  au  Vatican  ;  Noces  Aldo- 
brandincs  (Bottigcr,  1810)  ;  six  grands  paysages  de  VOdysséc,  au  Vatican,  trouvés 
sur  l'Esquilin,  1848-50  (en  chromolilhogr.  dans  Woermann,  Die  ant.  Odyssee- 
Landsckaften,  1876).  C'est  toute  une  illustration  des  chants  10,  80  à  11,600  (Circé, 
Nekya,  les  Lestrygons).  —  Fragments  nombreux  provenant  des  tombes  de  la  Cam- 
pagne romaine  au  Louvre  (cf.  Aphrodite  et  Myrtile,  publié  p.  Lenormant,  Gaz. 
archéol.,  1875,  pi.  5). 

Tombeau  de  la  voie  Latine  (paysages),  du  temps  des  Anlonins  (Petersen,  Monum., 
VI,  49-55)  ;  columbarium  de  la  villa  Pamfili,  esquisses  rapides  (Jahn,  Acad.  de 
Bavière,  1858,  229)  ;  tombeau  de  la  vigna  Sassi,  paysages  (Woermann,  Landschaft, 


1.  Depuis  la  Renaissance,  on  a  découvert  un  grand  nombre  de  peintures  antiques  qui  ne 
sont  plus  connues  que  par  des  gravures,  souvent  volontairement  inexactes.  Bartoli,  Le 
Pitture  anliche  dette  grotte  di  Roma  e  ciel  sepolcro  de'  Nasoni,  1706;  Bartoli,  Gli 
antlchi  sepolcri,  1727;  Ponce,  Coll.  des  tableaux  et  arabesques  trouvés  dans  les  thermes 
de  Titus,  1787  (dans  des  bains  de  Livie  et  de  la  villa  Hadriennc,  1789);  Penna,  Viaggio 
pittorico  delta  villa  Adriana,  1826. 


PEINTURES  CAMPANIENNES   (89).  129 

533)  ;  salle  de  la  villa  ad   Gallinas  de  Livie,  avec  la   représentation  d'un  grand 
jardin  (Leipziger  illuslr.  Zeit.,  50  nov.  1807),  peut-être  de  Ludius. 

Peintures  du  Palatin  découvertes  dans  les  fouilles  de  Napoléon  III l  (Yisconti  et 
Lanciani,  Guide  du  Palatin,  1876;  Rev.  archéol.,  mai  1870;  Renier  et  Perrot, 
Peintures  du  Palatin,  1871  ;  Boissier,  Promenades  arch.,  1881,  p.  47).  Les  plus  im- 
portantes sont  dans  la  maison  de  Livie  :  Io  délivrée  par  Mercure  (peut-être  d'après 
Nicias)  ;  les  amours  de  Polyphonie  et  de  Galatée,  qui  s'éloigne  sur  un  cheval  marin; 
une  rue  romaine;  scènes  de  genre  (dans  le  tablinum);  paysages  avec  de  petites 
chapelles  (triclinium)  ;  paysages  dans  une  autre  chambre. 

Scènes  mythologiques  dans  un  tombeau  de  l'Esquilin  (Bullelt.,  1876,  5).  — 
Fresques  découvertes  en  1879  dans  une  maison  voisine  du  Tibre  (jardins  de  la 
Farnésinc)  :  médaillons  avec  scènes  de  genre,  joueuse  de  cithare,  signés  2é)£vxos 
iTrotsi  [Acad.  inscr.,  18  avril  1879,  28  mai  1880;  Academy,  26  juill.  1879; 
Ruelle,  Rev.  et  Gaz.  musicale,  mai  1879  ;  Gaz.  archéol.,  1883,  98). 

Peintures  de  la  Campante  et  de  l'Italie  méridionale'2.  Scènes  guerrières 
provenant  de  Paestum,  au  musée  de  Naples,  de  style  grec  [Monum.,  VIII,  21).  Autres 
de  même  provenance  décrites  dans  Lenormant  (A  travers  l'Apulie,  11,213).  Les  plus 
belles  fresques  de  Paestum  (du  ve  siècle)  ont  péri  (croquis  dans  Abeken  et  calques, 
appartenant  à  Geslin.  Lenormant,  ifa'd., p.215;  cf.  Gaz.  archéol.,  1883,  555)  :  elles 
représentaient  des  scènes  guerrières. 

Les  peintures  de  Pompéi,  Ilcrculanum  et  Stabies  sont  en  partie  restées  en  place, 
en  partie  au  musée  de  Naples.  En  1867,  le  catalogue  de  Helbig  comptait  2000  nos  ; 
il  y  en  a  beaucoup  plus  aujourd'hui3.  Ces  peintures  produisent  toujours  une  cer- 
taine déception  :  il  ne  faut  pas  oublier  qu'elles  sont  essentiellement  décoratives  et 
qu'elles  ont  été  faites,  d'après  de  bons  modèles,  pour  des  villes  et  par  des  artistes 
de  province.  Leur  classification  au  point  de  vue  du  style  est  surtout  due  à  Mau 
(Giom.dei  Scavi,1,  586-595;  459-456;  Bullelt.,  1874,  141).  Cf.  Helbig,  Rhein. 
Mus.,  1870,  202.  Sur  la  responsio  des  peintures  dans  une  même  salle,  voy.  Trende- 
lenburg,  Arch.  Zeit.,  1876,  1,  79. 

On  peut  distinguer  :  1°  les  peintures  couvrant  des  murs  entiers  (paysages)  ; 
2°  les  peintures  occupant  des  parties  de  mur,  séparées  par  des  pilastres  (paysages, 
marines,  chasses,  mythes);  5°  les  imitations  de  tableaux  de  chevalet,  avec  cadres  (su- 
jets mythologiques);  4°  les  décorations  architecturales  (vues,  natures  mortes,  cari- 
catures); 5°  les  peintures  isolées  sans  cadre,  les  plus  nombreuses  (sujets  de  tout 
genre). 

Images  mythologiques.  Mercure  est  le  plus  fréquemment  représenté.  Lares,  pé- 
nates, génies  (symbolisés  quelquefois  par  des  serpents  près  de  l'autel).  Les  sujets 


1.  On  a  aussi  découvert  des  peintures  dans  les  baius  (?)  de  Livie  (Ponce,  1789),  et,  au 
moment  des  fouilles  de  Rosa,  daus  le  palais  de  Caligula. 

2.  Helbig,  Die  Wandgemàlde  Campaniens,  1868;  Helbig,  Untersuch.  ùber  die  camp. 
Wandgemàlde,  i81ô;  Le  au  tickitàd'Ercolano,  1757-1792  (t.  I,  II,  III,  IV,  VII);  Zahn,  Die 
schônsten  Ornamente  und  Gemâlde  ans  Pompci,  etc.  1828-52  ;Ternite,  Wandgemàlde  ans 
Herculanum,  etc.,  1858;  Iïaoul-I'.ochette,  Choix  de  peint,  de.  Pompéi,  1844;  Mus.  Bor- 
bon.,  t.  I  et  XVI;  Gell,  Pompeiana,  1S52  ;  Niccolini,  Le  Case  ed  i  monum.  di  Pompei, 
1851-76  (1000  francs)  ;  Mazois,  Gau  et  Labrouste,  Antiq.  de  Pompéi,  1812  et  suiv.  ;  Presuhn, 
Pompeianische  Wanddekorationen,  1877;  Ronchaud,  Gaz.  B.-A.,  1861,  11,  520;  Boissier, 
Promen.  archéol.,  1881  ;  Mau,  Gesch.  der  dekorativen  Wandmalerei  in  Pompei,  1884 
(capital).  Cf.  Manuel,  p.  87,  l'indication  d'autres  ouvrages. —  La  date  des  peintures  de  Pompé: 
est  entre  "8  av.  et  79  ap.  J.-C;  beaucoup  ont  dû  être  exécutées  entre  les  deux  destructions 
de  la  ville,  65-79. 

3.  Paris,  Berlin  et  d'autres  collections  possèdent  également  des  peintures  campaniennes. 
Peintures  de  Pompéi  vendues  à  Paris  en  1860,  Gaz.  B.-A.,  1860,  6,  119. 

MAN.   DE  PHILOLOGIE.  APPE.ND.  9 


130        CLASSIFICATION   DES   PEINTURES   DE  POMI'ÉI  (89). 

île  la  mythologie  grecque  prédominent  presque  exclusivement  (Seipiou  et  Sopho- 
nisbe  (?),  Uelbig,  n°  1385;  cinq  sujets  seulement  tirés  de  Y  Enéide).  —  Mariage  de 
Jupiter  (casa  del  poêla,  in  Mus.  Borbon.,  II,  59).  Dcméter  sur  son  trône.  Amours 
île  Jupiter  et  d'Apollon.  Vénus  avec  Mars  et  Adonis,  Anadyomène,  etc.  Innombrables 
Éros  (souvent  figures  de  genre).  Une  peinture  représente  des  personnages  à  demi 
nus  pressés  autour  d'un  nid  d'Éros  que  tient  l'un  d'eux.  Bacchus  et  Ariane;  Silène; 
Satyres,  Bacchantes,  etc.;  Séléné  et  Endymion  ;  Polypbème  et  Galatée.  Beaucoup 
d'Isis   et  de  divinités  égyptiennes. 

Scènes  héroïques.  Jugement  de  Paris  (Woermann,  fig.  5G).  Achille  avec  Chiron, 
Achille  à  Scyros  ;  enlèvement  de  liriséis,  sacrifice  d'Ipbigénie.  Laocoon.  Exploits 
d'Hercule.  Sujets  empruntés  à  la  tragédie  :  Médée,  Phèdre,  Dircé,  les  Niobidcs, 
Pbrixos,  Narcisse. 

Tableaux  de  genre.  Helbig  distingue  un  genre  hellénistique  et  un  genre  campa» 
nien.  Les  œuvres  de  cette  dernière  classe,  d'un  art  plus  grossier,  représentent  des 
scènes  de  cabaret,  d'amphithéâtre,  de  marché,  d'industrie,  des  libidines.  Le  cos- 
tume des  personnages  est  celui  des  Campaniens  d'alors.  Les  premières  sont  imitées 
de  modèles  grecs  et  traitées  avec  plus  d'idéalisme  :  la  nudité  héroïque  y  reparaît.  Ce 
sont  des  scènes  de  la  vie  des  femmes-,  des  épbèbes  et  des  enfants,  des  scènes  de  toi- 
lette, d'amour,   de  théâtre,  de  concert,  enfin  des  figures  planant  dans  les  airs. 

Caricatures.  Énéc  portant  Ancbise  et  tenant  Ascagne  par  la  main,  fuyant  devant 
l'incendie  de  Troie,  tous  avec  des  têtes  de  singes  (Woermann,  fig.  58).  Caricature 
représentant  le  jugement  de  Salomon  ;  les  figures  sont  des  Pygmées  (Phil.  Woc/ien- 
schrift,  1883,  512). 

Paysages  '.  Ports,  villas,  parcs,  forêts,  pêcheries,  villages,  quelquefois  des  solitudes 
peuplées  de  bêtes  sauvages,  le  plus  souvent  des  vues  riantes  et  tranquilles  (une 
seule  vue  de  Pompéi  même).  Paysages  avec  scènes  mythologiques,  tels  que  le  Juge- 
ment de  Paris,  Andromède,  Icare,  Dircé. 

Natures  mortes.  Fruits,  obsonia  de  tout  genre,  vases,  fleurs,  corbeilles,  maté- 
riaux pour  écrire,  masques,  etc. 

Pas  un  seul  tableau  n'est  signé  ;  plusieurs  sont  des  répétitions  du  même  original 
avec  de  légères  variantes.  Les  paysages  peuvent  être  en  partie  des  copies  d'œuvres 
romaines  et  spécialement  campaniennes. 

Suivant  Donner,  la  technique  est  presque  exclusivement  celle  de  la  fresque, 
appliquée  sur  une  surface  humide  préparée  à  cet  effet  (et  non  à  sec).  D'autres 
auteurs  sont  d'un  avis  différent  et  admettent  que  les  procédés  employés  ont  été 
plus  complexes. 

[Nous  n'avons  pas  à  nous  occuper  ici  des  peintures  des  Catacombes;  on  en  trou- 
vera beaucoup  de  spécimens  dans  Northcotc  et  Bronwlow,  Rome  souterraine,  trad. 
Allait!,  1874,  et  dans  Roller,  Les  Catacombes,  1881,  ouvrages  qui  ont  vulgarisé  les 
travaux  de  Rossi.    Cf.  Boissier,  Promenades  archéologiques,  p.  110  et  suiv. 

Miniatures.  Celles  qui  nous  sont  parvenues  appartiennent  à  la  fin  de  l'antiquité 
et  leur  étude  sortirait  de  notre  cadre.  Citons  :  58  miniatures  d'un  ras.  de  l'Iliade 
du  ive  siècle,  à  Milan  (Mai,  Homeri  Iliados  picturae,  1835)  ;  50  miniatures  du  Vir- 
gile 5225  du  Vatican,  avec  beaucoup  de  paysages  (Mai,  Virgilii picturae,  1835  '  ;  Bar- 
toli,  ibid.,  1741);  16  autres  du  Virgile  5807,  très  faibles;  Térencc  du  Vatican, 
avec  une  miniature  pour  chaque  comédie,  peut-être  copies  faites  au  ixe  siècle  d'ori- 
ginaux plus  anciens  (Besclncibung  lloms,  II,  2,  546)  ;  Térencc  de  Paris  (Waagen, 
Kunslw.  in  Paris,  200)  et  d'Oxford  (Waagen,  Treasures,  III,  68);  Nicandre,  à  Paris 
(Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  18  cl  32  ;  1870,  pi.  1 1  et  24)  3. 

1.  Woermann,  Die  Lamhchaft,  etc.,  IH79;  Michel,  R.  D.  M.,  18  juin  1884. 

2.  Pour  les  mss  orientaux,  cf.  Kondakoff,  llisi.  de  l'art  byzantin  d'après  les  miniatures  des 


MOSAÏQUES  (90-91).  131 

P.  90,  5.  — Mosaïque.  Sur  la  technique  «le  la  mosaïque,  Bûcher,  Gesch.  der  tech- 
nischen  Kûnste,  1875,  1,  101.  La  mosaïque  paraît  dériver  de  la  tapisserie  (Miïntz 
La  Tapisserie,  1883)  *.  Les  salles  du  vaisseau  colossal  d'Iliéron  étaient  pavées  en 
mosaïque;  on  y  voyait  des  scènes  delà  guerre  de  Troie.  Marcus  Scaurus,  le  premier, 
orna  un  mur  de  mosaïques  (l'étage  du  milieu  du  mur  de  la  scène  dans  son  théâtre). 
Il  reste  dans  ce  genre  des  niches  à  Oslie  et  à  Baies,  des  colonnes  à  Pompéi. 
Alexandre  Sévère,  selon  Lampride,  inventa  Vopus  Alexandrinum,  mosaïque  à  deux 
marbres,  le  porphyre  et  le  vert  antique  (basilique  de  Saint-Alexandre). 

Mosaïque  d'Olympie,  la  plus  ancienne  mosaïque  grecque  connue,  au  temple  de 
Jupiter  (Exp.  de  Morée,  pi.  03),  antérieure  à  Alexandre.  Mosaïques  à  Délos,  avec 
inscriptions  (Lebègue,  Recherches,  1870,  139;  Bull.  Coït.  Hc/le'n.,  1883,  280;  une 
troisième  trouvée  par  moi  à  l'Agora,  ibid.,  1884,  177).  Grande  mosaïque  dans  le 
Jardin  royal  à  Athènes. 

P.  91,  1.  —  Répétitions  de  la  mosaïque  de  Sosos  en  Algérie,  sur  l'Aventin  (signée 
Hcraclilos,  auj.  au  Lalran).  Bataille  d'Alexandre  :  Welckèr,  Kl.  Schrift.,  III,  460  ; 
Zahn,  Die  schônsten  Omamente,  pi.  91-93;  Overbeck,  Pompcii,  H2,  2252.  —  La 
plus  grande  mosaïque  historiée  est  la  mosaïque  du  Nil  de  Palestrine  (6  :  5  m.  ;  Pie- 
ralisi,  1858;  Engclmann,  Arcli.  Zcit.,  1875,  127-154),  représentant  un  paysage 
égyptien,  avec  nègres,  bêles  féroces,  ville  inondée,  etc.  3.  Autres  paysages  en  mosaïque 
trouvés  à  la  villa  d'Hadrien  (Penna,  Viaggio  pillorico,  1826),  la  plupart  au  Vatican, 
un  à  Berlin.  Lever  du  soleil  sur  un  paysage,  Annali,  1858,  pi.  0.  Acteurs  de  Pompéi, 
mosaïque  signée  Dioscuride  de  Samos.  Génie  bacchique  sur  une  panthère,  à  Pompéi. 
Mosaïques  d'une  villa  romaine  à  Halicarnasse,  au  Mus.  Brit.  (Newton,  Discoveries, 
II,  1,  281).  Mosaïques  de  Sardàigne,  au  Mus.  de  Turin. 

Beaucoup  de  mosaïques  en  Afrique,  parmi  lesquelles  des  plaques  tombales  d'époque 
chrétienne  avec  cubes  d'émail  (Leptis,  Tabarca).  Mosaïques  de  Cartilage  au  Mus.  Brit., 
Archaeologia,  XXXVIII,  202.  Mosaïque  des  4  saisons  à  Lambèse,  Gaz.  arch.,  1879, 
pi. 22,  p.  144.  Poséidon  et  Amphitrite,  mosaïque  de  Constantine,  au  Louvre,  Delamare, 
Archéol.  de  l'Algérie,  pi.  139-144.  Mosaïque  des  bains  de  Pompeianus  sur  la  route 
de  Sétif,  Challamel,  1879.  Mosaïque  judéo-chrétienne  d'Hammam  el-Enf,  Acad.  inscr., 
21  mars  1883;  Bev.  arch.,  1885, 157.  Mosaïque  des  Luttes  à  Arzew,  Bull,  des  antiq. 
afric,  8°  fasc.  Très  nombreuses  en  Gaule  :  Chàtel,  Mos.  de  Lillebonne,  1873  ;  mo- 
saïque de  Sens  trouvée  en  1876,  où  les  parties  rouges  sont  figurées  par  des  cubes 
de  terre  cuite,  Gaz.  B.-A.,  1860,  21,  8.  Artaud,  Descript.  d'une  mosaïque  repré- 
sentant les  jeux  du  cirque  (trouvée  à  Lyon),  1806.  Mosaïque  d'Autun  au  musée  de 
Saint-Germain,  etc.  On  en  découvre  sans  cesse  dans  le  midi  de  la  Gaule;  cf.  Marnéjol, 
la  mosaïque  d'Alceste,  Nîmes  1884. 

Même  en  Allemagne,  on  a  découvert  un  assez  grand  nombre  de  mosaïques  (Vilbel, 
Nennig,  Cologne  [bustes  de  philosophes  et  de  poètes],  Salzbourg4,  Varhély  en  Tran- 
sylvanie [Jugement  de  Paris  et  Priam  dans  la  tente  d'Achille],  etc.  L'Angleterre  aussi 
en  a  fourni  quelques-unes  5. 

mss,  1878  (en  russe).  Nous  laissons  de  côté  les  nombreux  [Evangiles  et  Testaments  ornés 
de  miniatures,  parce  que  ces  œuvres,  comme  les  peintures  des  Catacombes,  appartiennent 
à  l'art  chrétien.  Cf.  Bordier,  Descr.  des  peintures  des  mss  de  la  Bibl.  Nat.,  1883. 

1.  D'après  Visconti,  Op.  var.,  I,  168,  et  Lumbroso,  Bullett.,  1875,  134,  toutes  les  mo- 
saïques romaines  sunt  copiées  sur  des  tapis  d'Alexandrie.  La  mosaïque  de  Palestrine  (Kircher) 
parait  confirmer  cette  opinion.  Cf.  Gaz.  archéol.,  1879,  80;  1880,  170,  pi.  25. 

2.  Lorsque  la  mosaïque  était  complète,  elle  comprenait  1384  000  cubes  de  marbre. 

3.  Barthélémy,  Mém.  Acad.  inscr.,  1764,  t.  XXX;  Gaz.  archéol.,  1879,  80.  Elle  a  pro- 
bablement été  faite  lors  de  la  mode  égyptisante  du  temps  d'Hadrien.  Une  mosaïque  du  même 

genre  a  été  récemment  (1884)  découverte  à  Sousse  (copie  d'une  tapisserie  égyptienne  ?), 

4.  Creuzer,  Symbolik,  pi.  55,  1. 

5.  Citons  encore  parmi  les  mosaïques  italiennes  :  Hercule  filant  au  Capitule  (M.  Cap.,  IV, 


132  BIBLIOGRAPHIE   CERAMIQUE   (92). 

Pour  les  mosaïques  chrétiennes,  voy.  l'art.  Mosaïque  dans  Martigny  ; Wyatt,  Spéci- 
mens of  the  geometrical  tnosaics  of  llie  middle  agcs,  1848;  Barbet  de  Jouy,  les 
Mosaïques  chi'ét.  de  Rome,  1857  (cf.  Darcel,  Gaz.  D.-A.,  1859,  1,  81);  Ricliter,  Die 
Mosaïken  in  Ravenne,  1878;  Vitet,  Journ.des  Sav.,  1862, 1863;  Labarte,  Histoire 
des  arts  industriels,  1866;  Miintz,  Hev.  archc'ol.,  1874-83;  Ciampinns,  Vêlera  mo- 
nimenta,  1690-99,  et  les  grands  ouvrages  cités  de  De  Rossi,  Musaici  crisliani,  et 
Garrucci,  Storia  dcll'  arte  crisliana,  1874  et  suiv. 

P.  92.  —  Bibliographie  de  la  céramique  (pour  les  catalogues  des  collections  cérami- 
ques, voy.  p.  18  sqq.  *).  Hancarville,  Antiq.  étrusq.  du  caliinet  Hamilton,1766  ;  Tisch- 
bein,  Collect.  of engravings  front  anc.  vases,  1791-1803;  Bôttiger,  Griechische 
Vasengemâlde ,  1797-1800;  Millin,  Peint,  de  vases  antiques,  1808-10;  Millingen, 
Peint,  ant.  et  mod.,  1813  ;  Peint,  ant.  de  la  coll.  Coghill,  1817  ;  Painted  Grcek  vases, 
1822  ;  LaborJe,  Coll.  de  vases  de  Lamberg,  1815,  1824  ;  Ingbirami,  Pitture  di  vasi 
fittili,  1853;  Campanari,  Antichi  vasi  délia  coll.  Feoli,  1857  (auj.àWùrzbourg); 
Cveuzer,  Ausw.  uned.  Thongef.  der  Saniml.  in  Carlsruhe,  iS39\  de  Luynes,  Descr. 
de  quelques  vases,  1840  ;  Gerhard,  Auserlesene  griech.  Vasenbilder,  1840-1858  ; 
Griech.  undetrusk.  Trinkschalen,  1840;  Elrusk.u.  Campan.  Vasenbilder,  184?; 
Apulische  Vasenbilder,  1845;  Trinkschalen  u.  Gefâsse,  1848-50;  Conze,  Melische 
Thongcfàsse,  1862  ;  Benndorf,  Griech.  u.  sicil.  Vasenbilder,  1869-70  ;  Heyde- 
mann,  Griech.  Vasenbilder,  1870;  Furtwaengler  et  Loeschke,  Myken.  Thongc- 
fâsse, 1879;  Salzmann,  Nécropole  de,  Camiros,  1870—71  (inachevé)  ;  Panofka,  Die 
griech.  Trink/iôrner,  1850  [Acad.de  Berlin);  Brônsted,  A  descr.  o/'32  anc.  Grcek 
vases  lately  found  al  Vulci,  1852  ;  Panofka,  Musco  Barloldiano,  1827  ;  Politi, 
Esposizione  di  selle  vasi  greco-sicido-agrigentini,  1852  (Cf.  Panofka,  Bidlett., 
1832);  Fabroni,  Storia  dei  antichi  vasi  fittili,  1841  ;  Kramer,  Ueb.  den  Stil.  u. 
die  Herkunft  der  bemalten  Thongef.,  1857  ;  Panofka,  Recherches  sur  les  noms  des 
vases  grecs,  1829;  Letronne,  Observations,  etc.  (réponse  à  Panofka),  1833  ;  Krause, 
Angeiologie,  1854  ;  Thiersch,  Ueber  diehell.  bem.  Vascn,  in  Acad.  de  Bav.}  1844; 
Ussing,  De  nomin.  vasorum,  1844;  Osann,  Vrspung  u.  Herkunft  der  gem.  Va- 
sen,  1847  ;  Ross,  Ueber  den  Aller  der  Vasenmalerei  (Arch.  Aitfs.,  II),  1852  ;  Lii- 
tzow,  Zur  Gesch.  des  Omamenls  auf  den  bem.  Thongefàssen,  1858  ;  Brunn,  Pro- 
blème zur  Gesch.  der  Vasenmalerei,  in  Acad.  de  Bav.,  1871  ;  Fhsch, Die Po/gchio- 
mie  der  griech.  Vasenb.,  1875  ;  Stark,  Die  neueslc  Litteratur  der  Vasenkundc, 
1866-72  (Hcidelberger  Jahrb.,  1871,  et  Jahresbericht,  1873, '1525)  ;  Dumont, 
Peint,  céram.  de  la  Grèce  propre,  1874;  Furlwiingler  et  Genick,  Griechische  Kcra- 
mik,  1885;  Dumont  et  Chaplain,  Céram.  de  la  Grèce,  1881-85  et  suiv.  ;  Poltier,  Lécy- 
thes  blancs,  1884;  Perrot,  Céramique  grecque  [Journ.des  Sav.,  1883,  561). 

Frôhner,  Anthropologie  des  vases  grecs,  /{.  D.  M.,  lcrmars  1873  ;  Duranty,  Gaz.  B.- 
A.,  1883,  77,  193  et  296  ;  Dumont,  Gaz.  B.-A.,  1875,  8,  111  ;  Millet,  de  la  fabric.  de 
la  poterie  dans  l'antiquité,  1867;  Lcnormant,  la  céramique  peinte  des  Grecs,  Muséon 
de  Louvain,  t.  I,  n°  5  (important  pour  la  technique);  Ch.  Blanc,  De  la  forme  des 
vases,  Gaz.  B.-A.,  1875,  11,  245  ;  15,  409  ;  lieulé,  Vases  grecs  et  chinois  (Causeries 
sur  l'art,  1867);  Frœhner,  Anatomic  des  vases  antiques,  1876;  Marcilly,  Céram. 
en   Gaule  pendant  l'époque  romaine,  1874  ;  Du  Cleuziou,  de  la  Poterie  gauloise,  1872. 

19);  Hercule  délivrant  Hésione,  villa  Albani  (Winckelmann,  Mon.  ineâ.,  66)  ;  Enlèvement 
d'Europe  de  Préncste  (Agincourt,  Peint,,  pi.  13,  8)  ;  mosaïque  avec  des  scènes  de  théâtre  au 
Vatican  (Millin,  Descr.  d'une  mosaïque,  18111)  ;  la  grande  mosaïque  d'Italica  avec  desjeuidc 
cirque  (Laborde,  Mos.  d'Italien,  pi.  18),  etc. 

1.  Premiers  recueils  de  vases  peints:  La  Chausse,  dans  le  Muséum  Roman  um,  1690; 
Beger,  Thésaurus  Brandenburgensis,  t.  III,  1701;  Dcmpster,  Etruria  regalis,  1725  (avec 
appendice  de  Buonarotti);  Guarnacci,  Ovin,  italiche,  1767;  Gori,  Mus.  Etrusch.,  1737; 
Passcri,  Piclitrae  Etrusc.  in  vacculis,  17G7. 


CÉRAMIQUE   PRIMITIVE   (92).  135 

Brongniart  et  Riocreux,  Traité  des  arts  céramiques,  1877  (beaucoup  de  détails  sur 
la  technique  et  bel  atlas);  Jacquemart,  Merveilles  de  la  céramique,  1877  (mauvais 
pour  l'antiquité)  ;  Jaennike,  Die  gesammte  keram.  Literatur,  4881  ;  Cliampfleury, 
Bibliogr.  céramique,  1881  ;  Jaennike,  Gj-undriss  der  Keramik,  1879  (sans  valeur)  ; 
art.  Céramique  dans  le  Diet.  de  l'Acad.  des  Beaux-Arts.  —  Rayct  prépare  un  manuel 
de  céramique  grecque  (1884). 

L'étude  des  représentations  mythologiques  et  autres  sur  les  vases  peints  a  sus- 
cité un  grand  nombres  d'études  ;  le  compte  rendu  de  Stephani,  1859-79,  en  contient 
d'excellentes.  Cf.  Luckenbaeh,  les  rapports  des  fig.  des  vases  grecs  avec  les  poèmes  du 
cycle  épique,  supplément  des  Ja/trbiïcher,  1880  ;  Kékulé,  Hébé,  1807  ;  Kapp,  Niké, 
1876;  Milaui,  PhiloctUe,  1880  ;  Stephani,  Theseus  u.  Minotauros,  1842;  Kœrte, 
PersonnificationenpsychologîscherAffekte,  1874  ;  Gerhard,  Flûgelgestalten,  1839  ; 
Langbehn,  même  suj.  dans  l'art  archaïque,  1882  ;  Klugmann,  Die  Amazonen,  1875; 
Colvin,  Centaurs,  in  Jourii.  of  llcll.  Stud.,  t.  I;  Zimmermann,  De  Proserpinae 
raptu,  1882,  et  beaucoup  d'autres  travaux  dans  les  œuvres  de  Panofka,  Gerhard,  de 
Witle,  Jahn,  Welcker,  Lenormant,  Stephani,  etc.  Un  index  fort  incomplet,  mais  utile, 
des  représentations  mythologiques  sur  vases  est  donné  dans  Birch,  Ancient  Pot- 
tery,  1874. 

P.  92,  1.  —  L'Étrurie,  la  Campanie,  la  Sicile,  la  Cyrénaïque,  la  Grèce  et  les  îles 
sont  les  principaux  pays  où  l'on  a  trouvé  des  vases  peints  ;  plus  rares  sur  la  côte  d'Asie 
(Myrina,  Pitane,  Aegae,  Smyrne1,  etc.)  ,  ils  sont  fréquents  en  Tauride  (Panlieapée, 
Phanagorie,  etc.)  ;  le  point  le  plus  septentrional  où  l'on  en  ait  rencontré  est  Kicvv  (vase 
du  ni"  siècle,  C.  R.,  1865,  pi.  6).  On  a  trouvé  des  caractères  étrusques  sur  des  vases 
de  Hallstatt  près  de  Vienne,  des  poteries  étrusques  en  Belgique,  en  Suisse,  au  Hano- 
vre, etc.  (cf.  Rev.  arch.,  1872,  171).  Si  les  grands  vases  sont  abondants  en  Italie 
et  rares  en  Grèce,  cela  tient  peut-être  à  ce  qu'en  Italie  il  y  a  des  chambres  sépul- 
crales et  en  Grèce  des  sépultures  plus  petites. 

Sur  les  vases  de  style  primitif,  Conze,  Zur  Geschichle  der  Anfaenge,  1870; 
Milchhôfer,  Anfaenge,  1885  ;  Dumont,  Céramiques  de  la  Grèce  propre,  1882  et 
suiv.2.  Conze  a  émis,  puis  atténué  l'idée  que  la  décoration  géométrique  serait  particu- 
lière à  la  race  aryenne 3.  Les  découvertes  de  Sarzec  en  Chaldée  semblent  indiquer 
qu'elle  est  aussi  sémitique.  Cf.  Dumont,  Acad.  inscr.,  16  mars  1885  (Bull.  Coït. 
Hellén.,  1885,  574)  ;  il  croit  que  les  décorations  végétales  sont  plus  anciennes  que  les 
géométriques,  supplantées  à  leur  tour  par  le  style  asiatique.  Le  style  géométrique  com- 
prend :  1°  le  type]  pur  des  îles;  2°  le  type  d'Athènes,  avec  figures  humaines.  — 
Pour  les  vases  dits  égyptiens,  phéniciens,  de  style  asiatique  et  corinthiens,  Lenor- 
mant propose  l'appellation  de  Vases  d'imitation  lydienne  (Gaz.  arch.,  1879,  100; 
Antiq.  dé  la  Troade,  p.  69);  à  cause  des  tapis  lydiens  exportés  par  Milet  (Longpérier, 
Journ.  asiat.,  1855;  Birch,  1,  260  ;  de  Witte,  Études,  p.  59). 

Époque  homérique  (aucune  trace  de  vases  peints)  :  Burgon,  Transact.,  1847,  258; 
Helbig,  Depasamphikypellon,  in  Annali,  1882,  p.  221  ;  Schliemann,  T?-oja,p.  172. 

L'origine  de  la  peinture  sur  vases  serait,  suivant  Milchhôfer  (An fange  der  Kunst, 
1885,  171),  l'habitude  de  fixer  des  appliques  de  métal  (sombres)  sur  un  fond  d'argile 
(rouge).  11  peut  y  avoir  quelque  vérité  dans  cette  idée  ;  la  couleur  blanche  des  figures 

1.  Vases  peints  trouvés  en  Asie  Mineure  :  Bullett.,  1832,  169  (cf.  Conze,  Zur  Gesch.  der 
Anfaenge,  1870,  7)  ;  Rev.  archéol.,  1885,  1,  563.  Cf.  plus  loin,  p.  140,  2. 

2.  Collignon,  Ann.  de  la  Fac.  de  Bordeaux,  1881,  p.  57  ;  Waring,  Ceramic  art  in  remote 
âges,  1854  (étude  sur  les  symboles  du  cercle,  de  la  croix,  etc.  ;  cf.  Mortillet,  Signe  de  la 
croix  avant  le  christianisme,  1877),  1854. 

5.  Même  système  dans  les  vases  de  l'Europe  du  Nord.  La  tapisserie  paraît  avoir  été  connue 
des  Aryens  avant  la  séparation  et  les  avoir  familiarises  avec  ces  motifs  (Piclct,  Origines 
indo-européennes,  1859,  11,  155). 


134  POLYCHROMIE    ET  DORURE   (92). 

de  femmes  serait  l'imitation  des  appliques  d'ivoire.  Cf.  p.  86,1  ;  92,  1,  et  Gaz.  arcli., 
1883,67. 

L'influence  de  la  tapisserie  orientale  à  style  héraldique  est  incontestable  sur  les 
vases  de  style  corinthien. 

Polychromie.  Flasch  a  supposé  que  les  vases  grecs|  étaient,  à  l'origine,  tous  poly- 
chromes et  que  le  temps  n'a  épargné,  en  général,  que  la  couverte  rouge  et  noire  {Poly- 
chromie <lrr  gr.  Vasen,  1875).  .C'est  insoutenable. —  Sur  la  poterie  polychrome 
romaine,  voy.  Froebner,  Vases  du  prince  Napoléon,  43;  Fabroni,  Vasi  aretini,  1841  ; 
Archaeol.  Journ.,  VI,  60;  Akernian,  Excav.  in  New-Forcst,  1853. 

Dorure  des  vases  (de  YVitte,  Rev.arch.,  VII;  Jabn,  Ueber  bemalte  Vasen  mit 
Goldschmuk,  1865  ;  Collignon,  Vases  à  ornements  dorés,  Rev.  archéol.,  1875,  1  '). 
A  partir  du  ive  siècle,  on  dore  certaines  parties  du  costume  par  l'application  de 
feuilles  d'or  battu  sur  de  petits  reliefs  ou  des  bossettesde  pâte  argileuse  ;  la  dorure 
s'allie  à  des  couleurs  de  retouche,  le  rouge,  le  vert,  le  bleu,  etc.  Péliké  de  Camiros, 
au  Mus.  Brit.,  représentant  l'enlèvement  de  Thétis  par  Pelée;  Athéna  couronnant 
Pélops  sur  un  aryballe  du  musée  d'Athènes.  Athènes,  Corinthe,  la  Béotie  et  la  Mé- 
garide sont  les  principaux  centres  où  ce  procédé  a  été  appliqué  en  Grèce. 

Lorsque  la  fabrication  des  vases  peints  se  ralentit,  celle  de  la  poterie  d'Arezzo 
(rouge  à  reliefs),  dite  poterie  samienne,  prit  une  grande  extension  :  elle  contribua  à 
faire  disparaître  les  vases  peints  (iue  siècle.  On  la  trouve  dans  tout  le  monde  antique, 
jusqu'en  Gaule  et  en  Angleterre  :  la  couleur  est  celle  du  corail,  avec  glaçure  silico- 
alcaline.  Les  reliefs  sont  des  Heurs,  des  animaux,  parfois  des  scènes  historiques  (frag- 
ments de  Vichy  relatifs  à  Trajan,  Gaz.  archéol.,  1875,  pi.  25),  des  scènes  mythologi- 
ques, etc.  Cf.  Cochet,  Sépultures  gauloises,  1857,  103;  Gaz.  archéol.,  1877,  172; 
1880,  220  ;  Froelmer,  Mus.  de  France,  pi.  14-16  ;  Stephani,  C.  R.,  1873,  68  ;  Bron- 
gniart,  Atlas,  pi.  50;  Gaz.  B.-A.,  1866,  20,  220;  Fabroni,  Vasi  aretini,  1841. 

On  a  recueilli  en  Afrique  des  poteries  marquées  au  nom  de  fabricants  d'Arezzo 
(Gaz.  archéol.,  1880,  220).  L'équivalent  de  la  poterie  samienne  dans  la  Grèce  propre 
est  la  poterie  noire  à  relief  dite  de  Mégare  (Dumont,  Gaz.  B.-A.,  1874,  9,  125). 

P.  92,  2.  — Technique2.  Luynes,  Annali,  IV,  138;  Brongniart,  Traité  des  arts 
céramiques,  1877  ;  Van  Bnstelaer,  les  Couvertes,  Lustres,  Vernis,  etc.  employéspar  les 
Romains,  recherches  chimiques,  1877  ;  Benndorf,  Étude  sur  la  couleur  blanche 
dont  on  se  servait  pour  remplir  le  sillon  des  graffiti,  Arch.  Zeit.,  lre  livr.,  1881  ; 
Mazard,  de  la  Glaçure  plombifère,  Mus.  archéol.,  1879,  573;  cf.  la  bibliogr.  de  la 
p.  152.55.  —  L'artiste  trace  les  contours  externes  et  internes  à  la  pointe,  entre  la 
première  et  la  deuxième  cuisson4  (les  anses  et  le  col  sont  rajustés  après  coup).  Dans 
les  vases  à  fig.  noires,  le  peintre  remplit  les  figures  avec  unecouleur  ayant  pour  base 
l'oxyde  de  ter  et  fait  reparaître  à  la  pointe  le  modelé  interne.  Dans  les  vases  à  fig. 
rouges,  on  isole  l'esquisse  en  appliquant  la  couverte  noire,  et  l'on  dessine  les  détails 
internes  avec  un  pinceau  fin.  Les  couleurs  de  retouche  sont  appliquées  après.  Dans 
les  lécythes  blancs  athéniens,  les  silhouettes  des  figures  sont  peintes  en  couleur  rouge 
ou  brune  sur  une  couverte  blanche  très  polie. 

1.  Catal.  Pourtalès,  151,152  (Panofka,  pi.  53);  Benndorf,  Griech.  und  Sicil.  Vasenb., 
pi.  31  et  suiv.  ;  deWitte,  Bull.  Acad.  Belg.,  XI,  u"  1  ;  Froeliner,  Vases  du  prince  Napoléon, 
pi.  5;  Stackelberg,  Graeber,  pi.  17;  Coll.'Sabouroff,  pi.  55,  62. 

2.  Cf.  dans  Hérodote  l'hymne  aux  potiers  attribué  à  Homère  (Epiijr.,  11). Dans  les  parties 
primitives  de  la  nécropole  de  Camiros,  on  a  recueilli  des  polissoirs  à  main  en  porphyre  qui 
servaientà  lisser  les  vases  (Gaz.  B.-A.,  1875,  12,  456).  Représentations  antiques  de  la  fabri- 
cation romaine,  par  Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1854,  27  et  1861, 100;  Blûmner,  Termin.  und 
Technol.,  II,  46;  Gaz.  B.-A.,  1864,  16,  56. 

3.  Jorio,  Sul  metodo  degli  antichi  del  dipingere  i  vasi,  1823  ;  Blûmner,  Termin.  und 
Technol.,  II,  40  ;  John,  Die  Malerei  der  Allen,  p.  166. 

i    Traces  de  cette  esquisse,  Collignon,  Catalogue,  462  ;  Bayet,  Bull.  Soc.  nnliq.,  1878,  47. 


FABRIQUES   LOCALES  (92-93).  135 

Stephani,  C.  R.,  1803,  244,  a  décrit  une  série  de  vases  de  Rari  (coll.  Pizzati  à 
Saint-Pétersbourg]  et  des  vases  de  la  coll.  Campana  à  l'Ermitage,  où  toute  la  sur- 
face est  vernie  en  noir  et  les  peintures,  même  rouges,  sont  ajoutées  ;  les  lignes  à  l'in- 
térieur sont  en  rouge  sombre,  et  l'ombre  et  la  lumière  sont  indiquées  dans  les  parties 
rouges  par  des  traits  rouge  clair  et  rouge  noir. 

Selon  Salvetat  (Leçons  de  céramique,  II,  545),  la  glaçure  noire  (vernis)  est  un  sili- 
cate mêlé  d'oxyde  de  fer  et  de  chaux,  sans  plomb.  Le  noir  est  dû  aux  sulfures  métal- 
liques mis  à  l'abri  du  contact  de  l'air.  Suivant  que  cette  condition  est  plus  ou 
moins  bien  remplie,  le  noir  est  très  foncé  ou  tire  sur  le  brun. 

P.  92,5. — Fabuiques  locales  i.  La  présence  d'inscriptions  en  caractères  corin- 
thiens sur  beaucoup  de  vases  trouvés  en  Élrurie  est  une  confirmation  de  la  tradition 
(Pline,  55,  12,  43)  d'après  laquelle  le  Corinthien  Démarate  émigra  à  Tarquinies, 
amenant  avec  lui  des  artistes  (nommés  par  Pline  Eucheir  et  Eugrammos).  Certaines 
signatures  d'artistes  se  lisent  à  la  fois  sur  des  vases  trouvés  en  Grèce  et  en  Italie. 
Il  y  a  donc  eu  des  importations  ;  mais  les  différences  du  style  suffiraient  à  prouver 
l'existence  de  fabriques  locales.  Selon  Gerhard,  Welcker,  Luynes,  de  Witte,  Birch, 
les  deux  Lenormant,  etc.,  il  y  eut  des  centres  de  fabrication  à  Caere  et  Tarquinies 
dès  la  fin  du  vne  siècle,  à  Vulci  au  ve.  Au  nie  siècle,  les  villes  voisines  du  littoral, 
Vulci,  Volterre,  Vetulonia,  imitent  les  vases  grecs  avec  une  certaine  maladresse;  la 
couverte  est  terne,  le  dessin  incorrect. 

P.  92,4.  —  On  ne  possède  jusqu'ici  qu'un  seul  exemple  certain  d'une  peinture 
antique  répétée  sur  un  vase.  Une  peinture  céramique  de  Ruvo  (Aniiali,  1840,  pi.  4) 
reproduit  la  composition  d'une  peinture  à  fresque  d'un  tombeau  de  la  Campagna, 
Vénus  et  Myrtile  (Gaz.  arch.,  1876,  20,  pi.  5  et  6). 

P.  93,  note  1.  —  La  preuve  que  les  sujets  funéraires  ne  dominent  point  et  sont 
d'introduction  relativement  récente,  c'est  qu'on  n'en  a  pas  encore  trouvé  un  seul 
dans  le  Rosphore  Cimmérien  (Stephani,  C.  R.,  1804,  205).  Reaucoup  d'entre  eux 
étant  sans  fond  ou  même  non  évidés,  n'ont  pu  servir  que  d'ornements  ou  d'ex-voto. 
Les  vases  de  ISola  et  en  général  ceux  d'un  style  très  pur  ne  représentent  que  rare- 
ment des  scènes  funèbres  (Arch.  Zeit.,  1840,  510). 

P.  95,  2.  —  La  poterie  étrusque  proprement  dite-,  dont  le  Louvre  possède  une 
immense   collection  (Campana),    est   évidemment    faite  à  l'imitation  du   bronze3. 

1.  Sur  l'histoire  de  cette  question,  voy.  de  Witte,  Gaz.  B.-A.,  1862,  13,  528.  Avant  Win- 
ckcliuaun,  Mazzochi,  Comment,  in  tab.  llcracl.,  175,  p.  157  et  531,  affirmait  que  des  va- 
ses trouvés  en  Sicile  et  en  Grande-Grèce  avaient  été  fabriqués  par  des  Grecs.  Jalin  n'admet  de 
fabriques  locales  que  pour  les  vases  de  la  décadence  qu'on  trouve  eu  Apulie  et  en  Lucanie  et 
pour  les  vases  imités  des  Grecs  par  les  Étrusques  :  les  vases  archaïques  seraient  doriens  ou 
corinthiens',  tous  les  autres  athéniens.  Gerhard  a  combattu  cette  opinion,  Arch.  Zeit.,  1844, 
335;  Annali,  IX,  134,  etc.  Lenormant  (Gaz.  B.-A.,  1880,  21,  112)  a  bien  mis  en  lumière 
l'influence  du  commerce  :  on  ne  rencontre  pas  seulement  des  vases  d'Athènes  en  Étrurie  et 
en  Campanie,  mais  des  vases  de  Cumes  à  Athènes,  de  Nola  à  Vulci  et  de  Vulci  à  JNola.  Dans 
la  coll.  Jalta,  à  Huvo,  se  trouvent  des  vases  athéniens  à  ornements  dorés. 

2.  Poterie  italique  du  1"  âge  de  fer  et  des  terramares  de  l'Emilie  :  Helbig,  Die  Italikci 
in  der  Poebeue,  1879;  Gaz.  B.-A.,  1880,  1,  108  ;  Gaz.  archêol.,  1880,  1. 

5.  Gaz.  arch.,  1879,  41,  103  ;  1880,  173  ;  de  Witte,  Études,  52  ;  Helbig,  Bulle lt.,  1875,  97  ; 
Micali,  Mon.  inecl.,  156;  Gamurrini,  Gaz.  arch.,  1879,  40,  qui  distingue  trois  époques  : 
1",  Jusqu'au  ni*  siècle,  vases  de  terre  noire;  2°,  Poterie  étrusco-campanienne  à  reliefs  et 
vernis  noir,  290-150  ;  5",  Vases  arélins  (rouge  corail  à  glaçure  silico-alcaline),  jusqu'à 
l'époque  de  Constantin.  —  Salzmann  a  prétendu  avoir  trouvé  des  vases  étrusques  de  terre 
noire  à  Camiros  (de  Witte,  Études,  122;  Helbig,  Bullett.,  1875,  98;  ce  sont  peut-être  de 
importations).  —  Les  poteries  antérieures  au  bucchero  nero  sont  répandues  dans  toute  l'Ita- 
lie :  elles  sont  d'un  brun  noirâtre,  lustrées  seulement  au  polissoir,  avec  des  décors  géométri- 
ques incisés.  Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  1880,  21,  108,  distingue  six  types  :  1"  étrusque  (Chiusi); 
2"  latial  (nécropoles  des  monts  Albains)  ;  5°  picentin  (Asculum)  ;  4°  sabin  (Amiternum,  Corti- 
nium)  ;  5°  campanien  (Suessula)  ;  6°  brullien. 


136  AMPHORES  PANATHÉNAÏQUES  (93). 

Lenormant  et  Gamurrini  l'ont  étudiée  récemment.  L'époque  des  terres  noires  à 
reliefs  imprimés  concorde  avec  celle  des  vases  peints  lydiens  ;  les  terres  noires  à 
reliefs  moulés  sont  contemporaines  des  vases  à  ligures  noires.  Mais  le  bucchero  nero 
s'immobilise  alors  que  les  vases  peints  progressent.  Les  vases  noirs  élruseo-campa- 
niens,  à  vernis  noir  et  à  reliefs,  sont  intermédiaires  entre  les  vases  peints  et  les 
vases  samiens.  Dans  deux  buccheri  neri  seulement  on  a  pu  reconnaître  des  sujets 
grecs  (Gaz.  arch.,  1879.  pi.  18  ;  Inghirami,  Mus.  Chiusino,  pi.  33  et  34).  Les  reliefs 
sont  produits  par  la  rotation  d'un  cylindre  en  terre  cuite  gravé  en  creux  (Gaz. 
arch.,  1879,  108). 

P. 93,  3.  —  Le  vase  du  cap  Collias,à  Athènes  (Conze.  Aiuiafi,  ISGi,  etMonum.,  VIII) 
est  le  chef-d'œuvre  de  la  peinture  noire;  il  représente  une  -apàds^ii. 

P.  93,  3,  III.  —  Sur  les  amphores  panathénaïques,  qui  ont  été  trouvées  en  grand 
nombre  en  Cyrénaïque  (Beulé,  Fouilles,  11,90),  voy.  Dennis,  Transact.,  IX,  166  ;  de 
Witte,  Ànnali,  1877,  508-26,  et  Monumenti,  X,  pi.  47  et  suiv.  ;  Pottier,  Bull. 
Gorr.  Hellén.,  VI,  168  (vase  de  524  rapporté  par  moi  au  Louvre)  ;  Bull.  Corr. 
Helle'n.,  I,  174.  Ces  amphores  ont  un  couvercle;  la  peinture  du  devant  montre 
Minerve  dans  l'attitude  du  combat  ;  de  chaque  côté  est  une  colonne  surmontée  d'un 
coq,  d'une  chouette,  etc.  Le  long  des  colonnes,  on  lit  d'une  part  râv  'A0>3v»j0=v 
'".d'/civ,  de  l'autre  le  nom  de  l'archonte  éponyme  l.  Au  revers,  scène  représentant  un 
épisode  des  jeux  pour  lesquels  le  vainqueur  a  été  couronné.  Suivant  de  Witte,  les 
petites  amphores  du  même  genre  seraient  des  seconds  prix.  On  n'en  a  trouvé  qu'une 
seule  entière  à  Athènes,  le  vase  Burgon. 

Boeckh  pensait  qu'on  les  avait  imitées  en  Étrurie,  d'où  le  Mus.  Brit.  a  acquis 
3  amphores  panathénaïques  ;  de  Witte  croit  qu'on  les  y  a  importées. 

Arciiaïsue  factice.  Cf.  p.  92,  n.  4  et  de  Witte,  Acacl.  de  Be/çj.,  31  août  1873. 
Brunn,  contredit  par  de  Witte,  croit  que  les  vases  à  fig.  noires  sur  fond  clair  des 
nécropoles  étrusques  sont  en  partie  postérieurs  à  Alexandre.  On  reconnaît  les  vases 
archaïsants  aux  yeux  de  profil  :  dans  les  peintures  du  ve  siècle,  ils  sont  toujours 
de  face.  On  possède  des  vases  peints  en  rouge  sur  une  face,  en  noir  sur  l'autre,  et 
des  vases  des  deux  manières  portant  les  signatures  des  mêmes  artistes. 

P.  93,  n.  4.  —  L'habitude  de  placer  des  vases  dans  les  tombeaux  s'étend  bien  au 
delà  du  monde  grec2.  Chez  les  Pictons  des  Bocages  de  la  Vendée,  Fillon  a  recueilli 
87  vases,  dont  56  en  verre,  dans  un  seul  tombeau  gallo-romain.  Le  cimetière 
de  Terre-Nègre  à  Bordeaux  a  fourni  20  000  vases  (Cochet,  Sépultures,  p.  541).  Depuis 
le  xi*  siècle  jusqu'au  xvme  (Cochet,  p.  351),  on  trouve  dans  les  tombes  chrétiennes 
des  vases  destinés  à  contenir  l'eau  bénite  et  l'encens.  L'ancienne  appellation  de  la- 
crymatoires  a  été  défendue  par  Raoul-Rochette,  Monum.  inéd. ,  XLIII  :  il  paraît  cer- 
ain  que  l'on  a  déposé  dans  les  tombeaux  des  vases  contenant  des  larmes.  Cf.  Namur, 
De  Lacrymaloriis,  1855.  La  croyance  populaire,  que  tous  les  petits  vases  servaient  à 
contenir  des  larmes,  se  propagea  au  xv  siècle  ;  elle  fut  niée  par  Schœpflin  (Alsatia 
îlluslr.,  I,  574),  puis  par  Caylus(Rec.  d'Ant.,  VII,  254).  Cochet  (Sépultures,  p.  44) 
la  maintient  en  partie,  avec  l'assentiment,  dit-il,  de  Creuzer  et  de  Roulez  3. 

1.  La  plus  récente  amphore  panalhénaique  csl  de  313  :  c'est,  suivant  de  Witte  [Acad.  de 
BeUj.,  51  août  1S75),  le  dernier  exemple  certain  d'une  affectation  d'archaïsme  en  céramique. 

2.  Vases  à  côté  de  crânes  dans  un  tomlieau  indien  d'Atura.  (Crevaux.  T.  du  Monde,  1882, 
1,  507.)  —  On  peut  trouver  dans  des  sépultures  relativement  récentes  des  vases  anciens  con- 
servés dans  les  ramilles.  Dans  le  tombeau  de  Hausole  (Discov.,  II,  G18,  pi.  7),  Newton  a  dé- 
couvert un  alafiastron  portant  le  nom  de  Xerxès,  cadeau  fait  à  un  ancêtre  deMausole. 

5.  Le  sujet  des  vases  est  souvent  en  rapport  avec  le  nom  du  personnage  enseveli,  de 
même  qu'au  Céramique  d'Athènes  la  tombe  d'un  nommé  Denys  est  surmontée  d'un  taureau 
dionysiaque.  Le  vase  de  Thétis  et  Pelée  (coll.  Pourtalès)  a  été  trouvé  à  Bomarzo  dans  la 
épulture  d'un  Étrusque  nommé  Télée.  Cf.  Leaormant,  Caz.  Ii.-A.,  XVII,  E0O. 


LÊCYTIIES   BLANCS   (05-94).  131 

Lkcythes  blancs.  Cette  classe  de' vases,  étudiée  en  détail  par  Pottier  (1884),  ne 
s'est  rencontrée  qu'à  Athènes  et  par  exception  dans  quelques  villes  où  les  Athéniens 
en  ont  porté.  Les  peintures  polychromes  à  contours  rouges  sur  la  panse  à  couverte 
blanche  comptent  parmi  les  chefs-d'œuvre  de  l'art  antique  (Cf.  Benndorf,  Griech.  u. 
Sic//.  Vasenbilder,  1872  sqq.;  Bull.  Corr.  Ilelléu.,  I.  pi.  1  et  2,  et  les  planches 
de  la  thèse  de  Pottier}  '.  Les  plus  beaux  sont  à  Athènes  et  au  Louvre.  La  fabrication 
parait  avoir  duré  du  ive  siècle  à  la  lin  du  me  ;  il  n'est  pas  impossible  qu'elle  ait  été 
inspirée  par  la  coutume  des  stèles  peintes  (Miichhoefer,  Mittheil.,  V,  164).  Les  su- 
jets sont  généralement  funéraires  et  l'on  voit  souvent  dans  le  champ  de  petits  s"ow).a, 
figures  ailées  représentant  l'âme  du  mort.  Offrandes  auprès  de  la  stèle  du  mort  et 
lamentations  [pvp6\oyix  des  Grecs  modernes)  ;  toilette  funèbre  ;  exposition  du  mort, 
Ttpàôiïi;;  déposition  au  tombeau  (rare,  mais  un  exemple  admirable,  Collignon,fig.  1 19); 
Charon  et  la  barque  infernale  ;  l'Adieu  ;  le  Cavalier  ;  quelquefois  des  divinités,  etc. 
Ravaisson  (Acad.  inscr.,  4  mai  1877)  se  trompe  en  disant  que,  «  les  Grecs,  afin 
d'écarter  toute  idée  sombre  des  funérailles  [et  les  lamentations?]  n'employaient 
pour  les  vases  de  deuil  que  le  blanc  et  le  rouge.  »  Le  rouge  et  le  blanc  sont  sou- 
vent restés  seuls,  mais  les  lécythes  étaient  polychromes. 

P.  94,  1.  —  On  a  appelé  le  vase  de  dîmes  -  (coll.  Campana,  auj.  à  Saint  Péters- 
bourg)  «  la  Vénus  de  Milo  de  la  céramique  grecque  ».  (Clém.  de  Ris.  Gaz.  B.-A., 
1879,  19,  189).  Glaçure  noire,  fig.  en  relief  dorées  et  peintes.  Coré  revient  auprès 
de  Déméter  à  Eleusis  et  Euboulé  leur  offre  un  sacrifice  en  présence  de  7  autres  divi- 
nités. Sur  la  panse,  zone  de  figures  avec  5  chiens.  4  lions.  2  griffons  et  2  panthères. 
(Ii.  0m,65).  Le  fond  du  vase  est  cannelé.  —  Analogue  trouvé  à  Kerlsch  (aryballe). 
signé  Xénophantos  :  chasse  de  Darius  le  jeune  et  de  ses  compagnons3.  —  Relief 
combiné  avec  la  peinture  (cf.  p.  143,5)  dans  un  vase  de  Kertch  représentant  la  dispute 
de  Minerve  et  de  Neptune,  imité  du  fronton  ouest  du  Parthénon.  —  Œnochoé  de 
Cyrénaïque,  portant  en  relief  le  portrait  de  Bérénice  avec  l'inscr.  Bs/ssvïxtjs  fia.?:'/  iaavn 
àya6r,i  tjy.ci  (Beulé,  Fouilles,  II,  90).  —  Vase  orné  sur  ses  deux  faces  d'un  relief 
en  terre  cuite  représentant  Bellérophon  et  la  Chimère  (catal.  Pourlalès,  n°  865, 
Bitliett.,  1831,  80).  —Scythe  dansant  ornant  un  vase,  C.  R.,  1860.pl.  5;  cf.  Exp. 
de  Morée,  III,  44;  Micali,  Mon.  ined.,  pi.  15;  Mittheil.,  VII,  pi.  12  et  15  (Tana- 
gre)  ;  catal.  Pourtalès,  n°  8C6. 

Un  grand  nombre  de  vases  ont  la  forme  de  statuettes  et  de  bustes:  cf.  Treu, 
Griech.  Thongcflisse  in  Statuetten  u.  Bustcuformen,  Winckelmannsprogr.,  1875, 
Cf.  plus  bas  p.  158,  5.  Sur  les  lampes  à  reliefs,  voy.  p.  146. 

P.  94,  note  2.  —  Signatures  de  céramistes.  Inscriptions,  gravites.  C.  I.  G..  IV, 
Praef.  i-xvii,  n°  7373etsuiv.  ;  deW'Me.  Gaz.  arch.,  1878,  145;  Bull.  Corr.  Hellen., 
2.544et7,228;Dumont,  Peint,  céramiques,  1874,  11  ;  Weil, Ârch.  Zeit.,  1880;  Brunn, 
A'.  G-,  II.  654;  Ritschl,  De  fictilibus  litteratis  Latinor.  antiquissimis  ;  Benndorf, 
Bullett.,  1866.  241  :  Mommsen,  Ephem.  epigr.,  I,  9  ;  Garrucci,  Syllogc,  498-505  ; 
Gaz.  archéol.,  1879,  44;  Tudot,  Fig.  en  argile,  1860;  Klein,  Die  griech.  Vasen  mit 


1.  Stackelberg,  Graeber,  pi.  44  et  suiv.  ;  Catal.  Sabattini,  51-65;  R.  P.ochette,  Peint,  ant., 
415;  Dumont,  Gaz.  B.-A.,  1874.  9.  126  (a  tort  de  nier  l'exportation,  carSpinelli  a  trouvé  un 
lécythe  blanc  àSuessula,  auj.  à  Madrid,  Gaz.B.-A.,  1880,  21.  111,  et  Lenormant  en'a  trouvé 
un  àlîhégium  en  1882)  ;  Céramiques,  2"  fa>c;  Furiwaengler,  Arch.  Zeit.,  1880,  3"  livr.  ;  Gaz. 
B.-A.,  1866,  21,  117  ;  Gaz.  archéol.,  1878,  181.  Aristophane  dit  qu'un  lécythe  blanc  se  payait 
une  obole  (15  centimes).  Beaucoup  de  lécuhes  des  collections  sont  faux  ou  retouchés. 

2.  Slephani,  Yasensammlung,  n°525;  C.  R.,  1862,  pi. 5;  Gaz.B.-A.,  19,  180:  (Stephani  le 
croit  attique  et  du  ive  siècle,  Rayet  italien  vers  280-260).  Raoul-Rochette,  Arch.  Anzeig., 
1854,  434;  Minervini,  Bullett.  Napol.,  III,  pi.  6;  Braun,  Bullett.,  1S55,  4.  Cf.  p.  20  et  23 
la  bibliogr.  relative  à  l'Ermitage  et  à  la  coll.  Campana. 

5.  Antiquités  du  Bosphore  Cimmérien,  pi.  45,  46. 


158  POTERIE   VERNISSÉE  (94). 

Meistersignaturen,  Denkschriftcn  de  l'Acad.  de  Vienne,  1885  (cf.  p.  40)  *.  On 
trouve  tantôt  ènotyae  (le fabricant),  tantôt  fypa^e  (le  peintre),  souvent  les  deux  à  la 
ibis.  Quelquefois  les  fabricants  étaient  en  même  temps  dessinateurs  et  signaient  alterna- 
tivement iwo&j«  et  iypeeps,  iypeups  /.cù  ïtïoÎvjtc.  Sur  un  seul  vase  à  Munich  (Jahn,  533), 
il  y  a  litoieiiv  précédé  de  deux  noms,  Archiclès  et  Glaucytès  (de  YYitte,  Gaz.  arcli., 
1878,  143;  Panofka,  Annali,  1830)  *.  Les  inscriptions  sont  tantôt  les  noms  des  per- 
sonnages tantôt  des  formules  d'offrandes  (un  tel  donne  à  un  tel),  tantôt  des  excla- 
mations (mat;  xcdô;,  etc.),  enfin  parfois  de  véritables  dialogues  (Froelmer,  Vases  du 
prince  Napoléon,  pi.  7,  3,  dialogue  entre  un  coq  et  une  oie;  retour  du  pr intemps, 
Collignon,  Archéol.  grecque,  p.  296,  Monument  i,  II,  pi.  24). 

Les  graffiti  tracés  à  la  pointe  sont  généralement  des  noms  des  vases  qui  ne  s'ap- 
pliquent pas  aux  vases  qui  les  portent  :  ce  seraient  donc  des  commandes  inscrites 
par  les  potiers  sur  la  terre  encore  molle.  Cf.  C.  /.  G.,  IV,  n"  8344  et  suiv.;  Birch,  529  ; 
Letronne,  Journ.  des  Sav.,  1840,  427  :  Noue.  Annales,  1830,  497;  lîev.  arck.,  1875, 
1,  115;  catal.  Pourtalès,  355;  Bull.  Corr.  Hellén.,  VII,  228. 

P.  94,  2.  —  Poterie  vernissée  et  émui.i.ée  3.  On  trouve  dans  tout  le  monde  an- 
tique, surtout  à  Rhodes  et  sur  la  côte  d'Asie,  de  petits  vases  godronnés  de  couleurs 
éclatantes,  dits  vases  en  porcelaine  de  Rliodes.  A.  Castellani  y  a  reconnu  un  véritable 
émail  à  base  d'étatn.  D'autre  part,  il  y  a  des  vases  en  argile  recouverts  d'une 
glaçure  silico-alcaline  ou  plombilère  {Bull.  Corr.  Hellén.,  1885,  78),  qui  ont  l'appa- 
rence de  la  porcelaine.  J'ai  rapporté  de  Smyrne  au  Louvre  des  fragments  de  vases 
à  reliefs  de  ce  genre,  dont  l'étude  n'est  pas  encore  avancée.  Il  evi.4e  aussi  des  vases 
métalliques  émail  lés  de  l'époque  romaine.  Sackcn  (Jahrb.  der  Kunstsammlungen 
d'Autriche,  1883.  42)  en  donne  la  liste  et  public  un  magnifique  spécimen  trouvé  à 
Piquentum,  p.  52.  Cf.  Gaz.  archéol.,  1884,  pi.  18. 

A  Rhodes,  Menidi,  Mycènes  (?),  etc.,  on  a  trouvé  des  objets  en  porcelaine  dite 
égyptienne  (faïence)  ;  ceux  de  Rhodes  portent  des  hiéroglyphes  de  fantaisie  et  ont  dû 
être  copiés.  On  voit  au  Mus.  Brit.  un  dauphin  avec  le  nom  du  dedicans,  Pythès.  La 
collection  Catnpana  en  possède  une  riche  série.  Cette  fabrication  ne  paraît  pas  s'être 
prolongée  au  delà  du  vie  siècle  et  dénote  l'imitation  des  produits  égyptiens  exportés 
par  les  Phéniciens.  La  prétendue  porcelaine  égyptienne  est  une  terre  blanche  à 
texture  sableuse,  que  recouvre  une  glaçure  le  plus  souvent  colorée  de  bleu  (silicate 
plombo-stannifère?). 

P.  94,  2.  —  Rhyto.xs.  Ces  cornes  à  boire,  généralement  décorées  de  peintures 
rouges  et  terminées  par  des  têtes  d'hommes  ou  d'animaux,  sont  une  variété  de  la 
classe  des  vases  à  reliefs.  On  connaît  des  rhytons  en  verre  (Gaz.  B.-A.,  18G6,  20, 
227),  en  argent  (Chabouillet,  Catal.,  p.  454;  Ant.  du  Bosphore,  pi.  56,  1),  en  or 
(C.  R.,  Allas,  p.  1877,  pi.  1,  5,  6,  7),  etc.  Cf.  Panofka,  Die  griech.  Trinkhbrner, 
in  Acad.  de  Berl.,  1851  ;  Treu,  Griech.  Ge fasse  in  Statuettenformen,  1875.  La  plus 


1.  En  1860,  Longpérier  possédait  une  liste  de  3500  signatures  de  potiers  romains  (Gaz. 
B.-A.,  1860,  7,  186).  Cf.  Gamurrini,  Iscrisioni  d.  vasi  aretini,  1851. 

2.  Une  dizaine  de  noms  d'artistes  se  lisent  à  la  l'ois  sur  des  vases  trouvés  eu  Italie  et  en 
Grèce  (liull.  Corr  Eellén.,  Il,  345). 

5.  Dressel,  Bulle 1 1.,  17  fév.  1882;  Lolling,  Kiippelgrab  v.  Menidi,  pi.  3-5;  Longpérier, 
Mus.  Napol.,  pi.  49  et  suiv.  ;  Rev.  archéol.,  1861,  467  (Rhodes);  Lcssing,  Ueber  Glasur, 
Soc.  arch.  de  Berlin,  1881  ;  Scliliemann,  Orchomenos,  1881  ;  van  Iîastelaer,  les  Couvertes, 
Lustres,  etc.,  Annales  de  l'Académie  d'archéol.  de  Belgique,  3e  s.,  III,  1;  Gaz.  archéol., 
1879,  7;  Mus.  arch  toi.,  1879,  583  (liste  des  terres  cuites  à  glaçures  plombifères,  p.  406,  par 
Mazard)  ;  Ileuzey,  Gaz.  archéol.,  1880,  150;  Coll.  Barre,  116;  Coll.  Sabaltini,  114;  Coll.  Révil 
(Gaz.  arch.,  1878,  148)  ;  Stackelljerg,  Graebér,  pi. 55; Gaz. B.-A.,  1866,20,224;  Gaz. arch., 
1879,  51,  105;  Keller,  Die  rothe  romisclie  Topferwaare,  1876;  Blûmner,  Terminologie 
und  Technologie,  II,  88. 


P.HYTONS,   VASES  MURRIIINS    (94).  139 

riche  collection  est  au  mus.  Napoléon  III  (voy.  la  notice  par  de  Wittc,  p.  31  sq.)  ;  le 
chef-d'œuvre  est  le  vase  à  double  tète  d'Alphée  et  d'Aréthuse,  puis  un  Silène,  un- 
double  Bacchus,  Pan  cornu,  Jlercule  et  Omphale,  des  nègres,  un  mulet,  une  biche, 
un  lion,  une  chouette,  un  âne,  un  pygmée,  un  crocodile,  etc.  Rhyton  terminé  par 
la  partie  antérieure  d'une  biche  sur  un  miroir  à  reliefs  (Gaz.  archéol.,  1880,  71); 
à  tète  de  chien  (Ilamilton,  1,49);  de  bélier  (Catal.  Révil,  498);  en  tète  de  Vénus 
avec  colombe  et  sphéra  (ibid.,  4911)  ;  de  sanglier  (en  bronze),  (catal.  Pourtalès,  675)  ; 
de  chèvre  et  de  dauphin  (en  bronze)  (ibid.,  079,  081);  de  cheval  (catal.  Castellani, 
57);  (Gaz.  archéol.,  1876,  pi.  50);  de  griffon  (catal.  Pourtalès,  381);  de  taureau 
(Saglio,  fig.  979;  coll.  Barre,  14,  15)  ;  rhyton  d'Athènes  avec  une  tète  d'Éthiopien 
(Collignon,  Catal.,  704)  ;  vase  étrusque  à  tète  humaine,  les  bras  formant  anses  (Jli- 
cali,  pi.  14,  15). 

Très  nombreux  vases  en  formes  d'animaux,  de  lièvres,  de  colombes,  de  pieds 
chaussés1;  doubles  coquilles2,  trépieds  (vases  de  Tanagre,  Loeschke,  Arch.  Zcit., 
1881),  bateaux  (Saglio,  art.  Acatus),  etc. 

Vases  archaïques  ayant  des  formes  humaines,  notamment  les  vases  dits  à  tète  de 
chouette d'IIissarlik  (cf.  p.  74,  n.  I)3.  Petits  vases  de  Camiros  en  forme  de  tète  cas- 
quée, datant  de  600-570  av.  J.-G.  (Heuzcy,  Gaz.  archéoL,  1880,  145;  Catal.  du 
musée  de  Constantinople,  030  bis). 

Vases  en  forme  de  tête  humaine  en  bronze  :  Longpérier,  Bronzes  du  Louvre,  240, 
257,  295,  626  et  suiv.;  catal.  Pourtalès,  722,  723;  coll.  Dutuit  (1879),  pi.  12;  catal. 
de  Constantinople,  598  Ois  (vases  de  bain). 

P.  94,  2.  —  Vases  murrhins.  Thierseh  et  Bozière  y  ont  vu  du  spalhduor  :  Lenor- 
mant  (Rev.  arch.,  1872,  103),  parlant  d'un  fragment  de  vase  venant  de  Beyrouth  et 
donné  par  Saulcy  au  Cabinet  des  médailles,  dit  que  l'Ecole  des  Mines  ne  connaît  rien 
d'analogue  et  propose  d'y  voir  une  substance  sui  generis.  On  croit  avoir  des  irag- 
ments  de  murra  sur  le  devant  de  l'autel  de  la  chiesa  del  Gesù,  à  Rome  (YYestropp, 
Handbook,  281).  Trois  prétendus  vases  murrhins  ont  passé  dans  la  vente  Louis  Fould 
(Gaz.  B.-A.,  1800,  6,  277). 

Classification  des  vases  peints  (ancien  style,  peintures  noires,  peintures  rouges)4. 

I.  1°  Type  de  Santorin  (ornementation  végétale;  imitation  de  la  forme  humaine  ; 
cf.  p.  84,2).  —  2°  Vases  dits  phéniciens  des  Cyclades B  (Milo,  Santorin,  Rhodes 6,  Chy- 
pre; zones  et  chevrons  en  brun  ou  jaune).  —  5°  Vases  à  ornementation  géométrique 
Mycènes,  Egine,  Chypre,  Attique);  peintures  brun-rouge,  méandres,  chevrons,  rosa- 
ces, etc.,  probablement  à  l'imitation  de  vases  en  métal  (Conze,  Anfânge,  pi.  vu)7. 
Les  animaux  (chevaux,  daims,  cerfs,  oiseaux)  et  les  bonunes  n'ont  pas  le  type  orien- 

1.  Catal.  Greppo,  117;  Saglio,  6g.  1034. 

2.  Catal.  Barre,  558;  catal.  Pourtalès,  871.  —  Pincj  de  crabe,  ibid.,  117;  jambe,  ibid*, 
436;  truie,  ibid.,  445  ;  colombe,  ibid.,  420  ;catal.  Durand,  1322-25,  1719; canard, Tiscbbein, 
ô,  59 ;œnochoé  étrusque  à  tète  de  bœuf,  Gaz.  arch.,  1879,  pi.  18;  mouflon,  Pourtalès,  867  ; 
lièvre,  Pourtalès,  869. 

3.  Vases  analogues  trouvés  à  Berendt  près  de  Dantzig  (Ponitnerelische  Gcsichtsurucn, 
1872);  d'autres  en  Champagne,  à  Chypre,  Gaz.  archéol.,  III,  155;  Gaz.  B.-A.,  1874,  9,  4SI. 

4.  Collignon,  Archéol.  grecque,  p.  270  et  suiv. 

5.  Types  analogues  eu  Crète,  Haussouiller,  Bull.  Corr.  Hellén.,  IV,  126;  Rev.  archéol. , 
déc.  1880.  Vases  peints  de  Chypre,  Gaz.  arch..  1883,  pi.  Il,  23,  56,  54. 

6.  A  lalysos  ou  a  trouvé  dans  un  tombeau,  avec  un  scarabée  au  cartouche  d'Aménhotep  III 
(18e  dyn.),  des  vases  semblables  à  ceux  de  Mycènes  (Gaz.  archéol.,  1879,  pi.  21  et  27;  Newton, 
Edinb.  Rev.,  janv.  1878,  244;  Gardner.  Quarlerly  Rev.,  janv.  1878  ;  Lenormant,  Gaz.  H. -.t., 
avril  1879,  el  Gaz.  arch.,  1879,  202). 

7.  Hirschfeld,  Vasi  arcaici  Ateniensi,  in  Annali,  1872,  Monum.  IX,  59-40.  Les  plus 
beaux  sont  au  ministère  des  cultes,  à  Athènes.  Comparez  les  coupes  de  Corneto,  Annali,[X, 
pi.  10;  Brongniart,  I,  577,  586;  Birch,  I,  252-256;  de  Wilte,  Études,  55;  Lenormant,  Pre- 

ières  civilis.,  II,  554.  Vases  analogues  trouvés  à  Tarenle,  Bullett.,  1885,  106. 


140  CLASSIFICATION  DES   VASES   (94). 

tal,  mais  le  type  proto-éginétique  (convois  funéraires  sur  les  grands  vases  d'Athènes). 
— 4"  Vases  de  Milo  (vinc-vne  siècles)  *  :  on  y  voit  paraître  les  zones  d'animaux  de  carac- 
tère oriental  et  les  sujets  décoratifs  propres  à  l'Asie  (chimères  affrontées,  etc.)-  — 
5°  Vases  de  style  corinthien  (se  trouvent  même  en  Étrurie)  2  :  êtres  fantastiques, 
ornements  assyriens  copiés  sur  des  tapis  ou  des  coupes  en  métal.  La  terre  est  jaune 
pâle,  les  ligures,  entourées  d'un  trait  profond,  sont  d'un  brun  pâle  ou  noires  et  relevées 
de  violet.  L'archaïsme  en  a  prolongé  longtemps  la  fabrication.  On  distingue  :  a)  les 
vases  à  zones  d'animaux;  b)  les  vases  à  sujets  mythologiques  s'encadrant  entre  les 
zones  d'animaux;  c)  les  sujets  mythologiques  avec  inscriptions  corinthiennes  (pyxis 
de  Dodwell)  3.  Les  vases  de  ce  style  au  Louvre  proviennent  surtout  de  Locres,  où  le 
commerce  les  avait  transportés  en  grand  nombre  (départ  d'Hector,  Collignon,  lig.  110). 
Us  datent  à  peu  près  du  vu0  siècle,  et  sont  contemporains  de  la  Ladé  de  Cypsèle, 
dont  ils  rappellent  les  compositions. 

On  a  trouvé  en  Asie  quelques  vases  à  décoration  géométrique,  notamment  en 
Lydie  (Durgon,  Transact.,  2,  291  ;  Olfers,  Mém.  Acad.  de  Berlin,  1858,  549),  à 
Smyrne  (chez  l'ahbé  Desnoyers  à  Orléans,  Lenormant,  Gaz.  archéol.,  1879,  199),  à 
Myrina  et  à  Cymé  (inédits).  Cf.,  plus  haut,  p.  133,  n.  1. 

Il  existe  des  vases  corinthiens  où  le  blanc  sert  déjà  pour  distinguer  les  femmes, 
les  tuniques  des  auriges,  etc.  Ils  forment  la  transition  aux  vases  à  figures  noires. 

II.  La  peinture  noire  commence  à  fleurir  vers  53G.  Les  femmes  sont  blanches,  ainsi 
que  les  tuniques  des  cochers  et  les  épisènies  des  boucliers*;  des  touches  de  rouge 
violacé  ont  souvent  été  appliquées  après  coup.  Les  sujets  religieux  dominent.  On 
distingue  les  classes  suivantes  :  —  1°  Fond  blanc  ou  jaune  (coupe  d'Arcésilas,  roi  de 
Cyrénaïque  vers  460,  probablement  fabriquée  en  Crète;  le  roi  est  entouré  de  servi- 
teurs pesant  le  sylpkium)5.  —  2°  Vase  François,  jusqu'à  présent  unique  pour  la  ri- 
chesse du  style6.  —  3°  Vases  du  style  de  Nicosthènes7 ,  reconnaissantes  à  des  pal- 
mettes  formées  de  (leurs  de  lotus  et  d'entrelacs  qui  en  ornent  le  col  (cf.  Collignon, 
fîg.  111).  Ces  vases,  très  nombreux,  se  sont  trouvés  en  Italie  et  en  Attique.  —  4°  Vases 
de  style  sévère,  avec  peu  de  couleurs  de  retouches,  mais  un  grand  souci  du  dessin 
externe  ou  interne  :  le  modelé  et  les  détails  du  costume  sont  accusés  à  la  pointe 
sèche  (vases  de  Timagoras.  Amasis,  Tléson,  Hermogène;  hydrie  de  Timagoras  au 
Louvre  (Collignon,  fig.  112),  représentant  la  lutte  d'Hercule  contre  Nérée) s.  — 
5°  Amphores  panathénaïques  (cf.  p.  136,  3),  souvent  archaïsantes.  —  6°  Produits 
communs  (types  de  Phalère,  d'Athènes,  de  Locres,  etc.);  cf.  Collignon,  p.  290. 

III.  Des  fragments  de  vases  à  fig.  rouges  ont  été  trouvés  sous  le  vieux  Parthénon, 
brûlé  en  48  i;  mais  ce  genre  de  céramique  ne  prévalut  qu'un  siècle  plus  tard.  Colli- 
gnon distingue  les  classes  suivantes:  —  1°  Style  sévère,  restes  de  la  raideur  archaï- 

1.  Conze,  Melische  Thongefâsse,  1862;  de  Witte,  Rev.  archéol.,  1862,  401  (les  place  vers 
670).  Personnages  mythologiques  grecs,  Conze,  pi.  4. 

2.  Le  Louvre  eD  possède  un  grand  nombre  venant  d'Agylla  ou  Caere,  vu"  ou  vi°  siècle. 
Strabon  parle  des  vases  que  les  colons  romains  trouvaient  dans  les  tombeaux  de  Corinthe. 
Cf.  de  Witte,  Notice  sur  les  vases  du  mus.  Napoléon  III,  p.  17. 

3.  Sur  ces  vases  on  lit  les  plus  anciennes  signatures,  Charès  et  Timonides  de  Corinthe. 

4.  Les  yeux  des  hommes  sont  généralement  indiqués  en  forme  d'étoiles,  ceux  des  femmes 
allongés  et  taillés  en  amandes  (de  Wille,  Acad.  de  Belij.,  51  août  1875).  —  In  enfant  peint 
en  blanc  serait  un  éromène,  Gaz.  arch.,  1878,  156. 

5.  Sur  les  vases  de  Cyrénaïque,  voy.  Puchstein,  Arch.  Zeit.,  1881,  249;  Milchlioefer, 
Anfaenge,  1SS5,  174  (les  croit  crétois  à  cause  de  la  similitude  de  leurs  dessins  avec  les 
anciennes  intailles  de  l'Archipel). 

6.  Panofka,  Clilias,  der  Maler  der  François  Vase,  in  Acad.  de  Berlin,  1857. 

7.  De  Witte  (Not.  sur  les  vases  du  mus.  Napoléon  III,  p.  26)  pense  que  la  fabrique  de  Nico- 
sthènes a  duré  plusieurs  siècles,   l'an  plia  ios  est  peut-être  élève  de  Nicosthènes. 

8.  Armement  d'Achille  par  Thétis  au  mus.  d'Athènes,  Calai.  Collignon,  251.  Amphore  du 
cap  Kollias  (exposition  d'un  mort),  Conze,  Annali,  1851,  etc. 


VERRERIES   (94).  141 

que  (style  de  Polygnote:  Weleker  a  rapproché  de  la  Lesc/ic  une  amphore  de  Munich 
représentant  l'enlèvement  d'Orythiej.  Les  principaux  artistes  sont  Ândocidês(i?ulle£l., 
1845),  Epictète1  (quelquefois  associé  à  Nicosthènes  qui  peint  à  la  manière  noire), 
Sosias  (coupe  de  Berlin]  -.  Euplironios 3 1  lutte  d'Apollon  et  Tityos  au  Louvre),  Cakhry- 
lion,  Panphaios,  Douris4,  Brygos  (la  dernière  nuit  de  Troie)5.  —  2"  Au  ive  siècle, 
le  style  plus  libre  de  Zeuxis  s'introduit  dans  la  céramique  :  vases  de  >'ola.  Au  Louvre, 
Linos  instruisant  Musée.  Les  sujets  de  la  vie  quotidienne  paraissent  (cf.  Momim.,  II, 
pi.  2i).  —  5°  Style  attique  pur.  vases  de  faibles  dimensions  (pyxis,  œnochoés,  arybal- 
les),  d'une  couverte  noire  brillante  avec  des  peintures  très  lines.  Bataille  des  Ama- 
zones sur  un  aryballe  de  N'aples  (Heydemann.  239).  trouvé  à  dîmes,  niais  attique.  Cf. 
Collignon,  Catalogue, n°"  406-499  (scènes  de  toilette,  d'intérieur.  Éros,  etc.).  — 4° Pro- 
duits communs,  souvent  de  grande  dimension  fiançailles,  scènes  d'intérieur  ou  de 
toilette,  sujets  bachiques,  fréquents  sur  les  canthares  béotiens).  Ils  ne  sont  pas 
encore  classés.  — 5°  Vases  à  ornements  dorés.  Cf.,  plus  haut,  p.  134.  5.  —  G"  Vases  à 
figures  eu  relief.  Cf.  plus  haut  p.  137.5  (vase  de  Cumes) 6.  —  7°  Vases  ornés  de  reliefs 
produits  à  l'aide  de  timbres  ou  de  moules(coupes  noires  de  Mégare  avec  sujets  diony- 
siaques). —  8°  Lécythes  blancs  d'Athènes.  Cf.,  plus  haut.  p.  157. —  9°  Vases  de  la 
Grande-Grèce  (Sauf  Agata  di  Goti,  Ruvo,  Arrnento,  etc.),  de  proportions  souvent 
colossales,  d'une  décoration  très  riche,  niais  sans  goût.  Le  plus  grand  vase  connu  pro- 
vient deRuvo,à  >'aples  (Heydemann.  2718).  avec  une  bataille  d'Amazones  et  de  Grecs. 
P.  94.  5.  Verreries7.  —  Les  petites  fioles  en  verre  se  trouvent  en  grand  nombre 
dans  les  tombeaux  antiques;  on  rencontre  aussi  de  grandes  urnes  et  divers  objets  de 
verre,  tels  que  bâtonnets8,  loupes  (?)9,  imitations  de  pierres  précieuses,  etc.10.  Le 
verre  des  anciens  était  rarement  incolore11.  L'irisation  paraît  due  au  séjour  sous 
terre,  qui  a  produit  une  sorte  de  désagrégation  des  lamelles  où  la  lumière  se  joue 
comme  dans  un  prisme.   Les  verres    sont  quelquefois  décorés  de  dessins  à  l'inté- 

1.  Panofka,  Antiq.  du  cabinet  Pourlalès.  118.  pi.  41. 

2.  Mununi.,  I,  pi.  24;  Miiller-Wieseler,  I,  210.  Signatures  sur  un  plateau  portant  l'image 
d'un  satyre.  Gaz.  arch.,  1878,  142.  De  Witte  pense  (/.  c.)  que  Sosias  était  uu  Sicilien  de  .\axos 
et  vivait  vers  450. 

•  5.  De  Witte  (Mon.  grecs,  I,  a  rapproché  des  peintures  de  Micon,  au  Théséion,  un  vase 
d'Euphronios  représentant  les  exploits  de  Thésée.  Cf.  Iïavct,  Gaz.  B.-A.,  1881,  24,  472 ;  Ko- 
hert,  Arch.  Zeit.,  1882,  1"  livr. 

4.  Auteur  de  la  merveilleuse  coupe  de  Memnon  et  Eos  (?)  au  Louvre  (Froehner,  Vases 
du  prince  Napoléon,  11;  cf.  Meier,  Arch.  Zeit.,  1885,  1"  livr.). 

5.  Cf.  une  coupe  de  la  coll.  Bamnieville  cl  autres  vases  de  Brvgos,  Gaz.  B.-A.,  1878, 
18,  120. 

6.  Vasesde  Nola  à  figures  moitié  peintes,  moitié  en  relief,  catal.  Pourtalès,  403.  Sur  les 
vases  étrusques  à  reliefs,  cf.  p.  136.  On  connaît  (Catal.  Barre,  491)  un  cylindre  en  pierre 
tendre  avec  un  rameau  de  lierre  et  decoryrabes  gravé  en  creux  servant  à  imprimeries  reliefs. 
—  Vase  de  Corinthe  avec  Vénus  et  Adonis  en  relief  (Rayet,  Monum.  de  l'art,  ant.,  3'  livr.). 

7.  Sauzay,  la  Verrerie,  1870;  Drury  et  Forlmen,  Glosa  in  the  olil  world,  1885;  Buona- 
rotti,  O.sscrvazioni  sopra  alciini  frammenti  di  vasi  di  vetro  ornati  ili  figure,  1716; 
Nesbitt,  Glass,  1880;  Froehner,  Coll.  Charvet,  1881:  fi.  Itochette,  Peint,  antiques,  p.  384 
(peinture  sur  verre);  Rev.  arch.,  1874,  73  (teinture  du  verre);  Mowat,  Gravure  antique 
sur  verre.  lier,  arch.,  nov.   1S82;  Garrucci,  Velri  ornati  di  fiij.  in  oro  (chrétiens),  1878. 

8.  Deville,  Verrerie  antique,  pi.  80  (imitations  de  clous  et  de  vis?). 

9.  Arehaeolog.  epigr.  Uitth.,  III,  2*  livr.  (art.  de  Sacken).  .Nous  en  avons  trouvé  une  sem- 
blable à  Myrina. 

10.  Pline,  H.  N.,  37,  73;  Tréb.  Toll.,  Gallien,  12;  Sén.,  Epixt.  90;  Isidore,  Orig.,  16, 
15,  §  27.  Ces  pâtes  de  verre  portent  souvent  des  intailles. 

11.  Winckelmann  dit  que  le  verre  était  employé  dans  l'antiquité  plus  généralement 
encore  qu'aujourd'hui.  Du  temps  de  Pline  (36,  66,  67)  les  coupes  de  verre  avaient  remplacé 
les  coupes  en  argent  ou  en  or.  Strabon  dit  (16,  p.  738)  qu'un  verre  à  boire  pouvait  être 
acheté  à  Rome  pour  un  demi-as.  Des  carrés  de  verre  ornaient  les  plafonds  et  les  murs  des 
maisons  (vitreae  camerae,qnadraturae,  Winckelmann,  ch.  2,  §21). 


442  VASES  DE  MÉTAL  (94). 

rieur;  d'autres  fois  leur  surface  porte  des  spirales  de  verre  ou  d'autres  ornements 
ajoutés  par  la  cuisson  '.  Il  y  a  des  spécimens  de  la  verrerie  antique  que  les  modernes 
seraient  incapables  d'égaler  ou  même  de  copier.  Sur  le  travail  du  verre,  cf.  Pline, 
II.  N.,56,  GO  :  Aliudflatu  figuratur,  aliud  torno  teritur,  aliud  argenti  modo  cac- 
lalur. 

P.  94.  4.  —  Vases  d'or,  d'argent  et  de  bronzf.  L'excellent  art.  Caelalura  dans 
le  Dict.  deSagliome  dispense  d'entrer  dans  des  détails.  Sur  les  trouvailles  d'Hissarlik 
et  de  Mycènes,  cf.  p.  82.  Sur  celles  du  Bosphore  Cimmérien2,  voy.  Gille,  Antiq.  du 
Bosph.  Cimm.,  1854;  l'Atlas  du  Compte  rendu,  1850  et  suiv.  ;  Newton,  Essays, 
1879;  Beulé,  Fouilles  et  découvertes,  t.  I.  Coupes  en  bronze  doré  de  même  pro- 
venance. —  A  l'époque  classique ,  les  artistes  les  plus  célèbres  sont  Mys,  Mentor, 
Boëthos  et  Acragas.  A  l'époque  des  Diadoques,  Diodore  fit  une  coupe  d'argent  avec 
un  satyre  dormant  (Faune  Barberini  ?).  Coupes  d'argent  de  Parthénios  vantées  par 
Jnvénal;  coupes  de  Zopyre3,  de  Pythéas,  de  Teukros. 

Patère  de  tiennes,  en  or,  d'un  admirable  travail,  à  la  Bibl.  Nationale  (Chabouillet, 
Catal.,  n°  2557;  Magasin  pittoresque,  1851,  p.  199). 

Trésor  d'IIildesheim  (coupes  d'argent  avec  reliefs,  travail  romain),  trouvé  en  1808 
(Gaz-,  B.-A.,  1869,  2,  408,  avec  gravures;  Wieseler.  1809).  Trésor  de  Bernay  trouvé 
en  1830  à  Berthouville  (Leprévost,  Mc'in.  de  la  Soc.  des  Antiq.  de  Normandie, 
6,  85;  Chabouillet,  Catalogue,  418  et  suiv.;  les  œuvres  ciselées  seraient  de  Zéno- 
dore  l'Arverne)4.  Découverte  de  quatorze  vases  d'argent  à  Pompéi  dans  la  rue  de 
la  Fortune  en  1835  (Quaranti,  Di  qiialtuordieci  vasi,  1857;  Iiullelt.,  1835,  58  et 
1836,  161);  vases  d'argent  trouvés  à  Ithaque,  Stackelberg,  Graeber,  pi.  54;  vases 
d'argent  de  la  coll.  Sellièrcs,  Gaz.  arck.,  1883,  p.  I5;  rhyton  d'argent,  Saglio, 
fig.  979. 

On  trouvera  rénumération  des  principaux  monuments  d'argent  connus  dans 
Arneth,  Die  antiken  Gold-und  Silbcrmonumenle,  1850.  Lcnorniant  [Gaz.  B.-A., 
1809,  2,  410)  a  donné  la  liste  des  trésors  d'argenterie  découverts  dans  ce  siècle. 

Les  vases  eu  bronze,  nombreux  en  Étrurie  et  dans  les  tombeaux  grecs,  sont  sou- 
vent incrustés  d'argent.  Beaucoup  sont  intéressants  par  les  appliques  (cmblemata, 

1.  D'autres  pensent  qu'on  l'obtenait  artificiellement,  l'n  prêtre  égyptien  offre  à  Hadrien 
deux  coupes  précieuses,  calices  allassontcs  versicolorcs  (Vopisc,  Saturn.,  8).  Mais  c'était 
peut-être  de  l'émail. 

2.  Spécimens  :  Chabouillet,  Calai.,  5400,  5401;  Stepluni,  C.  Iï.,  1874,  pi.  1,  9;  Froehner, 
Coll.  Charvet,  1881;  Longpérier,  Mus.  Napol.  III,  etc.  Il  y  a  au  musée  de  .Naples  plus  de 
2100  vertes  de  Pompéi  et  d'Uerculanum.  En  France,  le  musée  Iiorelli  à  Marseille  est  le  plus 
riche  [Rev.  arch.,  1874,  75).  —  Sur  le  vase  dePortland,  voy.  Newton,  Guide...  of  the  Brit. 
Mus.,  p.  154;  W indus,  A  new  elucidation,  etc.,  1845.  Vase  de  verre  décoré  d'Amours, 
trouvé  à  Pompéi  (Marina,  Archéol.  roui.,  fig.  150).  Les  verres  de  Syrie  à  reliefs  coulés 
paraissent  être  de  fabrique  juive  (Longpérier,  Bull,  de  l'Athén.  Franc.,  1856,  4  et  15;  Les 
normant,  Gaz.  B.-A.,  mars  1866,  227.  Marques  de  fabrique  sur  la  verrerie  romaine,  Jahn, 
Jahrb.  des  Vereins  d.  Alterthumsfreunde  im  Rheinl.,  XVII  (1863),  ii~I\Rev.  archéol., 
1863,  215.  Composition  du  verre  romain,  Bullctt.,  19  mars  18S0. 

5.  Vase  de  Nicopol.,  C.R.,  1861,  pi.  1,  2;  11-15;  Saglio,  fig.  975;  Viardot,  Gaz.  B.-A.,  1868, 
24,  232.  Vase  d'argent  découpé  à  jour  sur  fond  de  verre,  trouvé  à  Titlis  en  1871,  C.  R. 
1872,  pi.  2,  1  et  2,  p.  U3. 

4.  Le  vase  Corsini,  trouvé  au  siècle  dernier  à  Porto  d'Anzo  (Saglio,  fig.  976)  serait,  sui- 
vant Winckelmann,  une  des  deux  coupes  d'argent  de  Zopyre.  Cf.  Mithaclis,  Corsinisches 
Silbcryefàss,  1859. 

5.  Vase  d'argent  trouvé  en  Suisse  en  1633  (Gaz.  archéol.,  1879,  1  et  2);  vases  de  terre 
cuite  argentée  par  des  laines  de  métal  (coll.  Castellani,  69,  70,  71);  vase  d'argent  trouvé 
à  Ithaque  (Stackelberg,  Graeber,  pi.  59,  Saglio;  fig.  978);  vase  d'argent  du  ciseleur  Me- 
damus,  découvert  dans  les  touilles  d'Alésia  et  donné  par  Napoléon  III  au  musée  de  Saint- 
Germain  ;  vases  d'argent  trouvés  en  1836  à  Notre-Dame  d'Alençon,  au  Louvre  (Longpérier 
Notice  des  bronzes,  p.  121),  etc. 


VASES   DE   MARBRE   (94).  143 

cruslae)  qu'ils  portent  et  par  le  travail  des  anses^  sirènes,  sphinx,  atlantes,  etc.). 
Voy.,  sur  deux  vases  de  Myrina,  Bull.  Corr.  Bellén.,  1883.'p.  4i0  :  anses  analogues, 
Gaz.  archeol.,  1876.  pi.  36;  Caylus,  Recueil,  Y,  pi.  48;  Gaz.  B.-A.,  1878,"  18, 
490;  Longpérier,  Notice  des  bronzes  du  Louvre.  \v  507,  509.  510.  312,  317,  etc. 
Garniture  en  argent  d'un  coffret  élrusqun,  Marthe,  fig.  10. 

Pyxis  en  bronze  de  Vaison,  incrustée  d'argent,  au  Louvre  (Gaz.  archéot.,  1878, 
pi.  19  et  20,  p.  110).  Vases  de  bronzes  à  anses  mobiles  {Mus.  Borbon.,  III,  pi.  14; 
Catal.  de  Coustantinople.  017.  En  général,  Friedericlis,  Bauslciiie,  II.  et  le  Musco 
Borbonico  fourniront  une  quantité  de  monuments. 

Vases  de  marbre.  Sur  les  vases  dits  de  Marathon,  cf.  p.  G"  ;  Louvre,  n"'  705, 
706,  708;  Caylus,  Recueil,  VI,  pi.  49,  50,  51,  5G,  57;  catal.  Pourtalès,  21;  Sta- 
ckelberg,  Grâber,  pi.  5  et  suiv.  ;  Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  18G7,  22.  27  (explication 
mystique  insoutenable  *;  lovrpofôpoç,  vase  placé  sur  les  tombeaux  des  célibataires? 
(Déni.,  C.  Léoch.,  18,  50:  Herz'og.  Arch.  Zeit.,  1881,  258;  1882,131.) 

Vase  de  Sosibios  Mercure  et  Diane  des  deux  côtés  d'un  aulcl.  Bacchantes,  Mars, 
un  Satyre,  une  Muse),  archaïsant,  Clarac.  pi.  126.  Semblable,  au  Mus.  Brit.,  Chirac, 
pi.  151:  cf.  Mus.  Borbon.,  II,  pi.  11:  Piranesi.  Vasi,  XIII,  pi.  55-57.  —  Vase  de 
Pergame  donné  par  Mahmoud  à  la  France,  publié  par  Choiseul-Goulfier,  Vovage,  II, 
285;  Clarac,  pi.  190  A  (au  Louvre ].  La  plupart  des  cratères  antiques  en  marbre  sont 
fortement  restaurés. 

Va>l>  h'aldatre,  dits  alabastra,  fréquents  dans  les  tombeaux  attiques.  V«>v.  Saglio, 
Alabaslron,  qui  donne  les  principaux  types. 

P.  94,  n.  7.  —  Gemmes.  Ajoutez  :  Lippert,  Daktyliotek,  1767;  Raspe,  Catal.  des 
empreintes  de  Tassie,  1792;  Improntè  gemmaric  dell'  Inslituto  collection  faite 
par  Gerhard  à  l'Institut  de  Rome,  1855;  Eckhel,  Choix  des  pierres  gravées  du 
Cabinet  impérial  d'Autriche),  1788;  TGlken.  Erklâr.  Verzeichniss  der  antiken  ver- 
tieflcn  Steine  Berlin),  1835;  Wagner,  Abbildungen  geschuiltener  S/eine,  1856; 
Arneth,  Monuinente  de  Vienne,  Cameen,  1849:  Soldi,  Les  arts  méconnus,  1880 
(du  même,  d'intéressants  détails  sur  la  technique  des  gemmes,  dans  l'Art,  mai  1883 
et  suiv.);  Chabouillet,  Catal.  des  camées,  etc.,  1868;  Demay,  Pierres  gravées 
employées  dans  les  sceaux  du  moyen  âge,  1877  '-. 

Sur  les  intailles  archaïques  de  l'Archipel,  cf.  Gobineau,  Bev.  arch.,  1874;  Newton, 
Edinb..  Bev.,  1878,  p.  241,  et  surtout  Milchhôfer,  Anfaenge  der  Kunst,  1885,  qui 
en  a  recueilli  plus  de  200.  De  très  belles  intailles  ont  élé  trouvées  à  Curium  et  à  Sala- 
mine,  en  Chypre  Cesnola,  Cyprus,  1879;  Gaz.  archeol.,  1878  ;  Cesnola,  Sa/ami- 
ina,  1882  . 

Peiresc  fut  le  premier  en  France  qui  collectionna  des  gemmes.  La  plus  riche 
collection  est  celle  de   Florence  ;    puis  Paris,    Saint-Pétersbourg,    Berlin,    Vienne, 

1.  Les  vases  non  évidés  rappellent  simplement  parleur  forme  les  urnes  où  l'on  plaçait 
les  cendres  des  morts  à  Fépoque  de  la  crémation. 

2.  Gori,  Thésaurus  Gemmarum,  1750;  Baitoli,  Mus.  Odescalchum,  1751;Maffci,  Gemme 
anticlie,  1707;  Bossi,  Spiegazione  di  una  racculta  di  Gemme,  1795;  Belley,  Pierres 
grav.  du  duc  d'Orléans,  17SU  ;  Winckelmann,  Pierres  travées  delà  coll.  Stoscli.  1760; 
Millin,  Introd.  à  l'étude  des  pierres  gravées,  1707  ;  Mariette,  Traité  des  pierres  gravées 
(le  2' vol.  contient  les  pierres  du  Cabinet  de  France1.  1750;  Liurent,  Supra  le  piètre  pre- 
ziosi,  Acad.  de  Cortone,  1751;  Ficoroni,  Gemmae  antiquae  litteratae,  1756;  Dubois, 
Pierres  gravées  de  Grivaud  de  la  Vincelle.  1822:  Ramus.  Von  geschnittenen  Sicilien, 
1S06;  Lenormant  et  de  \Yitte.  Trésor  de  numismatique  et  de  glyptique,  1854-50;  Calai, 
de  la  coll.  Odelli,  1868;  Koehler,  Gesamm.  Schriflen,  éd.  Stephani,  185U-55;  Blondel, 
Hist.  de  la  grav.  en  pierres  line?,  dans  les  derniers  numéros  de  la  Rev.  dd  l'art  anc.  et 
mod.;  W.  Fol,  Le  mus.  Fol,  intailles  et  camées,  1875.  Les  anciennes  collectionsde  pierres 
gravées  (bibliogr.  par  de  Murr,  Bild.  Dactyliographique]  sont  d'un  usage  très  périlleux,  à 
cause  de  l'inexactitude  des  gravures  et  du  grand  nombre  de  pièces  apocryphes  qu'elles  ont 
accueillies. 


144  INTAILLES  ET   CAMÉES   (04). 

Naples,  le  château  Rosenberg  à  Copenhague,  le  musée  Fol  à  Genève,  etc.  Coll.  Slrozzi 
et  Ludovisi,  à  Home,  Poniatowsky  (dispersées,  beaucoup  étaient  fausses),  Devonshirc, 
Marlborough  (catal.  Nevil,  1870),  Besborough,  Carlisle,  Bedford,  Tyskicwicz,  Dani- 
court  et  Roger  à  Paris,  Biehler  à  Râle  (Wieseler,  Gott.  Nachr.,  1882,  205),  etc. 

Le  dessin  de  beaucoup  de  bustes  et  de  statues  antiques  nous  a  été  conservé  sur 
des  pierres  gravées.  Le  grand  avantage  de  ces  monuments  est  de  nous  parvenir, 
le  plus  souvent,  dans  un  état  parfait  de  conservation. 

Lessing  et  Clarac  ont  affirmé  que  les  anciens  n'avaient  jamais  gravé  les  pierres  pré- 
cieuses proprement  dites  (les  plus  dures)  ;  on  connaît  quelques  gemmes  d'une  authen- 
ticité suspecte  en  rubis  et  en  saphir,  d'autres  bien  anciennes  en  émeraude.  On  a 
même  cité  quelques  exemples  de  diamants  gravés,  notamment  une  larve  sur  un  dia- 
mant retiré  du  Tibre  [Mus.  Odescalchi,  p.  25);  mais  il  faut  être  très  défiant  à  cet 
égard,  la  glyptique  étant  le  domaine  préféré  de  la  fraude1. 

Les  Romains  ont  beaucoup  employé  le  lapis-lazzuli  (sapphirus),  l'hématite,  l'obsi- 
dienne, la  stéatite,  la  serpentine,  la  turquoise,  surtout  l'onyx,  l'agate,  la  calcédoine, 
la  cornaline  et  le  jaspe. 

Faussaires.  Dès  l'antiquité,  on  fit  des  pâtes  de  verre  à  l'imitation  des  gemmes. 
A  la  Renaissance,  on  imita  les  gemmes  antiques  en  Italie,  souvent  sans  intention  de 
fraude  :  Pichler  a  même  signé  quelques-unes  de  ces  pierres,  qui  ont  néanmoins  passé 
longtemps  pour  antiques  (Rollet,  Pichler,  1874).  Outre  Pichler,  les  faussaires  les 
plus  habiles  furent  Sirleti  et  Natter;  Pichler  signait  DIXAHP,  les  deux  autres  *TS  cl 
ÏAPOS  [Nass,  humide).  Winckelmann  crut  à  l'existence  d'un  graveur  grec  Hydros. 
Un  sardonyx,  dit  bague  de  Michel-Ange,  porte  en  exergue  un  jeune  homme  qui  pêche  ; 
on  a  longtemps  douté  si  c'était  le  symbole  d'un  graveur  grec  AAA1QN  (qui  n'a  jamais 
existé)  ou  de  Giov.  Maria  de  Pescia,  graveur  célèbre,  et  ami  de  Michel-Ange. 

Les  gemmes  portant  des  inscriptions  sont  d'un  grand  intérêt,  mais  ces  inscr.  sont 
souvent  fausses.  Le  nom  A' Aldus  a  été  employé  par  beaucoup  de  faussaires  à  cause 
de  la  simplicité  des  caractères.  Natter  avoue  qu'il  a  souvent  signé  ATAOÏ.  En  Italie, 
on  grava  parfois  sur  les  pierres  antiques  les  noms  de  leurs  possesseurs.  Maffei  fut  long- 
temps perplexe  pour  expliquer  LAUR.MEI)  sur  des  pierres  ayant  appartenu  à  Laurent 
de  Médicis.  Cf.  Panofka,  Ueber  Gemmen  millnschr.  in  den  Mus.zu  Berlin,  Haacj, 
Gopenhagcn,  London,  Paris,  Petcrsburg,  ]]'ien,  in  Acad.  de  Berlin,  1851  ;  Le- 
tronne,  Bullet.,  1851  ;  C.  I.  G-,  IV,  n°  7020  etsuiv.  Les  inscriptions  sont:  1°  Les  noms 
des  personnages  ;  2°  ceux  des  artistes  ;  5°  ceux  des  possesseurs  ;  4°  des  dédicaces,  ins- 
criptions amoureuses,  etc.  En  général,  on  trouve  sur  les  pierres  étrusques  le  nom  delà 
personne  représentée  ;  sur  les  grecques,  celui  de  l'artiste  ;  sur  les  romaines,  celui 
du  propriétaire  ou  de  l'artiste.  Quelques  gemmes  portent  des  noms  de  villes  (Gaz. 
arche'ol.,  1875, 11G).  Chabouillet  a  supposé  que  le  nom  désignait  quelquefois  l'auteur 
de  l'objet  d'art  reproduit  sur  la  pierre  gravée  (Catal.,  n°  1815);  cela  est  inadmissible. 
Intailles  signées  Dioscuride  :  l'Io  (coll.  Poniatowsky),  le  Démosthène  (coll.  Piom- 
bino),  le  Mercure  Criophore  (Devonshiro),  la  tête  d'Auguste  (coll.  Piombino),  Diomède 
et  le  Palladium  (Devonshire),  Hercule  et  Cerbère  (Berlin). 

Diane  au  repos,  d'Apollon ios  (Naples)  ;  Jupiter  luttant  contre  les  Géants,  d'Athé- 
nion  (Naples)  ;  Philoctète  couché,  de  Boethus,  coll.  Beverley  ;  Cigogne  ou  grue,  de 
Dexamenos  (C.  R.,  1802,  pi.  0).  Une  Méduse,  signée  Solon,  appartenait  à  Blacas  ; 
la  tète  de  Pallas,  signée  Aspasius2  (à  Vienne),  reproduit  librement  la  tête  de  la  Minerve 

1.  Longpcrier  disait  plaisamment  que,  «sur  dix  pierres  gravées,  il  y  en  a  neuf  de  fausses 
et  que  la  dixième  est  moderne  ». 

2.  Autre  semblable  signée  d'Eutychès,  fils  de  Dioscuride  (coll.  Avella,  à  Naples).  Un  autre 
fils  de  Dioscuride,  Hérophyle,  a  signé  une  pâle  de  verre  du  cabinet  de  Vienne  (tète  d'empereur 
laurée).  On  a  pensé  aussi  que  le  graveur  Uyllos,  dont  le  nom  se  lit  sur  plusieurs  gemmes, 
était  lils  de  Dioscuride.  Cf.  Westropp,  Haiiribook,  p.  350  et  suiv. 


CAMEES   CELEBRES  (96).  145 

de  Phidias.  Taureau  couché,  signé  Apollonidou.  A  Paris,  la  Julie,  fille  de  Titus,  est 
signée  Evodc,  l'Achille  Citharède  est  signé Pamphile. 

Il  n'y  a  pas  de  camées  étrusques,  mais  seulement  des  intailles  et  des  scarabées.  La 
plupart  de  ces  derniers  ont  été  trouvés  sur  une  colline  deChinsi  appelée  Campo  de- 
gli  orcfici.Ws  sont  plus  grands  et  plus  convexes  que  les  scarabées  égyptiens.  Les  re- 
présentations les  plus  fréquentes  sur  les  iutailles  sont  la  Victoire,  Némésis  (casquée), 
Vénus  et  les  Amours,  Minerve,  la  Fortune,  Spes,  Psyché,  etc. 

On  appelle  grylles  (Chabouillet,  2145)  des  gemmes  présentant  un  assemblage  de 
tètes  ou  de  membres  d'hommes  et  d'animaux  adaptés  les  uns  aux  autres.  Un  exemple 
curieux  est  gravé  dans  Ficoroni,  Maschere  sceniche,  1750,  pi.  30. 

A  l'époque  de  la  décadence,  on  trouve  un  grand  nombre  de  gemmes  avec  des  repré- 
sentations mystiques,  soit  mithriaques  (le  sacrifice  du  taureau),  soit  gnostiques 
(pierres  basilidiennes,  portant  le  nom  d'Abraxas,  dieu  du  Soleil,  ainsi  nommé  parce 
que  la  somme  des  lettres  de  son  nom  en  chiffres  est  565);  on  trouve  aussi  Setb, 
avec  une  tête  d'âne,  Khnouphi,  Sabaoth,  etc.  Les  légendes  de  ces  pierres  sont  généra- 
lement inintelligibles  (cf.  la  bibliogr.  dans  Saglio,  art.  Abraxas  et  Basilidiennes)  ;  spéci- 
mens dans  Chabouillet,  Catal.,  p.  282  et  suiv.:  cf.  Montfaucon,  Antiq.  cxpl-,  liv.  III,  et 
Caylus,  t.  VI;  Stark,   Zirci  Mithraeti  der  Xlterthv.mssavn.ml.  in  Karlsruhe,  1865. 

Il  est  établi  que  beaucoup  de  légendes  sur  des  pierres  gnostiques  sont  des  formules 
médicales,  des  conjurations,  etc.  (Le  Blant,  Rev.  arche'oL,  1885,  506). 

I'.  96,  n.  1.  —  Camées  célèbres.  Ajoutez  :  V.  Germanicus  et  Agrippine  en  Tripto- 
lèine  et  Déméter,  traînés  par  des  serpents,  à  Paris.  —  VI.  Camée  de  Vienne,  analogue 
au  camée  Gonzague,  avec  les  portraits  de  Ptolérnée  II  et  d'Arsinoé  (Lûbke,  Gcsch.  der 
l'iaslik,  fig.  258).  —  VII.  Camée  de  Bignor-Park,  publié  par  Wieseler,  Gôtt.  gel. 
Nachr.,  1882,  700. —  VIII.  Tazza  Farneze  à  Naples,  sardonyx  ayant  près  d'un  pied 
de  diamètre  (Apothéose  du  premier  Ptolérnée?).  —  IX.  Camée  Zulian  d'Éphèse,  avec 
la  tète  de  Jupiter  Egiocbos,  à  Venise,  Visconti,  Op.  var.,  I,  191  (un  autre  semblable, 
à  Paris,  chez  Rollin,  Gaz.  arche'oL,  1877,  pi.  XIII.)  —  X.  Cameo  Garpagna,  au  Va- 
tican, le  plus  grand  sardonyx  connu,  triomphe  de  Baccbus  et  de  Cérès. —  XI.  Camée 
d'Athénion,  Jupiter  lançant  la  foudre  contre  les  Géants,  à  Naples.  —  XII.  Pélops 
abreuvant  ses  chevaux  (Collignon,  fig.  152).  —  XIII.  Vase  en  sardonyx  de  style 
grec,  du  trésor  de  Saint-Maurice-en-Valois,  représentant  Achille  à  Scyros  (Aubert, 
Trésor  de  Saint-Maurice,  156  ;  Gaz.  archéol.,  1875,  102).  —  XIV.  Vase  de  sardonyx 
oriental  à  trois  couches,  fragment  admirable  d'un  Jupiter  assis  (catal.  Pourtalès, 
1255)  l.  — XV.  Apothéose  d'Hadrien  sur  un  camée  de  la  bibliothèque  de  Nancy  (Bull, 
înomim.,  t.  XL1X,  p.  458).  —  Cf.  Brunn,  Die  Onyxge fasse  in  Braunschweig  u. 
Neapel,  in  Acad.  de  Bav.,  1875,  327.  Sur  la  Goupe  des  Ptolémees  (du  temps  de 
Néron,  selon  King ),  Chabouillet,  Catal.,  270. 

Au  moyen  âge,  la  glyptique  fut  abandonnée  en  Occident  (Labarte,  Gaz.  />'.-.(., 
1871,  4,  582)  -,  mais  continua  à  être  cultivée  àByzance.  La  Bibliolh.  Nationale  possède 
un  grand  camée  byzantin  du  temps  de  Constantin  Porphyrogénètc  (Catal.,  267).  Eu 
Occident,  on  se  servit  des  pierres  anciennes  :  le  sceau  de  Pépin  portait  un  Baccbus, 
celui  de  Charlemagne  un  Scrapis.  Au  xve  siècle,  l'art  repassa  de  Byzance  à  la  cour 
des  Médicis,  où  Giovanni  et  Domenico  excellèrent  au  point  d'être  appelés  le  pre- 
mier :  Giovanni  di  Cornaline;  le  second  :  Domenico  di  Gamei'1. 

P.  96,  2.  —  Terres   cuites.  Les  questions  relatives  à  leur  fabrication  et  à  l'exé- 

1.  Le  sardonyx  de  Brunswick  est  un  vase-alabastron,  avec  la  représentation  de  Cérès  ;'i 
la  recherche  de  Proserpine;  il  fut  volé  à  la  famille  Gonzaga  au  sac  de  Manloue  (1630),  et 
vendu  parmi  soldat  au  duc  de  Brunswick. 

2.  Une  oies  dernières  picce-.  du  v"  siècle  e<t  un  camée  de  Paris  (Chabouillet,  Cal.,  291). 
5.  L'origine  du  mot  camée  est  inconnue  (arah.  chemeia,  charme  (?);  cama,  doublet  ha^- 

latin  de  gemma  (?).  On  trouve,  au  xnr  siècle,  camahulum  [crtmaeus  dllus?), 

MAX.  DE  PHILOLOGIE.  —   APPEND.  10 


14G  TERRES   CUITES  (96). 

gèse  ont  été  traitées  p.  167  et  73.  Une  bibliographie  complète  du  sujet  jusqu'en  18X0 
est  donnée  par  Martha,  Catal.  du  mus.  de  la  Soc.  Archéol.  d'Athènes,  1881.  Il  faut  si- 
gnaler surtout  (outre  les  recueils  comme  Y  Arch.  Zeitung,  les  publications  de  l'Insti- 
tut de  Rome,  la  lier,  et  la  Gaz.  archéol.,  le  G.  R.  de  Stephani)  :  d'Agineourt,  Recueil 
de  fragm.  en  terre  cuite,  1814;  Campana,  Antiche  opère  in  plastica,  1845;  Combe, 
Descr.  of  anc.  t.  c.  in  the  Hril.  Mus.,  1818;  Griech.  Terracotten  ans  Tanagra  and 
Ephesos,  1878;  Beuzey,  Calai,  des  fig.  du  Louvre,  1882  (planches  dans  le  recueil  du 
même,  Figurines  antiques,  1878  et  suiv.)  ;  Kékulé,  Griech.  Thon  fig.  ans  Tana- 
gra, 1878  ;  Froehner,  Les  terres  cuites  d'Asie  Mineure,  1880;  Kondakoff,  Les  terres 
cuites  grecques  (en  russe),  1879  ;  Panofka,  T.  G.  des  K.  Mas.  zu  Berlin,  1842  ; 
Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1875,  1878,  et  Catalogue  de  la  coll.  0.  R  (ayet),  1879;  Tudot, 
Coll.  de  fig.  en  argile,  1860;  Potlier  et  Reinach,  Bull.  Corr.  Hellén.,  1882  et  suiv. 
touilles  de  Myrina)  ;  Cartault  et  autres,  Collection  Lécuycr  (photogr.  et  texte),  1882; 
Rayet,  Monum.  de  l'art  antique,  1880  et  suiv.  Sur  les  terres  cuites  de  Grande-Grèce. 
Gaz.  B.-A.,  1866,  20,  183  ;  Acadennj,  8  janv.  1880;  Minervini,  Terrccotte  del 
Mus.  Campano,  1881  ;  Heydemann,  Terracotten  ans  dan  Mai.  nazion.  zuNeapel, 
1882;  Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  1882,  25,  201  (figurines  de  Tarente;  cf.  Wolters, 
Arch.  Zcil.,  1882,  ¥  livr.)  ;  Salinas>  Notiz.  d.  Scavi.  août  1885  (600  t.  c.  de  Séli- 
nunte]  ;  Kékulé  et  Bolide,  Die  Terracotten  v.  Pompei,  1880  ;  Terracotten  von  Si- 
cilien ;  Biardot,  Les  terres  cuites  grecques,  1862  (publie,  avec  un  texte  fantaisiste 
150  t.  c.  italiennes).  —  Jouets  d'enfants,  poupées  [ncuropasla)  :  Stephani,  C.  R., 
1863,  249;  1868,  57  ;  1872,  pi.  5,  5  ;  1877,  pi.  6,  12;  Brit.  mus.  second  Vase  room. 
table  case  K  ;  Birch,  Anc.  Poltery,  130  ;  Tudot,  pi.  19,  73  :  Gaz.  B.-A.,  1860,  7,  183. 
Sur  les  procédés  de  fabrication,  voy.,  outre  la  préface  de  Martha,  Blumner,  Tertnin. 
a.  Technol.,  1878.  De  bons  spécimens  soin  gravés  dans  le  Manuel  de  Collignon,  lig. 
75-85,  et  le  Bull,  de  Corr.  Hellén.,  t.  III  et  suiv.  Aux  provenances  citées  p.  90, 
note  4,  on  peut  ajouter:  Thèbes,  Milo,  Amorgos,  Aslypalée.  Egine,  Anaphé,  Théra, 
Thasos,  Nisyros,  Kalymnos  ;  Carthage,  Hadrumète,  la  Sardaigne1;  Gela,  Bolsena,  Pré- 
neste,  Canosa,  Capoue-,  Ardée,  Ruvo,  Gnatia,  Yelletri,  Tusculum,  la  campagne 
romaine  ;  Kertch,  Phanagorie,  Panticapée;  Erythrée,  Mylasa,  Coloé5,  Pilane,  Aegae, 
Halicarnasse4,  UissaiTik,  etc.  Sur  les  terres  cuites  de  Smyrne,  Reinach,  Mél.  Graux. 
1884,  p.  143  ;  sur  celles  de  Chypre,  0.  Richter,  Miltheil.,  3e  livr.  1881.  Terrescuites 
d'Asie  Mineure  en  général,  Lenormant.  Conlcmp.  reviewtnov.  1878;  Gaz.  archéol., 
1879,  161  ;  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  18,  362  ;  Les  beaux-arts  à  l'Expos.  de  1878,  II,  92. 
Terres  cuites  primitives  en  galettes,  Gaz.  archéol.,  1876,  68;  Gerhard,  Daedalische 
dolen,  Ak.  Abh.,  pi.  61  ;  Hcuzey,  Assoc.  Et.  gr.,  1875,  15  ;  Gaz.  archéol.,  1879, 
51.  Bustes  estampés  ayant  servi  d'appliques  à  l'intérieur  des  tombeaux,  Heuzey, 
Monuments,  1873,  17;  Gerhard,  Antik.  Bildw.,  pi.  94,  4  et  5;  Monumenti,  Y,  9; 
de  Witte,  Cabinet  Janzé,  52,  44;  Gaz.  arch.,  1879,212. 

Lampes5.  Les  lampes  à  reliefs  ou  sans  ornements  sont  extrêmement  nombreuses, 
surtout  à  l'époque  romaine  et  byzantine.  Quelques-unes  affectent  la  forme  d'animaux, 

1.  Tharros,  terres  cuites  archaïques  au  Mus.  Brit.  (Bull.  Arch.  Sard.,  IV,  129  ;  Helbig, 
Annali,  XLV1II,  219).  Sur  les  terres  cuites  phéniciennes,  voy.  I'errot-Chipiez,  t.  111;  Cagnat, 
Explorations  en  Tunisie,  2"  fasc.  1884. 

2.  Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  1880,21,221. 

3.  Schlumberger,  Gaz.  archéol.,  1880,  191. 

4.  Terres  cuites  cariciuies  (?j  très  archaïques,  trouvées  dans  une  chambre  sépulcrale 
antérieure  an  Mausolée  (Newton,  Discoveries,  II,  1,  pi.  3,  4,  5). 

o.  l'.artoli  e  liellori,  Antiche  liirerne,  16<J1  ;  l'asseii,  Lucemae  fictiles,  1739-51  ;  Licetus, 
de  bucemis,  1632  ;  Kenncr,  Die  an/il, en  Thonlampen  in  Wien,  ISj.s,  Wieseler,  Kestner- 
sche  Sammlung,  1870;  liottiger,  Amalthea,  III,  168;  Delattre,  Lampes  chrétiennes  de 
Carthage,  1880;  Yillefosse,  Lampes  chrétiennes  inédites,  1876.  Cf.  Catal.  Pourlalès,  880 
et  suiv.  ;  catal.  Barre,  203  (lampe  donnée  en  étrennes). 


ARMÉS   ET  ARMURES  (96  .  147 

comme  les  rhyton3.  Sur  le  revers  d'uu  grand  nombre  on  lit  le  nom  du  fabricant 
(cf.  p.  -iti,  2).  On  a  trouvé  des  moules  en  terre  cuite  servant  à  imprimer  les  reliefs. 
P.  90,  3.  —  Petits  objets  de  métal.  Sur  les  petits  bronzes  et  autres  objets  d'art 
industriel,  voy.  Friedericbs,  Bausteine,  t.  II,  et  les  vignettes  du  Dict.  de  Saglio.  — 
Agrafa  et  Fibules  :  Smith,  Dict,  of  antiq.,  art.  Fibula;  Mus.  Greç/or.,  I,  116  et 
suiv.;  Arch.  Zeit.,  1845,  pi.  15;  Gaz.  arch-,  1870,  pi.  12  (en  or);  Cochet,  Sépul- 
tures, 121  (eu  or)  :  Tischler.  Ueber  die  Form  der  Gewandnadeln,  dans  la  Zeit- 
schrift  /'.  Anthropologie  und  Urgesch.  Bayeras,  IV0  vol.,  1er  et  2e  cahiers,  1881 
(où  l'on  trouvera  la  bibliogr.  de  la  question).  —  Strigiles  (très  fréquents  dans  les 
tombeaux)  :  Collignon,  fig.  138  (manche  gravé;  le  plus  beau,  trouvé  à  Myrina,  est 
encore  inédit).  —  Clefs  de  coffrets  :  Cochet,  Sépultures,  252.  —  Armes:  Sur  les 
épées  de  Mycènes  incrustées  d'or,  cf.  p.  83,  1.  Armi  antichidel.  nuis.  diNapoli, 
1809;  Bastian  et  Voss,  Die  Bronzeschwerter  zu  Berlin,  1878;  llille.  Waffensamm- 
lung  des  l'rinz.  K.  von  Preussen,  1879  :  Sacken,  Ambrasersammlung,  1859-02  et 
Jalirh.  der  Kunstsamml.  (Vienne),  1885,  55  (épée  de  Rlagenfurt);  Lacombe,  Armes 
et  armures,  1870;  Mongez,  Antiquités  de  l'Encyclopédie,  pi.  52-55  (cuirasses); 
Lindenschmit.  Zeit.  des  Vereins  zur  Erforsch.  der  Rkein.  Gesch.  u.  Alterth., 
188",  III,  cali-  2  et  5  (armes  romaines  ;  Grreenwell,  Votive  arms  and  armours, 
Journ.  Hell.  Stud.,  II,  1,  05;  Gaz.  B.-A.,  1878,  18,  510;  Catal.  Pourtalès,  582  et 
suiv.1;  Gaz.  B.-A.,  1804, 17,  485  (armure  d'un  hoplomaque)  ;  parazonium  et  épée 
trouvés  en  Angleterre,  Phil.  Woch.,  1883,  568;  plaque  de  devant  de  cuirasse,  catal. 
Greppo,  17G;  Bronzes  de  Siris,  deux  groupes  en  très  haut  relief,  anciennement 
lixés  à  une  cuirasse  pour  marquer  les  peronae:  dans  chaque  groupe,  lutte  d'un 
guerrier  et  d'une  amazone  (Mus.  Brit. ,  Brôndsted,  The  Bronzes  of  Siris,  1836). 
La  seule  cuirasse  presque  entièrement  conservée  et.  ornée  de  dessins  archaïques  a 
été  trouvée  à  Olympie  (auj.  à  Zanthe)  et  publiée,  Bull.  Corr.  Helle'n.,  1883,  pi.  1, 
2,  3.  Les  casques  grecs  sont  très  nombreux,  les  casques  romains  antérieurs  à  l'Empire 
sont  rares  :  Hcllen.Slud.,  11,  1,  69;  Heuzey,  Gaz. archéol.,  1880,  151  (étude  sur  la 
forme  des  casques);  Monum.  inéd.  de  la  section  française,  pi.  5  (casque  du  duc  de 
Luynes,  avec  reliefs)  ;  Sacken,  Ja h rb.der  Kunstsamml.,  1883  (Vienne),  p.  48,  cas- 
que romain  à  reliefs;  catal.  Pourtalès,  582,  583,  584,  589;  Gaz.  B.-A-,  XVII,  485; 
catal.  Chabouillet,  5146-48;  catal.  Greppo,  177;  catal.  Fould,.  2974;  catal.  Sabat- 
tini,  82;  casques  coniques  carthaginois  trouvés  à  Cannes,  Gaz.  archéol.,  1877,  88; 
Mus.  archéol.,  1878,  344  (casque  de  gladiateur,  àRodez):  Gaz.  B.-A.,  1861,  11,  78 
(casque  étrusque  votif  en  argent);  Exp.  de  Morée,  I,  pi.  74;  casque  en  or  d'Am- 
freville,  au  Louvre,  Gaz.  archéol.,  1883,  pi.  55.  Voy.  en  général  Suttner,  Der  Helm 
von  seinem  Ursprunge,  1878;  Paul  Goût,  Le  casque  depuis  l'antiquité,  Gaz.  B.-A., 
1880,  21,  537  ;  Mongez,  Antiq.  de  l'Encycl.,  pi.  57-50.  —  Boucliers  (la  plupart 
sont  votifs,  d'autres  sont  plutôt  des  patères)  :  cat.  Pourtalès,  591  ;  bouclier  dit  de 
Scipion,  trouvé  dans  le  Rhône  à  Avignon;  ou  croyait  y  voir  autrefois  la  continence 
deScipion.  Spon,  Rech.  d'Antiq.,p.  ï-;Gaz.  B.-A.,\\ll,  483;  bouclier  votif  de  Théo- 
dose (Delgado,  Sobre  el  grau  disco,  etc.,  1849);  Acadcmy,  10  juin  1882  (bouclier 
en  marbre  avec  reliefs  et  l'inscr.  à.7-\:  'AylDnoi  ©soowpi'oou  y.xb'  °Oy.ripo-j;  c'est 
une  espèce  de  table  iliaque);  Dict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  pi.  22;  Mongez,  Antiq.  de 
l'Encycl.,  pi.  04;  Albert,  art.  Clypeum  dans  Saglio  ,et  Bev.  arch.,  août  1881  (boucliers 
suspendus  comme  ornements  et  phylactères  du  genre  des  oscilla,  Géorg.,  2,  589); 
bouclier  dit  d'Annibal  trouvé  en  1714  dans  le  Dauphiné  (plateau  de  table  du  Bas- 


1.  Cuirasse  complète  avec  la  ceinture,  trouvée  à  Ruvo  (Cat.  Pourtalès,  583)  ;  ceintures  de 
cuirasses  avec  ornemenls  repoussés   ibid.  586,  587). 

2.  C'est  un  disque  représentant  un  sujet  de  l'Iliade.  (Journ.  des  Sac,  1681,  103;  Gaz. 
archéol.,  1879,  53.) 


148  PETITS  OBJETS  DE  MÉTAL  (96). 

Empire),  Gaz.  arch.,  1879,  55  ;  bouclier  avec  la  bataille d'Arbèles,  bas-relief  de  mar- 
bre à  Naples,  Gaz.  B.-A..  1868,  S,  278  ;  Gaz.  arch.,  1880,  56.  Boucliers  de  Prêneste 
et  de  Corneto,  couverts  de  feuilles  de  bronze,  Monum.  8.  pi.  26;  10,  pi.  10.  — 
Jambières  :  Mongez,  Antiq.  de  l'Encycl.,  pi.  56  et  suiv.;  catal.  Pourtalès,  588, 
590;  Gaz.  B.-A.,  XVII,  483.  —  Brassards  :  calai.  Pourtalès,  592,  avec  bas-reliefs 
eu  repoussé. 

Pointes  de  fl relia  et  de  lances,  quelquefois  avec  inscriptions:  Stephani,  C.  R., 
1876,  pi.  2,  21;  Rayet,  Bull.  Soc.  Ant.,  5e  livr.  1880.  —  Pkalères  de  chevaux  : 
Sacken,  Ja/nb.  der  Kunstsamml.  (Vienne),  1885.  56  (donne  la  liste,  p.  59)  ;  Saglio, 
p.  255  fi;  Mowat,  Bull.  Soc.  Antiq.,  2  livr.  1880;  Stephani,  C.  R.  1865,  166; 
Gaz.  archéol.,  1885,  540.  —  Mors  :  Gozzadini,  Mors  de  cheval  italiques,  1875; 
Mus.  Borbon.,  VIII,  52  ;  Jahrb.  der  Kunstsamml.  (Vienne),  1885.  47  ;  catal.  Pour- 
talès, 600;  Caylus,  2.  401;  Cochet,  Sépultures,  p.  252.  Murs  provenant  de  Paestum 
au  musée  d'artillerie  à  Paris  (n°  54).  —  Eperons  :  cal.  Pourtalès,  604;  Cochet, 
Sépultures.  177  ;  Sacken,  Jahrb.  der  Kunstsamml.  (Vienne),  1885,  42;  Arch. 
Zeit.,  1845,  145;  Saglio,  art.  Calcar.  —  Étriers  :  calai.  Pourtalès,  605  (l'un  d'eux 
a  la  forme  d'un  sabot);  Arch.  Zeit.,  1845,  52. 

Aiguilles.  Art.  Acus  daus  Saglio  (en  or,  en  bronze,  eu  os).  — Instruments  de 
chirurgie:  Chirurgia  dans  Saglio;  Bastelaer,  Instrum.  épilatoires  chez  les  Romains, 
1878  (cf.  le  compte  rendu  de  Seligmann  dans  le  Jahresber.  de  1880)  ;  Bull.  Corr. 
Hellén.,  I,  pi.  9.  On  a  souvent  appelé  instruments  de  chiiurgie  des  objets  de  toilette 
(catal.  Greppo,  165).  Collection  chirurgicale  trouvée  à  Pompéi  en  1819,  Rev.  médi- 
cale, 1821,  5,  427  ;  Frorirp,  Jtotizen  ans  dem  Gebietc  der  Heilkunde,  1822,  2, 
n°  21;  Smith,  Dict.  of  Antiq.,  274.  —  Cure-dents,  cure-oreilles,  etc.  Caylus.  V, 
404;  Cochet,  Sépultures,  p.  116;  Saglio,  Auriscalpium  et  (ig.  665;  Sacken,  Grabst. 
v.  Ualstatt,  pi.  16.  —  Cuillers  (souvent  avec  iuscr.)  :  Gaz.  arch.,  1877,  120  (ar- 
gent) ;  Bullett.,  12  mars  1880  ;  catal.  Pourtalès,  811  ;  Monti'aucou,  Ant.  expliq.,  1, 129, 
pi.  72  (argent);  Sacken,  Jahrb.  der  Kunstsamml.  (Vienne),  1885,  40;  catal. 
Greppo,  242;  Bull.  Corr.  Hellén.,  1882,  555;  Saglio,  Cochlear. 

Candélabres  en  bronze,  ornés  de  reliefs,  étrusques  et  romains,  trouvés  en  grand 
nombre  à  Pompéi.  Spécimens  daus  Lûbke,  Gesch.  der  Plastik,  297,  565;  Uicali, 
pi.  40;  Saglio,  fig.  1097,  1098;  Gaz.  B.-A.,  1860,  6,  114;  cat.  Pourtalès,  751 
(Panofka,  5,  54);  ibid.  752,  755-756;  Arch.  Zeit..  1845,  157;  1844,  205;  Annali, 
14.  55  ;  Tour  du  Monde,  1864,  1.414  et415  (spécimens  de  Pompéi)  ;  l'Art,  17  juin  1885 
(lampadaire  de  Cortone). 

Disques.  Disque  votif  de  bronze,  avec  beau  graffite  d'un  homme  nu  maniant 
des  cestes,  à  Bcrliu.  Gaz.  archéol.,  1.N75,  pi.  55.  p.  151.  Missorium  (plat  de  iuxe, 
quasi  mensorium,  Isidore,  Etym.,  20,  4)  de  Célamir,  roi  des  Vandales,  trouvé  eu 
1875  près  de  Bclluue,  Gaz.  arch.,  1879,  55,  pi.  7  (Longpérier  y  énumère  dix  objets 
semblables).  Beaucoup  de  prétendus  disques  sonl  des  phalères.  (Conestabile,  Sopra 
due  dischi,  1874;  Saglio,  tig.  924;  Longpérier,  Œuvres,  III,  177.) 

Mir.oins1.  H  est  probable  que  plusieurs  de  nos  miroirs  étrusques  ont  été  fabri- 
qués en  Grèce.  On  n'a  pas  encore  rencontré  de  miroirs  gravés  en  Asie  Mineure,  bien 
que  Pottier  et  moi  ayons  trouvé  à  Myrina  plusieurs  centaines  de  miroirs  eu  bronze 
isses2.  Les  miroirs  étrusques  ont  été  réunis  par  Gerhard,  1850,  maison  en  a  trouvé 

1.  Homère  ne.  parle  pas  des  miroirs,  qui  sont  d'origine  égyptienne  (Pierret,  Dict. 
d'archéol.  égypt.,346).  Les  femmes  consacraient  des  miroirs  à  leuis  divinités  protectrices, 
et,  clans  un  fragment  d'inventaire  du  temple  d'Arlémis  Brauronia  (Hicks-Newton,  I,  5i, 
1.  25),  il  est  question  d'un  miroir  à  manche  d'ivoire  offert  à  la  déesse  par  Aristodamia 
(x&tomoov  l\eoavTÎvT,ï  Xa6i|v  éjov).  Aucun  miroir  découvert  jusqu'à  présent,  par  une  singu- 
larité inexplicable,  n'a  la  forme  de  ceux  i|ui  sont  figurés  sur  les  vases.  Cf.  Frânkel,  Arch. 
Zeit.,  1879,  99,  201  et  pi.  lv2;  Kayet,  Mon.  ant.,  livr.  ô. 

2.  De  même  dans  la  Russie  méridionale,  Stephani,  C.R.  18G5,  160.  Boite  de  miroir  en 


MIROIRS   ET  COUPES  GRAVÉS   (96).  149 

plusieurs  centaines  depuis,  et  Klûgmann  en  préparait  un  nouveau  recueil  (Ve  vol. 
du  recueil  île  Gerhard,  1884).  Avant  Inghirami,  on  les  prenait  pour  des  patères  de 
sacrifices  [Inghirami,  Specchi  mistici  [ils  n'ont  rien  de  mystique].  1824).  Gerhard  a 
publié  Paralipomena  zu  seinen  Etrusk.  Spiegeln,  in  Acad.  de  Berlin,  1859.  Cf. 
Rathgeber,  Ucb.  125  myst.  Spiegel,  1855.  Un  seul  miroir  gravé  a  été  trouvé  en 
Grande-Grèce,  à  Crotonc  (Minervini,  Bull.  Nap.  1854,  pi.  5.  p.  128  et  188;  Gerhard, 
pi.  215,  1).  Les  miroirs  romains  avec  signatures  ne  sont  pas  très  rares  (de  Witte, 
Rev.  archéol.,  1868,  89;  C  /.'.  Acad.Inscr.,  1867.  52:  Ritschl.  Monumenta,  pi.  1. 
c.  f.  g.  pi.  11,  m,  n,  p;  Mommsen,  C.  /.  /,.,  I,  55-89.)  —  Nombreux  miroir-  de 
travail  romain  avec  reliefs  (Gerhard,  I,  79  ;  un  seul  miroir  gravé  trouvé  dans  un 
tombeau  romain  (Gerhard,  409).  Sur  un  lécythe  sicilien,  catal.  Castellani,  42.  (Gaz. 
archéol.,  1878.  pi.  25),  une  jeune  fille  tient  un  miroir  sur  lequel  est  gravée  en 
noir  une  tète  de  femme  vue  de  profil.  Miroirs  étrusques  à  la  Bibl.  Nat.,  Chabouillet, 
catal.  5124-5140  (miroirs  grecs  inédits).  Voy.  Specchi  à  l'index  des  publication-  de 
l'Institut  de  Rome;  Gaz.  archéol.,  1877,  pi.  5;  1878.  pi.  17.18;  1880.' pi.  17; 
1879,  p.   217:  Annali,  1880;  'E^^spn,  1885.  pi.  15,  etc. 

Gerhard  avait  soupçonné  l'existence  de  miroirs  grecs  gravés  ou  avec  des  reliefs  : 
il  eu  existait  un  depuis  1844  à  Lyon,  provenant  de  Corinthe (catal.  Comarmond.  512). 
mais  il  était  resté  inaperçu.  C'est  le  célèbre  miroir  à  boite  avec  le  génie  des  combats 
de  coqs  (de  Witte,  Rev.  arch.,  1868,  572  et  pi. l).  Depuis  quelques  années,  le  nombre 
des  miroirs  grecs  historiés  s'est  multiplié  et  doit  atteindre  aujourd'hui  près  de  50  :  le 
Louvre  etlaBibl.Nat.  en  possèdent  plusieurs.  Cf.  Dumont,  Bu//.  Corr.  Hellén.,  I.  108; 
de  Witte,  Miroirs  chez  les  anciens.  Acad.  de  Belgique,  1872;  Assoc.  Et.  grecques, 
Monum.  grecs.  1875  ;  Mittheil.,  III.  pi.  9  et  10;  Mylonas.  'EiAvjvtxà  -/A-zo-K-pv..  1876  ; 
Benndorf.  Arch.  Zeit.,  1808,  77;  Foerster.  Bulle tt.,  1870.  50;  Rev.  archéol..  mai 
1872.  297-;  Mylonas,  IIa«îva7«,-.  1877  (Vénus  équestre  (?)  en  relief);  Gaz.  B.-A., 
1866,  21.  121 '-':  Gaz.  archéol..  1880.  pi.  5  ;  1876.  pi.  19.  p.  69  (célèbre  Ganymèdc 
en  relief,  miroir  Sabouroff)  ;  pi.  27,  p.  107.  Je  peux  signaler  deux  miroirs  à  reliefs 
inédits,  que  j'ai  vus  à  Athènes  en  1882,  tous  les  deux  provenant  de  Corinthe  : 
génie  ailé  assis  sur  un  rocher  (coll.  R. . . .)  ;  Amour  sur  un  dauphin  (à  la  Miuerva). 

Les  miroirs  gravés  sont  encore  plus  rares  que  les  miroirs  avec  reliefs.  Outre  les 
publications  citées  plus  haut,  voy.  Klûgmann.  Arch.  Zeit.,  1876.  8  (Hercule  menaçant 
une  amazone);  Dumont.  Gaz.  archéol..  1880.  50  (15e  miroir  gravé);  Gaz.  archéol., 
1876,  pi.  27,  p.  107  (boite  à  miroir  avec  relief  à  l'extérieur,  admirable  graflite  sur 
le  disque  intérieur,  trouvée  en  Crète):  Gaz.  archéol..  1878,  9;  Bull.  Corr,  Bell., 
1884.  pi.  15,  16,  22.  Ces  articles  renverront  aux  publications  antérieures. 

Les  pieds  et  manches  des  miroirs  sont  souvent  des  figures  humaines  ;  un  motif  que 
l'on  a  trouvé  plusieurs  lois  à  Athènes  et  à  Corinthe  est  celui  d'une  Vénus  archaïque 
drapée,  tenant  une  colombe  dans  la  main  droite  avancée,  avec  deux  Amours  volant 
à  droite  et  à  gauche  de  sa  tête.  Le  Louvre  en  possède  des  spécimens  inédits.  Cl. 
Gaz.  archéol.,  1876, 40;  Mylonas, 'A^-^wv,  1872;  Gaz.  archéol.,  1878,  pi.  18; 
Rayet,  M.  A.  A.,  5e  livr.  ;  Stackelberg,  Gracier,  pi.  74;  Arch.  Zeit.,  1843,  259  et 
de  très  nombreux  exemples  étrusques  dans  Gerhard. 

Tour  les  coupes  de  bronze  historiées  de  Chypre  (Curium,  Idalie.  Amathonte,  etc.), 

bronze  doré,  C.  R.  IS6G,  pi.  5.  La  plaque  avec  deux  Amours  luttant  en  relief,  C.  R.  1869, 
pi.  1,29,  ne  provient  probablement  pas  d'un  miroir.  Un  miroir  gravé,  trouvé  en  Egypte, 
païaîtradans  le  Bull.  Corr.  Hellénique  de  1885. 

t.  De  Wilte  a  publié  dans  la  Rev.  archéol.,  186S,  pi.  1,  le  premier  miroir  grec  gravé 
reconnu  (>our  tel  ;  il  avait  été  acheté  par  Dumont  à  Corinthe  en  1867  et  représente  deux 
danseuses  (aujourd'hui  au  Louvre). 

2.  Miroir  di>  Corinthe  et  l.eucas,  boite,  fond  d'argent  et  d'or,  p.  p.  Dumonl  (au  Louvre). 

3.  Coll.  Lenormani;  miroir  à  relief  cr a  provenant  de  Corinthe,  mais  peut-être  étrusque 


150  BRACELETS,  COLLIERS   (96). 

de  Palestrine,  Caere,  etc..  cf.  p.  80  et  85;  Rev.  arch.,  1870,  1,26;  Longpérier, 
Mus.  Napol.,  pi.   10  et  11  ;  Liibke,  Plastik,  p.  08;  Duinont.  Céramique,  II,  p.  118. 

Appliques  en  métal  très  mince  travaillé  au  repoussé  servant  à  orner  les  drape- 
ries :  Schliemann,  Mycènes,  nos  210  et  suiv.  ;  Ilios,  a"  903  et  pass.  (cf.  plus  bas, 
Bractées,  p.  151,5);  appliques  en  or  représentant  Bacchus  et  Silène,  portant  des 
attaches  au  revers,  Gaz.  archéol.,  1875,  2;  Soc.  Anlio.,  1874,  41  (cf.  sur  les  orne- 
ments ajoutés  après  coup  aux  statues,  Longpérier,  Bull.  Soc.  Antiq.,  1859,  98). 
Plaque  d'argent  trouvée  en  At tique,  jeune  fille  pesant  des  Éros  dans  une  balance,  Col- 
iignon,  Manuel,  p.  563*.  Plaques  d'or  avec  reliefs  décorant  une  statue  de  marbre  ar- 
chaïque, figurées  sur  la  Pallas  archaïsante de  Dresde.  Becker,  Augusteum,  pi. 9, 10. 

Bracelets,  BnocHF.s,  colliers,  etc.  Bracelet  formé  d'une  série  de  pièces  rondes 
imitant  les  hectés  dcMitylène,  montées  avec  de  petits  grenats,  Collignon,  l'Archéologie 
grecque,  flg.  140.  Bracelet  terminé  par  deux  lions,  Atlas  C-  R.  1866,  pi.  2  et  5.  On 
portait  également  des  bracelets  autour  des  jambes  (periscelides,  cf.  Saglio,  fig.  5"i0  ; 
Pline,//.  iY.,55,  12).  Bracelets  en  écharpe  (discurrunt catenae  circa  latera,  Pline, 
H.  N.,  33, 12,  2),  Saglio,  fig.  1247-8  ;  Mus  Borbon.,  II.  pi.  55.  Bracelet  terminé  par 
deux  têtes  de  serpents,  modèle  fréquent,  Dict.  d.  l'Acad.  d.  B.-A..  pi.  21.  Ceinture 
en  or  avec  fermoir  trouvée  à  Ithaque,  Stackelberg,  Graeber,  pi.  75;  Saglio.  lîg.  909. 
Collier  archaïque  de  plaques  d'or  estampées  (Camiros),  Rev.  arch.,  1861,  400. 
Pectoral  étrusque  en  or  repoussé,  Mus.  Gregor.,  pi.  28,29;  Saglio,  fig.  963.  984. 

Les  colliers  se  composent  généralement  de  plusieurs  rangs  de  chaînettes  terminées 
par  des  pendants  :  celui  du  milieu,  le  plus  grand,  représente  une  fleur  ou  une  tête  de 
divinité.  Pendeloque  en  or  provenant  de  la  tombe  d'une  prêtresse  de  Déméter,  à 
l'Ermitage,  d'un  travail  admirable.  Compte  Rendu.  1805. 

P.  97.  2.  Bijoux.  Voy.  l'article  Gaelalura  dans  Saglio;  Arneth,  Gold  und  Silbcr 
Monum ente,  1850,  les  Antiquités  du  Bosph.  Cimmérien,  pi.  8-14  et  l'Atlas  du  Compte 
Rendu3  :  Al.  Casicllani,  Degli  oii  edei  gioelli  nclla  Esj/oz.  di  Parigi,  1879,  et  Gaz. 
avcli.,  1879,  165;  catal.  Pourtalès.  1294-1358  ;  Catal.  Castellani,  1884;  Schliemann. 
Mycènes,  1880,  et  llios,  1882 ;  Ilubner.  Ornamenla  muliebria,'m  Siennes,  1866, 
545  ;  Soldi,  Les  arts  méconnus,  1880;  Hermann,  Privatalterthûmer,  199.  n.  2.  Les 
bijoux  trouvés  dans  les  tombeaux,  formés  de  plaques  très  minces  ou  bradées,  ont  été 
fabriqués  spécialement  pour  la  décoration  des  tombes3;  mais  on  a  trouvé  aussi  dans 
les  tombeaux  (surtout  en  Elrurie)  des  bijoux  véritables.  Le  Louvre  possède  deux 
diadèmes  étrusques  et  beaucoup  de  petits  objets  en  granulé4  d'un  travail  a  Imitable  : 
les  bijoux  de  la  coll.  Campana  (Catal.  Clément,  1862)sontau  nombre  de  929  pièces 
(Lenormant,  Gaz.  B.-A.,  1805.  14,  152).  Bijoux  de  la  coll.  deLuyncs  à  la  Bibl.Nat. 
[Gaz.  arch.,  1879, 71V  Bijoux  de  la  coll.  Blacas  (surtout  de  Milo)  au  Mus.  Britannique. 
La  plus  riche  collection  estcelle  de  Clercq  à  Paris  (formée  en  partie  par  Pérelié  à  Bey- 
routh) s.  La  bijouterie  grecque  est  d'origine  égyptienne  suivant  les  uns  (bijoux  de 


1.  Placage  en  bronze  très  archaïque  de  Pérouse,  ayant  recouvert  le  bois  d'un  char,  S;i^ !  io. 
flg.  950;  plaques  d'argent  rivées  sur  le  cotfret  Castellani,  de  style  oriental,  au  Mus.  Brit., 
Monumenti,  VIII,  pi.  26.  Cf.  p.  92,  1,  et  Marina,  Archéologie  étrusque,  lîg.  10. 

-1.  I  n  certain  nombre  des  bijoux  trouvés  au  Koul-Oba  en  1851  ont  élé  acquis  par  Raoul 
Rochettn  et  ont  passé  au  Cabinet  des  Médailles,  Catal.  26-14-52.  Cf.  R.  Rochelle,  Joiirn.  des 
Sac,  .lanv.  1852. 

3.  Ménandre  (ap.  Stobée,  Floril.,  25,  2)  parle  d'un  mort  richement  paré,  -k-Aj-ùa^  vexpôç 
(Collignon,  Manuel,  560;.  Cf.  p.  75  sur  les  bijoux  substitués  en  terre  cuite  dorée. 

4.  Sur  le  travaildu  granulé,  v.  Castellani,  Dcllu  orificeriailaliana,  1872, et  Acad.  Inscr., 
20  déc.  1860.  Le  commencement  de  ce  travail  se  voit  déjà  dans  les  bijoux  de  Mycènes. 
Voy.  l'étude  de  Milcbboefer.  Anfaenge  der  Gr.  Kunst,  1885,  p.  8  et  suiv.  Exemples  de  gra- 
nulé étrusque  au  Louvre,  Saulio,  fig.  960-962. 

5.  Bijoux  île  Pietrossa  en  Valachie,  à  Bucharest,  Gaz.  A.-B.  1866,  20,  1 S 1  ;  bijoux  d'or  de 
Fourvières,  f,  Lyon  el  che?  l'union  d'Amécourt,  ibid.,  1866,  20,   l<S<i;   bijoux  du  trésor  de 


BIJOUX  DIVERS  (96).  151 

la  reine  Aah-o-tep,  à  Boulaq,  Gaz.  B.-A..  1867.  25,  47),  lydophrygienne  suivant  les 
aulres  (bijoux  lydiens,  auj.  chez  Hoffmann,  Bull.  Corr.  Hellén.,  III,  pi.  4  et  5).  A 
l'époque  de  la  décadence,  la  joaillerie  l'emporte  sur  la  bijouterie.  Le  travail  de  la 
toreutique  appliqué  aux  métaux  précieux  recherche  naturellement  le  mérite  de  la 
difliculté  vaincue,  c'est-à-dire  de  la  multiplication  des  détails  sur  un  très  petit 
espace  :  telle  est  la  tendance  des  orfèvres  étrusques,  telle  lut  aussi,  au  dire  des 
anciens,  celle  de  Callicrate  de  Sparte  et  de  Myrmécide  d'Athènes. 

Boucles  d'oreilles1,  souvent  en  l'orme  de  cygnes,  d'Amours,  de  Vénus,  etc.  Boucle 
d'oreille  archaïque  trouvée  à  Athènes,  Journ.  of  Hellen.  Stud.,  t.  II;  avec  cygnes, 
Atlas  C.  R.,  1870-71,  pi.  6,  13, 15  a,  14  ;  victoire  ailée,  Atlas  C.  R.,  1860,  pi.  3;  cf. 
encore  Atlas  C.  R.,  18G6,  p.  2;  1869,  pi.  1  ;  1876,  pi.  3;  spécimens  dans  le  Dict.  de 
l'Acad.  des  B.-A.,  pi.  21  ;  Saglio,  fig.  965-967  (cette  dernière,  avec  une  Néréide 
portant  une  des  pièces  de  l'armure  d'Achille,  provient  du  tombeau  de  la  prêtresse  de 
Déméter  à  Taman)-.  On  exagéra  tellement,  à  l'époque  romaine,  le  luxe  des  boucles 
d'oreilles,  que  Pétrone  fait  dire  à  un  convive  de  Trimalcion  :  a  Si  j'avais  une  fille, 
je  lui  couperais  les  oreilles.  » 

Diadèmes,  sTÉpiiA.NÉs.  Schliemanu,  Myeènes,  (ig.  282  et  pass.;  Atlas  C.  R.,  1865. 
pi.  1  (Kalalhos  de  la  prêtresse  de  Cérès,  combats  de  Scythes  et  de  grillons;  grand 
frontal  en  or)3;  Allas  C.  R..  1800.  5  ;  1875,  2,  5-13  (diadèmes  composés  de  feuilles). 
Diadème  d'argent  de  Bénévcnt.  très  ancien,  Saglio,  lig.  925.  Bandeau  d'or  estampé 
de  style  oriental  (rangée  d'animaux),  ibid.  fig.  933.  Bandeau  archaïque  de  Mégare, 
Lenormant,  I'rcm.  civilis.,  II,  584.  Bandeau  d'argent  trouvé  près  de  Balna,  Mus.  de 
Constantine.  Gaz.  arch.,  1X79,  pi.  21,133.  Grande  couronne  d'or  étrusque  du  Louvre, 
perles  en  pâte  de  verre  et  ornements  d'or  ciselé,  Bij.  du  Mus.  Napol.  III,  n°  1  ;  cou- 
ronne d'or  d'Armento  à  Munich,  branches  de  chêne,  guirlandes  de  fleurs,  figures 
ailées  (offrande  votive,  suivant  l'inscr.,  de  Creilhonios),  Arneth,  Monuin.,  pi.  13. 

Bagues  (aussi  aux  doigts  de  pied,  Pline,  H.  N.,  55,  12  ;  Gaz.  archéol.,i819,  159). 
Homère  ne  parle  pas  encore  des  sceaux  fixés  sur  des  bagues  ;  les  Étrusques  et  les 
anciens  Romains  en  portèrent.  Monlfaucon  a  décrit  une  énorme  bague  en  or  pour  le 
pouce,  avec  le  buste  en  haut-relief  de  Plot ine.  Cf.  de  Vi'Me,  Acad.de  Belgique,  t.  XVIII, 
5°  bail.;  Friedlânder,  Arck.  Zeit.,  1880 ;  Saglio,  art.  Anulus;  King,  Antique gems, 
1860.  Exemples  nombreux  dans  Saglio,  fig.  Sil-357.  La  fig.  354  représente  un 
anneau  massif  en  cristal  (à  Vienne,  Arneth,  pi.  17,  11),  si  grand  qu'il  n'a  certaine- 
ment pu  être  porté.  Mains  votives  avec  anneaux,  lig.  551-353.  Sous  Claude,  la  mode 
s'établit  de  faire  graver  le  cachet  non  dans  une  pierre,  mais  dans  un  anneau  massif  en 
or  :  l'anneau  orné  de  l'image  de  l'empereur  était  donné  à  ceux  de  sa  cohors,  les 
Amici  Augusli  (Pline,  55,  5,  12). 

Bractées  servant  d'ornements  sur  les  habits  (xpusdnarra,  Esch.,  Agam.,  744); 
Stephani.  C.  R.,  1805,  pi.  2,  7-9;  3,  1  ;  1866,  pi.  2,  27-32;  1869,  pi.  1,  21-18; 
1872.  151  ;  1876,  pi.  5  ;  Oberg.  MiltheiL,  1879,  90. 

Electre*.  Suivant  Labarte,  un  émail;  suivant  Rossignol,  un  métal  imaginaire. 
Aux  temps  héroïques,  il  signifie  l'or  pur  ;  à  l'époque  de  Virgile  et  de  Pline,  le  ver- 
meil. Peut-être  a-l-il  aussi  signifié  l'ambre.  Voy.  Buttmann,  Mylhu/ogus,  2,  557. 

Vienne,  Gaz.  B.-A..  1S75,  11,  208.  Poisson  ni  or  avec  ciselures  de  style  grec  trouvé  en  1882 
à  Gulien,  acquis  parle  mus.  do  Berlin  [Acad.  Inser.,  2fév.  1883;  Phil.  Woch.,  1884,  542 
Furtwângler,  der  Goldfund  von  Vettersfelde,  1883.) 

1.  Saglio,  p.  799  et  suiv.  ;  Mus.  Gregor.  Etrusc,  1842. 

2.  Atlas  C.  R..  1865,  1. 

5.  C'est  la  o-tXïyy'5.  insigne  des  iïpwroi»S<rrai  dans  l'inscription  d'Andanie  ('•  14);  cf.  Cas; 
(irrlu'ol.,  1875,  p.  40,  pi.  3. 

4.  Rossignol,  les  Métaux  dans  l'antiquité,  1863;  Linas,  Les  Origines  de  l'orfèvrerie 
cloisonnée,  1878;  Lasleyrie,  L'ambre  des  anciens  ctait-il  l'émail?  1876.  Cf.  sur  la  diflicile 
question  de  l'émail  chez  les  anciens,  Saglio,  Dict.  des  Ant.,  I,  p.  797. 


152  TAPISSERIE  (97). 

Ambre.  Bijoux  do  mus.  Napol.  III,  ambres,  n°  985 et  suiv.;  Goeppert,  Sull'  Am- 
bra tli  Sicilia,  1870;  Vies  Natur,  1879.  n°  51  ;  Vou  Bastelaer,  l'Ambre  d;ms  l'anti- 
quité, 1870;  Waldmann,  Der  Bernstein  im  Alterthum,  1883.  Le  plus  grand  morceau 
d'ambre  travaillé  (Jupiter  enlevant  Despoina?),  de  stylo  grec,  dans  la  collection 
Pourtalès,  Gaz.  B.-A.,  17.  505.  Oppert  a  lu  eu  1880  une  inscr.  canéiforme d'après 
laquelle  un  roi  d'Assyrie  du  x°  siècle  aurait  entretenu,  pour  se  procurer  l'ambre,  des 
rapports  avec  Dantzick  et  Meinel  (l'ambre  chez  les  Assyriens,  1880).  La  chose  a  été 
contestée  par  Schrader,  et  Bayern  (Zeit.  f.  Elhnol.,  1882,  p.  555)  a  l'ait  remarquer 
que  l'ambre  se  trouve  aussi  en  TransCaucasie. 

Ivoire.  Cf.,  plus  haut,  p.  05  et  p.  00,  n.  1.  Ivoires  trouvés  à  Spata,  Bull. 
Corr.  Hrll.,  II,  pi.  18.  A  Hissarlick,  Schliemann,  Ilios,  1882,  p.  472  et  Troja,  1884, 
p.  I24et  suiv.  Parmi  tes  derniers  est  une  pointe  de  flèche  en  ivoire,  sans  doute 
votive,  car  elle  a  élé  découverte  dans  un  temple.  Cf.  encore  sur  le  travail  de  l'ivoire, 
qui  paraît  d'origine  ou  du  moins  d'importation  phénicienne  :  Heyne,  Novi  Comment. 
Soc.  Goettingensis,  I,  2  (1769),  p.  96;  Quatremère,  Jupiter  Olympien,  p.  163; 
Clarac,  Mus.  de  sculpt.,  I,  p.  98-100;  Schubart,  Rhein.  Mus.,  XV,  p.  115;  Mar- 
quardt.  Pricataltertli.,  II,  552;  Bliimner.  Terminal,  und  Technol.,  II,  581. 
D'après Pausanias  (8,  40,  4),  les  dents  d'hippopotame  étaient  quelquefois  employées 
en  place  de  l'ivoire  par  la  sculpture  ehryséléphantine. 

P.  97,  5.  —  Tapisserie.  Semper,  Der  Stil,  1878,  t.  I,  Curtius,  Arch.  Relief  mis 
Olympia,  Acad.  de  Berlin,  1880  ;  Reinach,  Compte  rendu  delà  Tapisserie  de  Miintz. 
Bev.  pol.  et  lit.,  1885,  p.  815  l.  —  Les  tapisseries  orientales  ont  inspiré  l'art  orne- 
mental et  en  ont  porté  au  loin  les  motifs.  Cette  influence,  clairement  prouvée  par  ce 
que  dit  Aristole  du  péplos  d'Alcisthènes  de  Sybaris  (De  mirob.  auscult.,  99),  a  été 
mise  en  lumière  par  Longpérier,  Joum.  asiatique.  1855;  de  Witte,  Étude  sur  les 
vases  peints;  Birch,^nc.  Pottery,  1,  260;  Lenormant.  Gaz.  arch..  1879,  100.  Seuil 
de  porte  au  palais  de  Koujouudjik  imitant  une  tapisserie,  Gaz.  B.-A-,  1808,  25.  430; 
plafond  du  tholos  d'Orchomène  copié  sur  une  tapisserie,  Schliemann,  Orchomenos. 
1881,  pi.  1.  Outre  le  fragment  publié  par  Stephani  (Manuel,  p.  97,  n.  4),  on  connaît 
des  tapisseries  peintes  dans  les  fresques  de  Pompéi  (Muntz,  p.  45)  ;  un  fragment 
trouvé  à  Sitten,  en  Suisse,  qui  faisait  partie  d'une  étoffe  brochée  (femme  assise  sur 
une  panthère),  Semper,  Der  Stil,  1,  192,  Miintz,  p.  55;  les  Courses  de  chars  au 
Louvre,  de  basse  époque,  Cahier  et  Martin.  Mélanges,  IV,  pi.  20-25. 

P.  97.  —  Destin  des  œuvres  d'art-.  La  destruction  des  œuvres  d'art  antiques, 
qui  se  poursuit  encore  aujourd'hui  en  Turquie  et  même  dans  l'Afrique  française5,  a 
eu  pour  causes  le  fanatisme4,  les  guerres,  la  nécessité  de  se  procurer  de  la  chaux 
en  mettant  les  marbres  au  four,  surtout  l'indifférence,  l'ignorance  et  la  cupidité. 


1.  Sur  la  tapisserie  chez  les  Romains,  Buchholtz,  De  aulaeorum  velorumque  usu,  1S76. 

2.  P.  Allard.  L'art  païen  sous  les  empereurs  chrétiens,  1880;  Heyne,  Artes  ex  Cpoli 
nunquam  promis  exulantes,  et  d'autres  dissertations  du  même  dans  les  Comment. 
Soc.  Goetlinq.,\\  et  XII. 

3.  Villefosse,  Bull.  Crit.,  1882,  445;  Préf.  du  C.  I.  L.,  VIII;  Friedlaender,  D.  Rundschau, 
anv.  1883;  Schroidt,  Rapport  à  l'Académie  de  Berlin,  1885;  Masqueray,  Préface  du  Bull,  de 
Corresp.  africaine,  1882;  Hull.  des  Antiq.  afrie.,  1,186;  Bec.  des  Soc.  savantes,  1878, 
13;  1880,  48;  Acad.  inscr.,  20  juin  1884. 

4.  Renversement  des  statues  par  les  premiers  chrétiens,  de  Witte,  Annali,  1867,  p.  211. 
Rossi  (Bull.  arch.  crist.,  VIII,  1863,  4j  a  publié  une  peinture  représentant  un  homme  renver- 
sant une  statue  de  Jupiter  avec  une  corde,  tandis  qu'un  autre  lance  une  pierre  à  la  tête  du 
dieu.  Ailleurs,  l'Église  se  contenta  d'accommoder  les  œuvres  antiques  à  son  usage  (mais  le 
saint  Pierre  du  Vatican  n'est  pas,  comme  on  l'a  dit  autrefois,  un  Jupiter  transformé  en 
saint).  Dans  l'église  S.  Croce  in  Gerusalemme,  à  Borne,  une  statue  de  sainte  Hélène  est  une 
copie  de  la  Junon  Barber i ne  du  Vatican,  avec  une  croix  au  lieu  d'un  sceptre  dans  la  main 
droite,  un  clou  de  la  croix  au  lieu  du  vase  dans  la  main  gauche. 


DESTIN  DES   ŒUVRES  D'ART    97).  153 

A  Byzance,  on  avait  conservé  un  grand  nombre  Vie  statues  que  les  Latins  détruisirent 
en  [204  [Nicetas,  De  signis,  publié  et  traduit  en  allemand  parWilçken,  Ve  vol.  de  sa 
Geschichte  der  Kreuzzûge,  1831).  De  noire  temps  encore,  les  entrepreneurs  de  tra- 
vaux publics  ont  l'ait  beaucoup  de  ravages  dans  l'Orient  grec,  ainsi  qu'en  Algérie  et  en 
Tunisie  l.  Des  lois  prohibitives  édictées  par  la  Grèce  (1855)  et  la  Turquie  (1869,  1874 
et  1884),  afin  d'empêcher  l'exportation  des  antiquités,  ont  eu  pour  conséquence  que 
les  trouvailles  des  paysans  ont  été  brisées  à  dessein  pour  être  vendues  clandestine- 
ment et  en  détail  :  la  provenance  des  petits  objets,  tels  que  terres  cuises,  vases  et 
bronzes,  a  été  systématiquement  altérée  par  les  marebands  levantins.  Cf.  mon  tra- 
vail dans  la  R.  D.  M.,  Ie*  mars  1885  (Le  vandalisme  moderne  en  Orient)2. 

1 .  Sur  les  progrès  de  ces  ravages  à  Home,  voy.  la  Beschreibung  et  l'art.  Borna  dans  Smith, 
p.  743  et  suiv.  Sur  les  iconoclastes,  Paparrigopoulos,  Hi-t.  de  la  civil,  hellénique,  et 
Selilosser.  Gesch.  d.  Bildstûrmenden  Kaiser,  1808.  Barthélémy  (Uém.  de  VAcad.  inscr., 
88,  585)  parle  d'un  traité  conclu  au  xiv  siècle  entre  les  chefs  des  factions  de  Rome  stipulant 
que  L  s  partis  pourraient  également  prendre  des  pierres  du  Colisée.  Sixte-Quint  détruisit  le 
Seplizonium  pour  construire  Saint-Pierre;  les  neveux  de  Paul  111  empruntèrent  au  Colisée 
les  matériaux  du  palais  Farncse.  Le  temple  de  In  Concorde  fut  transformé  en  chaux  du 
temps  de  Pogge  Ide  Var.  Fort.,  12).  Paul  V  détruisit  les  restes  du  temple  de  Pallas 
dans  le  forum  de  Nerva.  —  Sur  la  destruction  des  monuments  d'Athènes,  voy.  l'ouvrage  cité 
de   Llborde.  Une  histoire  générale  du  vandalisme  est  encore  à  faire. 

-.'    Voy.  aussi  mes  Chroniques  d'Orient,  dans  la  lier,  archéologique  de  lsiSÔ  et  1884. 


154  NUMISMATIQUE   (98). 


LIVRE  V 

NUMISMATIQUE    ET   MÉTROLOGIE. 


P.  08.  1.  —  Les  monnaies  antiques  sont  précieuses  pour  In  connaissance  de  l'an— 
tiquité  :  1°  parce  qu'elles  sont  des  originaux  et  non  des  copies;  2°  à  cause  des 
images  de  monuments,  de  dieux  el  de  héros  qu'elles  présentent,  images  qui  permet- 
tent tantôt  de  reconstituer  des  œuvres  perdues,  tantôt  de  localiser  les  différents  cultes; 
5°  comme  documents  géographiques  (orthographe  des  noms  des  villes,  mention  de 
localités,  de  rivières,  de  montagnes,  etc.,  dont  les  textes  ne  parlent  pas);  4°  comme 
documents  métrologiques  ;  5°  comme  documents  paléographiques,  chronologiques, 
iconographiques,  historiques,  économiques.  Cf.  Poole,  .4  Guide  to  tlie  sélect  Greek 
and  Roman  coins  in  tlie  British  Muséum,  1880,  p.  5  *. 

Rapports  entre  les  monnaies  et  les  écoles  de  sculpture  :  Lenormant.Gai.  des  B.-A-, 
1865,  15,  557;  Raoul  Rochette,  Acad.  imcr.,  1842;  Friedlacnder,  dans  la  Zeitschr. 
f.  Numism.,  1877  et  suiv.  (études  de  plusieurs  types)2;  Riggauer,  Eros  auf  den 
Mûnxen,  Zeilsc/i.,  1880;  Percy  Gardner,  The  types  of  Greek  coins,  1885.  Ce  der- 
nier a  établi  que  les  monnaies  de  l'époque  impériale  présentent  seules  des  copies 
fidèles  de  statues  célèbres.  —  Monuments  sur  les  monnaies  :  Donaldson,  Architec- 
ture numismaiica,  1859;  Lcnormant,  La  numismatique  et  l'architecture,  lier, 
générale  de  V architecture,  1877;  Kliigmann,  Numism.  Zeitschrift  (Autriche),  1879 
(monuments  sur  les  deniers  de  la  République). 

P.  98,  n.  1.  —  Pour  les  catalogues  de  collections  numismatiques,  cf.  p.  17.  La 
bibliographie  numismatique  est  donnée  dans  les  ouvrages  suivants  :  Lipsius,  Biblio- 
theca  numaria,  1801  ;  Mionnet,  Descr.  des  médailles  antiques,  vol.  des  tables,  1857  ; 
Koner,  Répertoriant  liber  die  1800-1850  im  Gebiele  (1er  Gesch.  und  ihrer  Hiilfs- 
wiseensçh.  erchienenen  Aufsâtze,  1850;  Bibliotheca  nummaria  (1800-1806), 
1867.  Cf.  les  ouvrages  généraux  de  bibliographie  (Calvary,  Miildener),  le  Jahresbe- 
richt  de  Bursian  et  Rollin,  Catal.  de  livres  de  numism.,  1874;  Baer,  Calai,  der 
Mùnzbiblioth.   von  J.  Jarosch,  1882. 

Scaliger,  De  re  numaria,  1616  ;  Savot,  Disc,  sur  les  méd.  antiques,  1627  ;  Rasche, 
Lexicon  universae  rci  num.  veterum,  1785-1805  (14  vol.)  ;  Steinbiichel,  Addenda 
ad  Eckhelii doctrinam,  1826;  Letronne,  Consid.  génér.  sur  l'évaluation  des  monn. 
gr.  et  romaines,  1817;  Sestini,  Classes  générales,  1&26 ; Medaglie  delmus.  Heder- 
wariano,  18505  ;  Hennin,  Man.  de  numism.  anc,  1850  (médiocre)  ;  Barthélémy,  ibid., 

1.  «  La  numismatique  procède  de  l'archéologie  quant  aux  types  des  monnaies  antiques,  de 
la  philologie  quant  aux  légendes,  de  la  paléographie  quant  à  la  forme  des  caractères  qui 
entrent  dans  ces  légendes,  et  de  l'économie  politique  quand  il  s'agit  d'apprécier  la  valeur 
des  monnaies.  »  (De  Witte,  Acad.  de  Belgique,  15  mai  1870.) 

2.  Comme  spécimen  de  numismatique  appliquées  l'iconographie,  voy.  Naue,  les  portraits 
d'Alexandre  le  Grand,  Zeitschr.  f.  Numism.,  1S80  et  Bûchncr,  ibid.,  1882,  2"  livr.  (IX). 

3.  Sestini  a  publié  d'autres  cataloguas  partiels,  mus.  Kobelsdorff,  1804,  de  France,  1805, 
de  Berlin,  1805,  de  Gotha,  1806,  etc.  Du  même:  Descris,  di  moite  medaglie  antiche  <jre- 
che,  1828;  Lettere  e  Dissert,  numismatiche,  17x'j;  Musei  Sanclemenliani  numism.  se- 
lecla,  1808. 


BIBLIOGRAPHIE  DE  LA  NUMISMATIQUE  (98).  155 

1800,  avec  atlas  (commode  pour  voyager)  ;  Millingen,  Ancient  coins  of  Greck  ciliés 
and  kings,  1 S ~  1  ;  Pellerin,  Recueil  de  médailles,  1762-78  (collection  vendue  à 
Louis  XV);  Cadalvène,  Rec.  de  méd.  gr.  inéd.,  1828  ;  Leake.  Numism.  Heltenica, 
is.'iO  ;  Genarelli,  La  moneta  delV  llalia  anlica,  1843;  Carelli,  Numi  Ilaliae  ve- 
teris,  1850;  Sambon,  Rech.  sur  les  monn.  de  la  presqu'île  Italique,  1870;  Riccio.  Le 
monde  délie  antic/ie  familie,  1845;  Akerman,  il  nantis»! .  Manuah  1840;  Ane. 
Coins,  1840  (6  vol.)  ;  Mionnet,  De  la  rareté  et  du  prix  des  méd.  romaines,  1847  ; 
Atlas  de  géogr.  numism..  1850;  Werlhof,  Handb.der  Griec/i.  Numism.,  1850;  Hum- 
phrey,  Ancient  coins,  1851  ;  Graesse,  Handb.  der  ait.  Numism.,  1854  raie  ;  l'r. 
de  Domenicis,  Repertorio  numismatico,  1820  (classification  des  monnaies  par  su- 
jets représentés,  très  commode);  Cli.  Lenormant,  Gliabouillel.  etc.,  Trésor  de  numism- 
et  de  glyptique  (rois  grecs,  empereurs  romains,  2  vol..  200  l'r.),  1854-50:  Roltin 
et  Feuardent,  Catal.  d'une  col.  de  méd.  gr.  de  plus  de  10000  pièces,  avec  les  prix, 
1800  (épuisé  et  introuvable)  ;  les  mêmes,  Calai,  de  10000  méd.  rom.,  avec  les  prix, 
1874;  Boutkowski,  Dictionnaire  de  numismatique  (médailles  romaines  impériales  et 
grecques  coloniales),  1870  et  suiv.,  avec  les  prix  de  vente  (immense  travail)  ;  Coben, 
Descr.  des  monnaies  frappées  sous  l'empire  romain,  2e  éd.  en  publ.  ;  Babelon,  Mon- 
naies de  la  Rép.  romaine,  1884;  Barthélémy,  Les  progrès  de  la  numism.  depuis 
1807,  Congrès  bibliogr.  internat.,  1-4  juill.  1878;  Samwer  u.  Bahrfeld,  Gesch.  des 
âlteren  rom.  Mùnzwesens,  1885;  d'Ailly,  Rech.  sur  la  mon.  rom.  jusqu'à  la  mort 
d'Auguste,  1867  et  suiv.  ;  Newton.  Greek  numismatics,  dans  ses  Essays,  1879, 
p.  409;  Curtius,  Ueb.  den  religiôsen  Charakter  der  griechischen  Mûnzen,  in 
Acad.  de  Berlin,  1809,  405. 

Liebe,  Gotha  nummaria,  1750;  Haym,  Thésaurus  Britannicus,  1702  ;  Eckhel, 
Cala/.  Mus.  Caesarei  Yindobonensis,  1779;  C.  Combe,  Num.  vel.  Mus.  Hunteri 
descr.,  1782  ;  T.  Combe.  Vel.  j>op.  et  retj.  numnii,  qui  in  Mus.  Brit.  asservantur, 
1814;  Rome  de  l'isle,  Catal.  des  méd.  du  cabinet  de  d'Ennery.  1788;  Mionnet, 
l'oiils  des  médailles  gr.  d'or  et  d'argent  du  cabinet  de  France,  1859;  Friedlaender, 
Das  Mùnzcabinet  des  Kdu.  Mus.  sw  Berlin,  1871  ;  Friedlaender  et  Sallet,  Dus  Kôn. 
Mùnzcabinel,  1875  (nouvelle  édit.)  ;  Kenner,  Mùnzsamml.  des  Sliftes  S.  Florian, 
1871  ;  B.  Head,  Synopsis  ofthe  Contents  ofthe  Brit.  Mus.,  départaient  of  coins  and 
medals,  1881  (excellent)1.  Depuis  1875,  le  Mus.  Brit.  publie  ses  admirables  cata- 
logues, qui  contiennent  quelques  séries  presque  complètes:  ont  paru  l'Italie,  la  Si- 
cile, la  Tbrace,  la  Macédoine,  la  Syrie  (Séleucides),  la  Thessalie,  l'Illyrie,  l'Épire, 
Corcyre,  l'Acarnanie,  l'Étolie  et  l'Egypte  (1885). 

Longpérier,  Œuvres  complètes,  t.  II  et  III;  Waddinglon,  Mél.  de  numism.,  1801 
et  1807  ;  Marchant,  Lettres  sur  la  numismatique,  1841  ;  Lagoy,Mél.  de  numism,  1845; 
Borghesi,  t.  I  et  II  des  œuvres  complètes;  Imhool'-Blumer,  Monnaies  grecques  (catal. 
de  sa  collection,  16,000  pièces).   1885. 

[Ouvrages  anciens.]  Bayer,  Histor.  Osrhoëna  et  Edcssena  ex  minuit,  illustr., 
1754;  Beger,  Région  et  imper at.  Roman,  numism.,  1700;  Dumersan,  Numism.  du 
voyage  du  jeune  Anacharsis,  1825:  Gessner,  Numism.  regum  Maceiloniae,  1758; 
lioltzius,  Opéra  omnia,  1708  (familles  romaines,  Sicile,  grande  Grèce,  César,  Empe- 
reurs) ;  Gronovius,  Desestcrtiis.  1691  ;  Hardouin,Ue  nummis antiguis,  1709;  Kleiner- 
Allas  des  médailles  et  des  médaillons  romains,'! 754;  Luckius,  Sylloge  numismatum 
elegantiorum,  1020;  Magnan,  Bruttia  numismata  et  Lucanica  numism.,  1774 
et  1775;  Mauroceno,  Thésaurus  numismat.,  1085;  Morelli.  Thesaur.  imper.  Rom _ 
numism.,  1752:  Paruta  et  Augustini,  Sicilia  numismatica,    1725;  Ramus,  Catal. 

1.  La  grande  édition  contient  70  planches.  On  en  vend  une  petite,  au  prix  de  6  pence, 
à  In  porte  du  mu~ée.  Il  exi>tc  un  ancien  catal.  de  la  collection  Payne  Knight,  par  lui-même, 
lsCiii  ;  un  calai,  des  médaillons  romains  du  Mus.  Brit.,  par  Grucbcr,  17 7 i  ;  cf.  Haym,  Thc- 
■«iiiri  Brihinn.  mus.  Graeciel  La  Uni,  ITGj. 


1S6  ANCIENNES  COLLECTIONS  (98). 

num.vet.mu8.  Daniae,  1816;  Spanheim,  De praestant.  et  usu  numism  antiq., 
1706  ;  Les  Césars  de  Julien  avec  planche?,  1738  ;  Torremuzza,  Siciliae  nummi,  1781; 
Vaillant,  Achaemen.  Arsacid.  imperium,    1725;  Numism.  Imperalorum,  17001 
Zoëga,  Numi  Aegyptii  imperatorum,  1787. 

Prokesch  d'Osten,  Die  Mûnzeu  Athcns  (recherches  métrologiques) ;  Acad.  de  Ber- 
lin, 1848;  înedita  meiner  Sammlung,  1870  (beaucoup  dans  VArchaeol.  ZeitungY, 
Gardner,  Coins  of  Samos,  1882  ;  id.,  Coins  of  Elis,  1878;  Head,  Eistory  of  tlie 
Coinage  in  Boeolia,  1882  ;  Coins  ofEphesos,  l880;Coins  of  Syracuse.  1K74:  Jatta. 
LeMonete  greclie  d'argento  délia  Magna  Grecia;  de  Lnynes.  Numism.  et  inscr. 
chypriotes,  1852;  Imhoof  Blumer  ;  Monnaies  d'Acarnanie,  Numism.  Zeitschr.  (Au- 
triche;, 1878  :  Leic.  Warren,  Greek  fédéral  coinage,  1863;  Gousinéry,  Monn.  d'arg. 
«le  la  ligue  achéenne,  1825;  Numism.  des  Satrapies  et  de  la  Phénicie,  1846  :  Mad- 
den,  Coins  of  the  Jutes,  2°  éd.,  1881;  R.  Weil,  Monnaies  de  ia  ligue  achéenne 
[Zeitschr.,  IX.  liv.  3-4);  Bompois,  Monn.  frappées  par  la  communauté  des  Macédo- 
niens, 1876;  Six,  Classement  des  séries  chypriotes,  lier.  Numism.,  1883;  Prokesch 
d'Osten.  Les  monnaies  des  rois  Parlb.es,  18752;  Longpérier.  Numismatique  des 
Arsacides,  1852-82  (posthume);  Gardner,  The  Parthian  Coinage.  1877  (coll.  .les 
Numism. orientalia)  ;  L.  Mùller,  Numism.  de  l'anc.  Afrique,  avec  supplém.,  1876; 
.Numismatique  d'Alexandre  le  Grand.  18543;  Numism.  de  Lysinaque,  1858;  Feuar- 
«lent,  Catal.de  la  coll.  Dimitrio  (monnaies  «l'Egypte.  1870;  cf.  Lenormant,  Ess.  sur 
les  monn.  des  Lagides,  1856;  Poole,  Numism.  chron.,  1864,  et  son  Catalogue  of 
the  coins  of  the  Ptolemies,  1883;  Bompois,  Méd.  gr.  de  la  Cyrénaïque,  18r9; 
Grolefend,  Die  Mùnzen  (1er  Kônigev.  Baktrien,  1S30;  Kœhne,  Monn.  de  la  Cher- 
son.  Taurique,  1848  ;  idem,  Mém.  de  la  Soc.  d'archéol.  et  de  numism.  de  Sainl- 
Pétersbourg,  1847-51  ;  Sallet,  Beilr.  z.  Gesch.  u.  Numism.  der  Kôn.  des  cimmer. 
Bosporus  u.  des  Pontus,  1866;  Brandis.  Mùnz-Masse  und  Gewichtswesen  in 
Vorderasien,  1866;  Langlois,  Numism.  de  l'Arménie,  1858;  Heiss,  Desc.  gén.  des 
monn.  ant.  de  l'Espagne,  1870  ;  Belgado,  Medallas  autonomas  de  Espana,  1873- 
76;  Zohel  de  Zangroniz,  Moneda  antigua  espaiiola,  1878-80;  Saulcy,  Numism. 
de  la  Gaule  Narbonnaise,  1842  ;  Bompois,  Types  monél.  de  la  guerre  Sociale,  1875  ; 
Satinas,  Monde  di  Sicilia,  1874  et  suiv.  ;  Greppo,  Les  voyages  d'Adrien  et  les  mon- 
naies qui  s'y  rapportent,  1842  ;  de  Witte,  Rech.  sur  les  empereurs  qui  ont  régné 
dans  les  Gaules  au  ine  siècle,  1868;  H.  de  Longpérier,  Rech.  sur  les  insignes  de  la 
questure  et  les  récipients  monétaires,  1868;  Deecke,  Bas  Etrusk.  Mùnzwesen, 
2°  fasc.  des  Etrusk.  Forscti.,  1877  et  1882;  Scrosoppi,  Monn.  d'Étrurie,  1874; 
Banduri,  Numismatica  Romanorum  a  Trajano  Decio.  1718;  Du  Gange,  De  Imper. 
Constantinopol.  mon.,  1755;  Sabatier,  Descr.  générale  des  monnaies  byzantines, 
1870;  Schlumberger,  Numism.  de  l'Orient  latin,  1878. 

La  plupart  des  monnaies  antiques  ont  été  trouvées  dans  des  cachettes  4,  souvent 
fort  loin  des  villes  qui  les  ont  frappées  ;  il  serait  important  pour  l'histoire  du  com- 
merce de  savoir  en  quels  endroits  on  a  découvert  les  monnaies  des  diverses  prove- 
nances, mais  les  indications  certaines  à  cet  égard  sont  extrêmement  rares.  Les  mon- 
naies trouvées  dans  les  tombeaux  sont  très  souvent  frustes,  parce  que  les  anciens 
ensevelissaient  de  préférence  les  pièces  qui  ne  pouvaient  plus  servir.  En  général,  i[ 
ne  faut  nettoyer  les  monnaies  qu'au  savon;  si  la  couche  d'oxyde  est  trop  épaisse,  on 
peut  l'attaquer  avec  du  jus  de  citron,  qui  ne  détruit  pas  la  patine,  ou,  dans  les  cas 


i.  Du  même,  Hist.  Ptolemaeorum,  1701  ;  Seleucidarum,  1752. 
2.  Supplément  par  Al.  de  Harkoff,  1877. 
5.  Supplément  par  Prokesch,  1870. 

i.  La  trouvaille  la  plus  considérable   de  monnaies  romaines  a  été  faite  il  y  a  quelque 
temps  à  Vénère;  roy.  Milani,  //  ripostiglio  délia  Venefa,  issu, 


MÉDAILLONS  (98-99).  1?7 

désespérés,  avec  l'acide  chlorhydrique,  qui  permet  de  lire  les  légendes,  mais  détruit 
ou  détériore  les  monnaies. 

Les  Romainsont  déjà  formé  des  collections  de  médailles'(Suét.,  Ocl.,  75).  Voy.  Friedr 
laender,  Numism.  Sphragist.  Anzeiger,  30  janvier  1876.  Les  premiers  collection- 
neurs modernes  (Olivier  Forzetla,  vers  1335.  et  Pétrarque)  recueillaient  surtout  des 
monnaies  romaines  (Weil,  Numism.  Gesellsck.  zu  Berlin,  2  avril  1883  ;  Cyriaquc, 
le  premier,  collectionna  des  pièces  grecques,  vers  1  150. 

P.  98.  2.  —  Nomisma  viendrait,  selon  Aristote,  de  vâfioç,  parce  que  la  monnaie 
tire  sa  valeur  de  la  loi  (Arist.,  Et/tic.  5.  8).  La  véritable  racine  est  celle  de  vêpw. 

On  appelait  argentum  oscenre  la  monnaie  espagnole  d'argent  frappée  principa- 
lement à  Osca  sur  le  pied  du  denier  romain  (T.  Live,  3  4.  10;  nous  ne  nous  occu- 
perons pas  ici  des  monnaies  espagnoles  autonomes,  dequib.  vid.  Saulcy,  Heiss,  Del- 
gado  et  Zangroniz). 

P.  99.  2.  —  Commencements  de  la  numismatique  :  0.  Miiller,  Àeginetica,  15; 
Boeckli,  Metrol.  Untersuck.,  p.  7G;  Erscli  et  Grutier.  3-  part.,  22.  209.  On  possède 
une  vieille  monnaie  argienne  avec  la  tortue  qu'on  a  attribuée  à  Pbidon  [Nineleenlh 
Century,  nov.  1879). 

P.  99,  3.  —  Voy.  les  articles  Aes,  Argentum,  Aurum,  dans  Saglio.  A.  del  Mar, 
.1  history  of  the  produits  mêlais,  1881  (explique  la  plupart  des  révolutions  de 
l'histoire  par  le  désir  de  se  procurer  de  l'or)  ;  Sabatier,  Production  de  l'or  et  de 
l'argent  chez  les  anciens,  1850;  Franz.  Gohl  im  Alterthum  fierg-  und  Ilullenmam 
nische  Zeit.,  1880  . 

P.  99.  n.  5.  —  Froebner.  Médaillons  de  l'empire  romain  d'Auguste  à  Priscus 
Attale,  1870  ;  Kenner,  Médaillons  romains,  dans  les  Jahrb.  (1er  K.  Kunstsammlun- 
gen  (Vienne),  1883.  01  ;  Buonarolti,  Osserv.  istoriche  sopra  alcuni  medaglioni 
antichi,  1698;  Fricdlaender,  Acad.dc  Berlin,  1873.  07;  Pinder,  Ueb.  die Kaiserl. 
Silbermed.  der  Prov.  Asia,  in  Acad.  de  Berlin.  1855  :  Lenormant,  liaz.  B.-A., 
1877,  15,  43").  —  Les  médaillons  proprement  dits  commencent  sous  Trajan.  Ceux  en 
or  ne  se  multiplient  qu'au  mc  siècle;  ils  ont  toujours  uu  poids  monétaire  exact  comme 
les  bulles  d'or  byzantines  nppendues  à  titre  de  sceaux  sous  des  actes  solennels.  Les 
médaillons  d'or  et  d'argent  ét.iient  distribués  en  présents  :  lléliogabale  en  lit  frapper 
valant  2255  francs.  Les  consuls  faisaient  leurs  largesses  avec  des  pièces  d'argent 
(Justinieu.  Nov.,  0).  On  les  portait  au  cou  à  l'aide  d'une  bélière  (médaillons  de 
Valens,  Gaz.  B--A-.  1 S 7 7 .  15,  141  I.  Les  plus  grands  que  l'on  connaisse  sont  à  Vienne. 
La  preuve  qu'on  les  donnait  en  cadeaux  aux  Barbares,  c'est  qu'ils  ont  presque  tou- 
jours été  découverts  dans  les  pays  occupés  par  les  Barbares  à  l'époque  de  la  trappe  '. 
—  Les  médaillons  de  bronze  se  reconnaissent  à  l'absence  du  sigle  S.  C.  On  trouve 
aussi  des  médaillons  de  bronze  frappés  sur  un  flan  de  deux  métaux  (Gordien  III).  Ils 
sont  souvent  encastrés  dans  une  large  bordure  décorée  avec  soin  et  l'on  a  pusupposer 
qu'on  les  suspendait,  en  cet  état,  en  haut  des  enseignes  militaires.  La  plupart  des 
médaillons  en  bronze  sont  de  simples  médailles  frappées  par  le  sénat  en  l'honneur 
d'un  adrenlus,  d'une  profectio  de  l'empereur,  etc.  (Eckhel-Lenormant)2. 

l'Iul.  de  Connûmes  se  sert  le  premier  du  mot  médaille  en  parlant  des  collections 
de  Pierre  deMédicis.  Voy.  Lenormant,  Les  anciens  avaient-ils  des  médailles.'  Gaz. 
B.-A..  1877.  13.  455. 

P.  99.  n.  3.  —  Cb.  Robert,  Étude  et  descr.  de  sa  propre  collection  de  médaillons 
conlorniates.  Ann.  de   la  Soc.  de  numism.  et  (farckéol.,  1880;  Sabatier,  Descr. 

1.  Sur  les  beaux  médaillons  d'Houorius  et  de  Gallia  acquis  par  le  Cabinet  en  1SS2, 
voy.  Chabouillel,  lice,  de  numism.,  1883,   1. 

-1.  Les  médaillons  grecs  sont  rares.  Outre  celui  d'Eucratide  (Chabouillet,  Rev.  de  numism., 
186",  58-2),  ou  peut  literies  pièces  de  Syracuse  avec  un  quadrige  et  A0AA  (Yictoriae 
praemial). 


158  CONÎORNUTES  ET  CISTOPHORES  (99-1  Oi) 

générale  des  médaillons  contomiates,  1860.  —  Ce  sont  des  médaillons  on  bronze  de 
grand  module,  entourés  d'un  cercle  creux  qui  remplace  le  grènetis.  Ils  sont  tous  en 
bronze  ;  l'avers  représente  un  personnage  célèbre,  le  revers  des  scènes  mytholo- 
giques ou  des  scènes  de  jeux.  On  les  a  fabriqués  seulement  à  la  fin  de  l'Empire. 
Parmi  les  monogrammes  que  l'on  voit  sur  les  contomiates,  le  plus  fréquent  (P.  F.)  a 
été  lu  Palmam  (  Victori)  féliciter.  Yoy.  Bruzza,  Ess.  d'explic.  du  monogr.  des  con- 
formâtes, 1S77.  D'autres  inscriptions  sont  évidemment  agonistiques  :  Vrse  vincas, 
Olympionieà,  Petroni  placeas,  etc. 

On  rattache  aux  monnaies  mentionnant  des  jeux  celles  qui  portent  la  mention  d'un 
xowbv  (zotvov  'Ait'a;,  KpiTwv,  rccXaTÛv,  etc.)  ;  xoevôv  y  est  synonyme  de  jeux  publics 
célébrés  en  commun,  alors  que  ce  mot  ne  signifie  presque  jamais  apôvotot,  alliance 
(Barthélémy,  Manuel,  33).  Sur  les  représentations  des  jeux  appelés  Thémides  en 
Asie  Mineure,  voy.  Henri  de  Longpérier,  Rev.de  numism.,  1809,  51;  Reinach,  Gâtai. 
de  Conslantinople,  n°  295. 

P.  101,  1.  —  Paestum  fait  exception  :  il  existe  de  celte  ville  de  petites  pièces  de 
cuivre  portant  les  effigies  d'Auguste  et  de  Tibère  avec  le  nom  de  la  ville  et  la  mention 
du  S.  G.  qui  a  autorisé  cette  dérogation  (Lenormant,  A  travers  l'Apulie,  II,  196). 

P.  100,  5.  —  On  trouve  des  cistophores  d'Atarnée,  Parium,  Pergame,  Dardanas, 
Éphèse,  Sardes.  Thyatire,  Tralles,  Apamée,  Laodicée,  etc.  [Bev.  numism.,  1846, 
260).  Ces  monnaies  sont  d'argent  et  d'un  poids  analogue  à  celui  des  tétradrachmes  ('? . 
On  y  lit  les  noms  des  prytanes  et  des  archontes,  plus  tard  ceux  des  proconsuls  et  des 
préteurs.  Selon  Tite  Live,  Han.  Acilius  Glabrion  ayant  vaincu  Antiochus,  apporta  à  son 
triomphe  248000  cistophores.  On  suppose  que  les  cistophores  lurent  frappées  depuis 
l'an  200  environ  jusqu'à  Actium1. 

P.  101,  n.  5.  —  Cet  empiétement  de  Néron  sur  les  droits  du  sénat  a  été  étudié 
par  Kenner.  Numism.  Zeitschr.  (d'Autriche),  1878. 

P.  105,  2.  —  Les  monnaies  de  Catane  et  de  Naxos  sont  signées  Proclès;  celles  de 
Métaponte,  Aristoxénos;  celles  d'Hyelc-Velia,  Cleudôros,  Philistion;  celles  de  Syra- 
cuse, Cimon  et  Eucléidas,  etc.  Cf.  Weil,  Zeitschr.,  VIII,  4"  livr. 

P.  102,  n.  5.  —  Les  monnaies  grecques  autonomes  sont  généralement  frappées, 
les  impériales  grecques  quelquefois  moulées.  Les  Romains  commencèrent  par  mouler 
leurs  pièces,  puis  les  frappèrent,  et  reprirent  le  procédé  du  moulage,  concurrem- 
ment avec  la  frappe,  à  l'époque  de  Septime  Sévère.  Le  très  petit  nombre  de  mon- 
naies identiques  fait  croire  que  les  coins  se  brisaient  facilement  ;  l'examen  attentif 
de  la  pièce  d'Eucratide  prouve  que  le  moule  s'est  brisé  pendant  qu'on  la  frappait  et 
par  suite  qu'elle  est  probablement  unique. 

Moules  romains  servant  à  la  fabrication  de  la  fausse  monnaie,  trouvés  à  Trêves: 
Hettner,  Jahrb.  des  Vereins  v.  AlterthumsfreundenimRheinlande,  1882.  Machine 
pour  frapper  des  aurei  à  l'effigie  de  Faustine  la  jeune,  au  musée  de  Lyon,  Fricd- 
laender,  Zeitschr.  1877.  Cf.,  sur  ces  moules,  Rev.  de  numism.,  1857,  105  et  171. 

P.  104,  n.  2.  —  Surcharges  des  monnaies  :  Friedlaender,  Zeitschrift,  IV,  4e  livr.; 
Imhoof  Rlumer,  ibid.,  Y,  2°  livr.  La  Grande-Grèce  et  la  Crète  ont  refrappé  le  plus 
de  monnaies,  celle-ci  très  anciennement. 

P.  105,  5.  —  Percy  Gardner,  Types  floraux  sur  les  monnaies  grecques  archaïques 
constituant  des  types  religieux  en  rapport  avec  les  divinités  locales,  Hum.  C.liro- 
nicle,  1881  ». 

1.  Panel,  de  Cistophoris,  1754;  Eckhel,  Doctrina,  IV,  552;  Boeckh,  Uetrol.  Unter- 
such.,  101  ;  Pinder,  die  Cistophoren,  1851. 

2.  Burgon  d'abord,  puis  E.  Curtius  (Ai  ad.  de  Berlin,  18G9,  465),  et  tout  récemment  Gardner 
{Ti/pes  of  Greek  coins,  18X5  ;  cf.  Weil,  Berliner  Woch.,  1884,  7;>!))  ont  affirmé  le  caractère 
essentiellement  religieux  des  types  monétaires  des  Grecs.  Ces  types  sont  les  armes  des 
villes  ou  des  communautés,  et  ces  armes  sont  à  l'origine  religieuses  (divinités  protectrices 


VŒUX  PUBLICS,  COLONIES   (105).  159 

P.  104,  5.  — Les  tètes  sur  les  monnaies  grecques  sont  généralement  île  profil.  Vers 
400-570,  quelques  belles  séries  présentent  des  tètes  de  face  ou  de  trois  quarts  en 
relief  (Syracuse,  Alexandre  dePhères,  Amphipolis,  Thèbes,  Rhodes,  etc.).  Dès  l'époque 
d'Alexandre  le  Grand,  on  revint  aux  têtes  de  profil,  à  cause  de  l'usure  des  reliefs 
(de  Witte,  Iicv.  numism.,  1864;  Sallet,  Zeilschr.,  VIII,  4e  livr.). 

P.  105,  5.  —  Les  types  principaux  sont  souvent  accompagnés  de  types  plus  petits 
placés  dans  le  champ,  tels  que  marques  d'alliances,  emblèmes  de  villes,  etc.  Ces 
symboles  diffèrent  des  contre-marques  dont  il  a  été  question  plus  haut. 

P.  104,  4.  —  Des  séries  de  monnaies  très  considérables,  comme  celles  de  Smyrne, 
d'Erythrée,  de  Cymé,  d'Éphèse  présentent  des  noms  de  magistrats  locaux  qu'il  est 
intéressant  de  recueillir  pour  la  connaissance  de  l'onomastique  de  ces  villes. 

P.  105,  4.  — Titclature.  Les  souverains  grecs,  après  Alexandre,  portent  souvent 
des  titres  fort  compliqués  (surtout  les  Arsacides)  :  on  trouve  ,3a7i/cù;  ,3a7t)i&>v  (rois 
par  thés),  Svvxstos  (Polémon),  Ka/)tv(/.o$,  At'xzto;,  Atovoso;,  'Eictfoiviiç,  EÙË/vysi%, 
EviixTup,  «PiAonâTW/s,  <ï>t),o/*v7TOj/3,  $û.opo>ij.y.tOi.  etc.,  comme  surnoms  de  différents 
princes  d'Asie.  Voy.  Barthélémy,  Manuel,  p.  57. 

Sur  les  monnaies  impériales  ou  trouve  les  titres  Augustus,  Dominas  noster 
(depuis  Aurélien),  Imperalor,  y.ùpioi,  o-tnàrris,  {JaaiAsùç,  Caesar,  nobilissimus, 
princeps  juventutis,  -pontifex  maximus,  trib.  potestate  (jamais  tribunus),  plus 
des  surnoms  comme  Parthicus,  Dacicus,  plus,  [dix,  mater patriae,  castrorum,elc 
Les  princes  étant  très  souvent  assimilés  aux  dieux,  on  rencontre  les  légendes  Ader- 
nitas  Augusti,  Genius  Augusti,  Liviae  Cricri,  etc.  Commode  prit  le  premier  le 
titre  d'Hercules  Romanus  l.  Les  empereurs  déifiés  paraissent  généralement  avec  une 
couronne  radiée.  Entre  l'époque  de  Philippe  et  celle  de  Gallien  (?)  on  frappa  des 
monnaies  en  l'honneur  de  différents  empereurs  des  premiers  temps,  portant  toutes 
la  tète  radiée  d'Auguste  et  la  légende  Consecratio. 

Vœux  publics.  Ils  ne  paraissent,  à  l'époque  républicaine,  que  sur  un  denier  de 
Sextus  Nonius  Sufenas,  mais  sont  fréquents  sur  les  impériales  :  pro  salule  et  rr<l- 
diiu  Augusti,  vot(is)  X  [decennalibus  solutis],  ou  XX  [vicennalibus  suscep- 
tis],  etc.  Le  type  de  ces  monnaies  est  l'empereur  sacrifiant. 

Légions.  Les  monnaies  d'Antoine,  de  quelques  empereurs  et  de  colonies  rappellent 
le  souvenir  des  légions  :  elles  représentent  l'aigle  entre  deux  enseignes  (plus  lard  le 
vexillum  et  le labarutn) ■  Les  légions  avaient  souvent  pour  emblèmes  des  animaux, 
qui  paraissent  sur  les  monnaies  de  Gallien,  de  Postume,  etc. 

Colonies.  Les  colonies  romaines  indiquent  sur  les  monnaies  leur  titre(C,  Col., etc.), 
souvent  avec  une  épithète,  victrix,  invicla,  etc.  Ces  pièces  portent  les  noms  des 
magistrats  locaux,  duumviri,  llviri  quinquennales   (censeurs),  praefectus  Hvir, 

des  villes,  éponymes,  fondateurs  mythiques,  symboles).  Ainsi  le  bouclier  de  Béotie  est  le 
symbole  d'Hercule,  la  rose  de  Rhodes  celui  du  soleil.  Les  premières  émissions  de  monnaies 
doivent  sans  doute  être  attribuées  aux  temples.  Le  monnayage  grec  ne  perdit  son  caractère 
religieux  qu'à  l'époque  des  Diadoques,  pour  recevoir  l'empreinte  du  régime  monarchique 
et  personnel. 

1.  Sous  le  Bas-Empire,  on  voit  paraître  les  titres  de  Flavius  (=  Caesar),  Perpétuas,  Au- 
gustus, Victor,  pistos  (ruttô;),  eIteS/,;,  servus  Christi,  etc.  Le  Christ,  la  Vierge,  saint 
Michel,  etc.,  remplacent  les  dieux  et  héros  païens.  Les  têtes  impériales  sont  imberbes  de 
Constantin  à  Phocas,  excepté  Julien;  à  dater  d'Honorius,  l'Auguste  est  en  buste  et  de  face. 
Le  diadème  se  substitue  aux  couronnes  ;  le  globe,  symbole  de  l'empire,  devient  crucifère. 
Depuis  Justin  V",  les  bronzes  indiquent  souvent  l'année  du  règne.  A  l'exergue,  on  lit  les  ini- 
tiales des  ateliers  monétaires,  précédées  d'une  lettre  indiquant  le  chiffre  de  l'émission 
(TR  =  Trêves  ;  ATR,  BTlt,  CTR  =  1",  2*,  3°  émission  de  Trêves?).  A  Constantinople,  on  voit 
offliciiia.)  prima,  secundo,  tertio,  etc.  Le  sigle  CONOB,  expliqué  autrefois  Cun(stantiiio- 
puli)  ob(signata)  ou  Con{stantinopoli)  officina  secundo.,  doit  probablement  s'interpréter 
Constant  inopolitonnm  obryxum  ou  OB  =  72  (poids  du  sou  d'or  =  un  soixante-douzième  de 
la  livre).  Cf.  Pinder  et  Friedlander,  Signification  des  lettres  OB,  1851. 


160  ÈRES,   TITRES  DES  VILLES  (100-108). 

IVviri,  aediles,  etc.  On  trouve  quelquefois  D.  D.  [décréta  decurîonum)  au  lieu  de 
S.  G.  —  Les  types  des  monnaies  coloniales  et  municipales  présentent  souvent  les 
imagos  suivantes  :  Un  homme  en  toge  conduisant  une  charrue  (cérémonie  de  la  fon- 
dation d'une  colonie),  l'enseigne  militaire  marquée  d'un  n°  de  légion  (colonie  mili- 
taire fondée  par  telle  légion),  la  louve  allaitant  Romulus  et  Rémus,  Enée  portant 
Anchise,  un  taureau,  Marsyas  (symbole  de  la  liberté  dans  les  colonies  de  jus  Italicum)  l. 
Liste  (incomplète)  des  colonies  ayant  frappé   monnaie,  Barthélémy,  Manuel,  p.  42. 

Monnaies  restituées.  (Barthélémy,  Manuel,  p.  46).  —  On  appelle  ainsi  les  monnaies 
qui  ont  été  frappées  de  nouveau  et  qui  portent  iiest  ou  restitvit  suivis  du  nom  du 
prince  qui  les  a  fait  fabriquer.  C'est  à  Trajan  que  sont  ducs  le  plus  grand  nombre 
de  ces  restitutions,  qui  avaient  sans  doute  pour  double  objet  de  refondre  les  anciennes 
monnaies  devenues  frustes  (Dion,  08,  15)  et  de  perpétuer  des  types  qui  appartenaient 
à  l'histoire  de  Rome.  Ainsi  de  nombreux  deniers  de  la  république  romaine,  Yaureua 
de  César,  etc.,  ont  été  restitués  par  Trajan.  Ou  comprend  moins  qu'il  ait  restitué 
les  aurei  île  Tibère  et  de  Néron. 

p.  106.  —  Dates  inscrites  sur  les  monnaies  (Barthélémy,  Manuel,  p.  29).  —  Ces 
dates  sont  indiquées  par  des  lettres  représentant  des  chiffres  et  donnent  souvent 
lieu  à  de  grandes  difficultés  (Longpérier,  Numism.  des  Arsacides,  p.  20  ;  on  trouve 
aussi  l'indication  de  noms  de  mois).  "Etov;  est  quelquefois  abrégé  en  E,  ou  A 
(Auxâ3a,).  L'ère  de  Rome  n'est  guère  mentionnée  que  sur  une  monnaie  d'Hadrien 
(874  de  la  ville).  Les  monnaies  de  Dacie  et  de  Viminiacum  en  Mocsic  paraissent 
indiquer  la  date  de  la  colonisation  romaine  (?).  Les  ères  dont  on  trouve  la  mention 
sur  les  monnaies  sont:  l'ère  des  Séleucides,  512  av.  J.-C.  ;  l'ère  de  Pompée,  64-05 
av.  J.  C.  (défaite  de  Tigrane)  ;  l'ère  de  Pharsale,  48;  l'ère  d'Actium,  11  ;  l'ère  de 
Cilicic  (sur  les  monnaies  d'Anazarbc),  vers  754  de  Rome,  passage  d'Auguste  en 
Cilicie;  l'ère  du  Pont  (Amisus),  721  de  Rome,  et  quelques  autres  ères  locales2. 

p.  106.  —  Titres  donnesauxvili.es  sur  les  monnaies  (Barthélémy,  Manuel,  p.  24). 
—  1"  «uTovd//.o;:  —  2°  ilevQipx  ; — 5°  are}-/;;  (ne  payant  pas  tribut)  ;  —  4°  ^T/soTtoJ.t,-, 
dans  plusieurs  sens  :  a)  métropoles  de  colonies  ;  —  j3)  villes  importantes,  chefs-lieux 
(Thessalonique  se  disait  //./jtï?/5  izii-os  Maxsâovîaç)  ;  Rome  donna  ce  titre  à  beaucoup 
de  villes,  et  quand  il  y  avait  plusieurs  métropoles  dans  une  province,  la  plus  impor- 
tante était  dite  /r/jTpdiro^i?  wp'Jizq  ',  —  y)  un  très  petit  nombre  de  villes  s'appelaient 
ainsi  à  cause  du  culte  de  Cybèle;  — 5U  TïfSWT*?  (p-irpono/iç  xeù  7ip',Jr/j,  Nicomédie  de 
Rithynie),  titre  honorifique  très  disputé,  notamment  entre  Ephèse  et  Smyrnc  (Dion 
Chrysost.,  ZWsc.  54 et 58) 3  ;  —  6°  i%$oph  (Mayv>jT«v  k&oop.vs  if^'kaia.i),  sens  douteux  ; 

7°  vswzdp;,  ayant  élevé  un  temple  à  Auguste  ;  la  mention  de  deux,  trois  néocorats 

et  plus  indique  peut-être  le  nombre  de  temples  élevés  à  divers  Augustes4;  — 
8°  hpx;  — 9°  âavloi,  titre  souvent  réuni  au  précédent;  — 10"  vauapxt';,  port  de  mer 
militaire  ? 

P.   106,  n.  6.  —  Schlickeyscn,  Erklâr.  der  Ablciïr;.  auf  Mùnzen,  2e  éd.,  1881. 

P.  107,  2.  —  Vers  la  fin  de  l'Empire,  le  métal  des  monnaies  romaines  était  si  bas, 
qu'on  les  pesait  comme  des  lingots  (Wesscly,  Wiener  Stud.,  1885,  d'après  un  pa- 
pyrus d'Egypte). 

P.  108,  n.  4.  —  Faussaires.  On  fabrique  très  peu  de  monnaies  fausses  à  Athènes 

1.  C'est  Ecklicl  qui  a  observé  que  l'image  de  Marsyas  sur  les  monnaies  coloniales  sym- 
bolisait la  possession  du  jus  Latii.  Cf.  Gaz.  archéoh,  1878,  19.  Le  type  est  celui  de  la 
statue  de  Marsyas  voisine  des  Hosties.  Monum.,  IX,  pi.  47,  48;  Iirizio,  Annali,  XLIV,  312, 
517  (1872). 

2.  D'après  Poole,  Coins  ofthe  Ptolemies,  ISS",  p.  2o,  l'ère  des  rtolémées  commencerait 
en  261  av.  J.-C;  mais  cette  date  e>t  très  incertaine. 

3.  A.  M.  K  signifie  uf»ir„  |hy(«tii,  xaAî.i<rr>|.  Cf.  Waddinglon,  Bull.  Corr.  Hellén.,  1883, 
283.  La  lecture  complète  du  siglc  se  trouve  dans  une  inscription  de  Tarse. 

i.  Krause,  Civitate»  ncocorae.  1  x  i  L- 


MÉTROLOGIE   (108).  161 

cl  à  Smyrne,  beaucoup  à  Salonique  (monnaies  de  Ghalcis,  Abdère,  Maronce,  Énos, 
Amphipolis)  et  à  Dimitsana  en  Morée.  Les  progrès  de  la  galvanoplastie  contribuent 
malheureusement  à  rendre  l'industrie  des  faussaires  plus  florissante  que  jamais. 

Pinder,  Die  Beckerschen  falschen  Mùnzen,  1843.  Sur  la  monnaie  de  Néapolis  de 
Campanie,  avec  le  nom  de  magistrat  (!)  KAWA1M,  publiée  en  1834  par  Pinder, 
et  que  du  Mersau  a  prouvé  avoir  été  frappée  en  1808,  en  l'honneur  de  Caroline 
reine  de  Naplcs,  voy.  Barthélémy.  Manuel,  p.  415.  11  y  a  des  indications  utiles  dans 
Fricdlàndcr,  Verzeichniss  griech.  falschen  Mùnzen  aus  modernen  Stempeln,  18S5, 
mais  ce  travail  est  très  incomplet. 

Les  faussaires  se  sont  mis  à  l'œuvre  de  très  bonne  heure  en  Italie  :  «  Gorlaeus  fond 
des  médailles,  il  m'en  a  quelquefois  montré,  mais  j'ai  découvert  qu'elles  n'étaient 
pas  anciennes  ;  il  ne  m'en  a  montré  depuis  que  de  vraies.  C'est  un  bonhomme.  Les 
Italiens  savent  l'art  de  faire  les  médailles  et  obdueere  aerugine,  mais  ils  les  connais- 
sent bien  quand  aliquis  laies  fricatas  eis  obtrudit.v  (Scaligeriana,  121.) 

Plombs  et  jetons.  —  Il  a  été  question  des  plombs  plus  haut  (p.  42-43).  Les  jetons 
antiques  sont  très  nombreux,  mais  encore  peu  étudiés  et  peu  compris  :  voy.  Postolakka, 
Ripyxzx  <7\)<xooli?.'j.  (des  collections  d'Athènes),  1882;  Sallet,  Zcitschr.,  X,  5e  livr. 
(jetons  d'Olbia  servant  au  commerce  du  thon  .'  . 


METROLOGIE 


Les  monnaies  sont  des  documents  précieux  pour  la  métrologie,  science  difficile 
et  compliquée  qu'on  uc  peut  exposer  en  quelques  pages.  Il  existe  une  certaine  har- 
monie entre  les  systèmes  métriques  des  anciens  :  la  raison  en  est  que  la  base  de 
tous  les  systèmes  est  celui  des  Chaldéens,  qui  dérive  peut-être  lui-même  du  système 
égyptien  et  qui  fut  eu  vigueur  dans  tout  l'empire  perse.  Boeckh  (Metrol.  Unter- 
such.,  p.  55  ;  cf.  Encyclop.  der  Phi  loi.,  p.  368)  pense  que  le  rapport  très  ancienne- 
ment établi  entre  les  mesures  du  poids  et  de  l'espace  s'explique  par  l'usage  de  la 
clepsydre  :  les  prêtres  chaldéens  comparaient  non  seulement  le  volume,  mais  le  poids 
de  l'eau  écoulée  pendant  une  certaiue  durée  de  temps. 

Les  mesures  antiques  de  longueur  ont  été  déterminées  par  les  témoignages  des 
anciens  qui  indiquent  les  dimensions  de  monuments  encore  existants  (Parlhénon-, 
colonne  Trajane).  Il  reste  au=si  des  poids  et  des  mxoj/tara,  tablettes  de  marbre  avec 
des  parties  creuses  pour  vérifier  les  volumes  des  liquides.  Sur  ces  derniers,  vov. 
Dumout,  Rcv.  arch.,  1872,  II,  230,  297  ;  1875,  II,  45  ;  Arch.  Miss.,  2-  sér.,  VI,  466  ; 
Egger,  Mém.  Soc.  autiq.,  extr.  16:  Curtius,  Pliilol.,  XXIX,  700  ;  Foucart-Le  Bas,  p.  47 
(c>5xwaa  de  Gythion).  Un  mjxw/jta  du  musée  d'Athènes  (024  du  catal.  de  Sybel)  porte 
cinq  cavités  avec  les  inscriptions  ^oû;,  oi...  ?,  q/tfexrov,  xorùli),  [*;,</(;]  xstWîj  et 
sur  le  devant  :  rots  !7î].3x7toï;  /.où  ?f,  -xàlei  ILip-oi  xyopxvo/Miv  à.\iédr,xev  tU  [ilzpx 
ex-voto  d'un  agoranome).  Décret  allique  relatif  aux  mesures,  G.  I.  G.,  123.  —  Les 
écrits  des  anciens  métrologistes  ont  été  rassemblés  par  Hultsche,  1864-66  (du  même  : 
Heronis  Alexandrin/  reliquiae.  1861).  Voy.,  dans  Y  Anthologie  latine  de  Riese,  le 
poème  Rémi  Favini  de ponderibus et mensuris,  n°  486.  Les  agrimensores  romains 
ont  été  publiés  par  Blume,  Lachmann,  Mommscn,  Rudorff,  1848-52  (cf.  de  Tissot. 
Éludes  sur  les  agrimensores,  1881). 

1.  Pour  l'évaluation  des  mesures  antiques,  voy.  le  Manuel,  p.  210  et  "0. 

2.  D'après  la  longueur  du  Parlhénon  et  du  Théséion,  HuUsch,  Arch.  Zrit.,  1881,  évalue  le 
pied  grec  à  O-.ôOSô  (nié  par  Dôrpfeld,  MiitheiL,  VII,  277,  qui  propose  0",296).  Cf.  sur  la  dé- 
termination du  pied  grec,  Aurès,  Acad.  du  Gard,  1865-6H,  p.  "8. 

MAX.  DE  PHILOLOGIE.  —  APPEND.  H 


1G2  POIDS  ET  MESURES  (108). 

Poids  Astiques:  Cliabouillct,  Catal.  des  camées,  5181  et  smv.;  Sabatier,  Annuaire 
tic  la  Soc.  fr.  de  Numism.  et  d'Arr/i.,  18C7  ;  Le  Bas,  Monum.,  pi.  100;  Pinder, 
Ueb.  einige  antihe  Gewichte,  Acad.  de  Berlin,  1856;  Papadc-poulos-Kcrameus, 
Mou«îovtvîs  Eùayy.  S^o^;.  1880,  pi.  1-7  (important)  ;  Sorlin  Dorigny,  Bull.  Corr. 
Ilel/cn..  VII.  100,  et  Poids  byzantins,  1880;  Dumunt.  Poids  byzantins  épigraphes,  Rev. 
archéol.,  1870,  230. 

Eisenscbmid,  De  ponderibus  et  mensuris,  1708  (encore  utile,  selon  Bocckh)  ; 
Rome  de  l'Islc,  Métrologie,  1789; Ideler,  Ueb.  die  Làng.  und  Flâchenmaasse  der 
Alleu,  Acad.  de  Berlin,  1812-13;  Wurm,  De ponderum,  numorum,  ntensurarunt, 
ac  de  aitni  ordinandi  ratiouibus,  1821;  Cagnazzi,  Sut  valori  délie  misureedei 
pesi  degli  Romani,  1825  ;  Saigez,  Traité  de  Métrologie,  1834  ;  Paucker,  Metrol- 
der  ait.  Griech.  und  Router,  1835;  Husscy.  Essay  on  llte  ancient  Weights  and 
money,  183G  (bon)  ;  Boudard,  Essai  sur  la  niétrol.  attique  et  romaine,  1854  ;  Bôckh, 
Metrolog.  Untersuchungen,  1838  (ouvrage  capital)  ;  Fenner  v.  Fennebcrg,  Untcr- 
such.  i'tber  die  Làngen-  Fcld-  und  Wegmaasse,  1859  ;  Don  Vasquez  Oueipo,  Essai 
sur  les  syst.  métr.  et  monét.  des  anc.  peuples,  5  vol.  1859  (très  important)  ;  Hultsch, 
Griech.  und  rotn.  Metrol..  1802,  2e  éd.  1882  ;  Uebcr  das  babglonische  u.  cu- 
lôische  Talent,  dans  les  Jahrb.  de- 1802;  art.  Griech.  Metrol.  dans  Erschet  Gru- 
ber,  1803;  Lcpsius,  Die  altâgypt.  Elle  und  iltrc  Einlheilung,  Acad.  de  Berlin, 
18G5;ï/e/>.  cine  hieroglyph.  Inscltr.  ani  Tempel  von  Edfu,  ibid.  1855;  Die  Lun- 
yenmaasse  der  Allen,  1885  (cf.  Dôrpfeld,  Mittheil.,  1885,  50  et  542);  Schillbach, 
De  ponderibus  a/iquot  antiquis,  1805;  Bôckh,  Ueb.  den  babylon.  Làngcnmaass 
tt.  sein  Verhàltniss  z.  den  Maassen  und  Gewichten  tics  Allerth.,  Acad.  de  Ber- 
lin, 1854;  Christ,  Beitrâge  z.  Bestimm.  des  altischcn  u.  anderer  Ta/ente,  Acad. 
de  Bavière,  1502,  42;  "Wittich,  Melrol.  Beitrâge,  in  Philologus  1805-09;  Brandis, 
Das  Mùnz-,  Màas-  und  Gewichtswesen  in  Vorderasicn,  1808  (important);  Scbill- 
bach, Beilr.  z.  griech.  Gewichtskunde,  1878  ;  Kcrameus,  Catal.  des  poids  anti- 
ques du  mus.  de  Smyrne,  1880;  ÏÏepl  tôiv  puÇavnv&iv  ctv.Qu.Sd  toû  Mousslou  t^ 
àv  'Afiïjvat;  àpxKioJ.oyiy./jç'ETccipixç,  1878;  Dôrpfeld,  Beilrâge  z.  Antik.  Métro- 
logie, Mittheil.,  1882,  277  (cf.  sa  polémique  avec  Hullsch,  même  recueil,  1884 
140  et  198)  ;  Tauncry,  Rev.  archéol.,  1885,  50  (sur  le  modius  castrensis  =  i  1/2, 
modivs);  Blancard,  Notations  pondérales  des  pâtures  d'Avignon  et  de  Bernay  et  la 
livre  romaine  {Bull.  Monumental ,  t.  XI,  nn  1). 


28  juillet  1884. 


DÉVELOPPEMENT   DU  LANGAGE  (109-111).  4C3 


LIVRE  VI 


GRAMMAIRE    COMPAREE. 


P.  111.  2.  — Henry  (Analogie,  p.  7)  distinguo  7  causes  d'altération  du  langage  : 
1°  la  désuétude;  2°  la  recherche  d'archaïsme  et  Y  atavisme  (?);  5°  l'adaptation 
plus  ou  moins  parfaite  de  l'écriture  aux  sons;  4"  l'influence  réciproque  des  langues; 
5°  l'assourdissement  des  finales  et  des  syllabes  atones:  G"  l'analogie  lexique  (con- 
fusion faite  par  le  vulgaire  entre  deux  mots  d'origine  différente,  mais  matériellement 
semblables)  :  7°  l'analogie  proprement  dite. 

P.  111.2.  —  L'importance  du  principe  de  l'emphase,  d'où  dérive  en  réalité  le 
renouvellement  dialectal,  a  été  mise  en  lumière  par  Sayce.  Principles,  p.  26  et  siuv. 

P.  111,  4. — Analogie.  Sur  l'analogie,  voy.  Henry,  op.  cit.;  Ucrguet,  Einfl'uss  der 
Analogie  auf  den  Spr.,  1877;  Créai,  de  l'Analogie,  1878;  Sayce, Principles,  1875 
dernier  chapitre  ;  Thiersch.  de  Ânalog.  Graec.  capitib.  minus  cognitis,  1851-56; 
L.  Schmidt,  de  Analogia  cl  anomalia  in  synl.  Graeca,  1872;  Mislcli,  Lois  pho- 
nétiques el  analogie,  dans  Z.  f.  VôllterpsychoL,  1880;  Bréal,  de  la  Force  dû 
mécanisme  grammatical,  dans  Acad.  inscr.,  20  avril  1883*. 

Le  procédé  du  langage,  sous  l'influence  des  lois  d'analogie,  correspond  à  ce  qu'on 
appelle  la  recherche  d'une  quatrième  proportionnelle  à  trois  quantités  connues.  Les 
barbarismes  des  enfants,  fa/lerai,  nous  voirons,  vas-tu  viendre,  etc.,  sont  des 
effets  de  l'analogie;  il  est  donc  permis  de  croire  que  l'analogie  était  surtout  puissante 
dans  l'enfance  des  sociétés  et  des  langues  -, 

L'influence  de  l'analogie  n'a  été  nulle  part  plus  forte  qu'en  latin  (Stud.,  V,  241). 
Val.  Antias  dit  encore senatus eonsultum prior,  et  Cassius  Emina  bellum  Punicum 
poslerior.  Si  prior  s'est  spécialisé  pour  le  masculin  et  le  féminin,  c'est  par  l'analogie 
des  formes  comme  praetor,  orator,  soror,  et  si  prios-prius  s'est  restreint  au  neu- 
tre, c'est  par  l'analogie  des  formes  neutres  comme  corpus,  tempus,  etc.  De  même 

1.  Decemviri,  remarque  Bréal,  ne  devrait  pas  avoir  de  pluriel;  consules  (con-sedentes) 
ne  devrait  pas  avoir  de  singulier.  Feli.r.  h  cause  de  sa  terminaison,  était  à  l'origine  uni- 
quement féminin  (BnXij  =  bonne  nourrice  .  (huit, -s  [=hotnines)  a  un  singulier  purement 
analogique,  omnis. 

2.  Corssen,  Fick,  Histeli  ut  d'autres  se  sont  hâtés  de  protester  contre  l'abus  des  expli- 
cations par  l'analogie  qui  ne  doit  être,  comme  Brugman  le  dit  lui-même,  qu'une  ultima 
ratio  philologiae.  Corssen,  Ausspr.  -,  p.  1020  (contre Herguet)  :  Solche  angebliche  Xnalo- 
gien,  m'iltetst  deren  mon  die  ganze lateinische  Lautlehre  lahm  legen  und erklàren  kann 
iras  mon  ivill.  Fick  parle  de  la  Mode-  und  Kinderkrankheit  der  Analogisterei.  Fick 
écrit  (Goett.  gel.  Anzeig.,  9  mai  18S3  :  «  II  parait  que  la  langue  s'est  développée  par 
une  chaîne  de  sottises,  et  c'est  le  Junggrammatiker,  l'habile  homme,  auquel  il  est  ré- 
servé  de  les  découvrir.  »  Puis  il  demande  «  s'il  est  bon  de  quitter  les  anciennes  routes  de 
la  recherche  sérieuse  pour  prendre  part  aux  cabrioles  d'un  charlatanisme  à  la  mode.  » 
Nous  pensons  cependant  que  tout  esprit  non  prévenu  sera  convaincu  de  l'immense  in- 
lluence  de  l'analogie  sur  le  développement  du  langage  en  lisant  la  thèse  de  Henry,  de 
l'Analogie  en  grec,  1883. 


164  L'ANALOGIE   (112-114). 

legâmini,   legemini,    legebamini,   etc.    sont   des   formations  analogiques   d'après 
legimini  =  Uyà/xt-joi, 

Brugman  a  montré  que  méridional  (pour  me'ridia/)  ne  peut  s'expliquer  que 
par  l'analogie  de  septentrional  ;  octdber,  dans  le  latin  vulgaire,  se  disait  oclem- 
ber,  par  analogie  à  seplembcr  (M.  U.,  I,  92);  oxri-ncui  n'est  possible  que  par  ana- 
logie à  ÉTrriTiov;  (ibid.,  104).  On  pourrait  accumuler  les  exemples  semblables.  L'in- 
fluence de  l'analogie  n'a  du  reste  pas  échappe  aux  anciens  :  Hérodien  (ap.  Hermann, 
de  Entend,  rat.  gramm.  Gr.,  508)  :  "En  âixxpri-joxni-j  ol  Jiyovrs;  toÎs  izpôêa.- 

<71V,    &i    Ûp/J.Ct.'jl,    T0>     §OTlKÏ,V    TtT&JJtV,    (7  '■?  V.  /  ).  0  [J.  î  V  0  l     T  ïj      Ô/AOCÔTÏjTC.       Q-i     'j'J-p 

«Ko  toD    ct.pp.xTX,   t&jv  àpy-ZTOiv,  toTj  &py.y.Gi,  outcu;  oses!    xxî  «tto  tou    Trpoèxrx, 

TWV  TtpoëiTU»,     TOÏ,   TipàÇxZZlV,    01»/.    èwOYJjaVTêî    OTt    OLJÔpOli  SÎ7LV  O.VTÙ-J  rà  Ivtxz. 

P.  113,  u.  1.  —  En  1884,  ont  paru  des  trad.  françaises  de  la  Gramm.  grecque  àa 
Curtius  et  de  la  Syntaxe  de  Madvig.  Comme  travail  lexicographique,  il  faut  signaler 
Koumanoudis,  2\>-ju-/u-jh  /ÉÇcwv  àO/jTauptaOwv,  1883,  mots  nouveaux  relevés  pour  la 
plupart  dans  les  inscriptions. 

1'.  114,  2.  —  L'bistoire  de  la  grammaire  grecque  depuis  Constantin  Lascaiïs  n'est 
pas  faite.  (Yoy.  Blomlield,  dans  la  préf.  de  la  trad.  de  Mattbiae;  Letronne.  Journ.  des 
Sav.,  1844,  183;  Oliva,  Rivisla  dï  Filologia,  I,  fasc.  6-10.)  Le  trait  caractéristique 
de  la  grammaire  préhermannienne,  c'est  qu'elle  accumule  les  faits  et  ne  les  distingue 
pas.  Elle  considère  comme  équivalentes  des  locutions  qui  diffèrent  sensiblement,  et 
enseigne,  par  exemple,  que  l'infinitif  peut  se  mettre  aussi  bien  que  le  participe  après 
eiSèvou,  fjLxvOûvztv,  yeyv&js-xetv*.  L'abus  des  passages  parallèles,  ou  prétendus  tels, 
est  continuel  dans  les  commentaires  de  Heyne  sur  Homère  et  l'indare  et  dans  les 
grandes  éditions  hollandaises"-.  Ce  n'est  que  depuis  les  travaux  de  Dawes,  I'orson, 
Wolf  et  Hermann  qu'on  a  senti  le  besoin  d'établir  les  conditions  d'existence  de  (elle 
ou  telle  locution.  Hermann  a  distingué  le  plus  possible,  souvent  avec  trop  de  subtilité, 
entre  les  constructions  regardées  comme  synonymes,  et  il  a  été  suivi  dans  cette  voie 
par  Mattbiae,  Bâumlein,  Kriiger,  Aken,  etc.  Madvig  et  Tliurot  ont  réagi  à  leur  tour 
contre  le  caractère  factice  de  quelques-unes  de  ces  distinctions  (cf.  Thurot,  H.  C,  VII. 
371  ;  XI,  287  ;  Assoc.  Et.  gr.,  1871,  40). 

l'our  la  morphologie,  les  grammaires  grecques,  jusqu'à   l'époque  de  Boppr>,  sont 

1.  Port-Royal,  Métli.  gr.,  10,  1  :  «  Los  significations  des  modes  sont  si  arbitraires  qu'on 
les  emploie  souvent  les  uns  pour  les  autres  dans  tous  les  temps.  »  Cf.  Hermann,  dans  l'édit. 
des  Idiotismi  de  Viger,  p.  790  :  Zeunii  tanta  fuit  imperiiia,  ut  perinde  esse  pu tare t 
ulrum.  conjunctivus  an  optativus  an  indicativus  adhiberetur  (avec  Suw;). 

2.  Hermann,  ad  Viger.,  p.  809  :  Fuit  estque  adhuc  illa pervulgata  opinio,  doctum  esse 
eum  qui  tnulta  lectione  id  consecutus  sit  ut  plurima  in  quaque  re  exempta  afferre 
possit,  sive  ea  apta  sinl,  sive  inepta.  A  qua  perversitate  ut  tirones  sibi  caveant  eiiam 
atque  etiam    monendi  sunt,  etc. 

5.  Yoy.  Mattbiae,  p.  18  de  la  trad.  française.  Les  'Epw:r,jjiaTa  deLascaris  sont  de  1476.  Un 
franciscain,  Urbain  de  Bcllune,  élève  de  Lascaris,  publia  une  grammaire  grecque  à  Venise 
en  1512. 

Aide Manuce,  1515;  Mélanchthou,  1518;  Gamerarius,  l522;Caninii  Hellenismus,  1555  (le 
1°'  ouvrage  sur  les  dialectes);  Ciénard,  1530,  avec  notes  de  Sylburg,  1589;  Ursinus,  1691 
(recommandé  à  ses  élèves  par  Hemsterhuis)  ;  Port-Royal,  1055;  Weller,  1655  (à  l'exemple 
de  Rhodomann,  il  réduit  de  10  à  5  le  nombre  des  déclinaisons);  le  même  avec  notes  de 
Fischer,  1798  ;  Mark,  1750;  augmenté  par  Hùlsemann,  1802.  1-our  la  syntaxe,  on  n'a  guère 
que  Possel,  Synt.  Gr.,  1501,  et  Calligraphia  oratorio,  ling.  Graecae,  1005;  Viger,  De 
praecip.  idiotismis,  avec  remarques  de  lloogeveen,  Zcune  et  llermaun,  2"  édit.  1815.  Les 
éléments  les  plus  précieux  se  trouvent  dans  les  notes  des  édit.  d'ilemsterbuis,  d'Orvillc, 
Valckenaer,  Ruhnken, Brunck,  Wolf,  Hermann,  Schaefer,  Porson,  Dawes,  Elinslcy.  Hoogeveen 
a  le  mérite  d'avoir  fondé  la  doctrine  des  particules  grecques  par  uu  livre  encore  classique, 
Doctrina  partie.  Gràecarum,  1709  '. 

1.  Le  même  sujets  été  repris  par  Hartung,  1832  ;  Rost,  dans  sun  édit,  de  Pas>ow;  Devarius,  nouv 
Édit.,  1840  ;  Baûmlein,  186t. 


HISTOIRE  DE  LA   GRAMMAIRE   (113-119).  165 

pleines  de  règles  absurdes  et  arbitraires.  Les  ouvrages  de  Yalckenaer  (Origines 
Graecae,  1790)  et  Lennep  (Analogia,  1779)  '  lirent  époque;  par  l'exposition  métho- 
dique des  racines  et  le  développement  de  leurs  transformations,  la  doctrine  de  la 
conjugaison  grecque  acquit  une  clarté  qui  facilita  beaucoup  l'ensemble  de  cette 
étude.  Mais  cette  clarté  ét:iit  tout  apparente,  comme  celle  que  Sanctius  introduisit 
dans  la  syntaxe  par  la  théorie  des  ellipses.  Yalckenaer  ayant  donné  la  liste  des  pré- 
tendues formes  radicales  des  verbes,  Maltbiae  le  suivit  en  partie  dans  celte  voie,  et  ce 
procédé  antébistorique  le  mène  à  écrire  des  barbarismes  comme  o'eo,  fvezco,  Itio  . 
ipta,  etc.,  qui  se  sont  perpétués  dans  les  lexiques.  Seulement,  Matthiae  s'écarta  de  la 
méthode  analogique  de  Lennep  et  de  Trendelenbing  (Éléments,  1782-88)  en  cher- 
chant à  retrouver  partout  une  seule  forme  radicale,  tandis  que  ceux-ci  en  imagi- 
naient jusqu'à  9  pour  expliquer  les  temps  de  tùtttw.  I'rimisser,  professeur  à  In- 
spruck,  a  réfuté  ce  système  (1793Ï  avant  le  livre  de  Hermann.  de  Emendanda  ra- 
tione  Graecae  grammaticae,  1801,  qui  combat  les  formes  radicales  en  morpbologie 
comme  les  ellipses  en  syntaxe. 

I'.  110,  1.  —  L'histoire  de  la  décadence  de  la  langue  latine  n'est  pas  faite;  mais 
il  y  a  d'excellents  matériaux-  (voy.  le  Manuel,  p.  110,  note).  La  corruption  est  venue 
d'en  haut  et  d'en  bas  :  d'en  haut,  par  le  jargon  précieux  et  les  exagérations  du  beau 
langage  (préfaces  de  Stace  et  de  Martial),  où  l'effort  est  perpétuel  pour  torturer  la  pen- 
sée et  les  mois;  d'en  basj  par  l'invasion  du  langage  populaire  dont  la  langue  de  Tite 
Live  offre  déjà  quelques  traces.  Comme  rien  ne  ressemble  plus  au  galimatias  que 
l'argot,  ces  d/uix  causes  agirent  simultanément  pour  corrompre  la  syntaxe,  altérer  le 
sens  des  mots  et  ruiner  la  langue.  C  est  à  peu  près  ce  que  nous  voyons  actuellement 
en  français,  où  le  précieux,  avec  ses  néologismes  à  effet,  se  mêle  dans  les  romans  à  la 
langue  du  bas  peuple,  aux  locutions  du  ruisseau.  Il  y  aurait  un  bel  ouvrage  de  phi- 
losophie grammaticale  à  écrire  sous  ce  titre  :  Comment  les  langues  finissent. 

De  même  que  la  langue  grecque  à  sou  déclin  eut  les  atticistes,  il  y  eut  aussi 
à  Rome  une  école  de  cicéroniens,  comme  Macrobe  et  Symmaque;  mais  d'autres 
disaient  avec  l'Avienus  de  Macrobe  :  Vivamus  moribus  praeterilis,  praesenlibus 
verbis  loquamur  (Macrobe,  Sal.,  1,  5,  2).  Les  catastrophes  du  ve  siècle  en  Occident 
désarmèrent  le  parti  conservateur,  tandis  que  la  longue  durée  de  l'empire  d'Orient 
permit  à  l'école  des  atticistes  d'exercer  son  inlluencc  jusqu'au  xne  siècle  et  au  delà. 

P.  119. — Mon  ami  Jovy  me  signale  de  très  intéressants  passages  de  Juste  Lipsc 
(Epislolae  ad  Belgas,  1602-1604)  et  de  Saumaise  (de  lle!lenistica,éd.  1043,  p.  378) 
où  les  analogies  entre  le  persan,  le  grec  et  l'allemand  sont  déjà  indiquées.  Saumaise 
les  explique  par  la  communauté  d'origine  des  Grecs,  Persans  et  Teutons,  qui  for- 
maient dans  le  principe  un  seul  peuple,  celui  des  Scythes  :  Flexiones  verborum  in 
his  tribus  /inguis  eaedem  sunt,  eompositiones  nominum  et  alla  plurima...Omnia 
quippe  vocabula  quae  lndica  esse  scribit  Ctesias  in  Indicis  Persiea  sunt  et  a 
Persica  dialecto  (pute  hodic  est  in  usu  deduci possunt...  Srytliia  omnes  ferme 
génies  evomuit  cum  suis  linguis.  Les  rapprochements  que  fait  Saumaise  sont 
extrêmement  frappants  (p.  395  et  suiv.)  et  doivent  assurer  à  ce  philologue  une  place 
parmi  les  fondateurs  de  la  linguistique  comparée.  —  La  théorie  qui  fait  venir  la  race 
aryenne  non  pas  de  l'Asie  (ce  qui  n'est  nullement  prouvé),  mais  de  la  Germanie,  de 

1.  Les  théories  de  Lennep  sont  encore  exagérées  par  Everard  Scheider,  Animadv.  ad  Len- 
nep librum  elegantissimum  de  Analogia  ling.  Graecae,  2°  édit.  1805. 

2.  Je  signale  particulièrement  Boissier,  lier,  de  l'hilol.,  1882,  30  (sur  Séilulius),  Bu- 
dinsky,  Die  Ausbreilung  dur  lai.  Sprache  ûber  Italien  u.  die  Provinzen,  1X80  ;  Sittl, 
Die  lokalen  Verschiedenheiten  der  lut.  Sprache  (surtout  le  latin  africain),  1882  ;  Goelzer, 
la  Latinité  de  saint  Jérôme,  1884;  Grammaticae  in  Sulpicium  Severum  ob&ervationes, 
1881.  Voy.  des  remarques  justes  à  cet  égard  dans  l'étrange  roman  de  Huysmans,  A  rebours, 
1884,  p.  56  et  suiv. 


16G  L'ÉTYMOLOGIE   (119-120). 

la  Suède  ou  de  la  Russie,  a  été  soutenue  depuis  Saumaise  par  Geiger,  Latham,  Goesehe 
[Die  Arier,  1879),  Schrader  [Sprachvergleichung  und  Urgeschichte,  1883),  Penka 
[Origines  ariacae,  1883;  cf.  Berl.  Woeh.,  1884,  56),  etc.  l. 

P.  119.  —  L'historique  de  l'étymologïc  chez  les  anciens  se  trouve  dans  Cur- 
tiu>.  Grundzùge6,  préface,  et  Lcrsch,  Sprachphilosopkie,  t.  III.  Chrysippe  expliquait 
Apollon  d)j  ouyi  twï  -ollô'ri  xat  ^av).wv  où^tcov,  rt  ozi  /j.ô-joç  Isti  zai  ov/i  ito'/).oi 
(Macrobe,  1,  17).  Hérodien  (un  grand  esprit  pourtant)  explique  'Arx^Tuo;  =  é  rà 
G/.i'j.rj  /.y.\  7i5v  tô  iwy.y.  ûytsj  ntxpiy_orj  /.où  «vwouvov  [ifrcfoy].  On  eut  rependant  quelque 
idée  de  la  permutation  des  sons:  Elymol.  Magn.  s.  v.  xovago;-  ou'Îîttots  to  i  dg  a 
-cédrat.  Pour  Denys  le  Thrace,  VkT\i/xo).oyîcci  cOpîj/;  est  une  partie  delà  grammaire. 
Dans  le  premier  ouvrage  moderne  sur  ce  sujet  (J.  G.  Sealiger,  de  Causis  ling. 
Lai.),  on  trouve  encore  ordo  =  6pov  à6i,])ulchcr  =  T:o).v-/-ip.  11  y  a  beaucoup  de  bon 
sens  par  contre  dans  le  Thésaurus  d'Estienne  et  dans  Jos.  Sealiger,  Conjectanea 
ad  Varronem  ;  mais  VEtymologicum  linguae  Lalinae  de  G.  J.  Vossius  est  plein 
d'aberrations  (similis  a  //ty./?/d;,  vclle  a  tûJo>).  L'école  hollandaise  produisit  le 
dictionnaire  étymologique  de  Lennep,  publié  par  Scheid  et  Nagcl;  sa  tendance  est 
d'inventer  des  verbes  pour  expliquer  les  noms  (ji%oi  ^c  ^Xw>  v^/sm*  de  yipui)  ;  le 
latin  est  toujours  considéré  comme  un  dialecte  du  grec,  et  les  Grecs  sont  regardés 
comme  veterum  nomiiium  impostores.  Les  ouvrages  de  Docderlein  sur  les  Étymolo- 
gics  et  les  Synonymes  latins  (  182  3—1859)  abondent  encore  en  puérilités.  —  Thurot 
(II.  C..  IX,  5)  dit  très  bien:  «  Il  en  est  de  l'étymologie  comme  de  la  poésie  :  elle  ne 
supporte  pas  la  médiocrité,  et  je  dirais  volontiers  qu'en  étymologie  il  n'est  pas  de 
degrés  du  médiocre  au  pire.  » 

P.  119,  n.  5.  —  Les  deux  premiers  vol.  du  glossaire  de  Catherine,  auquel  travail- 
lait Pallas,  parurent  en  1787-89;  le  catalogue  d'IIervas  parut  dès  1784.  En  1787 
parut  son  Vocabolario  polyglotlo  avec  l'Oraison  dominicale  en  500  langues. 

P.  120.  —  Il  s'agit  moins  auj.  de  constater  les  ressemblances  entre  les  langues 
indo-européennes  que  d'expliquer  les  divergences  qu'elles  présentent.  «  Ce  que 
voyait  Schlegel  dans  jrpwTos  cl  primus,  scr.  prathamas,  c'était  leur  accord;  au- 
jourd'bui  on  veut  savoir  où  les  Grecs  ont  pris  Vu  de  TtpÙTOi-  »  (Créai.) 

P.  120.  —  A  l'heure  où  nous  écrivons  (1884),  l'ancienne  linguistique  est  telle- 
ment ébranlée  et  la  nouvelle  si  peu  établie,  que  nous  avons  cru  devoir,  dans  le  texte 
de  ce  Manuel,  nous  tenir  plus  près  de  Bopp  et  de  Curlius  que  des  Junggramma- 
liker.  Le-  principes  de  ces  derniers  peuvent  s'énoncer  ainsi  :  1°  Les  lois  phonétiques 
sont  absolues,  pour  les  voyelles  comme  pour  les  consonnes;  2°  Les  exceptions  aux  luis 
phonétiques  ne  doivent  être  attribuées  qu'à  l'analogie;  5"  Le  sanscrit  ne  doit  plus 
être  considéré  comme  le  frère  aîné  et  le  prototype  des  idiomes  indo-européens;  son 
système  de  voyelles  notamment  est  très  altéré;  4°  La  théorie  de  l'agglutination  primi- 
tive est  une  erreur.  —  Voici,  du  reste,  quelques  extraits  de  la  préface  des  Morpholo- 
gische Unlersuchungen, manifeste  de  hjunggrammalischeSchule3:  «Le  livre  de 
Scberer,  Zur  Geschichte.  der  deutschen  Spracke,  1808,  a  ouvert  une  voie  nou- 
velle à  la  linguistique.  L'ancienne  école  étudiait  avec  ardeur  les  langues,  mais 
beaucoup  trop  peu  l'homme  gui  les  parle.  Or  le  mécanisme  du  langage  a  une 
double  face,  psychologique  et  physiologique.  L'ancienne  école,  en  étudiant  la  phoné- 
tique ou  physiologie  des  sons,  ne  s'occupait  presque  pas  des  causes  internes  et  psycho- 
logiques.  C'est  de  la  psychologie  que  relève    l'analogie.  Les  phénomènes  phonéti- 


1.  Goesehe  fait  valoir  la  liante  antiquité  du  lithuanien  et  le  fait  que,  plus  on  s'éloigne  du 
pays  entre  le  Niémen  et  le  Dnieper,  plus  disparaît  le  type  au  teint  clair,  aux  cheveux  blonds 
et  aux  yeux  bleus  (cf.  lenaer  Lit  ratnr:.,  27  sept.  1879). 

2.  Cf.  Osthol'f,  Das  psychologische  Moment  in  der  Sprach-  und  Formbildung,  1880;  Zie- 
mer,  Junggrammatische  Streifxiige  im  Gebiete  der  Syntax,  1885. 


LES   NÉO-GRAMMAIRIENS  (121-122).  167 

ques,  comme  l'a  vu  Steinthal  (Assimilation  und  Attraction psychologisch  beleuch- 
tct,  in  Zeitschr.  f.Vô/kerpsyc/wL,  I,  95-179;  sont  à  la  fois  des  effets  mécaniques 
(altération  phonétique)  et  la  manifestation  de  phénomènes  psychiques  :  l'association 
des  idées  a  son  contre-coup  dans  l'association  des  formes  (analogie).  —  Au  lieu  de 
s'occuper  de  préférence  de  la  langue  indo-européenne  primitive,  ce  qui  impliquait  des 
cercles  vicieux  perpétuels  (cf.  le  Manuel,  p.  122,  note  7),  la  nouvelle  école  doit  s'ef- 
forcer d'élucider  les  développements  linguistiques  qui  sont  constatés  par  des  monu- 
ments existants.  C'est  donc  dans  les  langues  germaniques,  romanes  et  slaves  que  la 
linguistique  trouvera  sa  méthode  et  ses  principes  les  plus  sûrs.  L'étude  des  dialectes 
encore  parlés  démontrera  que  les  lois  phonétiques  sont  à  la  fois  plus  générales  et 
plus  absolues  qu'on  ne  l'a  supposé  jusqu'à  présent.  Ce  n'est  pas  à  dire  qu'il  faille 
détruire  tout  l'ancien  édifice  ;  mais  avant  de  continuer  à  construire,  il  faut  soumettre 
tout  ce  qui  a  été  fait  jusqu'à  présent  à  une  minutieuse  révision. 

«  Scherer  a  scandalisé  bien  de<  linguistes  lorsqu'il  a  mis  en  avant  que  beaucoup 
de  formes,  crues  jusqu'alors  des  développements  purement  phonétiques  de  formes 
indo-européennes  primitives,  ne  sont  en  vérité  que  de  fausses  formations  analogi- 
ques1. »  Leskien,  dans  ses  leçons  à  Leipzig,  recueillit  et  fit  fructifier  les  idées  de 
Scherer.  De  son  enseignement  dérivent  les  deux  principes  fondamentaux  de  la  nou- 
velle école  :  1°  Tout  changement  phonétique,  en  tant  qu'il  est  purement  mécanique, 
obéit  à  des  lois  sans  exception  ;  2°  Comme  il  est  bien  établi  que  l'association  des 
formes,  c'est-à-dire  l'analogie,  joue  un  rôle  important  dans  la  vie  des  langues  moder- 
nes, il  faut  admettre  que  ce  rôle  n'était  pas  moins  grand  à  une  période  beaucoup  plus 
ancienne.  Il  n'y  a  pas  lieu  de  distinguer  entre  la  vieillesse  et  Yenfancc  des  lan- 
gue'; l'homme  qui  parle  reste  toujours  soumis  aux  mêmes  influences  physiques  et 
psychologiques. 

«  Il  ne  faut  recourir  à  l'analogie  comme  moyen  d'explication  qu'en  dernier  res- 
sort, lorsque  les  lois  phoniques  y  obligent.  Ainsi,  lorsqu'on  constate  que  les  dési- 
nences du  pluriel  dans  ïnnoi,  ccpii.  ne  peuvent  être  identifiées  à  l'osque  nûvlanûs, 
goth.  vulfôs,  scr.  açvâs,  il  est  légitime  d'admettre  qu'î-uot  et  equi  sont  formés 
analogiquement  d'après  la  déclinaison  pronominale  (grec  -rot'].  » 

P.  120,  note.  —  Fick  établit  l'unité  européenne  sur  deux  preuves  :  1°  Dans  les 
cinq  familles  européennes  (celtique,  italique,  grecque,  letto-slave,  germanique),  l'a 
primitif  (?)  devient  c  dans  les  mêmes  mots  et  reste  a  dans  les  mêmes  mots,  tan  lis 
qu'en  arique  (hindou,  éranien)  il  se  présente  comme  a.  2°  Dans  les  cinq  familles  eu- 
ropéennes, le  ;•  primitif  devient  /  dans  les  mêmes  mots,  tandis  qu'en  arique  il  reste  r. 

P.  121,  n.  ,".  —  «  Le  terme  de  touranien  doit  être  limité  aux  langues  ougro- 
altaïques,  qui,  comme  l'ont  prouvé  Schott  et  d'autres,  présentent  des  rapports  de  pa- 
renté entre  elles.  A  la  branche  ougrienne  appartiennent  le  finnois,  le  lapon,  le 
mordwine,  le  tchérémisse,  le  votiak,  le  zyrianien,  levogoul,  etc.;  la  branche  altaïque 
comprend  les  trois  grandes  subdivisions  des  turcs-tartares,  mongols  et  tongouses. 
Les  idiomes  samoyèdes  sont  intermédiaires  entre  l'ougrien  et  l'altaïque;  Lucien 
Bonaparte,  Charencey  et  d'autres  ont  reconnu  d'étroites  analogies  entre  le  basque  et 
l'ougrien.  »  iSayce,  Prineiples,  p.  21.) 

P.  121,  n.  4.  —  Polt  a  essayé  de  prouver  que  beaucoup  de  prétendues  racines 
aryennes  sont  des  composés  :  par  exemple  ]>inj,  peindre,  serait  composé  de  api  (iiz\\ 
et  anj,  oindre.  Curtius  (Grunch.*,  p.  32)  n'admet  pas  celte  théorie  telle  que.  l'ex- 
pose Pott2  ;  il  y  a  cependant  des  racines,  comme  ijudh  à  côté  de  yu.  qui  ont  dû  être 

1.  Ainsi  Scherer  a  prétendu  le  premier  que  bhdrdnti,  je  porte,  ne  dérive  point  phonéti- 
quement d'une  forme  indo-eur.  bharâmi,  mais  que  VI.  E,  disait  bharà  (cf.  amo)  et  que 
bhéirénni    et  une  formation  analogique  d'après  les  veibes  non  thématiques,  comme  dâdâmi. 

"2.  Pott  pensait  que  toute  racine  contenant  deux  consonnes  était  composée.  Curtius  répond 


168  FAMILLE  DES   LAiNGUES  (121-125). 

composées  de  dissyllabiques  à  l'origine  [yu-\-dha=  yu  +  faire).  Cf.  Sayce,  Prin- 
ciples,  p.  242.  En  réalité,  les  racines  ne  sont  pas  les  éléments  historiquement  ulti- 
mes du  langage,  mais  seulement  les  éléments  les  plus  simples  auxquels  nous  puis- 
sions remonter  par  l'analyse. 

P.  122,  5.  —  Sayce  (Principles,  p.  132  et  suiv.)  l'ait  surtout  valoir,  à  l'enconlre 
de  la  théorie  des  trois  phases  :  1°  que  le  point  de  départ  du  langage  n'est  pas  la 
racine,  ni  même  le  mot,  mais  la  phrase  complexe;  2°  que  les  hommes  n'auraient 
jimais  pu  se  comprendre  à  l'aide  de  racines;  3°  que  les  procédés  fondamentaux  d'une, 
langue  (assimilation,  flexion)  font  si  bien  partie  de  sa  nature  intime,  qu'elle  adapte  à 
ces  procédés  les  mots  qu'elle  emprunte  ou  ceux  qu'elle  crée;  4°  qu'il  n'y  a  pas  un 
seul  exemple  historique  du  passage  d'un  procédé  à  l'autre;  5"  que  la  théorie  de  l'ag- 
glutination n'explique  ni  les  llexions  ni  les  désinences  nominales;  6"  que  lorsque  le 
langage  proprement  dit  commence,  l'intelligence  est  déjà  assez  développée  pour  avoir 
pris,  d'une  façon  ou  de  l'autre,  un  pli  qu'elle  ne  perdra  pas.  L'ancienne  théorie  a  été 
soutenue  encore  par  Whitney,  Oriental  and  linguistic  studies,  p.  284. 

Sayce  (Principles,  p.  174  et  suiv.)  nie  également  la  possibilité  d'un  mélange  dans 
la  grammaire  d'une  langue,  mélange  qui  est  très  admissible  dans  le  vocabulaire1. 
Ainsi  l'on  ne  peut  admettre  qu'un  idiome  agglutinant  devienne  infléchi  sous  l'in- 
fluence d'une  langue  infléchie  voisine. 

Pott,  Wurzelwôrterbuch  der  indogerm.  Sprachen,  1867-73;  Bcnfey,  Griech. 
Wurzellexicon,  1839-42;  Westergaard,  Radiées  linguae  Sanseritae,  1841. 

P.  125,  2.  —  La  dernière  tentative  scientifique  pour  rapprocher  les  familles  aryenne 
et  sémitique  est  celle  de  Dclitzch,  Studicn  ûber  I.  G.  and  semitische  Wurzelver- 
wandschaft,  1875,  qui  passe  en  revue  les  essais  de  Guichard,  Thomassin,  de  Gébelin, 
Ascoli,  Raumer,  Gesenius,  Fûrst,  etc.  Sayce  croit  cette  tentative  manquée  (Princi- 
ples, p.  76)  et  Schleicher  considère  comme  tout  à  fait  inadmissible  l'hypothèse  d'un 
lien  de  parenté  entre  les  deux  familles  [Die  deutsche Spr..  1809,  p.  21).  Sayce  a  lon- 
guement réfuté  ce  qu'il  appelle  l'idole  des  centres  primitifs  du  langage,  erreur 
longtemps  entretenue  par  une  interprétation  littérale  de  la  Genèse.  Il  parait  en  effet 
bien  probable  que  les  centres  du  langage  ont  été  d'abord  aussi  nombreux  que  les  petites 
sociétés  humaines  primitives  et  que  L'unité  du  langage  est  dans  l'avenir  et  non  dans 
le  passé.  Les  groupes  principaux  de  langues  sont  le  produit  d'une  assimilation  pro- 
gressive et  d'une  sélection  qui  ont  rempli  bien  des  siècles.  Les  langues  des  peuples 
sauvages,  comme  la  langue  des  enfants,  se  transforment  avec  une  étonnante  rapidité. 
Ce  n'est  pas  l'unité  et  la  stabilité,  mais  la  multiplicité  et  la  mobilité,  qui  se  trou- 
vent à  l'origine  des  choses. 

P.  125,  n.  2.  —  Les  racines  de  l'hébreu  et  de  l'arabe  se  présentent  à  l'état  de 
dissyllabes  composés  de  trois  consonnes  fixes  séparées  par  deux  voyelles  variables. 
Ces  radicaux  sont  dits  tri/itères.  Un  fait  particulier  à  ces  idiomes  est  celui  de  la 
flexion  et  de  la  composition  opérées  au  moyen  des  voyelles  radicales  :  1°  ktl,  idée  de 
meurtre,  fait  hâtai  (trucidavit),  hôtel  (truc/dans),  hûlûl  (trucidatus),  helôl  (tru- 

avec  raison  que,  dans  une  racine  complexe  a/ti  +  inj,  la  perte  de  l'e  initial  en  grec  serait 
sans  exemple. 

1.  Sur  les  transformations  phoniques  que  subit  un  motcmprunté,voy.  Benloew,  Acad.  inscr., 
5  avril  1S78,  et  Lancine  albanaise,  1879,  p.  17.  La  connaissance  des  mots  empruntés  par 
une  langue  à  une  autre  est  importante  même  pour  l'histoire  de  la  civilisation;  cf.  Saalfeld, 
Italograeca,  1881  ;  linge,  Griech.  Lehnwôrter  im  Lateinischen,  1881  ;  Darmesteler,  Mots 
latins  tirés  du  grec,  Mol.  Graux,  1884 ;  Vanicek,  Fremdwôrter  im  Griech.  und  Lateini- 
schen, 1871;  Weise,  Die  griech.  Wôrterim  Latein.,  18!S2  (excellent).  Bréal  a  récemment 
montré  que  les  emprunts  faits  par  le  latin  au  grec  sont  beaucoup  plus  nombreux  qu'on  ne 
pensait  (Acad.  inscr.,  9  mai  1884).  —  Henry  (Analogie,  p.  10)  proteste  contre  la  théorie 
très  répandue  d'après  laquelle  l'influence  d'une  langue  voisine  n'affecte  que  le  lexique  et 
laisse  la  grammaire  intacte. 


DIALECTES   GRECS  (128).  169 

rida!),  huilai  (trucidalus  est).  L'arabe  forme  de  même  certains  pluriels,  p.  ex. 
wardê,  rose,  plur.  warod.  2°  Un  mot  est  construit  en  hébreu  [status  constructus) 
quand  il  est  rapproché  d'un  autre  de  manière  à  former  un  compose.  Alors  l'affaiblis- 
sement des  voyelles  de  l'un  est  causé  par  l'accentuation  supérieure  de  l'autre.  Ex.: 
dâbar,  parole;  debarî,  ma  parole;  phâqad,  il  visita;  pkâqed-ha,  visite.  (Baudry, 
Rev.  archéol.,  1864,  57.) 

P.  123,  n.  6.  —  En  1884  a  paru  l'excellent  livre  de  Bergaigne,  Manuel  pour 
étudier  la  langue  sanscrite,  dont  je  regrette  de  n'avoir  pu  profiter. 

P.  128,  5.  —  Sur  la  composition  des  mots  en  grec  et  en  latin,  voy.  Meunier,  Com- 
posés syntactiques  en  grec,  latin  et  franc.,  1878  (il  distingue  les  composés  syntac- 
tiques et  asyntacliques)1  ;  Clemm.  de  Compositis  Graecis,  lKti!)  ;  G.  Meyer,  Zur  g>  iech . 
Nominalcomp.,  in  Stud.,  VI,  248  ;  Clemm,  Stud.,  1, 1  ;  Osthoff,  Bas  Verbum  in  Norni- 
nalcomp.,  1877  ;  Meunier,  Les  composés  qui  contiennent  un  verbe  à  un  mode  per- 
sonnel en  latin,  1875;  Paucker,  Kleine Beitrâge,  1877  CVerborum  bipraepositiona- 
torum  breciarium'  -;  Lobeck,  Parcrga,  481-652  ;  Henry.  Analogie  en  grec,  p.  199 
[influence  de  l'analogie  sur  la  composition).  Pour  les  règles  de  la  composition  en 
sanscrit,  voy.  Bergaigne,  Manuel,  p.  279.  —  Jos.  Scaliger  a   donné  cette  règle  : 

aucun  mot  abstrait  ne  peut  se  composer  avec  un  autre  mot  sans  changer  déforme, 
à  moins  que  cet  autre  mot  ne  soit  une  préposition.  »  Ainsi  de  S6-:u  on  tirera  napiSo- 
7u;  mais  ij.i^Booonii  est  un  barbarisme.  Scaliger  a  effacé  des  textes  le  barbarisme 
so-ayysJfÀw.  —  Drâger  et  Grysar  signalent  l'emploi  des  formes  simples  au  lieu  des 
composées  comme  particulières  aux  poètes  et  aux  prosateurs  de  la  décadence,  surtout 
à  Tite  Live.  Temnere  ne  se  trouve  qu'une  fois  en  prose  (Tac  llisl.,  5,  47). 

La  dérivation  est  une  sorte  de  flexion  qui  se  distingue  de  celle-ci  en  ce  qu'elle  crée 
non  des  rapports,  mais  des  sens  nouveaux.  Rien  ne  prouve  que  les  suflixes  aient  jamais 
eu  un  sens  déterminé  (II.  Meyer,  Kiilmer).  Voy.  Bréal  et  Bailly,  Les  mots   latins, 

1881,  p.  159  et  suiv.;  Régnier,  Traité  de  la  formation  des  mots  eu  grec,  1855. 
P.  128,  4.  —  Dialectes  grecs.  A  la  fin  du  deuxième  siècle  ap.  J.-C-,  Tatien  [Adv. 

Graecos,  p.  161)  atteste  encore  l'existence  de  dialectes  en  Grèce.  On  a  pi  étendu 
qu'au  dix-septième  siècle  le  grec  moderne  en  comptait  70 5. 

L'étudedes  dialectes  grecs  ne  date  quede  l'époque  alexandrinc,  lors  pic  la  propagation 
de  la  y.ovjvi  commençait  à  les  faire  disparaître  de  l'usage.  Un  cite  les  'Attuocî  )À\îti 
de  I'hilémon  d'Athènes,  les  Aaxumxecl  yi&aaai  d'Aristophane  de  Byzance,  les  Kyr-i- 
/'A  •/l&vaa.t  d'Hermonax,  etc. 

P.  128,  5.  —Sur le  dial.  béotien,  voy.  Boeckh.  C.  /.  G.,  IV,  718  ;  Larfeld,  Sylloge 
iuscr.  Bacol.,  1885;  Meistcr,  Die  Boeotisc/icn  Inschriften,  dans  la  Sammlung  der 
griech.  Dialckl-hischriften  de  Collitz.  1884;  Béermann,  Stud.,  IX.  1  ;  Abrens,  I, 
164;  Meister,  Bezzenberger's  Beitraêge,  1880 ;  Foucart,  Bull.  Corr.  Hellén.,  III, 
150  :  IV.  22  et  95  ;  Fùhrer,  de  Dial.  Boeolica,  1878  ;  Schneider,  de  Dial.  Megarica, 

1882.  Sur  l'arcadien,  voy.  Gelbke,  Studien,  II,  l-43;Bergk,  de  Tit.  Arcadic, 
1860;  Curtius,  Gbit,  gelchrle  Anzeigen,  1862,  p.  489;  Brit.  Mus.  Inser.,  H,  p.  13. 


1.  Les  composés  syntactiques  obéissent  aux  lois  de  la  syntaxe  :  luuptxautrco;,  vouvegov-cu;  ; 
les  asyntacliques  sont  ceux  où  les  thèmes  bruis  sont  juxtaposés,  Qeotoxo;,  Xo^o-scoiô;.  L'ana- 
logie a  joué  un  grand  rôle  dans  la  composition  :  ainsi  l'on  a  l'allemand  Nahrung-s-mittel 
bien  que  le  fera.  Nahrung  ne  puisse  faire  le  génit.  en  s,  par  analogie  à  Konig-s- 
berg,  etc.  Henry,  Analogie,  p.  -29).  Osthoff  a  établi  que  le  composé  verbal  n'est,  à  l'ori- 
gine, qu'un  composé  nominal  mal  compris. 

2.  Dhdolph,  Ueber  die  Zusammensetzung  der  Verba  in  der  lut.  Sprnehe,  1878; 
Merguet,  Ableitung,  1871;  Paucker,  Die  mit  Pràpositionen  zusammengesetzten  Verba, 
1883. 

3.  Simcon  Cabasilas,  dans  la  Turcograecia  de  Crusius,  p.  461.  Cf.  Mullach,  p.  87  ;  Beau- 
douin,  Bull.  Corr.  Hellén.,  ô,  110;  Egger,  Journ.  des  Sac.,  1874,  ."77. 


170  LANGUE   D'HOMÈRE  (128-129). 

SurPéolien,  voy.  Hirzel,  1862;  Bcchtel,  t.  VI  et  \'ll  des  Reilraegc  de  Rezzcnbcrger , 
Giese,  Ueb.  den  Aeol.  Dial.,  1837  ;  Ahrens,  de  Dial.  sEolicis  et  Pseudaeolicis,  1859. 

Le  foml  de  la  langue  d'Homère  est  surtout  colien  (Klcemann,  Yorab.  Itomcrica  in 
Graec.  dialectis  servata,  1878).  On  a  de  bonnes  raisons  pour  penser  que  la  langue  ro- 
maïque  est  également  d'origine  colienne  (Mullach,  p.  2).  Fick  a  donné  en  1885  une 
étude  d'une  haute  importance  sur  le  dialecte  homérique  (Die  homerischc Odyssée  in 
der  ursprûnglirhen  Sprachform,  1885).  D'après  lui,  la  poésie  homérique  aurait 
été  à  l'origine  tout  éolienne;  elle  avait  pour  centre  Smyrne,  alors  métropole  de 
l'Éolide,  où  une  famille  de  poètes  s'en  transmettait  l'héritage  sans  cesse  augmenté. 
Vers  700  av.  J.-C.,  Smyrnedevint  ionienne,  et  cette  famille  d'homérides  passa  à  Chios, 
où  elle  devint  elle-même  ionienne  et  traduisit  son  poème  en  ionien.  11  ne  resta 
d'éolismes  que  là  où  l'ionien  ne  fournissait  pas  d'équivalent  métrique  à  l'ancienne 
expression .  Les  rhapsodes  subséquents  introduisirent  dans  les  poèmes  certaines 
expressions  ioniennes  qui  ne  répondent  plus  exactement  à  des  éolismes  :  ces  ionis- 
mes  purs,  qui  ne  sont  pas  des  équivalents,  trahissent  l'origine  postérieure  des  passages 
mi  ils  se  rencontrent.  L'honiéride  Kynélhos  de  Chios  serait  le  rédacteur  ionien  de 
VOdyisée.  Fick  a  donné  une  traduction  de  tout  le  poème  en  éolien  et  le  texte  ionien 
des  parties  plus  récentes  comme  les  Spondai.  Ainsi,  le  caractère  mixte  du  dialecte 
homérique  serait  dû  à  la  traduction  des  poèmes  de  l'éolien  en  ionien  faite  vers  le 
commencement  du  vu0  siècle.  Ces  vues  très  ingénieuses  ont  trouvé  beaucoup  de 
partisans  (cf.  Roehl,  Philo/.  Wochen&chrift,  1885,  p.  1877). 

P.  128,  n.  5.  —  Sur  le  dialecte  éléen  :  Daniel,  Bczzenb.  Beilraege,  VI,  241-72  ; 
Pezzi,  //  dia/elto  de//'  Elide,  1881.  L'inscr.  thessalienne,  Mittheil.,  VIF,  61,  a  été 
commentée  encore  dans  YHermès,  1882,  467,  et  par  Fick,  Beitràge,  t.  VI  et  VII 
(l'étude  philologique  de  ce  texte  a  été  mise  au  concours  par  l'Acad.  de  Berlin,  1885). 
Cf.  Pfordten,  de  Dial.  Thessalica,  1879;  Heuzey,  Assoc.  Et.  gr.,  1869. 

P.  129,  1.  — Miillensieffen,  de  Titul.  Laconic.  dialecto,  in  Dissert.  Argentoraten- 
ses,  VI,  151  l;  Morsbach,  Dialecte  de  The'ocritc  (Stad.,  X)  ;  Spiess,  De  Alcmanis 
poelac  dialecto  (Stud.,  X,  551).  Bien  qu'après  Alexandre  le  dialecte  altique  ait  envahi 
même  les  pays  doriens,  Pausanias  dit  encore  au  ue  siècle  ap.  J.-C.  que  la  Messénic 
parle  le  dorien  plus  exactement  que  le  reste  du  Péloponnèse  (5, 27).  Au  temps  de  Tibère, 
on  parlait  encore  dorien  à  Rhodes  (Suét.,  Tib.,  56;  cf.  C.  I.  G.,  2060).  Dans  le  Pélo- 
ponnèse et  la  Mégaride,  on  commença  bientôt  à  se  servir  de  la  xoivii  dans  les  docu- 
ments; il  y  a  des  décrets  mégariens  en  x'ownj  du  rr  siècle  av.  J.-C.  (C.  /.  G.,  1055, 
1055).  On  conserve  seulement  aux  noms  propres  leur  forme  dorienne. 

Curlius,  Le  dialecte  locrien.  in  Studien,  II,  441  ;  Allen,  Stud.,  III,  207;  Chalkio- 
pulos,  Stud.,  V,  340;  Helbig,  De  dial.  Crelica,  1875;  Kleemann,  Glossae  Creticae, 
1873  (Dissert,  philo/.  Halenses);  Bull.  Corr.  Ile/lén.,  III,  299;  Bréal,  Revue  ar- 
chéologique, déc.  1878. 

P.  129,  2.  —  Erman.rfe  Titul.  Ionicorum  dialecto,  in  Stud.,  Y,  241  -.  Les  gram- 
mairiens anciens  ne  distinguent  pas  entre  la  ■nc.la.'.x  et  la  p.sTxyzvserépx  'ldcç.  Héro- 
dote (1, 142),  reconnaît  quatre  dialectes  dans  les  douze  villes  de  l'Ionic.  Strabon  (8, 
p.  553),  identifie  l'ancienne  'Iâ;  à  l'ancien  attique  (cf.  Gramm.  Leidensis,  p.  628).  De- 
puis le  quattiènic  siècle  av.  J.-C,  les  formes  attiques   deviennent  si  nombreuses 

1.  Selon  Deffner,  Archiv  fur  millet-  und  neu-griech.  Philologie,  1880,  le  tsaconien 
moderne,  dériverait  du  laconien.  Cf.,  sur  celle  langue,  Deffner,  Zàkonisehe  Grammatik, 
1881  ;  Deville,  Élude  sur  le  tsaconien,  1806. 

2.  Merzdorf, rfe  Yoeal.  in  dial.Herodot.  concursu,Stud.,  VIII,  126  (cf.  IX, 201);  Dittenber- 
£cr,  Vocalisme  du  dial.  ionien  [Hermès,  1880,  2°  livr.)  ;  Kepapeà;,  r.içi  tivwv  !$iu>ti<t|i5v  -zr,; 
tovixîîî  îiaWx-mu,  1879';  Cauer,  Stud.,  VIII,  -427  (quanquam  Merzdorfius  (p.  127)  dicil  de 
dialecto  Berodoti  nondum  desperandum  esse,  tamen  rêvera  se  ab  hac  desperatione  non 
ita  procut  abesse  ipse  mihi  confessas  est). 


GREC  HELLÉNISTIQUE   (129).  171 

dans  les  inscriptions  ioniennes,  qu'au  commencement  du  troisième  siècle  il  reste  à 
peine  quelques  traces  du  dialecte  ionien. 

1*.  \'20,  3.  —  Sur  les  travaux  récents  de  Wecfcleiu,  Cauer,  Graux,  Ricmann,  lier- 
werden,  etc.,  qui  ont  étudié  le  dialecte  attique  d'après  les  inscriptions,  voy.  p.  55, 55. 
Cauer  [Studien,  VIII,  429)  remarque  combien  peu  de  philologues  ont  parlé  autrement 
qu'en  passant  de  l'origine  du  dialecte  attique.  Hermann  a  émis  l'idée  (Observât,  de 
dialectis,  1807)  que  l'attique  est  un  dorien  altéré  par  les  relations  commerciales 
des  Athéniens  et  leur  contact  avec  l'Ionic.  Buttmann,  Krûger,  Kiiliner,  dérivent  l'attique 
du  vieil  ionien.  Ilerzog  (  Versammlung  der  Philologen,  1869,  100)  affirme  l'identité 
de  l'attique  et  de  l'ionien  et  fait  dériver  Valais  de  l'ionien  d'Hérodote.  Bcrgk 
(Griech.  Literaturgesch.,  I,  71)  croit  que  le  fond  est  une  langue  vulgaire  et  que 
l'attique  est  père  de  l'ionien,  qui  conserva  ses  anciennes  formes  alors  que  l'attique 
se  transformait.  Cauer  [Comparatio  Alhidis  et  ladis,  in  Stud.,  VIII,  427)  penche  vers 
l'opinion  de  Bergk.  —  Les  transformations  du  dialecte  attique  (vieil  attique,  nouvel 
attique)  sont  mal  connues  (Riemann,  Xénophon,  p.  71).  En  sa  qualité  de  langue  lil- 
léraire  par  excellence,  l'attique  présente  de  grandes  difficultés  à  l'analyse  «  ut  arti- 
/iciosi  magis  quant  naturalis  sermonis  speclem  prae  se  ferat  »  (Cauer). 

P.  129,  4.  —  Après  qu'IIérodien,  Mœ.'is,  Phrynichus,  etc.,  eurent  longuement 
exposé  eu  quoi  différaient  les  ytotvoi  ou  "Eiiijvs;  ïuyypaseï;  des 'Attizoi,  il  se  lornia, 
à  l'époque  des  Antonins,  une  école  à'Atticistes.  qui  allaient  jusqu'à  reproduire  les 
Eolécismes  des  Attiques  (ol  zriov.&o-nzi  «tti/.wî,  Lucien,  Soloecist.,  981).  Tels  sont 
Dion  Chrysostome,  Aristide,  Libanius,  Pbilostrate,  lléliodorc,  Longus.  Élien,  Themis- 
tius,  Himérius,  Lucien,  Julien,  Alciphron,  Maxime  de  Tvr,  Eunape.  Dion  Cassius  (55, 
12)  parle  des  |3i6}îa  à  ètùt-Tj  à--n./.<Zîu  a-JaytyjoJay.oy.sJ.  Cf.  Struve,  Opusc,  2,  p.  347 
(die  Deniiniscenzcn-gracitiit);  Miller,  Journal  des  Savants,  1872,438  (Atlicistc-). 

On  ne  connaît  pas  la  parenté  exacte  du  macédonien  et  de  l'illyrien,  mais  il  parait 
(Quinte-Curce,  6,  9,  55)  que  Macédoniens  et  Grc:s  no  se  comprenaient  pas.  l'iu- 
tarque  dit  qu'à  la  cour  de  Philippe  on  ne  parlait  pas  macédonien,  mais  attique;  ce 
dialecte  a  dû  se  modifier  en  Macédoine  comme  le  français  du  xvme  siècle  en  Prusse. 
Le  mélange  qui  en  est  résulté  est  le  dialecte  macédonien  (Sturz,  1808). 

P,  129,  4. —  Sur  le  dialecte  gréco-égyptien  (inscr.  de  Rosette  et  d'Adulis, papyrus 
de  Londres,  Paris,  Turin,  Rome,  Leyde,  etc.),  voy.  Mullach,  p.  18;  Kosegarten,  De 
prise.  Aegypl.  liter attira,  1828  ;  Reuvens,  Lettre  à  Lclronne,  1830;  Lctronnc, 
Fragm.  inc'd.  de  poètes  grecs,  1838;  Inscr.  de  Rosette  (dans  les  Fragments  de 
Millier),  1841.  Les  textes  gréco-égyptiens  présentent  une  incroyable  rudesse  de  style; 
l'inscr.  de  Rosette  notamment  comprend  une  phrase  de  cinquante-quatre  lignes  d'une 
construction  bizarre  (Sturz,  De  dial.  Âlexandrina,  1808).  —  Sur  le  grec  très 
corrompu  de  l'Ethiopie,  voy.  l'inscr.  de  Silco  et  les  commentaires  (Mullach,  p.  23  ; 
Lelronne,  Joum.  des  Sav.,  1852:  Niebuhr,  Kl.  Schriften,  2e  Sammlung,  1845,  2, 
210). 

Après  la  conquête  d'Alexandre,  la  langue  grecque  se  répandit  avec  une  extrême 
rapidité.  Callimaque  s'établit  chez  Tigrane  (Plut.,  1.ucull.,à1);  on  joua  les  Bacchae 
d'Euripide  à  la  cour  des  Parthes  (Plut.,  Crassus,  33)  :  le  roi  Artavasde  écrivit  des 
tragédies  grecques.  Cf.  Plut.,  De  for  tu  n.  A/ex.,  p.  328:  /.al  ïlepsâv  /.al  Sou-tavwv  /ai 
Tso çraai'jyj  TiaXc-i  r:Ji  EvpnriSov  /.a.ï'S.'j-jo/.liovîrpy./WQiv.i  rtooj. 

Sur  le  grec  de  l'Evangile  l,  voy.  Winer,  Graunnati!;  des  neuteslamoit lichen 
Sprachidiomes,  G0  éd.,  1850.  Il  est  certain  qu'il  existait  déjà  à  l'époque  classique 
une  langue  grecque  vulgaire  (Mullach,  op.  cit.,  la  croit  éolienne  ;  cf.  Beulé,  An  cul- 
garis  lingua  apud  cet.  Graec.  exstiterit,  1853). 

1.  Ce  grec,  imité  de  celui  des  Septante,  est  la  grécité  asiatique,  mêlée  de  syrien,  d'hébreu 
et  dechaldéen:  les  Pères  de  l'Église  l'ont  perpétuée.  —  Saumaise,  de  Hellenislica  com~ 
mentarius,  16i3,  est  très  érudit,  mais  diffus  et  naturellement  arriére. 


172  ACCENTUATION  ET  PONCTUATION    (129-134). 

P.  120,  5. — Sur  les  dialectes  grecs  de  l'Italie  méridionale,  voy.  Comparetti,  Sagqi 
dei  dialelli  greci  delF  Ualia  méridionale,  1866;  Mo  rosi,  Sludj  sut  dial.  greci 
délia  terra  cFOtranto,  1870;  Acad.  inscr.,  15  mai  1875. 

P.  150,2. —  Curtius  (Studicn,  I,  273)  remarque  avec  raison  que  liv  ne  peut  être 
venu  de  sî  i-j,  ni  hir/ipsiÇo)  de  l^pua,  qu'à  une  époque  où  Ys  de  la  diphtlionguo 
si  s'entendait  encore.  A  une  époque  où  l'on  ne  peut  plus  admettre  qu'e  tienne  la 
place  de  j£  dans  l'écriture,  on  trouve  souvent  dans  les  inscriptions  altiques  des  foi  mes 
comme  {Zxïx;éov,  'tipxxïéy,  7rosw,  ce  qui  prouve  non  seulement  que  le  son  s  était 
perçu,  mais  qu'il  dominait.  De  même  la  série  fkOr,vxix,  'Advjvix,  'A0>jv5,  témoigne 
cpie  la  diphtbongue  xi  se  prononçait  bien  x-i.  Mais  l'argument  le  plus  important  est 
tiré  des  crases  comme  xxyi-jo-jro,  y.ànoi*issv,  inexplicables  si  y.aï  =  ké.  De  même, 
oi-\-s  —  ou  (//oùo'JxEt)  présuppose  que  oc  =  o  +  i.  Il  n'en  reste  pas  moins  que  des 
traces  de  la  prononciation  moderne  se  rencontrent  dès  l'époque  la  plus  ancienne,  et 
il  faut  peut-être  admettre  que  dans  l'ancien  grec  les  voyelles  étaient  un  peu  Ilot- 
tantes  et  vagues,  comme  dans  les  langues  sémitiques  !. 

P.  131,  n.  4.  —  Selon  Deecke  (llhein.  Mus.,  1881,  576)  le  Messapique  serait  presque 
un  dialecte  grec  archaïque.  Deecke  a  signalé  dans  les  inscriptions  l'emploi  de  signes 
tachj 'graphiques  et  rappelé  qu'Ennuis', 'qui  répandit  la  tachygraphic  à  Rome,  était 
mess;ipicn. 

P.  133.  —  On  peut  voir  une  critique  des  récents  travaux  sur  l'accent  en  grec 
(Misteli,  Hadley,  etc.),  dans  Bloomfield,  American  Jour»,  ofl'/ii/o/.,  1883,  21.  Lui- 
même  distingue  trois  accents,  de  la  phrase,  du  mot  et  de  la  syllabe.  Cf.  Philo- 
logische  Wochenschrift,  1885,  852. 

L'assourdissement  et  la  perte  des  désinences,  produits  par  le  reirait  de  l'accent, 
ouvrent  la  porte  aux  corruptions  analogiques.  Lorsqu'une  désinence  de  flexion  s'est 
oblitérée,  l'instinct  populaire  en  crée  une  nouvelle  qu'il  modèle  sur  quelque  autre 
mieux  conservée  (Henry,  Analogie,  p.  12). 

Ponctuation.  —  Sur  la  ponctuation  chez  les  Grecs,  voy.  Schmidt,  Bcilr.  zur 
Gesch.  cler  Grammatik,  p.  506,  571  (innovations  d'Aristophane  de  Dyzance).  Aiis- 
lote  (Fthe't.,  3,  5,  6),  dit  que  la  difficulté  de  bien  ponctuer  rend  malaisée  la  lecture 
d'Heraclite  :  ta  yxp  'Hpxx).s(rov  3ixazîÇ,ai  (pyoït,  Six  to  âûvj/ov  svjzi  -Koripoi  irpiz- 
As.i-a.1,  t'ji  V7TSpov  o  ri>  icpOTspo'J, 

P.  154,  1.  —  Curtius  [Stud.,  IV,  225)  soutient  contre  Corssen,  Ausspr.-,  II,  025, 
que  des  syllabes  même  accentuées  peuvent  tomber,  p.  ex.  l'augment  dans  IZxls 
devenu  Sais.  Curtius  allègue  aussi  les  synizèses homériques  -/pv^iu,  -xliuv,  Iwj,  etc., 
où  l'g  accentué  a  dû  tomber.  Dans  des  inscr.  d'Alexandrie  [Rev.  archéol.,  1870,  98) 
on  trouve  des  formes  comme  Qiapxczoi,  Qiriixoi,  Qiavxiro;,  où  un  o  accentué 
s'est  perdu.  Bréal  a  essayé  de  montrer  (Acad.  inscr.,  2  fév.  1884)  que  l'accent  toni- 
que grec  n'est  ni  étymologique  ni  logique,  mais  musical,  et  porte  souvent  sur  des 
sons  purement  euphoniques  destinés  à  aider  la  prononciation  (fi.  C,  1884,  1,218). 

P.  154,  2.  —  Suivant  Curtius,  Langen  aurait  définitivement  établi  (l'hilologus, 
XXXI,  100)  que  l'accent  grec  seul  était  musical,  et  que  l'accent  latin  ressemblait  à  l'ac- 

1.  Au  mois  de  novembre  1864,  le  ministre  de  l'instruction  publique  demanda  à  l'Acad. 
des  inscriptions  s'il  y  aurait  avantage  à  introduire  dans  les  classes  la  prononciation  du 
grec  moderne.  La  commission  répondit  oui  h  l'unanimité.  Heureusement  qu'on  n'en  a 
tenu  aucun  compte.  Les  Crées  d'aujourd'hui  mettent  sept  ou  huit  ans  à  apprendre  l'ortho- 
graphe de  leur  langue,  et  c'est  peut-être  à  cette  perte  de  temps  inévitable  qu'il  faut  attribuer 
le  manque  d'hellénistes  dans  la  Grèce  actuelle.  Croire  que  l'étude  du  romaïque  facilite  celle 
du  grec  ancien  est  une  erreur  démontrée  par  l'expérience  ;  la  réciproque  seule  est  vraie. 
«  Le  grec  moderne,  disait  Hezzofanti,  ressemble  au  grec  ancien  comme  le  singe  ressem- 
ble à  l'homme.  »  Ceci  ne  s'applique  pas  à  la  langue  factice  des  journaux  et  des  coteries 
littéraires  d'Athènes,  mais  cette  langue-là  n'a  aucune  racine  dans  le  peuple  et  n'est  qu'une 
langue  morte  de  plus. 


VOCALISME   INDO-EUROPÉEN   (137).  173 

cent  allemand  et  romaïque.  Dans  les  Nette  Jahrbiiclter,  1870,  113,  Langen  a  essayé 
de  montrer  que  le  circonflexe  n'existait  pas  en  latin,  comme  l'a  cru  Corssen  d'après 
Clédonius  [Beitrâge,  1870,  402). 

P.  137,  2.  —  Pott  a  étudié  comparativement  la  phonétique  grecque  et  la  latine, 
Zeitscbrifl. 1881.  [Pour  une  bibliographie  de  la  phonétique  gréco-latine,  voy.  llùbncr, 
Grundriss...  ûber  die  lateinische  Grammalik,  2*  éd.,  p.  29  et  suiv.] 

P.  157,  n.  3.  —  Curtius  (Studien,  X,  204),  parlant  de  son  mémoire,  Acad.  de 
Saxe,  1870  (Ueber  die  Tragweite  der  Lautgesetzé),  dit  :  Ich  wies  darauf  liin 
dass  man  ùberhaupi  aufnôren  musse  Lautgesetzé  trie  Natur-  otler  mie  Staats- 
gesetze   su  behandeln. 

P.  137,  n.  o.  —  Sur  la  loi  de  Grimm,  voy.  Sayce,  Principles,  p.  48 '.  Il  pense 
avec  Sweet  qu'il  y  a  là  un  simple  phénomène  de  permutation,  comme  lorsque  le 
peuple  anglais  dit  haïr  pour  air  et  are  pour  hare.  Les  influences  climatologiqucs 
jouent  d'ailleurs,  daus  les  lois  phonétiques,  et  en  particulier  dans  celle  de  GrimnOj 
un  rôle  encore  complètement  inconnu. 

P.  137  et  157,  n.  0.  —  Mahlow,  Die  langen  Vocale  a,  e,  o,  in  den  europaï- 
sclien  Sprachen,  1880.  Bopp  ne  voyait  dans  Va  indo-européen  qu'une  voyelle  uni- 
que, représentée  par  a,  e,  o  dans  les  langues  de  la  famille  :  on  croyait  même  que 
ces  langues  avaient  eu  (ou  pu  avoir)  primitivement  un  a  dans  chaque  syllabe  (Cur- 
tius, Grtmdz.5,  p.  91).  Curtius  et  surtout  Fick  (E/tcmalige  Spracltcnlteit,  1875) 
montrèrent  que  a  et  c  étaient  européens,  o  gréco-italique  ;  âyw,  ago;  êi/.u,  de- 
cem;  ox-ôi,  octo,  acht.  Mais  Hùhschmann  (Zeilsc/tr.,  XXIII,  5)  remarqua  que  l'armé- 
nien ressemblait,  à  cet  égard,  aux  langues  européennes  et  gréco-italiques  et  que, 
par  suite,  c,  o,  ne  devaient  pas  appartenir  seulement  à  la  période  européenne.  C'est 
alors  que  Brugman  (Slud.,  IX,  509)  revendiqua  pour  la  langue  primitive  trois  a  dif- 
férents, al  =^e,  aa  =  o,  a--=a-.  De  la  sorte,  à  yipovzt  e't  ferunt  correspondra  une 
forme  primitive  bhéronli,  à  âyere,  agitis,  une  forme  âgetc,  à  eiy.i,  eimi,  à  rJ.- 
tzoiOs,  bhebhoidhe,  etc.  Brugman  a  rappelé  du  resle  (Morph.  Unters.,  111,  94)  qui; 
l'originalité  d'à,  e,  o  a  déjà  été  soutenue  par  Bopp  en  1810  (Conjugal  ionssys- 
lem,  p.  91)  et  par  Benfey  en  1857  ;  abandonnée  dans  la  suite  par  les  linguistes,  celte 
idée  a  été  îeprise  par  lui  et  par  son  école. 

Saussure  (Mémoire  sur  le  système  primitif  des  voyelles,  1879;  cf.  Baudat, 
/;.  C.,  G  déc.  1879)  va  plus  loin  que  Brugman  :  il  admet  un  4e  a,  A  =  â\  qui  resle 
a  dans  le  rameau  gréco-italique  :  ago,  âyta,  àyxoiv,  ancus  (cf.  Me'm.  Soc.  Ling., 
III,  539).  Il  reconnaît  également  deux  o,  celui  de  tiôhî,  potis,  et  celui  qui  alterne 
régulièrement  avec  e.  Ce  dernier  o  est  appelé  par  Saussure  o.,  ;  il  alterne  avec  e 
(rtj)  dans  les  parfaits  yiyova  de  ygy,  oiSopxa.  de  oîpx  (cf.  totondi  et  tendo,  spopondi 
et  exivSu).  Le  premier  est  beaucoup  plus  rare.  En  somme,  les  Italiotes,  Hellènes  et 
Arméniens  ont  maintenu  la  distinction  entre  a,  e,  o;  les  Celtes,  Germains  et  Slaves 
ont  confondu  A  et  o;  les  Iraniens  et  les  Hindous  ont  confondu  A  et  e3. 

1.  Wenkor,  Étude  statistique  sur  la  loi  de  Grimm,  1876  (cf.  R.  C,  1877,  155)  ;  le 
Marchand  Douse,  Grimm's  law,  1877.  La  loi  a  été  entrevue  pur  Rask,  Rech.  sur  l'orig.  du 
vieux  norrois  et  de  l'islandais,  1818.  L'Allemand  qui  prononce  le  français  suit  involontai- 
rement la  loi  de  Grimm;  le  mot  bannière,  adopté  en  Allemagne  au  moyen  âge.  a  donné 
Panier. 

i.  Après  avoir  proposé  la  notatiou  aa,  a0,  ae  (ax  quand  la  qualité  de  l'a  est  incertaine), 
Brugman  (Morph.  Unters.,  III,  91)  accepta  la  proposition  de  Collitz,  consistant  à  désigner 
at,  Oo,  «3  pare,  o,  a.  Schmidt  (Zeitschr.,  XXV.  1-179]  ne  veut  admettre  que  deux  a  prinii- 
tils,  at  =  ë  et  a2  =  o. 

3.  Curtius  remarque  (Grandi.5,  p.  98)  que,  tandis  que,  dans  toutes  les  langues,  le  son  a 
tend  à  devenir  e  ou  o,  il  faudrait,  d'après  la  nouvelle  école,  admettre  chez  les  Hindous  e( 
les  Persans  un  jjrocessus  tout  contraire,  en  vertu  duquel  ae,  a0,aa  primitifs  se  seraient 
fondus  dans  un  son  a  un  peu  vague.  C'est  là  une  objection  très  sérieuse. 


174         SYSTÈME  DES  CONSONNES  (137-140). 

L'état  normal  de  la  racine  est  celui  où  la  voyelle  radicale  est  a,1  :  ).iyo>,  /ego, 
pSXog,  dreus,  scr.  blia\rati,  mafias'2,  etc.  Toutes  les  modifications  phonétiques  se 
réduisent  à  l'expulsion  de  «j  ou  à  sa  permutation  eu  a.,*.  Dans  >âOw,  xâfo-j,  la 
racine  contient  également  o,  :  X  («,-f-A)  0«,  *  («,-)- A)  Sa».  Enfin,  tous  les  suf- 
fixes contiennent  aussi  «,,  à  l'exception  du  suffixe  nt  du  participe  présent,  et,  pour 
les  suffixes  comme  pour  les  racines,  il  n'y  a  que  deux  variations  vocaliques  pos- 
sibles  :  expulsion  de  a{.  sa  permutation  en  a-2.  C'est  l'accent  surtout  qui  influe  sur 
la  conservation  ou  l'expulsion  de  at.  Mais  cette  action  est  mal  définie. 

La  jeune  école  a  révolutionné  non  moins  profondément  le  système  des  consonnes. 
Ascoli  [Corsi  di  tonologia,  1870;  a  montré  le  premier  que  le  k  sanscrit  est  dis- 
tinct en  iranien  et  en  letto-slave  de  la  sifflante  palatale  ç.  Fick  admet  par  suite 
deux  k,  l'un  devenu  qu  en  latin,  tt  en  grec,  l'autre  k,  ç  (/;  palatal)4;  outre  ces  deux 
/.-,  l'un  palatal  et  l'autre  vélaire,  on  a  distingué  deux  g  et  deux  gh.  Sayce  croit  que 
les  gutturales  vélaires  k1,  g\  gh1  étaient  prononcées  kw,  gw,  gkw,  et  Môller  a  ex- 
pliqué par  la  différence  entre  g  et  g1  les  formes  anglaises  guest  (ail.  gast)  à  côté  de 
yesterday  (ail.  gestern).  En  outre,  Osllioff  distingue  deux  s,  une  sonore  et  une 
sourde3.  —  Mais  la  découverte  capitale  est  celle  de  Brugman,  qui  a  prouvé  l'exis- 
tence de  liquides  et  nasales  sonantes  (vocaliques)  dans  la  langue  primitive6  :  r, 
!,  m,  n  sonantes  sont  devenues  «p,  al,  pu,  la,  or,  ni,  en,  cm.  etc.  r,  n,  m  jouent 
le  même  rôle  de  coefficients  sonantiqu.es  que  i  et  u  dans  l'intérieur  des  racines.  La 
nasale  voyelle  n'existe  plus  en  sanscrit,  qui  la  remplace  par  un  a  bref;  mais  le  latn. 
et  le  lithuanien  en  trahissent  l'existence.  Ainsi  au  grec  ârraÇ  correspond  le  latin 
semplex,  Va  primitif  du  grec  et  du  sanscrit  apparaît  en  latin  et  en  gothique  sous 
la  forme  in  et  un,  qui  le  fait  reconnaître  pour  un  n,  voyelle  provenant  de  la  ré- 
duction de  la  particule  négative  ne  (Henry,  Analogie,  p.  61). 

P.  159,  2-4.  —  Sur  î,  û  indo-européens,  voy.  Osthoff,  Morph.  Unters.,  IV,  281  ; 
Saussure,  Mémoire,  248. 

P.  139,  —  L'sbref  n'existe  pas  en  sanscrit.  Brugman  (Stnd.,  V,  511)  et  Havet 
(Mém.  Soc.  Ling.,  II,  107)  signalent  l'influence  phonique  du  p  qui  tend  à  nuancer 
en  a  Ve  précédent  :  locr.  <?a.po>  =  oi^.u.  Cf.  Henry.  Analogie,  p.  77. 

P.  139,  n.  2.  —  Cf.  Deloche,  Transformation  du  C  latin  en  sifflante,  in  Rev 
archcol.,  nov.  1882. 

P.  139,  7.4.  —  Il  y  a  quelques  exemples  de  la  permutation  de  (î  et  y.  en  grec 
(Roscher,  Sttid.,  III,  129).  Sur  un  miroir  de  Préneste(Ritschl,  Monum.,  102)  on  trouve 
Mc/eipanta  =  Bellérophon  ;  le  M  et  B  viennent  ici  d'un  digamma  primitif.  Les  Grecs 
d'aujourd'hui  écrivent  Mftalpo»  pour  Bgron. 

P.  140,  n.  3.  —  Iod(j)    est  semi-voyelle  en  scr.  comme  r,  l,  v.  I  sanscrit  est  sou- 

1.  Henry  (Analogie,  p.  5")  croit  que  le  son  de  a,  était  voisin  de  Ve  muet  français  pro- 
noncé avec  une  valeur  syilabique;  cela  expliquerait  ses  permutations  avec  o. 

2.  On  voit  que  la  nuance  du  son  a,  a  été  beaucoup  mieux  conservée  parla  famille  euro- 
péenne :  rac.  pet  (voler,  tomber),  scr.  pût-Ami,  gr.  nÉTopat,  lat.  pelo. 

3.  Saussure  considère  qu'a  peut  se  décomposer  en  a,  -h  A  (coellicient  sonanlique)  de  ma- 
nière que  papa,  f)'ô;j.-,,-  s'expliquent  par  B  (ai  -¥-  A)  pa,  B  (aî  -+-  A)  uo$  ;  xépp.a,  xôppo;  par 
K  (at  -+-  r)  n».,  K  (a*  -t-  r]  [toç.  Lorsque  a  e.-l  expulsé,  l'on  a  la  proportion  :  âs-mi  :  s-màs 
dor.  çaai  Ipha,  -H A-mi)  :  ?â-|uç  {phk-mes).  Cf.  liaudat,  /{.  C,  1879,  2,  412.  L'expulsion 
de  «,  est  attribuée  à  l'accentuation  primitive  (Henry,  Analogie,  p.  5S);  elle  ne  *e  pro- 
duit jamais  lorsque  le  résidu  serait  imprononçable  (par  ex.  skep  ou  sjick  ne  se  réduisent 
pas  à  skp  ou  spk). 

A.  Cf.  Havet,  Mém.  Soc.  Ling.,  If,  201,  qui  dresse  le  tableau  :  fe  =  ital.  k  (c)-gr.y  -,  Aw  =  lat. 
qu  =  gr.  r.,  xu.  Voy.  aussi  Sayce,  Principles,  p.  235  ;  Curtius,  Grundz.*,  p.  84  ;  Brugman, 
art.  K  dans  Ersch  et  Gruber. 

5.  Kuhn's  Zeitschr.,  XXIII,  87;  cf.  fusboç  et  le  zend  mizlha. 

6.  Ct.  Manuel,  p.  135,  note  i;  Brugman,  Nusalis  sonans,  in  Sturf.,  IX,  280;  Saussure, 
Mémoire,  pages  G-bO. 


LE  DIGAMMA  (140-141).  175 

vent  devenu  y  :  inatis,  esprit,  instrumental  matyâ.  Quelquefois  il  développe  devant 
lui  un  i:  bhis,  bhii-a.  Le  iod se  trouve  en  chypriote  :  ijiïcOat,  l/ocOqpâ,  et  en  pam- 
phvlien.  où  le  second  tient  lieu  d'un  j  :  iiapoç,=  :x;ô;.  "Hoj;.  r.Siwj  s'expliquent 
par  svddus,  srddi-jans. 

Brugman  Morp/i.  l'nters.,  I,  4,  n.  2  dit  qu'on  ne  peut  admettre  la  transforma- 
tion de  j  tantôt  en  Ç.  tantôt  en  aspiration  :  il  croit  à  deux  sons  initiaux  primiti- 
vement distincts,  i  consonans  et  /.  Voy.  Scliulze,  Uebcr  das  Verhâllniss  des  Ç  zu 
de>}  entsprechenden  Lauten  der  verwandten  Sprachen,  1867. 

On  doute  si  Ç—c?3  =  </<  ou  si  Ç=sd(Zeus  =  Dyaus.  mais  'ÀÔ>7»aÇg:='A6^i»«ff3s  . 
Cf.  Curtius,  Stud.,  II,  180;  Beaudouin,  .4/m.  F«c.  Bordeaux.  1882. 

P.  140,  n.  4.  —  Cl.  Ganneau  (Acad.  inscr.,  9  et  16  fév.  1882)  pense  que  le  vau 
a  produit  à  la  fois  f  et  u  et  qu'il  y  a  eu  plus  tard  dédoublement.  Sur  f  en  chy- 
priote, voy.  Bréal,  Journ.  des  Sav'.,  aoùt-sept.  1877,  p.  20  du  tirage  à  part.  Cf.  Boeh- 
ling,  Schiksale  des  w-lautes  in  den  indo-yerm.  Sprachen,  1882. 

Hullach,  Gramin.  der  griech.  Vulgârsprache,  p.  154,  insiste  sur  ce  fait  que  le 
f  peut  se  changer  en  T;  dans  C-  /■  G..  1574,  4  et  6,  on  a  yewzgtaiyo;  et  yi3a>vo$. 
Mais  souvent  le  y  figure  en  tète  de  mots  où  le  f  est  inadmissible  yâùli\  pour  a/./i; 
dans  Suidas).  Le  F  serait  une  lettre  mobile  pouvant  tomber  à  l'attaque  des  mots 
(■/■j.ï'j.,  'A?.;  yzeiSxpos,  i/î.Zy.^o:;  ycarpo;,  ty.rcd;:  yuiô;,  ôtôç),  et  permutant  souvent 
avec  £,  comme  le  r  :  {Joûrces,  yoûiteç.  De  là  le  grand  nombre  de  mots  d'Hésychius 
commençant  par  un  r  cf.  Anecd.  Bekk.,  p.  1168  :  R/josrCOerat  îà  xaï  to  r  ir«p' 
ki'j/i'j-n  /.xi  'IwTt  za.1  Aw,c:£Ï7i  /..  t.  )..}■  Dans  le  corps  des  mots,  l'épen thèse  et  la 
chute  du  y  sont  également  fréquentes  en  grec  moderne  :  voyw=vod),  9éyoç=$éos  (épi- 
rote),  /  i>j.ïi='i  ï-,  o/iev. 

La  disparition  du  son  10  à  l'attaque  a  été  constatée  aussi  en  suédois  (R.  C,  XV,  232  : 
Undei-=Wunder. 

P.  140,  n.  5.  —  On  dit  souvent  que  le  rhotacisme  a  épargné  les  mots  faisant 
partie  de  formules,  comme  quaeso.  C'est  ce  que  les  phonétistes  à  outrance  de  la 
nouvelle  école  ne  peuvent  concéder  :  Brugman  [Morph.  Vnters.,  III.  130  admet 
quaeso  =  quais-so,  et  le  rapport  quaeso  :  quaero  =  incesso  :  incedo.  Quaeso  : 
quaesso  comme  hausi  :  Itaussi. 

Sur  le  rhotacisme  éléen  et  lacouien,  voy.  Beaudouin,  Ann.  Fac.  Bordeaux,  oct. 
et  déc.  1881. 

P.  141,  2.  —  Convient-il  d'introduire  la  linguistique  dans  l'enseignement  classi- 
que du  latin  et  du  grec?  C'est  là  une  question  pédagogique  qu'il  ne  nous  appartient 
pas  de  traiter  ici.  Remarquons  toutefois  que.  sauf  la  grammaire  grecque  de  Curtius, 
les  efforts  faits  jusqu'à  présent  dans  ce  seus  ont  été  très  peu  heureux.  Jolly,  Schul- 
grammatik  und  Sprachwissenscha.pt,  1874,  conclut  que  la  linguistique  doit  être 
complètement  écartée  d'une  grammaire  latine  élémentaire  cf.  Eussner,  Ja/n-h..  1874, 
275).  C'était  l'avis  de  Thurot  et  de  Krûger  (lier  sich  eifriy  mit  linguistischen 
Studien  befasst  ist  fur  das  Griechische  verloren,  Kiùuer,  Epilog,  p.  216).  En 
tous  les  cas,  il  faut  s'interdire  l'emploi,  dans  renseignement,  des  formes  sanscrites  et 
laisser  de  côté  toute  la  phonétique  des  neoyrammatici  ;  sans  quoi,  les  études  latines 
et  grecques  seront  perdues.  Cf.  Bréal,  Mélanges,  p.  Ô25,  où  se  manifeste  déjà  une 
inquiétude  qui  n'a  paru  dans  la  suite  que  trop  justifiée. 

P.  141,  5. —  La  théorie  des  racines  dissyllabiques,  indiquée  par  Sayce  Principles, 
p.  64  de  la  trad.)  et  Windisch  (Kuhn's  Zeitschr.,  XXI),  a  été  appuyée  de  nouveaux 
arguments  par  Saussure;  mais  ces  arguments,  fondés  sur  l'analyse  de  i,  û  sanscrits, ne 
peuvent  être  reproduits  ici.  Henry  [l'Analogie,  p.  83)  a  laissé  entrevoir,  avec  promesse 
d'y  revenir,  une  idée  neuve  et  féconde  qui  se  rattache  à  la  découverte  de  Saussure.  Il 
croit  que  la  linguistique  européenne  démontrera  avant  peu  a  que  toute  racine  normale, 
c'est-à-dire  composée  de  IV  précédé  ou  suivi  de  consonnes,  a  eu,  dans  la  langue  pro- 


17G  PRINCIPES  DE   LA   PHONETIQUE   (141). 

ethnique,  la  propriété  de  nuancer  sa  signification  fondamentale  en  adjoignant  à  \'e  un 
coefficient  quelconque,  que  par  exemple  une  racine  torep  (péitu)  a  pu  se  modifier 
en  wreap,  wreip,  wreup,  wremp,  etc.,  variété  infinie  de  flexions  dont  les  langues 
indo-européennes  ne  garderaient  plus  que  de  paies  vestiges.  —  Nous  sommes  d'autant 
plus  tenté  d'acquiescer  en  principe  à  cette  vue  qu'elle  peut  s'appuyer  sur  des  phéno- 
mènes analogues  dans  les  langues  sémitiques  (Sayce,  Principles,  p.  159). 

P.  141,  5.  —  Schleieher  et  Denfey  ont  considéré  les  racines  pronominales  comme 
des  radicaux  verbaux.  Sayce  [Principles,  p.  250  et  suivantes)  croit  que  ces  racines 
ne  sont  que  des  substantifs  très  altérés.  Nous  pensons  toutefois  que  certaines  racines 
démonstratives  ont  pu  exister  dès  le  principe  à  l'état  de  gestes  vocaux,  de  même 
qu'en  français  populaire  on  a  le  mot  na  (=  voilà),  qui  n'a  donné  naissance  à  aucun 
dérivé.  Bréal  a  défendu,  contre  Sayce,  la  théorie  qui  fait  jouer  un  rôle  à  ces  racines 
pronominales  dans  la  naissance  des  flexions  (préface  de  la  traduction  des  Principles  . 

P.  141,  4.  —  Il  existe  une  espèce  de  contraction  qui  affecte  non  plus  les 
voyelles,  mais  les  syllabes  :  antestari  =  antetestari,  stipendium  =  stipipendium, 
nutrix  =  nutritriz,  idolâtre  =  idololâtrc,  etc.  On  a  voulu  expliquer  ainsi 
Aïj//vjt>jo  =  kiiJ.o[j.-ÔT'4p  (Baunack,  Rhein.  Mus.,  1882),  mais  certainement  à  tort. 

L'ancienne  philologie  admettait  trop  facilement  l'hypothèse  d'un  renforcement, 
comme  dans  le  cas  du  prétendu  a.  intensif.  Clemm  (Stud.,  VIII,  1)  a  montré  que  le 
grec  a  toujours  aimé  les  voyelles  prosthétiques  que  l'on  voit  aussi  apparaître  dans 
le  bas-latin  (iscripta,  istaiua).  Des  doublets  comme  ànrpxir/i  et  ovepowlj,  àarxfd 
et  ffTayïg,  à«at'/sw  et  «at'pco  (liste  complète  dans  Clemm,  p.  44)  prouvent  que  l'a 
intensif  est  simplement  prosthétique  et  tire  son  origine  des  nécessités  phonétiques 
(cf.  le  grec  K7T/5/5,  scr.  tara.)1. 

P.  141,  4.  —  Sur  l'allongement  compensait f,  voy.  Delbrfick,  Stud.,1, 151  ;  Goctze. 
ibid.,  I,  141  [De  produetionc  suppletoria  linguae  Latinae).  Brugman  (Stud.,  IV, 
59)  a  signalé  un  passage  d'Aulu-Gelle,  2,  17,  8,  où  la  théorie  de  la  compensât  ion 
est  exprimée  pour  la  première  fois  :  Detrinienlum  litterae  productione  syllabae 
compensatur.  En  réalité,  la  lettre  qui  tombe  continue  à  être  prononcée  sourde- 
ment et  allonge  la  syllabe  où  elle  se  trouvait,  en  l'alourdissant. 

On  n'explique  pas  pourquoi  la  voyelle  du  thème  s'allonge  souvent  lorsqu'il  se 
produit  une  meta  thèse  :  rac.  6av,  fiop,  donnant  6irf-o>ua,  fipû-cxca  (cf.  Henry, 
Analogie,  p.  78).  Il  n'est  pas  impossible  que  l'on  ait  eu  0av,  Oxval  axa,  6v(«-\-a  l)- 
ax<â,  Ôv'/jtxw.  Cf.  Schmidt,   Vocal.,  II,  515. 

Sur  l'aspiration  des  voyelles  et  des  consonnes  propres  aux  Altiques,  voy.  Cauer, 
Stud.,  V1I1, 279  (8u)?xo3i  Xxh/^Sà-noi,  etc.)  ;  Jahn,  Acta  soc.  Phil.Lips.,  VIII,  759; 
Koscher,  Slud.,  I,  79.  Aspiration  en  latin:  Ribbeck,  Index  gramni.  ad  Ycrgil.  pro- 
legomena,  p.  421;  Roscher,  Stud.,  II,  143.  Le  passage  des  ténues  aux  aspirées  se 
produit  dans  toutes  les  langues  indo-européennes-. 

P.  141,  note,  ligne  5.  —  Les  lettres  sn  à  l'attaque  ont  péri  à  la  période  gréco- 
italique  (Curtius,  Stud.,  IV,  p.  484;  VI,  214).  Sur  la  face  de  la  deuxième  table  eugu- 
bine,  1.  19,  on  lit  snata,  asnala;  1.  54,  snatu;  1.  4,  9,  snates,  etc.  Ainsi  l'ombrien 
n'évite  pas  ce  groupe,  de  même  que  l'osque  admet  s/ à  l'attaque. 

P.  141,  n.  1,2.  —  Curtius  (Slud.,  X,  219)  dit  que  l'ancien  état  de  la  langue  au  point 
de  vue  des  finales  était  celui  d'une  mobilité  absolue,  comme  celle  qui  s'est  conservée 

1.  EusLathe  (p.  1340,  57)  explique  iSuaaaç  comme  un  pléonasme  de  Buroo;;  mais  Lobci  k 
(Patlwl.  clcm.,  p.  51)  a  bien  reconnu  qu'a  était  privatif;  cf.  l'allem.  Uiitlefe. 

2.  Les  anciennes  inscr.  grecques  offrent  des  exemples  d'aspiration  dans  le  corps  des  mots 
&ti$o£(xHo  =  ûetvoîljou  ;  vaHuio  =  va;iou;  èuVoxo?  =  é'Soy/.ç  (Homolle,  Bull.  Corr.  Hellén., 
III,  A).  La  parenté  de  l'aspiration  et  du  k  est  prouvée  par  traho,  traxi ;  veho,  vexi  (Ric- 
mann.)  La  psilose  des  ï.oliens  s'étendait  aux  synalcphes  :  &ic?fxcv.  Celle  des  Grecs  modernes 
est  plus  reilreinte  :  on  dit  â?'  où,  xaûàTrej  (Mullach,  p.  146). 


DU   GENRE    (142).  177 

dans  les  prépositions  apocopécs  (àyoiï).  Puis  il  s'établit,  entre  les  diverses  formes, 
une  lutte  pour  la  vie,  et  ce  fut  tantôt  la  clarté,  tantôt  l'analogie,  tantôt  la  fréquence 
de  certaines  combinaisons,  qui  décida  du  triomphe  final  de  l'une  ou  de  l'autre.  Par 
exemple,  la  forme  originelle  de  Soi  est  SoBi  (Curtius,  Verbum,  II,  56);  mais,  dans  la 
combinaison  56;  toûto,  la  forme  Soi  était  nécessaire  et  elle  resta. Malgré  les  grammai- 
riens, nos  bons  manuscrits  conservent  encore  des  traces  nombreuses  des  assimilations 
que  la  prononciation  opérait  toujours,  par  exemple  à/Hré-nsais  (cod.  Med.,  Aesch. 
Suppl.,  350),  tsvp  T,).r/j-t  yspùt  (cod.  Med..  Sopli.  OR.,  123),  etc.  Cf.  Lobeck,  ad 
Ajacem,  856.  Les  exemples  épigraphiques  sont  innombrables,  surtout  avant  Euclide. 
Sur  v  à  la  fin  des  mots  assimilé  à  la  consonne  suivante,  cf.  Deffner,  Studten,  IV,  240; 
Cauer,  Studien,  VIII,  293;  Wecklein,  Curae,  47. 

Sur  la  question  du  y  épbelkystique,  voy.  encore  Fuhr,  Rkein.  Mus.,  1878,566  're- 
levé des  exemples  dans  VUr binas  d'Isocrate);  Cauer,  Stuc/.,  VIII,  p.  292;  Egger, 
Journ.  des  Sac,  oct.  1881;  Erman,  Stud.,  V,  278.  Dans  deux  exemples,  C.  /.  A.,  1, 
355et  472,1,  on  trouve  le  v  paragogique  en  dépit  du  mèlre  :  Koofxyopai  p.'  àtéônxev 
&lbç  •//.y.vvMizîoi  y.oùpr,.  —  Iôij.k  zoo'.  K//.wv  nociSoi-j  i-iOri/.sv  fîavs'vTOtv.  Il  est 
possible  que  l'oreille  grecque  ait  aimé  le  son  du  v  à  la  fin  des  mots;  les  écrivains 
romaïqnes  vont  jusqu'à  dire  àvâO;/jtav,  Tr/saypav.  En  cbiote  moderne  (Mullach,  p.  89) 
on  dit  0à  s/.ott/jîco  va  supw  I»«v  xaÀov  Try.iotv  —  toutov  rà  uj.).o-j,  elc.  (et  non 
toûto  to  êc/Aov).  Le  v  final  est  liés  souvent  ajouté  en  chypriote  moderne  (Beaudouin, 
Bull.  Corr.  Hellén.,  III,  204). 

P.  142,2. —  Genre.  Les  questions  relatives  à  l'origine  delà  distinction  des  genres 
et  des  nombres  appartiennent  plutôt  à  la  métaphysique  du  langage  et  ne  peuvent  être 
discutées  ici.  11  parait  certain  que  le  duel  est  antérieur  au  pluriel  (Sayce,  Prin- 
cipes, p.  275),  et  que  la  distinction  des  genres  est  postérieure  à  celle  des  nombres. 
C'est  pourquoi  des  mots  très  anciens  comme  pater  et  mater,  cù  la  distinction  des 
genres  aurait  dû  être  marquée  dès  l'abord,  ne  présentent  pas,  dans  leur  forme,  la 
moindre  trace  d'une  pareille  distinction.  Ces  deux  mots  montrent  aussi  que  la  décli- 
naison est  antérieure  à  la  distinction  des  genres.  Quelques  mots,  comme  le  participe 
présent  en  latin,  y  sont  restés  rebelles.  De  ce  que  le  neutre  n'a  une  forme  spéciale 
qu'au  nom.  et  à  l'accus.,  Bréal  conclut  (contrairement  à  Curtius)  que  ces  deux  cas 
sont  postérieurs  aux  autres.  Cf.  Gow,  Notes  on  gender,  in  Journ.  of  PhiloL,  1881  ; 
L.  Adam,  Du  genre  dans  les  div.  langues,  1882  ;  Bleek,  Un  Gender,  1862  ex- 
plication reproduite  par  Sayce,  Principles,f.  264  . 

P.  142,  2*.  —  Déclinaison.  Bergaigne  Mém.  soc.  ling.,  II),  suivi  par  Sayce  [Prin- 
cipes, p.  596),  considère  la  llexion  des  noms  comme  un  phénomène  de  dérivation. 
On  sait  que,  dans  le  nom  sémitique,  les  cas  sont  différenciés  par  la  spécialisation  de  dé- 
sinences ou  suffixes  de  dérivation  primitivement  insignifiants;  il  en  serait  de  même 
en  aryen,  ce  qui  confirmerait  les  vues  de  Lndwick  sur  l'adaptation2  et  détruirait  la 

1.  Le  précis  de  Bûclieler,  trad.  par  HaVet,  a  été  retraduit  en  allem.  et  remanié  par 
Windekilde,  1880.  HQbscltmann,  Zur  Kasuslehre,  IsTo;  Chaignet,  Déclinaison  des  noms 
en  grec  et  en  latin,  1879;  Fumi,  Contribua  alla  storia  comparât,  délia  déclin,  la- 
lina,  1883 ;  Laumann,  On  Noun-inflection  in  Ihe  Veda,  1881  ;  G.  Meyer,  Gesch.  der 
l.(i.  Stammbildung  u.  Declination,  1873;  Deffner,  Hist.  des  cas  en  grec,  dans  Archiv  f. 
mittel- und  neugriech.  PhiloL,  1N80;  Delbrûck,  Ablativ,  Localis,  Instrumentalis  un 
AUind.,Lat.,   Gr.,  Deut.,  iS67;  Vogrinz,  Zur  Castistheorie.  1882. 

2.  Il  y  a  trois  hypothèses  pour  expliquer  les  désinences  casuelles  :  1°  L'évolution  (^chle- 
gel) ; 2* l'agglutination  (Bopp)  :  sunu-s=  sunu-sa;  sunu-m—  sunu-ma.  Pott,  au  heu  de 
racines  pronominales,  suppose  l'adjonction  de  prépositions  :  sunu  -bhis  =  sunu+bki-t-  si 
7>°  l'adaptation  (Ludwig).  Dans  les  Védas,  l'emploi  des  cas  est  peu  déterminé;  on  peut  noue 
supposer  que  la  distinction  et  la  localisation  des  sens  ne  s'est  fixée  que  plus  tard  (et 
ployer  et  plier,  champ  et  c«/h/().  11  parait  bien  que  nous  n'avons  que  les  débris  de  la 
déclinaison  indo-européenne.  Des  formes  comme  a'.xôre,  Sfniçt,  èvtô;  sont  les  traces  de  cas 
disparus. 

MAN.  DE  PHILOLOGIE.  —  APPENU.  1- 


178  DÉCLINAISON   (142). 

théorie,  d'ailleurs  toujours  faible  sur  ce  point,  de  l'agglutination.  Tout,  fait  penser 
nue  le  nombre  des  suffixes  était  primitivement  très  considérable  et  que  la  langue 
indo-européenne  primitive  possédait  encore  plus  de  cas  que  le  basque  ou  le  groën- 
leudais  actuels.  Une  désinence  comme  bis  a  été  rapprochée  par  Bergaigne  des  suf- 
tixes  de  dérivation  dans  garda-bha-s  (âne),  D.xyo;,  xopvyvj,  etc.  Les  cas  forts 
(nom in.,  accus.,  voc.)  sont  des  noms  abstraits,  les  cas  faibles  des  adjectifs  employés 
adverbialement.  Les  formatives  des  cas  forts  {fis,  i,  à,  an)  continuèrent  à  marquer 
des  noms  abstraits  :  dhan,  jour,  mudiï,  joie,  çuyv;,  etc.  ;  de  là  tant  de  nom.  et  ace. 
plur.  sans  s.  Parmi  les  cas  faibles,  on  peut  citer  l'exemple  du  génitif  -sya,  à 
rapprocher  de  3-/j//o'tio-;.  , 

La  théorie  de  Yadajitation  a  été  bien  exprimée  par  G.  Meyer  (Zur  Gesch. 
der  Indogerm.  Stammbildung  u.  Deklination)  :  «  L'aryen  primitif  contenait  une 
variété  très  grande  de  formations  sans  distinction  réelle  de  sens,  ou  du  moins  sans 
distinction  que  nous  puissions  découvrir,  et  cette  variété  vint  à  être  restreinte 
graduellement  par  l'aptitude  croissante  de  l'intelligence  à  classificr...  Ces  nom- 
breuses formations  synonymes  pouvaient  être  distinguées  l'une  de  l'autre  par  le 
ton  et  le  geste,  mais  toute  trace  de  ces  distinctions  a  naturellement  dû  se  per- 
dre. »  On  reconnaît  là  l'influence  des  tbéories  darwiniennes  de  la  sélection  sur  la 
linguistique. 

Depuis  Bergaigne  et  Saussure,  on  distingue  les  cas  en  forts  et  faibles  suivant 
qu'ils  conservent  Ye  dans  la  syllabe  prédésinentielle  ou  le  perdent.  Voici  le  paradigme 
indo-européen  du  tbème  ma-tér  (mère),  d'après  Henry  (Analogie,  p.  35)  :  1°  Cas 
forts  (nom.,  voc,  ace.,  loc.)  :  matér-s;  mater;  malcr-m;  mater-i  ;  2°  Cas  faibles 
(dat.,  gén.,  inslr.,  abl.)  :  matr-éi;  matr-ds;  matr-iï ;  matr-él.  On  distingue  aussi  la 
flexion  forte,  où  la  syllabe  prédésinentielle  garde  Ye  auxcasforts  et  se  réduit  aux  cas 
faillies,  et  la  flexion  faible,  où  la  même  syllabe  garde  Ye  quand  la  désinence  com- 
mence par  une  voyelle  et  se  réduit  devant  une  consonne.  Saussure  (Mémoire,  p.  11)4) 
attribue  l'apophonie  de  la  flexion  forte  à  l'influence  de  l'accentuation  ;  mais  la  ques- 
tion est  encore  tout  à  fait  obscure. 

I'.  142,  5.  —  Sur  la  formation  du  nominatif  singulier  en  grec,  voy.  Curtius, 
Stud.,11,  159;  Brugman,  Erslarrte  Nominativi  (ivpûonx,  Itz-kotu),  S(ud.,l\, 
259. 

Le  nominatif  général  en  >;;  («g)  serait  dû  à  l'analogie  des  thèmes  en  o  (Henry, 
Analogie,  p.  '241).  En  passant  du  féminin  au  masculin,  les  noms  en  tvj  se  sont 
différenciés  en  prenant  le  signe  caractéristique  des  masculins  :  "tnn&Trç,  cavalerie 
(fém.)  est  devenu  inniz^ç,  cavalier  (masc.).  Puis  le  <r  final  a  paru  l'indice  de  tous  les 
masculins  en  >j  (a)  et  s'est  propagé  dans  toute  la  classe. 

Des  formes  comme  àAwuvjÇ,  ^.ûp^.vjÇ,  où  il  y  a  allongement  sans  chute  du  <?,  sont 
des  imitations  analogiques  de  uot/z/jv,  "E~k),Yjv. 

P.  142,  4.  —  Une  inscription  récemment  découverte  à  Larissa  [Mitlhcil.,  VII,  64 
a  donné  des  génitifs  thcssalieus  en  oi  (rxyevÔTnwv  'Avayxfmrot  Ue-rdaliiot,  etc.)  qui 
paraissent  être  identiques  aux  génitifs  latins  en  i.  La  même  inscr.  fournit  des  gén. 
pluriels  en  ouv  (rovv  céiXouv  'EiAscvouv,  1.  15)  qu'on  peut  rapprocher  des  génitifs 
latins  en  uni. 

La  désinence  du  génitif  ne  peut  guère  s'expliquer  (Brugman)  que  comme  une 
flexion  pronominale  transportée  dans  la  déclinaison  nominale  par  une  analogie  «  pro- 
ethnique  »  :  ekwe-syo  [t7ruou  =  i7t7is-irio]  :  ckwo-m  (accus.)  =  te-syo  :  lo-m  (ace). 
L'idée  de  Schleieher,  qui  voit  dans  equi  le  reste  d'eque-is,  n'est  guère  soutenable 
(Cf.  Bucbelcr-IIavet,  §  172). 

P.  142,  n.  1.  —  Après  l'époque  macédonienne,  on  trouve  les  génitifs  hétéroclites 
en  ou  pour  ouj  (2wx/sktoo,  K.«/lia6évov ;  G.  /.  G.,  150,  295,  etc.).  Baunack  (Slud., 
X,  91)  a  rassemblé  les  exemples  de  dat.  plur.  anomaux  en   ou,  (tz&ytou,  7r/ndvot$). 


THÉORIE  DES   CAS   (142-144).  179 

Ou  trouve  Ar,ij.virpx  à  côté  de  Aq/ufrqp,  y-âpTupo;  est  dans  Homère,  ot'aiio;  dan^ 
Eschyle,  txrïvos  daus  Sophocle.  Les  formes  romaïques  «Wyxra,  -xpotomuTu,  sont 
des  métaplasmes  du  pluriel  neutre  assimilé  à  npS.y/iac  Cf.,  pour  des  exemples 
épigrapbiques,  Franz,  E/em.  epigr.  Gr.,  p.  248.  On  voit  qu'il  existe  une  étroite  cor- 
rélation enlre  les  procédés  de  l'analogie  et  ceux  du  métaplasme. 

P.  145,  1.  — L'idée  fondamentale  du  datif  est  la  direction  vers  un  lieu.  Voy.  Pi- 
schel,  Beitraege  de  Bezzenberger,  1877.  Henry  {Analogie,  p.  246)  necroit  pas  à  la 
disparition  complète  du  datif  grec.  Suivant  le  même  {Analogie,  230),  le  locatif  ré- 
gulier des  thèmes  en  o  serait  ei  :  oîxet  (cf.  7ravô/;/*ci),  devenu  ohoi  sous  l'influence 
du  vocalisme  du  nominatif. 

I>.  145,  2.  —  La  désinence  de  l'accusatif  latin  était  m  sonans,  d'où  se  sont 
développés  on  et  (par  affaiblissement  ou  assimilation)  im. 

P.  145,  5.  —  Brugman  a  émis  l'idée  que  les  nom.  plur.  eu  at,  lat.  ae,  seraient 
des  duels  {Kuhn's  Zeitschr.,  1884,  1,  n°9). 

T.  144,  1.  —  Il  paraît  que  les  formes  Ïtckoi,  equi,  proviennent  de  la  substitution 
de  la  flexion  pronominale  à  la  flexion  nominale,  effet  dû  à  l'analogie  des  pluriels 
neutres  et  qui  s'est  produit  à  la  période  européenne  :  l-atcoi  :  toi=  Çuyâ  :  ri.  Egger 
serait  disposé  à  y  voir  des  locatifs  (R.  G.  1885,  2,  96). 

I'.  144,  2.  — Selon  Ostlioff,  Morph.  Unters.,  I,  207,  le  suffixe  primitif  du  gén. 
plur.  était  a.>m  {dm)  et  non  5m;  d'où  la  série  1-x-zo-j  {=ekwc-om),liznoo-j,  ititcwv. 

P.  144,  5.  —  Henry  {Analogie,  249)  est  porté  à  expliquer  t7T7roi7<(v)  par  l'ana- 
logie du  duel  oblique  en  -yam,  yu,  ce  qui  justifierait  la  présence  du  v  dit  para- 
gogique  au  pluriel  alors  qu'il  manque  au  singulier.  Fumi  croit  que  les  datifs  latins 
en  ois,  is,  ne  viennent  pas  de  o/is,  obis,  mais  sont  un  mélange  du  locatif  et  de 
l'instrumental.  Quant  à  devas  Corniscas  (note  4),  on  peut  en  rapproeber  mainte- 
nant le  dat.  plur.  dcivos  dans  l'inscr.  de  Duenos. 

Selon  Ostlioff  (La  formation  du  locatif  pluriel,  dans  Morph.  Unters.,  II,  1),  suel 
non  sva  serait  la  forme  primitive.  Le  grec  serait  devenu  oi  par  l'influence  du  loca- 
tif singulier  en  t:  7t07-7Û,  sous  l'influence  de  noS-i,  aurait  donné  Ttov-ai. 

La  théorie  qui  considère  otot  comme  antérieur  à  oi;  est  duc  à  Gerland,  Kuhn's 
Zeitschr.,  XXXVI;  d'après  elle,  le  dat.  plur.  grec  W/.ots-i  serait  un  locatif  =scr.  vri- 
keshu.  Ostlioff  (Morph.  Unters.,  II,  55)  essaye  d'établir  que  Ixj/.oii  est  antérieur  à 
).ûxot7t  ;  d'après  lui,  le  dat.  instr.  pluriel  se  terminait  originairement  en  015  dans  les 
thèmes  en  0,  et  le  datif-locatif  pluriel  se  terminait  en  ait  dans  les  thèmes  en  a  : 
T0Ï5  Xûxot;,  Tâirtvij//uâjt.  Les  dialectes  doriens  et  éoliens,  sous  l'influence  des  thèmes 
en  0,  introduisirent  dans  les  tlièmes  en  a  la  formation  -at;  :  rat;  vù/^at;  par  ana- 
logie à  rots  Kixoi;.  Le  dialecte  attico-ionieu  (vieil  attique)  maintint  plus  longtemps 
".7t  et  r,at.  et  changea  ot;  en  otît  par  l'analogie  inverse,  tout  en  conservant  Xûxotg  à 
côté  de  l\j/.oi7i.  Le  lesbien  admit  aussi  aut,  et  ce  développement  s'explique  parce 
que  le  datif  o».;,  at;  coïncidait,  dans  ce  dialecte,  avec  l'accus.  pluriel  (lesbien  to?; 
).ûxo(;  =  toù;  Iwovs).  En  attique,  015  finit  par  l'emporter,  et,  par  analogie,  a.<jt, 
r,7i  devinrent  at;.  Le  vieil  ionien  «jïi  à  côté  d'jj7t  est  le  produit  d'un  effet  en  re- 
tour de  otfft  sur  les  thèmes  en  «.  L'homérique  v;;  vient  de  r,ai  par  analogie  à  oti 
à  côté  d'otit.  Le  vieil  attique  ami  est  «  une  formation  par  contamination  »  de  r,ii  et 
de  at;  {Morph.  Unters.,  II,  76). 

P.  144,  5. — Max  Ruge,  De  ablativi  in  vet.  linguis  Italicis  forma  et  usu  locali 
Slud.,  X,  584)  ;  Max  M  Aller,  Nette  Jahrb.,  1876;  Ebrard,  10e  suppl.  des  Jahrbii- 
cher,  1879. 

144,  n.  6.  —  Sur  la  disparition  graduelle  du  duel  en  attique1,  voy.  Keck,  Ueb. 

1.  C.  I.  A.,  II,  16",  60  :  a-.^-.r,^  Sûo,  et  ligne  78  :  Jueïv  ivTiÇûyoïv.  C.  I.  A.,  II,  595.  24,  011 
trouve   pour  la  première  fois  tî;    <jTr//.a;  Xt6iva?  «$md;  ;  cet  emploi  de  Sittoî  devient  très 


180  DEGRÉS  DE   COMPARAISON   (144-145). 

den  Duo!,  1882.  Dans  Homère,  le  duel  ne  s'applique  guère  qu'aux  objets  allant 
par  paires  :  osas,  'A.rpsiSx. 

P.  145, 1.  —  Henry  (Analogie,  p.  252)  pose  le  primitif  ekwo-bhyàm  (s)  =  ïmiofw, 
expliquant  ainsi  la  présence  du  v  paragogique  au  pluriel  seulement.  11  n'admet  pas, 
malgré  Schleicher,  qn'l-nofiv  ait  pu  donner  ïimoiv;  celte  dernière  forme  s'expli- 
querait par  un  primitif  ekwo-yàm  (duel  oblique). 

P.  145,  1.  —  Sur  les  noms  propres  (dictionnaires  des  noms  propres  grecs  parl'ape- 
Benseler,  très  incomplet;  des  noms  propres  latins  par  de  Vit,  inachevé  et  incomplet). 
voy.  Fick,  Die  griech.  Personcnnamen  nach  ihrer  Bildung  erklart,  1874;  le  même, 
Slud.,  VIII,  505  (soutient  avec  raison  que  le  principe hypocoristique  [noms  familiers 
et  caressants]  a  joué  un  très  grand  rôle);  Baunaek,  Slud.,  X,  84  (noms  grecs  formés 
de  deoç)  ;  Curtius,  Grundz.h,  p.  1 17  ;  Stud.,  IX,  112  '  ;  Schneider,  Beitr.  zur  Kennt- 
nissderrôm.  Peroonennamen,  1875  ;  Angermann,  Geographische  Namen  Altgrie- 
chenlands,  1885,  et  Rom.  Mànnernamen  au f  A,  in  Stud.,  V,  578;  Mowat,  Noms 
propres  romains,  1869  (met  en  lumière  le  principe  hypocoristique);  Dittenberger, 
Hermès,  1871,  129  (noms  romains  dans  les  inscriptions  grecques;  cf.  Wannowski , 
Antiq.  Romanae  e  Graecis  fontibus  e.rplicatae,  1846). 

P.  145,  2.  —  H.  Ziemer,  Syntax  der  indogerm.  Komparation,  1884  (cf.  le 
compte  rendu  d'Ostboff,  Berliner  Wochenschrift,  1884,  p.  940).  —  Un  phénomène 
intéressant,  qui  met  en  lumière  l'usure  des  suffixes  par  l'usage  et  les  métaplasmes 
qui  en  résultent,  est  la  confusion  des  degrés  de  comparaison  en  grec  et  en  latin. 
Le  sujet  a  déjà  été  traité  par  Hoogeveen,  ad  Viger.,  p.  67,  n.  84;  cf.  Rônsch, 
Zeitschr.  f.  d.  oesterr.  Gymn.  1882,  p.  556  (infimus  dans  VJtala  =  raizeivo;, 
d'où  infirniior  dans  Augustin  et  Salvien)  ;  Ott,  Doppelgradation  des  lalein.  A<l- 
jectif's  und  Verwechselung  der  Grade,  in  Jahrb.,  1875  (111),  787  (étude  sur  extre- 
mior,  extremissimus,  proximior,  etc.)2;  Wôllflin,  Lateinische  und  romanisc/ic 
Comparution,  1878  (capital). 

P.  145,  2.  —  Dans  Mag-is-ler,  min-is-ter,  on  a  les  deux  suffixes  du  comparatif  to; 
et  -rspo  greffés  l'un  sur  l'autre.  Suivant  Henry  (Analogie,  p.  171),  la  finale  ainpo;, 
assez  répandue  en  attique  (yspy.iTspoi,  isxWepoi,  etc.)  serait  analogique,  les  formes 
types  ncùcÛTepoi  et  Tt£poû-r£po$  étant  des  comparatifs  de  datifs-locatifs  n«)«t  et  népui 
rattachés  par  erreur  aux  adjectifs  nxAxiôi,  izspyXoi. 

A=coli  (suivi  par  Brugman)  voit  dans  tzto  un  suffixe  formé  par  analogie,  ayant 
pour  point  de  départ  les  nombres  ordinaux  comme  Évaro;,  SixctTOs,  où  l'a  est  un 
reste  de  l'ancienne  nasale  (daçan).  A  ivxzoç,  êèxuroi,  on  peut  comparer  una-ro?, 
iavwroç,  TtpûTOi  (=  izpouTOi),  où  le  sens  du  superlatif  apparaît.  En  s'ajoutant  à  des 
thèmes  en  to  comme  t/sïtoç,  le  même  suffixe  a  donné  des  formes  comme  zphccTOi- 
Le  t  adhéra  ensuite  au  suffixe  par  l'influence  analogique  du  comparatif  Tspo$  et 
l'on  eut  oèpTxroi,  yoiTaro;,  etc.  Cette  théorie  est  extrêmement  ingénieuse  et  paraît 

fréquent  dans  la  suite.  Dans  l'inscr.  d'Eleusis  (Bull.  Corr.  Hellén.,,  1880,  226)  qui  date 
environ  de  450,  la  plus  longue  inscription  attique  du  temps,  le  duel  est  employé  partout  où 
cela  est  possible. 

1.  Passow  (Philo!.,  XX,  587)  adonné  une  collection  des  noms  propres  en  su;.  Voy.  encore 
Curtius,  Acad.  do  Berlin,  1870,  159;  Vischer,  Kl.  Schrift.,  Il,  587  (noms  de  dieux  et  de 
héros  portés  par  les  Grecs)  ;  Egger,  Journ.  des  Sav.,  1874,  727;  1876,  127;  Stud.,  1,  61 
(patronymiques);  Week,  Vie  Borner.  Personennamen  auf  eu;,  1869;  Letronne,  Journ.  des 
Sav.,  mai  1841  et  Inscr.  d'Egypte,  I,  252;  Mommsen,  Ephem.  epigr.,  1881  (diminutifs  en 
osus  et  Ma.)  ;  Schulze,  Zeitschrift  f.  Ggmnasialwesen,  juin  1880  (emploi  des  noms  propres 
chez  les  poètes  romains);  lienseler,  Stud.,  111 ,  147  (des  noms  propres  enis^ins,  t5  iv  =  105  iov). 

2.  Les  superlatifs  ont  de  bonne  heure  perdu  leur  signification  relative  ;  cf.  ludi  maxi- 
mi  =  ludi  mag ni.  Ou  liouve  aussi,  surtout  chez  les  comiques  et  dans  le  latin  africain, 
magis  avec  le  comparatil  (PI.  Slich.,  699),  nimium,  maxime  avec  le  superlatif  (Spartien, 
Hadrien-,  14,  9),  etc.  —  Un  trait  caractéristique  du  latin  africain  est  l'emploi  de  ab  après 
les  comparatifs  :  major  a  dus  nuslris.  Ce  serait  un  punisine  (=  hébraïsme). 


PRONOMS   (  l  4  G  ) .  181 

plausible.  Cf.  Curtius,  Grundz?,  p. 642;  Bezzenberger,  Beitraege,  V,  94;  Brugman, 
Morph.  Unters.,  III,  68.  Bezzenberger  rattache  raroj  au  scr.  titha  (dans  buhuli- 
tha  =  multiple  . 

P.  145,  4.  —  Noms  dk  nombres.  Polt,  Die  Sprackverschiedenheit  in  Europa 
ans  den  Zahlwôrtern  nachgewiesen,  sowie  die  qutnàre  und  oigesimale  Zàklme- 
thodc,  18G81;  Lepsius,  Ueber  Ursprung  und  Verwandtschaft  der  Zahlwôrter, 
Acad.  de  Berlin,  1857  :  Benloew,  llecli.  sur  l'origine  desnoms  de  nombres,  1861  ; 
Bauuack, Formenassociation  bei  den  l.  G.  Numeralien,  in  Kuhn's  Zeùschr.,  1880, 
225  (cf.  Hubner,  Grundr.  der  griech.  Sijnt.,  p.  45)  ;  Benfey,  Gôtt.  Nachrichten,  1880. 

L'accentuation  anormale  de  irévre  et.  knzi  se  retrouve  dans  le  sanscrit  pdnehan 
et  sapldn.  Sayce  suppose  (Principles,  55)  que  ce  fait  a  pour  cause  la  nécessité  de 
distinguer  deux  participes  de  signification  semblable  qui  furent  employés  à  des  épo- 
ques successives  pour  marquer  des  numéraux.  Les  Anglais  distinguent  de  même  for- 
ment et  forment,  compact  eleompdet. 

Septies,  decies,  etc..  seraient,  suivant  J.  Darmesteter,  des  participes  présents  : 
septiens  —  en  septuplant,  cf.  quoties  et  quotietis. 

P.  145.  n.  8.  —  La  chute  du  3  initial  de  S-i;  a  pour  analogues  les  formes  modernes 
e'^vw,  ovIîj'ji,  etc.  des  dialectes  de  Rhodes,  Garpatlios  et  Galymnos. 

P.  140,  2.  —  Pbohoms.  Dans  hicce,  Merguet  identifie  ce  à  i/.îï  (hicce  =  oZzoz 
l/-:i  .  La  lecture  heicei  [Inscript.  Neapolit.,  5882)  n'est  pas  certaine  (Corssen, 
Ausspr.,  I,  592  ;  cf.  II.  1020).  Coi'ssen  l'avait  d'abord  expliquée  comme  un  double 
locatif,  hei  de  ho  et  cei  de  ce,  sanscrit  ha. 

P.  140,  5.  —  Sur  la  déclinaison  pronominale,  qui  a  affecté,  par  contamination,  la 
déclinaison  nominale,  et  a  été  affectée  par  elle,  voyez  Henry,  Analogie,  p.  282.  La 
llexion  des  thèmes  démonstratifs  et  sexués  (type  ô,  vj,  zo)  est  assez  claire  :  celle  des 
pronoms  personnels  «  est  encore  un  véritable  chaos  ». 

Thème  démonstratif,  b,  r,,  tô.  —  Chaque  fois  que  le  grec  s'écarte  de  la  llexinn 
nominale,  il  concorde  avec  le  sanscrit;  chaque  fois  qu'il  s'en  rapproche,  le  sanscrit  le 
contredit.  Donc  les  formes  sanscrites  sont  plus  pures.  Henry  propose  le  paradigme 
proethnique  suivant  :  Sing.  nom.  so,  to-t  ;  ace.  to-m.  to-t;  loc.  to-sm-yàm  (?)  ;  dat. 
to-sm-oi;  gén.  te-syo  (le  loc.  et  le  dat.  se  sont  réduits  en  grec  à  tû  ;  cf.  to-sm-yàm 
el  fifiXv,  to-sm-oi  cl  ïaoi).  —  Plur.  nom.  to-i,  te-a;  ace.  io-7»s,  te-a;  loc.  to- 
swe  gr,  ro-ffu,  to?-<tc);  gén.  te-seom?  (ts-mw,  twv).  Au  duel,  roïv  remonte  à  (o- 
yàm,  z'J>  à  to-ue  (?),  scr.  tciu,  lit.il.  te'm-dvem.  La  flexion  du  féminin  parait  s'être 
modelée  sur  celle  du  masculin. 

P.  146,  5.  —  Baunark,  Formes  des  pronoms  personnels  dans  les  langues 
aryennes,  Mém.  Soc.  ling.,  t.  V,  reconnaît  trois  racines  de  ces  pronoms,  ma,  (it.su. 
Cf.  Henry.  Analogie,  p.  291. 

Sur  les  formes  med,  sed,  ted,  voy.  Curtius,  Stud..  YI,  417.  C'étaient  à  la  lois  des 
accusatifs  et  des  ablatifs  (Biicheler,  p.  28). 

1'.  146,  5.  —  Cauer,  De  pronominum  personalium  forma  et  usa  homerico, 
in  Slud.,  MI,  101.  Curtius  (Stud..  YI,  425)  adopte  l'étymologie  de  ft'io;  =  tsé.  sva, 
d'où  l'homérique  s'w.oj  Yj-:op=eignes  lien.  La  forme  primitive  est  aziùoi,  devenu 
afiXoi  comme  p^efv  =  cpiv  et  pîAos  comme  oryt'v  devient  st'v  en  laconien. 

La  théorie  des  pronoms  en  latin  est  très  difficile;  on  trouvera  une  longue  étude  à 
ce  sujet  dans  Wordsworth,  Fragments  and  spécimens,  1874  (d'après  Corssen,  qui 
n'a  nulle  part  traité  séparément  des  pronoms). 

P.  146,  4.  —  OZzoi  doit  se  résoudre  en  ô-uro-s,  uro,  se  composant  des  racines  u 
et  ta  (Benfey,  Wurzellexicon,  1,  287,  oZroi  =  sa-u-tas).  Sonne  [Kuhn's  Zeitschr., 

1.  Dans  Zeitschr.  f.  Voelkerpsychol.,  1880,  Pott  essaye  de  dériver  les  termes  qui  expri- 
ment mesure  et  nombre  des  noms  des  parties  du  corps. 


182  INFINITIF  ET  PARTICIPE   (146-148). 

XII,  270)  et  Windisch  [Stud.,  II,  204)  supposent  un  pvonomurgrirchisch  wro=u-{-ta. 
Une  preuve  de  la  justesse  de  cette  vue  serait  que  dans  les  inscr.  atliques  avant  Euelide 
outo;  conserve  toujours  la  diphthongue;  il  se  prononçait  alors  o-utoj.  En  effet, 
Dietrich  (Zeitschr.,  XIV,  48)  a  montré  que  dans  l'ancienne  orthographe,  avant  Eu- 
clide,  on  n'écrivait  ou  que  lorsque  u  était  primitif.  Ainsi  l'on  écrit  où  parce  que 
où  =  scr.  ava  (Bopp,  Pott,  Windisch).  Cf.  Clemm,  Stud.,  III,  514. 

P.  146,  5.  —  Dans  une  inscription  thessalienne  [Mittlt.,VU,  04),  on  trouve  xtVxs  = 
quaeque  :  ràv  o-jzIccv  xiz/.e  yiyvursi  (1.  25). 

P.  140,0.  —  Windisch,  Ursprung  des  Rclalirpronomens  (Sliid.,  11,202-410; 
cf.  Clemm,  Stud.,  III,  314)  considère  que  oSe  est  le  pronom  démonstratif  par  excel- 
lence; aÙTÔç,  se  rapportant  toujours  à  un  sujet  déjà  nommé,  est  l'anaphorique  par 
excellence,  tandis  que  ouros  et  è/sïvo;  tiennent  le  milieu.  "Oô:  doit  sa  valeur  au 
thème  démonstratif  da.  Ce  Se  se  retrouve  dans  o"/ov3î,  xWwjvfe,  iceSiovàe,  %a,"i- 
Siç,  etc.  (Corssen,  Krit.  Nachlr.,  p.  104),  dans  Ssïvx,  Si,  i-da-m,  i-de-m,  elc. 

Le  pronom  anaphorique  (o»,  fn  o,  scr.  yas,  yd,  yat)  est  devenu  pronom  relatif.  Ce 
processus  se  retrouve  dans  un  grand  nombre  de  langues,  car  il  n'existe  pas  de  pro- 
nom relatif  proprement  dit.  Apollonius  dit  avec  raison  :  Tiasa  kvtwvv/acx  ■/?  ôîUTixri 
ïgtiv  vj  àvxfopixy.  Le  relatif  latin  a  été  primitivement  interrogatif  (Piitzold,  Gesch. 
des  Relativpronomens  im  Latein.,  1875). 

P.  147,  1.  —  Article.  Dans  les  inscr.  attiques  de  la  bonne  époque,  l'emploi  île 
l'article  pour  restreindre  la  signification  du  substantif  est  très  bien  fixé.  Ainsi  Boeckh 
(Vrkunden  zum  Seewcsen,  p.  259,  n.  4)  remarque  que  £ùXtva  axsùvj  se  dit  seule- 
ment d'une  partie  du  matériel  en  bois,  tandis  que  l'on  dit  rà  £ù>iva  gxevyi  s'il  s'agit 
de  l'ensemble  du  matériel.  —  La  valeur  anaphorique  de  l'article  est  subordonnée  à 
sa  valeur  démonstrative.  Quand  la  valeur  démonstrative  est  encore  sensible,  on  dit 
b  $-n;j.o;  h  'Aâ^vatoiv  :  quand  elle  s'efface  (à  Athènes  vers  550),  on  trouve  ô  ôvj//o; 
twv *k$tiva(uv  (cf.  Fuhr,  Animadv.  in  orat.  Allicos,  1877). 

P.  147,  4.  —  Infinitif.  «  Les  infinitifs  des  langues  I.  E.  sont,  par  leur  étymologic, 
des  cas  (le  plus  souvent  des  datifs)  de  noms  abstraits  sortis  de  la  déclinaison.  Dans 
la  langue  védique,  les  formes  en  -dhyai  et  en  -sani  sont  l'une  un  datif,  l'autre 
un  locatif  de  thèmes  en-dhi  et  en -sa»  dont  aucun  autre  cas  n'est  usité,  tandis  que 
plusieurs  cas  des  thèmes  en  -la  coexistent  encore  à  côté  les  uns  des  autres,  ce  qui 
ne  permet  pas  à  la  langue  d'oublier  la  valeur  nominale  des  formes  en  -tave,  -tarai, 
-fos,  -tum.  Les  datifs,  même  sortis  de  la  déclinaison,  gardent  d'ailleurs  la  trace  de 
leur  signification  casuelle  quand  ils  sont  employés  pour  marquer  la  fin  de  l'action.  » 
(Bergaignc,  R-  C.,XV,  539).  Cf.  Schômann,  Lehre  vom  Infinitiv,  in  Jalirb.,  18G9; 
.lolly,  Gesch.  des  Infinitivs  im  Indogerm.,  1873;  Herzog,  die  Syntax  des  Infini- 
tirs  im  ('•>-.  La  t.  Scr.,  in  Jahrb.,  1875,  1;  Schweizer-Sidler,  Jahrb.,  1874,  1. 

P.  148,  n.  4.  —  Fore  est  à  *foure  (* (ôvere)  comme  jubere  à  ioubere  (Schweizer- 
Sidler).  Fore  est  devenu  participe  futur  par  sélection;  étymologiquement,  il  ne 
diffère  pas  de  esse  (es-re).  C'est  un  cas  de  spécialisation  comme  on  en  rencontre 
tant  dans  l'histoire  de  la  déclinaison  indo-européenne  et  même  dans  le  lexique.  L'es- 
prit humain  a  une  tendance  à  différencier  les  synonymes,  parce  que  le  double  em- 
ploi serait  de  la  force  perdue. 

P.  148,  5.  —  Dans  le  suffixe  participial  ant,  n  n'est  peut-être  pas  essentiel,  a 
est  analogique  et  le  suffixe  se  réduirait  à  t,  que  l'on  trouve  sous  sa  forme  primitive 
dans sacer-do-s  =  sacer-do-t  (Bréal).  On  a  d'ailleurs  rapproché  le  participe  présent 
de  la  5e  personne  du  pluriel  :  cf.  tplpuv  et  yèpovTi  (tpipovvi). 

Brugman  (Kuhn's  Zeitschr.,  XXIV,  70)  croit  que  le  vent  sanscrit  est  analogique  et 
que  la  forme  proethnique  esl -irfis,  grec  for-?.  Cf.  Curtius,  Ycrb.-,  II,  250;  Henry, 
Analogie,  24. 

P.  149,  1.  —  Le  gérondif  (Tobler,  Kuhn's  Zeitsch.,  XVI,  242)  paraît  formé  avec 


DÉSINENCES  VERBALES  (149-150).  183 

le  radical  du  présent  :  damnandus,  flectendus.  Carlins  et  Schleicher  le  rappro- 
chent de  la  désinence  ser.  — antya  ou  —anya,  un  as'étant  introduit  avant  le  y. 
Corssen  (Beitraege,  p.  120},  observant  que  la  désinence  wido  se  rencontre  aussi  en 
dehors  du  verbe  [rotundus,  I.arunda),  y  voit  la  réunion  des  suffises  on  et  do; 
des  substantifs  en  on  auraient  donné  des  dérivés  en  do,  et  par  suite  l'étymologie  du 
gérondif  n'aurait  rien  de  commun  avec  la  flexion  verbale.  Merguet  (Entttrickelung, 
p.  269)  préfère  rapprocher  le  suffixe  ndo=an-\-do  du  suffixe  du  part,  présent 
nt  =  an  -\-ti  :  l'un  et  l'autre  dériveraient  d'une  forme  en  an  qui  pourrait  avoir 
quelque  rapport  avec  la  formation  de  l'infinitif  en  ana. 

P.  149,  7.  —  La  théorie  de  Bopp,  qui  explique  les  désinences  verbales  par  des 
pronoms  agglutinés,  est  aujourd'hui  fort  compromise  '.  On  tend  à  rapprocher  des 
formes  comme  fépsri  du  substantif  fiv-eii  et  à  penser  que  tpéperi  n'est  qu'un  nom 
abstrait  employé  à  l'un  des  nombreux  cas  primitifs  qui  ont  pu  disparaître,  $êpavrt 
(bhdranti)  paraît  avoir  quelque  rapport  avec  le  participe  présent  fêpuv  [b/uirant).  En 
tare  et  dans  les  langues  sémitiques  en  général,  la  3°  personne  du  verbe  est  exprimée 
par  le  part,  présent.  Il  faudrait,  par  suite,  que  les  terminaisons  dites  primaires 
fussent  postérieures  aux  terminaisons  secondaires.  Sayce  compare  les  formes  primi- 
tives ëghom  bherÔm,  twÔm  bherês  {;ipu.  sésîi;),  du  latin  ego  verbinn,  tu  scelus. 
La  désinence  secondaire  m  est  l'accusatif  du  substantif,  et  pi,  terminaison  primaire, 
serait  due  à  l'analogie  de  la  5e  personne  en  i.  A  la  seconde  personne,  la  désinence  se- 
condaire s  est  le  suffixe  du  nom.  sing.  et  de  l'ace,  plur.  du  nom.  La  forme  du 
pluriel  ti.i'iii,  éol.,  pour  psOee,  est  un  suffixe  nominal  comme  dans  oI>ço.-j66vj,  v-v.rt?- 
L'idée  du  verbe  ne  s'est  dégagée  que  plus  tard  de  ces  appositions  primitives. 

L'analyse  des  désinences  proposée  par  Bopp  a  été  critiquée  en  détail  par  Brug- 
nian,  Morph.  JJnters..  I,  133.  1°  Transformer  tva  en  si,  matva  en  masi,  etc.,  est 
contraire  à  la  phonétique;  2°  les  désinences  verbales  à  l'époque  de  la  séparation 
avaient  déjà  derrière  elles  une  longue  histoire,  et  la  théorie  régnante  leur  attribue 
une  transparence  inadmissible;  3°  des  formes  comme  ferimini  montrent  d'ailleurs 
combien  la  flexion  verbale  a  pu  faire  d'emprunts  à  la  flexion  nominale.  Il  ne  s'agit 
pas,  dit  Brugman.  d'expliquer  les  désinences  verbales,  mais  de  retrouver,  sans 
préoccupations  étymologiques,  les  désinences-  primitives. 

P.  150,  5.  —  On  peut  expliquer  avec  Henry  [Analogie,  509)  l'augment  long 
dans  yj'Ao/xxi,  ovvxpai,  fj.ij.lu,  par  l'analogie  de  6î).«,  pour  lequel  le  doublet 
ifji'/u  donne  ffiù.o'i-  "H/ielXov  peut  être  aussi  pour  lapeX-jov  (Curtius.  Grtmdz?^  530). 
Riemann  (Xénophon,  p.  86)  a  essayé  de  montrer  que  les  tragiques  et  Aristophane 
ont  employé  presque  exclusivement  lSuvij/.v)v,  1/j.e'jlov.  Les  inscr.  attiques  donnent 
lis  formes  en  jj  au  ne  et  au  me  siècle  ;  CI.  A.,  II,  89  (01.  106)  a  èoûvavro.  Hérodien 
traite  ri^ooXâpvn,  qSvvipar»  de  barbarismes,  mais  Mœris  dit  qu'^/uelXo*  est  attique. 
Cf.  Poppo,  Proleg.  ad  Tinte. .  p.  2*26.  Dans  une  inscr.  Cretoise.  Bull.  Corr.  lïellén.,  IV, 

1.  I.a  première  tentative  pour  réfuter  ce  système  est  celle  de  Merguet, Entwickelung  der 
lui.  Formenbildung,  1870.  Son  objection  principale  est  qu'il  est  inadmissible,  du  moins  ;t 
la  période  historique  du  langage,  qu'un  verbe  auxiliaire  fléchi  se  soit  agglutiné  à  des  ra- 
dicaux non  fléchis.  Combattu  par  Curtius  (Yerbum,  I,  50),  Pauli  [K.  7...  XX,  5-21),  Corssen, 
[Ausspr.*,  II,  21025),  Merguet  a  répandu  dans  un  opuscule,  die  Ableilungder  Verbalendtm- 
gen  ans Silfsverben,  1871,  Xeue  Jahrb.,  1874  1109),  115  et  Jahresber.,  1876.  Sayce  (Prin- 
ciples,  p.  16  et  241)  a  vivement  combattu  la  théorie  de  Bopp,  mais  Créai,  dans  la  traduc- 
tion française  de  cet  ouvrage  (p.  11),  a  défendu  l'agglutination.  Selon  lui,  l'analyse  des 
désinences  proposée  par  bopp  est  attaquable,  mais  le  principe  de  l'origine  pronomi- 
nale de  ces  désinences  ne  l'est  pas  :  «  En  dehors  du  système  agglulinatil',  on  ne  voit  que 
l'arbitraire  et  la  confusion.  Tout  autre  est  la  question  de  savoir  s'il  sera  possible  à  la 
science  d'isoler  les  éléments  qui  ont  servi  à  ces  agglutinations.  »  Voy.  encore  Sayce,  Dési- 
nences personnelles  du  verbe  indo-européen,  dans  Inlern.  Zeitschr.  f.  allgem.  Sprach- 
wissenschaft.  1881,  1"  livr. 


184  ADGMENT  ET  REDOUBLEMENT   (150). 

p.  354,  1.  5,  on  trouve  la  forme  ànr^rslxe,  qui  fait  conclure  à  un  verbe  cm-ecTèD.o) , 
ImàXXot  étant  un  doublet  tic  crOln  comme  I0è).u  de  ôélu.  Buttmann  avait  déjà 
proposé  d'admettre  «les  doublets  ïfiohlopou,  îSvvupxi,  etc.  Quant  à  l'augment  pri- 
mitif en  a,  l'exemple  cité  par  Abrens,  Dial.,  I,  229  [C.  L  G-,  31),  ne  peut  plus 
être  considéré  comme  probant.  Yoy.  G.  Mcyer,  Griech.  Gramm.,  p.  565. 

L'augment  temporel  est  analogique  dans  les  verbes  commençant  par  a  privatif  :  car 
cet  «=»  sonans  aurait  donné  en  LE.  hàwâp-qv  (iiSvv&pviv).  Le  cumul  des  deux 
augments  s'observe  dans  quelques  verbes  commençant  par  o  :  icâpav,  ewpraÇov,  etc. 
L'irrégularité  de  l'augment  chez  les  poêles  grecs  a  été  expliquée  par  Wackernagel 
et  Schmidt  (Kuhris  Zeitschr.,  XXIII,  470;  XXV,  52).  Dans  les  propositions  princi- 
pales, l'accent  portait  sur  l'augment,  qui  ne  pouvait  disparaître;  au  contraire,  dans 
la  proposition  incidente,  la  finale  du  verbe  prenait  l'accent,  et  l'augment,  devenu  atone, 
avait  une  tendance  à  tomber  (cf.  Henry,  Analogie,  513).  Le  principe  d'uniformité  a 
agi  successivement  dans  les  deux  sens. 

P.  150,5.  — Brugman,  Gebrochene  Reduplication  in  den  indogerm.  Sprachen, 
in  Stud.,  VII,  187  (yéypatpu);  Ostboff,  Geschichte  des  Perfekls  im  Indogerm., 
1885;  Fritzscbe,  Quaest.  de  reduplicatione  Graeca.  Slttd.,  6,  279.  Tryphnn  (Cafj. 
).«£.,  §  21)  appelle  nddoi  Aïolixôv  la  chute  du  redoublement,  qui  a  tout  à  fait  disparu 
du  grec  moderne. 

P.  150,  4.  —  Scherera  le  premier  (Zur  Gesch.  der  deutschen  Sprache,  p.  175) 
exprimé  l'opinion  (admise  par  Brugman,  Morph.  Unters.,  I,  13)  que  les  verbes  sans 
voyelle  thématique  se  terminaient  seuls  par  mi  dans  la  langue  primitive,  comme 
asmi,  dadâmi  :  les  formes  sanscrites  bhârâmi,  pâçyâmi  seraient  analogiques.  Quant 
à  la  flexion  dite  éolienne  des  verbes  contractes  (<fû.rtp.t,  yélaipt,  etc.),  Brugman 
pense  (Morph.  Unters.,  I,  85),  contrairement  à  lurtius  (Stitd.,  III,  577),  qu'elle 
n'est  pas  la  plus  ancienne,  mais  une  formation  analogique  d'après  les  verbes  avec 
le  suffixe  â,  connue  iri/xi,  éê/^v1. 

1°  Pour  Brugman  (Morph.  Unters.,  1, 159),  la  différence  qu'indique  la  grammaire 
grecque  entre  les  verbes  en  -w  et  ceux  en  -pi  est  «  une  image  fidèle  de  l'état  de 
choses  primitif»  ;  par  suite,  il  y  avait  primitivement  des  formes  comme  asmi  (et  pi), 
dadâmi  (rHSupi),  mais  tpépu  a  pour  ancêtre  bha^râ,  moneo,  ma.2napâ,  etc.  Bhâ- 
râmi est  une  formation  analogique,  comme  l'homérique  lOélupi,  etc. 

2°  Joh.  Schmidt  (Ien.  Literalurz.,  1878,  179)  admet  que  la  l18  p.  plur.  était  à 
l'origine  -masi,  secondaire  -mam,  grec  -p.es, -pev.  Mais  Brugman  (Morph.  Unters., 
I,  155)  remarque  que  -malsi  ne  pouvait  donner  que  -psi;  la  question  est  donc 
encore  obscure. 

5°  Le  suffixe  de  la  5e  p.  sing.  parf.  act.  serait  -aY  (Brugman,  Morph.  Unters., 
I,  158)  :  ve'da,  otSe.  Les  formes  italiques  vidit,  dedèt,  etc. ,  seraient  des  formations 
nouvelles  analogiques.  En  grec,  l'aoriste  i$et%e  (au  lieu  de  sSeiÇ,  que  demande  la 
phonétique)  s'explique  par  l'analogie  du  parfait. 

4°  La  forme  originaire  de  la  2°  et  de  la  3°  p.  de  l'impératif"2  est  bharatâd  ;  Brug- 
man conteste  une  5e  p.  pi.  bhavantâd  et  considère  vehunto,  rpepôvro>,  comme  analo- 
giques (vehit,  vehunt ;  yiperi,  yépovrt).  Vehitôte  n'est  qu'une  p/ura/isation  de 
vehitô  par  analogie  à  vehîte;  il  est  à  vehitô  comme  frwv,  rrwuav  sont  à  "roi.  Bhara- 
tâd est  probablement  un  ablatif  (cf.  des  impératifs  nominaux  comme  silence  ! 
attention!) 

i.  L'inscription  thessalienne  (Miltheil.,  VIII,  61)  fournit  des  formations  analogiques  sem- 
blables  :   lufuiaotaflivyoi  (1.   25),  xaTOixévteirffi  (t.  14). 

2.  La  glose  d'Hésychius,  'ûJkzû;  ■  &vt1  to5  Uôé,  montre  que  ioeçetu  s'employait  d'abord  aux 
deux  personnes. 

3.  Brugman  (Morph.  Unters.,  I,  17.">)  nie  contre  Corssen  et  Bezzenberger  qu'agis,  agit 
aient  eu  primitivement  la  finale  longue. 


CLASSES  DE  VERBES   (151-154).  185 

5°  Les  formes  primitives  de  la  2e  et  de  la  5°  pers.  s'mg.  sont  bharatst,  bharaji. 

Brugman  (I,  17-i)  dit  que  tpèpeiçiie  peut  dériver  phonétiquement  de tpépssi,  ni  tpipu 
de  yépsn1,  et  admet  une  influence  analogique  de  êaepov,  îfepsî,  ifepe,  yépoiv,  fipois, 
yépoi.  Henry  (Analogie,  550)  admet  la  série  tpépesi,  fépei  et  yéeets  par  emprunt  à 
la  2°  p.  des  formes  athématiques  (§{§o>i)  ;  tpîpys  est  imité  de  ^spst;. 

Henry  (p.  552)  propose  les  deux  schèmes  suivants  de  la  flexion  de  l'indicatif  et 
du  subjonctif  présent  : 

1°  Indicatif:  bhero-a  (?),  bhere-si,  bhere-ti,  bhero-mesi,  bhere-te,  b/iero-nli. 
2°  Subjonctif  :  bhere-o-a  (?) ,  bherc-e-si,  bliere-e-ti,  bherc-o-mesi,  bhere-o-te, 
bhere-o-nli. 

Pour  les  formes  athématiques,  Henry  (Analogie,  p.  542)  admet  les  désinences 
primitives  suivantes  : 

Act.  sg.  1.  -mi,  2.  -si,  5.  -ti;  pi.  1.  -mesi,  2.  -tesi  (?)  5.  -nti,  Moy.  sg. 
1.  -mai,  2.  -«aï,  3.  -/ai;  PI.  1.  -méditai,  2.  -dhwei,  5.  -ntai. 

P_  150,  n.  1.  —  Bergaigne,  Z>e  conjunctivo  et  optativo,  1877. 

P.  151,  7.  —  Du  duel  verbal  ser.  cast,  £Aas,  /a*;  ua,  forai,  t/tm,  le  grec  a 
perdu  la  lre  personne.  Cependant  Baunack  ($ti<d..  X,  58)  croit  en  retrouver  une 
trace  dans  la  glose  d'Hésychius  :  àyuyfg  •  ayw/KV.  'kpyeïoi-  'Aywyîs  est  le  scr. 
ag'âvas,  zend,  azâvahi.  'Aytoyt's  serait  pour  «yw-ft»  comme  yévzep  ■  h  xotlf*= w»- 
/er,  etc.,  aepyoi  ■  i\xtpoi=cervi  (Hésychius),  «e*pa=guêpe,  etc.  Comme  ag'âvas 
donne  a.yo>yii,  ag'athas  donnerait  le  latin  agitis. 

P.  151,  8.  —  Les  jeunes  linguistes  abandonnent  celte  théorie,  si  séduisante  par 
sa  simplicité,  de  Bopp  et  de  Schleicher  (Henry,  Analogie,  527).  Elle  nous  paraît 
néanmoins  tout  à  fait  certaine. 

P.  152,  1.  —  Brugman  [Morpkol.  Untersuch.,  I,  1)  a  établi  l'existence  d'un 
suffixe  verbal  dqui,  comme  ia,  ska,  etc.,  s'insère  à  l'indic.  présent  et  ailleurs  entre 
la  racine  et  la  désinence  :  primitif  i,  aller  ;  LE.  iâ  (scr.  yâli).  Cet  élargissement  de 
la  racine  se  constate  dans  beaucoup  de  cas. 

P.  152,  n.  2.  —  Saussure  (Mémoire,  p.  8)  distingue  la  forme  forte  et  la  forme 
faible  des  racines,  cette  dernière  s'obtenaiit  par  l'expulsion  de  al  =  e  :  Xztn-  est 
la  forme  forte  (Xx^n);  Xin-  est  la  forme  faible  (Xsiitw,  IXi-kov).  Cf.,  sur  les  rapports 
du  présent  grec  et  de  l'aor.  2,  Fick,  Bczzcnbergcr's  Beitrage,  IV,  157  ;  suivant  Fick, 
l'expulsion  d'at  serait  due  au  recul  de  l'accent. 

I'.  152,  9.  —  Le  v  du  radical  dans  p.xvdxvo>,  Xxvddvta  est  certainement  adven- 
tice (Saussure,  Mém.,  p.  151).  Henry  (Anal.,  p.  81)  suppose  une  contamination  d'un 
double  type  p.svd  et  pâ,3  qui  aurait  donné  l'hybride  ptx.vd-vo> ,  d'où  p.xv6£vcj.  Une 
fois  pxvdivu  construit,  il  sembla  à  l'oreille  que  la  finale  âvoo  exigeait  la  présence 
d'une  nasale  dans  le  thème. 

La  nasalisation  du  thème  du  présent  comporte  les  phénomènes  suivants  :  1°  la 
nasale  est  introduite  dans  le  corps  de  la  racine  :  tango,  Tyt'yyw  (rare  en  grec, 
fréquent  en  latin  et  en  sanscrit)  ;  2°  la  nasale  est  ajoutée  à  la  racine  après  des 
voyelles  (nivai,  zivu)  ou  après  des  consonnes  (xk,uvm,  sperno)  ;  5°  addition  des  syl- 
labes nasales  vî,  vx.,  snj,  vu,  ctv  :  ix.viop.cti,  tznvdu,  Çsir/vu/«,  xp.ot.p-r4.vu>  ;  dans  Xxp~ 
êxvoi,  Ot.yyx.vu,  yxvSdvu,  etc.,  il  y  a  aussi  une  nasale  insérée  dans  la  racine. 
Une  formation  analogue  se  retrouve  dans  les  noms  :  cf.  opw-pev,  som-nu-s.  La 
classe  nasale  a  pris,  en  grec,  un  développement  croissant  et  a  envahi  le  romaïque 
moderne  (Fritzsche,  Ausdehnung  der  Nasal/classe  ini  Griech.,  in  Stud.,  VII.  582)- 

P.  155,  n.  4.  —  Voyez  la  réponse  de  Nauck  à  Curtius  et  à  Bailly,  Bull.  Acad.  Saint' 

\.  En  effet,  dit  Brugman,  tpajci  suppose  un  panhellénique  çeçéo-i  (=<f{^tzC),  qui  est  impos- 
sible, puisque  le  dorien  n'assibile  jamais  le  -:.  Henry  (Analogie,  63)  objecte  très  justement: 
Qu'en  sait-ou  ? 


180  L'AORISTE  (134). 

Pe'ters.,  24,  577.  Henry  croit  avec  Nauck  que  ces  formes  sont  encore  inexpliquées. 

P.  154,  5.  —  Henry  (Analogie,  p.  556)  restitue  ainsi  le  système  de  l'aor.  sigma- 
tique  :  e-deik-sm,  e-deik-s-s,  c-deih-s-t,  e-diks-me,  c-dik-s-te,  e-dik-s-nt.  La 
désinence  d'Iosiga  est  l'équivalent  de  m  ;  elle  a  contaminé  la  2°  pers.  sing.  ëSsiVca, 
et  toutes  les  autres  personnes,  sauf  la  5°  du  sing.,  qui  a  été  contaminée  par  le  parfait 
oioft^i.  Par  analogie  encore,  le  thème  koei/.  a  subsisté  partout. 

L'optatif  éolien  serait  un  métaplasme  issu  de  lùasww  (5e  pers.  plur.)  qui  ramène 
à  une  forme  Au<reî»iv  analogue  à  5o-ôj-v,  primitif  hypothétique  do-jea-m  (Henry, 
p.  558  et  suiv.).  Aù^at/ju  s'est  formé  en  greffant  les  désinences  de  l'optatif  théma- 
tique (^{jyoïfjn,  yûyotv1)  sur  le  thème  apparent  de  l'aoriste  sigmatique  Au-sa. 

P.  154.  5.  — Osthoff  (Verbum  in  Nomina/coniposilion,  p.  175),  approuvé  par 
Henry  (Analogie,  p.  152),  pense  que  le  s  de  l'aoriste  grec  est  une  métaformation 
analogique,  parce  que  or  tombant  entre  deux  voyelles,  D.usa  a  dû  devenir  ë).vx,  et 
n'est  redevenu  |/uî«  que  par  l'analogie  de  formes  comme  sSeiÇxs,  D.scpv.  Mais 
pourquoi  ne  pas  supposer  que  l'existence  de  ces  dernières  ait  eu  précisément 
pour  effet  d'empêcher  la  chute  du  s?  Les  quelques  aoristes  asigmatiques  que 
l'on  rencontre  (v«âa;  =  vizvjîyç,  Meyer,  Gr.  Gramm.,  §  550)  seraient  des  irré- 
gularités d'après  l'analogie  de  yévs^e-oç,  yivsoi. 

Brugman  [Morph.  Ihiters-,  III,  16)  a  obtenu  des  résultats  tout  nouveaux  en 
étudiant  la  formation  sigmatique  de  l'aoriste  'en  grec,  italien,  celte  et  arique. 
Vidistis*  serait  un  aoriste  correspondant  au  scr.  avedishta;  vidisti  est  aussi  un 
aoriste  qui  a  adopté  la  désinence  du  parfait  (i,  scr.  tlia,  gr.  0a.  Des  formes  comme 
tolondistis,  -isti  sont  analogues  à  vidistis,  -isti.  Viderim  =  veidisiem=  elSeiyv 
est  un  aoriste  également  ;  faxo  est  un  subjonctif  aoriste,  et  si  faxis  correspond  à 
làv  7roujff»$.  Des  aoristes  latins  en  s  ont  pénétré  dans  le  système  du  parfait  :  cf. 
de  i xi  et  loupai,  serpsi  et  dpèx,  etc.  Contre  Corssen  [Beitrâgez.  ital.  Sprachk. 
525),  Brugman  nie  que  dixti,  dixtis,  di.ro  soient  des  syncopes  de  dixisti,  etc., 
mais  croit  qu'ils  dérivent  directement  du  thème  de  l'aoriste  deir-s.  L'infinitif  dire 
ne  doit  pas  être  identifié  avec  èsî?«t  ;  il  aurait  remplacé  dîxisse,  forme  plus  an- 
cienne, par  l'analogie  de  dtxit  avec  di.risli5. 

Amâsso,  prohibesso,  etc.,  ne  seraient  pas  des  contractions  d'aniaviso,  prohi- 
beviso,  mais  des  aoristes  sigmatiques  très  anciens  ;  Brugman  reconnaît  toutefois 
que  ledouble  *  est  inexplicable4.  En  somme  (p.  55),  il  croit  à  une  introduction 
progressive  d'aoristes  sigmatiques  dans  le  système  du  parfait.  A  la  première 
période,  le  parfait  et  l'aoriste  sont  encore  distincts  :  il  y  a  deux  aoristes  en  is  : 
vîderô,  vîderim  et  ierô,  ierimavec  les  indicatifs  *(e)veidism  et  *(e)eiism,  plus  des 
aoristes  en  s  comme  aniasso,  faxo,  etc.  A  la  seconde  période,  les  formes  en  is 
pénètrent  dans  le  parfait,  surtout  à  la  2e  pers.  sing.,  2°  plur.,  et  5e  plur.,  et  se 
répandent  par  analogie  dans  toute  la  langue.  A  la  troisième  période,  les  aoristes 

1.  D'après  quelques  linguistes,  çjyov;j.i  serait  une  forme  analogique  an  lieude  cpûfotv  (tpûyotiit  : 
nôyoïç  =  Situât  :  SiSto;).  Cobet  pense  que  les  formes  comme  -cpÉsoiv  n'ont  jamais  existé. 

"2.  Sur  les  restes  de  l'aoriste  en  latin,  cf.  Manuel,  p.  155,  6.  Brugman  (Morph.  l'n- 
ters.,  111,  55)  explique  inquit  =  in-squ-i-t,  aorisle  comme  êW-»<nc-s  (cf.  "-*i-e,  î-m-z—co). 
11  rattache  coinquere  à  insecare  et  y  reconnaît  le  radical  de  l'aoriste  in-sq-o.  Curtius 
(de  Aoristi  Latini  reliquiis,  in  Stu</.,  V,  430)  a  indiqué  le  premier  la  présence  d'aoristes 
forts  en  latin. 

5.  Stolz  voit  aussi  des  aoristes  forts  dans  sto,  stâs,  slât;  do,  dâs,  dût.  Darmesteter  (de 
Conj.  verbi  dare,  p.  G;  avait  déjà  admis  une  forme  dâm.  Dût  ne  se  serait  abrégé  que 
parce  que  les  voyelles  s'abrègent  avant  le  t  final. 

i.  L'explication  de  Stolz  (Zurlalein.  Verbalflexion,  188-2)  est  très  séduisante.  Il  voit  dans 
les  fuîmes  en  -asso,  -esso,  des  formations  nouvelles  d'après  les  infinitifs  amasser e,  habes- 
sere.  lesquels  dérivent  eux-mêmes  d'infinitifs  aoristes  amasse,  habesse,  l'addition  de  re 
s'expliquant  par  analogie  (essere  et  esse). 


L'IMPARFAIT  ET   LE   FUTUR   LATINS  (155-156).  187 

en  s  (comme  deic-s)  entrent  dans  le  système  du  parfait.  Quelques-uns,  comme 
faxô,  amassd,  restèrent  des  aoristes,  mais  leurs  indicatifs  se  perdirent. 

P.  154,  4.  —  Pour  Brugman  [Morph.  Unters.,  III,  58),  le  futur  est  un  subjonctif 
d'aoriste.  Le  maintien  du  ?  dans  }ûtcj,  contrairement  à  la  loi  de  la  phonétique 
grecque,  d'après  laquelle  5  intervocalique  tombe,  s'explique  par  la  forme  Àuor/'o 
où   1  est  presque  consonne. 

P.  154,  5.  —  Dans  la  première  édit.  de  ce  Manuel,  j'adoptais  la  théorie  de  Ben- 
loew  sur  l'origine  du  parfait  grec  en  y.a  '•  mon  ami  Saycem'en  a  fait  voir  les  difficul- 
tés. Brugman  (Kuhn's  Zeitschr..  XXV,  217)  et  Meyer  (Gr.  Gram.,  §  524)  ont  mis 
en  avant  le  système  suivant  (cf.  Henry,  Anal.,  p.  192  :  L'ancienne  racine  oux  (scr. 
daç-ati).  double!  de  ooj,  donne  l'aoriste  athématique  îSax.»  ;  quand  oco/.  disparut  et 
laissa  la  place  à  ou.  l'aor.  ïïw/.a.  parut  se  rapporter  à  ot'cw/jtt  et  servit  de  modèle 
à  des  formations  du  même  genre.  'E0rt/.x  pourrait  se  rattacher  à  une  racine  Ortx,  lat. 
fac-io.  THza  et  Iz-ryy.  sont  déjà  analogiques. 

P.  154,  6.  —  Brugman  {Morph.  Uniers.,  III,  16)  rapproche  f,5ixdu  scr.  avedi- 
sham  et  du  plpft  lalin.  'HiSea,  ivaciv9ea  sont  des  plus-que-parfaits  aoristigues.  A 
l'indic.  aor.  sanscrit  avedisham  correspond  le  latin  vidistis  =  avedishta. 

A  la  5e  pers.  plur.  du  parfait  et  plpft  passif,  on  trouve,  au  lieu  de  la  forme 
périphrastique,  les  formes  l- izi.yu.ro.  yeypiipaxou,  BfBâpxtat,  etc.,  là  où  les  termi- 
naisons vrai  et  vro  ne  peuvent  être  ajoutées  à  une  consonne.  Ce  changement  de 
vrai  en  «zut  s'explique  par  la  nasalis  sonans  cf.  p.  174).  Photius  dit  que  ces  formes 
sont  archaïques;  mais  elles  se  rencontrent  dans  les  auteurs  attiques  (Kriiger,  Griech. 
Sprachl.,  I.  §30,2,7]  et  les  inscriptions;  Cobet  (Mne'mosyne,  1878,  448)  en  a  si- 
gnalé dans  Dion  Cassius.  Cf.  Cauer,  Stud.,  VIII.  413;  Curtios,  Verbum-,  I,  96. 

P.  154,  8.  —  Sur  l'aor.  2  passif,  Brugman  (Morph.  Unters.,  I,  71)  se  range  à 
l'avis  de  Kiilmcr,  Ausf.  Granun.-,  I,  560  :  s  L'aor.  2  passif  n'est  pas  autre  chose 
qu'un  aor.  2  act.  à  signification  intransitive  formé  d'après  les  verbes  en  <j.i  ;  cette 
formation  analogique  a  pour  prototypes  les  prétérits  comme  É6I—19-»,  scr.  a-gl-â-m.  > 

P.  154,  9.  —  Brugman  (Morph.  Unters.,  I,  78)  croit,  avec  Schleicher  (Co?np.-, 
827)  que  les  aoristes  faibles  comme  sAûOijv  sont  nés  de  l'analogie  des  verbes  comme 
r;-/i-6'j)  [v/pi'ji  :  i7-/i'jr,j  =  Zyçxso-j  :  èypdfrjv.)  Fick.  K.  Z.,XX,  559,  et  Curtius,  Ver- 
hum.  II,  549,  veulent  qu'e  -ftj»  soit  le  prétérit  *i%-q»  =  scr.  âdhâtn. 

P.  155,  1.  —  Comparant  des  formes  comme  cecini-canui,  tetini-tenui,  prperci- 
parcui,  Merguct  [Enlwick.,  p.  220)  pense  que  l'élargissement  d'i  en  ui  est  comme 
une  compensation  du  redoublement  qui  manque  :  cf.  l'allem.  frag,  fragte,  frng,  et 
le  grec  moderne  îpyojz.azOz  =  tjpxeede  [Mavrophrydis,   A'.  Z.,  YII,  545). 

P.  155,  2.  —  Scherer  et  d'autres  rapprochent  bain  de  0)jv.  ^Yestphal  considère 
que  Ve  de  legebam  fait  conclure  à  un  ancien  infinitif  legë,  et  Job.  Schmidt.  A'.  Z., 
>iXM,  379.  a  montré  qu'en  paléoslave  un  imparfait  de  es  s'unit  à  un  ancien  infinitif. 
Pumi  (la  G/otlologia  e  i  neogrammat'ui,  1881,  p.  45)  croit  que  legebam  = 
leges-thâm.  Cf.  du  même  Sul/a  formazione  latina  del  preterilo  edel  futuro  im- 
per felli,  1876  (Bréal,  II.  C,  XIX,  305).  La  longueur  de  Ve  a  été  considérée  par 
Benary  comme  un  reste  du  verbe  auxiliaire  :  lege-\-ebam  ;  Bopp  y  voit  un  allon- 
gement inorganique,  Corssen  un  effet  d'analogie  des  imparfaits  comme  monebam. 
Fumi  croit  que  lege  est  un  ancien  substantif  abstrait  et  compare  domabam,  cale- 
faeiebam,  lox[xrt6rÉy  (rac.  dhâ  =  0>j). 

P.  155,  4.  —  Selon  Fumi  [Sul/a  formai,  latina  del  preterito  e  del  futuro 
imperfelli),  amabo  est  pour  amaduo  (comme  bonus  pour  duonus,  bellum  pour 
duellum),  duo  étant  le  même  verbe  dhâ  =  ft/j  qu'il  retrouve  dans  legebam  = 
Eoa/t^6?]v. 

P.  155,  7.  —  Curtius,  l'Imp.  du  sid>j.  en  latin,  in  Stud.,  VIII,  460. 

P.  155,  9.  —  Frohwein,  de  Adv.  graecis,  in  Stud.,  I,  78  (discussion  sur  les  formes 


188  SÉMANTIQUE  (150-157). 

oûrw;  et  outw;  le  c  ne  peut  être  euphonique,  puisqu'il  correspond  à  un  T  sanscrit). 

P.  156,  5.  —  Bopp,  Ueb.  die  Conjunctionen  in  fier  I.  E.  Sprachenfamilie, 
Acad.  de  Berlin,  1852.  Cf.,  pour  la  bibliographie  spéciale,  les  Grundrisse  de  Hûbner. 

P.  156,  4.  —  Jolly  (Einfachste  Form  der  Hypotaxis,  in  Stud.,  VI,  245)  et  Del- 
brùck  [K.  Z.,  XVIII,  103)  ont  mis  en  lumière  la  nature  nominale  de  l'infinitif,  qui 
explique  l'emploi  de  l'inlinitif  historique  et  de  l'infinitif  impératif  (cf.  le  français  Si- 
lence! et  l'allem.  Schweigen!).  L'abus  de  l'ellipse  ayantsurvéeu  àllermann,  on  rendait 
compte  de  l'infinitif  historique  latin  par  l'ellipse  de  coepit,  de  l'inlinitif  impératif 
grec  par  celle  de  opazo,  îôt  (encore  dans  Lco  Meyer,  Inf.  der  honierischen  Spra- 
che,  1856,  p.  25-24.  Cf.  plus  haut  p.  182). 

P.  156,  n.  6.  —  Suivant  Dclbriick  (Conjunctiv  und  Optativ,  1871  ;  cf.  Bergaigne, 
de  Conjunctivo  et  optativo,  1877),  les  langues  I.  E.  ont  passé  par  une  période  où  l'on 
ne  parlait  que  par  propositions  indépendantes  ;  la  coordination  est  antérieure  à  la 
subordination.  La  signification  primitive  serait  la  volonté  pour  le  subjonctif  et  le 
désir  pour  l'optatif.  Cette  signification  ne  se  retrouve  plus  que  dans  les  propositions 
indépendantes  affirmatives  où  le  verbe  est  à  la  lro  pers.  du  singulier.  Thurot  a  opposé 
de  graves  objections  à  cette  théorie  (R.  C,  XII,  27).  Il  croit  au  contraire  que  la 
signification  primitive  du  subjonctif  et  de  l'optatif  doit  être  cherchée  dans  les  propo- 
sitions dépendantes.  On  pourrait  représenter,  dit-il  [loc.  cit.,  p.  51),  que  la  langue 
I.  E.  primitive  n'employait  pus  le  relatif,  puisque  ce  pronom  n'a  pas  la  même  origine 
en  latin  et  en  grec.  Elle  marquait  la  subordination  par  le  subjonctif  et  l'optatif.  En 
français,  le  subjonctif  ne  s'emploie  guère  que  dans  les  propositions  dépendantes,  et 
la  signification  temporelle  de  notre  conditionnel  «  Je  disais  qu'il  le  ferait  »  est  anté- 
rieure à  sa  valeur  modale.  Par  suite,  Thurot  fait  dériver  la  signification  du  vœu  qu'a 
l'optatif  de  celle  de  temps  passé. 

Sur  la  comparaison  des  modes  en  grec  et  en  latin,  voy.  Kohlmann,  die  Modi  des 
griechi.se/ien  und  des  lateinischen  Verbums  in  ihrem  Yerhacltniss  zu  einan- 
der,  1883. 

P.  157, 1. —  Sur  la  sémasiologie  ou  sémantique  en  général,  voy.  Curtius,  Grundz.*, 
87  ;  Bréal-Bailly,  les  Mois  latins,  1881,  p.  167;  Sayce,  Priticiples,  p.  56;  Whitney, 
le  Langage  l.  Ce  dernier  résume  les  processus  par  lesquels  les  mots  changent  de 
sens  sous  deux  chefs  :  1°  spécialisation  de  termes  généraux;  2°  généralisation  de 
termes  spéciaux.  Pott,  dans  son  introduction  au  Ve  vol.  du  Wurzel-Wôrterbuch  der 
I.  G-  Sprachen,  distingue  7  classes  de  changements  significatifs  :  1°  Besserrement 
ou  extension  du  sens  (âAoyov,  en  grec  moderne  =  cheval  ;emere,  primit.  prendre  = 
acheter  en  latin  classique);  2°  Métaphore  (prépositions  locales  devenues  temporelles  : 
cf.  en  ce  jmys  et  en  trois  jours)  ;  3°  Application  d'un  mot  à  des  personnes  ou  à  des 
choses,  à  ce  qui  est  bon  ou  mauvais  (perdu,  imbecillus,  angl.  silly,  latin  fortutia)  ; 
4"  Emploi  des  mots  activement  ou  passivement,  comme  sujets  ou  objets  (dea  vene- 
randa,  venerandus  deam)  ;  5°  Expression  d'une  idée  par  un  mot  simple  ou  un 
mot  composé  ;  6°  Emploi  d'un  même  mot  dans  divers  sens  (cœur,  âme,  res)  ;  7°  Des 
mots  se  perdant  nécessitent  l'introduction  d'autres  mots  qui  ne  sont  pas  tout  à  fait 
synonymes,  et  l'introduction  de  mots  étrangers  change  le  sens  des  mots  indigènes  (cf. 
les  doublets  français  potion  et  poison).  —  Bréal  et  Bailly  (les  Mots  latins,  p.  168) 
distinguent  cinq  phénomènes  principaux  :  1°  Le  sens  matériel  devient  moral  :  in- 
sultare,  «  bondir  sur  »,  d'où  «  insulter  »  ;  2°  Le  sens  abstrait  devient  concret  :  legio 

1.  Comme  exemple  d'étude  de  détail,  on  peut  citer  celle  de  Heerdegen  sur  le  mot  orare, 
Lut.  Sémasiologie,  1879  (cf.  Jahresber.,  1882,  194).  Bréal  et  Bailly  (Us  Mots  latins,  1881, 
p.  11)  ont  indiqué  l'importance  de  la  sémasiologie  pour  l'histoire  des  mœurs  et  des  idées. 
Ainsi  entière  =  savoir,  est  une  métaphore  créée  par  des  hommes  habitués  à  tenir  le  manche 
de  la  charrue  ;  explorare  «  est  un  veihe  plein  d'esprit  qui  nous  fait  voir  une  personne 
versant  des  larmes  vraies  ou  fausses  pour  sonder  un  interlocuteur,  etc.  » 


SYNTAXE   INTÉRIEURE   (157).  189 

«  la  levée  »,  d'où  «  légion  »  ;  3°  Le  sens  général  se  restreint  :  aequor,  «  la  surface 
unie  »,  d'où  «  la  mer  »  ;  4°  Le  sens  restreint  se  développe  :  pecunia,  «  richesse  en 
bétail  »,  d'où  «  richesse  en  gérerai  »  ;  5°  Le  mot  change  de  classe,  par  exemple  de- 
vient substantif  d'adjectif,  mot  invariable  de  nom  ou  de  verbe,  etc.  :  magister, 
«  plus  grand  »,  d'où  «  maître  »  ;  primo,  «  par  le  premier  »,  d'où  «  primitivement  »  ; 
licet  «  il  est  permis  »,  d'où  «  quoique  ».  —  Thurot  nous  faisait  remarquer  que  les 
mots  latins  abstraits  (abundantia,  prudentia,  etc.)  ont  généralement  change  de 
sens  en  se  francisant.  On  ne  peut  presque  jamais  les  traduire  par  leurs  dérivés. 

Curtius  (Grundzf,  111)  parle  du  développement  péjoratif  du  sens  des  mois, 
p.  ex.  Tvovyjp6{,  ô/ieccûs,  etc.,  et  y  voit  justement  un  effet  de  l'euphémisme  (Euxiu, 
Euménides,  cap  Ron,  etc.)  qui  faisait  désigner  par  des  termes  adoucis  des  idées  bles- 
santes ou  choquantes.  Cf.  Lobeck,  de  Antiphrasi  et  Eupkemismo,  dans  les  Acla 
Socielatis  Graecac,  II,  291 . 

Louis  Morel  [de  Vocab.  partium  corporis  inlingua  Graeca  metaphorice dictis, 
1875)  remarque  que  telle  acception  rare  dans  le  primitif  devient  fréquente  ou  même 
constante  dans  le  dérivé  :  cf.  «jÙzt^/s  et  nvxvopiÇ'Jt. 

Un  chapitre  intéressant  et  très  peu  connu  de  la  linguistique  a  été  esquissé  par 
Bréal,  les  Idées  latentes  du  langage,  1868.  Il  est  dans  la  nature  du  langage  d'ex- 
primer nos  idées  d'une  façon  très  incomplète;  en  réalité,  nous  suppléons  les  rapports 
que  nous  croyons  exprimer  par  lui.  C'est  ce  que  Bréal  appelle  l'ellipse  intérieure. 
Ainsi  de  pomme,  on  a  fait  pommier,  et  de  prison,  prisonnier,  en  donnant  au  suf- 
lixe  ier  dans  les  deux  cas  les  signilications  les  plus  différentes.  La  catégorie  de  l'actif 
et  du  passif,  si  importante  pour  le  logicien,  est  à  peine  distinguée  par  le  langage  : 
êpâpoz  est  la  course  que  l'on  fait  et  le  chemin  sur  lequel  on  la  fait.  A.  Régnier 
appelle  syntaxe  intérieure  le  travail  de  subordination  et  d'association  que  doit 
exécuter  l'esprit  pour  comprendre  une  expression  comme  l'anglais  :  Ilail-road 
accidents  insurance  Company,  —  Tout  ce  que  le  langage  peut  faire,  c'est  de  pro- 
voquer la  pensée.  L'esprit  pénètre  la  matière  du  langage  et  en  remplit  jusqu'aux 
interstices.  Lorsqu'il  faut  dénommer  des  abstractions  (âme,  pensée,  vertu),  la  pensée 
gagne  à  se  détacher  ainsi  de  la  matière  et  à  s'affranchir  de  la  signification  étymolo- 
gique. 

P.  157,  2.  —  Selon  Edkins,  Chinas  place  in  philoloijij,  1872  (cf.  /?.  C,  XII,  203), 
la  construction  naturelle  repose  sur  ces  principes  :  le  sujet  précède  le  verbe  qui  est 
suivi  de  son  complément  ;  l'adjectif  précède  le  substantif,  le  génitif  le  mot  qu'il 
détermine.  Telle  est  encore  la  construction  du  chinois  et  de  l'anglais.  Les  Sémites 
ont  renversé  cet  ordre. à  cause  de  la  hardiesse  de  leur  imagination  (?),  et  les  Toura- 
niens  (?)  ont  fait  une  sorte  de  révolution  dans  le  langage  en  rejetant  obstinément  le 
verbe  à  la  fin  :  c'est  à  une  influence  touranienne  qu'Edkins  attribue  les  postpositions 
et  par  suite  (?)  les  désinences  casuelles. 


25  juillet  1884. 


190  GÉOGRAPHIE  ANCIENNE  (165). 


LIVRE  VII 


GEOGRAPHIE    ANCIENNE. 

1.  — «  La  description  de  l'ancien  monde,  dit  Boeckh  [Encyclop.,  p.  329),  doit 
prendre  pour  point  de  départ  la  détermination  mathématique  des  localités,  comme 
la  chronologie  doit  se  fonder  sur  la  détermination  mathématique  du  temps.  »  Les 
indications  des  Anciens  à  cet  égard  sont  souvent  très  erronées,  et  la  science  contem- 
poraine elle-même  ne  dispose  pas  toujours  de  données  suffisantes,  puisqu'une  partie 
de  l'Asie  Mineure  et  de  la  Turquie  d'Europe  est  encore  terra  iitcognita1. 

2.  —  Les  anciens  géographes  grecs  ont  été  réunis  par  Millier  dans  la  collection 
Didot.  1861  et  suiv.  -,  où  l'on  trouve  aussi  de  honnes  éd.  de  Strabon,  Pausauias 
et  Ptolémée  (Ier  vol.,  1885).  Le  Synecdemus  d'Hiéroclès  (liste  d'évèchés)  a  été 
publié  par  Parlhey,  1866.  Riese  a  donné  une  éd.  crit.  des  Geographi  Latini  mi- 
nores, 1878  3,  et  Fortia  d'Urban,  le  Recueil  des  itinéraires  anciens  (table  de  Peutin- 
ger, Itin.  Antonini,  Burdigalense),  1845,  ouvrage  bien  conçu,  mais  très  inexact.  Les 
Anciens  ont  dressé  des  cartes  depuis  Anaximandre  (Reinganum,  Hist.  des  représen- 
tations de  ta  Terre  dans  Fantiq.,  1859,  ail.;  Vivien  de  Saint-Martin,  Hist.  de  ta 
géographie,  1873;  Peschel,  Hist.  de  la  géogr.,  2°  édition,  1877,  ail.;  Bunbury, 
Hist.  de  la  géogr.  dans  Vanliq.,  2°  éd.  1883,  angl.).  Nous  possédons  des  copies  de 
caries  de  Ptolémée  (reproduites  dans  le  Strabon-Didot)  et  la  Table  de  Peutinger, 
carte  routière  à  labibliolb.  de  Vienne,  peinte  en  1265  à  Colmar,  d'après  un  original 
plus  ancien,  et  découverte  en  1500  par  Peutinger  (éd.  Desjardins,  1869  et  suiv.4). 
L'original  paraît  remonter  à  Théodose  ou  Septime  Sévère  et  les  mesures  à  la  choro- 
graphie  d'Auguste'.  Jullian  a  montré  [Mélanges  de  Rome,  mai  1885)  que  le  lirc- 
viarium  lutins  imperii  d'Auguste  est  identique  à  la  chorographie  d'Auguste  et  que 
la  Dimcnsuratio  provinciarum  trouvée  par  Pertz  au  Vatican  dérive  d'un  ouvrage 
d'Agrippa. 

Atlas  et  cartes  modernes.  —  Les  meilleurs  allas  antiques  sont  ceux  de 
Kiepert  (Grèce,  5e  édit.,  1871;  Monde  antique,  13e  éd.,  1864;^l//as  antiquusi 
5e  éd.,  1869;  Cartes  murales  du  monde  antique,  1875;  de  la  Grèce  antique,  3e  éd., 

1.  Aux  portes  mêmes  de  Smyrue,  le  grand  massif  moulagneux  de  Sipyle  est  encore  eu 
grande  partie  inexploré  (1884). 

2.  Voy.  Mûllenhoff,  Deutsche  Alterthumskunde,  1870  (Hannon,  Pythéas,  FeslusAvienus); 
D'Avezae,  Mém.  sur  Aethicus,  185:2. 

5.  Frérot,  Comparaison  des  mesures  des  itinéraires  romains  avec  celles  de  Cassini, 
Acad.  inscr.,  t.  XIV  ;  Parlhey  et  Pinder,  Itinerarium  Antonini,  18-lS.  Cf.  la  bibliographie 
des  itinéraires  dans  Engelmann-Preuss,  II,  54245. 

4.  Éd.  de  Seheyh,  1755  ;  Mannert  et  Thiersch,  1824.  Voy.  Philippi,  De  tabula  Peutin- 
geriana,  1876;  Delgeur,  La  Cartographie  chez  les  anciens  (Bull.  Soc.  Céoçjr.  if  An- 
vers, iSSO). 

5.  Miilleuhoff,  Carte  et  chorographie  d'Auguste,  1856  (ail.);  Schweder,  Contrib.  à  la 
crit.  de  la  chorogr.  d'Auguste,  1878  (ail.);  cette  chorographie  serait  la  source  de  Mêla, 
Pline  et  Strabon;  Mûllenhoff,  Dimcnsuratio  provinciarum  de  Julius  Honorius  (Hermès, 
IX,  !82j. 


ATLAS  ET   OUVRAGES   GENERAUX   (165).  191 

1875;  de  l'Empire  romain,  1869:  de  l'Italie,  1874,  etc.;  il  en  parait  fréquemment 
des  éditions  nouvelles)1;  Spruner  et  Henke,   1865;  Smith  et  Grave,  1872-75 -.  La 

meilleure  carte  de  la  Grèce  moderne  est  celle  de  l'état-major  français,  1852.  Depuis, 
Curtius.  Kaupert  et  Steffen  ont  publié  d'excellentes  cartes  de  l'Âttique  et  de  l'Argo- 
lide,  avec  commentaires  explicatifs.  La  carte  de  l'Asie  Mineure  par  Kiepert5,  1854. 
est  encore  très  imparfaite.  L'amirauté  anglaise  a  dressé  d'admirables  cartes  des 
côtes  de  la  Méditerranée,  où  les  ruines  antiques  sont  partout  indiquées  avec  grand 
soin.  Les  feuilles  consacrées  aux  iles  de  l'Archipel  sont  dues  à  Copeland  et  Graves  :  ce 
sont  de  véritables  chefs-d'œuvre.  Les  cartes  hydrographiques  françaises  sont  aussi 
très  utiles,  bien  que  l'indication  des  ruines  y  soit  négligée. 

Ouvrages  généraux.  —  Cellarius,  Notitia  orbis  antiqui,  1701-6:  d'Anville. 
Géogr.  ancienne  abrégée,  1768  fondamental  :  Fréret,  Observ.  générales  sur  la 
Gc'ogr.  ancienne,  Acad.  inscr.,  n.  série,  t.  XVI:  Mannert,  Géogr.  des  Grecs  et  des 
Romains,  1788-1825  (les  deux  vol.  sur  l'Afrique  romaine  trad.  par  Harcus),  plein 
d'erreurs,  mais  encore  indispensable;  Gosselin,  Géogr.  des  Grecs  analysée,  1790; 
Ukeit,  la  Géogr.  des  Grecs  et  des  Romains  jusqu'à  Ptolémée,  1816-46,  ail.:  For- 
biger,  Manuel  de  l'anc.  géogr.,  2e  éd.  1876  (ail.),  très  imparfait;  Kiepert,  Manuel 
de  l'une,  géographie,  1876  (ail.,  trad.  angl.  ,  moins  un  manuel  qu'un  aperçu; 
Smith,  Dictionnaire  de  Géogr.  gr.  et  rom.,  1854-57   angl.),  en  partie  excellent4. 

Meletios,  Tw/p7.yiy.  -a/atà  xac  vîa,  2e  éd.  1807  (rare)  ;  Mentelle,  Géog.  comparée, 
1781;  Letronne,  Cours  élém.  de  géogr.  anc.  et  moderne,  16e  éd.  1852;  Cari  Ritter, 
Géographie  comparée  (ail.),  colossal  ouvrage  resté  malheureusement  inachevé  :  le 
volume  sur  l'Anatolie  (1859)  est  encore  le  meilleur  ouvrage  d'ensemble  sur  cette 
région. 

Monographies  et  voyages.  —  La  bibliographie  de  la  géographie  ancienne 
n'est  pas  faite  :  on  trouvera  des  indications  dans  le  1er  vol.  du  Manuel  d'archéologie 
de  Stark  ^1880);  Kruse,  Relias,  t.  I  (ail.  :  Stark  et  Conze  dans  le  Philologus  de 
1859  et  1867;  le  Jakresbericht  de  Bursian,  1874  et  suiv.  ;  Iteinach,  Chroniques 
d'Orient  dans  la  Revue  archéologique,  1885  et  suiv.  Nous  nous  occuperons  avec 
détail  de  la  Grèce  et  de  l'Asie  Mineure,  qui  sont  particulièrement  importantes  à  cet 
égard  pour  l'archéologie  classique5.  Pour  éviter  de  répéter  des  indications  données 
dans  le  livre  IV(texte  et  appendice),  nous  nous  contenterons  de  nommer  les  pays 
cl  les  ailles  au  sujet  desquels  l'index  et  l'appendice  fourniront  les  indications 
suffisantes  ou  complémentaires. 

1°  Voyages  dans  le  Levant.  —  Cyriaque  d'Ancône  1457:  voy.  Colucci, 
Antichit.  Picenc.  t.  XV,  p.  505;  mss  à  la  Riccardienne,  à  Rome  et  à  Berlin6); 
Belon.  Observ.  de  plusieurs  singularités  trouvées  en  Grèce,  etc.  1555;  Krusius, 

1.  Wolf,  Atlas  antîquus,  19*  édition  de  l'atlas  de  Kiepert.  1S84. 

-2.  Ane.  ouvrages  :  d'Anville,  1768;  Rhiga,  X^-»  -■?,-  "EttiJoç,  1800;  Barbie  du  Bocage, 
Carte  de  la  Morée,  1S07;  Gell,  C.  delta  Grecia  antica,  1810  ;  F.  Kruse.  Carte  générale 
de  l'anc.  Créée,  1839;  Reicbard-Fortriger,  Orbis  antiquus,  1861.  Barbie  du  Boca"e  a 
dressé  des  cartes  pour  la  trad.  française  de  Chandler  et  pour  l'Anackarsis  de  Barthélémy. 

3.  Kiepert  travaille  avec  Humaun  (1883)  à  une  grande  carte  de  l'Asie  Mineure  ancienne 
et  moderne,  où  les  itinéraires  de  Ramsay,  Humann  et  Hirsclifeld  seront  utilisés. 

i.  Précis  :  flahn,  Guide  de  géogr.  ancienne,  1882  (ail.);  Bevan,  Manuel  de  géogr. 
ancienne,  1865  (angl.),  etc. 

o.  La  première  chose  à  faire,  lorsqu'on  veut  préparer  un  voyage  dans  une  partie  du 
monde  grec,  est  de  recourir  au  C.  I.  G.  et  au  C.  /.  L.,  qui  renvoient  généralement  à  tous 
les  ouvrages  antérieurs  ;  il  faut  ensuite  consulter  le  Bulletin  de  Correspondance  hellé- 
nique et  les  ilittheilungen  (ces  dernières  ont  un  index,  1883). 

6.  De  Rossi  prépare  depuis  longtemps  un  travail  complet  sur  Cyriaque.  Ses  dessins  sont 
conservés  à  la  bibl.  Barberini  dans  l'album  de  l'architecte  San  Gallo,  d'autres  sont  à  la 
Vaticaue  ou  (depuis  1882,)  au  musée  de  Berlin.  Un  grand  nombre  d'esquisses  de  Cyriaque 
ne  sont  connues  que  par  les  copies  maladroites  de  Schedel  (1440-lol-lj. 


192  VOYAGES   PANS  LE  LEVANT   (105). 

Turco-Graecia,  1584  (contient  des  renseignements  sur  les  antiquités  d'Athènes  dus 
à  des  Grecs  de  Constantinople)  ;  Dcshayes,  Voy.  du  Levant,  1032;  Du  Loir,  Voyage 
du  Levant,  1 65 i ;  Spon  et  Wheler  (1075,  1670),  Voy.  d'Italie,  de  Dalmalie,  de 
Grèce  et  du  Levant,  1078  ;  Wieler,  Voy.  dans  la  Grèce  asiatique,  trad.  fr.,  1789; 

Tournefort,  Voyage  au  Levant,  1717;  Paul  Lucas,  Voyage  fait  par  ordre  du  roi 
dans  la  Grèce,  l'Asie  Mineure,  ta  Macédoine  et  l'Afrique,  1712;  Sluart  et  Re- 
vett  (1751),  Antiquités  d'Athènes,  1701-1810;  Pocockc,  Descript.  de  /'Orient  et 
d'autres  pays,  1745-5  (angl.);  Chandler  (1704),  Voy.  en  Asie  Mineure,  trad.  Ser- 
vois  et  Barbie"  du  Bocage,  1800;  Clarke  (1800),  Voyages  en  divers  pays,  1810-9; 
Dodwell  (1801),  Tour  classique  et  topographique  à  travers  la  Grèce,  1819 
(angl.);  Gell  (1801-1800),  Itin.  de  Grèce,  2'-  éd.,  1810  (angl.);  Ilin.  de  Morée, 
1817  (Irad.  fr.,  1828);  Leake(1802,  1805,  1808),  Recherches  en  Grèce,  1814;  Tour 
en  Asie  Mineure,  1824;  Voy,  dans  la  Grèce  du  nord,  1855-41;  Voyages  en  Mo- 
re'e,  1830;  Peloponncsiaca,  1846  (tous  en  angl.);  Walpole,  Mémoires  relatifs  à  la 
Turquie  d'Europe  et  d'Asie,  1817  (angl.);  Voy.  en  divers  pays  de  l'Orient,  1820 
(angl.,  collection  de  récits  de  voyages  faits  de  1780  à  1810);  Olivier,  Voy.  dans 
TEtnp.  ottoman,  l'Egypte  et  la  Perse,  an  IX;  Forbin,  Voy.  dans  le  Levant,  1819; 
0.  de  Richter,  Courses  (Wallfahrten)  en  Orient,  publ.  par  Ebcrs,  1822  (ail.);  Choi- 
seul-Gouffier,  Voyage  pittoresque,  1782-1824;  Prokescb  d'Ostcn,  Souvenirs  de 
l'Orient,  1850-57  (Denkwiirdigkeiten  und  Errinnerungen)  ;  Michaud  et  Poujoulal, 
Correspondance  d'Orient,  7  vol.  1854;  Zacbariae,  Voy.  en  Orient,  1840  (ail.); 
Slark,  Vers  l'Orient  grec,  2e  éd.  1881  (ail.)  ;  Ussing,  Fra  Hellas  og  Lilleasien,  1882. 

Le  nombre  des  voyages  pittoresques  en  Orient  est  extrêmement  considérable.  La 
plupart  ne  peuvent  guère  servir  à  l'archéologie  ni  à  la  topographie,  et  les  meilleurs 
sont  entachés  d'erreurs  graves.  Citons  parmi  les  livres  de  ce  genre  :  Chateaubriand, 
Itinéraire  de  L'aris  à  Jérusalem,  1811;  Th.  Gautier,  Constanlinop/e,  1854;  Gé- 
rard de  Nerval,  Voyage  en  Orient,  1850  ;  Lamartine,  Voyage  en  Orient,  1835; 
Du  Camp,  Souvenirs  d'Orient,  1848;  About,  la  Grèce  contemporaine,  1855;Mony, 
Constantinople  et  le.  Bosphore,  1878;  J.  Reinach,  Voyage  en  Orient,  1880,  etc. 

Asie  Mineure.  —  Le  voyage  de  Chandler  (1764)  est  le  point  de  départ  de 
l'exploration  scientilique  de  ce  pays.  —  Leake,  Journ.  d'un  tour,  en  Asie  Mineure, 
1824  (angl.);  Arundell,  Visite  aux  sept  Eglises  d'Asie  Mineure,  1828  (angl.);  Dé- 
couvertes en  Asie  Mineure,  1854  (angl.);  Hamilton,  Rec/i.  en  Asie  Mineure,  1842 
(angl.);  Ainsworth,  Voy.  et  recherches  en  Asie  Mineure,  Mésop.,  Chaldée  et 
Arménie,  1842  (angl.)  ;  Fellows,  Journal  d'une  excursion  en  Asie  Mineure,  1859; 
Découv.  en  Syrie,  1841  ;  Voy.  et  rech.  en  Asie  Mineure,  1852  (surtout  la  Lycie)  ; 
Newton,  Voy.  et  découv.  dans  le  Levant,  1865  (angl.);  Texier,  Descr.  de  l'Asie 
Mineure,  1839-49;  l'Arménie,  la  L'erse  et  la  Mésopotamie,  1840-52;  Édessc, 
1859;  l'Asie  Mineure  (collection  de  VUniv.  pittoresque),  1865;  Texier  et  Pullan, 
les  Principales  ruines  de  l'Asie  Mineure,  1865;  Poujoulat,  Voyage  dans  l'Asie 
Mineure,  1840;  Barth,  Voyage  de  Trébizonde  à  Scutari,  1860  (ail.);  Le  Bas  et 
AVaddinglon,  Voy.  archéologique,  1847  et  suiv.  (les  itinéraires  de  Le  Bas  ne  sont 
publiés  qu'en  partie)  ;  de  Laborde,  Voyage  dans  l'Arabie  Pétrée,  1850-1835;  Voy. 
en  Orient,  1858-04;  K.  Ritter,  Lettres  sur  un  voyage  fait  en  1837  (Zcitschr. 
f.  Erkunde,  nouv.  sér.,  XIII,  307,  et  Kraner,  Biogr.  de  Ritter,  II,  210-56);  maré- 
chal de  Mollke,  Lettres  sur  l'Orient,  1872  (et  travaux  lopographiques)  ;  Franz, 
Cinq  inscriptions  et  cinq  villes  d'Asie  Mineure,  1840  (ail.)  ;  Barth,  Explor.  des 
côtes  de  la  Méditerranée,  1849  et  suiv.  (ail.)1;  Schoenborn;  ses  notes  de  voyage 
ont  servi  à  Ritter  pour  le  2L'  vol.  de  son  Asie  Mineure  (XIX,  758)  ;  son  premier 
voyage   avec   Kiepert   est  de  1841-42,  le  second  de  1851;   Chenavard,    Voy.    en 

1.  Cf.  Arch.  Zeit.,  1849,  '20;  1850,  50. 


TOPOGRAPHIE   DE  L'ASIE  MINEURE  (165).  195 

Grèce  et  dans  le  Levant,  1858;  Pcrrot  et  Guillaume,  Explor.  archéol.  de  la  Ga- 
latie  et  de  la  Bithyriie,  d'une  partie  de  la  Mijsie,  de  la  Phrygie  et  de  la 
Cappadoce,  1861-74;  Moustier,  Voy.  de  Constantinople  à  Éphèse,  Tour  du 
Monde,  1864,  1,  225;  Tréma  ux,  Explor.  archéol.  en  Asie  Mineure,  1868  et  suiv. 
(photographies)  ;  Curtius,  Contrib.  à  l'hist.  et  à  la  topogr.  de  l'Asie  Mineure 
(Ephèse,  Pergame,  Smyrne,  Sardes),  Acad.  de  Berlin,  1872;  G.  Hirschfeld,  Voyage 
en  Pamphylie,  Isaurie,  etc.,  Comptes  rendus  de  l'Acad.  de  Berlin,  1874,  I,  710  ; 
1875, 1,  121  ;  Deutsche  Rundschau,  oct.-déc.  1880  ;  Zeitschrift  f.  Erdkunde,  1870; 
Van  Lennep,  Voy.  dans  des  parties  peu  connues  de  f  Asie  Mineure,  1870  (angl.)  ; 
M"  Stevenson,  Notre  chevauchée  à  travers  l'Asie  Mineure,  1875  (angl.);  Geary, 
A  travers  la  Turquie  d'Asie,  de  Bombay  au  Bosphore,  1870  (angl.).  Sur  la  Re- 
traite des  Dix  Mille,  voy.  le  Manuel,  p.  161,  et  Kieperl,  Zeitschr.  der  Gesellschaft 
fur  Erdkunde,  1885,  588. 

Il  n'existe  pas  de  bon  manuel  de  la  géographie  de  l'Asie  Mineure.  Texier,  Asie 
Mineure,  1865,  est  commode,  niais  plein  d'erreurs.  Cramer,  Géogr.  de  l'Asie  Mi- 
neure, 1852  (angl.)  a  beaucoup  vieilli.  Du  grand  ouvrage  de  Tchischatcheff,  Descr. 
physique,  statistique  et  archéologique  de  l'Asie  Mineure,  1855-1869,  la  4e  partie 
(statistique  et  archéologie)  n'a  pas  paru,  IsatoBert,  Itinéraire  de  l'Orient,  1874  (une 
nouvelle  édition  est  sous  presse)  ;  Abbott,  Guide  des  voyageurs  en  Turquie  d'Asie, 
Ie  éd.,  1878  (angl.);  Meyer,  V Orient,  1882  (ail.)  sont  absolument  insuffisants  pourl'ar- 
chéologie;  mais  il  existe  d'excellents  Guides  pour  la  Syrie  et  la  Palestine  parMurray, 
1875  (angl.),  Baedecker,  1881,  et  Isambert  et  Chauvet  (dans  la  coll.  Joannc,  1882). 

Topographie  spéciale  «le  l'Asie  Mineure.  —  (Cf.  les  ouvrages  cités  plus 
haut).1 —  Abycos,  Clioiseul-Gouf'lier,  II,  447;  Aegae,  Bull.  Corr.  llellén.,  V,  p.  115; 
Aizam2;  Alexandiua  Troas,  Choiseul-Goui'tier,  II,  454;  Alinda,  Le  Rus,  Itinéraire, 
pi.  02;  Antiociie;  Apamée,  Hirschfeld,  Acad.  de  Berlin,  1875;  Aphrodisias,  Tréinaux, 
Exploration,  1808;  Apolloniates  (lac),  Le  Bas,  Itin.,  pi.  40;  Apolloma,  murailles, 
Tour  du  Monde,  1864,  l,  248;  Le  Bas,  itin.,  pi.  47;  Arménie,  Deyrolle,  Tour  du 
Monde,  1875,  I,  1;  Ascamits  (lac),  Tour  du  Monde,  1864,  I,  252;  Aspendus,  Trc- 
maux,  Exploration,  1868  ;  Assos  (la  relation  générale  de  l'expédition  américaine  pa- 
raîtra en  1885);  Atarnée,  Lolling,  Mittheil.,  IV,  1;  Raalbeck;  Bargyua,  Le  Bas, 
Itin.,  pi.  67  ;  Bélévi  (tombeaux),  Trémaux;  Weber,  le  Sij>y/e,  I880;Bithynie,  Schoe- 
nemann,  De  Bithynia  et  Ponto  prov.  Boni.,  1855;  Mordtmann,  Acad.  de  Bavière, 
1865,  105;  Dauzats,  Tour  du  Monde,  1862,  I,  145;  Boghazkeui,  Mordtmann, 
Acad.  de  Bavière,  1861,  169;  Barth,  Acad.  de  Berlin,  1859  (cf.  l'Index);  Bran- 
chides;  Cappadoce,  Sayce,  Soc.  of  biblieal  Arehaeology,  5  déc.  1882  (cf.  l'Index), 
CaunuSj  B.  C.  II.  1877,  562;  Caramanïe,  Beaufort,  Caramania,  1817  (angl.);  Ca- 
rie, Le  Bas,  Itin.,  pi.  60-01  ;  Caucase,  Miansarolf,  Bib/iogra/ia  caucasien  et  trans- 
caucasica,  1878;  Caunos,  Bull.  Gorr.  llellén.,  I,  546;  Ciialcédoine,  Tour  du 
Monde,  1864,  1,  225;  Cilicie,  Langlois,  Tour  du  Monde,  1862,  I,  521;  lv.  J.  Neu- 
mann,  Neue  Jahrb.,  1885,527;  Claros,  Fontricr,  Moutîîov,  1880,  187;  Clazomèm:, 
Labahn,  De  rébus  Clazomeniorum,  1875;  Le  Bas,  Itin.,  pi.  72;  Cniue5;  Colopuon, 
Fontrier,  Moutîîov,  1880,  187  (l'ertz,  Colophoniaca,  1848;  Comana,  K.aeoii&js,  tv. 
Kd/zava,  1882;  Commagène,  Puchslein,  Acad.  de  Berlin,  1885;  Haindi-Bey  et  Os- 
gan,  le  Tumulus  d'Antiochus  à  Ninuod-Dagh,  Constantinople,  1884;  Reinach, 
Instruction  publique,  21  juillet  1885;  Corycus,  Tour  du  Monde,  1802,  I,  551; 

1.  Je  ne  donne  pas  les  renvois  qui  sont  déjà  dans  le  Dict.  de  géographie  de  Smith,  livre 
qui  doit  être  partout.  Ou  trouvera  naturellement  des  renseignements  sur  chaque  ville  dans 
les  grands  ouvrages  dont  les  différentes  provinces  ont  été  l'objet. 

2.  Les  noms  simplement  cités  indiquent  que  les  indications  bibliographiques  ont  été 
données  au  livre  IV  ou  dans  l'appendice  de  ce  livre.  En  ce  cas,  consulter  l'Index. 

3.  Cf.  Sprutt,  Soc.  ofanliq.  in  London,  31  janv.  1884. 

MAN.    DE  PHILOLOGIE.   —  Al'PE.M).  15 


194  TOPOGRAPHIE   DE  L'ASIE  MINEURE   (105). 

Bull.  Coït.  Hellcn.,  IV,  155;  Cyzique;  Didymes,  Ghois.-Gouflier,  I,  177;  Ray  et, 
Gaz.  B.-Arts.  1875, 15,  502;  Tréniaux,  Explorai  ion  ;  Dioscourias,  Tour  du  Monde, 
1882,  1,405;  Êoude,  Ramsay,  Jouru.  He/leu.  Stud.,  t.  II;  Sayce,  ibid.,  t.  III; 
Éphèse ';  Erythrée,  Le  Ras,  ltin.,  pi.  70;  Lamprecht,  De  rébus  Erythraeorum 
publias;  Eucarpia,  Tour  du  Monde,  1804,  I,  200;  Euromos,  Chois. -Gouilier,  I, 
168;  Galatie;  Gordium,  Monltmann,  Acad.  de  Bavière,  1800,  109;  Héraclée  I'oy 
riQoi .  Selineiderwith,  Heraklea,  1882;  Hiérapolis,  Trémaux,  Exploration  ;  Ramsay, 
Bull.  Corr.  Hcllén.,  VI,  505;  Hypanis,  Gaz.  archéol.,  1880.  04;  Iassos,  Le  Ras, 
ltin.,  pi.  00  [Inde  à  l'époque  grecque,  Mac-Crindle,  1877  et  suiv.  [India  as  des- 
cribed  by  Megastlienes  and  Ârrian,  1879;  The  commerce  and  navigation  of  llie 
Erythrean  sea,  1881  ;  Ancient India  as  described  by  Clesias,  1882;];  Issus,  Tour 
du  Monde,  1880, 1, 104;  delà  Gravière,  B.  D.  M.,  15  oct.  1880  :  Jérusalem  (voy.  Pa- 
lestine) ;  Warren,  A  complète  Account  of  excavations  in  Jérusalem  front  1800  to 
!88i;  Labranda,  Le  Bas,  ltin.,  pi.  00;  Lampron,  Tour  du  Monde,  1801,  I,  407; 
Lampsaql-e,  Cbois.-Goul'fier,  II,  449;  Lébédos,  Le  Bas,  ltin.,  pi.  08;  Fouiner,  Mou- 
oeîov,  1880,  187;  Lupadium,  Tour  du  Monde,  1804,  I,  249;  Lycie,  Spratt  et  Forbes, 
Travels  in  Lycia,  1847;  Benndorf,  Vorlàufiger  Bericht  ûberzwei  ôsterr.  Expcd. 
nach  Klein-Asien,  1885  (Gol-bagtcbé  ;  cf.  l'Index):  Warsberg,  Homerische  Land- 
schaften,  t.  I,  1884  (bonnes  photographies]  ;  Lydie,  Menke,  Lydiaca,  1845;  Olfers, 
Acad.  de  Berlin,  1858,  559;  Steuart,  A  descript.  ofthe  ancient  monuments  in 
Lydia  and  Phrijgia,  1842;  Magnésie  du  Méandre,  Rayet,  Chron.  des  arts,  2  mai 
1874  (cf.  Milet)  ;  Masada,  Tour  du  Monde,  1882,  I,  101  ;  Saulcy,  H.  D.  M.,  1er  fév. 
1852;  Mersina  [Direkli-tasch),  Tour  du  Monde,  1880,  1, 158;  Métropoi.is,  Fouiner, 
Mouffeïov,  1880,  187;  Milet-;  Mylasa,  Chois.-Gouifier,  I,  144;  Trémaux,  Explora- 
tion; Bull.  Corr.  He/lén.,  51,  95;  Mïrina,  Bull,  Corr.  Uellén.,  t.  VI  et  suiv.; 
Mysie,  Le  Ras,  ltin.,  41-42:  N"icomédie,  Tour  du  Monde,  1804,  I,  225;  Nimroud-Dagii, 
voy.  Commagène  ;  Olbasa,  Bull.  Corr.  Hcllén.,  I,  522  ;  Ormélé,  Bull.  Corr.  Eellén. ,  II, 
55;  Palestine,  Robinson,  Biblical  Besearches,  1841,  avec  une  longue  liste  des 
sources  à  l'appendice,  t.  III,  1-28;  Ritter,  Erdkunde,  1850  (4  vol.  sur  le  Sinaï,  la 
Palestine  et  la  Syrie);  Tristrani,  Les  Cités  ruinées  de  Moab,  1875  (angl.);  Guérin, 
Terre  Sainte,  éd.  illustrée,  1882-85;  L.  de  Vaux,  la  Palestine,  1885;  Burckhardt, 
Voilages  en  Palestine,  1822  (ail.);  Saulcy,  Dict.  lopogr.  de  la  Terre  Sainte,  1877  ; 
Liéviu  de  Hamuie,  Guide  à  la  T.  Sainte,  1870  (sans  critique;  cf.  les  guides  de  Rae- 
decker,  Meyer,  Murray,  Joanne);  Paluyre;  Pajiphylie,  Journ.  ofHellcu.  S/ud.,  t.  I; 
Papiilagome,  Hirschfeld,  Acad.  de  Berlin,  50  nuv.  1882;  Pakiiji,  Chois.-Gouflier, 
11,  451;  Pergame;  Pessinus,  Mordtmann,  Acad.  de  Bavière,  1800,  109;  Pétra, 
Hiltorf,  Mcm.  sur  Pompéi  et  Pétra,  1870  ;  Perse  (roules  romaines),  Tomaschek,  zur 
historischen  Topogr.  Persiens,  1885;  Phékicje,  Renan,  Missions  de  Phénicic. 
1804-74;  Philadelphie,  Curlius,  Acad.  de  Berlin,  1872,  91;  Phocée,  Papadopoulos- 
Kerameus,  $axacxà,  1879;  Phrygie  (cf.  l'Index),  Le  Ras,  ltin.,  pi.  41-42;  Ramsay, 
Journ.  of  Hcllén.  Stud.,  t.  II  et  suiv.;  Bulletin  Corr.  Hellén.,  t.  VI  et  suiv.  ; 
Pompeiopolis,  Trémaux,  Exploration,  1808;  Tour  du  Monde,  1802,  I,  528;  Pont, 
E.  Meyer,  Gesch.  des  Koenigreichs  Ponlos,  1880;  Prière;  Samarie,  Tour  du  Monde, 
1881,  t.  I,  04;  Sardes,  Tour  du  Monde,  1804,  t.  I,  202;  Olfers,  Acad.  de  Berlin, 
1858;  Tréniaux,  pi.  4 ;  Séledcie,  Schneiderwirlh,  Seleuciaam  Tigris,  1880;  Sepiio- 
ris,  Tour  du  Monde,  1882,  204;  Sipyi.e,  Weber,  le  Sipylos,  1880;  Ilumann,  Nord 
und  Sud,  1881,  90;  Tour  du  Monde,  1801,  I,  404;  Smyrne,  Chenavard.pl.  61 
et  suiv.  ;  Tsakuroglou,  S/Avvaïxâ,  1870-79  ;  Lane,  Smyrnaeorum  anliguitates,  1851  ; 

1.  Cf.  encore  Guhl,  Ephcsiaca,  1842  ;  Meinadier,  Qua  condicione  Ephesii  usi  sint  inde 
>ib  Asia  in  provinciam  redacta,  1880. 
2>.  Cf.  encore  Ci  ^.  Schmidt,  De  rébus  publias  Milesiorum,  1  Sol>. 


TOPOGRAPHIE  DE   L'ASIE    MINEURE  (165).  195 

Mylonas,  De  Smyrnaeorum  reb.  gestïs,  1  S<>(  >  ;  de  "S Y  i  1 1  e .  Acad.  de  Bruxelles, 
t.  XI,  n°  1  du  Bulletin;  Curtius,  Bettràge,  1872;  Stiutond.ee,  Trémaux,  Explo- 
ration; Choiseul-Gouffier,  I,  139;  Synmada,  Perrot,  Rev.arch.,  1876,  190;  Ramsay, 
Bull.  Corr.  Hellén.,  1883,  298  ;  Strie  (cf.  Palestine)  :  de  la  Roque,  Voyage  de 
Syrie,  1723;  Tour  du  Momie,  1880,  I,  145;  1882.  I,  161;  Boissier,  R.D  M. 
1er  jaiiv.  1878;  Sachau,  Reisen  in  Syrien,  1883;  Lortet,  la  Syrie.  1884  (illustré); 
Marinier,  routes  de  YAmanus,  Gai.  arrhéol..  1884,  43;  Tarse,  Waddington,  Bull. 
Corr.  Hellén.,  1883,  282;  Tour  du  Monde.  1862,  I,  524;  Bafter  et  Ainsworth, 
Cilicia  and  its  governors,  1855  (cf.  l'index):  T.wini,  Hirschl'efd,  Sitzungsbef. 
lier/.  Akad.,  1885,.  1270:  Kiepert,  ibid.,  1881,  47:  Téos  ;  Thymbra,  Sayce,  Journ. 
of  Hellén.  Stud.,  t.  I;  Tigrahocerte,  Sachau,  Acad.  de  Berlin,  1880:  Kiepert, 
ibid.,  1875:  Tu. m  (Boutkowski,  Rech.  hist.  sur  la  ville  de  Titan,  1863);Trébi- 
zonde,   Barth,  Voy.   à  Trébizonde,   1857  (ail.);  Troade;  Troie;  Xanthus. 

Bosphore  cimméhiex  (cf.  l'Index):  Becker,  Die  Herakleolische  Halbinsel,  1856; 
Scïthie,  Miillenhoff,  Acad.  de  Berlin,  1866,  549;  Bonnell,  Béeits  des  Ane. 
sur  1rs  Scythes,  Sar mates,  Citnmériens,  1878  (ail.);  Rennell,  Geogr.  of  Hero- 
dotus,  1832 4; Inde  (cf.  p.  194);  Vivien  de  Saint-Martin,  Geogr.  grecque  et  latine 
de  l'Inde,  1858-60;  Paquier,  Quid  de  Taprobane  vet.  geogr.  scripserint,  1877; 
Chine  (voy.  Cordier,  Bibliolheca  Sinica,  1880). 

Archipel.  —  Bondelmonte,  Liber  Insularum  Archipelagi,  écrit  vers  1415, 
éd.  Sinncr,  1824  (traduction  grecque  inédite  à  la  bibliothèque  du  Sérail  à  Constan- 
tinople,  copiée  par  Miller;  cf.  Reinach,  Rev.  archéol.,  1885,  I,  75);  Dapper,  Descr. 
des  îles  de  l'Archipel,  1688;  Coronelli,  Isolario  dell'  atlante  Veuelo,  1696; 
Tournefort,  Voyage  du  Levant,  1717;  Grasset  de  Saint-Sauveur,  Voy.  dans  les 
îles  ci-devant  vénitiennes  du  Levant,  an  VII;  Pasch  v.  Krienen,  Descr.  de  l'Ar- 
chipel, réimprimé  par  Ross,  1860  (ail.)  ;  Ross,  Voy.  dans  les  lies  grecques,  1840 
(ail.);  Voy.  du  roi  Ol/wn,  1848-51;  Choiseul-Gouffier,  Voy.  pittoresque,  éd.  de 
1842  ;  Bursian,  Geogr.  von  Griechenland,  t.  II,  1872  ;  Lacroix,  les  Iles  de  la 
Grèce,  1855  (bon  résumé). 

Les  meilleures  cartes  sont  celles  de  l'amirauté  anglaise,  qui  indiquent  avec  soin 
les  ruines  antiques. 

Topographie  spéciale  de  l'Archipel.  —  Iles  de  l'ouest  :  Holland, 
Travels  in  tlie  Ionian  Isles,  1815  ;  Goodisson,  Essay  upon  Corfu,  Leucadia, 
Cephalonia,  Ithaka  and  Zante,  1822  ;  Liebetrut,  Reise  naeh  den  lonische  lnseln, 
1850;  Ansted,  The  Ionian  Is/ands,  1863;  Riemann.  Rech.  archéol.  sur  tes  //es 
Ioniennes  (Corfou,  Céphalonie,  Zante,  Cérigo),  1877-79.  —  Corcïre,  Mustoxydi, 
Délie  cose  Co?r?Vesi,  1848  ;  Hôck,  Rapports  de  Corcyre  avec  la  2e  ligue  at tique, 
1881  (ail.);  Leicade,  Tour  du  Monde,  1877,  II,  527;  Ithaque,  Gell,  Geogr.  and 
antiq.  of  lthaka,  1807;  Sehreiber,  Ithaka,  1829;  Gandar,  de  Ulyssis  Ithaca, 
1854;  Herscher,  Hontcr  und  Ithaka.  Hennés,  I,  263;  Schliemann,  Ithaka,  1878 
(angl.)  ;  Bowens,  Ithaka,  1850;  Grivas,  'Isropîx  rr,s  vfaou  'Wxxrjç,  1849;  Chena- 
vard,  pi.  44-49;  Céphaléme,  Beeskow,  die  lnsel  Cephalonia,  1860;  Iakovatos, 
lfù.o/h  kpyjziolo-jt-y.ûv  ïîvbi-jwj  rîii«  Ks^aA//;vtaç,  1861;  Libieratos,  Alterthùmer 
der  lnsel Cephalenia,  1881;  Zacyhthe,  Katranis,  Annales  littéraires  de  Zante  (avec 
histoire  de  l'île),  1880;  Sphactérie,  Arnold  etBlomlield  dans  leurs  éd.  de  Thucydide. 

Cïthère,  Curtius, Peloponnesos, II,  298;  Crète  cf.  l'Index),  Hôck,2frete,  1823-29; 
Sieber,  Reise noch  Kreta,  1825;  Pashley,  Travels  in  Crète,  1857;  Spratt,  Travels 
and  Rcsearches  in  Crète,  1867;  Perrot,  Vile  de  Crète,  1867;  Falkener,  On  the 
antiq.  of  Candia  (Muséum  of  class.  antiq.,   II,  263);   Thénon,  Rev.    archéol., 

1.  SurToMi,  voy.  Perrot,  Mélanges,  y.  1S-2;  Hecker,  Archiv  fin-  Philol.,  ISS".  325;  Vrclo, 
Sulla  scoperta  tli  Tomi,  1855  ;  Roumanudis,  Ne&  n.av£û$a,  l."  juin  1868. 


196  TOPOGRAPHIE  DE  L'ARCHIPEL  (165). 

t.  XIV-XV1II;  Wcschcr,!  Arch.  Miss.,  2°  sér.,  I,  439;  Raulin,  Descr.  phys.  de 
l'ile  de  Crète,  1869;  Description  ofsome  theaters  and  other  remains  in  Crète, 
1854 ;  StiUmann,  Second  annual  report,  etc.  (Boston,  1881).  Carte  dans  Petermann, 
Miltheil.,  1860,  pi.  16  ». 

Iles  de  l'est.  — Sporades  du  nord  :  Fiedler,  Reisen,  II,  2-85;  Sciathos,  Girard, 
Bull.  Corr.  Helle'n.,  III,  186  ;  Péparèthe  (identifiée  à  Scopélos,  Dumont,  Rev.  arch., 
1875,  550)  ;  Girard,  Bull.  Corr.  Hellén.,  III,  180  ;  Oikonomos,  'H  v/jcoi  UsnâpriQos, 
1884;  kos  (Hallonèse?),  Girard,  B.  C.B.,  III,  188;  Eubée  (cf.  l'Index),  Pfiug,  Herum 
Euboic.  Spécimen,  1829;  Lucas,  Topogr.  Euboeae,  1845;  Baumeister,  Topogr. 
Skizze  der  Insel  Eubôa,  1864  ;  J.  Schmidt,  Mittheilungen  de  Petermann,  1862, 
201  ;  Girard,  Arch.  Miss.,  Il,  711;  Rangabé,  Acad.  inscr.,  mém.  de  div.  sav., 
lrc  sér.,  111(1855);  Lolling,  Mittheïl.,  1885  (Artémision  de  l'Eubée)  ;  Scyros,  Gra- 
ves, Journ.  of'the  Geogr.  Soc,  XIX,  152;  Girard,  B.  C.  H.,  III,  65;  Tour  du 
Monde,  1876,  II,  79;  Ualonnèse  (l'anc.  Halonuèse  est  Skantsoura,  Bursian,  Geogr., 
2,  389,  la  moderne  est  Ikos,  Girard,  B.  C.  IL,  III,  188). 

Cyclades  (cf.  les  ouvrages  cités  sur  les  îles  en  général)  :  Miliarakis,  KuxJ.aoïxâ, 
1874  ;  'Yjio/*v>5/*«Ta  Ttspiypayixà.  tûv  KuxAaSt'wv  v/juwv,  1880;  Céos,  Brôndsted, 
Voy.  et  Bech.  Grèce,  en  l,elivr.,  1826;  Miliarakis,  "AvSpoç,  xa.lK.eof,  1880;  Kytii- 
nos,  Ross,  Reisen,  I,  105  ;  Siphnos,  Chois. -Goul'fier,  I,  14  ;  Andros,  Rivola,  De 
antiq.  Andri,  1844;  Meissonnier,  Bull,  de  la  Soc.  de  Géogr.,  1870,  158  ;  Milia- 
rakis, "AvSpo$  xai  Kéo;,  1880;  Dragatsis,  Parnassos,  sept.  1881  ;  Mitlheil.,  I,  255; 
Ténos,  Moschatos,  de  Disula  Teno,  1855  ;  de  Valon,  R.  D.  M.,  1845,  II,  787  ;  Mar- 
caki  Zallony,  Voy.  à  Tine,  1809;  Délos  ;  Sïros,  Clon  Stephanos,  'Emyp.  t?h  v/j- 
eou  Ivpov,  1875;  Paros,  Thiersch,  Acad.  de  Bavière,  I,  585;  IN'axos,  Grùter,  de 
Naxo  insula,  1855;  Engel,  Quaest.  Naxiae,  1846  ;  Curtius,  Naxos,  1840;  Bugit, 
De  ins.  Naxo,  1867,  et  Naxos,  1877. 

Sporadesdu  sud  :  Milo,  Exp.de Morée,  III,  pi.  25  ;  Bayet, Acad.  inscr. ,  15  sept.  1877  ; 
Pholegandros,  Lenormant,  Bev.  archéoL,  1865,  124;  Ios,  Mitlheil.,  II,  79;  Hinstin, 
Vile  d'Ios,  1861  ;  Sikinos,  Zeitschr.  f.  die  Altcrthumswissenschaft,  1858, 697  ;  Amor- 
gos,  Miltheil.,  I,  528  ;  Anaphe,  Mittheïl. ,  I,  249  ;  Tuera  (!5antorin  =  Santa  Irène). 

Iles  du  golfe  Saronique  :  Sai.amine,  Meinhold,  De  rébus  Salaminiis  ;  Miltheil. s 
I,  118;  Loschke,  Neue  Jahrb.,  1877  (étude  sur  la  bataille,  cf.  Sihler,  Transact.  of 
the  Amer,  philol.  Assoc,  1877)  ;  Eglne  (cf.  l'Index),  0.  Mùller,  Aegineticorum 
liber,  1817  ;  About,  Mém.  sur  Egine,  1852  ;  Garnier,  Bev.  archcol.,  1854,  193; 
Calaurie,  Le  Bas,  Ilin.  pi.  15;  Hydra,  IVou/ascs,  'Iszopia  t/j;  v/jaou  "Topai,  1884. 
Iles  du  nord  :  Conze,  Voy.  dans  les  iles  de  la  mer  de  Thracc,  1860  (ail., 
Tbasos,  Inibros,  Lemnos,  Samotbrace)  ;  Thasos  (cf.  l'Index),  Perrot,  Thasos,  1864; 
Prokesch,  Atti  dell'  Acad.  Romana,  1855,  179;  Journ.  of  Geogr.  Soc,  VII,  64; 
Imbros,  Bull.  Corr.  Hellén.,  VII,  155;  Bépubl.  Erançaise,  20  oct.  1882;  Kiepert, 
Acad.  de  Berlin,  1855  (voyage  de  Blau  et  Schlottmaun)  ;  Samotiirace  ;  Lemsos,  Rhode, 
Bes  Lemniacae,  1829;  Chryse,  Heinrich,  de  Chryse  insula,  1859. 

Iles  de  la  côte  :  Ténédos,  Chois. -Goul'fier,  2,440;  Lesbos,  Conze,  Voy.  à  Lesbos, 
1865  (ail.);  Boutau,  Arch.  Miss.,  V,  273  ;  Plehn,  Lesbiacorum  liber,  1826;  Nasos 
et  Pordoselene,  Stumf,  de  Nesiotarum  republica,  1881  2;  Ciuo,  Poppo,  Contrib.  à 
la  connaissance  de  Chio,  1822  (ail.)  ;  Korais,  "Araxra  1830,  t.  III  ;  Eckenbrccher, 
Die  Insel  Chios,  1845;  Pastel  de  Coulanges,  Arch.  Miss.,  V,  481  ;  YVhittc,  De  ré- 
bus Chiorum,  1858  ;  Houssaye, B.  D.  M.,  1881  ;  Tour  du  Monde,  1878,  II,  557  ;  Sa- 
mos,  Panolka,  Bes  Samiorum,  1822  ;  Georgirenes,  A  descr.  of  the  présent  slatc  of 

1.  Anciens  ouvrages  :  Bondelmonte,  Descriptio  Cretae  (dans  la  Creta  Sacra  de  Flaminio 
Cornelio),  1755;  Boschini,  Il  regno  di  Candia,  1651. 

2.  Cf.  Earinos,  MouuiTov  r?,;  EùayeM.ur;;  ï/oXrj;  (Moschonisi —  Nasos  et  non  Pordoselene). 


GRÈCE   CONTINENTALE  (165).  197 

Savios,  Nicaria,  Pafmns  and  Mount  Athos,  1806;  C.  Curtius,  Inscriptions  et 
éludes  sur  l'hist.  de  Samos,\%ll  ;  MittheiL',  1884,  165  ;  Pathos;  Cos,  Kflster,  deCo 
insul'a,  1853;  Ross,  Yoy.  à  Cos,  1852  (ail.);  Leakc,  Transactions,  I,  2;  Rayct, 
Arch.  Miss.,  5e  sér.,  III,  57;  Hauvelte  et  Dubois,  Bull.  Cor.  Helle'n.,  V,  202:  Asty- 
palée,  Rayet,  Arch.  Miss.,  5e  sér.,  III:  Rhodes  (cf.  l'Index,  Camiros),  Berg, Die  Insel 
Rhodes,  1862  [70  pi.);  Warsberg,  Homerische Landschaften,  1884;  Guérin,  Rho- 
des, 2"  éd.  1880;  Biliotti,  Pdwdes,  1881  (imprimé  à  Rhodes);  Flandin,  Tour  du 
Monde,  1862.  II,  59  ;  Schneiderwirtli.  Geschichte  der  Insel  Rhodos,  1868  ;  Carpatiios, 
Manolakaki, Tleptypaipi)  tyjs  vjaov,  1878;  Beaudouin.  Bull.  Corr.  Hellén.,T$,  262; 
Chypre  (voy.  l'Index;  excellente  carte  dans  la  traduction  de  Cesnola  par  Stem)1. 

Grèce  continentale.  — Bursian,  Geogr.von  Griechenland,  1862-72;  Kruse, 
Hellas,  3  vol.  1825-27  ;  Forchhammer,  Hellenica,  1857;  Hoffmann,  Griechenland 
u.  die  Griechen,  1841  ;  Bobrik,  Griechenland  in  aftgeogr.  Beziehung,  1842; 
Fiodler,  Geogr.  und  Gesck.  Altarïechenlands,  1845  ;  Krause,  Géogr.  de  la  Grèce 
dans  Ersch  et  Gruber,  1.  80  (1862);  Schweiger-Lercbenfeld,  Griechenland  in  Wort 
und  Bild,  1882  (vulgarisation)  ;  Wordsworth,  Greece.  nouv.  éd.  1885.  Cramer, 
Descripl.  of  ancient  Greece,  1828,  est  suranné.  La  meilleure  carte  générale  est 
encore  celle  de  l'État-major  français,  1852  ;  l'Argolide  a  été  relevée  récemment  par 
Steffen,  1882.  Les  guides  d'Isambert,  de  Sleyer  et  de  Baedecker  (par  Lolling)  peu- 
vent servir;  le  premier  surtout  contient  des  recberebes  originales. 

La  source  principale  sont  les  récits  de  voyages  (cf.  plus  haut,  p.  192),  dont  un 
grand  nombre  se  trouvent  dans  les  Archives  des  Missions.  Voici  les  principaux  : 
Spon  et  Wieler,  Voyage  d'Italie,  de  Dalmatie,  de  Grèce,  1678;  Wheler,  Journey 
into  Greece,  1682  ;'Coronelli,  Memorie  delli  regni  délia  Morea  e  ~Segroponte,  168(5  ; 
Tourneforl,  Voyage  du  Levant,  1718;  Stuart  et  Revett,  Antiq.  of  Ai liens,  1762  et 
suiv.  ;  Chandler,  Trav.  in  Greece,  1776;  Choiseul-Gouffier,  Voy.  pittoresque, 
1782-1809;  Stephanopoli,  Voy.  en  Grèce  en  1797  et  1798,  1800;  Walpole,  Tra- 
ve/s  to  varions  countries of  the  East,  1820:  Pouqueville.  Voy.  en  Morc'e,à  Cons- 
tantinople,  en  Albanie, etc.,  1805;  Voyage  en  Grèce,  1820-22;  Hobbouse,  Journey 
ihrough  Albania  and  other  provinces,  1815;  Holland,  Trav.  in  the  Ion.  isles, 
Thessaly,  Maccdonia,  etc.,  1815;  Dodwell,  A  Classical  and  topogr.  tour,  1819; 
Gell,  Itinerary  of  the  Morea,  1817;  Itincrary  of  Greece,  1818  (l'Argolide  seule- 
ment) ;  Leake,  Topogr.  of  Athens,  1821  (trad.  par  Rocques)  ;  the  Demi  of  Attica, 
1841;  Trav.  in  Morea,  1850;  Trav.  in  north.  Greece,  1855;  Peloponnesiaca, 
1846;   Mure.  Journ.  of  a  tour  in  Greece,  1842. 

Blouet,  Ravoisié,  Poirot,  Trézel  et  Gournay,  Expéd.  de  More'e,  1851-58  (très  coû- 
teux)3; Stackelberg,  La  Grèce,  vues  topographiques,  1854;  Prokesch  d'Osten, 
Erinnerungen  ans  dem  Orient,  1856;  Ross,  Reisen  durch  Griechenland,  1841  ; 
Bronsted,  Voy.  en  Grèce,  1844;  Le  Bas,  Voyage  archr'ol.,  1847  et  suiv.  (le  Pélo- 
ponnèse par  Foucart)  ;  Wanderungen  in  Griechenl.,  1851;  Ulrichs,  Beisen  und 
Forschungen  in  Griechenland,  1840;  Buchon,  la  Grèce  continentale  et  la  More'e, 
1843;  Fiedler,  Beise  durch  aile  Theile  des  Kônigr.  Griechenl.,  1840;  Aldenhoven, 
Ifin.  descript.  de  V Attique  et  du  Péloponnèse,  1841  ;  Brandis,  MittheiL  ûber 
Griechenland.  1842;  Stepbani,  Beise  durch  einige  Gegenden  des  nôrdl.  Griechen- 
lands,  1845;  Barth,  Wanderungen,  etc.  (exploration  des  côtes  de  la  Méditerranée), 
1849  et  suiv.  ;  Curtius,  Pe/oponnesos,  1851-52;  Chenavard,  Voy.  en  Grèce  et  dans 
le  Levant,  1858;  Hettner,  Griech.  Beiseskizzen,  1853  ;  Ussing,  Griech.  Beisen  und 
Studien,  1857  ;  Beulé,  le  Péloponnèse,  1855  ;  Bertrand,  Mézièreset  Beulé,  Voy.  dans 
le  Péloponnèse,  in  Arch.  des  Miss.,  III,  579  (1850);  Clark,  Peloponnesus,  1858 

1.  Sur  les  fouilles  récentes  de  Richter  à  Voni,  voy.  ilittheil.,  1884,  127. 

2.  L'introduction  contient  une  utile  revue  des  explorations  aniérieures. 


108  GRÈCE   CONTINENTALE   (165). 

(angl.)  ;  Vischer,  Erinnerungen  ans  Grieckenland,  2e  éd.  1875;  Stark,  Nach  dem 
Griech.  Orient,  2°  éd.  1878  ;  Mabaffy,  Rambles  andstudies  in  Greece,  2°  éd.  1878; 
Bell,  Trois  années  en  Grèce,  1882;  Bôtticher,  Auf  Griech.  Landsirassen,  1S8~» 
(Ira,  Eleusis,  elc.)  ;  Istrie,  Dalmatie,  Ili.yrie  (Zippcl,  Die  Rom.  Herrschaft  in  llly- 
rien  bis  auf  Âugustus,  1877);  Hahu,  Albanesische  Studien,  1854;  Wilkinson, 
Dnlmatia  and  Monténégro,  1848  ;  Cons,  la  Province  romaine  de  Dalmatie, 
1882;  Hauser,  Spafalo  u.  Dalmatien,  1883;  Spalato  ;  Lanza,  delV  antico  pa- 
lazzo  di  Diocletiano,  1855;  Salone,  Annali ,  1850;  Acad.  de  Vienne, 
1855;  Cassas,  Voy. pittor.  de  Vïstrie  et  de  la  Dalmatie,  1802;  de  Franceschi, 
t'istria,  1880. 

Macédoine  :  Heuzcyet  Daumct,  Mission  de  Macédoine,  1864-75  ;  Dim'itsas,  'A^ata 
yewypavîa.  t»?s  M«xe5ovt'«s,  1879;  Desdevises  du  Dézert,  Géogr.  ancienne  de 
la  Macédoine,  1862  :  Delacoulonche,  Mém.  sur  le  berceau  de  (a  puissance  macé- 
donienne, in  Arc/i.  Miss.,  1™  sér.,  1859;  Tozer,  art.  Macedonia  dans  VEncycl.  Bri- 
tannica, 1883;  Dumont,  Arch.  Miss.,  1876  (Illyrie)  ;  Pervanoglou,  Colonie  greeche 
sulle  coste  delV  lllirio,  1883;  Eané,  Heuzey,  Rev.  archéol.,  1868;  Palatitza 
[palais  macédonien),  llcuzey,  Un  palais  grec,  1872;  Tafel,  De  via  militari  Roman. 
Egnatia,  1841;  Salonique,  Tafel,  Thessalonica,  1840;  XcxtÇv?  'Iwâvvou,  'Asruypapia 
0£<7<7aaovï/»;ç,  1880;  Atiios (voy. l'Index);  Papety,/}.  Z).  Mi,  1847; Miller, Arch.Miss., 
t.  II,  et  Correspondant,  1866;  Proust,  7'o;/r  du  Monde,  1860;  Didrou,  Annales 
archéologiques,  IV,  V,  XVII,  XVIII,  XX,  XXI,  XXIII,  XXIV;  Bayet,  Art  byzantin, 
1884,  p.  240;  Langlois,  le  mont  Athos,  1862;  Xanthios,  Descr.  histor.  du  mont 
Athos  (en  grec),  1870  ;  Vogué,  Palestine  et  Athos,  1880.  Sur  les  travaux  (inédits) 
île  Sévastianoff  à  l'Athos,  voy.  les  Annales  de  Didron,  t.  XXI. 

Bulgarie  et  Roumanie  :  Michel,  Mém.  sur  les  trav.  de  défense  des  Romains, 
Mém.  Soc.  Antiq.  t.  XXV  ;  Allard,  la  Bulgarie  orientale,  1863  (inscriptions  expli- 
quées par  Renier);  Vreto,  la  Bulgarie  ancienne  et  moderne,  Saint-Pétersbourg, 
1856;  Eski  Zagra,  Poyet,  Bull.  Soc.  Géogr.  de  Paris,  4e sér.,  t.  XVIII,  179;  Bull. 
Corr.  Ilellén.,  II,  402;  V,  127;  Troesmis,  Galtier-Boissière  et  Baudry,  Arch.  Miss., 
2e  sér.,  t.  IV,  182  ;  Dict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  t.  III,  pi.  1  ;  Desjardins,  Musée  de 
Pesth,  1875.  Dacie  :  Torma,  Repertorium  ad  literat.  Daciae  archaeol.  et  epigr., 
1880  ;  Neigebauer,  Dacien,  1851  ;  Ackner  et  Mûllèr,  Boni.  Inschriften  in  Dacien, 
1865  ;  Katarisich,  Istri  accolarum  geogr.  velus,  1827  ;  Jung,  Rômer  in  den  Donau- 
lândern,   1877;  Rhétie  :  Planta,  Das  alte  Bâlien,  1872. 

Norique  :  Muchar,  Das  rôm.  Norikum,  1825;  Ankershofen,  Gesch.  des  Herzog- 
lliums  Karnlcn,  1850.  Pannonte  :  Schônleben,  Carniola  antiqua,  1681  ;  Katan- 
sich,  Comment,  in  C.  Plinii  Pannoniam,  1829. 

Thrace  :  Dumont,  Voy.  enThrace,  in  Arch.  Miss.,  2e  sér.,  VI,  460;  Abdère,  Bull. 
Corr.  Hellén.,  V,  87  ;  Maronée,  Bull.  Corr.  Ilellén.,  V,  90 ;  Chersonnèse  de  Thrace, 
bull.  Corr.  Hellén.,  IV,  503;  Byzance  (Gônstantinople),  supra,  p.  120,  n.  2;  Sclilum- 
berger;  les  lies  des  Princes,  1884;  de  Amicis,  Gônstantinople,   1878. 

ÉriRi:  :  Hahn,  Albanesische  Studien,  1854;   Doudne  ;  Merleker,  Epiros,  1841. 
Acarnawe  :  Oberhummer,  Phoenhier  in  Afcarnanien,   1882  ;  Heuzey,   le  Mont 
Olympe  etVAcarnamé,  1860. 

Thessaue  :  Ussing,  Griech.  Beisen   und  Stud.,  1857;  Kriegk,   Ueber  die  Thes- 
salische  Ebene,  1858;  das  Thessal.  Tempe,  1835  ;  Chrysochoos,  Carte  de  VÊpire 
méridionale  et  de  la  Thessalie,  1881;  Georgiadis,  'H  Beetrcdla,  1880;  Goeler,  Dyr- 
rhachium  undPharsalos  (batailles),  1854;  Scldner,  das  Schlachtfeld  von  Pltar- 
salus,  1883;  Lolling,  les  Environs  de  Volo  [Mittheil '.,  1884,  79,  avec  carte). 
Tiiermopyi.es  :  Chenavard,  pi.  59;  Leake,  Northern  Greece,  11,23. 
Étolie  :  Bazin,  Mém.  sur  l'Efolie,  Arch.  Miss.,  2e  sér.,  I. 
Locride  des  Ozoi.es  :  Bursian,  p.  148. 


TOPOGRAPHIE   D'ATHÈNES  (165).  199 

Phocide  :  Delphes,  Clienavard,  pi.  53  et  suiv.  ;  Foucart,  Ruines  et  /iist.  de 
Delphes,  in  Arch.  Miss.,  2e  sér.,  II;  Beulé,  Fouilles,  I,  85;  Mommsen,  Delphica, 
1879;  Schmidt,  Deutsche  Rundschau,  avril  1881;  Gôtte,  Bas  delphische  Orakel, 
1859;  De  \ViLte,  Lettre  à  houlei,  in  Bull.  Aead.  belg.,  1841,  n«42;  Haussouillier. 
Bull.  Coït.  Hellén.,  V,  1,  215. 

Lokride  opuntienne:   Girard,  de  Locris  Opuntiis,  1881. 

Béotie  :  Lebègue,  de  Oppidis  et  portibus  Megaridis  et  Boeotiae,  1870;  0.  M  fil 
1er,  Orchomenos,  et  Schliemann,  Orchomenos,  1881  :  Kœrte, Mittheil.,  III,  501  (Œu- 
vres d'art  en -Béotie)  ;  Thkbes  :  Ulrichs.  Topogr.  de  Thèbes,  in  Acad.  de  Bavière,  1841, 
413;Unger,  Thebana  paradoxa,  1859;  Forchhammer,  Topogr.  Thebarum,  1854; 
Panofka,  Arch.  Ze/Y.,1845;  Pagidas,  vx t*î«  Ttnzoy  peupla.;  rwvQqjSwv,  1882  ;  Tour  du 
Monde,  1876,  II,  51;  Thespies,  Leuctres  :  Chenavard,  pi.  32;  Tanagre,  Ghéronée, 
Cobaïs  :  Burnouf,  Arch.  Miss.,  t.  I;  Oropia,  Finlay,  Rem.  on  t lie  topogr.  ofOropia 
and  Diacria,  1858. 

Attiquk  :  0.  Mûller,  art.  Attika  dans  Erscli  et  Gruber;  Ilanriot,  Dèmes  del'Atti- 
que,  Athènes,  Eleusis,  Marathon,  Mésogis  et  Paralie,  1855  (supplém.  Arch.  Miss., 
IV,  419)  ;  Leake,  Bernes  of  Attika,  1841  ;  Ross  et  Meier,  die  Bemen  v.  Attika,  1846  ; 
IN.  Saal,  de  Bemorum  Atticac  per  tribus  dispositiunc,  1860;  Sauppe,  de  Bonis 
urbanis  Athenarum,  \Mtti  ;  Winterherg,  Mittheil.  de  Petermann,  1885,  II;  Curtius 
et  Kaupert,  Karten  von  Attika,  1881  et  suiv.;  Antiq.  inéd.  de  VAttique,  trad. 
Hittorff,  1852;  Mittheil.,  VIII,  50  (auteur  anonyme  nzpi  t?s 'Artois)- 

Topographie  d'Athènes1  (un  travail  de  Rayet  est  en  préparation):  Wachsmuth) 
die  Stadt  Alhen,  1875;  Dyer,  Ancient  Alhens,  4873;  Leake,  Topogr.  of  Athens, 
1841  (trad.  par  Roques);  Piltakis,  V  Ane:  Athènes,  1855;  Forchhammer,  même  suj., 
1841  ;  Raoul  Rochette,  1852  ;  Breton,  Athènes,  2e  éd.  1868;  Gœttling,  Bas  Pelas- 
gicon  u.  die  Pnyx,  1855;  Gnrtius,  Attische  Studien  (Pnyx,  Stadtmauer,  Cera- 
meikos,  Agora),  1862-65  ;  Text  zu  densieben  Karten  zur  Topogr.  Athens,  1868  ; 
Welcker,  der  Fe/saltar  des  Zens,  bisher  gen.  Pnyx,  Acad.  de  Berlin,  1852  ;  Gurlitt, 
de  Foris  Athenarum,  Satura  in  lion.  Sauppii,  1880;  Ilanriot,  Me'm .  sur  l'Agora , 
in  Rev.  archéol.,  11  ;  sur  le  tholus  d'Athènes,  1855;  Bursian,  de  Foro  Athenarum, 
1865;  B.  Schmidt,  Thorfrage  in  der  Topogr.  Athens,  1880;  cf.  Mitth.,  III,  491  ; 
Burnouf,  la  Prison  de  Socrate  (avec un  plan  d'Athènes),  Arch.  Miss.,  V  ;  Curtius, /e 
Pylhion,  in  Hermès,  XII,  492;  Rangabé,  le  Bouleute'rion,  in  Acad.  de  Berlin, 
1852;  Gerhard,  Philologus,  1865  (VEleusinion).  Sur  I'Agropoi.e  et  les  autres  monu- 
ments, voy.  l'Index. 

Hoffmann,  Bas  alte  Alhen  reconstruit  und  in  Oel  gemalt,  1880;  Curtius, 
Sieben  Karten,  1868;  Curtius  et  Kaupert,  Carte  murale  d'Athènes  ancienne, 
18822;  Allen,  Kaupert,  Steffen  et  Siemens,  Cartes  del'Attique  au 25,000e,  1881-83- 
(Athènes  et  Pirée;  Hymette  ;  Pyrgos;  Cephisia)  ;  Constanlinidis,  Athènes  chrétienne, 
SwTvjp,  1881  et  suiv.;  Mommsen,  Athenae  cristianae,  1868;  Lambros,  Aï  'AO/ivai 
nspi  rv.  rilri  toû  5w5sxâTOu  atcôvo;,  1878;  Lahorde,  Athènes  aux  xv%  xvi°  et 
xvnc  siècles,  1855  ;  Gregorovius,  Alhen  in  den  dunklen  Jahrhunderten,  1881. 


1.  Meursius,  Athenae  Atlicae,  1624  (réunion  presque  complète  des  textes  sur  Athènes  et 
le  Pirée);  ISabin,  Êlat  présent  de  la  ville  d'Athènes,  167i;  Guillet  (de  Saint-Georges), 
Athènes  ancienne  et  nouvelle,  1675  (avec  une  copie  de  la  carte  d'Athènes  par  les  capu- 
cins fiançais);  Transfeld,  Beliq.  antiquit.  Athen.,  publié  dans  les  Mittheil.,  I,  102; 
Corone.lli,  Antica  e  moderna  città  d'Atene,  16X8  ;  Fanelli,  Atene  attica,  1707  (plan  de 
l'Acropole)  ;  autre  plan  de  la  même  époque,  Mittheil.,  II,  58;  cf.  l'introd.  de  Wachsmuth 
et  Gregorovius,  Unsre  Zeit.,  1881,  35;  Acad.  de  Bavière,  1881,  549. 

2.  Sur  les  anciens  plans  d'Athènes,  voy.  Burnouf,  Légende  athénienne,  1871,  p.  46. 

5.  Der  gegenwàrtige  Stand  der  topographische-arehàologischen  Aufnahmarbeiten 
in  Attika,  dans  la  PMI.  Wochensehrift,  1884,  ilT. 


200  ATTIQUE   ET  PÉLOPONNÈSE   (165). 

Le  Pirêe  :  Meursius.  1624;  Hinstin,  1877  ;  Hirschfeld,  Acad.  de  Saxe,  1878. 
Question  îles  ports,  Glrichs,  ol  hy-iveç  y.a.1  rà  fi.ixy.pa.  rei^'l  twv  'AÔ/jvwv,  1845; 
Ludlow,  American  Journal  of  Philology,  IV,  5;  Dragatsis,  Parnassos,  1880  (dé- 
termination des  limites  de  Munychie);  rà  Qiarpa.  rou  ïliipuiois,  1882  (cf.  R.  C, 
1883.  II.  104);  Burnouf,  l'Acropole,  1877. 

Marathon  (topogr.  et  bataille)  :  Duncker,  Zeitschrift  de  Sybel,  1881,  5e  fasc.  ; 
Chenavard,  pi.  27;  American  Journal  of  Philology,  1880  ;  Noethe,  De  pugna  Ma- 
rathonia,  1881;  Watkiss  Lloyd,  Journ.  Hell.  Slud.,  18,81;  Campe,  De  pugna 
Mural honia.  1867  ;  Lolling,  Mittheil.,  1, 67;  III,  259;  Fleisclimann,  Bliitt.  fur  bayer. 
Gymnasen,  1885;  Casagrandi,  la  Battaglia  di  Mar atone,  1885. 

Thoricds.  Rhahnus,  Soniom  (Terrier,  Me'm.  sur  les  ruines  de  Sunium,  in  Arch. 
des  Miss.,  1808).  Eleusis  ',  Spata. 

Mégaride  :  Schillbach,  Excursion  en  Mégaride  (Zeitschrift  fur  Erdkunde,  1804). 

Péloponnèse  (voy.  les  ouvrages  généraux  cités  plus  haut).  Akgolide2  :  Bertrand, 
/)' Athènes  à  Argos,  1858;  Exp.  de  Morée,  II,  55;  Mittheil.,\\\,  271  ;  Rev.  archéol., 
1867,  117  ;  Tour  du  Monde,  1877,  II,  380. 

ConiNTiiE  :  Exp.  de  Morée,  III,  76  ;  Lebègue,  thèse  latine  (De  portibus,  etc.),  1877  ; 
Tour  du  Monde,  1877,  II,  563  ;  Chenavard,  pi.  29  ;  Mittheil., U,  282  ;  Gerster,  Ten- 
tatives pour  percer  l'isthme  dans  l'antiquité,  m  Bull.  Corr.  Hellén., i884,  226. 
Mycènes  (cartes  avec  textes  par  SteiTen,  1884)  ;  Némée,  Tirynthe,  Nauplie,  Mittheil., 
V,  143  ;'Ef/i[xEpiî  twv  ytloiJ.aOûv,  15  mars  1880;  'A6*jvatov,  VIII,  fasc.  5  ;  Exp.  de 
Morée,  II,  pi.  74.  Sictone,  Exp.  de  Morée,  III,  pi.  81  ;  Phlionte,  Panofka,  Arch. 
Zeit.,  1850. 

Akté  :  Epidaure  (cf.  l'Index),  Exp.  de  Morée,  II,  pi.  77-85  ;  Iï/sax-rtzâ,  1882  et 
suiv.  ;  *E>j,r,aEpiç,  1885;  Bev.  archéol.,  1884  (Chronique  d'Orient). 

Laco.nie  :  Sparte,  Bursian,  II,  119;  Exp.  de  Morée,  II,  pi.  44;  Tour  du  Monde, 
1878,  I,  525.  Messénie  :  Messène,  Exp.  de  Morée,  I,  22-44;  Tour  du  Monde,  1879, 
I,  297;  Ithôme,  Exp.  de  Morée,  I,  17  ;  Ira,  Morée,  II,  pi.  55;  Andanu,  Le  Bas- 
Foucart,  Péloponnèse,  p.  161. 

Arcadie  :  de  la  Coulonche,  Arch.  Miss.,  irc  sér.,  VII,  204;  Rangabé,  Acad.  inscr., 
Mém.  des  sav.  étrang.,  t.  V  ;  Schwab,  Arcadien,  1852  ;  Mantinée,  Exp.  de 
Morée,  II,  53;  Métropulos,  Bataille  de  Mantinée,  1858  (ail.);  Tégée;  Mégalopolis, 
Exp.  de  Morée,  II,  pi.  56;  Clitor,  Le  Bas,    Itin.,  pi.  54. 

Elide  (Olympie).  Triphyi.ie,  Boutan,  Arch.  Miss.,  2°  sér.,  1864;  Aciiaïe,  Mittheil., 
III,  80;  Bull.  Corr.  Hellën.,  II,  40.  Styx,  Gebhard,  B.D.  M.,  15 juin  1867. 

Egypte.  —  Voyez  les  Guides  de  Murray,  Meyer  et  surtout  Isambert,  qui  donne  une 
bibliographie  à  la  page  l.  —  Lumbroso,  l'Egitto  al  tempo  dei  Greci  e  dei  Romani, 
1882;  Alexandrie  :  Kiepert,  Zur  Topogr.  des  ait.  Alexandriens,  1872;  Schiller, 
même  sujet,  Dl aller  fur  bayer.  Gymnas.,  1883,  530;  Butler,  Athenaeum,  9  oct. 
1880  (sur  le  Phare)  ;  Couat,  Annales  de  Bordeaux,  1879,  lre  livr.  ;  Lumbroso, 
Bullett.,  mars  1880  et  Wachsmuth,  Bhein.  Mus.  1880.  5°  livr.  (hist.  d'Alexandrie)  ; 
Lumbroso,  Lincei,  1880  ;  Wilkinson,  Topogr.  of  Thcbes,  1855  (comprend  la  topogr. 
d'Alexandrie).  Le  reste  n'intéresse  qu'indirectement  l'archéologie  gréco-romaine.  Cf. 
encore  Minutoli,  Temple  de  Jupiter  Ammon,  1827  (ail.)  ;  Cailliaud,  Voy.  à  l'oasis 
de  Thèbes,  1815;  Langles,  Mém.  sur  les  oasis,  1799;  Ritter,  Erdkunde,  I,  904 
(où  l'on  trouvera  d'autres  renseignements). 

1.  Cf.  les  ripaxTixa  de  la  Société  archéologique  d'Athènes  de  1S82  et  suiv.,  T'E-j^juçi;  de 
1883  et  surtout  lîlavelte,  Bull,  de  Corr.  lleltén.,  1884,  254,  qui  prépare  une  restauration 
d'ensemble  d'Eleusis. 

2.  Les  travaux  topographiques  de  Steffen  en  Argolide  ont  conduit  à  la  découverte  de 
plusieurs  routes  d'époque  homérique:  cf.  Acad.  de  Berlin,  6  mai  1883  :  Pliil.  Woclienschr., 
1882.  IfilO  ;  1883,  407. 


AFRIQUE  DU  NORD   (165).  201 

Cyrénaïqiie. —  Gottschick,  Gesch.  des  Staalea  von  Kyrenaika.  1858;  Pacho 
[un  vrai  martyr  de  l'archéologie,  Stark),  Voy.  dans  la  Marmarique.la  Cyrénaï- 
que,  etc.,  1829  ;  Yatticr  de  Rourville  (fouilles),  Bev.  archéol.,  V,  230;  VI,  56  ;  Boulé, 
Fouilles  et  découvertes,  II,  90;  Smith  et  Porcher,  History  of  discoveries  al  Cy 
rené,  1864;  délia  Cella.  Viaggio  di  Tripoli,  1819;  Beechev,  Proceedings  of  the 
Exped.  to  explore  the  north  coast  from  Tripoli*,  1821;  Goddard,  Researches  in 
Cyrenaica,  in  American  Jouru.  of  Philology,  1884,  n"  17. 

Afrique  duXord1.  —  Vivien  de  Saint-Martin,  le  Nord  de  l'Afrique  dans 
'antiquité, iS&Z  ;  Paulitschke,  Die geogr.  Forschungde»  Afrik.  Continents.  1880; 
Tissot,  la  Libye  d'Hérodote,  in  Hu/I.  Corr,  Hellén.,  I,  265;  le  lac  Triton,  thèse 
latine,  1865"2;  Berlioux,  Les  anc.  explorateurs  de  l'Afrique,  1879  ;  Uarlli,  Wan- 
derungen,  etc.  sur  la  côte  africaine,  1849;  Haltzahn,  Reise  in  den  Regentschaften 
Tunis  u.  Tripo/is,  1870;  Bartli,  Reisen  in  nordund  central  Afrika  (monuments 
lilryeus),  1849-1859;  Shaw,  Travels  of  Barbary  and  the  Levant,  trad.  fr.  1743; 
Peyssonel  et  Desfontaines,  Voy.  dans  les  régences  de  Tunis  et  d'Alger,  1858  ; 
Hebenstreit,  De  antiquitatibus  Romanis  per  Africain  repertis,  173"  relation  du 
voyage  dans  Eyriès,  Nouv.  Annales  des  voyages,  t.  XlAT,  7-90)  ;  Ali-Boy.  Voy.  en 
Afrique  en  1803-1807,  1814;  d'Avezae,  /Afrique  moderne  et  ancienne  (Univers 
pittoresque),  1844  ;  Etudes  de  géogr.  critique  sur  une  partie  de  l'Afrique 
septentrionale,  1830;  Esquisse  générale  de  l'Afrique,  1857;  Blakesley,  Four 
Mont hs  in  A/geria,  1859;  Frank,  Jlist.  de  Tunis  (Univ.  pittoresque,  1851); 
Montgravier,  Antiq.  de  ta  prov.  d'Oran  (Spectateur  militaire,  1843,  662)  ; 
Yigncral,  Ruines  romaines  del 'Algérie,  1867-68;  Berbruggor,  Algérie  historique, 
pittoresque  et  monumentale,  1845  ;  Icosîum  (Alger),  1845;  datai .  du  mus.  d'Alger, 
1861  :  Grenville  Temple.  Excursions  in  the  Mediterranean,  Alger  and  Tunis,  1835  ; 
Guérin,  Voy.  archéol.  dans  la  régence  de  Tunis,  1862;  Davis,  Buined  ciliés 
within  Numidia  and  Carthag.  territories,  1862  ;  Haltzahn,  Trois  ans  dans 
l'Afrique  du  N.-O.,  1802-68  (ail.)  ;  Ravoisié  et  Delamarre,  Exploration  scienti- 
fique de  l'Algérie  (ne  sera  pas  achevée;  2  vol.  de  beaux-arts  par  Ravoisié,  un 
d'archéologie  par  Delamarre,  1844-50)  ;  Léon  Renier,  Inser.  rom.  de  l'Algérie,  1858; 
Pélissier,  Descr.  de  la  régence  de  Tunis,  1853;  Mém.  histor.  et  géogr.  sur 
l'Algérie,  1844  ;  Daux,  Emporia  phéniciens  en  Afrique,  1869  ;  Perroud,  de 
Syrticis  emporiis,  1881  (Cf.  Graux,  R.  C,  1881,  2,  7);  Villefosse,  Rapport  sur 
vue  )>iiss.  eu  Algét  ie,  in  Arch.  Miss.,  5e  sér  ,  1875,  577  ;  Tissot,  Maurétanie  Tingi- 
tane,  1877  ;  le  Bassin  du  Bagrada,  1881  ;  Gaffa rel,  /' Algérie,  1882  (vulgarisation)  ; 
Boissière,  l'Algérie  romaine.  2e  éd.  1880  (traite  de  l'organisation  politique  et  de 
l'ethnographie) ; Ceuleneer,  l'Afrique  romaine,  in  Bev.  Quest.  historiques,  1881  ; 
Friediânder,  bas  rômische  Afrika.  dans  la  b.  Bundtchau.  janv.  fév.  1885;  Wil- 
manns,  Lambèse,  Comment.  Mommsenii.  1877,  190  'traduit  par  Thédenat,  1885)  • 
Flaux,  la  Régence  de  Tunis  au  ixe  siècle,  1865  ;  Daux,  la  Tunisie,  in  Tour  du 
Monde.  1872,  I,  257  ;  Rehatel  et  Tirant,  ibid.,  1875.  I,  i89;  Crapelet,  ibid..  186.'», 
I.  1;  Cagnat.  ibid..  1884;  Harsy,  Bibliogr.  tunisienne.  1869;  Broadley,  The  last 
Punie  war,  1882  (occupation  française);  Sainte-Marie,  Géogr.  de  la  Tunisie  anc., 
dans  le  Bull,  de  l'Acad.  d'Hippone,  1878;  Gagnât.  Miss,  en  Tunisie  (Arch. 
Miss.,  5°  sér.,  t.  IX,  165);  le  même.  Exploration  de  la  Tunisie,  1882  et  1884 
La  Blanchère,  Voy.  dans  la  Maurétanie  Césarienne,  in  Arch.  Miss..  5e  sér.,  t.  X. 
La  carte  dressée  par  Xau  de  Champlouis,  avec  notice  de  Renier,  1861,  est  surannée  ; 

1.  Voy.  le  Conspectus  auctorum  en  tête  du  VIII*  vol.  du  C.  I.  L. 

J..  La  question  de  l'identification  du  lac  Triton  avec  le  Chott  el-Djerid  a  éié  reprise  par 
Roudaire,  Nuuvelle  Revue,  1"  mai  1884,  qui  réfute  les  deliramenta  de  Rouire  d'après 
lequel  le  Triton  serait  près  d'Hergla  ! 


202         TOPOGRAPHIE  DE  CARTHAGE  (165). 

colin  de  Kicpert,  dans  le  C.  I.  /,.,  n'est  pas  exempte  d'erreurs  ;  il  en  a  donné  une 
autre  au  deux-millionième  en  1881.  La  carte  de  Falbe  et  Prient  Sainte-Marie,  publiée 

en  1857  par  le  Dépôt  de  la  guerre,  a  rendu  de  grands  services.  Ou  a  gravé  les  pre- 
mières feuilles  d'une  grande  carte  de  Tunisie  dressée  par  le  Dépôt  de  la  guerre,  188-"» 
et  suiv..  sous  la  direction  du  colonel  Perrîer. 

Le  grand  ouvrage  de  Ch.  Tissot,  la  Province  romaine  d'Afrigue  (Ier  vol.  en 
I884,  le  IIe  sous  presse),  annulera  la  plupart  des  travaux  précédents  ;  malheureuse- 
ment l'auteur  n'a  pas  eu  le  temps  d'écrire  les  volumes  relatifs  à  l'organisation  de  la 
province,  pour  laquelle  on  doit  se  résigner  à  lire  la  compilation  de  Boissière,  l'Algérie 
romaine,  2"  éd.  1880.  Depuis  l'établissement  du  protectorat  français  eu  Tunisie,  les 
officiers,  les  archéologues  locaux1  elles  missionnaires  de  l'Académie  (Villelbssc,  Ca- 
gnat,  Delattre,  Roy,  Masqueray,  Poinssot,  Letaille,  Babelon,  Reinach,  etc.)  ont  rivalisé 
d'ardeur  pour  la  découverte  d'inscriptions  et  de  monuments;  les  Comptes  rendus  de 
l'Acad.  des  inscriptions,  les  rapports  de  Tissot,  enfin  les  revues  de  Constantine, 
d'Oran,  d'Alger,  d'Hippone,etc,  contiennent  un  grand  nombre  de  documents  nouveaux 
qui    éclairent  d'une  lumière  nouvelle  la  topographie  de  cette  intéressante  région2. 

Topographie  de  Carthage:  Falbe,  Reck.  sur  l'emplacement  de  Carthage,  1855; 
Dureau  de  la  Malle,  Rech.  sur  la  Lopogr.  de  Carthage,  1855  (souvent  fantaisiste); 
Davis,  CavtJiagr  and  lier  remains,  1862  (détoslable)s;  Reulé,  Fouilles  à  Car- 
tilage. 1860;  Fouilles  et  découvertes,  II,  1-35;  Rev.  arche'ol.,  20,  202  (nym- 
phaeum  près  de  Tunis);  Graux,  Note  sur  les  fortifications  de  Carthage  (.".V  fasc. 
fie  la  Ribl.  des  Hautes  Etudes,  1878)  ;  Lavigerie,  Etablissement  d'une  mission 
permanente  à  Carthage,  1879;  Sainte-Marie,  les  Ruines  de  Carthage  [Explo- 
rateur, 1875);  Rech.  bibliogr.  sur  Carthage,  1879;  Mission  à  Carthage,  1884: 
Labarre,  Dierom.  Kolonic  Karthago,  1882;  Tissot,  Province  romaine,  I,  p.  563. 
Les  cartes  de  Falbe,  Caillât  et  Tocanne  sont  insuffisantes.  Ftiquf.  *,  Tour  du  Monde, 
|N7'J,  I,  205.  Téekssa,  Aurès,  les  Monum.  de  Tébessa.  tném.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1806;  Héron  de  Villefosse,  Tour  du  Monde,  1880,  II,  1.  Ei.-Rjkm,  amphithéâtre 
Thysdrus),  Tour  du  Monde,  1875,  I,  297-501. 

Europe  occidentale.  — Sur  les  provinces  occidentales  de  l'Empire,  voy.  en 
général  Jung,    Die  romanischen  Landschaften  dcsrô/n.  Reichs,  1881 . 

Espagne  et  Portugal  :  Ford,  Handbooh  for  Spain  (coll.  Murray),  0e  éd.  1882; 
Museo  espanol  de  antiguedades,  1872  et  suiv.  ;  Iliibner,  Acad.  de  Berlin, 
1860-02;  Rullettino,  1860-62;  CI.  L.,  H,  préface;  Martorell,  Apuntes  arqueo- 
logicos,  1880;  Detlefsen,  Comment,  phil.  in  honor.  Mommseni,  1877;  Fournier. 
Essai  d'une  géogr.  historique  de  l'Espagne,  1881;  Fernandez  Guerra,  Cauta- 
bria,    1878;    Delgado,  Antiq.  de  Murviedro  (Sagonte),  1879. 

Ponz,  Viage  de  Espana,  1772-94;  A.  de  Laborde,  Voy.  pittor.  et  hisfor.  en 
Espagne,  1806-20;  llin.  descriptif  de  l'Espagne,  3°    éd.  1828;  Gean-Bermudcz, 


1.  Depuis  le  commencement  de  l'occupation  française  en  Algérie,  il  s'est  trouvé  des 
savants  modestes  et  consciencieux  pour  recueillir  et  faire  connaître  les  innombrables 
monuments  romains  de  ce  pays  :  citons  surtout  Berhrugger,  Creuly,  Mac-Carthy,  Poulie, 
Jtelioud,  etc.  Cf  Louandre,  V  Archéol.  dans  l'Afrique  française,  mit.  II.  M.,  15  sept  1852; 
Villefosse,  Bull,  critique,  1882,  443;  Rép.  Française,  19  juin  1883;  Schmidt,  Acad.  de 
Berlin,  51  mai  1845. 

2.  11  est  fâcheux  toutefois  que  ces  recherches  aient  été  conduites  sans  méthode  et  qu'une 
direction  unique  leur  ait  toujours  fait  défaut.  De  là  un  manque  de  contrôle  sur  les  dé- 
couvertes, des  publications  incomplètes  ou  fautives,  un  gaspillage  de  temps  et  d'argent  que 
Tissot   constatait  dès    18X2  sans  pouvoir  y  porter  remède. 

5.  Cf.  Franks,  Archaeologia,  t.  XXXVIII  (1860),  p.  202,  pi.  9-13. 

4.  Révélations  sur  les  fouilles  faites  à  Ulique  par  d'Hérisson  et  autres  en  1881,  Acad- 
inscr.,   7  net.  1x81  et  suiv. 


EUROPE  OCCIDENTALE   (165).  203 

Swnarto  de  las  antiq.rom.  en  Espana,  1852;  Cortez  y  I.opoz.  Dictionnario  de 
la  Espana  aniigua,  3  vol.  1886. 

Bibliogr.  des  travaux  archéologiques  sur  le  Portugal  par  Hùbner,  Hermès,  1880 
(Citania);  Gurlitt,  Acad.  de  Berlin,  1868;  Archeologica  art istica,  1872  et  suiv. 

Sardaigne  [et.  l'Index).  Sicile  (cf.  l'Index).  Narbone,  Bibliografia  Sico/a,  1850; 
Dareste,  de  Sicilia  prov.  Romana,  1850;  Yiollel-le-Duc,  Lettres  sur  la  Sicile. 
1880;  d'Orville,  Sicula,  1704  (2  vol.  in-fol.)  ;  Biscari.  Yiaggio  per  le  antich. 
délia  Sicilia,  1817  ;  Schubring,  Histor.geogr.Stud.  iib.  Ait-Sicilien  (llliein.  Mus., 
XXVIII  ;  Philo/.,  XXXII);  Holni  dans  le  Jahresbericht,  1874  et  suiv.1  —  Malte  : 
lires,  Malta  antica,  1810;  Boisgelin.  Ane.  and  niod.  Un/ta,  1825;  Seddall,  Ma/ta 
pas!  and  présent.,  1870;  Caruana,  Antiquities  in  the  group  of  the  islands  of 
Malta,  1882. 

Italie  (consultez  l'Index  pour  les  renvois  aux  différentes  villes).  Guides  de  du  Pays, 
Murray,  Gsel-Fels,  Baedecker,  etc.  —  l'r.  Lenorniant,  la  Grande-Grèce,  1881-84  ;  A 
tram--;  l'Apulie  et  la  Lucanie,  1882  ;  Romanelli,  Lelter.  bibliogr.  di  Napoli, 
1811;  Topogr.  delregno  di  .Xapofi.  1818;  Yiaggio  di  Napoli  a  monte  Cassino, 
1819;  Desjardins,  Topogr.  du  Latium,  1855  même  sujet  par  Bonstetlen,  1804; 
Voy.  d'Horace  à  Brindes,  1855.  e(  fier,  de  Philol..  11.  144;  Fornique,  de  Re- 
gione  Marsorum,  1880;  La  Blanchère,  Terracine,  1885  ;  Canina,  Descr.  di  Tus- 
culo,  1841  (cf.  Journ.  des  Sac.  1847)  ;  l'hil.  délia  Torre,  Monum.  Antic.,  1700; 
Fricdlaender,  Voyages  en  Italie  dans  les  trois  derniers  siècles,  in  D.  Rundschau, 
avril-juin,  1870;  Bormann,  Altlateinische  Ghorographie,  1832;  Nissen,  Italische 
Landskunde,  Ie*  vol.  1884.  Pour  Rome.  Pompéi  et  l'Étrurie,  voy.  l'Index. 

Flavio  Biondo,  Italia  illustrata,  1474;  Alberti,  Descriz.  di  lutta  Italia,  1331  : 
Cluverius,  liai,  an  tiqua,  1024  (supplément  par  Holstenius,  1060)  ;  d'Anville,  Ana- 
lyse  géogr.  de  l'Italie  ancienne,  1744;  Swinburne,  Tracels  in  the  tuo  Sicilies, 
1783;  lloare.  Classical  Tour,  1819;  Saint-Non,  Voy.  piltor.  de  Naples  et  de 
Sicile.  1781  ;  Abeken,  Mittel-Italien,  1845;  Barrius,  De  antiq.  et  situ  Cala- 
briae,  1757  ;  Antonini,  la.  Lucania.  1741  :  Galateo.  de  Situ  Japygiae,  1551  ; 
Kratner,  der  Fariner  See,  1859;  Yoigt.  la  Bataille  de  Trasimène  [Phil.  Woch., 
1883,  1380);  Niebuhr,  Vortrâge  iïber  a/te  Lànder-und  Vôlkerkunde,  1858.  Les 
monographies  locales  sont  en  nombre  infini  et  souvent  remplie*  de  tables.  Il  y  a  des 
études  détaillées  sur  chaque  province  de  l'Empire  daus  le  Handbuch  de  Mommsen 
et  Uarquardt. 

Germanie.  —  On  trouvera  une  ample  bibliographie  dans  les  éditions  citées  (Ma- 
nuel, p.  174)  de  la  Germanie  de  Tacite. —  Cluverius,  Germa  nia  anliqua,  1015; 
YVdhelm,  Germanien  u.  seine  Rewohner,  1825;  Wersebe.  Vôlker  des  ait.  Deutsch- 
lands,  1825;  Creuzer,  Altrôm.  Kultur  am  Oberrheinund  Neckar,  1835;  Stei- 
îii'i.  Gesch.  und  Topogr.  des  Maingebicls  unter  den  Rômern,  1854;  Arnd. 
Beitràge  z.  Gesch.  der  Baudenkmàler  der  Germanen  u.  Borner  (1859)  und  der 
l'/'ah/graben  (1801);  Bergk,  Zur  Gesch.  und  Topogr.  der  Rheinlande  in  rôm. 
Z.eit..  1882  (collection  d'essais  sur  les  provinces  rhénanes  à  l'époque  romaine];  Iliib- 
ner,  Rômisches  in  Deutschland  (Deutsche Rundschau,  juill.  et  sept.  1879);  Brenher, 
Nord  und  Mittel-Europa  bis  zum  Auftreten  der  Cimbern,  1877;  Mehlis,  Stud. 
zur  allai  Gesch.  der  Rheinlande,  1885;  Hûbner,  Das  Rôm.  Grenzwall  in  Deut- 
schland [Jahrb.  des  Vereins...  im  Rheinlande,  1878);  das  Kônigreich  Wurtemberg 
(publication  officielle),  1882  et  suiv. 

Gaule.  — Le  grand  ouvrage  de  Desjardins,  la  Gaule  romaine,  1876-78  et  suiv.  -, 

1.  Topogr.  de  Syracuse  :  Leake,  Transactions,  1850,  t.  III.  -259;  Cavallari,  Coltina. 
Studien,  1846.  231;  Tour  dit  Monde,  1866,  409;  Cavallari  et  Holm,  Topografia  archeo- 
logicadi  Siracusa,  in-fol.,  lsSl.  —  ludica, Ântichità  di  Acre,  1819. 

1.  Du  même  auteur,  lu  Gaule  romaine,  1  vol.  1 86'*. 


204  GAULE  ET  BRETAGNE   (165). 

qui  est  parfaitement  au  courant,  me  dispense  d'entrer  dans  les  détails.  La  quantité 
des  monographies  locales  est  presque  aussi  grande  qu'en  Italie;  sur  Alésia  seule,  on 
a  écril  une  bibliothèque  l.  A.  de.  Valois,  Notifia  Galliarum,  1675;  d'Anville,  Notice 
de  la  Gaule  ancienne,  1760;  Walckenaer,  Géogr.  anc.  des  Gaules,  2e  éd.  1862; 
art.  Gallia  dans  Smith  par  Long;  Renier,  Itinéraires  romains  de  la  Gaule,  1850 
(très  rare);  Herzog,  Galliae  Narbonensîs  historia,  1864;  Hirschfeld,  Gallische 
Studien  (Marseille,  la  Narbonnaise),  Acad.  de  Vienne,  t.  Cil  (1883);  F.  Vallentin, 
les  Alpes  Col  tiennes  et  Graies,  18852;  Lentbéric.  la  Grèce  et  l'Orient  en  Pro- 
vence, 1878;  Koechly,  Sur  la  carte  napoléonienne  de  l'anc.  Gaule,  Kfeine 
Schriften,  t.  II;  v.  Kampen,  Descriptio  nobilium  apitd  classicos  locorum  (atlas 
delà  guerre  des  Gaules),  1878-79;  Friedlaender,  la  Gaule  romaine.  (D.  Rundschau, 
oct.,  déc.  1877);  Schayes,  Belgique  et  Pays-Bas  avant  et  pendant  la  domination 
romaine,  1877;  Ruelle,  Bib/iogr.  générale  de  la  Gaule,  1876.  Les  cartes  de 
Walckenaer  et  de  Kiepert  sont  encore  les  meilleures  ;  on  en  attend  une  de,  Longnon. 

Guilhermy,  Itinéraire  archéol.  de  Paris,  1855;  Hirschfeld,  Lyon  à  l'époque 
romaine,  1878  (ail.);  Bernard,  le  Temple  d'Auguste  et  la  nationalité  gauloise, 
1805;  voy.  les  noms  des  autres  villes  à  l'Index. 

Al.  Bertrand  (Bev.  archéol.,  1875,  281;  1876,  I;  Acad.  inscr.,  18  fév.  1876) 
a  émis  des  idées  nouvelles  sur  l'ethnographie  gauloise  (cf.  la  Gaule  avant  les  Gau- 
lois. 18^4);  après  Aurélien  de  Courson  et  Lagneau,  il  considère  les  Celtes  et  les 
Galates  comme  deux  races  différentes5.  Dans  Polybe,  raAârai  a  un  sens  propre 
et  est  distinct  de  ULéïzoï,  les  Celtes  désignant  les  peuples  primitifs  de  la  Cisalpine 
et  du  midi  de  la  Gaule,  les  Galates  les  tribus  vivant  au  nord  des  Alpes  où  elles 
étaient  venues  du  Danube.  Selon  Bertrand,  les  Galates  sont  une  population  guerrière 
sortie  vers  le  V  siècle  d'un  même  pays,  qui  se  répandit  sur  la  Thrace,  la  Grèce,  le 
Bosphore,  l'Asie  Mineure  et,  en  590,  arriva  en  Itilie  et  devant  Rome  (Allobroges, 
Boïens,  Gésates,  Tectosages,  Bastarnes).  Les  Romains  auraient  confondu  sous  le 
nom  de  Galates  ou  Gaulois  ces  populations  guerrières  et  les  Celtes  de  l'Italie  qui 
n'auraient  joué  jusque-là  qu'un  rôle  effacé  vis-à-vis  de  Rome. 

Suisse.  —  Monimsen ,  Die  Schweiz  in  Bômischer  ZefY,1855;  Schweizer  Nach- 
sludien,  in  Hermès,  1881. 

Bretagne.  —  Camden.  Britannia,  1586,  éd.  Gough,  1789;  Anglica  a  veteribus 
srripta,  1605;  Remains  concerning  Britain,  1605;  Horseley,  Britannia  Romana  ; 
Si uart,  Calcdonia  Romana;  Wright,  The  Kelt,  the  Roman  and  the  Saxon,  1861  ; 
Nichols,  Bibliot/ieca  topographica  Britannica,  10  vol.  1780-1800;  Pétrie,  Monu- 
menta  historica  Britannica,  t.  1, 1848  ;  Cox,  Magna  Britannia  et  Hibernia  antiq. 
et  nova,  6  vol.  1720-51;  Bruce,  Roman  Wall  (le  mur  d'Adrien),  5°  éd.,  1867; 
Cayzcr,  Britannia  (passages  d'auteurs  latins  sur  la  Bretagne),  1878;  Hiibuer,  An- 
nexion de  la  Bretagne  à  l'empire,  Deutsche  Rundschau,  juin  1878;  Das  Rom. 
Hcer  in  Britannien,  in  Hermès,  1881  ;  Scarth,  Roman  Rrilain,  1853;  Rhvs,  Earlq 
Britain,  1885. 

1.  Voy.  les  principales  indications  dans  Saulcy,  Joum.  des  Sav.,  sept.  1880,  et  Napo- 
léon III,"  Hist.  de  César,  1863. 

->.  Sur  le  passage  des  Alpes  par  Annibal  (Manuel,  p.  163,  n.  1)  ;  voy.  encore  H.  Schiller, 
Berliner  Wochenschrift,  188-i,  p.  705  et  suiv.,  qui  indique  en  l'appréciant  toute  la  biblio- 
graphie antérieure. 

5.  Critiqué  par  Juhainville,  Reu.  archéol.,  1875,1V;  cf.  Deloche,  Acad.  inscr.,  18  fév.  1876. 


Pr  août  1884. 


MUSIQUE  ANCIENNE     182).  205 


LIVRE  VIII 


MUSIQUE    ET    ORCHESTIQUE    DES    ANCIENS. 


P.  182,  1.  —  Sur  la  musique  dans  l'éducation  antique,  voy.  Tannery,  l'Éducation 
platonicienne,  Rev.  philosophique,  1881. 

P.  182,  n.  1.  — On  peut  nommer  encore  :  Marpurg,  Krit.  Einleitung  in  die  Gesch. 
der  oit.  u.  neuen  Musik,  1759;  Driebcrg,  Opuscules  su?1  la  mus.  ancienne,  1818- 
1841,  et  WSrterb.  der  gr.  Musik,  1835;  Weitzmann,  Gesch.  der  griech.  Musik 
(avec  40  mélodies  grecques  modernes),  1855;  Ziegler,  Unters.  auf  dem  Gebiete  der 
Musik  der  Griechen,  1860  ;  Haumann,  Die  Tonkunst  in  der  Kulturgeschichle,  1809; 
Mendel,  Musikalischcs  Conversationslexikon,  1870  et  suiv.  ;  Lacroix,  Histoire  de 
la  musique,  1884. 

Burette,  dans  Hist.  et  Me'm.  de  VAcad.  des  Inscr.,  t.  IV,  Y,  VIII,  X,  XIII,  XV, 
XVII  ;  Buttmann,  Wasserorgcl  (orgue  hydraulique  d'Héron),  Acad.  de  Berlin,  1804- 
1 1  ;  Bojesen,  De  harmonica  scientia  Graecorum,  1855  ;  Deproblematis  Arislotelis, 
1856;  De  lonis  et  harmoniis  Graecorum,  1845;  Nolan,  Un  the  theorelic  music 
of  the  Greeks  [Transactions,  1854);  Franz,  De  musicis  Graecis  commentât io 
1840;  H.  Martin,  Études  sur  le  Timée  de  Platon,  1841  (réfute  l'idée  que  les  An- 
ciens auraient  connu  l'harmonie)  ;  Uhdoll,  Ueber  die  Harmonik  der  Griechen,  1841  ; 
Trinkler,  Die  Lchre  von  der  Harmonik  und  Melopôie  der  gr.  Mus.,  1842;  WaJd- 
aestel,  Elem.  der  alten  Harmonik,  1846;  F.  Bellermann,  Die  Tonleitern  und 
Musiknoten  der  Griechen,  1847  (capital  pour  la  séméiographie)  ;  Fortlage,  Das 
musik.  System  der  Griechen  aus  den  Tonleitern  des  Alypius  entwickelt,  1847 
(important);  Jullien,  De  quelques  points  des  sciences  dans  l'antiquité,  1854 
(idées  hizarres;  cf.  Sainte-Beuve,  Mouv.  Lundis,  t.  Vil);  Richter,  De  Mus.  Graec. 
quaestiones,  1850  ;  C.  V.  Jan,  De  fidibus  Graecorum,  1859;  J.  Caesar,  Die  Grund- 
salze  der  gr.  Rhythmik  nach  A.  Quintilianus,  1861  ;  YYagener,  Mém.  sur  la  sym- 
phonie des  Anciens  (mém.  couronnés  par  l'Acad.  de  Belgique,  t.  XXXI)  ;  Tiron, 
Etudes  sur  la  mus.  grecque,  1866  (sans  valeur)  ;  Paul,  Die  absolute  Harmonik 
der  Griechen,  1866;  U.  Graebner,  De  organis  vet.  hydraulicis,  1867;  Lang,  Ueber- 
blick  ueber  die  Griech.  Harmonik,  1872;  lioeckh,  K/eiue  Schriften,  III,  150 
(harmonique),  VII,  185  (rhythmei,  etc.  [ci.Encycl.  der  Philol.,  p.  525)  ;  Bourgault- 
Ducoudray,  Souvenirs  d'une  mission  musicale  en  Grèce,  Etudes  sur  la  musique 
ecclésiastique  grecque,  1877  ;  Westphal,  Allgcm.  Théorie  der  Musik  u.  Rhythmik 
scit  Bach,  1880  (comparaison  de  la  musique  moderne  avec  la  musique  ancienne); 
le  même,  Polyphonie  de  la  musique  grecque  (BerlinerWochenschrift,  1884,  1); 
Plato's  Bcziehungen  zur  Musik  (même  recueil,  1884,  515)  ;  Riemann,  Stud.  zur 
Griech.  Musikgeschichte,  1882;  Brambach,  Tonsyslcm  des  christ.  Abenlandes 
und  seine  Beziehung  zur  gr.  rôm.  Musik,  1881;  Beiters,  Studien  zu  den  grie- 
chischen  Musikem,  1882.  Ruelle  a  publié  en  1884  la  traduction  de  \' Introduction 
harmonique  de  Cléonide  et  de  la  Division  du  canon  d'Euclidc. 


'206  INSTRUMENTS  DE  MUSIQUE   (184-186). 

P.  184,  2.  —  Cymbales,  tambourins,  crotales,  sistres  (isiaques),  Guhl  et  Koner, 
fig.  255-252.  En  général,  voy.  Esmann,  de  Organis  Graecorum  musicis,  1879. 

P.  ISi.  ô.  —  K.  von  Jan,  Die  griechischen  Saiteninstrumente,  18S2  (analysé 
par  lui-même,  Phil.   Wochenschrift,  1885,  107). 

1'.  184,  3.  —  Lyre  avec  dessins  bacchiques  découverte  dans  un  tombeau  île 
Panticapée,  Antiq.  Bosphore  cnnm.,  pi.  80,  n°  11;  lyre  en  sycomore  trouvée  dans 
un  tombeau  près  d'Athènes,  Brit.  Muséum,  fourth  vase  rooni,  table  case  I); 
Jeune  homme  jouant  de  la  lyre  dans  une  scène  funèbre  (lécythe),  Benndorf,  Griech. 
und  Sicil.  Vasenb.,  pi.  34;  lyre  surmontant  la  tète  de  bronze  d'une  Diane,  Gaz. 
archéol.,  1878,  pi.  50;  joueuses  de  lyre  avec  une  joueuse  de  harpe,  Élite  des 
mon.  céramogr.,  2,  pi.  86;  modèles  divers  de  lyre,  Guhl  et  Koner,  fig.  244,  245. 
Concerts,  Dict.  de  l'Acad.  des  B.-A.,  pi.  21  ;  Allas  du  compte  rendu,  1872,  pi.  G. 
Sapho  (?)  jouant  de  ia  lyre,  Calai.  Bcvil,  506;  Catal.  Magnoncourt,  64;  Gâtai. 
Pour  talés,  322;  Catal.  Chabouillet,  5524;  Catal.  Castellani,  65  (Sapho  sur  un 
rocher,  une  jeune  femme  debout  tient  une  double  flûte. 

Ruelle  a  décrit  (Bev.  et  Gaz.  musicale,  1879,  n°  21)  une  peinture  découverte  la 
même  année  à  Home  (Farnésine),  où  l'on  voit  une  joueuse  de  lyre  à  sept  cordes 
dont  chacune  est  surmontée  d'une  lettre  ;  la  lyre  est  accordée  daus  la  gamme  hypo- 
éolienne. 

P.  184,  n.  1.  —  Guhraucr,  Der  pythische  Nomos,  1878;  Zur  Gesch.  der  Au- 
lodik  bci  den  Griechen,  1879;  E.  Hiller,  Sacadas  l'Aulète,  Bhein.  Mus.,  1876; 
Westpbal,  Terpandre,  Versamml.  d.  Philol.  <.  Bres/au,  1858,  51  ;  Lûders,  Die 
dionysischen  Kùnstler,  1875  (complément  à  l'ouvrage  de  Fonçait,  de  Collegiis 
scenicorum  artificum,  1875). 

La  musique  byzantine  ne  diffère  pas  essentiellement  de  la  musique  grecque.  Jean 
«le  Damas  et  Cosmas  de  Jérusalem  (vme  siècle,  auteur  des  canons  de  l'Église 
grecque),  composaient  eux-mêmes  la  musique  de  leurs  hymnes;  il  en  résulte  que  la 
versification  lyrique  des  Byzantins  est  aussi  étroitement  liée  à  la  musique  que  celle 
des  Grecs.  Chaque  ode  se  partage  en  plusieurs  strophes  ou  ? ponâ-pioc  composées  d'un 
même  nombre  de  vers.  Les  vers  qui  se  répondent  ont  même  nombre  de  syllabes  et 
les  accents  portent  sur  les  syllabes  correspondantes  (cf.  /{.  C,  12,  56). 

P.  185,  5.  —  Barbitos,  cithare  très  allongée  attribuée  à  Érato  dans  les  Muses 
d'Herculanum,  au  Louvre,  Miiller-YYieseler,  Denkmaler,  II,  pi.  58,  n°  758,  et  à  la 
muse  de  Cortone,  Gaz.  archéol.,  1877,  pi.  65.  Elle  est  à  la  lyre  ce  que  le  violon- 
celle est  au  violon. 

P.  185,  9.  —  Différents  instruments  à  vent,  Guhl  et  Koner,  fig.  248,  255.  Joueur 
de  cornemuse  ('Aixaû/v^,  ulricularius),  ibid.,  fig.  249. 

P.  185,  9.  —  Jan  (54°  Philologen  Versammlung,  1880)  pense  quedans  les  doubles 
flûtes  les  notes  supérieures  formaient  l'accompagnement,  les  notes  inférieures  la  mé- 
lodie. Il  a  prouvé  (Philulogus,  58,  378)  que  crùpr/i-  désigne  aussi  une  partie  de  la 
flûte. 

Vase  représentant  l'invention  de  la  llùle,  Anna/i,  1880:  joueurs  de  flûte,  Guh 
et  Koner,  Leben.  der  Gr.  und  Borner,  p.  269;  flûtes  en  sycomore  trouvées  dans 
un  tombeau  près  d'Athènes,  Brit.  Mus.,  fourth  vase  room,  table  case  1) ;  au 
même  endroit,  un  flageolet  en  or  et  en  bronze  découvert  dans  un  tombeau  à  Hali- 
carnasse. 

Guhrauer,  Zur  Gesch.  der  Aulodik  bci  den  Griechen,  1879,  pense  que  VocvleaSéi 
est  le  chauteur  qu'accompagne  la  flûte,  et  l'av/cT/fc  le  joueur  de  flûte.  Il  a  été  com- 
battu par  C.  v.  Jan,  Jahrb.,  1879,  577. 

I'.  185,  10.  —  Syrinx,  Clarac,  2  pi.  U26.;  Pilt.  d'Ercol.,  I,  p.  85. 

P.  185,  1.  —  Joueur  de  salpinx,  Mus.  Pio  Clan.,  5,  pi.  17  (Guhl  et  Koner, 
fig.  250). 


ORCHESTIQUE  DES   ANCIENS  (18(3-102).  203 

On  attribuait  à  Clésibios  l'invention  de  l'orgue  hydraulique  qui  a  été  décrite  par 
sou  élèveHéron  d'Alexandrie  (cf.  Th.  II.  Martin,  Mém.  "présentés par  div.  sav.,  1854 1 . 
Elle  est  représentée  sur  quelques  monuments,  Gaz.  archéol.,  1877,  75;  Guhl  et 
Koner,  fig.  253  (mosaïque  de  Nennig)  et  sur  un  médaillon  contorniale  de  Néron. 

P.  18(3,  3.  —  Trompette  de  bronze  celtique  (?),  Sackeu,  Grabfeld  v.  Ilal/sladt . 
pi.  8,  n°  13;  joueur  de  trompette  casqué,  en  bronze,  catal.  Chabouillet,  5065  : 
trompette  eu  bronze  égyptienne,  Louvre,  salle  civile,  armoire  II;  trompette  trouvée 
en  1K61  à  Neuvy,  près  Jargeau,  formée  de  plusieurs  pièces  qui  s'ajustent,  longue 
de  lm,44,  Gaz.  B.-A.,  1862,  15,  188  (une  semblable  moins  longue  trouvée  dans 
un  tombeau  à  Myrina  est  encore  inédile). 

P.  186,  4.  —  Joueur  de  burina,  Guhl  et  Koner,  fig.  252. 

P.  186,  5.  —  Joueur  de  lituus,  Monum.,  8,  pi.  56  (Guhl  et  Koner.  lig.  251). 

P.  186,  7.  —  Ce  qui  caractérise  le  mode,  c'est  la  place  qu'occupent  les  demi- 
tons  dans  la  gamme.  La  gamme  majeure  commence  par  une  tierce  majeure,  la 
gamme  mineure  par  une  tierce  mineure.  Bien  que  le  mode  mineur  contienne,  à  la 
sensible  près  (7e  note,  sol  dièze  en  la  mineur;,  les  mêmes  tons  que  le  majeur  re- 
latif, le  changement  de  place  des  demi-tons  suffit  à  transformer  complètement  le 
caractère  expressif  des  deux  modes.  Gevaert  et  Hehnholtz  {Théorie  delà  musique, 
1868)  ont  prouvé  que  certaines  gammes  diatoniques  antiques  commençaient  par   un 

demi-ton.  Ainsi  la  gamine  du  mode  dorieu  était  mi,  fa,  sol,  la,  si,  do,  ré,  mi,  

et  la  gamme  du  mode  lydien  si,  do,  ré,  mi,  fa,  sol,  la,  si.  Bourgault-Dueoudray 
a  cru  retrouver  tous  les  modes  grecs  dans  la  musique  d'église  et  les  mélodies  popu- 
laires de  la  Grèce  (Lévêque,  Journ.   des  Savants,  1878). 

P.  190,  n.  1.  —  Sur  la  paracataloge,  voy.  Christ,  Âcad.  de  Bavière,  \>'\. 

P.  190,  n.  5. — Danses.  Guhl  et  Koner,  Leben  der  Cr.  and  Rômer,  p.  555; 
de  l'Aulnaye,  De  la  Saltation  théâtrale,  1790;  Boeckh,  De  melris  Pindari, 
liv.  III,  chap.  15  ;  Flacb,  der  Tanz  bei  den  Griechen,  1881. 

P.  191,  4.  —  Danse  armée  daus  les  monuments  ligures,  Stephani,  Compte  rendu , 
1864,  251;  Allas,  1865,  pi.  6;  dause  du  ■/.ot.ïu.c)ii/.ii,  Compte  rendu,  1865,  p.  60. 

Danseurs  et  danseuses  dans  les  monuments  ligures  :  Rev.  archéol.  1868,  pi.  1 
(danseuse  du  théâtre  de  Bacchus);  Rayet,  Mon.  de  l'art  ant.,  livr.  I  (crotales); 
catal.  Pourtalès.  n°855;  Heydemann,  Verhùllte  Tànzerin,  Bronze  in  Turin,  1879; 
Gaz.  B.-Arts,  1862,  12,  299  (danseur  mime  eu  bronze,  coll.  Thiers);  Spon,  Rech. 
d'antiq.,f.  146;  Bull.  Corr.  Hellén..  t.  VI  et  suiv.  (danseurs  et  danseuses  en 
terre  cuite  de  Myrina);  Panofka,  Bilder  antiken  Lebens,  pi.  9,  5  (danse  guerrière)  ; 
ibid.,  pi.  10,  5  (danse  en  rond).  Crotales  (castagnettes),  Guhl  et  Koner,  fig.  254. 

P.  192.  5.  —  On  raconte  que  César  Scaliger  dansa  la  pyrrhique  en  armes  de- 
vant l'empereur  Maximilien.  et  que  Jleiboin  dansa  le  cordax  devant  Christine  de 
Suède. 


1  '   août  1884. 


208  .MÉTRIQUE   (194-197). 


LIVRE   IX 


METRIQUE. 

T.  194,  1.  —  Héphcstion  a  été  publié  par  Gaisford,  1856,  et  Westphal,  1866.  Cf. 
Hossbach,  De  Hephaestionis  libris,  1857;  Hoersclielmann,  Scholia  Hephaestionea, 
1882.  Moschopule  a  été  publié  par  Titze,  1822  ;  Dracon  par  G.  Hermann,  1812  ; 
Isaac  par  Buchmann,  Anecd.  Graeca,  t.  II.  Les  Scliolics  métriques  sont  en  général  sans 
valeur  (Boeckb,  Kl.  Schriften,  V,'265).  Sur  les  niétriciens  latins,  voy.  Wentzcl, 
Symb.  critic.  ad  hist.  scriplorum  rei  metricae  Latinovum,  1858:  Keil,  Quacst. 
gramm.,  1860  ;  Fragm.  Bobiense  de  metris,  1873.  Les  t.  VI  et  VII  du  recueil  de 
Keil,  Grammatici  Latini,  renferment  M.  Victorinus,  Gaesius  Bassus,  Atilius  Fortu- 
natianus  (6)  et  Terentianus  Haurus,  Sacerdos,  Rufinus,  Mallius  Theodorus,  Fragm. 
et  Excerpta  (7). 

Gottbold,  Hephaestion  oder  Anfangsgrùnde  der  Verskunst,  5e  éd.  1848; 
Muuk,  Tabcllarische  Uebersicht  der  Rhythmen  nacli  Boeekh  geordnet,  1828; 
die  Metrik  der  Griechen  und  Rômcr,  1834,  «  exposition  brève,  mais  non  toujours 
exacte,  de  ma  doctrine  »  (Boeckb)  ;  Geppert,  Ueber  dos  Verhaeltniss  der  lier' 
maïui 'scheii  Théorie  %ur  Ueberlieferung ,  1835  (Hermann  est  Kantien  et  se  préoc- 
cupe peu  des  grammairiens  anciens);  G.  Frecse,  Griec/i.  rôm.  Metrik,  1842; 
Rùckert,  Anlik.  u.  deutsehe  Metrik  zum  Schulgebrauch,  2°  éd.  1874;  Jullien,  De 
quelques  points  des  sciences  dans  l'antiquité  (métrique,  musique),  1854  (des 
erreurs  d'écolier)  ;  Weisscnborn,  Griechische  Rhythmik  u.  Metrik,  dans  Erscb  et 
Gruber,  1863;  Brambach,  Metr.  Stud.  zu  Sop/iok/es,  1869;  Metr.  und  rhythmische 
Untersuch.,  1871  ;  Habeuicbt,  Grundz.  der  lut.  Prosod.  und  Metrik.  5°  éd.  1 N 7  i  ; 
Zambaldi.  Metrica  greca  e  latina,  1882  (très  sérieux). 

P.  197,4.  —  Rzach,  Neue  Beitraege  z.  Technik  des  nachhomerisclien  Hexa- 
meters,  1882  ;  Scheindler,  Métrique  de  Noimus  (et  de  ses  imitateurs,  Musée,  Tri- 
pbyodore,  etc.),  Wiener  Studien,  t.  II.  Nonnus  évite  l'élision,  n'emploie  pas  deux 
spondées  de  suite,  et  surtout  recherche  la  césure  trochaïque,  ce  qui  donne  à  ses  vers 
quelque  chose  de  mou  et  de  ilasque,  impression  qu'augmente  encore  la  rareté  des 
spondées.  On  peut  en  juger  par  l'exemple 'suivant  : 

Toïdt    Sï  Ti/ÎTIO/JtîVOlTl   7IK/5K  XpJTVJfa    /lySCtVWV 

Aïjêio;  «.vTûSiooc/.-Oi  àvS7t/sxc  Aîû/.oi  àotovjv, 

TtÛi  TtpÔ-SpOl  TtT'ÂVîS    E&OJ^I'/J^ÔVJTCCV     OA'J//.~ù>. 

Kki  Aibi  ù'pty.iSovzoi  à/njùéa  xiXnîTO  vîzvjv, 
nw;  Kpdvov  cu/ouyivïtov  ù^oz/âÇovra  /.ipxvjoï$ 
Txprxpica  ÇoyôîJTi  ■/.y.rî^^prl-jÎ7i7XT0  y.oX^oi 
yii[t.3.T0i    iiopoAoïii  fiirrjV  y.z/.opuO/j.hov  QTUOii* . 

Ludwicb  a  découvert  aussi  que,  dans  Konnus,  les  vers  ne  se  terminent  jamais  par 
I.  Dionysiaques,  24,  230-6.  L'exemple  u=l  tilé  par  Christ,  Métrique,  p.  177. 


LA   RIME   (198-209).  209 

des  proparoxytons.  Cf.  Hausseu,  Musikalisches  Accentgesetz  in  der  quantitiren- 
den  Poésie  der'Griechen,  in  Rhein.  Mus.,  188."»,  222;  Ludwich,  Bctonungsgeselz 
des  Nonnos,  in  Jahrb.,  1874,  441  ;  Flach,  Jahresbcricht,  1875,  G30. 

P.  198,  5.  —  Loclibach  (Jahrb.,  1879, 10°  livr.)  dit,  non  sans  justesse,  que  la  césure 
divise  l'hexamètre  comme  en  moyenne  et  extrême  raison.  Cf.  llumphreys,  Sur  la 
nature  de  la  césure,  in  Transact.  of  Ihe  American  philol.  association,  1879. 

P.  199,  1.  —  Tyrrell,  ïïcrmathcna,  \\"  8,  p.  540,  a  établi  que  lorsque  le  quatrième 
pied  se  termine  avec  un  mot,  ce  pied  doit  être  un  dactyle,  s'il  y  a  une  pause  du 
sens  après  ce  pied.  Ainsi,  dans  Pion,  15,  19,  la  vulgate  -^lo'jïxti  izip-fvpe  n«/9S*jfs, 
/.ai  rà  |3zot7//.z,  est  inadmissible  :  il  faut  nap^t'ec. 

P.  201,  4.  —  «  Trochaci,  in  quibus  ab  arsi  ad  t/icsin  drscenditur,  non  tali 
(juo  iambi  impetu  incedunt  :  uxores  quasi  sunt  virilium  iamborum.  »  (Renner, 
Studien  de  Curtius,  I,  158.) 

P.  204,  5.  —  Le  mot  efogium=i'/.r/-ïoj  vient  de  ce  que  les  anciennes  épitaphes 
étaient  des  distiques  saturniens  (llavet.  lier,  de  Philol.,  1882,  204).  Sur  le  saturnien, 
voy.  encore  L.  Millier,  der  Saturnische   Vers,  1883. 

P.  204,  n.  5.  —  Yoy.  Weber,  Uebcr  die  Metrik  der  Inder,  Acad.  de  Berlin,  18(15; 
Roscli,  Sur  l'origine  de  l'hexamètre  épique  et  le  rers  I.  E.  primitif  (Corrcs- 
pondenzblalt  f.  <l.  gelehrlen  Schulea  Wurtemberg*,  1882). 

P.  205,  2.  —  La  rime  {homoioteleulon),  dont  il  y  a  quelques  exemples  dans  la 
poésie  classique,  paraît  d'assez  bonne  heure  en  Occident.  Vers  570,  saint  Ambroise 
écrivit  toute  une  pièce  riniée  en  ïambiques,  mais  en  respectant  encore  la  quantité 
[h  g  m  n.  XI)  : 

0  lux  beata  Trinitas, 

Et  principalis  unilas, 

Jam  sol  recedit  igneus, 

Infunde  lumen  cordibus. 

Te  manc  laudum  carminé, 

Te  deprecamur  vespere, 

Te  nostra  supplex  gloria, 

Per  cuncta  laudet  sacra  la. 

Sur  l'hexamètre  latin  rimé  du  moyen  âge,  voy.  R.  C,  XIV,  1  ;  en  général,  cf.  Mul- 
lach,  Grammatih  der  gricch.   Yulgarsprachc,  p.  78  et  suiv. 

Sur  les  vers  politiques,  voy.  Mullach,  Grammalil;,  p.  71  et  suiv.;  Struve,  Poli- 
tische  Verse  der  Mittelgriechen,  1828;  llcnrichsen  (trad.  du  danois  par  Friedrichsen), 

même  sujet.  1859.  Tzelzès  s'excuse  d'avoir  écrit  en  politiques  : 

OOtw  /.«TS/py.T/jsîv  v?  j/uoaiOT/jî. 

P.  205,  8.  — Loiizing,  De  numéro  dochmiaco,  18G3;  Drewcs,  Neue  Jahrb., 
6"  liv.,  1880. 

P.  205,  n.  1.  —  Voy.  p.  210,  à  la  (in. 

P.  207,  n.  5.  —  K.  Lachmann,  De  choricis  systematis  tragicorum  Graecorum 
lib.  IV,  1819;  De  mensura  trarjoediarum,  1822  (pleins  d'une  ingéniosité  labo- 
rieuse; je  m'abstiens  de  tout  jugement  [Boeckh]);  Dindorf,  Mclra  Aeschyli,  So- 
phoclis,  Euripidis  et  Aristophanis,  1842;  Bellermann,  Demetris  Sophoclis,  18(34; 
Gleditsch,  Die  Sophokl.  Strophcn  metrisch  erk/arl,  1870;  Die  Cantica  der  So- 
phocl.  Tragôdien,  1885  (compte  rendu  de  Muff,  Phil.  Woch.  1885,  557);  Doit,  Der 
Rcim  bei  den  Griechen  (surtout  dans  Sophocle),  1857  (fantastique,  selon  Boeckh); 
Brandes,  Ueber  den  Rcim  in  der  gricch.  Poésie,  1807. 

P.  209,  5.  —  Le  chœur  ne  prenait  jamais  part  au  dialogue  iamhique  :  c'était  le 
coryphée,  dans  ce  cas,  qui  portait  la  parole  pour  lui.  —  Dans  Sophocle  et  Euripide, 

MAX.  DE  PHILOLOGIE.  —  APPE.ND.  14 


210  LE   REFRAIN   (209-212). 

dit  Weil  (R-  C,  1878,  I,  534),  le  chœur  est  généralement  associé  à  l'un  des  per- 
sonnages du  drame  dont  il  partage  les  sentiments,  épouse  les  intérêts,  et  auquel  il 
ressemble  par  le  sexe  et  l'âge.  Dans  Eschyle,  au  contraire,  le  chœur,  marqué  de  traits 
aussi  individuels  que  les  acteurs,  ne  leur  ressemble  pas,  mais  fait  souvent  contraste 
avec  eux. 

On  a  généralement  admis  que  la  strophe  et  l'antistrophe  étaient  réparties  entre 
jes  deux  hémichories,  l'épode  seule  étant  donnée  au  chœur  entier  ou  au  coryphée; 
Wecklein  [Technik  und  Vortrag  der'Chorgesângéldes  Aesclnjlus,  1882)  paraît 
avoir  démontré  (cf.  R.  C,  1885,  424)  que  celui  qui  chante  la  strophe  chante  aussi 
l'antistrophe;  cela  reste  douteux  cependant  dans  les  stasima  ordinaire*.  Il  est  pro- 
bable d'ailleurs  que  les  poètes  tragiques  jouissaient  d'une  liberté  analogue  à  celle  de 
nos  compositeurs  d'opéra  et  qu'ils  savaient,  comme  eux,  tantôt  diviser,  tantôt  em- 
ployer simultanément  les  masses  chorales.  (Th.  Beinarh.) 

P.  209,  n.  2.  —  Wecklein  [Technique  et  exécution  des  citants  du  chœur  (huis 
Eschyle,  13e  suppl.  des  Jahrbûeher,  1882;  cf.  Th.  Reinach,  R-  C,  1885,  p.  421)  a 
insisté  sur  les  traces  que  le  refrain  de  l'ancienne  poésie  lyrique  (èyùy.vta)  a  laissées 
dans  Eschyle.  La  fréquence  de  ce  procédé,  chez  Eschyle  (souvenir  dos  chansons  à  ri- 
tournelle des  chœurs  bacchiques),  est  attestée  par  Aristophane,  Grenouilles,  1261-80. 
Euripide  y  déclame  des  vers  d'Eschyle  en  intercalant  par  intervalles  un  refrain  qui 
n'a  aucun  lien  logique  avec  le  contexte.  Dans  les  mss.  beaucoup  de  ces  refrains  ont 
disparu,  ou  le  refrain  subsiste  seulement  après  l'antistrophe; la  nécessité  de  trouver 
un  pendant  à  ce  groupe  isolé  a  conduit  à  admettre  des  systèmes  extrêmement  com- 
plexes, que  le  rétablissement  conjectural  d'un  grand  nombre  d'cp/iymnia  permet 
de  simplifier  beaucoup. 

P.  211,  n.  4.  —  Christ,  Werth  dey  ùberlieferten  Kolomelrie  in  den  griech. 
Dramen,  Acad.  de  Bavière,  1871. 

P.  212,  n.  1.  —  M.  Crain,  Ueber  die  Composition  der  Plautinischcn  Cantica, 
1805;  Bentley,  Sclicdiasma  de  metris  Terenlianis  (dans  son  Térence,  1720); 
G.  Hermauu,  de  Bcnl/eio  ejusque  edit.  Terentii  ;  Spengcl,  Reformvorschlâge  z. 
Metrik  der  lyrischen  Versarten  bel  P/autus,  1882;  cf.  les  comptes  rendus  de 
Lorenz  dans  le  Jahresbcricht  de  Bursian. 

Sur  l'allitération  dans  l'ancienne  poésie  latine  (Manuel,  p.  205,  n.  1),  voy.  Klotz, 
Allitération  bei  Plautus  [Philol.  Ânzeiger,  1878)  ;  Wôlfflin,  die  A/liticrende  Ycr- 
bindungen  der  lateinischen  Sprache,  1881  [Philol.  Woch.,  1881,  280);  Pirchala, 
Allitération  dans  la  poésie  latine,  dans  Egyclenics  philologiai  Koeilocmj,  1883, 
n°  5  (Rev.  des  Rev.,  1884,  178,  59).  L'allitération  est  surtout  fréquente  dans  les  sa- 
turniens lorsqu'on  veut  leur  donner  une  expression  de  solennité  religieuse.  L'in- 
fluence de  la  poésie  grecque,  à  partir  d'Ennius,  l'empêcha  de  devenir  dominante 
dans  la   poésie  latine,  comme  elle  l'est  dans  la  poésie  allemande  du  moyen  âge. 


4  août  ISSi. 


NAISSANCE  DES  CITÉS   (212-222).  211 


LIVRE  X 


LES    ANTIQUITES    DE    LA    GRÈCE. 

P.  215,  1.  —  Kufan,  Ueber  die  Entslehung  der  Slâdte  der  Allen,  Komenver- 
fassung  und  Synoikismos,  1878  (très  important;  cf.  Martin,  Bévue  historique, 
XXIII,  p.  101).  Le  nxj-jov/.inij.ài  est  l'opération  par  laquelle  les  communautés  éparses 
se  constituent  en  cités.  —  Hug,  Bezirke,  Gemeinden  und  Bùrgerrecht  in  Attika, 
1876;  Ilaussouillier,  la  Vie  municipale  en  Alliquc,  1884. 

Une  table  de  bronze  de  la  plus  haute  importance,  trouvée  à  Naupacte  (Visclier, 
Uhein.  Mus.,  1871,  59  ;  Bréal,  Ilev.  archéol.,  1870,  115),  confirme  d'une  manière 
éclatante  les  vues  que  nous  avons  exposées  d'après  Fustel.  C'est  une  loi  des  Locricns 
Opon tiens  réglant  les  relations  qui  devaient  exister  entre  leurs  colons  de  Naupacte  et 
la  métropole  (après  la  guerre  du  Péloponnèse?).  Si  un  colon  veut  retourner  comme 
Ïkoc/.o;  de  Naupacte  dans  sa  patrie,  il  doit  laisser  un  fils  adolescent  ou  un  frère 
auprès  du  foyer  qu'il  a  fondé  (y.KToAsiizovrx  Iv  t«  laxia.  itaXSa  /jêaTàv  r,  'o-:).-r;6-j). 
Ainsi,  même  au  iv°  siècle,  l'idée  du  foyer  personnifiant  la  famille  est  encore  vivace 
parmi  les  Grecs.  Cf.  le  texte  de  l'inscription  et  le  commentaire  de  Ilicks,  Greek 
historical  inscr.,  n°  05. 

P.  217,  1.  —  Dachofen,  Anliq.  Briffe  zur  Kenntniss  der  âltesten  Yerwandt- 
sehaftsbegriffe,  1880  (prérogatives  de  la  sœur  et  du  fils  de  la  sœur).  Cf.  MacLennan, 
Primitive  Mariage,  1865,  et  /;.  C,  V,  341. 

P. '219,  n.  5.  —  Rcynald,  Libertatiapud  veleres  Graeciae populos  quiddefuent, 
1856 ;  Curtius, die  Vnfreiheit der  alleu  Welt {Alterth.  u.  Gegenwart,i&S%  1,103). 

P.  221,  2.  —  Le  caractère  de  la  tyrannie  est  essentiellement  démocratique,  les 
tyrans  s'altaquant  presque  exclusivement  aux  nobles  (cf.  Richelieu).  Voy.  Plass,  die 
Tyrannis  bei  de»  alten  Griechen,  2°  éd.  1859. 

P.  222,  1.  —  Les  progrès  du  cosmopolitisme  et  de  l'idée  de  l'humanité  dans  l'an- 
tiquité ont  été  retracés  par  E.  Millier,  suppl.  des  Jahrbiichcr,  1877. 

P.  222,  n.  2.  —  J.  Scaligcr,  de  Emendatione  temporum  («  ouvrage  profond,  qui 
contient  un  trésor  d'érudition  inépuisable  et  a  servi  de  fondement  à  toute  la  chrono- 
logie moderne,  bien  qu'il  prenne  parfois  pour  point  de  départ  des  erreurs  et  des 
hypothèses  insoutenables  »  [Hocckli])  *  ;  D.  Petau,  Opus  de  doctrina  temporum,  1702 
(rectifie  Scaliger  sur  plusieurs  points)  ;  Dodwell,  de  Veteribus  Graecorum  Bomano- 
rumque  cyclis,  1701  ;  Hegewisch,  Einleitung  in  die  histor.  Chronologie,  1811; 

1.  Scaligeriana,  p.  1(3  :  «  Pour  la  chronologie,  il  y  a  beaucoup  de  choses  requises.  Les 
mathématiciens  sont  marris  de  ce  que  j'écris  la  chronologie;  car  ils  pensent  que  ce  soit 
leur  métier  et  ils  se  trompent.  Vous  venez  que  dorénavant  on  se  mettra  à  écrire  en  chrono- 
logie. J'ai  découvert  ce  que  l'on  ne  savait  pas  il  y  a  2000  ans,  cl  il  y  aura  des  envieux.  Us 
ajouteront,  mais,  comme  Columbus  disait  de  l'œuf,  il  sera  aise,  j'ai  tout  mâché.  Un  homme 
qui  sera  versé  dans  les  bonnes  lettres,  avec  peu  de  mathématiques,  fera  plus  en  chrono- 
logie qu'un  mathématicien,  quoique  grand,  sans  bonnes  lettres.  Témoin  Clavius.  »  Ibid., 
p.  70  :  «  Chronologie.  Qui  voudra  en  faire,  il  faudra  se  gouverner  selon  la  mienne.  »  Ibid., 
p.  152  :  «  Le  grand  âne  qu'était  Hieronymus  etEusèbe  :  je  le  montre  bien.  Hieronyiuus  a 
été  un  vrai  jé-uite.  » 


212  CHRONOLOGIE   (222-224). 

Biot,  Résume  de  chronol.  astronom.,  dans  les  Mém.  de  VAcad.  des  sciences,  1850, 
209  (s'occupe  surtout  des  cycles)  ;  Redlich,  Melon  und  sein  Cyklus,  1854  ;  Greswell, 
Orig.  kalendariae  Eellenicae,  1802  ;E.  Muller,  art.  Aéra  et  Anima  dans  Pauly  ; 
C.  F.  Hermann,  Veb.  griech.  Monatskunde,  1844;  Bergk,  Deilr.  zur  griech.  Mo- 
natskunde,  1845  ;  Oettingcr,  art.  Dies  dans  Pauly  ;  Gôttling,  de  Metonis  heliotropio, 
1801  ;  A.  Mommsen,  Deitr.  zur  griech.  Zeitrechnung,  1850,  1858  (Neue  JahrbJ, 
1858  (Philologus);  cf.  Rhein.  Mus.,  t.  XIII  ;  H.  Martin,  le  Calendrier  ehaldéo-ma- 
cedonien  (Rev.  archéol.,  1855);  Bôckh,  Zur  Gescli.  (1er  Mondcyclcnder  Hellenen, 
1855  (supplém.,  1850),  et  beaucoup  de  notices  dans  ses  Khi  ne  Schriflen,  t.  IV,  V, 
VI,  et  dans  le  Corpus  inscriptionum  Graecarum. 

Les  chroniques  anciennes  sont  le  Marbre  de  Paros  (espace  de  1518  ans,  de 
Cécrops  à  l'archonte  Diognctos,  204  av.  J.-C.)  *,  les  fragments  delà  chronique  en  vers 
d'Apollodore  d'Athènes  (u°  siècle  av.  J.-C),  les  chroniques  d'Eusèbe  (•{•  540),  de 
Svncelle  (f  vers  800),  le  Chronicon  Pasc/iah  (xi°  siècle).  La  chronique  d'Eusèbe 
comprenait  une  Xpowypxfîet  et  un  Keevoin  synchronique,  dont  nous  avons  une  trad. 
latine  par  saint  Jérôme  (essai  de  restitution  de  l'ouvrage  entier  par  Scaliger,  Thé- 
saurus temporum,  1000;  on  a  découvert  en  1810  une  trad.  arménienne  de  l'ou- 
vrage entier,  publiée  avec  trad.  lat.  par  Aucher,  1818;  cf.  Schône,  Eusebi  Chro- 
nicorum  libri  II,  1800).  Le  Thésaurus  temporum  de  Scaliger  contient  des  tables 
chronologiques  de  l'histoire  grecque  (çuvay&iyÀ  ItTOpiGiv,  oXuy.nia.Sav  àvv.y payt) , 
souvent  considérées  comme  un  ouvrage  antique,  bien  que  Scaliger  se  nomme  lui- 
même  comme  l'auteur.  Pour  les  autres  tables  chronologiques  de  l'histoire  ancienne 
(Clinton,  Peter,  etc.),  voy.  le  livre  VIII  du  Manuel.  —  Par  le  calcul  des  éclipses 
mentionnées  dans  les  auteurs,  on  est  arrivé  à  établir  quelques  dates  certaines  pour 
une  antiquité  très  reculée;  voy.  l'ouvrage  des  Bénédictins,  l'Art  de  vérifier  les  dates, 
1785,  et  les  tables  de  Largeleau  annexées  au  mémoire  de  Biot,  Acad.  des  scien- 
ces, 1850,  209  et  suiv. 

Les  listes  de  magistrats  que  l'on  peut  reconstituer  permettent  aussi  de  fixer  les 
dates,  surtout  celles  des  inscr.  qui  mentionnent  des  magistrats  éponymes.  Corsini 
(Fasti  Atlici,  1744-50)  a  donné  une  liste  des  archontes  athéniens  qui  a  été  complétée 
par  Wcstermauu,  Neubaucr,  Dumont,  etc.  Voy.  la  liste  dressée  par  Gelzer  à  la  fin  du 
Manuel  des  antiq.  publiques  de  Hermann,  éd.  Stark,  1875,  et  Manuel,  p.  255,  n.  11. 

P.  225,  n.  1.  —  Sur  les  cadrans  solaires,  voy.  G.  Bayct,  Annales  de  chimie  et 
physique,  sér.  5,  t.  VI,  p.  52,  et  les  auteurs  cités  par  Hermann,  Privalaîterlhù- 
mer,  p.  122,  n.  2,  et  p.  142,  n.  8.  Cf.  Marquardt,  Handbuch,  V,  2,  571. 

P.  225,  u.4.  —  Calendrier  éphésien  et  attique,  Droysen,  Hermès,  5°livr.,  1880  ; 
calendriers  éolien  et  dorien,  Laticbew,  1885  (en  russe);  calendrier  crétois,  Rull. 
Corr.  Hellén.,  III,  504;  délien,  ibid.,  V,  25;  thessalien,  ibid.,  VI,  41,  etc.,  etc. 

Hérodote,  2,  82,  dit  que  ce  sont  les  Égyptiens  qui  ont  imposé  des  noms  de  dieux 
aux  mois  et  aux  jours.  L'usage  de  distinguer  les  semaines  ne  s'est  introduit  à 
Rome  qu'au  temps  de  Varrou.  Voy.  de  Witle,  Divinités  des  jours  de  la  semaine 
(Gaz.  archéol.,  1877,52). 

P.  224,  1.  — M.ahaffy,  sur  l'authenticité  de  la  chronologie  d'Olympic,  Joum.  Hell. 
Soc,  II,  1,  164.  11  pense  qu'aucune  liste  de  vainqueurs  n'a  existé  avant  Thucydide. 
Hippias  d'Elis  (590-70)  reconstruisit  toute  l'histoire  passée  des  jeux  Olympiques  et 
fixa  le  commencement  des  jeux  en  770  par  la  date  présumée  de  leur  fondateur 
mythique.  Par  suite,  ni  les  noms  ni  les  dates  donnés  par  Eusèbe  pour  les  cinquante 
premières  olympiades  ne  doivent  être  acceptés  comme  authentiques. 

P.  224,  n.  4.  — Cf.  Uruck,  Quacvetercs  de Pelasgis  tradidcrinl,  1884;  Diefcn- 
bacb,  Yôlkcrkunde  Osteuropas,  1880. 

1.  Édition  avec  commentaire  par  Flaeh,  1883. 


ÉPOQUE   HOMÉRIQUE   (225-230).  213 

P.  225,  2.  —  Sur  ta  vie  privée  du  temps  d'Homère,  voy.  surtout  Gladstone,  Ho- 
merie  âge,  1804;  Helbig,  das  Homerische  Epoi  ans  den  Denkmâlérn  erlâutert, 

1884;  Friedrcieh,  Honierl.se/ic  Realien,  1850;  Bucldiollz,  même  suj.,  1871-85; 
Rangabé,  'O  y.a.0'  'Opvj/s&s  ow.ixxbi  £ioç,  1883  (cf.  p.  214,  4).  Femmes  au  temps 
d'Homère:  Cnmbouliu,  '  1854  ;  C.  de  Sault,  Rev.  Germ.,  t.  XXV;  Blume,  das  Idéal 
des  Bel  den  und  des  Weibes  bei  Borner,  1874.  Cf.  Manne/,  p.  168  et  suiv. 

P.  225.  n.  5.  —  Sur  l'élymologie  d'âvaÇ,  voy.  Angermann,  Stud.,  III,  117.  Les 
Dioscures  s'appelaient  avxy.eç,  et  Ménestbée,  qui  introduisit  leur  culte  en  Attique, 
les  nomme  (Plut.,  Thés.,  33)  evepyéroK;  kvBpdrzwJ  v.cù  swrnpttq.  Or  f  av-aza  corres- 
pondrait au  scr.  g'an-aka  =generalor  :  la  racine  de  Y?.-j  est  l'I.  E.  van,  qui  signifie 
en  vieux  perse  soit  proléger  et  aimer,  soit  vaincre. 

Sur  la  royauté  homérique,  voy.  Mitscbenko,  Mél.  Graux,  1884;  cf.  Curtius.  Déve- 
loppement de  Vidée  de  royauté  dans  Alierlh.  und  Gegenirart,  I,  550. 
P.  226,  n.  7.  —  Leaf,  Armour  of  homeric  heroes, in  Jour  n.  Bel/en.  Soc.,  IV,  1,  74. 
P.  220,  n.   11.  —  Motte,  le  Pré/  à  Sparte,  in  Rev.  île  l'înstr.  publ.  belge,  XXVI, 
4,  p.  252. 

P.  228,  2.  —  A  Sparte,  à  Mégare,  en  Asie  Mineure,  etc.,  on  trouve  des  cwapyion, 
collèges  île  magistrats  qui  se  réunissaient  pour  délibérer  (Ari=tole,  Polit.,  4,  14). 
C'est  une  restriction  de  la  démocratie,  car  les  collèges  de  magistrats  forment  un 
pouvoir  exécutif.  Cf.  Fonçait,  Inscr.  du  Péloponnèse,  n°  55,  a. 

P.  228,  3.  —  Les  éphores  déclaraient  la  guerre,  faisaient  la  paix  de  concert  avec 
le  sénat,  et  deux  d'entre  eux  suivaient  le  roi  en  campagne.  Le  pouvoir  des  éphores 
s'accrut  en  même  temps  que  diminua  le  pouvoir  du  sénat;  administrateurs  des 
finances  à  l'origine,  ils  profitèrent  de  l'importance  croissante  prise  par  la  richesse 
publique  dans  Ja  politique. 

P.  228,  4. —  Nomophylaquesà  Sparte,  Le  Bas-Foucart,  Inscr.  du  Péloponnèse,  92. 
P.  228,  n.  5.  — Becker,  die  Behandlung  verlassener  Kinder.  1871. 
P.  229,  1.  —  Le  pouayôs  est  le  chef  des    enfants,  le  oia8=T/;;  celui  des  jeunes 
gens  (Foucart.  Inscr.  du  Péloponnèse,  p.  145). 

P.  229,  n.  2.  —  Stehfen.rfe  Spartanoruin  re  militari.  1880. 
P.  230,  1.  —  Aristotc,  Polit.,  2,  7.  combattu  par  Polybe,  6,  45,  dérive  les  insti- 
tutions de  Sparte  lie  celles  de  la  Crète. 

P.  250,  5.  —  L'institution  des  dèmes  est  attribuée  à  Thésée;  Clisthènes  substitua 
aux  quatre  tribus  primitives  dix  ou/cù  ro-zi/.xi  divisées  elles-mêmes  en  dix  dèmes, 
entre  lesquels  furent  répartis  tous  les  Athéniens.  On  ne  sait  pas  exactement  com- 
ment le  chiffre  des  dèmes  monta  de  100  à  174.  Quelques  dèmes  tiraient  leurs  noms 
de  villes  (Marathon,  Eleusis,  Acharnae),  d'autres  de  familles  (Daedalidae,  Boutadae). 
Ils  avaient  une  organisation  indépendante  dont  l'étude,  rendue  possible  par  les  in- 
scriptions, a  été  l'objet  d'une  thèse  d'Haussouillier  (1884).  On  trouve  aussi  la  men- 
tion des  cultes  locaux  (à/jy.ortxà  'ayx,  Paus.,  1,  51  *),  de  trésoriers  (ra/ii'at2),  déjuges 
(Sixousroii  y.'j-y.  Sr.uovi).  L'assemblée  générale  du  dème  avait  la  surveillance  du  re- 
gistre des  membres  (s?i*ia.pyjxbv  y^au^-aTctov)  ;  un  étranger  au  dème  ne  pouvait 
acquérir  sur  sou  territoire  sans  payer  un  l-//.-r-v/A-j-  —  Comme  l'inscription  dans 
un  dème  caractérise  le  citoyen  athénien  jouissant  de  tous  ses  droits,  on  trouve  tou- 
jours le  démotique  indiqué,  sauf  dans  certains  cas  rares  où  la  simple  mention 
'Aflvjvatos  s'explique  assez  difficilement  [Bull.  Corr.  Bcllén.,  VII,  342).  Voy.  Leakc, 
the  Demi  of  Atliha,  1841  ;  Ross,  die  Demen  v.  Athen,  1840  ;  Hanriot,  Topogr. 
des  dèmes  de  l' Attique,  1855;  0.  Millier,  de  Demis  Atticis,  1880.  La  liste  des 
dèmes  est  donnée  dans  Smith,  Pauly,  etc.,  à  l'art.  Attica. 

1,  Décret  du  dème  de   Scainbonides  sur  l'administration  religieuse  (C.  7.  A.,  I,  2). 

2.  Organisation  financière  des   dèmes,  Bull.  Corr.  Hell.,  IV,  232.  Sur  les  rapports  des 
dèmes  et  des  tribus,  voy.  0.  Millier,  Briefucchsel,  p.  12. 


211  CONSTITUTION   ATHÉNIENNE   (230-252) 

P.  230,  4.  Lejeune  Dirichlet,  de  Eqttitibus  Atticis,  1882. 

T.  250,  n.  4.  —  Petersen,  de  Hisloria  gentium  Atticarum,  1881  ;  sur  les 
Ènmolpidcs,  Bull.  Corr.  Hellén.,  IV,  258. 

P.  250,  n.  6.  — Gilbert,  Die  attische  Jfaukrarienverfassung,  Jahrb.  1875,9. 
Selon  Meyer,  Siudien,  VII,  100,  vaùxpxpoi  est  analogucà  v»\»voyoç,  celui  qui  construit 
un  vaisseau  (vaOs  et  kar,  rac.  de  xpxivu,  xpewv). 

P.  250,  n.  7. —  Ouvrages  plds  akcienssdr  les  antiquités  grecques.  —  Sigonius,  De 
Atheniensium  republica;  de  rébus  Atheniensium  et  Laeedaemoniorum,  etc. 
[cf.  Fabricius,  Bibliographia  antiquaria,  qui  indique  toutes  les  compilations  de 
cette  éjioque).  Les  Mémoires  de  l'Acad.  des  inscriptions  au  xvme  siècle  contiennent 
un  grand  nombre  d'excellentes  dissertations,  en  particulier  de  Barthélémy.  Les 
écrits  les  plus  importants  jusqu'au  commencement  du  xvnie  siècle  sont  rassemblés 
dans  le  Thésaurus  anliquïtatum  Grarcarum  de  Gronovius,  1097-1702.  —  Rous, 
Altic  antiquities,  9'  éd.  1084;  Feilb,  Antiquit.  Homericae,  1077;  Terpstra,  même 
sujet,  1851;  Pfeiffer,  Antiquit-  vet.  Graecorum,  2L'  éd.  1707;  Potier.  Ârchaeol. 
Graeca,  1099.  nouv.  éd.  avec  150  gravures,  1841  (en  anglais);  L.  Dos,  A)iti</. 
Graec.  descr.  brevis,  éd.  Zeune,  1787  ;  de  Pauw,  Rech.  pltilos.  sur  les  Grecs,  1787  ; 
Alhenian  letters...  of an  agent  of  Oie  king  <>f  Persia  during  the  Peloponnaian 
irar  (anonyme),  1799  (spirituel  et  solide,  dit  Boeckli)  ;  Wolf,  Vorlesungen  iibcr 
griech.  Antiquitâten,  publié  par  Gûrtlcr.  1835;  Hoffmann, Griechenl.  unddieGrie- 
chen,  1841  ;  Sehwalbe,  Eandb.  der  griech.  Antiquitâten,  1854;  Schaaf,  Encijcl. 
il.  klassische  Alterthumskunde,  éd.  par  Hormann,  1819  (précis  commode,  avec 
une  bibliogr.  très  riche);  Brandes,  Griech.  Slaalsalterthùmer  dans  Ersch  et  Gru- 
ber,  1866; Tiltmann,  Darstellung  der  griech.  Staatsverfassungen,  1822  (soigné); 
Lerminier,  Hist.  des  législateurs  et  des  constit.  de  la  Grèce  antique,  1852 
(chapitre  étendu  sur  Syracuse;.  Un;  traduction  Française  de  Schoemann  par  Trawinski 
parait  depuis  1884. 

Les  anciens  se  sont  déjà  occupés  de  l'histoire  des  institutions;  le  plus  ancien 
ouvrage  île  ce  genre  (perdu)  sont  les  •iâp.ip.x  ^xp&xptxâ  d'IIellanicus.  llippias  fil 
des  conférences  à  Sparte  sur  les  mœurs  du  passé  [xp%xiolo'/ia,  Platon,  p.  285  D; 
cf.  Osann,  ll/icin.  Mus-..  1855,  493).  L'ouvrage  malheureusement  perdu  d'Arislote, 
Ilo/errt'a,  concernait  les  constitutions  des  villes  grecques  et  étrangères,  même  de 
Carthage;  en  leur  qualité  de  commerçants  et  de  voyageurs,  les  Grecs  attachaient  de 
l'intérêt  à  ce  qui  se  passait  chez  leurs  voisins.  Dicéarque,  élève  d'Aristute,  écrivit 
un  grand  ouvrage  sous  le  titre  de  j3io;  'E).\£5os\  'cs  auteurs  d'Atthides  firent  une 
grande  place  à  l'histoire  des  institutions.  A  Alexandrie,  cette  science  fui  cultivée 
par  Callimaque,  Eratoslhène,  Apollonius,  etc.,  dont  les  écrits  ont  servi  à  Strabon, 
Plutarque,  Athénée,  etc.,  ainsi  qu'aux  scholiastes  et  lexicographes. 

251,  2.  —  Thumscr,  De  civium  Atheniensium  muneribus  eorumque  innuuni- 
lale,  1880;Szantô,  Vntersuch.  ûber  dos  attische  B.ûrgerrecht,i9'i0;  Caillemer, 
La  naturalisation  à  Athènes,  Acad.  de  Gaen,  1880  ;  Schenkl,  Wiener  Siudien, 
1885,  52.  Sur  les  sénats  locaux  des  villes  grecques  à  l'époque  impériale,  voy.  Hatch, 
Transarl.  of  the  Oxford  philol.  Association,  1884. 

P.  251,  5.  —  Heydemann,  de  Senatu  Atheniensium  quaesliones  cpigr.se/ectae, 
1880. 

P. 251,4.  — Sur  le  système  des  prylanes  et  proèdres,  voy.  Caillemer,  II.  C,  V,  197; 
Hagemann,  de  Graecorum  prytaneis,  1880;  Schôll,  Speisung  im  Prytaneion, 
in  Hermès,  1871, 14;  Foucart,  Assoc.  Et. grecques,  1870,  p.  157  (yu).^  nccpsSpeûovïx 
au  lieu  de  npoeSpivovex). 

P.  252,  2.  —  Koerte, Docimasie  de  la  Cavalerie  athénienne,  in  Arch.Zeit.  1880; 

Thalheim,  Docimasie  des  fonctionnaires, in  Neue  Jahrb.  1879;  Hermès,  XIII,  500. 

P.  232,  4.  —  Wi'irz  pense  que  l'établissement   du  p.i?()b;  IxxXrjiiaarwbç  appar- 


L'ARÉOPAGE   (234).  215 

tient  à  l'ensemble  des  mesures  qui  furent  prises  après  l'expulsion  des  Trente. 
Perrot  (R.  G.,  1879.  II,  51)  lui  objecte  Platon,  Gorgias,  515  E.,  passage  d'ailleurs 
peu  explicite. 

P.  232,  n.  5.  —  Sur  la  question  du  ypacp.[txTeù;  et  de  ¥  àvriy  pxysvz  de  la  j3ou/yj 
(très  obscure),  voy.  Stojentin,  Neue  Jahrb.,  1880,  3e  livr.  ;  Hille,  De  scribis  Allie. 
niensium  publias,  in  Leipz.  Stud.,  1878,  203  ;  Perrot,  Droit  public,  p.  249  ;  Martel, 
Urkundenwesen,  1878;  Schaefer,  De  scribis  senatus  populique  Atheniensium, 
1878;  Kornilzer,  De  scribis  publias  Atheniensium,  1883  *. 

P.  254,  2.  —  Le  héraut  de  l'Aréopage  est  nommé  à  côté  du  conseil  dans  l'inscri- 
ption (CI.  G.,  5851).  A  l'époque  romaine,  ce  z-^u;  est  un  grand  personnage  (G.I. 
G.,  180,  12;  181,  15;  397;  cf.  Fustel,  dans  Sagiio,  Dict.  Ant.,  p.  404). 

Cicéron  remarque  (De  nat.  Deor.,  2,  29,  74)  que  lorsqu'on  parle  du  Conseil  qui 
gouverne  Athènes,  on  comprend  qu'il  s'agit  de  l'Aréopage. 

P.  234,  n.  2.  —  Contrairement  à  l'opinion  commune,  Lange  [Leipz.  Stud.,  1878) 
croit  l'expression  iK«Svu//.o;  ip-^a»  aussi  ancienne  que  Solon.  L'archonte  s'appelait 
èuojvuy.o;  dans  ses  rapports  avec  le  registre  des  éphèbes  et  le  \i\\vnp^oLb>  ypa/j.- 
fixveïov.  Il  est  dit  Èndbvvfioi  zoij  ■ri'tx/.iwt  (et  non  licâvMpoi  to~j  svimmtoû)  parce  que 
son  nom  est  inscrit  entête  des  noms  des  éphèbes  appartenant  aux  différentes  qÀcxfoc, 
et  iit'J>vu[t.oi  tcùv  liîgeoiv  parce  qu'il  est  inscrit  le  premier  sur  le  fofeta.pytx.b-»  yp%/J~ 
Ixztïïov.  De  même,  les  consuls  romains  sont  éponymes  parce  que  leurs  noms  figurent 
en  tète  des  libri  magistratuum. 


1.  Le  texte  capital  est  Pollux,  8,  98  :  rjoji;xaTej;  o  v.v-jj.  npuxavelav  x"/.y,çwOs\;  Jzb  xr,;  SoiAîiç 

È-l  -n  -.'i.  Yjà;ju;j.aTa  cpuiàrteiv  ■/.'/.':  x'>.  irisia-jtato,  xnl  ïxijo;  i-\  xo  j;  'i«;r,  j,-  j-o  xij;  BouXifc  £euo?oyoûu.e- 
vo;.  'O  <Sè  û-o  xoj  $ij|iou  aïptOe't;  Yja;j.;.i.7.x£  ù;  àv.iy.-|<v..'i<7zôi  tù  xe  J-qncu  *a1  x>,  BouXjj.  Le  ■[';"■;>■;'■'>■'■'-  j;  x/|; 

3ouX?fc  ô  «axà  ■ûp-j-taveiav  est  intermédiaire  entre  le  sénat  et  les  autres  magistrats.  Sehoemann 
(De  comit.,  p.  519,  n.  40)  voyait  en  lui  un  esclave  public  d'après  Démosth.,  29,  129.  Selon 
Hille,  op.  laud.,  p.  258,  i!  y  a  trois  secrétaires  du  sénat  :  A)  n  xaxà.  Ttçuxaveiav  (sous  l'Empire 
souvent  îsefl  -:■,  s  ;>».).  Sénateur,  tiré  au  sort,  certifie  conformes  les  décrets  en  signant  eu 
tête,  garde  les  archives;  depuis  101.  109,  4  jusqu'à  Auguste,  il  s'occupe  de  faire  graver  les 
décrets.  D'abord  changé  à  chaque  prytanie,  il  devient  annuel  entre  01.  103,  1  et  104,  2,  et 
par  suite  aisitos.  Jusqu'alors,  il  est  toujours  d'une  autre  tribu  que  celle  qui  a  la  prytanie. 
B)  o  wct|t|i<iTe&«  -.r, :  Boutaft  qu'on  trouve  jusqu'à  l'Ol.  114,  3,  fait  graver  les  décrets  du  sénat 
et  du  peuple;  il  est  sénateur  et  annuel.  01.  114,  4,  sa  charge  fut  donnée  (?)  aux  nomothètes 
reviseurs  des  lois,  et  01.  118,  2  elle  passa  au  yj'/.;j.;i.  to5  Si^ou.  C)  à  w-v-v-  x>;,-  boXew;,  séna- 
teur (?),  élu  par  le  peuple,  lisant  les  missives  d'intérêt  public  au  sénat  et  à  l'assemblée;  il 
parait  01.  91,  3.  Vers  01.  118,  2,  ce  secrétaire  et  celui  du  sénat  sont  remplacés  par  ô  roauu. 
:t ;  y,j'i.Y,i  za'i  toS  <Î/,;j.'Jj-  ou  a  ■{'i'i\xi.'J-iJ;  -v,  Jii|xou,  sénateur  et  annuel.  —  En  outre  l'înco- 
Ypan(«.aTtù;  x?;;  BouXifc  est  un  citoyen,  le  plus  souvent  pauvre,  nommé  annuellement  (CI. A.,  II, 
529,  593,  451,  441;  III,  10,  1029-1052,  1054,  1040,  1041,  1048,  1064).  C'était  une  -W.r.o-^U 
vénale  (Déni.  19,  249)  ;  Escbine  fut  JitofçaniAaxEÛç.  Ce  fonctionnaire  proclamait  la  formule 
du  serment  qui  marquait  le  commencement  des  séances  du  sénat  et  de  l'assemblée.  L'àvxi- 
ïj açeù;  xîj?  Bou/.ïfc  est  sénateur  et  annuel.  L'à-xi-j'/^:.;  -y;  Sioxifaeco;  est  créé  par  le  peuple 
auquel  il  propose  à  chaque  prytanie  le  compte  des  revenus.  Son  office  passa  aux  questeurs 
du  théorique.  Une  loi  (Lys.,  50,  25)  avait  prescrit  qu'une  même  personne  ne  pourrait, 
deux  ans  de  suite,  être  secrétaire  d'une  même  magistrature.  —  Iiocckh  pensait  que  le  i  xax*. 
spuxavetov  YpanH-ax.  z^  Pou*-  ^tait  'e  m,'me  que  o  Yja;*;*.  -ï,;  BouXt,;.  Mais  un  texte  dé- 
couvert depuis,  C.  [.  A.,  II,  01,  donne  ensemble  les  "deux  titres  et  les  deux  charges  (Kirch- 
hoff,  Philol.,  XV,  407).  —  Schaefer  (op.  laud.,  cf.  R.  C,  1879,  2,  55)  pense  que  pendant 
tout  le  v"  siècle  le  sénat  n'avait  qu'un  seul  secrétaire,  i  vÇ.  Tr;;  BouXîjï,  dont  la  fonction  ne 
dure  que  l'espace  d'une  prytanie.  Entre  557  et  564,  ce  secrétaire  devint  annuel,  et  à  côté 
de  lui  parait  le  ■lo.v.o.-cà.  7cpuxctvdav.  Vers  520,  l'organisation  change  ;  le  secrétaire  annuel, 
chargé  de  la  rédaction  des  actes,  prend  le  nom  d'àvayoaisù,-,  tandis  que  le  yç.  xaxà  icauxa- 
veiav  restait  chargé  d'en  surveiller  la  transcription.  Vers  317,  l'ancien  état  de  choses  parait 
avoir  été  rétabli.  Le  y?.  ^,;  BouXifc,  appelé  v?.  T?;;  3o}.r;,-  xal  ^y  S^ov,  rédigeait  les  actes 
pendant  toute  l'année,  le  yy.  xaxà  itpuxavdav  les  faisait  graver  sur  pierre.  11  est  seul  chargé 
de  ce  soin  depuis  le  milieu  du  m*  siècle.  (Cf.  Foucart,  Rev.  archéol.,  t.  XXXV,  p.  119.) 


H«  STRATÈGES   (235-2Ï1). 

P.  234,  n.  5.  —  Sur  l'Aréopage  au  temps  de  Solon,  voy.  Paparrigopoulos,  Par- 
nassos,  1880;  WecUcîn,  Dos  Areopag,  die  Epketen  ».  die  Naukraren,  Acaci.de 
Bavière;  1873;  Agathonices,'A/B£iojrâyoîxai'EféTae,  1884.  Lipsius  a  montré [Leipt. 
S/ml..  1881)  que  les  archontes  en  charge  siégeaient  déjà  à  l'Aréopage  (Lys.,  7,  22; 
20,  12;  in  Neaer.,  80,  2).  —  L'Aréopage  existait  encore  en  580  (cf.  Papamicha- 
lopoulos,  Parnassos,  1881).  Gallien,  élu  archonte,  exprimait  le  désir  de  devenir 
aréopagïte  (Treb.  Poil.,  12,3). 

P.  235,  2.  —  Du  temps  de  Solon,  les  yu).o6«7ii5î;  cupalridcs,  chefs  religieux  des 
tribus,  jugeaient  aussi  les  causes  capitales  (Plut.,  Solon,  19). 

P.  255,  7.  —  Les  Nomophyïaques  athéniens  sont  mal  connus;  ils  ont  été  établis 
(ou  rétablis)  par  Démétrius  de  Phalcre.  Voy.  Starker,  de  Noiftophylacibus  Athe- 
nien&ium,  1880.  On  a  quelquefois  voulu  les  confondre  avec  les  thesmothèles. 

P.  235,  n.  9.  —  Beloch,  Zur  Finanzcjcschiehle  Atliens,  1884,  54. 

P.  250,  n.  7.  —  Fickelscherer,  De  theoricis  Atheniensium  pecuniis,  1877. 

P.  257,  5.  —  Stratèges.  Sur  l'importance  prise  par  les  stratèges  aux  dépens  des 
archontes,  voy.  Fustel  de  Coulangcs  dans  Saglio,  p.  537;  cf.  Droysen,  Bemerk.  ûber 
dit-  ait.  Straleycn,  in  Hermès,  1874;  Fischer,  Quaest.  de  praeloribus  Atticis, 
1881  ;  Gilbert,  Beitraege  zur  innereh  Gescli.  Athens,  1877.  Lallier,  rendant  compte  de 
ce  dernier  livre  (B.  C,  1878,  I,  04),  remarque  que  dans  les  temps  anciens  les  chefs 
militaires  étaient  aussi  ceux  qui  dirigeaient  les  affaires  à  l'intérieur,  à  la  fois  chefs  mi- 
litaires et  politiques.  A  l'époque  de  Pémosthènc,  ce  sont  les  orateurs  ou  les  démago- 
gues qui  gouvernent,  les  stratèges  (excepté  I'hocion),  qui  sont  les  exécuteurs  de  leurs 
volontés  (avvsjDyo&yreg  rislrùv  farôptûv,  Esch.,  c.  Ctésiph.,  71).  Périclès,  Nicias  et 
Alcibiade  réunirent  encore  les  deux  pouvoirs;  mais  le  démagogue  Cléon  voulut  être 
chef  d'armée  lui-même.  —  A  l'origine,  les  stratèges'  exerçaient  tous  ensemble  les 
mêmes  fonctions;  vers  la  première  année  du  3°  siècle  seulement  ils  reçurent  des 
désignations  particulières.  Dans  une  inscription  de  525/4  (Boeckh,  Seeurk.,  14, 
1.  211)  apparaît  un  stratège  inl  txc,  cutj.p.opix;  ftprifiévos',  Thymocharès,  dans  le 
décret  C.  /.  A.,  II,  551,  5,  est  appelé  urp.  srrî  ro  vswrixo'v  (cf.  l'inscr.  publiée  par 
Eustratiadis,  'Entyp.  cc-A/.Sotoi,  1855,  fasc.  5,  où  aucun  stratège  n'est  appelé  simple- 
ment <7TpaT>r/o;).  Le  uTp.lni  rx  ônlx  ou  ejiî  toù;  brclhaç  prit  bientôt  une  importance 
prépondérante;  il  est  nommé  izpCizoî  èTpx<myâç,  C  /.  A.,  Il,  551,  parait  comme 
éponyme,  C.  I.  A.,  II,  595  et  Inscr.  de  Delphes,  424.  Il  résidait  probablement  à 
Athènes  et  s'occupait  spécialement  de  l'administration  de  la  ville  (iv  «otsi,  Reinacn, 
Bull.  Corr.  Helle'n.,  IV,  545).  Je  serais  tenté  d'expliquer  ainsi  ce  fait  qu'il  n'y  a 
qu'un  seul  siège  de  stratège  au  théâtre  de  Bacchus.  A  l'époque  impériale,  le  arp. 
ètù  to\>z  éîritTxç  est  presque  toujours  mentionné  à  côté  de  l'archonte. 

Sur  les  arp.  Six  izêvrè  etéwv  dans  l'inscr.  de  Tauroinenium  publiée  par  Lafaye  et 
Martin  [Me'l.  de  Rome,  juin  1881),  voy.  Graux,  II.  C,  1882, 1,  8  :  ce  seraient  des  ma- 
gistrats annuels,  rééligibles  après  cinq  ans.  Cf.  une  autre  explication  de  Bormann, 
Fasti  civit.  Tauromenitanac,  1882. 

P.  257,  n.  5.  —  A  Orope  et  ailleurs  (Bull.  Corr.  Helle'n.,  IV,  21)  on  trouve  des 
■/.KTÔuTcti,  inspecteurs  analogues  aux  logistes  et  euthynes. 

P.  258,  4.  —  Tablettes  d'Héliastes  (Vischer,  Kl.  Schriften,  II,  284;  Dumont, 
Uev.  arch.,  1807,  140;  Rayet,  Assoc.  Éludes  gr.,  1878,  p.  201  ;  'Eftiftepig,  1885, 
105).  Cf.  Sauppe,  de  Atheniensium  ralione  suffragia  in  judiciis  ferendi,  1885. 

P.  259.  n.  5.  —  Boeckh,  de  <pivoop.ot.pTopt6>v  et  ipeuâqxJtyrecas  aclionc,  in  Kl. 
Schriften,  IYJ20. 

P.  239,  n.  12.  —  Guggenheim,  Die  Folterung  im  attischen  Process,  1882. 

P.  241,  5.  —  Bockh,  Ueb.  einige  Theile  des  Tribut/isten,  Acad.  de  Berlin, 
1852;  Kôhler,  ibid.  1805  et  1809;  Gesch.  des  delisch-attischen  Bundcs,  1878; 
Busolt,  Philologus,  XLI  (tributs  de  446  à  421)  ;  Kirchhoff,  Acad.de  Berlin,  1871. 


COLONIES   (241-244).  217 

Il  a  montré  que  les  clérouques  ne  payaient  pas  de  tribut.  —  Les  listes  des  tributs; 
payés  à  Athènes  ont  été  retrouvées  en  partie  sur  des  stèles;  voy.  C.  I.  A.,  I,  237, 
244;  Boeckh,  Staatsh.,  II,  p.  450,  4G2. 

P.  241,  n.  11.  —  Roseukranz,  De  choregia  et  çhoreutarum  numéro,  1873.  Cf. 
Bull.  Corr.  Hellc'n.,  II,  591;  III,  222. 

P.  242,  n.  5.  —  Sur  l'antidose,  voy.  les  discussions  récentes  de  Frankel,  Hermès, 
1883,  442  ;  Thallicim,  lier  mes,  1884,  80. 

P.  243,  n.  1.  —  A.  Lorcnz,  Einige  Bemerk.  iiber  Sôldnerei  bei  den  Grice/icn, 
1877;  Lohrs,  Ueber  die  Takliku.  dus  Kriegswesen  der  Griechen  u.Rômer,  1825; 
Hetropulos,  Gesch.  l'itlcrs.  iib.  dus  Lacedâm.  und  dus  griech.  Ifeerwesen, 
1858;  Rheinhard,  Griech.  und  Rom.  Kriegsallerlhûmer,  1803. 

Sur  les  armes  les  Grecs,  voy.  plus  haut.  p.  147.  Lagncau,  Aead.  inscr.  (2  nov.  1877) 
a  établi  que  les  Celtes,  Francs,  Vandales,  Daces  Dalmates  et  les  peuples  du  Caucase 
se  servaient  de  flèches  empoisonnées;  mais  il  n'y  a  aucun  texte  à  cet  égard  poul- 
ies Romains  ni  pour  les  Grecs,  si  ce  n'est  la  présomption  tirée  du  mol  toÇjkov 
(tôj-ov.  poison).  —  Lort-Sérignan,  la  Phalange,  dans  le  Spectateur  militaire,  1880; 
Julien  de  la  Gravière,  les  Campagnes  d'Alexandre,  1883.  —  Sur  le  sovO/jua 
(mot  d'ordre),  voy.  Roscher,  Nette  Ja/irb.,  1S79,  liv.  0. 

P.  2i3,  n.  12.  —  Dupuy  de  Lôme,  Acad.  des  sciences,  8  mai  1882  (rapport  sur 
la  Trière  athénienne  du  c. -amiral  de  Serre);  L.  Brunn.  "Axaro;,  1885;  Lindsay, 
Ancien/  Galleys,  Transact.,  1874,  1  ;  G  raser,  De  veterum  re  navali,  1804  (cf.  Phi- 
lologue, supplém.  1805).  Le  même  a  construit  un  modèle  de  quinquérème  pour  le 
musée  de  Berlin  (notice,  1800).  Smith.  Voyage  and  Shipwreck  of  Saint-Paul, 
l8i(S;  Tissot.  Afrique  romaine,  I,  072  (rectifie  la  restitution  de  Cartaull  d'après 
les  travaux  de  Jéhenne);  Brown,  Âcademy,  29  septembre  1883;  Pfeil,  Pâdagogi- 
sc/ics  Arch.,  1883,  571  (reprend  la  thèse  de  Jurien  de  la  Gravière  . 

P.  244,  4.  —  Curlius,  Monnaies  des  colonies  grecques  dans  leurs  rapports 
avec  la  métropole,  Acad.  de  Berlin,  1870,  805;  le  même,  Ueber  die  Griechen  in 
der  Diaspora,  Acad.  de  Berlin,  9  nov.  1882  (P/iil.  Wochenschr.,  1883,  184); 
voy.  surtout  l'inscription  de  Naupacte  (Yischer,  llhein.  Muséum.  1871,  59;  llieks, 
Greek  historical  inscriptions,  n"  05;  supra,  p.  211,  2),  où  sont  fixés  avec  beau- 
coup de  précision  les  rapports  entre  les  colons  et  la  métropole. 

Ilegewisch,  Die  griech.  Çolonien  seit  Alcxandcr,  1811;  Drumann,  Gesch.  des 
Yerfalls  der  gr.  Slaaten,  1819;  Wicbers,  De  coloniis  veterum,  1825;  Frôhlich, 
Ueber  die  Golonien  der  Griechen,  1854  ;  Pfelferkorn,  Die  Colonial  der  A/lgrie- 
chen,  1858;  Yischer,.  Ueber  die  Bildung  von  Staaten  und  Biindcn  oilcr  Centra- 
lisation und  Foederation,  1849;  bieslerweg,  De  jure  coloniarum  Graecarum, 
1805;  Lcnormant,  art.   Golonia  dansSaglio;  Curtius,  D.  Rundschau,  mai  1885. 

Sur  le  gouvernement  de  l'Egypte  à  l'époque  des  Ptolémées,  voy.  Boeckh,  C.  L  G.. 
t.  III;  Letronnc.  Inscr.  de  l'Egypte,  1842-48;  Lumbroso,  Econ.  politique  sous 
les  Lagides,  1872;  Peyron,  Papyri  Graeci  regii  Taurinensis  musei,  1820. 

P.  244,  n.  0.  —  Dkoit  international.  On  appelait  tru^êo/a  des  contrats  interna- 
tionaux fixant  la  manière  dont  la  justice  devait  être  rendue  dans  le  cas  de  contesta. 
lions  entre  citoyens  de  différents  États.  Suidas  définit  les  cO/zëo/a  •  Suvfiôzat  a;  «v 
à//-/i/a(ç  xi  noÀïii  diasvxi  tzttwîi  xoï;  no).(?ziç,  ojsts  SiSôvcu  vx\  Xa.p.'ëâ.véïv  -x 
oi/.xix-  Les  causes  s'appelaient  oî/.xi  xtz'o  aup&ohàv  (l'iatner,  Processu.  Klage,  I,  105  ; 
Schoemann,  Ânt.  jur.  publ.,  570;  Goodwin.  American  Journ.  ofPhilol.,  liv.  I, 
1880;  Morris,  John  llopkins  nniv.  Association,  2  mars  1883  [Phil.  Woch., 
1885,  854),  explication  du  passage  de  Thucydide,  I,  77,  1).  Suivant  Aristole,  les 
Etrusques  et  les  Carthaginois  avaient  des  cùfj&olx  7tcc\  toÏi  jxh  àoixeîv  [Polit.,  5, 
1,  5;  5,  10].  On  appelait  aussi  oUxi  kn'o  uu/y-êd/wv  les  affaires  que  les  alliés  des 
Athéniens  envoyaient  juger  à  Athènes  (Pollux,  8,  03).  Toutes  les  à.  kk'o  «rufi$. étaient 


218  CLÉROUQUES  (244-248). 

jugées  par  les  thesmolhèles  (voy.  le  discours  d'Antiphon  sur  la  mort  d'Hérode,  où 
les  deux  parties  sont  de  Hitylène).  —  Egger  (Traités  publics  chez-  les  Grecs  et 
/r-v  Romains,  1800)  a  fait  l'histoire  du  droit  des  gens  dans  l'antiquité1. 

L'ouvrage  de  Tissot,  la  Proxénie,  est  épuisé  et  n'est  plus  au  courant.  Mon- 
ceaux prépare  une  thèse  sur  ce  sujet  (pour  1885).  Cf.  Sauppe,  De  prox'enis  Athe- 
niensium,  1877  ;  Schubert,  de  Proxenia  Altica,  1881 -.  Le  caractère  général  des 
décrets  de  proxénie,  c'est  que  les  privilèges  accordés  sont  d'autant  plus  grands  que 
la  ville  est  moins  importante.  —  Les  proxènes  suspendaient  à  leurs  portes  des  écus- 
sons  avec  les  emblèmes  des  peuples  protégés  [Bullett.,  1844,  95). 

P.  244,  n.  G.  —  Hoeck,  Introduction  des  ambassadeurs  près  du  peuple  athé- 
nien et  npoxnpOTOvia,  JScue  Jahrb.,  1880,  liv.  XII;  Ileyse,  de  Legationibus 
Allicis,  1882. 

I'.  245,  n.  5.  —  Kirchhoff,  Ueber  die  Tributp/ïichtigkeit  der  ait.  Kleruchen, 
Ai :ad.  de  Berlin,  1873.  I3;  clérbuqucs  deSamos,  MiltheiL.  VII,  577;  Curtius,  Stud. 
zur  Gesch.  Samoa,  1877  (et  les  autres  travaux  auxquels  renvoie  Foucart)  ;  Koebler, 
MitlheiL,  1884,  117.  —  Les  textes  les  plus  anciens  montrent  que  les  clérouques 
dépendent  de  l'assemblée  et  des  Cinq  Cents  (C.  I.  A.,  I,  31  ;  2,  488);  mais  j'ai  pu- 
blié une  inscr.de  Lenmos  (Bull.  Cor'r.  Hellén.,  IV,  542)  où  ils  élèvent  une  statue  à 
l'Aréopage.  Les  magistratures  des  colonies  athéniennes  étaient  imitées  de  celles  delà 
métropole.  On  trouve  à  Lenmos  un  sr/WTsjyôs  xetTà  nôh.v,un  hipparque;  au  n°  siècle. 
un  des  stratèges  atliques  est  chargé  de  l'administration  de  Lemnos  (Kirchboff,  Her- 
mès. I,  l_21).  Les  clérouques,  à  l'exemple  de  la  métropole,  ont  des  prytanes  (Curtius, 
Satnos,  n.  6,  55),  un  conseil  (C.  /.  G.,  2270),  des  proèdres  (Conze,  Reisen,  pi.  15, 
n°  7).  Ou  rencontre  dès  318  un  stratège  de  Salamine  (Paus.,  I,  35,  2).  I'aros,  Dé- 
los  et  Haliarte  avaient  des  épimélètes  (souvent  d'anciens  archontes);  quant  aux  ar- 
chontes nommés  dans  les  textes  de  Délos.  postérieurs  à  100,  ce  sonl.  comme  l'a  prouvé 
Duniont  (1873)  contre  Boeckh,  des  archontes  athéniens  et  non  des  archontes  locaux 
(cf.  Reinach,  Bcv.  arch.,  1883,  II,  91). 

P.  240.  n.  1.  —  Boeckh,  Ueber  die  delischen  Amphictyonen,  in  Kl.  Schriften,  Y. 
430;  Homolle,  Bull.  C.orr.  Hellén.,  III.  473  et  Mil,  282. 

P.  248,  n.  1.  —  Saumaise,  Obs.  ad  jus  Allicum  et  Romanum,  1015;  Hérault, 
Animadrers.  in  Salmasii  observa  liones.  Ki.'iO  (excellent);  Pastoret,  Hist.  de  la 
législation,  1817-37  (t.  Y-XI  sur  la  Grèce);  Tittmann,  Staatsrecht  des  Alter- 
thums,  1820;  Hell'ler,  Die  alhenaeischè  Gerichtsverfassung,  1822;  Platner,  Der 
Process  unit  die  Elagen  bei  den  Attikern,  1824;  Lîans,  Dos  Erbrecht  in  Welt- 
geschichtlicher  Entwiekelung,  1824;  Van  den  Es,  De  jure  familiarum  apud 
Alhenienses,  1804;  Bûrmann,  Drei  Stud.  zur  Gesch.  des  atluchen  Redits,  1878; 
Fustelde  Coulanges,  La  justice  démocratique  à  Athènes,  in  II.  I). M.,  15  fév.  1871. 
Les  principales  dissertations  de  Caillemcr  sont  les  suivantes  :  Contrat  de  louage.  1 X70  : 
Crédit  foncier,  1800;  Restitution  de  la  dot,  1807  ;  Propriété  littéraire,  1808  :  Prescri- 
ption, 1809;  Contrat  de  société,  1872  ;  Droit  desuccession,  1879;  Naturalisation,  1880. 

Textes  de  lois.  —  Schoell,  De  extraordinariis  fjuibusdam  magislralibus 
Atheniensium,  dans  les  Commentât,  in  hou.  Mommseni,  p.  401.  Surl'àvayj&a- 
ïi-j,-,  cf.  Mille,  Leipz.  Stud.,  I,  223.  Après  de  grands  troubles  et  le  vote  de  lois 
nouvelles  nombreuses,  il  fallait  en  refondre  le  corps;  pour  cela   on   nommait  un 

I.  Cf.  Heffter,  De  antiq.jure  gentium,  1824;  Waclismuth,  Jus  gentium  apud  Graecos, 
1822;  Jorhinus,  Gesch.  des  Yôlkerrechls  im  Alterihum,  1848;  Laurent,  Hist.  du  droit 
des  gens,  1850;  Leech,  Contemporary  review,  déc.  1885. 

"2.  Le  plus  ancien  décret  de  proxénie  attique,  trouvé  sur  l'Acropole  en  1864  et  complété 
par  une  découverte  de  Lambert  (Bull.  Corr.  Hellén.,  I,  504),  ne  contient  ni  éloges  ni  con- 
sidérants :  on  les  rencontre  déjà  dans  le  décret  relatif  à  Astéas,  C.  /.  A.,  I,  45. 

5.  Il  a  prouvé  contre  boeckh  que  les  clérouques  ne  payaient  pas  de  tribut. 


DROIT  PRIVÉ  ATTIQUE     244-248).  '219 

collège  de  nomolhètes  (Thuc,  8,  97    auxquels  on  adjoignait  des  hommes  connaissant 

'e  langage  des  lois,  dits  kvaypassïq  -C-j  •jàfua'i  (p.  ex.  le  Nkomaque  attaqué  par 
Lysias).  On  connaît  parles  auteurs  trois  créations  à'àvxypxçsîç  :  1°  01.  92,  4  i  i'i'.i  8i 
après  les  400  (on  y  rapporte  C.  /.  A.,  I,  Ci  et  l'ùmipssïx  de  Nîcomaque);  2°  Api  es 
les  50  (proposition  de  Tisamène,  Andoc.  1.  83);  3°  Après  I >ôntétrius  de  Phalcre, 
01.  119.  1,  où  Eucharèsful  àva-/ca=£Û;,  C.  I.  A.,  II,  258.  Dans  quatre  fragment-, 
C.  /•  .1.,  Il,  227-29,  'A0f,v.,  VI.  153,  l'àvayp.  reçoil  l'ordre  de  faire  inscrire  lui- 
même  le  décret.  Ces  décrets  ne  sont  pas  d'anciens  textes  que  l'on  rajeunit,  mais 
des  lois  nouvelles.  Hille  suppose  qu'entre  TOI.  114,  3  et  101.  118,  2,  V xjxypxfe\>i 
a  rempli  les  fonctions  de  secrétaire  du  sénat.  Cf.  Ilartel,  Stud.  ûberall.  Staatsrecht 
und   Urkundenwesen,  p.  20,  et  supra,  p.  215,  n.  1. 

P.  249,  5.  —  Caillcmcr,  Droit  de  succession  à  Athènes,  1879  :  Schulin,  Dasgrieeh- 
Testament  vergl.  mit  dem  Rômischen,i%£2;  Schenkl,  Wiener  Stud.,  1885  (vdfloi  . 

I'.  250,  1.  —  Dans  la  Grèce  du  Nord,  surtout  à  Mégare  et  à  Delphes,  une  femme 
peut  faire  une  douai  ion  sans  èlre  assistée  d'un  xùptoi  (Foucart .  Péloponnèse, 
n°  25  a,  p.  13).  —  Sur  la  dot,  voy.  Barrilleau,  de  la  Constit.  de  la  dot,  dans  la 
Nauv.  Rev.  hist.  du  droit  français,  1885. 

1'.  250,  2.  —  Régime  de*  créances  en  Grèce,  d'après  l'inscription  d'Orchomène, 
Foucart,  Bail.  Corr.  Ile//..  IV,  12.  L'vTtepx;j.epia  est  un  acte  qui  constate  que  le 
terme  d'une  créance  est  échu,  qui  liquide  cette  créance,  en  lise  le  montant  et  la 
déclare  exigible. 

I'.  250,  n.  9.  —  Sur  la  royy/saç»?,  voy.  Darcste,  Bull.   Corr.  Hellén.,  1884,362. 

P.  251,  n.  1.  —  Contrat  de  fermage  d'Amorgos,  Mittheil.,  1.  543  (très  intéres- 
sant pour  l'agriculture)  ;  Ncubauer,  Ueber  cine  <  llische  Pachlurkunde  ans  01. 
120,  1,  1874.  11  y  a  quatre  autres  documents  de  ce  genre  :  (.'.  /.  G.,  93,  105,  104; 
Hermès,  II,  109.  Cf.  tirants,  Muséon  de  Louvain,  t.  II. 

P.  251,  n.  9.  —  Herrlicli.  Die  Verbrechen  gegen  dos  Leben  nach  attischem 
Recht,  1885;  Sorof,  Die  ùnayar/r,  in  Mordprozessen,  in  .Vrac  Jahrb.,  1883,  105. 

P.  252.  4.  —  Voy.  Cecil  Smith,  description  d'un  vase  avec  procession  nuptiale, 
Joiiru.  llcll.  S  c.  I.  202.  — On  trouve  à  Rome  des  Grecques  qui  se  sont  mariées 
à  douze,  treize  et  quinze  ans   Friedlacnder,  Sittengesch.  Roms?,  1.504). 

P.  252.  5.  —  E.  Curtius.  le  Jour  de  naissance  dans  l'antiquité  [Allerthum 
und  Gegenwart,  II,  15);  Petersen,  même  su j.,  1858. 

P.  252,  5.  —  NocRiurES.  Dans  le  recueil  des  inscr.  funéraires  de  Kounianoudis, 
1871.  aucune  nourrice  n'est  atlique;  une  seule  est  Lille  d'un  isotèle,  n°  1349. 

P.  252.  n.  0.  —  Cf.  Hermann,  Privalalterthûmer,  p.  G4  et  suiv.  Sur  la  question 
si  les  femmes  assistaient  aux  représentations  dramatiques  (à  des  places  séparées  ?), 
voy.  Bcckcr,  Chariklès,  III.  Ifi8;  Welcker, Philol. ,  XXXI,  157;  Saglio,  art.  Comoe- 
dia  (grecque  .  Le  passage  de  Platon.  Legg.,  II,  059  d,  prouve  du  moins  qu'elles  assis- 
taient aux  tragédies;  pour  la  comédie,  cf.  Alexis  ap.  Poil.,  9,  44:  hzxvStx.  ttî/sî  rr,i> 
i-yj.-T'  oïl  zspxiStt  jy.y.:  A'j.0i^o'j-y.ç  Beupeïv  6>;  \i-fj.z. 

P.  255.  n.  4.  —  Institution  toute  politique,  l'éphébie  était  soumise  dans  ses 
moindres  détails  à  l'influence  de  l'État  (Code  éphébique  ;  serment  des  éplièbes. 
Telly,  n°  16;,  ce  qui  n'empêchait  pas  le  collège  d'avoir  une  certaine  initiative.  Cf. 
fi.  C,  3  nov.  Is77  :  C.  /.  G.,  5088;  Ditlcuberger,  de  Ephebis  Aiticis,  1863.  — 
Les  veoi  sont  la  jeunesse  de  20  à  22  ans  organisée  pour  continuer  l'éducation  reçue 
dans  l'éphébie  (Collignon,  Ann.  Fac.  Bordeaux,  1880,  2e  livr.).C.  Curtius  a  publié 
[Hermès,  VII,  57)  des  in=ci ipliuiis  de  Pergamc.  Cyzique,  Chios,  Seslos,  Ephèse,  où 
l'on  trouve  les  vsoi  formant  des  sûvoSoi,  ayant  des  gymnases  et  des  ù'/ïi-rr.pi-x,  une 
fiov'j.ri  /.'j.l  b  Si) pas  véuv.  Hadrien  écrit  au  sù'jaSoi  rôiv  iv  Uepydpta  véw,  etc.  Cf. 
C.  Curtius,  Jahresb.,  1875,  p.  1244.  Collège  de  peX).éfr,8ot  (jeunes  gens  de  15  ans) 
au  Tirée.  Bull.  Corr.  Hellén..  188".  76. 


220  ÉDUCATION   DES   GRECS   (255). 

P.  253,  n.  4.  —  Bustes  tics  cosmètes  de  l'éphébie  attique,  llitll.  Corr.  Hellén., 
1,  235.  Hirschfeld  a  public  [Arch.  ZeiL,  nom.  scr.,  VI,  105)  on  fragment  d'inscri- 
ption Irouvé  entre  le  Pirée  et  Zéa,  qui  parait  être  le  catalogue  d'une  bibliothèque 
de  gymnase.  On  y  voit  mentionnées  des  pièces  de  Ménandre,  de  Sophocle,  de  Di- 
phile,  d'Euripide,  etc.  Ce  texte,  jusqu'à  présent  unique,  peut  donner  uue  idée  des 
études  littéraires  de  l'éphébic 

Sur  l'instruction  primaire  chez  les  Grecs,  voy.  Jalm,  Qriech.  Bilderchroniken, 
publié  par  Michaëlis,  1873;  Michaëlis,  Attischer  Schulunterricht  auf  einer  Schale 
des  Dur/s,  Arch.  Zcit.,  18731. 

P.  253,  n.  5.  —  Krause,  Die  Gymnastik  und  Agonistik  des  Hellenen,  18 il  -; 
Mahaffy,  Greek  éducation,  1881  ;  Jaegcr,  Die  Gymnastik  der  Eellenen,  2a  éd., 
1857;  Roulez,  même  suj.,  Acad.  de  Bruxelles,  1842;  Biniz,  ibidem,  1875; 
K.  A.  Schmidt,  Gesch.  derJErziehung,  1884.  Dans  une  inscr.  de  Téos  {Bull.  Corr. 
Hellén.,  IV,  116),  le  maître  du  1er  degré  reçoit  000  drachmes  par  an,  le  maître  du 
2e  degré  550,  celui  du  5°  5011.  A  l'époque  de  Dioctétien,  tout  professeur  reçoit  une 
somme  fixe  par  élève;  celui  de  grammaire  reçoit  12  fr.  40  par  élève  et  par  mois 
(Waddington,  Edit  de  Dioctétien,  p.  6).  L'inscription  de  Téos  mentionne,  parmi  les 
maîtres,  le  gymnasiarque,  l'hoplomaquc,  le  cilhariste  et  l'akontiste.  L'examen  s'ap- 
pelle a^6cn%ii  (même  mot  en  grec  moderne).  Cf.  C  L  A.,  II,  407.  470;  C.  /•  G., 
5059,  5088.  Sur  les  pédonomes,  voy.  Waddington,  Inscr.  d'Asie  Mineure,  510,  520. 
Les  gymnases  étaient  si  bien  regardés  comme  des  institutions  de  nécessité  publique, 
qu'un  personnage  donne  à  Gythion  une  somme  de  8000  deniers  (Le  Bas-Foucart, 
n°  243  a),  dont  les  intérêts  doivent  servir  à  l'acquisition  de  l'huile  pour  le  gymnase 
(les  esclaves  sont  admis  à  en  profiter  0  jours  par  année). 

L'éducation  des  lillcs  est  assez  négligée.  A  Smyrne,  il  y  avait  à  côté  du  ■Kxioo-joy.oz 
un  magistrat  spécial  i-ù  t>js  sbxoa/j.i»i  -d-i  jta^Osvwv  (C  /.  G.,  5189). 

Les  textes  relatifs  à  l'instruction  chez  les  anciens  ont  été  rassemblés  par  Nic- 
meyer,  Originalsiellen  der  Classiker  itber  die  Théorie  der  Erziehung,  1813. 
V.  d'autres  indications  dans  Ilermann,  Privatalterthûmer,  p.  502,  n.  1. 

I'.  235,  n.  7.  —  Foucart,  Affranchissement  des  esclaves  sous  forme  de  vente  à 
une  divinité,  d'après  /es  inscr.  de  Delphes,  in  Arch.  Miss.,  2e  scr.,  III,  57.5.  31 
inscr.  à  ce  sujet  avaient  été  trouvées  par  0.  Mùller  (Egger,  Journ.  de  l'bistr.  publ., 
1845,  n"  55);  Foucart  en  a  découvert  452.  Comme  spécimen,  nous  citons  le  n"  75: 
ctt'.  -.'Azoï  àrcïSozo  iQéwv  K).co|-:vo'j  rii  'ÀTioiGtuve  zù  UvOioi  gûuk  àvo^stov  o>  ôvop.cc 
[zziv.ï'jç,  zb  yivoç  ^.'jprj-j,  t£//.X;  àpyvpiov  ij.vûl-j  reaaiptù'J,  59'  <;>T£  ï'ji'^)ipv>  sX/tev  /.-A 
àvspaTTTov  ù-o  nv.vTorj  zb-j  7râvra  jBi'ov.  Cf.  Newton,  Journ.  Ilell.  Slud.,  1881  (actes 
d'affranchissement  de  Calymnos);  Le  Bas-Foucart,  Péloponnèse,  p.  k218  (Jlantinée); 
p.  153  (Sparte).  Voy.  aussi  Bull.  Corr.  Hellén.,  1884,  53;  Brit.  Mus.  Inscr.,  500  et 
suiv.  ;  Ross,  Inscr.  ined.,  I,  9. 

Sur  la  théorie  de  l'esclavage  dans  Arislote,  voy.  Schiller,  1847,  et  les  autres  au- 
teurs cités  par  Ilermann,  Privatalterthûmer,  p.  81,  n.  5. 

P  254.  — Sur  la  population  de  la  Grèce,  voy.  Moreau  de  Jonnès,  Statistique  des 
peuples  de  l'anliq.,  1851;  Kastorchis,  'Aâjjvatev,  1875,  421;  1870,  111;  Iler- 
mann,  Privatalterthûmer,  p.  5,  n.  4;  sur  celle  de  l'Attique,  Dumout,  Essai  sur 


1.  Les  sources  anciennes  pour  l'histoire  de  la  pédagogie  sont  :  Platon  [Lois  et  Répu- 
blique); Arislote  [Politique  et  Ethique);  Xénophon,  Cyropédie;  Piularque,  v.^\  %alSiav 
'■-:•,;,,::  Lucien,  'a  i'i./'i.'^ :;  5)  icEj"*  y-jjjivaiio'j  ;  l'iiilos trate,  Ttîf'i  pnvas-rixrjî  (découvert  en  1858). 
Voy.  la  collection  des  textes  dans  Nieraeyer,  Originalsiellen,  iSl3;  Kapp,  Platons Erzie- 
hungslehre,  1833;  Wittniann,  même  sujet,  1868;  Kapp,  Aristoteles  Pâdagogik,  1837. 

2.  Brugina,  Deseript.  gymnas.  apud  Graecos,  1S55;  Petersen,  Dus  Gymnasium  der 
Grieehen,  INo*. 


MŒURS   ET   VIE  PRIVÉE   (254-257).  221 

l'Êphébic,  1,  59;  II.  Houssaye.  Assoe.Él.  grecques,  18S2,  et  les  auteurs  cités  par 
ce  dernier  l.  21  000  hommes  libres  font  conclure  à  un  chiffre  de  85  000  personnes 
au  moins  (femmes  et  enfants  compris  . 

P.  254,  n.  5.  —  Outre  les  ouvrages  cités  dans  le  texte,  consultez  :  Grivaud  de  la 
Vincelle,  Arts  et  Métiers  des  anciens,  1819;  Wachsmulh,  Ile/len.  Alierthums- 
fiitiide,  2e  éd.,  1842,  t.  Il;  Saint-John,  The  Hellènes,  1844  (important);  Lionnct, 
dos  Privatleben  der  .A/fen,1853  ;  Gôll,  Kulturbilder  aus  Hellas  und  Rom,  5e  éd., 
4878,  et  l'art.  Griech.  Privatallerthûmer  dans  Eiscli  et  Grubcr;  Bîv^îaoj,  -ipl 
tou  iSfjmy.o'j  fiiov  t&v  àp%-  'E/y^vwv,  1875  ;  Bo'j/oo'ô//oî,  Ac/iu.tov  r.tpl  tov  ISuar. 
$(oj.  /..  r.  /.,  1875:  Forbiger.  Hellas  und  Rom,  nouv.  éd..  1882  (vulgarisation); 
Falke.  même  titre,  1878  (idem);  G.  Lucas,  dasHâusliche  Leben  in  Athen  zu  den 
Zeiten  des  Arislophanes,  1881  ;  Wcisser,  Lebensbilder  aus  dan  class.  Altevthum 
(planches),  1802;  Ilottenrolh,  Trachten,  H  aus,  Feld-  und  Rrieggerâlhschaften, 
1879  (compilation);  Schreibcr,  Kullurhistorischer  Bilder atlas,  188 i  (excellent  ; 
Arnold,  Blùmner,  Deecke  et  Baumeister,  Denkmâler  des  klassichen  Alterthums 
(1400  gravures),  1883  et  suiv.  ;  Launilz,  W'andlafeln  zur  Yeranschaulichung  anli- 
ken  Lebens,  1885.  Le  livre  de  Guhl  et  Koner  a  été  traduit  en  1884  par  Trawinski, 
avec  préface  de  Dumont.  11  y  a  des  chapitres  utiles  dans  Baudrillart,  Histoire  du 
hue,  1880.  Le  grand  ouvrage  illustré  de  R.  Ménard  et  Sauvagcot,  la  Vie  privée 
des  anciens,  1881  et  suiv.,   est  fait  avec  légèreté  et  plein  d'erreurs. 

P.  254,  n.  9.  —  Krause,  Deinokrates  oder  Hutte,  Ilaus,  Palast,  Dorf.,  etc. 
der  alten  Well,  18(35;  Nissen,  l'onipeianische  Sludieu,  1877;  llermann,  p.   129. 

P.  255,  1.  —  Sur  les  détails  du  costume  antique,  l'emploi  des  étoffes  transpa- 
rentes, les  artifices  de  toilette,  etc.  vuy.  llermann,  p.  184  et  suiv. 2.  Le  sujet  serait  à 
renouveler  à  l'aide  des  statuettes  en  terre  cuite  de  Tanagra  et  de  Myrina3.  Cela  est 
surtout  vrai  pour  la  coiffure  (Salmasius,  de  Coma,  dans  Gronovitis  4;  Krause,  Plo- 
tiun.  1858;  Weisser,  Lebensbilder,  pi.  8;  Mitlheil.,  1885,  240  (der  Krobi/los)  ; 
art.  Coma  daus  Saglio,  etc.).  Sur  les  éventails  (fréquents  dans  les  terres  cuites), 
lilondel,  Hist.  des  éventails,  1876.  Bijoux  de  tout  genre,  llermann,  p.  199,  n.  2. 
Sur  les  étoffes, Yates,  Textrinum  anliquorum,  1845;  Forster,  de  Bysso  antiquo- 
rum, 1776. 

-  P.  256,  n.  1.  —  Slern,  Rerum  convivalium  adumbratio,  1835;  A.  Maltos, 
■zipi  r&iv  Gv/jLTZQïi'ji-j  twv  'Eii^vwv,  1880;  Brosin.  de  Cenis  Homericis,  1801;  ller- 
mann, p.  125.  Sur  le  poisson  salé,  rv.piyoi,  voy.  Kohler,  Rech.sur  les  pêcheries  de 
la  Russie  méridionale,  Nouv.  Mém.  de  l'Acad.  de  Saint-Pétersbourg,  1852. 

P.  256,  n.2.  —  Curtius  (Stud.,  II,  175)  dérive  ùptsz0-j  de  rîpi  —  tôt. 

P.  257,  2.  —  Sur  l'agriculture  grecque  (mal  connue),  voy.  la  bibliographie  de  la 
botanique,  Manuel,  p.  179;  Girardin,  la  Nature,  n°  281.  p.  525;  Rougier,  Hist. 
de  Vagric.  chez  les  Grecs,  1850;  Wiskemann,  Die  ont.  Landwirthschaft,  1859; 
Oemlcr,  Antike  Landwirthschaft,  1872;  Mongcz,  Mém.  de  l'Institut,  1817  et 
suiv.  ;  llermann,  Privalalterlh.,  p.  99.  Hehn  [Culturpflanzen  u.  Hausthierc 
dans  leur  passage  d'Asie  en  Europe,  1875)  distingue  trois   moments  de  l'exploita- 

1.  Cf.  notamment  Letronne,  Mém.  de  l'Institut,  1822, 165  :  Boe<  kh,  Staatsh.,  I,  47  ;  Ilerzog 
Philologus,  XXV,  699;  Waclismuth,  Die  Ht  ad  t  Athen,  I,  564. 

2.  Rubenius,  De  re  vestiaria  veterum,  1665;  Ferrarius,  munie  sujet,  1865;  Mongez, 
Mém.  (Ir  l'Iustil.,  1817;  kohler,  l)ir  Trachten  der  Vôlker  in  Bild,  1872;  J.  Simili. 
Ane.  greek  female  costume,  188-2;  Falke,  Costùmgeschichte  der  Cultur vôlker,  1880. 
Vêtements  de  couleur  du  iv"  siècle  trouvés  dans  un  tombeau  eu  Crimée,  Atlas  du  Compte 
rendu,  1879,  pi.  5  et  suiv.  Cf.  Rayet,  Gaz.  P.. -Arts,  1881,  24,  186. 

5.  Cf.  Rayet,  Gaz.  B.-A.,  1875,  12,  65  :  «  Les  terres  cuites  de  Tanagra  révèlent  l'im- 
portance, dans  le  costume  féminin,  de  deux  accessoires  dont  on  était  loin  de  croire  l'usage 
aussi  répandu  ;  je  veux  parler  du  chapeau  et  de  l'éventail.  » 

4.  Même  sujet  par  Junius  dans  Gruteri  lampas,  IV,  482.  Cf.  llenning,  Trichologia,  1678. 


222         MÉTIERS  ET   OCCUPATIONS   DES   GRECS   (257-258  . 

lion  agricole:  1°  Lutte  contre  la  forêt;  2°  Gaspillage  et  culture  épuisant  le  sol: 
."    Reboisement  partiel  et  fertilisation  artificielle l. 

Travaux  publics  :  Dareste,  Mém.  sur  les  entreprises  de  trav.  publ.  chez  les 
Grec*.  Assoc.  Études  grecques,  t.  Il;  inscriptions  relatives  aux  travaux  publics.  Le 
Bas-Foucart,  Péloponnèse,  p.  201;  'Aflvfvaiov,  IV,  570;  Fabricius,  De  archit. 
Graec.  comment,  epigraph.,  1851;  Cboisy,  /'Arsenal  de  Philon,   1883. 

P.  257,  2.  —  Triantafillis,  Cenni  su!/'  origine  del  commercio  ne/la  Grecia, 
1879. 

P.  257,  2.  —  J.ibn,  Représentation  de  métiers  sur  des  peintures  anciennes, 
Acail.  de  Saxe,  1861-67  ;  Beckmann,  Beitr.  z.  Gesch.  der  Erfindungen,  il80-i%Q5; 
Poppe,  Gesch.  der  Erfindungen,  1820  :  Bûcbsenschiïlz,  die  Hauptslâtten  des 
Gewerbefleisses  imklass.  Alterthum,  1809;  Bliimner,  die Gewerbliche  Thàtigkeit 
ilcr  Vôlker  des  k?ass.  Alterlhums,  1809;  Riedenaucr,  Stud.  zur  Gesch.  des  ont. 
Handwerks,  1875;  Brants.c/r  la  Condition  des  travailleurs  libres  dans  l'industrie 
athénienne,  in  lier,    de  l'Instr.  publique  belge,  XXVI.  100. 

P.  257,  n.  5.  —  Eblers,  De  Graecorum  aenigmatis  et  griphis,  1875  ;  Hagen, 
Antike  und  miltelalterliche  Râlhselpoesie,  1867  ;  Engelbrecht,  de  Scoliorum 
poesi,  1882. 

P.  257,  n.  0.  —  Bliimner  a  donné  un  complément  au  Ier  volume  de  son  ouvrage, 
Arch.  Zeit.,  1877,  51  (3e  vol.,  1884).  Cf.  Semper,  der  SU!,  1X78,  et  sur  les  repré- 
sentations figurées  relatives  aux  métiers,  Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1801-1807.  Sur 
les  grandes  voies  commerciales,  voy.  Heeren,  Idées  sur  le  commerce,  etc.,  trad. 
fr.  1830;  Sadowski,  die  Eandelsstrassen  der  Griechen  u.  Rômer,  1877;  Gentbe, 
i'eber  den  etrusk.  Handcl  u.  den  Xorden,  1874.  Les  timbres  d'ampbores  sont  très 
instructifs  à  cet  égard  (Dumont.  Arch.  Miss.,  2e  sér.,  t.  VI.) 

P.  258,  2.  —  Sur  la  banque  eu  Grèce,  voy.  Saumaise,  De  usuris  et  de  foenore  tra- 
nezitico;  Hûllmann,  De  re  argentaria.  1811;  Koutorga,  Essai  sur  les  trapé- 
ziles,  1859;  Caillemer,  des  Inslit.  commerciales  d'Athènes  au  siècle  de  Dé- 
moslhrne,  1804;  Boeckb,  Staatshaush.,  I,  177  et  G27  ;  Gaillard,  les  Banquiers 
athéniens  et  romains,  1875;  Crue-bon,  les  Banques  dans  l'antiquité.  1879;  Brants, 
les  Opérations  de  banque  dans  la  Grèce  antique,  Muséon  de  Louvain,  1882.  Cf. 
Manuel,  p.  258,  n.  4. 

P.  258,  5.  —  P.  Gardner,  Régates  chez  les  Grecs  (Journ.  Ile'.l.  Stud.,  t.  II, 
d'après  des  monnaies  de  Corcyre).  —  Kohlrauscb,  der  Diskus,  1882.  —  Sur  les 
combats  de  coqs,  voy.  les  auteurs  cités  par  Stéphani,  Compte  rendu,  1873,  20  et 
Boulez,  Mél.  de  Philol.,  III,  1.  —  Sur  le  jeu  des  éebecs  et  des  dames,  Bangabé, 
Rev.  archéol.,  1840,  297;  Michaëlis,  Arch.  Zeit.,  1805,  40.  —  Sur  la  ebasse,  cf. 
p.  73;  Miller,  das  Jagdwesen  der  Griechen  u.  Rômer,  1883,  et  Pucbesse,  De  vena- 
tione  apud  Romanos,  1870. 

P.  258,  5.  —  E.  Curtius.  De  la  construction  des  routes  chez  les  Grecs,  Acad.  de 
Berlin,  1854,  221,  signale  l'origine  religieuse  de  ces  constructions.  Steffen,  en  re- 
levant le  plan  de  l'Argolide,  a  trouvé  la  trace  de  routes  datant  de  l'époque  héroïque. 
Cf.  Boss,  Griech.  Kônigsreisen,  II,  116. 


1.  Les  sources  principales  pour  l'agriculture  grecque  sont  les  reuxovixà  en  20  livres, 
extraits  compilés  par  Cassianus  Da^sus  sur  l'ordre  de  Constantin  Porpliyrogénète  (éd.  de 
Iîonn,  élude  par  Gemoll),  le  de  Plinlis  de  Théophraste  et  les  Poetas  bucolici  et  di- 
dactici  Graeci  (éd.  Ameis,  Lelirs,  Dûbner,  Bûsseraaker  et  Kôclily,  1840-1851).  — Cf. 
encore:  Sickler,  Gesch.  der  Obstcultur,  1802;  Waleker,  Die  Obstlehre  '1er  Griechen  u. 
hômer,  1845;  Schuch,  Blattgem&se  und  Suinte  des  Alterthums,  ls.'iô;  Wûskemann,  Un- 
terhalt.  aus  der  alten  Welt  fur  Garten  und  Blumen  Freunde,  1851;  Henderson,  Hist, 
of  initient  and  mod.  wines,  1824;  Magerstedl,  Die  Bienenzucht,  1831;  Schlieben,  Die 
l'ferde  des  Alterthums,  1807.  Cf.  les  articles  Cin.wuv,  Coniumenta,  Be^tiae  dans  Saglio. 


LA    MÉDECINE   ET   LA   MORT   ('2  59-202  .  223 

P.  259,  1.  —  Hospitalité  chez  les  anciens,  Curtius.  Allerthum  und  Gegenwart,  I, 
203;  Ceiqmnl.  <.';•  l' Hospitalité  grecque  aux  temps  héroïques,  1855,  Tessères 
d'hospitalité,  Geffroy,  Arch.  Miss..  Y,  445;  Mal'fei,  Mus.  Yeronense,  p.  472;  Ha- 
rini,  Atti,  p.  782,  783;  Gruter,  Inscriptiones,  p.  470;  Dézobry,  Rome  au  siècle 
d'Auguste,  p.  220.  Sur  les  auberges,  voy.  encore  L'r.  Michel  et  Ed.  Fournier,  Hist. 
des  hôtelleries,  1859. 

P.  259,  2.  —  Cavvadias  a  retrouvé  à  Epidaure  en  1883  deux  des  stèles  mention- 
nées par  Pausanias  (2,  27,  3  ,  où  étaient  inscrits  les  noms  des  malades  traités  dans 
l'Asclépiéion.    la  nature  de  leurs  maladies  et   les  circonstances  de  leur  guérison. 

La  première  de  ces  stèles,  contenant  1*6  lignes,  a  été  publiée  par  lui  dans 
1' "Kïvfy.îosî  (1885,  p.  119)  et  traduite  par  nous  dans  la  lier,  archéol.  d'août  1884. 
Elle  contient  le  récit  de  vin<jt  guérisons  ou  plutôt  de  vingt  miracles,  car  il  n'est 
nulle  part  question  de  remèdes  pharmaceutiques  spécifiés,  mais  seulement  de  virions 
et  de  songes.  En  outre  les  maladies  traitées  sont  de  celles  contre  lesquelles  la  mé- 
decine est  impuissante  :  ce  sont  des  aveugles  qui  voient,  des  boiteux  qui  marchent, 
des  chauves  dont  les  cheveux  repoussent  par  enchantement.  Un  des  cas  les  plus  cu- 
rieux est  celui  de  ce  facchino  (I.  79  et  suiv.]  qui  laisse  tomber  son  sac  et  brise  la 
coupe  où  son  maître  avait  l'habitude  de  boire.  Comme  il  se  désolait  et  essavait  de 
rassembler  les  morceaux,  un  voyageur  vint  à  passer  et  lui  dit  :  «  Pourquoi,  malheu- 
reux, t'elYorees-tii  en  vain  de  raccommoder  ta  coupe?  Le  dieu  même  d'Épidaure  ne 
pourrait  pas  la  réparer.  »  A  ces  mots,  l'homme  remet  les  i'ragments  dans  son  sac  et 
se  rend  au  temple  ;  en  arrivant,  il  ouvre  le  sac  et  trouve  la  coupe  raccommodée. 
Puis  il  court  racontera  son  maitre  ce  qui  s'est  passé,  et  celui-ci,  apprenant  le  miracle, 
olï're  la  coupe  an  dieu.  —  Ces  guérison  s  se  rapportent  à  une  époque  fort  ancii  nne, 
bien  que  les  stèles  ne  soient  pas  antérieures  au  rve  siècle.  En  effet,  l'une  d'elles, 
racontée  sur  la  seconde  stèle,  est  relatée  en  termes  presque  identiques  par  Bippys 
de  Rhégium,  qui  llorissait  à  l'époque  des  guerres  médiques  (Fragm.  Histor. 
Graec,  II.  15).  Il  est  probable  qu'avec  le  temps,  quand  la  foi  et  le  nombre  des 
guérisons  vinrent  à  diminuer,  les  prêtres  d'EscuIape  se  virent  obligés,  pour  sauve- 
garder la  réputation  du  temple,  d'appliquer  aux  malades  les  ressources  de  la  méde- 
cine proprement  dite.  C'est  ce  que  semble  prouver  une  autre  inscription  découverte 
au  même  endroit  'Eftipepiç,  1885.  p.  230  .  et  qui  date  de  l'époque  impérial.'.  On 
nommé  Julius  Apelles,  soutirant  de  dyspepsie,  raconte  comment  il  a  été  guéri  à 
Epidaure  :  les  détails  du  traitement  sont  très  compliqués  et  demanderaient  à  être 
étudiés  par  un  homme  de  l'art. 

P.  259,  5.  — Yercoutre,  Médecine publ.  dans  l'antiquité,  in  Bcv.  archéol..  1880; 
Dubois.  Un  médecin  de  l'empereur  Claude,  in  Bull.  Corr.  Hellén.,  Y,  408  :  Gaupp, 
Das  Sanitdlswesen  in  den  Ilceren  der  Allen,  IS09  ;  Gauthier.  Recherches  sur 
l'exercice  de  la  médecine  dans  les  temples.  1844.  Cf.  la  bibliographie  de  la  mé- 
decine. Manuel,  p.  178. 

P.  200,  n.  6.  —  Crémation  partielle,  où  la  tête  seule  est  épargnée,  Sacken.  Grab- 
fcld  von  Hallstadt,  1808,  pi.  4.  Il  est  possible  que  le  même  usage  ait  quelquefois 
été  pratiqué  en  Grèce:  du  moins  avons-nous  cru  le  constater  dans  quelques  tombes 
de  Myrina. 

P.  261,  1.  — Sur  les  menaces  préférées  dans  les  inscr.  contre  ceux  qui  violeraient 
les  sépultures,  voy.  p.  40.  Pour  assurer  l'accomplissement  des  sacrifices  périodiques 
sur  leur  tombe,  les  anciens  prenaient  souvent  des  dispositions  testamentaires  dont  le 
testament  d'Epictéta  (('..  I.  G..  2448)  est  un  remarquable  exemple.  Les  moindres 
détails  des  cérémonies  à  accomplir  y  sont  minutieusement  indiqués  (voy.  le  commen- 
taire de  Boeckh.) 

P.  202,  2.  —  Distinction  des  k^xo-yxi  et  de  la  Sexi-m,  Bull.  Corr.  Hellén.,  IV, 
252;  cf.  C  I.  A..I.  260. 


224  SACRIFICES  ET  OFFRANDES  (262-265). 

Sur  l'administration  financière  des  temples,  la  thèse  d'IIomolle  (à  paraître  en 
1883i  donnera  des  détails  circonstanciés,  empruntés  aux  inscriptions  qu'il  a  décou- 
vertes à  Délos  (cf.  l'inscription  de  500  lignes  qu'il  a  publiée,  Bull.  Corr.  Jlel/c'n., 
Yl,  1-107,  compte  des  hiéropes  du  temple  d'Apollon  Délien,  et  Kohls,  de  Reditibus 
templorum  Graecorum,  1809).  A  Athènes1,  avant  Euclide,  les  trésoriers  d'Athéné 
(ra.y.i'a.1  twv  Up&v  ^pvj//«Tcov  t^;  'AO^vai'a;)  et  des  autres  dieux  (twï  xXltav  OîO'rj) 
formaient  deux  collèges  distincts  de  dix  membres  annuels.  Vers  400,  ils  lurent  ré- 
unis en  un  seul  collège  de  dix  membres,  zx/xiai  tsjv  tsswv  ^jsïj/aktwv  t>js  'AO'/jvai'as 
y.y.i  t&'J  kAÀmv  Ôîtov,  titre  qui  disparaît  vers  57(5.  Sur  un  fragment  des  comptes  du 
Parthénon,  en  598,  Atbéna  donne  la  main  au  Sjjuloî  athénien  personnifié.  Une  im- 
portante inscription,  C.  /.  A.,  I,  '273,  montre  qu'en  426-425  les  dépenses  de  la  guerre 
furent  si  lourdes,  qu'il  fallut  emprunter  aux  yp^ij.a:za.  zni  'Aâvjvaias  xcà  tô'iv  âl).o>v 
Cswv.  Vers  422,  lois  de  la  paix  de  INicins,  le  trésor  de  l'Etat  remboursa  la  dette  avec 
un  intérêt  de  1/300  de  drachme  par  mine  et  par  jour  -.  Cf.  Tbuc,  2,  13. 

P.  2G2,  5.  —  Elude  sur  le  droit  d'asile,  d'après  les  inscr.  de  Téos,  Waddinglon, 
Asie  Mineure,  p.  28;  Wallon,  Du  droit  d'asile,  1837;  Caillemer,  art.  Asylia  dans 
Saglio;  Fôrster,  de  Asylis  Graecorum,  1847. 

P.  2G2,  4.  —  Sacrifices  dans  les  monuments  figurés,  Exp.  de  Morc'e,  II,  p.  103  et 
suiv.  ;  Slengel,  Weinspcnden  bei  Drandopfern,  Hermès,  1882,  529;  le  même,  Opfer 
an  die  Winde  (influence  phénicienne?),  in  Hermès,  XVI,  5i6.  Décret  de  proxénie 
d'Égosthène  accordant  aux  Siphécns  le  droit  d'assister  aux  sacrifices  publics  de  la 
ville.  Le  Bas-Foucart,  Péloponnèse,  I;  cf.  C.  /.  G.,  2534,  255G).  Sur  les  théoxé- 
nies  (repas  et  sacrifices  offerts  aux  héros  et  aux  dieux  inférieurs),  voy.  Dc-ncken,  de 
Theoxeniis,  1881.  Pour  les  sacrifices,  les  sources  anciennes  sont  Lucien,  -zpï  Ou- 
Gitiv,  et  Porphyre,  nspl  unoyfc  r&Jv  l//i/û^wv. 

P.  262,  n.  10.  —  Exemples  curieux  de  substitufion  donnés  par  Rayct,  Gaz.  D .- 
Arls,  1875, 12,  G9  ;  cf.  Lenormant,  Gaz.  D.-A.  1805,  14,  153  (bijoux  de  substitution). 
Substitution  des  bêtes  aux  humilies  dans  les  sacrifices,  Gaz.  arch.,  1879,  224;  Mo- 
vers,  P/iônizier,  I,  406,  625  ;  Ganneau,  Joum.  asiat.,  avr.-juin  1878.  ATénédos,  on 
immole  à  Bacchus  un  veau  nouveau-né  (substitué  à  un  enfant),  comme  le  taureau  à 
Chios  remplaçait  une  victime  humaine. 

P.  263,  2.  —  E.  Curlius,  Ueber  die  Weihgeschenke  der  Grieehen  ttnd  insle- 
sondere  ùber  das  plalàische  Weihgeschenk  in  De/phi  {Gôtt.  Nac/ir.,  1861,  n°  21). 

T.  263.  5.  —  Lasaulx,  Uebcr  die  Gebele  der  Griech.  und  Borner,  1842;  Vie- 
rordt,  De  junclarum  in  preeando  manuum  origine  hulo-Germanica,  1851  ;  l'f.m- 
nenschmid,  das  Weihwasser,  1859. 

P.  264,  2.  —  Dierks,  de  Tragicorum  histrionum  habita scaenico,  1884  ;  Rcinach, 
Gaz.  archéol.,  1885,  250;  Scbreiber,  Kullurhislorischer  Bilderallas,  1884,  liv.  I  ; 
Madvig,  Kleinc  phil.  Schriften,  1875  (drame  attiqne);  Nilkin,  Théâtre  attique, 
1882  (en  russe,  résumé  par  Lugebil,  Phil.  Woch.,  1883,  962). 

P.  264,n.  4.  — Didascalics  attiques  conservées  par  des  inscriptions,  Koehler,  Mil- 
Iheil.,  III;  cf.  supra,  p.  42,  lOi. 

P.  265,  4.  —  Gerhard,  Griech.  Mysterienbilder,  1839  (monuments  figurés  relatifs 
aux  mystères)  ;  Taylor,  the  Elcusinian  and  bacchic  mysleries,  5e  éd.,  1876  ;  Le  Bas- 
Foucart,  Inscr.  du  Péloponnèse,  p.  169  (Commentaire  de  l'inscr.  d'Andanie  sur  les 
mystères  de  cette  ville,  célébrés  dans  les  bois  d'Apollon  Carncios  en  l'honneur  des 
Cabires)  ;  Ersilia   Lovat-jlli,  Un  vaso  di  marmo  con  rappresentanze  relative   ai 

1.  liull.  Corr.  Sellén.,  II,  38  ;  Rirchhoff,  Acad.  de  Berlin,  18C4  et  1807;  Eustratiadis, 
•E-jy-h.  àjyaioX.,  I,  p.  431  ; Kirclihoff,  zur  Gesch.  des  Atlien.  Staalsschatzes  im  finiften  Jahr- 
hundert,  1877. 

...   Td$e   oî  Tastiai   rcaj -^oa-av,  'AvSjoz/.r;;  <!>)>u£Ù;  xa\  çi'vàjy/.vTE,'...  tôm;  toÛtoij  \-(v/iza... 


MYSTERES   (265-260).  225 

misteri  di  Eleusi,  1879;  Hiittemann,  Noue  Jahrb.,  1884,  448;  Foucart,  Bull. 
Corr.  Hellén.,  1883,83,  et  1884,  200;  Burnouf,  Légende  athénienne,  1871  (p.  143, 
il  explique  les  mots  xéyÇ  etô^Trai-  par  lesquels  l'hiérophante  congédiait  lesinystes  (?) 
]>ar  le  sanscrit  sam-pac'a,  mûris,  etgaccha,  va  (c.-à.-d.  allez  et  fructifiez!!)1 . 
Voy.  aussi  les  art.  Bacchus,  Cabircs,  Cérès  dans  Saglio  (par  Lenormant).  Ouvrages 
plus  anciens  :  Meursius,  Eleusinia,  1010  ;  Sainte-Croix,  Bech.  hist.  sur  les  tnyst., 
2"  éd.,  1817  ;  Ouwaroff,  Essai  sur  les  myst.  d'Eleusis,  3°  éd.,  181G;  K.  0.  Mùller, 
Eleusinien,  dans  Ersch  et  Gruber,  1840;  Nitzseh,  de  Eleusiniorum  ralione  pu* 
blica,  1843  ;  de  Eleusiniorum  actione  et  argumenlo,  1846;  Petersen,  dcr  Ge- 
heime  Gôtlerdiensl  der  Griechen,  1848;  Haupt,  de  Myst.  Graecorum  causis  et 
rationibus,  1855. 

Les  sources  anciennes  sont  surtout  Jamblique,  nspl  //.uuTvjpîcov  (éd.  Parthey,  1857); 
Apulée,  Métamorphoses;  Aristide,  iepol  ).àyoi  (éd.  Dindorf,  1856). 

P.  266,  2.  —  Foucart  (Bull.  Corr.  Hellén.,  1883,  85)  croit  que  le  culte  primitif 
d'Eleusis  (carien?)  était  celui  d'une  divinité  chthonienne  mâle  et  femelle  (?)  qui  se 
décomposa  et  forma  une  triade  composée  d'un  dieu,  d'une  déesse-mère  et  d'une 
déesse-fille.  Le  rôle  des  deux  déesses  devint  prédominant  et  l'introduction  du  per- 
sonnage de  Iacchos,  complètement  étranger  au  mythe  originaire,  acheva  de  faire  ou- 
blier le  dieu  (Pluton).  Au  ve  siècle  encore  (Bull.  Corr.  Hellén. ,  V,  227),  une  inscri- 
ption montre  le  caractère  agricole  des  divinités  d'Eleusis  auxquelles  sont  consacrées 
les  prémices  des  récoltes  ;  dans  le  même  texte  on  trouve  le  héros  Euboulos  ou  Eubou- 
leus,  transformation  du  dieu  primitif2.  Du  temps  de  Lycurgue,  il  se  produisit  un 
retour  aux  croyances  plus  anciennes:  à  Eleusis  même,  un  temple  fut  élevé  à  Pluton 
et  son  nom  fut  de  nouveau  associé  étroitement  à  Démêler  et  Coré.  Dans  l'Eleusiuion 
d'Athènes,  des  personnages  désignés  par  l'hiérophante  offrent  un  banquet  à  Plu- 
ton couché  sur  un  lit  de  parade.  Mais  Foucart  a  montré  que  le  dieu  chthonien  a  sur- 
tout conservé  son  importance  dans  quelques-unes  des  Cyclades,  à  Hermione  et  dans 
la  Carie  (voy.  les  textes,  Bull.  Corr.  Hellén.,  1883,  p.  400  et  suiv.).  Cf.  sur  les  mys- 
tères d'Eleusis,  l'admirable  art.  Cérès  de  Lenormant  dans  le  Dict.  de  Saglio.  — 
Boeckh  écrit  à  0.  Mùller,  le  21  décembre  1829  (Bricfwcchsel,  p.  267)  :  «  J'ai  lu 
avec  une  attention  particulière  les  Eleusinia  (dans  VAglaophamus  de  Lobeck)... 
Tout  en  écartant  les  folies  qu'ont  débitées  à  ce  sujet  Sainte-Croix  et  d'autres,  ce  cha- 
pitre n'a  fait  que  me  confirmer  dans  la  conviction  que,  sous  la  forme  d'un  culte  agri- 
cole, c'est  la  doctrine  de  la  palingénésicqui  est  contenue  dans  le  culte  eleusinien.  » 
Millier  répond  le  4  janvier  1830  [Briefwechsel,  p.  270)  :  «  En  ce  qui  concerne  les 
Èleusinies,  vous  exprimez  ma  propre  conviction.  L'éternité  de  la  vie  sous  des  formes 
changeantes,  dans  la  nature  comme  dans  la  condition  humaine,  telle  me  semble  la 
croyance,  plutôt  sentie  que  comprise  clairement,  que  les  niystes  empruntaient  aux 
mystères.  »  11  s'agirait  seulement  de  savoir  si  cette  doctrine  de  la  palingénésie  ne 
s'est  pas  introduite  postérieurement  dans  le  culte  eleusinien,  à  la  faveur  des  céré- 
monies d'abord  purement  agricoles  qui  durent  plus  tard  en  éveiller  l'idée.  Les  doc- 

1.  Si  Burnouf  avait  connu  Lobeck,  Aglaophamus,  I,  775,  il  se  serait  épargne  cette 
ridicule  étymologie  (cf.  Boeckh,  Encijcl.,  p.  551).  On  lit  dans  Hésychius  :  xd-/;  ■  SpvaX  li«- 
»ràvT||ia  Te-ceXeo-nivoi;.  Meursius,  avec  ?a  précipitation  habituelle,  conclut  que  c'était  la  for- 
mule sacrée  par  laquelle  l'hiérophante  congédiait  les  myst  es.  Le  Clerc  l'expliqua  par  le 
phénicien;  Wilford  {ap.  Jones,  Asiatic  Researclœs,  t.  V)  y  reconnut  une  formule  encore 
en  usage  dans  le  culte  brahmanique,  et  Creuzer,  Monter,  Ouwaroff,  Schelling,  etc.  accueil- 
lirent cette  explication  avec  enthousiasme.  Malheureusement,  le  texte  d'Hésjchius  doit  se 
lire  :  *6-{i,  ■  ô<i(oiw,-)  r.ù.\,  et  licrçûviuna  T£teXe<r|i.évoiç  signifie  :  «  ce  que  l'on  crie  quand  on  a 
fini  quelque  chose.  »  xôy£  est  une  onomatopée,  comme  le  français  basle!  ou  top!  et  Ilésy- 
chius  l'explique  par  t.<j.\  =  pa.r.  i\ous  voilà  bien  loin  du  croissez  et  fructifiez  d'Emile  f!ur- 
nouf„ 

2.  Hésychius  :  EùPchAeû;  ■  o  Qàoutuv. 

MA.N.    DE   l'HILOLOGlE.  A1TE:»D.  15 


22(5  FÊTES   RELIGIEUSES   (266-272). 

trines  se  transforment  sous  les  pratiques  qui  restent,  et  font  circuler  un  sang  nou- 
veau dans  le  corps  immuable  des  traditions.  L'incertitude  du  dogme  et  la  fixité  des 
pratiques  sont  peut-être  le  caractère  essentiel  de  la  vie  religieuse  de  l'antiquité. 

Sur  les  mystères  des  Cabires  des  Samothrace,  au  sujet  desquels  on  a  écrit  mille 
folies,  on  trouvera  tout  ce  que  l'on  sait  dans  l'art.  Cabiri  du  Dict.  de  Saglio,  par 
Lenormant.  Cf.  Neuhauser,  de  Cabirorum  cullu,  1857;  Gerhard,  die  Geburl  der 
Kabiren  (Acad.  de  Berlin,  1862). 

P.  206,  2.  —  A  Eleusis,  l'hiérophante  et  le  dadouque  étaient  hiéronymes  et  per- 
daient leurs  noms  pour  s'appeler  seulement  iepof&vcris,  SxSoô^oç,  (Lucien,  Lexiphane, 
10).  A  l'époque  romaine,  on  se  relâcha  de  celte  règle  (Lenormant,  Bcch.  archéol.  à 
Eleusis,  152  ;  Momnisen,  Hêortologic,  254). 

P.  200,  5.  —  Schaefer,  les  Associations  religieuses  au  Pirce  (distingue  les  Gr- 
géons  des  Thiases),  dans  Neue  Jahrb.,  1880,  6e  livr.  Collèges  funéraires:  Vidal-La  - 
blachc,  dcTitulis  funebr.  Graec.  in  Asia  minore,  1871.  Grotte  pour  recevoir  une 
confrérie,  Bull.  Corr.  Hel/c'n.,  IV,  157.  —  Vischer,  Hctàirien  in  Alkcn  [Klcine 
Schriflen,  I,  155).  Caillemer,  contrairement  à  Morcau  de  Jonnès,  pense  (fi.  G-,  XV, 
357)  qu'il  n'y  avait  pas  de  corps  de  métiers  en  Grèce. 

P.  267,  note.  —  Cf.,  sur  les  formes  de  la  bienfaisance  chez  les  Grecs,  Kà'gelsbach, 
Nachhom.  Théologie,  255;  Hermann,  Privatalterthûmer,  p.  94  ;  Manuel,  p.  255, 
n.  2.  L'histoire  du  prolétariat  dans  l'antiquité  a  été  écrite  par  Villard,  1882. 

P.  267, 1.  —  Un  catalogue  général  des  fêtes  grecques,  dressé  par  Bilco  (•}•  1882), 
sera  publié  en  1885.  Sur  les  Diasia,  voy.  Band,  1885  ;  Pamboiotia,  Mitt/ieil.,  1882, 
51,  etc.  —  Castellanus,  'EopTo).oy(ov,sivc  de  festis  Graec.  uûvrayy.a,  1617  ;  Fasoldus, 
Graec.  vet.  upoloyict,  1676;  Larcher,  Mc'm.  sur  quelques  fêtes  omises  par  Castel- 
lanus et  Larcher  (Mém.  Acad.  inscr.,  t.  XLVIII)  ;  Hermann,  die  Fesle  von  Hellas, 
1815  ;  Krause,  Olympia,  1858  ;  die  Pythicn,  Nemeen  und  Islhmien,  1841  ;  Curtius, 
Ohjmpia,  1852  (cf.  Allerlh.  u.  Gegenwart,  1882,  t.  I);  Bôtticher,  Olympia,  1885  ; 
Petcrscn,  die  F  este  der  P  allas  Athenc  in  Athen,  1855;  der  delphische  Feslcyclus  ; 
1859  ;  Kirchhoff,  Ueber  die  Zeit  der  Pythien  (Acad.  de  Berlin,  1864)  ;  Bôtticher, 
Athenischer  Festcalender  in  Bildern,  1805  ;  Gilbert,  Die  Feslzeit  der  attischen 
Dionysien,  1805. 

P.  207,  2.  —  Holwerda,  les  fêtes  d'Olympie,  Arch.  Zeit.,  1880;  Reginald 
S.  Poole,  The  Coins  of  Kamarina  (types  de  médailles  se  rapportant  aux  jeux  Olym- 
piques), 1875;  Brit.  Mus.  Inscr.,  II,  15  (Olympiques  locales). 

P.  269,  5.  —  Sur  les  Thesmophories,  voy.  les  nouveaux  détails  donnés  par  le 
scholiastc  de  Lucien  publié  par  Rohdc,  Rhcin.  Mus.,  XXV,  548;  cf.  Gaz.  archéol., 
1880,  17. 

P.  270,  5.  —  Sur  les  Lénéennes,  Anthestéries  et  Dionysies,  voy.  Bocckh,   Kl. 
Schr.,  V,  65;  sur  les  IN'éméennes,  ibid.,  195. 
P.  270,  4.  —  Récompenses  décernées  aux  Dionysies,  Koehler,  Mitth.,  III,  153. 
Pi  270,  n.  10.  —  Sacrifices  humains  (primitifs)  en  l'honneur  de  Dionysios,  Creu- 
zer-Guigniaut,  III,  p.  907;  Gai.  archéol.,   1879,  30;  Gerhard,  Akad.  AbhandL, 
I,  322;  II,  157,  201. 

P.  271,  3.  — Boeckh,  de  Graecorum  sacerdoliis  [Kl.  Schrift.,  IV,  551)  ;  Nitszeh, 
de  Sacerdot.  Graecis,  1859;  Bossler,  de  Genlibus  et  famil.  Atlicae  sacerdota- 
libus,  1855;  Petersen,  même  suj.,  1881. 

P.  271,  4.  —  Sur  le  dadouque,  Bull.  Corr.  Hellén.,  IV,  237  et  plus  haut, 
p.  225. 

P.  272,  2.  —  Sur  les  villes  dites  Néocores,voj.  l'appendice  à  la  numismatique, 
p.  100.  Le  néocorat  subsiste  même  au  V  siècle  ap.  J.-G.  (W'addington,  Inscr.  d'Asie 
Mincure\  p-  207).  Cf.  J.  H.  Krause,  Ci  vitales  ncocorac,  1844.  —  A.  de  Kamf- 
len,    les   Parasites  des   temples,  1867.  —   Curtius;  das  Priesterthum  bei  den 


DIVINATION  ET   SONGES   (272-274).  227 

Hellcnen,  Alterth.und  Gegenwart,  II,  58;  Bossler,r/r  Genlibus  et  familiis  Atticae 
sacerdotalibus,  1833;  Kreuser,  Der  Hellenen  Priesterslaat,  1822.  Martha  (les 
Sacerdoces  athéniens,  1881)  essaye  de  montrer  que,  tandis  que  le  prêtre,  chez  nous, 
est  à  la  l'ois  celui  qui  enseigne  le  dogme  et  qui  accomplit  les  cérémonies  symboli- 
ques, chez  les  anciens,  il  est  simplement  un  magistrat  chargé  de  veiller  à  l'accom- 
plissement régulier  des  pratiques.  Dans  l'antiquité,  la  religion  n'a  jamais  été  fixée, 
tandis  que  le  culte  était  immuable. 
P.  272,  3.  —   Sur  la  divination,  les  sources  anciennes  sont  Plutarque,  mpl  toO 

JU^   XPXV  8/*/*ST/9a   VUV  TrçV    UvOCxV  TZîpl  TWV   Èx/sXoiTIOT&JV   y_pY)ÇTripl<dV  TZSpl  TOÛ  Èv 

AsAyoïs  et  — Ti-pi"\7i8oi  y.a.1  ''OvipiSoç,  —  izs.pl  dp.app.iv/ji.  —  Lucien,  mpi  à.<sxpoïo- 
yix$;  Cic.,  de  Divinatione  et  de  Fato;  Lydus,  nspi  Staovj/tetwv  (cf.  Porphyre,  de 
Philos,  ex  oraculis  haurienda  libror.  reliq.,  éd.  Wolf,  1850).  —  Clasenius,  de 
Oraculis  gentilium,  1675;  Klausen,  art.  Oracle  dans  Ersch  et  Gruber,  1835;  Wis- 
keniann.  de  Vania  oracul.  generibus,  18S5;W.oIff,  de  Noriss.  oraculorum  aetate, 
1854  ;  Dôhler,  Ueber  die  Orakel,  1872  ;  Perrot,  Mélanges,  1874,  p.  127. 

P.  272,  n.  5.  —  La  langue  attique  distingue  entre  le  xpris/xàs,  prédication  d'un 
devin,  et  la  //.avTSi'a,  réponse  de  l'oracle  (Foucart,  Rev.  archéol.,  1877,  254). 
Malgré  le  silence  de  Thucydide,  les  Athéniens  ont  toujours  fait  grand  cas  des 
oracles  [Bull.  Corr.  ttellén.,  IV,  252  ;  Foucart,  Mélanges  d'épigr.  grecque,  p.  14). 

P.  272,  n.  0.  —  Lasaulx,  das  Pelasgische  Orakel  zu  Dodona,  1841;  Pomtow 
die  Orakelinschriften,  mlScuc  Jalirb.,  1885,  505;  Wieseler,  Gôlt.  gclehrte  Nach- 
riehten,  1876,  1  ;  Bursian,  Acad.  de  Munich,  1878,  1-29. 

P.  272,  n.  10.  —  Wilsler,  de  Re/ig.  et  orac.  Apoll.  Delphici,  1827;  Golte, 
das  Delphische  Orakel,  1859  ;  Wolff,  Ueber  die  Sliftung  des  delph.  Orakels, 
1805;  Gëttling,  das  delph.  Orakel,  1865;  Preller,  Delphica,  1864.) 

P.  275,  5.  —  Bouchc-Leclercq  distingue  la  divination  induclive  (signes  fournis 
par  les  actes  instinctifs  des  animaux,  les  phénomènes  naturels,  etc.)  et  la  divi- 
nation intuitive  (oniromancie,  nécromancie,  ehresmologie).  L'âme  est  active  dans 
la  première  et  passive  dans  la  seconde. 

P.  275,  5.  —  Sur  la  px&Sop.Kvrsia,  voy.  un  bas-relief  publié  par  Millingen,  Syl^ 
loque  de  Constantinople,  1865,  120.  Sur  l'oniromancie,  Buchsenselnitz,  Traum 
u.  Traumdeutung  itn  Alterthum,  1868,  et  Girard,  l'Asclepiéion,  1881. 

P.  275,  n.  10.  —  Inscription  archaïque  d'Ephèsc  relative  à  la  divination  par  le 
vol  des  oiseaux,  G.  /.  O.,  2955. 

P.  274.  —  Bùchsenschûtz,  Traum  und  Traumdeutung  im  Alterthum,  1809; 
Girard,  l'Asclepiéion,  1M81  ;  Cavvadias,  'E-r>j//«/5i;,  1885,  119;  Meibom,  de  Iucu- 
batione  in  deorum  fanis,  1659;  Kindcrling,  der  Somnambulismus  unserer  Zeit 
u.  die  Incubation  der  ait.  Hciden,  1788;  Wolf,  Yerm.  Schriflcn,  1802  (som- 
nambulisme dans  l'antiquité);  Salverte,  Hist.  des  sciences  occultes,  1829;  Enne- 
moser,  Gesch.  der  Magie,  1844 ;  Welcker,  KL  Schriften,  5°  paît.,  1850  (incu- 
bation, lycanthropie,  etc  )  ;  Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1855  (sur  le  mauvais  œil); 
Maury,  la  Magie  et  l'astrologie  dans  l'anliq.  et  au  moy.  âge,  1860  ;  Lenormant, 
la  Magic  chez  les  Chaldéens,  1874;  VYachsmuth,  die  Ansichlen  der  Sloiker  iiber 
Maulik  und  Dâmonen,  1800;  Baur,  Apollonios  v.  Tyana  u.  Christus,  1852; 
Chassang,  Apollonius  de  Tyane,  1802;  Ed.  Huiler,  War  Apollonios  von  Tyaues 
ciu  Weiser  oder  ein  Betrûger  ?  1861  ;  Duinéril,  Apollonius  de  Tyane,  dans 
les  Annales  de  la  Faculté  de  Bordeaux,  V,  n°  2  ;  E.  Curlius,  die  Unfreiheit 
der   alten  Welt,  dans  Alterth.  u.  Gegenwart,  1882,  I; 


5  auùt  1884. 


228  CALENDRIER  ROMAIN   (275-277] 


LIVRE    XI 


ANTIQUITES    ROMAINES. 

P.  275,  1. — Aux  ouvrages  indiqués  ici  et  t.  I,  p.  275,  n.  7,  ou  peul  ajouter  :  Nieu- 
poort,  Rituum  qui  olim  apud  Romanos  obtinuerunt  succincta  explicatio,  1712 
(commentaires  très  savants  de  Schwarz  et  Haymann,  1757  et  178G)  ;  Causeius  de  la 
Chausse,  Romanum  Muséum  seu  thésaurus  antiquitaiis,  1746;  Adam,  t/ie  Roman 
antiquities,  1791  (trad.  'en  français,  utile);  Creuzer,  Abi-iss  der  rôm.  Antiqudà- 
U'«,2e  éd.  1829;  YVolf,  Vorlesungen  ûb.  die  Rôm.  Alterthûmer,  1855;  Kralmer, 
Rôm.  Antiqailaten,  1857;  Heiueccius,  Antiq.  Romanarum  synlagtna,  dern.  éd. 
par  Mûhlenbruch,  1841;  Schuch,  Privatalterth.  der  Rômer,  1842;  Simons,  Ans 
altrôm.  Zeit.  Culturbilder,  1872;  Krieg,  Grundriss  der  rômischen  Alterthû- 
mer, 1885;  Herzog,  Geschichle  und  System  der  rôm.  Staatsvcrfassung,  t.  I, 
1884  (excellent). 

P.  275,  n.  2.  — Hecht,  Romische  Calendarienbùcker,  1808  ;  Iluschke,  Das  aile 
rôm.  Jahr.,  1869  ;  Hartmann.  Der  rôm.  lialender,i$S2;  Fiualy,  Das  altrôm.  Ka- 
lender,l88ô  ;  Flex,  Die  a/teste  Monatseinlheilung  der  Rômer,  1881.  Roissier  (Rev. 
de  Philol.,  1884,56)  a  publié  un  calendrier  romain  inédit.  Selon  Finaly,  l'année  de 
Romulus  aurait  été  solaire  et  de  560  jours  (Cf.  Phil.  Woch.,  1885,  295).  Voy.  les 
articles  Chronologia  et  Calendarium  dans  Saglio. 

Suétone  dit  que  la  statue  de  Venins  Flaccus,  précepteur  des  petits-fils  d'Auguste, 
se  trouvait  au  forum  de  sa  ville  natale,  Préneste,  vis-à-vis  l'hémicycle  où  Vcrrius 
avait  exposé  les  fastes  gravés  sur  des  tables  de  marbre.  Des  fragments  de  ces  fastes 
furent  découverts  en  1770  et  publiés  par  Foggini,  1779.  D'autres  monuments  ana- 
logues plus  ou  moins  complets  [Maffeiorum,  Capranieorum,  Amiterninum,  Anlia- 
liiium,  Esquilinum,  Farnesianum,  Pincianum,  Venusinum,  Vaticanum,  Allifa- 
nutn)  ont  permis  de  reconstituer  tout  le  calendrier  des  fêtes  romaines  auquel  les 
Fastes  d'Ovide  servent  de  commentaire  (Lacroix,  Rech.  sur...  les  Fastes  d'Ovide, 
1846).  Sur  les  fastes  consulaires,  voy.  l'appendice,  à  la  p.  284,  4. 

P.  277,  5.  —  Les  jours  inlercisi  sont  ceux  dont  une  partie  est  faste  et  l'autre 
néfaste.  Il  y  en  avait  65  par  an  (Macrobe,  Sal.,  1,  16;  Yarro,  de  L.  L.,  6,  29). 

L'étymologic  du  mot  faslus  est  fari,  parce  qu'aux  jours  fastes,  disait-on,  le  pré- 
teur pouvait  fari  tria  verba  :  do,  dico,  addico  (Ovide,  FasL,  1,  45). 

P.  277,  n.  6.  —  Sur  la  date  de  la  naissance  de  J.-C.  (749  de  Rome,  selon  Petau, 
748  selon  Kcppler,  747  selon  San  Clémente,  Ideler  et  Boeckh,  754 d'après  Dcnys  le 
Petit),  voy.  Wallon, Mém.  del'Acad.  inscr.,  1858;Zumpt,  das  Geburlsjahr  Christi, 
2e  éd.  1875;  Unger,  Die  rômische  Stadtaera,  1882;  Desjardins,  Revue  des  Ques- 
tions historiques,  1869  (sur  le  recensement  de  Quirinus). 

P.  277.  n.  6.  —  Autres  ères  :  d'Actium  (50  av.  J.-C,  eu  Egypte);  d'Héracléo- 
polis  en  Cappadoce  (nommée,  en  2  av.  J.-C,  Scbaslopolis,  lleracleopolis  par  Auguste)  ; 
de  Commagène  (67  ap.  J.-C.)  ;  de  Pétra  (105  ap.  J.-C);  de  Pompée  (en  Syrie,  64  av. 
J.-C.  :  de  César  (eu  Syrie,  48  av.  J.-C.);  ère  Julienne  (1er  janvier  45  av.  J.-C); 


CONSTITUTION   PRIMITIVE   DE   ROME  (277-280).  229 

ère  d'Espagne  (58  av.  J.-C.)  ;  ère  d'Auguste  (27  av.  J.-C);  ère  de  Dioctétien  (encore 
en  usage  parmi  les  Coptes),  17  sept.  284.  L'ère  chrétienne  fut  établie  sous  Justi- 
nien.  sur  la  proposition  de  Denys  le  Petit:  on  en  fixa  l'origine  à  l'an  754  de  Rome. 
Elle  ne  fut  universellement  adoptée  que  du  temps  de  Charlemagne. 

Le  saeculutn  était  à  l'origine  une  période  de  110  années  lunaires.  Quand  le 
grand  pontife  prononçait  que  le  siècle  était  révolu,  on  célébrait  les  ludi  saeculares. 
Au  ivc  siècle,  on  commença  à  compter  par  indictions  (espaces  de  15  ans,  à  partir 
du  1er  janvier  515).  Justinien,  en  557,  établit  que  dans  tous  les  documents  on  in- 
diquerait l'année  du  règne,  les  noms  des  consuls,  l'iudiction  et  le  jour  du  mois.  En 
541.  le  consulat  cessa  d'exister,  et  l'on  compta  pendant  25  ans  -post  consulatum 
Basilii.  En  567,  l'empereur  prit  le  titre  de  consul,  et  l'on  data  d'après  les  années  de 
son  règne  et  de  son  consulat.  —  La  formule  pour  calculer  les  indictions  est  celle-ci  : 
Sume  annos  Domini,  quotquot  fuervnt  in  praesenti,  et  fus  adde  regulares  III. 
illos  sci/icet  nnnos  qui  praecesserunt  de  indictione  qua  natusesi  Dominas  (Pe.z, 
T/ies.  anecd.,  II,  208).  Il  faut  ensuite  diviser  le  chiffre  obtenu  par  15.  L'ère  byzan- 
tine  àrro  /.Tt'iîcj;  *6<T[io\)  est  5508  av.  J.-C. 

P.  277,  n.  7.  —  L'histoire  des  études  sur  le  droit  public  romain  est  donnée  par 
Ruggiero,  Slndj  nel  diritto  pubblico  romano  da  Niebuhr  a  Mommsen,  1878:  Ber- 
novs.  die  Behandlung  des  rômischen  Staatsrechts  bis  auf  Mommsen,  1875. 

P.  278,  1.  —  Sur  l'origine  de  Rome,  voy.  Bamberger,  le  Mythe  de  l'arrivée  d'Énée 
dons  le  Latium  [Rhein.  Mus.,  1858,  82);  Klausen,  Aeneas  u.  die  Penaten,  1839- 
40:  Naegelé,  die  Grûndung  Bonis,  1N49:  Gerlach,  de  Rerum  Romanarum  primor- 
diis,  1801  :  Corcia,  dell'  Origine  di  Uonia.  1880;  Frohner.  Rome  et  les  Ramnes 
(Philologus,  1855,  552);  Volquardsen,  les  Trois  anciennes  tribus  romaines  Rhein. 
Mus..  1878,  558). 

P.  278,  2.  —  Curies  :  Francke,  de  Tribuum.  curiarum  alquc  centuriarum 
ratione,  1824  :  Kobbe,  Curien  u.  Clienlen,  1859  :  Franke.  de  Curialibui  Romanis, 
1853-59;  Sorof,  Zeit.  f.  Gymnasialw.,  1862,  455:  Hoffmann.  Patrie,  u.  Plebei- 
scke  Curien,  1879.  Sur  le  culte  de  Juno  Curis.  Mommsen,  Ephem.  epigr.,  I.  59. 
P.  278,  n.  4.  —  Selon  Schilling  [Philol.  Wochensehr.,  1885,  501).  Quiris  serait 
identique  à  Genius,  et  Quiriles  signifierait  eu/tores  Gcnii.  Les  degrés  seraient 
Quiris,  Cents,  Kerus  (kri,  kar  =  facere),  osque  Kerrriieis=genialis. 

V.  279,  1.  —  Sur  la  gens  (très  bonne  discussion  dans  Willems,  p.  36-42]  :  Rein. 
Rom.  Civilreeht,  1858.  505;  Heiberg,  de  Familiari  patriciorum  ue.ru.  1829: 
Quinon,  Sur  la  gens,  1845;  Giraud,  Rev.  de  législ.,  1846,  585;  Clasou,  Krit. 
Eroerlerungen,  1871,  207;  J.  J.  Mûller,  Philologus,  187'»,  96. 

Sur  les  patriciens  et  plébéiens,  voy.  Reuter.  de  Palrum  patriciorumque  signifi- 
cationc,  1849:  Clason,  Krit.  Untersuch.,  1871,  55:  Christenscn,  Hermès.  IX.  191 
(signification  primitive  de  paires),  et  Die  primit.  Deutung  der  Patricier.  1870. 
P.  279,  5.  —  Roi,  Interroi  :  Clason.  Krit.  Eroerlerungen,  180;  Ilerzog.  Philo- 
logus. 1875,  497  (l'interrègne);  Bamberger,  de  Interrege,  1844:  Bernhoft.  Staat 
u.  Recht  der  rôm.  Kônigszeit.  1882. 

P.  279,  n.  8.  —  Sur  htransitio  ad plebem,  vov.  Lange,  1864:  Dernburg,  Rhein. 
Mus.,  1865,  90;  Holzapfel,  1877. 

P.  280,  2.  —  Le  grand  ouvrage  de  Willems  sur  le  sénat  Blocb,  Revue  historique, 
1884,  XXIV.  165  annule  les  précédents;  Mommsen  n'a  pas  encore  publié  le  ro!. 
du  Handbuch  qui  traitera  de  ce  sujet.  Voy.  une  critique  détaillée  de  Willems  par  (ienz. 
Philol.  Wochenschrift,  1885,  578,  et  Bloch,  les  Origines  du  sénat  romain.  1884. 
P.  280,  5.—  Bernhoft,  Staat  u.  Recht  der  Kônigszeit,  1882  :  Kœstlin,  die  Per- 
due/lio,  1841  ;  Zumpt,  Kriminalreeht ,  I,  2.  p.  527  :  Osenbruggen,  dos  Parieidium, 
1841.  215;Bruuer,  de Paricidii crimine,  1856;  Gorius,rfe  Parieidii  notione.  1869. 
P.  280,  4.  —  Clientèle  et  plède  :  Wïchers,  de  Palronatu  et  c/ientela  Romano- 


230  CLIENTÈLE    ET  PLÈBE   (281-284). 

rum,  1825;  Koellner,  de  Clicntela,  1831;  Roulez,  Condit. polit,  des  clients  (ttul. 
Acad.  Bruxelles,  1839,  G,  304);  Brœcker,  Untersuch.  ûb.  die  Glaubwûrdigkeit 
der  altrôm,  Verfa&sungsgeschichte,  1873,  1  ;  Mommsen,  Rôm.  Forschungen,  I, 
320;  Munro,  Jouni.  of  philologij,  1869,  203;  Voigt,  Acad.  de  Saxe.  1878.  — 
Slraesser,  die  Rom.  plebs,  1832  ;  Kruszynski,  Polit.  Fortschritte  der  Plebs, 
1852  ;  Tophol'f,  de  Plèbe  Romana,  1836  ;  Wallincler,  de  Statu  plebeiorum,  1860  ; 
Preu,  Blâtt.  f.  d.  bay.  Gymnasialwescn,  1876,  377;  Seignobos,</e  Indole plebis 
Roman,  ap.  Tilnm  Livium,  1882  (prétend  que  la  plebs  était  riche  et  possédait  la 
terré);  Heydenreich,  Liviusu.  die  rôm.  Plebs,  1882;  Hennebert,  Hist.  de  la  lutte 
entre  les  patriciens  et  les  plébéiens,  1845;  Schuermans,  même  suj-,  1845;  Ger- 
lach,  Beitrâgez.  Verfassungsgesch.  der  rôm.  Bep.,  1871;  Synnerberg,  de  Clien- 
telae  sub  Caesaribus  ratione,ï$6o;  Heuermann,  Unters.  iiber  die  Sportula,  1875  ; 
Mommsen,  Bas  rôm.  Gastrecht  u.  die  Clientel  (Sybcl's  Hist.  Zeitschrift,  I,  1859); 
Heuermann,  Ueber  die  Clienten  unter  den  ersten  rôm.  Kaiser  n,  1856. 

P.  281,  2.  —  Maury,  Sur  le  véritable  caractère  des  événements  qui  portèrent 
Servius  au  trône,  Mém.  Acad.  inscr.  1866,  107;  Lange,  Goett.  gelchrte  Anzeigen, 
1851,  189;  Gerlach,  Hist.  Stud.,  I,  543;  II,  203;  Ihne,  Symb.  Philol.  Bonnen- 
sium,  1864-07. 

P.  282,  2.  —  Selon  Jordan,  Hermès,  1881,  47,  classis  serait  parent  du  mot  x)uj3dsi 
expliqué  dans  Hésyehiuspar  awpôv. —  Zacbariae,  de  Numéro  centuriarum  a  Servio 
Tullio  instit.,  1831;  Breda,  die  Vcrfassung  der  serv.  Cenlurien,  1848;  Gcnz, 
même  suj.,  1874;  Bclot,  Hist.  des  chevaliers  romains,  1869-75;  J.  J.  Millier, 
Philologus,  XXXIV,  126. 

P.  282,  note.  —  Tribus  locales  (pu).at  totuxxî):  Beloch,  Italia  tributim  de- 
scripta  [Riv.  di  Fi/ologia,  1879,  537)  elder  Ital.  Bund,  1881,  cb.  2;  Grotefend, 
Geogr.  Eintheil.  der  rôm.  Trib.,  1855;  J.  J.  Millier,  Philologus,  XXXIV,  112. 

P.  283,  n.  6.  — Cf.  Humbert,  Annales  Leges  dans  Saglio;  Wex,  R/icin.  Mus., 
1845,  276;  Pardessus,  Mém.  de  l'Acad.  inscr.,  XIII,  514  (1838). 

P.  284,  5. — Responsabilité  des  magistrats  :  Laboulaye,  Essai  sur,  etc.,  1845; 
Menn,  de  Accus,  magistrat.  Romanorum,  1845.  Sur  la  distinction  entre  potestas 
et  imperium,  voy.  Clason,  Heidelb.  Jahrb.,  1872,  589;  Kunlze,  Pro/eg.  zur  Gesch. 
Roms,  1882  (cf.  Jullian,  /{.  C,  2  juill.  1883);  Mommsen,  Staatsrecht,  I,  204. 

P.  284,  4.  —  Consulat  :  Klee,  de  Marjistratu  consulari,  1832  ;  de  Brenk,  Quid 
annuum  consu/atus  tempus  profuerit,  etc.,  1859;  Roemer,  de  Consul.  Roman, 
auctoritate,  1841  ;  Radda,  Krit.  Unters.  ûber  Constdat  u.  Bictalur,\815;  L.  Lange, 
de  Biebus  ineundo  consulalui  solemnibus  interregnorum  causa  mutalis,  1882  ; 
Aschbach,  Zur  Gesch.  des  Consulats  in  der  rôm.  Kaiserzeit,  1882  (dans  Hist.  Un- 
tersuchùngen  en  l'honneur  d'A.  Schaefer)  ;  Jullian,  Processus  consularis  {Rev.  de 
Philol.,  1XN3,  143.  C'est  la  marche  triomphale  du  consul  se  rendant  de  sa  maison 
au  Capitole  le  jour  de  son  entrée  en  fonctions). 

Dans  les  plus  anciennes  inscr.  grecques,  le  consul  est  nommé  çzpaTfiybi  û^aro; 
(practor  maximus),  d'où  vnaroi-  Cf.  Mommsen,  Ephem.  epigr.,  1,223. 

Des  fastes  ou  listes  chronologiques  des  différents  magistrats  faisaient  partie  des 
archives  publiques  (Liv.,  9,  18;  Cic,  pro  Sext.,  14;  ad  Fam.,5,  12).  On  a  retrouvé, 
en  1547,  au  Forum,  des  fragments  de  fastes  consulaires  datant  en  partie  du  commen- 
cement de  l'Empire  (entre  36  et  Z0  av.  J.-C.)  ;  c'est  une  liste  de  consuls,  dictateurs, 
maîtres  de  cavalerie,  censeurs,  triomphes  et  ovations,  disposés  chronologiquement 
selon  l'ère  de  Caton.  Alexandre  Farncse  la  fit  déposer  au  Capitole,  d'où  son  nom 
de  Fasti  Capitolini.  De  nouveaux  fragments  ont  été  découverts  en  1816,  1818, 
1846  et  1878.  Voy.  Henzcn  et  Mommsen,  C.  L  L.,  I,  425,  et  Hermès.  1870,  271  ; 
Arch.  Zcit.,  1840,288  (fragment  de  Porto  d'Anzo)  ;  Henzcn,  Ephem.  epigr.,  1881 
(nouveaux  fragments)  ;  Klein,  Fasti  consulares  inde  a  Caesaris  nece  usque   ad 


MAGISTRATS   MAJEURS   (2S4-289).  231 

imp.  Diocleûatli,  1881  (cf.  Thédenat,  Bull,  crit.,  mars  1882).  Les  grands  travaux 
de  Borghcsi  sur  les  fastes  sont  encore  inédits  (chez  Desjardins).  Le  chronographe 
anonyme  de  554  a  directement  utilisé  les  Fastes,  et  son  petit  livre  acquiert  par  là 
une  grande  importance  (voy.,  sur  cet  anonyme,  dit  Norisianus,  Mommsen,  Acad.  de 
Saxe,  1850,  549,  et  Teuffel,  §  415,  1).  Les  autres  publications  relatives  aux  fastes 
consulaires  sont  indiquées  par  Tcufiel,  §  75.  On  trouvera  la  liste  des  consuls  (sans  les 
suffeclï)  dans  le  dictionnaire  de  Dézobry  et  Baehelet,  Larousse  et  l'Encycl.  moderne 
/art.  Fastes,  par  Noël  des  Vergers). 

P.  284,  4.  —  Sur  les  élections  consulaires  et  la  brigue,  voy.  Troplong,  Rev.  Con- 
temp.,  1856,  257  ;  Roulez,  Mœurs  électorales  de  Rome,  1858  ;  Humbert,  art.  Am- 
bitus  dans  Saglio  ;  Pardon,  même  sujet,  1863  (ail.);  Isler,  Rhein.  Mus.,  1873,  473 
*(la  lex  Poetc/ia  de  ambilu). 

P.  284,  n.  4.  —  Voy.  Eigenbrodt,  De  magistrat.  Roman,  juribus,  quibus  pro 
pari  et  pro  majore  potestate  utebantur,  1875. 

P.  285,  2.  —  Quand  les  deux  consuls  s'absentaient  de  Rome  pour  plus  d'un  jour, 
la  eustodia  urbis  et  la  présidence  du  Sénat  étaient  déléguées  à  un  sénateur  dit 
praefectus  urbis  (Francke,  de  Pracfect.  urbis,  1851).  Depuis  l'institution  delà 
préture,  la  praef.  urbis  ne  subsiste  plus  que  feriarum  Latinarum  causa  (Tac, 
A/m.,  6, 11  ;  cf.  Linker,  der  Praef.  urbis  fer.  latin.,  1853). 

P.  285,n.  11.  —  Francke,  de  Edicto  praet.  urb.  perpetuo,  1830  ;  Rndorff, 
Edict.  perpet.  quae  rcliq.  sunt,  1869;  Giraud,  C.  R.  de  l'Acad.  des  se.  mor., 
1870,  329  ;  Regelsberger,  Sitzungsberichte  der  phil.  hist.  Gesellsch.  in  Wûrzburg, 
1874;  Biener.  de  Salvii  Juliani  meritis  in  edict.  praet.,  1809. 

P.  286,  5.  — Sur  les  censeurs,  voy.  les  dissertations  latines  de  Van  der  Boon  Mescb, 
1824;  Rovers,  1825;  Keseberg,  1829;  cf.  Gerlach,  1842  (ail.);  Goell,  1859  .ail.)  ; 
Nitzseh,  Neue  Jahrb.,  1856,  750;  Zumpt,  die  Lustra  (Rhein.  Mus.,  1870,  465 
1871,1);  Soltau,  Phil.  Woelienschrift,  1882,  1564;  le  même,  de  l'Origine  du 
census  et  de  la  censure,  dans  la  Rev.  de  l'Instr.  publ.  belge,  XXVI,  lre  livr.  (la 
censure  aurait  été  créée  par  les  décemvirs  et  non  par  Servais;  les  fonctions  des  cen- 
seurs auraient  été  à  l'origine  exclusivement  financières);  Borghesi,  Opère,  IV,  1  (sur 
la  dernière  partie  de  la  série  des  censeurs).  —  Les  listes  de  cens  à  Rome  ont  subi 
beaucoup  d'altérations.  Les  capite  censi  ne  sont  pas  comptés  dans  les  listes  de  la  Ré- 
publique, alors  qu'on  les  compte  sous  l'Empire,  ce  qui  explique  le  chiffre  très  élevé 
des  recensements  à  cette  époque  (Beloch). 

P.  286,  4.  —  Lohse,  de  Quacst.  perpet.  origine,  etc.,  1876;  Jousseaumc,  le 
Jury  à  Rome  ,  1876;  Laydekcr,  les  Quaestiones  perpetuae,  1878;  Schina,  Procé- 
dure criminelle  en  droit  romain,  1871. 

P.  286,  n.  4.  —  Fragments  de  la  1er  repetvmdarum,  C  L  h-,  I,  p.  49,  et  le  com- 
mentaire de  Mommsen;  Rndorff,  ad  Legem  Aciliam  de  pecun.  repetundis,  Mém. 
Acad.  Berlin,  1861,411;  Wilmanns,  Rhein.  Mus.,  1864,  528;  surtout  Zumpt,  Cri- 
minalrecht  der  rom.  Republik, i&65-9,  et  Kriminalprozess  der  rôm.  Rep.,  1871. 
P.  287,  4.  —  Sur  le  tribunat  du  peuple,  dissert,  latines  de  Buhino,  1825;  Soldan, 
1825;  Schirmer,  1828;  Dernier,  1842  (de  Intcrcessione)  ;  Schoenbeck,  1852; 
Wolfram,  1856;  Dockhorn,  1858;  Grafstrom,  1860;  Belot,  1872;  Eigenbrodt,  1875. 
Cf.  Ihnc,  Rhein.  Mus.,  1866,161;  Rein,  Philologus,  V,  137;  Lange,  Central- 
blatt,  1872,  685.  Sur  l'inviolabilité  des  tribuns  et  la  lex  sacrata,  voy.  Herzog, 
y  eue  Jahrb.,  1879. 

P.  288,  3.  —  Édiles:  Schubert,  de  Rom.  aedilibus,  1828;  Hoffmann,  même 
sujet,  1842;  Labalut,  les  Ediles  et  les  mœurs,  1867  ;  les  Édiles  et  la  censure  du 
théâtre  (Rev.  hist.  du  dr.  fr.,  1868,  54);  Soltau,  Aediles  plebis,  dans  les  Hist. 
Unters.  en  l'honneur  de  Schaefer,  1883;  selon  Ohnesseit,  Zeilschr.  der  Savigny- 
Stiftung,  IV,  2e  livr.,  l'édilité  serait  une  institution  italique. 

P.  289,  2.  —  Sur  la  questure,  dissert.  lat.  de  Petry,  1847  ;  Dollén,   1847;  Wa- 


232  COMICES   ET  ÉLECTIONS   (289-295). 

gner,  1848;  cf.  Niemeycr,  Zlschft.  f.  Alterthumsw.,  1854,  515.  II.  de  Longpé- 
rier  a  étudié  d'après  les  monnaies  les  insignes  de  lu  questure,  1809.  —  0.  Man- 
tey,  de  Gradu  et  statu  quaeslorum  in  municipiis  coloniisquc,  1882. 

P.  289,  n.  2.  —  Labatut,  de  l'Aliment. pub/,  chez  tes  Romains,  1870  ;  Pigeonneau; 
de  Convect.  wbanac  annonae,  1876. 

P.  290,  1.  —  «  Les  sources  ne  fournissent  absolument  aucune  preuve  en  faveur  de 
la  théorie  de  Mommsen  (Handbuch,  II,  145),  d'après  laquelle  le  dictateur  aurait  été 
le  collega  major  des  consuls.  »  (Willems,  p.  260.)  —  Sur  la  coutume  du  clavum 
fingere,  voy.  Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1855,  106  ;  Unger,  Philologas,  XXXII,  531  ; 
Gerhard.  Akad.  Abhandl.,  I,  109.  —  daidoz  [Deux  parallèles,  Rome  et  Congo, 
1883)  dit  qu'au  Congo  le  fichement  du  clou  a  le  même  caractère  qu'à  Rome. 

Sur  la  dictature  de  César,  voy.  Mommsen,  C.  I.  L.,  I,  451;  Stobbe,  Philol.,  1868, 
169.  Sur  celle  de  Sylla  et  ses  leges  dictatoriae,  voy.  les  ouvrages  cités  de  Zachariae 
etLau  (1834  et  1858). 

La  dictature  n'a  rien  de  commun  avec  le  justitium  (état  de  siège),  arrêt  de  la 
justice,  à  l'exception  du  summum  imperium.  Voy.  Nissen,  das  Justitium,  1877; 
Th.  Reinach,  l'État  de  siège,  1884. 

P.  290,  3.  — Ew.  Schmidt,  das_Decemvirat,  1871;  Schrammen,  Leges  a  decem- 
viris  datae,  1862;  Haeckermann,  de  Legisl.  decemvirali,  1843;  Cccchi,  Archivio 
juridico,  avril  1872. 

P.  291 ,  2.  —  Sur  le  tribunal  consulaire  ou  militaire  :  Lorenz,  1855  (ail.)  ;  Lange, 
1856  (ail.)  ;  Witkowski,  de  Numéro  trib.milit.  cons.  pot.,\^Wl;  Heinze,  de  Trib. 
ynilit.  cons.  pot.,  1861  ;  Geppert,  de  Tribunis  militum,  1872. 

P.  292,  2. —  La  question  des  comitia  curiata  est  très  obscure;  voy.  Schoemann, 
Opusc.,  1856,  1,  61;  Newmann,  Class.  Muséum,  1848,  101.  Sur  les  comices  en 
général,  voy.  Schulze,  1815;  Mommsen,  Rom.  Forsch.,  I,  129;  dal  Lago,  1870; 
Preu,  Rlâtt.  f.  d.  Rayer.  Gymnas.,  1877  ;  Roissier,  R.  D.  M.,  1880,  t.  XLIV,  livr.  1  ; 
Spagnolo,  Un  dl  di  comizi  consolari  a  Roma,  1878  ;  Lampertico,  I  dibirori  nelle 
elezioni  romane,  1883.  —  Sur  la  réforme  des  comices  centuriates  :  Clason,  Heidelb. 
Jahrb.,  1872,  221  ;l!llrich,  1873;  Mommsen,  Rom.  Trib.,  1844.  Guiraud  (Rcv. 
hist.,  1881)  a  attaqué  le  système  de  Mommsen  et  proposé  une  autre  combinaison 
non  moins  compliquée,  mais  plus  conforme  aux  textes.  —  Sur  la  situation  du  comi- 
tium,  voy.  Jordan,  Topogr.  flom's,  1878  ;  Rucher,  Comitiiim  und  curia  Eostilia, 
1870.  —  Sur  les  Comices  tributes,  voy.  Mommsen,  Roem.  Forsch.,  I,  151  ;  Ibne, 
Rhein.  Mus.,  1873,  353;  Clason,  Krit.  Erôrt.,  71;  Rerns,  de  ('.omit.  trib.  et 
concil.  plebis  discrimine,  1875;  Genz,  Philologus,  1876,  83.  —  Juridiction  des 
comices  judiciaires  :  Platner,  Quaest.  de  jure  crim.  Romano,  1842;  Rein,  Rom. 
Criminalrecht,  1844;  Zumpt,  Criminalrecht  der  rôm.  Rep.,  1865  ;  Kohi,  même 
suj.,  1875  ;  Eisenlohr,  die  Provocatio  ad  populum,  1858. 

P.  292,  3.  —  Voy.  Aulu-Gelle,  15,  27;  Griiber,  Zeilschr.  f.  Allcrtlmmsw.,  1837  ; 
Roucbé-Leclerq,  les  Pontifes,  1871,  207  ;  Hirschfcld,  Hermès,  VIII,  470. 

P.  292,  n.  11.  —  Sur  la  lex  curiata  de  imperio,  voy.  Mommsen,  RJtein.  Mus., 
1858,  565. 

P.  294,  1  —  Sur  la  manière  dont  les  lois  étaient  gardées  et  publiées,  voy.  Momm- 
sen, Annali,  1858,181. 

P.  294,  n.  9.  — Sur  les  pedarii,  voy.  Recker,  Hessischc  Gymnasialb/a/tcr,  1845; 
Zeit.  f.  Alterthumsw.,  1850;  Mommsen,  Rôm.  Foisch.,  I,  257;  Monro,  Journ.  of 
Plutôt.,  1872,113. 

P.  295,  3.  —  Sur  les  sénntus-consultes,  voy.  en  particulier  Mendelssohn,  Act.  soc. 
phil.  Lips.  1875  (sénatus-consultes  sur  les  Juifs  mentionnés  par  Josèphe)  ;  Fou- 
cart,  S.  C.  inédit  de  l'an  170  (de  Thisbé),  1872  (cf.  Ephem.  epigr.,  1873,  et 
MittheiL,  IV.  235)  ;  Weissbrod,  Observ.  in  S.  G.  de  Bacchanalibus,  1879  ;  Latichclf 


POUVOIR  IMPÉRIAL   (296-298).  253 

S.  C.  de  Narlhakion  (Bull.  Corr.  Hellén.,  Yî,  356)  ;  Egger,  Un  S.  C.  romain 
contre  les  industriels  qui  spéculent  sur  la  démolition  des  édifices  (Mém.  Soc. 
Antiq.,  1872). 

Sur  les  séances  du  sénat  à  l'époque  républicaine,  voy.  Willems,  Muséon  de  Lou- 
vain,  1882,  t.  I.  Pour  les  jours  des  séances,  voy.  Bardt,  Zur  lex  Caecilia  Didia  und 
Sénat ssitzungsta ffe  der  spât.  Republik,  in  Hermès,  IX,  304. 

P.  296,  1.  —  Sur  le  rôle  diplomatique  du  sénat,  voy.  Uûttner-Wobst,  de  Legatio- 
nibus  liberae  R.  P.  temporibus  Romam  missis,  1876. 

P.  296,  n.  7.  —  Aschbach,  Acad.  de  Vienne,  1861,  506  (consulats  d'Auguste  et 
de  Tibère);  ibid.,  1862,  247  (consulats  des  empereurs  de  Caligula  à  Hadrien). 

P.  297,  5.  —  A.  Paillard,  Histoire  de  la  transmission  du  pouvoir  impérial  à 
Rome  et  à  Conslantinople,  187X. 

P.  297,  n.  3.  —  Sur  le  tribunat  des  empereurs,  voy.  Stobbe,  Philo!.,  1873,  1. 
Vère  de  la  puissance  Iribunice  de  chaque  empereur  est  assez  difficile  à  fixer  (voy.  Wil- 
lems,  p.  422).  Depuis  Trajan,  la  2°  année  de  la  puissance  tribunice  commence  le 
10  déc.  qui  suit  la  collation  de  la  potestas. 

P.  297,  n.  4.  —  On  appelait  crime  de  majesté  (Ulpien,  Dig.,  48,  tit.  4,  s.  1)  un 
crime  contre  le  peuple  romain  ou  sa  sécurité  ;  la  lex  Julia  majestatis,  attribuée  à 
César  ou  à  Auguste,  fixa  de  nouveau  les  peines  sévères  que  ces  attentats  entraî- 
naient. Quand  l'empereur  devint  la  personnification  vivante  du  peuple  tout  entier,  le 
crime  de  majesté  consista  dans  toute  injure,  toute  conspiration  contre  sa  personne; 
elle  l'ut  bientôt  une  arme  terrible  aux  mains  des  mauvais  empereurs.  Auguste  s'en 
servit  déjà  pour  poursuivre  les  pamphlétaires  (cognitionem  de  famosis  libe/lis 
specie  legis  ejus  tractavit,  Tac.,  Ann.,  1,  72).  Voy.  Rein,  das  Criminalrecht  der 
Rômer,  1844;  Dûrr,  Majrslàlsprozessc  tinter  Tiberius,  1S81;  Weiske,  Hochver- 
rath  und  Majcsfâtsverbrechen,  1856.  ,L'équiva!ent  ancien  du  erimen  majestatis 
est  la  perduellio. 

P.  297,  n.  6.  —  Sur  les  titres  des  empereurs  [Auguslus,  Caesar,  Clementia, 
Pietas,  Majestas,  etc.),  voy.  Schoener,  Act.  Semin.  Erlang.,  1881,  et  les  indexdu 
C.  I.  L. 

P.  298,  2.  —  Stobbe,  Philologus,  XXXI,  288  (des  comices  sous  l'Empire). 

P.  298,  n.  5.  —  Pendant  son  expédition  contre  les  Cantabres,  Auguste  étant  tombé 
malade  à  Tarragone,  les  habitants  voulurent  lui  élever  un  autel:  Auguste  consentit, 
pourvu  qu'il  fût  en  compagnie  de  la  déesse  Rome  (Tac,  Ann.,  1,  78).  Cet  exemple, 
fut  donné  par  l'Espagne  aux  autres  provinces  (cf.  Hermès,  I,  77). 

Sur  les  Augustales,  voy.  encore  Egger,  Examen  crit.  des  hist.  d'Auguste,  1844, 
557,  et  Rev.  arc/i.,  III,  655;  Zumpt,  de  Augustalibus  et  seviris  Aug.,  1846; 
Marquardt,  Zeitschrift  f.  Alterthurnsw.,  1847;  Henzen,  ibid.,  1848;  Boissier, 
Relig.  rom.,  I,  180;  Humbert,  art.  Augustales  dans  Saglio  ;  Schmidt,  de  Sevi- 
ris Augustalibus,  1878;  Dessau,  de  Sodal.  et  flamin.  August.,  in  Ephem.  epigt ., 
1877,  205.  L'existence  des  tresviri,  quinqucoiri,  etc.,  n'est  pas  tout  à  fait  hors  de 
doute  (voy.  l'index  de  Wilmanns,  Inscr.  lat.  in  usum  academ.,  1874).  Il  y  eut  des 
sodales  Fluviales,  Titiales,  Hadrianales,  Anloniani,  que  mentionnent  les  in- 
scriptions. Cf.  les  renvois  dans  Willems,  p.  419.  Borghesi  a  établi,  en  1832  (Fram- 
mento  di  Fasli  sacerdotali,  Œuvres,  III,  389),  que  les  collèges  de  sodales  des 
empereurs  étaient,  vers  le  milieu  du  m0  siècle,  divisés  en  trois' grands  collège-:, 
Augustales  et  C/audiales,  formant  un  collège  pour  le  culte  de  la  famille  d'Auguste; 
Fluviales  et  Titiales,  pour  la  famille  des  Flaviens  ;  Hadrianales,  Antoniani,  Ve- 
riani,  Marciani,  etc.,  pour  les  Antonins  et  les  empereurs  suivants1. 


1.  «  On  sait  que  les  cités  gauloises  avaient  élevé,  à  Lyon,  à  frais  communs,  un  temple  en 
l'honneur  fie  la  divinité  de  César  Auguste.  Iles  jeux  annuels  se  célébraient  le  1"  août  :  Cali- 


254  INSTITUTIONS   DU  HAUT-EMPIRE  (298-304). 

P.  208,  n.  4.  —  Les  apothéoses  privées  sont  fréquentes  à  Rome  comme  en  Grèce: 
le  mort  est  héroïsé.  Voy.  Cic.,  ad  AU.,  12,  56;  de  Wilte,  Gaz.  arckéol.,  1878,  5. 
Selon  Suétone  (Calig.,  7),  Livie  avait  fait  représenter  un  de  ses  entants  en  Cupidon. 
Enfants  représentés  en  Apollon  et  en  Diane,  dans  Ileuzey,  Miss,  de  Macédoine, 
p.  230;  cf.  Lenormant  et  de  Witte,  Elite,  I,  p.  225,  226;  Zoëga,  de  Orig.  et 
usu  obeliscorum,  p.  570. 

P.  299,  1.  —  L'empereur  peut  présenter  des  candidats  que  le  sénat  doit  élire 
(voy.  Slobbe,  Philologue,  XXVII,  88,  et  XXVIII,  648;  Morcl,  art.  Candidati  Cae- 
saris,  dans  Saglio). 

P.  299,  2.  — Brambacb,  De  consulatus  mutata  ralione,  1864;  Stobbe,  Philo- 
logus,  XXIX,  213  [consules  suffecti). 

P.  299,  5.  —  Foss,  de  Praetoribus  Romanis  qui  sub  imperio  fuerunt,  1837; 
Goll,  de  Rom.  aedil.  sub  Caesarc  imp.,  1860;  Volkslribunat  unter  den  Kaisern 
[Rhein.  Mus.,  1858,  111). 

P.  299,  n.  5.  —  Sur  Yadlectio,  voy.  la  thèse  de  Bloch,  de  Décréta  ad/ectione 
in  ordine  functorum  magistratuum,  188i  (cf.  fi.  C,  1884,511). 

P.  500,  1.  —  Sur  le  consilium  principis  d'Auguste  à  Dioclétien,  voy.  Cuq,  Acad. 
Inscr.,  3  nov.  1882.  A  la  fin  du  ine  siècle,  le  consistorium  supplanta  le  sénat,  ré- 
duit au  rôle  de  conseil  municipal  de  Rome.  —  Une  inscription  récemment  décou- 
verte en  Tunisie  (Bull,  des  Antiq.  Afrie.,  II,  77)  a  fait  connaître  les  fonctions 
nouvelles  d'advocatus  fisci  quadragesimae  Galliarum  et  de  praefeetus  veki- 
culorum  per  Jielgicam  et  duas  Gcrmanias. 

P.  501,  n.  2.  —  Gaduzac,  De'cad.  du  sénat  depuis  César  jusqu'à  Constantin, 
1847  ;  Duméril,  de  Senatu  Rom.  sub  imp.  Augusto  Tiberioque,  1856;  Ferwer,  der 
Sénat  und  die  Tronfolge  in  Rom.  von  Commodus  bis  Aurelian,  1885;  Ellissen, 
der  Sénat  im  oslrôm.  Reich,  1881  (médiocre)  ;  Ilumbert,  art.  Acti  senatus,  dans 
Saglio. 

P.  302,  n.  3.  —  Sur  les  chevaliers  Romains,  voy.  outre  l'ouvrage  de  Belot  (en 
partie  très  remarquable),  Zumpt,  1840;  Marquardt,  Ilist.  equit.  Rom.,  1840;  Nie- 
meyer,  de  Equit.  Romanis,  1851  ;  Gomont,  les  Cher,  romains,  1854;  R.  C,  III, 
557  (sur  belot);  Cobet,  /ex  Roscia  theatralis  (Mnémosyne,  X,  337). 

P.  305,  note.  —  Voy.  Gellens-Wilfbrd,  le  Cursus  honorant  de  Seplime  Sévère 
dans  le  Bulle  t.  des  Antiq.  A  fric,  I,  371,  et  à  part  (1885). 

P.  304,  2!  —  Administration  du  Bas-Empire  :  Suivant  une  observation  qui  nous  a 
été  faite  par  Egger  (Journal  des  Débats,  9  août  1880),  nous  donnons  ici  un  tableau 
résumé  de  l'administration  du  Bas-Empire  romain,  alors  que  «  la  dyarchie  a  fait  place 
à  la  monarchie  ».  Le  passage  d'un  régime  à  l'autre  ne  s'est  pas  fait  brusquement;  la 
centralisation  administrative  n'a  cessé  de  croître  depuis  le  ne  siècle,  à  mesure  que 
le  pouvoir  du  sénat  diminuait  et  qu'augmentait  celui  de  l'Empereur.  Les  sources 
principales  sont  le  commentaire  de  Godefroid  sur  le  code  Théodosien,  la  Nolitia  di- 
gnitatum  avec  le  commentaire  de  Boecking,  Laurentius  Lydus  et  Constantin  Porphy- 
rogénète  (dans  la  Byzantine).   Nous  suivons  Willems,  p.  548  et  suiv.  '. 


gula  y  fonda  un  concours  d'éloquence.  On  pourrait  s'imaginer  d'abord  que  le  choix  du  1"  août 
était  un  hommage  au  nom  d'Auguste.  Mais  la  poésie  irlandaise  nous  apprend  que  le  1"  août 
était  une  des  trois  grandes  fêtes  de  l'Irlande,  et  que  cette  fête  avait  été  établie  par  le  dieu 
Ijkju  :  or  Lyon,  en  latin  Lugdunum,  plus  anciennement  Lugu-dunum,  signifie  «  forteresse 
de  Lugu  ».  Il  est  donc  probable  que  la  fête  du  1"  août  était  depuis  longtemps  la  fête  na- 
tionale de  Lyon,  et  qu'avant  de  se  réunir  le  1"  août  à  Lugdunum  en  l'honneur  de  l'em- 
pereur, les  Gaulois  s'y  étaient  longtemps  réunis  en  l'honneur  du  dieu  Lugu.  (Darmestc- 
ter,  Débats,  51  juillet  1884.) 

1.  Une  partie  du  sujet  est  très  bien  traitée  par  Serrigny,  Droit  public  et  administratif 
romain  du  iv°  au  vi"  siècle,  1862. 


INSTITUTIONS   DU   DAS-EMPIRE   (304).  235 

1.  Du  pouvoir  impérial.  —  L'empereur,  depuis  Dioclélien,  porte  la  pourpre; 
depuis  Constantin,  le  diadème  et  le  nimbus.  Représentant  de  l'empire  tout  entier, 
revêtu  d'une  majesté  divine,  il  a  le  titre  de  dominas,  et  sa  volonté  est  identique  à  la 
loi.  Quand  il  y  eut  deux  empereurs,  ils  furent  considérés  comme  collègues,  et  l'idée 
de  l'unité  de  l'empire  subsista  {parles  Orientis  et  Occidenlis).  I.e  pouvoir  n'est  pas 
héréditaire  :  choisi  par  l'armée  ou  désigné  par  son  prédécesseur  (qui  l'adopte  et  lui 
confère  les  titres  de  César  ou  d'Auguste),  l'empereur  passe  encore  pour  être  l'âme  du 
sénat1.  Les  membres  de  la  famille  impériale  s'appellent  nobilissimi.  Les  fonction- 
naires prêtent  serment  à  l'empereur  et  à  l'impératrice. 

2.  L'administration  centrale.  —  Le  consistorium  principis  (conseil  d'Étal)  et 
le  quaeslor  sacri  palatii  (ministre  de  la  maison  de  l'empereur)  assistent  le  souve- 
rain dans  ses  fonctions  législatives  et  judiciaires.  Le  personnel  du  palais  est  soumis 
au  magister  offieiorwm,  le  service  privé  de  l'empereur  au praepositus  sacri  cubi- 
culi  (grand  chambellan).  Cunstantinople  et  Rome  sont  administrées  par  deux  jyrae- 
fecti  urbi,  les  quatre  divisions  administratives  de  l'Empire  par  autant  de  praefecti 
praetorio.  L'aerarium  sacrum  a  pour  chef  le  cornes  sacrarum  largilionum  et 
Vaerarium  privatum  est  dirigé  par  \c  cornes  rer uni  priva tarum.  Les  officiers  gé- 
néraux s'appellent  magistri  militum.  Tous  ces  personnages  sont  les  ministres  et 
représentants  directs  de  l'empereur;  aucun  ne  cumule  les  fonctions  civiles  et  mili- 
taires, strictement  séparées  depuis  Constantin  -. 

5.  Des  fonctionnaires.  —  On  distingue  les  fonctionnaires  civils  et  les  fonction- 
naires militaires.  Tous  sont  nommés  par  l'empereur,  et  leur  nomination,  expédiée  du 
sacrum  cubiculum  à  la  chancellerie  (tribuni  et  notarii),  est  enregistrée  sur  \elater- 
cu/um.  Le  lalerculum  ma  jus  (fonctionnaires  supérieurs)  est  à  la  chancellerie  entre 
les  mains  du primicerius  nolariorum,  le  taterculum  minus  au  cabinet  du  qnaeslor 
sacri  palatii.  Outre  leurs  fonctions,  la  plupart  des  fonctionnaires  ont  dans  une  cer- 
taine mesure  le  jus  multae,  mais  l'amende  est  soumise  à  l'appel.  Les  traitements 
sont  des  prestations  en  nature  et,  depuis  439,  des  sommes  fixes  d'argent.  Suivant 
qu'ils  sont  en  activité,  en  mission  extraordinaire  ou  simplement  honoraires,  les  fonc- 
tionnaires sont  dits  in  actu  positi,  vacantes  ou  honorarii. 

4.  Titres.  —  Sous  Dioclélien  et  Constantin,  on  distingue  encore  les  fonctionnaires 
de  l'ordre  sénatorial  (c/arissimi)  et  ceux  de  l'ordre  équestre  {perfectissimi,  egregii). 
Depuis  Constantin,  il  n'y  a  plus  que  des  clar/ssimi  :  le  titre  de  perfectissimi  n'est 
plus  guère  donné  qu'aux  membres  des  principales  familles  municipales.  Parmi  les 
clarissimi,  on  distingue  trois  rangs  :  clarissimus  et  in/ustris,  cl.  et  spectabilis, 
clarissimus.  L'ensemble  des  citoyens  ayant  exercé  des  fonctions  impériales  forme 
les  honorait.  Au  ivc  et  au  vc  siècle,  les  fonctionnaires  se  recrutent  parmi  les  mem- 
bres de  l'ordre  sénatorial,  les  officia/es  palalini  ou  les  curiales  émérites.  —  Les 
principales  dignités  honorifiques  sont  celles  de  patricius  (donnant  droit  au  premier 
rang  après  le  consul)  cl  de  cornes  (orclinis  primi,  secundi,  lertii).  Les  insignes,  le 
costume,  les  questions  de  préséance  relatives  à  chaque  dignitaire  sont  minutieuse- 
ment réglés;  on  trouvera  l'écœurant  tableau  de  ce  formalisme  dans  le  code  Tbéodo- 
sien  et  dans  Constantin  Porpbyrogénète  {de  Caertmoniis  aulae  Dyzantinae). 

5.  Bureaux.  —  Les  officiâtes  ou  appartiores,  répartis  enscrinia  ou  bureaux, 
et  formant  une  espèce  de  milice  assermentée,  sont  les  comptables  et  les  délégués 
des  fonctionnaires.  Quelques  places  sont  vénales  ou  héréditaires;  la  plupart  sont 
données  par  l'empereur;  il  y  a  des  surnuméraires  (supermimerarii,  vacantes). 
Au-dessous  des  bureaux  sont  les  sc/tolae  d'huissiers,  de  messagers,  etc.,  où  les  chefs 
de  bureaux  choisissent  les  employés  subalternes. 

1.  Yoy.  Paillard,  Hhloire  de  la  transmission  du  pouvoir  impérial,  1875. 

2.  Toutefois,  les  gouverneurs  de  l'Isaurie,  de  l'Arabie  et  de  la  Maurétanie  réunissent, 
par  exception,  les  pouvoirs  civils  et  militaires. 


236  ADMINISTRATION   DES   CAPITALES   (504). 

6.  Lois.  —  Préparées  par  le  quaestor  sacri  palatu  et  les  profères,  soumises 
(depuis  440)  à  la  délibération  du  sénat,  les  lois  sont  lues  dans  le  consistorium,  rédi- 
gées dans  les  scrinia  et  signées  avec  de  l'encre  pourpre  par  l'empereur;  puis,  con- 
tresignées  par  le  quaestor  sacri  palatii,  elles  sont  publiées  sous  la  forme  d'une 
oratio  ad  senatum  ou  adressées  aux  préfets  du  prétoire  qui  doivent  les  publier 
comme  des  édits  dans  tout  l'empire  par  voie  d'affichage  ou  de  proclamation  publique. 
On  distingue  les  constitutions  impériales,  leges  générales,  et  les  rescrits  envoyés  en 
réponse  à  des  questions  de  fonctionnaires  (comme  le  rescrit  de  Trajan  à  Pline  au 
sujet  des  chrétiens);  ces  rescrits,  quand  ils  sont  d'une  portée  générale  et  adressés  à 
des  corporations,  s'appellent  sanctiones  pragmaticae.  Le  code  Thëodosien  est  la 
réunion  des  constitutions  impériales  depuis  Constantin. 

7.  Consistorium  principis.  —  Il  se  compose,  de  comités  consistoriani,  à  savoir 
des  chefs  de  scrinia  sortants  (spectabiles)  et  des  quatre  fonctionnaires  illustres, 
quaestor  sacri  palatii,  magister  officiorum,  cornes  sacrarum  largilionum,  cornes 
rerum  privatarum.  D'autres  dignitaires  peuvent  y  assister.  Le  primicerius  nota- 
riorum  fait  rédiger  les  procès-verbaux. 

8.  Maison  civile  de  l'empereur.  —  Le  magister  officiorum,  qui  accorde  les 
audiences,  a  sous  ses  ordres  5500  gardes  du  palais  (scolares),  1100  courriers 
[agentes  in  rébus,  inspecteurs,  interprètes,  etc.),  des  écuyers,  des  huissiers,  des 
greffiers,  etc.  Il  a  la  police  du  palais  et,  depuis  596,  la  direction  des  postes  (cursus 
jmblicus)  et  des  fabriques  d'armes.  Au  grand  chambellan  (praepositus  sacri  cubi- 
euh)  sont  subordonnés  les  cubicidarii  (dirigés  par  un  primicerius),  les  pages,  archi- 
tectes, etc.  (dirigés  par  le  comte  du  palais,  vir  spect.  castrensis  saa-i  palatii),  le 
cornes  sacrae  vestis,  le  cornes  domorum,  les  decuriones  et  silentiarii.  L'archiatre 
a  le  titre  de  comte. 

9.  Gardes  du  corps.  —  Dioctétien  avait  réduit  et  Constantin  supprima  la  garde 
prétorienne;  elle  fut  remplacée  par  les  domestici  et  protectores  (thèse  île  .lullian, 
1884),  la  plupart  anciens  centurions,  commandés  par  deux  comités  dômes ticorum. 

10.  Administration  des  capitales.  —  Le  praefectus  urbi  (consulaire)  est  juge 
en  seconde  instance  au  civil  et  au  criminel  :  \esjudices  minores  et  le  vicarius  prae- 
feeti  praetorio  jugent  en  première.  La  juridiction  du  préfet,  dont  il  y  a  appel  à 
l'empereur,  s'étend  à  100  milles  autour  de  la  ville;  il  est  prétet  de  police  et  chef  de 
tous  les  services  urbains,  ayant  sous  ses  ordres  le  praefectus  annonae,  l'un  à  Car- 
tilage et  l'autre  à  Alexandrie;  le  praefectus  vigilum,  commandant  aux  vicomagistri 
et  aux  collegiati  (pompiers);  le  cornes  formarum  (aqueducs),  les  c.  riparum 
Tiberis  et  cloacarum,  operum  publicorum,  statuarum;  le  tribunus  rerum  niten- 
tium  (entretien  des  monuments),  le  magister  census  dirigeant  le  bureau  des  cen- 
suales.  A  Rome  et  à  Constantinople,  il  y  a  un  établissement  d'enseignement 
supérieur  avec  bibliothèque,  dont  les  professeurs,  nommés  par  le  sénat,  obtiennent, 
après  vingt  ans,  le  titre  de  comte;  14  archiatri  populares  donnent  leurs  soins  aux 
pauvres;  les  mancipes  tliermarum  et  le  tribunus  voluptalum  ont  soin  des  bains 
et  des  théâtres. 

11.  Anciennes  magistratures.  —  Le  sénat,  le  consulat,  la  préture,  la  questure 
ne  confèrent  plus  qu'une  dignité  honorifique.  Étaient  sénateurs  effectifs  les  consu- 
laires et  les  adlecti  inter  consularcs  (faveur  accordée  par  l'empereur  ou  attachée  à 
certaines  dignités).  Le  sénat  est  présidé  par  les  consuls  jusqu'à  Jiistinicn,  depuis  par 
le  préfet  de  la  ville.  Il  élit  les  eonsulcs  suffecli,  les  préteurs  et  les  questeurs.  Il 
est  parfois  consulté  par  l'empereur  et  fait  fonction  de  haute  cour  pour  juger  les 
crimes  de  lèse-majesté.  Julien  accorda  au  sénat  de  Byzance  les  privilèges  du  sénat 
romain.  —  Les  consuls  sont  nommés  par  l'empereur  (un  à  Rome  et  un  à  Byzance,  ou 
deux  dans  l'une  des  capitales).  Au  1er  avril  les  consules  suffecli  entrent  en  charge. 
—  11  y  eut  jusqu'à  huit  préteurs  au  iv«  siècle  [Constantinianus  ou  tutelaris,  de 


ARMÉE  ET  FINANCES   (304).  237 

liberahbus  causis,  etc.).  Leur  principale  fonction  consiste  à  donner  des  jeux:  il 
en  est  de  même  des  questeurs.  L'édililé  a  disparu  on  ne  sait  à  quelle  époque. 

12.  Ordre  sénatorial.  —  La  qualité  de  membre  de  cet  ordre  avec  le  titre  de 
clarissimus  est  héréditaire  ou  conférée  par  l'empereur.  Us  constituent  la  noblesse  de 
l'empire  et  sont  justiciables  du  praefectus  urbi. 

13.  Préfectures,  diocèses,  provinces.  —  H  y  a  quatre  préfectures  administrées 
par  un  praef.  praetorio  (Orient,  Illyrie,  Italie,  Gaules).  Les  subdivisions  dites  dio- 
cèses furent  divisées  elles-mêmes  par  Dioclétien  en  provinces.  Le  praef.  praetorio 
est  le  premier  fonctionnaire  après  l'empereur  et  commande  à  une  nombreuse  bureau- 
cratie. Chaque  diocèse  est  gouverné  par  un  spectabilis,  vicarius  praefeclorum, 
nommé  par  l'empereur.  Les  gouverneurs  des  diocèses  d'Orient  et  d'Egypte  [cornes 
Orientis,  praef.  Augustalis)  sont  supérieurs  aux  autres.  A  Rome,  le  vicarius  Urbis 
Romae  partage  la  juridiction  avec  le  praef '.  urbi.  Chaque  province  est  administrée 
par  un  gouverneur  {rector,  correclor,  praeses).  Les  trois  anciennes  provinces  d'Asie, 
d'Achaïe  et  d'Afrique  restent  proconsulaires  ;  les  proconsuls  sont  assistés  de  legali 
et  relèvent  directement  de  l'empereur. 

En  Orient,  plusieurs  vici  ou  pagi  forment  une  metrocomia:  on  trouve  des  pa- 
garchi,  praeposili  pagi,  etc.  11  a  été  question  plus  haut  des  curiales.  Chaque 
commune  a  sou  sénat  municipal,  que  l'extension  des  pouvoirs  accordés  aux  fonction- 
naires impériaux  a  réduit  au  rôle  de  bureau  d'enregistrement.  Les  magistrats  muni- 
cipaux sont  les  llviri  quinquennales  (censeurs),  les  édiles,  les  censeurs,  les  llviri, 
qui  président  le  sénat  et  sont  juges  de  paix.  Les  finances  sont  administrées  par  le 
curator  II.  P.  ou  logista,  choisi  par  l'empereur  parmi  les  citoyens  de  la  commune 
(Degner,  1883).  En  364,  Yalentinien  institua  le  defensor  civitatis  (ixor/.oi),  chargé 
de  protéger  les  habitants  contre  les  gouverneurs  avec  recours  possible  à  l'empereur; 
il  en  élu  par  la  commune,  et  là,  s'il  n'y  a  pas  de  magistrats  municipaux,  il  remplit 
une  partie  de  leurs  fonctions  ^Fustel,  Instit.  polit.,  I,  531). 

14.  Armée.  —  Constantin  institua  deux  magistri  militum,  un  pour  l'infanterie  et 
un  pour  la  cavalerie  ;  dans  la  suite,  il  y  en  eut  plusieurs  commandant  chacun  une 
troupe  des  deux  arme;  [vir  clarissimus  et  inlustris  cornes  et  magister  utriusque 
mi/itiae;  au  nombre  de  huit  au  vc  siècle).  Les  légions  d'infanterie  sont  commandées 
par  îles  praefecti  leg.,  les  vexillaliones  de  cavalerie  par  des  praefecti  al  arum.  11  y 
a  trois  divisions  territoriales  commandées  par  des  comtes  ou  des  ducs.  Dans  les  con- 
fins militaires,  le  dux  limitis  commande  à  des  praefecti  castrorum.  Les  armées 
se  composent  de  citoyens  et  de  Barbares  (Laeti,gentilesl).  Le  service  dure  vingt  ans 
et  les  vétérans  reçoivent  des  terres. 

15.  Finances-.  —  H  y  a  deux  trésors  impériaux  [aerarium  sacrum  ou  sacrae 
largitiones,  aerarium privatum  ou privatae  largitiones)  et  une  caisse  [arca  prae- 
fecturae)  par  chaque  préfecture  du  prétoire.  1°  L'aerarhun  sacrum  est  administré 
par  le  cornes  sacrarum  largitionum  ;  il  y  a,  par  diocèse,  uu  cornes  largitiouum, 
ayant  sous  ses  ordres  des  rationales  summarum  et  d'autres  intendants.  V aerarium 
sacrum  reçoit  les  contributions  directes,  les  portoria,  affermés  à  des  publicains, 
le  venalilium  (4  1/6  pour  cent  des  ventes),  les  revenus  des    mines,  carrières  et 

1.  Outre  les  engagés  volontaires,  les  clarîssimi,  honorait,  officia  les,  decuriones,  pos- 
sessores  sont  char-é'  de  fournir  des  recrues,  que  l'on  choisit  surtout  parmi  les  colons  ; 
c'est  sur  eux  aussi  que  retombe  la  fourniture  des  chevaux  [equorum  conlatio). 

-2.  Bouchard,  Essai  sur  l'administration  des  finances  de  l'Emp.  rom.  dans  les  der- 
niers temps  de  son  existence,  1871;  Zachariae,  Contrib.  de  l'Empire  romain,  dans  les 
Mém.  de  l'Acad.  de  Sainl-Vètersb.,  1SC3;  Mommscn,  Hermès,  III,  429  (le  cadastre); 
Buudidi  Vesme,  liev.  hist.  du  droit  français,  1861  (impôts  eu  Gaule  :  Lecesne,  l'Impôt 
foncier  dans  les  derniers  lem^s  de  l'empire,  1802;  Hudorff,  Âcad.  de  Berlin,  1869,  i-8'J 
(réforme  de  l'impôt  foncier  sous  Dioclétien). 


238  JUSTICE   (304). 

manufactures  impériales.  Le  transport  des  produits  des  manufactures  se  fait  par  les 
corporations  héréditaires  des  bastagarii.  Le  comes  sacr.  larg.  dirige  aussi  les 
monnaies  et  a  sous  ses  ordres  les  procaralores  monetae.  2°  Uaer.  privatum  est 
administré  par  le  magister  summae  rei  priuatae,  plus  tard  comes  rerum  privata- 

rum.  (]iii  a  sous  ses  ordres  de  nombreux  intendants.  I,c  trésor  privé  perçoit  le  revenu 
des  domainesde  TEtatct  de  l'Empereur  [fundi  reiprivalae,  praedia  rei  dominicàe, 
fundi  patrimoniales),  les  bona  proscriptorum  seu  damnatorum,  eaduca  et  va- 
cant ia.  La  perception  se  fait  par  les  officiâtes  du  cornes  rerum  priva f  arum,  ou  des 
gouverneurs.  La  res  privata  est  aussi  employée  aux  services  publics.  5°  L'arca 
praefecturae,  servant  aux  dépenses  publiques,  à  l'entretien  de  l'armée  et  à  la  solde 
des  fonctionnaires,  est  alimentée  par  Yannona,  une  partie  de  la  capitation,  des 
portoria  et  des  eaduca1. 

Les  contributions  directes  sont  les  mêmes,  depuis  Dioclétien,  dans  l'Italie  et  le 
reste  de  l'Empire.  Pour  la  perception  de  l'impôt,  Dioclétien  adopta  une  unité  dite 
fugum  ou  caput  soumise,  à  une  jugatio  ou  capifatio  terrena. 'Suivant  la  nature  de 
la  terre,  \c  jugum  comprend  plus  ou  moins  de  jugera.  Les  peracquatorcs  et  in- 
spectores  contrôlent  la  liste  des  unités  imposables.  Depuis  312  ans  un  édit  impérial 
[indictio)  fixe  chaque  15  ans  le  taux  de  la  contribution.  L'impôt  est  payé  en  argent 
ou  en  nature  (capitatio  terrena)  et  comprend,  en  outre,  la  prestation  dite  annona 
(vêtements,  bois,  fourrages,  etc.,  plus  tard  de  l'argent).  Chaque  civitas  paye  suivant 
le  nombre  de  juga  qu'elle  renferme,  et  les  dédirions  répartissent  la  somme  à  payer 
parmi  les  possessores  (propriétaires  fonciers).  Les  sommes  perçues  sont  transmises 
au  receveur  ou  susceptor,  de  là  aux  thesauri  et  au  comes  sacrarum  largitionum 
par  l'entremise  des  bastagarii.  Les  negotiatores  (commerçants)  payent  une  pa- 
tente [lustralis  collatio,  chrysargyrum),  supprimée  par  Anastase  en  501.  L'impôt 
personnel  ou  capitation  ue  s'applique  plus  qu'aux  coloni.  —  Les  clarissimi  payent 
un  impôt  foncier  spécial  (follis,  gleba),  ci  offrent  des  présents  à  l'empereur  [aurum 
ob/alicium,  votoi-um  ob/atio).  Les  décurions  payent,  suivant  leur  fortune,  Y  aurum 
coronarium . 

16.  Justice.  —  IS'ous  avons  indiqué  les  compétences  des  préfets,  vicaires,  dé- 
fenseurs, etc.  Les  magistrats  ou  fonctionnaires  jugent  eux-mêmes  ou  délèguent  les 
causes  à  un  judex  pedaneus,  que  les  parties  peuvent  récuser  pour  s'adresser  à 
des  arbitres.  Les  avocats,  formant  un  collège  privilégié,  subissent  un  examen  et 
sont  inscrits  en  nombre  limité  dans  les  matricula  fori  de  chaque  ressort  judiciaire. 
Constantin  défendit  de  recevoir  des  sportulae.  —  Sont  soumis  à  une  juridiction 
spéciale  :  les  inlustres,  relevant  au  criminel  de  l'empereur  ;  les  gouverneurs  des 
provinces,  relevant  des  préfets  du  prétoire;  les  clarissimi,  domiciliés  à  Rome, 
justiciables  au  criminel  du  praefeelus  urbi;  les  advocati,  relevant  de  leur  ordre  ; 
les  officiâtes,  jugés  par  leur  chef  de  service;  les  colons  et  esclaves  des  biens  de 
l'empereur,  relevant  du  praep.  sacri  cubiculi  et  du  comes  domorum;  les  mili- 
taires, jugés  militairement  par  les  magislri  militum;  les  membres  du  clergé,  jugés 
par  leurs  supérieurs.  Il  y  eut  d'ailleurs  de  nombreuses  variations  à  cet  égard.  Les 
praefeeti  urbi,  les  gouverneurs  de  province,  les  vicaires,  etc.,  jugent  en  appel. 

Un  fait  capital  est  la  moindre  étendue  des  attributions  judiciaires  de  l'empereur, 
dont  il  délègue  une  partie  aux  grands  fonctionnaires.  L'empereur  intervient  ou 
délègue  un  juge,  spécial  dans  le  cas  A'appeltalio  d'une  cause  jugée  par  un   très 


1.  L: examinât or  per  Italiam,  plus  tard  discussor,  est  «  un  inspecteur  des  finances 
avec  quelques-unes  des  attributions  réservées  aux  conseillers  à  la  Cour  des  comptes  ». 
C'est  un  fonctionnaire  de  l'ordre  administratif  et  judiciaire  à  la  l'ois.  11  est  particulièrement 
chargé  du  recouvrement  des  impôts  arriérés  (reliqua).  Voy.  Cuq,  Études  d'épigraphie  ju- 
ridique, 1876,  p.  1-56. 


COLONIES   (504).  259 

haut  fonctionnaire,  de  relatio  ou  consultatio  (le  juge  lui-même  en  réfère  à  l'em- 
pereur), de  suppUeatio  [libellas  principi  datus).  Quand  l'empereur  juge  per- 
sonnellement, le  procès  est  traité  devant  le  consistorium  principis,  d'après  les 
documents  réunis  par  le  bureau  sacrarum  cognitionum.  Le  magister  sacrarum 
cognitionum  [C.  I.  L>,  Y,  8972)  succède  à  l'a  cognitionibus  (commissaire  ou  quê- 
teur) à  la  lin  du  troisième  siècle  ;  à  la  lin  du  quatrième,  ses  fonctions  sont  réunies  à 
celles  du  magister  libcllorum  (Guq,  Études  d'épigraphie  juridique.  1881.  p.  77 
et  suiv.). 

17.  Classes  de  la  société.  —  La  majorité  des  liberi  ingenui  possèdent  le  jus 
civitatis,  mais  la  distinction  des  classes  dirigeantes  (noblesse,  honorati  officiâtes), 
et  des  classes  gouvernées  (décurions,  ordo  plebeius,  c'est-à-dire  possessores, 
negotiatores,  artifices  et  coloni)  rend  cette  égalité  de  droits  illusoire.  Les  ou- 
vriers exercent  des  métiers  libres  (artifices)  ou  des  métiers  héréditaires  organisés 
en  corporations  (corporati,  collegiali),  qui  doivent  des  services  à  l'État  et  à  la 
commune  et  sont  accablés  de  charges.  Les  petits  propriétaires  fonciers  deviennent 
très  rares  :  écrasés  par  les  impôts,  ils  recherchent  le  patronage  des  riches  proprié- 
taires qui  les  détendront  contre  les  percepteurs,  ou  deviennent  coloni  sur  les  biens 
des  riches.  Attachés  au  sol  (servi  ipsius  terrae),  ils  sont  vendus  avec  la  lerre  ;  ils 
payent  au  propriétaire  un  fermage  annuel,  plus  la  capitation  (que  le  propriétaire 
transmet  aux  receveurs),  et  fournissent  les  recrues  que  l'on  exige  des  propriétaires. 
Le  colon  propriétaire  d'un  peculium  ne  peut  pas  l'aliéner. 

18.  Inégalité.  —  Ri  liberté  de  professions  (elles  sont  héréditaires),  ni  liberté 
de  domicile  (les  decuriones  et  corporati  ne  peuvent  émigrer);  sont  exclus  du  jus 
honorum.  les  liber  Uni,  les  païens,  les  juifs,  les  hérétiques,  etc.  Il  a  été  question 
dans  le  Manuel  (p.  504,  n.  5)  de  l'inégalité  devant  la  loi;  on  a  vu  aussi  qu'elle 
existait  devant  l'impôt. -Toutefois,  sous  l'influence  du  christianisme,  la  condition  des 
esclaves  s'améliora. 

19.  Latins,  Pérégrins,  Barbares.  —  A  côté  des  citoyens,  qui  sont  devenus  très 
nombreux,  il  y  a  encore  les  Lalini  juniani  et  ingenui,  et  les  peregrini  dediticii  et 
ingenui.  Les  barbari  ou  gentiles,  distribués  comme  coloni  parmi  les  possessores, 
ou  établis  comme  foederati,  principalement  aux  frontières  (en  échange  du  service 
militaire),  forment  une  classe  nouvelle  d'habitants  libres  non  citoyens.  Le  mariage 
entre  les  Romains  et  les  Barbares  est  interdit1. 

P.  505,  2.  —  L'inscription  de  Souk  el-khmis  (saltus  Burunitanus)  a  démontré 
que  les  chevaliers  portèrent  le  titre  d'egregii  bien  avant  Septime  Sévère. 

P.  506,  1.  — Yoy.  en  général  le  commentaire  de  Mazzocbisur  les  tables  d'Héra- 
clée,  1754-55;  Yoigt,  Rech.  sur  la  constitution  des  pagi  et  vici,  1800  (ail.); 
Momnisen,  Hermès.  I.  62  ;  Iloudoy,  I,  204. 

P.  "06,  n.  2,  2.  — Zumpt,  Acad.  de  Berlin,  1859  (sur  la  différence  entre  muni- 
cipe,  colonie  et  préfecture);  Grauer,  de  Re  municip.  Roman.,  1840;  Rubino, 
Zlschft  f.  Alterthumsw.,  1844  et  1847  ;  Rein,  de  Roman,  municip.,  1847;  Zumpt, 
Siudia  Romana,  p.  525:  ZôUer,  de  Civilale  sine  suffragio  et  municipio,  1866; 
Yillattc.  de  Propag.  civ.  Rom.,  1870;  L.  Grévy,  Munie,  en  droit  romain,  1878. 

P.  506,  n.  2,  5.  —  Ruperti,  Acad.  rom.  di  Archeol.,  1840;  Dumont,  Ann.  des 
Univers,  de  Belg.,  1845.  525;  Zumpt,  de  Coloniis  militaribus  {Comment,  epigr.. 
I,  195);  Sambeth.  de  Ptomanorum  coloniis,  1861;  Schmidt,  Syslejn  der  rôm, 
Colonien,  1847  ;  llollander,  de  Milit.  coloniis  ab  Auguslo  in  Italia  deductis,  1882  ; 
E.  Pais,  même  sujet,  Museo  Italiano,  1884;  Beloch,  Der  italisclie  Bund,  1881  (co- 


1.  Ciraud,  llisi.  du  droit  français,  I.  184  (élude   sur  les  Laeti  ;   Lûotard,   Condition 
des  Barbares  établis  dans  f  Empire,  1S73. 


240  CONDITION   DES  PROVINCES  (506-310). 

lonicsdc  droit  latin);  Mommsen,  Die  italischen  Bûrgerkolonien  vonSulla  bis  Ves- 

pasian,  in  Hermès,  1883,  161.  Auguste  divisa  en  7  vici  (par  analogie  avec  Home) 
les  villes  où  il  envoya  des  colonies  (Bormann,  Progr.  de  Marbourg,  1885). 

P.  300,  n.2,  5.  —  Cf.  l'app.  à  la  p.  350,  n.  2.  —  Engelbrecht,  de  Legib.  agrariis 
ante  Cracchos,  1842;  Macé,  des  Lois  agraires,  1840  (bonne  thèse);  Laboulaye, 
même  sujet  (/te»,  de  législ.,  1846,  2,  585);  Zumpt,  de  Colon,  militum  {Comment. 
cpigr.A,  205);  Mommsen,  C.  I.  L.,  1,  77;  Stahl,  de  Spurii  Cassii  lege  agraria, 
1869;  llumbert,  ^rar?"«e  te<7es  dans  Saglio;  Ilildebrand,  </ze  Socialfrage  im  Al- 
terthum,  1869. 

P.  5U6,  n.  4.  —  Sur  la  transformation  des  canabae  (Manuel,  p.  39)  en  vici,  voy.  Re- 
nier, Rev.  arch.,  n.  sér. ,  XII,  414. 

P.  507,2. Peler,    Zeit.se/ir.   f.    Alterthumsw.,    1844  (rapports    entre    Rome 

et  l'Italie  avant  la  lex  Julia);  Beloch,  ltalia  tribut,  descripta  [Riv.  di  Fi/ot.. 

1879,  537). 

P.  509    2.  Sur  les  14  régions  de  Rome,  subdivisées  en  265  vici,  voy   Preller, 

die  Regionen  Roms,  1846;  Jordan,  Forma  urbis  regionum  XIV,  1874;  de  Vicis 
urbis  Romae  dans  les  Kuove  Memorie,  1865,  215. 

p    309,  g, Bergfcld,  de  Jure  et  condic.  prov.  ante  Caes.,  1841  ;  Fontcin,  de 

Prov.  Rom..  1845;  Zumpt,  de  Gallia  (Stud.  Rom.,  5);  Person,  Prov.  Rom.  sous 
la  République,  1878;  Godt,  Quomodo  prov.  Rom.  admini.it.  sint,  1876;  Naudet, 
de  la  Cohorte  du  préteur  et  du  personnel  administ.  dans  les  prov.  (C.  R.  Acad. 
se.  mor.  1870,  5)  ;  Zumpt,  de  Legibus  judiciisque  repetundarum,  1845;  Arnold, 
The  Roman  system  of  provincial  administration,  1874;  Marx,  Essai  sur  les  pou- 
voirs du  gouverneur  de  province,  1880. 

P.  510,  2. Poinsignon,  sur  l'orig.  et  le  nombre  des  prov.  rom.  créées  depuis 

Auguste  jusqu'à  Dioctétien,  1846;  Marquardt-ïfommsen,  t.*IV ;  Jullian,  Adminis- 
tration provinciale  et  municipale  de  l'Empire   romain,  1885  («  Qui  sait  si   le 
bienfait  de  la  paix  romaine  n'est  pas  une  invention  des  graveurs  de  médailles?  »)  ; 
Waddington,  Fastes  des  prov.   asiatiques  jusqu'au  règne  de  Dioctétien  (1872, 
inachevé,  arrêté  eu  218  ap.    J.-C.  ;  commentaires  d'une  importance  capitale);   Tis- 
sot    Fastes   de   la  prov.  d'Afrique,  1884  ;   Klein,    die  Provinzialbeamten   (jus- 
qu'à Dioclétien),  1878  et  suiv.  ;  Roulez,  Mém.  sur  les  magistrats  romains  de  la 
Belgique  [Mém.  Acad.  Relg.,  1844);  les  Légats  propréteurs  et  les  procurateurs 
des  prov.  de  Belgique   et  de  la  Germanie,   ibid.,  1876.  Sur  les  gouverneurs  de 
provinces  et  les  règles   de  l'avancement,  voy.  Waddington,  lnscr.  d'Asie  Mineure, 
p.  656  et  suiv.  ;  Zippel,  die  Lôsung  der  Konsularischen  Prokonsuln  in  der  frii- 
heren  Kaiserzeit,  1885.  —  Mommsen  a  publié  en   1862  (Abhandl.  de  l'Acad.  de 
Berlin,  p.  487)  une  liste  des  provinces   de  l'Empire  découverte  par  lui  dans  un 
manuscrit  de  Vérone,  et  qui  donne  le  tableau  des  divisions  de  l'Empire  sous  Dio- 
clétien. Kuhn  [Jahrb.,  1877,  697)  a  prétendu  que  cette  liste    n'était  que  la  série 
des  modifications  provinciales  au  ivc  siècle  et  n'avait  aucune  valeur,  opinion  qui  a 
été  combattue  par  Czwalina,   Ueber  das    Verzeichniss  der  rôm.  Prov.  ».    Jah>\ 
297,  1881.  Voy.  Jullian,  /{.   C,  1882,  1,  66.  Sur   la  liste  des  provinces  de  Pole- 
niius  Silvus,  voy.  Mommsen,  Mém.  sur  les  prov.  rom.,  trad.  Picot,  1867,  p.  1. 

P.  510,  n.  9.  —  Sur  [ejus  Italicum,  voy.  SavignyJ'er/x.  Schriften,  I,  29;  Revil- 
lout,  Rev.  hist.  du  droit  fr.,  1854,  241  ;  Houdoy,  Droit  munie.,  I,  340;  Beau- 
douin,  Études  sur  le  jus  Italicum,  1885  (cf.  R.  C,  1884,  I,  99).  «  Depuis  la 
découverte  des  leges  Salpensana  et  Ma/acilana,  il  n'y  a  plus  aucun  doute  pos- 
sible sur  l'identité  de  l'organisation  politique  des  municipes  italiques  et  extra-ita- 
liques; il  en  résulte  que  le  droit  italique  a  consisté  exclusivement  dans  la  transfor- 
mation du  sol  provincial  en  sol  italique,  avec  les  conséquences  qui  en  découlaient, 
mancipalio,  in  jure  cessio,  usucapio,  etc.  »  (WUlems,  p.  518-519.)  Sur  le  majus 


ORGANISATION   MUNICIPALE   (311-510).  241 

et  minus  Lutium  (Gaïus,  1,  96),  voy.  0.  Hirschfeld  dans  Festchrift  sur...  Griin- 
dung  des  arch.  Instituts,  1879. 

P.  511,  5.  —  Le  aînSixoi,  dans  l'Orient  grec,  est  chargé  d'aller  défendre  devant 
l'empereur  ou  le  gouverneur  les  intérêts  de  villes  ou  même  de  simples  particuliers 
(Perrot,  Gala  lie,  55;  Waddington,  Asie  Mineure,  286).  Il  dilfère  du  patron 
(Le  Bas-Foucart,  559  a.) —  Sur  l'heureuse  condition  des  provinces,  voy.  Desjardins. 
Pays  gaulois  et  Patrie  romaine,  1876;  Boissier,  Prov.  orientales  de  l'Emp. 
Rom.,  in  /,'.  ]).  M.,  l-r  juillet  1871;  Fustel.  Inslit.  polit..  I,  114.  Voy.  les  mono- 
graphies sur  les  différentes  provinces  citées  dans  l'appendice  au  livre  VII. 

P.  511,  n.  6.  —  Sur  la  romanisation  des  provinces  occidentales  de  l'Empire, 
voy.  Jung,  Dieromanischen  Landschaflen  des  rôm.  Ilcichs,  1881,  et  le  compte 
rendu  très  instructif  de  Jullian,  /,'.  C.,  1885,  2,  64.  Jung  a  suivi  «  le  processus  de 
l'assimilation  »  sous  la  triple  influence  de  la  langue,  de  l'administration  et  du  droit. 
Jullian  relève,  avec  infiniment  de  raison,  qu'à  côté  de  la  politique  de  «  romanisa- 
tion »,  il  y  a  eu  aussi,  chez  les  empereurs,  une  tendance  à  respecter  les  traditions 
religieuses,  provinciales  et  municipales  :  de  là,  la  persistance  des  langues  et  des 
cultes  indigènes,  des  anciennes  divisions  géographiques,  etc.  Il  rappelle  ce  qu'a  dit 
Créai,  que  «  la  victoire  complète  de  l'élément  latin  est  peut-être  postérieure  à  la 
chute  de  l'Empire  romain.  »  (Acad.  inscr.,  1881,  584.) 

P.  512,  5.  —  Organisation  hdkicipale.  Zumpt,  de  Quinquennalibus  municip. 
et  colon.  (Comment,  epigr.,  I,  75);  de  Quatuorriris  municip.  (ibid.,  161);  Qui- 
nion.  du  Municipe  romain,  1859;  Béchard.  Droit  municip.  dans  l'antiq.,  1860 
G.  Dubois,  Ess.  sur  les  munie,  dans  le  droit  romain,  1862;  Kuhn.  l'Organisa- 
tion civile  cl  municipale  jusqu'à  l'époque  de  Justiuien,  1864-1865  (ail.)  ;  Houdov, 
Droit  municip.,  1876;  Klipffel,  le  Régime  municipal  gallo-romain  (Nouv.  Rev. 
Rist.du  droit,  1878).  — Sources:  lex  Rubria  de  civilatf  Galliac  cisa/pinac  (C.  I. 
L.,  I,  115)  ;  lex  Julia  municipalis  (C.  I.  L.,  I,  120;  cf.  Savigny,  Verni.  Schri/t.. 
111,279):  lex  Colouiae  Ju/iae  Genilicae  (Ossuna),  loi  donnée  par  César  en  45 
(Hiibnor  et  Mommscn,  Ephem.  epigr.,  II,  105;  III,  87  ;  Giraud,  Journ.  Sav..  1874- 
77)  ;  leges  Salpensana  elMalacilana  (C.  I.  L.,  II,  255;  Mommscn,  Acad.  de  Saxe. 
III,  565  ;  Dirksen,  Rinterlassenc  Schriflen,  II,  566;  Giraud,  1856  et  1868;  Zumpt, 
Slud.  Romana,  268;  Van  Lier,  de  Inscr.  Salp.  et  Malac.,  1865).  Sur  l'administra- 
tion financière  des  municipes,  voy.  Honclin,  1874  ;  Humbert,  art.  Arca  publica  dans 
Saglio;  Giraud.  Journ.  des  Sav.,  1877,  145. 

Assemblées  provinciales,  sacerdoces  provinciaux.  —  Boissier,  la  Re/ig.  rom.,  I. 
167  ;  Mommscn,  Acad.  de  Saxe,  1852,  255  (inscr.  deTorigny);  Pallu  de  Lessert. 
les  Assemblées  provinciales  tt  le  culte  provincial  dans  l'Afrique  romaine,  1884. 
Le  flamcn  provinciae  s'appelait,  en  Orient,  d'après  le  nom  de  la  province,  Asiar- 
que  (Waddington,  Inscr.  d'Asie  Mineure,  p.  244;  Perrot,  dans  Saglio,  s.  p.;  Mar- 
quardt,  Ephem.  epigr.,  I,  108),  bithyniirque  (voy.  Perrot,  dans  Saglio,  s.  v.). 
cilicarque,  lesbarque,  pontarque,  syriarque,  galatarque  (Perrot,  Rev.  arch.,  1874. 
28,  10). 

P.  514,  n.  7.  —  Henzen,  Annali,   1851,  5;  Houdoy,   Droit  municipal,  I,  407  ; 

Zumpt,  C.omm.  epigr.,  I,  146. 

P.  515,  n.  5.  —  Maynz,  Esquisse  du  droit  criminel  romain,  1882.  Une  nou- 
velle édition  d'Ortolan  a  paru  en  188-i. 

P.  516,  2. — Affranchis.  Bierregaard,  de  Libertin,  homin.  conditione,  1840: 

Grégoire,  Condit.  des  descendants  des  affrancliis   Rev.  de  légist.,  1849,  2.  584); 

Schneller,   de  Xecessit.  morali  civili  inter  palronos  et  libeitos,  1858;  Josson, 

Condition  juridique  des  affranchis,  1878. 
P.  516,  4.  —  Beaujon,  de   Variis  modis  quibus  jus   civil.  Romanae  acquiri 

potueril,  1845;  Zumpt,  Studia  Romana,  1859,  525;  Villatte,  de  Propagat.  civit. 

MAN.    DE  PHILOLOGIE.   APPEND.  16 


242  LF  COLONAT  (516-317). 

Rom.,  1870;  Stoicesco,  Naturalisation  en  droit  romain,  1X70;  Naudct,  de  l'Etal 
des  personnel  sous  les  empereurs  [Journ.  des  Sav.,  1877,  290);  Lindet,  Acqui- 
sition et  perte  du  droit  de  cité  romaine,  1881. 

P.  316,  n.  2.  —  L'influence  îles  doctrines  stoïciennes  fat  très  sensible  dans  l'amé- 
lioration de  la  condition  de  l'esclave  (Laferrière,  Influence  du  stoïcisme  sur  les 
doctr.  dcsjurisc.  romains,  Méra.  Acad.  se.  mor.,  1800,  379  .  Vairon  [de  II.  Il-,  1. 
17)  appelait  l'esclave  instrumenti  genus  vocale;  dès  le  temps  de  Juvénal  (6,  "222). 
plusieurs  soutiennent  que  l'esclave  est  un  homme,  et  le  Digeste  dira  :  Quod  atlinel 
ad  jus  naturelle,  omnes  /tommes  ocquales  sunt  (50.  17.  3Ï  . 

P.  510,  n.  0.  —  Colox.vt  (la  question  a  été  renouvelée  par  la  découverte  de 
l'inscr.  du  Saltut  Burunitanus  en  Afrique).  —  Savigny,  Verm.  Schrift.,  II,  1  ; 
Zumpt,  Rhcin.  Mus.,  1845,  1;  Giraud,  Essai  sur  l'hisl.  du  droit  fr.t  I,  102; 
Rcvillout,  Rev.  hist.  du  droit  />.,  L856  et  1857  ;  Wallon,  Hist.  de  l'esclavage,  III. 
270;  Gemzoc,  Opusc.  philol.  ad  Madvig.,  p.  207;  Léotard,  Condit.  des  Barbares 
dans  l'Empire,  1875;  Heisterliergk,  Die  Entstehung  des  Colonals,  1870;  Petit- 
bien,  Essai  sur  le  Colonat,  1878;  Gagnât  et  Fornique,  Bev.  arc/icol.,  fév.  1881 
(table  de  Souk  el-Khmis,  texte  et  trad.);  cf.  sur  le  même  document  Mommsen. 
Hermès,  1880;  Heisterbergk,  Zcilschft  f.  d.  gesammte  Staatswissenschaft,  1880. 
582;  Esmcin,  Journ.  des  Sav.,  nov.  1880;  C  /•  L.,  VIII.  10,  570). 

D'après  Mowat  (lier,  arch.,  mai  1881),  la  table  de  Souk  el-Khmis  (saltus  Buru- 
nitanus) daterait  de  182  ap.  J.-C.  C'est  un  monument  en  l'honneur  de  Commode 
qui  a  l'ait  rendre  justice  aux  colons  du  sa/tus  Burunitanus  (sur  la  différence  entre 
les  saltus  et  les  pagi,  voy.  Cagnat,  Rev.  arc/iéol.,  mars  1881).  Les  colons  avaient  à 
se  plaindre  des  conductores,  fermiers  des  terres  du  lise  ou  domaines  impériaux  qui 
exerçaient  sur  les  colons  un  droit  de  corvée.  Ce  texte  a  montré  que  le  colonat  était 
beaucoup  plus  ancien  qu'on  ne  supposait.  Selon  Heisterbergk  (combattu  par  Momm- 
sen) le  colonat  serait  né  d'une  loi  fiscale  qui  aurait  attaché  à  leur  condition  les 
fermiers  libres  pour  assurer  le  recouvrement  de  l'impôt,  de  même  que  la  loi  atta- 
chait les  curiales  à  leurs  curies  et  les  artifices  à  leurs  industries.  Cf.  B.  C,  1877, 
I,  432. 

p  7,j7  I,  —  D'après  la  loi  Plautia-Papiria  (89),  les  Italiens  devaient  venir  se 
faire  inscrire  à  Rome.  Au  contraire,  la  loi  Julia  municipatis,  en  49  [C.  I.  L., 
119)  édicté  que  les  magistrats  municipaux  peuvent  faire  fonctions  de  censeurs  au 
moment  du  cens  à  Rome.  Ainsi  les  citoyens  Italiens  étaient  dispensés  du  voyage  à 
Rome,  et  César,  par  la  lex  Julia,  donna  véritablement  le  droit  de  cité  aux  Italiens 
(Desjardins). 

P.  517,  n.  2.  —  Zocller,rfc  Civitate  sine  suffragio  et  municipio  Bomanorum, 
1800,  a  nié  qu'il  ait  existé  un  droit  de  cité  sans  suffrage. 

P.  317,  n.  4.  —  Giraud,  Droit  de  propriété'  chez  les  Bomains,  1835;  Pagen- 
stecher,  même  suj.,  1857-1859  (ail.);  Fresquet,  des  Limites  apportc'es  au  droit 
de  propriété  (expropriation,  etc.),  Bev.  hist.  du  droit  franc.,  18G0,  9;  Bekker, 
même  suj.,  1802  (Jahrb.  des  deulsehen  Redits);  Jleyer,  de  Jure  expropriatio- 
nis,  1807  ;  Réaz,  Bev.  de  législ.  fr.  et  étr.,  1870,  555;  Achard  de  la  Vente,  de 
l'Expropriation,  1878.  Le  Traité  de  la  possession  de  Savigny  (1805)  a  été  tra- 
duit sur  la  7"  éd.  par  Staedtler,  1800. 

P.  517,  n.  0.  —  Sur  les  aerarii,  citoyens  majeurs  n'appartenant  à  aucune  tribu 
locale,  voy.  Pardon,  de  Aerariis,  1853  ;  Willems,  p.  103.  Sur  les  infâmes,  Hepp,  de 
ta  Note  d'infamie  en  droit  romain,  1802;  Karlowa,  Zeitschr.  f.  Rechtsgesch., 
IX,  204  (1870);  L.  Gelbke,  de  Causis  infamiae  qua  scenicos  Romani  notabant, 
1855.  Les  histrions  étaient  exclus  des  tribus  (Liv.,  7,  2). 

P.  317,  n.  0,  à  la  fin. —  Daebne,  de  Jure  aureorum  annulorum  et  natalium 
reslitulione,   1805. 


DBOIT   CIVIL   ROMAIN   (318-322).  243 

P.  518.  1.  —  Sur  la   capitis   deminutio  :   Baudry,  art.   Capui  dans   Saglio 
Savigny,  Syst.  des  rôni.   Redits,  2.  443  ;    Desrosiers,  1872;  Geuz,  Capitis  demi- 
nutio,  1880;  Kohn,  Deitr.  :.  Bearbeilung  des  rom.  Rechts,  1881. 

P.  318,  n.  1.  —  Sur  le  Postlijiimlm  :  Hase,  1851  (ail.) ;  Bechmann,  ,/»s  Postlim. 
et/ex  Cornelia,  1872;  Délienne,  1873;  Puget,1878;  C.  Marin.  1878;  Rivier,  R.  C. 
XV,  406  (à  propos  de  Bechmann);  Dirksen,  Arad.  de  Berlin,  1858,  89. 

P.  318,  n.  3.  —  Holtzendorff,  de  VOrig.  el  du  de'velopp.  de  la  peine  de  In 
déportation  dans  fantiq.,  1859  (ail.);  Siebert.  de  VExil,  1872-73  (ail.). 

P.  318,  n.  9.  — Sur  les  elogia.  voy.  Hommsen,  !..  I.  /..,  I,  p.  -277. 

P.  319,  1.  —  Sur  le  majus  et  minus  Latium,  voy.  Hommsen,  Salpensa  uni. 
Malaga,  p,  405;  Rudorff,  Disput.  crit.,  1860;  Baudouin,  Noue  ver.  kistor.  du 
dr.,  janv.-fév.  187!);  Hirschfeld,  Festschrift  (en  l'honneur  du  50"  anniv.  de  la 
fond,  de  l'Inst.  archéol.  de  Borne),  1879. 

Sur  la  lex  Julia  Norbana,  voy.  Bomanet.  1882,  qui  la  croit  promulguée  sous 
Auguste  (Acad.  inscr.,  23  août  1882  et  12  oct.  1883  .  Canlarelli  la  place  eu  18 
apTj.-C. 

P.  319.  1.  —  Sur  la  Latinilas  :  Savigny,  Verni.  Sehriften  1850),  I,  14: 
III,  279:  Madvig,  Opusc,  271  ;  Peler.  Zeit.  f.  Alterthumsw.,  1844,  193:  Zumpt, 
Studia  Romana,  344:  Vil  latte,  de  Propag.  civil.  Romanae,  1870. 

P.  519,  2.  —  Étrangers.  Clotet.  Condition  des  étrangers.  1881;  Frénoy . 
C.ond.  des  pc'regrins  à  Rome,  1878:  Duymaer  van  Twist,  mêm.  ^uj.,  1855  : 
Mommsen,  Ilocm.  Forse/i.,  I,  326. 

P.  519,  4.  —  Ca-ati  Forlis  Etruria,  1882  a  prétendu  moulrer  l'origine 
étrusque  du  droit  romain.  Cf.  R.  C,  19  mars  1883. 

P.  520,  note.  —  L'histoire  la  plus  récente  du  droit  romain  est  celle  de  Padeletti, 
trad.  ail.,  1880.  Sur  le  droit  civil  romain  et  la  procédure,  voy.  les  ouvrages  géné- 
raux de  Zimmrrn,  182G-29  (ail.);  Ileineccius-Mueblenbruch,  1841  ]  Wetzell,  1854  : 
Belhmann-IIollweg,  1864-G8  (ail.)  ;  Puntschart.  1872  (ail.):  Dmz,  1871-75  ail.); 
Gugino,  1875  (ilal.);  Van  YVetter,  Cours  de  droit  romain.  1872;  Padeletti,  Archiv. 
giurid..  1870,  6.  —  Sur  les  centumvirs,  voy.  Belhmann-Hollvreg,  Savigny's 
Zeitsc/ift,  3,  11:  Schneider,  1853;  Zumpt.  1858:  Mûnderloh,  Aus  der  Zeit  de, 
Quiriten,  1872.  — Sur  les  arbitres.  Weizsaecker,  1S79.  —  Sur  la  procédure  :  Krug, 
Legis  aclio  und Centumviratus,  1833:  A.  Sehmidt,  <fe  Orig.legis  aclïonum,  1*57 
Buonamici.  Legis  actiones,  1808  ;  Latreille,  Actions  de  la  loi,  1870;  Karlowa,  la 
Proeéd.  rom.  à  l'époque  des  legis  actiones,  1872  (ail.);  Huscbke,  Mu/ta  und 
saeramenlum,  1874;  Willems,  p.  537  et  suiv.  —  Sur  les  avocats  :  Grcllet-Du- 
mazeau,  le  Barreau  romain.  1858;  Verdalle,  mêmesuj.,  1873;  Humbert,  art. 
Advocalio,  daus  Saglio. 

P.  520,  1.  —  Sur  les  leges  regiae,  Scbeibner,  1824  ;  Salverda,  de  Jure  Papi- 
riano,  1825;  Clarke,  Primil.  rom.  law,  1872;  Voigl,  Acad.  de  Saxr,  1870-77. 
[I  est  probable  que  ces  traditions  [mos  majorum)  n'ont  pas  été  codifiées  à  l'époque 
royale.  Cf.  Herzog,  L'eber  die  Glaubwùrdigkeit  der  ans  der  rom.  Rep.  Ois  587 
V.  Y.  C.  iiber/ieferlen  Gesetze,  1881. 

P.  521,  2.  — Voy.  Bruns,  Fontes  juris  antiqui,  3"  édit.  1876  :  Dirksen,  Critique 
du  texte  des  lois  décernait aies,  1824  'ail.):  M.  Voigt,  die  Zwôlf  Tafeln,  1883. 

P.  521,  u.  G.  —  Colbnann,  de  Boman.judicio  recuperalorio,  1835;  Sell.rf/e  Re- 
cuperatio,  1857  ;  Kiihnast,  de  Recuperatoribus  ad  Livii  locum,  XXVI,  48,   1845. 

P.  322,  2.  —  Cf.  l'app.  à  la  p.  548,  3,  et  Scheurl,  das  Nexum,  1859;  Bachofen, 
Nexum  und  Sexi,  1843;  Ihi-chke,  même  suj.,  1846  ;  Giraud,  Ment.  Acad.  se. 
mor.  1847,  593;  Mûnderloh,  Aus  der  Zeit  der  Quiriten,  1872.  170.  Le  nexum  est 
un  prêt  d'argent  par  contrat  verbal  :  liber  qui  suas  opéras  in  servit ute m  pro  pe- 
cunia  quadnm  rtrbrbat.  dum  solveret,  nr.rus  vocatur  (Varron,  de  L.  L.,   7,  5\ 


241  ORGANISATION  FISCALE   (325-350). 

\o\.  VVillems,  p.  101  et  suiv.  La  loi  Poetelia  Papiria,  en  520  av.  J.-C.  (?),  abolit  le 
nexutn  pour  dettes  et  adoucir  la  condition  dos  addicti  [débiteurs  adjugés  à  des  créan- 
ciers. Aulu-Gelle,  20.  1,  45. 

P.  325.  1.  —  Uossbach,  Rom.  Ehe,  18T>5  ;  tierlach,  de  Roman.  Connubio,  1851 
(cf.  liuaitaii.  Monum.  Lied.,  avril  1785,  pi.  51);  Eggers,  Boni.  Elic  mit  mamts, 
1835,  Karlowa,  même  suj.,  1808;  Pagenstecher,  de  Confarreatione,  1848  ;  Trop- 
long,  du  Mariage  des  Romains  (lier,  de  législ.,  1844,  129]  ;  Fresquet,  de  la 
Maint*  (fie»,  hist.  du  dr.  /)■.,  1850,  2,  135)  ;  Rossbacb.  Rômische  Iloclizeit  und 
Ehedenkmàler,  1871  ;  Uôlder,  Die  rôm.  Ehe,  1874;  Osann,  de  Caelibum  eon- 
dilions,  1827  ;  Vallentin,  le  Divorce  à  Rome,  187  i. 

P.  523,  n.  4.  —  Sur  les  fie*  mancipi,  voy.  Zachariae,  1807  ;  Hanliayn,  1825  ;  Rolin, 
1827;  Verloren,  1850;  Plange,  1858;  Fresquet,  1858;  Miinderloh,  Aus  der  Zcil 
der  Quiriten,  1872,  59  ;  Montanari,  Archiv.  giuridico,  1873. 

P.  325,  n.  5.  —  Scheurl,  De  modis  liberos  in  adop.  dandi,  1850;  Mommsen. 
Hennis,  18j8,  00  (adoption  de  Pline):  Unterholzner,  Zeil.  f.  gesch.  Rechtswissen- 
schaft,  1810  (émancipation). 

P.  524.  1.  —  Gans,  Erbrecht,  1825  ;  Yernig,  18(31;  Las=alle,  1801  .Droit  de  suc- 
cession romain  et  germanique);  Schulin,  Dus  griech.  Testament  vergl.  mit  dem  rô- 
mischen,  1882. 

P.  325,  1.  — Bachelard,  Observ.  sur  les  responsa  prudentutn  (fie»,  de  législ. 
/>•.,  1870-71,  533). 

P.  5.5,  ii.  2,  in  fine.  —  Les  quaestiones  perpetuae  perdirent  d'abord  le  juge- 
ment des  causes  capitales  ;  au  m0  siècle,  on  les  supprima  tout  à  fait.  Voy.  Menu,  de 
Inlerilu  quaest.  perpet.,  1859,  et  l'appendice  à  la  p.  280. 

1'.  320,  n.  4.  —  Il  e?t  difficile  de  dire  si  la  loi  Paiipia-Pojipaea.  supprimée  par 
Justinien,  exerça  quelque  elfet  sur  l'augmentation  de  la  population.  Il  n'est  guère 
possible  de  fixer  celle  du  monde  romain  ni  de  la  ville  de  Rome  sous  l'empire.  Voy. 
Wiciershcim,  die  Beiolkeruiig  des  rôm.  Reichs,  1850;  Jung,  même  suj.,  Wiener 
Sludien,  2'  livr.,  1879. 

P.  327,  n.  1.  —  Voy.  Lénel,  das  Edictum  perpetuum,  1884;  Jousserandot,  l'Edit 
perpétuel  Journ.  des Sav.,  oct.  1885). 

P.  327,  n.  4.  —  Maudry,  Begriffund  ]Yesen  des  Pceulium,  1809;  Rudoifl,  le 
Droit  de  tutelle,  1852-54  ail.). 

P.  3-8,  n.  2,  5.  —  Sur  les  fragmenta  Vatieana,  voy.  le  texte  et  le  commentaire 
de  Mommsen,  Acad.  de  Berlin,  1859,  205. 

P.  528,  n.  5.  —  Sur  l'origine  et  la  destination  de  la  1er  dei,  voy.  Rudorff,  Acad. 
de  Berlin,  1808,  205.  —  Rruus  et  Sachau  ont  publié  récemment  un  ouvrage  de  droit 
svi iaque-romain  du  v°  siècle,  1880.  Un  fragment  juridique  découvert  au  Sinaï,  da- 
tant de  458-529,  a  été  publié  par  Daresle,  Bull,  t'.orr.  Dell.,  IV,  449,  et  Nouv.  Rev. 
JDsl.  du  droit,  IV,  045.  Cf.  Graux,  Rev.  de  Plutôt.,  V.  121;  Kniger,  les  Scholies 
du  Sinaï  sur  les  libri  ad  Sabinum  d'Ulpien  \Ztsft  der  Savigny-Stiflung,  IV. 
lre  livr.).  Lu  général,  sur  les  sources  du  droit  romain,  voy.  Yiollet,  Précis  de  l'his- 
toire du  droit  français,  1884,  p.  9-19. 

P.  329,  n.  5.  —  Les  écrits  juridiques  du  commencement  du  moyen  âge  ont  con- 
sené  des  déQnilions  classiques  [lier éditas,  lex,  damnum),  qui  ne  figurent  plu> 
dans  le  Hi.csle  ni  dans  les  Codes.  Voy.  Fitling,  Juristische  Schri/ïen  der  friihercn 
Miltelalters,  1870  L'histoire  du  droit  romain  au  moyen  âge  a  été  écrite  par  Sa- 
vigny,  trad.  IV.  1859.  Sur  le  droit  byzantin,  voy.  encore  Dimaras,  'lszopiz  y.xi  ilr^y/,- 
azi;  roj  'Pwuki/oô  Sixxlov,  t.  I,  1884. 

P.  550,  n.  1.  — Eisenschmid,  de  Pccun.  et  mensuris  Romanorum,  1708;  Cagnazzi. 
Sut  valori  délie  misure  e  dei  jicsi  degli  Romani,  1825  ;  llussey,  Essay  on  ancien! 
weights  and  money,   1856;   Vasquez  Queipo,  Syst.  métriques  et   monétaires  des 


ORGANISATION   MIL1TWRE  (350-533).  245 

anciens,  1859 ;  Hultsch,  Griech.  und  rôm.  Métrologie,    1862;  Mommsen,   Gesch. 
des  rôm.  Mûnzwesens,  1880  (trad.  Blacas).  Cf.  supra,  p.  161. 

P.  530,  n.  '2.  —  Voy.  IIuiiiLcrt,  art.  Aerarium  dans  Saglio  :  Hoffmann,  de  Pro- 
vincia/i  sumptu  populi  Romani,  1851;  Boulanger,  de  Tribut,  ac  vectigal.  pop. 
Romani  (1612).  trad.  fr.  1871  ;  C.  Forment  in,  Quomodo  praecip.  vectig.  ordin. 
fuerint,  1877:  Mommsen,  de  Agro  publico  pop.  Romani  in  I  ta  lia  et  in  Africa, 
C.  I.  L.,  I,  87  et  96:  Hurnbert.  Ager publicus  et  provinciali»  dans  Satrlio;  les 
Douanes  et  les  octrois  chez-  les  Romains.  1867  ;  llenlicb,  de  Aerario  et  fisco  Ro- 
manorum,  1872;  Lodrn,  des  Puhlicains  et  des  sociétés  vectigalium,  1876;  Sal- 
kowski,  de  Jure  societatis  praecipue  publicanot~um,  1859;  Xenopulos,  de  Sacieta- 
tibus publicanorum,  1871  ;  Hirschfeld,  SeueJahrb.,  1868,  685  {aerarium  militare, 
cf.  Hunibcrt,  dans  Snglio,  au  même  mol);  Eiclihorst,  de  Procuratonbus  imp. 
Rom.,  18i)l,  et  Jahrb.,  1863,209:  Matthias,  Die  rôm.  Grundsteuer  u.  das  Vecli- 
galrecht,  1885. 

P.  511,3.  —  Sur  les  mines,  voy.  Bruzza,  Annali.  1870,  106  ;Huhner  et  Mommsen, 
Ep/iem.  epigr..  III,  165  (lex  mctalli  Vipascensis,  régissant  l'exploitation  dos  mines 
impériales  de  Vipasca  en  Lusitanic:  cf.  Giraud,  Journ.  des  Sav.,  1877.  250;  Vi\\- 
manns,  Zeit.  f.  Ber gréent,  I8"8);  Finch,  la  Table  de  bronze  d'Aljustrel,  1879: 
Caiilemer,  R.  C.,  8  mars  18s0  :  À.  Léiier.  les  Travaux  publics,  les  mines  et  la 
métallurgie  du  temps  des  Romains,  1870;  Daubrée,  lier,  arrli.,  avril  1868  el  avr. 
mai  1881  (mines  en  Gaule)  ;  Binder,  die  Bergwerke  im  rôm.  Staalshaushalte, 
1880-81  ;  Tissot,  Afrique  romaine.  I,  p.  255. 

P.  531,  4.  —  Cagnat,  le  Portorium  chez  les  Romains.  1880. 

P.  332,1. — Voy  Bonacaduca.  bona  damna  torum,  articles  de  Hnmbcit  dans  Saglio. 

P.  552,  5.  —  Le  levé  géométrique  de  l'Empire  fut  d'abord  fait  pir  Auguste  Mùl- 
lenhoff,  Chorographic  des  K.  Augustus,  1856;  Hermès.  1875,  182),  qui  ordonna 
aussi  un  recensement  général  des  provinces  Zumpt.  Geburtsjahr  Christi,  1869: 
Desjardins,  le  Recensement  de  Quirinus,  dans  la  Rev.  des  Q.  Bist.,  1869  .  Ces  re- 
censements se  faisaient  par  des  adjutores  ad  census,  censures  ou  censitores,  qui 
dressaient  les  listes  ou  contrôlaient  celles  que  dressaient  les  magistrats  municipaux 
(pour  la  Gaule,  voy.  Renier,  Mêl.  d'e'pig.,  1854,  47).  Le  contrôle  des  listes  des  cen- 
sores  est  délégué  par  l'empereur  à  un  commissaire  spécial  leg.  Aug.  pro  praetore 
ad  census  accipiendos,  etc.)  ou  au  gouverneur  de  la  province.  Un  exemplaire  de  la 
liste  provinciale  est  déposé  aux  archives  de  la  capitale,  un  autre  à  Rome.  Ces  recen- 
sements constataient  le  nombre  et  l'âge  des  habitants,  leur  avoir  en  biens-fonds  et  en 
esclaves,  etc.  Voy.  Willetns,  p.  -485  et  suiv.  —  La  chorographie  d'Auguste  est  i  'en- 
tique  au  rationariiim  ou  breviarium  imperii,  comprenant  un  état  de  toutes  les 
ressources  de  l'Empire  (SuéL,  Aug.,  28.  101:  Tac,  Ann..  1.  11  :  cf.  Hurnbert.  art. 
Breviarium  imperii  dans  Saglio;  Jullian.  Mélanges  de  Rome,  1883).  —  Sur  le 
cadastre,  voy.  Hurnbert,  art.  Capilastrum  dans  Saglio,  et  les  cadastres  partiels  qui 
nous  restent,  I.  N.,  216  ;  'Apyjzioloy.  \-yr,<>.iy.z,  1870,358;  G.  L  G.,  8656-57;  c\\ 
Mommsen,  Hermès,  III,  436. 

P.  352,  n.  1 .  —  Roulez,  Ru/l.  Acad.  Be/g.,  1849.  562  (impôt  sur  les  successions)  : 
Valroger,  Rev.  crif.  d'hist.  et  de  législ.,  lr"  s.,  t.  XIV,  49 i  [même  sujet). 

P.  535,  n.  6.  —  Folard,  Corps  de  science  militaire,  17-27  ;  (ïuisrbard,  Mémoires 
sur  les  Grecs  et  les  Romains,  1757;  Chauvelavs,  l'Art  militaire  chez  les  /'"- 
mains,  1S8i;  Kraner,  l'Armée  romaine  au  temps  de  Gr'sar.  trad.  Baldy.  l-Si; 
Fontaine,  V Armée  romaineA\&%3  :  Jiihns,  Handburh  eiiier  Geschichte  des  Kriegswe- 
sens,  1880  sq.;  Le  Beau,  de  la  manière  dont  on  levait  les  soldats  pour  composer 
les  légions  (Hém.  Acad.  inscr.,  XXXII.  518)  ;  Mommsen.  die  Konscriplionsordnung 
der  rôm.  Kaiserzcit,  in  Hermès,  188 i ,  1  :  Fustel  de  Coulanges,  Insfit.  milit.  de  la 
Rép.  ram.,  in  R.  P.  M..  1870.  t.  XL.  p-  296;  Lamarre,  de  In  Milice  romaine.  1^70; 


246  OFFICES  MILITAIRES  (335-336). 

Madvig,  Kl.  Philol.  Schriften,  1875  (avancement  dans  l'armée  romaine)  ;  Langen, 
die  Heeresverpflegung  der  Rômer  im  letzten  Jahrh.  der  Republik,  1878  (inLen- 
danee,  etc.);  Tarlara,  Lincei,  1881  (commandants,  préteurs,  pouvoirs  des  con- 
suls,  etc.)  ;  Cauer,  deMuneribus  militaribus  centurionatu  inferioribus,  in  Ephem. 
epigr.,  1881;  Ail).  Millier.  Philologue,  t.  XLI  (centurions  détachés  de  leurs  corps 
pour  exercer  des  fonctions  secondaires)  ;  Klôpscb,  der  Dileclus  in  Rom,  1881  ;  Ilub- 
ner,  sur  Bewaffnung  der  rôm.  Legionare,  in  Hermès,  1881,  502;  le  même,  das 
Rom.Heer  in  Britannien,  in  Hermès,  1881,515;  Jullian,  l'Armée  d'Afrique  sous 
/'■  Bas-Empire,  in  lin//.  Ant.  Àfric., Il,  269  ;  Vadcrs,  rie  Ali*  exercilus  Romani, 
1885;  Fiegel,  Historia  legionis  IIP1  Augustae,  1882;  Boissière,  de  Lambuese  et  de 
leg.  IIP'  Augustae,  1878  :  Borghesi,  Œuvres,  IV,  200  (légions  du  Rhin)  ;  Allmer. 
Inscriptions  de  Vienne,  t.  III  (légions  d'Auguste  à  Sévère)  ;  Mommseu,  Die  rôm. 
Gardelruppen,  in  IJer?ncs,W\,  25,  et  XVI,  043  ;  Bohn,  Veber  die  Heimath  der 
Pràtorianer,  1883  ;  Jullian,  Gardes  du  corps  des  premiers  Césars  (Ru//,  epigr., 
1883,61]  ;  In  Carrière  d'un  soldai  nu  iv  siècle  (ibid.,  1884,  \);de  protecloribus 
et  domestieis Augustorum,  I§84(cf.  Mommsen,  Epbem.epig.,  V,  121-141)  ;  Dehner, 
Hadriani  reliquiae  (allocution  aux  troupes  de  Lambèse),  1884;  Robert,  Sur  les 
armées  romaines  et  leurs  campements,  1872;  Desjardins,  Nouv.  observ.  sur  les 
légions  rom.,  Mélanges  Graux,  1884;  J.  ,1.  Millier,  Philologus,  XXXIV,  104  (recru- 
tement des  louions  en  rapport  avec  les  tribus) ;  Revil lout,  de  Romani  exercitus  de- 
lectu,  1849.  .Sur  les  privilégia  mililum  veteranorumque  de  civitate  et  connubio, 
voy.  C.  I.  L..  III.  845-919-,  Ephem.  epigr.,  II,  452:  IV,  181  ;  Mispoulet,  Mariage 
des  soldais  romains  Hier,  de  Philol.,  1884.  115;  Renier,  Recueil,  de.  diplômes 
militaires,  1876  (inachevé)  ;  Ilenzen,  Annali,  1800  (récompenses  militaires).  Sur 
la  distribution  territoriale  des  légions,  voy.  Ch.  Robert,  Mélanges  d'archêol.  el 
d'hist.,  1875,  57. —  Officiers  de  l'armée  impériale:  Renier.  Mém.  sur  les  officiers 
qui  assistaient  au  conseil  de  guerre  tenu  par  Titus  (Mém.  Acad.  inscr.,  1867, 
502);  Mommsen,  Arch.  '/.cit..  1800.  125;  Wilmanns,  de  l'raefeclo  caslrorum  et 
praef.  lec/ionis  (Eph.  epigr.,  I,  81);  Mommsen,  l'Inscr.  de  Copias  et  la  liste  des 
centurions  île  Lambèse  (Bull.  Ant.  Afric,  II,  271,  cf.  11,  182);  le  même,  Ephem. 
epigr.,  V.  5-17  (inscr.  de  Coptos)  ;  Nomina  et  gradus  centurionum,  in  Ephem. 
epigr.,  IV;  Delbrùck,  Histor.  Zeitschrift,  1884,  fasc.  II  (combat  l'opinion  admise 
sur  la  formation  en  quinconec-s).  —  Sur  les  canabac  ou  castra  stativa,  devenus 
des  centres  d'habitation  el  dotés  d'une  organisation  communale,  voy.  Mommsen,  Her- 
mès, VII.  299;  Joergensen,  de  Munie,  et  coloniis  exjcanabis  orlis,  1871  ;  Renier, 
lier,  arch.,  nouv.  sér.,  XII,  414. 

Après  la  bataille  de  Modène,  les  triumvirs  disposèrent  de  45  légions.  Un  tribun 
de  la  41e  légion  est  mentionné  sur  une  inscr.  de  Todi  (voy.  Ilenzen,  Rullett.. 
20  fév.  1880) 

P.  550,  5.  —  Madvig  a  montré  (Rev.  de  Philol.,  1878,  177)  que  les  praefeeti 
(,i  l'origine  praefeeti  sociorum)  furent  établis  pour  commander  des  détachements 
d'alliés  et  que  leur  rang  était  un  peu  inférieur  à  celui  des  tribuns.  Plus  tard,  ils 
furent  employés  dans  les  provinces.  Sous  l'Empire,  ils  étaient  chargés  du  comman- 
dement de<  auzilia,  des  cohortes  et  des  ailes  et  formaient  avec  les  tribuns  mili- 
taires  le  degré  de  la  carrière  militaire  nommé  militiae  équestres.  Ru  temps  delà 
République,  les  préfets  étaient  nommés  par  les  consuls;  les  gouverneurs  en  emme- 
naient avec  eux  un  certain  nombre  qui  souvent,  en  l'absence  d'événements  mili- 
taires, ne  songeaient  qu'à  s'enrichir  dans  l'administration,  le  commerce  ou  par  les 
émoluments  qu'ils  touchaient.  Ces  fonctions  parfois  fictives  étaient  d'autant  plus 
recherchées  que  les  préfets,  considérés  comme  absentes  rei  publicae  causa,  étaient 
exemptés  de  beaucoup  de  charges,  telles  que  les  fonctions  judiciaires  (voy.  les  lettres 
i  et  11  du  ."y  liv.  ;'i  Atticus,  où  Madvig  a  fait  des  corrections  certaines  à  l'appui  de  ce 


CONSTRUCTION  DES   ROUTES  (340).  247 

qui  précède).  Il  suffisait,  pour  assurer  cette  exemption,  que  le  gouverneur  déclarât  à 
Vaerar ium  les  nominations  de  préfets  (déferre  praefeetum). 

P.  338,  2.  — Voy.  l'art.  Castra,  par  Masquelez,  dans  Saglio;  le  même,  Caslrame'la- 
tion  des  Romains,  1864;  Mommsen,  Hennis,  1872,  298;  Wilmauns,  Étude  sur  le 
camp  de  Lambèse,  trad.  par  Thédenat,  Bull,  des  Antiq.  africaines,  juillet  1883. 
—  Sur  les  fortifications,  voy.  Rochas  d'Aiglun,  Princ.  de  la  fortifie,  antique,  dans 
la  lier.  gén.  de  l'archil.,  t.  XXXVII,  et  Gesammtverein  der  Gesch.  und  Alter- 
thumsfreunde  in  Landshut,  1880  (moyen  de  reconnaître  les  fortifications  romaines). 

P.  539,  n.  2.  —  Ferrero,  la  Marine  de  /'Afrique  romaine  (Bull,  Antiq. 
A  fric,  II,  157). 

P.  3!0,  3.  —  Travaux  publics,  routes,  ponts,  aqueducs.  Quand 
il  ne  resterait  pas  d'autre  souvenir  de  Hume,  les  travaux  publics  qu'elle  a  accom- 
plis suffiraient  à  témoigner  de  sa  grandeur  '.  Nous  devons  ici  donner  une  idée  des 
plus  remarquables  (cf.  supra,  p.  118). 

1.  D'après  Isidore  (15,  16,  6/,  les  Romains  auraient  appris  des  Carthaginois  l'art 
de  taire  des  roules-.  En  312,  le  censeur  Appius  Caecus  pava  la  voie  Appienne  (Liv.,  9, 
29),  la  première  qui  paraît  avoir  été  construite  d'après  les  principes  appliqués  de- 
puis. Ces  principes  nous  sont  connus  par  Vitruve  (7,  1)  et  le  poème  de  Stace  sur  la 
Via  Domitiana  (Silv.,  4,  3).  Il  faut  distinguer  les  routes  d'État,  construites  par  les 
soldats,  des  routes  municipales,  construites  parles  municipes  et  les  colonies5.  Toutes 
les  grandes  voies  convergeaient  vers  Rome.  Le  tracé  est  autant  que  possible  en  ligne 
droite  ;  on  évite  les  détours  en  comblant  des  vallées,  au  moyen  de  tranchées,  de 
tunnels  ou  de  ponts.  Deux  sillons  sutri  indiquaient  d'abord  la  largeur  de  la 
route;  puis  on  enlevait  la  terre  meuble  dans  l'intervalle  pour  chercher  le  sol 
dur  (qremium),  parfois  à  20  pieds  de  profondeur.  Ensuite,  l'excavation  ainsi  produite 
était  comblée  par  des  couches  de  matériaux  durs,  le  statumen  (la  plus  basse),  formé 
de  petits  cailloux  ;  le  rudus,  pierres  concassées  unies  par  du  ciment;  le  nue/eus,  mé- 
lange de  ciment,  de  briques  et  de  poterie  concassée  ;  le  summum  dorsunt,  pave- 
ment en  pierres  plates  et  très  dures,  polygonales  ou  rectangulaires4.  Lorsque  cette 
4e  couche  était  omise,  la  surface  de  la  route  était  du  gravier  lin  et  du  ciment.  La 
largeur  ordinaire  atteignait  de  5  à  5  mètres.  Une  l'ois  achevée,  la  route  comprend  trois 
parties  :  le  milieu  (aqger),  pavé  et  légèrement  convexe,  et  les  parties  latérales  re- 
couvertes de  sable.  Des  sentiers  pour  les  piétons  (marqines,umbones)  sont  pratiqués 
de  chaque  côté.  Les  arcs  de  triomphe,  les  monuments  funéraires  et  les  pierres  mil- 
liaires  se  trouvent  encore  en  erand  nombre  sur  le  tracé  des  routes   romaines5.  Des 


1.  Strabon,  V,  p.  235:  Beulé,  R.  D.  il.,  15  mars  180:.. 

2.  Bergier,  Ilist.  des  grands  chemins  de  l'Empire  romain,  16-2-2  ;  Nibby,  dette  Vie 
degti  Antichi,  à  la  suite  de  la  4e  éd.  de  Bardini  (l.  IV  :  F.  Berper.  Sur  les  roules  mili- 
taires de  l'Empire,  lss3  (ail.) ;  Maury,  Voies  rom.  en  Italie  et  en  Gaule,  (R.  D.  51., 
\"  juillet  1836);  F.  Berger,  les  Militaires.  18^3  (ail.)  ;  Andrae,  la  Voie  Appienne.  1882; 
Hommsen,  prêt',  ilu  C.  I.  L.,  VIII;  Desjardins,  Table  de  Peulinger,  lSfiS  et  suiv.  :  Forlia 
d'Urban,  Itinéraires  anciens,  1840;  Tafel,  de  Via  Egnatia,  1838. 

3.  Les  viae privatae  ou  agrariae  sont  celles  dont  le  sol  était  propriétf'-  privée  (opposées 
nu\  viae  publicité).  Les  viae  vicinales  sont  des  chemins  de  traverse. {Dig.  43,  til.  8,  etc.). 
Les  viae  publicae  s'appelaient  militâtes,  consulares,  praetoriae  (SSoi  Ba<nXexai).-On 
appelle  via  terrena  le  chemin  frayé  par  les  passants  ou  les  voitures  et  via  glareata  la 
route  macadamisée  avec  du  gravier. 

4.  Dans  le  voisinase  de  Roui-,  le  pavimentum  est  en  lave  basaltique,  ailleurs  en  silex. 
L'aspect  est  celui  d'un  mur  pélasgique  horizontal. 

5.  C.  Gracchus  (Plut.,  C.  Graceh.,  7)  lit  élever  des  pierres  milliaires  sur  toutes  les 
scindes  routes,  indiquant  les  distances  à  partir  d  -  la  porte  de  Rome.  Au^u-le  plaça  sur  le 
Forum  une  colonne  dorée  [miliarium  aureum)  portant  l'indication  des  distances  de  Rome 
aux  principales  stations.  Vny.  des  inscr.  de  pierres  milliaires  dans  Wilmauns.  I.  p.  257-2fi2. 


248  PONTS  (540). 

pierres  étaient  disposées  par  intervalles  pour  que  les  voyageurs  pussent  facilement 
monter  à  cheval  *. 

Sous  la  République,  la  construction  et  l'entretien  des  routes  incombaient  aux 
censeurs,  aux  consuls,  au  préteur  urbain,  aux  édiles,  ou  à  des  délégués  spéciaux  du 
sénat.  Les  tribuns  finirent  par  s'en  occuper  également  :  C.  Graeehus  répara  beaucoup 
de  routes  et  Curion  introduisit  une  lex  Viaria  qui  lui  donnait  le  titre  à'IitiMehyrgi 
pour  cinq  ans.  César  fut  hciitehyrôi  de  la  voie  Appienne  ;  Agrippa,  étant  édile,  répara 
des  routes  à  ses  frais,  et  Auguste  fit  de  même  pour  la  via  Flaminia,  en  distribuant  le 
reste  des  travaux  entre  les  viri  triumphales  qui  devaient  y  employer  une  partie  de 
leur  butin  de  guerre.  Sous  Claude,  l'entretien  des  routes  appartient  aux  questeurs, 
et  l'empereur  leur  vient  en  aide  (Suét.,  Claud.,  14).  Les  empereurs  ne  cessèrent 
pas  de  participer  à  ces  travaux,  parfois  avec  le  titre  de  curateurs  ;  aux  curateurs 
étaient  subordonnés  les  Hviri  viis  e.rlra  urbem  purgandis,  IVviri  viis  in  urbe 
purgandis,  cootzo'.oï,  mancipes  (Orelii,  n°  52'21),  etc.  Les  vicie  vicinales  dépen- 
daient des  magistri  pagorum. 

2.  Les  Romains  paraissent  avoir  les  premiers  appliqué  la  voûte  dans  la  construction 
îles  ponts,  ce  qui  leur  permit  de  donner  un  grand  écartement  aux  piliers.  La  partie 
centrale  du  pont,  réservée  aux  voitures  et  aux  cavaliers,  est  Yagger  ou  iter  ;  de 
chaque  côté  sont  des  trottoirs  un  peu  plus  élevés,  dits  decursoria,  bordés  par  des 
parapets.  Il  reste  un  nombre  immense  de  ponts  romains  et  la  liste  n'en  a  pas  encore 
été  dressée.  A  Rome2,  le  plus  ancien  était  le  pont  Sublicius  (en  bois,  de  sublices, 
signifiant  pilotis  dans  le  dialecte  de  Formies  ?)  Il  fut  construit  par  Ancus  Martius, 
plusieurs  fois  réparé  par  les  pontifes,  enlevé  par  une  crue  sous  Olhon  et  reconstruit 
par  un  .ïmiiius,  que  nous  ne  connaissons  pas  autrement  (d'où  son  nom  de pons  JEmiUu& 
dans  Juv.,  0.  52).  Les  autres  ponts  du  Tibre  s'appelaient  Palatinus,  Fabricius, 
Cestius,  Janiculensis,  Yaticanus,  JElius,  Milvius.  Parmi  les  plus  remarquables, 
en  dehors  de  Rome,  on  peut  citer  le  pont  de  Rimini3  et  celui  d'Alcantara  4,  qui 
subsistent;  Trajan  jeta  sur  le  Danube  un  pont  que  reproduit  un  bas-relief  de  la  co- 
lonne Trajane  ^cf.  Dion,  68,  p.  776  R).  Le  pont  de  bois  sur  le  Rhin  construit  par 
César  en  dix  jours  e>t  décrit  en  détail  dans  les  Commentaires  (de  H.  G-,  4, 17).  Yé- 
gèce,  Hérodien  et  Lucain  parlent  de  ponts  de  bateaux  provisoires  en  usage  dans 
les  opérations  militaires. 

5.  Les  aqueducs  s  grecs  étaient  des  conduits  souterrains.  Hérodote  (">.  60)  admirait 

1.  Principales  roules  en  Italie  :  Appia  (reyuia  viarum),  de  la  porte  Capène  par  Aricie, 
Tcrracine,  Capoue,  Bénévent.  Venouse,  Tarente  à  Brindes  (cf.  Desjardins,  Voy.  d'Horace 
à  Brindes,  1855,  et  Rev.  de  Philol.,  II,  lit)  ;  Latina,  d<>  la  porte  Capène  à  Bénévent;  I.a- 
bicana,  de  la  porte  Esquiline,  rejoignant  la  v.  Latine  à  50  milles  de  Rome;  Praenestina, 
(d'abord  Gabiiui),  de  la  porte  E»quiline  à  Préne^e,  rejoignant  la  v.  Latine  au-de>sous 
d'Anagni;  Tiburlina,  de  la  porte  Tiburtine  à  Tibur;  Nomenlana  (aussi  dite  Ficulnea), 
de  la  porte  Colline  à  Nomentum  ;  Salaria,  de  In  porte  Salaria  à  Ancône,  où  elle  rejoignait 
la  v.  Flaminia;  Flaminia.  de  la  p.  Flaminia  à  Rimini,  de  là  sous  le  nom  de  via  jEmilia 
jusqu'à  Aquilée  ;  la  via  Cassia  se  séparait  de  la  Flaminia  près  du  pont  Milvius,  traver- 
sait l'Étrurie  et  rijoi,rnait  la  via  Aurélia  à  Luna  ;  Aurélia,  de  la  p.  Aurélia  jusqu'en  Gaule, 
en  suivant  la  cote  étrusque  et  ligure;  Portuensis.  de  la  p.  Portuensis  à  Portus  Trajani  (via 
Campana);  Ostiensis,  de  la  p.  0«tiensi<  à  Oslie  (embranchements  :  via  Ardeatina  et  v. 
Laurentinay 

2.  Voy.  les  différents  ouvrages  sur  la  topographie  de  Rome,  et  Wecklein,  Hermès,  1871,  178; 
Mayerhôfer,  die  Brûeken  des  alten  Roms,  1885.  Sur  le  pont  du  Danube,  voy.  Arch.  Zeit., 
18-15,  126;  sur  ceux  du  Bhin,  Cohausen,  Cnesar's  Rheinbrûcken,  1807;  Grimm,  Derrôm., 
Brùckehkopf  bie  Mainz,  1882. 

3.  Tuur  du  Monde,  1877,  2,  236. 

4.  Construit  sous  Trajan  par  l'architecte  Caïus  Julius  Lacer,  ce  pont  du  Tage  a  6(10  pieds 
de  long  sur  28  de  large  ;  i(  est  à  215  pieds  au-dessus  du  niveau  du  Tage.  Uue  arche  du 
pont  jeté  par  Auguste  sur  le  Nar  a  112  pieds  de  haut. 

">.  Curtius.  Wasterbaiiten  der  Hellenen  'Arch.  Zeit.,  1847,  19);  GrSber.  Arch.  Gesell- 


AQUEDUCS     540).  249 

l'aqueduc  de  Samos.  qui  traversait  une  montagne  pour  conduire  des  eaux  à  la 
ville;  des  restes  de  constructions  semblables  se  voient  à  Alliènes,  à  Syracuse,  en 
Troade,  etc.  Les  Étrusques  exécutèrent  des  aqueducs  suivant  la  même  mélbode;  tel 
est  l'émissaire  du  lac  Albain1.  A  Rome,  le  censeur  Appius  Claudius  l'ut  le  premier  à 
élever  un  aqueduc  sur  des  arcades,  en  313  av.  J.-C.  [aqua  Appia)*.  Frontin,  qui 
l'ut  curateur  des  eaux  sous  Nerva  et  Trajnn,  parle  de  huit  autres  aqueducs:  Anio 
relus  C2'7j  av.  J.-C),  aqua  Marcia  [A4),  aqua  Tepula  (126),  aqua  Julia  (35), 
aqua  Yirgo  (2"2).  aqua  Alsietina,  aqua  Claudia,  Anio  no  vus,  qui  amenaient  à 
Rome  une  quantité  d'eau  bien  supérieure  à  celle  dont  disposent  les  Parisiens  d'au- 
jourd'hui 3.  L'Anio  novus  avait  47  mètres  de  haut  et  58  71X1  pas  de  long-.  Trajan  et 
Alexandre  Sévère  construisirent  deux  nouveaux  aqueducs;  il  y  en  avait  li,  selon 
Procope  /)'.  Golli..  1.  19  .  quand  Vitigès  assiégeaRome  (537)  et  le  Curiosum  urbis 
en  indique  10.  Parmi  les  monuments  de  ce  genre  dans  les  provinces,  il  faut  citer 
l'aqueduc  de  Nîmes  (auj.  Pouf  du  (ion/  *,  ceux  de  Ségovie  5,  Tarragone,  Athènes 
(près  de  la  Tour  des  \'ents%  Êphèsc,  Aspendus,  etc. 

les  aqueducs  étaient  en  partie  apparents,  en  partie  souterrains  (cuniculi);  ces 
derniers  consistaient  en  tuyaux  de  plomb  ou  de  terre  cuite  (fistulae,  tubuli), 
marqués  au  nom  du  fabricant  ou  des  consuls  H.  A  certains  intervalles  se  trouvaient 
des  réservoirs  ou  piscines  où  l'on  pouvait  déposer  ces  sédiments.  Yitruve  a  donné 
les  règles  pour  la  pose  des  tuvaux  et  des  réservoirs.  Le?  aqueducs  apparents  étaient 
en  briques  ou  en  pierres,  à  un.  deux  ou  trois  étages,  le  tuyau  (speeus,  canalis) 
courant  au-dessus  d'une  rangée  d'arches.  Au  bout  de  l'aqueduc,  dans  la  ville,  était 
un  grand  réservoir  dit  eastel lum, d'où  l'eau  était  conduite  dans  les  petits  réservoirs 
et  de  là  distribuée  dans  la  ville.  Piranesi  a  supposé  que  les  Trophées  de  Marins  ne 
-ont  que  le  castellum  de  l'Aqua  Julia. 

La  construction  et  l'entretien  «les  aqueducs  appartenait,  sous  la  République,  aux 
censeurs,  exceptionnellemeut  à  d'autres  délégués  du  Sénat.  Asrippa,  étant  édile,  en 
construisit  plusieurs  à  ses  frais  et  fut  chargé  de  la  surveillance  perpétuelle  des 
aqueducs.  Après  lui.  Messalla  Corvinus  fut  le  premier  cuvalor  aquarum  avec  un 
nombreux  personnel  d'architectes,  d'aides,  de  crieurs,  etc.  ".  Pendant  la  quatrième 
partie  de  l'année,  ils  vaquaient  aox  jugements  de  leur  compétence.  Le  curalor 
était  un  grand  personnage,  consulaire,  d'où  le  nom  de  cousu/arcs  aquarum;  les 
proeuratores  aquarum  et  comités  formarum  lui  étaient  subordonnés.  Frontin  et 
les  Codes  font  connaître  des  détails  circonstanciés  sur  les  concessions  d'eaux  (jus 
aquac  ducendae)  et  les  moyens  d'empêcher  les  fraudes  dans  la  perception  des  re- 
devances (vectigal  ex  equacduclibus  . 

schaft  in  Berlin,  ."juillet  1883  (aqueducs  d'Olympie);  Fabretli,  de  .{qui*  cl  aquaeduct. 
Romae,  1780:  Lahaltit,  art.  Aquieductut  dans  Saglio;  Lanciani,  Lincei  ISS  >  (étude  com- 
plète, avec  recueil  des  inscriptions,  du  commentaire  de  Frontin  sur  les  aqueducs;  capi- 
lal);   Dareste.    Jour  n.  des   Sur..    1SS2,  lli    analyse  et  critique  du   travail  de  Lanciani). 

t.  De>  Vergers,  l'Êtrurie,  I,  155. 

•2.  Sur  les  re-tes  de  cet  aqueduc,  voy.  Parker,  Archaeologia,  t.  XLiI.  p.  il. 

5.  Auguste  construisit  à  Itome  700  bassins,  105  fontaines  et  ITiîi  châteaux  d'eau.  Plu- 
sieurs  île-  9  aqueducs  de  Frontin  servent  encoie  aujourd'hui;  il  reste  dans  la  campagne 
romaine  6  milles  d'arcades  de  l'Aqua  Claudia.  Les  trois  conduits  Virgo,  Alexandrina  et 
Alsietina  amènent  à  Home  181 5  K)  m.  c.  d'eau. 

I.  Cléri-seau,  Monum.  de  Suites,  I,  p.  127:  Rev.  épigraphique  du  Midi,  l*sr>.  174. 

5.  Gomez.  El  agueducto  de  Segovia.   1820;  La  borde,  Voy.  pi/1-  en  Espagne,  1,  pi.  55. 

6.  Descemet,  Marques  de  briques,  1881.  Le  canal  est  quelquefois  creusé  dans  le  roc 
même. 

7.  Les  grosses  réparations  étaient  confiées à  de-  entrepreneurs,  redemptores,  l'entretien 
et  les  petits  travaux  aux  esclaves  publics  dits  aquarii,  castellarii,  etc.  Zenon  ordonna 
que  les  aquarii  fussent  marqués  sur  la  main  du  nom  du  prince,  pour  empêcher  que  ces 
nspnis  indispensables  ne  se  détournassent  vers  quelque  nuire  travail. 


250  INSTRUCTION   PUBLIQUE  (540-349). 

P.  5  10,  4.  —  Sur  la  famille  en  droit  romain,  voy.  Tlioen,  1S57  (ail.)  ;  Schupfer,  1870 
(ail.);  Savigny,  Venu.  Schrift.,  I,  153;  Fresquet,  du  Tribunal  de  famille  chez 
les  Romains  (Rev.  fiist.  du  dr.  fr.,  1855,  1,  125);  Krenen,  de  Palria  potes- 
lale,  1  S~>1  ;  Dernburg,  même  suj.,  1854  (ail.)  ;  Lôbell,  de  Jure  filii  familias, 
1855.  Sur  le  mariage,  voy.  plus  haut  p.  2 45- "244. 

P.  542,  2.  —  Sur  la  part  croissante  des  Grecsdans  l'éducation  romaine,  voy.  Baldi, 
die  Freunde  u.  Fôrderer griechischer  Bildungin  Rom,  1878;  Dupuy,  de  Graeeis 
Romanorum  amicis  aut  praeceptoribus,  1878. 

N'audet, V Instruit,  publ.  chez  les  Romains (Hém.  Acad.  inscr.,  IX,  1851);  Egger, 
Education  littéraire  chez  les  Humains,  1833  ;  Ilellericli,  Erziehung  und  Vnter- 
ricki  bei  den Rômern,  1841-50;  Saalfeld,  Erziehung  in  Rom  (Nene  Jahrb.,\8>>2); 
Boissier,  l'Instruction  publique  dans  V Empire  romain  (R.  D.  M-,  15  fév.  1884). 

542,  n.  2.  —  On  a  reproché  à  Quintilien  de  faire  une  trop  grande  part  à  la  décla- 
mation, c'est-à-dire  à  l'éloquence  sans  sujet  réel:  «  Quintilien  ne  défend  pas  l'élo- 
quence, il  n'en  dé.'end  que  la  pantomime...  Il  nous  apprend  comment  il  faut  écrire; 
que  ne  nous  apprend-il  plutôt  sur  quoi  il  faut  écrire  !  »  (N'isard,  Poètes  latins, 
t.  II.)  Mais  la  déclamation,  telle  qu'on  l'entendait  sous  l'Empire,  ne  mérite  pas  d'être 
condamnée  sans  réserve  :  alors  que  la  tribune  était  muette,  c'est  elle  qui  a  offert  un 
asile  à  l'expression  des  idées  généreus  s,  et  l'on  peut  dire  que  seule,  pendant  deux 
siècles,  elle  a  nourri  la  vie  morale  du  vieux  monde.  Cf.  Froment,  An»,  de  la  Fac. 
de  Bordeaux,  15  déc.  1882;  Boissier,  R.  C,  VII,  4  (sur  Tivier,  de  Arte  décla- 
ma ndi  apud  Romanos.  1868). 

P.  545.  1.  —  Cagnat,  les  Xoms  romains  d'après  Vépigraphie,  in  Bulletin 
épigraph.,  1884,  70.  Cf.  les  index  de  ^Yilmanns  et  Orelli. 

P.  544,  1.  —  Boissier,  l'Esclave  romain  II.  D.  M.,  l'r  déc.  1868)  ;  Duchauffour, 
Condit.  des  escl.  en  droit  romain,  1878;  Caqueray,  Rcc.  hist.  du  droit  fr.,  X. 
195;  ISoeger,  de  Maneip.  commercio  apud  Romanos,  1841. 

P.  544,  2.  —  Saalfeld,  Haus  und  Hofin  Rom,  1884.  Cf.  supra,  p.  62,  et  surtout 
Mazois,  Essai  sur  les  habitations  des  Romains  (dans  ses  Ruines  de  Pompéi,  1812- 
58)  et  le  Palais  de  Scaurus,  5°  édit.,  1861  ;  Zumut,  Rômisches  Wohnhaus,  1844. 

P.  544,  5.  — Drygas,^/c  Jure  imaginant,  1872;  Naudet,  de  la  Noblesse  chez  les 
Romains,  1866;  Eichstaedt,  de  Imagin.  Romanorum,  1806.  Voy.  Juvénal,  8,  1-5. 
Sous  l'Empire,  les  bustes  masqués  furent  remplacés  par  des  médaillons  (Jahn 
Hermès,  1868,  188). 

Les  grandes  maisons  romaines  avaient  un  lararium,  où  l'on  allait  prier  le  matin. 
Alexandre  Sévère  (Lampride,  AI.  Sev..  29.  51)  avait  parmi  les  statues  de  ses  lares 
colles  du  Christ,  d'Abraham,  d'Orphée  et  d'Alexandre  le  Grand.  Voy.  Scharbe,  de 
Geniis,  manibus  et  laribus,  1854;  Jordan,  de  Larum  imag.  atque  cultu,  in  Annali, 
1862,  500:  Rcifferscheid,  de  Larvm  picturis  Pompeianis,  in  Annali,  1865,  121; 
Gerhard,  Akad.  Abhand.,  T,  112. 

P.  547,  5.  —  Bôttiger,  Sabine  ou  la  matinée  d'une  dame  romaine,  trad.  fr. 
1815;  C.  James,  Toilette  d'une  dame  romaine  au  temps  d' Auguste.  5e  édit.  1878. 

P.  547,  4.  —  Krause,  Plotina  oder  die  Kostiime  des  Haupthaares,  1858;  Sa- 
glio,  art.  Coma. 

P.  548,  2.  —  Voy.  Saalfeld,  Kùche  und  Keller  im  alten  R<>m,  18S5. 

P.  549,  5.  —  Giraud,  du  Prêt  à  intérêt  des  Humains.  1847:  du  Mesnil-Marigny, 
l'Intérêt  légal  chez  les  Romains  (8  1/5  p.  c.  pour  10  mois  =  10  p.  c.  suivant  la 
loi  des  XII  Tables),  Journ.  des Econom.,  XI,  1,  86  :  Streuber,  der  Zinsfuss  bei  den 
Bômern,  1857  ;  Budorff,  Gesch.  des  rôm.  Rechls.  I,  g  19  (lois  sur  l'usure,  etc.); 
Savigny,  Venu.  Schriften,  II,  59'J  (lois  sur  les  dettes .  —  Morel,  Associations  de 
citoyens  romains  comme  banquiers  et  négociants,  dans  les  Ment,  de  la  Soc. 
d'hist.  de  la  Suisse  Romande,  1877.  On  trouve  souvent  dans  les  inscriptions  de.  la 


AGRICULTURE  (349-357),  2M 

Grèce,  notamment  à  Délos:  Italicei  qui  Alexandreae  vel  alibi)  negotianlur  (oî 

7i^ay,uar£u<i//£votj. 

P.  549,  n.  5.  —  Agriculture.  Los  Romains  ont  été  un  peuple  d'agriculteurs 
autant  qu'un  peuple  de  soldats,  et  la  décadence  de  l'agriculture  a  été  plus  funeste 
encore  à  l'Empire  que  la  décadence  de  l'armée.  Nous  possédons  les  trois  livres  de 
Yarron  de  Re  Ruslica,  le  traité  de  Columelle.  celui  de  Palladius  et  les  maximes 
attribuées  à  Calon  le  Censeur.  Ces  quatre  ouvrages,  plus  le  de  Arte  veterinaria  de 
Végèce,  ont  été  réunis  sous  le  titre  de  Script,  rei  rusticae  éd.  Schneider,  1 794- 
1797;  Gesner,  1788).  Les  livres  17  et  18  de  l'Histoire  naturelle  de  Pline  et  les 
Géorgiques  de  Virgile  achèvent  de  nous  renseigner  sur  l'économie  domestique  des 
Romains.  Parmi  les  modernes,  on  peut  citer  Dickson,  the  Eusbandry  of  the  An- 
cienls,  1788;  Daubeny,  Lectures  on  Roman  husbandry.  1857;  Debains,  F  Agri- 
culture en  Italie,  1862;  Magerstedl.  Bilder  aus'der  rom.  Landuirthscliaft, 
1858-1803;  Dureau  de  la  Halle,  Mém.  Acad.  inscr.,  1858.  413;Michon.  des  Céréa- 
les en  Italie,  1859;  Wûslcmann,  Kunstgârlnerei  bei  den  Rôinern,  1840  ;  P.  Tis- 
sot,  Etude  su>-  /ex  agrimensores,  1878;  Iiertagnolli,  Agric.  in  îtalia,  1880; 
Tissot,  Afrique  romaine,  I,  p.  278  et  suiv..  et  les  commentaires  de  Yoss  sur  les 
Géorgiques.  Le  résumé  donné  par  Ramsay,  Manual  of  Roman  antiquities,  p.  408, 
est  liés  bien  fait. 

Les  divisions  principales  de  la  Res  Ruslica  sont  1"  Agriculture,  2°  Pastio  (élève 
du  bétail).  L'agriculture  comprend  la  culture  des  champs,  des  arbres  et  des  jardins, 
la  j>astio  comprend  la  pastio  agreslis  res  pecuaria)  et  la  pastio  villatica  pou- 
lailler, ruches  .  Varron,  fl.  11.,  1.  5,  divise  l'élude  de  l'agricultura  en  quatre  cha- 
pitres: cognilio  fundi,  instrumenta,  res  quibus  arva  coluntur,  tempora.  La 
cognitio  fundi  comprend  aussi  l'architecture  rurale.  Les  instrumenta  ne  sont  pas 
seulement  les  instruments  de  labour  et  les  bestiaux,  mais  les  ouvriers  agricoles, 
c'est-à-dire  liberi  coloni  (petits  propriétaires),  mercenarii  ouvriers  libres),  servi 
tonnant  la  familia  rustica,  qui  comprend  les  servi  soluti  elles  servi  vinctî,  com- 
pede  vincti).  Chaque  groupe  d'esclaves  (vinctores,  bubulci,  etc.  est  conduit  par  un 
praefectus  ;  le  surveillant  général  de  la  ferme  est  un  esclave  ou  un  affranchi  dit 
villicus.  Les  livres  sont  tenus  par  le  procura tor.  La  charrue  romaine  de  Virgile 
(Géorg.,  5,  169  ne  diffère  pas  beaucoup  de  celle  qu'on  emploie  dans  les  campagnes 
de  l'Italie  actuelle  (Cf.  Saglio,  s.  v.  Aralrutn  .  —  Pour  la  description  détaillée  des 
outils  agricoles  et  des  modes  divers  de  culture,  qui  nous  entraînerait  trop  loin,  nous 
renvoyons  au  chapitre  très  instructif  de  Ramsay  et  à  l'art.  Agncultura  dans  le  Dict. 
de  Smith,  par  le  même  auteur. 

Sur  les  ouvrier  sromains,  voy.  Wetzel,  de  Ojiificio  opificibusque  apud  ictères  Ro- 
manos,  1882.  Sur  les  conditions  des  ouvriers  agricoles,  voy.  l'inscription  de  Mak- 
leur.  Comptes  rendus  de  /'Acad.  inscr.,  188 1,  64. 

P.  549,  4.  — Damiers  sur  le  dallage  de  la  basilique  Julienne,  Boissier,  Promen. 
archéol.,  1880,   28;  Bruzza,  Tavole  lusorie,  dans  le  Bull.  arch.  municip.,  1877. 

P.  550,  0.  —  De  Block,  Funérailles  faites  au  nom  de  l'Etal  à  Rome  et  dans 
les  municipes,  dans  la  Rec.  île  l'Instr.  publ,  belge,  1880.  l,e  livr. 

P.  555,  n.  2.  —  E.  Gcbhardt,  Studieti  ûber  dos  Verpfiegungswesen  m  Rom 
und  Gonslanlinopel  in  der  spâteren  Kaiserzeit,  1883. 

P.  556,  2.  —  Sur  le  carrousel  funéraire  dit  Trojamentum.  décrit  par  Virgile. 
Acn.,  5,560,  voy.  Simpson,  Journ.  of  philology,  1880. 

P.  550,  5.  —  Voy.  la  Bibliogr..  p.  60  et  118,  et  llippeau,  Théâtre  à  Rome. 
1885;  Boissier,  art.  Comocdia  dans  Saglio.  Sur  le  théâtre  byzantin,  voy.  Salhas. 
iîTopczov  Soxipiov  ~spi  zf.ç  Oïj.-co'-i  x«t  vr,i  fiovatxrjç  rôjj  BuÇavriïûis,  18 1 8. 

P.  557.  —  «  Sauf  dans  certaines  occasions,  les  gladiateurs,  pesamment  armés. 
combattaient  comme  les  condottieri  du  rv"  siècle,  et  l'on  tuait  moins  de  monde  que 


252  AUGURES,   FÊCIAUX,   ARVALES  (558-501). 

dan*  les  course*  de  taureaux  aujourd'hui.  »  (I.enormant,  Gaz.  b.-A.,  XVII,  485.) 

P.  558.  2.  —  Hcrcklin,  der  Rôm.  Priesterllium,  Bull.  Acad.  Sl-Pélersb.,  1855, 
272;  P.ar<lt.  die  Priester  der  vier  grossen  Collégien,  1871  (époque  républicaine); 
Guenthpr,  de  Sumptibus  a  Romanis  in  çultu  deorum  factis,  1855;  Mercklin, 
Cooplatio  bridai  Rômern,  1848;  GemoH,  de  Cooptatione  sacerd.  Roman.,  1870; 
Borghesi,  Opère,  III.  59  (fastes  sacerdotaux]  :  Oldenherg,  de  Inauguratione  sacerd. 
Rom.  [Continent,  in  hon.  Mommseni,  1878,  159);  Hùlïmann,  das  Jus Pontificium, 
1837;  Ambrosch,  Veber  die Religionsbùcher  der  Rômer,  1845;  Quaest.  pontifie, 
1847:  Rubino,  de  Augurvm  el  Pontif.  numéro,  1852;  Luebbert,  Comment,  ponti- 
ficales, 1859;  Cauvel,  le  Droit  pontifical.  18(19;  Schwedc,  de  Pontificum  Cnllegii 
polestate,  1875;  Preibisch,  Fragmenta  librorum  ponlificiorum,  1878  (les  libri et 
les  commentarii  pontif .  signifient  une  même  chose,  le  recueil  des  décrets  des  pon- 
tifes); Lasaulx,  Veber  die  Bûcher  des  Numa  (Acad.  de  Munich,  1849);  Nissen, 
das  Templum,  18C9. 

P.  558,  5.  —  Les  hanquels  offerts  aux  dieux,  dont  les  images  étaient  placées  près 
de  la  table  sur  des  lils,  s'appelaient  lectistcrnes.  Yoy.  Robiou,  Revue  archéol.,  1867, 
405. 

P.  559,  5.  —  Marchant,  Notice  sur  les  Vestales,  1877  ;  Macs,  Vesta  e  Vestali, 
1885;  Lanciani,  l'Alrio  di  Vesta,  1 S8  ï  (découverte  du  sanctuaire  de  Vesta  sur  le 
forum,  avec  les  ba-es  des  statues  des  Vestales). 

P.  559,  n.  4.  —  Zeyss,  Sibyll.  Rucher  [Zeitschrift  f.  d.  AUliertumsw.,  1856); 
Klausen  ,  Aeneas  u.  die  Penaten.  1859,  2,  212. 

P.  500.  1.  —  Werther,  de  Auguribus,  1855;  Rubino,  de  Aug.  numéro,  1852; 
luttlitz,  de  Auguribus  potentiae  patriciorum  cuslodibus,  1855;  de  fier  u  m  augur. 
post  legem  Ogulniam  facla  mutatione,  1858;  Marouski,  de  Aug.  Piom.,  1859; 
Bouché-Leclercq,  art.  Augures  dans  Saglio;  Brause,  Librorum  de  discipl.  augur. 
re/iquiae,  1875;  Regcll,  de  Augurum  publ.  libris,  1878;  Luterbacher,  Der  Pro- 
digienglaube  u.  Prodigienstil  der  Rômer,  1880.  —  Monum.  ligures  relatifs  aux 
haruspices,  Gaz.  arc/i.,  1880,  205. 

P.  560,  5.  —  Sur  les  féciaux  et  les  relations  internationales,  voy.  ^Yillems,  p.  580; 
Osenbriiggen,  de  Jure  belli  et  pacis .  1856;  Miïller-Jochmus,  Gesch.  des  Vôlker- 
rcc/its  im  Alterlh.,  1840;  Laurent.  Ilist.  du  droit  des  gens,  t.  III,  1850;  Voigt,  die 
l.ehre  des  jus  naturale,  2e  éd.  1875;  Laws,  de  Felialibus,  1842;  Brandes,  Jahn's 
Ja/irb.,  suppL,  l.  XV,  529;  Voigt,  de  Felialibus,  1852;  'Wcssels,  même  suj., 
1854;  YVeiske,  les  Ambassades  des  Romains.  1854  (ail.);  Lgger,  Traités  publics 
dans  fantir/.,  2e  éd.  1807;  Momnisen.  Rôm.  Forsch.,  1,  526  (sur  le  jus  hospilii 
accordé  par  le  sénat)  ;  Holni,  Qua  condicione  reges  socii  populi  Romani  fan-int, 
1870:  Luxardo,  la  Diplomatia  pressa  i  Romani,  1878. —  Le  collège  des  féciaux 
subsiste  encore  au  iu°  siècle  de  l'empire,  bien  que  leurs  fonctions  fussent  réduites 
;'i  tiès  peu  de  chose. 

P.  501.  n.  0.  —  Cf.  Bréal,  Société'  de  linguistique,  1881,5e  fasc.  ;  Édon,  Nou- 
nelles  études  sur  le  chant  lémural,  1884  (explique  le  chant  des  Arvales  par  Ovide, 
Fastes,  45'l-4ii,  et  tente  de  justifier  la  corruption  du  texte  par  les  erreurs  de  lec- 
ture du  lapicide  qui  avait  sous  les  yeux  un  libellus  en  écriture  cursive  :  cf.  Scbwei- 
zer-Sidler,  Philologische  Wochenschrift,  1885,  765);  Ring,  Altlatcimsche  Stu- 
dien,  dus  Arvallied  in/il  die  Salischen  Fragmenta,  1882  (insensé).  Un  nouveau 
fragment  des  Arles  des  Arvales  a  été  publié  récemment,  Rullelt.,  1882,  p.  72. 


août  18X4. 


HISTOIRE  DES   RELIGIONS  (562). 


LIVRE    XII 


MYIHOLOGIE. 


P.  502,  n.  I.  —  Histoire  gknéiule  des  relim^s.  —  Meiners,  Allgemeine  kriti- 
sc/ic  Geschichte  des  Religionen,  1810:  1!.  Constant,  la  Religion,  1824-51  ;  Renan, 
Études  d'histoire  religieuse,  1806;  Dôllingcr,  Heidenthum  und  Judenthum, 
1857  ;  Max  MiïTIcr,  Einl,  itung  in  die  verglétchende  Religionswissensc/iaft,  1875  ; 
Selecled  essays  on  language,  mylhnlogy  and  religions,  1881  ;  Pfciderer,  die 
Religion,  ihr  Wesen  und  ihre  Geschichte,  18t>9;  Réville,  Prolégomènes  à  l'his- 
toire des  religions,  1881  ;  Tiole,  Compendium  der  Religionsgeschichte,  1880 
(trad.  lï.)  ;  Keary,  Outlines  of  primitive  belief  among  the  Indo-European  ra- 
ces, 1882  (cf.  Sayce,  Academy,  5  juin  1882). 

Religion  dans  l'antiqiité.  —  Clasenius,  Theologia  genlilis  (dérive  le  polythéisme 
de  l'Ecriture),  1684;  Nitzsch,  Ueber  den  Religionsbegrtff  der  Allen,  1852;  >i;i- 
gélsbach,  Die  homerische  Théologie,  18131  ;  Die  nachhomerische  Théologie,  1857  ; 
Riuk,  die  Religion  der  Hellenen,  1854;  Lehrs,  Popul.  Aufsâtze  zur  Ethik  and 
Religion  der  Griechen,  1875;  Petersen,  Religion  cl  mythol.  grecques  dans  Erscb 
etGruber,  1804  (excellent)  ;  Girard,  le  Sentiment  religieux  en  Grèce  d'Homère 
à  Eschyle,  18G9;GiIo\v,  Verhâltniss  der  griech.  Philosophai  zur  Volksreligion, 
1876  ;  Gravenborst,  die  Entwickelungsphasen  des  relig.  Lebens  im  hellenischen 
Alterthum,  1881  ;  Lippert,  die  Religionen  der  europaïschen  Kulturvôlker  in 
ihrem  geschichtlichen  Ursprung,  1881. 

C.  Constant,  du  Polythéisme  romain  dans  ses  rapports  avec  la  philos,  grecque 
et  la  religion  chrétienne,  1853  ;  Krabner,  Gesch.  des  Verfalls  der  rôm.  Staats- 
religion,  1837;  K.  G.  Zumpt,  die  Religion  der  Rômer,  1845;  Clir.  Walz, de  Relig. 
Roman,  a/ttiquissima,  1845;  Zeller,  Religion  a.  Philosophie  bei  den  Rômer  n, 
1857  ;  Tzscbirner,  der  Fall  des  Heidenthums,  1829;  Beugnot,  Hist.  de  la  destruc- 
tion du  paganisme  en  Occident,  1855;  Villeniain,  du  Polythéisme  dans  le 
ier  siècle  de  notre  ère,  1837;  Strodt,  Roms  religiôser  Zustand  am  Ende  der 
a/ten  Well,  1844  ;  W.  A.  Schmidt,  Gesch.  der  Denk-  und  Glavbensfreiheit  im 
erslen  Jahrhundcrt  der  Christenthums ,  1847;  Chastel,  Hist.  de  la  destruction 
du  paganisme,  1850;  Lasaulx,  der  U nier  gang  der  Hellenismus,  1854.  Merivalc 
dit  qu'une  histoire  de  la  chute  du  paganisme  est  «  the  worthiest  object  of  ail  li- 
terary  ambition  »  (General  History  of  Rome,  p.  11). 

Ouvrages  sur  la  mythologie.  —  Lioccace,  de  Genealogia  deorum,  1472;  Natalis 
Cornes,  Mytlmlogiae  lib.  X,  15G8  (il<  ont  consulté  l'un  et  l'autre  quelques  manu- 
scrits auj.  disparus);  lleyne,  Opusc. academica,  1785-1812;  Uerrmaun,  Handb.der 
alten  Mythol.,  l787-'.)5;  Yoss,  Mythol.  Briefe,  1794  (contre  lleyne);  Antisym- 
bohk,  1824-26  (contre  Creuser)  ;  Jones,  on  the  Gods  o/ '  Greece,  Italy  and  Indu, 
(dans  Asialic  Researches,  1801;;  Hullniann,  Théogonie,  iiber  den  Lrsprung  der 
Religionen  des  Alterthuins,  1804  ;   Kannc.  Scue   Darstel/ung   der  Mythol.   der 


251  TRAITÉS   DE   MYTHOLOGIE  (7.02). 

Griechen,  1805;  Erste  Urkunden  der  Gesch.,  1808;  Panthéon,  1811  ;  System  der 
nul.  Mythe,  1 S l T»  :  J.  J.  Wagner,  Ideem  zu  einer  allgem.  MythoL,  1808;  Borner 
idkI  Hesiod,  1X50 ;  GSrres,  Mylhengexch,  der  asiatixchen  Welt,  1810  '«  peut-être 
l'ouvrage  le  plus  raisonnable  que  Gorres  ait  écrit  •>  [Bocckh])  ;  1 1 n pr .  Unters.  Ûber 
ilen  Mythos,  1814;  Schelling,  Ueber  die  Gottheiten  von  Samothrake,  1815; 
Philos.  <ler  Mythologie,  1850  (plein  de  rêves1;  G.  Hermann,  de  Mylhol.  Graec. 
anliquiss.,  et  de  Eist.  Graeeae  primordiis,  1817-18  [0/>usc.  Il)  ;  Crcuzer  et  Her- 
manii.  Dricfcub.  limiter  u.  Hesiod,  1818;  Ouwaroff,  Vorhonirrisc/ier  Zeitaltcr, 
1819;  Fietller.  MythoL  der  grieeh.  u.  iialischen  Voilier,  1823;  Buttniann,  My- 
thologus,  2"  éd..  18G5;  Baur,  Symbolik  u.  Mythologie,  1824;  Solder,  Mylhol.  Au- 
sichtèn,  1826;  C.  H.  Weisse,  Darslcllung  der  gr.  MythoL.  1818;  Hegel,  Vor- 
lesungen  ùb.  die  Philos,  der  Religion,  1852  ;  Uschold,  Yorhnlle  der  or.  Gesch. 
nnd  MythoL,  1858;  Forehhammer,  Helleniku,  1857;  Achill,  1853;  der  Ursprung 
der  Mythen,  1800 :  Daduchos,  1875;  Stuhr,  Allg.  Gesch.  der  Religions formen 
der  heidnischen  Vôlker,  1858;  Eckermann,  Lehrburh  der  Religionsgesch.  und 
Mylhol.,  1845  (reproduit  les  leçons  d'Otlried  Mûller);  Scliwenk.  Die  Mylhol.  der 
Griechen  nnd  der  Rômer,  1845;  Ileffter,  die  Re/ig.  der  Grieeh.  u.  der  Rômer, 
1848;  Fcucrbach,  Théogonie,  1857  ;  Lauer,  Sysl.  der  gr.  MythoL.  1855  ;  Pyl.  Das 
polytheislische  System  der  Griechen,  1850;  Léo  Meyer,  Remerkungen  mr  âltes- 
len  Gesch.  der  grieeh.  Mythologie,  1857;  II.  D.  Millier,  Mylhol.  der  grieeh. 
Stâmme,  1857;  Stiefelhagen,  Theoî.  des  Heidenthums,  1858;  l'oit,  Stud.  sur 
grieeh.  MythoL.  1859:  Scbwartï,  der  Ursprung  der  MythoL,  1800;  Die  poc- 
tischen  Xaturanschauungen  in  ihrer  Reziehung  Sur  MythoL,  1804;  Zeller,  die 
Entwickelung  des  Monotheismus  bei  den  Griechen,  1802  ;  Jul.  Braun,  Naturge- 
schichte  der  Sage,  804  (ramené  tout  à  l'Égyptel  ;  Hartung,  Religion  nnd  Mylhol. 
der  Griechen,  1865-73;  Leitshubts,  die  Entslehung  der  Mythologie.  1807;  Ger- 
land, Altgriech.  Mârchen  in  der  Odyssée,  1869;  Wnjedowsky,  Ein/cit.  in  die 
MythoL  der  Odyssée,  1882;  Kulin,  Ueber  Entwickelung sstuf 'en  der  Mylhenbil- 
dung,  1874;  Fisk.  Myths  nnd  mythmakers,  1875;  Bursian,  l'eber  den  relig. 
Character  îles  grieeh.  Mythos,  1875  :  Asmus,  die  I.  G.  Religion  in  den  llaupt- 
punklen  ihrer  Entwicklung,  1875;  Jubainville,  In  Mythologie  grecque  et  l'his- 
toire de  l'Eurojie  occidentale,  1878  (Mém.  Sur.  linguistique);  Curlius,  Die  grieeh. 
Mylhol.  vom  geschichllichen  Standpunht,  1875  ;  Oliveira  Martins,  Syslenia  dos  my- 
thos religiosos,  1 882  (en  portugais,  bien  au  eourant)  :  Gubernatis,  Mitologia  compa- 
rait!, 1880  (manuel  Hoepli);  Preller.  Rômische  Mythologie,  5°  éd.  par  Jordan,  1883. 

Vulgarisation.  —  Damm.  Mylhol.  der  Gr.  und  Rom.,  17e  éd.,  1820;  Morilz, 
Golterlehre,  10°  éd..  1801;  Ramier,  Kurzgefasstc  MythoL,  Ie  éd.,  1809;  Petis- 
eus,  der  Olymp,  17e  éd.,  1874;  Schwab,  Rie  schônsten  Sagen.  des  hlas.s-.  Alter- 
thums,  4"  éd.  1857  (ouvrage  très  agréable,  mise  en  œuvre  habile  des  récits  des 
poètes);  Desmouslier,  Lettres  à  Emilie  sur  la  mylhol.,  17S6-98  et  riombr.  éd. 
(mythologie  en  madrigaux)  ;  Limburg-Brouwer,  ffandb.  der  grieeh.  MythoL,  1842 
«  nicht  ungeschicht,  aber  grob  empirisch  »  [Boeckb])  ;  Geppert,  Gôlter  und  Hc- 
roen,  1842;  Burckhardt,  Eandb.  der  klass.  MythoL,  1844;  Mundt,  Gôltcrwelt 
der  alten  Vôlker,  2e'  éd.,  1854;  J.  Hoffmann,  MythoL  der  Gr.  und  Rômer,  1804; 
Goll,  llluslr.  MythoL,  7>*  éd.,  1874;  Kurts,  Allgem.  MythoL,  18C9;  Murray, 
Manual  of  mythology,  1873;  Seemann,  die  Gôlter  und  llerocn,  1809;  Kleine 
Mylhol.,  12e  éd.,  1880;  J.  Humbert,  Mylhol.  grecque  et  rom.,  1881  (reeom- 
inandalile)  ;  F.  Kurts,  Allgem.  MythoL,  1881  ;  Liicken,  die  Golterlehre  der  Gr. 
und  Rômer,  188";  Gerlach,  der  alten  Griechen  Golterlehre,  1882;  Frilzsche, 
Leitfaden  der  MythoL,  1882;  Nosselt,  Lehrb.  der  Mylhol.  fur  hôhere  Môdchen- 
schulen,  7e  éd.,  1874. 

Géhéalogies.  —  Platz.  Tabulae  genea/ogicac  ad  mylhologiant  spectantes,  1820: 


MONOGRAPHIES   (362).  23.1 

Liscovius,  Systema  genealogiaemytkologicaeintabul,  oriin.,  1822;  Petit-Radel, 
Tableau  comparai//'  des  synchronisme»  de  Vhist.  des  temps  héroïques  de  la 
Grèce,  1827;  Schubart,  Questiones  gencafogicae,  1832. 

Dictionnaires  mythologiques  de  Hederich,  5e  éd.,  1770;  Nitsch,  2"  éd.,  1820; 
Moritz,  2e  éd.,  1816;  Chompré,  12a  éd.  parMillin,  1800;  Nork,  1843-43  (sérieux); 
Vollmer,  3°  éd.,  1874;  Minekwitz,  5e  éd.,  18GG.  Rosclicr  a  commencé  la  publication 
d'un  grand  dictionnaire  scientifique  de  mythologie  antique,  1884  et  suiv. 

Monographies.  —  [Voyez  d'autres  indications  de  travaux  concernant  la  mythologie 
ligurée  dans  l'appendice  au  liv.  IV,  et  les  ouvrages  auxquels  renverra  l'index  sous 
le  nom  de  chaque  divinité.  Il  est  impossible  auj.  d'écrire  une  monographie  sur  un 
sujet  mythologique  en  faisant  abstraction  des  monuments  figurés;  malheureuse- 
ment, la  connaissance  et  la  classification  de  ceux-ci  sont  encore  dans  l'enfance.] 

Les  maîtres  de  la  mythologie  figurée  sont  Welcker,  Gerhard  et  Overbeck.  Mais  l'in- 
terprétation des  monuments  de  l'art  est  toujours  chose  délicate,  et  Gerhard  lui-même 
a  commis  de  très  graves  erreurs.  «  C'est  une  chose  horrible,  dit  Boeckh,  de  voir 
les  explications  mythologiques  qu'on  propose  pour  les  sujets  des  vases  et  des  bas-re- 
liefs. »  Il  ne  faut  pas  oublier  que  les  œuvres  d'ait,  surtout  les  vases,  représentent 
souvent  des  légendes  locales  qui  peuvent  nous  être  inconnues,  ou  simplement  des 
scènes  imaginées  par  l'artiste,  sans  aucun  fondement  dans  les  traditions  mythiques, 
d'après  les  données  d'un  poème  ou  d'une  pièce  de  théâtre.  Le  commencement  de  la  sa- 
gesse, en  cette  matière,  consiste  à  se  défier  beaucoup  de  soi-même,  dans  la  conviction 
que  nous  ne  connaissons  encore  que  des  fragments  et  des  lambeaux  de  l'antiquité. 

Bôltiger,  Ideenzur  Kunst  mythol.,  1836;  Gerhard,  Prodromus  mythol.  Kunst - 
erktàrung,  1828  ;  Braun,  Vorschule  der  Kunttmythol.,  1854;  Overbeck,  Gal- 
lerie  heroïsclier  Bildwerke  der  alleu  Kunst,  1853  ;  Griechische  Kunstmylho- 
logie,  1872  et  suiv.,  avec  un  grand  atlas  (le  Ior  vol.  traite  de  Jupiter,  Léda,  Gany- 
mède,  etc.;  le  second  d'IIéra,  Poséidon,  Cérès,  Proserpine;  publication  colossale  qui 
ne  pourra  jamais  être  achevée  par  l'auteur)  ;  Gonze,  lleroen  und  Gôttcrgestalten 
der  griech.  Kunst,  1874;  Kékulé,  Ueber  die  Enlslehung  der  G'otter idéale,  1877  ; 
Ménard  et  Véron.  la  Mythol.  dans  l'art.,  4876  (médiocre)  ;  Collignon,  Mythologie 
figurée  de  la  Grèce,  1874  (bon).  Le  Handbuch  d'O.  Huiler  est  encore  aujour- 
d'hui le  meilleur  ouvrage  d'ensemble. 

Théogonies.  — Sickler,  Kadmus...  Erklârungder  Théogonie  des  Hesiodos,  1818  ; 
Schœmann,  Comparatio  Theogoniae  Uesiodeae  cum  Ilomerica  [Opusc.,  II,  1847); 
Loschcke,  Arc/i .  Zeit.,  1881,  44  (a  rapproché  I'à?7rt^  'Hpy.Aiov;  des  vases  rouges 
italiques;  cf.  Milchhoefcr,  Anf.  der  Kunst,  1885,  157);  Gerhard,  Orpheus  u.  die 
Orphiker,  1861  ;  Schusteiv/e  Veteris  Orphicae  Theogoniae  indole,i$69  (cf.  Girard, 
du  Sentiment  religieux,  1869);  Gerhard,  Uebrr  die  Zwôffgôlter  Grieclienlands, 
1840  (Akad.  Abh.,  1  :  Petersen,  dus  Zwôlfyôttersystem  der  Griechen  u.  Rômer, 
1853-68;  Pyl,  der  Zuôlfyôllerkreis  im  Louvre,  1857  ;  E.  v.  Schmidt,  die  Zwôlf- 
gôlter   der   Griechen,  1859;  Gerhard,  la  Terre  [Ait.  Abh.,  II,  31). 

Dieux  et  déesses.  —  Emeric-David,  Jupiter,  1853  («  savant,  mais  superstitieux  » 
[Boeckh]);  Overbeck.  Kunsf mythol.,  I  (1872);  Em.  Hoffmann,  Kronos  u.  Zeus, 
1876;  Forster,  Die  atteste  Herabilder,  i816;  Roscher,  Junound  liera,  1875  ;  Ber- 
ger, Baal-Hammon  [Gaz.  archéol.,  1879,  139);  Seidl ,  Ueber  den  Dolichenus 
Cuit,  1854;  Hetlner,  de  .love  Dolicheno.  1877  ;  Heydemann,  Zeus  im  Gi(/an- 
tenkampf,  1877;  Starck,  Gigantomachic,  1869;  Kôpp,  même  suj.,  1885;  Emeric- 
David,  Rech.  sur  Vuleain,  1837  (cf.  Ménard,  Gaz.  B.-A.,  1875,  11,  164);  Bliimner, 
de  Vulcani  jiguris,  1870. 

Émeric-David,  Neptune,  1859  (cf.  Kuhn,  Zeitschr.,  I,  455;  Sonne,  ibid.,  X, 
180);  Overbeck,  Kunshnythol.,  IV,  24i;  Gerhard.  1830:  Manilius,  1875;  Burnouf, 
dcNeplunn,  1850;  Brown,  Poséidon,  1N72. 


256  MOKOGRAPHIES  (562). 

Km.  Rûckert,  der  Dienst  der  Athene,  1829:  K.  0.  Mûller,  Pa/las,  dans  Erscli 
el  Gruber,  1838;  Jahn,  de  Anliquissimis  iîinervae  simulacris  Alticis,  1866; 
Uirschfeld,  Athena  und  Marsyas,  1872;  Mcnard,  Gaz.  B-A.,  1874,  9,  271; 
Scintiller,  die  Athena  Parthenos,  1883;  Forchhammer,  Geburt  dcr  Athena,  1841 
même  su j.  par  Gerhard,  1838);  Benndoif,  Nascità  di  Minerva  [Annali,  186)); 
Kaibel,  Minerva  nascens  (Annali,  1875);  Hermann,  de  Graeca  Minerva,  1857: 
Gerhard,  Minervenidole  (Akad.  Abh.,  I,  8);  Zwei  Minerven,  1848  ;cf.  de  Witte. 
Bull.  Acad.  Be/g.,  Ylll,  1,  ;  Ak.  46A.,l,229;Benfey,  Athena,  1868  [rapprocheTpereî- 
vea'Aflava  de  Traêtaona  Alhivyâna  du  Zend-Avesla]  ;  Kràl,  6'»/'  /«  signification  ori- 
ginaire d' Allié  né  (=  la  lune,  Ll'sfy  filologickè,  1885,  Bévue  des  Bévues.  1884, 
164.  21). 

Preller,  Demeter  u.  Persephone,  1857;  Eckermann,  Persephone  dans  Ersch  el 
Gruber,  1842;  Fôrster,  Baub.  u.  Rùckkehr  der  Persephone,  1877  (complété  par 
des  Analekttn,  U84);  Zimmermann,  de  Proserp.  raptu  et  redilu,  1882. 

.lui dan,  Vesta,  1865;  Premier,  Heslia-Vcslia,  1864;  Th.  H.  Martin,  Signifie. 
cosmogr.  du  mythe  d'Hestia,  1874;  Ch.  Lcnormant,  Eludes  de  la  relig.  phry- 
gienne de  Cybèle  (Nouv.  Anna/es,  1.  256;  cf.  l'art.  Cérès  de  son  fils  dans  Saglio). 
Scliônbom,  W'esen  Apo/lons,  1854:  Milchhôfer,  Ueber  den  atlischen  Apollon, 
1 ST 5  :  Rosclier,  Apollon  u.  Mars.  1875;  H.  D.  Mûller,  Ares,  1848  (serait  une 
divinité  infernale  dcTIirace);  Robiou,  Apollon  Psychopompe  [Acad.  inscr., 50 jan- 
vier 18~4)  ;  Schreiber,  Apollon  Pythoktonos,  1879;  Vischcr,  Apollon  [Nuove 
Memorie,  1865,  599);  A.  Clans,  de  Dianae  antiquissima  apud  Graeeos  natura, 
1881  ;  Grosser,  de  Graecorum  den  Luna,  1881. 

Uehlis,  die  Grundidee  des  Hernies,  1875-77  cf.  Gerhard,  Ak.  Abh.,  pi.  65, 
et  t.  II)  ;  Gerhard,  de  Beligione  Hermarum.  184?» ;  Ploix,  Hennés,  1875;  Roscher, 
Homes  der  Windgutt,  1878;  Benl'ey,  Hermès,  Mi  nos,  Tartaros,  1879. 

Lajard,  Bccli.  sur  le  culte,  etc.  de  Vénus,  1857;  Bernoulli,  Aphrodite,  1S75: 
Tûmpel,  .1res  u.  Aphrodite,  1878;  Jahn,  Peilho,  1846;  Gail,  Bech.  sur  le  culte 
de  Bacchus  en  Grèce.  1821;  Rolle,  Bech.  sur  le  culte  de  Bacchus,  1824;  Mit- 
telhaus,  de  Baccho  Atiico,  1874  ;  Kapp,  die  Beziehungen  des  Dionysioskullus  in 
Thrakien  u.  Kteinasien,  1882;  Talbot,  Transactions,  1866,  296  (origine  babylo- 
nienne du  nom  et  du  culte  de  Bacchus);  Ratbgeber,  Gefliïg.  Bacchos,  1849  ;  Braun, 
même  suj.,  1859;  Brown,  The  great  Dionysiac  niyth,  1877  ;  Rapp,  die  M  anode 
im  gr.  Kultus,  Kunst  u.  Poésie  [Rhein.  Mus..  1872,1,562). 

Vogel,  Hercules  seeundiim  poêlas  et  historicos,  1850;  art.  Hcrakles  dans 
Ersch  et  Gruber,  1829;  R.  Rochelle,  l'Hercule  assyrien  [Acad.  inscr.,  n.  s.,  XVII  ; 
Stcphani,  des  ausruhende  Herakles,  1854;  Gerhard,  Herakles  der  Satyr  und 
Dreifussràuber,  1852  ;  Gherardini,  Apothéose  d'Hercule  (Riv.  di  Filologia,  1880); 
Dettmer,  de  Hercule  Attico,  1869;  Bôttiger,  Herakles  bei  Prodkus,  1829;  Rou- 
lez, Mort  et  apothéose  d'Hercule  [Annali.  1847,  265]  ;  de  'Witte,  Hercule  et  les 
oiseaux  de  Stymphale  Gaz.  archéol.,  1876  ;  des  Essnrts,  du  Type  d'Hercule  dans 
la  lill.  gr  .  1871  ;  Dieulafoy,  les  Dérivés  plastiques  d'iidoubar  (B.  G.,  1884,  2, 
112).  _  Gerhard,  der  Gott  Eros,  1850  (cf.  '/.cit.  f.  Numism.,  1880);  Ueber  die 
Lichtgotlheilen  [Ak.  Abh.,  1,143);  Fugger,  Eros, sein  Ursprung  und  seine  Ent- 
wicklung,  1883.  —  Bourquenoud.  Monum.  du  culte  d'Adonis  à  Palaebyblos,  1861  ■ 
cf.  Gerhard.  Ak.  Abh.,  I.  298  ;  11,  98,  542,  545  ;  de  XVitle,  Memorie,  1865,  et  lettre 
de  0.  Jahn,  Annali.  1846. 

Lajard,  Culte  de  Mithra,   1867;   Windisclimaun,   Mithra,  1857;   N.    Mûller, 

Uebcrsicht  der  Milhrischen  Benkmâler,   1855:  Fcbri,  de  Milhraeo  apud  Roma- 

noscultu,  1885;  Robiou,  Mithra  et  l'Apollon  des  Mystères  [Gaz.  archéol.,  1885, 

152);  Poggi,  £u/Z.  épigr.,  II,  18. 

Vôlker,  die   Mylhol.   des    iapetischen  Geschlechts  <<dev  der    Sundenfall  des 


MONOGRAPHIES  [362  .  &5ï 

Uenscken,  1821;  Arnold,  de  Religione  Cabiriaca,  1834;  Neuhaùscr,  de  Cabirorum 
cullu   cf.  p.  225  '. 

Kékulé,  Hébé,  1807;  Petersen,  Die  dreifache  Hécate  Areh.  epig.  Millh.,  1881); 
Gerhard,  même  suj.  (Arch.  Zeit.,  1858). 
Stark,  Niobe  u.  die  Xiobiden,  1863. 

B.  G.  ^\'eiske,  Promelheus,  184:2;  Lasaulx,  Ueb.  den  Prometheus-mythos,  1845: 
A.  Kulin.  die  Herabkunfl  des  Feuers,  1859:  MUchhoefer,  die  Befreiung  des  Pro- 
melheus, 1882  (selon  Forchhammer,  die  Wanderungen  der  Io,  1881,  Prométhée 
serait  le  brouillard  attaché  au  sommet  du  Caucase  ;  Océan  s'élève  vers  lui  sur  les 
vapeurs,  ainsi  que  les  Océanides  —  aegri  somnia). 

Wetter,  der  Mylhus  v.  Atlas  (serait  phénicien  ;  Panofka,  Atalante  u.  Allas 
Winckelmannsprogr.,  1851);  Gerhard,  Ak.  Abh.,  I,  219;  Panofka,  Atlas,  1851: 
Raoul  Rochelle,  nièin.  suj.,  1855. 

YVeleker,  Ueber  eine  kretische  Colonie  in  Theben,  die  Gôttin  Europa  u.  Kad- 
mos,  18:29  Europe  est  une  divinité  lunaire  fécondée  par  le  taureau  cosmique: 
Kadmos  =  K.5  j/*o;  serait  le  symbole  de  l'idée  de  royauté);  Jahn,  die  Entfûhrung 
von  Europa.  1849  (cf.  Stephani,  C.  R-,  1866,  77)  ;  Petitus.  de  Amazouibus,  1687: 
Bergmann,  les  Amazones,  1853;  H.  Steiner,  Ueb.  den  Amazonenmythos  in  der 
griech.  Plastik,  1857  :  Klûgmann,  die  Amazonen  in  der  att.  Literat.  und  Kunsl . 
1865;  Jahn,  Acad.  de  Saxe,  1850;  Hordtmann,  die  Amazonen,  1862  et  SuUoya; 
de  Conslanlinople,  1805:  Nagel,  Gesch.  der  Amazonen,  1838;  Jahn.  Endymion 
[Arch.  Beitr.,  1847,  51);  Gaedechens,  Glaukos  der  Meergolt,  1860;  Vinet. 
Glanais  et  Scylla  [Annali,  1845);  Stephani,  Harpocrate  [C.  R..  1868,  67): 
Theseus  u.  der  Minot auras,  1842  ;  Volkmann,  Analecla  Thesea,  1881  ;  Conzc, 
T/useus  u.  Minotauros,  1879. 

W.  Menzel,  die  Schôpfung  des  Menschen  ;  Eros ;  die  Bienen ;  die  Mythen  do 
Regenbogens  [G/obus,  1*81). 

Fischer,  Bellerophon,  1851  (cf.  Longpérier,  Œuvres,  II,  150  ;  Croiset,  Mythe 
d'Ixion  (Assoc.  Et.  Gr.,  1876,  83);  Waddington,  le  dieu  Mên  Inscr.  d'Asie  Mi- 
neure, p.  214). 

Dissel,  Admetos  u.  Alkeslis  in  der  Kunst,  1882  cf.  Gaz.  archéol.,  1875,  106: 
Arch.  Zeit..  1  s  ; 5 .  l'.iT  :  Rathgeber,  Mke  in  Yasenbildem.  1857;  Kapp,  Nike  in 
der  Vasenmalerei,  1876  (cf.  Stephani.  C.  1',..  1864,  111):  Scholl,  de  Pandora 
Hesiodi  (satura  in  hon.  Sauppii,  1881);  Panofka,  art.  Pandora  d'Ersch  et  Gruber. 
Hignârd,  Peint,  ant.  relat.  au  mythe  de  Daphné,  1875:  Geist,  de  Fabula 
Œdipodca.  1880;  lleydemann.  Edipoela  Sfinge  Annali.  1867  :  Conslans,  Lé- 
gende d  Œdipe.  1880  (cf.  Manuel,  p.  570);  Gerhard,  Phrixos  der  Herold  (Ak. 
Abh.,  II,  506  ;  Avellino,  Il  mito  di  Talo,  1847  ;  Gerhard,  Telephos,  1843;  Michae- 
lis,  Marsyas  Annali.  1858,  517  ;  Wilamowitz,  Phaeton  (Hermès,  XVIII,  396): 
C.  Robert,  die  Phaeilionssage  bel  Hesiod  (Hermès,  XVIII.  454). 

Collignon,  le  Mylhe  de  Psyché,  1878;  Berger,  le  Mythe  de  Pygmalion  et  le 
dieu  Pygmée,  Acad.  inscr.,  janvier  et  mars  1880  (cf.  Stephani,  C.  R.,  1864,  121)  ; 
Gerhard,  Io  die  Mohnkuh  in  Ak.  Abh..  II.  514  cf.  Perret,  Mémoires,  1874,  p.  85- 
100Ï  ;  Forchhammer.  die  Wanderungen  der  lo,  1881  (nuages  chassés  par  les 
vents  en  Argolide;  cf.,  sur  ces  insanités,  Weil,  R.  C,  1881,  2,246);  Hignard,  le 
mythe  d'Io,  1872:  Myriantheus,  die  Açiins  oder  die  arischen  Dioscuren,  1877; 
Albert,  le  Culte  de  Castor  et  Pollux  en  Italie,  1885;  Jahn,  Palamedes,  1856, 
Braun,  Il  giudizio  di  P aride,   1838  (Stephani,  C.  R.,  1865,  6);  Jahn,  Penlheus, 

1.  J'ai  rapporte  au  Louvre  en  1882  la  célèbre  inscription  d'Imbros,  publiée  par  Conze 
(Reiseaufden  Insein  des  Tkrakischen  Meeres,   1860,  p.  91):  &u>\  fLejakoi,  ho\  Suvotol, 

Urfjiaol,  w':  KiTxt-.'i.i   y.;i\,  -oitjSo'..  K '.  '-..-.     l'-.i-.i':- r,,   \r.\v.-i-'.:.  Kiev,:. 

MAN.    DE   Pllll.iM.OG         —  APPESD.  17 


258  MONOGRAPHIES   (362). 

1841;  Fétide,  de  Perseo  et  Andromeda,  1860;  Milauo,  il  Milo  di  Filottete, 
1880  (cf.  Annali.  1882,  249)  ;  Stephani,  Mythe  d'Alopé  (C.  R.,  1804,  160)  ;  Kalk- 
maun,  Hippolytossage  (Arch.  Zeit.,  1883  ;  cf.  Stephani,  C.  R.,  1863,  177);  Pun- 
toni,  même  suj.,  1882  (monum.  figurés);  Pyl,  de  Medeae  fabula,  1850  (cl.  Ste- 
phani, C  R-,  1863,  183);  Gurber,  die  Meleagersage,  1880  (cf.  Kékulé,  1801  ;  Ste- 
phani, (.'.  R-,  1867,  53);  Diitschke,  Cleobis  und  Riton  [Arch.  Epigr.  MittheiU, 
1883);  Engelmann,  Alcmène,  1882. 

Menant,  le  Mythe  de  l'androgyne  cl  les  cylindres  assyro-baby  Ioniens,  Acad. 
inscr.,  1880  (janvier,  mars);  Ménard,  Gaz.  B.-Arts,  1872,6,273;  Gerhard,  Ak. 
Abh. ,11,  69;  F.  Lenormant,  Gaz.  arch.,  1876,  66;  Ch.  Lenormant,  Annali,  1835, 
252;  E.  Meyer,  Zeilschrift  der  morgenlàndischen  Gesellsch.,  1877,  730  (con- 
teste avec  raison  l'idée  d'une  Vénus  androgyne). 

Saxius,  de  Dea  Angerona,  1768;  cf.  Gaz.  archéol.,  1883,260;  Cerquand,  Co- 
pia,  1883  (doublet  de  Fortuna). 

Cerquand,  les  Harpyes  (Rev.  arch.,  1860,  567  ;  cf.  Stephani,  C.  R.,  1866,  33; 
Milchhôfer,  Anfàngè  der  Kunst,  1883,  57)  ;  Stephani,  lesPygmées  (C.  R.,  1864, 121). 

H.  Schrader,  die  Sirenen,  1868  ;  Axon,  The  niylh  of  the  Sirens,  1881  ;  Postgate, 
même  suj.  (Joum.  of Philol.,  1880);  Cerquand,  les  Sirènes,  1875;  Perry,  idem 
(Nineteenth  Cenlury,  juill.  1885);  Stephani,  C.  R.,  1866,  16  (cf.  Creuzer,  Aegyp- 
tiaca,  p.  346;  R.  Rochette,  Mon.  inéd.,  p.  89). 

Tournier,  Nemcsis  et  la  jalousie  des  dieux,  1863  (très  bon)  :  Walz,  de  Ncnicsi 
Graecorum,  1852  (il  a  établi  qu"A£pâ<TTEia  n'est  qu'une  grécisation  d'Astarté)  ; 
Gerhard,  Spes  (Ak.  Abhand/.,  pi.  50)  ;  Rosenberg,  die  Erinyen,  1874;  Cerquand, 
les  Charités  (peut-être  Haritas,  cavales  que  le  Soleil  attache  à  son  char  dans  les 
Védas,  rayons  du  soleil),  Rev.  arch.,  1862,  525;  Panofka,  die  IJeilgôtter  der 
Gricchen,\8ib;  Jahn,  die  Hei/gôttcr,  1859  ;  Sallet,  Asklepios  und  Hygieia,  1878  : 
W'roth,   Telesphoros,  in  Joum.  Hell.  Slitd.,  III,  2,  283. 

Veckenstedt,  Ganymedes,  1882;  Gerhard,  Sémélé,  1859;  Furlwangler,  Der  rci- 
lende  Charon,  1855;  Lolling,  de  Médusa,  1868;  Roscher,  Gorgoncn,  1879  (seraient 
les  nuées  d'orage  ;  cf.  Dumont,  Monum.  grecs,  1878, 15  ;  VoVitis,  Parnassos,  1878,  15; 
Milchhocfer,  Arch.  Zeit.,  1881  ;  Levezow,  Gorgoncnideal,  1853).  [On  a  rapproché 
le  mot  de  l'irlandais  garg,  farouche,  et  je  pense  que  le  mythe  s'est  localisé  en  Afri- 
que, parce  que,  suivant  la  remarque  de  Judas,  gorgone  signifie  singe  en  yolof.] 

Gerhard,  delDio  Fauno  e  de  suoi  seguaci,  1825  (cf.  Hyperb.  rôm.  Stud.,  II,  et 
Thiersch,  Kunstblatt,  1825,  104)  ;  R.  Ménard,  les  Satyres  {Gaz.  R.-A.,  1874,  9, 
88);  Ceuleneer,  Têtes  ailées  de  Satyres,  1882;  C.  L.  Yisconti,  Senio  sancus 
(Studj  edocum.  diStnria  e  Diritlo,  1881)  ;  Quaranta,  Silène,  1828;  Heuzey,  Pap- 
posi/ène  et  le  dieu  Rcs  (Bull.  Cnrr.  Helle'n.,  1884,  116);  YVieseler,  de  Pano,  cl 
Paniscis  et  Satyris,  1873  ;  Rapp,  die  Mànaden,  1872  ;  Knapp,  Mànaden  auf 
Vascnb.,  in  Arch.  Zeit.,  1879  ;  Reifferscheid,  Silrano  e  Fauno  (Annali,  1806,  210)  ; 
Braun,  Tagcs,  1859;  Mylonas,  Pan  (Mittheil.,  V,  555);  Plcw,  de  Sarapide,  1868 
(cf.  Jahrb.,  187 i,  93);  Lumbroso,  Ricerche  alexandrine,  1871;  Krall,  Tacitus 
u.  der  Orient,  1880;  Lafaye,  Histoire  du  culte  des  divinités  d'Alexandrie  hors 
de  l'Egypte,  1884  ;  Ukert,  Dâmonen,  Ilerocn  u.  Genien,  1850;  Gcrhardt,  Banwncn 
u.  Genien,  1852  (Ak.  Abli.);  YVassner,  de  Herouni  apud  Graecos  cul  tu,  1885; 
Conze,  Ileroen  in  Gôltergesta/ten,  1875;  Gerhard,  Larcn,  Pcnaten  (Ak.  Abh., 
I,  112);  Agathodemon,  ibid.,  II,  22;  Bild,  Étude  sur  les  dénions  dans  la  lill. 
et  la  relig.  des  Grecs,  1881  ;  Christ,  Schicksal  und  Gottheit  bei  Homcr,  1880 
prétend  avec  Welcker  que  la  fioXpx  est  identique  à  la  volonté  de  Jupiter). 

Lobeck,  de  Nympharum  sacris,  1830;  Hcydemnnn,  Ncrciden  mit  den  Waffen 
des  Achill,  1879  ;  Martha,  Sépulcrales  Nereidum  figurae,  1881  ;  Krausc,  die  Musen, 
Grazien,  Horen  u.  Nytnphen,  1871;  Rédiger,  die  Musen,  1875  (cf.  Stephani.  C.  /(•, 


MONOGRAPHIES   (362).  259 

1866,  17);  Treudelenburg,  der  Musenchor,  [1877 ;  Deiters,  Museiicitltus,  1868 
(même  suj.  par  Lomazzi,  1591)  ;  Schillbach,  de  Musis,  1855;  Decharnic,  les  Muscs, 
1869;  Collignon,  Apollon  et  les  Mutes  [Annales  de  Bordeaux,  t.  1). 

Dalberg,  Ueber  Meteorcultus,  1811  ;  Bosigk,  de  Baely/iis  (cf.  l'art.  Baety/ia  de 
Lenormant,  dans  Saglio,  et  Bévue  de  l'histoire  des  Be/igions,  t.  III)  ;  Percy  Gard- 
ner,  les  Dieux  des  fleuves  (Transaetions,  1878,  173;  cf.  Longpérier,  Bev.  nu-. 
mism.,  1866,  268);  A.  Gerber,  Natiu personnification  in  Poésie  und  Kunst  der 
Alten,  1883. 

Lessing,  )Yie  die  Alten  den  Tod  gebildet,  1769;  Maury,  du  Personnage  de  la 
mort  dans  l'antiquité  et  au  moyen  âge  (lier,  archéol.,  1847-48)  ;  Furtwàngler,  die 
Idée  des  Todes,  2°  éd.,  1860  (cf.  la  bibliogr.  du  livre  IV  au  sujet  des  reliefs  funé- 
raires); Spiess,  Entwicklungsgeschichte  der  Vorstellungen  v.  Zustande  nach  dent 
Tode,  1877  ;  Kriiger,  Choron  und  Thanatos,  1866;  Gerhard,  Hypnos  u.  Thana- 
los  (Areh.  Zcit.,  1862);  Robert,  T/ianatos,  1879;  Treu,  De  ossium  humanorum 
larvarumque  imaginibus,  1874  (cf.  Stephani,  C.  B.,  1864,  250),  et  Longpérier, 
Œuvres,  II,  pi.  2);  Gerhard,  Griechische  Unterwelt  auf  Vasenbildern  (Arclt. 
Zeit.,  1843-44j  ;  H.  Martin,  Traditions  homériques  et  hésiodiques  sur  le  séjour 
des  morts  (Ass.  Eludes  grecques,  1858)  ;  Ambrosch,  de  Charente  Elrusco,  1857. 
Sehlie,  die  Darstellungen  des  Irojan.  Sagenkreises  auf  etrusk.  Aschenkisten, 
1868;  Brunn,  même  suj.,  1870;  Boite,  de  Monum.  ad  Odysseam  perlinentibus, 
1882;  Luckenbach,  Ver/uiltniss  der  griech.  Vasenbilder  zum  epischen  Cyklus 
(ll'supplém.  des  Jalirb.);  Raoul  Rocbette,  Monum.  inédits,  1852 (cycle  troyen,  etc.); 
Fuchs,  De  variel.  fabularum  Trojanaium,  1850;  "Welcker,  Der  epische  Cyklus, 
1855;  Inghirami,  Galeria  omerica,  1827-58;  Overbeck,  Bildwerke  mm  thebani- 
schen  und  troischen  Heldenkreis,  1857;  Jalm,  //  ratto  de/  Palladio  (Annali, 
1858);  Stephani,  la  Dispute  du  trépied,  C.  R.,  1868,  43;  Boissier,  la  légende 
d'Énée,  R.  D.  M.,  15  sept.  1885  (d'après  Hild). 

Stender,  Argonautensage,  1874  (cf.  l'art.  Argonaulae  dans  Saglio  et   Roscher). 
Bochart,  Hierozotcon,  1665;    Gubernatis,  Zoological   mythology,  1872;  Stark, 
die  Wachtel,  Slerneninsel  und  der  Oelbaum  (dans  les  mythes  grecs  et  phéni- 
ciens), Berichte  der  Leipz.  Ges.  der  Wissenschaften,  1856. 

Sydney  Colvin,  Codâmes  sur  les  vases  (Journ.  Hell.  Slud.,  1881);  E.  H. 
Meyer,  Gandharven-Kenlauren,  1884;  Stephani,  Pegasos  (C.  B-,  1864,  52)  ;  Bie. 
dermann,  der  Delphin,  1882  (cf.  Stephani,  C.  B.,  1864,  204  ;  Gerhard,  Ak.  Abh., 
I,  528);  Raoul  Rocbette,  le  Cygne  (Mon.  inéd-,  224,  cf.  Cassel,  der  Schwan  m 
Sage  u.  Lcben,  1865;  Stephani,  Oies  et  cygnes,  C.  R.,  1864,  17);  J.  van  den 
Gheyn,  Cerbère,  1885  ;  Brown,  le  Griffon  [Soc.  of  antiq.  of  London,  15  fév.  1885; 
cf.  Stephani,  C.  R.,  1863,456;  1864,86;  Longpérier,  Mus.  Napol.,  pi.  58;  Furt- 
waengler,  Bronze»  v.  Olympia,  1880);  Stephani,  le  Daim  (C.  B.,  1863,  218);  le 
Lièvre  (C.  B.,  1867,  54);  Haberland,  les  Abeilles  (Globus,  1881,  n°»  14,  15);  Ste- 
phani, la  Cigale  (C.  B.,  1865,  81)  ;  Jeep,  die  griechische  Sphinx,  1804  (cf. 
Longpérier,  Œuvres,  11,  308);  Roscher,  Neklar  und  Ambrosia,  1883. 

Bôtlieher,  der  Baumcultus,  1856;  Mannhard,  Wald  und  Feldculte,  1875,  75; 
Lajard,  Bech.  sur  le  culte  du  cyprès  pyramidal  (Mém.  Acad.  inscr.,  n.  s.,  t.  XX). 
P.  565.  —  Avant  la  naissance  de  la  philologie  comparée,  et  plus  d'une  fois  aussi 
depuis,  on  s'est  efforcé  d'expliquer  les  mythes  grecs  comme  des  importations  étran- 
gères, tantôt  de  l'Egypte  (Gail,  Emeric  David,  Ross,  Braun),  tantôt  de  la  Phénicie 
(Bôttiger,  Sicklcr),  tantôt  de  l'Inde  (Jones,  Creuzer,  Kanue,  Gôrres).  La  mythologie 
comparée,  fondée  sur  la  grammaire  comparée,  montre  que  la  ressemblance  exté- 
rieure de  deux  mythes,  non  plus  que  l'analogie  phonique  de  deux  mots,  ne  permet 
de  conclure  à  leur  parenté.  Celte  conclusion  n'est  admissible  que  lorsque  la  ressem- 
blance des  mythes  est  corroborée  par  colle  des  noms,  la  phonétique,  l'étymologic,  et, 


•260  SYSTÈMES   D'EXÉGÈSE   (364). 

si  possible,  la  tradition  historique.  Voy.  les  judicieuses  réflexions  deSayce,  Principes 
de  philo/,  comparée,  trad.ti'.,  1885,  dernier  chapitre. 

P.  ôti-i,  2.  — L'évhémérisme  est  surtout  représenté  à  l'époque  moderne  par  Jean 
I.eclerc,  dans  son  éd.  de  la  Théogonie  d'Hésiode,  et  A.  Banier,  les  Fable*  expliquées 
par  l'histoire,  1 758.  Clavier,  Hist.  des  premiers  temps  de  la  Grèce,  1801*,  et 
Petit— Raiiel,  Synchronismes  des  temps  héroïques,  1827,  sont  tout  à  fait  imbus  de 
cette  doctrine.  Fréret  (Aead.  inscr.,  t.  XXI  etXXUI)  développa  une  théorie  souvent 
reprise  depuis,  d'après  laquelle  les  mythes  seraient  une  histoire  allégorique  de  là  dif- 
fusion des  cultes.  On  en  trouve  plus  d'un  exemple  certain  dans  les  Doriens  d'O. 
Mùller  (diffusion  du  culte  d'Apollon.  Voss  et  Lobeck,  dans  leur  haine  de  l'allégorie, 
considèrent  les  mythes  comme  de  purs  fantômes.  «  Au  fond  de  cette  manière  de  voir, 
dit  Boeckh  (EncycL,  p.  549),  il  y  a  une  certaine  répugnance  pour  les  idées  en  géné- 
ral  Voss  s'éleva  contre  Heyne  et  Creuzer,  avec  une  polémique  lourde  et  grossière 

qu'il  poussa,  dans  son  Antisymbolique,  jusqu'au  répugnant  (bis  ins  Widrige).  Il  se 
donna  beaucoup  de  mal  pour  couper,  d'un  ciseau  critique,  les  ailes,  les  cornes  et 
les  queues  de  poissons  des  dieux,  et  il  crut  par  là  avoir  raison  de  tout  symbolisme; 
mais  les  symboles  résistèrent  solidement,  parce  qu'ils  sont  gravés  dans  l'airain  du 
génie  «rcc.  Il  est  vrai  pourtant  que  Creuzer  a  exagéré  l'exégèse  symbolique  et  que 
Ja  critique  sèche  de  ses  adversaires  contient  beaucoup  de  vérités.  »  —  Boeckh  et 
Millier,  dans  leur  Correspondance,  sont  revenus  plusieurs  fois  sur  le  même  point. 
Miiller  à  Boeckh,  17  juillet  ÎS'JT  (p.  250)  «  :  Il  m'arrive  de  temps  en  temps  des  dis- 
sertations de  Lobeck,  qui  sont  aussi  dirigées  contre  mon  interprétation  des  mythes. 
.Si  cet  homme  n'était  pas  à  la  fois  si  érudit  et  si  dépourvu  du  sentiment  de  la  vie 
populaire!  Tous  ces  usages  fidèlement  conservés,  anxieusement  répétés,  ne  sont  pour 
lui  que  de  la  folie  et  des  plaisanteries  de  carnaval.  Que  devient  alors  la  poésie 
urecque,  qui  orna  toujours  à  nouveau  cette  marchandise?  Les  doigts  me  démangent 
d'écrire  un  livre  pour  prouver  que  ces  vues  ne  sont  pas  fondées;  mais  je  veux  me 
retenir  et  pour  quelque  temps  encore  éviter  l'étude  des  mythes.  Il  faut  d'abord  laisser 
les  autres  établir  quelque  chose  de  compréhensible  et  de  conséquent  à  ce  sujet;  en 
admettant  seulement  des  inventions  postérieures,  des  supercheries  de  prêtres,  etc.,  ils 
n'arriveront  jamais  à  rendre  compte  d'une  réalité  contenant  un  véritable  germe  de 
vie. ,,  —  Millier  à  Boeckh,  11  décembre  1829  :  «  L'Aglaopkamus  de  Lobeck  m'occupe 
beaucoup  depuis  plusieurs  semaines...  Tant  le  livre  est  instructif  dans  le  détail, 
tant  il  est  insignifiant  quand  ou  cherche  l'unité  scientilique.de  l'ensemble.  Quant  à 
moi,  mes  recherches  sur  l'année  grecque  au  point  de  vue  héortologique  (des  fêtes) 
et  mythologique,  m'ont  convaincu  de  plus  en  plus  de  la  finesse  et  de  la  profondeur 
de  cette  svmbolique  naturelle  qui  est  au  fond  de  toute  la  religion  grecque.  »  — 
Boeckh  à  Mùller,  1er  février  1830  :  «  Le  second  volume  de  YAglaophanius  de  Lobeck 
vient  de  paraître,  mais  la  patience  m'a  manqué  pour  le  lire  de  près,  car  l'on  en 
revient  toujours  avec  lui  au  même  point  de  vue  vulgaire.  »  —  Mùller  à  Boeckh. 
9  avril  1850  :  «  On  ne  voit  nulle  part  plus  clairement  que  chez  Lobeck  qu'il  faut 
commencer  par  faire  certaines  expériences  et  certaines  observations  sur  sa  vie  el  son 
esprit  propres,  et  acquérir  ainsi  quelques  clartés  intérieures,  pour  pouvoir  introduire 
de  la  lumière  et  de  l'harmonie  dans  la  niasse  des  traditions  et  ne  pas  perdre  sa  peine 
avec  elles.  » 

K.  0.  Mùller,  dans  son  Aegineticorum  liber,  1818,  fut  le  premier  à  faire  valoir 
l'importance  des  légendes  locales,  qui,  pareilles  aux  dialectes  de  la  mythologie,  per- 
mettent de  mieux  connaître  la  langue  mère.  L'inlluence  de  la  topographie  sur  la 
mythologie  a  été  particulièrement  mise  en  relief  par  Forchhammer  (cf.  Manuel, 
p.  566,  note,  et  Aug.  Mommsen,  Griech.  Jahreszeilen,  1875-76).  Les  traces  des 
anciens  mythes  dans  les  superstitions  de  la  Grèce  moderne  ont  également  été 
étudiées  :  voy.  Martha,  Quid  significaverint  sépulcrales  Nereidum  figurae,  1881 


Ai:U S  DE  L'EXÉGÈSE    (364-467).  561 

(cf.  Bondelmonte,  Liber  Insularutn,  éd.  Sinner,  p.  91)  ;  Politis,  b  -ôhoi  xarà. 
tous  SripûSsii  fjL\jdovç,  1882  ;  Télfy,  Slud.  ûb.  die  Alt-  iind  yeu-Griechen,  1853; 
Marcellus,  les  Grecs  anc.  et  modernes,  1861  ;  Wachsmuth,  Dos  a/te  Griechenland 
imNeuen,  1864;  B.  Schmidt,  Dos  Volhsleben  der  Neugriechen  u.  das  Klass.  Al- 
terthum,  1871;  Politis,  Mà.izri  IttI  toû  jSi'ou  twv  v=mt£/î«v 'E»*iv&)v.  "NsocY/yivix/) 
lxvdo).oyi<x,  1871  ;  Aoux5?,  MuOoJ.oyi'x  tôjv  Kut/si'w,  1874;  Perrot,  Croyances  et 
superstit.  populaires  des  Grecs  modernes  (Mém.  d'archéo/.,  1875);  Churmu- 
ziadis,  Tt-pi  t&9  àvaTTîvapt'wv  xal  â).).wv  riv&iv  uK/5a5dÇwv  IQiau-i,  1875  (restes 
du  culte  orgiastique  de  Bacchus  en  Thrace).  On  a  déjà  beaucoup  exagéré  les  résul- 
tats que  l'on  peut  tirer  de  ces  études,  car,  chez  un  peuple  comme  les  Grecs  moder- 
nes, où  la  demi-science  est  très  répandue,  les  prétendues  légendes  populaires  peu- 
vent être  bien  souvent  des  souvenirs  d'école  mal  compris. 

P.  365,  1.  —  Sur  l'histoire  des  études  mythologiques,  voy.  la  préface  au  Jupiter 
d'Émeric  David  et  celle  de  la  trad.  d'O.  Mûller  par  Ilillehrand;  Jacob,  Zur  griech. 
Mythol.,  1848;  Stuhr,  Batters  Zeitschrift  f.  specul.  Théo/.,  t.  I-Ill;  Benan.  Élu- 
des d'hist.  religieuse,  1850;  Pctersen,  Grireh .  Mythologie  (préface)  et  Boeckh,  En- 
cyclopédie, p.  549  et  suiv. 

P.  365,  2.  —  «.  Ed.  Beinh.  Lange,  qui  n'atteint  pas  à  la  cheville  de  Mûller,  a 
dirigé  contre  lui  son  Introduction  à  l'étude  de  la  Mythologie  grecque,  1825  ;  c'est 
un  livre  très  superficiel,  sans  originalité,  plein  de  fétichisme  pour  les  idées  de 
Yoss.  »  (Boeckh.)  Voy.  Briefwechsel  iwisehen  Hoeckh  and  0.  Millier,  1883,  p.  155 
et  suiv. 

P.  505,  2.  — Boeckh  (Eneycl.  p.  554).  admet  l'idée  du  monothéisme  primitif,  c'est- 
à-dire  de  Jupiter  considéré  comme  divinité  souveraine  dès  l'origine  de  la  civilisation 
aryenne.  Cette  opinion,  combattue  par  Pivller,  a  été  défendue  par  Welcker,  Over- 
beck,  Pyl,  etc.  Cf.  Darmesteter,  le  dieu  suprême  des  Aryens,  dans  ses  Essais 
orientaux,  1885,  105.  Varuna  est  le  Zeus  de  l'Inde  et  Ahura-Mazda  celui  de  la 
Perse.  Le  Dieu  suprême  est  simplement  le  dieu  du  ciel  dont  Ennius  dit  (ap.  Cic. 
de  nat.  Deor.,  2,  225):  Adspice  hoc  sublime  candens  queminvocant  omnes  Jovem. 

P.  265,  n.  3. —  Burnouf,  Léqende  athénienne,  1871,  4,  insiste  avec  raison  sur 
ce  fait  que  les  Aryens  ont  seulement  apporté  les  mythes  avec  une  signification 
très  générale  et  que  ceux-ci  se  sont  localisés  par  une  sorte  de  sélection  spontanée. 
Une  fois  fixé  dans  un  lieu,  le  mythe  s'y  est  adapté  dans  ses  plus  petits  détails. 

P.  565,  n.  5.  —  L'explication  des  légendes  mythologiques  par  les  phénomènes  des 
eaux  est  aussi  ancienne  qu'Aristote;  Homère  appelle  l'Océan  irâvrw»  yévsatç.  Boeckh 
Eneycl.,  p.  555)  accorde  qu'il  y  a  du  vrai  dans  les  idées  de  Forchhammer,  mais  il 
dénonce  naturellement  les  excès  de  la  Wassertheorie.  Dans  son  Achille,  1853. 
Forchhammer  explique  toute  Y  Iliade  par  une  inondation  de  la  plaine  de  Troie. 
L'Asopos  lui  donne  la  clef  de  la  création  mystique  de  la  Chimère  :  en  effet,  dans 
la  plaine  de  Phlionte,  l'Asopos  serpente  d'abord,  puis  il  bondit  sur  les  rochers 
et  finit  par  pénétrer  comme  un  lion  dans  la  plaine  de  Sicyone.  Le  symbole  d'un 
pareil  fleuve,  c'est  la  Chimère  —  et  l'explication  de  Forchhammer  en  est  une 
autre. 

P.  566,  5.  —  P.  Politis,  b  fho;  xarà  roù;  oipûSu;  /xûflcv,-,  1882  (cf.  R.  C,  1883. 
1,  123). 

P.  567,  1.  —  «  Une  des  erreurs  de  l'école  actuelle  de  Mythologie  comparée  est 
de  prétendre  que  le  scénario  primitif  de  la  mythologie  est-  limité  au  ciel  et  à  l'at- 
mosphère, et  le  parti  pris  de  négliger  les  Dieux  et  les  mythes  du  sacrifice  (Agni).  » 
Bergaigne.)  Cela  n'est  peut-être  exact  que  pour  les  Védas,  qui,  loin  d'être  des  poèmes 
naïfs  et  populaires,  sont  des  œuvres  liturgiques  d'un  extrême  raffinement.  —  «  A 
côté  de  cette  religion  céleste,  il  y  en  avait  notamment  une  autre,  toute  d'actes  et  de 
rites,  une  sorte  de  religion  de  Vopus  operatum,  qui  n'avait  pas  toutes  ses  racines 


262  LÉGENDES   ET  MYTHES   (567-368). 

dans  la  première,  qui  probablement  ne  lui  n  jamais  été  subordonnée.  »  (Barth,  Bev. 
de»  religions,  I,  118^.  Cf.  Darmesteter,  Essais  orientaux,  1883,  190.  Cette  idée 
mythique  et  mystique  de  la  puissance  du  sacrifice  est  trop  particulière  aux  religions 
de  l'Asie  pour  que  nous  nous  y  arrêtions  avec,  détail. 

Pott  a  récemment  insisté  sur  l'influence  des  nombres  de  signification  cosmique 
et  l'importance  de  la  généalogie  dans  les  mythes  Zeitechr.  fur  Voelker psycholo- 
gie, XIV.  \). 

P.  367,  n.  1.  —  Je  ne  résiste  pas  au  plaisir  de  traduire  les  spirituelles  réflexions 
île  Boeckh  (Encyclop.,  p.  552]  :  «  Eanne  va  trop  loin  lorsqu'il  mythifié  Stésichore, 
parce  que  son  nom  correspond  à  l'activité  qui  l'a  rendu  célèbre.  11  serait  facile, 
puisque  les  noms  des  anciens  ont  presque  tous  un  sens,  de  les  déclarer  tous  my- 
thiques, et  l'on  serait  embarrassé  de  dire  comment  les  Grecs  auraient  dû  nommer 
leurs  enfants  pour  qu'ils  échappassent  au  danger  d'être  réduits  en  mythes.  Sopkro- 
niskos,  le  père  de  Socrate,  devrait  bien  être  suspect  (adi^pw)  ;  sa  mère  Phénarète 
[fct(vof*.«i,  àpsrij)  a  déjà  été  suspectée  par  Buttmann.  Combien  semblent  mythiques 
les  noms  du  vainqueur  des  Perses  'AU%<xv§po;,desQn  précepteur  ' Apiarorihn,  du  célèbre 
Ilsptxiri;,  de  ArçyoTQévv^,  le  maître  du  peuple,  etc.  »  Boeckh  explique  les  coïnciden- 
ces fréquentes  entre  les  noms  des  "anciens  et  leurs  talents  par  la  pensée  des  parents 
qui  dénommaient  leurs  enfants  en  accord  avec  le  but  qu'ils  désiraient  leur  voir 
atteindre;  mais  cela  même  a  quelque  chose  d'outré,  si  l'on  ne  veut  faire  aucune  part 
au  hasard.  Boeckh  blâme  0.  Miiller  (Dorier,  1.  530)  d'avoir  nié  que  Socrate  et  Platon 
lussent  nés  le  6  et  le  7  Thargéhon,  par  la  seule  raison  que  ce  sont  les  jours  de  nais- 
sance d'Apollon  et  d'Arténiis.  Si  l'on  ne  possédait  un  fragment  de  Pindare  (Boeckh. 
Fragm.  Pindari,  p.  666)  où  il  atteste  lui-même  qu'il  est  né  le  jour  des  Pythiques, 
on  traiterait  certainement  de  mythique  la  tradition  qui  le  fait  naître  ce  jour-là. 
C.  de  Harlez  a  justement  fait  observer  [Pliil.  Rundschau,  1884,  552),  à  propos  des 
Gandharven  Kenlauren  d'E.  Meyer,  que  si  1  histoire  n'attestait  l'authenticité  des 
récits  de  Sallusle,  les  aventures  de  Juba,  le  roi  au  teint  sombre,  qui  après  une  dé- 
faite se  cache  dans  un  puits,  s'expliqueraient  facilement  comme  un  mythe  de  l'orage. 
Il  y  a  là  un  écueil  qui  ne  saurait  trop  être  signalé.  Cf.  sur  les  abus  du  Max-Mùllé- 
risme,  les  premiers  n0'  de  la  Mélusine,  nouv.  sér.,  1884. 

P.  567,  n.  1,  2.  —  «  Le  premier  devoir  de  celui  qui  étudie  les  religions  anciennes 
est  de  donner  à  ses  regards  une  double  direction,  l'une  vers  le  cœur  de  l'homme, 
l'autre  vers  le  monde  extérieur.  »  (U.  Millier.)  Ce  grand  homme  était  très  sévère 
pour  le  scepticisme  froid  de  Voss  et  de  Loheck,  qui  considéraient  les  religions  anti- 
ques comme  l'œuvre  de   tourbes  et  de  poètes  (cf.  supra,  p.  260). 

P.  567,  n.  5.  —  Le  système  de  Clermont-Ganneau  a  cela  d'original,  qu'il  montre 
en  quel  sens  il  faut  entendre  l'influence  mystique  de  l'Orient  sur  la  Grèce  aux  pre- 
miers âges  de  la  civilisation.  Dès  le  XVIIe  siècle,  Montfaucon  expliquait  la  légende  de 
saint  Denis  portant  sa  tête  par  les  statues  où  le  saint  était  représenté  sa  tête  à  la 
main  (emblème  du  martyre  subi).  Voy.  Creuzer,  Mythorumab  artium  operum  pro- 
fectorum  exemplum  proponilur,  1803. 

«  Beaucoup  de  fables  zoologiques  des  anciens  proviennent  des  œuvres  d'art  plutôt 
que  de  l'observation,  à  commencer  par  ce  que  dit  Élien  [de  Nat.  anitn.,  6,  55)  des 
diverses  couleurs  de  l'aspic  royal  d'Egypte.  »  (Lenormant,  Gaz.  arch.,  1877,  150.) 
Dans  les  gemmes  asiatiques,  la  lutte  du  griffon  et  du  cheval  est  celle  de  la  lumière 
et  de  la  nuit.  De  là  :  1°  le  griffon  emblème  d'Apollon  chez  les  Grecs  (Stephani,  C.  /?., 
1864,  55)  ;  2°  l'inimitié  des  griffons  et  des  chevaux  (Virg.,  Egl.  18,  27).  Le  griffon 
est  le  Garoudha  védique. 

P.  368,  2.  —  Boeckh  (Encyclop.,  p.  533)  signale  le  passage  deStrabon  (VIII,  368) 
où  l'on  voit  comment  le  héros  Nauplios  a  été  créé  de  toutes  pièces  d'après  le  nom  de 
al  ville  de  Nauplie  (=  vaÛ7T«9/uiov).  Cette  création  est  attribuée  aux  Cycliques,  puis- 


INFLUENCE   DE   L'ÉTYMOLOGIE   (36«).  263 

ijue  Homère  ne  connnît  pas  Nauplios.  «  Ross,  dans  ses  HeUenika  (1846),  essaye  de  sau- 
ver pour  l'histoire  les  noms  des  héros  fondateurs  de  races,  —  étrange  erreur  de 
mon  cher  ami.  11  tant  s'en  tenir  à  ceci,  que  les  faits  mythiques  contiennent  seule- 
ment une  représentation  historique  de  l'auteur  du  mythe,  que  celle-ci  soit  vraie  ou 
Causse.  Le  mythe  est  l'histoire  primitive  en  langage  symbolique...  L'essence  du  mythe 
spéculatif  est  l'expression  de  l'ex-temporel  sous  la  forme  du  temporel  et  du  terres- 
Ire...  Le  mythe  est  l'expression  sensible  au  moyen  de  personnifications  de  l'ensemble 
de  la  connaissance  éthique  et  physique.  »  Colani  a  établi  la  distinction  suivante  entre 
le  mythe  et  la  légende  :  «  Le  mythe  est  une  idée  exposée  sous  la  forme  d'un  fait  ; 
la  légende  est  un  fait  défiguré  sous  l'influence  d'une  idée.  »  Ainsi  l'on  fait  fausse 
route  en  voulant,  comme  Niebuhr,  tirer  des  mythes  une  part  de  réalité  qu'ils  ne 
contiennent  pas.  Les  mythes  ont  d'ailleurs  une  tendance  à  se  transformer  en  légendes 
et  à  s'imposer  à  la  tradition.  «  Toute  cosmologie  aboutit  à  l'histoire  :  les  mvthes. 
infwiis  de  forme,  quoique  identiques  de  fond,  qui  se  sont  développés  autour  d'une 
seule  et  même  idée,  teudent  à  s'organiser  en  série...  Ainsi  en  advint-il  en  Perse, 
dont  la  mythologie  se  condensa  en  histoire  datée.  »  (Darmesteter,  Débats,  31  juil- 
let 18S4. 

P.  568,  5.  —  Darmesteter,  les  Cosmogonies  aryenne»  Essais  orientaux,  1883, 
136)  a  fait  un  brillant  exposé  comparatif  des  théories  mythologiques  anciennes  sur 
l'origine  du  monde.  En  Inde,  sept  formules  cosmogoniques:  le.  monde  vient  des 
eaux,  des  téuèbres,  de  l'œuf,  de  la  lumière,  de  l'amour,  de  la  lutte,  de  la  plante, 
idées  qui  reviennent  toutes  à  une  seule  image:  le  monde  sort  de  la  nuée.  Ces  élé- 
ments mythiques  se  retrouvent  en  Grèce  Homère,  Thaïes,  Anaximène,  Thucvdide, 
Parménide,  Aristote,  Heraclite,  Empédocle'.  En  Perse,  et  en  Scandinavie,  ce  sont 
l'eau  et  le  feu,  la  nuit,  l'amour,  la  lutte,  l'arbre  (forme  mythique  de  la  nuée,  Yana, 
en  sanscrit,  signifiant  à  la  fois  forêt  et  nuée  .  Enfin,  dans  le  Véda  surtout,  la  parole, 
c'est-à-dire  l'hymne,  est  créatrice;  Darmesteter  retrouve  un  vestige  de  cette  con- 
ception dans  l'£<77a  Mb:  iyyelos  i//..  2,  94:  <>/.,  24,  413),  la  Qï/x-n  athénienne 
(Paus.,  1,  17, 1)  et  la  Fama  romaine,  née  de  la  lutte  des  dieux  et  des  géants  Virg., 
Enéide.  IV.  173) *.  Quant  à  l'idée  de  l'ordre  qui  préside  à  l'univers,  elle  est  venue 
naturellement  à  l'homme  par  le  spectacle  des  évolutions  des  corps  célestes. 

P.  568.  n.  5.  —  Il  est  très  fréquent  de  voir  une  épithète  devenir  un  personnage 
mythique:  ain^i  Ampbictvon  est  né  de  Zîv;  'A/tstxTÛwv,  la  nymphe  Kallisto  (\"kprz- 
fiti  za/).tTTï7,  Aristée  d"A-oi/'jv  àiurato;.  Cf.  Boeckh,  Explicationes  Pindari, 
p.  523. 

P.  568,  n.  5.  —  Éttmologie  populaire.  «  L'étymologie  populaire,  dit  Gaidoz 
II.  C,  XX,  117),  est  la  transformation  par  l'instinct  populaire  d'un  mot  obscur  ou 
étranger  pour  lui  donner  l'apparence  d'un  sens...  Les  étymologistes  seraient  un  peu 
plus  sceptiques  en  ce  qui  concerne  les  langues  anciennes  s'ils  voulaient  bien  regarder 
à  leurs  pieds  ce  que  l'étymologie  populaire,  ou  pour  parler  d'une  façon  plus  géné- 
rale, l'analogie  fait  du  lexique  traditionnel  des  langues.  »  Voy.  des  recueils  d'exemples 
dansAYeise,  Bezzenbergers  Zeitschrift ,  Y,  p.  68;  G.  Meyer,  Beilage  zur  allgem. 
Zeitung,  1876,  n°  259;  Schuchardt,  Yocalismus,  III,  344;  Dossios,  Bezzenber- 
ger's  Ileitraege,  1881  (étymologie  populaire  dans  le  grec  ancien  et  moderne;;  Pal- 
mer,  Fo/k-Etf/mology,  1882;  Andresen.  Ueber  deutsche  Yo/skselymofogie,  4e  éd. 
1883  (cf.  Gaidoz,  R.  C,  1883,11,  151   ;  Weise,  Zeitschrift  fiir  Yôlkerpsijchologie, 


1.  «  En  Mande  comme  ailleurs,  la  lutte  de  la  lumière  et  des  ténèlires  est  le  centre  de  la 
vie  du  monde  ;  comme  ailleurs,  les  forces  mystiques  du  culte  qui  maintient  le  cours  ré- 
gulier du  mond^  s'élèveut  au  rôle  suprême,  et  comme  le  monde  indien  est  créé  à  l'aide 
du  >acrilice  par  un  dieu  prêtre,  ainsi  le  ciel,  la  terre,  la  mer,  les  étoiles,  ont  été  créés  par 
trois  druides,  plus  anciens  que  les  dieux.  »  (Darmesteter,  Débats  du  31  juillet  1884.) 


264  LA   MÉTAPHORE  ET  LE  LANGAGE   (368-369): 

1880.  —  Voici  quelques  exemples  qui  peuvent  être  peu  connus.  —  Tullianum  (robur), 
de  Tullius,  signifiant  puits  en  ancien  latin,  d'où  la  légende  qui  le  rattache  au  roi 
Tullius.  —  L'Hymette  s'appelle  aujourd'hui  Trelo-Vuno,  c'est-à-dire  montagne  folle, 
parce  que  les  Italiens  prononçaient  Hymette  comme  il  Matto  (le  fou).  —  L'ile 
d'Elaphonisi  s'appelle  ainsi  par  une  traduction  erronée  de  l'italien,  isola  deï  Ccrvi . 
—  Samothrace  s'appelle  aujourd'hui  Samandraki  [&ç  /jL«vSpixi).  —  Déméter  'Ayéx 
(douloureuse)  est  devenue  Déméter  'Ayuiai  (Aristoph.,  Acharn.,  708;  cf.  Gaz. 
arch.,  1880,  18).  —  Le  nom  d'Aphrodite  a  été  expliqué  par  la  légende  de  l'écume 
de  la  mer  dont  la  déesse  serait  née  ;  or  Aphrodite  =  Ashtoret  (Aftoret,  Afrotet), 
qui  est  le  même  mot  qu'Astarté.  Cf.  Hommel,  Neue  Jahrb.,  4882,  5°  livr.;  Aca- 
demy.  25  fév.  1882.  — Les  pantoufles  de  verre  de  Cendrillon  sont  des  pantoufles 
de  vaire  (espèce  de  fourrure).  —  Les  Allemands,  dans  le  langage  de  la  conversation, 
ont  fait  Just-am-End  et  Schandlicht  des  mots  français  justement  et  chandelle.— 
Blaghair,  mot  celtique,  a  donné  le  français  blague  et  l'anglais  blach-guard ',  qu'on 
explique  par  la  légende  d'une  troupe  de  gardes  vêtus  en  noir.  —  Duel/uni,  doublet 
archaïque  de  bellum  (cf.  duonus  et  bonus)  a  été  rattaché  au  moyen  âge  et  peut-être 
dès  le  temps  d'Horace  à  duo  ,  d'où  le  sens  du  mot  français  duel.  —  La  galerie  dite 
des  Sept  Mètres,  au  Louvre  [Gaz.  des  B-A.,  1859,  p.  59)  s'appelle  aujourd'hui 
dans  le  langage  vulgaire  galerie  des  Sept  Maîtres,  et  l'on  énumère  les  sept  pein- 
tres qui  lui  ont  valu  ce  nom.  —  Quand  les  marins  jouent  au  loto,  un  des  coups 
s'appelle  caisse  à  reliques,  de  l'allemand  kaiserlich  [kaiserlik).  —  Enfin,  nous 
nous  permettrons  de  reproduire  l'exemple  suivant,  emprunté  à  un  journal  quotidien 
{Voltaire,   du    1er  août  1883): 

«  Le  17  juillet  dernier,  le  gardien  chef  de  la  prison  de  Versailles,  le  nommé  Mé- 
nager, était  tué  par  un  détenu.  le  jeune  Louis  Person,  qui  subissait  une  peine  cor- 
rectionnelle de  huit  mois  de  pri-on.  Ménager,  très  doux,  très  bienveillant,  était  aimé 
de  tous  les  prisonniers,  et  sa  mort  causa  une  profonde  émotion.  On  fit  à  ce  malheu- 
reux de  somptueuses  funérailles.  Restait  à  le  venger.  Hier  lundi,  la  cour  d'assises 
a  condamné  à  mort  le  scélérat  qui  l'avait  assassiné.  Ce  misérable  avait  eu  ses  jours 
de  gloire  à  Paris  dans  le  quartier  Montmartre,  où  il  était  connu  sous  le  nom  de 
Fifi-Cadavre.  D'où  lui  venait  ce  surnom?  Le  voici  :  Tout  enfant,  comme  le  jeune 
amoureux  de  Cliquette,  il  vendait  des  petits  pâtés,  et  il  distribuait  aussi  dans  les 
entr'actes,  au  Théâtre-Montmartre,  de  l'orgeat,  de  la  limonade  et...  du  «  sirop  de 
Calabre  ». 

P.  368,  n.  6.  —  De  AVittc  [Gaz.  archéol.,  1879,  217)  a  publié  un  miroir  étrusque 
représentant  Mélicerte  avec  l'inscription  Hercule.  Les  Étrusques,  qui  connaissaient 
l'Hercule  phénicien  Melquarth,  ont  cru  que  le  Mélicerte  grec  était  aussi  un  Hercule. 

P.  369,  n.  8.  —  La  mythologie  donc,  selon  Max  Mùller  et  Bréal,  est  une  maladie 
du  langage.  Baudry  [Rev.  germanique,  1863),  suivi  par  Darmesteter  (Essais  orien- 
taux, 1883,  221),  s'est  élevé  contre  ce  système.  «  Les  êtres  mythiques,  dit  ce  der- 
nier, sont  nés  directement  et  non  par  métaphore;  tout  phénomène,  tout  changement, 
pour  la  pensée  de  l'enfant,  et  par  suite  de  l'humanité  dans  son  enfance,  cache  un  être 
vivant,  une  personne:  toute  action  lui  révèle  un  agent...  Le  langage  peut  créer  des 
mythes  secondaires  par  le  choc  accidentel  des  formules  mythiques  déjà  existantes  ;  il 
ne  peut  créer  les  mythes  primaires.  Ceux-ci  sortent  de  ia  contemplation  directe  du 
phénomène  naturel:  ils  jaillissent  du  cœur  de  l'homme,  non  de  ses  lèvres:  la 
mythologie  est  une  maladie  de  la  pensée  et  non  du  langage  ;  elle  n'est  pas  un  cha- 
pitre de  grammaire  comparée.  »  Au  fond,  ces  réserves  ne  sont  qu'une  question  de 
nuances;  il  s'agirait  de  savoir  à  quel  moment  précis  l'homme  cessa  d'être  dupe  des 
choses  pour  devenir  dupe  des  mots,  et  c'est  ce  qu'il  est  certainement  impossible  de 
reconnaître.  L'illusion  primordiale,  cristallisée  dans  le  langage,  devient  la  mère  des 
illusions  secondaires  et  le  gage  de  leur  durée. 


ORIGINES  DE  LA  MYTHOLOGIE  GRECQUE   (370-375).        26o 

P.  570,  n.  3.  —  Depuis  le  président  de  Brosses ,  la  théorie  du  fétichisme  primitif  est 
devenue,  selon  Max  Miiller  [Orig.  de  la  relig.,  p.  90),  un  fétichisme  scientifique. 
D'après  elle,  l'origine  de  la  religion  est  un  état  d'esprit  spécialement  caractérisé  par  la 
tendance  à  considérer  tous  les  phénomènes,  tous  les  êtres,  tous  les  corps  de  la  na- 
ture comme  pourvus  de  volontés  et  de  sentiments  pareils  à  ceux  de  l'homme.  »  Mais, 
répond  Max  Millier  p.  115),  si  un  enfant  dit  de  son  chat:  «  Voici  un  vertébré  »,  je  me 
demanderai  :  '<  Mais  où  a-t-il  entendu  parler  de  vertébrés?  »  De  là  le  problème  :  Com- 
ment l'homme  a-t-il  des  dieux?  Max  Millier  répond  :  par  la  perception  de  l'infini,  soit 
de  l'infini  absolu,  soit  de  ce  qui  est  très  grand,  comme  le-  grands  arbre*  et  les  mon- 
tagnes et  les  rivières.  Cf.  Bergaigne,  II.  C.,  1880,  2,  5,  et  le  bel  article  de  J.  Darmes- 
teter,  ibid.,  1884.  1,  44    fétichisme,  totémisme,  tabou). 

Coldzieher  [der  Myttius  bei  den  Hebrâern,  1870  a  montré  qu'il  y  avait  eu  une 
mythologie  hébraïque  et  qu'il  est  aussi  impossible  de  concevoir  une  race  débutant  par 
le  monothéisme  qu'un  être  humain  commençant  par  l'âge  de  raison  cf.  Derenbourg, 
/■'.  C,  XX,  210  .  De  même,  quoi  qu'on  en  ait  dit,  les  Juifs  ont  eu  l'idée  de  l'immor- 
talité de  l'âme;  seulement  le  seul  monument  que  nous  ayons  gardé  de  leur  plus  an- 
cienne littérature,  la  Bible,  représente  une  tendance  également  contraire  au  po- 
lythéisme et  à  l'idée  de  la  vie  future. 

P.  571,  4.  —  Stark  Ueber  die  Epochen  der  Griech.  Rel igionsgeschichte  [20  P/ii- 
lologenversammlung,  1865])  admet  cinq  périodes  dans  l'histoire  de  la  religion 
grecque  :  lu  époque  indo-germanique  et  pélasgique;  2°  homérique  et  achéenne; 
5°  dorienne  (Apollon);  4°  attico-ionienne  (Dionysios)  ;  5°  hellénistique  (Asclépios). 
lue  0e  période  serait  la  période  orientale  ou  du  syncrétisme  (Isis,  Mithra,  Atergatis). 

P.  372,  n.  2.  —  Milchhoefer.  dans  son  remarquable  ouvrage  die  An/ànge  der 
Kunst,  1885  (cf.  mon  résumé  dans  la  lier,  arch.,  1885,  566)  a  essayé  de  prouver  : 
1°  que  la  mythologie  pélasgique,  telle  qu'elle  nous  est  connue  par  les  plus  anciennes 
légendes  locales  rapportées  par  Pausanias  et  figurées  sur  les  inlailles  (crétoises?) 
trouvées  dans  l'Archipel,  est  essentiellement  un  jio/ydenwnisme  :  on  y  trouve  sur- 
tout des  Harpyes  (sauterelles  à  tète  de  cheval.  Déméter-Erinnys,  Gorgo,  Pégase,  les 
Centaures,  les  Satyres,  la  Chimère,  etc.  Hérodote  (2,  52)  dit  en  effet  que  les  Pélasges 
n'ont  qu'une  seule  divinité,  le  Zeus  Dodonien  adoré  sans  images,  et  que  leurs  autres 
dieux  (démons  d'ordre  inférieur)  n'ont  pas  de  nom.  Le  symbole  du  Zeus  pélasgique 
serait  la  double  hache,  attribut  du  Zeus  Carien  à  Labranda,  fréquente  à  Mycènes  et 
à  Olympie,  identique,  >uivant  Milchhoefer,  à  l'éclair  appelé  double-hache  dans  le 
Iiik  (5,  52.  10  et  au  marteau  de  Thor  de  la  mythologie  Scandinave.  Les  Ioniens  et  les 
Doriens  ont  apporté  avec  eux  Athéné,  Apollon,  liera,  des  dieux  individuels  et  typi- 
ques. D'autre  part,  les  Grecs  n'ont  pas  eu  tort  de  dire  qu'Homère  avait  créé  leurs 
dieux,  car  l'inlluence  de  l'épopée  >ur  la  mythologie  est  indéniable.  Sans  être  didac- 
tique comme  le  poème  d'Hésiode,  la  poésie  homérique  est  tendencieuse  :  elle 
fait  succéder  au  règne  des  démons  le  règne  des  dieux,  relègue  intentionnellement  à 
l'arrière-plan  les  vieux  démons  pélasgiques,  efface  les  puissances  chtbouiennes  de- 
vant les  divinités  lumineuses  de  l'Olympe.  Pindare  (Nc'm.,  7.  50)  a  déjà  reconnu 
qu'Homère  ornait  la  tradition  ;  des  allégories  comme  Enyo,  Eris,  Deimos,  Phobos, 
sont  de  pures  créations  du  poète.  Dans  Hésiode  aussi  les  Muses  ne  disent-elles  pas  : 
"Io/i-v  àîvotx  -o//à  Aéystv  Exû/iotffw  ôuoia.  Le  polythéisme  grec  est  le  produit  de 
l'instinct  populaire  et  de  l'épopée  ;  et  les  Grecs  étaient  si  épris  de  l'art,  que  ses  créa- 
lions  prenaient,  dans  leur  esprit,  une  existence  réelle  et  une  valeur  historique. 

P.  572,  n.  5.  —  Selon  Pott,  Stud.  zur  Griech.  Mythol.,  p.  521,  "Apre/tcs=àépa 
rifxvsa  (Ta.tisïv)  —  ce  qui  ne  convaincra  personne. 

P.  575,  5.  —  11  faut  remarquer  que  la  mythologie  romaine  n'admet  pas  les 
amours  des  dieux  avec  les  mortelles,  mais  tout  au  plus  quelque  mystère,  quelque 
coup  de  foudre,  attribués  à  l'intervention  d'un  dieu. 


200  AVÈNEMENT   DU  CHRISTIANISME   (374-580). 

P.  573,  n.  4.  —  Cf.  Roscher,  Stiid.,  IV,  100,  sur  l'étymol.  i"OSwneùi.  On  l'a 
rattaché  à  ooùveccaQxt,  I.  E.  dvisc/i  =haïr  (confirmé  en  apparence  parOrf.,  1,  407,  où 
il  est  raconté  que  le  grand-père  d'Ulysse.  Autolycus,  l'appela  'Oiîuaueû;  en  mémoire 
de  la  haine  qu'il  nourrissait  contre  beaucoup  d'hommes  :  d'autres  expliquaient  : 
«  celui  qui  est  haï  par  les  dieux  ».  Cf.  Soph.,  Fragm.,  408,  Dind.  :  opOùç  'Oêvs- 
<rs»s  sïfi'  stt'j'jvu^o;  xaxoc$.  et  Eustathe,  1391,  42).  Mais  1°  les  noms  en  eus  signi- 
fient des  agents  et  non  des  sujets;  2°  les  formes  dialectales  (Où>t'Ç/)ç,  'OSû&t)  ne 
s'expliquent  pas  par  la  racine  dvish.  Roscher  admet  'Oâvro-eug  =  der  Fûhrer, 
où  ê\>7?  =  S\>x.  Le  nom  sera  devenu  'COùtssus  (cf.  Eustalhe,  ad  IL,  289,  34).  OùAéÇqs 
est  à  '0).uff5£Û?  comme  OuAu/atto;  «à  *0>uy.^o;.  —  Tout  cela  est  encore  très  dou- 
teux. 

P.  T>74,  3.  —  Gerhard,  Veber  die  Gotthriten  der  Etrusker  [Âhad.  Abhandl., 
1.  285  . 

P.  575,  5.  —  YVeissbrodt,  Zum  S.  C.  de  Bacchanalibus  (Philologus,  1880,  558). 

I'.  577,  n.  16.  —  Chastel,  Histoire  dit  Christianisme,  t.  III,  1882. 

P.  578.  —  Sur  la  disparition  du  paganisme,  voy.  les  ouvrages  cités  p.  253.  Nie- 
buhr  (Rhein.  Mus.,  III,  1)  a  publié  une  chanson  grecque  à  Vénus,  écrite  en  Sicile 
vers  000  ap.  J.-C;  jusqu'au  ixe  siècle,  on  trouve  chez  les  Mainotes  des  traces  de 
la  religion  païenne.  L'empereur  Otton  reprochait  au  petit-fils  de  Marozia  de  jurer 
par  Vénus  et  Jupiter  (on  dit  encore  per  Bacco  en  Italie).  Cf.  Mullach,  Gramm. 
der  griech.  Vulgârsprache,  1856,  46;  Gaz.  B.-A.,  1866,  20,  170  (vases  d'argent 
avec  symboles  païens  composant  la  corbeille  de  mariage  de  Projecta  et  de  Secundus). 
Claudien,  le  poète  d'Honorius  et  de  Stilicon,  est  païen  avec  une  sorte  d'enthousiasme. 
Lors  du  triomphe  du  christianisme,  on  ferma  les  temples,  mais  souvent  les  statues 
restèrent  en  place.  Selon  Procopc  (B.  G.,  1,  25)  quand  les  Goths  assiégèrent  Rome 
(557),  le  peuple  lit  un  effort  secret  pour  ouvrir  le  temple  de  Janus  et  délivrer  le 
dieu. 

I'.  580.  —  Au  point  de  vue  de  la  doctrine,  le  christianisme  apparaît  comme  une 
synthèse  du  judaïsme  et  de  la  philosophie  gréco-romaine.  «  Les  Juifs  demandent  des 
miracles  et  les  Grecs  cherchent  la  sagesse  »,  dit  saint  Paul  (I  Cor.,  1,  22),  et  l'a- 
pôtre ne  cesse  de  répéter  qu'  «  il  se  doit  également  aux  Juifs  et  aux  Grecs  ».  (Rom. 
1,16;  2,  9;  I  Cor.,  1,  24,  etc.).  Cf.  G.  Charmes,  la  Palestine,  1884,  à  la  fin. 
Parmi  les  exégètes  modernes,  les  uns,  comme  Renan,  Scherer,  Darmesletcr,  font 
surtout  ressortir  les  attaches  du  christianisme  avec  le  judaïsme;  les  autres,  comme 
Havet,  insistent  sur  ses  rapports  avec  la  philosophie  païenne.  Rauer,  Cliristus.  u. 
die  Caesaren,  1877  (cf.  das  Urevangelium,  1880),  est  allé  jusqu'à  faire  naître 
le  christianisme  de  l'enseignement  de  Sénèque.  Il  est  certain,  d'auire  part,  que  l'on 
a  mis  très  longtemps  à  distinguer  les  Chrétiens  des  Juifs  (cf.  Renan,  Rev.  polit, 
et  littéraire,  14  avril  1885).  On  lit  dans  une  glose  de  Placidus  :  Christian'),  filii 
Judaeorum.  Voy.  E.  Zeller,  Bômischc  und  griechische  Url/iei/e  iiher  das  C/iris- 
tenthum  (D.  Rundschau,  1877). 


FIN. 


15  août  1S84. 


ADDENDA  ET  CORRIGENDA 


NOTA.  —  Los  chiffres  places  entre  crochets  renvoient  aux  pages  du  second  volume 

les  autres,  placés  en  tête,  renvoient  aux  pages  du  premier. 


I.  Histoire  de  la  philologie. 

.[IV  5,  noie  1.]  —  Lire  à  l'avant-deruière  ligne  :  Bull.  Corr.  Hellén.,  I.  81,  134 
et  2N6. 

P.  6,  1  [5].  —  A.  Thomas,  de  Joannis  de  Monsterolio  cita  et  operibus,  sive  de 
ftomanorum  litterarum  studio  apudGallos  instaurante  Carolo  VI  régnante,  1884. 

P.  6,  1  ["»].  —  Ch.  Nisard,  les  Gladiateurs  de  la  République  des  lettres  aux 
xve,  xvie  et  xvue  siècles,  1860  (contient:  Philelphe,  I,  1-115;  Pogge,  I,  117-194; 
Valla,  I,  195-50i;  J.  C.  Scaliger,  1,  505-400;  Scioppius,  II,  1-171  ;  Garasse,  II, 
'207-583.) 

P.  6,  1  [3,  4].  —  Yernon  Lee.  Euphorion,  studies  on  the  antique  and  t/ie  Re- 
naissance. 1884. 

P.  9,  2,  1.  2  [0,  5].  —  Pighius,  y  1604,  aurait  dû  être  cité  pour  ses  Annales 
magistratuum  Romanorum,  1599,  réimprimées  dans  le  Thésaurus  de  Graevius. 
Cf.  Jahn,  Verhandl.  der  saechs.  Ges.  der  Wissenschaften,  1869,  165. 

P.  9,  5  [6].  —  Horawitz,  Griechiscke  Studien,  Beitrag  sur  Geschichte  des 
Griechischen  in  Deiitschland,  dans  Berliner  Studien,  1,559.  (CF.  Berliner  Wocheti- 
schrift,  1884,  694.) 

P.  10,  2  [7,  2].  —  Noris,  y  1695,  bibliothécaire  de  la  Yaticane.  auteur  des  Ceno- 
laphia  Pisana,  1681  ;  Annus  et  cpoc/tae  Sgro-Macedomuu,  1689,  etc. 

I'.  12,  2  [S].  —  Iîeaudouin,  Quid  Cotais  de  Xeo-Heltenica  lingua  senserit.  1883. 

I'.  15,  2  [8],  —  Vinet,  les  Etudes  archéologiques  en  Allemagne,  dans  l'Art  et 
l'Archéologie,  p.  47. 

On  a  relevé  avec  raison  (Hillebrand,  Elude  sur  0.  Millier,  en  tête  de  la  traduct.  de 
-mi  Hist.  delà  lilt.  grecq.,  p.  xi.ix,  i.xviu  et  suiv.)  l'influence  exercée  par  la  philo- 
sophie allemande  du  commencement  de  ce  siècle  sur  les  études  philologiques.  Elle 
leur  indiqua  un  idéal  plus  élevé  et  l'habitude  de  chercher  des  lois  sous  la  confusion 
apparente  des  faits.  .Mais  ces  avantages  furent  compensés  par  bien  des  inconvénients 
qui  lurent  surtout  sensibles  dans  les  recherches  historiques  et  grammaticales.  Thurot 
a  dit,  non  sans  raison,  que  la  métaphysique  était  «  la  peste  de  la  grammaire». 
L'influence  du  kantisme  est  évidente  dans  tous  les  travaux  de  God.  Hermann,  et  en 
explique  jusqu'à  un  certain  point  les  défauts,  c'est-à-dire  l'abus  de  l'a  priori,  la 
subtilité  et  l'esprit  de  système.  O.  Millier  écrivait  à  Boeckh,  le  25  juin  1826  (Brief- 


2G8  ADDENDA   ET  COKHIGENDA    (14). 

wec/tsel,  1883,  p.  192).  «  Il  faudrait  bien  combattre  quelque  part  l'influence  de  l'école 
hégélienne  sur  les  sciences  historiques;  elle  est  par  trop  funeste  aux  têtes  faibles  et 
niix  gens  qui,  n'apprenant  rien,  aiment  à  se  mettre  en  avant  par  de  grands  mots 
(das  grosse  Wort  fuhren  wollen).  »  De  même,  la  décadence  de  la  philologie  française 
au  milieu  de  ce  siècle  est  due,  dans  une  large  mesure,  au  triomphe  de  la  philosophie 
vague  de  Cousin. 

I'.  14,  1  [9,  2],  —  Boeckh  était  un  savant  mathématicien  en  même  temps  qu'un 
admirable  philologue  :  de  là  ses  travaux  sur  la  chronologie,  qui  prirent  une  place  de 
plus  en  plus  grande  dans  son  existence,  comme  dans  celle  de  son  modèle,  Joseph 
Scaliger.  Il  écrivait  à  0.  Mùller,  le  31  mars  1820.  «  Ma  dissertation  est  surtout  chro- 
nologique, car  ma  mauvaise  étoile,  me  ramène  sans  cesse  sur  ce  champ  d'épines,  où 
la  végétation  est  si  luxuriante  et  si  confuse,  que  l'on  peut  à  peine  séparer  les 
branches  entre-croisées.  » 

11  avait  senti  la  nécessité  d'un  Corpus  inscriptionum  Graecarum  en  préparant 
son  Economie  politique  des  Athéniens.  L'Académie  de  Berlin  le  chargea  de  cette 
vaste  entreprise  à  l'instigation  de  Bultmann  et  deNiebuhr.  Dans  la  pensée  de  Boeckh, 
ce  recueil  ne  devait  être  qu'un  travail  préliminaire  au  grand  ouvrage  qu'il  méditait 
d'écrire  sur  la  Grèce  antique;  mais  bientôt  la  masse  des  matériaux  devint  si  immense, 
qu'il  dut  sacrifier  le  but  au  moyen.  «  Si  je  ne  m'étais  pas  lancé  dans  les  inscriptions, 
j'aurais  peut-être  produit  davantage;  mais  il  m'arrive  comme  aux  Hollandais,  dont 
j'ai  souvent  ri  moi-même  autrefois.  Ceux-ci  ont  entrepris  l'étude  îles  lexicographes 
comme  préparation  à  l'étude  des  auteurs,  qu'ils  comptaient  entreprendre  ensuite  ; 
mais  ils  n'y  sont  jamais  parvenus.  De  même,  j'ai  voulu  étudier  les  inscriptions  pour 
m'ouvrir  les  sources  de  l'étude  des  antiquités  grecques,  politiques  et  autres;  mais 
les  matériaux  sont  trop  considérables  et  ont  dû  devenir  un  but  à  leur  tour.  Il  ne  m'est 
guère  possible  aujourd'hui  de  songer  à  autre  chose  et  je  dois  me  contenter  d'ensei- 
gner oralement  et  de  donner, dans  le  commentaire  des  inscriptions,  quelques  indications 
en  passant,  que  peu  de  personnes  comprennent...  En  attendant,  je  désapprends  bien 
des  choses,  à  moins  de  faire  quelques  petites  excursions  dans  d'autres  domaines. 
Néanmoins,  ce  travail  ne  m'ennuie  pas  tout  à  fait;  j'espère  que,  malgré  toutes  les 
attaques,  il  produira  un  résultat  durable.  »  (Boeckh  à  0.  Millier,  30  novembre  1826.) 

P.  14,  1  [9,  1].  —  De  nouvelles  et  curieuses  lettres  d'IIermann  à  Boeckh  ont  été 
publiées  dans  le  Briefivechsel  zwïschen  Boeckh  undOtfried  Mùller,  1883,  p.  173 
et  suiv.  On  peut  assister,  dans  ce  recueil,  aux  diverses  phases  delà  grande  querelle 
qui  divisa  ces  deux  savants  et  mit  aux  prises  en  leur  personne,  non  seulement  les 
universités  de  Leipzig  etde Berlin,  mais  deux  manières  différentes  d'entendre  la  philolo- 
gie. C'est  plus  qu'une  querelle  de  philologues,  c'est  une  lutte  de  doctrines,  et  de  là 
vient  l'intérêt  qu'elle  conserve  encore  pour  nous  après  un  demi-siècle.  —  0.  Millier, 
en  ami  passionné  de  Boeckh,  juge  Hermann  avec  plus  de  sévérité  que  ne  le  fait  son 
maître  lui-même.  Il  écrit  le  18  octobre  1825  :  «Pour  l'amour  de  Dieu,  ne  faites 
donc  plus  jamais  la  paix  avec  cet  homme  aussi  insolent  que  borné  J  ;  contre  tant 
d'étroilesse  d'esprit  et  d'orgueil  il  faudrait  conduire  un  ^oXsyoç  àxv5/soxT0î  xai 
'".ïTiovSoi.  Il  croit  maintenant  avoir  triomphé  glorieusement  de  Buttmann,  de 
Niebuhr,  de  vous-même,  de  Creuzer  et  de  Welcker,  sans  être  le  moins  du  monde 
en  état  même  de  comprendre  combien  et  comment  la  connaissance  de  l'antiquité  a 
été  agrandie  par  plusieurs  d'entre  vous...  Ce  talent  de  comprendre  ce  qui  n'est  pas  soi 
est,  à  proprement  parler,  le  sens  philologique  et,  dans  une  sphère  moins  restreinte, 
le  sens  historique  :  c'est  pourquoi  je  pense  que  l'on  peut  dire  que   Hermann,  avec 


I.  Hermann  venait  de  publier  une  critique  très  acerbe  du  premier  fascicule  du  Corpus 
inscriptionum  Graccnriim. 


ADDENDA  ET  CORRIGENDA   (15-22).  209 

beaucoup  de  qualités  éminentes,  manque  à  proprement  parler  de  la  qualité  essen- 
tielle du  philologue.  »  Ici  encore  le  jugement  de  Mûller  est  déjà  celui  de  la  postérité. 
P.  15,  1  [10,  2].  —  Donnons  encore  quelques  extraits  de  cette  belle  correspon- 
dance entre  Boeckh  et  Mûller,  qui  témoigne  non  seulement  du  génie  de  ces  deux 
hommes,  mais  de  la  piété  filiale  du  plus  illustre  des  deux  envers  son  maître.  — 
Millier  à  Boeckh,  10  juin  1819:  a  Combien  je  vous  suis  reconnaissant  jusque  dans 
les  moindre*  choses  de  votre  bienveillante  confiance  et  de  votre  aimable  sollicitude, 
c'est  ce  que  je  ne  puis  mieux  exprimer  qu'en  vous  disant  que  je  me  sens  toujours  à 
votre  endroit  dans  la  même  situation  morale  qu'à  l'époque  où  vous  fîtes  briller  pour 
la  première  t'ois  à  mes  yeux  l'idée  de  la  véritable  philologie,  lorsque  mon  séjour  à 
l'université  de  Berlin  ne  devint  possible  et  si  fructueux  pour  moi  que  grâce  à  vous 
seul.  »  —  Boockh  à  Mûller,  le  51  mars  1820  :  «  Vous  voyez,  je  vous  accable  de  ques- 
tions, parce  que  vous  savez  toutes  sortes  de  choses  que  l'on  demanderait  vainement 
à  toute  autre  personne;  si  vous  étiez  ici,  je  vous  questionnerais  encore  bien  plus.  » 
—  Millier  ne  cachait  pas  le  plaisir  que  lui  causaient  ses  courtes  à  travers  l'antiquité 
tout  entière  :  «  Je  fais  voile  maintenant  avec  un  vent  frais  parmi  les  sciences  phi- 
lologiques, et  bien  qu'il  soit  souvent  pénible  de  ne  pouvoir  toujours  jeter  l'ancre 
partout  où  l'on  voudrait  séjourner,  il  y  a  par  contre  quelque  avantage  à  porter  ses 
regards  uu  peu  partout  »  (20  avril  1820).  —  Mûller  à  Boeckh,  18  octobre  1825:  «  Les 
recherches  mythologiques  et  archéologiques  ont  taut  de  charme  et  d'agrément  pour 
moi,  elles  me  soulagent  et  me  vivifient  si  profondément,  que  je  me  considérerais 
encore  comme  heureux  si  personne  ne  faisait  attention  à  moi  et  si  mes  écrits  n'étaient 
même  pas  imprimés.  » 

P.  18,  n.  3  [11].  —  Clemm,  ■{■  1885;  nécrologie  par  II.  Schiller,  1884. —  Droysen, 
f  1884,  l'historien  d'Alexandre  et  des  Diadoques  (cf.  la  trad.  française  de  ses  ou- 
vrages). —  Lepsius,  orientaliste  et  paléographe,  f  1884  (cf.  M.  Millier,  Acade/ny, 
19  juillet  1884).  —  Lowe  (G.),  excellent  latiniste,  auteur  de  travaux  sur  les  lexico- 
graphes latins,  -j- 1884.  Biographie  par  G.  Golz,  1884.  Cf.  Arckiv  fur  latcinische 
Lexicographie,  I  (1884),  p.  515.  —  Osann  [10,  2],  f  1858,  était  un  peu  fou,  et 
talis  habebatur.  Boeckh  à  Mûller,  20  février  1823  :  «  Souvent,  en  lisant  le  livre 
d'Osann,  j'ai  dit  à  ma  femme,  qui  se  trouvait  dans  ma  chambre,  qu'il  était  atroce 
grdulich)  de  lire  de  pareilles  choses  où  il  n'y  a  nulle  part  ni  clarté  ni  bon  sens; 
alors  je  faisais  l'éloge  de  notre  Mûller,  car  lorsqu'on  lit  quelque  chose  de  lui, 
on  sait  ce  qu'on  a  entre  les  mains  et  l'on  peut  s'y  fier.  »  —  Mûller  à  Boeckh, 
6  mai  1830  :  «  Non,  comme  la  dissertation  d'Osann  estime  élucubration  sans  aucune 
valeur  (nichlswïirdiges  Machwerk)\  J'avais  l'intention  d'en  faire  une  critique, 
parce  que  je  prends  grand  intérêt  aux  antiquités  lydiennes  et  phrygiennes,  et  je  me 
mis  à  la  lire  avec  beaucoup  d'impatience;  mais  il  m'aurait  été  impossible  de  la  cri- 
tiquer autrement  que  par  ces  mots  :  Auriculas  asini  Mida  re.c  habet.  »  —  Scuae- 
fer,  -j-  1884;  biographie  par  Aschhach,  même  année. —  Ad.  Schôll  et  Stark,  biogra- 
phies par  Fritz  Schiill  et  Frommel,  dans  la  collection  des  Nehrologe  de  Calvary. 

P.  20,  5  [15,  3].  —  Sur  l'état  actuel  des  études  en  Grèce,  voy.  la  Derliner  Wochen- 
schrift  du  2  août  1884,  qui  en  traite  exclusivement. 

P.  21,  1  [14,  1].  — Sur  le  duc  de  Lunes,  v.  encore  Vinci,  l'Art  et  VArchéolo- 
gic,  p.  408. 

P.  22,  1  [14].  —  Sur  François  Lenormant,  Ravel,  Journal  des  Débats,  9  mars 
1884;  Le  Hir,  la  Controverse  et  le  Contemporain,  15  juillet  1^84:  «le  VVilte  et  Las- 
leyrie,  Gazelle  archéol.,  1883,  p.  361.  —  Le  travail  de  Veïries,  les  Figures  crio- 
pliores,  a  paru  en  1884,  avec  une  biographie  de  l'auteur  par  Baudrillart. 

Albert  Dumont,  mort  en  1884,  à  l'âge  de  41  ans,  n'a  pas  été  seulement  un  archéo- 
logue délicat  et  inventif:  organisateur  de  premier  ordre,  il  a  créé  l'École  de  Rome, 
ranimé  l'Ecole  d'Athènes  défaillante,  fondé  le  Bulletin  de  correspondance  hellénique. 


270  ADDENDA   ET  CORRIGENRA  (22-25). 

amélioré  et  élargi  renseignement  de  nos  Facultés.  Il  comptera  toujours,  avec  Duruy 
et  Jules  Ferry,  parmi  les  restaurateurs  des  hautes  études  eu  France,  et  la  jeune 
génération  de  philologues  n'oubliera  pas  ce  qu'il  a  fait  pour  elle  l. 

R.  L  allier,  -j-  1884,  auteur  d'une  excellente  thèse  sur  la  Femme  dans  la.  famille 
athénienne  au  iv°  siècle,  1875,  d'un  essai  de  Critiae  tyranni  vita  ac  scriptis,  1875, 
et  d'une  édition  classique  de  Salluste,  dont  il  préparait  une  édition  major,  1885. 
Voy.  Y  Instruction  publique  du  9  août  1884. 

Muret,  -J-1884,  savant  numismate,  conservateur  au  cabinet  des  Médailles,  un  des  plus 
grands  connaisseurs  de  ce  siècle  en  numismatique  grecque.  Il  a  laissé,  prêt  pour  l'im- 
pression, un  Calai,  des  monnaies  gauloises.  Yoy.  la  Revue  numismatique  de  1884. 

Ch.  Tissot,  j  1884,  iils  du  traducteur  de  Kant.  Claude-Joseph  Tissot,  ambassadeur 
de  France  à  Constantinople  et  à  Londres,  le  maître  de  l'archéologie  africaine.  De 
son  grand  ouvrage,  Géographie  comparée  de  l'Afrique  romaine,  le  Ier  volume  a 
paru  en  1884;  je  compte  publier  en  1885  le  second,  dont  le  manuscrit  est  achevé. 
J'imprime  en  ce  moment  ses  Fastes  de  la  prorince  proconsulaire  d'Afrique,  qui 
seront  prêts  avant  la  fin  de  l'année  (1884).  Tissot  était  doué  d'un  sens  topographique 
admirable,  et  ses  études  sur  les  Itinéraires  romains  de  la  province  d'Afrique  ont 
complètement  renouvelé  cette  partie  de  la  géographie  ancienne.  On  a  encore  de  lui, 
outre  beaucoup  d'articles  de  revues  :  Les  Proxénies  grecques  et  leur  rapport  avec 
les  institutions  consulaires  modernes,  1805;  de  Tritonide  lacu,  1805;  Recher- 
ches sur  la  géographie  comparée  de  la  Mauritanie  7 ingitane,  1877  ;  Etude  sur 
le  bassin  du  Bagrada  et  sur  la  voie  romaine  de  Carthage  à  Hippone,  1879  ; 
la  Campagne  de  César  en  Afrique,  1885.  Comme  président  de  la  commission 
archéologique  de  Tunisie,  il  a  publié  cinq  rapports  dans  les  Archives  des  Missions. 
Voy.  Perrot,  Acad.  des  inscript.,  4  juillet  1884;  Duveyrier,  Bulletin  de  la  Soc. 
île  Géographie,  1884,  p.  415;  S.  Reinach,  dans  le  Nécrologe  de  Calvary,  1884.  Je 
donnerai  une  biographie  étendue  de  Tissot  en  tête  de  ses  Fastes  de  la  province 
d'Afrique,  actuellement  sous  presse. 

Fl.  Valle.ntiin,  "J*  1885,  a  laissé  une  thèse  sur  le  Divorce  à  Rome,  des  études  de 
mythologie  gauloise,  une  monographie  des  Alpes  Colliennes  et  Graies,  etc.  Son 
recueil  Bulletin  épigraphique  de  la  Gaule,  est  continué  sous  la  direction  de 
Mowat.  Voy.  ce  Bulletin,  1885,  p.  204,  avec  les  biographies  de  Yallentin  et  la 
bibliographie  de  ses  œuvres. 

II.  Bibliographie  de  la  bibliographie. 

I'.  25,  1  [15, 1].  —  Castellani,  Biblioteche  delV  antichità,  1884. 
P.   25,  2   [19,    2].    —   Détail   de   la   dernière   vente   Castellani.    avec  les   prix 
obtenus,  Bulletin  épigraphique,  1884,  p.  96. 

t.  Catalogue  du  musée  de  Constantinople,  186S;  Essai  sur  la  chronologie  des  ar- 
chontes athéniens  postérieurs  à  la  '122°  olympiade,  1870;  de  Plumheis  apud  Graeeos 
tesseris,  1870;  Inscriptions  céramiques  de  Grèce,  1871  (étude  des  timbres  d'ampliorcs, 
dont  il  publia  un  grand  recueil  qu'avait  commencé  Koumanoudis)  :  Vases  peints  de  la 
Créée  propre,  1875,  esquissa  du  grand  ouvrage  qu'il  devait  entreprendre  avec  Chaplain, 
Ira  Céramiques  de  la  Grèce  propre,  el  dont  deux  livraisons  seulement  ont  paru  ;  Peintures 
céramiques  de  la  Grèce  propre,  1871;  Nouveau  mémoire  sur  la  chronologie  des  archon- 
tes athéniens,  fastes  épony mi ques  d'Athènes,  1875;  la  Population  de  t' M  tique,  1875; 
Essai  sur  l'éphébie  atlique,  1875;  Inscriptions  el  monuments  figurés  de  la  Thrace, 
1870.  Il  faudrait  ajouter  plusieurs  ouvrages  de  politique  et  de  voyages,  el  un  grand  nombre 
d'articles  dans  la  Revue  archéologique,  les  Monuments  Grecs,  le  Bulletin  de  corres- 
pondance hellénique  ella  Gazelle  archéologique.  Son-mémoire  sur  les  Banquets  funé- 
raires est  resté  inédit.  C'est  à  lui  aussi  que  l'on  doit  la  découverte  du  premier  miroir 
gravé  de  la  Grèce  propre  reconnu  comme  tel. 


ADDENDA  ET  CORUIGENDÀ   (25-57).  '271 

P.  25,  5  [20,  4].  —  Sur  l'historique  du  cabinet  des  Médailles,  voy.  Chabouillct, 
Recherches  sur  les  origines  du  cabinet  des  Médailles,  dans  les  Nouvelles 
archives  de  l'art  français,  t.  VI,  1875.  Le  trésor  de  Tarse,  acheté  par  Napo- 
léon III  et  donné  au  Cabinet,  a  été  décrit  par  Longpérier,  Œuvres,  III,  188  (avec 
planches). 

P.  26.  1  [21,  1].  —  Gilbert,  Catalogue  du  musée  d'Aix,  1862. 

P.  26,  1  [21,  2].  — Détail  de  la  vente  Charvet,  avec  les  prix  obtenus,  Bulletin 
épigraphique,  1885,  159.  La  collection  Dasilewski  doit  être  mise  en  vente  pro- 
chainement. 

P.  26.  2  [22,  2].  —  Yinet.  le  Musée  Britannique,  dans  l'Art  et  l'Archéologie. 
p.  288. 

1'.  26,  4  [24,  n.  2].  —  La  collection  Sabourofï  a  été  vendue  en  1884:  les  musées 
de  Berlin,  Londres  et  Saint-Pétersbourg;  se  la  sont  partagée. 

I'.  28,  1  [25,  2].  —  La  table  des  premières  années  des  lahr bûcher  des  JV- 
rcins  von  A/tcithumsfreunden  im  Rheinlande  a  paru  en  1879  (fascicule  LXV). 

1'.  29,  5  [26].  — Das  Gymnasium,  depuis  1884. 

P.  29,  5  [50,  note  1].  —  Avant  de  ressusciter  sous  une  forme  nouvelle  en 
1885,  l"Es/-;uitu  ctpyxio'j.oyixr,  a  passé  par  les  phases  suivantes  :  nos  1-29  (1857- 
1845);  n»»'  50-55  (1852-1860).  Uipiodo;  £'  :  n°>  1-12  (1862-1865);  n"  15  (1869); 
u°  14  (1870;  ;  n«  15,  16  (1872). 

P.  29,  5  [28,  4].  —  Une  nouvelle  série  de  la  Mélusine,  journal  de  mythologie 
populaire,  a  commencé  en  1884,  sous  la  direction  de  Gaidoz. 

P.  29, 3  [30, 1].  —  On  annonce  pour  1885  la  publication  du  <t>i).o/.oywov  VLovoeïov, 
jous  la  direction  de  Kovto;,  Bz-i,;  et  Xarïîoix/;;  (Athènes  . 

P.  29,  5  [50,  5].  —  Rivista  storica  italiana,  depuis  1884. 

P.  29,3  [51,  note  2].  —  Une  nouvelle  série  du  Bullettino  archeologico  sardo, 
sous  li  direction  d'Ettore  Pais,  a  commencé  en  1884. 


III.  Épigraphe  et  PALÉoGKAPHit:. 

P.  51,  noie  1,  5  [55,  5J.  —  Dumont,  Inscriptions  et  monuments  figurés  de 
Thrace,  1876. 

P.  51,  note  1,  6  [52,  2J.  —  11.  Vallentin,  Épigraphie  gallo-romaine  des 
Hautes-Alpes,  1885;  Desjardins,  Monuments  de  Bavai  et  de  Douai,  1875;  Werly. 
Epigraphe  du  Barrois,  1883;  Sacaze.  Inscriptions  antiques  des  Pyrénées  fran- 
çaises, 1884. 

P.  55  [37].  —  Jlowat,  Bulletin  épigraphique,  1885,  p.  147,  a  donné  un  très 
utile  résumé  des  conventions  généralement  adoptées  pour  la  transcription  des  ins- 
criptions en  caractères  eursifs. 

P.  55,  note  2  [39,  1].  —  Je  publierai  prochainement  une  traduction  des  Greek 
inscriptions  de  Newton,  augmentée  de  textes  épigraphitmes  choisis  et  d'un  Traité 
des  inscriptions  et  des  formules  (chez  Leroux). 

P.  55,  note  2.  —  Sur  les  procédés  d'estampage,  voy.  Bulletin  épigraphique,  II, 
305  (d'après  Hûbner)  et  Bulletin  des  antiquités  africaines,  I,  1. 

[P.  56,  ligne  10.]  —  Supprimez  la  première  moitié  de  la  ligne. 

[P.  56,  ligne  5.]  —  Édon  a  donné  une  collection  très  riche  d'erreurs  des  lapicidea 
latins  Ecriture  et  prononciation  du.  latin,  1885;  Nouvelles  études  sur  le  chant 
lé  mur  al,  1884). 

[P.  57,  1,  ligne  6.]  —  Lire  :  20  drachmes  et  demie  pour  1000  lettres  [tzar-lys. 
z«t  -zpi'Ji%o).o-j).  Sur  les    frais  de  gravure   des  stèles  attiques,  cf.  Hartel,   Urkun- 


272  ADDENDA  ET  CORRIGENDA  [57-40). 

denwesen,  1878,  p.  140,  qui  renonce  à  découvrir  le  tarif  d'après  lequel  le  prix  île 
la  gravure  était  réglé. 

P.  57,  2  [45,  5].  —  Sur  les  sigles,  voy.  Mowat,  Bulletin  épigraphique,  1884, 
127. 

P.  57,  n.  2  [49,  5].  —  Cagnat,  Cours  élémentaire  d'épigraphie  latine,  dans 
le  Bulletin  épigraphique,  1884,  7(3  et  suiv. 

P.  57,  note  5  [48,  2].  —  Discours  de  Claude  à  Lyon,  Bulletin  épigraphique.  11. 
5:  traduction  de  ce  discours,  ibid.  II,  298. 

P.  57,  note  10  [48,  5].  —  Une  nouvelle  édition  des  Res  geslae  divi  Augusli  de 
Mommsen  a  paru  en  1885.  Cf.  Vinet.  Ancyre  et  le  testament  d'Auguste,  dans  l'Art 
et  l'Archéologie,  p.  259. 

P.  39,  1.  —  Diplôme  militaire  trouvé  près  de  Carnunlum,  Bull,  êpigr.,  1884, 
75;  cf.  Ferrero,  Académie  de  Turin,  18  lévrier  1885  [Bulletin  épigr..  1885,  149). 

P.  59,  1  [46,  2].  —  Marques  de  bronziers,  Bull,  épigr.,  1885,  262;  1884,  51 
et  pi.  II. 

P.  40,  noie,  1  [50,  1].  —  Châtelain,  Paléographie  des  classiques  latins  (fac- 
similés  en  héliogravure),  1884  et  suiv. 

P.  40,  note  4  [50,  2].  —  Les. découvertes  et  les  publications  de  papyrus  se  sont 
succédé  très  rapidement  dans  ces  dernières  années.  Voy.  Hartel,  Wiener  Studien. 
V,  1885  ;  Landwehr,  Papgrum  Berolinensem  h"  165  edidit  (  fragment  de  la 
IIo/(T£ta  T&iï  'AÔvjvat'wv  d'Aristote,  trouvé  à  Médinet-el-Fayum),  1885.  Sur  les 
papvrus  de  Fayum  achetés  par  le  musée  de  Berlin  en  1877,  voy.  Philologus,  XLI11. 
p.  107-156.  L'archiduc  Rénier  a  récemment  acquis  pour  l'Autriche  une  grande  col- 
lection de  papyrus  de  même  provenance,  qui,  déposés  au  mu^ée  de  Vienne,  ont  été 
soumis  à  l'examen  de  Wessely,  Krall  et  Karabacek.  D'après  des  renseignements 
encore  incomplets,  ce  serait  un  véritable  trésor.  Wessely,  chargé  de  l'étude  du 
fonds  grec,  a  déchiffré  sur  un  fragment  de  parchemin  44  lignes  du  VHP  livre 
de  Thucydide  91.  5  et  92,  1-6),  écrites  au  me  siècle  et  différant  notablement  de 
la  vulgale.  On  sait  que  les  plus  anciens  manuscrits  de  Thucydide  connus  jusqu'à 
présent  ne  remontent  pas  au  delà  du  xi°  siècle.  Parmi  les  textes  tout  nouveaux,  ou 
mentionne  un  discours  polémique  contre  Isocrate,  spécimen  de  la  meilleure  écri- 
ture alexandrinc  (ive  siècle^,  des  fragments  d'une  dissertation  esthétique  (u*  siècle;  ; 
les  débris  d'un  traité  philosophique  dans  le  style  d'Aristote,  quelques  trimètres 
d'un  auteur  dramatique  inconnu,  des  morceaux  de  Cyrille  et  d'autres  Pères,  une 
melanoia  du  commencement  du  iv"  siècle  ap.  J.-C,  peut-être  le  plus  ancien  spé- 
cimen d'écriture  chrétienne.  Les  fragments  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Testament, 
écrits  entre  le  ive  et  le  vie  siècle  sur  papyrus  et  sur  parchemin,  sont  en  grand  nombre 
et  d'une  haute  importance  pour  la  constitution  des  textes.  La  collection  des  docu- 
ments émanés  d'empereurs  romains  et  byzantins  l'orme  une  série  presque  ininter- 
rompue jusqu'à  l'époque  d'Héraclius.  Les  documents  privés,  surtout  ceux  du  ne  et 
du  mc  siècle  ap.  J.-C,  ne  sont  pas  moins  intéressants;  beaucoup  sont  datés  par  les 
années  de  certains  prêtres,  et  portent  la  double  indication  des  mois  égyptiens  et  ma- 
cédoniens. Le  Dr  Krall  a  entrepris  l'étude,  des  papyrus  hiéroglyphiques,  hiératiques, 
démotiques  et  coptes,  les  derniers  surtout  d'une  importauce  capitale,  parce  que 
tous  les  dialectes  coptes  y  sont  représentés.  Les  papyrus  magiques,  qui  sont  nom- 
breux dans  la  collection,  trahissent  un  singulier  mélange  de  superstitions  égyptiennes, 
grecques  et  hébraïques.  Enlin,  les  documents  en  langues  iraniennes  et  sémitiques, 
entre  autres  quelques  textes  pehlvis,  ont  été  confiés  à  Karabacek.  Les  papyrus  ara- 
bes sont  au  nombre  de  plusieurs  milliers,  à  partir  de  l'an  50  de  l'hégire  ;  les  deux 
premiers  en  date  sont  les  plus  anciens  documents  connus  de  l'islamisme.  Il  est 
à  prévoir  que  l'acquisition  de  l'archiduc  Rénier  réserve  à  la  science  bien  d'autres 
surprises,  car  les  papyrus  qui  la  composent  non    encore  été  étudiés  qu'en  partie, 


ADDENDA  ET   CORRI  GEN  D  A.  273 

et  leur  déroulemeut  nécessite  des   précautions  qui  rendent  le  travail  d'inventaire 
long  et  dilficile  '. 

P.  44.  G  [51,  8].  —  Etude  détaillée  sur  la  curaive  latine,  les  graffites  de  Pompéi 
et  de  Transsylvanie,  par  Edon,  dans  ses  Nouvelles  éludes  sur  le  chant  lému- 
ral,  1884. 


I\ .  L'art  aktique  et  son 


H1STOIUE. 


P.  53.  note  1  [7(3,  note'jj.  —  E.  Pottier,  Place  de  l'archéologie  dans  l'ensei- 
gnement de  l'art,  1884. 

P.  53,  note  I  [53,  n.  1].  — Choisy,  Études  épigr.  sur  l'architecture  grecque 
[recueil  de  ses  dissertations),  1884;  cf.  Berl.  Wochenschrift,  1884,  1113.  l'ourles 
textes,  voy.  C.  L  .4.,  II.  1G7  murs  d'Athènes);  1051  arsenal  de  Philon);  'Esvx. 
1883,  I  (temple  d'Eleusis);  C.  /.  A.,  II.  573  Pirée);  Conze,  Lesbos,  VI  et  Bull. 
Corr.  Bellén.,  1880,  427    Le  !»'-  . 

P.  54,  note  1  [55,  5].  — Sur  l'appareil  des  constructions  grecques,  voy.  Dliimner, 
Terminologie  und  Technologie.  111,  145. 

P.  55,  note  1  [50.  G].  —  Charles  Normand,  V Architecture  métallique  anti- 
que, 1883. 

P.  58,4  [(37.  4].  — Edg.  Baes,  Recherches  sur  les  matières  colorantes  employées 
■par  les  artistes  dans  l'antiquité,  in  Bull,  des  commissions  royales  d'art  et  d'ar- 
chéologie, XXII,  1883  [Bruxelles). 

P.  58,  note  7  [59,  3].  — Sur  la  polychromie  en  architecture,  cf.  Biùmner,  Termi- 
nologie, III,  108. 

P.  61,  5  [65,  5].  —  Bien  que  le  progrès  de  la  plastique  grecque  ait  consisté  pour 
elle  à  se  rendre  indépendante  de  l'architecture,  on  peut  dire  néanmoins  que  le  sou- 
venir de  son  ancien  état  de  subordination  la  domine  à  travers  toutes  ses  périodes. 
Voy.  Brunn,  Sur  le  style  architectural  dans  la  plastique  et  la  peinture  grecques, 
dans  les  Sitsungsberichte  der  bayerischen  Ahademie,  1883. 

P.  Gl,  5  [05,  5].  —  Sur  la  paitie  technique  de  la  plastique,  les  marbres  antiques 
et  les  instruments  pour  les  mettre  en  œuvre,  Eliminer,  Terminologie,  III,  1  et 
suiv.,  donne  tous  les  renseignements  désirables.  Ce  volume  a  paru  au  cours  du  tirage 
du  Manuel  (ISM). 

P.  61,  5  [08,  2J.  —  Sur  la  nudité  dans  l'art  antique,  cf.  Perrot  et  Chipiez.  Histoire 
de  l'art  antique,  II,  510.  Des  découvertes  récentes  ont  prouvé  que  l'art  égyptien 
ne  répugne  pas  autant  qu'on  l'a  dit  à  la  représentation  réaliste  de  la  nudité  féminine. 
P.  01,  5  [09,  n.  09].- —  Sur  les  statues  funéraires  en  ronde  bosse  et  en  particu- 
lier sur  une  statue  de  Tarente  entrée  au  musée  de  Berlin,  voy.  Conze,  Sitzungsber. 
der  A/iod.  iu  Berlin,  1884,  p.  621. 

P.  01. note  5  [77].  —  Adamy,  Einfûhrung  in  die  antike  Kunslgeschichlc ,  18*  i  ; 
Sludniczka,  Yermuthungen  zur  griechisehe.n  Kunstgeschichte,  1884  (Àlhéna  lem- 
nienne  de  Pbi.lias:  Altérais  Brauronia  de  Praxitèle  [serait  l'original  de  la  Diane  de 
Gabies],  Monocnémos   d'Apelles). 

P.  65,  note  3  [80].  —  0.  Millier  combattit  avec  une  sorte  de  passion  la  théorie  de 
l'influence  orientale  sur  la  Grèce.  Il  écrivait  à  L'œckh  (Briefwechsel,  p.  53;  28  mais 

1.  D'après  les  derniers  renseignements  donnés  par  VAllgemeine  Zeitung,  on  aurait 
encore  découvert  dans  la  même  collection  :  200  documents  éciits  dans  l'alphabet  éthiopien 
de  Méioé,  i't  papyrus,  en  hébreu  carré,  les  plus  anciens  connus;  181  vers  de  Yltiade 
sur  papyrus,  d'époque  alexandrine:  de>  fragments  d'une  épopée  inconnue  sur  l'Innée  ; 
un  5"  fragment  de  Thucydide;  un  évangile  de  >aint  Matthieu  sur  papyrus,  du  m'  siècle  ;  un 
document  de  l'an  94  (règne  de  Domitienj  ;  un  papyrus  arabe  île  Fan  30  de  l'Hégire, 
postérieur  de  dix-huit  ans  seulement  à  la  mort  de  Mahomet  et  de  neuf  ans  à  la  conquête  à 
l'Éuypte  par  les  Arabes.  Cf.  Renie  archéologique,  1S84,  II,  101. 

VAN.    DE  PHILOLOGIE.  —  APPE.ND.  18 


274  ADDENDA  ET   CORRIGENDA. 

1819;:  «  J'ai  déchue  une  guerre  ouverte  aux  Orientaux,  et  je  vais  la  continuer 
dans  ma  prochaine  feuille  (des  Aeginetica).  Céerops  est  bien  vaincu  ;  je  montrerai 
plus  loin  qu'il  en  est  de  même  pour  Cadnius  ;  niais  on  peut  disputer  davantage  en 
ce  qui  toucha  à  Danaiis.  »  Dans  ces  derniers  temps,  la  thèse  de  Millier  avait  paru 
fort  compromise  ;mais  Wiedemann  a  montré  avec  certitude  [Die  àllestenBeziehwigen 
zwischen  Mgypten  und  Griechenland,  1883)  qu'à  l'époque  où  la  Grèce  était 
entrée  en  contact  régulier  avec  l'Egypte  elle  n'avait  plus  grand  chose  à  apprendre 
d'elle,  et  qu'en  tous  cas  l'influence  égyptienne  sur  1  Hcllade  a  été  fort  exagérée.  Cette 
influence,  comme  celle  des  Hittites,  ne  s'est  pas  exercée  directement. 

P.  G5,  note  5  [81,3]. — Yoy.  Paolo  Orsi,  la  Necropoli  italica  di  Vadena,  1883  ; 
Gozzadini,  Di  un  sepo/crelo  etrusco  scoperto  pressa  Bologna,  1855  ;  Brizio,  gli 
Umbri  neila  regione  circumpadana,  1877;  Gherardini,  la  Necropoli  antichissima 
di  Corncto,  1882;  Mortillet,  Terramares  du  Rcggianais,  m  Revue  archéologique 
1865,  XI,  p.  302;  Czôrnig,  Die  alten  Vôlker  Oberitaliens,  1884.  Un  bon  résumé 
de  l'archéologie  paléo-italique  est  donné  par  Martha,  Archéologie  élrusque  et  ro- 
maine, p.  12. 

P  63,  note  G  [82,  2].  —  Les  fouilles  de  1882  ont  prouvé  que  la  ville  brûlée  à 
Hissarlik  n'est  pas  la  3e,  mais  lu  2,r(  Troja,  p.  xvu).  Cf.,  sur  ce  livre  Haupt,  Revue 
historique,  XXVI,  138. 

I*.  64,  1  [p.  84,  1].  —  Plusieurs  écrivains  soutiennent  aujourd'hui  que  les  ou- 
vrages des  deux  Cesnola  sont  remplis  d'inexactitudes  volontaires  et  que  le  trésor 
de  Curium  est  un  mythe.  L.  di  Cesnola  aurait  trouvé  dans  différents  tombeaux  ou 
acheté  à  des  paysans  les  objets  qu'il  dit  avoir  découverts  dans  ce  trésor.  D'autre 
part,  la  collection  de  New-York  serait  pleine  de  statues  et  de  vases  restaurés  ou 
retouchés  de  la  manière  la  plus  arbitraire;  quelques  objets  seraient  même  de  véri- 
tables faux.  11  convient  cependant,  avant  de  se  prononcer  sur  la  valeur  d'accusations 
aussi  graves,  d'attendre  que  Cesnola  se  soit  justifié  avec  détail.  Voyez,  sur  cette  affaire, 
qui  a  été  portée  devant  les  tribunaux,  Cook,  Transformations  and  migrations  of 
certain  statues  in  t/te  Cesnola  collection,  New- York,  1882;  Gaston  Fcuardent 
versus  Cesnola,  ibid. ,  1884;  Ohnefalsch  Richler,  Repertorium  fur  Kunstwissen- 
sc/iafl,  VII,  p.  275  (témoignage  formel  du  directeur  actuel  des  fouilles  à  Chypre)  ; 
The  Art  Amateur,  New-York,  déc.  1885;  Morgan,  le  Prétendu  trésor  de  Curium, 
dans  V Homme,  10  août  1884. 

P.  64, 1  [84,  6].  —  Tiry.ntiie.  Schliemann  a  faiteonnaître  le  résultat  de  ses  fouilles 
sur  l'acropole  de  Tirynthe  dans  une  séance  du  congrès  anthropologique  de  Breslau 
(5  août  1884,  cf.  Berline)'  Wochensc/irift,  50  août  1884).  Il  a  pu,  grâce  au  secours 
de  Dorplehl,  relever  exactement  le  plan  des  trois  citadelles,  qui  étaient  déjà  détruites 
du  temps  d'Homère.  La  quantité  de  couteaux  et  de  pointes  de  flèche  en  obsidienne 
qu'on  a  découverts,  ainsi  que  le  caractère  tout  à  fait  primitif  de  la  poterie,  démon- 
trent la  haute  antiquité  de  ces  restes.  L'ancien  palais  royal,  dont  les  fondations 
avaient  été  entrevues  par  Thiersch  (lettre  du  50  septembre  1851),  a  été  complète- 
ment dégagé.  Le  sol  est  forme  d'une  sorte  de  mosaïque  grossière  composée  de  mor- 
tier et  de  petites  pierres.  La  salle  centrale  (12  mètres  sur  9m,40)  est  soutenue  aux 
quatre  angles  par  des  colonnes.  Les  murs  sont  couverts  de  chaux  et  ornés  de  pein- 
tures encore  très  vives  dont  quelques-unes  rappellent  le  dessin  du  Thalamos  d'Or- 
chomène.  Les  ligures  humaines  sont  très  grossières  :  on  cite  un  conducteur  de  char, 
des  guerriers  en  marche,  une  procession  de  femmes  et  une  idole  à  tète  de  génisse. 
Beaucoup  d'idoles  semblables  en  terre  cuite  ont  été  trouvées  dans  les  ruines.  Parmi 
les  constructions  accessoires,  on  a  cru  reconnaître  un  gynécée  et  une  salle  de  bain. 
Une  porte,  rappellent  celle  des  Lions  à  Mycènes,  donne  accès  au  palais.  La  poterie 
présente  des  décors  géométriques,  avec  des  représentations  d'animaux  très  primi- 
tives. Une  publication  illustrée  sur  ces  découvertes  paraîtra  dans  le  couixmt  de  1885. 


ADDENDA   ET  CORRIGENDA.  275 

P.  66,  5  [85,  5].  —  Statues  cariennes  d'Amorgos,  Millheilungen,  1884.  p.  156, 
pi.  V.  (Bibliographie  de  lu  question,  ibid.,  p.  157.) 

P.  67,2  [80,  6].  —Il  est  plus  correct  d'écrire  Agelaùlas  ÇhyùSSx$. 

P.  72.  5  [06,  2].  —  Robert  et  Rossbach,  les  Métopes  du  Parlhenon,  in  Ârch. 
Zeit.,  1NS4,  p.  47  et  suiv.;  Waldstein,  the Métopes  oflhe Pa/ihcnon, in  theCentury, 
XXVIII,  p.  52  (New-York).  —  Thiersch  avait  commencé  par  soutenir  que  les  fron- 
tons du  Parlhenon  dataient  de  l'époque  d'Hadrien  ;  Hirt  ne  voulut  jamais  reconnaître 
qu'ils  fussent  contemporains  de  Phidias  et  en  partie  peut-être  de  sa  main.  Uoeckh  à 
Mùller.  16  oct.  1827  :  «  J'ai  lu  votre  étude  sur  Phidias  avec  une  véritable  admiration 
pour  la  clarté,  la  sûreté  et  la  profondeur  dont  vous  y  faites  preuve  ;  Hirt  aussi  en  est 
édifié,  bien  qu'il  m'ait  exposé  bier  avec  une  conviction  nouvelle  comme  quoi  il  ne 
croirait  jamais  que  les  frontons  fussent  de  l'époque  de  Phidias.  Il  s'en  est  fallu  de 
peu  qu'il  ne  fit  quelque  impression  sur  moi-même.  »  Cf.  Urieficechsel,  p.  259. 

P.  74.  5  [97,  5].  —  Otfried  Mùller  écrit  à  Boeckh,  le  12  avril  1821  :  «  Bopp  vous 
apportera  peut-être  quelques  journaux  d'art  qui  réclament  de  nouveau  le  déblaye- 
ment  d'Olympie  ;  il  ne  peut  en  être  question  pour  le  moment,  puisqu'il  faut  espérer 
que  tout  le  Péloponnèse  est  en   insurrection,   t 

P.  74.  note  2.  —  Voy.  Vinet.  Éphèse,  dans  l'Art  et  Varchéologie,  p.  248. 

P.  75,  note  4  [106,  n.  9].  —  llomolle  et  Nénot,  l'Autel  des  Cornes  et  le  portique 
des  Taureaux  à  Délos,  in  Bull.  Corr.  Hellén..  1884.  417. 

P.  76,  2  [102,  n.  1].  —  Koebler  a  essayé  de  montrer  que  Praxitèle  l'ancien  n'a 
jamais  été  sculpteur  (Miltheilungen,  1884,  78).  —  Un  bronze  trouvé  dans  la  Somme 
et  appartenant  à  Danicourt,  réplique  de  T Hermès  de  Praxitèle,  a  été  publié  dans 
la  Rev.  arehêol.,  août  1884,  pi.  4. 

P.  77,  1.  —  Publications  récentes  :  Veit,  y'eues  ïdier  die  Venus  von  Milo,  1883 
(soutient,  comme  dans  Die  hoke  Frau  von  Milo.  lN72.que  la  Vénus  défend  sa  pu- 
deur); Saloman,  la  Statue  de'Mi/o,  Stockholm,  1878-80;  Goeler  de  Ravensburg, 
Reperlorium  fur  Kunstivisscnschaft,  1883,  1,  165:1884.  III,  542;  même  recueil, 
1880,  III,  527  et  Grenzboten,  1880,  16.  Tous  rejettent  l'hypothèse  d'Overbeck  sur 
l'appartenance  de  l'inscription.  —  Ravaisson  a  récemment  placé  la  Vénus  sur  un 
piédestal  circulaire  évidé  qui  permet  de  voir  pour  la  première  fois  le  bas  de  la  dra- 
perie sur  le  revers.  En  même  temps,  il  a  supprimé  les  cales  ajoutées  en  1821  du 
côté  gauche,  à  l'endroit  où  la  partie  supérieure  de  la  statue  s'ajuste  à  la  partie  in- 
férieure, cales  dont  l'effet  était  de  rejeter  vers  la  droite  le  torse  et  la  tète  de  la 
Vénus.  Il  admet  aujourd'hui  que  le  fragment  de  main  avec  la  pomme  appartenait 
originairement  à  la  statue,  et  que  la  main  était  placée  sur  l'épaule  droite  du  Mars. 
Ses  idées  à  ce  sujet  seront  développées  dans  une  monographie  qu'il  doit  publier 
prochainement.  Voy.  mon  article  dans  la  République  française  du  11  août  1884,  et 
Villefosse,  Gazette  archéologique,  1884,  p.  249. 

P.  79.  4  [107].  —  Vinet,  Archéologie  de  l'Asie  Mineure,  dans  l'Art  et  l'archéo- 
logie, p.   216. 

[P.  80,  1].  —  Lire  loris  au  lieu  de  Juris. 

P.  81  [111,  7]. —  Saloman,  die  Statue  des  Belvedereschen  Apollo,  1884. 

P.  82,  3  [116,  n.  4].  —  Sur  l'Iseum  récemment  découvert  à  Rome,  voy.  Rev. 
arcliéol.,  1884.  I,  587  ;  Schiaparelli,  Monumenti  egiziani  rinvenuti  suit  area  del 
lseo,  1883. —  Parker,  Primitive  fortifications  of  Rome,  1878. 

P.  83,  note  [115,  n.  1].  —  Canina,  l'Anlica  Elruria  marilima,  4  vol.  in  fol., 
1S51. 

P.  89,  5  [126,3].  —  Tète  de  chef  libyen  en  bronze,  rapportée  de  Cyrène  par 
Smith  et  Porcher,  Gaz.  archéol.,  1878,  pi.  VIII  et  p.  60  (type  berbère)  ;  autre  tête 
de  chef  libyen,  en  bronze,  d'après  un  dessin  fait  vers  1840  (l'original  est  perdu), 
Gaz.  arcliéol.,  1878,  p.  159;  tête  en  bronze  paraissant  appartenir  à  la  race  améri- 


27G  ADDENDA  ET  CORRIGENDA. 

cainc,  au  Louvre,  Longpérier,  Œuvres,  II,  p.  45"2.  Les  types  de  nègres  sont  très 
fréquents  :  Lowenherz,  die  Aethiopen  in  der  altclassischen  Kunsl,  1861;  Gaz. 
archéol.,  1884,  204;  Catal.  Pourtalès,  n°s  368,  569,  763;  Panofka,  ibid.,  pi.  XXX, 
p.  115  ;  Gaz.  archéol.,  1879,  pi.  XXVIII,  p.  209  ;  de  Witte,  Notice  des  vases  du 
musée  Napoléon,  III,  n°  38,  121  ;  Atlas  de  la  commission  impériale.  18(10,  pi.  IV; 
Stackelberg,  Gracier,  pi.  XLIX  ;  Caylus,  Recucii,  VII,  p.  285;  Chabouillet,  Ga- 
talogue,  n°"  3078,  3079;  Pacho,  Marmarique,  p.  54;  Rayet,  M.  A.  A.,  6e  livr.  : 
Exjicd.de  Morée,  III,  pi.  XLIV;  Ficoroni,  Gemme,  II,  p.  71. 

P.  89,  6  [127.  5].  — J.  Lange,  les  Débris  de  la  peinture  antique  dans  Nordisk 
Tidslnift,  1883,  3*  livr.  La  stèle  de  Suuium  a  été  publiée  par  Pottier,  Bull.  Gorr. 
Ucllén.,  1884,  pi.  XIV. 

P.  90,  note  4  [131].  —  Sur  la  technique  de  la  mosaïque,  voy.  Dliimner,  Termino- 
logie, 111,  223.  Cf.  Miintz,  B.  D.-M.,  1882,  LU,   162. 

P.  91,  1  [151,  5].  —  Mosaïque  d'IIamniam-Lif,  reproduite  en  couleurs  dans  la 
Rev.  archéol.,  1884,  pi.  VII. 

P.  92  [132,  2].  —  L'omission  de  Dubois-Maisonneuve,  Introduction  à  la  con- 
naissance des  vases  peints,  1808-1810,  est  une  erreur  grave  que  je  prie  le  lecteur 
d'excuser. 

P.  93,  5,  III  [132,  5].  —  Sur  les  ampbores  panalhénaïques  trouvées  en  Etrurie. 
voy.  Bœckh,  Brie fwcchset ,  p.  267  :  «  Je  les  considère,  dit-il,  comme  des  copies  tout 
à  l'ait  mécaniques  des  vases  panathénaïques,  destinées  aux  jeux  célébrés  par  les 
Étrusques.  On  voulait,  dans  les  agones  de  Tarquinii  et  d'aulres  villes  philhellènes 
de  cette  région,  distribuer  des  prix  semblables  à  ceux  d'Athènes,  et  c'est  pour  cela 
qu'on  imitait  le  plus  exactement  possible  le  vase,  l'image  et  l'inscription.  » 

P.  94,  4  [142,  2].  —  Yillefosse  et  Thédenat,  Trésors  de  vaisselle  d'argent  trou- 
vés en  Gaule,  mGazette  archéologique,  1884,  231  ;  trésor  d'argent  de  Montcornet 
(Aisne),  découvert  en  1S83,  Bulletin  épigraphique,  1883,  p.  517. 

P.  94,  n.  7  [145,  6J.  —  Sur  la  technique  de  la  glyptique,  voy.  Bliïmner,  Termi- 
nologie, III,  227. 

P.  96  [147].  —  Enseignes  romaines  en  bronze,  Longpérier,  Œuvres,  II,  p.  246; 
armes  des  gladiateurs,  ibid.,  II,  pi.  IV. 

P.    96   [148,  5].  —  Phalères   grecques    archaïques,    Longpérier,   Œuvres,  II, 

p.  448. 

P.  96  [149,  2].  —  Miroirs.  En  1877,  Dumont  comptait  25  miroirs  à  reliefs; 
Collio-non  Bull,  de  correspondance  hellénique,  1884,  598,  eu  compte  55.  Cf.  un 
fragment  d'applique  de  miroir,  B.  C.  IL,  1884,  pi.  XXII;  miroir  grec  avec  gravure 
et  relief,  ibid.,  pi.  XV,  XVI.  La  Bibliothèque  Nationale  a  récemment  acquis  de  très 
beaux  miroirs  encore  inédits. 

P.  97  1  [150,  1].  —  Les  coupes  d'argent,  trouvées  en  Assyrie  (Longpérier,  OEu- 
vres,  I  159)  sont  probablement  de  travail  phénicien.  Sur  les  coupes  historiées  de 
l'art  sassanide,  voy.  Longpérier,  Œuvres,  I,  254  ;  Reinach,  Gâtai,  du  musée  de 
Constanlinople,  n°  621  ;  Gazette  archéologique,  111,  pi.  XIX. 

P.  97  [155,  1]-  — Vandalisme  et  ydoxa^'aà  Rome  à  l'époque  de  la  Renaissance  : 
Mùntz,  Revue  archéologique,  1884,  I,  506;  les  Monuments  antiques  de  Borne  à 
l'époque  de  la  Renaissance,  ibid.,  1884,  I,  296;  le  Musée  du  Capitole  et  1rs 
autres  collections  romaines  à  la  fin  du  xve  et  au  commencement  du  xvi°  siècle, 
ibid.,  1882;  Mougeri,  le  Bovine  di  Borna  al  principio  de/  seco'o  xvi,  1875; 
Geymiiller,  Documents  inédits  sur  les  thermes  d' Agrippa,  le  Panthéon  et  les 
thermes  de  Dioctétien,  1885.  Sur  le  vandalisme  en  Orient  et  les  lois  turques, 
voyez  encore  mon  article  dans  The  Nation,  1884,  n°  9D3. 


ADDENDA  ET  CORRIGENDA.  277 

V.  Numismatique. 

P.  98,  note  1  [156,2]. —  Sur  les  monnaies  de  Cilkic,  voy.  Imhof-Blumer, Zeit- 
sehrifl  fur  Numismatik,  X.  i*  livr.,  et  Babelon,  Annuaire  de  la  Société  de 
Numismatique  et  d'archéologie,  1883.  —  Imliof-Blumer,  die  Mùnzen  der  Dy- 
nastie von  Pcrganwn,  1884. 

Engel,  Monnaies  du  musée  de  l'Ecole  évangélique  et  de  la  collection  Lawson 
à  Smyrne,  in  Revue  Numismatique,  1884,  lrc  livr. 

P.  100  [160,  5].  —  Selon  Waddington,  l'ère  de  Bithynie  commence  en  296  av.  J.-C. 
Cf.  Zeitschrift  fur  Numismatik,  XI,  2e  livr. 

[P.  161,3].  —  71  tessères  en  bronze  publiées  par  Daucoisne,  Annuaire  de  la 
Société  de  numismatique,  1883,  3"  livr. 

[P.  102,  2].  —  Longpérier,  Notice  sur  quelques  poids  antiques  (Œuvres,  II, 
p.  108). 

VI.  Grammaire  comparée. 

P.  111,  n.  1.  —  Benloew  a  remarqué  [Acad.  inscr.,  1864)  que  par  une  sorte 
d'accommodation  progressive  le  nombre  des  onomatopées  augmente  dans  les  langues. 
Ainsi  les  mots  tonnerre,  thunder.  Donnée,  qui  semblent  si  expressifs,  répondent 
un  sanscrit  tanyu,  qui  ne  parait  pas  imiter  un  bruit. 

P.  113, 1,  2  [164,  3].  —  Friedlaender,  Noms  propres  grecs  relevés  sur  les  mon- 
naie*, supplément  au  dictionnaire  de  Pape,  in  Zcil.sc/ieift  fur  Numismatik, 
XI,  1™  livr. 

P.  115,  note  11,  3.  — J'imprime  en  ce  moment  une  grammaire  latine  qui  doit 
paraître  en  1885. 

P.  117,  1.  — Baehrens  [Neue  Jahrbûcher,  1883,  11e  livr.)  pense  qu'Ennuis  in- 
troduisit dans  l'orthographe  romaine  le  redoublement  des  consonnes  pour  l'aire 
obstacle  à  la  tendance  du  langage  populaire  qui  abrégeait  sans  cesse  les  syllabes. 

P.  120  [166,  3].  —  Pott,  Einleitung  in  die  allgemeine  Sprachioissenschaft, 
dans  Internationale  Zeitschrift  fur  a/lgem.  Sprachforschung,  I,  1-G8. 

P,  128,  5  [163,  n.  5].  —  Beaudouin,  Etude  du  dialecte  chypriote  moderne  et 
médiéval,  1885  (Ct.Berliner  Wochenschrifi,  1884,  p.  097.) 

P.  157,  1.  — liréi' ,  Etude  sur  la  sémantique,  dans  \' Annuaire  de  V Associai, 
des  Études  grecques,  XVII  (1883). 

VU.  Histoire  politique  et  littéraire.  —  Philologie  et  sciences 
de  l'antiquité:  —  Géographie  ancienne. 

§    l.  Histoire  politique. 

P.  160,  1.— Ed.  Meyer,  Gesehichle.  des  Allerthums,  1"  vol.  1884.  l'Histoire 
des  peuples  d'Orient  de  Lenormant  sera  continuée  par  Babelon,  1885. 

P.  100,  2.  —  G.  Uertzberg,  Griechische  Gesehichle,  1884. Une  histoire  de  la  Grèce 
par  Holm  est  annoncée  eu  1884.  On  a  commencé,  sous  la  direction  de  Bouché-Le- 
clcrq,  une  traduct.  de  Uertzberg,  Histoire  de  la  Grèce  sous  fa  domination  romaine. 

P.  160,  4.  — Vannucci,  Storia  dell'  Italia  anlica,  2  vol.  1873;  Nitzsch,  Ge- 
sehichle der  rômischen  Republik,  t.  Ier,  1884;  Ranke,  Dus  altrômische  Kaiser- 
thum,  1885;  Bonghi,  Storia  di  Roma,  t.  Pr,  1884. 

P.  161,  4.  —  J.  Bass,  Dionysios  von  Syrakus  nach  den  Quellen  dargestellt,  1883 
(réhabilitation). 


278  ADDENDA  ET  CORRIGENDA 

P.  161,  6  et  7.  —  J.  Schwarcz,  die  DemokraUe  von  Athen,  1882;  Pflugk  Har- 
tung,  Perikles  ah  Feldherr,  1884;  Bcloch,  Die  attischc  Politik  seit  Perikles, 
1884;  Guiraud,  Condition  des  allies  pendant  la  première  confédération  athé- 
nienne, ISiS-i  ;  lloeck,  la  Seconde  ligue  athénienne,  in  Ncue  Jahrb.,  1885,  7efasc.  ; 
Lenz,  das  Synedrion  der  Bundesgcnossen  in  zweiten  athenischen  Zhmde,  1882  ; 
Busolt,  même  sujet,  1880;  Julien  de  la  Gravïère,  les  Campagnes  d'Alexandre, 
1883;  A.  Frànkel,  Die  Quel/en  der  Alexanderhistoriker,  1883. 

P.  162,  1  (cf.  p.  247,  note  1).  —  Bill,  Der  achàische  Bund  seit  168,  1883  (cf. 
Bcrliner  Wochenschrift,  1884,  p.  444)  ;  Lumbroso,  Egitto  ai  tempi  dei  Greci, 
1882;  G.  Bôhme,  De.rippos,  in  Commentationcs  Ienenses,  t.  II. 

P.  163,  1.  —  La  Blanchère,  de  Rege  Juba,  1883;  Tartaia,  dalla  Battaglia 
délia  Trebbia  a  quella  di  Trasimene,  1883;  Marks,  die  Uebcrliefcrung  des 
Bundesgenossen-lir ieges,  1884. 

P.  163,  3.  —  Perrot,  Campagne  de  César  contre  Pharnace,  dans  ses  Mémoires, 
p.  264;  Tissot,  Campagne  de  Ce'sar  en  Afrique,  1884. 

P.  164,  1.  —  Gregorovius,  Hadrian,  ô*  éd.  1884;Schurz,  de  Mutalionibus  in  im- 
perio  Romano  ordinando  ab  imperatore  Hadriano  faclis,  1884;  J.  Mûller,  de 
M.  Antonio  Gordiano,  1883;  Hirsphfeld,  Observations  sur  la  biographie  de  Sep- 
time  Sévère,  1884;  Gellens-Wilt'ord,  Étude  sur  la  famille  et  le  cursus  honorum  de 
Septime  Sévère,  1883;  Fuclis,  Gesehichte  des  Kaisers  Sep ti mus  Sever us,  1884. 

§  2.  Histoire  littéraire. 

P.  166,  2.  —  Ileitz  a  donné  en  1884  une  nouvelle  édition  de  l'Histoire  de  la  lit- 
térature grecque  d'O.  Millier.  Le  2e  et  le  3e  vol.  de  la  grande  histoire  de  Bcrgk  ont 
été  publiés  d'après  ses  papiers  en  1883-84. 

P  167,2.  —  Bergk,  K/eine  Philologische  Sehriften,  t.  I,  zur  romischen  Lite- 
ratur,  1884.  —  Bender,  Précis  de  littérature  latine,  t. ad.  par  Vessereau,  1884. 

P.  168,  n.  2.  —  Voy.  la  bibliographie  de  mon  article  Homère  dans  la  nouv.  éd.  du 
Dictionnaire  de  Dézobry. —  Benicken,  Studien  und  Forschungen  aufdemGcbictc 
der  homerischen  Gedichte  und  ihrer  Literalur,  1883  (1312  p;iges!).  —  Christ, 
Homer  und  die  Ilomcriden,  1884;  L.  Adam,  die  Odyssée  und  der  epische  Cyclus, 
1883  ;  Fick,  die  Odyssée  in  der  ursprùnglichen  Sprachform,  1883  (cf.  Manuel,  II, 
p.  170);  lleiinreich,  das  Bueh  der  I/ias  und  die  Liedcr théorie,  1883;  Chii^t, 
Chronologie  des  épopées  grecques,  dans  Sitzungsber.  der  bayer.  Akadeniie, 
1884,  lre  livr.  Aucun  savant  allemand  jusqu'à  présent  ne  s'est  rallié  aux  théories  de 
Paley  et  Sayce  sur  l'origine  tardive  des  poèmes  homériques. 

P.  169,  1.  —  Faltin,  Ueber  Geist  und  Tendenz  der pseudozenophonteischen 
Schrift  vont  Staate  der  Athencr  1881  (cf.  Graux,  Rev.  hislor.,  XVIII,  172,  et  Belot, 
Annuaire  de  Lyon,  1884).  —  Panofka,  Proben  eines  archaol.  Commentars  zu 
Pausanias  (Monatsb.  Akad.  Berlin,  1853);  Hirschfeld,  F'ausanias  und  die  In- 
schriften  von  Olympia,  in  Arch.  Zeitung,  1882,  97  (prétend  que  Pausanias  n'a  pas 
été  à  Olympie);  Schubart,  Ncue  Jahrb.,  1883,  469  (défend  Pausanias)  ;  Treu,  Pau- 
sanias und  seine  Verlheidiger,  in  Neue  Jahrb.,  1883,  631;  Brunn,  Pausanias 
und  seine  Anklâger,  in  Neue  Jahrb.,  1884,30.  — Chr.  Clatsen,  Unlcrsuchungen 
ùber  Timaios  von  Tauromenium,  1883. 

P.  169,  2.  —  Crusius,  Babriua  et  les  fables  d'Ésope,  in  Neuc  Jahrb.,  1883,  4°  livr. 

P.  169,  5.  —  Girard,  Etudes  sur  la  poésie  grecque,   1884. 

P.  169,  7.  —  Piccolomini,  Sulla  morte  favolosa  di  Eschilo,  1883. 

P.  169,  note  4.  —  Sayce,  The  Age  of  Homer,  in  Academy,  8  sept.  1883,  et 
Journal  of  Philology,  XII,  p.  36,  se  range  pleinement  à  l'avis  de  Paley;  il  pense 
qu'Hérodote  n'a  connu  qu'un  Homère  oral. 


ADDENDA  ET  CORRLGENPA.  279 

P.  170,  3.  —  Girard,  Etude  sur  Thucydide,  nouv.  éd.  1884. 

P.  171.  2.  —  Ilervicux,  Notice  sur  les  fables  de  Phèdre  et  ses  anciens  imita- 
teurs, 1884. 

P.   171,  3.  —  Duplessis.  Etude  sur  Properce,  1883. 

P.  171,  5. —  Brunel,tfe  Tragœdia  apud  Flomanos  circa  principalum  Auç/usli, 
1884;  Ilild,  Etude  sur  Juvénal,  1884;  Pachert,  Sénèque  et  la  mort  d'Agrippine, 
1884;  Boissier,  les  Panégyristes  latins,  à  propos  de  Baehrens,  Paneg.  Latini,  et 
Brandt,  Eumenius  von  Augustoduuum,  in  Journ.  des  Sav.,  janv.  1884. 

P.  171,  7.  —  L.  Millier.  Ennius,  1884. 

P.  172,  1.  —  Pluess,  Vergit  und  die  epische  Kunst,  1885;  Bodcnslein,  Studien 
su  Ovid's  Hcroïdcn,  1884;  Max  Jiilins,  Câsars  Commentarien  und  ihre  litcra- 
rische  und  Kriegswissenschafliche  Folgewirkung,  1883  ;  G.  F.  Unger,  Cornélius 
Nepos,  in  Abhandlungen  der  bayerischen  Akademie,  t.  XVI  (l'ouvrage  serait 
d'Hygin). 

P.   17-2,  noie,  I,  ligne  1.  —  Homère,  Iliade,  éd.  Monro,  1883. 

P.  172,  note,  1,  ligne  5.  —  Eschyle,  éd.  critique  avec  les  scholies  par  Wecklein, 
annoncée  pour  1883.  Wcil  donnera  un  texte  d'Eschyle  dans  la  collection  Teuhncr. 

P.   172,  note,  I,  ligne  10.  —  Sophocle,  éd.  Jebb,  188 i  et  suiv. 

P.  172,  note,  F,  ligne  20. —  Saycc,  The  ancient  Empires  of  the  hast,  excellent 
commentaire  des  trois  premiers  livres  d'Hérodote,  1885. 

P.  173,  note,  1.  9.  —  Nouveaux  fragments  d'IIypéride  puhlics  par  Blass,  Revue 
de  philologie,  1884,   167. 

P.  173,  note,  dernière  ligne.  —  Merguct,  Lexicon  su  deu  Schriflen  disais, 
1884  et  suiv.  ;  S.  Preuss,  Lexicon  vu  deu  pseudo-casarianischen  Werkcn,  1884  ; 
de  Bello  Gal/ico,  éd.  Constans  et  Denis,  1884  ^hon)  ;  idem.  éd.  Rheinhardt,  1883. 

P.  174,  note,  ligne  '2.  — Cornélius  Nepos,  éd.  Gillhauer,  1885. 

P.  174,  note,  ligne  5.  —  Ch.  N isard,  Notes  sur  les  lettres  de  Cicéron,  1883;  De 
Offtciis.  éd.  C.  F.  W.  Millier,   1884. 

P.  174.  note,  5,  ligne  4.  —  Nouvelle  édition  du  Tacite  d'Orelli  par  Meiscr,  18S4 
et  suiv.  Édition  des  Anna/es  par  Furneaux,  1884  [CJarendon  Press). 

P.  174,  note,  dernière  ligne.  —  5e  édition  du  Quintilien  de  Bonnell  par  Meiscr, 
1882.      • 

§  3.   Philosophie. 

P.  177,  n.  2.  —  Natorp,  Encsidème,  dans  le  lltieinischcs  Muséum,  XXXYIir, 
1883;  J.  Walter,  Ciccronis  philosophia  tnoralis,  1882;  Hirzel,  Enlersuch.  zu  Ci- 
ceros  philosophischcn  Schriflcn,  1884. 

P.  178,  1.  —  Ghaignel,  Essai  sur  la  psychologie  d'Aiistolc,  contenant  l'his- 
toire de  sa  vie  et  de  ses  écrits,  1883  (Cf.  Siiseniilil,  Berlincr  Wochcnschrift, 
1884,  778);  Denis,  Philosophie  d'Origène,lSU. 

§  4.  Sciences  naturelles  et  mathématiques. 

P.  179.  '2.  —  Rochas,  la  Science  des  philosophes  et  l'art  des  thaumaturges 
dans  l'antiquité,  1882;  Roscnhcrger,  Geschichtc  der  Physik,  1885. 

P.  179,  5.  — Andrée,  die  Meta/le  bei  den  Nalurvôlkcrn,  mit  llerucksichtigung 
pràhislorischcr  Yerhiiltnisse,  1884. 

g  5.  Géographie  ancienne  (Appendice). 

[P.  193,  3,  ligne  3.j  —  Sur  Alexandria  Troas,  voy.  Koldewey,  Milllicilungcn, 
1884,  1-  livr.,  p.  56. 
fP.  194,  1]. —  Vinet,  Jérusalem  et  la  mer  Morte,  dans  l'Art  et  l'archéologie, 


280  ADDENDA  ET  CORRIGEKDA. 

p.  1  '27  et  201  ;  Clcrmonl-Ganneau,  Rapports  sur  ses  missions  en  Palestine,  1882- 
84:  GregorOvius,  la  Fondation  de  la  colonie  romaine  Aelia  Capilolîna,  dans 
SiUvngsberickte  der  bayeri&chen  Akademie,  1883;  Gatt,  Gaza,  dans  Zeitschri.fi 
des  Palâstinavereins,  VU,  1™  livr.  ;  Gotlic,  Ausgrabungen  bei  Jérusalem,  1884. 
Les  découvertes  faites  en  Palestine  et  en  Syrie  sont  décrites  dans  les  trois  recueils 
périodiques  que  l'Angleterre,  l'Amérique  et  l'Allemagne  consacrent  aux  antiquités 
de  ces  pays  (Society  of  biblical  archaeology;  Palestina  exploration  fund;  Zeit- 
schrift  des  deutschen  Palàslina  Vereins). 

[P.  196,  7].  —  Jurien  de  la  Gravière,  la  Bataille  des  Arginuses,  dans  la  Ma- 
rine des  anciens,  1880,  p.  10-3;  cf.  Cnrtius,  Griechische  Getchichte,  II,  648: 
Hydromenos,  'H  Six*)  zû-j  sa  'Apyivodexiq  srpKTtiyw,  1883. 

[P.  197,  1].  —  Lôwy,  Antiquités  de  Rhodes,  dans  Archaeol.  Epigraph. Mitthei- 
lungen,  1883.  lre  livr.:  Ohnefalsh-Richter,  Chypre,  dans  Vnsre  Zcit,  1884,  5°  livr., 
Cf.,  plus  haut,  p.  274. 

[P.  19*,  1J.  —  Eenussi,  Istria  sino al  Augusio,   Î883. 

[P.  198,  5].  — Automne,  Voyage  en  Roumélie,  1879  (cf.  Bull,  epigr.,   I,  44). 
[P.  198,  5  et  p.  120,  note  2].  — Étude  détaillée  sur  les  murs  de  Constantinople, 
dans  le  Sû/Xoyoj,  t.  XIV. 

[P.  199.  5J.  —  Curtius,  dus  Pelasgicon,  in  Acad.  de  Berlin,  8  mai  1884; 
Ky.7:çO'j.ho;,  Ta  pyr^i.zïy.  rïj-j  'A6-/JVW'>,    1883. 

[P.  200,  5].  —  Hézières,  la  Messe'nie,  dans  ['Annuaire  de  l'Astoc.  des  Éludes 
grecques,  XVII  (1883). 

[P.  200,  <J].  —  Monceaux,  Fouilles  à  Corinthe,' dans  la  Gazette  archéologique 
de  1884. 

[P.  201,  2].  — Playfair,  Trarels.  1877;  Guyon,  Ftudc  sur  les  eaux  thermales 
de  la  Tunisie,  1804  ;  Menu  de  Saint-Mesmin,  les  Ruines  d'Hadrumète  et  de 
Carthage,  1809;  Masqueray,  Bapidi,  dans  Bull,  de  corresp.  africaine,  1882, 
200.  Ce  recueil,  ainsi  que  ceux  de  Conslanlinc  et  d'Oran,  contient  beaucoup  de 
travaux  intéressants  que  nous  ne  pouvons  éuumérer  ici. 

fP.  20">,  5].  — Lafaye,  Inscriptions  de  la  Corse,  in  Bull.  Fpigr.,  1883,  191, 
286  et  suiv. 

[P.  203,  3].  —  Bindseil  ,  Gcschichte  der  Sladt  Akragas  b>s  zu  ihrer  Zer- 
stôrung  durch  die  Rômer,  1883. 

[P.  203,  5].  — E.  Pais,  la  Sardegna  primo  de!  dominio  romano,   1S83. 
[P.  203,  4.].  —  Faltin,  la  Bataille  de  Trasimène ,  dans  la  Berlincr   Wochen- 
schrifl,  1884,  p.  1017;  Slûrenburg,  de  Romanorum  cladibus   Trasiunena  cl  Can- 
nensi,  1883;  lireyton,  la  Bataille  de  Cannes,  dans  l'Annuaire  de  la  Faculté  de 
Lyon,  1884;  Vulpio,  Vêtus  Lalium,  11  vol.  1704  et  suiv. 

[P.  203,  6].  —  A.  Kirchhoff,  Thiïringen  doch  Hermundurenland  (avec  reconsti- 
tution de  la  carte  de  la  Germanie  par  Ptolémée),  1883;  Genthe,  Rapports  des  Grecs 
et  des  Romains  avec  la  Raltiquc,  dans  les  Vcrhandlungcn  der  30  P/ulotogcnver- 
sammlung,  1885  ;  Sadowski,  die  Handclsstrasscn  der  Griechen  und  Rômer  an 
die  Gestade  des  baltischen  Mceres,  1883;  Cohausen,  Der  romischc  Grenzwall  in 
Deulschland,  1884. 

[P.  204,  I].  —  Bertrand,  les  Voies  romaines  en  Gaule,  in  Rcv.  aichéol.,  1804  ; 
Kenier,  la  Gaule  de  la  carte  de  Pcutinger,  ibid.  (avec  o'  servations  de  Maury)  ; 
Cli.  Robert,  les  Etrangers  à  Rordeaux,  1885;  Noguier,  la  Colonie  romaine  de 
Béliers,  1883;  Hild,  Fouilles  à  San.rag,  1883;  P.  de  la  Croix,  Mémoire  sur  les 
découvertes  de  San.ray,  1883  (cf.  l'Illustration  du  28  octobre  1881);  Le  Blant, 
Fouilles  de  Vienne  (Bull,  épigr.,  I,  251). 

[P.  201,  5]  —  Ungcr,  les  Cassitérides  et  Albion,  dans  le  Rhcin.  Muséum,  1883 
2«  livr. 


ADDENDA  ET  CORU  IGEND  A.  v-81 

VIII  et  IX.  Musique,  Orchestique  et  Métmque. 

P.  192  ['207,  7],  —  Sur  la  dnnso  du  xxAaOcroo;,  représentée  avec  le  y.i)x(Joi  sur 
une  monnaie  d'Âbdère,  voy.  Zeitschrift  fur  Numistnatik,  XI,  lre  livr. 

P.  20 4,  note  0. —  0.  Relier,  Der  salurnische  Vers  als  rhythmisch  erwiesen, 
[884    approuvé  par  Westphal,  Berl.  Wocftenschrift,  18S i,  p.  1135). 

P  205,  note  1  [210,  6].  —  Buchhold,  de  Paromoscoseos  (allitération  apud  ve- 
lercs  Romanorum poetas  usu,  1SS4. 

X.  Antiquités  de  la  Grèce. 

P.  224,  1  [212,  7].  —  Busolt,  les  Listes  des  rois  grecs  (toutes  sans  valeur  avant 
les  Olympiades),  Rheinisches  Muséum,  XXXIX,  5°  livr. 

P.  250,  note  7  [214].  —  La  nouv.  éd.  des  Rechtsalterlhûmer  de  Hermann  [par 
Thalheim   a  para  en  1884. 

P.  252.  5.  —  Sur  les  assemblées  athéniennes,  voy.  Gilbert,  Jahr bûcher,  1879,  227. 
et  1880.  53i:  Handbuch  der  Griechischen  Slaatsalterthûmer,  I,  1881,  p.  270. 
L'hypothèse  de  Hartel  (Studien  ûber  Urkundenwesen,  p.  202;,  qui  admet  une  pre- 
mière et  une  se  :onde  lecture  des  lois  proposées  par  le  Sénat,  n'a  pas  trouvé  crédit. 

P.  230,  note  5.  —  Sur  les  Porislcs,  voy.  Belocli,  zur  Finanzgeschichte  At/teiis 
[Rheinisches  Muséum,  188i,  p.  230-259). 

P.  250,  note  9  [21 9,  6].  —  Dareste,  De  la  transcription  des  ventss,  dans  Nou- 
velle Revue  historique  de  droit.  1884.  Cette  transcription,  xvx/pxfri,  garantissait. 
en  les  rendant  publics,  les  transferts  de  propriété.  Dareste  a  commenté  et  traduit 
quatre  inscriptions  de  Ténos,  Ampbipolis,  Amorgos  et  Athènes  relatives  à  cet  usage. 

P.  252,  5  [219].  —  Sur  les  nourrices  athéniennes,  voy.  le  plaidoyer  de  Démo- 
stliène  contre  Eubulide  (trad.  Dareste,  II,  p.  95). 

[P.  202,  note  3,  ligne  4.] —  Lire:  «  La  Bibliothèque  Nationale  possède  une  collec- 
tion de  vases  et  de  statues  d'argent  proremnt  d'un  temple  de  Mercure  près  de 
Bernay.  » 

P.  205,  5  [225.  1].  —  Curtius,  Al/icn  und  Eleusis,  dans  h  Deutsche  Rund- 
schau, 8  avril  1884. 

XI.  Antiquités  romaines. 

P.  275,  note  1  [228,  ]].  — Robiou  et  Delaunay,  les  Institution»  de  l'ancienne 
Home,  1884;  Berthelot  et  Didier,  Histoire  intérieure  de  Rome.  1884  (traduit  de 
Lange). 

P.  275,  note  2  [22^,  2].  —  Le  2e  volume  de  Matzat,  Roemische  Chronologie,  a 
paru  en  1884  (cf.  Berliner  Wochenschrift,  1884,  p.  1127). 

P.  278,  1  [229.  5].  —  Bertolini,  les  Origines  de  Rome,  dans  Rivista  storica 
itafiana,  avril-juin,  1884. 

P.  500,  1  [259,  0],  —  Tissot  a  établi  [Bull,  épigr.,  1883,  p.  217)  que  le  magis- 
Iratus  annualis,  mentionné  par  quelques  inscriptions  d'Afrique,  est  un  administra- 
teur spécial  de  certaines  communautés  dont  la  condition  tient  le  milieu  entre  celle  du 
pagus  et  celle  du  municipe. 

P.  510,  note  1.  —  Jurien  de  la  Gravière,  la  Marine  des  Byzantins,  dans  la  /{. 
B.  M.,  1er  sept.  1884  (traite  à  peine  le  sujet,  mais  traduit  les  principaux  passages  de 
l'opuscule  publié  par  C.  F.  Millier). 

P.  320,  note  4  [214.  8].  —  Le  Malthusianisme  a  des  antécédents  dans  l'antiquité, 
depuis  la  poésie  cyclique  jusqu'à  Aristote.  Cf.  Pôhlmann,  die  Uebervolherung  der 
antiken  Grossstàdte,  1884. 


282  ADDENDA  ET   CORRIGENDA. 

P. 352,  5  [238  et  245,  G].  —  Jullian  a  montré  (Bull,  épigr.,  1884,  p.  137),  que 

Vespasien,  à  l'occasion  de  sa  censure  en  74,  ordonna  une  révision  générale  des  ter- 
ritoires communaux  et  des  domaines  de  l'État.  Cette  mesure  était  rendue  nécessaire 
par  les  prodigalités  de  Néron  el  par  les  usurpations  que  les  particuliers  avaient 
commises  à  la  faveur  des  guerres  civiles. 

P.  550,  note  0  [246,  1].  —  Un  excellent  résumé  du  travail  de  Mommsen,  die 
Conscriptionsordnung der  rômisehen  Kaiserzeit  (Hermès,  1884, 1,  80).  vient  d'être 
publié  par  Camille  Jullian  (Bull,  épigr.,  1884,  147).  Nous  en  reproduisons  les  prin- 
cipaux passages  : 

I.  Dès  le  premier  siècle,  il  y  a  une  armée  d'Occident  et  une  armée  d'Orient.  Dans 
la  liste  des  légionnaires  découverte  a  Coptos  par  Maspéro  (Bull,  épigr.,  1884,  55), 
sur  56  soldats,  5  seulement  viennent  d'Occident  ;  cette  liste  est  peut-être  du  temps 
d'Auguste  (du  temps  des  Antonins  selon  Desjardins).  Dans  une  autre,  qui  date  de  la 
(in  du  ne  siècle  [Ephemeris,  V,  5),  sur  37  soldats,  28  sont  nés  en  Egypte.  —  En 
Occident,  la  légion  d'Afrique  tend  de  plus  en  plus  à  n'être  recrutée  qu'en  Afrique 
même  ;  il  semble  que  ce  soit  Hadrien  qui  ait  l'ait  prévaloir  ce  principe  :  sur  28  soldats 
enrôlés  dans  la  IIla  Augusla  vers  140,  27  sont  Africains.  —  L'Italie  a  continué  jusque 
sous  Vespasien  à  fournir  régulièrement  des  recrues  :  on  les  envoyait  de  préférence 
à  Vindonissa,  camp  de  la  XIe  légion.  —  Les  légionnaires  ne  peuvent  être  que  des 
citoyens  romains,  mais  beaucoup  sont  des  provinciaux,  nés  dans  des  villes  non  ro- 
maines, auxquels  on  a  donné  la  cité  avant  de  les  verser  dans  les  cadres  des  légions. 
Au  ier  siècle,  la  légion  s'appelle  militia provincialis,  mililia  peregrina  cl  exlerna  ; 
plus  tard,  on  l'appellera  même  Irgio  barbarica. 

II.  La  mention  de  la  patrie  dans  les  inscriptions  des  légionnaires  et  des  auxiliaires 
est  précédée  tantôt  de  «  l'exposant  »  do/no,  tantôt  de  nations,  tantôt  de  civis.  Civis 
et  domo  sont  suivis  du  nom  de  la  cité,  natione  de  celui  de  la  province;  d'ailleurs, 
nalionc  corresponde  natus  in,  oriundus  ex,  qui  se  trouvent  aussi  dans  les  inscrip- 
tions, civis  se  rapporte  à  la  communauté  politique,  domo  au  domicile:  on  dit  civis 
Bctrucorius  ou  Biturix,  et  domo  Vesunna  ou  Burditjala. 

III.  Les  cohortes  ont  été  levées  à  l'origine  dans  le  pays  dont  elles  portent  le 
nom  ;  niais  les  ailes  de  cavalerie  n'étaient  pas  uniquement  formées,  même  au  com- 
mencement, de  soldats  appartenant  à  la  nation  qui  les  dénommait  :  les  districts 
où  elles  se  recrutaient  étaient  toujours  plus  vastes  que  ceux  des  cohortes.  D'ail- 
leurs, l'effectif  de  ces  dernières  a  fini  aussi  par  ne  pas  correspondre  à  leur  appel- 
lation . 

Auguste  a  levé  des  aaxilia  dans  les  provinces  impériales  seulement  :  une  seule 
troupe  auxiliaire  est  connue  pour  la  Narbonnaise,  celle  des  Yoconlii;  or,  il  est  certain 
que  les  Vocontii  étaient  soustraits  à  l'autorité  du  gouverneur  de  cette  province  séna- 
toriale. —  Dans  les  provinces  impériales  on  lève  aussi  bien  des  Auxiliaires  que  des 
légionnaires.  Les  cohortes  prétoriennes  sont  recrutées,  dans  les  deux  premiers  siècles 
surtout,  en  Italie,  en  Macédoine  et  dans  le  Norique.  A  partir  de  Septimc,  c'est  la 
Thrace  qui  fournit  le  plus  de  prétoriens. 

IV.  Les  prétoriens  et  les  légionnaires  peu  vent  aussi  bien  être  pris  parmi  les  habitants 
d'une  cité  latine  ou  pérégrine  que  parmi  ceux  d'une  cité  romaine  ;  mais  ils  doivent 
toujours  être  levés  dans  une  communauté  urbaine,  jamais  dans  une  communauté 
rurale,  dans  une  peuplade.  Toutefois,  et  notamment  en  Gaule,  on  s'écarta  de  bonne 
heure  de  ce  principe:  les  cités  gauloises  ont  fourni  de  nombreux  légionnaires,  bien 
qu'elles  ne  fussent  pas  organisées  en  communes.  On  tourna  la  difficulté  en  considé- 
rant le  légionnaire  recruté,  p.  ex.,  chez  les  Barisii  comme  né  à  Lulèce,  domo  Lu- 
telia,  en  mentionnant  non  la  cité  à  laquelle  il  appartenait  légalement,  mais  la  ville 
où  il  était  né,  comme  si  cette  dernière  formait  une  commune.  Voilà  pourquoi  les 
inscriptions  des  légionnaires  gaulois  portent  domo  Luletia,  domo  Burdigala ;  celles 


ADDENDA   ET    CORRIGENDA.  285 

des  auxiliaires,  civis  Parisius,  cicts  Biturix,  etc.  Le  district  qui  a  servi  à  dénom- 
mer un  corps  auxiliaire  était  à  l'origine  une  communauté  non  romaine. 

La  patrie  d'un  soldat  servant  dans  les  troupes  auxiliaires  n'a  pu  être  qu'une  com- 
munauté de  droit  latin  et  pérégrin.  Il  est  vrai  qu'un  grand  nombre  de  villes  qui  ont 
fourni  des  recrues  aux  cohortes,  comme  Cologne.  Avenches,  Trêves,  sont  positive- 
ment appelées  colonies.  Mommsen  suppose  qu'elle?  n'ont  pas  été  colonies  romaines, 
mais  colonies  latines,  et  qu'il  faut,  par  conséquent,  donner  au  droit  latin  une  exten- 
sion plus  grande  qu'on  ne  l'avait  pensé  jusqu'ici  '. 

P.  314,  note  6.  —  Deguer,  Quaestiones  de  curatore  rci  publicae,  1883  [cf.  Ga- 
gnât, Bull,  epigr.,  188  C  138). 

P.  540  [248,  5].  —  11  y  a  une  erreur  dans  ce  passage  de  Y  Appendice  :  le  pont 
iEmilius  Fabricius  de  l'île  du  Tibre,  celui  auquel  Juvénal  fait  allusion,  n'a  rien  de 
commun  avec  le  pont  Sublicius. 

XII.  Mythologie  comparée. 

P,  566,  2.  —  Voici  ce  qu'écrit  James  Darmesteter  dans  la  Revue  archéologique, 
1884,  II,  p.  467,  dont  nous  recevons  les  épreuves  au  moment  de  terminer  cet 
Appendice.  Le  morceau  est  trop  important  pour  que  nous  ne  nous  fiassions  pas  un 
devoir  de  le  reproduire. 

«  La  mythologie  comparée  n'a  pas  tenu  ses  promesses.  Il  y  a  eu  un  temps  —  il 
n'est  pas  encore  bien  éloigné  —  où  il  semblait  que  les  Védas  allaient  expliquer 
Y  Iliade  et  où  l'Inde  allait  nous  permettre  de  refaire  l'histoire  ou  plutôt  de  retrou- 
ver le  secret  et  le  sens  de  toutes  les  vieilles  croyances  de  la  Grèce.  C'était  le  temps 
où  Kuhn  et  Renfey  établissaient  entre  les  mythes  indiens  de  la  descente  du  l'eu  et 
les  mythes  prométhéens,  entre  Saranyù  et  les  Erinnyes,  entre  Sarameya  et  Hermès, 
entre  Tiïla  et  Athéné  Tritogéneia,  ces  séries  de  rapprochements  ingénieux  et  inat- 
tendus qui  semblaient  jeter  des  traînées  de  lumière  dans  l'élégant  chaos  de  la  fantai- 
sie hellénique.  Cependant  ils  n'ont  pas  eu  de  successeurs  dans  cette  voie,  peut-être 
parce  qu'elle  était  sans  issue.  La  grammaire  compaiée  et  la  mythologie  comparée, 
que  l'on  rapproche  et  qu'on  assimile  souvent  parce  qu'elles  semblent  régner  sur 
des  domaines  parallèles,  là  des  langues,  ici  des  croyances,  et  parce  qu'en  fait  elles 
sont  nées  l'une  de  l'autre,  sont  en  réalité  bien  différentes  dans  leur  portée,  leur 
puissance  et  leur  méthode.  La  grammaire  comparée  opère  sur  des  faits  naturels, 
semi-physiques,  par  suite  résistants  et  presque  palpables-,  et  elle  opère  sur  des 
séries3,  ce  qui  lui  permet  de  tirer  des  lois  :  c'est  une  science.  La  mythologie  com- 
parée n'opère  point  sur  des  faits  semi-physiques  et  n'opère  point  sur  des  séries  : 
elle  ne  peut  s'élever  à  des  lois  ;  elle  ne  considère  que  des  exemples  isolés  :  ce  n'est 
pas  une  science.  Elle  ne  prend  ce  titre  que  par  l'effet  de  l'abus  qui  a  étendu 
ce  nom  aux  éludes  historiques.  Les  comparaisons  du  premier  ordre  permettent  de 
conclure  d'une  langue  à  l'autre  ;  celles  du  second  ne  le  permettent  pas.  Si  je  sais 
que  bharanti  est  en  latin  ferunt,  je  saurai  que  bhramanli  est  en  latin  fremunt; 
si  je  sais  que  Manu,  le  premier  homme  en  Inde,  est  en  Grèce,  sous  le  nom  de  Minos, 
le  juge  des  morts,  ayant  été  sans  doute  autrefois  le  premier  des  morts  en  qualité  de 

1.  Cette  idée,  déjà  émise  par  Mommsen  {Hermès.  XVI,  iJSi,  a  clé  attaquée  par  Hirsclifeld 
(Gallische  Stitdien,  p.  od).  Celui-ci  suppose  :  1°  que  de  ces  colonies  dépendaient  des  peu- 
plades de  droit  latin  ou  pérégrin  et  que  ce  sont  ces  peuplades  qui  ont  fourni  des  auxiliaires  ; 
2°  que  bien  des  soldats  désignés  comme  nés  à  Cologne  ou  à  Trêves  peuvent  n'être  que  des 
étrangers  domiciliés  dans  ces  villes. 

2.  Les  sons. 

3.  On  compare  dans  deux  ou  plusieurs  langues  les  séries  de  tous  les  mots  présentant 
le  même  phénomène. 


•jsi 


ADDENDA   ET   CORRIGENDA. 


premier  homme,  cela  ne  m'apprendra  rien  sur  ce  qu'a  pu  devenir  en  Grèce  tel  aulre 
dieu  ou  héros 

«  La  seule  conquête  réelle  et  durable  de  la  mythologie  comparée  est  d'avoir  établi 
l'unité  primitive  de  croyance  des  Aryens  d'Asie  et  des  Aryens  d'Europe.  Cela  est 
beaucoup  et  cela  est  peu  ;  beaucoup  en  soi,  beaucoup  comme  principe  de  recherche, 
peu  de  chose  comme  principe  de  découverte  ;  car  il  se  peut  que  de  tels  changements 
se  soient  produits  au  cours  des  temps,  que  tant  d'éléments  étrangers  se  soient 
introduits  et  fondus  avec  le  fonds  primitif,  que  ce  fonds  ait  presque  disparu  ou  sjit 
devenu  presque  invisible.  C'est  le  cas  en  Europe,  et  en  particulier  en  Grèce.  Rien 
ici  entre  la  Grèce  et  l'Inde  des  relations  étroites  qui  ont  subsisté  entre  les  deux 
branches  aryennes  d'Asie  et  qui,  malgré  des  altérations  profondes,  permettent  de 
suivre  l'histoire  et  le  développement  de  la  pensée  de  la  Perse  dans  ses  plus  lointaines 
évolutions.  La  ressemblance  frappante  du  grec  homérique  et  du  sanscrit  védique  fait 
illusion  ;  autant  les  deux  langues  se  rapprochent,  autant  les  deux  religions  diver- 
gent... C'est  que  la  pensée  grecque  a  vécu  longtemps  et  vite,  et  qu'elle  a  rencontré 
des  civilisations  étrangères  à  qui  elle  a  emprunté  à  pleines  mains  pendant  des 
siècles.  » 

P.  567,  note  2.  —  Darmesteter,  Revue  archéologique,  1884,  II,  409  :  «  C'est  une 
erreur  de  s'imaginer  que  l'interprétation  naturaliste  puisse  suivre  un  mythe  dans 
tout  son  développement,  même  quand  il  ne  vient  pas  s'y  introduire  d'éléments 
étrangers;  le  trait  naturaliste  donne  à  l'esprit  créateur  du  mythe  la  mélaphore 
initiale,  la  phrase  mythique  primitive,  il  lance  le  mythe  ;  une  fois  lancé,  l'esprit 
seul  agit  pour  le  transformer,  et  pour  le  suivre  dans  sa  course,  on  n'a  d'autre  res- 
source que  la  ressource  ordinaire  de  la  psychologie  historique,  c'est-à-dire  l'étude 
chronologique  des  documents.  » 


PosT-Scnu  tim.  —  Le  2  septembre  1884,  à  l'occasion  du  70e  anniversaire  d'Ernest  Curtius, 
ses  élèves  et  amis  lui  ont  offert  un  volume  de  mélanges  où  nous  relevons  les  travaux  sui- 
vants :  Loll in p,  le  Détroit  de  Salami >w ;  Gelzer,  Listes  de  7'ois  et  d'archontes  attiques 
de  Castor;  Frânkel,  sur  l'Histoire  de  l'administration  financière  at  tique:  Conzc,  le 
Relief  de  Médée  à  Berlin  ;  Michaëlis,  sur  l'Époque  de  Silani on;  Dôrpfeld,  la  Construc- 
tion en  briques  et  son  influence  sur  le  style  dorique;  Gurlitt,  Plaques  de  marbre  peintes 
a  Athènes;  Kurtwangler,  la  Rançon  d'Hector,  relief  d'Olympie  complété  par  un  miroir 
grec;  Jordan,  le  Temple  de  Yesta;  R.  Weil  et  Purgold, sur  Olympia;  Gurlitt,  Paeonios  et 
li- fronton  est  d'OIympie ;  Michhôfer,  la  Situation  de  Colone ;  Cli.  Delger,  Études  de 
Goethe  et  de  Schiller  sur  la  Poétique  d'Aristote. 


FI.\  DES  A  DDE* D A  ET  COKKIGEXDA 


10  septembre  1884. 


INDEX  GÉNÉRAL  ALPHABÉTIQUE 


DU   SECO.NI)  VOLUME 


AYIS.  —  Los  chiffres  renvoient  aux  pages.  On  a  cru  inutile  de  signaler  tous  les 
passages  où  est  mentionné  le  nom  d'une  divinité,  d'un  auteur  ou  d'un  personnage 
historique.  Les  chiffres  placés  à  côté  des  noms  de  philologues  ne  îenvoient  générale- 
ment qu'aux  notices  biographiques  qui  les  concernent  ou  à  des  ouvrages  dont  il 
n'est  pas  question  dans  le  premier  volume. 


Abdère,  198. 
Abeilles.  250. 
Ablatif,  179. 
Abraxns,  145. 
Abréviations,  57,  51. 
Abresh  (L.  F.),  7. 
Abydos,  195. 
Acarnanie,  198. 
Accentuation,   172. 
Accusatif,  179. 
Achille,  103,  254. 
Açoka,  34. 
Acragas.  142. 
Acrolithe,  65. 
Acropole,  90. 
Acteurs,  224. 
Actions  de  la  loi,  243. 
Açvins,  257. 
Adam  y,  54. 
Adaptation,  177. 
Addicti,  244. 
Adlecti,  250. 
Adlectio,  254. 
Admète,  257. 
Adonis,  256. 
Adoption,  244. 
Adorant,  104. 
'Aopitf-six,  258. 
Adverbes,  187. 
Advocati,  238. 
Advocatus  fisci,  234. 
tëgae,  193. 


/Erarii,  242. 

J'rarium,  255,  257. 

Aétion,   100. 

Affranchissement,  41.  220,  241. 

Afrique,  201,280. 

Agasias,  122. 

Agalhodémon,  258. 

Agéladas,  275. 

Agenles  in  rébus,  230. 

Age>-  publiais,  245. 

Agglutination,  183. 

Agni,  261. 

Agora,  62. 

Agostino,  4. 

Agrafes,  1 1". 

Agraires  (lois),  240. 

Agricola,  4. 

Agriculture,  221,  251. 

Agrigente,  87,  119,  279. 

Agrippa,  125. 

Agrippine,  125,  279. 

Agylla,  140. 

Aiguilles,  148. 

Ailées  (ligures),   74. 

Ainsworlh,  12. 

Airain  de  Corinlhe,  66 

Aizani,  107,  195. 

Aix,  271. 

Akté,  200. 

Alabanda,  120. 

Albani,  19. 

Albâtre,  143. 

Àlcamène,  94,  98. 

Alcantara,   119. 


2SG 


INDEX  GÉNÉRAL   ALPHABÉTIQUE 


AIccstc,  257. 

Alcmène,  238. 

Alcyonius,  2. 

Alexandre,  103,  109,  278. 

Alexandrie.  15,  106,200. 

Alexandrie  de  Troade,  193,  279. 

Alger,  211. 

Algérie,  135,201. 

Alinda,  193. 

Allatius,  9. 

Allégorie,  74. 

Allitération,  210,  281. 

Allmer,  32. 

Allongement  compensatif,  17G. 

Alopé,  258. 

Alpes,  204. 

Alphabets,  54. 

Alphabet  de  l'art,  54. 

Altération  du  langage,  1G3. 

Alzheimer,  34. 

Amazones,  99,  133,  257. 

Ambassades,  218,233,   252. 

Ambroisie,  239. 

Amécourt,  17. 

Amendes,  40. 
Amorgos,  196,  275. 

Ampbictyons,   218. 

Amphithéâtres,  61,  118. 

Amphores  panathénaïques,  136,  276. 

Aniyelcc,  86. 

'AvoypxfisO;,  218. 

'AvaypxfSj,  280. 

Analogie,  163,  167. 

Anaphe,  196. 

Anaphore,  182. 

'Ava|,  203. 

Ancône,  119. 

Ancyre,  272. 

And.nie,  200,  224. 

Andocide,  141. 

Androgyne,  258. 

Andromède,  258. 

Andros,  196. 

Androstbène,  94. 

Angerona,  258. 

Angers,  21. 

Angleterre,  204,  280. 

Anna/es  leges,  230. 

Anneau  d'or,  242. 

Annius  Viterbensis,  2. 

Annone,  252. 

Anses  de  vases,  145. 

Antéfixes,  59. 

Antbestéries,  226. 

Antidose,  217. 


'Avrty/jaSîùs,  215. 
Antinous  125. 
Antigone,  111. 
Antioche,  104,  193. 
Antiphile,  105. 
Antiphrase,  189. 
Antiquités  grecques,  211,  281. 
Antiquités  romaines,  228.281. 
Antistrophe,  210. 
Antonins,  125. 
Aoriste,  186. 
Aoste,  119. 
l 'ATrayw/vj,  219. 
Apamée,  195. 
'ATiap/at,  225. 
Apelles,  105,  273. 
Aphrodisias,  107,  120,  193. 
Aphrodite,  256. 
Apollodore,  10  i. 
Apollon,  90,  111,  256. 
Apollonia,  193. 
Apolloniales,  193. 
Apollonidès,  145. 
Apollonios,  lii. 
Apollonius  de  Tyane,  227. 
Apothéose,  122  ,'254. 
Apotropaia ,   75. 
Appareil  lapidaire,  55,  273. 
Appariteurs,  235. 

Appellatio,  258. 

Appliques.  86.  145,  150. 

Apraiz,  4. 

Apulie,  205. 

Aqueducs,  118,248. 

Arabe,  168. 

Arbitrages,  41. 

Arbitres.  41,  243. 

Arbres,  239. 

Arc,  124. 

Arcadie,  200. 

Arcadien  (dialecte),  169. 

Arcs  de  triomphe,  62,  119. 

Arc-en-ciel,  257. 

Arcésilas,  122,140. 

Archaïque,  70. 

Archaïsme,  58,  92,  120,  136. 

Archéologie,  76,  273. 

Archiatres,  256. 

Archimède,  106. 

Archipel,  195. 

Architectes,  55. 

Architecture,  55,  86,  95,  116,  117,  273. 

Archontes,  212,  215. 

Aréopage,  215,  216. 

Ares,  256 


DU  SECOND   VOLUME. 


287 


Arezzo,  154. 

Argent,  142,  157,  275. 

Arginuses,  280. 

Argolide,  200. 

Argonautes,  259. 

Argos,  0.",  87,  97. 

Argyropulos,  5. 

Aricie,  92. 

Aristiaios,  105. 

Aristias,  125. 

Aristide,  105. 

Aristodème,  104. 

Aristogiton,  104. 

Aristonidas,  MO. 

Aristote,  279,  284. 

Arlenus,  4. 

Armée.  217.  257,  245,  281. 

Arménie,  195. 

Armenlo,  145,  151. 

Armes.    157. 

Armures,  147. 

Arncth,  25. 

Arsenal,  62. 

Art  antique,  51,  275.. 

Art  industriel,  77. 

Artémis,  265. 

Article,  182. 

Artistes,  78. 

Arundel,  7. 

Arvales,  252. 

Aryens,  1(50. 

Ascanius,  195. 

Ascham,  7. 

Asclépiéien,  110. 

Aseoli,  74. 

Asbburnham,   16. 

Asiarque,  241. 

Asie  Mineure,  192. 

Asile.  224. 

Aspasius,  144. 

Aspendus,  118,  195. 

Aspiration,  176. 

Assemanus,  15. 

Assemblées  atliéniennes,  281. 

Assemblées  provineiales,  211. 

Assise,   117. 

Assos,90,  195. 

Ast.  52. 

Astle,  50. 

Astragales,  56. 

Aslypalée,   197. 

Atarnée.  195. 

Atbéné,  255. 

Athènes,  18,  87,107,114,199,  279. 

Atbénion,  141. 


Albis,  171. 
Athlètes,  68. 
Atbos,  17,  198. 
Atlas,  190. 
Atlas  (dieu),  257. 
Atlale,  110. 
Atticistes,  105,  171. 
Attique,  170,  171,  199. 
Attributs,  72. 
Augment,  185. 
Augsbourg,  16. 
Augures,  252. 
Augustales,  255. 
Auguste,  125. 
Aumale  (duc  d'),  21. 
Aurès,  55. 
Autels,  65. 
Autun,  118. 
Auxiliaires,  285. 
Avocats,  245. 
Aymonnier,  54. 
Ayuso,  15. 
A.vton,  15. 

B 

Daalbeck,  120,  195. 

Caal-Hammon,  255. 

Babelon,  155,  277. 

Babrius,  278. 

Dach  (.1.  A.),  7. 

B.iccbus,  102,109.  256. 

Bagrada,  201. 

Dagues,  151. 

IJ.iilie,  55. 

liake  (J.j,12. 

Ilàle,  16,  21. 

IJalbus,  125. 

Baltique,  280. 

Bamberg,  16,  55. 

Rammeville,   21. 

liandini,  18. 

Banque,  222. 

lianquets,  71,  221. 
Baracco,  19. 
Caraibar,  15. 
Barbares,  126,  259. 
Barbie  du  Bocage,  8. 
Barbitos,  206. 
Bargylia,   195. 
Barre,  21. 
Bnrlli,  0. 
Barloli,  7. 
Bas-Kmpire,  234. 
Basilcwsky,  21,271. 


288 


INDEX  GÉNÉRAL  ALPHABÉTIQUE 


Basilidienncs  (pierres),  145. 

Basiliques,  61,  118. 

Bas-Latin,    165. 

Bas  reliefs,  68,  71. 

Bassae,  07. 

Bastagarii,  258. 

Bâtonnets,  141. 

Baux,  41. 

Bayct,  17,  50,  70. 

Bayle,  2. 

Baxter,  7. 

Beaudouin,  267,  276. 

Bcaune,  21. 

Becker,  52.  40. 

Behr,  17,  21. 

Bélévi,  103. 

Belin  de  Ballu,  S. 

Bcllérophon,  257. 

Belli,  55. 

Bellori,  7. 

Beloch,  il. 

Belon,  21,    101. 

Bénédictins,  6. 

Bénévcnt,  110. 

Benfcy,  11. 

Benndorf,  10. 

Benoist,  5. 

Bentley,  7. 

Béotie,  100. 

Béotien  (dialecte),  160. 

Berendt,  150. 

Bérénice,  157. 

Bergaignc,  160,  177,  261. 

Bergk,  40. 

Berglcr,  7. 

Berlin,  25. 

Bernardo,  16. 

Bernay,  142,  280. 

Bernays,  10. 

Berne,  16. 

Bernouilli,  8. 

Bès,  258. 

Bétyles,  250. 

Beugnot,  21. 

Beulé,  54. 

Béziers,  280. 

Bianchi,  20. 

Bianconi,  1 IX. 

Bible,  265. 

Bibliographie,  15. 

Bibliothèques,  15,  270. 

Bienfaisance,  226. 

Bijoux,  150,  221. 

Biondo  (Flavio),  5. 

Bircb,  55. 


Birt,  50. 

Biscari,  20. 

Billi  y  marque,  241. 

Bitliynie,  105. 

Biton,  258. 

Blacas,  15,21. 

Blanc  (Ch.j,  13. 

Block  (de),  43. 

Blouet,  07. 

Blume,  15. 

Blumer,  17,  155,  277. 

Boccace,  5. 

Bocclti,  20. 

Bôckh,  0,  55,  52,  260,  268. 

Boëdas,  104. 

Boéthos,  104,  142. 

Boghaz-Iveuï,  103. 

Boïin,  II,  110. 

Boissier,  62,117,  12.),  279. 

Bologne,  20. 

Bompois,  13,  17,  21. 

Bond,  50. 

Bondelmonte,   195. 

Bone,  49. 

Bongars,  5. 

Bonn,  16,  25. 

Bon  Pasteur,    73. 

Bordeaux,  16,  280. 

Borghesi,  10,  52. 

Bormann,  11,  52. 

Borner,  5. 

Bosch,  12. 

Bose,  7. 

Bosphore  Cimmérien,  105. 

Bossert,  4. 

Bottari,  19. 

Botlichcr,  54. 

Bovxyôz,  215. 

Boucles    d'oreilles,  151. 

Roucliers,  147,  148. 

Boulay,  5. 

Bracelets,  150. 

Bractées,  151. 

Brambach,  52. 

Branchides,  90,  195. 

Brandis,  54. 

Biassards,  1 Ï8. 

Brauu,  10 

Bréal,  0,  54,  165,  277. 

Brescia,  117. 

Breslau,  10. 

Bretagne,  204. 

Breviarium,  100,  245. 

Brigue,  211 

Brique,  55. 


DU  SECOND  VOLUME. 


289 


Brisson,  49. 

British  Muséum,  22. 

Brizio,  13,  20, 

Broches,  150. 

Bronze,  66,  86,  142. 

Bronziers  (marques  de),  272. 

Bruce,  52. 

Brugman,  11,  173,184. 

Brunet,  17. 

Brann,  11,98, 100. 

Bruschius,  4. 

Bruzza,  15. 

Bryaxis,  103. 

Brygos,  141 . 

Bucchero  nero,  155. 

Bûcheler,  52. 

Bûcher,  106. 

Bûcher,  64. 

Bucina,  207. 

Budée,  4. 

Bulgarie,  198. 

Bunbury,  12. 

Burckhardt,  3,  18. 

Burgess,  34. 

Bursian,  2,  12,53. 

Burunitanus  [sallus),    239,  242. 

Bustes,  137. 

Byzance,  198. 

C 

Cabinet  des  médailles,  271. 

Cabires,  226,  257. 

Gadacchio,  87. 

Cadastre,  237,  258,  245,  282. 

Cadmus,  255,  257. 

Cadrans  solaires,  212. 

Caere,  11. 

Cagnat,  35,  201.  272. 

Caire  (le),  17,  18. 

Caïus  Ofellius,  122. 

Cakhrylion,  141. 

Calamis,  92. 

Calaurie,  196. 

Calendrier,  41,  212,  228. 

Callicrate,  151. 

Callimaque,  94. 

Camées,  145. 

Cambridge,  16. 

Campana,  20. 

Campe,  4. 

Canabae,  240,  246. 

Candélabres,  148. 

Candidali  Caesaris,   254. 

Canina,  54. 

SUN.  DE  PHILOLOGIE.  —  AITEXD. 


Cannes,  279. 

Canon,  70. 

Canterbury,  \6. 

Capes,  12. 

Capitale,  51. 

Capitalio  terrena,  238. 

Capile  ceusi,  251. 

Capoue,  118. 

Cappadoce,  195. 

Capat,  258. 

Caracalla,  125. 

Caramanie,  195. 

Carapanos,  55. 

Caricatures,  75, 15(1. 

Carie,  195. 

Cariennes  (statues),  275. 

Caristie,  118. 

Cailsruhe,  16,  25. 

Carpathos,  197. 

Carpentras,  16. 

Carrousel,  25 J. 

Cartes,  190. 

Carthage,  21,  151,  202,  279. 

Caryatides,  122. 

Caiyophilus,  55. 

Cas",  177. 

Cas  faibles  ou  forts,  178. 

Casaubon,  5. 

Cassel,  25. 

Cassin,  15. 

Cassitérides,  280. 

Castellani,  15, 19,  270. 

Castor,  257. 

Castorchis,  50. 

Castramétation,  247. 

Castromediano,  55. 

Catalogues,  42. 

Catane,  118. 

Caucase,  195. 

Cauer,  35. 

Caunos,  195. 

Cavaliers,  75. 

Cavallari,  15. 

Cavedoni,  12. 

Cellarius,  7. 

Celtes,  204. 

Censeurs,  251. 

Centaures,  74,  125,   155,  259. 

Ccntunivirs,  245. 

Centuries,  230. 

Centurions,  246. 

Céos,  196. 

Céphalénie,  195. 

Céphisodote,  100,  103. 

Céramique,  64,  110,  152 


19 


290 


INDEX  GÉNÉRAL  ALPHABÉTIQUE. 


Cerbère,  259. 

Cérès,  256. 

César,  278,  279. 

Cesena,  15. 

Cesnola,  274. 

Ceuleneer,  14. 

Chabouillet,  20,  271. 

Chaignet,  279. 

Chalcédoine,  195. 

Chapiteaux,  56. 

Chapiteaux  historiés,  58. 

Char,  115. 

Charades,  222. 

Chardon  de  la  Rochette,  8. 

Charités,  258. 

Charou,  258. 

Charvet,  21,  271. 

Chasles,  13. 

Chasse,  73,  222. 

Chastel,  15. 

Châtelain,  272. 

Chavée,  15. 

Chercher!,  21. 

Chéronée,  108,  199. 

Chersonèse  de  Thrace,  198. 

Cheval,  72. 

Chevaliers,  214,  250,  254. 

Chevelure,  70,  250. 

Chigi,  54. 

Chimère,  115,  116. 

Chio,  196. 

Chiote  (dialecte),  177. 

Chipiez,  54. 

Chirurgie,  148. 

Chœurs,  209. 

Choiseul-Goutfier,  8. 

Choisy,  54. 

Choragiques  (monuments),  61. 

Chorégie,  217. 

Chorographie,  245. 

Chouette,  159. 

Hp-oay.6s,  227. 

Christ  (J.-F.),  7. 

Christianisme,  266. 

Chronique  de  Paros,  42. 

Chronologie,  211,  228,281. 

Chrysargyre,  258. 

Chryse,  196. 

Chryséléphantines  (statues),  65. 

Chypre,  34,  83,  197,  279. 

Chypriote  (dialecte),  177,  274,  280. 

Cicéron,  278. 

Cigale,  259. 

Cilicarque,  241. 

Cilicie,  193,  277. 


Ciment,  55. 

Cire,  66. 

Cirques,  61,  118. 

Ciste,  114. 

Cislophores,  158. 

Cilania,  203. 

Citoyens,  214. 

Clarissimus,  235 

Clarke,  7. 

Claros,  193. 

Glassis,  230. 

Claude,  272. 

Clazomène,  195. 

Clefs,  147. 

Clemm,  269. 

Cléobis,   258. 

Clercq,  21. 

Clérouques,  217,  218. 

Clericus  (J.),  52. 

Clérisseau,  118. 

Clermont-Ganneau,  54,     62,  280 

Clientèle,  229. 

Clitias,  140. 

Clitor,  200. 

Clou  (fichement  du),  252. 

Clusium,  115. 

Cnide,  107,  150,  195. 

Cobet,  12,  52. 

Coqniliones  sacrae.  259. 

Cohen,  15. 

Coiffure,  70,  221,  250. 

Colisée,  118. 

Collegiati,  256. 

Colliers,  55,  150- 

Collignon,  18. 

Colloques,  5. 

Cologne,  151. 

Colombaires,  65,  119. 

Colométrie,  210. 

Colone,  284. 

Colons,  211. 

Colonat,  242. 

Colonies,  159,  217,  259. 

Colonnes,  56,  57,  119,  124 

Colophon,  195. 

Colotes,  94. 

Coniana,  195. 

Combe,  22. 

Cornes,  255,  249. 

Comices,  252. 

Commagène,  195,  194. 

Commerce,  222. 

Comparatif,  179,  180. 

Coinparetti,  50. 

Composition  des  mots,  169. 


IHJ   SECOND   VOLUME. 


291 


Comptes  publics,  39,  41. 

Condos,  13,  29. 

Conjonctions,  187. 

Confédérations,  297. 

Conlatio  equorum,  237. 

Cosob.,  159. 

Conrad,  11. 

Conscription,  245,  282. 

Consilium  principis,  254. 

Consistorium,  234,  255,  25'J. 

Consonnes,  179. 

Constantin.  126. 

Constantine,  21. 

Constantinople,  17,  18,  120,  198,  280. 

Consulares  aquarum,  249. 

Consulat,  230,  233,  254. 

Consultatio,  239. 

Contorniates,  157. 

Contraction,  176. 

Contrat  de  fermage,  45. 

Contrat  de  louage,  43. 

Contrat  pignoratif,  45. 

Conze,  11,  23,  110. 

Copaïs,  199. 

Copenhague,   17,  24. 

Copia,  258. 

Coptos,  246,  282. 

Coqs  (combats  de),  222. 

Coraï,  267. 

Corcyre,  195. 

Cori,  117. 

Corinthe,  87,  141,  200,  279. 

Corinthien  (ordre),  57. 

Cornélius  Nepos,  279. 

Cornemuse,  206. 

Corneto,  115. 

Cornwal  Lewis,  12. 

Coromilas,  25. 

Coronarium  aurum,  238. 

Coroplastie,  67. 

Corpet,  13. 

Corps  de  métiers,  226,  259. 

Corpus,  52. 

Corrector,  257. 

Corse,  279. 

Corsi,  55. 

Corsini,  8,  37,  142. 

Corvin,  16. 

Corycus,  195. 

Cosmas  Indicopleustes,  35. 

Cosmètes,  220. 

Cosmogonie,  265. 

Cosmopolitisme,  211. 

Costume,  221,  250. 

Couat,  15,  106. 


Couleurs,  59,  275. 

Coupes,  79,  80,  149,  270. 

Coupe  des  Ptolémées,  145. 

Coupes  gravées,  149. 

Courbes,  58. 

Courier,  8. 

Couronne,  151. 

Couverte,  134. 

Cracovie,  16. 

Créances,  219. 

Creech,  7. 

Crémation,  223. 

Crémone,  20. 

Crésilas,  94. 

Crète,  83,  192,  195,  215. 

Cretois  (dialecte),  170. 

Creuzer,  2,  23,  260. 

Crevier,  58. 

Criophores,  75,  92. 

Cristal,  151. 

Critique,  52. 

Critique  d'art,  78. 

Criton,  122. 

Croix,  155. 

Crotales,  206. 

Crusius,  5. 

Crutwell,  12. 

Cryptographie,  51. 

Ciésibios,  106. 

Ctésilochos,  205. 

Cubicularii,  236. 

Cucumella,  64,  115. 

Cues,  16. 

Cuillers,  148. 

Cuirasses,  147. 

Cuisine,  250. 

Cuissards,  4. 

Culte  de  Rome,  235. 

Cumes,  137. 

Cunningham,  54. 

Curator  rei  publicité,  237,  28." 

Cure-dents,  148. 

Cure-oreilles,  148. 

Curiales,  255. 

Curies,  229. 

Cursive,  51,  275. 

Cursus,  45,  234. 

Curtius  (E.),  33. 

Cybèle,  256. 

Cyclades,  196. 

Cycle,  212. 

Cygne,  259. 

Cymbales,  206. 

Cyprès,  259. 

Cypsèle,  85. 


292 

Cyrénaïqoe,  201. 
Cyriaque,  ■",   191. 
Cythère,  195. 
Cyzique,  107.  194. 


D 

Dacie,  198. 

Dactyles,  79. 

Dadouque,  226. 

Daim.  259. 

Daïppos,  104. 

Dalmatie,  198. 

Dames  (jeu  des),  222. 

Damiers,  251 . 

Damon  (Ch.  T.),  7. 

Damophon,  104. 

Danses,  207,  281. 

Danseuses,  123. 

Dautier,  G. 

Dapliné  (ville),  120. 

Daphnc,  257. 

Dareste,  280. 

Darmarios,  5. 

Darmesteter  (J.),  54.  262.  26:..  282. 

Dates,  160. 

Datedes  inscriptions,  38. 

Datif,  179. 

Dauphin,  259. 

Dawes,  7. 

Decemvirat,  252. 

Déclamation,  250. 

Décrets,  56,  42,  47. 

Dédale,  79. 

Dédicaces,  44. 

Dcecke,  34. 

Déesses,  255. 

Defensor  civitatis,  257. 

De/ixiones,  49. 

Aîx«t/j,  225. 

Delandinc,  16. 

Delattre,  21,  55,  2(1 1. 

Delbœuf,  14. 

Delisle,  15,  16,  50. 

Délos,  89,  100.  122.  196,  274. 

Delphes,  87,  199,  227. 

Dénies,  199,  215. 

Déméter,  74,  256. 

Démctiia,  110. 

Démétrius,  94,  115. 

Deminutio  capitis  243. 

Démocratie,  277. 

Démons,  258. 

Dcnnis,  12. 

Denon,  21. 

Denys  de  Syracuse,  277. 


INDEX  GÉNÉRAfc   ALPII  ABETIQUK 

Déportation,  245. 
Dérivation  177. 
Descemet,  53. 
Désinences,  183,  184. 
Desjardins,  203,  271. 
Desmazes,  4. 


Despuig,  23. 

Dessau,  52. 
Dessins,  147. 
Destin,  258. 
Dettes,  244. 
Devaux,  14. 
Dexamenos,  144. 
Dexilcos,  110. 
Dcxippe,  278. 
Dézobry,  24. 
A(aêJ->j?,215. 
Diadèmes,  151. 
Dialectes,  169. 
Diane,  112,  256. 
Diasorinos,  4. 
Dictature,  250,  252. 
Didascalies,  42.  224. 
Didot,  52. 
Didymes,  194. 
Dietrichson,  123. 
Dieux,  255. 
Digamma,  38,  175 
Digues,  62. 
Dijon,  21. 
Dilettanti,  7. 
Uimensuratio,  190. 
Dinocrate,  106. 
Diocèses,  237. 
Diodore,  142. 
Diogène,  122. 
Dionysies,  226. 
Dionysios,  256. 
Dioscoride,  51. 
Dioscourias,  194. 
Dioscures,  257. 
Dioscuride,  151,  1  i  i. 
Diplomatie,  218,  255, 
Diplômes,  246,  272. 
Diptyques,  49. 
Dircé,  111. 
Diribitores,  252. 
Discobole,  90. 
Discussor,  258. 
Disques,  148. 
Diverneresse  (Courtaud 
Divination,  227. 
Divorce,  244. 
Djem  (El),  202. 
Dochmiaque,  209. 


252. 


>.  1' 


DU   SECOND  VOLUME. 


295 


Docimasie,  214. 

Dodone,  92,  198,  227. 

Dodwell,  7. 

Doganlu,  88. 

Dolicliemis,  255. 

Dùrnestici,  2ôl),  246. 

Donaldson,  54. 

Donner,  150. 

Dorique,  56. 

Dornach,  21. 

Dôrpfeld,  11. 

Dorure,  154. 

Dot,  219. 

Douris.  141. 

Douze  Tables,  24". 

Dracon,  208. 

Draperies.  68. 

Dresde,  16,  25. 

Dressel,  11,  18. 

Droit  byzantin,  244. 

Droit  de  cité,  214,  241. 

Droit  grec,  218. 

Droit  international,   217 

Droit  romain,  245. 

Droysen,  269. 

Dubois-Maisonneuve,  270. 

Duchalais,   15. 

Duchesne,  15,  17. 

Dudik,  15. 

Duel,  180. 

Duhn,  11,  19. 

Duker,  7. 

Duplessis,  279. 

Dumont,  18.  50,  55.  40,  55,  269. 

Dupré,  15,  17. 

Durand.  21. 

Dûtschke,  19. 

Dutuit,  17,  21. 

Duz  limitis,  257. 

E 
Éané,  198. 
Échecs,  222. 

École  française  d'Athènes,  9,  50. 
École  française  de  Rome,  9. 
Édiles,  251. 
Édit  perpétuel,  244. 
Édon,  275. 

Education,  205,  215,  220,  250. 
Edwards,  15. 

Egger,  2,  9,  15,  50,  56,  59,  52. 
Égine,  87,  196. 

'E-/T>JTf/Ôv,    215. 

Erjregii,  215. 
Egypte,  200,  217,  277. 


Eichstaedt,  5. 

Einsiedeln,  35. 

Elections,  251. 

Electre,   151. 

Kléen,  170. 

Eleusis,  90,  01,  97,  106,  200. 

Éleusinies,  225. 

l'.lide,  200. 

Kllis,  12. 

Élones.  45,  209.  245 

Émail,  138,  151. 

Émancipation.  244. 

Emblemata,  86. 

Emery,  1". 

Empereurs,  255.  255. 

Emphythéose,  165. 

Emprunts,  168. 

Encaustique,  128. 

Encyclopédies,  21. 

Endvmion,  257. 

Énée,  160,  229. 

Énésidème,  278. 

Enfer.  259. 

Emrel.42,  277. 

En.'holm,  50. 

Énigmes,  222. 
Ennius,  270. 
Enseignes,  275. 

Fntre-colonnements,  56. 

Éolide,  194. 

Éolien,  (dialecte),  170. 

Éparque,  5. 

Épées,  68,  I  il. 

Ép»rons  1 18. 

Éphébie,  42,  219. 

Éphèse,  87.   100,  107,  120.  194. 

Éphètes,  2 M. 

Éptiores.  21". 

Ephymnia,  210. 

Épietéta,  225. 

Epictètc,  141. 

Epidaure,  200,  225. 

ÉpiLTaphie.  52,  271 . 

Épire,  198. 

Episèmes,  140. 

Èpitaphes,  40,  42,  4i. 

Eponyme*.  212.  215 

Erasae  litterae,  45. 

Ères,  160.228.  277 

Érechthéion,  95,98. 

Érinnyes,  258. 

Erlangen,  16. 

Ermitage,  25. 

Éros.  101,125.257 

Erythrée,  101. 


294 


INDEX   GÉNÉRAL   ALPHABÉTIQUE 


Eschyle,  279. 

Esclaves,  '220,  242,  250. 

Esculape,  258. 

Eski-Zagra,  198. 

Ésope,  104,  278. 

Espagne.  23,  202. 

Estampage,  35,  27 1 . 

Esthétique,   78. 

État  de  siège,  232. 

Ethiopie.  171. 

Étoffes,  221. 

Étoile,  198. 

Étrangers,  243. 

É  tri  ers,  148. 

Etrurie,  275. 

Étrusques,  115,  260. 

Étymologie,  166. 

Étymologie  populaire.  265. 

Eubée,  196. 

Eubouleus.  225. 

Eucarpia,  194. 

Euclide,  100. 

Eucrntide,  158. 

Eumène  d'Augustodunum.  279. 

Euphémisme.  187. 

Euphranor,  105,  105. 

Euphronios,  141. 

Eupompos,  105. 

Euromos,  194. 

Europe,  257. 

Eutychès,  144. 

Eutychidès,  104. 

Eutycrate,  104. 

Eventails,  221. 

Evhémérisme,  260. 

Évode,  145. 

Évolution  des  types,  75. 

Ewald,  52. 

Examinator  pcr  Ilaliam.  258. 

Exégèse,  69,  260. 

Exil,  245. 

Expropriation,  242. 

Ex-voto,  41,  224. 

F 

Fabretti,  20,  55,  54. 
Fabricius,  11. 
Famille,  72,  250. 
Familles  altiques,  215. 
Familles  de  langues,  168. 
Farnésine,  129. 
Fastes,  228,  250. 
Faulmann,  34. 
Faunes.  109,  123, 124,  258. 


Faussaires,  144,  160. 
Fayûm  (El),  50,  272. 
Féeiaux,  252. 
Fellows,  12. 
Fergusson,  54,  107. 
Fêtes,  226. 
Fétichisme,  265. 
Feuardent,  21. 
Fibules,  147. 
Fick,  170. 
Ficoroni,  8. 
Fierville,  16. 
Figurines,  67,  75. 
Finales,  176. 
Finances,  237,  245;  284. 
Fiorelli,  19. 
Flageolet,  206 
Flamen,  241. 
Flèches,  148,  217. 
Fleuves,  259. 
Flexion,  177. 
Fliessen,  119. 
Flore,  112. 

Florence.  19. 
Flûte,  206. 
Foederati,  259. 
Foggini,  19. 
Follis,  238. 

Foçbes,  12. 

Forchhammer,  261. 

Formules,  39. 

Fortifications.  118,  247. 

Fortunat,  55. 

Forums,  118. 

Foucart,  55,  40,  199. 

Francfort,  16,  25. 

Franklin,  15. 

Franz,  57. 

Frappe,  158. 

Fréret,  8. 

Fresques,  128. 

Friedlaender,  17. 

Frôhner,  20,  21. 

Frontons,  58,88,  98.115. 

Fugger,  23. 

Funérailles,  251. 

Funéraires  (scènes),  71. 

Furlanetto,  12. 

Furwângler,  11,  18,  24. 

Futur,  187. 


G 


Gabrielli,  20. 
lialatnrque,  241. 


IH    SECOND   VOLUME. 


295 


Galates,  204. 
Galatie,  194. 
Galaton,  105. 
Gamurrini,  55,  155. 
Gnnvmèdc,   105,  258. 
Gale  (Th.),  7. 
Garatoni,  8. 
Gardes.  256,  246. 
Gardner,  12. 
Gardlhauscn,  49. 
Garrucci.  19.' 
Gataker  (Th.),  7. 
Gaule,  205,  204,  2X0. 
Gaulois.  110.  111. 
Gaza,  280. 
Gebhardt,  5. 
Geffroy,  9,  12. 
Geiger,  3. 
Gemmes,  79,  145. 
Généalogies,  254. 
Genève,  16,  24. 
Génies,  258. 
Génitifs,  178. 
Genre,  70,  75,  150. 
Genre  grammatical,  177 
Gens,  229. 
Gentiles,  237. 
Géographie,  190,  279. 
Gerhard,  10,  25. 
Germain,  5. 
Germanicus,  122. 
Germanie,  203,  280. 
Gérondif,  182. 
Gesner,  4,  7. 
Gherardini,  15. 
Giambelli,  3. 
Gibbon.  8. 
Gide,  13. 
Giessen,  16. 

Gigantomachie,  110,    55. 
Giltbauer,49. 
Girard  (J.).  11,  279. 
Girard  (P.),  110. 
Giraud.  13. 
Glaçures,  134. 
Gladiateurs,  251 
Glandes,  49. 
Glaucus,  257. 
Gleba,  238. 
Gloses,  52. 
Glyptique,  275. 
Gobineau,  21. 
Gôl-Bagtché,  108. 
Gomperz,  12,  50. 
Goold,  18. 


Gordien,  278. 

Gordium,  194. 

Gorgones,  258. 

Gôschen,  15. 

Gotha,  16. 

Gôttingue,  23. 

Gottling,  10. 

Gozzo,  115. 

Grâces,  68,  258. 

Graffites,  71,  157,  138,273. 

Grammaire  comparée,  163. 

Grammaire  grecque,  164. 

Grammaire  latine,  165. 

Grande  Grèce,  87,  203. 

Grannulé,  150. 

Graux,  5,  17,  49. 

Gravure  des  inscriptions,  271. 

Gréau,  17.  21. 

Grèce,  197,  269. 

Gréco-Égyptien  (dialecte),  171. 

Grenier,  13. 

Grenoble,  21. 

Greppo,  21. 

Grève,  41. 

Griffon,  259,  262. 

Grotefend,  32. 

Grotius,  6. 

Gruter,  6. 

Grylles,  105,  145. 

Guadet,  118. 

Guattani,  12,  19. 

Gubernatis,  2. 

Gubino,  13. 

Guerra  (F.),  13. 

Guilhermy,  55. 

Guttierez,  25. 

Guyet,  5. 

Gymnastique,  220. 

Gwilt,  54. 


H 


Haasè,  10. 
Hache.  205. 
Hadley,  12. 
Hadrien,  125,  278. 
Hadrumète,  279. 
Hagen,  5. 
llalévy,  54. 
Ualicarnasse.  107. 
llallonèse,  196. 
Hall>tatt,  135. 
Halm,  10. 
Hamilton,  12. 
Hanovre,  16. 


-im 


INDEX   GÉNÉRAL   ALPHABÉTIQUE 


Harlez,  14. 

Harpocrate,  257. 

Harpyes,  74,  88.  258. 

Harlel,  39. 

Haruspices,  252. 

Hase,  1"). 

Haupt,  10. 

llnuser,  54. 

Haussmann,  54. 

Hauteroche,  17. 

Havet,  5. 

Hébé,  435,  257. 

Hébreux,  168,  265. 

Hécate,  257. 

Hégéso,  110. 

Heindorf,  9 

Heinsius.  6. 

Helbig,  11,  129. 

Héléna,  106. 

Héliastes,  216. 

Hélios,  112. 

Hellénistique  (langue).  171. 

Henzen,  11,  32. 

Héra,  255. 

Héraclée  Pontique,  194. 

Héraclès.  256. 

Héraut,  215. 

Herculanum,  118,  129. 

Hercule,  103,  121,  256. 

Hermann,  (G.),  9,  268. 

Hermaphrodite,  112,  125,  258. 

Herméneutique,  52. 

Hermès,  102, 123,  250. 

Hcrmogène,  57. 

Hermolaûs  Barbarus,  3. 

Hérodote,  170,  278. 

Hérophyle,  144. 

Héros,  258. 

Hertz  (M.  J.),  10. 

Hervieux,  279. 

Hcrwerden.  55. 

Hésiode,  255,  265. 

Hestia,  256. 

Hettner,  3. 

Heures,  258. 

Heusde  (van),  12. 

Heusinger,  7. 

Heuzcy,  20,  53,  73,  101. 

Heydemann,  10. 

Hexamètres,  208. 

Hicks.  40. 

Hiérapolis,  194. 

Hiéropes,  224. 

Hiérophante,  226. 

Uild,  279. 


Hildesheim,  142. 

Hippodamos,  62,  97. 

Hippolyte,  258. 

Hirschfeld  (G.),  52,  55.  42. 

Hirt,  54. 

Histoire  de  l'art,  76. 

Histoire  grecque,  277. 

Histoire  littéraire,  278. 

Histoire  romaine,  278. 

Hittites,  79. 

Hittorf,  7,  15. 

Hody,  5. 

Hoffmann,  17,  21. 

Holm,  11. 

Holsenius,  6. 

Homère,  170,  213,  255,  265,  277.  279. 

Homolle,  33,  106,  224,  274. 

Hongrie,  16. 

Honorati,  255. 

Horawitz,  4. 

Hortis,  2. 

Hospitalité,  225. 

Hudson,  7. 

Hûbner,  11,  23,  52,  53. 

Humann,  33,  110. 

Humboldt,  9. 

Hydra,  196. 

Ilygie,  258. 

Hyllos,  144. 

Hymnes,  42. 

Hypanis,  194. 

Hypatodore,  104. 

Hypéride,  278. 

Hypèthre,  58. 

Hypnos,  259. 

Hj/polaxis,  188. 


Iacchos,  225. 
Iapygie,  205. 
Lissos,  194. 
Iconoclastes,  155. 
Iconographie,  71,  154 
Idées  latentes,  189. 
Igel,  119. 
lkos,  196. 
Hgen,  8. 
Iliade,  76. 
Illyrie,  198. 
Illyrien,  171 . 
Imagines,  250. 
Imbros,  196,  257. 
Imhof,  17,  155,  277. 
Imitation,  79. 


DO   SECOND   VOLUME. 


291 


Imparfait,  187. 

Imperium,  250. 

Importation,  79. 

Impôts,  216,  237. 

Inde,  194,  195. 

Indictions,  228. 

indictio,  258. 

Inégalité.  259. 

Infamie  (note  d"),  242. 

Infinitifs,  182,  188. 

Influences,  80. 

Inlustris,  235. 

Inopus.  109. 

Inscriptions,  52,  45,  157,  144. 

Institutions,  214,  228. 

Instruction    publique,   205.    215,    220, 

250. 
Instrumental.  179. 
Instrumentent,  46. 
Intailles,  145. 
Intercessio,  251 . 
Intercisi,  228. 
Interroi,  228. 
Io,  105,  257. 
los,  196. 

Ionien  (dialecte),  170. 
Ioniennes  (îles),  195. 
Ionique  (ordre),  57. 
Iphigénie,  105. 
Ira,  200. 
Irisation,  141. 
Isaac,  208. 
Isigone.  111. 
Isis,  124,  258. 
Issus,  194. 
Istric,  198,  280. 
Italie,  205. 
Ithaque,  142,  195. 
Ithôme,  200. 
Itinéraires,  190. 
Ivoire.  65,  115. 
Ixion,  257. 


Jacob,  50. 
,lahn,  5. 
.lanitschek,  5. 
.lanzé,  21. 
Jardins,  79. 
Jatta,  20. 
Jebb,  12. 

Jérusalem.  194,  280. 
Jésuites.  5. 


Jetées,  62. 

Jeux,  158,  251. 

Jocaste,  105. 

Jôcher,  2. 

Jod,  174. 

Jouets,  67. 

Joueuses  d'osselets,  109. 

Jour  de  naissance,  219. 

Jourdain,  5. 

Juba,  278. 

Judaïsme,  266. 

lugatio,  258. 

Jugum,  258. 

Julia  munie i palis   loi  ,  242. 

Julia  Norbana  (loi),  245. 

Julien,  126. 

Jullian,  29,  49,  246,  281. 

Junon,  99,  235. 

funggrammatiker,  166. 

Jupiter,  98,  105.  253. 

Jus  Italicum.  240. 

Juste  Lipse,  15,  163. 

Justice,  238. 

Justitium,  252. 

Juvénal,  279. 

K 

Rai  bel,  43. 

Kalatès,  106. 

Ka/a6i«dç,  281. 

kalliergos,  5. 

Ivalliklès,  106. 

Katagousa,  101. 

Karoirrai,  216. 

Iveck.  35. 

kéluilé,  10. 

Ivenner,  23. 

Kerameus  (P).  17,  1S,   162. 

BLertch,  64. 

Kiew,  155. 

Kircher,  19. 

Klincksieck,  24. 

tdyÇ,  225. 

K.otv(>v,  158. 

koudakoff.  130. 

Rôrte,  11,  18. 

lvortte,  7. 

Ivotschoubey,  17. 

Koumanoudis,  164. 

Rrell,  54. 

lvronos,  255. 

Krusiiis,  190. 

Kuïler,  54, 


298 

Kuhn, 10. 
Kiihn,  7. 
nùpioç,  219. 
Kuster,  7. 
Kynélhos,  170. 
Kythnos,  196. 


Labartc,  15. 

Labbeus,  15. 

Labranda,  194. 

Labus,  20. 

Laconie,  200. 

Laconien  (dialecte),  170. 

Lacrymatoires,  156. 

Ladé,  85. 

Laeti,  257,  259. 

Laetus,  5. 

Lallier,  270. 

Laloux,  97. 

Lambert,  16. 

Lambèse,  151,  201,  246. 

Lambros,  17,  18. 

Lampes,  46,  146. 

Lampron,  194. 

Lampsaque,  194. 

Lances.  148. 

Lanciani,  118. 

Landinus,  5. 

Lange  (K.),ll,  97. 

Langlois,  17. 

Laocoon,  111. 

Lapicides,  56,  271. 

Lares,  258. 

l.argitiones,  257. 

Larroque  (T.  de),  5. 

Lascaris  (J.),  4. 

Lasteyrie,  14. 

Laterculum,  235. 

Latin  africain,  165. 

Latin  populaire,  165. 

Lalinitas,  243. 

Latins,  259. 

Latischcw,  11. 

Latiuni  (majus  et  minus),  245. 

Latium,  205,  280. 

Latone,  109. 

Latran,  19. 

Lauth,  34. 

Lavigerie,  201. 

Layard,  12. 

Leake,  12. 

Le  Bas,  33. 

Lébédos,  194. 


INDEX  GENERAL  ALPHABÉTIQUE 


Le  Blant,  55,  56,  49. 

Leclcrc,  13. 

Lectisternes,  252. 

Léeuyer,  21. 

Lécythes  blancs,  137. 

Lefort,  15. 

Légendes.  76,  265. 

Légions,  159,  246. 

Lehmann,  49. 

Leipzig,  16. 

Leitzmann,  25. 

Lemnos,  196,  218. 

1  énéennes,   226. 

Lennep,  7. 

Lenormant  (F.),  14,  269. 

Léocharès,  105. 

Lepsius,  54,  269. 

Lesbarque,  241. 

Lesbos,  196. 

Lettres  d'assemblage.  40. 

Lettres  de  Rois,  41. 

Leucade,  195. 

Leuctres,  199. 

l.évêque,  9. 

Levezow,  123. 

Leyde,  24. 

Lexicographie,  164. 

Lex  templi,  48. 

Liberté.  211. 

Libri,  16. 

Libye,  201. 

Libyens,  275. 

Lièvre,  259. 

Ligorio,  6. 

Ligue  achéenne,  278. 

Lincei,  30. 

Lindenbrog,  6. 

Linge  mouillé,  69. 

Linguistique,  175. 

Lion,  109. 

Lipse,  15,  165. 

Lipsius,  25. 

Littré,  15. 

Liturgies,  217. 

Lituus,  207. 

Livadia,  90. 

Livie,  125. 

Lobeck,  10,  225,560. 

Locatif,  179. 

Locride  des  Ozoles,  198. 

Locride  opuntienne,  199. 

Locrien  (dialecte),  170. 

Loftus,  12. 

Logista,  loi. 

Lohde,  54. 


DU   SECOND   VOLUME. 


299 


Lois,  40,  47. 
Loi  de  Grimm,  175. 
Londres  16. 
Longpérier,  14.  20.  49. 
Lôschke,  11. 
Loulé,  23. 
Louve,  116. 
Louvre,  20. 
Lovatelli,  15. 
Lôwe,  52,  269. 
Lôwy,  78. 
Lucarne,  203. 
Lûckenbach,  11. 
Lûders,  53,  75. 
Ludovisi,  19. 
Ludwich,  177. 
Luna,  256- 
Lupadiuni,  194. 
Lustralis  col/atio,  258. 
Lustres,  154. 
Lûtzow,  22. 
Luynes,  14,  21,  269. 
Lycie,  88,  194. 
Lycien,  54. 
Lydie,  194. 
Lykios,  94. 

Lyon,  16,  21,  204,  255. 
Lyre,  206. 
Lysicrate,  107,  108. 
Lysippe,  105. 
Lysistrate,  104. 

M 

Maassen,  55. 
Macédoine,  198. 
Macédonien  (dialecte)  171. 
Madrid,  25. 
Madvig,  52. 

Maffri,  20,  52,  49.  118. 
Maggiulli,  55. 
Magister  census,  256. 
Magister  cognitiomcm,  239. 
Magister  libellorum,  259. 
Magister  militum,  257. 
Magister  officioru)n,2ôQ. 
Magistratus  annua/is,  281. 
Magnésie,  107. 
Magnésie  du  Méandre,  194. 
Magnoncourt,  21. 
Mains  votives,  151 . 
Maisons,  62,  221.  250. 
Maison  Carrée,  117. 
Maison  Dorée,  119. 
Maittaire,  17. 


Majesté  (crime  de).  235. 
Majorque,  92. 
Maladie,  225. 
Malaga,  240,  241. 
Malte,  15,  205. 
Malthusianisme,  281. 
Mancipes  thermarum,  256. 
Mancipi  (res),  244. 
Mangeart,  16. 
MavTSta,  227. 
Mantinée.  200. 
Mantoue,  20. 
Marathon,  145,  200. 
Marbre,  55,  66,  275. 
Marc  Aurèle,  125. 
Mariage,  219,  244,  246. 
Marine,  217,  247.  281. 
Marmarique.   201. 
Maroc.  201. 
Maronée,  198. 
Mars,  99,  105,  256. 
Marseille.  21. 
Marses,  205. 
Marsvas,  112,  160.  257 
Martha  (B.),  18. 
Martha  (J.),  227. 
Martin  (A.),  15. 
Hartin  (Th.  H.).  14. 
Masada,  194. 
Masotti,  15. 
Maspero,  18. 
Massebieau.  5. 
Massmann,  50. 
Matériaux,  55. 
Matricula  fort,  258. 
Matthcei.  7. 
Matthiae.  7. 
Matz,  19. 
Mau,  11. 
Mauch,  54. 
Maurétanie,  201. 
Mausolée,  64. 
Mayence,  21. 
Mazzocchi,  8. 
Médaillons.   157. 
Medamus,  142. 
Médecine,  225. 
Médée,  109,  258. 
Méduse,  112,  258,  284. 
Mégalopolis,  97,  200. 
Mégare,  154,  141. 
Mégaride,  200. 
Mégarien  (dialecte),  169. 
Mégariens  (trésor  des),  98. 
Meineke,  10. 


500 


IN  Dl.  \    GENERAL   A  I.  P  HA  RÉTIQU  E 


Heister,  55. 
Mélanos,  122. 

Mélanthios,  105. 

Mêlas,  18. 

Méléagre,  258. 

Mélicerte,  '264. 

Mélida,  25, 

Maiê?>;6ot,  219. 

Melpomène,  125. 

Memnon,  141. 

Mên,  257. 

Ménades,  99,  258. 

Mendoza,  4,  17. 

Ménélaos,  122. 

Ménélas,  109. 

Mcnidi,  05,  84. 

Mentor,  142. 

Mercenaires,  217. 

Merguet,  185. 

Mérimée,  20,  107. 

Mérinos,  52. 

Mersina,  194. 

Mernla  (P.),  6. 

Messapique,  172. 

Messène,  97,  200. 

Messénie,  200,  279. 

Mesures,  161,  244. 

Métal,  56,  66,  82,  275,  279. 

Métaponte,  87. 

Météores,  17. 

Métiers,  221,222. 

Méton,  212. 

Métopes,  56,  92. 

Métriciens,  208. 

Métrique,  208. 

Melrocomia,  257. 

Métrologie,  161,  245. 

Métropoles,  160. 

Métropolis,  194. 

Meurtre,  219. 

Meusel,  2. 

Meyer  (E,  H.),  259. 

Meyer  (G.),  35. 

Meyer  (P.),  16. 

Meynaerts,  17. 

Micali,  12. 

Michaëlis,  8,  22. 

Michel,  14. 

Mi^ne,  15. 

Milano,  13. 

Milchhoefer,  11,  18,  74. 

Milet,  57,  106,  194. 

Miller,  17,  55. 

Milliaires,  45,  247. 

Millin,  20. 


Millingen,  22. 

Millosiez,  25. 

Milo,  140,  196. 

Minciotti,  15. 

Minerve,  96,  255. 

Mines,  245. 

Mingarelli,  15. 

Miniatures,  150. 

Minorque,  23. 

Minos,  256. 

Minotaure,  133,  257. 

Mionnet,  15,  17. 

Miroirs,  148,  276. 

Missorium,  14*. 

Mithra,  124,  145,  256. 

Modes  (en  grammaire),  164. 

Modes  (en  musique),  207. 

Modèles,  68. 

Modules,  56 
Motpa,  258. 

Mommsen,  52,  54.  49,  281. 

Monothéisme,  261. 

Monténégro,  198. 

Montfaucon,  6,  15. 

Montignv.  21. 

Montpellier,  16. 

Morcelli,  12.  49. 

Mordtmann,  45. 

Moroni,  24. 

Mors,  148. 

Mort,  259. 

Mortillet,  274. 

Mortreuil,  16. 

Morus,  7. 

Mosaïque,  151.  276. 

Moschopule,  208. 

Moscou.  17. 

Motte,  14. 

Moulages,  158. 

Moules,  158. 

Moustier,  17. 

Mowat,  275. 

Moyen,  185. 

Muccioli,  15. 

Muchau,  55. 

Millier  (0.\  10,  260,  268. 

Munich,  16,  22. 

Municipale  (organisation),  241. 

Municipes,  239. 

Munro,  12. 

Muntz,  3,  20,  276. 

Munychie,  200. 

Muret  (G.).  4. 

Muret  (E.),  270. 

Murrhins  (vases),  159. 


DU   SECOND   VOLUME. 


301 


Murs,  55,  88. 

Muses,  123,  258. 

Muse  de  Cortone,  128. 

Musées,  18. 

Musique,  205,  281. 

Mycènes,  63,  82,  84,  200. 

Mylasa,  119,  19  4. 

Myra,  118. 

Myrina,  194. 

Myrmécide,  151. 

Myron,93,  99. 

Myrrhine,  72. 

Mys,  142. 

Mysie,  194. 

Mystères,  224. 

Mythes,  263,  283. 

Mythologie,  255. 

Mythologie  figurée,  235,  282. 

IV 

N  éphelkystique,  177. 
Namèche,  4. 
Nani,  20. 
Naples,  19. 
Napoléon,  21. 
Narbonne,  21. 
Narducci,  15. 
Nasales  sonantes,  174. 
Nasalisation,  185. 
Nasos,  196. 
Natter,  144. 
Natures  mortes,  150. 
Nauck,  11. 
Naucraries,  215. 
Naucyde,  95. 
Naupacte,  211. 
Nauplie,  200. 
Naxos,  89,  196. 
Nectar,  259. 
Negotiatores,  258. 
Nègres,  276. 
Neigebauer,  15. 
Némée,  106,  200. 
Néméennes,  226. 
Némésis,  124,  258. 
Nennig,  119,  131 
Nénot,  106,274. 
Néocorats,  160,  226. 
Néocores,  160.  226. 
Néo-grammairiens,  167 
Neol,  219. 
Neptune,  103,  255. 
Néréides,  108,  258,  200. 


Neltleship,12. 

Newton,  12,  22,  33,  39,  107. 

Nexum,  243. 

Nicarie,  197. 

Nieias,  105, 129. 

Nicomachos,  105. 

Nieomédie,  194. 

Nicopol,  142. 

Nicosthènes,  140. 

Niebuhr,  9. 

Niké,  155,  257. 

Nikolaos,  122. 

Nil,  125,  131. 

Nîmes,  21,  117. 

Nimroud-Dagh,  42.  121. 

Niobé,  80,  85,  102,  257. 

Niobides,  102. 

Nisard  (Ch.),  267,  278. 

Nitkin,  11,  224. 

Nobilissimi,  235 

Nola,  141. 

Nolhac,  4. 

Nombres,  177,  2(52. 

Nome,  206. 

Noms,  180,  250,  262. 

Noms  de  nombres,  181. 

Nominatif,  178. 

Nomophylaques,  215,  216. 

Nomothètes,  219. 

Noms  propres,  276. 

Nonuus,  208. 

Norique,  198. 

Noris,  267. 

Norisianus  (anonyme),  231. 

Normand  (Ch.),  273. 

Norme  de  Semper,  56. 

Northcote,  35. 

Nourrices,  219,  280. 

Nouveau  Testament,  171. 

Nudité,  68,  273. 

Numismatique,  25,  154,  277. 

Nuraghi,  115. 

Nunez,  4. 

Nuremberg,  16. 

Nymphes,  258. 

O 

Oberlin,  8. 

Ocha,  84. 

Odéon,  61. 

Odyssée,  76,  115,  128,  230. 

Œdipe,  257. 

Officiâtes,  255. 

Officiers,  246. 


502 


INDEX  GENERAI,   ALPHABETIQUE 


Offrandes.  224. 
Ogive,  59. 

Oie.  259. 

Olbasa,  194- 

Olshausen,  54. 

Olympe,  198. 

Olympie,  86,  98,  200,  226,  275,  284. 

Ombriens,  274. 

Omont,  16,  49. 

*0/Ht«Ç,  225. 

Onciales,  51. 

Onomatopée,  277. 

Optatif,  186,  188. 

Or,  66,  157. 

Oracles,  60,227. 

Orange,  15,  118,  119. 

Orateur,  116. 

Oratio  ad  srnalum,  236. 

Orchomène,  65,  84, 152. 

Ordres  d'architecture,  56. 

Ordre  des  mots,  189. 

Ordre  sénatorial,  257. 

Orfèvrerie,  151. 

Orgéons,  226. 

Orgue  hydraulique,  200. 

Orientation,  60. 

Origène,  279. 

Origine  de  l'art  grec,  79. 

Orléans,  16. 

Ormélé,  194. 

Ornement,  55. 

Orope,  216. 

Oropia,  199. 

Orphée,  75,  99,  255. 

Orteil,  70. 

Orthographe  des  inscriptions,  57. 

Orvieto,  115. 

Osann,  10,  269. 

Osca,  157. 

Osselets,  73. 

Ostraka,  55. 

Osthoff,  11. 

Ouvriers,  222,  251. 

Oxford,  16. 

Overbeck,  H. 

Ovide,  279. 

Owen-Jones,  55. 


Paciaudi,  8. 
Padoue,  15. 
Paeonios,  98,  284. 
Paestum,  87,  106,  129,  158. 
Paganisme,  266. 


Pagi,  259. 
Pais,  33. 
Palais,  119. 
Palamède,  257. 
Palatin,  117,  119,  129. 
Palatitza,  62,  198. 
Paléographie,  49,  272. 
Paléo-italique,  81, 115. 
Palerme,  15,  20. 
Palestine,  194,  280. 
Palimpsestes,  51. 
Palladium,  259. 
Pallas,  255. 
Pallas  Ludovisi,  122. 
Pallas  de  Velletri,  125. 
Palmyre,  120,  194. 
Pamphile,  110,  145. 
Pamphylie,194. 
Pan,  258. 
Pandore,  257. 
Panégyristes,  279. 
Panion,  106. 
Pannonie,  198. 
Panofka,  10. 
Panphaios,  141. 
Panthées  (figures),  124. 
Panthéon,  117. 
Panzer,  18. 

Papadopoulo  Vréto,  25. 
Paparrigopoulos,  2. 
Paphlagonie,  194. 
Papias,  125. 
Papirien  (droit),  245. 
Pappia  Poppaea  (loi),  24 
Papposilène,  258. 
Papyrus,  50,  272. 
Paracataloge,  207. 
Paravey,  21. 
Parazonium,  147. 
Parfait,  187. 
Paricidium,  229. 
Paris,  257. 
Parium,  194. 
Paros,  196. 

Paros  (chronique  de),  212. 
Parthenios,  142. 
Parthénon,  96,  275. 
Partbey,  15. 
Participe,  182. 
Particules,  164. 
Pashley,  12. 
Pasinus,  15. 
Pasitèle,  122. 
Pasquino,  109. 
Passerai,  5. 


DU   SECOND   VOLUME. 


303 


Passif,  185. 

Patara,  118. 

Paterculus.  17. 

Patères,  147. 

Patèrede  Rennes,  142. 

Patmos,  17,  197. 

Patriciens,  229,  '235. 

Pausanias,  79.  2Ï  8. 

Pausias,  105. 

Paysage,  113,  128,  150. 

Pêcheries,  221. 

Pectoral,  150. 

Peculium,  259. 

Pédagogie,  221. 

Pedancus  judex,  '258. 

Pcdarii,  232. 

Pégase,  259. 

Peinture,  77.   115,  127,  135,  279,  284. 

Peiraiikos,  106. 

Peiresc,  5,  6. 

Peitho,  256. 

Pélasges,  212,  265. 

Pelayo,  15. 

Pellerin,  8. 

Pénates,  229,  258. 

Pendeloque,  150. 

Penrose,  54. 

Penthée,  257. 

Péparèthe,  196. 

Peraequatores,  238. 

Perduellio,  229. 

Pérégrins,  259,  247. 

Perf'ectiishni,  235. 

Pergame,107,  110,  118,  194. 

Périclès,  278. 

Périodiques,  25. 

Perizonius,  6. 

Perrot,  9,  12.  14,  53,54. 

Perse,  194. 

Persée,  258. 

Perséphone,  250. 

Personnifications,  74,  259. 

Pescia,  144. 

Pessiiius,  194. 

Pesth,  16. 

Peter,  24. 

Pétersbourg(Sl),.l'.23- 
Petit-Radel,  15. 
Pétra,  120,  194. 
Pétrarque,  2. 
Pétrina,  55. 
Petzhold,24. 
Peutinger,  190. 
Peyron,  15. 
Pfnor,  55. 


Phaéton,  257. 
Phalange,  217. 
Phalèrcs,  148,  276. 
Pharsale,  65,  89,  198. 
*>î/ivj,  205. 
Phénicie.  194. 
Phérécyde,  92. 
Phidias,  92,  96,  273. 
Phigalie,  97. 
Philadelphie,  194. 
Philémon,  18. 
Philelphe.  207. 
Philios,  97. 
Philippe  ville,  21. 
Philoctète,  133,  258. 
Philologie ,  2. 
Philopappos,  119. 
Philostrate,  78. 
Philionte,  200. 
Phocée,  17,  194. 
Phocide,  199. 
Pholégandros,  196. 

Phonétique,  173,  176. 

Phrixos,  257. 

Phrygie,  194. 

♦uio6at;Ù£ti,  216. 

Phyromaque,  111. 

Physique,  279. 

Pichler,  144. 

Pierres  gravées,  145. 

Pierson.  7. 

Pighius,  267. 

Piot,  21. 

Pirée,  62.  99,  200. 

Pirckheiiner,  4. 

Pistoie,  15. 

Pistolesi,  19. 

Pithou,  5. 

Pitra,  16. 

Pittakis,  15. 

Piyadasi,  54. 

Pizzati,  135. 

Plastique,  03. 

Plaute,  210. 

Plautia  Papiria  (loi),  142. 

Plèbe,  229. 

Plébéiens,  229. 

Plébiscites.  47. 

Pline,  78. 

Plombs,  55. 

Plumes,  50- 

Pluton,  225. 

Pluygers,  12. 
Pogge  (le),  267. 
Poggi,  55. 


50  i 


INDEX  GÉNÉRAL  ALPHABÉTIQUE 


Poids,  244,  277. 
Pointes  de  flèches,  148. 
Poisson,  151. 
Pola,  117.  118,119. 

Polissoirs,  154. 

Politique  (vers),  201t. 

Pollux,  257. 

Polyclète,  93. 

Polychromie. 59,  67,134,  273. 

Polyclès,  121. 

Polydémonisme,  265. 

Polyninie,  123. 

Polythéisme,  253. 

Pompée,  125. 

Pompéi,19,  118,  129. 

Pompeianus.  151. 

Pompeiopolis,  194. 

Pompiers,  236. 

Ponctuation,  172. 

Pont,  194. 

Pontarque,  241. 

Pontifes,  252. 

Ponts,  248. 

Poole,  17,  29. 

Popma,  6. 

Population  de  la  Grèce,  220,  281. 

Population  de  l'Empire  romain,  244,  275. 

Porcelaine,  158. 

Porcher,  12. 

Pordoselene,  196. 

Poristes,  280. 

Porsenna,  84. 

Portes,  58. 

Portland  (vase),  142. 

Portorium,  257,  245. 

Portraits,  71,  109,  120,  125,  276. 

Portugal,  202. 

Ports,  62. 

Poséidon,  255. 

Postliminium,  243. 

Postolakka,  17. 

Poterie  samienne,  154. 

Poterie  vernissée,  158. 

Potestas,  230. 

Pottier  (E.),  18,  64,  75,  273,  275. 

Pourtalès,21. 

Touzzolcs,  117. 

Praefecli,  226,  24  i. 

Praefecti  urbi,  255. 

Praefecli  vehiculorum,  254. 

Praepositus  sacri  cubiculi,  255 ,  256. 

Praeses,  257. 

Praxias,  94. 

Praxitèle,  100,  275,  274. 

Préfecture,  257. 


Préhistorique,  81. 

Prêt,  213. 

Prêteurs,  251. 

Prétoriens,  246. 

Prêtres,  226,  252. 

Priène,  57,  107.  194. 

Prières,  224. 

Primicerius,  255. 

Prinsep,  54. 

Processus  consularis.  250. 

Proconsuls,  240. 

Procuralorcs  aquarum,  249. 

Procuralores  monetae,  258. 

Prodicus,  256. 

Proèdres,  214. 

Professeurs,  220. 

Prokesch,  17. 

Prolétariat,  226. 

Proinéthée,257. 

Pronoms.  181. 

Prononciation,  172. 

Properce,  279. 

Proportions,  70. 

Propriété,  242. 

Propylées,  95,  96. 

Proserpine,  155,256. 

Proteclorcs,  256, 246. 

Protogène,  105. 

Proust,  15. 

Provinces,  257,  240. 

Provocation  252. 

Proxénie,  59,  218. 

Prytanes,  214. 

Psyché,  112,  125,  257. 

Ptolémée,  17. 

Puhlicains,  245. 

Puchstein,  55.  42.  45. 

I>ullan,12,  107. 

Purgold,  11. 

Pygmalion,  257. 

Pygmées,  257,  258. 

Pyramides,  65. 

Pytliagore,  95. 

Pythcas,  142. 

Pyxis,  145. 

o 

Quais,  62. 

Questeurs,  231,  255. 
Questions  perpétuelles,  251,  244 
Queux  Saint-Hilaire,  12,  50. 
Quicherat  (.1.),  14. 
Quinquennales ,  257» 
Quintilien,  27X. 


DU   SECOND    VOLUME. 


*,or, 


R 

'Poi&So/jLXVTsla,  227. 

Rnciues,  168. 

Racines  dissyllabique?,  168,  175. 

Racines  pronominales,  176. 

Haifé,  21. 

Ramée,  54. 

Ramsay,  12,  53,  54. 

Ramus,  4. 

Rangabé,  97. 

Rappenegger,  52. 

Rapports  simples,  58. 

Rassam,  12. 

Ravaisson,  20,  72,  275. 

Ravenne  (G.  de),  5. 

Rayet,  14,  21,  55,  75,  107. 

Reber,  54. 

Recensement,  245. 

Rector,  257. 

Recueils  de  monuments,  76. 

Récupéra  tores,  243. 

Redoublement,  57,  184,  276 

Refrain,  210. 

Régates,  222. 

Hegiae  leges,  245. 

Régions  de  Rome,  240. 

Règle  de  Scaliger,  169. 

Reilferscheid,15. 

Reims,  119. 

Reinacb  (S.),  18. 

Reinacb  (T.),  210. 

Reinesius,  6. 

Rciz,  7. 

Relatif,  182. 

Relatio,  '-259. 

Rémouleur,  112. 

Renaissance,  3,  267,  276. 

Renforcement,  176. 

Rénier,  52,  55. 

Rennes,  21. 

Renouard,  18. 

Répertoires,  24. 

Repetundarum  (tex),  231. 

Rescrits,  156. 

Responsa  prudentum,  244. 

Responsabilité  des  magistrats,  230. 

Restaurations,  35. 

Restitutions,  160. 

Revett,  7. 

Rcvil,  21. 

Revues,  24,  26,  271. 

Revue  critique,  9. 

Rhamnus,  89,  97. 

MAÎJ.   DE  PHILOLOGIE.  —  APPEND. 


Rhenanus  (B.),  6. 

Rhétie,  198. 

Rbin,  205. 

Rhodes,  62,  84.  97,  110,  197,  280. 

Bliodomannus,  6. 

Rbotacisme,  175. 

Rbyparographie,  106. 

Rbytons,  158. 

Riemann,  55. 

Rime,  209. 

Rimini,  119. 

Ritscbl,  15,  34. 

Ritter  (K.),  11. 

Rituels,  41. 

Rivier.  14. 

Robert  (Cb.).  17,  157,  246. 

Robert  (K.),  11,  259. 

Robert  (V.),  15,  16. 

Roborlellus,  52. 

Rohl,  53. 

Rois,  229. 

Rollin.  17,  21. 

Rom  a  quadrata,  117. 

Romanisation,  241. 

Rome.  15,  16,  118,  119  ,275 

Ro«s,  9,  33. 

Rossi,  12,  15,  33. 

Rothschild,  21. 

Rouen,  21. 

Rougé,  54. 

Roumanie,  198. 

Roumélie,  280. 

Routes,  222,  248. 

Royauté,  213. 

Rue  (P.  de  la),  8. 

Kuess,  49. 

Ruggiero,  19. 

Rupins,  116. 

Rusopulos,  18. 

Ruvo,  141. 


Sa  bas,  50. 

Sabattini,  21,  271. 

Sabouroff,  24. 

Sacaze,  271. 

Sacerdoces  provinciaux,  241 

Sacken,  23. 

Sacrifices,  224,  226,  261. 

Sadolet,  3. 

Sagonte,  202. 

Saint-Gall,  16. 

Saint-Germain-en-Laye,  21. 

Saint-Pétersbourg,  17,  23. 


20 


506 


INDEX   GENÉRAJ,   ALPHABÉTIQUE 


Saint-Rémy,  119. 

Sakellaropoulos,  2. 

Sakkélion,  17. 

Salamanque,  16. 

Salamine,  196,  284. 

Salinas,  20,  110. 

Sallet,  17. 

Salone,  198. 

Salonique,  198. 

Salponsa,  240,  241. 

Salpinv,  206. 

Salpion,  122. 

Saltus,  242. 

Salutato  (C).  5. 

Salvatierra,  15. 

Salzbourg,  151. 

Samarie,  194. 

Samos,  87,  89,  196. 

Samothrace,  89,  107,  112,  196,  226. 

Sanctiones  progmaticae,  256. 

Sanscrit,  167. 

Sant'Agata  di  Goti,  141. 

Santen,  7. 

Santorin,  84,  196. 

Sanxay,  280. 

Sarcophages,  65,  65,  115,  117,  126. 

Sardaigne,  115,  205,  279. 

Sardes,  64,  88,  194. 

Sardonyx,  145. 

Sathas,  2,  17. 

Saturne,  255. 

Saturnin,  209,281. 

Satyres,  112,  258. 

Saumaise,  5,  165. 

Sauroctone,  102. 

Saussure,  11,  175. 

Savelsberg,  54. 

Saxius,  2. 

Sayce,  12,  14,  54,  167,  177,  279. 

Scaliger  (J.-C),  267. 

Scaliger  (J.),  6,  169,  211. 

Scarabées,  145. 

Sceaux,  42,  151. 

Scellements,  55. 

Scènes  d'adieux  et  de  famille,  72. 

Schaefer,  12. 

Scherer,  166. 

Schleiermacher,  9,  52. 

Schlumberger,  21,  45. 

Schmidt  (J.),  11. 

Schmidt  (M.),  54. 

Scbmolling,  55. 

Schôll,  12. 

Schone  (R.),  19,  20. 

Schott,  6. 


Schrader,  7. 

Schûrmans,  14,  40. 

Schwarz  (C.-G.),  7. 

Sciathos,  196. 

Scioppius,  52,  267. 

Scolares,  256. 

Scopas,  99. 

Scotie,  56. 

Scrinia,  255. 

Scriverius,  6. 

Sculpture,  77,  120. 

Scylla,  257. 

Scyros,  196. 

Scythie,  195. 

Secrétaires,  215. 

Sections  planes,  66. 

Ségestc,  87. 

Ségovie,  118. 

Séguier,  8. 

Seidel,  56. 

Séleucie,  194. 

Sélinonte.  87,  89,  92. 

Sellai-,  12. 

Sellières,  142. 

Semaine,  212. 

Sémantique,  188. 

Sémasiologie,  188,277. 

Sémélé,  258. 

Semo  Sancus,  258. 

Sempcr,  11,  54. 

Sénart,  54. 

Sénat,  214,  229,  255,  254. 

Sénatus-consultes,  40,  252. 

Sénèque,  266,  279. 

Séphoris,  19  i. 

Septier,  16. 

Septime  Sévère,  254,  278. 

Sépultures,  225. 

Sérapion,  115. 

Sérapis,  124,  258. 

Serfs,  259. 

Serpent,  72. 

Servius,  250. 

Sésostris,  80. 

Sessa,  118. 

Seviri  augustales,  255. 

Sèvres.  21. 

Seyffert,  24. 

Sevvastianof,  17. 

Sicile,  87,  205. 

Sicyone,  98,  200. 

Siegismund,  54. 

Sigles,  57,  272. 

Signatures,  40,  42,  157,  158. 

Sikinos,  196. 


DU   SECOND   VOLUME. 


5U7 


Silanion,  103,  284. 
Silène,  258. 
Silvain,  258. 
Sinaï,  17. 

Siplinos,  196. 

Sipyle,  194. 

Sirènes,  258. 

Siris,  147. 

Sirleti,  144. 

Six,  12. 

Skantsoura,  196. 

Smith,  12. 

Smyrne,  17,  18,  88,  194,  277. 

Sodales,  255. 

Soldi,  54. 

Soleil,  261. 

Solon,  144. 

Somnambulisme,  127. 

Songes,  227. 

Sophianos,  17. 

Sophocle,  279. 

Sosias,  141. 

Sosibios,  122,  145. 

Sosos,  151. 

Soudure,  66. 

Souk-cl-Klimis,  259,  242. 

Spacb,  2. 

Spalato,  119,  198. 

Sparte,  87,  200,  215. 

Spata,  85,  200. 

Spectabiles,  255. 

Spes,  258. 

Spbactérie,  195. 

Sphinx,  257,  259. 

Spira,  56. 

Spon,  5. 

Sporades,  196. 

Sportulae,  258. 

Spratt,  12. 

Squelette,  259. 

Stackelberg,  10. 

Stades,  61. 

Stancovich,  118. 

Stark,  11. 

Statues  archaïques,  89. 

Steffen,  197. 

Steiner,  32. 

Steinthal,  11,  34. 

Stèles,  55. 

Mêles  hypothécaires,  45. 

Stephani,  14. 

Stéphane,  151. 

Stephanos,  122. 

Stephen,  2. 

Stevenson,  15. 


Sthennis,  105. 
Slichométrie,  51. 
Sticglitz,  54. 
Stoddart,  40. 
Stratèges,  216. 
Stratonice,  111. 
Stratonicée,  107,  195. 
Strigiles,  147. 
Stroganof,  11. 
Strongylion,  94. 
Strophe,  210. 
Stuart,  7. 
Studemund,  11. 
Stymphale,  256. 
Styppax,  94. 
Styx,  200. 
Subjonctif,  188. 
Subscr-iptiones,  51. 
Substitution,  224. 
Succession,  219. 
Suffecli,  254,  236. 
Suyyapv?,  219. 
Suisse,  204. 
^/xSo/a,  217. 
Suvap^tai,  213. 
Si/vëuct,,  241. 
Sunium,  97,  127. 
Superlatif,  180. 
Super  niwterarii,  255 
Supplicatio,  259. 
Surcharges,  158. 
Susceplor,  258. 
Suse,  119. 
Syllogue,  50. 
Symétrie,  58. 
Symonds,  5. 
Synnada,  195. 
Syiwikis?nos,  211. 
Syntaxe,  164. 
Syracuse,  87,  100,  205. 
Synarque,  241. 
Syrie,  120,  195. 
Syros,  196. 
Sweet,  12. 


Tables,  25. 

Tables  alimentaires,  48. 
Table  d'Esculape,  72. 
Tables  iliaques,  122,  147. 
Tablettes  d'Héliastes,  216. 
Tachy graphie,  49,  51 . 
Tacite,  178. 
Tagès,  258. 


508 


INDEX   GÉNÉHAL  ALPHABÉTIQUE 


Talus,  257. 

Tambourins,  206. 

Tanagre,  89,  199. 

Taormine,  118. 

Tapis,  133. 

Tapisseries,  79,  86, 

TiPXoi,  221. 

Tarqiiinii,  1  15. 

Tarse,  99,  141,  195,  271. 

Tartaros,  256. 

Tauridc,  155. 

Tauroniéniiiin,  216. 

Tavium,  195. 

Taylor  (Isaac),  34. 

Tébessa,  202. 

Technique,  154. 

Tégéfi,  106.  200. 

Teichines,  79. 

Têlèphe,  257. 

ïélcsphore.  258. 

Temples,  117,  224. 

Ténéa,  88. 

Ténédos,  196. 

Ténos,  196. 

Téos,  57,  107,  195. 

Térence,  210. 

Termes,  40. 

Tei  racine,  117,  203. 

Ten-amares,  135,  274. 

Terre,  255. 

Terre  cuite,  67,  73,  116,  146. 

Terre  sainte.  194. 

Tessères,  227,  277. 

Testaments,  49,  219,  223,  244. 

Teukros,  142. 

Texier,  14. 

Thalheim,  281. 

Thanatos,  259. 

Thasos,  89,  196. 

Théâtre,  60,  109,  118,  219,  224,  251. 

Thébain  (cycle),  259. 

Thèbes,  199 

Tbédenat,  32. 

Tliéiuides,  158. 

Théocosme,  94. 

Théocrita,  170. 

Théodose,  126. 

Théogonie,  255. 

Théon,  105. 

Théorique,  216. 

Théoxénies,  224. 

Théra,  196. 

Thermes,  61,  119. 

Thermopyles,  198. 

Théroa,  119. 


Thésée,  112,  133,  213,  257. 

Théséion.  95. 

Thesmophories,  120. 

Thespies,  90,  199. 

Thessalie,  198. 

Thessalien  (dialecte),  170,  178. 

Thé  veste,  119. 

Thiases,  226. 

Thiersch,  9. 

Tho/os,  62. 

Thomas,  14. 

Thompson,  50. 

Thoricus,  97,  200. 

Thrace,  198,  271. 

Thrasymède,  94. 

Thucydide,  272,  279. 

Thuriiim,  62. 

Thurot,  2,  5,  14. 

Thymbra,  195. 

Tibère,  126. 

Tigranocerte,  195. 

Tiniarfthe,  105. 

Timarchidc,  121. 

Timarque,  103. 

Timbres  d*amphores,  40,  222. 

Timée,  278- 

Timomaque,  115. 

Timoth'e,  105. 

Tiraboschi,  2. 

Tireur  d'épine,  109. 

Tirynthe,  84,  200,  274. 

Tischendorf,  50. 

Tissot,  53,  55,  202,  270. 

Titres  des  villes,  160. 

Titulature,  159,  253. 

Tium,  195. 

Tivoli,  117,  119. 

Tôlken,  25. 

Tombeaux,  63,  113,  119,  128,  136. 

Torlonia,  19. 

Torremuzza,  52. 

Torl  ure,  216. 

Tougard,  4. 

Touraniens,  167. 

Tours,  15. 

Traductions,  55. 

Traites,  47. 

Traités,  41,  218. 

Trajan,  125. 

Transitio  ad  p/ebem,  229. 

Trapézites,  222. 

Trasimène,  205,  278. 

Travaux  publics,  222,  245,  247. 

Traversarius,  5. 

Trébizonde,  195. 


DU  SECOND   VOLUME. 


309 


Trepano,  15. 

Trépied,  259. 

Trésors.  62,  63,  84. 

Trésor  d'Urée,  84. 

Trêves,  148,  119. 

Tribunal  militaire,  252. 

Tribuns  du  peupl>\  231,  254. 

Tribunus  roluptatum,  236. 

Tribus,  215. 

Tributs,  216. 

Trière,  217. 

Trilitères  (racines),  168. 

Tripbylie  200. 

Triton,  201. 

Troade,  195. 

Trochile,  56. 

Troesmis,  198. 

Troie,  82,  195,  274. 

Troisfontaines,  14. 

Trojamentum,  251. 

Trompette,  207. 

Troyen  (cycle),  259. 

Tsaconien,  170. 

Tudot,  li. 

Tuiles,  58. 

Tumuli,  65. 

Tunis,  21,  201. 

Tunisie,  155,  201,280. 

Turin,  15. 

Turnèbe,  4. 

Tusculum,  203. 

Type  grec,  69. 

Tyrannie,  211. 

Tyskievicz,  21. 

u 

Ulpien,  244. 
Ulysse,  266. 
Unger,  79. 

Unité  européenne,  167. 
'Tnspay.spioc,  219. 
ÏTroypx/AtfXTîù;,  215. 
Cri,  5.  ' 
Urlichs,  35. 
Urnes  cinéraires,  116. 
Utujue,  202. 


Vacantes,  235. 
Vadena,  274. 
Vahlen,   11. 
Vaison,  115. 
Valenciennes,  16. 


Valentinelli,  16. 

Vallauri,   12. 

Vallentin,  14.  270.271. 

V  ml  disme,  153,  276. 

Varhély,  131. 

Vasallo,  15. 

Va^es,  132,  136,  270. 

Vases  île  Marathon,  63. 

Vases  d'or,  142. 

Vases  peints,  139. 

Vasilikos,  4. 

Vaticana  [fragmenta),  244. 

Veichner,  6. 

Veii,  115. 

Velleius,  17. 

Velsen,  49. 

Venalitium,  257. 

Venise,  15, 19. 

Vente,  280. 

Vents,  112. 

Vénus  18,  95,  99,  101,  112,  121,  125, 

256. 
Vénus  de  Milo,  275. 
Vernis,  154. 

Vérone,  15,  20,  118,  2ï0. 
Verre,  141. 
Vesta,  91,  250. 
Vestales,  252. 
Vêtements  221,  250. 
Vêt'  nients  des  statues,  85. 
Vettersfekle,  151. 
Vettori,  4. 
VexillalioneSj  257. 
Veyries,  269. 
Viardot,   18. 
Vici,  239. 
Yicomatjislri,  236. 
Victoire,  74,  98,  112,  257. 
Victoire  aptère,  95,  96. 
Victqrinus  de  Feltre,  5. 
Vidal  La  Blache,  43. 
Vienne  (en  Autriche),  16,  23. 
Vienne  (en  France),  21,  280. 
Villa,  62. 

Villefosse,  17,  52,  55. 
Vinet,  14. 
Viola,  13. 
Vipasca,  245. 
Virgile,  2  9. 
Vischer,  11. 
Visconti,  15.' 
Vit  (de),  8. 
Vilelli,  50. 
Vitellius,  125. 
Vocalisme,  173. 


3*10  INDEX  CÈNÉRAL  ALPHABÉTIQUE  DU  SECOND  VOLUME. 


Vœux  publics,  159. 

Vogel,  15. 

Vogué,  17. 

Voies  commerciales,  222. 

Voigt,  3. 

Vollgraff,  50. 

Y olumina,  50. 

Vol u les,  56. 

Voss,  260. 

Voûte,  59. 

Voyelles,  173. 

Vulci,  113,  118. 

Vukain.  255. 

w 

Waageu,  25. 
Waddington,  17,  35. 
Wagner,  55. 
Wagnon,  110. 
Waldstein,  101,  276. 
Wasse,  7. 

Wattenbach,  54,  49,  50. 
Wecklein,  35. 
Weil,  12. 
Werly,  271. 
Weraer,  2 
Weseher,  55. 
Wetzel,  2. 

YV'ilïord  (Gellens),  14. 
Willems,  18. 
Wilmanns,  52. 
Wilson,  12. 
Witte  (de),  10,  14. 
Wolf  (J.  Ch.),  7. 


Wolfenbûttel,  16. 
Wôlfflia,  8. 
Wood,  53. 
Wurzbach,  2. 
Wùrzbourg,  25. 
Wultke,  54. 
YYyiidham,  12. 


Xanlhus,  88,  108,  195. 
Xénophon,  100,  278. 
Xoanon,  81,  85. 


Yriarle,  3. 


Z 


Zaccaria,  15. 

Zaeynthe,  195. 

Zahn,  55. 

Zangemeister,  11,  32,  49,  50. 

Zannoni,  20. 

Zéla,  175. 

Zénodore,  125,  142. 

Zeus,  255 

Zeuxis,  104. 

Zingerlé,  5. 

Zirngiebel,  5. 

Zoëga,  7. 

Zopyre,  142. 

Zwiêtaielî,  33. 


FIN    DE    L  INDEX. 


956!).  —  PARIS.  [MPRIM1SIUE  A.  LAHURE. 
Rue  He  Flcurus.  9. 


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